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CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

1. Généralités sur les antennes


Le domaine des télécommunications a connu un progrès technologique au cours de ces
dernières années grâce à la forte demande de la population et de l'industrie. Parmi les
applications de ce domaine les antennes qui jouent un rôle primordial. Elles sont des éléments
indispensables pour assurer une opération d'émission ou de réception des ondes
électromagnétiques dans l'atmosphère terrestre ou dans l'espace. Elles sont présentes dans tous
les systèmes de communication sans fil.
Ce chapitre sera consacré à la présentation de phénomène antenne. En premier temps
nous donnons un historique et une définition sur les antennes en général, leurs principales
caractéristiques associées, les différentes types et techniques de leur alimentation.

1.1 Historique [ ]
Après une très lente progression tout au long des siècles dans les découvertes de
l’électricité et du magnétisme, l’histoire des ondes électromagnétiques s’accélère
au XIXe siècle. Quelques dates en constituent des repères majeurs.
 1820 : Oersted pose les bases de l’électro dynamisme. À sa suite, Arago et surtout
Ampère développent les modèles décrivant les relations entre champs électrique et
magnétique.
 1832 : Faraday met en évidence l’induction électromagnétique.
 1864 : Maxwell présente sa théorie des ondes électromagnétiques, calcule la vitesse des
ondes électromagnétiques et montre qu’elles se propagent à la même vitesse que la
lumière. La lumière est donc considérée comme une onde électromagnétique.
 1885 : Hertz débute une série d’expérimentations mettant en évidence la propagation
des ondes électromagnétiques. À cette époque, ces ondes ne pouvaient être produites
que par des éclateurs et ce sont bien des étincelles produites par des éclateurs qui ont
permis les premières transmissions télégraphiques et téléphoniques.

En résumé, la mise au point de la théorie de l’électromagnétisme pour la


radiocommunication fut au XIXe siècle et améliorer au XXe siècle, en particulier avec
l’invention des tubes à vide détecteur (Fleming en 1902) et amplificateur (de Forest en 1907)
et la découverte du cristal détecteur (1906). La technologie peut alors se développer à partir
de ces inventions et conduire rapidement à des applications des ondes électromagnétiques, en
télécommunications commerciales et militaires..
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

1.2 Définition
Une antenne est un collecteur ou créateur d’ondes hertziennes. Une antenne
d’émission convertit les grandeurs électriques existantes dans un conducteur ou une ligne de
transmission (tension et courant) en grandeurs électromagnétiques dans l'espace (champ
électrique et champ magnétique). Inversement, pour l’antenne de réception, le champ
électromagnétique est converti en signal électrique qui peut ensuite être amplifié.

Figure 1.1 : Transmission d’une onde EOM

1.3 Rôle d’une antenne


L’antenne a plusieurs rôles dont les principaux sont les suivants :[ 12 ]
 Permettre une adaptation correcte entre l’équipement radioélectrique et le
milieu de propagation.
 Assurer la transmission ou la réception de l’énergie dans des directions
privilégiées
 Transmettre le plus fidèlement possible une information.
Si nous considérons un système de communication sans fil le plus simple qui soit, il
serait composé d'un bloc d'émission et d'un bloc de réception. Ces deux blocs seraient séparés
par un canal de propagation dans lequel le signal émis transite avant d'être reçu comme le
montre la figure 1.2 :
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Figure 1.2 : Schéma de principe d'un système de communication radio

1.4 Principe de fonctionnement 


Les charges électriques sont capables de générer des champs électriques, comme en
électrostatique. Les courants électriques peuvent générer des champs magnétiques (les
électro-aimants par exemple, ou bien les plaques à induction). Si les courants sont variables
dans le temps, on va voir une combinaison de champs électriques et magnétiques qui va se
propager dans l'espace, Ce sont les ondes hertziennes (EM).
Une antenne, dans sa version la plus simple, est un fil relié à un générateur qui
impose un courant dans ce fil, les charges électriques qui constituent le courant vont se masser
à la surface puis revenir en arrière dans le générateur et ça fait un courant électrique. Un lien
entre la longueur de l'antenne et la fréquence de l'onde émise.

