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ECONOMIE GENERALE

CHAPITRE IV
LA POLITIQUE ECONOMIQUE

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1. Le rôle économique de l’Etat
 Le rôle de l’Etat et son poids dans l’économie constitue l’une des
questions qui suscite le plus de controverses et de débats dans la science
économique.

 Au XIXe siècle, l’approche libérale prônant une intervention minimaliste


de l’Etat et le primat du marché est globalement appliquée dans les
économies modernes.

 La crise des années 30, la Seconde Guerre et la Révolution keynésienne


nécessitent et justifient l’Etat-Providence qui assure selon la doctrine de
Beveridge, deux fonctions : assurance des quatre « risques sociaux »
(maladie, famille, chômage, vieillesse) et plein emploi. 2
1. Le rôle économique de l’Etat
 La période des « Trente Glorieuses » s’accompagne d’une extension des
services publics (éducation, santé, culture etc.) et du dirigisme (politique
conjoncturelle, planification, nationalisations).

 Cette période débouche dans les années 80 sur une crise de l’Etat-
Providence comportant trois dimensions selon Rosanvallon :

 une crise de financement (l’Etat ne pouvant financer ses fonctions est


contraint à l’endettement).

 une crise de d’efficacité (crise de la sécurité sociale, pauvreté, chômage,


inflation).

 une crise de légitimité (le principe même de l’intervention publique est


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contesté).
1. Le rôle économique de l’Etat
1.1 Les conceptions du rôle de l’Etat

 Dans la conception libérale, le marché s’auto-régule sans nécessité de


l’intervention publique.

 L’Etat doit appliquer le principe du « laissez-faire, laissez-passer » en


protégeant la libre concurrence et en supprimant les barrières aux
échanges; ce qui devrait conduire à une répartition optimale des
ressources.

 A cette conception libérale du rôle de l’Etat, on oppose la notion d’Etat-


Providence.
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1. Le rôle économique de l’Etat
1.1 Les conceptions du rôle de l’Etat

 Pour Beveridge, son principal concepteur, l’Etat-Providence (Welfare State)


doit cumuler protection sociale et politique de plein-emploi.

 Dans son ouvrage de 1944 (Full Employement in a free society), il préconise


de relier les politiques redistributive et conjoncturelle.

 L’Etat est conçu comme la seule entité capable de garantir contre les
risques sociaux liés à l’instabilité naturelle du marché et de promouvoir la
justice sociale.

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 Elargissement des fonctions de l’Etat relevant du domaine de la
protection sociale : éducation, santé, famille, vieillesse, chômage.
1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

 En 1959, L’économiste américain Robert Musgrave a identifié trois


grandes fonctions économiques qu’il attribue à l’Etat : la production (ou
allocation des ressources), la redistribution, la régulation (ou
stabilisation).

 a) La fonction de production

 Cette fonction consiste pour l’Etat à produire directement certains


services dits publics, la plupart non marchands (les consommations
collectives), mais aussi marchands (électricité, transports ferroviaires,
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poste, télécommunications etc.).
1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

a) La fonction de production

 En matière d’allocation, il s’agit essentiellement de remédier aux


défaillances du marché. Les motifs d’intervention publique les plus
fréquents sont la présence de monopoles, l’existence d’externalités et les
asymétries d’informations entre agents.

 Dans son ouvrage, The Economics of Welfare (1920), Arthur Pigou


préconise l’intervention de la puissance publique (par le règlement et la
taxation) chaque fois qu’apparaît une défaillance de marché.

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1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

a) La fonction de production

 Cas des biens méritoires et tutélaires

 La puissance publique établit la liste de biens dont elle juge l’utilité


sociale avérée : on parle alors de biens méritoires ou tutélaires pour
souligner le côté discrétionnaire de ces choix.

 L’autorité considère certains biens publics comme socialement nécessaires


et décide que tous doivent y accéder sans exclusion par le prix : santé,
éducation, culture etc. 8
1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

a) La fonction de production

 Cas des effets externes : internaliser les externalités

 On parle d’externalités (ou effets externes) lorsque les actions d’un agent
économique ont un impact positif ou négatif sur le bien-être et le
comportement d’autres agents et que cet impact n’est pas pris en compte
dans les calculs de l’agent qui le génère.

 Les externalités peuvent être positives ou négatives.

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1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

b) La fonction de production

 Cas des effets externes : internaliser les externalités


 Exemple d’externalités positives : la multiplication des possibilités de
contacts et d’échanges d’information dans les régions à forte densité
d’activités industrielles et de services favorise l’émergence de réseaux. Ces
réseaux offrent une externalité positive qui s’analyse comme un facteur de
production gratuit pour les entreprises qui en tirent profit.

