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Analyse I pour Ingénieurs - Exercices 2006-2007

Joachim STUBBE

20 octobre 2006
Chapitre 1

Nombres

1.1 Exercices
1. Axiomes. En utilisant les axiomes algébriques d’un corps K montrez
l’élément neutre de l’addition 0 est unique.

2. Axiomes. En utilisant les axiomes algébriques pour les nombres réels


montrez que pour tout x ∈ R on a : 0 · x = 0 et (−1) · x = −x. En déduire
que (−1) · (−1) = 1.

3. Axiomes. En utilisant les axiomes d’ordre pour les nombres réels et le


résultat de l’exercice 2 montrez que pour tout x 6= 0 on a : x2 := x · x > 0,
i.e. le carré d’un nombre réel nonzéro est positif.

4. La progression géométrique. Montrez que pour tout x, y ∈ R et tout


entier positif n :
n−1
X
xn − y n = (x − y) · xn−k−1 y k
k=0

En déduire que la somme d’une progression géométrique, à savoir pour


tout réel a 6= 1 et tout entier positif n :
n
X 1 − an+1
ak = .
1−a
k=0
2000
5. Montrez que pour 2000 − 1 est divisible par 1999.

6. Inégalité de Young. Montrer que pour tout entier positif n et tout


a, b > 0 :
b(bn − an ) − nan (b − a) ≥ 0.
En déduire pour tout x, y > 0 l’inégalité de Young :
n+1
xn+1 ny n
xy ≤ + .
n+1 n+1

2
CHAPITRE 1. NOMBRES 3

7. Une progression arithmétrique. Montrez que pour tout entier positif


n:
n
X n(n + 1)
k= .
2
k=1

8. La somme de carrés d’entiers. Montrez que pour tout entier positif


n:
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
6
k=1

En déduire la somme suivante :


1000
X
(k + 1)(3k + 2).
k=0

9. La somme alternée de carrés d’entiers. Montrer par récurrence que


pour tout n ∈ N
n
X n(n + 1)
(−1)n−k k 2 =
2
k=0

10. Une inégalité pour le factoriel. Montrez qu’il existe n0 ∈ N tel que
pour tout n > n0 :
n! > 2n .
Donner le plus petit n0 possible.

11. La somme de cubes d’entiers. Pour tout entier positif n donner


n
X
k3
k=1

Idée : Appliquer l’identité


n
X n
X
ak = an+1−k
k=1 k=1

et les résultats des exercices 7 et 8.

12. La formule de binôme de Newton. Soient k, n des entiers tels que


0 ≤ k ≤ n. On définit le coefficient binomial Cnk par
 
k n n!
Cn = = .
k k!(n − k)!

Vérifiez que pour tout n ≥ k ≥ 1 :


CHAPITRE 1. NOMBRES 4

     
n+1 n n
= + .
k k−1 k
Montrez que pour tout x, y ∈ R et tout entier positif n la formule de
binôme de Newton :
n  
X n k n−k
(x + y)n = x y .
k
k=0

(a) Constater que pour tout entier n > 1 :


n  
n
X n
2 =
k
k=0

(b) Montrez que pour tout entier n > 1, l’équation an + bn = cn n’admet


aucune solution pour a, b, c ∈ N avec 0 < a, b < n.

13. Sommes téléscopiques I.


Soit f : N → R une fonction définie pour tout entier naturel n. Montrer
par récurrence la somme téléscopique
n
X 
f (n + 1) − f (0) = f (k + 1) − f (k)
k=0

pour tout n ∈ N.
(a) En posant f (n) = an pour un a ∈ R, a 6= 1 démontrer ainsi la formule
pour la progression géométrique (voir l’exercice 4)
(b) Poser f (n) = n2 et en déduire la formule pour la progression arithmétique
(voir l’exercice 7)
(c) Trouver une formule pour
n
X
kak .
k=0

14. Sommes téléscopiques II. En posant f (n) = sin((n+a)x) avec a, x ∈ R


choisir a convenablement et donner pour tout x ∈ R la somme trigo-
nométrique
Xn
cos kx.
k=0

15. L’inégalité de Bernoulli. Montrez que pour tout x ∈ R+ et tout entier


positif n l’inégalité de Bernoulli :

(1 + x)n ≥ 1 + nx.
CHAPITRE 1. NOMBRES 5

16. L’inégalité de Cauchy-Schwarz I. Soient x1 , . . . , xn ∈ R et y1 , . . . , yn R.


Montrer l’inégalité de Cauchy-Schwarz, à savoir
n
X 2 n
X n
X
xk yk ≤ x2k yk2 .
k=1 k=1 k=1

En déduire que
n
X 2 n
X
xk ≤n x2k .
k=1 k=1

Idée : Pour montrer l’inégalité de Cauchy-Schwarz noter que


n
X 2 n X
X n
xk yk = xk yk xl yl
k=1 k=1 l=1

et écrire xk yk xl yl comme somme et différence des carrés pour conclure.

