Pour parler avec les fées.
Par Frater Theodbald
(texte dédié à Sara Angela Phoenix)
Il existe plusieurs méthodes pour arriver à
être capable de voir (ou de percevoir) et
entrer en communication avec les fées. Ici,
nous explorerons une d’elles. En fait, bien
que nous nous attarderons dans ce billet sur
le peuple des fées, cet article ne discutera de
fées que symboliquement, pour expliciter une
philosophie particulière qui permet de
développer nos perceptions ou nos
communications avec des êtres ayant une
configuration métaphysique différente de la
nôtre, d’où les fées.
Ces êtres vivants sont définis avec bien des
vocabulaires diversifiés. On peut dire : des
êtres immatériels, incorporels, spirituels,
éthérés, considérés comme étant
« énergétiques » ou qui vivent « sur un autre
plan d’existence » que le nôtre. On pourrait
aussi les décrire comme des « esprits » ...
Enfin, les noms, mythologies et théories
abondent pour décrire le phénomène d'êtres
vivants n'ayant pas de « corps » de la même
façon que nous en faisons l’expérience en
tant qu’êtres humains. Comment peut-on les
comprendre dans leur modalité d’existence ?
Le principe de la vibration est un modèle
théorique (qui s’insère bien dans un modèle
cosmologique hermétique) fort utile duquel
se développe une technique pour converser
avec les fées. On résume la technique
concisément en disant simplement que, pour
voir les fées, il s’agit d’ajuster son propre
taux vibratoire pour ainsi vibrer à leur niveau
et pouvoir entrer en contact avec eux. Plus
facile à dire qu’à faire. Explicitons-nous
davantage…
Plus précisément, ce modèle vibratoire,
combinée au modèle cosmologique
In order to speak with fairies.
Frater Theodbald
(dedicated to Sara Angela Phoenix)
There exists many methods to become capable
to see (ore perceive) and enter into
communication with fairies. Here, we shall
explore one of them. In fact, while this essay
will look at the fairy people, we will discuss of
fairies only symbolically, to explicitate a
particular philosophy which permits us to
develop our perceptions or our communications
with beings having a metaphysical
configuration different than ours, such as
fairies.
These living beings are defined with many
diversified vocabularies. We can say they are:
immaterial, incorporeal, spiritual, etherised,
considered as “made of energy”, or “living on
another plane of existence” than ours. We
could also describe them as “spirits” ... In the
end, names, mythologies and theories abound to
describe the phenomenon of living beings that
don’t have a “body” in the same way as we
experience one as human beings. How can we
comprehend them in their mode of existence?
The principle of vibration is a theoretical model
(which fits quite well as a Hermetic
cosmological model) quite useful from which
can be developed a technique to converse with
fairies. We can summarize this technique
concisely by simply stating that, to see fairies,
all one needs to do is to adjust their own rate of
vibration to theirs, in order to come into contact
with them. Easier said than done. Let us
explain further.
To be more precise, this vibration model,
combined with the Hermetic (or neo-platonic)
hermétique (ou néo-platonique), théorise que
l’univers est structuré en forme de
« sphères » concentriques – comme les
couches d'un oignon – et que plus on se
rapproche du centre, plus la matière qui
compose la réalité est dense. Inversement,
plus on s'en éloigne, plus cette matière
devient « subtile », c’est-à-dire abstraite.
(Cela s'observe métaphoriquement dans les
phases de la matière : solide, liquide et
gazeuse.) À la fois au-delà de tout cela et
interpénétrant tout cela, s’étendrait l’infinité
du Divin.
Selon cette théorie, toutes les différences de
manifestation de la matière, de l’énergie, du
mental et de l’esprit résulteraient des
différences du taux vibratoire. Chaque
sphère, chaque couche d’oignon, est un
« plan » différent. Plus le taux vibratoire est
élevé, plus quelque chose se trouve « élevé »
dans les sphères. Précision : être dans une
sphère plus « haute » ne désigne pas une
distance géo-spatiale, seulement que la
distance perçue est causée par l’écart entre
les niveaux de vibration.