 Exemple d’externalités négatives : la pollution est un exemple


d’externalité négative car l’activité industrielle engendre des coûts
négatifs qui ne sont pas supportés par l’entreprise polluante mais par
l’ensemble de la communauté concernée par les conséquences négatives. 10
1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

b) La fonction de production

 Cas des effets externes : internaliser les externalités

 En présence d’externalités, le rôle de l’Etat selon Pigou consistera à


internaliser les externalités.

 La solution pigouvienne comporte plusieurs volets :

1) réglementer : effets externes nocifs interdits ;

2) taxer pour internaliser les externalités négatives (le producteur intègre


dans son calcul le coût social négatif qu’il fait supporter à la communauté).
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3) Subventionner pour internaliser les externalités positives.
1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

b) La fonction de redistribution

 La redistribution consiste à prélever des revenus chez les uns pour les
transférer à d’autres moins nantis dans le but de modifier la répartition
primaire des revenus et de réduire les inégalités de revenus.

 En matière de redistribution, l’argument central en faveur de


l’intervention est que même si la répartition des revenus issus de
l’équilibre du marché est optimale, elle n’assure pas nécessairement la
justice sociale.

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1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat
b) La fonction de redistribution
 La redistribution a des implications macroéconomiques : redistribuer le revenu
nécessite des prélèvements fiscaux pouvant entraîner des pertes d’efficacité. En
taxant les agents, on peut décourager la création de richesse dans l’économie.

 Dans La Théorie Générale, Keynes juge excessive l’inégalité des revenus, il


expose une théorie macroéconomique qui justifie la redistribution par le regain de
croissance qu’elle permettrait.

 Keynes propose de soutenir la consommation, donc la croissance et l’emploi, en


redistribuant les prélèvements opérés en faveur des revenus faibles car ils
consomment en très forte proportion (forte pmc) contrairement aux revenus
élevés qui consomment relativement peu (forte pms).
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1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

b) La fonction de redistribution

 Le système de redistribution consiste en versements de revenus de


transfert financés par des prélèvements obligatoires.

 Les prélèvements obligatoires sont de deux types : les prélèvements


fiscaux (impôts) et les prélèvements sociaux (cotisations sociales perçues
par les organismes de sécurité sociale).

 Les revenus de transfert sont versés par l’Etat aux ménages sous forme de
prestations sociales ( allocations familiales, pensions de retraite, 14
remboursement frais de santé, aides sociales etc.).
1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

c) La fonction de régulation

 Pour assumer cette fonction de stabilisation, l’Etat doit se donner comme


objectif d’assurer une croissance économique équilibrée, c’est-à-dire faire
en sorte d’atteindre le plein emploi sans provoquer ni inflation ni déficit
extérieur par le moyen de la politique conjoncturelle (budgétaire et
monétaire).

 Pour un keynésien comme Musgrave, elle est fondamentale car une


politique économique bien menée débouche toujours sur la croissance.

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1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat
c) La fonction de régulation
 Dans sa fonction de stabilisation de l’activité économique, L’Etat doit
veiller au respect des grands équilibres : un taux de croissance du PIB le
plus élevé possible, le plein-emploi, la stabilité des prix (taux d’inflation le
plus faible possible) et un équilibre des échanges extérieurs.

 La politique de stabilisation de l’économie peut avoir des orientations


structurelles ou conjoncturelles.

 La politique structurelle consiste à favoriser l’essor de certaines activités,


ses priorités sont la compétitivité, l’aménagement du territoire, l’équilibre 16
social. Le type le plus courant de politique structurelle est la politique
industrielle.
1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

c) La fonction de régulation

 La politique industrielle peut viser le système productif dans son


ensemble ou un secteur particulier (les nouvelles technologies) ou encore
un groupe de secteurs en les associant à de grands programmes.

 Les politiques de recherche, d’éducation ou de santé sont aussi des


exemples de politiques structurelles dans la mesure où elles agissent
également sur le système productif, elles génèrent en effet, des effets
externes positifs dont vont profiter les entreprises pour améliorer leur
compétitivité structurelle.
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1. Le rôle économique de l’Etat
1.2 Les grandes fonctions économiques de l’Etat

c) La fonction de régulation

 Les politiques conjoncturelles peuvent être définies comme une action


des pouvoirs publics afin d’influencer la croissance à court terme dans la
perspective de rétablir les grands équilibres macroéconomiques (taux de
croissance élevé, plein emploi, stabilité des prix, équilibre extérieur).

