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Le rôle de la communication dans l’éthique organisationnelle

Dans le milieu actuel des organisations, l’éthique devient un sujet de plus en plus déterminant,
non seulement pour les entreprises, mais aussi pour les employés ainsi que pour la société dans son
ensemble. L’intérêt croissant manifesté par les citoyens envers l’attitude et le comportement des
organisations, le développement de nouveaux outils de communication, la croissante surveillance des
entreprises par les autorités publiques ainsi que, dans certains cas, les croyances personnelles des
dirigeants d’entreprise sont quelques-uns des facteurs qui ont poussé certaines organisations à parier
sur le développement de l’éthique comme un outil leur permettant de satisfaire les besoins et les
exigences juridiques des différentes parties prenantes avec lesquelles interagit l’entreprise.
néanmoins, l’éthique reste un concept flou et abstrait dont l’application dans le quotidien frénétique
des organisations représente un vrai défi. Donc, comment faire pour implanter une véritable
culture éthique au sein d’une organisation ?

Notre objectif, est de répondre à cette question d’une manière claire et précise. Pour ce faire,
en premier lieu, on analyse le rôle de l’éthique dans la société actuelle, y compris dans le milieu des
entreprises ; en deuxième lieu, on s’attarde sur quelques-uns des défis éthiques des organisations ; et
en troisième lieu, avant la conclusion, on étudie les rapports qui existent entre l’éthique
organisationnelle et la communication.

La vie moderne a conduit l’individu à dissoudre la signification de la morale et de l’éthique,


néanmoins, l’individu est obligé d’adopter un comportement moralement responsable et cohérent
avec les normes qui guident la société ce qui met en valeur le rôle de l’éthique comme outil capable
de mener l’individu et la société vers le bien commun , l’éthique est la théorie ou science du
comportement moral des hommes dans la société, l’objectif de l’éthique est, d’une part, d’aider
l’individu à se poser des questions sur soi-même ainsi que sur ses rapports avec les autres et, d’autre
part, de l’aider à comprendre le concept d’actes moraux.

L’éthique assume trois fonctions principales :

a) elle détermine ce qu’est la morale.

b) elle essaye de connaître les raisons justifiant l’effort de l’individu pour vivre
moralement.

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c) elle applique à la vie pratique les résultats obtenus dans les deux premières fonctions.

L’influence de l’éthique va au-delà des rapports sociaux existant entre les individus et touche
aussi l’économie, laquelle, toute seule, ne rend pas la justice, ce qui est mis en évidence lors des
crises financières (Vermersch, 2007), l’éthique économique moderne concerne le comportement des
individus et des institutions prenant part aux activités de production, de consommation et d’échange
de biens et de services (Vermersch, 2007) ,ces dernières années, l’économie a été influencée par la
mondialisation et le développement de la science, ce qui a entraîné des problèmes que l’éthique
traditionnelle a du mal à résoudre (De Woot, 2005). parmi ces problèmes, on peut signaler le cas des
entreprises qui essayent de faire croire aux employés qu’elles sont vertueuses et qu’elles s’occupent
des hommes, de leurs avis et de leur vie (Enriquez, 1993). Cette attitude constitue l’un des courants
de pensée qui existent dans le milieu de l’éthique des affaires, à savoir la décision de l’entreprise
d’établir des rapports moraux avec les groupes d’individus dont elle dépend pour ainsi atteindre ses
propres objectifs (Hireche et El Mourabet, 2007), dans le milieu des entreprises, l’éthique définit des
aspects que toutes les organisations sont obligées de respecter pour ainsi protéger la dignité humaine,
les droits fondamentaux et les relations de justice (Camacho, Fernández et Miralles, 2009).

