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28/09/2008
Lits fluidisés
Transferts de masse et de chaleur
par Gérard ANTONINI
Professeur des universités
Université de technologie de Compiègne (UTC)
ans une première partie du document [BE 8 255], on a présenté les princi-
D pales caractéristiques des solides divisés, leur classification, et les
différents régimes de fluidisation gaz-solide accessibles. On a fourni un
ensemble de données concernant les caractéristiques des lits fluidisés denses
et circulants, et celles des dispositifs auxiliaires nécessaires au bon fonctionne-
ment de ces technologies. Les performances des lits fluidisés en tant que
mélangeurs gaz-solide et solide-solide ont également été abordées.
On a décrit ensuite les différentes applications possibles des lits fluidisés.
Des échanges de masse et de chaleur peuvent y être réalisés avec une
grande efficacité, par contact direct entre le solide divisé, de grande surface
spécifique, et le gaz de fluidisation, ou entre le lit et la paroi d’un échangeur
immergé. La couche fluidisée constitue un volume ouvert, pratiquement iso-
therme, du fait de la forte capacité thermique des solides par rapport à celle
des gaz, ainsi que de l’agitation particulaire et du brassage hydrodynamique
4 - 2008
fluidisés Ar =
( )
ρg ρs − ρg dp3 g
(7)
μg2
1.1 Données de base sur les mécanismes ■ Les propriétés thermophysiques des solides dépendent de leur
de transfert thermique en milieu nature et de la température.
granulaire Indiquons, à titre d’exemple, les propriétés thermophysiques du
sable, à savoir :
Le transfert thermique en milieu gaz-solide dépend, en premier CPs = 860 J/kg · K
lieu, des propriétés thermophysiques du solide divisé, mais aussi
de celles du gaz interstitiel. λs = 1,75 W/m · K
■ Celles-ci, à savoir, la masse volumique ρg du gaz, sa capacité Remarquons que, pour la plupart des solides, leur capacité ther-
thermique massique CPg, sa conductivité thermique λg, ainsi que mique massique est d’autant plus faible que leur masse volumique
de sa viscosité dynamique μg, sont, en effet, fortement dépendan- est forte, suivant la loi :
− 0,6
tes de la température. CPs ∼ ρs
La capacité thermique massique, la conductivité thermique et la
viscosité dynamique des gaz dépendent de leur composition et avec ρs masse volumique vraie du solide.
sont des fonctions croissantes de la température. À l’inverse, la La capacité thermique massique effective d’un milieu granulaire
masse volumique des gaz décroît avec la température. est la moyenne pondérée entre les capacités thermiques massi-
Dans la pratique, le gaz de fluidisation est très souvent de l’air, ques de la phase continue et de la phase dispersée.
ou bien, par exemple, des fumées de combustion diluées que l’on Dans un empilement solide-gaz, le volume interstitiel gazeux
peut assimiler à de l’air, du point de vue de leurs propriétés ther- occupe la fraction ε, désignée par taux de vide de l’empilement, ou
mophysiques, et ce, à 10 % près. porosité interstitielle. La fraction complémentaire φ représente la
fraction volumique du solide. On a :
La masse volumique ρair de l’air pourra se calculer (en kg/m3),
dans l’approximation des gaz parfaits, par : Vs
φ= = 1− ε (8)
V
P
ρair (P ,T ) = 3,485 × 10− 3 ⎛ ⎞
⎜⎝ ⎟⎠ (1) avec Vs volume total du solide dans l’empilement,
T
V volume total de l’empilement.
avec P pression de l’air (Pa),
La capacité thermique massique du gaz est, en général, très infé-
T température de l’air (K). rieure à celle du solide, de sorte que seule celle du solide impose
La capacité thermique massique de l’air (en J/kg · K) peut la capacité thermique équivalente du milieu par unité de volume
s’exprimer par : du lit granulaire, soit :
ρs (1 − ε) CPs
CPair = 990 + 1,22 × 10−2 T − 56,8 (2)
La conductivité thermique effective λeff d’un milieu granulaire,
avec T température de l’air (K).
constitué de sphères empilées au hasard, dans un ensemble de
On pourra également utiliser la relation suivante, valable dans fraction volumique solide φ, peut être estimée [1] par :
une large plage de température (20 à 1 500 ˚C) :
Alors, on peut définir [2] le rapport de la conductivité effective 1.3 Transfert gaz-particules dans un lit
maximale du milieu granulaire, à la conductivité du gaz, par la
relation : Le processus de transfert thermique gaz-particules intervient
dans les échanges de chaleur à contact direct entre un gaz et les
λeff ⎡⎛ 2s ⎞ dp ⎤ particules constituant le lit fluidisé, en chauffage ou en refroidisse-
= 2 ⎢⎜1 + ⎟ × ln ⎛⎜1 + ⎞⎟ − 1⎥ (10) ment du gaz ou du solide divisé.
λg ⎣⎢⎝ d p⎠ ⎝ 2s ⎠ ⎦⎥
La corrélation (14) de Ranz et Marshall est applicable au calcul
avec dp diamètre moyen des particules constituant du transfert thermique entre une particule isolée, au sein d’un lit,
l’empilement. et le lit lui-même, la vitesse relative gaz-particule étant alors la
La distance minimale smin peut être estimée, d’après l’approche vitesse superficielle du gaz au travers du lit, soit : vrp, g = U.
de Schlünder [3], par : Alors :
2−γ ⎞ dp U ρg
smin = 2 × ᐉ pm ⎛⎜ (11) Rep = (17)
⎝ γ ⎟⎠ μg
avec γ coefficient d’accommodation, Pour Rep > 100, on a, après adaptation du coefficient numérique :
ᐉ pm libre parcours moyen des molécules du gaz :
Nu = 2 + 0,74 Rep0,5 Pr 0,3 (18)
16 RT μg
ᐉ pm = × (12) Pour 0,1 < Rep < 100, on prendra :
5 2π Mm P
μg CPg
Pr = (16)
λg
0, 2
hsd s ⎛d ⎞
Nus = = 2 + 0,9 Res0,62 ⎜ s ⎟ (23)
λg ⎝ dp ⎠
U d s ρg
Gaz (Tge) où Re s = (24)
μg
Figure 1 – Échange thermique gaz-particule dans une couche fluidi- est un nombre de Reynolds rapporté au diamètre moyen de la par-
sée ticule cible.
Cette corrélation est valable pour : U ⭐ Umf et pour U ⭓ Umf , de
Pour que la réduction de l’écart de température entre le gaz et
sorte que, dans ces conditions, le coefficient de transfert hs ne pré-
les particules, en sortie de lit, ne soit plus que de 5 %, par exem-
sente ni maximum, ni discontinuité lorsque l’on passe de l’état de
ple, il faut :
Tgs − Tp lit fixe à celui de fluidisé. Cela montre que le transfert est alors
= 0,05 contrôlé par la convection gazeuse, et que le transfert entre la par-
Tge − Tp
soit une épaisseur Hc : ticule immergée et les particules du lit est négligeable. Remar-
quons que, lorsque le rapport ds/dp devient inférieur à l’unité, le
6 (1 − ε ) Nu
H = − ln (0,05) = 3 nombre de contacts entre la particule immergée et celles du lit
Φsdp Pr × Rep c diminue.
d’où : Par contre, lorsque ds > dp, la conductance de transfert h pré-
Φs dp Pr × Rep sente un maximum pour des valeurs de U croissantes, et ce, de
Hc = (22) façon similaire à ce qui est observé pour les coefficients d’échange
2 Nu × (1 − ε ) entre une surface immergée et un lit fluidisé. Ce maximum est
d’autant plus élevé que la taille des particules du lit est faible.
