THÈSE
EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE
DOCTORAT
Présentée par
KAOUANE Mohamed
THEME
Contribution à la commande d’un système de
conversion hybride photovoltaïque-éolien avec
stockage de l’énergie
Enfin, merci à ma famille, à mes amis et à mes collègues de travail qui m’ont
soutenu durant mes travaux de recherche.
Tables des matières
Introduction générale 1
I. 1. Introduction 4
I. 2. L’énergie solaire 5
I. 3. La cellule photovoltaïque 5
I. 3. 1. L’effet photovoltaïque 6
I. 3. 2. Modèle électrique équivalent de la cellule photovoltaïque 8
I. 3. 3. Caractéristiques de la cellule photovoltaïque 9
I. 3. 3. 1. Le courant de court-circuit 10
I. 3. 3. 2. La tension en circuit ouvert 11
I. 3. 3. 3. Le point de puissance maximale (PPM) 11
I. 3. 4. Effet de l’éclairement et de la température 12
I. 4. Le générateur photovoltaïque 13
I. 4. 1. Le module photovoltaïque 13
I. 4. 2. Protections des modules photovoltaïques 15
I. 4. 3. Installation des modules photovoltaïques 16
I. 5. Les systèmes de conversion photovoltaïque 17
I. 5. 1. Systèmes autonomes 18
I. 5. 2. Systèmes connectés au réseau 19
I. 5. 3. Systèmes hybrides 20
I. 6. Conclusion 21
II. 1. Introduction 22
II. 2. L’énergie éolienne 23
II. 3. Types de turbines éoliennes 24
II. 3. 1. Turbines à axe vertical 25
II. 3. 2. Turbines à axe horizontal 26
II. 4. Caractéristique de la turbine éolienne 27
II. 5. Zones de fonctionnement de la turbine éolienne 30
II. 6. Le multiplicateur 31
II. 7. Types de génératrices 31
II. 7. 1. Génératrices asynchrones 32
II. 7. 1. 1. Génératrices asynchrones à cage d’écureuil 32
II. 7. 1. 2. Génératrices asynchrones à double alimentation à rotor bobiné 33
II. 7. 2. Génératrices synchrones 34
II. 8. Conclusion 36
III. 1. Introduction 38
III. 2. Les convertisseurs DC-DC 39
III. 2. 1. Les convertisseurs DC-DC à stockage inductif 39
III. 2. 1. 1. Le convertisseur Buck 39
III. 2. 1. 2. Le convertisseur Boost 41
III. 2. 1. 3. Le convertisseur Buck-Boost 41
III. 2. 2. Les convertisseurs DC-DC à stockage capacitif 43
III. 2. 2. 1. Le convertisseur SEPIC 43
III. 2. 2. 2. Le convertisseur Ćuk 46
III. 2. 2. 3. Le convertisseur Zeta 47
III. 2. 3. Les convertisseurs DC-DC isolés 48
III. 2. 3. 1. Le convertisseur Flyback 48
III. 2. 3. 2. Le convertisseur Forward 49
III. 3. Génération de signaux de modulation de largeur d’impulsion MLI 50
III. 3. 1. Principe de commande des convertisseurs 51
III. 3. 2. Les générateurs de signaux MLI analogiques 52
III. 3. 3. Les générateurs de signaux MLI numériques 53
III. 3. 4. Conception d’un générateur de signaux MLI numérique 53
III. 3. 5. Commande d’un convertisseur SEPIC par le générateur MLI proposé 60
III. 4. Conclusion 62
IV. 1. Introduction 64
IV. 2. Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) 65
IV. 2. 1. Techniques MPPT pour le système photovoltaïque 65
IV. 2. 1. 1. Méthode de la tension constante 66
IV. 2. 1. 2. Méthode basée sur la tension en circuit-ouvert 66
IV. 2. 1. 3. Méthode basée sur le courant de court-circuit 67
IV. 2. 1. 4. Méthode Incrémentale de Conductance 68
IV. 2. 1. 5. Méthode Perturbation et Observation 70
IV. 2. 1. 6. Méthodes basées sur la Logique floue 71
IV. 2. 1. 7. Méthodes basées sur les réseaux de neurones 74
IV. 2. 2. Techniques MPPT pour le système éolien 75
IV. 2. 2. 1. Le contrôle TSR 75
IV. 2. 2. 2. Le contrôle PSF 76
IV. 2. 2. 3. Le contrôle HCS 77
IV. 3. Hybridation et système de régulation 80
IV. 3. 1. Configuration des systèmes hybrides PV-éolien 80
IV. 3. 2. Stockage de l’énergie électrique 81
IV. 3. 3. Régulation de la tension de bus DC 82
IV. 4. Conclusion 85
V. 1. Introduction 87
V. 2. Description du système étudié 88
V. 3. Simulation du convertisseur Buck–Boost régulateur de tension 90
V. 4. Résultats de simulation du système hybride 95
V. 4. 1. Résultats de simulation du système photovoltaïque 95
V. 4. 2. Résultats de simulation du système éolien 101
V. 4. 3. Simulation du fonctionnement du système hybride sur une journée 107
V. 5. Conclusion 111
Figures
Tableaux
INTRODUCTION GENERALE
'électricité est l'un des éléments nécessaires pour la vie humaine, elle participe au
De nos jours, le monde accorde une attention croissante aux sources d'énergies
renouvelables, amicales, propres et pratiquement inépuisables, et s'efforce d’améliorer les
technologies de conversion existantes et de développer de nouvelles technologies [3].
L'énergie solaire est parmi les meilleures solutions pour remplacer ou compléter les
sources d'énergie polluantes pour la production d'électricité, et aussi pour alimenter les sites
isolés [4-5]. La technologie de conversion photovoltaïque fournit de l'électricité à partir de
l'énergie renouvelable gratuite du soleil grâce à l’effet photovoltaïque, elle ne nécessite aucun
combustible polluant, et c'est un moyen fiable qui nécessite peu de maintenance mais les
principaux problèmes de cette technologie sont le coût élevé de l'équipement et le faible
rendement de conversion par unité de puissance. Cette technologie de conversion nécessite
aussi une bonne mise en œuvre de convertisseurs de puissance ainsi que leurs systèmes de
commande afin d’obtenir des rendements améliorés [6-7-8-9].
L’énergie éolienne est l’une des ressources énergétiques renouvelables les plus exploitées
dans le monde qui est de plus en plus utilisée dans de nombreuses applications ou le
développement de sa technologie de conversion en électricité augmente chaque année.
L'efficacité et la puissance extraite de la conversion dépendent principalement des systèmes
de conversion d'énergie éolienne à installer. Plusieurs configurations de ces derniers sont
possibles selon le type de la génératrice, les circuits convertisseurs de puissance AC/DC,
DC/DC, et DC/AC et leurs stratégies de commande [10]. Au niveau des turbines éoliennes,
l’énergie cinétique du vent est captée et transformée en énergie mécanique sous forme d’un
mouvement de rotation, cette énergie mécanique est ensuite transformée en énergie électrique
grâce à une génératrice couplée à la turbine éolienne. La génératrice synchrone à aimant
1
Introduction générale
permanent peut être choisie pour réaliser cette conversion en raison de son bon rendement, de
sa fiabilité et de l’absence d'excitation.
Les convertisseurs de puissance sont utilisés dans les applications électriques pour
transférer l'énergie fournie par le générateur aux charges. Dans le domaine de l'électronique
des énergies renouvelables, les convertisseurs DC-DC peuvent être utilisés comme
régulateurs pour convertir une tension continue, normalement non régulée, en une tension de
sortie régulée [8]. Il existe diverses techniques de commande des convertisseurs DC/DC. La
méthode la plus efficace est d’incorporer la commande MLI (Modulation de Largeur
d’Implosion) dans le convertisseur à une fréquence et un rapport cyclique spécifiés.
2
Introduction générale
Dans cette thèse, notre intérêt est porté sur l’amélioration de la commande des systèmes
hybrides photovoltaïque-éolien de petites puissances. Nous proposons une nouvelle
configuration d’un système hybride permettant de poursuivre les points de puissance
maximale sur les courbes des puissances délivrées par le générateur photovoltaïque et la
turbine éolienne. La configuration proposée permet aussi d’assurer la régulation de la sortie
du système qui est reliée à un bus DC.
Le quatrième chapitre est consacré aux techniques MPPT pour les deux systèmes de
conversion, et à la proposition d’une technique de régulation permettant d’avoir une
tension fixe à la sortie du système hybride.
Enfin, la thèse se termine par une conclusion qui résume l’essentiel de notre
contribution et propose quelques perspectives de recherches futures.
3
CHAPITRE I
Système de conversion photovoltaïque
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
I. 1. Introduction
L'énergie solaire est l'une des principales sources d'énergie renouvelables sur lesquelles
nous comptons. Elle est gratuite, respectueuse de la nature, et c'est le meilleur choix pour
remplacer les sources d'énergie polluantes pour produire de l'électricité [1].
Il est vrai que l’effet photovoltaïque a été découvert en 1839 mais la réalisation d’une
première cellule photovoltaïque capable de produire du courant électrique à partir d’une
source d’énergie lumineuse n’a été faite qu’un siècle plus tard par des chercheurs américains.
Enfin, dans la dernière partie, nous montrerons quelques différents systèmes de production
d’électricité qui utilisent la technologie photovoltaïque.
4
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
I. 2. L’énergie solaire
Le soleil, cet énorme objet créé par Dieu est l'un des principaux facteurs pour sauver la vie
sur la terre. La lumière du soleil est nécessaire à la photosynthèse: sans elle, les organismes
végétaux ne peuvent convertir le dioxyde de carbone en matière organique nécessaire à la
survie, de sorte que la lumière du soleil est essentielle pour la nourriture des animaux et des
humains. Les rayons du soleil jouent un rôle important dans la production de vitamine D dans
la peau qui protégé contre le rachitisme et l'ostéoporose. L'énergie solaire est également un
désinfectant naturel contre certains des germes dispersés dans l'air, les terres agricoles et les
vêtements.
I. 3. La cellule photovoltaïque
5
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Les cellules photovoltaïques qui sont fabriquées par la technologie de silicium cristallin
sont souvent les plus utilisées pour la réalisation des modules photovoltaïques. Le silicium
peut être monocristallin ou multi-cristallin.
I. 3. 1. L’effet photovoltaïque
Cet effet est un phénomène physique propre aux matériaux semi-conducteurs tels que le
Silicium et le Germanium.
6
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Avec :
h : Constante de Planck (h = 6,626 069 57 10-34 J s)
c : Vitesse de la lumière (299 792 458 m/s)
: Longueur d’onde (m)
L’énergie électrique produite est expliquée par la circulation d’électrons dans une
direction définie sous un champ électrique. Le courant électrique est récupéré du matériau
semi-conducteur par l’intermédiaire d’électrodes métalliques.
Rayonnement solaire
------------------------
+ + + Couche N
_ _ _
Vpv Jonction P-N
++++++++++++++++++ Couche P
+
I pv
La zone qui sépare les deux couches est appelée « Jonction PN » tout comme pour la diode
où la couche dopée P représente l’anode ‘A’ et la couche dopé N représente la cathode ‘K’.
La borne (–) de la cellule photovoltaïque est récupérée du contact avant coté couche N, et
la borne (+) est récupérée de la plaquette métallique au-dessus de la couche P. Cette plaquette
représente le contact arrière.
