Le Mirliton / dir.

Aristide
Bruant

Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France

 . Le Mirliton / dir. Aristide Bruant. 1894-04-06.

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 Le civil d'une ile déserte A L ALCAZAR D'É'rl'-
Habité' de sauvag's seul'ment, Bien que les travaux de J.a toiture mobile soien ftu scandale, l'autre soir: Mme Laure de Chef-
]

C'est un gaillard vif, très alerte,
Ayant des femra's à l'avenant :
Mais la galant'rie est trop belle
Pour cette âm' qui n'est pas fait' pour:
Il sait c'que c'est qu'la bagatelle,
Mais il n'sait pas c'que c'est quTamour!
Pa r contr', lorsqu'on est militaire
Et qu'on connaît un' bonn' d'enfant,
De manches c'est une autre paire,
On peut se dire un homm' galant.
Et même, à la vertu fidèle,
S~ son cœur au vôtr' reste sourd,
On ignor' p't'êtr' la bagatelle,
Mais on sait bien c'que c'est qllTamou rl
FIRMIN LEGER.
poussés très activement, il se pourrait que la réouver-
ture de ce concert n'ait pas lieu le if' mai, coninn.-;
on l'espérait tout d'abord.
M. ûticarre vient d'engager, pour deux mois, Ri-
chard et sa troupe, de chiens savants.
AUX F'OJLIES-BERGÈUE
:
La soirée de gal:a, organisée pour la 500" représenta-
trou de la Loïc Fun-er, a été l'occasion d'ovations en-
thousiastes, et la créatrice de la danse serpentine, lt
qui, en six mois, M. Marchand a versé I3O.DOO francs,
a reçu de ses admirateurs de magnifiques cadeaux èt
de nombreuses gerbes de fleurs.
Cette artiste ne reparaîtra pas à Paris avant
un an
et, bien entendu, c'est au Music-Hall de la rue Richer
qu'elle fera sa rentrée... non moins triomphale que
soirée d'adieux. sa
Depuis quelques soirs, une des Barrisson, en proie
à des crises nerveuses très violentes, n'a
aux côtés de ses sœurs. Tous nos vœux pour son
pu
prompt rétablissement et pour les succès qui atten-
figurer
dent cet original numéro au théâtre-du Parc de Rot-
terdam, où elles viennent d'être engagées.
freville, peu satisfaite de se voir préférer
la iolie De-
Driège par un denos plus élégants mondains, luialann»
a la tête tournée
une de bocks et une pile de soucoupes
la casse.
eman s ^ contente de s'essuyer et de payer
Autre scandale.
La scène s'est passée au restaurant Maire, où la
tume veut que la troupe de tziganes salue, du refrain cou-
qui fit leur succès, l'entrée de nos artistes en vogue.
Donc, Duclerc fait son apparition, et de suite" l'or-
chestre d attaquer le fameux T/za-lfIa-Ra-Boum-Di-Hé
q ui a défi ni ti vemen t c:assé cette artiste parmi noséto:les
parisiennes.
Peu après, la belle Otero paraît et l'on joue
une
marche espagnole. Valti, de la Scala, qui se trouvait
là et qui, paraît-il, importa cette marche
lève en France,
se et va trouver le chef des tziganes, lui demandant
de répéter ce motif en son honneur. Celui-ci
comprend
mal, se levé, s'incline il nouveau devant Otero
que de donner la seconde audition demandée. avant
valti se contente de faire la moue, mais Duclerc
f entend pas ainsi, et avec cet entrain, ce hic dont
elle a le secret, elle emboîta les tziganes et rla sculp-
ne

La musique se trouve aux bureaux du Journal
rue d'Enghien,
7.
Nouvelles et Potins
APPEL AUX CHANSONNIERS
Depuis que le Mirliton a faitappel auxchanson-
niers, il n'est pas de jours où nous ne recevions une
dizaine de chansons.
Ainsi que nous l'avons promis, toutes sont lues atten-
tivement.