Exemple : pour εmf = 0,5, dp = 1 000 μm, Pr = 0,7, Φs = 1, Nu = 3,57
W. Prins [7] a obtenu une corrélation donnant le coefficient
on a :
maximal de transfert hmax, pour une particule sphérique immergée
– pour Rep = 10, Hc = 2 mm ; dans un lit fluidisé, cette particule cible ayant un grand diamètre
– pour Rep = 100, Hc = 1 cm. par rapport à celui des particules constituant le lit, de nombre
On voit que les épaisseurs de lit nécessaires à l’uniformisation d’Archimède Ar.
de la température entre le gaz et les particules sont faibles. Si la particule sphérique est fixe dans le lit, alors :
On pourra considérer que, pour des couches fluidisées d’épais-
− 0, 278
seur He > 1 cm, on a : Tgs = Tp : le gaz quitte la couche fluidisée à la hmaxd s ⎛d ⎞
température des particules du lit. Nusmax = = 4,175 Ar m ⎜ s ⎟ (25)
λg ⎝ dp ⎠
Ainsi, pour He > Hc, on peut admettre que l’échange thermique
gaz/particules, représenté par le produit h · as, est très grand (avec 0,128
h, coefficient de transfert thermique). ⎛d ⎞
avec : m = 0,087 ⎜ s ⎟
⎝ dp ⎠
Pour une particule sphérique mobile, au sein d’un lit fluidisé, on a :
1.4 Transfert thermique entre une
particule cible et un lit fluidisé − 0, 257
hmaxd s ⎛d ⎞
Nusmax = = 3, 539 Ar n ⎜ s ⎟ (26)
Ce type de transfert intervient lorsqu’une particule, dite λg ⎝ dp ⎠
cible, par exemple réactive, est immergée au sein d’un lit flui-
disé, constitué de particules inertes. Ce transfert thermique 0, 082
contrôle, alors, les séquences de dévolatilisation et de com- ⎛d ⎞
bustion de particules combustibles, immergées dans un lit flui- avec : n = 0,105 ⎜ s ⎟
⎝ dp ⎠
disé chaud de solides inertes. Dans ce cas, la chaleur est
d’abord transférée du lit vers les solides combustibles, entraî- Ces résultats, établis pour des températures de lit comprises
nant leur combustion et, donc, l’élévation de température du entre 300 et 900 ˚C, mettent en évidence le fait que la contribution
milieu. La chaleur libérée est alors transférée au gaz et aux du transfert radiatif peut être négligée dans cette plage de tempé-
solides inertes du lit. ratures de lit.
La corrélation de Baskakov [8] peut être utilisée pour le calcul ■ Transfert par convection gazeuse à la paroi, de coefficient
du transfert de chaleur entre une particule cible, de diamètre ds, d’échange hcg
immergée dans un lit dense constitué de particules inertes, de Dans ce cas, le transfert a lieu via le gaz en écoulement. Ce
diamètre dp. En utilisant un nombre de Nusselt Nus, rapporté au mode de transfert n’est pas dominant pour les particules des
diamètre ds de la particule active, pour déterminer le coefficient groupes A et B, du fait de la faiblesse des vitesses interstitiel-
de transfert hs au niveau de cette particule, on a : les de gaz nécessaires à leur fluidisation, le transfert convectif
étant essentiellement en régime laminaire. Par contre, il
hsd s devient prépondérant pour les particules du groupe D, qui flui-
– pour : d s / dp > 1 : Nus = = Nu1 + (Nu2 − Nu1) e− d s / 4 dp (27) disent pour des vitesses interstitielles élevées. Dans ce cas,
λg
une augmentation de la pression dans le lit fait croître le coef-
ficient h cg, par une augmentation de la pression du gaz faisant
avec : Nu1 = 0,85Ar 0,19 + 0,006Ar 0,5Pr1/3 et Nu2 = 10 + 0,23 (ArPr)1/3
croître sa capacité thermique et donc l’enthalpie transférée à la
2/3
paroi.
hsd s ⎛d ⎞ ⎛d ⎞
– pour : d s / dp ⭐ 1 : Nus = = 2 + 8 ⎜ s ⎟ + 0,23 ⎜ s ⎟ ( Ar Pr )1/ 3 (28) La valeur de hcg peut être estimée [9] par :
λg ⎝ dp ⎠ ⎝ dp ⎠
⎛ λg ⎞
hcg = 0,009 ⎜ ⎟ Ar 0,5 Pr 0,33 (29)
⎝ dp ⎠
un lit dense et une paroi Ce transfert n’intervient qu’à température supérieure à 600 ˚C.
La valeur de hr peut être calculée, dans l’approximation des
corps gris, par l’expression :
Le transfert thermique entre un lit fluidisé et une paroi immer-
gée dans le lit est le mode de transfert couramment utilisé pour le
transfert d’énergie calorifique entre le lit particulaire et des surfa- hr =
(
σ Tw4 − Tb4 )
ces d’échanges, constituées par les parois verticales du lit ou bien ⎛ 1 1 ⎞ (30)
+ − 1⎟ (Tw − Tb )
par des tubes immergés au sein du média inerte fluidisé. ⎝⎜ ew eb ⎠
Le transfert thermique entre un lit fluidisé et une paroi résulte de
l’action combinée de trois processus de transfert. avec ew et eb émissivités radiatives de la paroi et du lit,
respectivement,
■ Transfert par la convection particulaire et contact direct particu- Tw et Tb températures de la paroi et du lit, respectivement,
les/paroi, par lequel l’enthalpie du solide divisé du lit est cédée à
σ constante de Stefan-Boltzman
la paroi
(σ = 5,67 × 10−8 W/m2 · K4).
La capacité thermique du solide, par unité de volume, est bien
supérieure à celle du gaz : c’est donc un mode prépondérant de L’émissivité radiative eb du lit peut être estimée, à partir de
transfert thermique en lit fluidisé dense. Le coefficient d’échange l’émissivité ep des particules du lit, par :
associé est désigné par hcp. Le transfert par contact particule/sur-
face est négligeable, du fait de la faiblesse des surfaces et des
temps de contact ; c’est donc le transfert conductif au travers de la
eb =
1
2
(
1 + ep ) (31)
couche gazeuse, quasi stagnante, immédiatement adjacente à la
paroi, qui contrôle ce transfert. On peut, en première approximation, considérer ces trois pro-
cessus en parallèle, de sorte que le coefficient de transfert global
La conductance thermique à la paroi peut s’écrire : s’écrit :
hcp ≈ λg/δ h = hcp + hcg + hr (32)
avec δ épaisseur moyenne de la couche gazeuse Le coefficient de transfert global augmente fortement quand la
séparant le lit de la paroi. vitesse superficielle U du gaz croît à partir de la vitesse Umf, passe
Cette épaisseur est d’autant plus faible que la taille des particules par un maximum hmax, puis décroît plus lentement, quand la
constituant le lit est petite. On peut donc s’attendre à une augmenta- vitesse de fluidisation croît.
tion des coefficients d’échange convectif particulaire avec la diminu- Ce maximum est d’autant plus important que les particules sont
tion de la taille des particules du lit. C’est le cas des particules du fines, et sa position en vitesse est d’autant plus décalée vers les
groupe A et B de la classification de Geldart (cf. [BE 8 255]). Par contre, grandes vitesses que les particules sont grossières et, donc, que
ce n’est pas le cas pour les particules du groupe D, du fait de l’appari- leur vitesse minimale de fluidisation est élevée. De même, ce
tion, pour ces particules fines, de forces interparticulaires qui limitent maximum hmax est d’autant plus important que la température et/
la mobilité du solide vers la paroi et, donc, l’échange thermique. ou la pression du gaz sont élevées.
