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1.1 Historique [ ]
Après une très lente progression tout au long des siècles dans les découvertes de
l’électricité et du magnétisme, l’histoire des ondes électromagnétiques s’accélère
au XIXe siècle. Quelques dates en constituent des repères majeurs.
1820 : Oersted pose les bases de l’électro dynamisme. À sa suite, Arago et surtout
Ampère développent les modèles décrivant les relations entre champs électrique et
magnétique.
1832 : Faraday met en évidence l’induction électromagnétique.
1864 : Maxwell présente sa théorie des ondes électromagnétiques, calcule la vitesse des
ondes électromagnétiques et montre qu’elles se propagent à la même vitesse que la
lumière. La lumière est donc considérée comme une onde électromagnétique.
1885 : Hertz débute une série d’expérimentations mettant en évidence la propagation
des ondes électromagnétiques. À cette époque, ces ondes ne pouvaient être produites
que par des éclateurs et ce sont bien des étincelles produites par des éclateurs qui ont
permis les premières transmissions télégraphiques et téléphoniques.
1.2 Définition
Une antenne est un collecteur ou créateur d’ondes hertziennes. Une antenne
d’émission convertit les grandeurs électriques existantes dans un conducteur ou une ligne de
transmission (tension et courant) en grandeurs électromagnétiques dans l'espace (champ
électrique et champ magnétique). Inversement, pour l’antenne de réception, le champ
électromagnétique est converti en signal électrique qui peut ensuite être amplifié.
combinaison des deux (comme les antennes patch). Les antennes liquides sont
principalement constituées des types de liquides (l’antenne plasma utilise un élément de
plasma comme milieu conducteur pour que le signal RF soit rayonné).
(1.1)
Par
exemple, prenons le cas d’une antenne dipôle. L’inductance et la capacité sont liées à la
longueur de l’antenne. En basse fréquence, l’inductance est négligeable et l’antenne se
contente de stocker des charges. Lorsque la fréquence augmente, l’effet de la capacité
diminue alors que celui de l’inductance s’accroît et une partie de l’énergie est stockée sous
forme d’énergie magnétique. A une fréquence particulière appelée fréquence de résonance,
l’inductance et la capacité sont égales en magnitude et leurs effets s’annulent. L’antenne est
alors équivalente à une résistance pure. Si les pertes ohmiques sont négligeables, la puissance
fournie à l’antenne est alors entièrement rayonnée. Sa capacité à rayonner est alors liée à la
résistance de rayonnement.
a) Impédance d’entrée
L'impédance d'antenne est la généralisation de la notion d'impédance utilisée pour les
autres composants passifs (résistances, condensateurs, selfs...) aux antennes. Il s'agit donc du
rapport complexe observé entre la tension et le courant à l'entrée d'une antenne en émission.
Ve
Z e= =R+ jX (1.2)
Ie
L'utilité de cette notion est importante pour assurer les meilleurs transferts d'énergie
entre les antennes et les dispositifs qui y sont connectés grâce aux techniques d'adaptation.
Donc il est très important d’adapter l’interface d’entrée d’une manière à obtenir une résistance
réelle normalisée a 50 Ohms.
2
P A =PS ( 1−|Γ ¿| ) (1.3)
Z ¿ −Z c
S11 =Γ ¿ = ( 1.4)
Z ¿+ Z c
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
Lorsque le coefficient de réflexion est inférieur à –10 dB, l’adaptation est considérée
comme bonne.
Si l’adaptation n’est pas assurée, une partie de la puissance est renvoyée vers la source,
c'est-à-dire, rerayonné par l’antenne dans le cas de la réception (pertes de désadaptation). En
pratique, soit on cherchera à concevoir l’antenne de telle manière à ce qu’elle présente une
impédance égale à Z c à la fréquence de travail, soit on disposera en entrée de l’antenne un
circuit de transformation d’impédance qui modifiera l’impédance d’entrée de l’antenne vue
depuis la source et assurera l’adaptation d’impédance. Ce réseau est composé d’éléments
passifs (filtres à base d’inductances et de capacités) ou de lignes de transmission (à haute
fréquence).
D’un point de vue électrique, l’antenne pouvait être vue comme un circuit résonant
RLC. La bande passante BW (bande passante à 3 dB de la valeur du champ) est liée au facteur
de qualité Q du circuit RLC à la fréquence de résonance f Rescomme suit :
R Res
Q= (1.5)
BW
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
Une antenne avec un fort facteur de qualité rayonne très efficacement à la fréquence de
rayonnement sur une bande de fréquence très étroite, ce qui peut limiter les interférences hors
bande. Cependant, si la bande passante est trop étroite, tout signal émis ou reçu près des
bornes de la bande de fréquence de fonctionnement sera atténué. Une antenne avec un faible
facteur de qualité est large bande mais collecte le bruit présent sur la bande de
fonctionnement, dégradant ainsi la qualité du signal reçu.