7
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Lorsque les bornes (+) et (-) de la cellule sont court-circuitées le courant Ipv sera maximal
et appelé courant de court-circuit Icc.
Ces deux paramètres électriques sont des facteurs très importants pour l’évaluation de la
performance des cellules photovoltaïques [3].
- Un générateur de courant délivrant un photo-courant Iph créé par le rayonnement solaire dans
la cellule. Ce courant est proportionnel à la quantité de lumière captée par la cellule.
- Une diode, représentant la jonction P-N qui sépare la zone dopé P de la zone dopé N. Cette
diode est parcourue par un courant Id.
- Une résistance shunt Rsh qui représente les pertes dues au courant de fuite.
I ph Rs I
Éclairement Id Ish
Rsh V
Température
8
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
[ ( ) ]
[ ( ) ]
[ ( ) ]
Avec:
Les Figures I.4 et I.5 montrent respectivement les caractéristiques I-V et P-V d'une cellule
photovoltaïque réalisée à base de silicium pour un éclairement et une température donnés
(1000W/m² et 25°C). Le point de puissance maximale (PPM) est caractérisé par sa tension
optimale (Vopt) et son courant optimal (Iopt), où Icc et Vco sont respectivement le courant de
court-circuit et la tension en circuit ouvert.
9
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
I. 3. 3. 1. Le courant de court-circuit
Le courant de court-circuit est obtenu lorsqu’on ferme la sortie avec une tension nulle.
C’est le courant maximal que le générateur peut délivrer à un instant donné et s’obtient par
l’équation (I.5) qui sera écrite comme suit :
[ ( ) ]
être négligé pour les cellules PV à faible résistance série, ce qui nous amène à l'expression
suivante :
10
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Et dans le cas idéal (Rs nulle et Rsh infinie), le terme « » tend vers zéro ; dans ce cas-
La tension en circuit ouvert est la tension maximale du générateur photovoltaïque. Elle est
obtenue lorsque la sortie du générateur est complètement ouverte et donc aucun courant ne
circule. Le générateur PV est au repos, et dans ce cas-là, l’équation (I.5) est écrite :
[( ) ]
Le terme est très petit devant et il peut être négligé si on parle d'une cellule
[ ]
Le point de puissance maximale PPM est un point sur la caractéristique P-V (où I-V) qui
correspond à la puissance optimale délivrée par la cellule. Ce point correspond au résultat du
produit entre la tension optimale Vopt et le courant optimal Iopt.
( ) ( )
Donc:
11
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
( )
12
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
I. 4. Le générateur photovoltaïque
I. 4. 1. Le module photovoltaïque
Comme le montre la Figure I.8, une association de cellules en série permet d’augmenter la
tension de l’ensemble, tandis que l’association en parallèle de cellules permet d’accroître le
courant comme il est montré dans la Figure I.9. L’ensemble réalisé est appelé alors module
photovoltaïque (Figure I.10) où sa puissance peut aller jusqu’à 200 Watt crête ou plus (tout
dépend du nombre de cellules connectées et de la technologie utilisée). Les surfaces des
modules photovoltaïques sont généralement de l’ordre du mètre carré.
13
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
point de puissance maximale (PPM) caractérisé par un courant optimal Iopt, et une tension
optimale Vopt [7].
Cellule N
Icc
Courant (A)
N . Vco
N
Cellule 1
Vco N . Vco
Tension (V)
N . Icc
N
Courant (A)
Icc N . Icc
Cellule 1 Cellule N
Vco
Tension (V)
14
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Généralement les modules photovoltaïques sont protégés d’une manière à éviter certains
problèmes qui peuvent détruire les cellules et à assurer la production d’électricité si le niveau
d’éclairement n’est pas homogène pour l’ensemble de modules, et même si une cellule ou un
ensemble de cellules est ombré ou endommagé. Les protections les plus utilisés sont à base
de diodes comme il est représenté sur la Figure I.11 :
- Des diodes by-pass sont utilisées pour chaque ensemble de cellules afin d’isoler le reste du
module photovoltaïque en cas ou un de ces ensemble de cellules ne produit pas un courant
électrique suffisant. La caractéristique représentée dans la Figure I.12 (en couleur bleu)
concerne un module PV protégé par des diodes by-pass dont un groupe de ces cellules n’est
pas bien éclairée par rapport aux autres cellules. Cette caractéristique a deux points de
puissance maximale PPM1 et PPM2, où la tension électrique correspondante au premier point
est proche de Vco, et le courant électrique correspondant au deuxième point est proche de Icc.
- Une diode anti-retour utilisée comme protection contre le courant inverse qui peut
endommager les cellules PV. Ce courant inverse peut exister par exemple lorsque le module
photovoltaïque est connecté directement à une batterie durant la nuit, ou lorsque plusieurs
modules sont connectés en parallèle et aucun récepteur n’est alimenté [8].
Diode
by-pass
Diode
anti-retour
I pv
Vpv
15
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Icc
PPM 1
Courant (A)
PPM 2
Figure I.12 : Effet de la diode by-pass sur la caractéristique I-V d’un module photovoltaïque
Le choix de l’emplacement pour installer les modules est très important. Les modules
doivent être installés dans un endroit bien défini et avec une position précise afin de produire
le maximum de puissance et réduire la probabilité d’ombrage.
Du point de vue énergétique, le phénomène d’ombrage est considéré comme une perte en
puissance. De ce fait, les modules doivent être éloignés des objets pouvant cacher les rayons
solaires et créer une ombre qui peut toucher les modules partiellement ou totalement pour
une période de la journée. Il est préférable aussi de choisir un endroit moins exposé aux vents
du sable. La Figure I.13 représente une installation de panneaux solaires loin des arbres
(risque d’ombrage).
Dans une installation photovoltaïque, les modules doivent être identiques en termes de
caractéristiques et propriétés électriques (même référence) quel que soit le type d’association,
série ou parallèle. Une association série de modules ayant différents courants de court-circuit
peut entraîner des déformations au niveau de la caractéristique I-V résultante où même
endommager une partie de l’installation.
16
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
En outre, des mécanismes de suivi de la position du soleil peuvent être ajoutés afin de
capter plus d’énergie, mais l’utilisation de ces mécanismes a besoin d’être étudiée en raison
du coût élevé des parties mobiles, de leur consommation en énergie et de leur entretien [5].
Récepteur
PV
DC
17
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Malgré que les générateurs PV délivrent de l’électricité de nature DC, les convertisseurs
DC/DC (Hacheurs) sont aussi utilisés afin de transférer plus de puissance et assurer une
bonne adaptation entre le générateur et la charge.
Toute configuration électrique présente des pertes en puissance due à l’utilisation des
convertisseurs de puissance. L’utilisation des convertisseurs de puissance accompagnés par
leurs commandes va surement augmenter le coût de l’installation par rapport à la
configuration basique. D’autre part, elle va permettre de délivrer plus de puissance et de
générer une alimentation de sortie en respectant les paramètres souhaités [9].
I. 5. 1. Systèmes autonomes
Les systèmes photovoltaïques autonomes sont indépendants et non connectés aux réseaux
de distribution, ils nécessitent généralement un bloc de stockage d’énergie pour assurer
l’alimentation en électricité durant la nuit ou par mauvais temps. Mais il en existe d’autres
systèmes autonomes qui n’utilisent pas le bloc de stockage à savoir : le système de pompage
au fil du soleil illustré par un schéma synoptique sur la Figure I.15.
Généralement, deux chemins de conversion peuvent être utilisés dans une même
configuration ou séparément :
Il faut noter que la majorité des systèmes qui utilisent une conversion DC/AC sont équipés
déjà d’un étage de conversion DC/DC qui adapte entre le générateur PV et le convertisseur
18
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
DC/AC, alimente les charges DC et assure le stockage d’énergie. Un schéma synoptique d’un
système photovoltaïque autonome est illustré dans la Figure I.16.
Convertisseur
PV Utilisation AC
DC/AC
Ex : pompage
solaire.
Convertisseur
Utilisation AC
DC/AC
Convertisseur
PV Utilisation DC
DC/DC
Stockage
DC
19
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Un ensemble de batterie peut être ajouté pour rendre le système plus efficace. Un schéma
synoptique d’un système de conversion photovoltaïque connecté au réseau de distribution est
illustré dans la Figure I.17.
Stockage Utilisation AC
DC
I. 5. 3. Systèmes hybrides
Les systèmes hybrides qui utilisent l’énergie renouvelable sont des systèmes de conversion
où le générateur principal (ici le générateur photovoltaïque) fonctionne avec un ou plusieurs
autres générateurs en alternance ou en même temps. Les générateurs secondaires peuvent être
une éolienne, un générateur Bio-mass ou n’importe quel générateur d’électricité.
Dans le cas où le système hybride utilise une source d’énergie produisant un courant
alternatif, un convertisseur AC/DC (redresseur) est généralement utilisé pour convertir
l’énergie en DC. Par ailleurs, dans le cas où le système utilise une source d’énergie
produisant un courant continu, un convertisseur DC/DC est aussi nécessaire pour avoir des
paramètres de sortie compatibles avec les paramètres imposés par le Bus DC où tous les sous-
systèmes se raccordent. Ces systèmes sont parfois équipés d’un bloc de stockage d’énergie
qui peut être un ensemble de batteries, de super-condensateurs ou d’un réservoir
d’Hydrogène. La Figure I.18 représente un schéma bloc d’un système hybride [10].
20
Chapitre I : Système de conversion photovoltaïque
Bus DC
Convertisseur
PV
DC/DC
Convertisseur Utilisation
Source Convertisseur DC/AC AC
DC DC/DC
Utilisation
Source Convertisseur
DC
AC AC/DC
Stockage Convertisseur
DC DC/DC
I. 6. Conclusion
La constitution des modules PV a été présentée en citant les techniques utilisées pour
protéger ces cellules et en donnant quelques critères à prendre en considération lors de
l’installation d’un générateur photovoltaïque.
Enfin, nous avons cité les systèmes photovoltaïques les plus connus en détaillant leurs
éléments et leurs fonctionnements.
21
CHAPITRE II
Système de conversion d’énergie éolienne
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
II. 1. Introduction
Une des meilleures solutions pour résoudre les problèmes causés par la production
d’électricité à partir des moyens polluants consiste à exploiter les ressources énergétiques
renouvelables. L'énergie éolienne est l'une de ces ressources où son exploitation pour
produire l’électricité augmente chaque année, elle est de plus en plus utilisée dans
nombreuses applications [5]. L'efficacité et la puissance électrique extraite dépendent de la
configuration des systèmes de conversion d'énergie éolienne (Wind Energy Conversion
Systems : WECS).
Enfin, dans la dernière partie, nous présenterons les génératrices électriques les plus
utilisées en donnant les configurations des systèmes de conversion d’énergie éolienne selon
l’aérogénérateur utilisé.
22
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
L'énergie éolienne est actuellement une des sources les moins chères des énergies
renouvelables à grande échelle, elle décrit le processus par lequel le vent est utilisé pour
générer de l'électricité.
L'énergie cinétique produite par un objet en mouvement est exprimée comme suit:
La Figure II.1 représente un schéma bloc d’un système de conversion d’énergie éolienne en
électricité.
