WEBMAG N° 29 | DÉCEMBRE 2010
Mensuel - Ne paraît pas en juillet et août
L’ACTUALITÉ DE L’ÉNERGIE DURABLE
sommaire
ACTUALITÉ BELGIQUE
• Certificats verts : choisir son courtier 02
• Le plan d’action belge pour 2020 03
• Du photovoltaïque sans certificat vert  ? 03
ACTUALITÉ INTERNATIONALE
• Supprimons les subventions au fossile 04
• Le réseau offshore devient prioritaire 04
DÉBATS & OPINIONS
• Biocarburants : un peu d’indulgence ! 05
• Les agrocarburants lèsent l’agriculture 05
• TtCR : la filière se cherche 06
TECHNOLOGIES ET APPLICATIONS
Editeur responsable : Michel Huart - Rue Royale, 35 - 1000 Bruxelles
• Des agropellets dans votre chaudière 07
• Eolien : se prémunir contre l’incendie ! 08
• Couplage des bourses d’électricité 08
OUTILS
• Stockage : quelles solutions ? 09
• Presse : sélection des sujets énergie 10
• Bilan météo du mois de novembre 10
EDITION
• La précarisation énergétique 11
• Investir de façon responsable 11
• Devenir des agricultures paysannes 11
STATISTIQUES
• Statistiques du solaire PV (Belgique/UE) 12
Nos soutiens publics :
WWW.RENOUVELLE.ORG 01
FOCUS
FAUT-IL EN FINIR AVEC LES
AGROCARBURANTS ?
Les ONG européennes relancent Cette fois, la mèche est allumée par une
la polémique : sur le plan environ- coalition d’organisations environnemen-
nemental, les agrocarburants se- tales. Celles-ci ont chargé l’Institut pour la
raient pires que les carburants fos- politique environnementale européenne
siles, qu’ils sont censés remplacer. de mener une recherche sur l’impact de la
En cause : la conversion indirecte consommation d’agrocarburants en Europe
de surfaces de forêt en surfaces de d’ici 2020, en termes d’émissions de gaz
culture. Et pourtant, ce ne sont pas à effet de serre (GES) et d’utilisation des
les agrocarburants qui motivent la terres. Cette étude se base sur les 23 Plans
déforestation. d’Action Nationaux établis dans le cadre des
objectifs européens 2020 (lire page 3). Et ses
Début 2008, la concurrence entre les conclusions se révèlent assassines pour les
cultures alimentaires et les cultures éner- futurs agrocarburants : ceux-ci auraient un
gétiques met le feu aux poudres : la flam- impact de 81 % à 167 % plus importants en
bée des prix des matières premières agroa- matière d’émissions GES que les carburants
limentaires se traduit par une accusation fossiles dont l’énergie grise n’a pas été tenue
générale des biocarburants, dont la pro- en compte. Principale cause : les déforesta-
duction est soute- tions massives pour déga-
nue par les pouvoirs ger les terres nécessaires
publics. Leur respon- – directement ou indirec-
sabilité dans cette tement – pour atteindre
crise est cependant les volumes de biomasse
fortement nuancée fixés dans les Plans natio-
par la suite. L’Europe naux. Or, on sait que la
adopte rapidement directive européenne
des critères de dura- sur les énergies renouve-
bilité puis les impose lables requiert que leur
par voie de directive impact en matière d’émis-
au secteur industriel. sions de GES soit de 35 à
Cette initiative iné- 50 % moins élevé que les
dite sera transpo- carburants fossiles pour
sée dans les droits être comptabilisé dans les
nationaux début © Friends of the Earth International objectifs de réduction à
décembre. Les agrocarburants ouvrent atteindre par les pays.
ainsi la voie à un processus ambitieux de Tout cela sans compter les menaces in-
durabilité pour les autres produits agricoles duites pour la sécurité alimentaire.
(lire Renouvelle 27).
Mais voici qu’explose une nouvelle crise. (Suite en page 2)
 WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010

FOCUS ACTUALITÉ BELGIQUE

Suite de la page 1)
Dans les médias, l’information orches-
trée par plusieurs ONG fait l’effet d’une
bombe, car la Commission européenne
paufine actuellement un nouveau
Livre Blanc sur sa stratégie en trans-
ports durables. Les biocarburants de-
vraient y jouer un rôle majeur à côté de
quelques autres pistes comme l’élec-
tricité ou le biogaz. En outre, des an-
nonces d’une nette augmentation de
la production de biocarburants nous
parviennent, des Etats-Unis au Japon.
A titre d’exemple, le gouvernement
américain annonce des mesures qui
visent tout simplement à quadrupler
sa production actuelle pour atteindre
133 milliards de litres d’ici 2022. Le
taux de bioéthanol autorisé en incor-
poration dans l’essence passera ainsi
de 10 à 15 %. En parallèle, une subven-
tion de 75 % sera accordée aux agri-
culteurs qui consacreront leurs terres
à des productions non-alimentaires.
Sans nier la pertinence des réserves
émises par les ONG, les acteurs de la
filière des agrocombustibles mettent
en cause la fiabilité des chiffres et
CERTIFICATS VERTS : CHOISISSEZ VOTRE COURTIER
Les Compagnons d’Eole cesseront
leur service de courtage de certifi-
cats verts à partir du 15 décembre
2010. Les particuliers producteurs
photovoltaïques vendront désor-
mais leurs titres à la concurrence.
Afin d’initier le lancement de la filière
photovoltaïque, la Région wallonne
avait confié aux Compagnons d’Eole
une mission de courtage de certificats
verts. Cette association
sans but lucratif se char-
geait de vendre ces titres
aux fournisseurs d’élec-
tricité, pour le compte
des particuliers. Réunis
par cet intermédiaire, les
petits producteurs pho-
tovoltaïques pouvaient
donc valoriser au mieux le prix de leurs
certificats verts. Cette mission subven-
tionnée prendra fin ce 15 décembre,
afin de respecter les obligations euro-
péennes en matière de concurrence.
La CWaPE estime par ailleurs que le mar-

courtage peut désormais s’effectuer
sur base d’une libre concurrence entre
opérateurs privés. De nombreux four-
nisseurs, installateurs et sociétés de
courtage ont d’ailleurs déclaré leur vo-
lonté d’assurer un tel service, désormais
viable vu la taille du marché. Les parti-
culiers qui faisaient appel aux Compa-
gnons d’Eole se tourneront désormais
vers la concurrence. Ils représentent
actuellement 80 000 certificats verts
par an , soit 72 % du
marché. Le marché
dispose d’un poten-
tiel estimé à 200 000
certificats verts par
an, mais devrait
disparaître à terme
(lire page 3). Dans
l’immédiat, la libre
concurrence devrait jouer en faveur
des producteurs, qui bénéficieront de
services complémentaires.
La CWaPE tient à jour une liste des ache-
teurs potentiels.

des modèles mathématiques avancés
dans cette étude. La fédération euro-
péenne AEBIOM – dans sa réponse à
une consultation officielle sur le su-
jet – s’oppose à l’intégration du phé-
nomène de changement d’affectation
des sols indirecte (« CASI » ou « ILUC »
en anglais) comme critère de dura-
bilité. Le « I » de CASI veut dire « indi-
recte » et désigne les surfaces agri-
coles qui seront créées dans des zones
naturelles actuellement dédiées à la
culture, mais qui seront induites par
l’usage des surfaces agricoles actuelles
pour des cultures énergétiques.
Par ailleurs, des voix rappellent que
les agrocarburants ne sont pas en soi
responsables de la déforestation ni de
la conversion des surfaces de forêt en
surface de culture (lire page 5).
   
