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I – Généralités :
Nous avons toujours considéré dans les chapitres précédents des systèmes optiques comme des
surfaces sphériques ou planes, réfringentes ou réfléchissantes.
En réalité ces systèmes optiques sont le plus souvent une association de plusieurs types de
surfaces ayant même axe principal. La formation des images à travers ces systèmes passe alors par
plusieurs étapes intermédiaires.
Un objet n'est généralement pas ponctuel : on parle alors d'objet étendu. Le stigmatisme
pour un point, qu'il soit rigoureux ou approché, ne garantit pas l'obtention de l'image d'un objet
quelconque. Lorsque le stigmatisme est conservé au voisinage d'un point et dans un plan
perpendiculaire à l'axe optique, on dit que le système est aplanétique.
Un système optique présentant un axe de révolution Δ (axe optique) est aplanétique s’il
donne d’un objet AB perpendiculaire à Δ une image perpendiculaire à Δ.
c) Définition
L’aplanétisme est donc la conservation du stigmatisme approché pour tous les points d’un
plan de front perpendiculaire à l’axe optique.
H’
Figure 1
H
Autrement dit : on souhaite qu’à travers l’instrument optique (ou le système optique),
l’image A’B’ d’un objet plan AB, perpendiculaire à l’axe, soit une image plane, perpendiculaire à
l’axe optique ( figure 1).
c) Condition d’aplanétisme : démonstration
Soit un système optique qui est stigmatique pour un couple de points (A, A’) de son axe
optique. On considère un petit objet AB (B voisin de A) placé perpendiculairement sur son axe
optique. A’B’ est son image à travers le système (figure 1). La condition nécessaire pour que B et
B’ soit également stigmatique est (d’après le principe de Fermat) que le chemin optique entre B et
B’ soit constant soit :
(BB’) = constante ou LBB’= cte.
LBB’ = LHH’ = cte 𝑨𝑨 − 𝒏𝑨𝑯 + 𝒏′𝑨′𝑯′ = 𝒄𝒕𝒆 et puisque (A, A’) est un couple de points
′
B
H
Figure 2 ’ A’
A ’
’ H’
D’après la figure 2 :
𝐴𝐻 𝐴′𝐻′
sin 𝛼 = ⟹ 𝐴𝐻 = 𝐴𝐵 sin 𝛼 (2) et sin 𝛼′ = ⟹ 𝐴′𝐻′ = 𝐴′𝐵′ sin 𝛼′ (3) B’
𝐴𝐵 𝐴′𝐵′
Dans les conditions d’approximation paraxiale ( et ’ petits), la condition des sinus d’Abbe
devient (avec sin et sin ’ ’) :
a) Conjugaison
Tout système centré, utilisé dans les conditions de Gauss, est stigmatique et aplanétique; il
est donc caractérisé par :
’ ’ Figure 3
A Oe A’ Os
Propriétés:
- Correspondance plan à plan: Un objet plan de petite dimension perpendiculaire à l’axe optique
aura une image plane et perpendiculaire à l’axe optique.
- Correspondance objet – image : à chaque plan objet correspond un plan image et un seul et
réciproquement.
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II – Systèmes centrés dioptriques à foyers
II-1- Définition
Un système est dit a foyer si ses foyers objet F et image F’ ne sont pas rejetés à l’infini (figure 4).
Figure 4
Figure 5.c
P P’
4
Point principale objet H: C’est le point d’intersection du plan principal objet (P) avec l’axe
principal.
Point principale image H’: C’est le point d’intersection du plan principal image (P’) avec l‘axe
principal.
On définit dans toute la suite:
La distance focale objet f par: f HF
La distance focale image f’ par: f ' H ' F '
Important :
Les plans principaux sont conjugués avec un grandissement transversal associé égal à 1 :
Un objet AB appartenant à (P) aura une image A’B’ appartenant à (P’) et de même
𝑨′𝑩′
longueur que AB (figure 5.d). Soit 𝛾 = 𝑨𝑩 = 𝟏
Les points F, F', H et H' sont les points cardinaux du système optique.
B B'
’
A A'
Figure 5.d
P P’
Remarque:
Il n’y a que deux possibilités pour les sens de HF et H ' F '
Ou bien H ' F ' a le sens de propagation de la lumière et donc HF a le sens opposé et dans ce
cas, le système est dit convergent (figure 6.a).
Ou bien H ' F ' a le sens opposé au sens de propagation de la lumière et donc HF a le sens de
propagation de la lumière et dans ce cas, le système est dit divergent (figure 6.b).
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II-3- Construction d’image
On considère un système centré défini par ses points cardinaux (F, F’, H et H’) et un objet
AB réel situé sur l‘axe principale du système.
