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l'ÉPONSE ,.' ~

'.\)f. LE ina'ÉCTElJR Dft "CROIX D)i SV.J' SURLA


~'t.~J. : ,'L'INSTJ;,.,U'I'ION>I,'Doll' IAIU.wB~, ,. J' ,
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Vol'Ci.j'esull.tou'inUrlt Il.y~It\\'(l\ls ..Jâequ'li h
eonsolDJnatjOtl des siècles )1A.lB~X~VUl-20.
·1.III'ègne dlll;i'eu ne' vielÎMlfpa's a'vec éclat;
. -et l'on Ile dira'point 11& voici quiest'lci. ou
le VOIlà qui e~t. là i car vo.id, le· Règne de
. Dien est auinUiéu;n-
21. ( 1 ) ' 1
"\Ill.
Lcc.":"XVli-20.
l.1

MODSieul'l, .~.

J'ai lu' 'dansle No: au 30 Juille". de J~,,~Çr,~Î~,~""~'

la réfutalioD et la critique que vous faite$ des p,rincipes


que j'ai, dites ~VOU8; émis dans. ma brochure i9titolée: Ré-
Pr?'"s~ li M. l' abb(Ma.zu.!L:. J~regreti~,_ Monsieur, q~~ vOiiS
~ ne mayiez pas compris, ou plutpt que je me ,sois exprimé
i (1)' Note pour servir aux méditalions du disciple, de 14 nouvelle Bgli1'.
Dans LuC; le Seigneur enseignant ce que c'est que le ~ègne Jk.~u et
· J'avènement du fils de l'h-oin.J)le, i1,no.us e,st clairement démontré pu sei
· paroles d'a pres le SCI;I8 spirituel, que ce f..ègno est au dedans· de nous par
·la vie de la rOi, ou,les~uVf.e, de la cbarité jointe à la Coi en- Mtre seul
i Die!! et ~eigneut' JéSUi G!)rist.-L'a.vènement du·fils de·l'bommè- D'est p&5
, Illoms·clairement la Révélation du DIVIn renferme dans les. pu.oles pro---
noncées par le Seigneur comme bomme;-, ou Divin HnmainmaDi.festé.-eu
~~. . .
'" J?ans~atbieu la !leinière pUQIe-.pronlloo6e pat' le Seigneur·' •. la fin de
cet Evangile, après la glorificaUon de son,div·in bomain, é13nt Sil pr~mes!l8
d!être toujours avec nous, c.elle présence n'est- Pf.S mains clair'ement' l'in- '
, flUl dJl céleste par le spir ituel, oude l'amour par la vé~ité, on .de· la' cliil-
i Jm par la Foiou'enfin du Divin Bien pu le Divin vrai, pro.venant· de Jésus
G1orillédont la prQsence est conlitante Àallll'hw.~it9 por la 'MDClifi(a-
lion de l'Espr.fllllliDf. pour l'Eterni:é.-Amen r c'est le vénlé ! 1
l
\
~
-2
de façon Ane pas être compris de ,'ous.-Vous enssiez au-
trement évité la peine que voos vous Mes donnée da~ réfu-
ter et de critiquer des principes que certes je n'ai point
émis et que je n'ai po entendre émettre.
Vous me faites dire que jt prétends que le mariage t'lt
,it que dans le consentement desl'ar#is ;-qus je n'admets
plJS les cérémonies religieuses qui sont la sauvegarde de la so-
.ei~é; enfin qu'il n'y (4 que le .contrat civil que jen'altaq~
]148 etc.
Lors même que mes paroles auraient po être mal inter·
prêtées t vous devez avouer, Monsieur, que ma conduite en
cettt'l circonstance estJa preuve la plus convaincante qu'un
homme puisse donner des principes qui dirigent sa cons·
lcience ; car la célébration du mariage.-!lui s'est accompli
jIda"! ma famille par le ministère ~'un culle étranger à
,Ines ,ca~viclioDS personnelles. prouve de la manière la plus

\
'p6r~m,Ptoiret q:ueje considère la 'consécration re.!!gieuse
Ido mariage,comme,une des conditions indispeflsables de la
) ,nature de ce contrat, et .qu'au cont,raire je ne considère pas
la consécration aivile comme s,uffisante, puisque je ne m'en
i suis pas contenté, comme j'aurais pu le faife cependant
avec toute la sécurité possible d'après ,la légaHté sociale.
, ~D outre, la décla,ration, par écrjt, de Ulei convictions
:!l'est cependant pa.s, il me semble, moins claire nimbins
positive.-Se dis page 3.-«Le .consentement d6S p.arties
. «contractantes et la vie .uivant Jaloi de Di~ étant, l'esse~-
. (1) Je dois ici recrifier une erreur de plume qui s'est glissée. dans ma
Ure ~pODS~ à_M. Muu!. et que j'ai 'percue en relisant cette réponse après
.sa pu ticatlOn, reorspoge 3...qu'on·pellt rec61Joir le ,acrement du maria-
. ,e'·fia. C'est la con,t!cration du mariage que j'aurais dl1 dire-Cette er-
'-n:ul'estflHlllaà compre~drequand '00 s?nge a. l'habitude .prise ,de se se~.
('l'Ir danll le iang8ge habItuel des expresslODSlidoptées par l'EglIse Romal-
'1Ie. L!Eg\lse·ne nc.,nnai\ comme cela est réellemeot, que deux sacremens :
icelui, du Baptême et celui de la ninte cène.-Le disciple del"Eglise du
'Seigneur peut recevoir de tout ministre des communions ch,rél iennes éta-
:b1~ les sacremens; à plus rerte raison peot~il recevoir toutes les 8,u-
'res consécrations religieuses qui sootles conditions du culte externe de
.Mtre existence sociale etfeligieuse.-Cette distinction est. du reste bieu
'.pparentedans tout .ole reste de l'écrit 8uq'Iel j3 faisallusioo, et dana
~t.Le. disenssi~n je pr,ouve i.e crois snrabondammant q,~. .\'e~preasio.u
'lwpfGpre dont Je·mesuls se!'\"(, nlest une erreur de plume\lf1'fa,sant VOlf
:ck..tr 6IDent·qn!U·ne peutapP#TI61l,ir 11 la Religion BomaitM,' comme cDrp.
~"'.mn!.d'4~or·J1iJl'Ci~uf,qn ~t4 mariage ~ la d~lt:. flua.crOffltnlt.
-!~

