Le contenu de ce jeu peut heurter nourri son inspiration pour les règles

Crédits Pierre Becker la sensibilité des plus jeunes ou de ce jeu. Si vous passez dans le coin,
Démonstrateur. des plus crétins. Si vous pensez ne n’hésitez pas à lui rendre visite et à lui
Steve Goffaux pas être équipé pour lire ou jouer confier votre peau, elle tabasse.
Concepteur et auteur du jeu. Nicolas Impérial à ce jeu sans cassez les pieds à
Relecteur et démonstrateur. vos proches, l’auteur ou l’éditeur,
Laurent Rambour revendez-le immédiatement sur

(pulp fever)
Règles, relectures et réécritures, mise en
page, direction éditoriale et artistique.
Corinne Rambour
(Game FU)
Direction commerciale et éditoriale.
Grégory Privat
Relecture & dépeçage de la première
version des règles. Conseils techniques.
Thank you spéciaux
Black Book éditions
Casus Belli Diffusion (Yannick)
Philibert Jeux (David & Guillaume)
LE GROG (Jérôme Bianquis)
LE MARAUDEUR (Jérôme Bouscaut)
Crédits
eBay. Désolés, le remboursement
est impossible, nous avons déjà
investi votre argent dans un local
au Panama.
BIG Hello
à Agathe du salon TATTOO MIND’S
pour avoir encré la peau de Laurent et 12 Rue Caupos, 33680 Lacanau Ville.

José Augusto Cano

Illustrations : couverture principale,
DisclaimerS Crédits photographies & graphic designs
2 personnages, logo & écran de jeu. Aucune femme n’a subi de sévices
Mariusz Blach • Mr.Smith Chetanachan • Konstantin Faraktinov • i3alda • tshooter •
3
moraux, verbaux ou physiques
David Goujard lors de l’édition de ce jeu. Du bikerboy • iimages • Yaroslav Tumbartsev • Karol Sobolewski • ÐлекÑандр
Illustrations : dont couverture alternative. moins pas sans être majeure et Кулик • Andrey Eremin • Tatiana Popova • Alexandr Blinov • belchonock • Vitalii
Artiushenko • alekseystr • L Vectorcarrot • jirkaejc • snak • Elena Polina • pivden • Mikalai
sacrément consentante.
Yaroshchyk • Aleksandar Radovanovic • Oksana Tkachuk • dvarg • Matthew Benoit •
Julien De Jaeger Nous n’avons pas eu l’accord de Pamela Maxwell • Luisma Tapia • NarayTrace • 3d-sparrow • Denis Zastanceanu •
Gabarits de mise en page & montages citer certaines marques de motos
couvertures. emblématiques sans devoir verser
des royalties. Nous avons donc
Tony Martin
Cartes Tattoo & fiche de bécane.
utilisé des noms dérivés à la place. EX-VOTO
Vous ferez ce que vous voulez à
votre table de jeu... à Grégory Privat pour son aide précieuse et ses vannes pourries.
Josselin Grange Ce jeu est une oeuvre de fiction qui à Tony « putains d’amateurs » Martin pour le Peugeot J5, les roumaines et la coke.
Piste d’initiative, patchs, blousons & mise retranscrit le mode de vie d’une à Alban « Dr Dandy » Le Collen pour avoir flingué sa réputation pour ce jeu.
en scène de l’écran. partie des MotorClubs américains
pour le divertissement de joueurs
Teddy Piette avertis et dotés d’un minimum de
Collaborateur de Steve sur les pre- recul. Ni l’auteur ni l’éditeur ne
mières versions du jeu. cautionne la criminalité, la consom-
mation d’alcool, de tabac ou de
Ben « Amiral » Morgenstern drogues, ni même la violence ou
Démonstrateur. la discrimination raciale.