(n) (n’)
H
H’
Figure 7.
BI incident parallèle à l‘axe principal, émerge en passant par le foyer image F’.
BFJ incident passant par le foyer objet F, émerge parallèlement à l‘axe principal.
B’ est l’image de B, obtenue en joignant l’intersection des 2 rayons I’F’ et JJ’.
HJ HF
On a donc : (1)
IJ HA
H' F' H' I'
Les triangles ( H’I’F’) et (I’J’B’) sont semblables, alors nous avons : avec J ' B' H ' A'
J ' B' J ' I '
H ' F ' I ' H ' IH
On a donc : (2)
H ' A' I ' J ' IJ
HF H' F' HJ IH
En faisant la somme de (1) et (2) on obtient : avec 𝐻𝐽 + 𝐼𝐻 = 𝐼𝐽
HA H' A' IJ IJ
HF H' F' f f'
Soit 1 ou 1 (3)
HA H' A' HA H' A'
La formule de conjugaison (3) est valable dans tous les cas de figures.
𝐴𝐵 𝐻𝐽 𝐴′ 𝐵′ 𝐴′ 𝐵′ 𝐻𝐹 𝐻𝐹 𝑓
𝑡𝑔 𝑢 = = = ⟹ = =− = − , (1)
𝐴𝐹 𝐻𝐹 𝐻𝐹 𝐴𝐵 𝐴𝐹 𝐹𝐴 𝐹𝐴
𝐴′ 𝐵′ 𝐻′ 𝐼′ 𝐴𝐵 𝐴′ 𝐵′ 𝐴′ 𝐹′ 𝐹′ 𝐴′
𝑡𝑔 𝑢′ = = = ⟹ = =− , (2)
𝐴′ 𝐹′ 𝐻′ 𝐹′ 𝐻′ 𝐹′ 𝐴𝐵 𝐻′ 𝐹′ 𝑓′
𝑨′ 𝑩′ 𝒇 𝑨′ 𝑩′ 𝑭′ 𝑨′
D’après (1), on a : = − (3) et d’après (2) on a : =− (4)
𝑨𝑩 𝑭𝑨 𝑨𝑩 𝒇′
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(3) étant égale à (4) on en déduit que :
La relation (5) est la formule de conjugaison avec origine aux foyers (formule de Newton)
On a également : 𝐹𝐻 . 𝐹′𝐻′ = 𝑓. 𝑓′ , ce qui montre que H et H’ sont des points conjugués.
𝐴′𝐵′ 𝐹′𝐴′
Et d’après la relation (4) on a : 𝛾= 𝐴𝐵
=− 𝑓′
Soit un système centré représenté par ses points cardinaux (F, F’, H et H’). On considère un objet
AB situé sur le plan focal objet PF du système (figure 8). Son image est donc rejetée à l’infini.
Figure 8.
𝐴𝐵 𝐹𝐵 𝐹𝐵 𝐹𝐵
𝑡𝑔 𝑢 ≈ 𝑢 = = =− =− ⟹ 𝐹𝐵 ≈ −𝑓. 𝑢 (1).
𝐴𝐻 𝐹𝐻 𝐻𝐹 𝑓
𝐻 ′ 𝐼′ 𝐹𝐵
𝑡𝑔 𝑢′ ≈ 𝑢′ = = ⟹ 𝐹𝐵 ≈ 𝑓′. 𝑢′, (2)
𝐻 ′ 𝐹′ 𝑓′
𝑛. 𝑢 = 𝑛′. 𝑢′ (4)
Le rapport (3)/(4) donne:
𝑓 𝑓′ 𝑓 𝑛
= − ⟹ =− , (5)
𝑛 𝑛′ 𝑓′ 𝑛′
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Remarque : autre formule de conjugaison d’un système centré avec origine aux points principaux.
f f'
Rappel : on avait trouvé que : 1
HA H' A'
𝑛′ 𝑛′ 𝑛
Si on multiplie cette relation par 𝑓′ et sachant que : = −𝑓
𝑓′
Figure 9.
2- Propriétés.
Soit AI un incident parallèle à l’axe; ce rayon pénètre en I, se réfracte un certain nombre de fois, se
réfléchit, puis se réfracte à nouveau en cheminant en sens inverse et sort en L, sans avoir quitté le
plan de la figure. Le point où le rayon émergent coupe l’axe est le foyer image F’.
Appliquons au rayon lumineux AI...LF le principe du retour inverse. Nous voyons que l’incident
F’L donnera l’émergent IA, F’ est donc aussi le foyer objet F. Le système a ses deux foyers
confondus : F’= F.