De même, des coefficients d’échange hcp élevés seront obtenus On peut considérer que l’accroissement de la vitesse du gaz, à
avec une élévation de la température du gaz entraînant l’augmen- partir de la vitesse Umf, augmente la circulation de solides divi-
tation de sa conductivité thermique. sés et, donc accroît, dans un premier temps, le transfert par la
Une augmentation de la vitesse du gaz accroît la mobilité des convection des particules de forte capacité thermique par rap-
particules pour les groupes A et B et, donc, fait croître le transfert port au gaz. L’augmentation de la vitesse du gaz conduit pro-
jusqu’à une valeur maximale, puis le transfert décroît, du fait de gressivement à l’augmentation de la porosité du lit et de la
l’apparition d’une couche de bulles gazeuses à la paroi et de la vitesse des bulles. On a alors une diminution progressive du
diminution progressive de la concentration en particules dans le coefficient de transfert, celui-ci étant dominé par la convection
lit. Le maximum pour hcp se produit pour une valeur de U proche gazeuse.
de Umf pour les particules du groupe B et D, et proche de Umb En utilisant le nombre d’Archimède des particules (ou nombre
pour les particules du groupe A. de Galilée), on peut estimer la vitesse optimale de fluidisation
nécessaire pour obtenir le coefficient de transfert hmax, par la La meilleure corrélation pour le calcul du transfert lit-paroi a été,
corrélation de Tode [10], soit : sans doute, proposée par Molérus [15]. Il introduit deux longueurs
caractéristiques, en régime laminaire ᐉ l et en régime turbulent ᐉ t .
(Rep )opt = 18 + 5Ar
,22 Ar
(33) 2/3 1/ 3
⎛ μg ⎞ ⎛ μg2 ⎞
ᐉl = ⎜ ⎟ ; ᐉt = ⎜ ⎟ (38)
Pour des particules du groupe A, on pourra estimer directement (
⎜⎝ g ρp − ρg ⎟⎠ ) (
⎜⎝ g ρp − ρg ρg ⎟⎠)
la valeur de hmax en utilisant la corrélation suivante [11] :
L’expression du nombre de Nusselt, rapportée à la longueur
⎛ λg ⎞ caractéristique ᐉ l , est, pour Ar ⭐ 108 :
hmax = 0,157 ⎜ ⎟ Ar 0,475 (34)
⎝ dp ⎠ hᐉ l
Nu =
Pour des particules du groupe B, on pourra utiliser la corrélation λg
de Zabrodsky [12], écrite dans le système MKS, la constante numé- −1
⎡ −1
rique ayant pour dimension des (W/K)0,4 m−1,04 : ⎧⎪ ρp CPp (U −Umf ) ⎫⎪ ⎤
0,125 (1− εmf ) ⎢1+ 33,3 ⎨3 × (U −Umf )⎬ ⎥
⎢ ⎪⎩ g λg Umf ⎭⎪ ⎥⎦
0, 2
= ⎣
⎛ ρp ⎞
hmax = 37,6 ⎜ ⎟ λg0,6 dp− 0,366 (35)
⎛ λg ⎞ ⎪
⎧ ρg ⎡ ρp CPp ⎤
2
Umf ⎪
⎫
⎝ ρg ⎠ 1+ ⎜ ⎟ ⎨1 + 0,28 (1 − ε )2
× 2 ⎢3 (U − U ) ⎥ × ⎬
⎥⎦ ( mf )⎪
mf mf
C μ
⎝ Pp g⎠ ⎪
2 ρp − ρg⎢
⎣ g λg U − U
Pour les particules du groupe D, on pourra utiliser la corrélation ⎩ ⎭
1/ 3 −1 −1
[13], établie pour 103 < Ar < 2 × 106 : ⎛ ρg ⎞ ⎡ U −Umf ⎞ ⎤
+ 0,165 Pr 1 / 3 ⎜ ⎟ ⎢1+ 0,05 ⎛⎜ ⎟ ⎥
(39)
λg λg ⎝ ρp − ρg⎠ ⎢⎣ ⎝ U mf ⎠ ⎥⎦
hmax = hcgmax + hcpmax = 0,86 Ar 0,39 + 0,843 Ar 0,15 (36)
dp0,5 dp Cette relation, où le diamètre dp des particules n’apparaît pas
Remarquons que la constante numérique dans l’expression de explicitement, prend cependant en compte ce diamètre par l’inter-
médiaire de Umf.
hcgmax a une dimension de m−0,5.
Cette corrélation décrit bien les résultats expérimentaux pour
Concernant la détermination des coefficients de transfert entre
une gamme très large de propriétés physiques et de conditions
un lit fluidisé et les parois verticales qui le contiennent, différentes
opératoires, de l’ordre de :
corrélations ont été proposées.
On pourra citer celle proposée par Wender et Cooper [14], qui Tb ∼ 290 à 1 050 K ; Pb ∼ 0,03 à 2 MPa ; 0 ⭐ U − Umf ⭐ 2,5 m/s
s’écrit à l’aide de deux groupements adimensionnels Ψ et
dp U ρg dp ~ 74 à 4 000 μm ; ρp ~ 26 à 11 800 kg/m3
Rep = , avec :
μg
Les figures 3 et 4 illustrent les variations de h (W/m2 · K) en
fonction de la vitesse en excès, soit U − Umf, pour des particules
⎛ hdp ⎞ ⎛ (1 − ε ) ρs CPs ⎞
⎜ ⎟⎜ ⎟ sphériques (Φs = 1), de masse volumique 2 500 kg/m3, de capacité
⎝ λg ⎠ ⎝ ρg CPg ⎠ (37)
Ψ= thermique massique CPs = 837 J/kg · K, de différentes tailles, fluidi-
H ⎛ CPg ⎞
− 0,44⎛⎜ e ⎞⎟ ⎜ sées dans de l’air à différentes températures.
⎝ D ⎠ ⎝ CPs ⎟⎠
1 + 7,5 × e
avec He hauteur de la surface d’échange (m),
h (W/m2.K)
D diamètre du lit (m).
La détermination du coefficient de transfert lit-paroi est réalisée 800
à l’aide du diagramme de la figure 2.
600
Ψ
10 –2
400
10 –3
200
10 – 4
0
0 0,5 1 1,5 2
U – Umf (m/s)
10 –5
10 –3 10 –2 10 –1 1 10 102 dp = 100 μm dp = 200 μm dp = 500 μm
dp ρgU/μg T = 200 °C T = 200 °C T = 200 °C
( )( ( ))
ρg Tg ρs − ρg Tg dp3 g
( )
Ar Tg =
0 ( )
μg2 Tg
0 0,5 1 1,5 2
U – Umf (m/s) On peut alors, successivement, en déduire :
– la porosité au minimum de fluidisation, pour chaque classe de
T = 200 °C, T = 400 °C, T = 600 °C,
dp = 200 μm dp = 200 μm dp = 200 μm
diamètre de particule :
(Tg ) ⎞⎟
0,021
−0,029 ⎛ ρg
Figure 4 – Variation du coefficient de transfert lit-paroi en fonction
de la vitesse du gaz en excès, pour différentes températures ( )
εmf Tg = 0,586 Φs− 0,72 Ar Tg ( ) ⎜
⎜⎝ ρs ⎟⎠
Pour les particules du groupe D ( Ar ⭓ 108 ), le transfert est
dominé par la convection en fluidisation turbulente, et la conduc- – le nombre de Reynolds au minimum de fluidisation :
tance de transfert h pourra s’écrire :
Remf(Tg) = (33,72 + 0,040 8Ar(Tg))0,5 − 33,7
1/ 3
0, 024 7 λg ⎡⎛ dp ⎞ ⎤
3/2
d’où la valeur de Umf (Tg), soit la vitesse superficielle au seuil de
h= ⎢ Pr ⎥ (40)
dp1/ 4 ᐉ3t / 4 ⎢⎜⎝ ᐉ t ⎟⎠ ⎥ fluidisation :
⎣ ⎦
Molérus considère que le transfert radiatif apporte une contribu- ( ) ( )
μg Tg Remf Tg
tion négligeable au transfert global, et ce jusqu’à des températures ( )
Umf Tg =
ρg (Tg ) dp
de 900 ˚C.
