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(projet CAMUS)
I - Discrétisation de la structure et modélisation
numérique de la réponse linéaire
Jean-François SEMBLAT
ingénieur des Travaux publics de l'État
Docteur de l'École Polytechnique
Amel AOUAMEUR
Docteur ENPC - Post-doctorante au LCPC
Service Modélisation pour l'ingénieur
Franz-Josef ULM
Chef de la section Comportement mécanique
et modélisation
Division Bétons et composites cimentaires
Hussam MITANI
Stagiaire
RESUME
D a n s cet article, le projet C A M U S ( C o n c e p -
tion et A n a l y s e d e M U r s s o u s Sélsmes,
1997-1998) est présenté à travers la contri-
bution du Laboratoire central d e s Ponts et
Chaussées ( L C P C ) a u concours de prévision
lié à c e programme (modélisation numérique
de la réponse sismique d'un bâtiment). L a
maquette d e c e bâtiment a été testée sur la
table vibrante d u C o m m i s s a r i a t à l'énergie
atomique ( C E A ) afin d'analyser expérimenta-
lement s a réponse sismique.
C e premier article concerne la modélisation de
la réponse dynamique linéaire d e la structure
(réalisée à l'aide de C É S A R - L C P C ) et l'analyse
de l'influence d e s caractéristiques du modèle
sur les paramètres modaux. E n effet, l'analyse
des m o d e s propres de la structure seule ne
permet p a s d e retrouver les fréquences pro-
pres déterminées expérimentalement.
L'ensemble structure/table vibrante est alors Introduction
pris en compte d a n s deux modèles complets
(l'un bidimensionnel, l'autre tridimensionnel). En génie parasismique, les expérimentations sur
Les fréquences propres obtenues sont alors
plus faibles et approchent correctement les m o d è l e s réduits p r é s e n t e n t un grand intérêt. Elle s per-
valeurs réelles. L e mode propre vertical, dû à la mettent, en effet, d'analyser sur des dispositifs de
s o u p l e s s e d e s supports de la table, peut alors
être détecté. dimensions raisonnables des p h é n o m è n e s aussi v a r i é s
que la propagation des ondes sismiques ( S e m b l â t et
L a détermination d e la réponse dynamique Luong, 1998). le comportement dynamique des struc-
linéaire est réalisée à i'aide d'une méthode
de superposition modale et la contribution d e tures (Buland, 1995) ou l'interaction sol-structure ( P i t i -
chacun d e s m o d e s est analysée ( m a s s e s lakis et al., 1994).
effectives). L'analyse dynamique non linéaire
et la c o m p a r a i s o n a v e c les résultats expéri- Les e x p é r i m e n t a t i o n s sismiques sur les b â t i m e n t s peu-
mentaux seront proposées dans un s e c o n d
article (Aouameur et ai, à paraître). vent ainsi être réalisées à échelle réduite sur table
vibrante. Il est toutefois n é c e s s a i r e de respecter certaines
M O T S C L É S : Modèle numérique - sismique -
Éléments finis (méthode) - Vibration - r è g l e s , a p p e l é e s loi? de similitude, afin d ' obtenir sur la
Modèle (sauf math.) - Temps (durée) - maquette les m ê m e s niveaux de contrainte et d ' a c c é l é r a -
Ouvrage d'art (gén.) - Bâtiment
Comportement - Dynamique //table vibrante. tion que sur le b â t i m e n t en vraie grandeur (cf. « E x p é r i -
mentations dynamiques sur table vibrante » ) .
BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 2 1 9 - JANVIER-FÉVRIER 1999 - REF. 4244 - PP. 53 67 53
Une première expérimentation de ce type s'est Ceci donne la condition de similitude suivante
déroulée entre 1990 et 1992 (projet C A S S B A : pour la masse volumique :
Conception et Analyse Sismique des Structures
en Béton A r m é ) . L'objectif de ce projet était . „ . 1
P i dou p -
d'étudier la réponse sismique d'un bâtiment à /
intérêt pratique et é c o n o m i q u e . Ils nécessitent, l'échelle des temps d'un facteur (/"') . Les fré-
toutefois, le respect de règles précises, appelées quences de la maquette seront donc augmentées
lois de similitude. Ces lois permettent, par exem- de ( l / / )''" par rapport à la réalité. Le respect de
ple, de retrouver à échelle réduite les m ê m e s ces lois de similitude permet d'obtenir sur
niveaux de contrainte qu'en grandeur réelle sur maquette les m ê m e s contraintes que pour la
l'ouvrage prototype. L e comportement du maté- structure réelle.
riau est alors similaire pour la maquette et le pro-
totype.