Energie Energie
Energie
Mécanique Electrique
Cinétique Turbine
Génératrice
Eolienne (mouvement
circulaire)
Où: ρ est la densité de l'air (kg/m3), A est la zone balayée par les pales du rotor (m²), et d est
la distance parcourue par le vent (m) [15].
Alors :
23
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Plusieurs méthodes et technologies peuvent être utilisées pour profiter de l’énergie éolienne
et la transformer en électricité. Les technologies récentes proposent des systèmes plus
performants et de qualité meilleure, chacune de ces structures présente des avantages et des
inconvénients [13].
Energie Energie
cinétique mécanique
Energie
du vent (rotation)
électrique
Nous pouvons aussi classer les turbines éoliennes selon leur axe de rotation :
24
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Quelques modèles de ces turbines sont présentées dans la Figure II.3. Leur axe de rotation
est vertical par rapport au sol ; ces turbines sont moins utilisées et moins connues par rapport
aux turbines à axe horizontal. Elles présentent plusieurs avantages et inconvénients.
Avantages :
- Elles n’ont pas besoin d’un dispositif d’orientation car elles reçoivent le vent de n’importe
quelle direction.
- La construction de ce type d’éoliennes est simple et économique.
- Le multiplicateur et la génératrice sont installés au niveau du sol.
- Elles ne disposent pas de système de control d’orientation de pales (pitch control).
- Elles peuvent recevoir les vents faibles et elles tournent à plusieurs niveaux de vitesses.
- Elles produisent moins de bruit.
- Leur couple de démarrage est très faible.
Inconvénients :
- Elles ne reçoivent qu’une faible quantité de vent.
- Elles présentent un faible rendement aérodynamique.
- Dans le cas où la chaîne éolienne à axe vertical est connectée au réseau, elle nécessite un
système d’engrenage compliqué car la turbine tourne à faible vitesse.
- Certaines éoliennes à axe vertical ont besoin d’un dispositif auxiliaire de démarrage.
- Elles présentent des difficultés lors du guidage mécanique car l’assemblage inférieur doit
supporter le poids de la turbine éolienne [11].
25
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
La plupart des éoliennes installées actuellement sont à axe horizontal. Quelques modèles de
ces turbines sont présentés dans la Figure II.4.
Les aérogénérateurs de ce type utilisent les voilures mono-pâle, bi-pâles, tri-pâles et multi-
pâles. La caractéristique du coefficient de puissance dépend principalement du nombre de
pales ; les turbines à trois pâles sont les utilisées. Ces turbines présentent de même des
avantages et des inconvénients.
Avantages :
- Comme elles sont fixées au sommet d’une tour, elles sont capables de recevoir une quantité
importante d’énergie éolienne.
- Elles sont caractérisées par une faible vitesse d’amorçage (cut-in).
- Elles sont caractérisées par un coefficient de puissance relativement élevé.
- Elles présentent un rendement aérodynamique élevé.
- Elles sont plus performantes.
Inconvénients :
- Certaines turbines de ce type ont besoin d’un organe supplémentaire qui est un dispositif
d’orientation automatique de l’hélice.
- Le multiplicateur et la génératrice sont installés au niveau de la nacelle en haut de la tour, ce
qui pose des problèmes mécaniques et économiques.
- Elles produisent plus de bruit.
- Certaines turbines de ce type disposent d’un système de control d’orientation des pales [16].
26
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Cette expression de puissance mécanique est idéale et ne peut pas être réalisée dans un
système de conversion pratique. La puissance réelle capturée par l'éolienne dépend de
l'efficacité de la turbine, elle est donnée par:
Avec : Cp (β,λ) est le coefficient de puissance qui dépend de la vitesse spécifique (Tip
Speed Ratio : TSR : λ) et de l'angle de calage des pales (Pitch angle : β) [17].
Où: Ω représente la vitesse du rotor de la turbine (rd /s), et R le rayon de la turbine (m).
Les paramètres de la turbine à axe horizontal utilisée dans notre travail sont donnés dans le
Tableau II. 1.
TABLEAU II.1
Paramètres de la turbine
Paramètre Mesure/Nombre
Nombre de pâles 3
Rapport de multiplication 1
[ ]
27
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Avec :
[( ) ( )]
Alors :
La puissance mécanique maximale qui peut être extraite peut être écrite comme suit:
Où Kopt est une constante optimale liée à la caractéristique de l'éolienne, elle est donnée par
la formule suivante:
A partir de la formule du coefficient de puissance Cp (β, λ) donnée par l’expression (II. 7),
il est possible de tracer les caractéristiques de ce coefficient en fonction du TSR et pour
différentes valeurs d'angle de calage (0°, 5°, 10°, 15° et 20°). Les courbes obtenues sont
représentées sur la Figure II.5. Le coefficient de puissance est maximal lorsque l'angle de
calage est égal à zéro.
Les Figures. II.6 et II.7 illustrent les courbes de la puissance mécanique et du couple
mécanique de l'éolienne pour différentes valeurs de vitesse du vent (8 m/s, 10 m/s, 12 m/s et 14
m/s) en fonction de la vitesse du rotor qui varie entre 0 et 250 rd/s, et pour une densité d’air
égale à 1,2 kg/m3.
28
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
29
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Avec :
- VD : Vitesse de démarrage à partir de laquelle l'éolienne commence à tourner et produire de
l’énergie mécanique.
- Vn : Vitesse nominale de la turbine.
- VM : Vitesse maximale du vent, à partir de laquelle la turbine éolienne est arrêtée pour des
mesures de sécurité.
- Pn : Puissance nominale fournie pour une vitesse nominale du vent.
Comme il est montré sur le schéma, la courbe de puissance comprend quatre zones de
fonctionnement de l’éolienne.
- Zone I : entre 0 et VD , la puissance est égale à 0, la turbine éolienne est en arrêt.
- Zone II : entre VD et Vn , la puissance est variable et elle dépend de la vitesse du vent.
- Zone III : entre Vn et VM , la puissance est limitée et maintenue constante, elle est égale à la
puissance nominale Pn.
- Zone IV : plus de VM , la turbine éolienne est arrêtée par un système de protection contre les
vents forts, la puissance est égale à 0 [12].
P (W)
v (m/s)
0 VD Vn VM
30
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
II. 6. Le multiplicateur
Un système d’engrenage de type multiplicateur est donc nécessaire dans la chaîne éolienne
pour adapter la vitesse de rotation de la turbine avec la vitesse de rotation de la génératrice par
l’intermédiaire de deux arbres : lent et rapide.
Le système d’engrenage permet d’avoir une vitesse de rotation supérieure dans l’arbre du
côté génératrice et un couple inférieur par rapport à l’arbre du côté turbine. Ce système est
parfois constitué d’un assemblage de plusieurs pièces d’engrenage surtout pour les grandes
turbines et les turbines qui tournent à vitesse variable, et cela pour permettre à la génératrice
électrique à fonctionner dans sa vitesse nominale [19].
Engrenage
31
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
La génératrice est une machine électrique qui est capable de convertir l’énergie mécanique
en énergie électrique. Il existe plusieurs types de génératrices électriques qui sont utilisées dans
les systèmes éoliens, le choix de la machine doit se faire tout dépend de l’aérogénérateur et de
l’installation souhaitée.
Les génératrices de ce type sont choisies à être utilisées pour les systèmes éoliens, vu leur
simplicité, leur efficacité et leur faible coût.
La configuration des systèmes qui utilisent cette machine est souvent simple : les sorties du
stator sont connectées directement au réseau électrique; ainsi cette machine ne nécessite pas de
contacts glissants. Le rotor de la génératrice est couplé à l’arbre rapide juste après le
multiplicateur de vitesse qui se connecte entre l’aérogénérateur et la machine électrique, ce qui
réduit la maintenance du système.
La fréquence est donc imposée par le réseau électrique; cette génératrice ne peut
fonctionner que sur une plage de vitesse de rotation étroite.
Pour compenser la puissance réactive, des condensateurs se branchent en parallèle avec les
sorties du stator, sinon, un convertisseur de puissance doit être connecté. La Figure II.10
représente le schéma bloc d’un système éolien utilisant une machine à cage d’écureuil
(Squirrel Cage Induction Generators : SCIG) [17].
32
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Réseau AC
SCIG
Comme toute génératrice électrique, l’énergie électrique générée est transmise du stator au
réseau électrique mais dans ce cas-là, le rotor est aussi connecté au réseau électrique par
l’intermédiaire d’un convertisseur de puissance, de ce fait on l’appelle génératrice à double
alimentation.
Cette configuration permet au système éolien de fonctionner à vitesse variable sur une plage
qui est déterminée par la chaîne de puissance qui relie le rotor au réseau électrique. Le
convertisseur de puissance permet de varier la vitesse de rotation du rotor en l’injectant un
courant de fréquence variable.
Le rotor de la génératrice est souvent relié au réseau électrique par un convertisseur AC-AC
ou par deux convertisseurs de puissance AC-DC et DC-AC [5].
Malgré que cette génératrice présente quelques inconvénients tels que la présence de bagues
et balais et leur maintenance, mais le fonctionnement à vitesse variable et autres avantages
33
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
rendent cette machine plus en plus utilisée dans les systèmes éoliens de grandes et moyennes
puissances. La Figure II.11 représente le schéma bloc d’un système éolien utilisant une
machine asynchrone à double alimentation (Doubly Fed Induction Generators : DFIG) [20].
Réseau AC
DFIG
AC DC
DC AC
Figure II.11 : Système éolien utilisant une génératrice asynchrone à double alimentation
Pour la génératrice synchrone, le champ magnétique est créé soit par des aimants
permanents soit par un bobinage à excitation; l’avantage par rapport aux génératrices
asynchrones est l’absence de courant réactif de magnétisation.
La génératrice synchrone à rotor bobiné doit être excitée par un système composé d’un
circuit électronique d’excitation, de bagues et de balais; le circuit d’excitation nécessite une
alimentation en puissance réactive. Pour les systèmes qui ne sont pas connectés au réseau cette
alimentation peut être fournie à partir d’un système de stockage d’énergie. La nécessité
d’exciter ces machines incrémente leur besoin en maintenance [11].
34
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Les PMSG peuvent tourner avec des couples mécaniques importants du fait qu’elles
possèdent un grand nombre de pôles. Les convertisseurs de puissance qui sont connectés aux
génératrices de ce type permettent de réguler la vitesse de rotation de la machine afin d’extraire
le maximum de puissance.
La Figure II.12 représente le schéma bloc d’un système éolien utilisant une génératrice
synchrone à aimants permanents [22]. C’est cette machine qui sera utilisée pour la chaîne de
conversion éolienne simulée dans ce travail.
Utilisation AC
ou Réseau AC
AC DC
PMSG DC AC
DC
DC Utilisation DC
Figure II.12 : Système éolien utilisant une génératrice synchrone à aimants permanents
Les équations des tensions qui décrivent le fonctionnement d'une génératrice synchrone à
aimant permanent dans son rotor (d-q) sont données par:
35
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Avec :
RS : Résistance du stator (Ω).
[ ( ) ]
II. 8. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons montré que l’énergie éolienne est une source renouvelable très
importante et qui doit être exploitée pour la production d’électricité en profitant des
technologies de conversion. Nous avons expliqué le principe de la chaîne de conversion en
montrant comment transformer l’énergie cinétique du vent en électricité.