17. L’inégalité de Cauchy-Schwarz II *. Montrer l’inégalité de Cauchy-


Schwarz, à savoir
Xn 2 Xn n
X
xk yk ≤ x2k yk2 .
k=1 k=1 k=1

par récurrence.

18. L’inégalité des moyens géométriques et arithmétiques I*.Soient


x1 , . . . , xn ∈ R+ dont le produit vaut 1. Montrer que
n
X
n≤ xk .
k=1

19. L’inégalité des moyens géométriques et arithmétiques II*. Soient


a1 > 0, . . . , an > 0. Montrer que leur moyenne géométrique, est inférieure
à leur moyenne arithmétique. Autrement dit,
n
Y 1/n n
1X
ak ≤ ak .
n
k=1 k=1

20. Un produit fini. Montrez que pour tout entier positif n :


n
Y 1 k (n + 1)n
1+ = .
k n!
k=1

21. Nombres rationnels et irrationels*


(a) Montrer qu’entre deus irrationnels distincts, il y a une infinité de
rationnels.
(b) Montrer qu’entre deus rationnels distincts, il y a une infinité d’irra-
tionnels.
CHAPITRE 1. NOMBRES 6

22. Nombres complexes. Soit z = x + iy 6= i. Ecrire, en fonction de x et y


 2   2 
z z
Re et im .
z−i z−i

23. Nombres complexes. Soit z = reiθ = r exp (iθ) 6= 0. Ecrire, en fonction


de r et θ
       
1 1 1 1
< z− ≡ Re z − et = z − ≡ Im z − .
z z z z

24. Nombres complexes. Soit z = eiθ . Montrer que pour tout entier n ≥ 1 :
1
zn − = 2i sin nθ
zn
et
1
zn + = 2 cos nθ.
zn

25. Nombres complexes. Pour le nombre complexe z = 1 − i, calculer


z, |z| , arg z et z −1 .

26. Calculer  √ 19


i+ 3
.
2

27. Sommes trigonométriques. Soit θ 6= 2πp avec p ∈ Z. Pour tout entier


n ≥ 1 calculer :
Xn
eikθ .
k=0

En déduire les deux sommes suivantes :


n
X n
X
sin kθ et cos kθ.
k=0 k=0

28. Équations de degré 2.


(a) Résoudre z 2 + z + 1 = 0.
(b) Résoudre z 2 + 2z + 5 = 0.
(c) Résoudre 4z 2 + 2z + 1 = 0.
(d) Résoudre z 2 − 2iz − 3 = 0.
(e) Résoudre (1 + i)z 2 + (−1 + 7i)z − (10 − 2i) = 0.
CHAPITRE 1. NOMBRES 7

29. Équations de degré 3.


(a) Résoudre z 3 − 4z 2 + 6z − 4 = 0.
(b) Résoudre 2z 3 + 14z 2 + 41z + 68 = 0.

30. Équations algébriques.


(a) Résoudre
z6 + i = 0
.
(b) Vérifier que 2 + i est une solution de l’équation
z 4 − 2z 3 − z 2 + 2z + 10 = 0.
Trouver les trois autres racines.
(c) Résoudre l’équation
√ √
z 3 + ( 3 − i)z 2 + (1 − i 3)z − i = 0
sachant qu’elle admet une racine qui est imaginaire pure.
(d) Résoudre z 4 + 3z 2 + 1 = 0.
(e) Résoudre z 4 +1 = 0. Ècrire z 4 +1 comme produit de deux polynômes
de degré 2 àcoefficients réels.

31. Point fixe d’une application. Soit f : C −→ C. On appelle p ∈ C un


point fixe de l’application f si p = f (p). Trouver les points fixes de f si
z+i
f (z) = z−i .

32. Équations d’un cercle dans le plan complexe. Soit r > 0 tel que
r 6= 0 et r 6= 1. Montrer que pour tout z0 ∈ C l’ensemble S définie par
z − z0
S := {z ∈ C : = r}
z
représente un cecle. Donner son centre et son rayon.