11 en est, dans le nombre, de médiocres; d'autres
que dame Censure refuserait de viser et dont, par suite
nous ne pouvons nous occuper; d'autres encore qui
ne nous semblent pas présenter un intérêt suffisant
pour être insérées ou recommandées aux artistes
d'autres enfin qui s'imposent et que nous publierons
en temps voulu.
De ces dernières, est La Bagatelle et VAmour qu'on
a trouvée ci-dessus, avec une illustration de notre
dessinateur Steinlen.
Par la, nos lecteurs pourront se convaincre que
nous
ne leur faisons pas de vaines promesses, et ils n'hési-
teront pas, même si leurs premiers envois n'ont pas
reçu l'accueil qu'ils espéraient, à nous adresser de
nouvelles œuvres qui auront un sort plus heureux.
LA CRISE
Le Mirliton avait raison. Elle existe, la crise; et
c'est bien à la pénurie de chansonniers, à l'ineptie de
certains programmes qu'il la faut attribuer. Tous nos
confrères pour qui le café-concert et la chanson ne
sont pas quantité négligeable, le constatent... et se dé-
cident à s'en occuper sérieusement.
Cette semaine, c'est le Courrier Français qui s'en
mêle et qui, sous la signature du Rideau 'de Fer, tout
en décernant maints éloges à la bonne troupe de dé-
but qu'a recrutée la Direction des Ambassadeurs
n'en signale pas moins l'inanité de la plupart des chan-
sons qu'interprète la majeure partie des artistes.
Notre satisfaction est grande et légitime de voir qu'en
cette lutte pour la bonne cause nous trouvons si puis-
sant auxiliaire.
Et ce n'est pas tout! Les grands journaux quotidiens
vont entrer, eux aussi, dans la lice. Plusieurs d'entre
eux déjà, avec qui nos collaborateurs sont en relations
d'amitié, nous ont promis de seconder nos efforts, de
nous prêter l'appui de leur imposante publicité. Par
avance, nous tenons à leur adresser un sincère merci.
A la fin, peut-être arriverons-nous aussi à chasser les
marchands du temple!
A L'ELDORADO ET A LA SCALA
Changement de front dans les décisions directo-
riales. La fermeture, qui primitivement avait été fixée
pour la première quinzaine d'avril, a été remise à une
date ultérieure, du moins en ce qui concerne l'Eldo-
rado, la Scala devant donner dimanche prochain sa
dernière représentation.
La troupe de l'Eldorado s'est augmentée, cette se-
maine, de la gommeuse Valti et de la créatrice des
« Chansons illustrées », Irma Perrot; le programme
s'est corsé d'une intéressante pantomime Le Rêve du
Conscrit.
Selon toutes probabilités, la semaine ne s'écoulera
pas sans que Mme Allemand ait pris une décision au
sujet de son successeur.
Bien qu'il ait été un moment question de pourpar-
lers avec Paulus, on donne comme certaine mainte-
nant la combinaison Marchand, que le Mirliton a été
le premier à annoncer. Rien n'est cependant encore
terminé à l'heure où nous mettons sous presse. Si tou-
tefois, comme le bruit en courait hier, notre confrère
M. Desteuque était d'ores et déjà choisi comme secré-
taire général, nous lui adressons nos compliments de
bienvenue Les plus sincères.
Aux AMBASSADEURS :
La troupe va, chaque soir, se corsant d'un numéro
nouveau. Mercredi, c'est Brunin qui a fait sa rentrée
dans la danse serpentine. Jeudi, c'est Mme Richard
qui a débuté avec un plein succès.
Bourgès ne chantera pas avant le i5 de ce mois. 11
prépare un numéro à sensation où il s'accompagnera
sur sa guitare dans un duo avec la poétique Miette.