Les turbines éoliennes peuvent être classées de différentes façons, nous les avons classées
selon leurs axes de rotation en deux groupes : les turbines à axe vertical et les turbines à axe
horizontal en présentant leurs avantages et inconvénients.
Ensuite, nous avons donné les caractéristiques de la turbine éolienne et les relations entre
les paramètres du système. Nous avons aussi tracé les courbes du coefficient de puissance en
fonction de la vitesse spécifique et les courbes de la puissance et du couple mécaniques en
fonction de la vitesse de rotation de la turbine. L’aérogénérateur est généralement
dimensionné pour un système éolien défini, nous avons présenté les zones de fonctionnement
de la turbine éolienne en précisant les intervalles de vitesse du vent pour chaque zone. D’autre
part, le principe de fonctionnement du multiplicateur a été expliqué.
36
Chapitre II : Système de conversion d’énergie éolienne
Nous avons aussi présenté les génératrices électriques en les classant en deux types,
machines asynchrones et machines synchrones et en montrant les avantages et les cas
d’utilisation de chacune de ces génératrices. Nous avons montré que la machine synchrone à
aimants permanents est la plus utilisée pour les installations de petite puissance en citant ses
avantages par rapport aux autres machines.
37
CHAPITRE III
Les convertisseurs DC-DC et la commande par la
technique de modulation de largeur d’impulsion
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
III. 1. Introduction
La sélection des composants est liée aux paramètres du convertisseur tels que la fréquence,
le rapport cyclique, les tensions et les courants d‟entrée et de sorite, ainsi que la variation de
ces paramètres. Pour un bon fonctionnement d'un convertisseur DC-DC, les composants
doivent avoir des valeurs spécifiques qui sont calculées à partir des équations de
fonctionnement du convertisseur [23-24].
Ce chapitre est devisé en deux sections. Dans la première section nous parlerons des
différentes configurations des convertisseurs DC-DC en commençant par traiter les
convertisseurs à stockage inductif à savoir le circuit abaisseur Buck, le circuit élévateur Boost
et le circuit abaisseur-élévateur Buck-Boost. Après cela on présentera les topologies des
convertisseurs à stockage capacitif tout en montrant le fonctionnement des convertisseurs
SEPIC, Ćuk et ZETA. Ensuite, on donnera une présentation simplifiée des convertisseurs
isolés les plus connus, Flyback et Forward.
Pour tester les performances de la commande, un essai du circuit proposé sera effectué sur
un convertisseur SEPIC.
38
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Les convertisseurs DC-DC sont des circuits d‟électronique de puissance qui permettent de
convertir une entrée de puissance électrique DC en une sortie de puissance électrique DC
dont sa tension peut être supérieure ou inférieure selon le convertisseur utilisé, son rendement
et ses paramètres de commande [25].
Les convertisseurs qui seront détaillés dans ce chapitre sont ceux qui vont être utilisés
pour la simulation du système hybride à savoir : le circuit Buck-Boost, le circuit Ćuk et le
circuit SEPIC.
Il existe trois familles de convertisseurs à stockage inductif non-isolés qui sont : les
convertisseurs Buck, les convertisseurs Boost et les convertisseurs Buck-Boost [26].
'Vout' et 'Vin' sont respectivement la tension de sortie et la tension d'entrée. Les termes „Iout‟
et „Iin‟ sont respectivement le courant de sortie et le courant d'entrée. T est la période du signal
MLI qui commande le commutateur, D est le rapport cyclique du signal MLI et „ton‟ est le
temps de conduction du commutateur par unité de période, (cette abréviation sera utilisée
pour tous les convertisseurs qui seront décrits ci-après).
39
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Iin Iout
Q L
Vin d C Vout
Iin Iout
L
Vin C Vout
Iin Iout
L
Vin C Vout
40
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Iin Iout
L
d
Vin Q C Vout
La tension de sortie d‟un convertisseur Boost dans le cas idéal est écrite comme suit:
( )
41
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Iin Iout
Q IL d
Vin L C Vout
Iin Iout
IL
Vin L C Vout
Iin Iout
IL
Vin L C Vout
42
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
[ ] [ ]
( )
Comme on peut le voir, pour D inférieur à 0.5 le convertisseur fonctionne en mode Buck et
pour D supérieur à 0.5 le convertisseur réalise la fonction Boost [30-31].
43
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
I in L1 CC d I out
I in L1 CC
I in L1 CC I out
44
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
D‟où :
Le convertisseur SEPIC donc réalise la fonction Buck pour D inférieur à 0.5, et la fonction
Boost pour D supérieur à 0.5 (Pour le cas idéal η = 100%). En supposant que le circuit ne
présente aucune perte, la puissance d'entrée est égale à la puissance de sortie, donc:
45
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Avec :
f: Fréquence de commutation (Hz).
ΔIL : Ondulation du courant à travers les deux inductances
ΔVCc : Ondulation de la tension aux bornes de CC (V)
ΔVCout : Ondulation de la tension aux bornes de Cout (V)
Iin(max) : Courant d‟entrée maximal (A).
Vin(min): Tension d‟entrée minimale (V) [30].
46
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
η [ ]
η [ ]
Avec:
ηv: Rendement en tension de la conversion de puissance.
ηi: Rendement en courant de la conversion de puissance.
η: Rendement de la conversion de puissance [33].
47
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
I in CC L2 I out
Q
48
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
I in I out
Vin L1 L2 C Vout
Le comportement de la plupart des convertisseurs isolés par transformateur peut être bien
compris en modélisant le transformateur physique avec un circuit équivalent simple consistant
en un transformateur idéal en parallèle avec une inductance magnétisante. L'inductance
magnétisante doit alors suivre toutes les règles habituelles pour les inductances. En particulier,
le deuxième étage de tension doit être maintenu lorsque le circuit fonctionne en régime
permanent, cela implique que la tension moyenne appliquée sur chaque enroulement du
transformateur doit être nulle.
La relation entre la tension de sortie et la tension d‟entrée pour ce convertisseur est donnée
par l‟équation suivante :
( )
Avec :
49
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
d'entrée et assurer une isolation électrique via un transformateur. Bien que plus complexe
qu'un Flyback, la conception du convertisseur Forward peut générer une puissance de sortie
plus élevée et une efficacité énergétique plus importante.
I in I out
Vin L1 L2 C Vout
Les générateurs de modulation de largeur d'impulsion sont de plus en plus appliqués dans
50
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Le signal MLI peut être généré à base de circuits analogiques ou de circuits numériques. La
méthode classique consiste à créer une technique analogique généralement basée sur la
comparaison d'une tension de commande de référence à un signal en dents de scie, de sorte
que le signal MLI de sortie résulte de la comparaison de ces signaux. Cependant, cette
technique présente une faible efficacité et la modification des paramètres du signal MLI ne
peut pas être effectuée de manière appropriée. Contrairement à la méthode analogique,
l'utilisation d'une technique numérique pour générer le signal MLI est plus facile et plus
adaptée.
En raison des progrès dans les dispositifs de puissance et les circuits électroniques de
commande, les convertisseurs de puissance de commutation sont largement utilisés dans des
applications industrielles pour convertir et délivrer l'énergie nécessaire aux charges. Dans de
nombreuses applications industrielles, il est souvent important de contrôler la tension de sortie
et la tension d'entrée des convertisseurs de puissance.
51
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Chaque fois que le signal en dents de scie passe d‟une valeur inférieure à la référence Vref à
une valeur supérieure, ou inversement, la tension de sortie du comparateur change
brusquement son état. Si la tension de référence Vref est supérieure au signal en dents de scie,
l'état du signal MLI sera haut. D'autre part, Si la référence Vref est inférieure au signal en dents
de scie, l'état du signal MLI sera bas. La modification des valeurs de la tension de référence
Vref varie le rapport cyclique du signal de sortie MLI.
Le circuit analogique classique de génération de signaux MLI et ses formes d'onde sont
respectivement représentés sur les Figure III.17 et III.18.
Vref
Comparateur
MLI
Dents de scie
52
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Dents de scie
Vref
MLI
Les générateurs MLI analogiques peuvent également être réalisés par des circuits
multivibrateurs qui peuvent être basés sur des transistors, des amplificateurs opérationnels ou
des circuits temporisateurs NE555.
Le circuit analogique utilisé pour générer les ondes MLI ne permettra pas de faire les
modifications souhaitées au système facilement. Pour résoudre ce problème, un circuit
numérique doit remplacer le circuit analogique où l'amplitude, la fréquence et le rapport
cyclique peuvent être modifiés en effectuant des changements par programmation. Le circuit
numérique peut être basé sur un Microcontrôleur, un DSP ou tout autre élément numérique
programmable ayant suffisamment d'espace mémoire, de convertisseur analogique-numérique
et de sortie MLI. Si le signal d'entrée est numérique, il est préférable d'appliquer une
modulation numérique directe puisque la génération analogique nécessiterait un convertisseur
numérique-analogique entraînant plus de pertes en efficacité.
Le signal d'entrée du modulateur numérique est souvent modulé en code d'impulsion, ce qui
signifie que les données arrivent uniformément et représentent l'amplitude du signal d'origine
avec un mot binaire.
Il faut noter que même en utilisant un circuit numérique, nous ne pouvons pas avoir un
signal idéal; Chaque impulsion du signal MLI est caractérisée par de nombreux facteurs
comme ses temps de montée et de descente.
53
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
proposé. Le circuit est constitué d'un microcontrôleur, d'un étage d'amplification basé sur un
transistor fonctionnant en mode de commutation et d'un circuit „Driver‟, ce qui génère les
deux signaux MLI avec leurs paramètres appropriés.
f A
D Microcontrôleur
D C
PWM 5-0
Amplification
PWM 10-0
Driver
HO LO
PWM 10-0 PWM 10-0
Le schéma électrique général du cicruit de génération de signaux MLI est illustré dans la
Figure III.20.
Le microcontrôleur utilisé dans cette application est un PIC18f4550 (Figure III.21) qui est
équipé d'un convertisseur analogique-numérique ce qui permet d'insérer les valeurs de la
54
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
ADC Configuration
ADC Read “ f1 ”
ADC Read “ D1 ”
Chargement de la fréquence ( f1 )
ADC Read “ f2 ”
ADC Read “ D2 ”
Non f2 ≠ f1 Oui
Non Oui
D2 ≠ D1
D1 = D2 f1 = f2
55
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Un circuit d'amplification basé sur un transistor en mode de commutation est utilisé pour
amener le signal MLI à une amplitude apte à fonctionner avec le Driver IR2111 (Figure
III.23). Ce dernier étant un circuit driver de MOSFET & IGBT à haute tension et à haute
vitesse, il génère deux signaux MLI complémentaires et régulés (HO et LO) afin d‟être
utilisés pour commander les commutateurs de puissance.
La carte électronique du circuit générateur de signaux MLI réalisé est représentée sur la
Figure III.24 [28-39].
La fréquence de commutation du signal MLI d'un premier test est choisie égale à 30 kHz.
Le rapport cyclique (de HO) est de 42,5%. Cette configuration matérielle utilise un
oscilloscope ayant un port USB, de sorte qu'il permet d'enregistrer les signaux obtenus à partir
du circuit. La Figure III.25 représente la courbe du signal de modulation de largeur
d'impulsion générée par le microcontrôleur.
