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hapitre III Statistique des champs diffractés et de la différence de phase

CHAPITRE III
Statistique des champs diffractés et de la
différence de phase

III.1. Introduction:

III.2. Propriétés statistiques des amplitudes de diffraction et de l’intensité diffractée :

III.2.1 Variances et covariance des parties réelle et imaginaire de l’amplitude de


diffraction :

III.2.2. Comportements asymptotiques des variances, de la covariance et de


l’intensité incohérente :

III.2.3. Densités de probabilité :

III.2.4. Comportements asymptotiques des densités de probabilité 

III.3. Caractéristiques statistiques de la différence de phase

III.3.1. Densité de probabilité conjointe des amplitudes de diffraction dans les deux
polarisations

III.3.2. Densité de probabilité de la différence de phase

III.3.3. Moyenne et variance de la différence de phase

III.3.4. Fonction de répartition de la différence de phase

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CHAPITRE III

Statistique des champs diffractés, de l’intensité de diffraction et de


la différence de phase

III.1. Introduction:

L’étude de la diffraction des ondes électromagnétiques par des surfaces rugueuses


nécessite la modélisation de ces surfaces. Pour cela, une approche probabiliste est utilisée. La
surface est un processus aléatoire vérifiant certaines propriétés statistiques. Pour les surfaces
que nous utilisons, la distribution des hauteurs est supposée gaussienne. De plus les surfaces
sont stationnaires spatialement, c’est à dire que les propriétés statistiques de la surface sont
invariantes par translation des coordonnées spatiales. Bien que les surfaces rugueuses ne soient
pas nécessairement gaussiennes, l’utilisation de statistiques gaussiennes permet de réduire la
complexité associée au processus aléatoire. La description d’un processus aléatoire gaussien
est donnée par sa moyenne et sa fonction de corrélation.

L’objectif de ce chapitre est l’étude statistique (densité de probabilité, moyenne et


variance) des champs diffractés et l’intensité de diffraction afin de trouver la répartition
angulaire de l’intensité d’énergie diffractée correspondante à l’ordre de perturbation

III.2. Propriétés statistiques des amplitudes de diffraction et de l’intensité diffractée :

III.2.1 Variances et covariance des parties réelle et imaginaire de l’amplitude de


diffraction :

D’après les relations (II.35), les parties réelle et imaginaire de l’amplitude de diffraction
sont données sous la forme suivante :

Re[ A1(1) ( )]  Re( K a ) Re[ aˆ ( )]  Im( K a ) Im[ aˆ( )]  Re( K b ) Re[bˆ( )]  Im( K b ) Im[bˆ( )]
Im[ A(1) ( )]  Im( K ) Re[ aˆ ( )]  Re( K ) Im[aˆ ( )]  Im( K ) Re[bˆ( )]  Re( K ) Im[bˆ( )]
1 a a b b (III.1)

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     0  k1 (sin   sin  0 ) (III.2)

et
L/ 2 L/ 2
1 1
Re[cˆ( )] 
L
 c( x) cos(x)dx  ; Im[cˆ( )] 
L / 2 L
 c( x) sin(x)dx
L / 2
(III.3)

Pour la suite, cˆ( ) et c(x) représentent indifféremment aˆ ( ) et a (x) ou bˆ( ) et b(x) .

Les variances et la covariance des parties réelle et imaginaire de la fonction aléatoire A1(1) ( )

dépendent des variances et des covariances associées aux différentes grandeurs Re[cˆ( )] et

Im[cˆ( )] . A partir de l’expression (III.1), nous obtenons les variances  R2 et  I2 et la

covariance RI des parties réelle et imaginaire de l’amplitude de diffraction sous les formes
suivantes :

 R2  Re 2 [ A1(1) ( )]   Re 2 ( K a )  Re 2 ( aˆ ( ))   Im 2 ( K a )  Im 2 ( aˆ ( )) 
 Re2 ( K )  Re2 (bˆ( ))   Im 2 ( K )  Im 2 (bˆ( )) 
b b

2 Re( K a ) Re( K b )  Re( aˆ ( )) Re(bˆ( ))  (III.4)


2 Im( K ) Im( K )  Im( aˆ ( )) Im(bˆ( )) 
a b

2 Im( K a K b* )  Re(aˆ ( )) Im(bˆ( )) 

 I2  Im 2 [ A1(1) ( )]   Re2 ( K a )  Im 2 ( aˆ ( ))   Im 2 ( K a )  Re 2 ( aˆ ( )) 
 Re2 ( K )  Im 2 (bˆ( ))   Im 2 ( K )  Re 2 (bˆ( )) 
b b