"Cl iiel du mariagt ,et les c9micratious civile et religi.ew• ..Ie_


« que les FORMES I~DISPENSABLES commp, complémm. ~
0: conlrat solenntl que Zrl nouueaux ép6u~ cOfltf"actf'U de.
(; 'lant Dieuet devant les hommes,ilest facile,.(t) etc. N'esWJe
pas déclarer au contraire de la manière la plus positive flue
lell cODsêcratioos ci:vile et -religieuse sont i",dupe,..a.bl~.
comme fOTme et comme complément, saos contredit, do
contrat de mariage; car la condition e88eotielle pour ac­
complir l'union des deux époux, ou leur mariage même.
étant dans leur volonté de vivre llois !tOivant la loi de
Dieu, l'es&6ntiel de leur mariage est néeessairemeDtda..
leur consentement et- dans la"i6 ,uiMnt la loi de Dieu,
D'ailleurs si cette phrase, un pen abstraite peut.'btre.
pour les persoones qui soot encore peu habituées à r~~..
:c~it sur ries iml.!0rtaotes qoesti~s de l'orgamsaiion ,socÎale.
si cette phrase, dis"'Ïe,~pouvaÎllais8er quelque dOUte en la
lisant, toute iocertitude 'disp.arait eettaiDeJDeot deVllDt la
publicité que je, doooe aux iDlitruetioDS religieoses" 41f:1i
terminent cetle ré~Dseà M:. l'abbé' Mazuy, instfGCtiODI
'que je melsiOUï les- yeu~ 'do publIc, pour-'a jv,s&e 81'fW,1­
et'ation de la sainteté, Ji peu retonntU 4.e MS j()jjfl, de 1. ~~
"ine instituti&n du Mariage~game chrét~ffl. '
Ces iostroetions, extraites-de la liturgie de la DOuvelle
(~lise ~asée sur la Do~t~ioe même. d,DSeig~eur d'aprèsla
1 Revélahon du seM spmtuel des salOles Ecritures, ,ne MDl..
1 elles pas aussi claires, aussi 1ueides, aussi admirable. de
1 ~implicité, de poreté et de sainteté qu'il soit possible ,1
l'esprit humain de les c,oncevoir '?-Ne 'pr01lv.t.;.ellt!.
pas d'une manière évidente que le nrJriage· cbr~n
(~une institution Div.ioe ~-9u'ila eour bot la félioitl
éternelle de l'homme comm.e an.gë: do elel, après
1 d'~pr~o~efj, pure- et be1lnm~e', sur· ~te ter-re d'.Fœ ~~I
uoe,_
llol& dn'lOe8,m~:3les el sooales, quI sont la prépat.aüën
pour le passage ëIe.îiVleDïillétieUe à la vieimmatérilHe
'.auiv-3nt l'ordre Divin de création et d8 Rédemptioe'? ' ,.1
~lIS les av.e~areourues' saM cloute; MoDiieiJr.-·:4 'jI
I/f.-e, et vo~~)es~ve,z'critEI~I.a t ~ 1'~.
"Autrement, J enSUilH!lOJrVllIlOU,-,.oœ:'Dé'm a~"" ...
,proebé-CODUIlt,un crime dI:;_Ioir: ,üMittr,:_ ~
-4"":

eomMe,l'édi~" social qu'il a (allu dix neuf siècles pout' éta­


blir•.
( : > LB base de cet édifice est sans contredit ~rJ3.g~
V -
(,
J\ebrffiên, et sans contreait ausSl,îOrsque l'on jelte un re­
:garcr;rrutaleur sur cet édifice vermoulu, 00 recoonatl ta
.justesse et la vérité de cette assertion émise à la fin des
1[. instrucLÏons précitées : « que le vrai mariage chrétien a été
• dans ces derniers siècles ppque étratlger à la terre.» On ne
peut même qu'être surpris de voir, que, vous qui les avez
: lues, vous veniez encore critiquer les principes qu'elles

~
,reDfermeDt, et déclarer publiquement que :-<cLe mariage
el doi..t S6'1l institution à la natu,re, sa perfection à la loi,

" «Sil saintE té à la Religion qui l'a élevée à la dignité de sa­


· c crl!ment J J J . )

r
,'. Certes, une semblable opinion, sur l'institution divine
\ du mariage et sur la nature réelle des sacremens, o'eûl ja­
1mais été émise par~oul\i~ que vous citez, par l'uo des
. jurisconsultes le plus remarquables des tems modernes, si
( les cO!l08iss~ces de toutes les choses Divine~ n'avaient élé
ru

~.
perverties les fausses interprétations qu'on a faites de \
· la Parole Divine.-Depuis la futaie erreur quia divisé

l'Unilé Divine en trois personnes Divines de loute Eter- \

nité, on ne sait plus ce que c'est que la vie Divine; on \:

ignore également ce que c'est que la vie humaine; on ne ,

comprend plu~ les rapports quiexistenteotre la Divinité


el Ja création ; entre le ciel et la terre, entre le Seigneur
. ( et l'Eglise dans le cœUI de l'homme; ni en quoi consis­
tent ces rapport~ ; ni même ce que c'est que le ciel, Ja
· terre, le Seigneur et l'Eglise; à plus forte raison sait -ou
. ! èncore moins pourquoi il n'y a que deux sacremens.­
, 1., La DoctriueRomaioe de son autorité pri"ée et infaillible CD
; tsta-Ï'-:-rlvee à décréter sept sacremens \ 1 \ •• Les Doctrines
2 ; Protestantes, il est vrai, ne reconnaissent que les deux
t 6etI1s-uëremens institués par ·le Seigneur: le Baplème et
Ja Saillte Cène;mais ni les unes ni les autres oc com­
,preorient plos la raison pour laqoelle ces' deux seuls sa­
,ei'emeD8 ont été -iiiStitués parle Sauveur du monde pour
,JI. Ilédemptionet la Régénération de l'humanité, et eo
~f.Juoi cODJisteréeU~meDt la sainteté de ces sacremens. On
-5­
ne -comprend plus comment la vie Divine influe par lé
Seig~1' dans la vie humaine spiriluuerTè. de meÏh"e qU'OR
'Ine sait plus que l,a vie homaiDe spIr1tUëlle: ou an éli ,ue.
1
l ( par conséquent l"Eg Ise ans le cœuLde 1homme,) ~t
, ~eque par J'union intime des deux facultés rêci­
plentes, (dans le degré le plus élevé). Je la vie DÎvine;
fiCûTlés qui doivent être d'abord par le mariage, 1lnies
en une seule chair, comme J'enseigne)'ancien Testament
(Genèse 1-27,28 ; et H-18, 22, 24,) et le Seigneur
lui-même en personne, (Mathieu: XIX. 4. 6, 9.)
L'unité Divine et humaine <-'est le Seigneur; -L'hu­
manité entière, (pour faire retourner la création à son
auteurfdol"ltendre â J'unité. de la vie Divine procédant
~I du Seigneur seul, par lê"-Seigneur et dans le Seignellr,
par j'union progressive et individueHe de chacun séparé­
ment d'abord, et collectivement ensuite par un seul J!!!n­
ci~e ulis en action, l'amour de !!leu et du Prochain; c'est­
là la loi et les prophètes 1 L'union progressive indivi. '

r
duelle s'opère par les deux sacremens du Baptême et de
la Sainte Cène,.ct l'onion p_ . r<?gressi\,\J collective commence
. et s~re par 're mariage monogame chrétien et par la
\ fumillëCllr~ne sur la Terre. .------ -.....--­
t-- Commen{la natu]j) a-t~elle pu institl!~L_le mariagoJ'\!'
\ ( chrëtién qui nesflui-même dans 'ses obligations qu'une '
'J institution pour réprimer la nature; qu'un effort sur DOU8­
mêmes pour vaiucre lE:s ~!lchants immodérés dé Dotre
Dature viciée 1 CommentCla 100 peut-elle lui donner sa 2.
perfection, elle qui n'est qu'un moyen de coercion ou de
contrainte Dour nons astreindre au moins forcémen t à ce
que DOUS devrions faire librement et avec amour~ elle ~
n' ~st~elle même que 1~~Jl!.I!l!!1t oU.[l.l~,p...!.~~!io~ .du degré
plus ou moins avancé de l'organisation sociale ?-Coin~
meD~ enfin ~eligio?') peu,t-e~I~ avoir créé la sainteté d~ J
mariage en l' érëVafïràla ihgmte de sacrement, elle qUi
n'est que l'ensemble des préceptes donnés par la Divinité.
suivant Je besoindesgénerations, pour guider par degréS
l'bu.manité vt'rs le but de la "olont~ Divine ?~Elle -qui
ne doit-son degré de pureté et- 4e sainteté 'qu'au élegré
mêm~ de pureté~t de lainletéa-uqael a', pu paneoii' le 'li.
-8­
œu]tJgal. parmi les -'gënét'ations humaiGej, d'aprèS les
phases successives de la civilisation et de la Régénération
.' sociale 'l
Le mariage est diversement compris par les différents
~1ëS"aeIa terre l'ëeSf'illfliIT4iooéniable.-Esl-ce dans
la loi civire-française que nous pouvons trouver la perfee­
tiun du contrat de mar~e ? Cependant celle loi est Une
/1 -----. dei .plus avancées de la· civilisation chrétienne.-La loi
française, en déterminant les rapports sociaux des époux,
11 ç j - établit le mari maître absolu de la communauté matrimo­
Dialeel- coooanme la femme il une obéis5anCe-passive,-au
._- ' - - .-~--------"-=-î: ._.­
~épris.~ ~ut le nier G~ loi d ol'tlre'ôiVin-de cré­
1