56
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
57
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Figure III.27 : Zoom du signal MLI amplifié – sortie du transistor (Temps de montée).
Figure III.28 : Zoom du signal MLI amplifié – sortie du transistor (Temps de descente).
58
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
59
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Un essai avec un convertisseur DC-DC (SEPIC) utilisant ce générateur MLI a été fait pour
avoir plus de preuves sur la performance de la technique proposée.
La Figure III.33 montre le schéma électrique de base du convertisseur SEPIC testé. Les deux
inductances couplées de ce convertisseur L1 et L2 sont choisies à être identiques de valeur
150μH. Le SEPIC est constitué aussi d‟un condensateur d'entrée Cin =330μF, d‟un
condensateur de couplage AC, Cc =220μF, d‟un condensateur de sortie Cout =2200μF, d‟une
diode et d‟un commutateur de puissance qui est choisi à être un N-Channel Power MOSFET
IRFP 150. Le circuit SEPIC réalisé est montré dans la Figure III.34.
La tension d'entrée du convertisseur est choisie égale à 13,72 volts. L‟allure de la tension de
sortie du SEPIC est illustrée sur la Figure III.35, et son zoom est montré sur la Figure III.36.
Ceux-ci sont pris pour une fréquence de commutation égale à 30 kHz et un rapport cyclique
de 42,5%.
Le circuit proposé génère des signaux de contrôle MLI de bonne qualité et de très faibles
temps morts, ce qui rendent les réponses du SEPIC parfaites, contrairement lorsqu'on utilise le
générateur simple à transistor ou à amplificateur opérationnel en mode comparateur [39].
L1 Cc d
Cin Cout
IRFP 150 N
Vin L2 Vout
MLI
60
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
61
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Le convertisseur DC-DC a été testé sous une tension d'entrée constante "Vin" égale à 13,72
volts et deux signaux MLI ayant des fréquences différentes, 30 kHz / 50 kHz et un rapport
cyclique variable D allant de 20% à 60% avec un pas de 5%.
Le Tableau III.1 montre les tensions de sortie "Vout" obtenues pour différentes valeurs du
rapport cyclique.
TABLEAU III.1
Tensions de sortie obtenues
F = 30 kHz F = 50 kHz
D (%) Vout (v) Vout (v)
20 05.3 04.1
25 06.8 05.0
30 08.6 06.6
35 10.1 07.5
40 11.9 08.9
45 13.6 10.9
50 15.5 13.4
55 17.3 16.9
60 20.3 20.9
Nous remarquons que les tensions mesurées à la sortie du convertisseur SEPIC pour une
fréquence de commutation de 30 kHz sont un peu plus supérieures à celles obtenues pour
une fréquence de 50 kHz. Cela est dû aux pertes résultantes au niveau des commutateurs de
puissance qui s‟échauffent davantage en fonction de la fréquence de commutation, et donc le
rendement de la conversion sera moins important si on applique une fréquence de 50kHz au
lieu de 30KHz, mais cela peut être remédié ou réduit si nous couplons un système de
refroidissement aux commutateurs de puissance.
III. 4. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons montré l‟importance des convertisseurs DC-DC en présentant
les différents types et configurations de ces derniers. Nous avons commencé par les
convertisseurs à stockage inductif où nous avons expliqué les modes de fonctionnement des
trois convertisseurs Buck, Boost et Buck-Boost. Une partie de ce chapitre était consacrée aux
convertisseurs à stockage capacitif : SEPIC, ZETA et Ćuk ; en plus d‟une présentation
simplifiée des convertisseurs isolés Flyback et Forward.
62
Chapitre III : Les convertisseurs DC-DC et la commande par la technique de modulation de largeur d’impulsion
Nous nous sommes aussi intéressés dans ce chapitre aux techniques de commande des
convertisseurs DC-DC par les signaux de Modulation de Largeur d‟Impulsion (MLI). Nous
avons considéré des circuits de génération de ces signaux qui peuvent être analogiques où
numériques, ou nous avons montré l‟avantage du circuit numérique par rapport au circuit
analogique. Nous avons aussi proposé un algorithme d‟une méthode numérique pour réaliser
un générateur de signaux MLI à paramètres variables qui est capable de fournir des signaux
ayants de très faibles temps morts. Les résultats expérimentaux obtenus à partir des essais
effectués sur un convertisseur de type SEPIC ont été présentés dans ce chapitre.
63
CHAPITRE IV
Techniques de poursuite du point de puissance
maximum (MPPT) et régulation du Bus DC
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
IV. 1. Introduction
Les techniques de suivi du point de puissance maximale (MPPT) sont des systèmes qui
permettent d’extraire la puissance maximale du générateur. Cette puissance maximale change
en fonction de certaines variables telle que la vitesse du vent pour le générateur éolien, et
l’éclairement et la température pour le générateur photovoltaïque. Les techniques MPPT sont
généralement insérées aux convertisseurs de puissance le plus souvent les convertisseurs
DC-DC ou ces techniques génèrent les signaux de commande qui permettent d’avoir les
paramètres optimaux correspondant à la puissance maximale [40-41].
Pour les méthodes MPPT destinées au système PV nous commencerons tout d’abord par
présenter les techniques les plus simples à savoir : la méthode de la tension constante, la
méthode basée sur la tension en circuit ouvert et la méthode basée sur le courant de court-
circuit. Ensuit nous présenterons les algorithmes MPPT de la méthode Incrémentale de
Conductance et la méthode de Perturbation et Observation. Deux autres méthodes
d’extraction de la puissance maximale seront aussi considérées ; ces techniques sont basées
sur la logique floue et les réseaux de neurones.
Pour les méthodes MPPT destinées au système éolien nous présenterons les trois
techniques les plus communes qui sont : le contrôle de la vitesse spécifique TSR, le contrôle
du Feedback de la puissance PSF et la méthode HCS (P&O). Cette méthode sera utilisée aux
simulations dans le chapitre suivant.
64
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Les techniques MPPT sont des méthodes intelligentes permettant de poursuivre le point de
puissance maximale pour les générateurs d’énergie électrique qui fournissent des puissances
ayant des courbes variables. Les contrôleurs MPPT permettent aux générateurs à fonctionner
près des points de puissance maximale qui changent en fonction de certains paramètres.
Pour la plupart des contrôles MPPT et pour atteindre la convergence dans de bonnes
conditions, quel que soit l'algorithme utilisé, il est nécessaire que les caractéristiques des
courbes de puissance délivrées par le générateur soient constantes ou variantes lentement. Si
cette hypothèse n'est pas respectée (changements brutaux dans les conditions d'exploitation),
le système peut diverger. Des changements brutaux des paramètres d’influence sur le
générateur et de la charge peuvent se produire à tout moment et la fréquence de ces
changements dans la plupart des cas n'est pas prévisible. Ainsi, le générateur peut à tout
moment avoir sa caractéristique de courbe de puissance et donc son point de puissance
maximale. Alors, le choix de la technique MPPT à implémenter dans un système de puissance
doit se faire en étudiant le comportement de tout le système et en prenant les pas de variation
et le temps de réponse en considération [42].
La Figure IV.1 montre le schéma synoptique d'un système photovoltaïque basé sur un
convertisseur DC/DC et contrôlé par MPPT. L'énergie électrique produite par le générateur
photovoltaïque est transférée à la charge à l’aide d’un convertisseur MPPT. Ce dernier prend
généralement en compte uniquement les variations d'entrée y compris la tension d'entrée lors
du suivi du point de puissance maximale en suivant un algorithme approprié [43].
Dans ce qui suit nous expliquerons quelques méthodes MPPT pour le système photovoltaïque.
65
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Cette méthode est basée sur la comparaison de la tension de sortie du générateur VG à une
tension de référence Vref prédéterminée pour ajuster le rapport cyclique D du convertisseur
DC-DC. La tension de référence correspond à la moyenne des tensions qui représentent le
point de puissance maximale identifié par des tests sous différentes conditions de
l’éclairement et de la température [44].
Le principe de l'algorithme de cette méthode est très simple tel qu’il est représenté sur la
Figure IV.2 :
Si la tension VG est supérieure à la tension de référence, le point de fonctionnement
se trouve à droite du MPP, donc le rapport cyclique sera décrémenté.
Et si elle est inférieure, le point de fonctionnement se trouve à gauche du MPP,
donc le rapport cyclique sera incrémenté.
Initialisation de D
Mesure de VG
Non Oui
VG = Vref
Non Oui
VG > Vref
D =D + ΔD D =D - ΔD
Cette méthode est basée sur l'observation du rapport entre la tension du générateur à la
puissance maximale VMPP et sa tension en circuit ouvert VCO. Il doit être maintenu constant.
VMPP / VCO = k1
66
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
La mise en œuvre de cette méthode est simple et peu coûteuse. Elle peut être réalisée avec
un seul capteur de tension pour mesurer la tension du générateur, mais son efficacité est
relativement faible par rapport à d'autres méthodes en raison de l'utilisation de la constante
"k1" qui est calculée approximativement. Cette constante dépend de la technologie de
fabrication des modules photovoltaïques, du facteur de forme et des conditions
météorologiques. Généralement elle varie de 0,75 à 0,80. L'algorithme de cette méthode est
donné dans la Figure IV.3 [45].
Mesure de Vco
Calcul de VMPP
Initialisation de D
Mesure de VG
Non Oui
VG = VMPP
Non Oui
VG > VMPP
D = D + ΔD D = D - ΔD
Non Oui
Actualiser ?
La méthode du courant de court-circuit est similaire à celle présentée ci-dessus. Elle est
basée sur l'observation du rapport entre le courant du générateur à la puissance maximale IMPP
et son courant de court-circuit Icc. Ce rapport doit être toujours maintenu constant.
IMPP / ICC = k2
67
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Mesure de Icc
Calcul de IMPP
Initialisation de D
Mesure de IG
Non Oui
IG = IMPP
Non Oui
IG > IMPP
D = D - ΔD D = D + ΔD
Non Oui
Actualiser ?
G=IG/VG
dG=dIG/dVG
68
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Initialisation de D
Mesure de Vk & Ik
Calcul dePk
D = D + ΔD
∆I = Ik+1 - Ik ∆V = Vk+1 - Vk
∆G = ∆I/∆V G = Ik+1 / Vk+1
Non Oui
∆V = 0
Non Oui Non Oui
∆G = - G ∆I = 0
Non Oui Non Oui
∆G > - G ∆I > 0
D =D - ΔD D =D + ΔD D =D - ΔD D =D + ΔD
69
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Le contrôle basé sur la méthode Perturbation et Observation est une technique MPPT avec
une contre réaction de la puissance et c'est une méthode MPPT très utilisée pour les systèmes
fonctionnant à puissance variable en raison de son efficacité et de sa simplicité
d'implémentation. Elle est basée, comme son nom l'indique, sur l'introduction d'une
perturbation sur le système et l'observation de son effet sur la puissance. L'observation de la
puissance permet ensuite de prendre une décision sur la prochaine perturbation à introduire,
s'il y a eu une augmentation de puissance, la perturbation se poursuivra dans la même
direction, sinon elle sera inversée [47].
Pour les systèmes photovoltaïques, le principe des algorithmes MPPT qui utilisent la
méthode P&O consiste à perturber la tension du générateur "VG" avec une petite amplitude
autour de sa valeur initiale et d'analyser le comportement de la variation de puissance
résultante "PG", on peut en déduire que si un accroissement positif de "VG" Génère une
augmentation de "PG", cela signifie que le point de fonctionnement se trouve à gauche du
"MPP". Si, cependant, la puissance diminue, cela implique que le système a dépassé le MPP.