Pour un débit massique de gaz donné (soit : m g (kg/s)), la
Exemple : on cherche à refroidir un gaz chaud, assimilable à de l’air, vitesse débitante en fût vide (vitesse superficielle), à la tempéra-
par contact direct gaz/particule, dans un échangeur à lit fluidisé dense ture Tg, soit U(Tg) (m/s), peut se calculer :
atmosphérique, à paroi refroidie, le gaz chaud étant utilisé pour assu-
4m g
( )
rer la fluidisation des solides divisés du lit.
U Tg =
Ce contacteur est constitué d’un fût vertical et cylindrique, de dia-
mètre D = 0,2 m, équipé d’une grille horizontale supportant un lit fixe
πD 2ρg Tg ( )
de solide divisé, d’épaisseur H = 0,4 m, et d’une double enveloppe On en déduit successivement, pour chaque débit imposé :
dans laquelle circule de l’eau à fort débit, permettant d’imposer une – la valeur de l’excédent de vitesse ; U(Tg) − Umf (Tg),
température Tw = 10 ˚C à la paroi interne du lit. – la valeur du nombre de Reynolds particulaire pour chaque
Les particules constituant le lit sont supposées sphériques, de dia- diamètre dp de particule :
mètre dp, de porosité d’empilement ε0 = 0,39. Ce solide divisé a les
caractéristiques suivantes : masse volumique ρs = 2 500 kg/m3, capa- ( )
ρg Tg dp U Tg ( )
cité thermique massique CPs = 837 J/kg · ˚C. ( )
Rep Tg =
Le gaz chaud a une température d’entrée de Tge = 850 ˚C. ( )
μg Tg
Cherchons à déterminer la température du gaz en sortie du lit flui- – la valeur de la porosité apparente du lit à la vitesse U :
disé, soit Tgs, en fonction du débit de gaz et pour différents diamètres
de particules (dp = 100, 300 et 600 μm). 0,1
⎛ Rep + 0,02 Rep2 ⎞
ε = εmf ⎜ 2 ⎟
Nous effectuons ci-dessous les calculs numériques nécessaires. ⎝ Remf + 0,02 Remf ⎠
Les caractéristiques thermophysiques du gaz, en fonction de la – l’épaisseur H du lit, à la vitesse U et à la température T :
température, seront assimilées à celles de l’air, soit une masse
volumique et une viscosité dynamique données par :
H=
(1 − ε0 ) H =
(1 − εmf ) H
⎛P⎞ ⎛ Tg1,504 ⎞ (1 − ε ) 0
(1 − ε ) mf
( )
ρg P , Tg = 3,485 × 10− 3 ⎜ ⎟ ; μg Tg
⎝ Tg ⎠
( ) = 1,46 × 10− 6 ⎜ ⎟
⎝ Tg + 120 ⎠ L’ensemble de ces valeurs permet de déterminer les coefficients
de transfert thermique représentatifs de la situation considérée :
avec P pression (Pa), soit ici P = 1,015 × 105 Pa,
– le coefficient d’échange gaz/particule hp(Tg). Celui-ci sera calculé
Tg température du gaz (K). à partir de la corrélation :
La capacité thermique massique peut s’exprimer par [équation (3)] :
Cpair(T) = 1 020 − 0,179 6 T + (0,501 × 10−3)T 2 − (2 × 10−7)T 3 Nup = 0,03 Rep1,3 si 0,1 < Rep < 100
λgNup
d’où : ( )
hp Tg =
dp 500
Tgs (°C)
Les valeurs trouvées permettent de calculer l’écart de tempéra-
450
ture entre le gaz en sortie de lit, soit Tgs, et les particules au sein
du lit :
400
Tgs − Tp ⎛ 6 (1 − ε ) Nup ⎞
= exp ⎜ − H⎟
Tge − Tp ⎝ Φs dp Pr × Rep ⎠ 350
2/3
⎛ μg ⎞ 150
avec ᐉ l = ⎜ ⎟
(
⎜⎝ g ρp − ρg ⎟⎠ )
100
Tgs − Tp
On vérifie ainsi que le rapport : ≈ 0 , et ce, quelles que
Tge − Tp 50
soient les conditions utilisées, de sorte que l’on peut considérer
que la température des particules du lit est égale à la température
0
de sortie des gaz, soit : Tp = Tgs. 0,01 0,1 1 10
On effectue alors un bilan thermique de l’échangeur, soit : U (m/s)
dp = 150 μm dp = 300 μm dp = 600 μm
( ( ) ( ) )
m g CPg Tge Tge − CPg Tgs Tgs = hwS Tp − Tw ( ) Φs = 1, ε0 = 0,39, ρs = 2 500 kg/m3, Cps = 837 J/kg °C,
Alors, avec Tp = Tgs, on détermine la température de sortie des D = 0,2m, H = 0,4, Tge = 850 °C, Tw = 10 °C
gaz :
Figure 5 – Variations de la température Tgs des gaz en sortie d’un lit
⎜
( ) ⎞⎟ T + hwS T
⎛ CPg Tge fluidisé refroidi en paroi, pour une température d’entrée
Tge = 850 ˚C, pour trois diamètres de particules constituant le lit :
Tgs =
( ) ⎟⎠ ge m gCPg (Tgs ) w
⎜⎝ CPg Tgs dp = 150, 300, 600 μm, en fonction de la vitesse U des gaz
⎛ hwS ⎞
⎜1 + ⎟
⎜⎝ m gCPg Tgs( ) ⎟⎠
hw (W/m2 .°C)
Le calcul est nécessairement itératif, le coefficient d’échange 1 000
h w devant être déterminé pour des valeurs des paramètres
thermophysiques, ceux-ci devant être calculés à la tempéra-
ture du lit, soit à la température T gs recherchée des gaz en sor-
tie de lit. De même pour la chaleur spécifique C Pg du gaz au
sein du lit.
100
Dans le cas de l’exemple considéré, on représente figure 5 les
résultats obtenus pour les variations de la température Tgs de sor-
tie des gaz, pour une température d’entrée de Tge = 850 ˚C, pour
trois diamètres de particules constituant le lit : dp = 150, 300,
600 μm, et ce, en fonction de la vitesse U des gaz. 10
Sur ce schéma (figure 5), la vitesse débitante U varie, pour cha-
cun des cas, entre Umf et Ut.
Les minimums de la température Tgs de sortie des gaz corres-
pondent aux vitesses U pour lesquelles un maximum du coeffi-
cient de transfert hw est obtenu. 1
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3
On a reporté figure 6, les variations de la conductance de trans- U (m/s)
fert hw, en fonction de la vitesse de fluidisation, pour les différents
dp = 150 μm dp = 300 μm
diamètres de particules, toutes choses égales par ailleurs.