2 Im( K a ) Im( K b )  Re(aˆ ( )) Re(bˆ( ))  (III.5)


2 Re( K ) Re( K )  Im( aˆ ( )) Im(bˆ( )) 
a b

2 Im( K a K b* )  Re(aˆ ( )) Im(bˆ( )) 

 RI  Re[ A1(1) ( )]Im[ A1(1) ( )]   Re( K a ) Im( K a )   Re 2 ( aˆ ( ))    Im 2 ( aˆ( )) 


 Re( K b ) Im( K b )  Re2 (bˆ( ))    Im 2 (bˆ( )) (III.6)
 Im( K K )   Re( aˆ ( )) Re(bˆ( ))    Im( aˆ ( )) Im(bˆ( ))  
a b

D’après les calculs présentés dans la référence [12-13], les variances des parties réelle et

imaginaire des transformées de Fourier aˆ ( ) et bˆ( ) se mettent sous la forme suivante :

Calcul des variances

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 
2
1 L/2
 Ra
2
 Re 2  A      a  x  cos   x  dx
L L / 2
(III.7)
1 L/2 L/ 2
   a  x  a  x'  cos   x  cos   x'  dxdx'
L L / 2 L / 2

 
2
1
 Ia2  Im 2  A     
L/ 2
a  x  sin   x  dx
L L / 2
(III.8)
1 L/ 2 L/ 2
   a  x  a  x'  sin   x  sin   x'  dxdx'
L L / 2 L / 2

Avec :      0

On a:

1
cos   x  cos   x'   cos   x'  x   cos   x'  x  
2
(III.9)
1
sin   x  sin   x'   cos   x'  x   cos   x'  x  
2

D'où :

1 L/ 2 L/ 2
a( x )a( x') cos   x'  x   cos   x'  x   dxdx'
2L  L / 2  L / 2
 Ra
2

(III.10)

1 L/ 2 L/ 2
a( x )a( x') cos   x'  x   cos   x'  x   dxdx'
2L  L / 2  L / 2
 Ia2 

On pose : x '  x   ce qui donne:

1 L/ 2 L/ 2
a( x )a( x   ) cos   cos   2x     dxd
2L  L / 2  L / 2
 Ra
2

(III.11)

1 L/ 2  L/ 2
a( x )a( x   ) cos   cos   2x     dxd
2L  L / 2   L / 2
 Ia2 

En se rappelant que a(x) est nulle en dehors de l’intervalle [-L/2, +L/2], et en supposant
que la largeur des zones de transition entre les zones planes et la zone modulée de la surface
est petite devant la largeur de la surface (pour assurer la continuité des dérivées première et

seconde), a (x )a (x   )  peut être remplacée par la fonction d’autocorrélation Raa ( ) pour

   L ,  L  . Cette quantité s’annulant ailleurs, nous intervertissons l’ordre des intégrations, il

vient pour la variance de la partie réelle:

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1 0 L/ 2 1 L   L / 2
 Ra   R aa (  ) cos    R aa (  ) cos  
dxd   dxd  
2

2L L 2L
  L / 2 0  L/ 2

1 0 L/ 2 1 L   L / 2

2L  L R aa (  )  L / 2 cos   2 x    dxd   2 L 0 R aa (  )  L / 2 cos   2 x    dxd  (III.12)

Où encore :

1 0  1 L 
 Ra   (1  ) R aa (  ) cos  d    (1  ) R aa (  ) cos d  
2

2 L L 2 0 L
  L / 2 (III.13)
 sin   2 x      sin   2 x    
L/ 2
1 0 1 L
+
2L  L R aa (  )  2

   L / 2
d +
2L 
0
R aa (  ) 
 2

 L / 2
d

D'où :

1 L  1 0  sin   L    
 Ra   (1  ) R aa (  ) cos d    R aa (  )  d  
2

2 L L 2L L
  
(III.14)
1 L  sin   L    

2L 
0
R aa (  ) 
 
d 

Où encore :

1 L  1 L  sin   L    d 
 Ra   (1  ) R aa (  ) cos  d    L aa 

2
R ( )  (III.15)
2 L L 2L   

Finalement :