ché a atteint une maturité suffisante : le www.cwape.be
LE CONSEIL DU MOIS offert par
Votre banque investit votre épargne mais vous ne savez pas trop dans quels sec-
teurs économiques ? Sans le savoir, vous gérez probablement une énorme bulle
de CO2 ! En effet, les entreprises financées sont pour la plupart émettrices de gaz
à effet de serre.
Factor X, bureau de conseil en stratégie climatique, a développé un calculateur
carbone qui donne ces conclusions étonnantes : 1 000 € placés en produits d’in-
vestissement génèrent l’équivalent d’une tonne de CO2 par an. Si vous disposez
de 10 000 € investis en produits financiers, vous pouvez même supposer que
votre argent constitue votre principal impact sur le climat.
Pensez dès lors à transférer votre patrimoine financier vers des entreprises à voca-
tion environnementale ou sociale. Votre bilan carbone deviendra minimal. Parlez-
en à votre banquier ! Vous pouvez également choisir un établissement spécialisé
tel que Triodos et Credal ou la nouvelle coopérative citoyenne ELTYS, qui investit
dans des projets locaux au bénéfice des écosystèmes et d’un emploi de qualité.

L’étude des ONG

L’analyse de AEBIOM
 

A lire : Mon argent sent-il le gaz (à effet de serre) ?

La consultation européenne
www.credal.be


www.eltys.be


www.triodos.be
L’analyse de ValBiom
L’étude e4tech

02 WWW.RENOUVELLE.ORG

ACTUALITÉ BELGIQUE
LA BELGIQUE DÉPOSE (ENFIN) SON PLAN D’ACTION 2020
Avec 5 mois de retard, les négocia-
teurs politiques ont finalisé le Plan
d’action national qui permettra à
la Belgique de consommer 13 %
d’énergies renouvelables en 2020.
Sauf volte-face…
Les Régions et le fédéral ont finalement
trouvé un accord ce 29 novembre sur le
Plan d’action national en vue d’atteindre
13 % d’énergies renouvelables en 2020.
Les négociateurs politiques devaient
trancher une divergence essentielle (lire
Renouvelle n° 27). La Wallonie et Bruxelles
insistaient pour réaliser l’objectif belge en
interne afin de développer leurs potentiels
d’énergies renouvelables. La Flandre sou-
haitait par contre recourir aux mécanismes
européens de coopération - permettant
de réaliser un objectif ailleurs en Europe,
via un accord avec un autre Etat membre.
Le compromis final reste ambigu : « La Bel-
gique mettra tout en œuvre pour atteindre
l’objectif de 13 % en interne ».
DU PHOTOVOLTAÏQUE SANS CERTIFICAT VERT ?
D’ici 2020, la CWaPE
propose d’aban-
donner progressi-
vement l’octroi de
certificats verts aux
petits producteurs.
La CWaPE propose d’adapter le méca-
nisme de marché de certificats verts afin
de suivre l’évolution des coûts et renta-
bilité des différentes technologies renou-
velables ou de cogénération. Parmi ces
propositions, le régulateur wallon pointe
la filière photovoltaïque : les matériaux
ont connu une forte chute des prix ces
dernières années, assurant une meilleure
rentabilité et compétitivité de la filière. La
CWaPE recommande dès lors de réduire
par étape annuelle le nombre de certifi-
cats verts qui seront octroyés aux futures
installations. En juillet 2011, un système
classique pour les particuliers (entre 5 et
10 kW) recevrait ainsi 4 certificats verts
(contre 7 actuellement), puis descendrait
progressivement à 0 d’ici août 2020. Un
grand système (supérieur à 10 kW) pas-
serait de 4 à 1 certificat vert.
WWW.RENOUVELLE.ORG 03
Mais, « si les circonstances sont de nature
telle qu’il apparaît lors d’un rapport inter-
médiaire que les objectifs ne seront pas at-
teints en interne, il pourrait être fait appel
aux mécanismes de coopération. » Si cette
option était retenue, la Belgique (avec l’Ita-
lie et le Luxembourg)serait l’un des trois
Etats membres à envisager de réaliser son
objectif en dehors de son territoire, dépré-
ciant par là son potentiel propre. Ces stra-
tégies divergentes démontrent les enjeux
socio-économiques de l’énergie durable. La
Flandre juge moins coûteux, à court terme,
de recourir aux mécanismes de coopéra-
tion. La Wallonie et Bruxelles estiment au
contraire plus avantageux d’investir dès au-
jourd’hui dans le développement des éner-
gies renouvelables, plus compétitives que
les énergies fossiles à moyen et long terme.
 
Selon les associations environnementales,
le Plan d’action néglige l’énorme potentiel
des économies d’énergie. Tandis que EDO-
RA regrette un manque d’ambition, notam-
ment dans les filières éolienne, photovol-
Pour assurer ce
nouvel équilibre, le
principe de com-
pensation doit être
impérativement
© APERe
pérennisé, précise
la CWaPE. A terme,
l’abandon du mécanisme pour les par-
ticuliers constituera une simplification
administrative, tout en assurant une
rentabilité équivalente à celle d’au-
jourd’hui. Selon le secteur, ce pilotage
du marché est sain mais doit veiller à la
stabilité de la filière.
A Bruxelles, le mécanisme suivra sans
doute une adaptation similaire. En
Flandre, le gouvernement a annoncé
une réduction drastique du prix garanti
par certificat vert, provoquant une
vive réaction de la filière. Lors d’une
séance houleuse en Commission
d’énergie, l’amendement incriminé a
dès lors été retiré du décret et la déci-
sion postposée.

http://www.cwape.be
http://www.belpv.be
WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010
taïque et géothermique. A titre d’exemple,
l’objectif éolien onshore pourrait déjà être
atteint en 2013, compte tenu des projets
déjà autorisés et en construction. L’objec-
tif biomasse se révèle par contre encoura-
geant. Le Plan d’action ne fixe pas encore
la répartition des efforts entre les trois
Régions, ce qui promet encore de longues
négociations. Dans ce contexte, EDORA
souligne le volontarisme de la Wallonie
qui s’est engagée à tendre vers 20 % de
consommation renouvelable en 2020.Pour
y arriver, la fédération juge nécessaire et
réalisable un objectif wallon de 11 TWh
d’électricité renouvelable. Selon Edora, le
gouvernement wallon devrait dès lors rapi-
dement fixer des quotas de certificats verts
devant atteindre 45 % à 60 % en 2020.
Le plan national à l’horizon 2020
Le communiqué de EDORA
Le communiqué environnemental
Les plans nationaux européens
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 WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010