La Horde Sauvage
Tous nos remerciement aux participants
qui ont pledgé lors des précommandes
participatives, qui ont cru en ce projet et
ont accompagné Game FU dans sa réali-
• Nicolas POLAK • Valentin DESREMAUX
• Stéphane DONZE • Mathieu FILIPIC •
Emmanuel BEUGNIEZ • Rémi GERDAY •
Alexandre MUNOZ • Jabouille PABLO
• Anne MULLER • Antoine DEBERNOUIS
• Arnaud LECOMPTE • Sylvain LEBEL •
Jean-denis KOLLER • David DEWEZ •
et Céline PETIT LO GRASSO • Alexandre
BEYLS • Jean-michel THORAL • Paul-an-
toine EMONIDES • Nicolas RAMBAUD •
Rémy VAN_LIEFDE • Gregory DESAUNAY
• Arnaud MERLEN • Marianne Rolin
• Jerome PIN • Dany Quellet • Geof-
froy DUSSILLOS • Nicolas SAVARY •
Alban QUADRAT • Aurelien THEBAULT
• Kevin GOUEREC • Philippe SELLENT
• Julian AUBOURG • Cédric AMBIEHL •
Yann HESLOT • Cecile ROLLIN • Sébas-
tien MALANGEAU • Maxime AUQUIER
• Benoit BASTIAN • Adrien CRUCHON
• Raphaël HAMIMI • Pierre GINEYS

sation, par leur participation financière
et l’expression de leurs préférences
dans les options éditoriales.
Vous nous avez permis d’aller jusqu’au
bout du projet malgré l’establishment.
Nicolas BARDAKOFF • Rene PINSON
• Jean-francois DELROISSE • Jeremy
LESPINASSE • Yohan ARCQ • Franz GOF-
FAUX • Willy DUPONT • Nicolas DOBIN
• Cedric TANA • Sergio DONATELLO
• Nicolas HENRY • Philippe DEBAR •
Nathalie GOFFAUX • Teddy LEGUET •
Franck SIEGMUND • Arnaud FERON •
4 Raphael MORAND • Christophe JEF-
FRARD • Ludovic WOUTERS • Denis ME-
NEBOODE • Borie ARNAUD • Stéphanie
BARBIEUX • Toni IBANEZ • Didier COTEL
• Guillaume PASQUIER • André-pierre
TAYOT • Emmanuel PONETTE • Pierrick
GARRY • Charles ANDRUSYSZYN • Olivier
LEFEBVRE • Clemenceau LOIC • Sébas-
tien MENETRIER • Florent Turpault •
Jeanne CLARKE • Maxime CLOCHEAU •
Nelson GONCALVES • Philippe KLEIN
• Cedric KARCHER • David BOUILLON
• Brenda BIMBO • Fanny LACLAU •
Cédric NOEL • David PERCHAIS • Tho-
mas FOUILLAND • Christian GULLUNG
• Sébastien MARSIS • Massimo TERRA-
NOVA • Pierre STARON • Fabrice LES-
TRADE • Gauthier TACCHELLA • Olivier
DARLES • Guillaume INIGO • Jordan
BRUNIER • Christian DE_CONINCK •
Emmanuel CROCHET • Arnaud CELARD
• Yanick PORCHET • Alban LE_COLLEN
Crédits
Freddy HALIPRE • Levent-salaun NICO- Alexandre HAMMERLI • Frédéric PETIT • Quentin DOR • Alexandre CARON
LAS • Aka FIORONI • David COLOM • • Jérémy FARNAULT • Cedric MOLAND • Réouven TENENBAUM • Weyand
Nicolas MARTI • Killian TIZON • Mayeul • Eric CABANNE • Patrick HAINAUT LAURENT • Adeline HAROT • Olivier
MACE • Daniel BOTTES • Anthony DU- • Fiorello ADRIANO • Patrice MERMOUD HAUSSAIRE • Léo DUPONT • Christophe
BREUIL • Julien ROMAN • Thomas FRIS- • Arnaud FALCON • Stéphane BERNARD BARBIER • Daniel SZYMANSKI • étienne
SONG • Franck ANDRIEU • Guillaume • Frederic TCHENG • Joaquim LASSELIN GANGLOFF • Adriano CARTA • Jean-Phi-
BREMAUD • Sylvain BALAT • Olivier • Fabien D_ANGELO • Pierre BECKER • lippe AUGER.