1  1 
) sin c   L    R aa (  )d 
L L
 Ra   (1  ) R aa (  ) cos  d    (1 
2

2 L L 2 L L
(III.16)
1  1 
 L ( 1  L ) sin c   L    R aa (  )d 
L L
 Ia2 
2  L ( 1  L ) R aa (  ) cos d   2
où sincx  sin x / x . Nous pouvons par ailleurs montrer que Re[cˆ( )] et Im[cˆ( )] sont
non corrélées :

  Re(cˆ( )) Im(cˆ( ))   0 (III.17)

Si les surfaces sont corrélées, les covariances associées à aˆ ( ) et bˆ( ) sont non nulles
avec :

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L L
1  x 1  x
 Re(aˆ ( )) Re(bˆ( ))    1   cos x Rab ( x)dx   1   sinc  ( L  x )  Rab ( x )dx
2  L L 2  L L
L L
1  x 1  x
 Im(aˆ ( )) Im(bˆ( ))    1   cos x Rab ( x )dx   1   sinc  ( L  x )  Rab ( x )dx
2  L L 2  L L
L
1  x
 Re(aˆ ( )) Im(bˆ( ))     Im(aˆ ( )) Re(bˆ( ))    1   sin(x) Rab ( x )dx
2  L L

(III.18)

Pour une valeur de  donnée, les relations (III.4) à (III.5) montrent que les variables

aléatoires Re  A1 (  ) et Im  A1 (  ) présentent, dans le cas général, des variances


(1) (1)

différentes. La relation (III.6) indique que ces variables aléatoires sont corrélées quelle que soit
l’état corrélé ou non corrélé des deux interfaces. En remplaçant (III.4), (III.5) ),(III.6) ),(III.17)
dans (II.77), nous montrons que l’intensité incohérente dépend aussi de la longueur L [13] et
des fonctions d’autocorrélation et d’intercorrélation :
L
 x
 1  L   K 
cos 2  2 2
I (f 2 ) (  )  a Raa ( x )  K b Rbb ( x ) cos(  x )dx
 cos  0 L
(III.19)
cos 2 
L
 x
  L 1  L  2 Re[ K a Kb exp(  j x )] Rab ( x )dx
*

 cos  0

Sachant que K a ,b   K a ,b pour    0  0 , l’intensité incohérente rétrodiffusée en


( E //) ( H //)

incidence normale présente la même valeur en polarisation E// et H//. Dans le cas de surfaces
non corrélées, la fonction d’intercorrélation est nulle et l’expression (III.19) de l’intensité

incohérente se simplifie avec Rab ( x)  0 .

III.2.2. Comportements asymptotiques des variances, de la covariance et de


l’intensité incohérente :

D’après (III.18), on démontre qu’en dehors de la réflexion spéculaire   0 et pour


L   ,

R̂cc (  )
ˆ  ))   Im 2 ( c(
 Re2 ( c( ˆ  ))  (III.20)
2

ˆ ˆ
ˆ  ))   Im( a(
ˆ  )) Re( b(
 Re( a( ˆ  ))   Rab (  )  Rab (  )
ˆ  )) Im( b(
4
ˆR (  )  Rˆ (  ) (III.21)
 Re( a( ˆ  ))     Im( a(
ˆ  )) Im( b( ˆ  ))   ab
ˆ  )) Re( b( ab

4j

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En substituant (III.20) et (III.21) dans (III.4), (III.5) et (III.6), nous démontrons que pour

des interfaces corrélées ou non corrélées, les variables aléatoires Re[A1 ( )] et Im[ A1(1) ( )]
(1)

sont non corrélées ( RI  0 ) pour L   et présente la même variance :

K a Rˆ aa (  )  K b Rˆ bb (  )
2 2
K a* K b Rˆ ab (  )  K a K b* Rˆ ab (  )
  
2
R
2
I  (III.22)
2 2

A partir de (III.19) et compte tenu de la symétrie hermitienne de la fonction Rˆ ab ( ) , nous


montrons que l’intensité incohérente s’exprime sous la forme suivante :

I (2)
( ) 
K a Rˆ aa     K b Rˆ bb   
2 2

cos  
2 
Re K a* K b Rˆ ab (  )  cos 
2
(III.23)
f
 cos  0  cos  0

III.2.3. Densités de probabilité :

Nous supposons que les densités de probabilité des hauteurs des deux interfaces sont des
gaussiennes. Le caractère gaussien est conservé par opération linéaire. La transformée de
Fourier est une opération linéaire donc les transformées de Fourier des fonctions aléatoires
a (x) et b(x) sont aussi des processus gaussiens. La somme de deux processus gaussiens est un
processus gaussien. En conséquence, les amplitudes de diffraction sont des processus gaussiens

de la variable  . Les deux variables aléatoires centrées Re  A1 ( )  et Im  A1 ( )  sont, dans


(1) (1)

le cas général, corrélées et présentent des variances différentes. La densité de probabilité


conjointe est donc donnée par l’expression suivante.