De la même façon, chaque pensée, chaque
émotion, chaque état mental aurait sa
modalité unique et donc un état particulier de
vibration qui y correspond. (Tout état mental
est, par définition, déjà sur un plan supérieur
ou dans un taux vibratoire plus élevé que la
matière, puisque les états mentaux plus
abstraits.) L’ensemble des plans des
émotions et des cognitions ainsi que le
langage vulgaire (c'est-à-dire excluant les
langues dites « sacrées » ) se généralise sur
ce qu’on appelle communément le « plan
mental », étendu aux ordinateurs et à
l’internet, on le nomme le « plan virtuel ».
Autrefois, ce modèle métaphysique était tout
à fait compatible avec le modèle
géocentrique de l'univers. Cependant, l'échec
du géocentrisme ne vient pas nécessairement
cosmological model, theorises that the universe
is structured as a series of concentric “spheres”
– much like the layers of an onion – and that the
more we come to the center, the more that the
matter which composes reality is dense.
Inversely, the further away we get from that
center, the more “subtle” or abstract this matter
becomes. (This can be observed metaphorically
in the phases of matter: solid, liquid and
gaseous.) All the while beyond all of this and
interpenetrating it all, would extend the infinity
of the Divine.
According to this theory, every difference of
manifestation of matter, of energy, of mentality
and of spirituality result from differences in the
rate of vibration. Every sphere, every layer of
the onion, is a different “plane”. The faster the
rate of vibration, the higher a plane something
would be located on. However, to be in a
“higher” sphere does not designate a geo-spatial
distance, but rather that the perceived distance
is caused by the variation between the rates of
vibration.
In the same way, each thought, each emotion,
each mental state would have its unique
modality and hence a particular rate of vibration
which corresponds to it. (Every mental state is,
by definition, already on a higher plane or with
a faster rate of vibration than matter, since
mental states are more abstract.) The totality of
the planes of emotion and cognition including
the vulgar languages (excluding what we can
call “sacred languages”) is generalized by what
is commonly called the “mental plane”, and if
we extend this plane to include computers and
the internet, it is called the “virtual plane.”
In the olden days, this metaphysical model was
perfectly compatible with the geocentric model
of the universe. However, the failure of
geocentricity does not necessarily impact on the
modifier la théorie des sphères hermétiques,
quoique sa géométrie se comprenne
maintenant d'une façon davantage
symbolique que littérale, ou encore, d’une
façon autrement plus précise et complexe.
Cette théorie explique donc que chaque objet
ou être vivant dans une « couche » donnée
comporte une « vibration » plus élevée que
ceux de la précédente et plus basse que ceux
de la suivante. Or, les fées habiteraient sur
un « plan vibratoire » plus élevée que la nôtre
(bien que dans des endroits féériques précis)
et que l'on doit ajuster sa propre « vibration »
pour communiquer avec elles. Suivant
Éliphas Lévi : « les esprits supérieurs on ne
les attire pas vers soi, on s'élève vers eux. »
(Clefs majeures et clavicules de Salomon)
Ceci étant dit, il est subjectivement
impossible de modifier la composante de nos
corps physiques et se transformer (ou se
métamorphoser) en corps plus subtil qui
transcende les vibrations physiques dans
lesquelles nous nous trouvons actuellement.
Il est une partie de nous, cependant, qui
transcende déjà les limites du physique et se
mouvoit déjà dans plusieurs plans en même
temps : notre conscience. La science admet
déjà que la conscience soit une propriété
émergeante de l'interaction neuronale du
cerveau : donc un phénomène immatériel en
soi, appuyé sur des bases matérielles. Reste
qu'il est sans importance que l'on considère
que la conscience précède la matière (tel que
dans la philosophie hermétique et néo-
platonique) ou si elle en émerge : l'essentiel,
c'est que cette même conscience soit de par
sa nature « subtile » ou abstraite, lui donnant
une plus grande mobilité vibratoire que notre
corps matériel.