ACTUALITÉ INTERNATIONALE

BIOWANZE CERTIFIÉ POUR « IL FAUT SUPPRIMER LES SUBVENTIONS

LE MARCHÉ ALLEMAND
L’information tombe en pleine crise existen-
tielle pour les biocarburants (lire page 1) :
l’usine de BioWanze a obtenu la certification
« REDcert » l’autorisant à fournir le marché
allemand en bioéthanol durable. BioWanze,
la plus grande usine de bioéthanol en Bel-
gique, rejoint donc les 200 producteurs qui
fourniront l’industrie pétrolière allemande,
tenue d’incorporer des biocarburants cer-
tifiés dans les stations services dès ce 1er
janvier. BioWanze atteint une réduction des
émissions de gaz à effet de serre de plus de
60 % et dépasse donc largement les critères
européens de durabilité qui prescrivent une
AUX ÉNERGIES FOSSILES »
L’Agence Internationale de
l’Energie (AIE) pointe les aides
publiques octroyées aux éner-
gies fossiles : 312 milliards de
dollars en 2009, contre à peine
57 milliards de dollars aux
énergies renouvelables.
Dans son dernier rapport « World
Energy Outlook », l’AIE souligne
que « les énergies renouvelables
Selon l’AIE, « l’époque du pétrole bon marché
demeurent un processus indispen-

©
est bel et bien terminée ».
économie de CO2 de 35 % (lire en page 9 et sable pour améliorer notre sécurité
dans Renouvelle n° 27). énergétique ». L’Agence plaide dès lors dollars en 2035. Ce soutien permettrait
pour « l’éradication des subventions aux d’augmenter à 14 % la part des filières


www.biowanze.be
www.redcert.org
L’EUROPE REDÉFINIT SES
PRIORITÉS ÉNERGÉTIQUES
...Mais les mesures s’avèrent peu contrai-
gnantes.
La Commission européenne a présenté sa
« nouvelle » stratégie en vue de garantir
un approvisionnement énergétique du-
rable au cours des dix prochaines années.
Parmi les mesures phare, elle entend :
énergies fossiles », qui ont représenté en
2009 quelque 312 milliards de dollars
(principalement dans les pays émer-
gents), contre à peine 57 milliards de
dollars aux énergies renouvelables. Cette
suppression à moyen terme permettrait
de stimuler l’économie, de réduire notre
impact environnemental et d’intensi-
fier le développement d’une énergie
durable. L’AIE engage également la com-
munauté internationale à « amplifier
les aides aux énergies renouvelables »,
qui devraient atteindre 205 milliards de

vertes dans la demande mondiale d’éner-
gie primaire (7 % aujourd’hui).
Selon l’AIE, « l’époque du pétrole bon
marché est bel et bien terminée ». Le
prix du baril, très volatil à court terme,
suivra une tendance à la hausse pouvant
atteindre 113 dollars en 2035. Sur cette
période, la demande en pétrole devrait
croître de 18 %, tirée par la Chine, en rai-
son de ses futurs besoins en carburants
pour le transport.

• se focaliser sur les bâtiments et les www.iea.org

transports pour intensifier les écono-
mies d’énergie;
• accélérer le mouvement vers un mar-
ché unique de l’énergie doté d’infras-
tructures adaptées et performantes;
• renforcer ses capacités d’innovation
sur quelques pistes prioritaires comme
les réseaux intelligents, le stockage de
l’électricité, les nouveaux biocarbu-
UN RÉSEAU OFFSHORE CONTRE VENTS ET MARÉES
Les 10 pays riverains de la Mer du Nord
sont désormais engagés dans un plan
de travail précis afin de développer en-
semble un grand réseau reliant tous leurs
parcs éoliens offshore. Les ministres de
Photo : guider.be

rants ou l’efficacité énergétique dans l’Energie et la Commission européenne

les zones urbaines;
• mieux cibler l’information du consom-
mateur pour l’orienter vers les bons
choix;
• consulter les fournisseurs et parte-
naires économiques.
Cette approche a été jugée quelque peu
velléitaire et pas assez volontariste, lais-
sant trop de place aux bonnes volontés
(ou non) des acteurs de marché. Ainsi, la
mise en oeuvre d’un système de certifi-
cats blancs pour contraindre les fournis-
seurs d’énergie à promouvoir les écono-
mies d’énergie en laisse sceptiques.
ont signé ce 3 décembre un Memoran-
dum of Understanding visant à lever les
obstacles transfrontaliers et à simplifier
les procédures – longues et complexes –
qui freinent actuellement le planning et la
construction d’un réseau offshore trans-
national. L’Agence européenne des régu-
lateurs énergétiques (ACER) et le réseau
européen des gestionnaires de réseau
électrique (ENTSO-E) participent à ce pro-
gramme qui prévoie une capacité instal-
lée de 140 Gigawatts.
Cette interconnexion offshore figure

énergétique. Ce projet devra capitaliser
1 000 milliards d’euros d’ici 2020, dont
200 milliards seront investis directement
dans les réseaux électriques. La Commis-
sion européenne précise que si cet inves-
tissement n’était pas réalisé, il en coûte-
rait 20 % de plus aux citoyens européens,
dont l’approvisionnement serait limité aux
infrastructures énergétiques actuelles.
www.edora.be

parmi les priorités de la Commission



http://ec.europa.eu
européenne en termes d’infrastructure www.entsoe.eu

04 WWW.RENOUVELLE.ORG

DÉBATS & OPINIONS
« N E DEMANDON S PAS L’IMPO S S IBLE
AU X PR ODUC TE URS DE BIOC A R BU R A NTS »
Jean-Marc Jossart (ValBiom, UCL),
spécialiste des cultures énergé-
tiques et Facilitateur biocarbu-
rants en Wallonie, réagit à l’offen-
sive des ONG à l’encontre des
biocarburants (lire page 1).
Jean Cech : Une étude commandée
par des ONG a fait pas mal de bruit
ces jours-ci. Qu’en pensez-vous ?
Jean-Marc Jossart : Je pense d’abord
que la définition au niveau européen
de critères de durabilité pour les biocar-
burants constitue déjà une formidable
avancée (NDLR : lire Renouvelle n° 27).
Mais je constate que les biocarburants
font aujourd’hui un peu les frais de
cette initiative. On a beau définir des
critères objectifs, leur mise en oeuvre
et surtout la traçabilité sont loin d’être
évidentes. N’oublions pas qu’ils ne sont
même pas encore pris en compte dans
les systèmes de certification existants.
Si maintenant on décide d’y ajouter
des critères sur les changements d’af-
fectation du sol, le stock de carbone
« piégé », les paramètres sociaux, la
biodiversité... j’ai peur que tout cela ne
devienne finalement incontrôlable et
que plus aucun biocarburant ne trouve
grâce au yeux du système. A part peut-
être l’éthanol brésilien et l’huile de
palme, dans certaines conditions.
Ne faut-il pas néanmoins recon-
naître une certaine pertinence à ces
préoccupations ?
J.M.J. : Bien sûr que si. Nous sommes tous
interpellés et choqués par ces déforesta-
tions sauvages et par notre incapacité à ré-
gler la question de la faim dans le monde.
Mais je ne suis pas sûr que le but effectif
des ONG se situe à ce niveau. Avec ce cri-
tère de changement d’affectation des sols
indirects (CASI), je crois qu’elles cherchent
plus à mettre un sérieux coup de frein à la
production de biocarburants qu’à amé-
liorer les critères de durabilité existants.
Car la seule manière pour les producteurs
WWW.RENOUVELLE.ORG 05
« Il faut responsabiliser les Etats qui pratiquent une
déforestation déraisonnable »
de rencontrer ici l’objectif des ONG sera
d’arrêter leur production, puisqu’ils n’ont
aucune prise sur ces changements, a for-
tiori s’ils sont indirects ! Ce serait injuste
d’exiger cela d’eux. Et absurde aussi dans
la mesure où il n’y a pas mille candidats
crédibles pour remplacer les carburants
fossiles et qu’aucun ne serait en mesure
de le faire seul.
Que faire alors ?
J.M.J. : Ce n’est pas au niveau des pro-
ducteurs de biocarburants qu’il faut
jouer. Il ne sert à rien de leur dire que
leur production à éventuellement un
effet sur la déforestation à l’autre bout
du monde. Mais il faut agir sur les Etats
qui s’engagent dans des campagnes
déraisonnables de déforestation. Car le
problème est bien réel.
Les satellites nous donnent aujourd’hui
les moyens de suivre avec une grande
précision l’évolution de ces pratiques
qui ne sont d’ailleurs pas exclusivement
liées à la production de biocarburants.
On pourrait envisager des négociations
internationales, sous l’égide des Nations
Unies par exemple, pour mieux maîtriser
ce phénomène. Vouloir le faire à travers
des critères de durabilité supplémen-
taires sur les biocarburants me semble
ressortir de la technique du bouc émis-
saire et ne résoudra rien. Evertuons-nous
plutôt à mettre en place et à faire fonc-
tionner les critères déjà adoptés, ce ne
serait déjà pas si mal.