Le projet CASSBA
Pour les essais sur table vibrante, en notant / le
rapport de réduction sur les distances (/ < 1) et L'objectif de ce projet était d'étudier la réponse
sismique d'un bâtiment de huit niveaux, à murs
en considérant l'équation dimensionnelle don-
porteurs en béton faiblement armés et chaînés.
nant la contrainte due aux forces de pesanteur
Financé par le Ministère de la recherche, la F N B ,
(Buland, 1995), la condition de similitude sur la
le C E A et Cogema, ce programme a été réalisé
masse de la structure, soit m , est la suivante :
par le C E A , le G R E C O , le C E B T P et un groupe
d'experts en génie parasismique.
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LCTC
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linéaire sera présentée dans l'article d ' A o u a - Description de la structure CAMUS
meur et al. (à paraître). Dans le projet
C A M U S , la structure considérée est une
maquette de bâtiment à l'échelle 1/3 compor- Description générale
tant six planchers et d'une hauteur totale de
L a structure C A M U S comporte essentiellement
5,1 m. Elle est constituée de murs en béton
faiblement armé couramment utilisé dans la deux types d ' é l é m e n t s structuraux :
conception des bâtiments en France. L e com- >- les murs, planchers et fondations en béton
portement sismique de telles structures est armé,
réputé très bon. Les règlements parasismiques v- le système de contreventement constitué de
ne tiennent en général pas compte de cette pro- poutres en acier.
priété. A f i n d'analyser les performances sismi-
Sur chacun des planchers supérieurs (fig. 2), elle
ques de la maquette C A M U S , la modélisation
numérique de la structure et le calcul de sa comprend en outre des surcharges permettant de
réponse sismique linéaire et non linéaire ont respecter les conditions de similitude sur la masse
été réalisés ( C E A , 1997 ; C E A , 1998 ; volumique (cf. « Expérimentations dynamiques
Mazars, 1998). L'analyse linéaire réalisée par sur table vibrante »). L a figure 3 donne un schéma
l'équipe du L C P C (Semblât et al., 1998) est de la structure C A M U S (échelle 1* = 7/3 : sa hau-
présentée dans cet article. Cette étude n u m é - teur totale est de 5,1 m, les planchers sont espacés
rique préliminaire ne permet pas de compa- de 0,9 m (épaisseur 0,21 m), l'épaisseur des murs
raison précise avec les réponses mesurées est de 0,06 m et celle des fondations de 0,10 m.
expérimentalement (fortement non linéaires). Les données expérimentales de départ concernent
Ces comparaisons seront effectuées dans le les premières fréquences propres de la struc-
second article (Aouameur et ai, à paraître). ture : 7.24 H z pour le premier mode propre
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(flexion dans le plan des murs), 20 H z pour le
premier mode propre vertical et 33 H z pour le
deuxième mode propre de flexion ( C E A , 1997).
• le plancher inférieur :
- p : 2 400 kg/m , 3
Modélisation numérique en dynamique
- E : 28 000 M P a , avec C É S A R - L C P C
- v : 0,2, Les recherches sur les méthodes numériques et
- e : 0,21 m. les éléments finis ont démarre au L C P C à la fin
où : des années 1960. C É S A R - L C P C est un code de
^ p : masse volumique, calcul général basé sur la méthode des éléments
E : module d'Young, finis développé au L C P C depuis 1983 afin de
^ v : coefficient de Poisson, modéliser le comportement d'ouvrages de génie
>- e : épaisseur. civil (Humbert, 1989). Il comporte une grande
variété de lois de comportement permettant de
Il est tenu compte de la présence des masses simuler de nombreux types de problèmes ( l i -
additionnelles (fig. 4) qui n'interviennent pas néaire, non linéaire, bidimensionnel, tridimen-
dans la résistance des planchers, mais modifient sionnel, statique, dynamique). Les différents
leur masse volumique. L a masse volumique d'un champs d'investigation de C É S A R - L C P C sont les
plancher courant est alors déterminée d'après la suivants : géotechnique, calcul de structure,
masse du plancher lui-même à laquelle sont hydrogéologie, mécanique des chaussées, pro-
ajoutées les masses additionnelles fixées blèmes couplés, thermique, acoustique, sismi-
au-dessus et en dessous de chaque plancher que, etc.