Puisque la conscience étant, de par sa nature,
déjà sur des plans supérieurs en même temps
theory of Hermetic spheres, though its
geometry needs to be understood in a more
symbolic way rather than literal, or then again,
in a way much more precise and complex.
This theory hence explains that every object or
living being located in a given “layer” would
have a higher “vibratory rate” than those of the
preceding layer and lower than those of the next
layer. So, it would be that fairies live on a
“vibratory plane” higher than ours (though in
precise fairy grooves) and that we must adjust
our own “vibration” to communicate with them.
As Éliphas Lévi wrote: “we cannot attract the
superior spirits towards us, we need to elevate
ourselves towards them.” (Clefs majeurs et
clavicules de Salomon)
This being said, it is subjectively impossible to
modify the composition of our physical bodies
and transform (or metamorphose) ourselves into
subtler bodies which transcend the physical
vibrations in which we find ourselves now.
There is a part of us, however, which already
transcends our physical limits and which moves
around in many planes at the same time: our
consciousness. Science already admits that
conscious is an emergent property of the brain
and therefore an immaterial phenomenon in
itself, supported by the material. Still, it is of
no importance that we consider whether
consciousness precedes matter (as in Hermetic
and neo-platonic philosophy) or whether it
emerges from it: what is essential is that this
consciousness is of a “subtle” nature or abstract,
giving it a greater vibrational mobility than our
material body.
Henceforth consciousness being, by its very
nature, already on higher planes all the while
qu’il soit en connexion avec le plan matériel
de nos corps, il devient donc nécessaire de
modifier qualitativement notre focalisation.
C'est-à-dire que la conscience a déjà accès à
un niveau vibratoire beaucoup plus élevé que
le corps matériel dans lequel elle habite,
même si celle-ci a également toutes ses «
octaves » ou son registre de niveaux
vibratoires selon son développement spirituel
parmi l’étendue de ses conditions
circonstancielles.
La conscience doit donc apprendre à
focaliser son attention sur ce qui va « vibrer »
au même rythme que les fées pour entrer en
possibilité de perception et d’interaction avec
elles. Il ne faut non plus pas oublier que la
réalité est infinie, il y a donc un nombre
infini d'êtres avec lesquels on peut entrer en
contact, mais notre condition humaine et la
réalité consensuelle dans laquelle nous
vivons a tendance à nous diriger vers tel ou
tel peuple, comme les fées, qui ont leurs
« domaines vibratoires » s’avoisinant au
nôtre.
Le changement de vibration consiste donc à
maîtriser ses propres états de conscience – à
apprendre à altérer sa conscience de façon
adéquate – pour mettre son attention en
position de perception (et corollairement de
communication) avec les fées.
Plusieurs techniques sont utilisées dans les
multiples traditions de la magie, la
sorcellerie, le shamanisme, etc., pour
permettre à sa conscience de voyager sur les
plans et explorer les sphères. Bien que cet
article soit trop court pour expliciter les
techniques en détail, qui nécessiteraient
d’amples volumes, nous pouvons donner
quelques exemples avec certaines
considérations pratiques. Nous invitons le
lecteur à faire ses propres recherches et essais
pour développer sa propre technique.
being connected with the material plane in
which our body is located, it becomes necessary
to qualitatively modify our focus. In other
words, that consciousness already has access to
a rate of vibration much higher than the
material body in which it lives, despite this
body having its own “octaves” or its own
registry depending on its spiritual development
within its scope of circumstantial conditions.
Consciousness must learn to focus its attention
on its parts that “vibrates” at the same rate or
rhythm as fairies to have the basic possibility to
perceive and interact with them. It must also
not be forgotten that reality is infinite, therefore
exists an infinite number of beings with which
we can come into contact, but our human
condition and the consensual reality we live in
has a tendency to point us towards a particular
people, such as fairies, whose “domains of
vibration” are neighbouring ours.