Un raisonnement similaire peut être effectué lorsque la tension diminue.
À partir de ces différentes analyses sur l'impact d'une variation de tension sur la
caractéristique de la courbe P-V, il est alors facile de localiser le point de fonctionnement à
partir du MPP et de le converger à la puissance maximale par une séquence de contrôle
appropriée.
Si une augmentation brutale de l'irradiation solaire est produite, nous aurons une
augmentation de la puissance du panneau, l'algorithme réagit comme si cette augmentation
était produite par l'effet de la perturbation précédente, alors qu'elle continue dans la même
direction qui est fausse ; elle s'éloigne du vrai point de puissance maximale. Ce processus se
poursuit jusqu'à la stabilité de l'éclairement solaire, où le point de fonctionnement revient au
point de puissance maximale réel. Cela entraîne un retard de réponse lors des changements
soudains dans les conditions de fonctionnement et génère des pertes en puissance [48].
70
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Initialisation de D
Mesure de Vk & Ik
Calcul de Pk
D = D + ΔD
Non Oui
Pk+1>Pk
Non Oui
Pk+1<Pk
D =D - ΔD D =D + ΔD D =D + ΔD D =D - ΔD
Les contrôleurs logique floue (Fuzzy Logic) sont des techniques plus avancées
fonctionnent avec des entrées imprécises et ne nécessitent pas de modèle mathématique précis
et peuvent gérer la non-linéarité [49].
Ce type de contrôle se compose généralement de trois blocs:
Fuzzification.
Système d’Inférences.
Défuzzification.
La Figure IV.7 représente le schéma bloc d’un contrôleur fonctionnant par la logique floue.
71
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Règles
NG (négatif grand),
NP (négatif petit),
ZE (Zéro ou proche de zéro),
PP (Positive petit),
PG (Positive grand).
Dans la Figure IV.8 : a et b sont basés sur la gamme des valeurs de la variable numérique.
NG NP ZE PP PG
-b -a 0 a b
Variable numérique
Figure IV.8 : Fonction d'appartenance pour les entrées et les sorties du contrôleur logique floue
72
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Habituellement, les entrées du contrôleur MPPT logique flou ont une erreur (Er). Un
changement d'erreur (△Er) et son approximation peuvent être effectués. Er et △Er sont
donnés respectivement par les équations IV.6 et IV.7 qui considère le fait que dP/dV disparaît
au MPP.
Après avoir calculé et converti les valeurs de Er et △Er en variables linguistiques, la sortie
du contrôleur logique floue, qui est généralement une modification du rapport cyclique d’un
signal PWM d’un convertisseur de puissance, peut être recherchée dans un tableau basé sur
des règles tel qu’il est représenté dans le Tableau IV.1 [50].
TABLEAU IV.1
Règles - logique floue
E/△E NG NP ZE PP PG
NG ZE ZE NG NG NG
NP ZE ZE NP NP NP
ZE NP ZE ZE ZE PP
PP PP PP PP ZE ZE
PG PG PG PG ZE ZE
Dans le stade de la defuzzification, la sortie du contrôleur logique floue est convertie d'une
variable linguistique en une variable numérique à l'aide d'une fonction d'appartenance comme
dans la Figure IV.8. La defuzzification fournit également un signal analogique qui contrôlera
l'étage du convertisseur de puissance pour atteindre le MPP.
73
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
La technique MPPT basée sur le contrôleur de la logique floue donne une bonne
performance dans des conditions atmosphériques variables, mais son efficacité dépend de la
sélection du bon calcul d'erreur et de la création de la table des règles [51].
L'utilisation d'un réseau neuronal est une autre méthode qui peut être utilisée pour la mise
en œuvre de MPPT. Les réseaux neuronaux ont généralement trois couches. À savoir : la
couche d’entrée, la couche cachée et la couche de sortie, comme le montre la Figure IV.9.
Le nombre de nœuds dans chaque couche dépend de l'utilisateur et peut donc varier. Les
variables d'entrée pour un réseau neuronal pourraient être les paramètres du générateur
photovoltaïque comme la tension Vco et le courant Icc, des données atmosphériques comme
l’éclairement et la température ou une combinaison de ceux-ci.
Sortie
Entrées
i
wij j
Comme le montre la Figure IV.9, le lien entre les nœuds i et j est marqué comme ayant un
poids de wij. Pour identifier avec précision le MPP, wij doit être soigneusement déterminé par
74
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
une formation appropriée où la matrice photovoltaïque est testée sur des mois ou des années et
les profils entre les entrées et les sorties du réseau neuronal sont enregistrés.
Un réseau neuronal doit être spécialement formé pour le générateur photovoltaïque avec
lequel il sera utilisé en fonction des caractéristiques du panneau. Étant donné que les
propriétés du panneau PV changent avec le temps, le réseau neuronal doit être mis à jour
périodiquement afin de fournir un MPPT précis [53].
Les algorithmes MPPT pour les systèmes de conversion d’énergie éolienne « WECS » sont
principalement classés en trois catégories:
La différence entre le TSR optimal et sa valeur réelle est transmise au contrôleur qui
génère les signaux de commande. Ces derniers permettent au générateur de tourner à sa
vitesse optimale correspondante à la puissance maximale. Un schéma bloc général d’un
système éolien à contrôle TSR est illustré dans la Figure IV.10 [54].
75
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Convertisseur Charge
G
de puissance
v
v 𝝀𝒐𝒑𝒕 Ω* +_ Contrôleur
𝑹
Ω
Figure IV.10 : Schéma bloc général d’un système éolien à contrôle TSR
Convertisseur Charge
G
de puissance
v
Ω Popt +_ Commande
Figure IV.11 : Schéma bloc général d’un système éolien à contrôle PSF
76
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Le contrôle HCS (Hill-Climb Search) ou P&O (Perturbation and Observation) est utilisé
pour rechercher et extraire en permanence la puissance maximale de l'éolienne. Ce système de
contrôle est généralement basé sur la perturbation de la vitesse de l'arbre de la turbine avec de
petits pas et l'observation de la variation de la puissance mécanique de la turbine.
Un système éolien dont le point de puissance maximale est suivi en utilisant l'algorithme
de principe de Perturbation et Observation peut être configuré comme il est montré sur le
schéma bloc représenté dans la Figure IV.12.
77
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Redresseur
AC/DC Convertisseur Charge
PMSG
DC/DC DC
MLI
I
Contrôle
V
MPPT
Figure IV.12 : Schéma bloc général d’un système éolien à contrôle HCS
L'algorithme P&O dans ce cas fonctionne en ajustant le rapport cyclique du signal MLI qui
commande le convertisseur DC-DC, ce qui modifie la tension de sortie du redresseur et la
vitesse du rotor de la turbine. Une valeur initiale du rapport cyclique est insérée pour mesurer
la tension et le courant et calculer la puissance résultante, puis une incrémentation du rapport
cyclique est effectuée pour observer la nouvelle puissance résultante et la comparer à la
puissance précédente pour prendre la décision d'augmenter ou de diminuer le rapport cyclique
dans la prochaine boucle. L’algorithme de la technique P&O est illustré sur la Figure IV.13.
Il est nécessaire d'accorder une attention sur la façon de choisir le délai entre deux mesures
et la façon d'introduire un bon pas de variation du rapport cyclique. Choisir un grand pas de
variation rend la réponse plus rapide, mais elle crée des oscillations autour du point de
puissance maximale, ce qui signifie moins d'efficacité. D'autre part, choisir un petit pas de
variation peut donner une bonne efficacité, mais la réponse du système sera lente [58].
78
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Début
Initialisation de D
Mesure de Vk & Ik
Calcul de Pk
D = D + ΔD
Calcul de Pk+1
Non Oui
Pk+1 > Pk
D = D - ΔD D = D + ΔD
Vk+1 = Vk
Ik+1 = Ik
Pk+1 = Pk
79
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
qui peut être utilisé pour fournir de l’énergie électrique sous frome du courant continu (DC).
Le système photovoltaïque est composé d’un générateur PV, d’un convertisseur DC-DC
contrôlé par une technique MPPT, et d’un deuxième convertisseur permettant de réguler la
tension de sortie du système. Le système éolien est composé d’une génératrice qui est couplée
à une turbine éolienne, d’un redresseur AC-DC, d’un convertisseur DC-DC à MPPT et d’un
convertisseur permettant de réguler la tension de sortie du système tout comme pour le
système PV.
L’énergie électrique fournie par les deux systèmes est transmise au bus DC qui alimente
les charges à courant continu, est permet au bloc de stockage d’emmagasiner une partie de
l’énergie fournie.
Bus DC
Convertisseur Convertisseur
Générateur
DC/DC DC/DC
photovoltaïque
MPPT V- régulation
Stockage
DC
Un système de gestion et de contrôle de la totalité du système hybride doit être inséré afin
d’assurer le bon fonctionnement de ce dernier. Durant la présence de l’éclairement, le
générateur PV produit de l’énergie électrique qui peut être suffisante pour alimenter
l’ensemble de charges DC et le système de stockage, alors le générateur éolien doit être arrêté.
Et si aucune charge n’est branchée et que le bloc de stockage est au plein, les deux sources
d’énergie doivent être isolées [60].
80
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Les IGBT Q1 et Q2 sont commutés d’une façon complémentaire de telle sorte que le
convertisseur fonctionne en régime permanent avec quatre intervalles. Les opérations de
circuit en régime permanent pour ces différents intervalles sont données ci-dessous:
- Intervalle 1 (Q2 ON) : dans cet intervalle, l'interrupteur inférieur Q2 est activé et
l'interrupteur supérieur Q1 est désactivé, les diodes d1 et d2 sont ouvertes. Pendant cet
intervalle, le convertisseur fonctionne en mode élévateur (Boost), l'inductance est chargée et
le courant à travers l'inductance augmente.
- Intervalle 2 (d1 ON) : pendant cet intervalle, les deux commutateurs Q1 et Q2 sont
désactivés. La diode d1 de l'interrupteur supérieur Q1 commence à conduire. Dans ce cas, le
convertisseur permet à l’ensemble de batteries d’alimenter le bus DC.
- Intervalle 4 (d2 ON) : pendant cet intervalle, les deux interrupteurs Q1 et Q2 sont
désactivés, la diode d2 de l'interrupteur inférieur Q2 est en conduction [61].
81
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Q1
+
d1
L
Bus DC
+
Q2 C
Batteries d2
_
_
VDC ref
Bloc de control VDC
VBAT
Q1 Q1
+
d1 d1 +
L L
Bus DC
+ + Bus DC
Q2 C Q2 C
Batteries d2 Batteries d2
_
_ _ _
Intervalle 1 Intervalle 2
Q1 Q1
d1 + d1 +
L L
+ Bus DC + Bus DC
Q2 C Q2 C
Batteries d2 Batteries d2
_ _ _ _
Intervalle 3 Intervalle 4
82
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
tension de sortie n'est pas contrôlée et peut changer avec une valeur significative, ce qui peut
créer des risques sur les charges, en particulier celles les plus sensibles.