JOIRIS • Thibaud FENEUIL • Pierre
SALIBA • Corentin THERY • Dominique
DELHAYE • Christophe POINTEAU • Ben-
jamin MOREAU • Simon GABILLAUD •
Sonny ABADIE • Martin RACZKOWSKI boutiques partenaires
• Carretero CYRILLE • Cyril ROLLAND •
Valentin JEAN • Adrien TAGAN • Olivier
VAUDELET • Benoît LELANDAIS • Xavier 5
DELPLANQUE • Mathieu LORANGE •
Annie LE MEUR • Vincent LELAVECHEF
• Romain ARNOUX • Antonio CREN
• Mehdi BEN_NAAMANE • Charles
TRECOURT • Matthieu VIENNEY • Flo-
rian MARQUET • Philippe COUADE
• Philippe PONT • Didier GAZOUFER
• Nicolas VANDEMAELE_COUCHY •
Florian PONS • Fabien BOUGREAU •
Matthieu DECLERCQ • Sebastien CHA-
RON • Denis AVON • Mehdi THISSE •
Miguel IGLESIAS • Jeremy COLIN •
Christophe LE LAY • Nicolas HERTOUT
• Kevin SIMON • Laurent DOUCY •
Vincent PROU • Thomas DELCEY •
Benoit GOSSELIN • Jérôme ISNARD •
Florent cholet • Damien HERREWYN
• Franck MARTINEZ • Emilien Jacqmin
• Romain MOATTI • Emmanuel DAVIET
• Quentin Mayor • Tony SCHNEIDER •
Laurent GUILLE_DES_BUTTES • Florent
  Cartes Tattoo 141
Table des matières  Extraire des Traits 146
 Traits vierges 150
 Carte MC 151
Welcome to the Club   8  Abus de pouvoir 152
L’univers de ONE%   14  Déterminer son grade 154
 Composition d’un MC   17 Tattoo shop 156
 KO 193
 Blessures graves 194
 état mourant 195
 Guérison des BG 195
Course-poursuites 198
Pourparlers 200
Vote 201
 Accessoires 213
 Munitions 214
 Catalogue 215
 Tableau armes à feu 221
 Armes blanches 223
 Tableau des armes blanches 223
Gears of Freedom 224

 Naissance des clubs ONE% 19
 Les membres 26
 Le patch 32
 Le Clubhouse 35
 Charte 36
 Le vote 40
 US & Coutumes 41
Les motos 47
 Customisation 53
Les Big Six 55
 Les T.N.T. 56
 Les Strife Vultures 64
 Les Raid Ravens 66
 Les Warhounds 72
6  Les Blood Diamonds 78
 Les Wheels of Fire 82
 Les Caballeros 88
 Les Skull Guns 92
Autres organisations criminelles  94
 Mafia 94
 Streetgangs 94
 Cartels mexicains 96
 Fraternité Aryenne 97
Relations entre les organisations 98
And Justice for All 100
 Crimes & châtiments 100
 Code pénal 102
 Organisations policières 106
Monter votre MC  110
 Historique de votre MC 116
 Capital & ancienneté 122
 Dépense des pts de capital 124
 Alliance et Antagonisme 125
Règles du jeu 130
 Lexique technique 130
Les tatouages 140
SOMMAIRE
 Points d’Encre 156  Procédure de vote 201  Permis 224
 Points d’Encre et expérience 157  Nombre de voix 202  Caractéristiques 225
 Augmenter un tatouage 158  Premier tour 202  Motos prétirées 227
 Espaces corporels 158  Second tour 203  Tableau des customs 230
 Angel of Death 160  Injonction de payer 203 Détails des customs 232
 Recouvrir un tatouage 160  Conseil de débriefing 205 MC Outsiders 236
Gestion des PNJ 164  Vote contestataire 206  Green Bastards 237
 Expressions-clés 166  Sortir les vieux dossiers 206  Daughters of the Banshee 246
 Tableau des PNJ 168 Gears of Anarchy 208  Brothers of Lust 250
 PNJ & jetons de Respect 170  Armes à feu 209 Scénario 256
Jetons de Respect 171  Spécificités 212 Fiche de bécane 267
 Réserve de base 171
 Réserve max 172
 Dépenser du Respect 172
Obligations 174 7
 Cartes Dettes 174
Faire évoluer le MC 175
Organiser une fiesta 175
Actions 178
 Action simple 178
 Action opposée 180
 Freins à l’action 181
 Frein de comportement 181
 Rédemption 182
 Moteurs à l’action 182
 Par les cojones... 183
 Déclencher le turbo 183
Cartes Tattoo 184
 Complications 184
 Soutien 185
Initiative 186
 Calcul de l’initiative 186
 Piste d’initiative 188
Coûts des actions 190
Combat 192
 Dégâts d’initiative 193  

= exemple

h e C l u b
We l c o m e t o t
La liberté coûte cher,
mais le crime paie bien..
