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Joachim STUBBE
20 octobre 2006
Chapitre 1
Nombres
1.1 Exercices
1. Axiomes. En utilisant les axiomes algébriques d’un corps K montrez
l’élément neutre de l’addition 0 est unique.
2
CHAPITRE 1. NOMBRES 3
10. Une inégalité pour le factoriel. Montrez qu’il existe n0 ∈ N tel que
pour tout n > n0 :
n! > 2n .
Donner le plus petit n0 possible.
n+1 n n
= + .
k k−1 k
Montrez que pour tout x, y ∈ R et tout entier positif n la formule de
binôme de Newton :
n
X n k n−k
(x + y)n = x y .
k
k=0
pour tout n ∈ N.
(a) En posant f (n) = an pour un a ∈ R, a 6= 1 démontrer ainsi la formule
pour la progression géométrique (voir l’exercice 4)
(b) Poser f (n) = n2 et en déduire la formule pour la progression arithmétique
(voir l’exercice 7)
(c) Trouver une formule pour
n
X
kak .
k=0
(1 + x)n ≥ 1 + nx.
CHAPITRE 1. NOMBRES 5
En déduire que
n
X 2 n
X
xk ≤n x2k .
k=1 k=1
par récurrence.
24. Nombres complexes. Soit z = eiθ . Montrer que pour tout entier n ≥ 1 :
1
zn − = 2i sin nθ
zn
et
1
zn + = 2 cos nθ.
zn
32. Équations d’un cercle dans le plan complexe. Soit r > 0 tel que
r 6= 0 et r 6= 1. Montrer que pour tout z0 ∈ C l’ensemble S définie par
z − z0
S := {z ∈ C : = r}
z
représente un cecle. Donner son centre et son rayon.
1.2 Corrigés
1. Axiomes. Soit 00 ∈ K un autre élément tel que 00 + x = x pour tout
x ∈ K, en particulier, 00 + 0 = 0. D’autre part,0 + x = x pour tout x ∈ K,
en particulier, 0 + 00 = 00 . L’addition est commutative, i.e. 00 + 0 = 0 + 00 ,
donc 00 = 0. q.e.d.
0·x=0+0·x (A3)
= (x + (−x)) + 0 · x (A4)
= (−x + x) + 0 · x (A2)
= −x + (x + 0 · x) (A1)
= −x + (1 · x + 0 · x) (A5)
= −x + (x · 0 + x · 1) (A2)
= −x + (x · (0 + 1)) (A7)
= −x + (x · 1) (A3)
= −x + (1 · x) (A2)
= −x + x (A5)
= x + (−x) (A2)
=0 (A4)
i.e. −x = (−1) · x et
Par conséquent, R(1) est vrai. Pour démontrer que R(n) implique R(n+1)
nous écrivons an+1 − bn+1 comme suit :
k=0 k=n
n+1−1
X
= (a − b) · an+1−k−1 bk .
k=0
i.e. le resultat.
i.e.
n
X
1 − an+1 = (1 − a) · ak
k=0
pour tout a. Pour obtenir l’affirmation on doit diviser les deux membres
de cette relation par 1 − a. Donc il faut supposer que a 6= 1.
CHAPITRE 1. NOMBRES 10
La somme est une somme des nombres naturels et par conséquent 20002000 −
1 est divisible par 1999.
puisque les deux facteurs ont toujours le même signe. En evaluant les
produits cette inégalité signifie que
donne
n
X n
X n
X
ak = an+1−j = an+1−k .
k=1 j=1 k=1
et donc
n n
X
X 1
ak = (ak + an+1−k ) .
2
k=1 k=1
CHAPITRE 1. NOMBRES 11
Par conséquent,
n n
X n
X 1 1 X n(n + 1)
k= (k + n + 1 − k) = (n + 1) = .
2 2 2
k=1 k=1 k=1
Ensuite, en utilisant
n
X n(n + 1)
k= .
2
k=1
on a pour tout n
n
X n(n + 1)(2n + 1) 5n(n + 1)
(k + 1)(3k + 2) = + +2(n+1) = (n+1)2 (n+2).
2 2
k=0
Donc
1000
X
(k + 1)(3k + 2) = 1004005002.
k=0
Alors,
n+1
X n
X
(−1)n+1−k k 2 = (−1)n+1−k k 2 + (n + 1)2
k=0 k=0
n
X
= (−1) (−1)n−k k 2 + (n + 1)2
k=0
n(n + 1)
= + (n + 1)2 par l’hypothèse que c’est vrai pour n
2
(n + 1)(n + 2)
= .