.'ion qui étabfit l'essenoe mêIQe de fil vie de l'hOlnme dan.


fion amour. c'est-A-dire, dans la liberté de sa V ol()Dté, et
«lui >~le l'harmonie' do mariag!Jl~r l'uDHln libre et vo.­
lontaire-des époux d'après les' fooetions des deux facultés
iitÜJctes .et inMrentes à. leurs natures respectives. La I()l
française né .considère f:iooooduite·du mari, comme adul­
tère' repréhensible, que lol'~oe cet adultère profane
le_tQiJ~Q!Ü~gal' ;: - u'est-œ . ~_Jm, Jluclq~ sorte tolé­
aH' Ei~:p!!reté: .qui seule œpendaot.suffit pour (MtrOire
? _ la pèrfection du lien oonjugal ?--lrQns nous chercher la
-·peneetion.: du, ~mariage dans les inslitlltioDS légales des
autre~. Feuplell ? En Allemagne, par exemple, où le ma­
~it de la main gauche ou mariage morganatique,
nisle, je CI'()is, encore? Non ; e'est un fait indéniable, le
mariage qui.est l'épreuve et la préparation par la vie
mntélielle, pour cette vie spirituelle à laquelle nous sorn­
, mes. destinés' pour l'éterniLé, ne peut pas devoir sa perfec­
tion à la l()i qui n'est elle-même que le résultat ou le re.
flet du sentiment religieux quidétermiDe la destinée de
,l'homme, Ou de la gQYance qui guide toutes ses aclioDs.
L'essence même d~JQ1:est d'êtl'econstamment et sucees-­
,sivement modifiée et réformée suivant les progrès de la
civi!isatioo.La loi n'est que le reflet de la Raison Humai­
Ire:,~ de même que la raison humaine n'est-elle même que
"JeretIet~elasagesse.Divinede qui elle reçoit toute sa
lumière~4Ioine: peut q.'~tablir les l'apports sociaux
:< •• t lei droit., et ~voa~rea~clif& des IOeIIlbr.ea de la Ja..
":"1 -

mille entr'eu 'l et eDl'ers la Iloeiét~, d'aprè! l'ord-re nature l


et le progrè s social.
De même si dans le sens pratique,diiieli~w n'est que
la vie même de l'homme, III sainteté n-e-peut dépendre que
du degré de réception en nous du sentiment de la Divini ré;
car c'est le degré de poreté de la perCeption de la Divinité
par notre con~cience ella vie suivant celté perception qui
fait la sainte té.--D 'uoaut re côté, en disant comme vous
le faites, que c'est la Religion qui a (ait la saintelé du ma-
riage en l'élevant à la dignitl de sacrem ent, c'est consid érer
la religion comme l'ensemble des princip es qoi formen t la
doctrine d'ODe Eglise, Of celte doct'rine,nous le-savo ns, est
le plus souven t one œuvre humain e, et votre assertio n De

tendra it à rien moins qu'à substit uer l'action humain e à


l'action Divine, ce qui serait' faire dérive r la saintet é de
l'homme même et non de la Divinité qui cependant en est
la source unique.
la saintet é du mariag e doit être évidemment un prio:-
( cipe-ab solu, immua ble c()mm~ tout ce qJ1L.prooMe de la
~ivlm.i~Lllour ,toos les peuples de~r.e. Tou~ do!veot
1 pouvOIr pUIser li la méme soorce-;les vént~s qUi dOl vent
(' Benir de r~gle~ pour les diriger vers cet!eét ernité de Loti-
beur promise a tous 1I's hommes,ptlur pnx de leur sou..
mission à la volonté Divine .
Les deux principes qoi.de DOS jours, gouve rnent la por-
tion la plus éclairée de l'huma nité sont, sans cODtredit, les
doctrines des Egl ises Ramai na et Réformée .
If .Es~-ce à~ Do~ine ~ qu.e~'Vous .demanderez le
prmcl pe Olllverse e la salDteté du bel'l cODJugal ~
La Doctri ne Romai ne déclare ouvert ement que la sain-
tet~ consist~poor eUe' dans. J~:. saint~té -des .sacfèmen5 )
qo elle admlDlstre. Elle ne considere' comme sa-ml' que' le
mariag e contrac té dans' SOD Eglise et par le· minist ';re_dè
ses prêtres . Le lien do mariag e devient indissoluble spiri-
tuellement à ses yeux par la' puissance· spirituelle résidartt
dans la qualité' même du prê\re' par l'action -huma ine de',}ii
eonsécration ; la -sanctification' est la eérémonie mèmè' dij
la C6osé cratioD .-Elie considère;eD' ootre,louleumOD'~~
Ü'aclée aii1ell'" et paT':que~~e' mo)'en- qtIe ce'8Oit~ ,~
-8­
une uniounon saiut-c, un concuhinage cn un mot, quelles
que soient d'ailleurs la pureté Je l'intention et fhonnt'teté
de la vie des parties contractautes.-Pour elle, la forme
est tout, et celle forme elle se réserve exclusivement le
droit d'eD accorder la grâce, de par le pouvoir Divin qu'elle
)
prétend avoir reçu du ciclpar .héritage ou hérédité, à ceux.
qui seuls reconnaissent son omnipotence spirituelle.
)
Il est tl\'ident que ce principe ne peut pas devenir uni­
versel 1 .
2 ~ Les ~r~nes des Eglises Réform~es quoique plus libé­
rales dans CUI' appreclà-tl-On e ·la orme sociale du contrat
de mariage, ne nous offrent pas davantage les ,plincipes
qui constituent la sainteté réelle du lien conjuga1.-Pour
elles le mariage est une institution purement sociale et
morale. Elles reconnaissent dans la vie matrimoniale na­
turelle tous les bienfaits résuHant de l'instruction Divine;
elles enseignent les douces obligations qui sont imposées
aux époux par ,une affection mutuelle librement partagée.
d'one union lihrement consentie et devant s'accomplir li:­
bremeQt dans le sein Je la famille sons la bienfaisante in­
fluence de la morale évangélique; mais elles n'étendent
pas les effets de celle union au-delà de la vie matérielle,
eUes nt~ reconnaissent pas l'union spirituelle, éternelle, in­
dissoluble, qui doit être la conséquence cependant, dans la
vie immatérielle dn mariage social, moral et spirituel en
ce bas mande. '
t~ôos ne trouvons nune part le principe de celle sainte­
té de l'union spirituelle -de l'homme et de la femme, com­
-poul:-"1a
me la condition indil>llensahle vie angélique dans
l' E le.rlli té,
Nous ,a:v.on8 perdll la ,connaissance de la vie spirituelle
et des ~ondifioDs véritables,Je l'existence aÎigHique avec
la perle de la cooilaissaoce-'-de l'Unilé§:De-l~-
- - - - Chacun sëiï~; sans pou.~oir ~ependant s'e.n rendr? comp-., / '
1'6 - te, que-le manage t~l qu Il eXiste Je nos· jours n est pas IJ
"J1 uDedes 'conditions de l'Etat normal de l'humanilé.-C'est. /
un conlralsocial, c'-esLuneatraire d'intérêt, une union de)
·coaiveoancelij une -l'aison d'état, une nécessité sociale, un \
JD~JeD_~~onierve~ lelJ :filmiUcs, la paix de l'intérieur, o~
-9­
'une union indissoluhle impossible; c'e~t tout ce qu'on vent;,
ce o'est plus le. vrai mariage.-l'e\ qu'il existe, il en est