8 les prive souvent d’un travail stable dont
O NE% est un jeu de rôle qui se
déroule de nos jours dans le monde
fermé des MotorClubs hors-la-loi. Il pro-
pose aux joueurs d’y incarner des bikers,
réunis en communautés - ou Chapitres,
qui s’efforcent de vivre dans une société
pour laquelle ils ne sont pas moulés.
En choisissant de vivre en marge, en
refusant les lois gouvernementales, en
établissant leur propre code moral, les
joueurs, à travers leurs personnages,
vont vivre une expérience où ils seront
confrontés à une civilisation tolérant
difficilement leur présence. Ils devront
donc faire face à des dilemmes aux en-
jeux sociaux et personnels. Les bikers,
chevauchant leur grosse cylindrée,
engloutissent en hordes sauvages des
centaines de miles à travers les éten-
dues des USA pour vivre libres au gré
de leurs envies. Leur non-conformisme
la plupart d’entre eux n’a, de toute fa-
çon, que faire. La nécessité de subvenir
à leurs besoins tout en conservant leur
style de vie extrême les entraîne alors
inexorablement à s’impliquer dans di-
vers trafics et combines répréhensibles.
De bagarres de comptoir en règlements
de comptes à main armée, de runs de
protection en braquages de convoi, de
concentrations festives et fraternelles sur
les plages de la côte Est en trahisons et
coups fourrés dans un garage paumé du
Texas, l’univers des indomptables bikers
se révèle très varié. Propice aussi bien
aux intrigues dramatiques, qu’au sus-
pense ou l’action enragée, le jeu de rôle
ONE% vous embarque dans un rodéo
ludique enivrant où l’interdit est une
source intarissable d’aventures au ma-
chisme et à la « badasserie » assumés.
Pourtant, contrairement à ce qu’il
pourrait laisser entrevoir au premier
abord, ONE% ne se résume pas qu’à
une série de gunfights homériques
ou de joutes d’ivrognes écervelés. En
effet, les stratégies et les « politiques »
individuelles, ou au nom du MotorClub,
dans lesquelles devront s’impliquer les
personnages pour dominer un « terri-
toire » ou développer une activité délic-
tueuse démontrent que ce jeu est aussi
et surtout porté sur les négociations et
compromis aux choix moraux, et dont
les enjeux pourraient avoir de fortes
conséquences.
ONE% est un jeu pour public averti. Les
solutions aux différentes probléma-
tiques que vont rencontrer les joueurs
peuvent s’avérer expéditives, voire im-
morales. C’est assumé. Les moyens dont
les personnages disposent pour gagner
de l’argent consistent bien souvent à
de la vente de drogue ou d’armes ou
encore la traite des blanches (prostitu-
tion), le vol, le recel, la protection, le rac-
ket, etc., le tout en usant de corruption
ou de trafic d’influence. La moralité telle
que nous la définissons habituellement
en qualité d’individus responsables
est mise à mal. Les notions de bien et
de mal, de l’acte juste et de l’injuste
sont présentes, mais éclairées sous un
spectre différent. Par exemple, les règle-
ments de compte, a priori assimilés à de
la vengeance, ne sont dans l’univers du
jeu qu’un rééquilibrage « naturel » des
forces ; donc ce qui est juste est bon…
(ou sensé l’être).
Le principe « œil pour œil, dent pour
dent » est souvent au cœur des relations
que les MotorClubs entretiennent avec
d’autres organisations criminelles. Ces
milieux malfaiteurs possèdent donc
bien leurs propres lois et les meilleurs
amis d’aujourd’hui peuvent très bien
devenir les pires ennemis de demain.