Sur la même figure 6, à titre de comparaison, sont indiquées les dp = 600 μm hw fût vide
variations de la conductance de transfert obtenues dans le cas
d’un fût vide, en l’absence de milieu granulaire, entre le gaz et la Figure 6 – Comparaison des conductances de transfert lit-paroi et
paroi du lit. gaz-paroi, en fût vide
Pour le cas du transfert en fût vide, on a utilisé les corrélations Par ailleurs, l’estimation du coefficient de transfert maximal
classiques de transfert en paroi, à température imposée, valables accessible pour un faisceau de tubes horizontaux immergé, sera
en régime d’entrée : donnée par la corrélation de Gel’perin [19] :
0, 066 8 (D / H ) Re Pr hmaxdp ⎡ D ⎛1 + DT ⎞ ⎤
0,25
– laminaire : Nu = 3,66 + (41) Numax = = 0,74 Ar 0,22 ⎢1 − T (47)
1 + 0,04 ⎡⎣(D / H ) Re Pr ⎤⎦
2/3
λg ⎜⎝ S + D ⎟⎠ ⎥
⎣ Sh v T ⎦
0,053
Cette corrélation est valable pour un arrangement triangulaire,
D
– turbulent : Nu = 0,036 Re 0,8 Pr 1/ 3 ⎛⎜ ⎞⎟ (42) les entraxes horizontaux et verticaux étant notés respectivement
⎝H ⎠ Sh et Sv, avec : Sh/DT ~ 2 à 9 ; Sv/DT ~ 0 à 10, et 215 ⭐ Ar ⭐ 2 200 .
Cet exemple illustre l’intérêt des lits fluidisés dans l’augmenta-
tion du transfert effectif gaz-paroi. Exemple : de l’air à la température de T0 = 20 ˚C, alimente un inciné-
rateur à lit fluidisé dense, utilisant du sable en tant que média de flui-
disation. Cet incinérateur brûle, en continu, un débit B = 1 t/h d’un
combustible de type biomasse, de pouvoir calorifique inférieur moyen
3. Transfert de chaleur entre égal à PCI = 16 740 kJ/kg, de pouvoir comburivore VA = 4,7 Nm3/kg,
avec un facteur d’air f = 1,4, correspondant à un excès d’air
lit dense et tubes immergés e = 40 %.
horizontaux et verticaux On admettra, dans ces conditions, que le débit des fumées est voi-
sin du débit d’air et que les propriétés thermophysiques des fumées
sont assimilables à celles de l’air.
En général, dans le cas du transfert de chaleur entre un lit et des
La pression dans le lit fluidisé, à la température de 850 ˚C, est telle
tubes immergés dans le lit (transfert indirect), les coefficients
que la masse volumique moyenne de l’air dans le lit fluidisé est de
d’échange sont meilleurs entre lit et tubes immergés qu’entre lit et 0,394 kg/m3.
paroi verticale du lit.
Les caractéristiques du lit cylindrique sont : diamètre D = 3 m et
Le coefficient d’échange dépend, dans ce cas, de la géométrie et hauteur de lit au repos de H0 = 2,5 m. Sa porosité, au repos, à l’empi-
du positionnement des tubes dans le lit. De même que précédem- lement compact, est : ε0 = 0,36.
ment, une diminution de la granulométrie du solide et une aug-
Le sable utilisé est constitué de particules de diamètre moyen
mentation de la pression du lit améliorent les coefficients dp = 503 μm et de facteur de forme φs = 0,875. Sa masse volumique
d’échange. est ρs = 2 500 kg/m3.
Le coefficient de transfert moyen pour un faisceau de tubes est Dans ces conditions εmf = 0,446 et Umf = 0,111 m/s.
voisin de 70 à 80 % de celui calculé, dans les même conditions,
La température du lit est maintenue à 850 ˚C à l’aide d’un échan-
pour un tube isolé.
geur tabulaire immergé, constitué d’un faisceau de tubes horizontaux
Dans le cas d’un tube lisse horizontal, de diamètre DT, on pourra de diamètre extérieur DT = 5 cm. On admettra un coefficient
utiliser les corrélations de Vreedenberg [16] : d’échange global de l’échangeur tubulaire égal à 80 % de celui d’un
tube isolé horizontal immergé.
U DT ρp Cet échangeur est alimenté par de l’eau à 4 bar en liquide saturant
• pour ReDT = < 2 000 :
μg à 143 ˚C, grâce à un préchauffage de l’eau alimentaire sur les fumées
chaudes en aval du lit fluidisé ; il fournit en sortie de la vapeur satu-
0,44 rante à 4 bar abs.
hDT ⎡ ρp ⎛ 1 − ε ⎞ ⎤
NuDT = = 0,66 Pr 0,33 ⎢ReDT ⎜ ⎟⎥ (43) La puissance thermique Π, associée aux pertes thermiques du lit
λg ⎢⎣ ρg ⎝ ε ⎠ ⎥⎦ vers l’ambiance, est supposée égale à 5 % de puissance thermique
produite dans le lit.
• pour ReD > 2 500 , on utilisera : Un surchauffeur, placé en aval du lit, permet de ramener la tempé-
T
rature des fumées à 250 ˚C. On admettra un coefficient d’échange
0, 3 global, au niveau du surchauffeur, de 300 W/m2 · ˚C.
⎡ ⎛ ρp ⎞ ⎛ μg2 ⎞ ⎤
NuDT = 420 Pr 0,3 ⎢ReDT ⎜ ⎟ ⎜ 3 2 ⎟ ⎥ (44) Calculer les surfaces de l’échangeur immergé, du surchauffeur et
⎢⎣ ⎝ ρg ⎠ ⎝ dp ρp g ⎠ ⎥⎦ du préchauffeur d’eau (économiseur), ainsi que le rendement de la
chaudière à lit fluidisé.
On pourra également utiliser, pour des tubes lisses horizontaux,
la corrélation de Grewal et Saxena [17] : Nous effectuons ci-dessous les calculs numériques nécessaires.
La demande en air du combustible est VA = 4,7 Nm3/kg, avec
0,325 0,23
hD ⎛U DT ρp μg2 ⎞ ⎛ρp CPp DT3 / 2 g1/ 2⎞
NuDT = T = 47 (1− ε) ⎜ ⎟ ⎜ ⎟ Pr
0, 3 (45) ρa0 = 1,293 kg/Nm3 .