www.valbiom.be
WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010
LES BIOCARBURANTS LÈSENT
L’AGRICULTURE FAMILIALE
« Dans les pays du Sud, les agro-
carburants se développent au dé-
triment de l’agriculture familiale ».
François Polet, chercheur au CE-
TRI (Centre tricontinental) à Lou-
vain-la-Neuve, ne dénonce pas
les agrocarburants en soi, mais il
remet en cause le modèle actuel
de leur développement dans les
pays du Sud. Témoignage.
Le problème ce ne
sont pas les agro-
carburants en soi,
mais le modèle
de production
agricole « grande
échelle », « indus-
triel », contrôlé par
l’agrobusiness, quel que soit le débouché
–  alimentaire, énergétique, industriel,
cosmétique, etc. De fait, les mille et un
produits à base d’huile de palme que l’on
consomme posent autant de problèmes
que le biodiesel à base d’huile de palme,
la viande nourrie au soja brésilien que
le biodiesel brésilien, etc... Il n’en reste
pas moins que la demande supplémen-
taire en matières premières agricoles
pour agrocarburants contribue bel et
bien (même si elle n’est pas la seule !) à
alimenter ce modèle, à lui faire gagner
du terrain sur l’agriculture familiale et
les environnements naturels. Donc les
agrocarburants ne font pas que « révé-
ler » un modèle de production dont, il est
vrai, il ne sont pas le principal débouché,
ils participent à son expansion dans des
proportions non négligeables.
« J’ai pu constater très concrètement
comment la demande en éthanol contri-
bue à repousser la frontière agricole au
Brésil. On constate la même expansion
de cultures spécifiquement dédiées
aux agrocarburants (pour exportation
ou consommation interne) dans des di-
zaines de pays du Sud. Or, à la différence
des autres demandes, cette demande
pour agrocarburants est le résultat d’une
politique publique, de choix politiques
délibérés, qui plus est élaborée et justi-
fiée au nom de l’environnement... »
NDLR : lire égalementen page 11 la présen-
tation du livre « Pressions sur les terres... ».

www.cetri.be

DÉBATS & OPINIONS
TAILLIS À (TRÈS) COURTE ROTATION :
UNE FILIÈRE QUI SE CHERCHE
Depuis plusieurs années, on
évoque le développement de la
filière des taillis à courte ou très
courte rotation (TtCR). Elle fut tes-
tée en Wallonie au début des an-
nées nonante (projet Gazel) puis
fut quelque peu oubliée. La filière
fournit depuis peu une part du
combustible de Gazembois, cen-
trale de cogénération par gazéi-
fication de la biomasse, installée
par la ville de Tournai.
Sur papier, la culture de taillis à courte
ou très courte rotation (TtCR) présente
pas mal d’avantages : production de bio-
masse énergétique, protection des zones
humides, phytoremédiation des sols, épu-
ration des eaux résiduaires, stabilisation de
certains sols et berges, prévention des inon-
dations, création de zones tampons entre
les cultures,... Plantés à raison de 10 000 à
15 000 arbres à l’hectare sur des terrains à
faible rendement, ces taillis (peuplier, eu-
calyptus, robinier ou le
plus souvent du saule)
permettent tous les
deux ou trois ans, une
récole de biomasse li-
gno-cellulosique à haute
densité, à raison de 8 à
10 tonnes de matière
sèche par hectare et par
an. Le processus est peu
polluant : pour chaque
unité d’énergie fossile
consommée, 17 à 20 unités d’énergies re-
nouvelables sont produites. Cette énergie
est utilisable dans les chaufferies automati-
sées ou, comme dans le projet Gazenbois,
dans des unités de cogénération.
Les TtCR sont bien implantés dans les
pays nordiques (Danemark, Suède, Fin-
lande) où ils alimentent des chaufferies
collectives et des réseaux de chaleur.
Cette filière semble donc avoir fait ses
preuves, comme le confirme Fréderic
Bourgois, en charge de l’installation Ga-
zembois qui fonctionne pour partie, de-
puis début 2010, grâce à la première ré-
colte de TtCR de saule planté à cet usage.
06 WWW.RENOUVELLE.ORG
« Globalement, c’est un combustible qui
nous convient parfaitement, pour autant
que la granulométrie soit bien maîtrisée
au niveau de la récolte et que le bois
arrive bien sec à l’entrée du réacteur. »
Mais comme d’autres, il reconnaît que la
mise à disposition d’un tel combustible
nécessite certaines mises au point spé-
cifiques, telles que le développement
d’équipements agricoles permettant une
récolte optimale et la mise en copeaux
de branches de grandes dimensions (la
hauteur dépasse souvent 6 mètres et le
diamètre avoisine les 5 cm). Au début,
Xylowatt a fait appel à des machines
développées dans les pays scandinaves.
Depuis lors, plusieurs fabricants locaux
ont mis au point des têtes de récolte
adaptées, à monter sur des ensileuses à
maïs et qui semblent donner satisfaction.
Xylowatt s’est aussi efforcé de revoir l’orga-
nisation du projet Gazembois, de manière
à exploiter au mieux les surplus de chaleur
de son installation pour le séchage du
bois, assurant ainsi un rôle de stockage de
la chaleur excédentaire.
Reste que la formule TtCR a du mal
à décoller.
Pour l’utilisateur industriel qu’est Xy-
lowatt, il est évident que le principal
obstacle au développement des taillis
à courte rotation se situe au niveau de
la rentabilité : « Par comparaison aux
autres ressources ligno-cellulosiques
disponibles actuellement – principa-
lement les résidus forestiers –, le TtCR
ne fait actuellement pas le poids sur le
WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010
plan concurren-
tiel. La filière est
donc en attente
de conditions de marché plus favo-
rables qui tiendraient compte de tous
ses avantages annexes du point de
vue de l’agriculture et de l’environne-
ment. » Jean-Marc Jossart, spécialiste
des cultures énergétiques chez ValBiom
et à l’Université catholique de Louvain
(UCL), confirme : « Pour le moment, le
prix de la biomasse reste globalement
à des niveaux relativement bas. II est
donc logique qu’on commence par
exploiter les déchets agricoles, puis
les résidus connexes d’industrie ou
d’exploitation avant seulement de son-
ger aux cultures dédiées. Il est normal
que dans les pays où on commence
seulement à valoriser la biomasse, les
prix soient encore très bas. Mais là où
elles commencent à être exploitée de
manière industrielle et à prendre ainsi
de la valeur, les prix montent. Dans les
pays scandinaves, ils sont bien plus éle-
vés que chez nous. »
Jean-Marc Jossart a suivi de près les
premières expériences wallonnes (pro-
jet Gazel). Il a constaté un problème
culturel : «  Pour un agriculteur, il ne
va pas de soi de planter des cultures
pérennes de bois, comme le saule. Ce
n’est pas dans sa culture. Et paradoxa-
lement, pour un forestier, non plus. Ce
qui a changé la donne pour le TtCR,
c’est aussi l’obligation de jachère qui
a persisté jusqu’au début des années
2000 et qui constituait une opportuni-
té d’expérimenter ce type de culture.
Et comme les prix ont clairement ma-
nifesté une instabilité inquiétante par
rapport aux cultures traditionnelles, le
choix de l’agriculteur est d’autant plus
vite fait qu’une récolte tous les deux
ou trois ans suppose aussi quelques
soucis de trésorerie… » La filière se
cherche donc encore.
En savoir plus sur Gazembois