This change of vibration consists therefore in
the mastering of our own states of
consciousness – to learn to alter our
consciousness in an adequate fashion – in order
to put our attention in a position of perception
(and in corollary of communication) with
fairies.
Many techniques are used in multiple traditions
of magic, of sorcery, of shamanism, etc., in
order to let our consciousness travel the planes
and explore the spheres. While this article is
too short to explicitate these techniques in
detail, which would fill many volumes, a few
examples can be given with certain practical
considerations. The readers are invited to make
their own research and experiments to develop
their own technique.
- La méditation. L’état réceptif et
observateur par excellence. Puisque ceci
nécessite une certaine immobilité, essayer de
voir les fées dans leur milieu naturel (certains
recoins cachés en forêt profonde) risque
d’attirer plusieurs moustiques et briser la
concentration par moments.
- La Contemplation. À quelque part entre la
méditation et la transe, développée à
l’époque médiévale par des mystiques
chrétiens et soufis, entre autres. Cette
méthode pour atteindre un état de conscience
altérée permet une concentration accrue et
donc une plus grande focalisation. Très utile
en combinaison avec une recherche
philosophique poussée sur le folklore des
fées.
- La Dérive. Une technique développée par
l’artiste situationniste Guy Debord dans « La
théorie de la dérive », empruntée et utilisée
par les « Chaotes » (pratiquants de la Chaos
Magick) par la suite. C’est se donner tout le
temps nécessaire pour errer dans un état
d’écoute et d’observation et se laisser guider
par ses sentiments.
- L’imagination. Utilisée dans plusieurs
traditions de la magie, il s’agit d’utiliser son
imagination et faire comme si c’était vrai (en
dépit d’un scepticisme ou d’un sentiment de
timidité). L’imagination ouvre la porte vers
une créativité réceptive hors pair, qui vient
rechercher l’enfant en nous et
l’émerveillement qui l’accompagne. Cette
technique est souvent agrémentée par des
expressions artistiques spontanées.
- La Transe Extatique. L’utilisation
d’activités très vivaces (arts corporels de
toutes formes) pour forcer son cerveau à
entrer dans un état de conscience altérée et
d’hypersensibilité dirigée. Souvent, on va
- Meditation. The receptive and observational
state by excellence. Given that this needs a
certain immobility, trying to see fairies in their
natural environment (certain hidden corners of
the deep woods) risks to attract many a
mosquito and break concentration from time to
time.
- Contemplation. Somewhere between
meditation and trance, developed mostly in
medieval times by Christian Mystics and Sufis,
among others. This method to attain an altered
state of consciousness permits a heightened
concentration and hence a greater focus. This is
very useful when used in combination with a
properly intensive philosophical research on
fairy folklore.
- La Dérive. A technique developed by the
French situationist artist Guy Debord in his
book, “La théorie de la dérive”, it was
subsequently borrowed and used by the
practitioners of Chaos Magick. It is about
giving oneself all of the time necessary to
wander in a state of receptive listening and
watching, letting ourselves to be guided by our
feelings.
- Imagination. Used in many (if not all)
traditions of magic, one need only use their
imagination and act as if it was reality (despite
scepticism or shyness). Imagination opens the
door towards unequalled receptive creativity,
delving into our inner child and the awe it
brings with it. This technique is oft
aggrandized by spontaneous artistic expression.
- Extatic trance. The use of very lively
activities (body art of all forms) to force one’s
brain to enter an altered state of consciousness
and fixated hypersensitivity. More often than
not, one will overwhelm physical sensations of
surcharger les sens physiques de tous les
moyens possibles.
- Les pratiques religieuses formelles. Bien
entendu, ici nous faisons référence aux rituels
néo-païens et les reconstructions des rites
anciens. Souvent, elles prennent des formes
dévotionnelles (voire pieuses) et incluent une
méthode de divination ou d’augure pour
recevoir ou reconnaître les messages ou les
signes. D’autres fois, la pratique religieuse
renvoie directement à l’intuition du
pratiquant, comme Eris Discordia qui renvoie
les adeptes du Discordianisme à consulter
leur Glande Pinéale.