Figure 1.3 : Emission et réception d’une onde EM via antennes dipôle.

1.5 Classification des antennes 


Les antennes peuvent être classées par différents critères : [ 5 ]
 Bande passante, les antennes peuvent être classées en bande étroite ou large bande.
 Polarisation, elles peuvent être classées en antennes à polarisation linéaire, circulaire ou
elliptique.
 Résonance, elles peuvent être organisées sous la forme d'antennes résonnantes (ondes
stationnaires) ou d'ondes progressives.
 À partir du nombre d'éléments, elles peuvent être regroupées sous la forme d'antennes
mono-élément ou de réseaux d'antennes.
 Construction, elles peuvent être catégorisées en antennes solides, liquides et à gaz. Les
antennes solides se réfèrent à celles faites de matériaux conducteurs (tels que les dipôles,
les boucles et les cornets), les matériaux diélectriques (tels que les DRA) ou une
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

combinaison des deux (comme les antennes patch). Les antennes liquides sont
principalement constituées des types de liquides (l’antenne plasma utilise un élément de
plasma comme milieu conducteur pour que le signal RF soit rayonné).

1.5 Caractéristiques des antennes 


1.5.1 Modèle électrique et comportement fréquentiel [ 2 ]
Une antenne rayonne efficacement sur une bande de fréquence étroite qui correspond
à sa fréquence de résonance. Lorsqu’un signal variable excite une antenne, des charges sont
mis en mouvement le long de l’antenne donnant naissance à un rayonnement (voir Principe).
La résonance correspond à une situation où ces charges sont en oscillation permanente. Pour
représenter ce comportement résonant qui varie avec la fréquence, il est possible de modéliser
l’antenne par un circuit passif RLC équivalent.
La connaissance de ce modèle est cruciale pour déterminer comment l’antenne va
convertir la puissance électrique incidente en puissance rayonnée. Afin d’éviter toute perte
liée à la désadaptation entre la source électrique et l’antenne, il est nécessaire d’assurer les
conditions d’adaptation

 Modèle électrique d’une antenne :


On peut résumer le comportement de l’antenne passive (qui présente un
comportement linéaire) ainsi : une antenne stocke des charges (comportement capacitif =
stockage sous forme d’énergie électrique), s’oppose aux variations des courants qui y
circulent (comportement inductif = stockage sous forme d’énergie magnétique) et dissipe
une partie de l’énergie (pertes ohmiques et par rayonnement) [Dobkin]. D’un point de vue
électrique, une antenne passive peut donc être modélisée par un circuit équivalent RLC
(Figure 1.4), valable pour une antenne dipôle) et l’impédance Z¿ vue à l’entrée de l’antenne
est donnée par l’équation [ 1.1 ]. A noter que les valeurs du modèle ne sont valides que sur des
bandes étroites
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Figure 1.4 : Modèle d’impédance complexe d’une antenne

(1.1)

Par

exemple, prenons le cas d’une antenne dipôle. L’inductance et la capacité sont liées à la
longueur de l’antenne. En basse fréquence, l’inductance est négligeable et l’antenne se
contente de stocker des charges. Lorsque la fréquence augmente, l’effet de la capacité
diminue alors que celui de l’inductance s’accroît et une partie de l’énergie est stockée sous
forme d’énergie magnétique. A une fréquence particulière appelée fréquence de résonance,
l’inductance et la capacité sont égales en magnitude et leurs effets s’annulent. L’antenne est
alors équivalente à une résistance pure. Si les pertes ohmiques sont négligeables, la puissance
fournie à l’antenne est alors entièrement rayonnée. Sa capacité à rayonner est alors liée à la
résistance de rayonnement.