λg ⎝ μg dp ρp2 g⎠
3
⎝ λg ⎠
Si le facteur d’air est f = 1,4, le débit d’air nécessaire à la com-
Une corrélation utilisable dans le cas d’un tube lisse, de diamè- bustion d’un débit de combustible égal à 1 t/h est :
tre DT, immergé verticalement dans un lit, est donnée par
1000
Gel’perin [18] : m a = 1,4 × 4,7 × 1,293 × = 2,363 kg/s
3 600
− 0, 2 0,36 0,285
hdp 1 − ε ⎞ 0,285 ⎛ U ⎞ ⎛1 − 2r ⎞ ⎡ 1 ⎤ La vitesse de fluidisation, dans les conditions de pression et
Nu = = 7,08 ⎛⎜ ×⎜ ⎢ ⎥ (46)
⎝ ε ⎟⎠ p
Re
⎝Umf ⎠⎟ ⎝⎜ D ⎠⎟
température du lit, est :
λg T ⎣6 (1 − ε)⎦
4 m a 4 × 2,363
avec r distance entre l’axe du tube vertical et l’axe U= = = 0,848 m/s
central du lit. ρgπD 2 0, 394 × 3,14 × 32
Un bilan thermique en régime permanent permet de calcu- Si l’on admet que l’eau du circuit chaudière entre dans l’échan-
ler la puissance thermique Φ e extraite par l’échangeur geur à l’état de liquide saturant (4 bar, 143 ˚C), grâce à un pré-
immergé. chauffage sur la sortie fumées et que la vapeur est saturante,
l’échangeur peut être assimilé à un évaporateur. Le débit de
Φe = B × PCI − m g CPg Tgs − T0 − Π ( ) vapeur saturante 4 bar est donc :
Le coefficient externe de transfert effectif, au niveau du faisceau La puissance calorifique totale ainsi récupérée, pour produire
tubulaire, vaut donc : 2,9 t/h de vapeur 4 bar, surchauffée à 500 ˚C, est :
he = 0,8 × 476,84 = 381,47 W/m2 · ˚C Φ = Φe + ΦSV + Φpe = 2 132,31 + 747,38 + 517 = 3 397 kW
En négligeant la résistance thermique côté vapeur et la résis- Le rendement de récupération est, hors consommation des
tance conductive des parois des tubes, on a : auxiliaires :
Φe = heSΔT Φ 3 396,69 × 3 600
η= = = 0,73
avec ΔT écart de température entre la vapeur (soit 143 ˚C B × PCI 1 000 × 16 740
à 4 bar saturant) et la température du lit à 850 ˚C.
Ce rendement peut être amélioré en diminuant la vitesse de flui-
D’où la surface S de l’échangeur : disation et, donc, le débit d’air, tout en restant globalement sur-
stœchiométrique, en prenant, par exemple un facteur d’air f = 1,3.
2 132,31 × 103 La répartition de cet air en air primaire, sous le lit et air secondaire
S= = 7,91m2
381,47 × (850 − 143) au-dessus du lit est également susceptible de diminuer la consom-
mation des auxiliaires (compresseur), tout en assurant un certain
correspondant à une longueur total de tubes voisine de L = 50 m, étagement de la combustion, permettant ainsi la postcombustion
soit environ 25 tubes de 2 m de long, disposés en faisceau. des imbrûlés au-dessus du lit.
⎜⎝ e + − 1⎟
avec zm hauteur du point médian du conduit de sortie du s ew ⎠
riser. es et ew sont respectivement les émissivités radiatives de la sus-
La répartition du coefficient de transfert peut alors être mesurée, pension et des parois, et Tsus et Tw respectivement les températu-
ce qui conduit à : res de la suspension et des parois.
h(z) = 40(ρsus(z))0,5, pour : 5 < ρsus < 25 kg/m3 et 750 < T < 850 ˚C Le facteur d’atténuation ηr tend vers 1, pour des suspensions
diluées, et vers 0,65 pour des suspensions concentrées
Alors le coefficient de transfert moyen sur une hauteur H s’en
(ρsus > 10 kg/m3).
déduit par :
L’émissivité radiative es de la suspension peut être calculée par :
H
1
h=
H ∫ h (z ) dz
0
(50) ( )(
es = 1 − 1 − ep0,31 1 − eg ) (55)
Une corrélation, déduite de l’analyse des données fournies par avec ep et eg respectivement émissivités radiatives des
l’exploitation de plusieurs chaudières à lits fluidisés circulants et particules et du gaz.
utilisable pour la détermination de la conductance de transfert L’émissivité du gaz de combustion est typiquement prise égale à
moyenne de transfert thermique h , en (W/m2 · K), sur l’ensemble eg = 0,25, tandis que l’émissivité des particules est voisine de
de la hauteur de la paroi verticale du riser (mur membrane ou ep = 0,6, conduisant à une émissivité de la suspension égale à
tubé), a été proposée par [21] : es = 0,89. Enfin, l’émissivité des parois peut être prise égale à celle
d’un acier oxydé, soit ew = 0,8.
h = 5 ( ρsus )
0,391
(Tb )0,408 (51)
La température du lit Tsus peut être prise, en suspension
avec ρsus masse volumique moyenne du lit en partie diluée, égale à celle du cœur, soit, par exemple, 850 ˚C. En sus-
supérieure (après la dernière injection d’air), pension dense, on prendra une température inférieure de 200 ˚C,
température moyenne du lit sur la hauteur du correspondant à la température des particules proche des parois.
Tb
riser, La température Tw est, en général, fixée par la pression de la
chaudière.
h coefficient de transfert lit/paroi, rapporté à la
surface projetée du mur membrane (W/m2 · K). Des auteurs [23] proposent également une corrélation simplifiée
pour h = hc + hr, soit :
Compte tenu de la géométrie constructive de ce type de paroi
tubée, on peut considérer que la surface réelle d’échange est de
h = 110 ( ρsus )
0,21
1,3 à 1,45 fois plus grande que la surface projetée. (56)
Enfin, pour les lits fluidisés sous pression, une corrélation a été
proposée [24], qui décrit bien l’augmentation du transfert avec
l’accroissement de la pression. Cet effet est essentiellement lié au • ,T
m Gaz (Tgs = Tᐉ)
s pe
fait que la masse volumique du gaz augmente avec la pression. La
corrélation proposée s’écrit pour un transfert lit/paroi : A
0,11 0,92
hdp ⎛C ⎞ ⎛ ρg ⎞ ⎛ dp ⎞
Nu = = 735 ⎜ Ps ⎟ ρp0,32 ⎜ ⎟ Pr (57)
λg ⎝ Pg ⎠
C ⎝ ρ0 ⎠ ⎝⎜ D ⎠⎟
Considérons maintenant un échangeur thermique constitué d’un m s débit d’alimentation en solides divisés du lit.
lit fluidisé ouvert (figure 7), dans lequel un débit massique m s de Certaines particules du débit d’alimentation traversent le lit en
solide divisé entre à la température Tpe et est chauffé à une tempé- des temps courts, tandis que d’autres le traversent en des temps
rature de sortie Tps, par un gaz chaud, disponible à la température longs.
d’entrée Tge > Tpe et circulant à un débit massique m g à contre- La température moyenne des particules extraites du lit peut
courant du solide divisé. s’écrire :
Chaque particule entrante subit, dans le lit à la température uni- ∞
forme Tᐉ , un échauffement que l’on peut décrire, dans le cas de Tps = ∫ Tp (t ) E (t ) dt (62)
0
hd
nombres de Biot faibles ⎛⎜ Bi = p p < 0,1⎞⎟ , par l’équation :
⎝ λs ⎠ soit :
1 ⎛ ⎛ τP ⎞ ⎞
πdp3 dTp (t ) Tps = ⎜ ⎜ ⎟ Tᐉ + Tpe ⎟
ρs CPs = π dp2 hp (Tᐉ − Tp (t )) (58) ⎛
⎜⎝ 1 +
τ P ⎞ ⎝ ⎝ τC ⎠ ⎠ (63)
6 dt τ C ⎟⎠
L’évolution de sa température, au cours du temps, sera donnée Le bilan enthalpique entre l’entrée et la sortie du lit conduit à :
par : ⎡ ⎤
6hp
( )
Tp (t ) = Tᐉ − Tᐉ − Tpe exp ⎢ − t⎥
⎢⎣ ρs CPs dp ⎥⎦
(59) ( ) (
m s CPs Tps − Tpe = m gCPg Tge − Tᐉ ) (64)
Le temps caractéristique de chauffage des particules au sein du En désignant par ϕ le rapport des produits des débits massiques
lit est donc donné par : par les capacités thermiques massiques de chacune des phases, soit :
ρs CPs dp m g CPg
τC = (60) ϕ= (65)
6 hp m s CPs
Tᐉ = Tge −
1
(
T −T
ϕ ps pe
) (67)
Cette vitesse est bien comprise entre Umf = 0,05 m/s et Ut = 2,5 m/s.