- La Divination. Une technique particulière
de divination nommée « scrying » dans la
langue de Shakespeare se porte
particulièrement bien à voir les fées.
Certaines personnes utilisent des supports
matériels comme la boule de Crystal ou des
nuages, mais cela peut aussi bien se faire
simplement sans outil en se focalisant sur les
motifs abstraits lorsqu’on ferme les yeux ou
les sons indifférenciés qui viennent à nos
oreilles lorsqu’on entend sans écouter.
Certaines personnes vont préférer des
techniques plus modernes comme le
Ganzfeld ou la privation sensorielle.
- L’application directe de la Volonté. Ceci
est réputé être la technique magique par
excellence, mais c’est le résultat de
l’habitude : lorsqu’on fait et refait plusieurs
techniques pour atteindre le taux vibratoire
nécessaire pour parler avec les fées, cela
devient de plus en plus facile à retrouver le
même état sans aide extérieure.
- L’Alchimie interne. L’alchimie est une
série d’outils philosophiques qui donne un
contrôle inouï sur son vécu intérieur
lorsqu’on les maitrise. Quiconque se
renseigne sur les concepts alchimiques, que
ce soit les deux relations (masculin / actif /
all possible ways all at once.
- Formal religious practice. Indeed, here we
speak of neo-pagan rituals and reconstructions
of ancient pagan rites. Often, they devotional in
form (sometimes even very pious) and would
include a method of divination or augury to
receive or recognize any messages or signs.
Other times, religious practice emphasizes on
the practitioner’s intuition, such as Eris
Discordia who insists that Discordians consult
with their pineal gland.
- Divination. A particular technique called
scrying is particularly well adapted to see
fairies. Certain people use material supports
such as crystal balls or even clouds, but it can
also be simply done without any tool by
focussing on the abstract motifs when we close
our eyes or the undifferentiated sounds that
come to our ears when we hear without
listening. Certain people will prefer more
modern techniques such as a Ganzfeld or
sensory deprivation.
- Direct application of Will. This is reputed to
be the summit of magical technique, but is often
the result of habit: when one does and redoes
many techniques to attain the necessary rate of
vibration to converse with fairies, it becomes
ever more easier to attain the same state without
exterior aid.
- Internal alchemy. Alchemy is a series of
philosophical tools which, when mastered,
gives one powerful control over their interior
experience. Whoever researches alchemical
concepts, whether they be the two methods of
relationship (male/ active/ positive, female/
positif, féminin / passif / négatif), les trois
principes (Soufre, Sel, Mercure), les quatre
éléments (Air, Terre, Feu, Eau), ou les sept
métaux (Soleil / Or, Lune / Argent, Mercure /
Mercure, Mars / Fer, Vénus / Cuivre, Saturne
/ Plomb, Jupiter / Étain) et apprend à les
reconnaître en lui-même, aura tout ce qu’il
faudra pour se transmuter lui-même selon ses
besoins et se rendre apte à communiquer
avec les fées.
- La Voie Initiatique. Aussi appelé la Haute
Magie. Ceci consiste à se perfectionner soi-
même, psychologiquement et spirituellement
à un point tel que ses facultés incluent en
permanence la conscience de plusieurs plans
à la fois. Les fées (ou les réalités spirituelles)
ne sont plus appréhendées comme des
phénomènes surnaturels nécessitant des
techniques spéciales, mais font alors partie
du quotidien lorsque certains stades de
développement de la conscience sont atteints.
Bref, tous les chemins mènent à Rome autant
soit peu que la conscience soit en
mouvement.