( n,ème résulLé tant de désordres sous des apparences men­

; soogères ùe paix ou de tranquillité, que des philosophes

\ ont attaqué l'institution du mariage comme contraire au


) 'Vœu de la nature humaiue, el comme la cause principale
du malaise social ; de~ écrits sans Il om\>re , dûs à des plu­
mes fécondes et satiriques ont sapé,dans sé!-hase l'institu.,'
tion du mariage; on a même prétendu que son existence
élaÎt incompatible avec l'amour et a\'ec les facultés de . fi­
délité humaine; le ridicule s'en est mêlé, et contl'acter
mariage ou faire une fin, comme on .dit ,'ulgairement, est ('6~
presque devenu le synODJme de l'imbécillité dans laquelle 'i1
on serait tombé. ­
Pourquoi, donc les Doctrines actuelles sont-elles restées
impuissantes à combattre. ces attaques funestes contre ~­
tilulion fondamentale de la société chrétienne'? Pourquoi
donc OI;~t.,..el!es permis tI"e piè<:~jl~Jlièçe on ail démoli la
«;Qlonno même du christianism~tgu'on ail rejeté la pierre
r a~gulaire de l'édifice~de la Rég~Dération humaine'? ah! c'est
~ qu'il leur était impossible de prouver "Victorieusement la
, saiote..!.9. du nœu~j~gal; ~'est p~ qu'ellel\ ne P.§'­
'Vaient p-as expriquer à la raison, tOlljours exigeante avaD~
sa conviclion, la nécessité absolue de la mOllogamiechré­
tienne pour la Rénégéralioll ; c'est {larce qu'elles ne pou...
'Vaie~as faire comprendre que la perte de l Ïntégriteëles
facultés bumailll's a été la pertc même de la pureté conju­
gale, et que le retour \'ers la reconstitution de ces facultés
perverties ne peut S'opélcr que par le mariage monogame
cbrétien.

~
On fail valoir, il est vraÎ, des considérations d'ordre SO~
cial: la nécessité de la famille l,our la moralité, )'obliga­
tion d'Haillir cuIre les roerullll's dc la société des relalion.
r qui par le respect des liens naturels maintiennent l'ordre,
/ (la paix,la tranquillité. Paix factice,ordre mensonger, tran­
quillitédtPocrite ! et tâDdi8q~i> ce n'esl qu'au
moyen e la loi et de la force armée cn main qu'on obtient
une apparence de paix,sous le Dom d~ convenances- sociales,
tandis que ce n'est qu'accom~K-nédu Code CiYil gu'on ~­
~ 10­

terJDide les e6uelitions de tranquillit~.~ans lesquelles on peut


~ifre avec S8 femme, ses eofans, se!! frères, ses sœurs et
même soopère et sa mère; ~ dedao!)ce ne sont que ais­
teosions, luttèS secrèfes, haine même, désordre de toule
{ espèce cachés sous le honteux manteau du mensonge et de
)~hypocrisie,
'Ah 1 il n'est pas permis d'en douter, tout ce désordre so,­
e1al n'est dù qu'à la- perversion des princiJ!es Divins «tID
devraient seuls gouverner le monde fUn veut par la ma"
fière gouverner la matière ; on ne sait plus que la matière
De"it,~ s:a~ite et ne s,e ~eut~uep,ar. l~spirituel,ré~ep,tacle

1 de la-vIe DlVlne,seulprtOClpeteel dachonde tout l'uDlvers


ttéê.,SLpadoiscn'parle du'sp~~, c'est un !i~irit~D-
'Tenté pour notre usage, afin de serVir comme moyen pour
j Je' satiSfaction dênos propres passions bumaioes: c'est Rome
flui de-mande et réclame sa puissance' spirituelle pour domi­
.er du Pôle Nord au Pôle Sud, au moyen de la force bru­
tale qui doit lui assurer une puissance temporelle suffisante
pour garantir son îndipendallce et l'exercice de sa Puissance
tpirituelle. (1) I.e_monde n'eit plus, pour ainsi di,re, qu'un
1~'5' "{ - dlaM dans lequel' lapanvre créature honnête demande ell

nill'à toutes les institutions humaines, ceqU:!il faut croire,

ee qo'ilfaut faire!

~ .Si la main Prol'idenUelle de ce Dien d'aIllanr et de mi­


lêrieorde iofinie n'était constamment à notre portée, nous
.4ispara1.trions à tout jamais dans ce cloaque infect des er­
reurs et des funestes passions humaines ; mais il DOUS l'a
,romis : « Voici je suis toujaurs avec vous jusqu'à la cm...
c ~mat\9n des siècles» . Ma1h. XXVlll. 20. e~agl!§~e
'iD~oie révélée dans sa Divine Parole, seul mode' possible
!. . nOdS saunT de nous-mêmes si nous voulons obéir à sa

"""Toi~ d'amonr et de miséricorde; nou's dit: ex Cherche:


:1.:.;"t et
,fl.:pmJièrement le Royaume dt Dieu sa justice et toute.
~ MOses vousserOfl.t données par l1Wcroit.» Malh. VI; 23.
(res! donc· au Seigneur seul que nons devons demauder' 0­
ièooos guider daos cet aMme de ténèbres; « je suis le

'.(1) Mandement dé MOllleiSlleUI l'Elêqllede St. Denisi publio'd.Jn.


~"éfIt d~ 21, iuillet. . . .
-11­

Ihemin, la "iriU ~ la \lie, » nOlis a-t-il" dit; -« e. '1*


demanderez en mon nom je lt! ferai» sa promesse seule
,,<lUS
est certaine, sa parole seule est infaillible. Sa sagesse in­
finie- a prévu la ruine future de l'~glise qu'Iravait lai­
même établie; la Révélation nous fail voir clairement dam
l'apocalypse, la pr:êdîction-de celte rume accomIDle par
les denx inOuences humaines qnî pervertissent toutes les
choses Divines: l'orgmil de. la Domination qui sub~tih" III
Puissance humaine à la Puissance Divtnt; l'Q!'{1util de l'in­
~lligence humaine qui per'Otftit les principes Divins ee sub.ti­
lue la Foi à la charité. De ces deux principes découlent
toutes les misères humaines. La même Révélation nods
,-roun victorieusement l'accomp_lissement,. de l~ p-ro~
,«Id second a~nemeol da Seigneur, par la RévélatioD do
S6DJ spiritneldes saintes ÈCfitureS, base de la doctrine da
Seigneur donnée par lui-même, et qui nons met â même
de rectifier lei erreurs dans lesquelles -nouS sommes (om­
bés par la fausse interprétation- naturelle que nous avo..
faite des 'prioci}}es de la Parole Divine.,
~- C'est donc dans la nouvelle Révélation qoo nous ~ ...

yons trouver le seul remè~à tous nos mallx.

,-:LëS6omes de cette l1éponse ne' me permelient, monsieoT.

que de vous indiquer la 'source où vous pourrez puiser

pour rectifier l'erreur dans laquelle V'ous cHessar la nature

del'institutiooet du contrat de mariage. Comme tout~·

I(les choses Divines ~e5 ---par les }!assions huma1Dës,

i !~ios.titution Divine ,du. mariage n'est. ~s deveuue ,.o'ooe

f IOslltuhon lDcomplete, dont le seul but estde servir ex

besoins de la tranquillité sqçiale. 00 yeut· noir sa rem-'

nie à soi, et on à assure~;po7~ par uo contrat social;

1a loi le protège,- la' Religion e sanctifie. De Dieu il B'est!