L’univers de ONE%
Sources d’inspirations
Il existe plusieurs films et séries qui
peuvent aider à bien cerner l’univers
de ONE%. La série la plus thématique
est Sons Of Anarchy de Kurt Sutter qui
évoque la vie d’un MotorClub fictif d’une
ville de Californie. Les films Easy Rider de
Denis Hopper, Hell Ride de Larry Bishop,
Hells Angels on Wheels de Richard Rush
ou encore L’Équipée sauvage de Laslo
Benedek sont également d’excellents
exemples. Dans une moindre mesure, 9
les films Mad Max (Science-Fiction) ou
Bande de sauvages (comédie) peuvent
aussi être une source d’inspiration, tout
comme le personnage Daryl dans la série
The Walking Dead.
Nombre de séries policières et docu-
mentaires donnent un aperçu de la
criminalité des bandes organisées. Il
suffit dès lors de revoir l’histoire ou
les faits du point de vue des criminels
ou des personnes recherchées pour
se donner quelques pistes scénaris-
tiques. Enfin, la série télévisée Oz de
Tom Fontana ouvre une fenêtre sur
l’univers carcéral américain, un pro-
gramme qui pourra tout à fait convenir
comme référence pour retranscrire sur
la table de jeu l’ambiance des séjours
en prison, passage presque obligé
pour les antihéros de ce jeu.
 Du coté des jeux vidéo, la série Gran
Theft Auto (GTA) et en particulier le DLC
de GTA IV : The Lost and Damned est bien
évidemment un incontournable en ma-
tière de criminalité et de trafic organisé.
On citera aussi les jeux Saints Row pour
ce qui relève de la guerre des gangs et
qui reprend parfaitement l’univers de
ONE%. On pourrait également citer Slee-
ping Dogs ou la saga des Mafia.
Enfin, il ne vous reste plus qu’à lancez
un bon Heavy Metal vintage bien gras
en musique de fond et lancez-vous
Qu’est-ce qu’un Jeu de Rôle ?
Décrire ce qu’est le jeu de rôle est bien
souvent plus compliqué qu’y jouer.
Nous allons tenter d’en démystifier les
grands principes, mais le plus simple,
joueurs misent des cartes de tatouage
qui représentent leurs valeurs et lancent
des dés à six faces. On pourrait assimiler
cette phase aux pressions qu’un joueur
exerce sur les touches d’une manette de
console de jeu vidéo et qui vont déter-
miner si l’action du personnage qu’il

l’occupation de territoires au sein d’une plein gaz dans l’aventure… si vraiment vous bloquez, c’est de vous
ville, ou encore Ride to Hell : Retribution rapprocher de joueurs ou associations
pour tester directement ce loisir bien
plus simple et amusant que l’on ne l’ima-
gine à première vue. N’hésitez pas à nous
 Au fond du garage contacter, nous nous ferons un plaisir de
  Chico Guerra avait peur, mais il continuait de brosser le sol couvert de sang du garage. vous accompagner dans cette démarche.