La considération des philosophies morales et, de l’approche humaine ainsi que d’autres
facteurs tels que le travail en équipe ou l’identification de l’employé à l’organisation aident les
entreprises à dépasser l’approche technique et financière et à prendre des décisions cohérentes avec
les changements entraînés par la mondialisation (Camacho, Fernández et Miralles, 2009), la
promotion de la primatie des personnes dans le milieu des entreprises implique plusieurs
conséquences pratiques, par exemple le respect des droits de l’homme, la promotion de la dignité
personnelle des travailleurs, la considération de tous les emplois comme des emplois dignes et la lutte
contre l’aliénation de l’employé au travail (Melé, 2010).

 La communication au service de l’éthique organisationnelle

Dans ce contexte caractérisé par le rôle stratégique de l’éthique, de plus en plus d’entreprises
sont conscientes qu’elles ne peuvent plus désormais se satisfaire de la seule perspective d’un
enrichissement financier, dorénavant, elles doivent prendre en considération les enjeux non
économiques de la société (Dionne-Proulx et Larochelle, 2010)  l’approche humaine dans la gestion
des organisations , la promotion de l’écoute entre les employés, indépendamment de leur position
dans la hiérarchie de l’organisation (Tournand, 2010), et la protection du droit d’expression directe
des travailleurs (Peretti, 1987). Et pour instaurer cette attitude, les organisations comptent sur un allié
stratégique : la communication institutionnelle, dans le cadre de la communication institutionnelle, la

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branche d’activité la plus déterminante pour la promotion de l’éthique à l’intérieur de l’organisation
est la communication interne. Cette activité est au service du projet de l’entreprise et de l’exercice de
la responsabilité sociale (Décaudin, Igalens et Waller, 2009). Ainsi, grâce à la communication interne
sont diffusées auprès des employés les valeurs d’entreprise de l’institution (Welch et Mary, 2011)
pour que les mêmes employés diffusent ces valeurs auprès des différents groupes d’intérêts,
autrement dit, pour que les employés deviennent les ambassadeurs de la marque (Décaudin, Igalens
et Waller, 2009).

La communication interne joue un rôle stratégique dans la promotion des attitudes éthiques au
sein de l’organisation, l’importance croissante accordée à la communication interne a mené plusieurs
organisations à instaurer une vraie politique d’information et de communication (interne et externe).
Finalement, la communication, ainsi que les méthodes de management et de développement
personnel fournissent de la puissance (Tournand, 2010), d’où l’intérêt des entreprises d’instaurer une
politique de communication performante. La mise en œuvre de cette politique se base sur la
collaboration d’employés compétents et engagés envers l’organisation (Peretti, 1987), sur le respect
de la vérité comme condition préalable au développement de la confiance (Ferrel, Fraedrich et
Ferrell, 2002) ainsi que sur la réalisation d’analyses préalables de tous les besoins existants à
l’intérieur de l’entreprise (Peretti, 1987). Le développement d’une politique de communication
institutionnelle aide l’organisation à promouvoir la culture éthique auprès des employés. Autrement
dit, la communication est au service des initiatives éthiques entreprises par l’organisation, notamment
en ce qui concerne ces quatre aspects.

a) la promotion de la socialisation des travailleurs.

b) la gestion de leurs émotions.

c) la gestion de leur motivation.

d) la promotion du leadership éthique.

Le premier aspect est lié à la socialisation des travailleurs. Les professionnels des sciences
sociales travaillant dans le domaine du travail centrent leurs recherches sur la construction des
rapports sociaux (Dejours, 2010). En effet, les entreprises sont un endroit de socialisation, et cette
socialisation se base sur le concept de l’échange social (Alter, 2008), lequel permet la formation des
employés dans les compétences collectives (Dejours, 2010), par exemple les habiletés
professionnelles, mais aussi les attitudes éthiques. Et cet échange qui rend possible la socialisation
des travailleurs n’est pas réalisable sans la communication, notamment la communication interne.