J plus ?uestio~ que.;co?,~~ d'un moy;en pOUl" fai~ _res~et


~u
\ on croit utll«';1 SOl et aux Slen8. AUSSI est-ce à--Ia
I/,D~re qU'OD' aUribue.1'institution du mariage; c'est dans
Q (~qu'oD cherche sa -perfection'; ce soot les cér~moDi. 1',4
:> ,ieligieo5~ui en font la sainteté. .

,~sjcLvous ·dire seulement que : le mariage~

, inltitutioo_ Divine d'ordre divin Je- ~téat~ Seigneur

··tD ;yenant, 4uJ', lQ~oDd6-:~poUl" "opérer la' RMimpt

12 ­

par la Régénératioll, l'a instituéé de' nouveall sui'


la Jerre. Elle ne doit sa puissance civilisatrice,
sa moraliLé et sa saintelé qu'a l'aclion Divine qui
fait de ~apurelé de l'amour cOlljugalûne des conditions
essëiilIelles de. l'état d'intégrile--des facultés humaiues
d'après l'ordre Divio de crèalion. Plus l'homme s'écarte
de cet ordre Divin, plus il s'éloigne de la pureté de J'amour
conjugal ou de l'a~~u sex.!Jour ~nseul qui esl la
base même de l'état de sainleJé, et plus il introdui~ui
l'impureté et par l'impureté Il desc~~us_qJÙÜL.d~ré le
, ~u~ bas de la dégradation humaine qui est la prostitu­
" ti~Ius l'homwe esl capable de senlir et de compren­
erre la pureté de celle Divine instilution, plus il peut se
déterminer volonlairement à comprimer ses penchants na­
L~j
1 tnf(~ls immodérés ponr vivre suivant la purelé! la chasleté

)
1et la sainleté de /'a vie conjuKale, et par--ce-moyen plus il

\ se rapRroche du sein de la Divinité dont l'essence mê~e

1e~ l'unioDyarfaiLe_ou le J!lariagLdu bien et du vrai dans C&


l'unité Divine, c'est-à-dire 'nolre ~Dieu et Seignenr,
(1J
Jésus-Christ.
Comme lout ce qui esl humain, la vie conjugale est soo­
mise auxhis du libre arbitre datrhomme par ordre divin
de créatio.n. ~ .
\;
Lesooux Lois Divines qui régissent tout l'univers crM
sont les Lois de la Divine Providence el les Lois de la Di­
I~
vine,permission. ' - . ..,-­
~
, -tout ce,qm est gouverné par la volonlé Divine, d'après

l'ordre.immuahle de créalion, est sous l'empire des lois

'. de la Divine Providence.

Excepté l'homme, el ce qui est résullé de sa fal:ullé de


Ilbre arbitre, tout-est soumis en entier aux lois de ·hi Di­
vin~. Providence, el!e Seigneur gouverne toules choses
par, sa s3ge~se infinie d'après son amour infini.
L'homme seul par son libre arbitre est soumis aux deux
~
lois de Providence et de 'permission.
~ (~pal' ses facultés de penser el de vouloir librement, il
soumet volontairemenlle mobile de toules ses aClioDs à la
vol()Jlté Di"ine, il vil suivant l'ordre Divin, et le Seignenr
p~ sa .Piriac Providence Je gouverne elle. fait vivre Gel.,
.~ 13 --­

·vie Di'Vine- da~ le deg!.é le plus élevé des facultés réci­


pièlites d_e ~Iion, c'est-à-dire, lavIe d'amoùr el' de
. sagesse, par le senliment de la charilé el de la: Foi en lui,
ou autrement par la vie du bien et du vrai.
--- @'hommc, ao lieu d'aimer Dieu en lui, s'aime de pré­
férence à Dieo, el veut vivre de sa "ie propre, il n'est
plus gouverné par les lois de' la Divine Providence, mais
~Eis dela.Divine permission. '
Aimer, c'est fai!C); car on "eut ce qu'on aime, et l'on
·ne fait bien que ce que l'on aime.
1r L'essence de l'amour Divin est' \le s'aimer dans autrui,
de 'vûüToif-vlvre ddns autruCdëVOuloir tout rendre heu­
. teux pa!:2.oi •
Z-[i L'essence de l'amour humain est de s'aimer de préfé­
rence à autrui." '
. La eonséquence de ces deux principes est que toutes les
(0- vertus n'o~t qu'une source: l'amour de Dieu par l'amour
, duprocDclln., '
(1J'-:" To.os les \'ices de l'enfer n'on(qu'un8 origine: l'amonr
~l~réfélenceà autrui. .
Pour être en entier gouverné par les' lois de la: Divine
Providence, l'homme doil recevoir la vie Divine, 'comme
·dans un, par l'union complète de l'homme et de la femme
, par le lien conjugal dans sa plos pure èssence, c'est la vie
angélique. ' i

~'actioD ,Divine. n'est comilite sur Je libre arbitre ho..