Tandis qu’il s’activait, son énorme ventre remuait sous la veste en nylon noir. Ses agresseurs
l’avaient humilié, le traitant de grosse baleine échouée. Il n’avait pas réagi, juste esquissé un À l’origine, le jeu de rôle est un jeu de
sourire, parce qu’il espérait encore s’en sortir vivant. société de construction d’histoires qui
 Il était terrifié. Il voulait rentrer chez lui. Pas à la planque du restoroute de la N251, mais se pratique à plusieurs joueurs (entre
chez lui, à Mexico, où vivait sa famille. Il voulait, en quelque sorte, effacer le long parcours de trois et six en général) autour d’une
cupidité et d’ambition tordue qui l’avait conduit au beau milieu de nulle part, et revenir à une table. Tous les participants sauf un, le
vie plus simple et moins dangereuse. Meneur de Jeu (ou MJ, nous y revien-
10  Tout en récurant le plancher, il jeta un coup d’œil au béton froid sur lequel Otto, son parrain, drons), incarnent un personnage fictif
était encore assis quelques instants plus tôt. Otto était un motard à l’ancienne ; il avait les poings et doivent collaborer pour résoudre une
plus vifs que l’esprit, mais ce n’était pas pour autant un imbécile. Il était censé avoir de l’autorité et situation scénaristique posée par le MJ,
du cran. Chico ne comprenait pas pourquoi Otto ne s’était pas défendu. Maintenant, il était mort. celle-ci se dévoilant au fur et à mesure de
Les Raid Ravens regardaient Chico nettoyer les preuves du carnage qui avait commencé un peu leurs choix et actions. Parallèlement, les
plus tôt. Mais à l’évidence, il ne faisait rien d’autre que pousser et repousser les flaques de sang joueurs sont aussi incités à développer
d’une fissure du ciment à l’autre. et enrichir cette intrigue de base en s’ap-
 Depuis quelque temps, Chico pensait beaucoup à Mexico. Il avait même failli démissionner puyant sur les caractéristiques person-
du MotorClub. Il comprenait maintenant combien il avait été stupide d’espérer s’en sortir en nelles de leur personnage, son histoire
misant sur le profit qu’il pourrait tirer de cette dernière affaire. Il était furieux, mais il en voulait et son comportement présumé. C’est ce
aussi à Victore qui avait monté ce coup foireux. que l’on appelle communément le role-
 À Mexico, quand il était petit, il n’aimait pas voir sa famille se lamenter et pleurer sur son play, c’est-à-dire la part d’interprétation
sort d’esclave des americanos voisins. Dans son esprit d’enfant, ses parents s’étaient comportés et le souffle de vie que va imprégner le
comme des brebis qu’on mène à l’abattoir. Quand il s’imaginait à leur place, il ne se laissait jamais joueur au personnage qu’il anime, ceci
faire. Lui, il ne crèverait pas comme ça, docilement, sans dire un mot. en fonction de son inspiration du mo-
 Et pourtant, n’était-il pas là, en train de frotter le plancher du garage de Duke « Sludge » Kris- ment et des valeurs qu’il aura chiffrées
tofer, au beau milieu de cette nuit interminable - sans doute sa dernière - sans rien faire pour sur une « fiche de personnage » lors de
échapper au sort qui vraisemblablement l’attendait ? la création préalable de son alter ego.
 Ça faisait deux mois que Victore, le Président des « Los cuchillos » parlait d’un gros coup qui Pour décider si une action à l’issue incer-
allait mettre le MotorClub à l’abri du besoin. Leur petit MotorClub, à peine criminalisé, s’était taine et aux enjeux intéressants réussit
vu alors projeté dans la cour des grands en affrontant les Raid Ravens… ou pas – et donc dans quelle mesure elle
influence ou pas la suite du scénario, les
L’univers de ONE%
contrôle va être couronnée de succès ou
pas. Une fois le résultat défini, le MJ (qui,
pour rester dans une comparaison avec
le jeu vidéo, pourrait être assimilé au
programme scripté des développeurs)
décrit quel impact a l’action sur la situa-
tion en jeu et dans quelle mesure celle-ci
dévoile un pan de l’intrigue. Le MJ a pour
mission de tenir les rênes de la partie en
faisant en sorte que l’aventure soit palpi-
tante tout en jonglant entre le script de
base et les interventions des joueurs, le
tout dans le respect des codes (c’est-à-
dire la logique) de l’univers dans lequel
se déroule le jeu. 11
Le MJ a une fonction cruciale dans l’am-
biance d’une partie : il doit décrire (si
possible avec un certain style) les décors
et les personnages non joueurs, c’est-à-
dire les protagonistes (ou figurants) avec
qui vont interagir les joueurs via le per-
sonnage qu’ils endossent. Il doit aussi
calculer en temps réel comment les élé-
ments narratifs s’imbriquent, entre ce
qui est prévu dans le scénario et les ini-
tiatives des joueurs, pour que l’histoire
se monte avec cohérence et suspense.
Pour ce faire, il faut bien comprendre
que si le MJ joue les alliés et les ennemis
du gang des joueurs, il n’est pas opposé
à eux ; il se doit d’être impartial et favo-
riser l’ambiance et le plaisir du jeu avant
tout, et cela passe traditionnellement
par l’affrontement d’épreuves en tous
genres, comme dans tout bon récit.