Succès énorme de Merwell, qui présente une troupe turale pensionnaire de M. Marchand.
de chiens merveilleu>ement dressée et qui, appelé par Grâce aux assistants, cela s'est borné à
' une prise de
un superbe engagement à Rotterdam également, ne becs et il n'y a eu de pochés que les œufs du potage.
pourra donner qu'un nombre restreint de représenta-
tions. -A -
La( grimaçante Pâquerette n'a pas obtenu tout le
succès qu'elle attendait, elle et son âne. Peu nous im-
L Agence A. Chapus. de Florence, demande des
at-
tractions. Adresser les offres à M. Chapus, au Tria-
porte d'ailleurs! L'intéressant est de rappeler que cette non de Florence, Italie.
artiste n'a rien inventé, et qu'avant elle, Brunin, dont
elle n'est qu'une pâle copie, chanta, voici dix ans bien-
tôt, à l'Alcazar d'Eté, dans une saynète intitulée Le
Couronnement de la Rosière, à califourchon sur
baudet récalcitrant, si récalcitrant même que la un
nète n'eut que peu de représentations. say-
NANTES, Elysée Graslin Débuts de Mlle Pau-
—
lette et de M. Suiram, comique. Adieux de M. Dejean
A L'OLYMPIA et de Mlle Girard.
Concert des Sports.
Débuts émouvants de Dan Sullivan, athlète sans ri- — Prochainement, débuts de
val: de Mlle Decharnay, danseuse serpentine, en rem- deux charmantes et jeunes divettes.
placement de Mlle de Lhérisse; ceux des trois Fernan- — Folies-Bergère. — Le concert a repris
ROUEN.
dez, barristes hors ligne, de la charmante Wraïm droit de possession. I roupe d'un ensemble excellent
enfin de la capiteuse Duclerc. et
avec M. Delpierre, M. et Mme Derouville-Nancey
Départ des troupes Rosco, Ottlessy, Beloni et Ma- Mmes Nadine, Léa Bertin, Deferville, Nelly Hicks
rietta. Rachelly et M. Hervé. La soirée se termine par la
magie noire de l'illusionniste Dicka. A partir du i5
avril, les Marcellin. pantomimistes.
Au CASINO LE PARIS: SAINT-ETIENNE, —Eden-Côncert.
Lundi dernier, débuts de Bellac and Aouda, equîli- — Continuation de
briste américain. la revue, augmentée de scènes nouvelles.
Grand-Théâtre. — L'ouverture de la saison d'opéra
a eu lieu avec La Juive. Nous avons eu ensuite Faust,
Au NOUVEAU-CIRQUE La Favorite, Le Barbier de Séville, Le Prophète.
Rentrée sensationnelle des sœurs Powell, dans leurs Alcazar d'Eté. — On annonce la prochaine réou-
exercices équestres. Le capitaine Trogow, en dehors de verture.
son kangourou danseur, présente encore un singe
clown et un âne.
Lundi dernier, débuts d'une meute de chiers dressés
présentés par le professeur Grosvenor. Départ de Ri-
chard et de ses oies savantes.
ANVERS. Théâtre Royal. — Grand succès pour la
—
—
représentation donnée par la Société française de bien-
Au PÔLE-NORD : faisance. Au programme : Rigoletto) avec le concours
La fermeture de cet établissement a été reculée jus- de M. J. Noté et Mme Lucy Herthet, de l'Opéra
qu'au i5 avril. de Paris.
Théâtre des Variétés. — Charlotte Corday, donnée
Au PETIT-CASI.NO : au bénéfice de M. Arnaud.
C'est chose faite. M. Vigneaux est locataire de Théâtre dela Scala. — Reprise de la Mascotte et de
cet
établissement qui continuera à appartenir à M. Rey. Cousin-Cousine. Lill a e'ti donnée au bénéfice de Mlle
L ouverture de l'Académie de billard aura lieu dans Aciana.
les premiers jours de juillet. Théâtre du Cirque.
— Succès pour Madame Vénus,
superbe féerie à la mise en scène luxueuse.
- H?- Cercle v. Le Gardénia ». A la dernière soirée que
A L'EDEN-CONCERT —
Engagement de M. Léonard (des Nouveautés). Dé- ce -cer c le .a org an i s é e, Dl/rand, et Durand a été interprété
buts de Mlle Dora ; rentrée de Patry. Succès pour Les supérieurement.