En savoir plus sur les TtCR

TECHNOLOGIES ET APPLICATIONS
AGROPELLETS :
DES COPRODUITS AGRICOLES LOCAUX DANS VOTRE CHAUDIÈRE
Le chauffage au bois et les
chaudières à pellets ont fait
une percée spectaculaire ces
dernières années en Belgique.
Ce qui ne manque pas de créer
des tensions sur les marchés de
matières premières telles que le
bois. La société wallonne Agro-
pellets croit que l’issue se situe
du côté des coproduits agri-
coles et de la diversification des
sources d’approvisionnement…
C’est le retour en force du chauffage au
bois. Modernisé bien sûr : chaudières plus
performantes, combustible mieux adap-
té… Dans les salons consacrés à l’énergie
et à l’habitat, l’effet marché saute aux yeux.
Et le succès semble au rendez-vous. Il ne
fait que refléter chez nous un engouement
qui a gagné presque tous les pays voisins.
Ainsi, en 2009, l’Europe aurait produit
plus de six millions de tonnes de pellets.
Le temps de se rendre compte qu’il y a
pellets et pellets. Car cette évolution du
Photo : neptuninvest.ro
combustible bois s’est souvent faite au dé-
but dans une certaine anarchie. De sorte
que, dans les pellets de bois commerciali-
sés chez nous, on trouve un peu de tout.
Jusqu’à des bouts de plastique. Au départ
du marché allemand, s’est donc imposée
une norme : DIN+, désormais reconnue
au niveau européen. Elle couvre toute une
série de paramètres qui vont de la densité
au taux d’humidité en passant par le taux
de cendres, le pouvoir calorifique, le taux
WWW.RENOUVELLE.ORG 07
de soufre, d’azote ou de chlore dans les
fumées, etc. Elle inspirera nécessairement
la norme européenne actuellement en
préparation. De quoi assurer au consom-
mateur une constance de la qualité des
granulés, une performance énergétique
optimale, un impact environnemental
limité et le respect des équipements de
chauffage.
En Belgique, le Ministre Magnette a soumis
début 2010 au Conseil Central de l’Econo-
mie (CCE) un projet d’arrêté royal déter-
minant les exigences auxquelles doivent
répondre les pellets de bois prévus pour
alimenter les appareils de chauffage non
industriels (lire Renouvelle 23, page 3).
L’avis du CCE ne manque pas de sou-
ligner que « la production de pellets
entre inévitablement en concurrence
avec d’autres valorisations possibles de
résidus de bois comme la fabrication de
panneaux agglomérés, la préparation de
la pâte à papier, etc. Sans adaptation suf-
fisante de l’offre, l’expansion du marché
des pellets de bois risque donc d’exercer
un impact toujours plus important sur la
compétitivité de ces filières. »
Dans la foulée, la société wallonne
Agropellets finalise actuellement un
projet de production et de distribution
de pellets réalisés au départ de copro-
duits agricoles locaux. Il s’appuie sur
une phase de R&D entamée en 2008 en
collaboration avec l’UCL (unité Thermo-
dynamique) et portant sur l’étude du
comportement en combustion de diffé-
rentes matières principalement d’origine
agricoles (plus de 40 échantillons testés)
et l’optimisation de cette combustion
dans une chaudière adaptée. Parmi les
matières testées : des pailles de froment
et de colza, du miscanthus, des issues de
silos (froment, maïs, etc.), des sciures de
résineux,… Il s’agit surtout d’envisager
quatre des principaux inconvénients de
ces combustibles alternatifs par rapport
au bois : des taux de cendre plus éle-
vés, la formation de mâchefers suscep-
tibles d’altérer l’approvisionnement en
combustible et/ou la combustion, des
WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010
émissions potentiellement corrosives
(COV, CO, oxydes d’azote, SO2, parti-
cules fines,…) et le respect des normes
d’émission (NBN-EN 303-5) en vigueur
pour le chauffage domestique. Et de tes-
ter les meilleures solutions techniques à
y apporter : sélection des matières pre-
mières, ajout d’additifs spécifiques et
adaptation des équipements.
Les tests sur banc de combustion ont
permis de mettre au point une base de
données permettant d’introduire une
Photo : RecyclingPortal.eu
corrélation entre la composition phy-
sico-chimique des pellets utilisés et
le comportement en combustion qui
en découle. Première bonne nouvelle :
pour la plupart des échantillons tes-
tés, les normes wallonnes d’émission
ont pu être respectées. Pour les autres
paramètres, il apparaît qu’en fonction
de la composition des échantillons
testés et de l’additif utilisé, les taux de
cendres et de mâchefer ainsi que les
émissions corrosives peuvent rester
dans des proportions tout à fait accep-
tables, compte tenu des équipements
de chauffage existants (chaudières po-
lycombustibles).
La sprl Agropellets devrait entamer
incessamment la phase industrielle de
son projet en mettant sur le marché une
gamme d’agropellets produits au départ
de coproduits industriels sélectionnés au
niveau local. Objectif : cinq mille tonnes
d’agropellets commercialisés dès 2011.
http://agropellets.be