33. Image d’un cercle sous une application affine. Soit S := {z ∈ C :


|z − (1 + 2i)| = 1}. Soit f : C −→ C l’application affine donneé par
f (z) = (2 + 3i)z + 4 + 5i. Donner l’ensemble f [S], i.e. l’image du cercle S
sous f .

34. Image d’un cercle sous l’application f (z) = 1z .* Pour z0 ∈ C et R > 0


tel que |z0 | 6= R soit
SR (z0 ) = {z ∈ C : d(z, z0 ) = |z − z0 | = R}.
Démontrer la proposition suivante : L’image du cercle SR (z0 ) sous l’appli-
cation z → z1 est le cercle
z̄0 
S R
|R2 −|z0 |2 | |2
|z0 − R 2

Quels cercles sont identiques à leurs immages sous cette application ?


CHAPITRE 1. NOMBRES 8

1.2 Corrigés
1. Axiomes. Soit 00 ∈ K un autre élément tel que 00 + x = x pour tout
x ∈ K, en particulier, 00 + 0 = 0. D’autre part,0 + x = x pour tout x ∈ K,
en particulier, 0 + 00 = 00 . L’addition est commutative, i.e. 00 + 0 = 0 + 00 ,
donc 00 = 0. q.e.d.

2. Axiomes. Notons d’abord les axiomes algébriques. Soient x, y, z ∈ R.


A1 x + (y + z) = (x + y) + z et x · (y · z) = (x · y) · z.
A2 x + y = y + x et x · y = y · x.
A3 Il existe un élément noté 0 tel que pour tout x : 0 + x = x.
A4 Pour chaque x il existe un élément noté −x tel que x + (−x) = 0.
A5 Il existe 1 6= 0 tel que pour tout x : 1 · x = x.
A6 Pour chaque x 6= 0 il existe un élément noté x−1 tel que x · x−1 = 1.
A7 x · (y + z) = x · y + x · z.
Montrons 0 · x = 0 (entre parenthèses l’axiome appliqué) :

0·x=0+0·x (A3)
= (x + (−x)) + 0 · x (A4)
= (−x + x) + 0 · x (A2)
= −x + (x + 0 · x) (A1)
= −x + (1 · x + 0 · x) (A5)
= −x + (x · 0 + x · 1) (A2)
= −x + (x · (0 + 1)) (A7)
= −x + (x · 1) (A3)
= −x + (1 · x) (A2)
= −x + x (A5)
= x + (−x) (A2)
=0 (A4)

Remarque : Les étappes (A2) peuvent être supprimées en appliquant


directement la loi commutative dans les autres axiomes.

Donc brièvement (exercice : noter les étappes comme ci-dessus)

x + (−1) · x = 1 · x + (−1) · x = (1 + (−1)) · x = 0 · x = 0

i.e. −x = (−1) · x et

1 = 1+0 = 1+0·(−1) = 1+(1+(−1))·(−1) = 1+(−1)+(−1)·(−1) = (−1)·(−1).


CHAPITRE 1. NOMBRES 9

3. Axiomes. Si x > 0, alors x2 ≥ 0 est donc x2 > 0. Le cas x2 = 0 est exclu,


car sinon on a x = 1 · x = (x−1 · x) · x = x−1 (·x · x) = (x−1 · 0 = 0 par
l’exercice 2, d’où contradiction. Si x < 0, alors −x > 0 et

0 < (−x) · (−x) = (−1) · x · (−1) · x = (−1)2 · x2 = 1 · x2 = x2

en utilisant le résultat de l’exercice 2. q.e.d.


4. La progression géométrique. La relation est également démontrée dans
le resumé du cours avec x = a et y = b : Appelons cette relation R(n).
Pour n = 1 nous avons an − bn = a − b et
n−1
X 0
X
(a − b) · an−k−1 bk = (a − b) · a1−k−1 bk = (a − b) · a0 b0 = a − b
k=0 k=0

Par conséquent, R(1) est vrai. Pour démontrer que R(n) implique R(n+1)
nous écrivons an+1 − bn+1 comme suit :

an+1 − bn+1 = an+1 − abn + abn − bn+1 = a(an − bn ) + (a − b)bn

Nous utilisons ensuite la relation R(n). Donc


n−1
X
an+1 − bn+1 = a · (a − b) · an−k−1 bk + (a − b)bn
k=0
n−1
X
= (a − b) · an+1−k−1 bk + (a − b)bn
k=0
Pn
Notant que bn = k=n an+1−k−1 bk nous obtenons la relation R(n + 1) :
n−1
X n
X
an+1 − bn+1 = (a − b) · an+1−k−1 bk + an+1−k−1 bk


k=0 k=n
n+1−1
X
= (a − b) · an+1−k−1 bk .
k=0

i.e. le resultat.