main ~ 'lorsque les deux (mâle et ft'melle coin nie réci­
pients de la vie Divine chacun selori les facultés inhérentes
à leurs natures respccli ves) ne font plus qu'une seu~ chair
, l\af l'union spirituelle des deux ân.!es.! ' ..
C'est ainsi que le mariage esl la ~ase même de la PM­
sibilité du bonheur humain sur la teHe, el la' préparation
,)( pour cette vie angélique qui doit être le bul ùe toutes DOS
pensées et de toutes nos actions. '.
, gesl ainsi que--lli!!)a moralité, la'pureté, la sainteté du
)I_mar~age. ti~JionDiviiié ramène l'homme vers l'état ù'io­
téglliék~~f:a.cuhés(!rimitives p.crdocs. '. ",
Mais cette action Divine n'est et Ii'a pu' êtretÎue 'pr~
.
,.:gréssive; chaque' élat antérieur,. où bP64ue 50tiàle 'buma- '
\
-14 .....
• itaire,n~est qu'one préparation poor la réception des nou­
~elle5 véril~s nécessaires; la Régénéralion humaine ne
,'opère pas autrement. En effet, pour ne pal'ler que du
principe qui nous oce.ope, nOU5 voyons que l'instilulion du
~riagen'est parvenue d-eJlQ!l!>_u.~-!l pouvoi.r ê.lre com~-
'prise ,dans toute sa pureté et sa sai~té, qu'après les di­
.Terses phases SiiCCëSsivéS" -do progrès humanitaire, sous la
divine influence de la miséricorde iufinie, depuis le déluge
-universel quia représeoté le degré le plus bas de dégrada­
tion de la première humanité déchue, jusqu'à ),épo~
préunte de Rég~ération possible par l'aelion spTd1lie!le
de1a diÎlé s~e en nous-mêmes et par Ja vie du bien
.piritue1. Celte action est l'influence incessante de la sane ...
. troeation de l'esprit Saint par la foi sincère et active en
l~huiDanité Divine de notre seul Dieu et Seigneur Jésus
..Çhri,st, .eommeseul moyen de Rédemption et par ClODsé­
~,ôè:ntde salvalion.
~.----- Il a été permis à Ab~am, Isaac et Jacob, (q,ui eepen­
cdantont représenté le Seigneur quant à son Divin humain)
de vivre dans la Polygamie;. Jacob ~ même vécu dans le
.,~Deubinage avec les servantesâ6ses deux femmes Lée
,et ·&çbel ; les Juifs vivaient dans la Polygamie et répa­
41laient leurs femmes etc. Le Seigneur nous en donne lui­
.~ême);I. raison,. en répondant aux Juif-s, qui voulaient le
surprendre par leurs questions insidieuses; que la loi ,de
_Mo"ise lwr avait permis de vivre ainsi il cauSe tle la dureté ds
~, l'Un Ç(BUn /()r ~e li représenté le divin fait loi di­
vine dont le .premier effet est de nous enseigner par le
J)écalogue ce que nous devons faire et ce que nous devons
repousser de nos consciences a\"3nt de pouvoir être
. générés.
R,­
' C'est ainsi également que depuis l'institution do maria­
( g~J!l0n9gamechrélien (parle Se!gnepr en persoDne et non
par13nalure,comme vousle dites) nous "oyoos deux pha­
..$es bien distinctes de son mode de réceplion parl'h.umanité
. et de SOD lDode d'action sur la Uégénérulion humaine.
D'abord dans son action liociale et morale pour ramener
.p~. de{{!é$-l'homme·sensuelet peor le ,détoorner de ,la sa­
.tït!.octip, i~odé ..ée ,de ses désirs charJlels.Jp~r la"l'éCol'QJe
-15 -
de ses passions bestiales et le bienfait de l'organisatioll de
la famille et de la société 'chrériennes. Secondement !OB
action spirituelle par la connaissance que nouspouvoRl
enfin acquérir de la vie spirituelle dans rElerni1é; COD-
naissance par laquelle nous acquérons la certitude que les
lien, naturels ne deYiennent réels .qu'autant qu'ils sont vi-
'ilies par le.-!Piri!.'!el qui seul peut les rendre éternels. Ce
spirituel est la vie intime de pensée et d'affection qui seuIel
.p~t amener l'Ame humaine à se confondre par l'onion
spirituelle dans l'unité divine. C'est la seule perfectibilité
possible de la vie bumaine.
- Il est évident, d'après ce simple exposé, que quelles que
soient les formes sociales et religieuses raoxquelles puilSe
êtr.e soumis le contrat de mariage en ce bas monde, l'es-
's~e même de l'\loion eonjugale est dans l'union sp,irituiJTe-_
de$ deux tlP-0UX j par conséquent l'essentûr du mariage .t
[
,le consentement des p~~, la "ie suwant J'aloi lIe DiN.
Les formes soeiâles et rel,igieuses sont les moyens iDdispen-
sables pour arriver à raceomplissement du mariage. maÎl
.ellesn~ J~euv.ent ~as consti,tuet' le II\ar.iage mJ.!!1e.
Le .mariage, dites-vous. doit compttr trois époque. dilfo
-rentes et bien ma,quées; celle qui précède, celle de la céUbr.4-
tian et celle .qui la suit ; et PO\11' ,prouver la justesse.de 'FOlre
;réfutation,vous nous faites un -cbarr:nant petit tableau. bien
poétique des plaisir,;purs qui accoBlpagnent les fiançaillet,
'Vous glissez sur la célébration où vous déclarez ·cependut
que le consentement puhl.iquement donné pst ,néce!saire,:~t
YOUS concluez en disant que la troisième période vient pr~
d'une manière -coocluante que ~ parties se sont con~.
)fa~ c~est jqstem!nt,Monsi~.ur,.c~ q~'~l s',a&!!...d~ ~ouver,...!
,&1 ,v'Ous .n.e C,onDawez pas tetat Intérieur de la va onté 4.
parlies et leur vie intime,vous ne poove~-rP.as savoir's',ils
sont conve~us. V,Oi tfOis ép<>.ques ont d tailleurs pourbafe
de leur barJ;Donie c~ consentement lI,lême .que v·ous 'ue.,v.ou-
lez pas adm~ttre comme l'essent,'eldu matiage.. Vou~-rai­
sonnez dans les trois cas. ·dans la &upposit~ qoe ;les ,déux
fiançé.s. les deux' DQUvea,ux aariés, les deus époult,=-'IÏ·
ment,.se CODl:ieu~Pt.s!sdm:~Dt,d ~ivent une vie. 'd'~lIIIPù,.:
.Qlaia ,c;t_ Juate~ ~.1'Y., fai'-.::S~o~.le\\r._cODIII1lwm.t
...... 16­
:libre' et volontaire est l'essentiel, et comme fiancés, el
!~ommeo~;;;a~'ÏnaTiêseCcoirllneépoux vivant d'un com­
mun accord, dans le .bonheur et la paix. Leur.È~r,
1
li ) J.cur paix intérieure ne peuvent pas être le seul résultat de
... )la signature légale du contrat de mariage, ou de la simple
consécration religieuse; il leur faut pour l'entier accom­
plissement de leur contrat une adhésion pleine et entière du
·pl os profond de leurs cœurs. par leur libre consentement
·et la- vie suivant la loi de Dieu. Otez ce consentement et
______ voyez ce qui résulie !
:\' ~- Voyez ces deux jeunes gens qu'une volonté inexorable,
f pour des considérations de naissance, de fortune, ou de
~ , convenances sociales, a fiancés l'un à l'autre, en dépit de
· leur indifférence réciproque,et sans que l'amour ait précédé
f? 1 ~ dans lel1rs cœurs l'obiigation qu'on leur impose d'unir leurs
~1·
, . destinées. Habitué~_~p~is l'enfance à ne considérer ll!!e
·s~~~!!.x 'l!0it1t de vue l'alliance conjo,gale: leurs âmes
\·ne s~_révoltent VilS encore contre cette ViOlatIon de leur
'l'libre arbitre. Ils se résignent il est vrai à f'oliligatiOii qu'on

~
:; Lleur impose, mais en secret ils soupirent après cet inconnu,
'.
"que le sentiment intime de leur être l.eur montre dans l'as­

J~
' piration naturelle innée en nous 'vers le bonheur; c'est
•., ~'l~ffQ.rt même êonstantmi~par la Divinité d~J!i.!-<>~te lacrF­
·'aLÏon' de vivrlJ librement par l'amour. Ils sont beaux tous
·deux, jeunes, brillans de jeunessëët dé' tous les' dons de la
'nàliJre ; ils ne peuvent se refuser réciproquement l'admira.
;·tion qu'excite toujuursen nous l'œuvre Divine,lorsqu'ëTIe
· se ~présente'à nos~~Ui-soiJs-lestorm:esSêdOisantes(ïela
jeunesse, o.eTa-ti:arch~nr et dé la sanlé.-l\iaISlTsne?"alment
-pàS,'lls--ne ressentent pas l'un pour l'autre celle étincelle
'électrique qu'on appelle sympathie humaine pour l'objet
pout lequel on sent que Dieu lIOUS a destinés. Leurs yeux
'peuvent être flattés, leur raison peut être satisfaite sous le
-rapport des convenances, de la détermination qu'on a prise
· pour eux; leur orgueil même peut trouver tout l'aliment
,'nécessaire à la satisfaction de leurs vanités mondaines;
" "rilâis ils ne s'aiment pas, !~ feu saCré _~e l'amour qui Ilpure
1• • . 'et ~bnfolnt,Înanque~àleurs cœurs; leurs pensées ne pcu­
fiC' 'l.'Vent ~pâisè coofondre dan5 une Jriul~Ueparticjpatioll au.x.·
-17 ~