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Prenons le point d’intersection B’ du rayon incident AI parallèle à l’axe et de son émergent LF’. Le
front d’onde P’ passant par B’ est le plan principal image. L’application du principe du retour
inverse de la lumière nous montre que P’ est aussi le plan principal objet P. Le système a ses deux
plans principaux également confondus: P’= P.
Le système catadioptrique est donc équivalent à un miroir sphérique qui aurait son foyer en F’ et
son sommet au point M où le plan P’ coupe l’axe.
Figure 10.
Un système catadioptrique centré est équivalent à un miroir sphérique (M) unique de centre C
et de sommet S, tels que :
S est l’image du sommet S1 du miroir réel à travers le (S.D) dans le sens de la lumière
réfléchie.
C est l’image du centre C1 du miroir réel à travers le système dioptrique (S.D), dans le sens
de la lumière réfléchie;
Remarque: Le centre C est le sommet S sont à déterminer à partir des formules de conjugaison des
dioptres D1 et D2:
S1 S
.D
S et C1 S
.D
C
Remarque :
Un tel système catadioptrique à foyers est identique à un miroir sphérique, en ce qui concerne la
position et la grandeur des images, mais non en ce qui concerne leur nature réelle ou virtuelle.
Exemple :
M.S (S, C)
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𝐷(𝑆1 , 𝐶1 ) 𝐷(𝑆1 , 𝐶1 )
𝑆2 𝑆 et 𝐶2 𝐶
(𝑛′) (𝑛) (𝑛′) (𝑛)
𝑛′ 𝑛 𝑛 ′ −𝑛 𝑛′ 𝑛 𝑛 ′ −𝑛
− = ; − =
𝑆1 𝑆2 𝑆1 𝑆 𝑆1 𝐶1 𝑆1 𝐶2 𝑆1 𝐶 𝑆1 𝐶1
On a ainsi la position (S) et le centre (C) du miroir sphérique équivalent par rapport à S1.
Remarque : dans les conditions de Gauss (Système centré de faible ouverture), les plans
principaux d’un miroir sphérique sont confondus avec le plan tangent en S, (figure 11.a) et on a :
H ≡ H’ ≡ S
Le miroir sphérique équivalent sera donc représenté par le schéma de la figure 11.b.
Figure 12
10
D’après le principe du retour inverse de la lumière, le rayon BJ passant par le foyer objet F
du système centré donne après réfraction et réflexion le rayon IA parallèle à l’axe optique, donc F
est confondu avec F’.
D’autre part le point K intersection de AI et BJ est confondu avec sa propre image K’
intersection des émergents correspondant JB et IA respectivement.
D’après la correspondance plan à plan, le plan objet HK est confondu avec le plan image
H’K’. Donc les plans principaux sont confondus et les foyers F et F’ aussi.
Conclusion: le système centré est équivalent à un miroir sphérique de sommet H et de foyer F.
Soient 2 systèmes centrés S1 et S2 de points cardinaux (H1, F1, H’1, F’1) et (H2, F2, H’2, F’2)
respectivement, et tels que:
𝑓1 = 𝐻1 𝐹1 et 𝑓′1 = 𝐻′1 𝐹′1 ; 𝑓2 = 𝐻2 𝐹2 et 𝑓′2 = 𝐻′2 𝐹′2
On note par 𝑒 = 𝐻′1 𝐻2 la distance entre les deux systèmes optiques. On défini l’intervalle optique
par :
∆ = 𝐹′1 𝐹2 = 𝐹′1 𝐻′1 + 𝐻′1 𝐻2 + 𝐻2 𝐹2 soit ∆ = 𝑒 − 𝑓′1 + 𝑓2
P P’
I J
I’
H F F’ H’
G’ G
Figure 13
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Explications de la figure 13:
L’incident I I1 parallèle à l’axe principal du système émerge de l’ensemble du système optique en
passant par le foyer principal image F’. Pour déterminer géométriquement la position de F’ on va
suivre la marche du rayon II1 à travers l’ensemble du système optique :
L’incident I I1 parallèle à l’axe principal émerge de S1 en passant par I’1 image de I1 et par
le foyer principal image F’1, c’est le rayon I’1F’1.
Le rayon I’1F’1 tombe sur S2 en I2. Pour connaitre la marche du rayon I’1F’1I2 à l’émergence
de S2 et localiser F’, on utilise les propriétés du plan focal PF2. En effet le rayon I’1F’1I2
coupe le plan focal PF2 en G. Le pinceau de rayons passant par G (foyer secondaire) émerge
de S2 en un faisceau de rayons parallèles : le rayon GK2 parallèle à l’axe optique émerge de
S2 en passant par K’2 et par F’2. Le rayon issu de I’2 et parallèle à K’2F’2 permet de
déterminer F’.