Posons ensuite x = 1 et y = a et remplaçcons n par n + 1. Alors la relation


s’écrit comme suit :
n+1−1
X
1n+1 − an+1 = (1 − a) · 1n+1−k−1 ak
k=0

i.e.
n
X
1 − an+1 = (1 − a) · ak
k=0

pour tout a. Pour obtenir l’affirmation on doit diviser les deux membres
de cette relation par 1 − a. Donc il faut supposer que a 6= 1.
CHAPITRE 1. NOMBRES 10

5. Par l’exercice 4 nous avons


1999
X
2000
2000 − 1 = 1999 · 2000k .
k=0

La somme est une somme des nombres naturels et par conséquent 20002000 −
1 est divisible par 1999.

6. Inégalité de Young. Avec la progression géométrique (voir l’exercice 4)


on a :
 n−1
X 
b(bn − an ) − nan (b − a) = (b − a) · bn−k ak − nan
k=0
 n−1
bn−k
X 
= (b − a)an · − n
an−k
k=0
n−1
X  bn−k 
n
= (b − a)a · −1
an−k
k=0
≥0

puisque les deux facteurs ont toujours le même signe. En evaluant les
produits cette inégalité signifie que

bn+1 + nan+1 − (n + 1)an b ≥ 0.

En posant a = y 1/n et b = x nous obtenons l’inégalité de Young.

7. Une progression arithmétrique. Nous donnons deux démonstrations :

Démonstration 1 - par récurrence. Pour n = 1 la relation est vraie.


Si la relation est vraie pour un n donné elle est aussi vraie pour n + 1 car
n+1 n
X X n(n + 1) (n + 1)(n + 2)
k= k + (n + 1) = + (n + 1) = .
2 2
k=1 k=1

Démonstration 2 - par changement d’indice. Soient ak ∈ R et


k = 1, ..., n. Le changement d’indice j = n + 1 − k dans la somme
n
X
ak
k=1

donne
n
X n
X n
X
ak = an+1−j = an+1−k .
k=1 j=1 k=1

et donc
n n
X 
X 1
ak = (ak + an+1−k ) .
2
k=1 k=1
CHAPITRE 1. NOMBRES 11

Par conséquent,
n n
X   n 
X 1 1 X n(n + 1)
k= (k + n + 1 − k) = (n + 1) = .
2 2 2
k=1 k=1 k=1

8. La somme de carrés d’entiers. Pour n = 1 la relation est vraie. Si la


relation est vraie pour un n donné elle est aussi vraie pour n + 1 car
n+1 n
X X n(n + 1)(2n + 1) (n + 1)(n + 2)(2(n + 1) + 1
k2 = k 2 +(n+1)2 = +(n+1)2 = .
6 6
k=1 k=1

Ensuite, en utilisant
n
X n(n + 1)
k= .
2
k=1

on a pour tout n
n
X n(n + 1)(2n + 1) 5n(n + 1)
(k + 1)(3k + 2) = + +2(n+1) = (n+1)2 (n+2).
2 2
k=0

Donc
1000
X
(k + 1)(3k + 2) = 1004005002.
k=0

9. La somme alternée de carrés d’entiers. La formule est vraie pour


n = 0. Supposons qu’elle est vrai pour un n ∈ N. On doit montrer que
ceci implique qu’elle est vraie pour n + 1, i.e.
n+1
X (n + 1)(n + 2)
(−1)n+1−k k 2 =
2
k=0

Alors,
n+1
X n
X
(−1)n+1−k k 2 = (−1)n+1−k k 2 + (n + 1)2
k=0 k=0
n
X
= (−1) (−1)n−k k 2 + (n + 1)2
k=0
n(n + 1)
= + (n + 1)2 par l’hypothèse que c’est vrai pour n
2
(n + 1)(n + 2)
= .
2
CHAPITRE 1. NOMBRES 12

10. Une inégalité pour le factoriel. L’inégalité est vraie pour n = 4 (24 >
16). Supposons donc qu’elle soit vraie pour un n ≥ 4. Alors :

(n + 1)! = (n + 1) · n! > 2 · n! > 2n+1 .