désirs de leurs volontés. Ce n'est pas enfin do conSM'l~t


inti/liw oe leurs volontés et d~ leDfs pensées qu'ils VOBl s'ou,ir.
Pourriez-,'ous, ~lonsieur, trou.ver d;tns les fiançaill~ <le
deux jeunes gens qui s'apprêtent,sous de telles conditwlils,j.
accomplir l'acte sol~~~eJ .du_mariage, l~s élémens Décessa~­
res pour nous présellter de nouveau le d~licieu~ tableau
des douces etp~r~ ~issaDcesde deux cœurs qui se con­
.1'ieD~~nt .et qui ro"t s'upir? Ob! non sa.~s doul~ ; et c'.est
parce que l'~sell:tiel.du bonb~r des fianœs est leur conseQ­
tement mutuel. ­
.~ Mais l'heure appr9.che, et déjhous ces petits riens, qui,
même 16l'sq~e l'oope s'ai~e pas, font l'oceupationdéli­
cie use des fi!lncés,etren~Qt~e~mm~ ceQx q!Jis'aiment ;
lous ces prélimi~~ifes o~t eu l~:ul' cours .ordinaire. Le jOijr
solenlle:l .est ~lIlême 4éj~ ijxé. M:ais voicj q\le l'ul) des .de.Q,X
fiancés, la jeune fille.8 décoJlvert dans la foule auto~}C d'elJe
Jevéri~e CŒur ql,li rép~~~i~ ,aux aspir~tions in~~~~s
tu sien, inglJÏite,@ .ce cr-i vag,~~e d~ son c.CB.ur 4e
'Vit~rge, jgn~ant~ncorc ~I!!~!.~e la cjJuse du !Ic)U'Bt.i'q~lHê
: ilplOJH'e, ce p'~t plw; .av~ W~ifférence. qu'elle vpin~s ap­
pr,êts de son h)'m~D ; une r,tW\llsion instinctive 11,j1 ré.vije
enfio le meLif .~ l'a&Ji~Lh;ie ,qu~eUe éprouv,e .pour ceij.e
u-nion_ laquelte son ,C$1).f ne p$Ni€ipe pas; l'a~op,r l'a
iniljée B.UX my.stères .de son âme, ~t Sa pellsée 5~ r~v.qlte
enfin à'l'idJ~d,e se ~ODIWr $.ans 3monr. '"
C'e~t .d.aus le sein .de S3- D)ère q~' ~ne chercb,e ~D r~fuge
carnre ses propres ~ngois~; l'ayeu de so~ amour po~r
un autre que son fiancé,a sui"i l'ayell de sa répugoa~ce ·pour
rl'unioD qll'on veut lui i.,IJlP9sef.. -.SOU amour v~r~lablt} c'~st
~là sa vie JPain.tenant ; e.H~ le sent, et à xoains jAiDJe§~Le
Idemande à sa mèFe..le d~ aIcore Je bonheur à .cel~ à
. ..
J q~~;~ Maish~as. sou~ise ~ r~.tQril.é
maritale, sa plère ëHe.. mêln.e n'a de voloôIè-que fa vpJ~­
lé dü chef de la c;omp1Qua~-l~ ; vouée if l'oPéiss~~t
ne c:onnaiSSl!-~t elle- mêmede l'am.our qJJe J!l SA:lqf~alm~g-,l­
ti.on forc~ë de ~. volontrrJa volOnlinjra-QY~1, ~.J\ fi
né peut 4oQ~~r JJ. sa fille .éplorke ,gue le CO~d U
de ~ ljpumeltfe. EUe S~Dt ,q~ peut Sf fiJJe ~QQ1~~ ~r l.

. elle;\ej ~j}""iule~ d.,. c~f"d9i~~j~ def,ap~ ,r~'l.o. ...


--,18 ­

~rables nécessité des convenance; sociales ~ des ÎnlérNs de fa­


mille; dess-coDSia~e fortune~ Les chefs <le la COOl­
·DïiiDauté ont prononcé et les jemies gens doivent se cour­
I-ber devant celte volonté,gui ne mesure leur bonheur ~u
I ~ P-Qids des intérêts mondains, sans souci de 1'éternité!!
: Au milieu de ses plus cruelles épreuves. c'est à Dieu tou­
N~
- JI jours que l'homme s'adresse ep dernier~ort, c'est là
· son dernier refuge,sa derniére espérance 1 œaishélas,pour
'la pauvre m-ère, ce Dieu toujours prêt à écouler toules nos
dolïleurs-;-a.-verserdaos nos cœïirst.ïlëèrés tellaome de
1 ,la consolation,-É0lre' péro, n""Oirë"amTle-pfus sur, ~re
Ir&eul nai guide~ce Dieu pour la pauvre mère Be résume
t lt dllD5 la personne du prêtre"confident de ses plus secrètes
peD~~es; c'esl son directeur, c'est le guide de toules ses
actions, enfin c'est le Dieu de sa conscience. C'est donc
aux pieds de son confe~seur, c'est dans le sanctuaire du
· confessionnal que va se décider le sort de sa fille, hélas !
, et son [teroité peut-ètre ! Ce qu'ordonnera le cODfesseur,
, (l'est la voix de Dieu qui l'aura dicté 1
Fa~~ il le dire ~ à l'aveu de l'iDfortuné~eune fiUe ~i
s'avoue coupable de ne pouvoir airner son halïêé, d'en
aimer un autre ; à l'aveu de sa' répugnauce inviùcib[eae
: livrer sa pudeur à tout aulre qu'à celui-là seul qui peut
U \\ possèder son affection entière, JU!:.êt~:~e _ trouve JlOl~r
o répon~q~~ n_~~ess!Lé de~,~~terla clïair, de subir
, avec.-L~nation l'épreuve que le ciel luienvoic. La plus
pure' a~iration de la vcrtu est ain~i confondue avec l'~­
pj]r désrrde la luxure, e~l~ ,'olonté d'autrui~p...!.ltraire
- à 1~i!.Jstice et à la vérité di"ines, devient one obligation
· im~~rieuse de mofilliféCliféfieoDe ; consentir à la souil­
lure de la puretéest un sacrifice agréable fI Dieu ! !
-). C'est ains! qu'une doclrine err~ée,méconnaissant le "é­
r.table esprit de la loi Divine et poursalisfaire aux vaines
.~ exi~nces des intérêts humains, sac. me la vérité à l'er­
, rw et, sous la sanction d'une fausse religiOn, appelle
...01 ~reuve~_l.-!acrifici~1 n'rest véritablement qu'ùn cri­
me aë lèse·bumanité, uo cnme qUI sépare l'âme (Tu,
',corps, qui livre-lecorps sans ).a vDlonté de l'âme, q!!!
1~lit'l'Ame en soumettant le corps aux souillura qu'on
j DOmme CODveD~Dce~ ~oci"les et deyoirs rcligil'ux.
)
- 19-

Minislres d'un Dieu de vérité et de miséricorde,pTMre.


, catholiques, n'avez-vous donc jamais réfléchi dans le for
intérie'Jr de votre cODscience-. à ce qu'a (Je mon~troeu~
u~emblable docl!ioe 'l N'est-il pas tems enfin que vous
sachiez que Dieu lui-mème ne contraint jamais le libre
\
arbitre de l'homme, et ql1e c'est librement qu'il nous de...
mande de venir à lui ; que r acte que nous cons ommons
sans la participation de notre volonté, ne peut pas lui
1 être agréable, car il ne peut nous servir de rien pOOT
notre Régénéretion.
Et vous, qui venez de recevoir la confession de cette
jeune fille, ~enJ.ez-vous pliS V!'il Y- a impureté à lui
\ conseiller de livrer sa~eor sans son amour? Ne com...
prenez-vous pas que vous brisez d'an méIDè coup peut-
1 être deux existences pour l'Eternité? Ne savez-vous dono
! pas que vous 1es livreZ' tous deux, par celle impureté, à
toutes les influences sataniques de l'enfer?
Etes- vous donc. tous devenus tellement étrangers à tOUJ
( les purs instincts du cœur humain, sous l'jnflueD,~ ~i­
\ cieuse du sophisme et de Ferreur, que vous cray iez poo-
) voir réellement sanctifier par les céremornesae votre cUite
) et~rv-otre pr~.!UlQuvoirJ ce'gui est imFur aux y~x
( de Dieu a'après l~s lois immuables de sa création et de sa
Réde~tion.
~Jarche, va donc à l'autel, pauvre et innocente viclim&
des erreurs humaines! Va, puisque- ceux,là même q!!.i'
devaient te guider, pro~~ ton inelp~rience, et ton in-
noct:'nce, puisque ton père et lon confesseur -considèr!ot
\ . comme uil<IeVOlrGesacrifier la ~une et belle eXistence.
a
celui' là la vaine nécessité de considérations sociales,
celui-ci à l'inlérêt qu'il trouve à maintenir un~ <TOctrinl}
) barbare.et cORlraire à la volonté (le Dicu. Va donc con-
llo.mÏÎler le saciillee qui l'esl imposé par l'ignol'ance pater..'
nelle et l)ar le fanatisme monacal.
Mais en vain murmure-t-on à too ol1eille que le ciel·
r sera ta récompense ; ~éjà tu ne cro~ pl us à ce ciel E..ll'
l'~~ doit ~!1tJ'er par le menso'''ge et l'hYi-0crisie; déjà:
~ ~us la ga~ëîegè~e .et '1il~ncb~ qui recouvre hm',~ei~ vir-
. { gluai au pied de 1autel, Je-vOl. bafb'~ ton cœur d:mdtgoa:-
lion i ~ pensée proteste eo silence ~ontlJL~~1~lre q~j
- 20 - ' ,

