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Mais rien n'empêche une réinterprétation du nom en *se-ku-ana10. L'élément -ana est fréquent
par ailleurs en hydronymie et en toponymie. Il apparaît sous la forme à l'accusatif anam dans
le glossaire d'Endlicher11 ; il y est traduit par le latin paludem12 (accusatif de palus, -udis
« étang, marais »). Le nom de l'Yonne contiendrait plutôt l'élément -onno (cf. onno donné
pour flumen « cours d’eau, rivière, fleuve », lui aussi répandu, dans ce même glossaire). On
peut douter de la celticité de ces deux termes, notamment du mot onno, utilisés pourtant en
gaulois, semble-t-il12.
Pour expliquer Sequana, Ernest Nègre a proposé un hypothétique thème préceltique *seikw
« verser, couler, ruisseler » suivi du suffixe gaulois -ana13. Une racine indo-européenne
*seikʷ- de même signification a été conjecturée14,15.
Jacques Lacroix le fait dériver d'un radical (S)Ico- « eau »[pas clair]16. Albert Dauzat propose une
racine hydronomique pré-celtique *sēc-(cf. Secalonia > Sologne peut-être de *sec-
"marécage")), dont des variantes figureraient dans d'autres hydronymes *seg-, *sac-/*sag-,
*sic-/*sig-17.