Donc n0 = 3.

11. La somme de cubes d’entiers.


n n
X 1X 3
k3 = k + (n + 1 − k)3
2
k=1 k=1
n
1 X
= (n + 1)3 − 3(n + 1)2 k + 3(n + 1)k 2
2
k=1
1 3 1
= (n + 1)3 n − (n + 1)3 n + (n + 1)2 (2n + 1)n

2 2 2
(n + 1)2 n2
=
4

12. La formule de binôme de Newton. Evidemment


   
n n n! n!
+ = +
k−1 k (k − 1)!(n + 1 − k)! k!(n − k)!
     
k n+1 n+1−k n+1 n+1
= + =
n+1 k n+1 k k

On démontre la formule de binôme de Newton par récurrence. Elle est


vraie pour n = 0 (ou n = 1). Ensuite

(x + y)n+1 = x(x + y)n + y(x + y)n


n   n  
X n k+1 n−k X n k n+1−k
= x y + x y
k k
k=0 k=0
n+1
X  n  
n l n+1−l
X n k n+1−k
= xy + x y
l−1 k
l=1 k=0

par le changement d’indice k + 1 = l. Combiner ensuite les deux sommes


pour montrer le résultat.
(a) Choisir x = y = 1.
(b) Raisonnons par l’absurde. Supposons qu’il existe un entier n > 1 et
trois entiers naturels a, b, c vérifiant 0 < a ≤ b < n et an + bn = cn .
Alors, c > b car cn > bn . Donc c ≥ b + 1 (b, c sont des entiers). Par la
formule de binôme de Newton nous avons (on estime la somme - qui
a au moins trois membres car n > 1 - par les deux derniers membres,
c’est pourquoi on a l’inégalité stricte)

cn ≥ (b + 1)n > bn + nbn−1


CHAPITRE 1. NOMBRES 13

et par l’hypothèse b < n que


cn = an + bn ≤ bn + bn < bn + nbn−1 .
D’où contradiction.

13. Sommes téléscopiques I. La relation est vraie pour n = 0. Pour conclure


noter que
n
X  n+1
X 
f (n+2)−f (0) = f (n+2)−f (n+1)+ f (k+1)−f (k) = f (k+1)−f (k) .
k=0 k=0

(a) En posant f (n) = an pour un a ∈ R, a 6= 1 on a


n
X
an+1 − 1 = ak+1 − ak


k=0
Xn
= (a − 1)ak
k=0
n
X
= (a − 1) ak
k=0

d’où la formule désirée.


(b) Avec f (n) = n2 nous obtenons
n
X
(n + 1)2 − 0 = (k + 1)2 − k 2


k=0
Xn
= (2k + 1)
k=0
n
X
= (n + 1) + 2 k
k=0

d’où la formule désirée de l’exercice 7. Noter que par la deuxième


équation la somme de n premiers nombres impair est toujours un
carré parfait.
(c) Si a = 1 c’est une progression arithmétique de l’exercice 7. En posant
f (n) = nan pour un a ∈ R, a 6= 1 on a
n
X
n+1
(k + 1)ak+1 − kak

(n + 1)a =
k=0
Xn n
X
= ak+1 + (a − 1)kak
k=0 k=0
Xn n
X
=a ak + (a − 1) kak
k=0 k=0
n
X nan+2 − (n + 1)an+1 + a
kak = .
(a − 1)2
k=0
CHAPITRE 1. NOMBRES 14

14. Sommes téléscopiques II. Pour x = 0 la somme vaut n + 1. Donc nous


supposons x 6= 0. Par l’exercice 13 et en utilisant l’identité
α+β α−β
sin α − sin β = 2 cos sin
2 2
nous avons
n
X
sin((n + 1 + a)x) − sin(ax) = sin((k + 1 + a)x) − sin((k + a)x)
k=0
n
xX (2k + 1 + 2a)x
= 2 sin cos .
2 2
k=0

En posant a = − 12 nous obtenons


n
X sin((n + 12 )x) − sin(− x2 )
cos kx =
2 sin x2
k=0
(n+1)x
cos( nx
2 ) sin( 2 )
= x
sin 2

15. L’inégalité de Bernoulli. Nous donnons trois démonstrations :

Corrigé 1 - par formule de binôme de Newton. Par la formule de


binôme de Newton on a pour tout x ≥ 0 :
n   1   n   1  
n
X n k
X n k
X n k
X n
(1+x) = x = x + x ≥ xk = 1+nx
k k k k
k=0 k=0 k=2 k=0

Corrigé 2 - par récurrence. Evidemment pour n = 1 l’inégalité de


Bernoulli est vraie. Supposons alors que

(1 + x)n ≥ 1 + nx.