Il reste que l’effet corporel du changement
vibratoire sera assez étrange aux premières
expériences. Car même si notre conscience
peut vibrer à différents niveaux, notre corps
reste (plus ou moins selon les circonstances)
tel qu'il est. Le cerveau matériel doit
s’ajuster aux activités supramatérielles (ou
venant d’un plan supérieur au matériel) de
notre esprit. Donc, lorsqu'on arrive à
percevoir les fées, on ne les voit pas avec ses
yeux ni ne les entend-on avec ses oreilles,
mais le cerveau arrive à créer une sorte de
synesthésie sensorielle qui permet
d'interpréter (ou plutôt réinterpréter) les
phénomènes éthérés avec des métaphores
cervicales et sensorielles. Ainsi, la
conscience aura l'expérience directe, mais
l'expérience du cerveau sera indirect dans le
sens où il va « inventer » des images et des
passive /negative), the three principles
(Sulphur, Salt, Mercury), the four elements
(Air, Earth, Fire, Water), or the seven metals
(Sun/ Gold, Moon/ Silver, Mercury/
Quicksilver, Mars/ Iron, Venus/ Copper, Saturn/
Lead, Jupiter/ Tin) and learns to recognize them
within hirself will have all that is necessary to
transmute hirself according to hir needs and
become apt to communicate with fairies.
- The Path of the Initiate. Also called High
Magic. This consists of perfecting oneself,
psychologically and spiritually to a point where
your faculties include a conscious, permanent
awareness of many planes of existence at once.
Fairies (or any given spiritual reality) are no
longer understood as supernatural phenomena
needing special techniques to reach, but are
then part of daily life, upon reaching certain
developmental stages of consciousness.
In other words, all roads lead to Rome, as long
as consciousness is in movement.
It remains that the bodily effect of a change of
rate of vibration will be quite strange during the
first experiences. Because, even if our
consciousness can vibrate on different levels,
our body stays (more or less, depending on the
circumstances) as it is. The material brain must
adjust to the supramaterial (or coming from a
“higher plane” than the material) activities of
our spirit. Therefore, when we achieve the
perception of fairies, we do not see them with
our eyes nor do we see them with our ears, but
our brains create a sort of sensory synesthesia
which enables us to interpret (or rather
reinterpret) etheric phenomena using
neurological and sensory metaphors. Hence,
consciousness will have direct experience, but
the brain’s experience will be indirect in the
sense that it will have to “invent” images and
sounds within the imagination or cognition to
sons à l'intérieur de l'imaginaire ou de la
cognition pour en venir à traduire
l'immatériel au matériel – pour ramener ce
qui se passe sur l'autre plan, à ce plan-ci.
(Dois-je préciser que la conscience
transcendante n'est PAS l'égo qui se rattache
particulièrement à l’individualité existentielle
du cerveau ?)
Autrement dit, le voyageur des plans croira
que son expérience est uniquement son
imagination, et il aura raison. Il existe une
sorte de fonction « sympathique » du cerveau
humain (appelons cela l’Intellect selon
Guénon), qui – malgré la croyance populaire
– a la capacité innée de traduire le
supramatériel (l'immatériel, même) au
matériel. L’Intellect dirigera l’imaginaire ou
la cognition selon l’information que la
conscience lui renverra pour traiter. Dans ce
cas-ci, l’information sera probablement une
belle interaction avec les fées.
Mais, bien entendu, si ce sont vraiment les
fées que l'on veut contacter, il devient
important de savoir où regarder – dans quel
optique on va focaliser sa conscience, dans
quelle sphère allons-nous se projeter – avant
de pouvoir les voir. C'est à dire qu'il est
important de choisir vers quelle « direction »,
ou selon quel modalité de manifestation, l'on
veut vibrer.
Une suggestion pertinente serait de faire une
recherche à la bibliothèque sur les fées, ou
sur le peuple avec qui on veut entrer en
contact. Plus la recherche est approfondie,
académique et plus on s’y investit, mieux
notre conscience se prépare à vivre
l’expérience, par anticipation. D’autant plus
que l’expérience vécue par le voyageur
pourra se comparer avec les lectures pour
confirmer ce qui est authentique versus ce
qui vient de l'opinion personnelle d'un
écrivain qui dit n'importe quoi pourvu que
cela remplisse une fonction pécuniaire en
“translate” from the supramaterial to the
material – to take what happens on a higher
plane and bring it back to this one. (Must I add
that the transcendental consciousness is NOT
the ego which is specifically attached to the
brain’s individual existence?)