~, Uvre cOntre fa volonté; qui le.--!!ljt, et qui pourfant


sans bésiter et aiïIiOïD du Dieu de JO'81Ïce el de vérité, te
déclare que c'est pour l'éternité qu'it unil indissolublement
ton sort à l'époux que tu détesles ! 1 !
Ah 1 que l~ ténèbres de la nu-it s'empressent de dérober

aux regards cette couche nupliale préparée par l' èfreur, ]a

violence et la superstition, et dans laquelle déjà l'adultère

a pénétré par ]a pensée avec le regret amer,. la révolte du'

désespoir' et avec-l'image de l'objet aimé auquel il a faIlli

renoncer,

'f.el est; Monsieur, le tableau réel et fidèle de ce que

l\
'Voosappel~! la sainteté; du saerement de mariage parla·

c:omééill(iôiï religic'usè-;lOrsgue le consentêniêiïf (J~r~

ties necOOSiit1t6 pas Tessenti~l du ma!i!ge. Hélas! il n'est

que~ trop' vraI;' ce n'est point mi vaio produit de l'imagina­


tion ;' si- nous pouvi()ns pénétrer dans le fond des cœur8~

combien d'unions ne vel'rions-nous pas qui n'ont été con­


\ kactées:''gue de cè~nièret S8nsaUCUB égard polir "les

1conditions esSentielles du mariage; ëT cela .-EarceqlÛllL a:

perdu la coooai8Sance de la nature Féelle.-duJ.~nchcon~u-

J\
~" parce' qu'on ne sait plus qtre la monogaIDJ rétien­

De. est la vérilable voie da ciel par la vie ~iriluelle q?l JI

est l'e Itul niêDie de la destinée hUlllajoe.


Qu'avons-nous besoin de présenter encore à la voe fa;.

~
'i~,uéede tant de seènes désolantes, la peinture de la vie
domesti~ue l~q~e l'e~seotiel ,!:.est ,pas le con§en~em~nt,
des' partieS eJl~~.!~t la \01 de Dle.u ? Ce seraIt vou­
100 entreprendre ]a physiologie du mariage ld qu'il exi!te
(1-;; p~esque généraleD!.ent dans_le monde à l'heure actuelle.
Ce travail déjà: offer,t à nos IRédilalions pa'r des 1)l'u,nes
fécondes et spirituelles. et par des observations ,du pThs
haut mérite littéraire et pbilosophiq,ue, D'est sans doute
m..iheuréusement que trop vrai dans sa eritique .le nos
mœurs actuelles, mais il est certainement erroné dans son
dppréeiation de la caU!le des désordres de Dotre société.
--Oil attribue à l'institution.du mâ'riaglLç~_ ,q'!Ln'est' ré­
eUeuiCBt qüe-lèrésülilitdë"-nos ~,rr~mf's, et de ,®~-funestes
p8Ssioos.-Dieu DOUS a donné des facultés privilégiées pOUl'
e~e ÙD uSllge conveaahlej--mais est-ce la faule de cea'
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facultés si nous en faisons. un abus qui tourne à D~­


tre propre confusion et à notre propre malheur?
Telles sont, Monsieur, aussi succinctement et aussi clai...;·
rement qu'il m'a été possible de vous les faire connaitre, les
bases fondamentales de la Divine institution du mariagé.
Le but de la crélillon est la formation d'un ciel angéli­
) que provenant du genre humain comme pépinière. L'a­
. mOUT conjugal est la base même de tOIlS l'JOS amours et
\ par lui nous procédons vers l'amour du prochain, et
1par l'amour du prochain vers l'amour de Dieu qui est
l la vie même angéliqtie.-L'essence du mariàge est l'u-'·
nion intime et spirituelle des deux époux en une seule
chair, car la vie Divine rie peut être reçue complètem'ent·
par l'homme pour être l'image et la ressemlJlance de son
créateur,que par les' deux facullés constitutives de cet1e
réception, (mâle et femelle) par ordre divin de création.
La perte de l'intégrité des faculté:. humaines a été
1a- perte également de la pureté de l'amour conjugal; le
retour vers l'intégrité de ces facultés s'opère par les ré.
sultats du mariage monogame chrétien,-Eri effet' rail
conçoit que de ce qui est impur il ne peul naître que
l'impureté, et qu'au fur et à mesure que la pureté se
1\
rétablit dans les relations des deux sexes entr'eux,
les gen~rations successives qui en provieoncm sonl de
moins en moins impures. Celte pureté ne peut être ob­
tenue que par l'union chas~e des époux, librement con­
sentie el librement cimentée par la vie 5uivanl la loi de
Dieu.
Qui donc auj ourd'hui, pleinement convaincu de ces
Divines vérités, ne se sentirait la yolonté et le courage
de faire un effort sur lui-même pour obéir à la suprême
loi qui lui fait voir:dans l'ayenir sa postérité régénérée par
sa propre coopération? Qui ne porterait ayec bonheur
ses regards vers ce Douvel Eden, ou pour prix de la
chasteté et de la pureté obtenues par l'obéissance à la loi
d'amour, notre postérité la plus reculée D()~,_ devrail~
po~tion dn_ bonheur -9ui liUtend dans le sein d~Yi nfini 1
Si ces explications, Monsieur, ne vous semblent pas
encore suffisammeut claires et év-idcotes-, n'en attribuez
22 -

JlAS ln fllule aUl ouvrages qui renferment la oouvclle


Révélation ct la Doctrine tlu Seigneur, mai,; à l'imper­
faction de l'instrument qui a voulu essaye.' de vous ini­
ticr llU1 sublimc3 ct célesles vérités de la Parole Divine.
-Recourez à la source Blême de toule vérité, à la Révé­
lation eUc-mème, et si son étude vous parait d'abord ari­
du et difficile. n'oubliez pas que le Seigneur noos ~nseigDe
que ce n'est que par la porte iIlroite que nous pout'oos
entrer dans le Roya ume de nie u •-L'or pur, q Il i se
trouve dans les entrailles de la terre, ne S'~Dt Il Ile .2ar
J
\ )e travail le plus rude et le plus persévérant, mais le 6/00
que 1'00 rencontre en60 DOUS récompense de toutes
mM peines et de toutes DOS tribulations.

J'ai l'honneur d't~tre, Monsieur. votre dévoué serviteur.


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ED1l0~D DE CHAZAL.

5t.-Àu'Yin' l It'f ÀOÙ\ l~\l.

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