On en déduit que F’ est l’mage de F’1 par S2. Ecrivons la relation de conjugaison avec origine aux
foyers pour ces deux points :
𝑓2 𝑓′2
𝐹2 𝐹′1 . 𝐹′2 𝐹′ = 𝑓2 𝑓′2 ⟹ 𝐹′2 𝐹′ = −
Δ
Cette relation permet de déterminer par le calcul, la position sur l’axe optique du foyer principal
image F’ du système centré équivalent à l’association de S1 et S2.
Le rayon J’2J’ qui sort parallèlement à l’axe optique correspond au rayon incident J’1F2J2 qui
arrive sur S2 au point J2 en passant par son foyer objet F2.
Le rayon J’1F2J2 coupe le plan focal image de S1 au point G’ (foyer secondaire image).
Le rayon K’1G’ qui sort de S1 parallèlement à l‘axe optique correspond à un rayon incident
qui passe par son foyer principal objet F1. La direction de ce rayon permet de connaitre celle
du rayon incident IJ1 auquel correspond J’1F2J2.
Enfin l’intersection du rayon IJ1 avec l’axe optique détermine la position du foyer principal
objet F du système centré équivalent.
On en déduit finalement que F2 est l’mage de F par S1. Ecrivons la relation de conjugaison
de Newton pour ces deux points :
𝑓1 𝑓′1
𝐹1 𝐹 . 𝐹′1 𝐹2 = 𝑓1 𝑓′1 ⟹ 𝐹1 𝐹 =
Δ
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Cette formule permet de déterminer, par le calcul, la position sur l’axe optique du foyer principal
objet F du système centré équivalent à l’association de S1 et S2.
Le plan principal (P) est défini comme le lieu des points d’intersection des rayons incidents
passant par F et les émergents correspondants passant qui sortent (après avoir traversé l’ensemble
du système optique) parallèlement à l’axe optique.
Donc, l’intersection entre le prolongement du rayon émergent J’2J et le rayon incident FJ1
(figure 13) nous permet de déterminer le plan (P) ainsi que le point principal objet H du système
centré équivalent.
P’
I
I’
G’ G H’
Figure 13
𝐻′ 𝐼′ 𝐻′ 2 𝐾′ 2 𝐻′ 𝐼′ 𝐻′ 𝐹 ′ 𝑓′
= ⟹ = = (1)
𝐻′ 𝐹′ 𝐻′ 2 𝐹′ 2 𝐻′ 2 𝐾′ 2 𝐻′ 2 𝐹′ 2 𝑓′ 2
Conclusion :
𝑓′ 2 𝑓′ 1
𝐻′ 𝐹 ′ = 𝑓 ′ = − (3)
Δ
Un raisonnement similaire à ce qu’on vient de voir, en utilisant la figure 13, ou plus simple
encore, en utilisant le principe de retour inverse de la lumière, nous permet de trouver :
𝑓1 𝑓2
𝐻𝐹 = 𝑓 = (4)
Δ
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d- Formule de Gullstrand
La vergence du système équivalent est donnée par :
𝑛′ 𝑛′ Δ 𝑛′
𝑉 = 𝑓′ = − 𝑓′ 𝑓′ = − 𝑓 ′ 𝑓 ′ (𝑒 − 𝑓 ′ 1 + 𝑓 ′ 2 ) (5)
2 1 2 1
Sachant que pour un système optique entre (n) et (n’), on a (voir paragraphe d- Vergence
𝑓 𝑛 𝑛 𝑛′ 𝑛1 𝑛
d’un système centré) : =− et que : 𝑉𝑆 = − 𝑓 = 𝑓′ , on peut écrire que : 𝑉1 = = −𝑓 et
𝑓′ 𝑛′ 𝑓′ 1 1
𝑛′ 𝑛
𝑉2 = = − 𝑓1 .
𝑓′ 2 2
La vergence du système équivalent peut s’écrire :
𝑛′ 𝑛′ 1 𝑉 𝑛 𝑛
𝑉 = 𝑓′ = − 𝑓 ′ . 𝑓 ′ 𝑒 − 𝑓 ′ 1 + 𝑓 ′ 2 = 𝑉 = 𝑉2 . 𝑛1 ( 𝑉1 − 𝑒 + 𝑉1 ) (6)
2 1 1 1 2
Soit :
V1.V2
V V1 V2 e. (7)
n1
La relation (7) est appelée « formule de Gullstrand », avec e l’épaisseur optique et n1 l’indice du
milieu situé entre S1 et S2.
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