In other words, the plane travellers will feel like
their experience is exclusively their
imagination, and they will be correct. There
exists a “sympathetic” function of the brain (we
can even call this the Intellect according to
Guénon), which – despite popular belief – has
the innate capacity to translate from the
supramaterial (the immaterial, even) to the
material. The Intellect will lead the imagination
or the cognition according to which information
the consciousness will send it to be treated. In
this case the information will probably be a
beautiful interaction with fairies.
Yet, indeed, if it really is fairies that we want to
contact, it becomes important to know where to
look – in which optic must we focus our
consciousness, in which sphere must we project
ourselves – before we can see them. Which
means it is important to choose which
“direction”, or according to which modality of
manifestation, we wish to vibrate.
A relevant suggestion would be to make a
thorough research at the library about fairies.
The deeper the research, the more academic and
the more invested we are, the better our
consciousness prepares itself to live the
experience, by anticipation. Even better as the
traveller’s experience will be able to compare to
the literature, to confirm what is authentic
versus what comes from the personal opinion of
an author who says anything that goes, so long
as it brings in book sales by writing things that
conform to popular stereotypes.
vendant des livres qui se conforment aux
préjugés de ses éditeurs.
Toutes les histoires rapportant que de telles
entreprises peuvent mener à la folie n'ont pas
tort. Il existe chez certains individus des
faiblesses neurologiques dont de telles
entreprises peuvent déclencher des délires
religieux ou spirituels, voire des psychoses.
Plus encore, d'autres risques reliés à la
spiritualité existent, tels que sont explicités
dans l'article, « Sur la magusite » du Vol 2
No 2 du webzine : Le Soleil de Minuit.
Lorsqu'on entreprend les opérations
shamaniques ou magiques pour parler avec
les fées, il devient important de se garder un
scepticisme rationnel ; une certaine distance
mentale est saine pour l'esprit, car cela garde
un certain contact avec la réalité
consensuelle, c'est à dire l'état (ou l'ensemble
d'états) de conscience où se retrouvent la
majorité des êtres humains et leurs langages
et concepts collectifs, leur permettant de
coexister ensembles.
Il reste donc que pour un shaman, occultiste
ou magicien d'expérience, la tentation de
complètement « plonger » dans le monde des
fées peut éventuellement se présenter.
Lorsque la vie en général et l'expérience
humaine pèse sur son dos, il arrive au
pratiquant de considérer faire le grand saut et
quitter ce monde pour se retrouver
entièrement de l'autre côté du voile et
festoyer avec les lutins, frétiller avec les fées
et gambader avec les licornes pour ne plus
jamais revenir parmi les siens. Certains
jours, c'en est même possible.
Not all of the stories saying that such
endeavours can lead to folly are incorrect.
There are, among certain individuals, certain
neurological frailties that can be triggered by
such experiences, leading to spiritual or
religious deliria, or psychosis. More so, other
risks related to spirituality exist, as have been
dealt with elsewhere.
When we take on shamanic or magic operations
to converse with fairies, it becomes important to
keep a rational scepticism; a certain mental
distance is healthy for the mind, as it keeps a
certain contact with consensual reality, being
the state (or the set of states) of consciousness
where the majority of human beings are found,
with their languages and collective concepts,
thus enabling them to coexist.
It remains that for a shaman, occultist or
magician of experience, the temptation to
completely “dive in” the world of fairies could
eventually present itself. When human
experience and life in general weighs heavily
on your the magician’s back, it may happen that
he or she would actually consider taking the
great leap and find oneself completely on the
other side of the veil, to feast with the elves, to
frolic with the fairies and scamper with the
unicorns and never return to this world. On
some days, it is even possible.