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Dans le milieu des entreprises, on ne peut pas travailler sans communiquer ; en fait, la
communication permet de créer des liens entre les employés et facilite la performance globale de
l’institution (Décaudin, Igalens et Waller, 2009),

La communication est un élément fondamental dans la promotion de la culture de l’entreprise


auprès des employés, d’où le rôle stratégique joué par la communication dans le développement de
l’éthique organisationnelle. Ainsi, dans un contexte caractérisé par la dégradation des conditions de
travail et les problèmes organisationnels provoqués par l’incompétence relationnelle de certains
managers et dirigeants (Malarewicz, 2011), la communication devient un facteur fondamental
capable d’apporter plusieurs avantages aux entreprises, par exemple ceux qu’a définis Zarifian
(2010) 

1) la promotion de la coopération, ce qui influence l’efficacité de l’employé et de


l’organisation.

2) le développement de la cohésion sociale des travailleurs autour des enjeux stratégiques de


l’entreprise .

3) la production du sens individuel et collectif grâce à la liberté d’expression et à l’écoute.

Le deuxième aspect concerne la gestion des émotions des employés. Les initiatives de
communication menées par l’entreprise peuvent l’aider à mieux gérer l’intelligence émotionnelle des
employés. Selon Salovey et Mayer (1997), cette intelligence comporte une dimension expérientielle
(capacité de l’individu à percevoir et à utiliser l’information émotionnelle) et une dimension
stratégique (compréhension et gestion des émotions). Dans le milieu des entreprises, l’intelligence
émotionnelle est très liée au management et au leadership, étant donné que le travail des managers et
des dirigeants se base en grande partie sur la communication (Bobot, 2010). En fait, l’intelligence
émotionnelle détermine l’efficacité du leader (Kotzé et Venter, 2011). Ainsi, les leaders doivent
conduire les émotions collectives des employés de manière constructive et effacer les émotions
toxiques transmises par certains travailleurs (Goleman, Boyatzis et McKee, 2010). autrement dit, le
leader émotionnellement intelligent aide l’organisation à établir un climat d’enthousiasme caractérisé
par le fait que les employés laissent libre cours à leur créativité et donnent leur meilleur (Goleman,
Boyatzis et McKee, 2010), et pour ce faire, le rôle de la communication interne est fondamental, les
organisations doivent parier sur la diffusion de l’intelligence émotionnelle auprès de tous les
employés parce que, d’une part, selon Loriol (2010), quand les individus sont capables de contrôler
leurs émotions, celles-ci peuvent devenir un outil de travail leur permettant, par exemple, d’obtenir la

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confiance de quelqu’un ou de gagner des avantages, et que, d’autre part, selon Ansiau et al. (2007),
les compétences émotionnelles aident les employés à prendre des décisions.

Le troisième aspect est la motivation des employés. La motivation est « le processus suivi
pour allouer de l’énergie pour ainsi maximiser la satisfaction de nos besoins » (Pritchard et Ashwood,
2008 : 6). La motivation de l’individu est cyclique, puisque la satisfaction de certains besoins est
provisoire (Castañeda, 2010) ; de plus, elle se base sur le concept de la collaboration employé-
organisation, c’est-à-dire que l’employé consacre son temps et son énergie à l’entreprise en échange
d’un salaire (Pritchard et Ashwood, 2008). L’organisation s’occupe de promouvoir la motivation
auprès de tous les employés et de la gérer, et pour ce faire, elle a recours à la communication
institutionnelle. La gestion de la motivation des employés doit prendre en considération plusieurs
aspects, par exemple l’organisation du travail, la participation des employés et l’existence d’objectifs
précis (Perry, Mesch et Paarlberg, 2006). Parmi les différents responsables de la gestion de la
motivation des travailleurs, on peut citer le cas des managers, lesquels assument la responsabilité de
changer quelques aspects du comportement des employés afin d’améliorer leur efficacité, et pour ce
faire, la motivation constitue un aspect fondamental puisque le comportement des employés est
déterminé par la motivation (Pritchard et Ashwood, 2008).