 Elles peuvent être expansionnistes (de relance) en cas de croissance


faible et de chômage élevé, ou de rigueur (de stabilisation) en cas
d’inflation et de déséquilibre des échanges extérieurs, le plus souvent
provoqués par une expansion mal maîtrisée.
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Deux types de politique économique
 Politique sur la demande
- Stimulation de la demande (conso ménages, investissement entreprises)
- Gestion du cycle
- Vision keynésienne
- PIB optique demande
- Court terme :
• Politique budgétaire
• Politique monétaire

 Politique sur l’offre


- Stimulation de l’offre (production des entreprises)
- Gestion de la croissance
- Vision néoclassique
- PIB optique production
- Long terme :
• Infrastructure publique, éducation 19
• Environnement de l’entreprise (fiscalité, droit du travail, droit des
affaires)
2. La Politique économique
2.1 Objectifs et Outils

 Un objectif de la politique économique sur la demande

- Contrôle de la demande globale

- PIB optique demande : Y = C + I + G + ΔS + X –M

 Deux outils :

- Outils de la politique budgétaire : dépenses et recettes

- Outils de la politique monétaire : Offre de monnaie et taux d’intérêt

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
 La politique budgétaire est une politique économique qui consiste à
utiliser le budget de l’Etat (Recettes/Dépenses) pour atteindre certains
objectifs.
 Solde budgétaire = Recettes – Dépenses

- Recettes = Prélèvements obligatoires (Impôts, Taxes, Cotisations sociales)


- Dette publique = Cumul des déficits budgétaires passés

 Objectif : Lisser le cycle économique


- Si le cycle est bas (récession) : politique budgétaire expansionniste
- Si le cycle est haut (surchauffe) : politique budgétaire déflationniste 21
(restrictive)
2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
 Les recettes et les dépenses publiques exercent mécaniquement une action
contra-cyclique sur l’activité économique, c’est-à-dire qu’elles réduisent
les aléas de la conjoncture économique.

 En effet, certaines dépenses publiques sont directement liées à la


conjoncture.

 Quand l’activité économique ralentit, les dépenses publiques ont tendance


à s’accélérer tandis que les entrées de recettes ralentissent
mécaniquement. Cette hausse des dépenses publiques doit compenser la
perte de revenu des individus résultant du ralentissement économique.

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire

 À l’inverse, en période de forte croissance économique, les impôts et


cotisations sociales prélevées par les pouvoirs publics augmentent
automatiquement alors que les dépenses diminuent.

 Les recettes et les dépenses publiques fonctionnent donc comme des «


stabilisateurs automatiques » : elles varient automatiquement en
fonction des variations de la conjoncture afin de stabiliser l’économie.

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
 Ces facteurs de stabilisation automatique sont insuffisants pour éviter les
récessions. Mais, en leur absence, production et emploi seraient
certainement plus volatiles.

 C’est pourquoi de nombreux économistes s’opposent à l’amendement


constitutionnel qui voudrait que le gouvernement soit obligé de
fonctionner avec un budget équilibré. En effet, durant une récession, les
recettes fiscales diminuent, les dépenses publiques augmentent et le
déficit budgétaire se creuse.

 Si le gouvernement était obligé de maintenir un budget équilibré, il lui


faudrait augmenter les impôts et/ou réduire les dépenses publiques.
Autrement dit, cette contrainte du budget équilibré éliminerait les
éléments de stabilisation automatique et aggraverait la récession. 24
2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
 Dans son livre Keynes insistait sur le rôle essentiel de la demande globale
pour expliquer les fluctuations économiques de court terme, et insistait
sur l’intervention publique pour stimuler la demande quand celle-ci
semblait incapable de préserver le plein-emploi et la production.

 Keynes et ses disciples ont expliqué que la demande globale fluctuait du


fait de grandes vagues d’optimisme et de pessimisme de la part du public

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
 Quand le pessimisme règne, les ménages réduisent leur consommation, et
les entreprises leurs investissements. La demande globale recule, la
production diminue et le chômage augmente.

 A l’inverse, quand l’optimisme est de rigueur, ménages et entreprises


accroissent leurs dépenses. La demande globale augmente, la production
aussi et l’inflation grimpe.

 En principe, les politiques monétaire et budgétaire peuvent répondre à ces


sentiments et contribuer à stabiliser la demande globale. Si public est trop
pessimiste, la banque centrale peut injecter de la monnaie ; si le public est
trop optimiste, la banque centrale peut réduire l’offre monétaire.

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
 Le budget de l’Etat regroupe l’ensemble des recettes et dépenses de l’Etat.
Le gouvernement peut intervenir par différents canaux qui procèdent du
budget de l’Etat (par l’intermédiaire des recettes et des dépenses).

 Soit le gouvernement intervient par l’intermédiaire des recettes fiscales :


tout accroissement de celles-ci se traduit par une diminution de la
demande privée. Alors que toute réduction d’impôts accroit le pouvoir
d’achat des particuliers.