(cf. fig. 2 et 4 ; Semblât et al., 1998). Ces
masses additionnelles permettent de respecter le En dynamique, i l est possible de résoudre par la
rapport de similitude sur la masse volumique, méthode des éléments finis les problèmes géné-
soit p = 1/1" = 3 (cf. « Expérimentations dyna- raux de dynamique des structures (Grégeois et
miques sur table vibrante »). Elles sont soit en al., 1992 ; Aouameur, 1998), d'analyser les phé-
béton, soit en acier et leurs masses respectives n o m è n e s de propagation d'ondes (Semblât, 1997
sont les suivantes : et 1998) et les problèmes d ' a é r o d y n a m i q u e pour
M = 0,628 t (quatre masses en acier),
A
les ouvrages d'art (Patron, 1998). C É S A R - L C P C
>- M = 0,240 t (deux masses en béton au-dessus), comporte également un module basé sur la
B
BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 219 - JANVIER-FÉVRIER 1999 - RÉF 4244 - PP. 53-67 57
Le d é v e l o p p e m e n t récent dans C É S A R d'algo- du quotient de Rayleigh (au voisinage de tout
rithmes et de types d ' é l é m e n t s spécifiques vecteur propre). Ce quotient est défini pour tout
(poutre multifibre, coque multicouche) permet vecteur y de la façon suivante (Imbert, 1979) :
de réaliser des calculs dynamiques non linéaires T
et d'analyser ainsi les p r o b l è m e s de chocs et de
T
dynamique rapide (Sercombe, 1997), la réponse y M y
sismique des structures ( U l m , 1993 et 1994 ;
Aouameur, 1998), etc. Méthode de la puissance inverse
Mx + K x = 0 Modes propres
Les solutions sont du type x(t) = X . e J0)t
, d ' o ù les de ia structure CAMUS
équations modales :
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cf. « Description de la structure C A M U S »), Modèle bidimensionnel complet
E = 28 000 M P a , v = 0.2, aire de la section
2 2
S = 0.357 m , section réduite S | | = 0,2975 m , Description du modèle
4
moment d'inertie de torsion V = 0,0013 m , n
Comme le montre la figure 6, le modèle bidi-
excentrement du centre de gravité de la section
mensionnel complet comprend la structure telle
Y = 0,03 m. L'excentrement est calculé
G
que décrite p r é c é d e m m e n t , la table vibrante et
d ' a p r è s la position des masses additionnelles,
ses supports (ressorts localisés). L a table
mais i l modifie peu les fréquences propres de la
vibrante, supposée rigide, a été incluse dans le
structure (Semblât et ai, 1998). L a masse volu- modèle en tenant compte de sa masse et de sa
mique du plancher inférieur vaut géométrie soient : masse volumique
p = 2 400 kg/m'' (pas de masses additionnelles) 3
p = 615 k g / m (calculée d ' a p r è s la masse de la
et son excentrement est nul. table, m, = 25 t, supposée uniformément répar-
tie), épaisseur e = 6 m (pour le calcul en
Le premier mode propre de la structure est
représenté sur la figure 5 et correspond à une contraintes planes, c'est-à-dire la « profondeur »
fréquence propre de 8,7 H z . Cette première de la table dans la direction perpendiculaire au
fréquence propre est nettement plus élevée que modèle). Une poutre très rigide est fixée à la
celle donnée par l'expérience (7,24 H z ) . Le table afin de relier celle-ci aux supports (res-
modèle bidimensionnel considéré est donc plus sorts verticaux) excentrés par rapport aux extré-
rigide que la structure réelle. En outre, dans les mités de la table.
premiers modes propres obtenus avec ce
modèle, il n'apparaît pas de mode propre ver- Les ressorts verticaux fixés aux extrémités de
tical comme indiqué par l'expérience ( C E A , cette poutre ont une rigidité K = 4.10 N / m x
Plancher courant
Murs
Poutres de contreventement
Plancher inférieur
Fondation
>ESAR
UR
Table
3^ Poutre rigide
7777777
L'intégration de la table vibrante et de ses sup- cette valeur de K qui sera retenue dans la suite.
ports (rigidités ponctuelles) dans le modèle 8
Pour K = 2,5.10 N / m , les pourcentages sont
permet de rendre compte des mouvements de légèrement plus faibles, mais cette valeur de
rotation de l'ensemble table/structure pour les rigidité des supports de la table diffère très for-
modes 1 et 3. Il est également possible d'ac- tement de la valeur fournie pour le concours de
céder au deuxième mode propre (vertical), qui prévisions C A M U S ( C E A , 1997).