Alors, pour tout x ≥ 0

(1+x)n+1 = (1+x)n (1+x) ≥ (1+nx)(1+x) = 1+(n+1)x+nx2 ≥ 1+(n+1)x.

Noter que cette démonstration montre que l’inégalité de Bernoulli est


même vraie sous l’hypothèse plus faible x > −1 (au lieu de seulement
x ≥ 0).

Corrigé 3 - par progression géométrique. Par l’exercice 4 nous


trouvons en posant a = 1 + x pour tout n ≥ 0 et tout x ≥ 0 que
n−1
X n−1
X
n k
(1 + x) − 1 = (1 + x − 1) · (1 + x) ≥ x · 1k = nx.
k=0 k=0
CHAPITRE 1. NOMBRES 15

16. L’inégalité de Cauchy-Schwarz I. Nous avons


n
X 2 n X
X n
xk yk = xk yk xl yl
k=1 k=1 l=1
n X n
X 1 2 2 1 2 2 1
= x y + xl yk − (xk yl − xl yk )2
2 k l 2 2
k=1 l=1
n n n n
X X 1 XX
= x2k yk2 − (xk yl − xl yk )2
2
k=1 k=1 k=1 l=1
Xn Xn
≤ x2k yk2 .
k=1 k=1

17. L’inégalité de Cauchy-Schwarz II *. Pour n = 1 nous avons


n
X 2 n
X n
X
xk yk = x21 y12 = x2k yk2 .
k=1 k=1 k=1

Donc l’inégalité de Cauchy-Schwarz est vraie pour n = 1. Supposons


l’inégalité de Cauchy-Schwarz pour un n donné, alors
 n+1
X 2  n
X 2
xk yk = xn+1 yn+1 + xk yk
k=1 k=1
n
X 2 n
X
= xk yk + 2xn+1 yn+1 xk yk + x2n+1 yn+1
2
.
k=1 k=1
Pn
L’inégalité de Cauchy-Schwarz pour k=1 xk yk nous donne
n
X 2 n
X n
X
xk yk ≤ x2k yk2
k=1 k=1 k=1

et
v v
n
X
u n u n
uX uX
2xn+1 yn+1 xk yk ≤ 2|xn+1 yn+1 |t x2k t yk2
k=1 k=1 k=1
n
X n
X
≤ x2n+1 yk2 + yn+1
2
x2k
k=1 k=1

en utilisant également le fait que 2ab ≤ a2 + b2 pour tout couple des réels
a, b. Par conséquent,
 n+1
X 2 n
X n
X n
X n
X
xk yk ≤ x2k yk2 + x2n+1 yk2 + yn+1
2
x2k + x2n+1 yn+1
2

k=1 k=1 k=1 k=1 k=1


n+1
X n+1
X
= x2k yk2 .
k=1 k=1
CHAPITRE 1. NOMBRES 16

q.e.d.
18. L’inégalité des moyens géométriques et arithmétiques I *. On
démontre l’inégalité par récurrence. Pour n = 1 on a x1 = 1 et l’inégalité
est vraie. Supposons maitenant cette inégalité est vraie pour un n et toutes
les x1 , . . . , xn ∈ R+ dont le produit vaut 1. Soient x1 , . . . , xn , xn+1 ∈ R+
dont le produit vaut 1. On peut supposer que les xk sont ordonnés i.e.
x1 ≤ x2 ≤ . . . ≤ xn ≤ xn+1 .
En particulier, x1 ≤ 1 et xn+1 ≥ 1 (sinon le produit ne peut pas être égale
à 1. On pose yk = xk si 2 ≤ k ≤ n et y1 = x1 xn+1 . Alors, le produit des
yk vaut 1 et par l’hypothèse
n
X n+1
X
0≤ yk − n = xk + x1 xn+1 − x1 − xn+1 − n
k=1 k=1
n+1
X
= xk + (1 − x1 )(1 − xn+1 ) − (n + 1)
k=1
n+1
X
≤ xk − (n + 1)
k=1

car (1 − x1 )(1 − xn+1 ) ≤ 0.