Pour réguler la tension de sortie d'un système de conversion, il est nécessaire d'ajouter un
autre étage de puissance qui effectue cette fonction juste après le stade du convertisseur
MPPT, la commande de régulation utilise un algorithme qui compare la tension de sortie avec
une référence qui est choisie pour être atteinte.
Il est vrai que l'utilisation de deux convertisseurs de puissance peut augmenter les pertes du
circuit mais c'est toujours le meilleur choix à prendre pour réguler la tension de sortie et
protéger certaines charges.
Bus DC
Convertisseur
Source DC + Charge
_
DC/DC
Non-régulée DC
Buck-Boost
V1 V2
Bloc de
Régulation Vref
( )
83
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
Et donc, le rapport cyclique est le paramètre principal qui permet d’effectuer des variations
au niveau de la tension de sortie en suivant la tension de référence. Le rendement peut être
écrit comme suit:
( ) ( )
Début
Initialisation de D
Mesure de V1
Lecture de Vref
Introduire D
Vref /(V1+ Vref)
Pause
Mesure de V2
Non Oui
V2 < Vref
D = D + ΔD D = D - ΔD
Mesure de V1
η = (1/D-1) (V2/V1)
Non Oui
η > η min
84
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
L'algorithme commence par l'initialisation du rapport cyclique à une valeur choisie, puis la
mesure de la tension d'entrée et la lecture de la tension de référence insérée sont nécessaires
pour introduire le rapport cyclique correspondant au cas optimal [30].
Après cela, un délai est important avant de mesurer la tension de sortie car le système a
besoin de temps pour réagir. La valeur de la tension de sortie obtenue est comparée à la
tension de référence :
si la tension de sortie est plus grande, le rapport cyclique doit être incrémenté d’un
pas;
Et si elle est inférieure, le rapport cyclique doit être décrémenté d’un pas.
IV. 4. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté des méthodes utilisées pour la poursuite du point de
puissance maximale (MPPT) pour les deux systèmes : photovoltaïque et éolien. Pour le
système photovoltaïque, nous avons présenté la technique de la tension fixe, les algorithmes
les plus simples qui sont basées sur la tension en circuit ouvert et le courant de court-circuit,
ainsi que les algorithmes de la technique Perturbation & Observation et la technique
Incrémentale de Conductance. Nous avons aussi présenté deux techniques intelligentes
basées sur la logique floue et les réseaux de neurones.
Une partie de ce chapitre était consacrée aux techniques MPPT les plus utilisées dans le
système éolien. Nous avons donné les schémas bloc et les principes de fonctionnement de la
technique de contrôle de la vitesse spécifique TSR, de la technique de contrôle du Feedback
de la puissance PSF, comme nous avons aussi expliqué la méthode HCS (Perturbation &
Observation). Nous avons montré que cette dernière peut être améliorée et même insérée dans
les différents étages de la chaîne de conversion. Nous avons présenté un algorithme de la
technique P&O qui peut être utilisé dans l’étage de conversion DC-DC.
Ensuite, nous avons proposé une configuration d’un système hybride photovoltaïque-éolien
avec stockage de l’énergie sur des batteries aide/plomb en expliquant le rôle de chaque
85
Chapitre IV : Techniques de poursuite du point de puissance maximale (MPPT) et régulation du Bus DC
élément. Le système proposé est capable de fournir une puissance avec un courant de sortie de
forme DC. L’avantage de cette configuration et que le Bus DC du système est maintenu à une
tension fixe grâce à la technique insérée aux convertisseurs DC-DC de réglage de la tension.
Cette technique de régulation proposée a été expliquée en montrant son algorithme de base.
86
CHAPITRE V
Résultats de simulation du système hybride
photovoltaïque-éolien proposé
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
V. 1. Introduction
Dans ce chapitre nous montrerons les résultats de simulation du système hybride étudié à
l'aide de MATLAB/Simulink. Nous commencerons par la présentation des résultats obtenus
de la simulation du convertisseur Buck-Boost à double commutateur avec une source de
tension non-régulée tout en observant la réaction du convertisseur pour les deux modèles de
simulation : en boucle ouverte et en boucle fermée. Nous expliquerons l’avantage de
l’utilisation de ce convertisseur en boucle fermée pour les systèmes de conversion à MPPT.
Le système de conversion d’énergie éolienne proposé qui est basé sur une génératrice
synchrone à aimants permanents (PMSG), sera simulé et les résultats obtenus de la simulation
avec une vitesse du vent variable seront présentés tout en observant la réaction du contrôleur
MPPT P&O ainsi que la réaction du convertisseur de régulation. Ces résultats seront et
expliqués dans la partie « commentaires ».
Le système hybride proposé sera également simulé sur une journée et cela pour voir son
comportement et la réponse du système de stockage d’énergie.
Nous terminerons le chapitre par une conclusion en résumant les travaux de simulation du
système hybride étudié.
87
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Les contrôleurs MPPT des deux systèmes : photovoltaïque et éolien, doivent être capables
de suivre les points des puissances maximales sous les différentes conditions atmosphériques
de niveau de l’éclairement, de la température et de la vitesse du vent.
Le schéma principal du système hybride étudié et simulé est illustré sur la Figure V.1
- +
Chaîne de
conversion
photovoltaïque
Turbine éolienne
Chaîne de
conversion
d’énergie éolienne
Système de Charges
stockage
d’électricité DC
88
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Le schéma bloc du système photovoltaïque qui fait partie du système hybride étudié est
représenté sur la Figure V.2. Le système est constitué des blocs suivants :
- Un générateur photovoltaïque.
- Le premier bloc dans ce système représente la turbine éolienne qui est couplée à un
générateur synchrone à aimants permanents (PMSG).
89
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
L1= 20 mH,
C = 220 µF,
R = 10 Ω,
L = 500 µH.
90
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Les commutateurs utilisés sont des transistors à effet de champs MOSFETs. Les modèles de
simulation du Buck–Boost sont illustrés dans Figure V.4 et Figure V.5.
Les résultats de simulation sont représentés dans les figures suivantes: La courbe de la
tension d'entrée est donnée dans la Figure V.6 ; sa forme est choisie à être variable sur un
intervalle de temps pour voir la réaction de chaque configuration et pour comparer les deux
91
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
systèmes. Les Figures V.7 et V.8 montrent respectivement la courbe de la tension de sortie et
la courbe du courant de sortie pour la simulation en boucle ouverte.
92
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
93
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
94
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Commentaires :
Ces résultats de simulation montrent que le convertisseur à tension de sortie régulée donne
une bonne réponse lorsque la tension d'entrée change. Dans la simulation présentée, le temps
de réponse est très faible, la tension de sortie revient à sa valeur référentielle en moins de 20
ms (de 0,05 à 0,07 s) lorsque la tension d'entrée augmente avec 6 volts (de 160,5 à 166,5
volts). Cette tension revient également à la valeur référentielle de 150 volts lorsque la tension
d'entrée diminue avec 13,5 volts (de 166,5 à 153 volts) en moins de 25 ms. L’ondulation de la
tension de sortie est inférieure à 1 volt et l’ondulation du courant de sortie est de quelques
milliampères. Comme la Figure V.14 montre, la puissance de sortie a une courbe qui
correspond à la tension et au courant de sortie.
Après avoir testé le convertisseur proposé avec une source de tension non régulée, le
convertisseur est mis à l'essai avec l'ensemble du système photovoltaïque qui utilise : Six
modules photovoltaïques branchés en série, un convertisseur DC/DC SEPIC contrôlé avec la
technique MPPT basée sur l'algorithme Incrémental de Conductance (Figure IV.5) et le
95
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
convertisseur Buck-Boost à double commutateur proposé ; l’ensemble est relié à une charge
R-L. Le schéma électrique de base de ce système est donné dans la Figure V.15.
Les paramètres sous les conditions standards (1000W/m² ; 25°C) des modules PV utilisés
pour la simulation sont affichés sur le Tableau V.I
TABLEAU V.1
Paramètres des modules utilisés
Convertisseur SEPIC : L1= L2= 200 µH, Cin = 330 µF, CC = 22 µF, C1 = 470 µF,
Convertisseur Buck-Boost : L3= 20 mH, C2 = 220 µF,
Charge DC : Rc = 10 Ω, Lc = 500 µH.
Le système est testé avec des conditions atmosphériques variables, à partir des conditions
standards (1000 W/m², 25°C) puis changé en différents six niveaux toutes les 0,2 secondes :
96
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Les variations des conditions atmosphériques introduites sont données dans les Figures
V.16 et V.17.
97
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
98
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
99
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
100
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Commentaires :
A partir de la courbe de puissance générée, il est clair que la puissance extraite dépend de la
température et principalement du niveau de l’éclairement. Le point de puissance maximale est
suivi pour chaque changement de conditions atmosphériques. Cela peut également être
observé dans la courbe du rapport cyclique où les changements sont remarqués à chaque fois.
La tension du générateur change également pendant tout le temps de simulation : elle suit le
point de puissance maximale situé dans la caractéristique P-V. La tension de sortie du
convertisseur SEPIC est un paramètre très important à vérifier ; la courbe de cette tension
montre qu'elle change avec des valeurs importantes qui peuvent atteindre 13 volts. Ce
problème est résolu en ajoutant le deuxième convertisseur dont sa tension de sortie est
régulée, la tension reste toujours constante (environ 108 volts) indépendamment de la tension
de sortie du convertisseur SEPIC. Des régimes transitoires sont remarqués chaque fois que les
conditions atmosphériques changent, mais le temps de réponse ne dépasse pas 0,04 secondes
dans le pire des cas. De plus, les variations de tension pendant ces régimes transitoires ne
dépassent pas les 3 volts.
Le modèle Simulink du système de conversion d’'énergie éolienne étudié est illustré dans la
Figure V.26. Le système se compose d’un bloc représentant la turbine éolienne reliée à une
génératrice synchrone PMSG, d’un redresseur AC-DC à pont de diode, suivi d’un
convertisseur DC-DC Ćuk commandé par un bloc MPPT basé sur l'algorithme de la technique
Perturbation et Observation (Figure IV.13). Un deuxième convertisseur DC-DC Buck-Boost à
double commutateur en boucle fermée est utilisé dans cette chaine de conversion. La
101
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
puissance électrique est transférée à une charge DC. Les paramètres et les modèles de la
turbine éolienne et de la génératrice sont présentés dans le chapitre II.
Convertisseur Ćuk : L1= L2= 20 µH, Cin = 330 µF, CC = 22 µF, C1 = 22 µF,
Convertisseur Buck-Boost : L3= 20 mH, C2 = 220 µF,
Charge DC : Rc = 10 Ω, Lc = 500 µH.
Dans cette simulation, la vitesse du vent est tout d’abord fixée à 8m/s pendant 30s, puis
changée à 10m/s pendant 30s et à 12m/s pour le reste de la simulation. Le profil de vitesse du
vent est représenté sur la Figure V.27.
102
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
103
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
104
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
105
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Commentaires :
Ces résultats de simulation montrent la réaction du système de conversion d'énergie
éolienne étudié lorsque des changements dans la vitesse du vent se produisent.
La courbe de variation de la vitesse du rotor montre que la commande MPPT suit la vitesse
du vent et introduit un rapport cyclique pour chaque cas pour suivre la vitesse optimale du
rotor et atteindre le point de puissance maximale. Le coefficient de puissance est maintenu à
une valeur optimale de 0,47 pour toutes les vitesses du vent.