1  1  x2 xy y2 
p RI ( x, y )  exp   2    (III.24)
2 R I (1   2 )  2(1   2 )   2  R I  I2 
  R 

où  est le coefficient de corrélation :


 (III.25)
 R I

En passant en coordonnées polaires, nous obtenons la densité de probabilité conjointe des


variables aléatoires M et   :

Re  A1      M cos 
(III.26)
Im  A1      M sin 

p M  ( m , )  mp RI ( m cos  , m sin  ) (III.27)

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En intégrant par rapport à  , on obtient la densité de probabilité du module de
l’amplitude définie pour m  0 :

  2 
m m2  1 1   m2  1 1  2  (III.28)
pM ( m )  exp   2 
 2 
 I 
 0  4( 1   2 )   2  2   4
 R I 1 2  4( 1   )   R  I  
2
 R I   R2 I2 
 

où I 0 la fonction de Bessel modifiée d’ordre zéro. Pour des surfaces corrélées ou non
corrélées, le module de l’amplitude de diffraction obéit donc à une loi de Hoyt [6]. La densité

de probabilité pI d (w) de l’intensité diffractée se déduit de la densité de probabilité du module


p M (m) par la relation suivante :

1
p I d (w )  p M ( w  cos  0 / cos 2  ) avec w  0 (III.29)
2 w cos  /  cos  0
2

La densité de probabilité de la phase est obtenue par intégration de pM ( m, ) par rapport
à m de 0 à + .

1 1 2
p (  ) 
2  I cos 2    sin 2   R sin 2  (III.30)
R I

La phase est non uniforme sur [ ; ] .

Densité de probabilité

Les deux variables aléatoires gaussienne Re  A1 ( )  et Im  A1 ( )  sont centré de


(1) (1)

variances différentes et de coefficient de corrélation  . La densité de probabilité conjointe est


donnée par l’expression suivante.

1  1  a2 ab b2  
pRI ( a,b )  exp     2  2   (III.31)
 2( 1   )   R  R I  I  
2 2
2 R I 1 2

En passant en coordonnées polaires,

Re  A1      M cos 
(III.32)
Im  A1      M sin 

Nous obtenons la densité de probabilité conjointe des variables aléatoires M et   :

p M  ( m , )  mp RI ( m cos  , m sin  ) (III.33)

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m  m2  cos 2  cos  sin  sin 2   
p M  ( m , )  exp     2    (III.34)
2 R  I 1  2  2( 1   )   R
2 2
R I  I2  

En intégrant par rapport à  , on obtient la densité de probabilité du module de


l’amplitude:

pM ( m )   pM ( m, )d (III.35)


On a :

cos 2  cos  sin  sin 2  1  cos 2 1  cos 2 cos  sin 


 2      2
R2
 R I I2
2 R
2
2 I2
 R I
(III.36)
1 1 1  cos 2  1 1  sin 2
  2  2 +  2  2 
2  R I  2  R I   R I

1 1 1  1   1 1  2 
  2  2 +  cos 2  2  2   sin 2 
2 R I  2  R I   RI 
2
1 1 1  1  1 1  2 (III.37)
=  2  2 +     4  cos 2cos   sin 2sin  
2   R  I  2   R2  I2   R2  I2

2
1 1 1  1  1 1  2
=  2  2  +  2  2   4 2 2 cos  2   
2R I  2 R I   R I

Avec:

 1 1  2
 2  2
cos  =  R I  ;sin  =
 R I
2 2 (III.38)
 1 1   2
 1 1  2
 2  2  4 2 2  2  2  4 2 2
R I   R I R I   R I

m  m2  cos 2  cos  sin  sin 2   


p M  ( m , )  exp     2    (III.39)
2 R  I 1  2  2( 1   )   R
2 2
RI  I2  

m  m2  1 1 
p M  ( m , )  exp     2  
 4( 1   )   R  I  
2 2
2 R  I 1 2
  2  (III.40)
  m2  1 1  2 
x exp 