19. L’inégalité des moyens géométriques et arithmétiques II*.

Corrigé 1. Notons Gn la moyenne géométrique et An la moyenne arithmétique


de a1 > 0, . . . , an > 0. Soit
ak
xk = > 0 pour k = 1, . . . , n.
Gn
Evidemment
n
Y Gn
xk = = 1.
Gn
k=1
Par l’exercice precedent
n
1X An
1≤ xk = .
n Gn
k=1

q.e.d.

Corrigé 2 - par récurrence. Pour k = 1, . . . , n + 1 notons Gk la


moyenne géométrique et Ak la moyenne arithmétique de a1 > 0, . . . , ak >
0. L’inégalité est vraie pour n = 1 car G1 = a1 = A1 . Sous l’hypothèse
qu’elle soit vrai pour n nous avons
an+1 nAn an+1 nGn
An+1 = + ≥ + .
n+1 n+1 n+1 n+1
en appliquant négalité de Young (voir l’exercice 6) nous obtenons
1 n
n+1
An+1 ≥ an+1 · Gnn+1 = Gn+1 .
CHAPITRE 1. NOMBRES 17

20. Un produit fini. La relation est vraie pour n = 1. Si la relation est vraie
pour un n donné elle est aussi vraie pour n + 1 car
n+1
Y 1 k (n + 1)n 1 n+1 (n + 2)n+1
1+ = · 1+ = .
k n! n+1 (n + 1)!
k=1

21. Nombres rationnels et irrationels*

Corrigé (a). Soient a, b, a < b deus nombres irrationnels. Par l’axiome


d’Archimède (voir cours) il existe un n ∈ N tel que n(b − a) > 1. Par
conséquent, pour tout m ≥ n on a
ma + 1
m(b − a) > 1 ou b > .
m
On a une infinité de rationnels rm définis par

[ma + 1]
rm =
m
satisfaisants
ma + 1 [ma + 1] [ma] + 1 ma
b> ≥ = rm = > = a.
m m m m

Corrigé (b). Soient a, b, a < b deus nombres rationnels. On construit


explicitement une infinité d’irrationnels entre a et b. On sait que 0 <

2 − 1 < 1. Par conséquent

2−1
0< <1
n
pour tout entier positif n. Les nombres xn définies par

2−1
xn = a + (b − a)
n
sont des nombres irrationnels (car a et b sont des rationnels) entre a et b.

22. Nombres complexes.

z2 x(x2 + y 2 − 2y)
 
Re =
z−i x2 + y 2 − 2y + 1
et
z2 x2 y + x2 + y 3 − y 2
 
Im = .
z−i x2 + y 2 − 2y + 1
CHAPITRE 1. NOMBRES 18

23. Nombres complexes.


(r2 − 1) cos θ
 
1
Re z − =
z r
et
(r2 + 1) sin θ
 
1
Im z − = .
z r

24. Nombres complexes. Pour z = eiθ et tout entier n ≥ 1 en utilisant les


rélations cos −θ = cos θ et sin −θ = − sin θ :
1
zn − = einθ − e−inθ = 2i sin nθ
zn
et
1
zn + = einθ + e−inθ = 2 cos nθ.
zn

√ −π
25. Nombres complexes. Soit z = 1−i, alors z = 1−i, |z| = 2, arg z = 4
et z −1 = 1+i
2 .

26. Nombres complexes.


 √ 19 √
i+ 3 iπ
19 i+ 3
= e 6 =− .
2 2

27. Sommes trigonométriques. Rappelons que pour tout z ∈ C tel que


z 6= 1 nous avons
n
X 1 − z n+1
zk = .
1−z
k=0
Par conséquent, pour tout θ 6= 0
n
X 1 − ei(n+1)θ
eikθ = .
1 − eiθ
k=0

Si θ = 0 la somme vaut n + 1. Pour donner ensuite les sommes


n
X n
X n
X n
 X
eikθ et Re eikθ =

sin kθ = Im cos kθ
k=0 k=0 k=0 k=0

on peut transformer comme suit : L’astuce consiste en écrire le terme

eix − 1 = eix/2 eix/2 − e−ix/2 = 2ieix/2 sin x/2.




Donc, pour tout theta 6= 0 :


n
X einθ/2 sin (n+1)θ
eikθ = 2

k=0
sin θ2
CHAPITRE 1. NOMBRES 19

et par conséquent
n (n+1)θ n (n+1)θ
X sin nθ
2 sin 2
X cos nθ
2 sin 2
sin kθ = et cos kθ =
k=0
sin θ2 k=0
sin θ2

28. Équations de degré 2.