Exemple : on désire chauffer un débit massique m s = 1kg/s de soli- Avec λs = 1,75 W/m · ˚C, on trouve :
des divisés, assimilables à des particules sphériques, de diamètre
dp = 300 μm, de masse volumique ρs = 2 500 kg/m3, de capacité 58,2 × 300 × 10− 6
Bi = = 1,66 × 10− 3 0,1
thermique massique CPs = 837 J/kg · ˚C, de conductivité thermique 6 × 1,75
λs = 1,75 W/m · ˚C, de porosité en lit fixe ε0 = 0,39, dans un échan-
geur ouvert à un étage de lit fluidisé. La température d’entrée du On peut alors déterminer le temps caractéristique de chauffage
solide est Tpe = 20 ˚C. des particules, soit :
L’enceinte du lit fluidisé a pour diamètre D = 0,8 m ; elle est rem- ρs CPs dp
τC = = 1,8 s
plie, à empotage, de solides sous une hauteur H0 = 0,2 m. 6 hp
Un gaz à une température d’entrée Tge = 600 ˚C, assimilable à de
Ce temps peut être comparé au temps de passage :
l’air, est utilisé pour réaliser à la fois le chauffage et la fluidisation du
solide. Le débit massique de gaz utilisé est m g = 0,354 kg/s .
τP =
M
=
(1 − ε0 ) πD 2 H0 ρs
Quelle est, dans ces conditions, la température de sortie Tps du
m s 4 m s
solide. Calculer le rendement de l’échangeur pour le solide divisé.
On a :
Effectuons ici les calculs nécessaires.
On peut prendre, pour l’air : τP =
(1 − 0,39) × π (0,8)2 × 0,4 × 2 500 = 306, 6 s
CPg(T) = 1 020 − 0,179 6(T + 273) + (0,501 × 10−3)(T + 273)2 4 ×1
− (2 × 10−7)(T + 273)3 avec T en ˚C On vérifie que l’on a bien : τP τ C .
5.2 Échange de chaleur en lit fluidisé Les rendements d’échange thermique, phase gaz et phase
solide, s’en déduisent par élimination des températures
étagé ouvert, à contre-courant intermédiaires :
Considérons un contacteur à N lits fluidisés étagés (figure 9) ; le N −1
solide divisé, entrant à la température Tpe, s’écoule, avec un débit
Tge − T1
∑ ϕN
1+ ϕ + ϕ2 +
N =0
m s à contre-courant du gaz, qui entre à une température Tge > Tpe ηg = = = (72)
Tge − Tpe N 1+ ϕ + ϕ2 + ϕ3 +
et circule avec un débit m g . ∑ ϕN
N =0
Un bilan enthalpique, pour les N lits étagés, conduit à :
N
(
TN − TN −1 = ϕ Tge − TN ) On observe que, lorsque ϕ = 1, on a :
N
ηg = ηs = (74)
N +1
et, si N → ∞, alors : ηg = ηs → 1
Pour un excès de débit solide (ϕ < 1), on a : ηg → 1 ; ηs → ϕ.
1
Pour un excès de débit gazeux (ϕ > 1), on a : ηg → ; ηs → 1.
•
ms , Tpe • ϕ
mg, T1 = Tgs
Pour N étages identiques, et supposant l’absence d’entraînement et
un mélange parfait, le temps de passage τPi dans chaque étage i, s’écrit :
Mi
τPi =
m s
T1
avec Mi masse totale du solide divisé dans l’étage i,
m s débit d’alimentation en solides divisés en entrée.
T2
Alors, la distribution des temps de séjour des solides, entre
l’entrée et la sortie des N étages, s’écrit :
T2 N −1
E (t ) =
1 ⎛ t ⎞ exp ⎛⎜ −
t ⎞ (75)
(N − 1)!τPi ⎜⎝ τPi ⎟⎠ ⎝ τPi ⎟⎠
( )
avec : ϕ Tg =
m g CPg Tg( ) et Tg =
Tge + Tgs
Figure 9 – Échangeur de chaleur ouvert à lits fluidisés multiétagés m s CPs 2
On a, pour l’air : Les rendements d’échange thermique sur la phase gaz et sur le
solide sont :
CPg(T) = 1 020 − 0,179 6(T + 273) + (0,501 × 10−3)(T + 273)2
− (2 × 10−7)(T + 273)3 ⎡ ⎤
ΔTg Tge − Tgs 1 1
avec T en ˚C ηg′ = = = ⎢1 − ⎥ (79)
ΔTmax Tge − Tpe Nϕ ′ ⎢⎣ (1 + ϕ ′ )
N
⎥⎦
Par un calcul itératif, on trouve :
( )
ϕ Tg = 157
, Tps = 95 º C ηs′ =
ΔTs
=
TN − Tpe ⎡
= ⎢1 −
1 ⎤
⎥ = N ϕ ′ ηg′ (80)
ΔTmax Tge − Tpe ⎣⎢ (1 + ϕ ′ ) ⎥⎦
N
La température de sortie du gaz est : Tgs = 213,5 ˚C.
Le rendement d’échange sur le solide vaut : On voit que l’on a toujours : ηg′ < ηg et ηs′ < ηs .
ΔTs ϕ (1 + ϕ ) Cependant, bien que le rendement d’échange soit plus faible
ηs = = = 0,8 soit 80 % que dans le cas du contre-courant multiétagé, cette structure
ΔTmax 1 + ϕ + ϕ 2
d’échange permet d’abaisser la perte de charge sur la phase gaz.
5.3 Échangeurs de chaleur en lit fluidisé Exemple : si l’on compare ces deux situations d’échange, en suppo-
étagé, à courants croisés sant un gaz chaud disponible à Tge = 620 ˚C, le solide, de masse volu-
mique ρs = 2 500 kg/m3 entrant à Tpe = 20 ˚C, à un débit m s = 3 kg/s ,
Une configuration permettant de minimiser la perte de charge glo- et en supposant : m g × CPg = m s × CPs , avec N = 4, on trouve :
bale, tout en autorisant une capture des envols particulaires contenus – pour le cas à contre-courant, des températures de sortie de :
dans les gaz chauds, consiste à utiliser un lit étagé dans le sens hori-
zontal, le solide divisé progressant latéralement de cellule en cellule, le T3 = 380 ˚C
gaz parcourant verticalement, de bas en haut, l’ensemble des cellules,
T2 = 260 ˚C
assurant ainsi leur fluidisation en lits denses, peu épais (figure 10).
Le transfert thermique est alors assuré en contact direct gaz-parti- T1 =140 ˚C = Tgs
cule, et la couche de solides divisés peut assurer une filtration intégrée T4 = 500 ˚C = Tps
des poussières du gaz, permettant ainsi la réintroduction de cette
charge dans le débit de solide préchauffé, retournant dans le four. soit des rendements d’échange de :
Si l’on désigne par N le nombre de cellules, le débit de gaz est
500 − 20 620 − 140
divisé dans les N lits adjacents. Désignons par ϕ ′ le rapport : ηs = = 0,8 ηg = = 0,8
620 − 20 620 − 20
m g
Cpg – pour le cas à courants croisés, des rendements de :
ϕ′ = N
m g Cps (76) 500 − 20 1
ηs′ = = 0,8 = 1 − → ϕ ′ = 0,495
ϕ 620 − 20 (1+ ϕ ′)4
ϕ′ =
N 620 − Tgs ηs′ 0,8
ηg′ = = = = 0,404
Un bilan enthalpique par cellule conduit à : 620 − 20 Nϕ ′ 4 (0,495)
(
T1 − Tpe = ϕ ′ Tge − T1 ) et une température de sortie des gaz de : Tgs = 377,6 ˚C.