Enfin, le quatrième aspect a trait au leadership éthique. Les leaders, en plus de gérer les
émotions collectives des employés, doivent promouvoir l’éthique comme un élément-clé du
comportement personnel et professionnel de chaque travailleur. Le concept de leadership est lié au
concept de pouvoir (Robbins, Judge et Tran, 2011) ainsi qu’à ceux d’authenticité et de confiance
(Goleman, Boyatzis et McKee, 2010), mais aussi à celui d’éthique : les aspirations des leaders, les
relations établies avec les autres, les pratiques professionnelles au quotidien, les décisions et les
comportements ont tous une composante morale (Eubanks, Brown et Ybema, 2012), le leader utilise
les différents outils de communication dont dispose l’organisation pour diffuser auprès de tous les
employés des idées concernant l’éthique dans le milieu des entreprises. Les six attributs principaux
du leadership éthique sont les suivants : 

1) être intègre et avoir du caractère.

2) être sensible aux questions éthiques concernant les choix qu’on fait.

3) orientation vers les gens.

4) capacité de motiver les autres.

5) attitude d’encouragement.
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6) gestion de la responsabilité éthique des employés (Resick et al., 2006)

En tout cas, le leadership éthique n’est pas une caractéristique que la personne reconnaît elle-
même ; ce sont les employés de l’institution qui ressentent et reconnaissent ce genre de leadership
(Dion, 2009), d’où l’importance que les leaders apprennent à bien utiliser les différents outils de la
communication institutionnelle, notamment la communication interpersonnelle, pour diffuser les
comportements éthiques parce que, finalement, les leaders, autrement dit les managers et les
dirigeants, consacrent une partie très importante de leur temps à communiquer avec les autres. Parmi
les valeurs qui peuvent aider les leaders à être éthiques se trouvent l’enrichissement durable — vision
de l’entreprise sur le long terme —, la vérité — ne pas mentir aux parties prenantes —, la dignité —
notamment dans le contexte de la politique de ressources humaines — et la justice — équité de
chances, répression de la discrimination, etc. (Dutton, 2008).

La communication institutionnelle joue un rôle stratégique dans la promotion des différentes


initiatives éthiques entreprises par les organisations (socialisation des travailleurs, gestion des
émotions et de la motivation ainsi que promotion du leadership), le département de communication
institutionnelle, le département de ressources humaines et la direction de l’entreprise travaillent en
étroite collaboration pour allier les concepts de communication et d’éthique en faveur de la
performance des employés et de l’organisation, les institutions qui veulent optimiser les effets de
cette alliance stratégique (communication et éthique) doivent respecter cinq critères fondamentaux :

1) l’éthique fait partie de l’essence de la communication.

2) la communication éthique est au service de l’éthique organisationnelle,.

3) la communication éthique exige un investissement financier.

4) la communication se traduit par des actions éthiques précises.

5) la communication est plus performante grâce à l’éthique.

Conclusion

En introduction, on s’est posé cette question : comment faire pour implanter une vraie
culture éthique au sein d’une organisation ? analysant les rapports existants entre l’éthique et les
organisations ainsi que l’influence de la communication dans ces rapports, nous permet de dire que la
meilleure stratégie qu’une entreprise puisse utiliser pour instaurer une vraie culture éthique est une
stratégie basée sur l’usage de la communication institutionnelle comme un élément managérial

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permettant de diffuser les concepts éthiques clés ainsi que d’éduquer les employés dans l’application
pratique de ces principes dans le quotidien. On peut signaler deux raisons principales justifiant cette
affirmation. La première raison est que la communication est une activité transversale capable de
mobiliser tous les employés et d’orienter leurs efforts vers la direction établie par la direction de
l’institution, et ce, par plusieurs moyens, par exemple la communication massive, la communication
interpersonnelle ou encore la communication online. Ces capacités de mobilisation et d’adaptation
représentent deux atouts très avantageux pour la mise en œuvre d’une culture éthique au sein d’une
organisation. La seconde raison est que la communication institutionnelle constitue un métier à part
entière qui se caractérise par l’assomption de responsabilités très importantes, lesquelles, parfois, sont
complémentaires à la diffusion d’une culture éthique, par exemple la promotion d’une bonne
ambiance au travail, la formation des employés ou encore l’amélioration des processus
organisationnels.

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