TECHNOLOGIES ET APPLICATIONS
ÉOLIEN : COMMENT SE PRÉMUNIR CONTRE UN INCENDIE ?
Les cas sont rares et s’expliquent
généralement par un manque de
maintenance.
En Europe, le secteur éolien signale
quelques incendies par an au sein
d’un parc qui compte plus de 70 000
éoliennes. Il s’agit généralement de
modèles anciens, qui n’ont pas fait leurs
preuves au niveau industriel ou dont la
maintenance n’a plus été correctement
assurée. Exemple récent : deux appa-
reils de moyenne puissance (750 kW,
diamètre de 48 m, hauteur de 45 m),
ont pris feu en Drôme le 19 septembre
dernier. Lors de violentes rafales, les
machines se sont emballées malgré le
frein hydraulique qui arrête automati-
quement toute éolienne au-delà d’un
seuil de vitesse. Le démultiplicateur
n’étant pas conçu pour ce régime de
survitesse, l’huile qu’il contient s’est
échauffée jusqu’à prendre feu. La dé-
faillance du frein de secours résulterait
d’une négligence d’entretien. Les éo-
liennes concernées sont d’un modèle
peu courant. Elles ont été conçues par
l’équipementier français Jeumont Elec-
tric qui a entretemps abandonné ses
activités dans l’éolien.
Tous les modèles industriels de grande
puissance installés aujourd’hui doivent
être conformes à une nouvelle norme
de sécurité (norme IEC-61400-1). De
plus, les développeurs sont hautement
VERS L’INTÉGRATION DU MARCHÉ EUROPÉEN DE L’ÉLECTRICITÉ
Les bourses d’électricité du Bénélux,
de la France et de l’Allemagne fonc-
tionnent désormais selon une seule
zone de prix unique. Cela facilite les
échanges et l’harmonisation des prix.
Les bourses d’énergie des cinq pays de
la région Centre Ouest Europe (Belgique,
Luxembourg, Pays-Bas, France et l’Alle-
magne) ont instauré le 9 novembre dernier
un couplage par les prix de leurs marchés
de l’électricité. Cette région fonctionne
désormais selon une zone d’échange
unique sur base du prix day-ahead (prix
d’achat 24 heures avant livraison). Déve-
loppée en partenariat avec les gestion-
08 WWW.RENOUVELLE.ORG
conscients des questions
de fiabilité du matériel. Et
pour cause. Chaque mé-
gawatt représente un coût
de 1,6 millions d’euros. Et
aucun développeur ne
prendrait le risque de voir
son investissement partir
en fumée.
En outre, la confédération
européenne des asso-
ciations de prévention des incendies
(CFPA-Europe) a récemment adopté des
lignes conductrices pour prévenir les
risques d’incendie dans les éoliennes.
Selon cette étude, la foudre repré-
sente la première cause d’incendie.
Les mâts éoliens – qui s’élèvent jusqu’à
100 mètres en moyenne – sont d’autant
plus exposés s’ils sont implantés sur des
hauteurs. Si le système de protection
de l’éclairage est mal installé ou mal
entretenu, la foudre peut déclencher
des dégâts. La deuxième cause la plus
fréquente relève d’une défaillance élec-
trique. Dans les deux cas, une mainte-
nance complète et régulière est une
garantie de prévention des risques.
L’étude pointe également les risques
inhérents à la présence de produits in-
flammables aux côtés du matériel élec-
tronique et de fluides hydrauliques dans
un même espace clos (la nacelle). En cas
de surchauffe, les lubrifiants déclenchent
l’ignition – tel l’incident en Drôme. De ce
© Elia
naires de réseau de transport, cette inté-
gration vise une meilleure utilisation des
capacités transfrontalières disponibles et
une plus grande harmonisation des prix
entre les régions du marché européen.
WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010
Photo : Vents Libres sur Nos Collines
point de vue, les modèles asynchrones
présentent un risque plus élevé que les
modèles synchrones. Les premiers sont
en effet équipés d’un multiplicateur et
de développements mécaniques plus
importants. Or les engrenages et compo-
sants sont gourmands en huile de lubrifi-
cation. Une maintenance plus soutenue
s’avère indispensable pour éviter toute
lésion et fuite d’huile. La CFPA recom-
mande également l’utilisation de lubri-
fiants non inflammables. En 2010, les
modèles asynchrones représentent envi-
rons 40 % du marché belge, contre 60 %
pour les modèles synchrones.
Signalons enfin les risques liés à une né-
gligence humaine. Au sommet du mât,
une porte laissée ouverte expose tout
le matériel sensible aux intempéries. Il
s’agit ici d’adopter des réflexes profes-
sionnels et de rappeler les consignes de
sécurité aux visiteurs.

www.cfpa-e.org
Une deuxième initiative devrait égale-
ment faciliter les échanges européens : le
lancement d’un mécanisme temporaire de
couplage par les volumes entre la région
Centre Ouest Europe et la région Nord
Europe (Danemark, Suède, Finlande, Nor-
vège, Estonie). Les deux régions peuvent
désormais recourir à une enchère journa-
lière coordonnée de volumes d’électricité.
Ces deux initiatives permettent la créa-
tion d’un marché spot de 1 816 TWh, qui
devient ainsi le premier marché mondial
et couvre environ 60 % de la consomma-
tion d’électricité en Europe.

www.euro-energie.com

OUTILS
IRES 2010
QUELLES SOLUTIONS DE STOCKAGE DE L’ÉNERGIE ?
Près de 600 experts provenant de
41 pays étaient réunis à Berlin du
22 au 24 novembre 2010 à l’occa-
sion de la 5ème Conférence inter-
nationale sur les énergies renou-
velables et leurs stockages (IRES).
Organisé par Eurosolar, cet événe-
ment fut rythmé par 90 interven-
tions. Une occasion unique de faire
un tour d’horizon mondial des
solutions de stockage de l’énergie
pour l’électricité, la chaleur ou leur
combinaison. Des représentants
belges y participaient  : APERe,
ULB-ATM, Umicore et Vito.
Passer d’un système énergétique basé
sur des énergies primaires de stock à un
système énergétique basé sur des éner-
gies primaires de flux nécessite des capa-
cités de stockage pour gérer le bon équi-
libre entre l’offre et la demande.
Sans nouvelles capacités de stockage,
il ne sera pas possible d’atteindre les
objectifs européens.
Jusqu’à présent, la mise à disposition de
capacités de stockage était guidée soit
par la recherche d’une meilleure stabilité
de la fourniture d’énergie, soit par des
motivations d’intervention de secours
600 participants étaient réunis à Berlin
en cas de défaillance de la fourniture.
Aujourd’hui, le stockage vise à prendre
une place centrale dans la gestion des
flux et il s’avère être une condition indis-
pensable pour permettre le déploiement
WWW.RENOUVELLE.ORG 09
des énergies renouvelables.
Qu’elles soient électrique ou de chaleur,
les solutions de stockage sont différentes
selon l’échelle de temps considérée (la
seconde, la minute, l’heure, le jour ou la
saison), selon la puissance à délivrer ou la
durée de fourniture. Par ailleurs, les appli-
cations mobiles rechercheront des solu-
tions permettant un stockage embarqué
différentes des solutions stationnaires.
Aucune crainte à avoir sur la de-
mande dans le marché du stockage
au XXIème siècle.
Pour la gestion des flux éoliens et solaires,
Dirk Uwe SAUER (RWTH Aachen Univer-
sity), président du comité scientifique, a
rappelé dans son discours de synthèse
que dans un scénario 100 % énergies re-
nouvelables, l’Union européenne devrait
disposer de 2 à 8 % de consommation
électrique annuelle, soit 65 à 260 TWh.
C’est tout simplement gigantesque ! Il y
a donc un potentiel de marché énorme
où toutes les solutions trouveront leur
place : pompage turbinage exploitant le
relief naturel ou construit (sous-terrain,
barrages en mer), air comprimé, volants
d’inertie, batteries (plomb, NaS, Li-ion, re-
dox flow), hydrogène, supraconducteurs
et supercondensateurs.
Smart grid : Le mariage
du transport et du stoc-
kage de l’énergie avec
la communication et la
gestion des données.
Pour les solutions à court
terme, le critère de la puis-
sance est primordial. Dans
le secteur de l’électricité, il
existe un potentiel impor-
tant de puissances virtuelles
qui peuvent être davantage exploitées
sur les réseaux électriques. Ceci nécessite
d’augmenter les capacités des lignes des
réseaux électriques et de mettre en œuvre
de nouvelles solutions de communication
entre les différents acteurs des réseaux
WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010
Dirk Uwe SAUER, président du Comité scientifique
électriques (consommateurs, producteurs,
fournisseurs et gestionnaires de réseaux).
Des nouveaux matériaux pour le
stockage thermique.
Du coté de la chaleur, IRES 2010 n’a pas
présenté de nouveauté révolutionnaire.
Soulignons cependant de petites avan-
cées dans la maîtrise des grands stockages
d’énergie sensible, dans la mise au point
de nouveaux matériaux pour le stoc-
kage à énergie latente (changements de
phases), chimique ou physique (absorp-
tion et adsorption). Avec 6 à 60 kWh/ m³,
nous restons encore loin de la densité des
produits pétroliers (1 000 kWh/m³).
Comment amener les investisseurs
dans des infrastructures de stockage ?
Le colloque a montré que les solutions
existent et qu’elles fonctionnent, mais
dans les conditions de marché actuelles,
la plupart s’avèrent économiquement
non viables. L’enjeu est donc, d’une part
de réduire le prix de revient de l’opéra-
tion de stockage/déstockage et, d’autre
part, de disposer de mécanismes de sou-
tien à ce type d’investissement. Pour les
projets d’infrastructure à long terme, il
est notamment question de prendre en
compte des taux d’actualisation bas et
d’amortir l’investissement sur de longues
périodes (plusieurs dizaines d’années).
Rendez-vous en novembre 2011 pour
suivre cet enjeu crucial !
www.eurosolar.de

 WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010

OUTILS

SÉLECTION DES REVUES SPÉCIALISÉES EN ÉNERGIE DU MOIS DE NOVEMBRE

Tableau synoptique des principaux dossiers et articles épinglés dans les revues spécialisées en énergie, ainsi que des articles traitant de la thématique
énergétique issus d’autres revues disponibles en Belgique. Abonnez-vous ou venez les consulter au centre de documentation de l’APERe.

Périodique n° Dossiers et articles épinglés

Edito : Un portail francophone pour les bioénergies - Portrait : François et Yamina Flandre, distributeurs
Bioénergie d’énergie - Où en est le miscanthus en Autriche ? - Suivi des chaudières à granulés - Reportage sur les chauf-
12
international feries bois : Felletin, la pionnière mal récompensée / La chaufferie biomasse de Cergy-Pontoise / La cogénéra-
tion au bois de Mende (La chaufferie, le réseau de chaleur, les électrofiltres) - Terres africaines et biocarburants
Revues spécialisées en « Energie »

Dossier : Energie durable : promouvoir et intensifier la qualité des formations - Appel à... projets biomasse
chaleur, industrie, agriculture et tertiaire et projets Effibat « Bâtiments démonstrateurs » 2010 à 2011 - Lettre
Clerc Infos 79
ouverte « petit éolien » : il faut revoir la copie - A quand les compteurs intelligents ? - Zoom sur : Bois énergie et
qualité de l’air sont-ils compatibles ? - Collectivités et énergies : en route vers des territoires à énergie positive
A la une : La hausse de la contribution au Service Public d’Electricité (CSPE) est nécessaire - Europe : L’in-
vestissement dans les énergies alternatives se poursuit / 288 MW éoliens en mer du Nord... / ...et 207 MW
Energie Plus 455
en mer Baltique - Monde : L’Irena change de main - Analyse de l’appel à projets : « Méthanisation agri-
cole » - Une énergie bourguignonne 100 % renouvelable ? - Prix des énergies
Epinglés : Une membrane d’étanchéité 100 % végétale - Up to date : Un Gulf Stream dans le ballon
L’entreprise 871 de stockage - Ventilation : Problèmes liés à la ventilation contrôlée - Contrôle des chaudières : Un
système électronique tout-en-un pour faciliter la vie des professsionnels
Solar thermal : Large-scale systems on the upturn - Solar Thermal : Eurosun : not sexy and penniless to boot
/ Solar storage tanks  diversity is the trend - Photovoltaics : Turnkey solutions : just starter kits - Connection
Sun & Wind
11 technologies : top quality at a fair price ? / British photovoltaic association : We focus 100 percent on PV -
Energy Wind Energy : Turbine technology : « Turbines must be good neighbours » - Biofuels : Enzymes and photo-
synthesis, the keys to biomobility
Focus : Unravelling the grid : bringing wind power to the consumers - A closer look at Croatia - Interview : Tina
Wind Directions V29-5 Birbilli, Greek Energy Minister - Site visit : Scaling the heights of technology - Mini focus : The wind start state
- Technology corner : Larger turbines : bigger and better ? - Wind energy basics : Is wind energy competitive ?
Dossier : L’avenir de nos villes : un dernier projet d’envergure pour Waterloo - Urbanisme : Lancelot lutte
Espace vie 206
contre les bureaux inoccupés - Deux exemples novateurs de constructions passives en Brabant wallon
Autres revues

Ma ville Dossier : Louer, réparer, relooker, réutiliser, partager, donner : multiplions ces gestes pour réduire nos déchets -
57
notre planète ! L’Europe réduit ses déchets - Relevez le Défi Energie comme plus de 5 000 Bruxellois - Adoptez la récup’Attitude

Test achats 547 Chauffage : les chaudières les plus fiables du marché

Echanges avec Jean-Marc Nollet à l’occasion du salon Valériane / Les fiches isolation : le nouvel outil
Valériane HS 4
proposé par Nature & Progrès / Pourquoi isoler ? / Isoler le mur / Isoler la toiture / Isoler le sol

58 kWh
TOUSSAINT NE NOUS RENDRA PAS LE CONGO
novembre
23 h... 23 h d’ensoleillement pour ce mois
63 kWh de novembre qui vit vache pisser et vent
virevolter. Inondés nous fûmes, mais pas
380.000 log de soleil. 23 h, mesdames et messieurs !
Si peu, ça arrive tous les 100 ans.
Les provinces de Namur Le soleil n’est donc pas tombé dans le pan-
et du Brabant Wallon neau. Thermique et photovoltaïque ont
220.000 log fonctionné en veilleuse, affichant des per-
formances aussi tristounettes que la météo
Namur+Liège+Charleroi (quand on vous dit qu’il y a un lien direct ;-).
Le solaire thermique n’était pas très chaud
16 % pour ce temps hivernal... le seuil de puis-
sance nécessaire pour amorcer le système a
été rarement atteint, et les 4,6 m² (300 l) de
notre installation de référence ont froide-
14 % ment couvert 14 % de la consommation en
eau chaude d’une famille de 4 personnes
(130 l/jour, 55 °C). Le photovoltaïque a un

peu mieux donné : 63 kWh pour 3 kWc,
c’est 21 % de la consommation d’un mé-
nage moyen (3 500 kWh par an) fournis
par les panneaux photovoltaïques (ha,
quand-même ?), de quoi alimenter la ma-
chine à laver et l’éclairage.
Et qui enveloppe tout ça de ses rafales
énergisantes ? Le vent, bien sûr, qui a
soufflé normalement pour un onzième
mois (3,5 m/s), et a donc livré 7 000 kWh
par MW et par jour... pour un total de
66 GWh fourni par le parc éolien wallon
(165 éoliennes, 314 MW), de quoi cou-
vrir l’équivalent de la consommation de
220 000 logements.
Pfffiou... on en souffle de soulagement.