2
CHAPITRE 1. NOMBRES 12
10. Une inégalité pour le factoriel. L’inégalité est vraie pour n = 4 (24 >
16). Supposons donc qu’elle soit vraie pour un n ≥ 4. Alors :
Donc n0 = 3.
k=0
Xn
= (a − 1)ak
k=0
n
X
= (a − 1) ak
k=0
k=0
Xn
= (2k + 1)
k=0
n
X
= (n + 1) + 2 k
k=0
(1 + x)n ≥ 1 + nx.
et
v v
n
X
u n u n
uX uX
2xn+1 yn+1 xk yk ≤ 2|xn+1 yn+1 |t x2k t yk2
k=1 k=1 k=1
n
X n
X
≤ x2n+1 yk2 + yn+1
2
x2k
k=1 k=1
en utilisant également le fait que 2ab ≤ a2 + b2 pour tout couple des réels
a, b. Par conséquent,
n+1
X 2 n
X n
X n
X n
X
xk yk ≤ x2k yk2 + x2n+1 yk2 + yn+1
2
x2k + x2n+1 yn+1
2
q.e.d.
18. L’inégalité des moyens géométriques et arithmétiques I *. On
démontre l’inégalité par récurrence. Pour n = 1 on a x1 = 1 et l’inégalité
est vraie. Supposons maitenant cette inégalité est vraie pour un n et toutes
les x1 , . . . , xn ∈ R+ dont le produit vaut 1. Soient x1 , . . . , xn , xn+1 ∈ R+
dont le produit vaut 1. On peut supposer que les xk sont ordonnés i.e.
x1 ≤ x2 ≤ . . . ≤ xn ≤ xn+1 .
En particulier, x1 ≤ 1 et xn+1 ≥ 1 (sinon le produit ne peut pas être égale
à 1. On pose yk = xk si 2 ≤ k ≤ n et y1 = x1 xn+1 . Alors, le produit des
yk vaut 1 et par l’hypothèse
n
X n+1
X
0≤ yk − n = xk + x1 xn+1 − x1 − xn+1 − n
k=1 k=1
n+1
X
= xk + (1 − x1 )(1 − xn+1 ) − (n + 1)
k=1
n+1
X
≤ xk − (n + 1)
k=1
q.e.d.
20. Un produit fini. La relation est vraie pour n = 1. Si la relation est vraie
pour un n donné elle est aussi vraie pour n + 1 car
n+1
Y 1 k (n + 1)n 1 n+1 (n + 2)n+1
1+ = · 1+ = .
k n! n+1 (n + 1)!
k=1
[ma + 1]
rm =
m
satisfaisants
ma + 1 [ma + 1] [ma] + 1 ma
b> ≥ = rm = > = a.
m m m m
z2 x(x2 + y 2 − 2y)
Re =
z−i x2 + y 2 − 2y + 1
et
z2 x2 y + x2 + y 3 − y 2
Im = .
z−i x2 + y 2 − 2y + 1
CHAPITRE 1. NOMBRES 18
√ −π
25. Nombres complexes. Soit z = 1−i, alors z = 1−i, |z| = 2, arg z = 4
et z −1 = 1+i
2 .
k=0
sin θ2
CHAPITRE 1. NOMBRES 19
et par conséquent
n (n+1)θ n (n+1)θ
X sin nθ
2 sin 2
X cos nθ
2 sin 2
sin kθ = et cos kθ =
k=0
sin θ2 k=0
sin θ2
z+i
31. Point fixe d’une application. L’application f (z) = z−i a deux points
fixes : √ √
1+ 3 1− 3
p1 = (1 + i), p2 = (1 + i).
2 2
32. Équations d’un cercle dans le plan complexe. L’équation de S est
|z − z0 |2 = r2 |z|2 qui est équivalente à
z0 rz0
z −= .
1 − r2 1 − r2
z0
rz
C’est un cercle autour du centre 1−r 2 de rayon
02 .
1−r
CHAPITRE 1. NOMBRES 20
33. Image d’un cercle sous une application affine. On pose w = f (z) et
on résoud pour z, i.e. z = f −1 (w). On insert cette identité dans l’équation
de S. Donc
√
f [S] = {w ∈ C : |f −1 (w) − (1 + 2i)| = 1} = {w ∈ C : |w − 12i| = 13}.
√
L’image de S est le cercle du rayon 13 autour du point 12i.
R
=R invariance du rayon.
|R2 − |z0 |2 |
la premièe équation donne z0 ∈ R et si z0 6= 0, alors |z0 |2 − R2 = 1,
donc |z0 | > 1. Cette dernière condition est compatible avec l’invariance
du rayon. Si z0 = 0, alors R = 1. Par conséquent, pour tout z0 ∈ R,
|z0 | > 1, le cercle
S√z2 −1 (z0 )
0