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BOUDINOT Simon

Analyse du Cycle de Vie de la production


d’électricité d’origine éolienne en France

Définition des objectifs et du champ de l’étude

La loi Grenelle II de 2010 a fixé un objectif de déploiement de 19 000 kMW d’éolien terrestre
et 6 000 kMW d’éolien en mer à l’horizon 2020, d’où la nécessité de disposer d’élément solides sue
l’éolien français afin de planifier les investissements.

Cette étude a donc pour objectif de calculer les impacts environnementaux de la filière
éolienne terrestre et maritime en France. Il se base sur les données disponibles en 2013. Pour la
filière terrestre, les données sont donc extraites des installations existantes à cette date. Pour la
filière maritime en revanche, aucun parc n’étant achevé en 2013, l’ACV prend uniquement en
compte les projets d’installation prévus pour 2020.

L’objectif secondaire de cette étude est de quantifier et qualifier l’état des ressources
primaires utilisées pour la production d’électricité éolienne et la pression exercée sur ces ressources.
Elle n’a en revanche pas vocation à comparer les différentes technologies d’éoliennes, mais bien
plutôt à obtenir une vue d’ensemble de la filière éolienne.

Cette étude est destinée à un public dit « technique », ainsi qu’aux acteurs du projet qui ont
pris part à l’étude, dont l’ADEME.

L’unité fonctionnelle utilisée sera 1kWh issu de la capacité de production éolienne française
terrestre en 2013 délivré sur le réseau électrique, avec un facteur moyen fondé sur les années 2010-
2014, pour une durée de vie de parc de 20 ans. Pour la filière maritime, on considère la plutôt la
capacité de production éolienne française maritime entre 2020 et 2023.

Les frontières du système étudié sont les suivantes :


Analyse de l’inventaire

Les données nécessaires à l’étude ont été déterminées après la réalisation d’un état de l’art,
puis collectée principalement grâce à un questionnaire transmis aux principaux turbinaires. La reprise
d’ACV déjà réalisé chez les fabricants a permis de compléter la base de données.

Toutes les éoliennes sont fabriquées selon le même schéma, comportant les quatre parties
suivantes :

- Le rotor, la partie mobile de l’éolienne, constitué des pales, d’un moyeu, d’un nez servant de
cache et d’un système d’orientation des pales
- La nacelle, qui transforme l’énergie mécanique du rotor en énergie électrique
- Le mât, qui permet d’élever le rotor à une hauteur suffisante
- Les fondations

Les éoliennes peuvent cependant reposer sur des technologies différentes. On distingue les
modèles asynchrones, les plus utilisés pour la filière terrestre, considérés comme tous identiques
pour cette étude, et les modèles synchrones. Ces derniers se divisent en DDSG, utilisant un bobinage
en cuivre, et en PMG, les plus courant dans la filière maritime, utilisant des aimants permanent
couteux en terres rares. Il est nécessaire de faire la distinction entre ces technologies, qui n’utilisent
pas les mêmes ressources et n’auront donc pas le même impact environnemental.

Les différentes parties des éoliennes ont été décomposées en composant, pour lesquels on a
déterminé les matériaux de construction ainsi que le pourcentage de masse qu’ils représentent.

Des hypothèses ont ensuite été fixée concernant les autres étapes du cycle de vie du parc éolien,
notamment à l’aide de la base de données Ecoinvent. Le transport varie beaucoup selon les
éoliennes, mais influe peu sur le résultat final ; des distances moyennes ont donc été fixées. Le
montage, l’utilisation des sols et la longueur des routes d’accès ont tous été déterminé à partir
d’Ecoinvent.

La production d’une éolienne au cours de sa vie suit la formule Production=8760∗L∗P∗¿ où


L est un facteur de charge prenant en compte l’écart par rapport au conditions optimales, P la
puissance nominale de l’éolienne, et LT sa durée de vie.

La maintenance est supposée représenter 15% de la nacelle et une pâle sur toute la vie de
l’éolienne, ainsi qu’une maintenance préventive nécessitant le déplacement d’un technicien sur
2160km chaque année.

Le démontage reprend les données du montage, et le recyclage dépend des matériaux des
composants.

La filière maritime reprend en grande partie les données de la filière terrestre, dans la mesure où
aucun système réel n’existe à ce jour, et où les technologies sont relativement proches. Les données
diffèrent principalement sur les fondations, sur le transport réalisé en bateau (le transport en camion
étant négligé), sur une moindre occupation des sols, sur l’absence de route d’accès, et sur la
nécessité d’un transformateur. Le facteur de charge est également beaucoup plus important que
pour la filière terrestre.
Evaluation de l’impact

En plus des indicateurs usuels, on définit pour l’étude deux indicateurs supplémentaires :
-Le facteur de récolte égal au ratio énergie produite / CED (Cumulative Energy Demand)
-Le retour énergétique égal au ratio CED / énergie produite en un mois

Les résultats obtenus pour la filière terrestre sont les suivants :

De plus on obtient un facteur de récolte de 19, et un retour énergétique de 12 mois.

Les résultats obtenus pour la filière maritime sont les suivants :

De plus on obtient un facteur de récolte de 17 et un retour énergétique de 14 mois.


Interprétation

Une analyse plus détaillée des résultats permet de déterminer la contribution de chaque
étape du cycle de vie d’un parc éolien et de chaque composant de l’éolienne aux impacts
environnementaux.

Pour la filière terrestre, on constate ainsi que la fabrication des composant est globalement
l’étape qui a le plus gros impact sur chacun des critères (supérieure à 50%), exceptée l’utilisation des
sols principalement due à l’installation du parc. Au sein du processus de fabrication, c’est
particulièrement la production de l’acier qui est en cause, dans la mesure où elle nécessite de
grandes quantités d’énergie et rejette de nombreuses substances. La production des plastiques et du
béton entre aussi en jeu. A l’inverse, le transport a logiquement un faible impact environnemental.
La fin de vie du parc éolien est globalement bénéficiaire, grâce au recyclage d’une bonne partie de
l’éolienne.

La filière maritime présente des différences significatives par rapport à la filière terrestre en
termes de résultats. Si la fabrication a toujours le plus gros impact sur la plupart des indicateurs, on
observe une hausse de l’impact de la construction et de la maintenance ; ces étapes sont en effet
réalisées à l’aide de navires consommant du fioul ayant un très fort impact. L’impact global est
également plus important, notamment à cause de la fabrication de transformateurs et d’aimants
permanents très couteux en énergie et non recyclables. En revanche certains facteurs sont inférieurs
à la filière terrestre, comme l’occupation des sols, ce qui constitue justement un des intérêts des
parcs éoliens en mer.

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