PA W
P ( θ , φ )=
Ω (W ou
sr ) (1.6)
PA
P ( θ , φ )= 2
( W /m2 ) (1.7)
ΩR
Figure 1.6 : Puissance rayonnée par une antenne dans une direction de l’espace
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
PA
Puissance rayonnée par unité de surface : P ( R ,θ , φ )= (1.9)
4 π R2
d) Diagramme de rayonnement
C’est la représentation graphique dans l’espace du rayonnement de l’antenne. Cette
représentation peut se faire soit en trois dimensions soit en deux dimensions. Il indique les
directions de l’espace (θ0 , φ0 ) dans les quelles la puissance rayonnée est maximale.
P (θ , φ)
r ( θ , φ )= (1.10)
P0 (θ0 , φ0 )
Avec
P : Puissance rayonnée dans une direction quelconque.
Po : Puissance rayonnée max.
e) Angle d’ouverture
L’angle d’ouverture caractérise la largeur du lobe principal. Il s’agit de l’angle entre
les deux directions autour du lobe principal où la puissance rayonnée est égale à la moitié de
la puissance rayonnée dans la direction de rayonnement maximal.
D3
des antennes, cette région est délimitée par une sphère de rayon R1=0.62
√ λ
ou λ et la
C’est la région comprise entre la zone réactive et la zone du champ lointain et dans
laquelle la divergence du faisceau devient appréciable. Cette région est également appelée
zone de Fresnel par analogie à la terminologie de l’optique géométrique. Elle est délimitée par
2
une Distance R avec R1 < R< R2 avec ( R2 = 2 D ) et le champ rayonné dépend, en général,
λ
de la distance. De plus la composante radiale du champ est appréciable. Dans cette région, la
densité de puissance est fluctuante.
g) Directivité
La directivité d’une antenne caractérise la manière dont cette antenne concentre son
rayonnement dans certaines directions de l’espace. La directivité d’une antenne dans une
direction ( θ , φ ) est le rapport de la puissance P ( θ , φ ) et la puissance que rayonnerait la source
isotrope par unité d’angle solide.
Dans la direction de rayonnement maximal (θ0, ϕ0) la directivité est exprimée :
P (θ ,φ )
D ( θ , φ )=
Pr (1.11)
4π
La directivité de l'antenne dans le plan horizontal est une caractéristique importante dans
le choix d'une antenne.
h) Gain
Le gain définit l'augmentation de puissance émise ou reçue dans le lobe principal. Il est
dû au fait que l'énergie est focalisée dans une direction. Le gain G(θ , φ) d’une antenne dans
une direction (θ , φ) est le rapport entre la puissance rayonnée dans une direction donnée
P(θ , φ) sur la puissance que rayonnerait la source isotrope par unité d’angle solide.
En général, le gain G correspond au gain dans la direction de rayonnement maximal.
P(θ , φ)
G ( θ , φ )=4 π (1.12)
PA
Le gain d’une antenne s’exprime normalement en dBi, en prenant pour référence une
antenne isotrope. Le gain de cette antenne est donc 1, soit 0 dBi (dBi pour décibel isotrope).
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
On trouve aussi parfois le gain exprimé en dBd, lorsqu’une antenne dipôle est utilisée
comme référence. Dont le gain théorique est de 2, 14 dB.
i) Rendement
Le rendement η d’une antenne est la capacité de transmettre la puissance électrique en
entrée P A sous forme de puissance rayonnée Pr . Dans le cas de dégradation de puissance au
niveau de l’antenne, soit du fait des pertes ou de mauvaise utilisation, on peut définir le
rendement comme suit :
Pr
η= (1.13)
PA
Où
Pr : La puissance totale qu’elle rayonne.
La relation qui liant le rendement avec le gain et la directivité est :
G (θ ,φ )
η= (1.14)
D (θ , φ)
Une antenne aura un bon rendement si la résistance de pertes est faible devant la
résistance de rayonnement. Les antennes du type dipôle demi-onde ou monopole ont en
général une résistance de rayonnement bien plus élevées que leur résistance de pertes, et leur
rendement reste donc bon.
j) Polarisation
La polarisation est définie comme étant l’orientation du champ électrique E d’une onde
électromagnétique au cours du temps dans le plan transverse. Il existe trois types de
polarisation : [ ]
Polarisation linéaire : Le champ E n'a qu’une composante variante sinusoïdalement :
sa trajectoire est donc un segment de droite. Un dipôle génère classiquement one onde
EM polarisée linéairement.