www.meteo-renouvelable.be

10 WWW.RENOUVELLE.ORG
 WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010

EDITION AGENDA

LA PRÉCARISATION ÉNERGÉTIQUE 16/12/2011

L’hiver dernier de concepts pour la plupart exclusive- Séminaire : Lancement de la formation
ayant été particu- ment usités par les professionnels du Responsable Energie 2011 - Ixelles
lièrement rigou- secteur énergétique et d’étudier les www.bruxellesenvironnement.be
reux, de nom- réponses proposées afin d’apporter 17/12/2011
breux ménages l’information essentielle pour com- Conférence : L’impact environnemen-
européens se sont prendre les enjeux, et des solutions aux tal et socio-économique du dévelope-
retrouvés dans problèmes pratiques rencontrés. ment des biocarburants - Bruxelles -
l’impossibilité de www.association21.org
pouvoir couvrir la Quand la facture énergie devient diffi-
quote-part éner- cile à payer... Du 11 au 13/01/2011 - Germany
gétique de leur par Sophie Hustinx, Cindy Swennen et 20th Biogas annual conference and
budget. Pax Christi Adeline van Kerrebroeck biogas trade - Nuremberg
consacre cet ouvrage à ce phénomène Couleur livres, 2010 - 107 pages - 12 € www.biogastagung.org/en
de précarisation énergétique. ISBN : 978-2-87003-552-8 26/01/2011
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

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INVESTIR DE FAÇON RESPONSABLE Salon international de l’énergie solaire
Inter Solution : Gand
Ce cinquième et politique et la seconde à l’analyse www.intersolution.be
rapport consa- quantitative et qualitative du marché
cré à l’inves- au 31 décembre 2009. 01/02/2011 - France
tissement 12ème colloque annuel du Syndicat des
socialement L’investissement socialement respon- énergies renouvelables - Paris
responsable sable en Belgique www.bourgogne-batiment-durable.fr
(ISR) vise à par Bernard Bayot, Olivier Jérusalmy, 23/02/2011
fournir une Martina Naitana et Beatriz Belmonte Formation : L’intégration du dévelop-
photographie Fernandez - FINANcité pement durable dans les sections tech-
aussi fidèle Cahier n° 19 de septembre 2010 - 115 pages niques et professionnelles - Namur -
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hier encore internationales, la « cohabitation har-
dans les straté- monieuse » entre agrobusiness et agri- Tout don de 30 € minimum donne
gies de déve- cultures paysannes ne change pas la droit à une déduction fiscale. A
loppement, le donne. » verser sur notre compte Triodos :
rôle des agri- 523-0800192-17. Avec en com-
cultures pay- (Laurent Delcourt, extrait de l’éditorial) munication : « Don APERe » + vos
sannes pour coordonnées complètes, adresse
lutter contre la Pressions sur les terres courriel compris. Un accusé de récep-
faim, la dété- Devenir des agricultures paysannes tion vous sera envoyé par courriel.
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écosystèmes Christophe Douxchamps, e.a. voyée au mois de février de l’année
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 WEBMAG N° 29 - DÉCEMBRE 2010

STATISTIQUES

STATISTIQUES DU SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE EN BELGIQUE ET UE-27

Regard sur un secteur en plein développement en Europe. Pour la Belgique, nous présentons des estimations pour l’année
2010 calculées à partir des données des régulateurs (VREG, CWaPE et BRUGEL) d’octobre 2010 et de la dynamique observée
les trois premiers trimestres de l’année.

750.000 kWc RF 635.000

Flandre : 635 MWc fin 2010
600.000 Cela représentera une puissance installée de 106 Wc/habitant. La
505.001
Flandre se rapproche de la moyenne allemande (120 Wc/hab en 2009).
450.000
Le pic de développement en 2009 est la conséquence de l’annonce du
300.000 passage de 450 à 350 €/MWh en 2010. Malgré une diminution de la
92.351
tendance, la puissance solaire continue sa croissance.
150.000 3.684
25.743 50 % du marché concernent des installations industrielles (grandes
1.521
0 toitures et champs) et 50 % des installations résidentielles (toitures sur
bâtiments de logements).
Source : VREG et ODE Vlaanderen

100.000 kWc RW Wallonie : 80 MWc fin 2010

80.000 Avec une puissance installée de 72,5 MWc fin septembre 2010 et vu la
75.000 dynamique du secteur, nous estimons à 80 MWc la puissance installée
46.581
pour 2010. Cela représentera une puissance installée de 24 Wc/habitant.
50.000
Malgré la suppression des primes régionales fin 2009, le marché a
25.000
continué sa progression en 2010.
9.300 Contrairement à la Flandre, le marché concerne à 95 % les installations
44 233 479
0 résidentielles. Explication : les mécanismes de soutien favorisent le
développement de petites unités sur les bâtiments de logements.
Source : CWaPE et SPW - DGO4

RB
Bruxelles : 5 MWc fin 2010
6.000 kWc 5.100
La suppression en 2010 de la prime régionale bruxelloise n’a pas été
4.500 4.239 compensée par un mécanisme de délivrance anticipée de certificats
verts comme le propose la Wallonie. Le marché de l’installation de
3.000 systèmes photovoltaïque s’est fortement ralenti : 0,9 MWc/an au lieu
des 3,5 MWc/an observés en 2009.
1.500
617 Fin 2010, la puissance installée sera de 5,1 Wc/habitant. Elle se situe
78
0
14 38 bien en-dessous de la moyenne européenne en 2009 (32 Wc/hab).
Pour une analyse de marché, voir les Renouvelle n° 20 p 9 et n° 27 p 8.
Source : BRUGEL et Bruxelles-Environnement

UE-27 - Année 2009 Source : EurObserv’ER)

62 % de la puissance installée se situent en Allemagne. Portée par la Flandre, la Belgique se situe en 5ème position avec 363 MWc installés en 2009.
Mais avec les chiffres actualisés, elle dépasserait même la République Tchèque et se retrouverait en 4ème position en terme de puissance installée
(555 MWc) et en troisième position en tenant compte de la puissance par habitant (70 Wc/hab).
Allemagne 9.830 Allemagne 119 La place du Luxembourg et de la Répu-
Espagne 3.520 Espagne 88 blique Tchèque, petits pays d’Europe, est
Italie 1.032 Luxembourg 53 aussi étonnante. C’est une des caractéris-
Tchequie 466 Tchequie 46 tiques des énergies renouvelables dont
Belgique 363 Belgique 35
le développement ne dépend pas d’une
France 289 Italie 18
Portugal 102 Portugal 10
concentration de pouvoir.
Pays-Bas 64 Top 10 en UE-27 (An 2009) Grèce 5,1 Top 10 en UE-27 (An 2009)
Ce n’est pas la ressource solaire qui explique
Grèce 55 Puissance installée (MWc) Autriche 4,6 Puissance installée par habitant le développement photovoltaïque, mais bien
(Données EurObservER) (Wc/hab) (Données EurObservER)
Autriche 37 France 4,5 les mesures mises en place pour permettre
0 2.000 4.000 6.000 8.000 10.000 0 25 50 75 100 125 son intégration dans le réseau électrique.

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