√ √
−1+i 3 −1−i 3
(a) Résoudre z 2 + z + 1 = 0 : z1 = 2 , z2 = 2 .
(b) Résoudre z 2 + 2z + 5 = 0 : z1 = −1 + 2i, z2 = −1 − 2i.
√ √
−1+i 3 −1−i 3
(c) Résoudre 4z 2 + 2z + 1 = 0 : z1 = 4 , z2 = 4 .
√ √
(d) Résoudre z 2 − 2iz − 3 = 0 : z1 = i + 2, z2 = i − 2.
2
(e) Résoudre (1+i)z +(−1+7i)z −(10−2i) = 0 : z1 = −2i, z2 = −3−2i.

29. Équations de degré 3.


(a) Résoudre z 3 − 4z 2 + 6z − 4 = 0 : z1 = 2, z2 = 1 + i, z3 = 1 − i.
(b) Résoudre 2z 3 + 14z 2 + 41z + 68 = 0 : z 3 − 4z 2 + 6z − 4 = 0 :
z1 = −4, z2 = −3+5i
2 , z3 = −3−5i
2 .

30. Équations algébriques.


(a) Résoudre z 6 +i = 0 : zk = cos(π 1+4k 1+4k
12 )+i sin(π 12 ) , k = 0, 1, 2, 3, 4, 5.
(b) z 4 − 2z 3 − z 2 + 2z + 10 = 0 : z1 = 2 + i, z2 = 2 − i, z3 = −1 + i,
z4 = −1 − i.
√ √ √ √
(c) z 3 +( 3−i)z 2 +(1−i 3)z −i = 0 : z1 = i, z2 = − 23+i , z3 = − 23−i .
√ √ √
i( 5−1)
(d) Résoudre z 4 +3z 2 +1 = 0 : z1 = 2 , z2 = − i( 5−1)
2 , z3 = i( 5+1)
2 ,

z4 = − i( 5+1)
2 .
√ √ √
2 2 2
(e) Résoudre z 4 +1 = 0 : z1 = 2 (1+i), z2 = 2 (1−i), z3 = 2 (−1+i),

z4 = − 22 (1 + i).

z+i
31. Point fixe d’une application. L’application f (z) = z−i a deux points
fixes : √ √
1+ 3 1− 3
p1 = (1 + i), p2 = (1 + i).
2 2
32. Équations d’un cercle dans le plan complexe. L’équation de S est
|z − z0 |2 = r2 |z|2 qui est équivalente à
z0 rz0

z −= .
1 − r2 1 − r2
z0
rz
C’est un cercle autour du centre 1−r 2 de rayon
02 .
1−r
CHAPITRE 1. NOMBRES 20

33. Image d’un cercle sous une application affine. On pose w = f (z) et
on résoud pour z, i.e. z = f −1 (w). On insert cette identité dans l’équation
de S. Donc

f [S] = {w ∈ C : |f −1 (w) − (1 + 2i)| = 1} = {w ∈ C : |w − 12i| = 13}.

L’image de S est le cercle du rayon 13 autour du point 12i.

34. Image d’un cercle sous l’application f (z) = 1z .* Si z0 = 0 la proposi-


tion est evidente. Soit z0 6= 0. Alors
1 1 R
f [SR (z0 )] = {w ∈ C : | − z0 | = R} = {w ∈ C : |w − | = w}
w z0 |z0 |
1 r
Par l’exercice 32 c’est un cercle autour du centre z0 (1−r 2 ) de rayon |z (1−r 2 )|
0

avec r = |zR0 | (noter qu’en effet r 6=) et r 6= 1) donc la proposition.


Les cercles identiques à leurs images sous f , i.e. f [SR (z0 )] = SR (z0 ),
vérifient les deux conditions
z̄0
= z0 invariance du centre
|z0 − R2
|2

R
=R invariance du rayon.
|R2 − |z0 |2 |
la premièe équation donne z0 ∈ R et si z0 6= 0, alors |z0 |2 − R2 = 1,
donc |z0 | > 1. Cette dernière condition est compatible avec l’invariance
du rayon. Si z0 = 0, alors R = 1. Par conséquent, pour tout z0 ∈ R,
|z0 | > 1, le cercle
S√z2 −1 (z0 )
0

correspond á son image sous l’application f (z) = z1 . De plus le cercle S1 (0)


est invariant sous f (z) = z1 .

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