• Pour une vitesse du vent de 8 m/s, la puissance mécanique est de 450W et le couple
mécanique est de 6 N.m.
• Pour une vitesse du vent de 10 m/s, la puissance mécanique est de 900W et le couple
mécanique est de 9,5 N.m.
• Pour une vitesse du vent de 12 m/s, la puissance mécanique est de 1570 W et le couple
mécanique est de 13,7 N.m.
Comme il est montré sur la Figure V.34, la tension de sortie du convertisseur DC-DC Ćuk
n’est pas constante et elle varie au cours du temps en suivant la variation de la puissance
mécanique. On peut remarquer que pour les premières 30 secondes de la simulation, la
tension mesurée est d’environ 107.5 volts, 113 volts pour la deuxième phase de simulation et
de 121 volts pour la troisième phase de simulation ; donc une variation importante d’environ
13,5 volts.
Ces résultats de simulation ont montré que le coefficient de puissance a été maintenu à sa
valeur optimale tout en extrayant la puissance maximale en faisant varier la vitesse du rotor de
la turbine éolienne qui change suite à la vitesse du vent. Le système de conversion est capable
106
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
de fournir la puissance maximale qui est toujours atteinte même lors des changements rapides
de la vitesse du vent.
Le système hybride étudié dans ce travail possède 08 cas de fonctionnement résumés dans
le Tableau V.2. La Figure V.36 montre les différentes possibilités pour la distribution des
puissances générées par le générateur PV et la machine synchrone ainsi que celle stockée au
niveau des batteries.
Il faut noter que certaines charges doivent rester toujours alimentées, et qu’il faut assurer
que le banc de batteries répond aux besoins de la charge aux moments des pics de
consommation et cela pour éviter au système de se retrouver au huitième cas. Donc le choix
des batteries est très important si on veut que notre système autonome délivre une puissance
suffisante aux charges à tout moment.
TABLEAU V.2
107
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
1 2 3 4
5 6 7 8
Le banc de batteries utilisé pour compenser l’énergie produite par les deux générateurs est
constitué de quatre batteries (Acide-plomb) de 12 volts/28Ah branchées en série. Les données
techniques principales de ces batteries sont données au Tableau V.3.
Sachant que la tension de charge de chaque batterie est de 13,5 volts, la tension aux bornes
du banc de batteries et d’environ 54 volts. Cette tension est délivrée par le convertisseur
bidirectionnel représenté dans la Figure IV.15 et qui fonctionne en :
TABLEAU V.3
Données Valeur
Ampérage 28Ah
Voltage 12V
Poids 8.6 Kg
Dimensions (Long. x Larg. x Haut.) 166 x 175 x 125 mm
Durée de vie 5 années
108
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
Le comportement du système hybride a été simulé sur une journée ; La courbe de charge de
cette journée est donnée dans la Figure V.37. Les Figures V.38 et V.39 montrent
respectivement les courbes de puissance délivrées par le générateur photovoltaïque et la
génératrice éolienne sur 24 heures.
La Figure V.40 illustre l’état des batteries (charge ou décharge) ainsi que la variation du
courant de charge.
109
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
On voit que les batteries sont exploitées en mode générateur aux pics de consommation
entre (06h30 et 08h00) et surtout entre (19h00 et 22h30) ; Dans ces périodes le générateur
photovoltaïque est au repos et l’énergie transférée par le système de conversion d’énergie
éolienne n’est pas suffisante pour couvrir le besoin alors les batteries participent pour
compenser le reste. Le courant maximum de décharge est de 10A qui est marqué à 21h00.
V. 5. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté les résultats de simulation des systèmes étudiés à
l'aide de MATLAB/Simulink. Après avoir parlé de la composition de chacun des systèmes et
des différents étages des chaînes de conversion en précisant les types des convertisseurs et les
techniques de commande utilisées. Nous avons simulé le convertisseur Buck-Boost à double
commutateur avec une source de tension non-régulée et nous avons observé la réaction du
convertisseur pour les deux modèles de simulation : en boucle ouverte et en boucle fermée.
Nous avons remarqué que la technique de régulation proposée nous donne de bons résultats
en mode boucle fermée.
110
Chapitre V : Résultats de simulation du système hybride photovoltaïque-éolien proposé
seulement la puissance extraite qui compte, mais aussi d'autres paramètres tels que la tension
de sortie du système et le rendement de conversion de puissance. Les systèmes de conversion
devraient être améliorés en contrôlant les variations des grandeurs en fonction des charges.
Pour le système de conversion d’énergie éolienne proposé basé sur une génératrice
synchrone à aimants permanents (PMSG), la simulation est effectuée pour une vitesse du vent
variable afin de pouvoir tester le comportement du contrôleur MPPT utilisant l'algorithme de
P&O ainsi que celui du convertisseur de régulation. Les résultats obtenus montrent que le
point de puissance maximale est suivi et la tension de sortie est toujours constante.
En général le système étudié présente une bonne stabilité et une réaction rapide aux
variations des conditions atmosphériques ; les points de puissance maximale sont toujours
atteints et la tension de sortie est maintenue constante pour les deux chaînes de conversion.
Les résultats de simulations montrent que la chaine de conversion hybride de l’énergie répond
parfaitement aux besoins de la charge.
111
CONCLUSION GENERALE
Conclusion générale
CONCLUSION GENERALE
Le premier bloc constituant le système de conversion d’énergie éolienne est représenté par
une turbine éolienne à axe horizontal, elle est couplée à un générateur synchrone à aimant
permanent (PMSG), suivi d’un redresseur triphasé assurant la conversion AC/DC. Le bloc
suivant est un convertisseur DC/DC Ćuk commandé par un signal MLI généré à partir du
contrôleur MPPT utilisant l’algorithme HCS. Le dernier bloc dans cette chaîne de conversion
est un convertisseur DC/DC Buck-Boost à double interrupteur utilisé pour assurer la
régulation de la tension.
Les différents types de convertisseurs DC/DC ont été étudiés dans cette thèse. Nous avons
expliqué les principes de fonctionnement des convertisseurs à stockage inductif, des
convertisseurs à stockage capacitif et des convertisseurs isolés. Un circuit numérique de
génération de signaux MLI a été proposé ; les résultats expérimentaux ont montrés que le
circuit réalisé est capable de générer des signaux MLI de bonne qualité avec la possibilité de
changer le rapport cyclique et la fréquence de commutation.
112
Conclusion générale
Le système hybride étudié présente une bonne stabilité et une réaction rapide aux variations
des conditions atmosphériques. Les points de puissance maximale sont toujours atteints et la
tension du bus DC est maintenue constante à 108v. De plus, la chaine de conversion d’énergie
présente un bon rendement de puissance.
113
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َّ
ملخص
َقزشح رشكُت جذَذ نُظبو. انهذف يٍ هزا انؼًم هى رطىَش انزذكى فٍ األَظًخ انهجُُخ انزٍ رؼزًذ ػهً انطبقخ انكهشوضىئُخ و طبقخ انشَبح
هزا انزشكُت َسًخ أَضب. ضىئٍ ورىسثٍُ انشَبح-هجٍُ َسًخ ثزؼقُّت َقبط االسزطبػخ انؼظًً ػهً يُذُُبد االسزطبػخ انًُزجخ يٍ انًىنذ انكهشو
.ثزُظُى يخشج انُظبو انزٌ َشثظ يغ خطٍ انزَُّبس انًسزًش
نهزذكىPWM كًب ر َّى اقزشاح داسح سقًُخ نزىنُذ إشبساد. ''رُبس يسزًش/فٍ هزِ انشسبنخ ر َّى دساسخ األَىاع انًخزهفخ يٍ انًذىالد ''رُبس يسزًش
أٌ انذاسح انًذققخ قبدسح ػهً رىنُذ إشبساد راد َىػُخ جُذح يغ إيكبَُخ رغُُش دوسح انؼًم ورش ُّدد َّ فٍ هزِ انًذىالد؛ وقذ أظهشد انُزبئج انزجشَجُخ
.انزجذَم
ٍ رسًخ نهًىنذ انكهشوضىئMPPT أٌ ودذاد انزذكى َّ ٍَُِّزبئج انًذبكبح رج. سًُىنُُك/ر َّى يذبكبح رشكُجخ انُظبو انهجٍُ انًقزشح فٍ ثُئخ يبرالة
ٌوقذ أظهشد هزِ انُزبئج أَضب أ. ورىسثٍُ انشَبح ثزىنُذ اإلسزطبػخ انقصىي يٍ خالل رزجغ انزغُشاد فٍ اإلضبءح ودسجخ انذشاسح وسشػخ انشَبح
.انزىرش انُبرج يٍ انُظبو انهجٍُ انًقزشح َجقً دائ ًًب ثبثذ فٍ قًُخ يذذَدح يسجقب
PWM ،MPPT ،''رُبس يسزًش/ يذىل ''رُبس يسزًش، رىسثٍُ انشَبح، ضىئُخ- كهشو،ٍُ َظبو هج: كلمات مفتاحية
Abstract
The objective of this work is to develop the control of photovoltaic-wind hybrid systems. We propose a new
configuration of a hybrid system allowing tracking the maximum power points on the powers’ curves delivered
by the photovoltaic generator and the wind turbine. This configuration also makes it possible to regulate the
output of the system which is connected to a DC bus.
The different types of DC/DC converters have been studied in this thesis. A digital circuit for generating
PWM signals designed for these converters has been proposed; the experimental results have shown that the
realized circuit is able to generate good quality PWM signals with the possibility to change the duty cycle and
the switching frequency.
The proposed hybrid system configuration was simulated in the Matlab/Simulink environment. The
simulation results show that MPPT controllers allow the photovoltaic generator and the wind turbine to generate
maximum powers by tracking changes in irradiance, temperature, and wind speed. These results have also shown
that the output voltage of the proposed hybrid system always remains constant at a predefined value.
Keywords: Hybrid system, Photovoltaic, Wind Turbine, DC-DC converter, MPPT, PWM.
Résumé
L’objectif de ce travail est le développement de la commande des systèmes hybrides photovoltaïque-éolien.
Nous proposons une nouvelle configuration d’un système hybride permettant de poursuivre les points de
puissance maximale sur les courbes de puissances délivrées par le générateur photovoltaïque et la turbine
éolienne. Cette configuration permet aussi d’assurer la régulation de la sortie du système qui est reliée à un bus
DC.
Les différents types de convertisseurs DC/DC ont été étudiés dans cette thèse. Un circuit numérique de
génération de signaux MLI destiné à ces convertisseurs a été proposé ; les résultats expérimentaux ont montrés
que le circuit réalisé est capable de générer des signaux MLI de bonne qualité avec la possibilité de changer le
rapport cyclique et la fréquence de commutation.
La configuration proposée du système hybride a été simulée dans l'environnement Matlab/Simulink. Les
résultats de simulation montrent que les contrôleurs MPPT permettent au générateur photovoltaïque et à la
turbine éolienne de générer les puissances maximales en suivant les variations de l’éclairement, de la
température et de la vitesse du vent. Ces résultats ont montré également que la tension de sortie du système
hybride proposé reste toujours constante à une valeur prédéfinie.
Mots clés : Système hybride, Photovoltaïque, Turbine éolienne, Convertisseur DC-DC, MPPT, MLI.