(m2/s).
Sh = 2 εmf + 0, 6 Reat
0,5
Sc 0,33 (89)
Le transfert de matière entre une particule isolée et un gaz en
mouvement relatif est donné par la transposition de la corrélation avec
de Ranz et Marshall, établie en transfert thermique :
( ⎛d ⎞
Sh = Sh1 − Sh2 ⎜ s ⎟ ) ⎛d ⎞
+ Sh2 ⎜ s ⎟ (87)
x (t ) = x (0) −
(
6 hp Tev − Tp )t (93)
⎝ dp ⎠ ⎝ dp ⎠ ρs dp LV
avec Sh1 = 2εmf + 0,117Ar 0,39 Sc0,33 et Sh2 = 0,009Ar 0,5Sc 0,33 avec x(0) humidité initiale du matériau.
Le temps caractéristique de séchage/désorption complet d’une Si l’on cherche une humidité finale donnée pour le solide en sor-
particule isolée est alors : tie (soit x sf ), alors, il est, en général, nécessaire d’utiliser une puis-
sance thermique Φe complémentaire, qui doit être transférée au lit
ρs dp LV par l’intermédiaire d’un échangeur de chaleur immergé dans le lit.
τD = x (0)
(
6 hp Tev − Tp ) (94) On a alors :
( )
Φe = m s x se − x sf ⎡⎣CP ᐉ (TV − Tse ) + LV ⎤⎦
(97)
Exemple : calculer le temps caractéristique nécessaire à la
désorption d’un solvant organique contenu dans un lit granulaire flui- (
+ m s CPs (TV − Tse ) + Π − m g CPg Tge − TV )
disé constitué de particules poreuses de diamètre moyen 500 μm, de
masse volumique 2 500 kg/m3, balayé par de l’air chaud circulant à la Exemple : on souhaite réaliser le séchage en continu d’un produit
vitesse superficielle de 0,3 m/s, à la pression atmosphérique. granulaire poreux, pris à la température ambiante de 20 ˚C, d’humidité
La température initiale du matériau est de 20 ˚C et la fraction initiale égale à 30 %, jusqu’à une humidité de 5 % d’un débit massi-
massique initiale du solvant, contenu dans ce matériau, est de 30 %. que égal à 36 t/h.
La désorption a lieu à vitesse constante, à la température de 77 ˚C. La Le solide divisé est constitué de particules de diamètre moyen
chaleur latente du solvant est prise égale à 1 500 kJ/kg. 300 μm, de masse volumique égale à 2 500 kg/m3, et de capacité
La température de l’air dans le lit est prise égale à la température du thermique massique égale à 820 kJ/kg · ˚C. Son temps caractéristique
lit pendant la phase de désorption, soit 77 ˚C. Dans ces conditions, la de séchage complet a été déterminé expérimentalement ; on a
masse volumique de l’air est égale à 0,998 kg/m3, sa viscosité dyna- trouvé 200 s.
mique à 2,075 × 10−5 Pl et sa conductivité thermique à 0,03 W/m · ˚C. On utilise un lit fluidisé dense, à un étage, fonctionnant à une
On a alors : vitesse de fluidisation égale à 0,4 m/s, le gaz de fluidisation entrant à
une température de 227 ˚C avec un débit massique de 3,6 t/h.
ρg d p U 0,998 500 10− 6 0,3 Dans les conditions de fonctionnement, la température du lit reste
Rep = = = 7,21 pratiquement constante et égale à 90 ˚C, la chaleur latente de vapori-
μg 2,075 10− 5 sation de l’humidité étant prise égale à 2 300 kJ/kg, tandis que la
Pour 0,1 <Rep < 100, on prendra Nu = 0,03Re13
, , d’où : capacité thermique massique du liquide est prise à 4,185 kJ/kg · ˚C.
p p
Les caractéristiques du gaz sont, dans les conditions de fonctionne-
λg Nup 0,03 × 0, 39 ment du lit (masse volumique : 1 kg/m3 et capacité thermique
Nup = 0,03 × 12,0213
, = 0,39 et h = = = 23,49 W/m2 ⋅º C
500 × 10− 6
p
dp massique : 1 010 J/kg · ˚C).
Calculer la surface totale d’échange nécessaire pour cette opéra-
Le temps de séchage d’une particule isolée est alors : tion. Cet échangeur est alimenté, côté chaud, par de la vapeur satu-
rante à 30 bar. On négligera les déperditions thermiques et on
ρs d p LV 2 500 × 500 × 10− 6 × 15
, × 106 × 0,3 admettra un coefficient d’échange global de l’échangeur égal à
τD = x se = = 70 s
(
6 hp Tev − Tp ) 6 × 23,49 × (77 − 20) 700 W/m2 · ˚C.
L’humidité finale moyenne x ss , en sortie de lit, s’obtient par Par itération, avec τD = 200 s, on obtient : τP = 530,9 s.
intégration de x(t), de l’instant initial, où elle vaut xse, à l’instant τD, Alors la masse M de solide divisé contenue dans le lit est :
sur tous les temps de séjour internes dans le lit ouvert, l’humidité
du solide étant nulle pour t >τD, soit : M = m s × τP = 10 × 530, 95 = 5 309 kg
τD τD −
t La puissance thermique de l’échangeur immergé, à disposer
⎡ ⎛ − D ⎞⎤
τ
t e τP τ
x se ⎛⎜1 − ⎞⎟
dans le lit, en supposant les pertes thermiques négligeables, est
x ss =
∫
0
x (t ) E (t ) dt =
∫
0
⎝ τD ⎠ τP
dt = x se ⎢1 − P
⎢ τD
⎣
⎜1 − e τP ⎟ ⎥ (95)
⎜⎝ ⎟⎠ ⎥
⎦
donnée par :
Le volume total de l’équipement est donc voisin de 1,66 m3. es - émissivité radiative de la suspension en
lit circulant
ew - émissivité radiative de la paroi
CPair J/kg · K capacité thermique massique de l’air hr W/m2 · K coefficient de transfert radiatif particules/
ou ou paroi
J/kg · ˚C W/m2 · ˚C
CPg J/kg · K capacité thermique massique du gaz hmax conductance de transfert thermique
W/m2 · K
ou maximal
ou
J/kg · ˚C
W/m2 · ˚C
CPs J/kg · K capacité thermique massique du solide
ou hww W/m2 · K conductance de transfert thermique entre
J/kg · ˚C ou un lit circulant et un échangeur
W/m2 · ˚C
D m diamètre de la section droite du lit ou du
conduit k m/s coefficient de transfert massique
DG m2/s coefficient de diffusion du gaz Lp m échelle caractéristique de longueur
Dm m2/s coefficient de diffusion moléculaire LV J/kg chaleur latente de vaporisation
m 0 kg/s débit massique de solide entrant dans le zm m hauteur du point médian du conduit de
lit ouvert sortie du riser
⎜⎝ μg2 ⎟⎠
k dp ⎞
Sh nombre de Sherwood ⎛⎜ Sh =
⎝ Dm ⎟⎠
h d
Bi nombre de Biot ⎛⎜ Bi = p p ⎞⎟
⎝ λs ⎠ Ψ paramètre adimensionnel de Wender et Cooper
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