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Le langage courant confond longtemps rat et souris5 comme l'atteste par exemple la fable de

La Fontaine intitulée Le Chat et un vieux rat, où l'auteur les regroupe finalement dans
l'expression globale « la gent trote-menu » après avoir employé indifféremment l'un et l'autre
termes.

Le mot « rat » remonterait à 1170 en tant que « nom usuel de nombreux mammifères
rongeurs »6.

En 1606, dans le Thresor de la langue françoyse tant ancienne que moderne, Jean Nicot
associe le rat à Mus7 mais avant que ce genre ne soit fixé par Linné en 1758.

Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, L'Encyclopédie de Diderot et d’Alembert définit le


« rat » comme étant de l'espèce Mus domesticus, ce qui en fait un synonyme de l'actuelle
souris domestique, mais décrit un animal de 14 pouces (35,56 cm), queue comprise, capable
de tenir tête à un chat8 et nomme la souris Mus minor9.

Dans sa 1re édition (1694) et les suivantes, le Dictionnaire de l'Académie française donne du


« rat » une définition assez vague, précisant simplement que c'est un « animal à qui les chats
donnent la chasse » et le décrivant physiquement comme « petit... au museau pointu... pieds
courts... queue longue » et mentionne la différence entre « gros rat » et « petit rat ». Il décrit
aussi ses mœurs : « qui ronge & mange les grains, la paille, les meubles, les tapisseries ».
L'Académie précise seulement à partir de la 6e édition (1832-5) qu'il s'agit d'un « petit
quadrupède de l'ordre des Rongeurs »7. Définition que reprendra presque mot pour mot Émile
Littré au XIXe siècle dans son Dictionnaire de la Langue Française10.

Dès l'époque classique apparaissent pourtant des différenciations entre les divers « rats » : en
1606 Nicot cite le « rat d'eau »7, en 1668 La Fontaine distingue le « rat de ville » du « rat des
champs »11 et en 1725 l'Académie des sciences parle du « rat musqué »6. Diderot et
d'Alembert, quant à eux, en plus du « rat » (la souris commune), décrivent le Rat d'Amérique
(mus americanus, syn. de l'actuel rat brun12), le rat des champs (mus agrestis minor, sans
doute un campagnol du genre Microtus13), le rat d'eau (mus aquaticus, sans doute un
campagnol aquatique du genre Arvicola14), le rat musqué et le rat musqué d'Amérique, le rat
de Norvège (mus caudâ abruptâ, corpore fulvo, nigro, maculato), le rat oriental (mus
orientalis), le rat blanc de Virginie, (mus agrestis virginianus albus) ainsi que d'autres
espèces8.

Au début du XIXe siècle, le terme « rat », employé seul, est encore associé au genre Mus, qui
comportait à l'époque de nombreux rongeurs à présent classés ailleurs, mais il désigne surtout
Mus rattus, ancien synonyme du Rat noir (Rattus rattus)15.

Au XXe siècle, le dictionnaire français Larousse définit toujours le terme « rat » de façon


scientifiquement vague comme désignant « divers rongeurs Muridés et Cricétidés » mais
précise qu'il s'applique plus particulièrement aux espèces du genre Rattus16; tandis que le
Trésor de la langue française informatisé (TLFi) en donne une définition un peu plus
complète qui réduit la classification (« Mammifère rongeur de la famille des Muridés ») tout
en indiquant que cela représente tout de même « des centaines d'espèces dans le monde »
ayant les caractéristiques physiques suivantes : « longue queue écailleuse, museau pointu,
deux incisives tranchantes à chaque mâchoire », des mœurs communes : « omnivore,
prolifique, vorace, commensal de l'homme » et qui sont des espèces « porteuses de bactéries
et de virus »6.

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