est dû à la souplesse des supports de la table et
qui ne peut pas être obtenu avec le premier
modèle (structure seule). L a première fréquence Modèle tridimensionnel complet
propre est plus faible que pour la structure
bidimensionnelle seule, puisqu'elle vaut Description du modèle
7,93 H z . Elle reste toutefois encore assez éloi-
gnée de la fréquence donnée expérimentale- En trois dimensions, la structure et la table sont
ment (7,24 H z ) . L e premier mode propre est prises avec les m ê m e s caractéristiques que pour
un mode de flexion. L e deuxième mode est un le modèle bidimensionnel. Dans le cas tridimen-
mode de vibration verticale. L e troisième mode sionnel, les murs, la fondation et les planchers
est le deuxième mode de flexion. Comme l ' i n - sont représentés par des éléments de coques (au
dique la figure 7, les mouvements de la table lieu d ' é l é m e n t s volumiques bidimensionnels
vibrante sont tout à fait significatifs et ont un pour les deux premiers et d ' é l é m e n t s de poutre
effet non négligeable sur la forme des modes pour les deux derniers). Comme en dimension 2,
propres. Il est donc nécessaire d'intégrer la la masse volumique des planchers supérieurs est
table vibrante et ses supports dans le modèle. calculée en tenant compte de la contribution des
masses additionnelles (Semblât et ai, 1998).
Le tableau I donne, pour différentes valeurs de
rigidité K , les fréquences propres et les pour- L a table est modélisée à l'aide d ' é l é m e n t s volu-
centages d'erreur pour le modèle bidimen- miques et sa masse est supposée répartie de
sionnel complet. Ce modèle complet s'avère façon uniforme dans son volume. L e système de
moins rigide que le premier modèle puisque les contreventement est représenté avec des élé-
supports de la table vibrante induisent une cer- ments de poutre tridimensionnels (au lieu de
taine souplesse (pas de conditions aux limites poutres bidimensionnelles). Les supports de la
rigides). Compte tenu de sa masse, la contribu- table vibrante sont modélisés par des éléments
tion de la table vibrante à la répartition totale spéciaux ponctuels tridimensionnels définis de la
des masses doit, par ailleurs, être assez impor- m ê m e manière qu'en dimension 2 (seul le
tante et modifier de façon sensible les p a r a m è - nombre de termes de la matrice élémentaire
tres modaux. change). L e maillage du modèle tridimensionnel
complet est représenté sur la figure 8.
E n tenant compte des incertitudes sur la valeur
de K , les différentes valeurs choisies condui-
Modes et fréquences propres
sent à des fréquences propres plus faibles
qu'avec le premier modèle. Ces fréquences se L a figure 7 montre les premier, deuxième et
rapprochent des valeurs déterminées expéri- troisième modes propres obtenus avec le modèle
mentalement (tab. I). Pour l'ensemble des trois tridimensionnel complet (structure + table
premières fréquences propres, les pourcentages vibrante). Les modes sont du m ê m e type qu'en
d'erreurs par rapport aux valeurs expérimen- dimension 2 : dans l'ordre, flexion dans le plan
8
tales obtenus pour K = 3.10 N / m sont faibles des murs, mode vertical puis deuxième mode de
(respectivement 7, 2 et 2,4 %). C'est donc flexion.
TABLEAU I
Fréquences propres pour différentes valeurs de K (modèle bidimensionnel complet)
4.10 8
7,93 22,87 35,17 9,5 14,35 6,5
3.10 8
7,75 20,43 33,82 7 2 2,4
2,5.10 e
7,61 18,95 32,84 5 5,1 0,5
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Fig. 8 -
Maillage du modèle
trimensionnel avec la table
vibrante.
TABLEAU II
Fréquences propres pour différentes valeurs de K (modèle tridimensionnel complet)
4.10 8
7,81 21,69 34,28 7,8 8,4 3,8
3.10 8
7,65 19,58 33,25 5,6 2,1 0,07
Dans le calcul des modes et fréquences propres mesurées sont faibles et valent respectivement
tridimensionnels, plusieurs valeurs de rigidité K 5,6, 2,1 et 0,07 % pour les trois premières fré-
ont également été considérées. Les résultats cor- quences propres. Ces valeurs sont inférieures aux
respondants à ces différentes valeurs sont donnés différences généralement observées entre modèle
dans le tableau IL réduit et structure réelle (Buland, 1995).