1.5.2 Caractéristiques électriques 


Les paramètres électriques définissent l'antenne comme élément du circuit dans
lequel elle est connectée. Ils permettent d'évaluer la charge apportée par l'antenne au circuit
d'excitation et surtout de caractériser l'efficacité du transfert de puissance entre le système
radioélectrique et le milieu de propagation. Plusieurs paramètres peuvent servir à cette
caractérisation, on peut citer parmi eux [ 3,4,5,8 ]

a) Impédance d’entrée
L'impédance d'antenne est la généralisation de la notion d'impédance utilisée pour les
autres composants passifs (résistances, condensateurs, selfs...) aux antennes. Il s'agit donc du
rapport complexe observé entre la tension et le courant à l'entrée d'une antenne en émission.

Ve
Z e= =R+ jX (1.2)
Ie

 Z=impédance d’entrée aux bornes a et b.


CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

 R= résistance de l’antenne aux bornes a et b. (la partie réelle)


 X= réactance de l’antenne aux bornes a et b. (la partie imaginaire)

Figure 1.5 : Schéma de principe pour exprimer


l’impédance d’antenne.

L'utilité de cette notion est importante pour assurer les meilleurs transferts d'énergie
entre les antennes et les dispositifs qui y sont connectés grâce aux techniques d'adaptation.
Donc il est très important d’adapter l’interface d’entrée d’une manière à obtenir une résistance
réelle normalisée a 50 Ohms.

b) Adaptation et condition d’adaptation


Une antenne est reliée à la source par une ligne de transmission d’impédance
caractéristique Z c (en général, Z c = 50Ω). Pour assurer un transfert maximal de puissance
entre l’alimentation et l’antenne, il est nécessaire d’assurer une adaptation d’impédance.
L’adaptation permet d’annuler le coefficient de réflexion Γ ¿ ou S11 en entrée de l’antenne. Le
coefficient de réflexion est le rapport entre l’onde réfléchie en entrée de l’antenne et l’onde
incidente. Il dépend de l’impédance d’entrée de l’antenne et de l’impédance caractéristique.

2
P A =PS ( 1−|Γ ¿| ) (1.3)

Z ¿ −Z c
S11 =Γ ¿ = ( 1.4)
Z ¿+ Z c
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Lorsque le coefficient de réflexion est inférieur à –10 dB, l’adaptation est considérée
comme bonne.

Si l’adaptation n’est pas assurée, une partie de la puissance est renvoyée vers la source,
c'est-à-dire, rerayonné par l’antenne dans le cas de la réception (pertes de désadaptation). En
pratique, soit on cherchera à concevoir l’antenne de telle manière à ce qu’elle présente une
impédance égale à Z c à la fréquence de travail, soit on disposera en entrée de l’antenne un
circuit de transformation d’impédance qui modifiera l’impédance d’entrée de l’antenne vue
depuis la source et assurera l’adaptation d’impédance. Ce réseau est composé d’éléments
passifs (filtres à base d’inductances et de capacités) ou de lignes de transmission (à haute
fréquence).

c) Bande passante et facteur de qualité


La bande passante d’une antenne correspond à la bande de fréquence où le transfert
d’énergie de l’alimentation vers l’antenne (ou de l’antenne vers le récepteur) est maximal. La
bande passante peut être définie en fonction du coefficient de réflexion, à condition que le
diagramme de rayonnement ne change pas sur cette bande. Il n’y a pas de critères précis pour
la limite du coefficient de réflexion. Un critère typique d’avoir un coefficient de réflexion
inférieure à -10 dB ou -15 dB sur la bande passante.

Figure 1.6 : Bande passante et coefficient de réflexion

D’un point de vue électrique, l’antenne pouvait être vue comme un circuit résonant
RLC. La bande passante BW (bande passante à 3 dB de la valeur du champ) est liée au facteur
de qualité Q du circuit RLC à la fréquence de résonance f Rescomme suit :

R Res
Q= (1.5)
BW
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Une antenne avec un fort facteur de qualité rayonne très efficacement à la fréquence de
rayonnement sur une bande de fréquence très étroite, ce qui peut limiter les interférences hors
bande. Cependant, si la bande passante est trop étroite, tout signal émis ou reçu près des
bornes de la bande de fréquence de fonctionnement sera atténué. Une antenne avec un faible
facteur de qualité est large bande mais collecte le bruit présent sur la bande de
fonctionnement, dégradant ainsi la qualité du signal reçu.

1.5.3 Caractéristiques de rayonnement [ 2,7 , 8 ]

a) Puissance rayonnée par une antenne


Une antenne sert à convertir une puissance électrique en une puissance rayonnée,
c'est-à-dire transportée par une onde électromagnétique, qui peut se propager dans toutes les
directions de l’espace. Les directions dans lesquelles cette puissance va dépendre des
caractéristiques de l’antenne. Commençons par
exprimer la puissance rayonnée par une antenne
quelconque, dont le centre est placé au centre d’un
repère sphérique (Figure 1.6) et connectée à une

source qui lui fournit une puissance électrique P .


A

La puissance rayonnée dans une direction


quelconque (θ , φ) dans un angle solide Ω(exprimé en stéradian sr) est donnée par l’équation
(1.6), La puissance fournie à une surface élémentaire située à une distance R est donnée par
l’équation (1.7). La puissance rayonnée totale correspond à la somme des puissances
rayonnées dans toutes les directions de l’espace.

PA W
 P ( θ , φ )=
Ω (W ou
sr ) (1.6)

PA
 P ( θ , φ )= 2
( W /m2 ) (1.7)
ΩR

Figure 1.6 : Puissance rayonnée par une antenne dans une direction de l’espace
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

 Cas particulier : Antenne omnidirectionnelle ou isotrope


Dans le cas d’une antenne sans pertes et d’une propagation dans un milieu homogène
et isotrope, une antenne isotrope est une source ponctuelle qui rayonne une onde sphérique,
c'est-à-dire de manière constante dans toutes les directions de l’espace la puissance P A
fournie par l’alimentation. Bien qu’une telle antenne n’ait pas de réalité physique, elle est
considérée comme une antenne de référence.
PA
 Puissance rayonnée par unité d’angle solide : P ( θ , φ )= (1.8)

PA
 Puissance rayonnée par unité de surface : P ( R ,θ , φ )= (1.9)
4 π R2

d) Diagramme de rayonnement
C’est la représentation graphique dans l’espace du rayonnement de l’antenne. Cette
représentation peut se faire soit en trois dimensions soit en deux dimensions. Il indique les
directions de l’espace (θ0 , φ0 ) dans les quelles la puissance rayonnée est maximale.

C’est la représentation graphique dans l’espace du rayonnement de l’antenne. Cette


représentation peut se faire soit en trois dimensions soit en deux dimensions. Il indique les
directions de l’espace (θ0 , φ0 ) dans les quelles la puissance rayonnée est maximale.
La fonction caractéristique de rayonnement r (θ, φ) qui varie entre 0 et 1 selon la
direction, est tracée dans le diagramme de rayonnement sous différentes formes (Figure 1.7) :
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Figure 1.7 : Représentation du diagramme de rayonnement d’une antenne

P (θ , φ)
r ( θ , φ )= (1.10)
P0 (θ0 , φ0 )

Avec
 P : Puissance rayonnée dans une direction quelconque.
 Po : Puissance rayonnée max.

Le diagramme de rayonnement d’une antenne est principalement relié à sa géométrie


mais peut aussi varier avec la fréquence. Hormis les antennes omnidirectionnelles, les
antennes ne rayonnent pas la puissance de manière uniforme dans l’espace. Dans ce cas, la
fonction caractéristique de rayonnement est égale à 1 quel que soit la direction considérée.
En général, la puissance est concentrée dans un ou plusieurs « lobes ». Le lobe
principal contenant maximum d’énergie et correspond la direction privilégiée de
rayonnement. Les lobes secondaires sont généralement des lobes parasites. Dans ces
directions, l’énergie rayonnée est perdue donc on cherche à les atténuer.

e) Angle d’ouverture 
L’angle d’ouverture caractérise la largeur du lobe principal. Il s’agit de l’angle entre
les deux directions autour du lobe principal où la puissance rayonnée est égale à la moitié de
la puissance rayonnée dans la direction de rayonnement maximal.

f) Les 3 zones de rayonnement


Les champs dans la proximité de l'antenne sont extrêmement complexes à analyser. La
figure suivante montre un exemple des lignes de champ produites par une antenne demi-onde
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Figure 1.8 : Lignes de champs produites


par une antenne demi-onde

Les physiciens ont défini plusieurs zones autour de l'antenne : [ 6 ]

 Région réactive (Zone de champ proche) :

Dénommée également zone de Rayleigh, C’est la région entourant la source de


rayonnement où la puissance réactive (purement imaginaire) prédomine. L’énergie
électromagnétique reste confinée à 90% à l’intérieur d’un faisceau tubulaire. Pour la plupart

D3
des antennes, cette région est délimitée par une sphère de rayon R1=0.62
√ λ
ou λ et la

longueur d’onde et D la plus grande dimension de l’antenne.

 Région du champ proche rayonné :

C’est la région comprise entre la zone réactive et la zone du champ lointain et dans
laquelle la divergence du faisceau devient appréciable. Cette région est également appelée
zone de Fresnel par analogie à la terminologie de l’optique géométrique. Elle est délimitée par

2
une Distance R avec R1 < R< R2 avec ( R2 = 2 D ) et le champ rayonné dépend, en général,
λ
de la distance. De plus la composante radiale du champ est appréciable. Dans cette région, la
densité de puissance est fluctuante.

 Région de Fraunhofer (zone du champ lointain) :


Dans la zone du champ lointain (ou de Fraunhofer), à grande distance par rapport à la
longueur d’onde, les champs sont rayonnés sous la forme d’une onde quasiment plane.
C’est la région, définie par une distance radial R telle que R > R> R2 , où l’énergie
électromagnétique rayonnée dans toutes les directions de l’espace couvertes par le diagramme
de rayonnement de l’antenne. La densité de puissance décroit en 1/R.
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Figure 1.9 : Limite des 3 zones de rayonnement

g) Directivité
La directivité d’une antenne caractérise la manière dont cette antenne concentre son
rayonnement dans certaines directions de l’espace. La directivité d’une antenne dans une
direction ( θ , φ ) est le rapport de la puissance P ( θ , φ ) et la puissance que rayonnerait la source
isotrope par unité d’angle solide.
Dans la direction de rayonnement maximal (θ0, ϕ0) la directivité est exprimée :

P (θ ,φ )
D ( θ , φ )=
Pr (1.11)

La directivité de l'antenne dans le plan horizontal est une caractéristique importante dans
le choix d'une antenne.

h) Gain
Le gain définit l'augmentation de puissance émise ou reçue dans le lobe principal. Il est
dû au fait que l'énergie est focalisée dans une direction. Le gain G(θ , φ) d’une antenne dans
une direction (θ , φ) est le rapport entre la puissance rayonnée dans une direction donnée
P(θ , φ) sur la puissance que rayonnerait la source isotrope par unité d’angle solide.
En général, le gain G correspond au gain dans la direction de rayonnement maximal.

P(θ , φ)
G ( θ , φ )=4 π (1.12)
PA

Le gain d’une antenne s’exprime normalement en dBi, en prenant pour référence une
antenne isotrope. Le gain de cette antenne est donc 1, soit 0 dBi (dBi pour décibel isotrope).
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

On trouve aussi parfois le gain exprimé en dBd, lorsqu’une antenne dipôle est utilisée
comme référence. Dont le gain théorique est de 2, 14 dB.

i) Rendement
Le rendement η d’une antenne est la capacité de transmettre la puissance électrique en
entrée P A sous forme de puissance rayonnée Pr . Dans le cas de dégradation de puissance au
niveau de l’antenne, soit du fait des pertes ou de mauvaise utilisation, on peut définir le
rendement comme suit :
Pr
η= (1.13)
PA


 Pr : La puissance totale qu’elle rayonne.
La relation qui liant le rendement avec le gain et la directivité est :

G (θ ,φ )
η= (1.14)
D (θ , φ)

Une antenne aura un bon rendement si la résistance de pertes est faible devant la
résistance de rayonnement. Les antennes du type dipôle demi-onde ou monopole ont en
général une résistance de rayonnement bien plus élevées que leur résistance de pertes, et leur
rendement reste donc bon.

j) Polarisation
La polarisation est définie comme étant l’orientation du champ électrique E d’une onde
électromagnétique au cours du temps dans le plan transverse. Il existe trois types de
polarisation : [ ]
 Polarisation linéaire : Le champ E n'a qu’une composante variante sinusoïdalement :
sa trajectoire est donc un segment de droite. Un dipôle génère classiquement one onde
EM polarisée linéairement.
 Polarisation circulaire : Le champ E a deux composantes Eθ et E φ de même
amplitude et déphasées de 90 degrés, son extrémité décrit un cercle.
 Polarisation elliptique : La polarisation elliptique correspond au cas général d'un
champ E comprenant deux composantes Eθ et E φd'amplitudes et de phases quelconque
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

La polarisation linéaire et circulaire étant des cas spéciaux de la polarisation elliptique.

Figure 1.10 : polarisation linéaire et circulaire

Figure 1.11 : Les 3 types de polarisation d’antenne

Qu’est-ce qui conditionne le choix d’une polarisation à donner à une antenne ? La


plupart des antennes présentent des polarisations rectilignes. Dans une utilisation terrestre, les
antennes peuvent être montées horizontalement ou verticalement, donnant à l’antenne une
polarisation horizontale ou verticale. En termes d’installation et d’encombrement, une antenne
verticale est meilleure. Cependant, le choix de la polarisation dépend surtout des conditions de
propagation.

 Remarque :
Les propriétés de l’antenne resteront les mêmes qu’elle soit utilisée en émission ou en
réception.
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

1.6 Techniques d’alimentation des antennes :


Il existe plusieurs techniques pour l'alimentation des antennes, ces techniques peuvent
être soit par contact direct soit par couplage, les plus communément utilisées sont
l'alimentation par ligne microruban, par sonde coaxiale, par couplage de proximité ou par
ouverture.

 Alimentation par ligne micro ruban :

Dans le premier cas, une ligne microruban est directement connectée à l'élément
rayonnant comme le montre la figure (1.12), le point de jonction peut être sur l'axe de
symétrie du patch ou complètement décalé pour permettre une meilleure adaptation
d'impédance.
Ce type d'alimentation est facile à mettre en œuvre et à modéliser, mais peut engendrer
un rayonnement parasite qui peut devenir considérable et une bande passante typiquement
entre 2 et 5%.

Figure 1.12 : Antenne patch alimentée par une ligne micro ruban.

 Alimentation par sonde coaxiale :

L'alimentation par sonde coaxiale est réalisée par un contact direct de l'élément
rayonnant au conducteur central d'une ligne coaxiale, tandis que son conducteur externe est
relié au plan de masse, tel que le montre la figure (1.13). L'adaptation d'impédance est
réalisable en déplaçant le point d'alimentation sur le patch. L'inconvénient de ce type
d'alimentation réside dans la bande passante étroite et la difficulté de modélisation surtout
pour des substrats électriquement épais
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Figure 1.13: Alimentation par sonde coaxiale.

 Alimentation par couplage par fente :

L'alimentation par ligne microruban ou par ligne coaxiale présentent une asymétrie qui
génère des modes d'ordres supérieurs produisant un rayonnement de polarisation croisée, pour
y remédier à cet état de fait l'alimentation par fente a été introduite.
Un couplage électromagnétique est introduit à travers une petite fente réalisée dans le
plan de masse qui sépare deux substrats l'un portant l'élément rayonnant et l'autre la ligne
micro ruban comme le montre la figure (1.14). Cette configuration permet une optimisation
indépendante entre la ligne d'alimentation et le patch, facile à modéliser et présente un
rayonnement parasite modéré. Cependant, elle est la plus difficile à mettre en œuvre et
présente une bande passante étroite.

Figure 1.14 : Alimentation par couplage par fente.

 Alimentation par couplage de proximité :

La meilleure bande passante pouvant atteindre 13% est réalisable en utilisant


l'alimentation par couplage de proximité illustrée par la figure (1.15). L'avantage de cette
technique d'alimentation réside dans l'affaiblissement du rayonnement parasite et la facilité du
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

couplage, ce dernier peut être optimisé par l'ajustement des dimensions de la ligne. Cependant
elle est très difficile à mettre en œuvre.

Figure 1.15 : Antenne patch alimentée par couplage de proximité.

1.7 Différents types d’antennes 


Généralement, il existe une grande variété de techniques pour la réalisation des
antennes, chacune d’elles possède ses propres caractéristiques et sert à une application bien
déterminée.
Il existe plusieurs types d’antennes selon la géométrie, le gain, la forme du faisceau et
la bande passante. On peut citer quelques-unes :[ 9 ]

a) Antenne dipolaire :
L’antenne dipolaire est constituée de deux fils alignés, très courts et reliés chacun à
deux fils parallèles et très proches constituant une ligne bifilaire. En émission, cette ligne est
reliée à un générateur alternatif, caractérisé par sa fréquence et son impédance interne. À la
réception, la ligne bifilaire est branchée sur un récepteur.

Figure 1.16 : Antenne Dipôle.

k) Antenne colinéaire :
L'antenne colinéaire est dédiée à l'émission/réception de type omnidirectionnel. Elle peut être
considérée comme un alignement de dipôles demi-onde placés les uns au-dessus des autres. Si
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

ces dipôles ont une alimentation commune en bout, l'antenne colinéaire prend l'allure d'un
« cierge » plus ou moins haut.
Son gain est proportionnel au rapport de la dimension verticale à la longueur d'onde.

Figure 1.17: Antenne collinaire.

l) YAGI :
L’antenne Yagi est une antenne directive dont le gain est supérieur à celui du dipôle
dans la direction avant et inférieur dans la direction arrière. Elle se compose de :
 Un dipôle demi onde alimenté (élément radiateur).
 Un élément réflecteur non alimenté (parasite).
 Un élément directeur non alimenté (parasite).

Figure 1.18 : Antenne Yagi.

m) Antenne cornet :
Un dispositif très utilisé pour la propagation d’ondes guidées est le guide d’onde
rectangulaire. Sa qualité de transmission est excellente. Pour cette raison, il est utilisé en haute
en fréquence. Sa forme permet de passer graduellement des dimensions du guide d’onde à
l’espace libre. L’onde est ainsi naturellement projetée dans l’espace libre. C’est le même
principe que le cornet acoustique.
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

Le guide d’onde est un dispositif hyperfréquence très utilisé du fait des pertes très
faibles engendrées par la propagation dans celui-ci, même à hautes fréquences et de sa
capacité à supporter de la puissance. Les antennes cornets qui lui sont associées sont donc
aussi très utilisées comme moyen de transformation de l’onde guidée en onde rayonnée. On
les retrouve, dans toutes les bandes de fréquences, dans de nombreux systèmes tels que les
radars, les antennes satellites…

Figure 1.19 :Antenne Cornet.

n) Antenne plaquée (Patch) :


L’antenne plaquée, appelée aussi antenne patch est un type récent d’antenne dont le
développement et l’utilisation sont de plus en plus fréquents. Elle est constituée d’un
diélectrique, possédant un plan de masse métallique sur une face. Sur l’autre face, une gravure
métallique permet de supporter des courants de surface qui créent le rayonnement
électromagnétique. Les courants sont amenés du générateur à l’antenne par une ligne micro
ruban. Elle présente l’avantage du poids sur certaines antennes décrites précédemment.

Figure 1.20:Antenne Patch.

Conclusion
La variété de type des antennes on la grande possibilité dans des nombreuses
technologies. Ainsi que ses caractéristiques permis le bon choix de l’antenne étudié.
Après ce passage, on détaillera la présentation de l’antenne dipôle dans le chapitre
suivant.
CHAPITRE I : Généralités sur les antennes

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