 4( 1   2 )   R2  I2 
 4 cos  2    
 R2  I2
  

D’où:

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  2 
m m2  1 1   m2  1 1  2  (III.41)
pM ( m )  exp      
  I     4
 R I 1 2  4( 1   )   R  I  
2 2 2 0
 4( 1   2 )   R2  I2   R2  I2 
 

avec:

  1
2   2 
 m2 1  2  1 
 m2  1 1  2  d
I0   
 4( 1   2 )   R2  I2 
 4
 2  exp    
 4( 1   2 )   R2  I2 
 4 cos  2    
 R2 I2   R2 I2
   

(III.42)

  2 
m m2  1 1   m2  1 1  2  (III.43)
pM ( m )  exp     2    I 0   2  4 2 2
 R I 1 2  4( 1   )   R  I  
2 2
 4( 1   )   R  I 
2 2
 R I 
 

La densité de probabilité pI ( w ) de l’intensité diffractée se déduit de la densité de


d

probabilité du module p M (m) par la relation suivante :

On a:

I () 
d
 

cos 2  Re 2  A1      Im 2  A1     cos 2  M 2
(III.44)
 cos  0  cos  0

1
pI d ( w)  pM ( w cos  0 / cos 2  ) (III.45)
2 w cos  /  cos 0
2

Après quelques calculs, on obtient pour w  0 :

 cos  0  w  cos  0  1 1 
pI d ( w )  exp     2  
 4cos  ( 1   )   R  I  
2 2 2
2 cos 2  R  I 1 2
 2  (III.46)
 w  cos  0  1 1  2 
I 0   4
 4cos 2  ( 1   2 )   R2  I2   R2  I2 
 

où I 0 la fonction de Bessel modifiée d’ordre zéro.

La densité de probabilité de la phase est obtenu par intégration de pM ( m, ) par rapport
à m de 0 à + .

36
C
hapitre III Statistique des champs diffractés et de la différence de phase

p (  )   p M  ( m , )dm
0

 m  m2  cos 2  cos  sin  sin 2    (III.47)


 exp   2 
 2    dm
0
2 R  I 1 2  2( 1   )   R
2
 R I  I2  


 m2  cos 2  cos  sin  sin 2   
exp   2 
 2  
1 1  2( 1   )   R 2
RI  I2  

2 2 R  I 1   2 1  cos 2  cos  sin  sin 2  
2 
 2  
2( 1   )   R 2
 R I  I2 
0
(III.48)
1 1  2

2 R  I  cos 2  cos  sin  sin 2  
  2  
 R  R I  I2 
2

D’où :

1 1 2
p (  ) 
2  I cos 2    sin 2   R sin 2  (III.49)
R I

Dans les deux cas de surfaces non corrélées et corrélées l’expression des densités de
probabilité du module, de l’intensité diffractée et de la phase restent les mêmes, la différence
pour chaque cas est dans les expressions des variances est covariances.

si L   on, les covariances sont nulles et par la suite on obtient :

m  m2 
pM ( m )  exp  2 
 R2  2 R 
  w  
p I d ( w )  2 0 2 exp   2 20  (III.50)
 R   R 
1
p (  ) 
2

III.2.4. Comportements asymptotiques des densités de probabilité :

Si L   , la covariance et le coefficient de corrélation sont nuls et les variances  R2 et

 I2 sont égales. En conséquence, le module du champ diffracté à grande distance suit une loi
de Rayleigh, l’intensité de diffraction suit une loi exponentielle et la phase est uniforme sur

  ;  . Ce résultat est établi pour des interfaces corrélées ou non corrélées. La forme des
densités de probabilité ne permet donc pas de différencier l’état corrélé de l’état non corrélé.
De plus, dans un précédent travail [4], le champ diffracté par une simple interface obéit aux
mêmes lois de probabilité que le champ diffracté par deux interfaces (seuls changent les

37
C
hapitre III Statistique des champs diffractés et de la différence de phase
paramètres de ces lois). La forme des densités de probabilité ne permet pas non plus de
différencier la simple surface du milieu stratifié.

m  m2 
pM ( m )  exp   2  Pour m  0 (III.51)
 R2  2 R 

 cos  0  w  cos  0 
pId ( w )  exp   2  Pour w  0 (III.52)
2 R2 cos 2   2 R cos  
2