Joueu
r invét
éré
12
La principale différence avec un jeu
vidéo (loisir interactif le plus proche
du jeu de rôle sur table), c’est la liberté
offerte aux joueurs. En effet, même si
l’aventure repose sur les bases d’un
script, celui-ci reste parfaitement modu-
lable en fonction des suggestions des
joueurs. Dans une bonne partie de jeu
de rôle, il est très rare que les partici-
pants soient limités à une seule possi-
bilité pour résoudre une situation, ce
qui n’est pas le cas dans le jeu vidéo
(du moins à son stade actuel) où les
joueurs sont contraints de composer
avec les possibilités offertes par les dé-
veloppeurs. Vous voulez déloger le Pré-
sident d’un MC ennemi qui s’est réfugié
dans un bar ? Vous pouvez foncer et tirer
dans le tas, ou bien tenter d’infiltrer le
bâtiment pour le prendre par surprise,
ts
75 poin avec
nisme
dA’ ntago .T.
les T.N
ou bien discuter avec lui pour le rai-
sonner, ou attendre qu’il sorte pour le
cueillir, ou encore filer quelques billets
à une call-girl pour qu’elle lui verse
un narcotique dans son whisky, voire
kidnapper son frangin ou menacer de
démonter sa grosse cylindrée... Et ce ne
sont là que quelques alternatives que
puissent imaginer les joueurs. Le MJ,
lui, devrait s’adapter aux propositions
et définir dans quelles mesures elles
sont possibles et logiques avec l’univers
et les personnages-joueurs. S’il arrive
(souvent) que les joueurs cultivent des
micmacs individualistes entre leurs per-
sonnages (il est important de discerner
le personnage du joueur qui l’incarne),
ceux-ci ont quand même pour vocation
de s’entre-aider autour d’un but com-
mun : de base, les intérêts du MC).
Iraggael O’ Sullivan (starring Franck MARTINEZ) 1%

p i t oya b l e !
Un unive r s i m
Réalité fictive
14
Tordre la réalité
pour rentrer dans la fiction.
O NE% est un jeu « réaliste »,
c’est-à-dire sans créatures extra-
ordinaires, il n’y a ni magie, ni fantas-
tique. Cependant, dans son contexte
particulier qui mélange polar, thriller,
road movie et film noir, il n’en demeure
pas moins un jeu où l’imaginaire à la
part belle. Vivre à deux cents à l’heure,
affronter les plus grandes organisations
criminelles telles que les mafias, les car-
tels mexicains ou d’autres MotorClubs
rivaux, tenir bon face à la police pour
ne pas balancer ou se faire coffrer ; tel
est le quotidien d’une bonne partie de
ONE%.
Le jeu navigue en permanence dans des
eaux troubles entre réel et fiction ; il est
donc facile de s’appuyer sur l’actualité
pour construire ou agrémenter les scé-
narios. Les origines ainsi que l’évolution
des MotorClubs et autres organisations
criminelles, telles que décrites plus
loin, se basent sur des faits réels, mais
ceux-ci ont été remaniés, romancés,
enjolivés. Cela permet d’évoluer dans
un univers de jeu plus cinématique et
badass tout en conservant une note
dramatique et authentique, sans rester
bloqué sur des stéréotypes et vulgaires
clichés.
L’accessibilité du jeu est telle qu’il vous
suffira de choisir une ville, une organi-
sation criminelle rivale et des policiers
sur les dents pour que l’aventure de
votre MotorClub démarre sur les cha-
peaux de roue.
ONE% est un jeu de rôle contemporain
où il est possible d’utiliser toutes les tech-
nologies et références culturelles propres
à notre époque. Il est néanmoins pos-
sible de jouer des parties « vintage »
(par exemple dans les années 70), mais
celles-ci ne sont pas spécifiquement
abordées dans le présent ouvrage.