 Soit le gouvernement intervient par l’intermédiaire des dépenses


publiques : on sait que toute hausse de la demande publique a un effet
multiplicateur qui se répercute sur l’ensemble de l’économie. A l’inverse,
une réduction des dépenses publiques peut freiner la demande globale 27
donc la production
2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
L’utilisation du budget pour agir sur le niveau d’activité repose sur la
théorie du multiplicateur keynésien : toute dépense génère un revenu
supplémentaire qui sera lui-même dépensé, ce qui déclenche un
mécanisme sans fin de diffusion de gain et ce d’autant plus que la
propension à consommer est élevée.

Autrement dit, le mécanisme du multiplicateur repose sur le fait que toute


dépense provoque un mécanisme cumulatif qui augmente le revenu en
proportion de la somme initialement décaissée et de la propension à
consommer.

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire
Soit une dépense initiale qui équivaut ici à 1000 ; celle-ci va entraîner un
revenu d’une valeur de 1000 pour les agents ayant fourni les biens et
services. Ce revenu sera dépensé dans la proportion c (ici égal à 0,8)
représentant la propension à consommer et épargné dans la proportion 1-
c=s=0,2, la propension à épargner. Cette dépense induit un second revenu et
ainsi de suite

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire

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2. La politique économique
2.2 La politique budgétaire

Exercice d’Application n°1

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2. La politique économique
2.3 La politique monétaire
 La politique monétaire consiste à fournir les liquidités nécessaires au bon
fonctionnement et à la croissance de l’économie tout en veillant à la
stabilité de la monnaie.

 La politique monétaire contrôle l’offre de monnaie : elle ne doit pas être


trop faible car les agents économiques seront alors obligés de limiter leurs
dépenses. A l’inverse, une offre de monnaie trop abondante met à la
disposition des agents un pouvoir d’achat bien supérieur à la quantité de
biens disponibles, ce qui est potentiellement source d’inflation (hausse
généralisée des prix).

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2. La politique économique
2.3 La politique monétaire
 Objectifs politique monétaire : maîtrise de l’inflation, favoriser la
croissance et l’emploi, gérer le taux de change.

 Instruments de la politique monétaire


- Taux d’intérêt
- Opérations d’Open-market : achat et ventes d’obligations d’Etat (bons du
Trésor) sur le marché monétaire
- Régulation bancaire : ratio de solvabilité (Capitaux propres/Actifs ≥ 8%)

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2. La politique économique
2.4 Le carré magique ou l’incompatibilité des objectifs des politiques
économiques
 Pour évaluer la conjoncture, on utilise donc des points de repère qui
donnent une indication synthétique, ils sont schématisés par le « carré
magique ».

 Le « carré magique » est une représentation graphique imaginée par


l'économiste Nicolas Kaldor résumant la situation conjoncturelle d'un
pays à partir de quatre indicateurs : le taux de croissance du PIB, le taux
d'inflation (ou taux de croissance des prix à la consommation), le solde de
la balance des transactions courantes (en % du PIB) et taux de chômage

 Ces quatre indicateurs, dont la représentation graphique constitue les


quatre côtés d'un carré, correspondent à quatre objectifs fondamentaux de
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la politique économique conjoncturelle : la croissance, le plein emploi de
la main d'œuvre, la stabilité des prix et l'équilibre des échanges extérieurs.
2. La politique économique
2.4 Le carré magique ou l’incompatibilité des objectifs des politiques
économiques de la demande

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2. La politique économique
2.4 Le carré magique ou l’incompatibilité des objectifs des politiques
économiques de la demande
 Une observation historique constante permet de définir deux situations
conjoncturelles-type qui sont symétriques :
- les phases de ralentissement et de chômage vont de pair avec une relative
stabilité des prix et un équilibre extérieur ;
- les phases d’accélération et de plein-emploi vont de pair avec un regain
d’inflation et un déficit extérieur.

 Tout se passe donc comme si, pour retrouver l’équilibre après un boom, il
fallait accepter une dégradation de l’activité et de l’emploi (politique de
stop) et pour revenir au plein-emploi, il fallait accepter l’inflation et le
déficit (politique de go).
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2. La politique économique
2.4 Le carré magique ou l’incompatibilité des objectifs des politiques
économiques de la demande
 On peut dès lors noter une incompatibilité entre :
- L’objectif de croissance/plein emploi et l’objectif de stabilité des prix
- L’objectif de croissance/plein emploi et l’objectif d’équilibre extérieur.

 On dit du carré de Kaldor qu’il est magique dans la mesure où dans la


réalité il est impossible d’atteindre simultanément ces quatre objectifs qui
correspondent aux quatre sommets du carré.

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Vidéos

 Le renouveau de l’Etat-Providence
https://www.youtube.com/watch?v=SU3qCetDY80

 Le budget de l’Etat
https://www.youtube.com/watch?v=TQkuaDfjmyU

 A quoi sert une banque centrale ?


https://www.youtube.com/watch?v=H6pg4zOGhTk

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