1
p (  )  pour     ;  (III.53)
2

III.3. Caractéristiques statistiques de la différence de phase

III.3.1. Densité de probabilité conjointe des amplitudes de diffraction dans les deux polarisations

Nous supposons que les densités de probabilité des hauteurs des deux interfaces sont des
gaussiennes. Le caractère gaussien est conservé par opération linéaire. La transformée de Fourier est

une opération linéaire donc les transformées de Fourier des fonctions aléatoires a(x) et b(x) sont
aussi des processus gaussiens. La somme de deux processus gaussiens est un processus gaussien. En

conséquence, les amplitudes de diffraction Aˆ1(1) ( ) sont des processus gaussiens de la variable  .

D’après les parties réelle et imaginaire de l’amplitude de diffraction à l’ordre 1 sont données sous la
forme suivante :

Re[Aˆ1(1) ( )]  Re(K a ) Re[aˆ( )]  Im( K a ) Im[aˆ( )]  Re( K b ) Re[bˆ( )]  Im( K b ) Im[bˆ( )]


Im[Aˆ (1) ( )]  Im(K ) Re[aˆ( )]  Re(K ) Im[aˆ( )]  Im( K ) Re[bˆ( )]  Re(K ) Im[bˆ( )]
1 a a b b

(III.54)

     0  k1 (sin   sin  0 )
(III.55)

Pour la suite, nous posons :

R E ( )  Re[Aˆ1,(1)E ( )]  ; I E ( )  Im[ Aˆ1,(1)E ( )]  ; R H ( )  Re[Aˆ1,(1)H ( )]  ; I H ( )  Im[ Aˆ1,(1)H ( )]

(III.56)

Puisque  a( x)  b( x)  0 , nous déduisons que les variables aléatoires RE , H ( ) et I E , H ( ) sont


centrées :

38
C
hapitre III Statistique des champs diffractés et de la différence de phase
 RE , H ( )  I E , H ( )  0

(III.57)

Pour  fixée, les variables RE ( ) , RH ( ) , I E ( ) et I H ( ) obéissent à une densité de probabilité

conjointe gaussienne :

1  1 T 
p R E I E R H I H ( a,b ,c ,d )  exp    a,b ,c ,d   1  a,b ,c ,d  
4 2
det(  )  2 
(58)
où  est la matrice de covariance :
  R2E  RE I E  RE RH  RE I H 
 
R I   I E RH  IE IH 
2
IE
  E E 
  RE RH  I E RH  R2H  RH I H 
  IE IH  RH I H  I2H 
 RE I H
(III.59)

Pour une longueur de déformation finie, nous montrons dans la référence [17] que la partie réelle et la
partie imaginaire de l’amplitude dans une polarisation donnée sont des variables aléatoires gaussiennes
centrées, corrélées et de variances différentes. Le module de l’amplitude de diffraction suit une loi de

Hoyt et la phase n’est pas uniforme sur [ ,  [ . Mais, pour une longueur infinie et dans une
polarisation donnée, les parties réelle et imaginaire de l’amplitude de diffraction sont non corrélées et
de mêmes variances. Le module obéit alors à une loi de Rayleigh et la phase est uniforme quel que soit

l’état corrélé ou non corrélé deux fonctions a( x) et b( x) .

Afin de déterminer l’expression analytique de la distribution de la différence de phase des amplitudes


de diffraction associées aux deux polarisations, nous considérons une longueur de déformation infinie
et nous avons, d’après les références [17] et [19]:

2 2
K a , E ( ) Rˆaa (   0 )  K b , E Rˆbb (   0 )
 ( )   ( ) 
2
RE
2
IE  Re  K a*, E ( ) K b, E ( ) Rˆ ab (   0 ) 
2
(III.60)
2 2
K a , H ( ) Rˆaa (   0 )  Kb , H Rˆbb (   0 )
 ( )   ( ) 
2
RH
2
IH  Re  K a*, H ( ) K b , H ( ) Rˆab (   0 ) 
2
(III.61)
 RE I E   RH I H  0 (III.62)

39
C
hapitre III Statistique des champs diffractés et de la différence de phase
Dans l’annexe A, en s’appuyant sur les calculs présentés dans la référence [17], nous dérivons les

expressions des covariances  RE RH ,  RE I H ,  I E RH et  I E I H et démontrons que pour une longueur

infinie les variables aléatoires RE ( ) et I E ( ) sont corrélées avec les variables RH ( ) et I H ( ) :