Polarisation circulaire : Le champ E a deux composantes Eθ et E φ de même
amplitude et déphasées de 90 degrés, son extrémité décrit un cercle.
Polarisation elliptique : La polarisation elliptique correspond au cas général d'un
champ E comprenant deux composantes Eθ et E φd'amplitudes et de phases quelconque
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
Remarque :
Les propriétés de l’antenne resteront les mêmes qu’elle soit utilisée en émission ou en
réception.
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
Dans le premier cas, une ligne microruban est directement connectée à l'élément
rayonnant comme le montre la figure (1.12), le point de jonction peut être sur l'axe de
symétrie du patch ou complètement décalé pour permettre une meilleure adaptation
d'impédance.
Ce type d'alimentation est facile à mettre en œuvre et à modéliser, mais peut engendrer
un rayonnement parasite qui peut devenir considérable et une bande passante typiquement
entre 2 et 5%.
Figure 1.12 : Antenne patch alimentée par une ligne micro ruban.
L'alimentation par sonde coaxiale est réalisée par un contact direct de l'élément
rayonnant au conducteur central d'une ligne coaxiale, tandis que son conducteur externe est
relié au plan de masse, tel que le montre la figure (1.13). L'adaptation d'impédance est
réalisable en déplaçant le point d'alimentation sur le patch. L'inconvénient de ce type
d'alimentation réside dans la bande passante étroite et la difficulté de modélisation surtout
pour des substrats électriquement épais
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
L'alimentation par ligne microruban ou par ligne coaxiale présentent une asymétrie qui
génère des modes d'ordres supérieurs produisant un rayonnement de polarisation croisée, pour
y remédier à cet état de fait l'alimentation par fente a été introduite.
Un couplage électromagnétique est introduit à travers une petite fente réalisée dans le
plan de masse qui sépare deux substrats l'un portant l'élément rayonnant et l'autre la ligne
micro ruban comme le montre la figure (1.14). Cette configuration permet une optimisation
indépendante entre la ligne d'alimentation et le patch, facile à modéliser et présente un
rayonnement parasite modéré. Cependant, elle est la plus difficile à mettre en œuvre et
présente une bande passante étroite.
couplage, ce dernier peut être optimisé par l'ajustement des dimensions de la ligne. Cependant
elle est très difficile à mettre en œuvre.
a) Antenne dipolaire :
L’antenne dipolaire est constituée de deux fils alignés, très courts et reliés chacun à
deux fils parallèles et très proches constituant une ligne bifilaire. En émission, cette ligne est
reliée à un générateur alternatif, caractérisé par sa fréquence et son impédance interne. À la
réception, la ligne bifilaire est branchée sur un récepteur.
k) Antenne colinéaire :
L'antenne colinéaire est dédiée à l'émission/réception de type omnidirectionnel. Elle peut être
considérée comme un alignement de dipôles demi-onde placés les uns au-dessus des autres. Si
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
ces dipôles ont une alimentation commune en bout, l'antenne colinéaire prend l'allure d'un
« cierge » plus ou moins haut.
Son gain est proportionnel au rapport de la dimension verticale à la longueur d'onde.
l) YAGI :
L’antenne Yagi est une antenne directive dont le gain est supérieur à celui du dipôle
dans la direction avant et inférieur dans la direction arrière. Elle se compose de :
Un dipôle demi onde alimenté (élément radiateur).
Un élément réflecteur non alimenté (parasite).
Un élément directeur non alimenté (parasite).
m) Antenne cornet :
Un dispositif très utilisé pour la propagation d’ondes guidées est le guide d’onde
rectangulaire. Sa qualité de transmission est excellente. Pour cette raison, il est utilisé en haute
en fréquence. Sa forme permet de passer graduellement des dimensions du guide d’onde à
l’espace libre. L’onde est ainsi naturellement projetée dans l’espace libre. C’est le même
principe que le cornet acoustique.
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes
Le guide d’onde est un dispositif hyperfréquence très utilisé du fait des pertes très
faibles engendrées par la propagation dans celui-ci, même à hautes fréquences et de sa
capacité à supporter de la puissance. Les antennes cornets qui lui sont associées sont donc
aussi très utilisées comme moyen de transformation de l’onde guidée en onde rayonnée. On
les retrouve, dans toutes les bandes de fréquences, dans de nombreux systèmes tels que les
radars, les antennes satellites…
Conclusion
La variété de type des antennes on la grande possibilité dans des nombreuses
technologies. Ainsi que ses caractéristiques permis le bon choix de l’antenne étudié.
Après ce passage, on détaillera la présentation de l’antenne dipôle dans le chapitre
suivant.
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes