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La Fontaine intitulée Le Chat et un vieux rat, où l'auteur les regroupe finalement dans
l'expression globale « la gent trote-menu » après avoir employé indifféremment l'un et l'autre
termes.
Le mot « rat » remonterait à 1170 en tant que « nom usuel de nombreux mammifères
rongeurs »6.
En 1606, dans le Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne, Jean Nicot
associe le rat à Mus7 mais avant que ce genre ne soit fixé par Linné en 1758.
Dès l'époque classique apparaissent pourtant des différenciations entre les divers « rats » : en
1606 Nicot cite le « rat d'eau »7, en 1668 La Fontaine distingue le « rat de ville » du « rat des
champs »11 et en 1725 l'Académie des sciences parle du « rat musqué »6. Diderot et
d'Alembert, quant à eux, en plus du « rat » (la souris commune), décrivent le Rat d'Amérique
(mus americanus, syn. de l'actuel rat brun12), le rat des champs (mus agrestis minor, sans
doute un campagnol du genre Microtus13), le rat d'eau (mus aquaticus, sans doute un
campagnol aquatique du genre Arvicola14), le rat musqué et le rat musqué d'Amérique, le rat
de Norvège (mus caudâ abruptâ, corpore fulvo, nigro, maculato), le rat oriental (mus
orientalis), le rat blanc de Virginie, (mus agrestis virginianus albus) ainsi que d'autres
espèces8.
Au début du XIXe siècle, le terme « rat », employé seul, est encore associé au genre Mus, qui
comportait à l'époque de nombreux rongeurs à présent classés ailleurs, mais il désigne surtout
Mus rattus, ancien synonyme du Rat noir (Rattus rattus)15.