Conscrits bretons. BRUXELLES.
— Alcazar. — Dans Une Nuit d'antan, terrible,
Paul Martinetti est toujours le génial clown
Nous le retrouverons, sans douté, tragédien hors ligne
A BA-TA-CLAN dans La Mort, pantomime nouvelle en 3 actes dont
La Nuit de Carnaval, la pantomime qui obtint tant Bruxelles aura la primeur vers le i5 avril. Ce mimo-
de succès au Cercle Funambulesque, sera reprise à drame est tiré du roman de Camille Lemonnier, par
ce concert le 12 avril. Prochainement, Tahis, de Bat- Paul Martinetti, que nous verrons aux prises avec le
taille et Garnier. Succès de Plessis dans ses nouvelles formidable rôle de Bast, le terrien cupide et assassin,
créations. si magistralement campé par le maître écrivain bra-
bançon. Très applaudi le joyeux Laurvald dans son
nouveau répertoire.
Au CONCERT-EUROPÉEN :
On donne comme chose conclue la vente de ce Con- Scala. — Auditions — fort peu artistiques d'une
troupe tzigane russe, composée de dix personnes, —
cert à M. Ghoudsonne, qui, en dernier lieu, appar- filles.
dont
tenait aux Menus-Plaisirs, en qualité de chef d'or-- quatre jolies Revu avec plaisir Evalo et Roisso,
d'excellents clowns fantaisistes qui viennent pour la
chestre.
M. de Basta aurait cédé son établissement troisième fois à Bruxelles.
au prix,
de 140.000 francs. La raison sociale sera Ghoudsonne
Trianon. -- Au programme : Mlles Lida
FLORENCE.
—
et Cie, Korah, Vialetta, Gidonia Vcrhelm; les Alexandra,
~A>—
acrobates; le cirque miniature, présenté par M.
et
Mme Hendrex; les duettistes excentriques Alfred et
A LA PÉPINIÈRE : Miss Hyde ; les Namedos, parodie de la poupée ani-
Les Premières armes de Parny, opérette en i acte mée; les barristes Barrette Artcll;
de MM. Péricaud et Delormel, musique de M. Barbier, et les équilibristes
Killiany et Miss Annette; 'ies cinq sœurs Franklin,
viennent de remplacer, sur l'affiche, L'Election Pou- gymnastes.
parel. L'interprétation en est satisfaisante. Adieux du
jeune Lucien, et débuts de M. Ma.zy. Continuation des GÊNES.
— Jardin d'Italie. — L'agence Chapus, de
représentations des Naxa-Brissac, chanteurs duettistes Florence, vient de faire débuter Mlles d'Artois, Erna
à transformations. Dore et Anita Dini ;• les clowns musicaux Bibb et
Bobb; les acrobates -Gioç,-tmoni ; .I&s vélocipédistes
—*r- Leopoldj; Miss Gicksa, ëquilibriste sur boule.
Au CONCLIIT-PARISIEN: : NEw-YoRK. Le 22 mars, a eu lieu la fête de cha-
On donne également comme certaine la cession de
cet établissement à M. Dorfeuil. Nous enregistrons la aunte donnée par la Société française de bienfaisance
profit de l hôpital français de cette ville. Au
nouvelle avec plaisir. Le nouveau directeur a un passé gramme Mme Armandary; Unthan, pro-
qui nous est un .sûr garant pour l'avenir. : de l'Olympia;
Delprade, usioniste dénommé le. Chevalier du Mys-
Quant à M. Albert Petit, il retournera à son piano, tere; Mmesl'-illBade
et Reyne-Roy, qui ont joué la pan-
et nous donnera longtemps encore des chansons à
succès.
Tout est donc pour le mieux!
.. tomime Les deux Pierrots ; MM. Wildenstein, Lesueur
et Mme deliermen, très applaudis dans La Tasse
de thé.