 RE RH 
1
4

Re  K *A,E (  )K A,H (  ) Rˆ aa (    0 )  Re  K B* ,E (  )K B ,H (  )  Rˆ bb (    0 ) 
(III.63)
1

+ Re  K *A,E (  )K B ,H (  )  K *A,H (  )K B ,E (  )  Rˆ ab (    0 )
2

 RE I H 
1
4

Im  K A* , E ( ) K A , H ( )  Rˆaa (  0 )  Im  K B* , E ( ) K B , H ( )  Rˆbb (   0 ) 
(III.64)
1

 Im  K A* , E ( ) K B , H ( )  K A* , H ( ) K B , E ( )  Rˆab * (   0 )
2

 I E I H   RE RH (III.65)

 I E RH   RE I H (III.66)
Dans le cas L   , la matrice de covariance présente donc une expression simplifiée et s’écrit :
  R2E 0  RE RH  RE I H 
 
 0  R2E  RE I H  RE RH 
   (III.67)
  RE RH  RE I H  R2H 0 
  RE RH 0  R2H 
 RE I H
On en déduit l’expression de l’inverse de la matrice de covariance :
  R2 H 0  RE RH  RE I H 
 
1  0  2
 RE I H  RE RH 
 1  RH
(III.68)
det(  )    R E R H  RE I H  R2 E 0 
 
  RE I H  RE RH 0  R2 E 

    
2 2
det(  )   R2E  R2H   RE RH RE I H   R2E  R2H 1  r 2 (III.69)

et

 2 RE RH   2 RE I H
r (III.70)
 R2E  R2H

En passant en coordonnées polaires,


RE  M E cos  E ; I E  M E sin  E (III.71)
RH  M H cos  H ; I H  M H sin  H (III.72)

où M H , H représentent le module et la phase de Aˆ1, E ( ) et M H , H représentent le module et la


(1)

phase de Aˆ1,H ( ) respectivement.


(1)

40
C
hapitre III Statistique des champs diffractés et de la différence de phase
Nous obtenons la densité de probabilité conjointe des variables aléatoires M E , E ,M E et  E  :
p M E  E M H  H ( m E , E , m H , H )  m E m H p R E I E R H I H ( m E cos E , m E sin E , m H cos H , m H sin H )

(III.73)

III.3.2. Densité de probabilité de la différence de phase


Pour déterminer la densité conjointe des phases, on intègre la loi de probabilité pM E E M H  H sur les

variables mE  et mH de 0 à l’infini :

  mE mH   R2  R2  m 2 m2 
p E  H ( E , H )    exp   H E
 2E  2 m E m H  2H   dm E dm H (III.74)
0 0
4 2
det(  )  2 det(  )  R  RH 
  E 

 R E I H sin  E  H    R E R H cos  E  H 
 
  2
RH
2
RE

La densité de probabilité de la différence de phase p (    E   H ) se déduit de la densité de

probabilité conjointe des phases p E H ( E ,H ) par la relation suivante :



p (  )   p E H (   H ,H )dH (III.75)


Tous calculs faits, nous obtenons :


  
1 1  r2 1  r cos         arctan r cos      
p ( )  (III.76)
2 1  r cos      
2 2
1  r 2 cos 2      2 1  r 2 cos 2       
  


 R I 
  tg 1  E H  (III.77)
 R R 
 E H 

III.3.3. Moyenne et variance de la différence de phase

Après plusieurs manipulations mathématiques, nous démontrons que la valeur moyenne de la


différence de phase est donnée par l’expression suivante :


r sin     
    up  (u )du   arcsin  r cos       (III.78)
 1  r 2 cos 2     2

2
Nous n’avons pas établi la formule analytique donnant la variance   de la différence de phase.

Cette variance est calculée numériquement par la relation suivante :



 2 u
2
 p (u )du     2 (III.79)


41
C
hapitre III Statistique des champs diffractés et de la différence de phase
III.3.4. Fonction de répartition de la différence de phase

La fonction de répartition est définie par :



F (  )  Pr ob        p (u ) du (III.80)


Tous calculs faits, nous obtenons :


F (  )
 r sin      r sin    
1     
   arcsin  r cos           arcsin  r cos            
2  1  r 2 cos 2       2  1  r 2 cos 2     2  
 
(III.81)
Nous pouvons vérifier que : F (  )  1 et F (  )  0 .

42

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