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Réponse linéaire dans la suite. Le pas de temps utilisé dans le
calcul est At = 0,01 s. La figure 10 donne le
par superposition modale
spectre de pseudo-accélération du signal
CAMUS02 en fonction de la période.
Chargement sismique et application
0,8
Accélérogrammes synthétiques
Les chargements sismiques appliqués correspon-
dent à trois signaux d'accélération synthétiques
différents donnés en g (accélération de la pesan-
teur) : CAMUS02, C A M U S 17 et C A M U S 19. Ces
signaux sont représentés sur la figure 9 et donnent
l'accélération horizontale appliquée à la table
vibrante. Le chargement de la structure est équiva-
lent à un mouvement de base rigide imposé.
1 1
0,1 ' ' ' ' ' ' ' • 1
0 0,2 0.4 0,6 0,8 1
Période (s)
BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 219 - JANVIER-FÉVRIER 1999 - RÉF. 4244 - PP 53-67 63
Contribution de chaque mode
à la réponse dynamique 0,02
Lorsque la structure est soumise à un déplace-
ment statique unitaire de sa base, en notant ô 0,01
le vecteur déplacement de tous les n œ u d s de la
structure, le facteur de participation modale p ;
w
ou x est le vecteur propre du mode i , M la Fig. 11 - Déplacement horizontal au sommet du bâtiment
e
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Les courbes des figures 11, 12 et 13 donnent Réponse dynamique linéaire pour le modèle
le déplacement horizontal au sommet de la tridimensionnel complet
structure calculé pour les trois sollicitations sis-
L a détermination de la réponse dynamique tridi-
miques ( C A M U S 0 2 , 17 et 19). L'amplitude du
mensionnelle est réalisée à partir du modèle com-
déplacement est d'ordre centimétrique puis-
plet présenté sur la figure 8. L a réponse diffère
qu'elle varie de 0,5 cm pour C A M U S 17 à
légèrement de la réponse obtenue en dimension 2
presque 4 cm pour C A M U S 19. Sur les courbes
puisque les fréquences propres calculées avec les
de réponse, la période d'oscillation observée
deux modèles sont sensiblement différentes.
correspond à la première période propre de
L'amplitude maximale de déplacement reste tou-
l'ensemble structure/table soit T , = 1/f, = tefois du m ê m e ordre qu'en dimension 2. Les
0,13 s (cf. tab. I). pourcentages de masse effective sont également
équivalents en dimension 3 avec une nette prédo-
Pourcentages de masse effective pour le modèle minance des modes 1 et 3 (Semblât et ai, 1998).
bidimensionnel complet Outre l'amélioration des valeurs de fréquences
A f i n de déterminer la contribution de chaque propres estimées (plus proches de celles données
mode à la réponse dynamique de la structure, par l'expérience), l'intérêt du modèle tridimen-
la masse modale effective (cf. « Contribution sionnel est de permettre l'analyse de sollicitations
de chaque mode à la réponse dynamique ») sismiques d'orientation quelconque.
des 10 premiers modes de la structure
C A M U S a été estimée dans le cas du modèle L a figure 14 donne la déformée du modèle tridi-
bidimensionnel complet. Le tableau III donne mensionnel pour le séisme C A M U S 0 2 à l'instant
les pourcentages de masse effective corres- t = 11,71 s. D ' a p r è s cette figure, la déformation
pondant aux dix premières fréquences propres s'opère presque exclusivement en flexion dans le
pour la sollicitation sismique C A M U S 1 9 et plan des murs (structure symétrique sollicitée
avec une rigidité des supports de la table suivant une direction de son plan de symétrie).
K = 3.10 N / m . s
Les mouvements de la table vibrante sur ses sup-
ports ne sont pas négligeables par rapport aux
T A B L E A U III mouvements de la structure. L'intégration de la
F r é q u e n c e s propres et pourcentages de masse
table vibrante dans le modèle est donc parfaite-
effective (modèle bidimensionnel)
ment justifiée.
Pourcentage
Mode Fréquence propre
de masse effective
numéro (Hz)
(%)
1 7,75 41,59
2 20,43 0
3 33,82 10,18
4 58,42 0,272
5 63,62 0
6 90,53 2,791
7 129,71 0
8 131,17 0,824
9 164,13 0,444
10 174,94 0,027
Remerciements
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hystérétiques locaux, Thèse de doctorat ENS-Cachan. torat de l'ENPC.
ABSTRACT
BULLETIN DES LABORATOIRES DES PONTS ET CHAUSSÉES - 219 - JANVIER-FÉVRIER 1999 - RÉF 4244 - p p 53-67 67