Il est facile de trouver ses repères dans
l’univers du jeu ONE% car c’est un miroir
projetant le reflet à peine déformé des
aspects les plus sombres de notre réa-
lité quotidienne, où des personnages
aux motivations crédibles évoluent dans
des villes existantes ou qui pourraient
exister. Au niveau du coût de la vie et
des équipements, il suffit de consulter
internet pour avoir d’un clic une idée
du prix d’un téléphone portable, d’une
voiture, d’un matériel informatique ou
de sécurité... L’actualité est une source
intarissable d’inspiration. Par exemple,
les émeutes de décembre 2013 et jan-
vier 2014 en Ukraine ainsi que leurs
conséquences politiques peuvent
impacter le business du MotorClub
des T.N.T. locaux. Le théâtre des opé-
rations est composé de lieux que nous
connaissons. Il est d’ailleurs aisé de se
repérer géographiquement grâce à des
outils tels que Google Maps ou Google
L’univers de ONE%
Earth. Au final, l’univers de ONE% sera
ce que le Meneur de Jeu et ses joueurs
en décideront. Si, après quelques
recherches, une prison ne présente pas
la configuration voulue par le MJ, ou
si une autoroute fictive est nécessaire
entre deux villes pour le déroulement
de son scénario, il suffira d’admettre
que cela soit le cas dans la « réalité » du
jeu pour que celui-ci colle parfaitement
aux besoins scénaristiques.
Vous trouverez des aides de jeu offi-
cielles sur le site originel du jeu (avant
sa publication pro) : www.1percent.fr et 15
sur le site de Game Fu (après la publi-
cation du jeu).

Highways to hell
Born to ride
Avec la fin de la Seconde Guerre mon-
diale apparaît sur le continent améri-
cain le phénomène biker. De retour de
la guerre, les Boys cherchent à se réunir
entre frères d’armes et à retrouver la
camaraderie et la solidarité nées sur les
champs de bataille d’Europe ou du Pa-
cifique. Quelques-uns, anciens pilotes
ou membres d’équipage, retrouvent,
dans ces terribles engins à deux roues
que sont les Hartley-Devilson, un son
qui leur rappelle celui d’un avion B17
ou Vought Corsair. Mais ceci est loin
d’être la principale raison de l’attrait
pour la moto dont l’utilisation est assez
16 marginale à l’époque.
En effet, beaucoup de ces anciens
militaires ne peuvent s’adapter à cette
Amérique ultraconservatrice, bien-
pensante et puritaine que le directeur
du F.B.I., John Edgar Hoover, s’acharne
à cadenasser. Ils cherchent alors à se
retrouver entre eux pour partager un
même désarroi, solidaires dans leur
décalage sociétal. Ils peuvent échanger
sur les diverses embûches du retour à
la vie civile. De cette manière, portés
par leur ivresse de liberté, ils se posi-
tionnent progressivement en marge de
la collectivité. Par ailleurs, durant les
années 50, l’Amérique est le royaume
de l’industrialisation automobile, de
l’essence bon marché et de la méca-
nisation exacerbée. La moto s’impose
alors comme le symbole et la mani-
festation de la révolte d’une jeunesse
brisée, incomprise, en colère contre
cette société américaine engoncée dans
son ultra-conformisme. Cette dernière
engage alors son premier divorce avec
sa propre jeunesse.
Cet attrait pour la moto est particulière-
ment notable sur la côte ouest des États-
Unis qui, de par son climat généreux et
ensoleillé, permet d’utiliser ce bolide
toute l’année et de s’affranchir de cette
sacro-sainte automobile qui fait tant
rêver l’Américain moyen stéréotypé.
La moto, c’est aussi le risque et l’adré-
naline ; cette même adrénaline qui
coulait dans les veines des soldats lors
d’un débarquement ou sous le feu de
la DCA ennemie. La moto permet en
quelque sorte de retrouver les frissons
du combat ou de revivre la Conquête de
l’ouest sur de rageuses montures faites
de chrome et d’acier. Le MotorClub des
Caballeros est le parfait exemple de
cette reconquête.
Petit à petit, des rassemblements de
motards ont lieu et des Clubs informels
se constituent. Ces réunions sont mieux
organisées et les premiers MotorClubs
(ou MC) officiels voient le jour. Au
départ, il s’agit d’une sorte de Rotary
Club motorisé. On y porte guêtres, cra-
vates et vestons. Les MotorClubs affiliés
à la fédération motocycliste US (AMA
- American Motorcyclist Association)
demandent aux adhérents de revêtir
un uniforme aux couleurs de la section
locale. Le cuir et les bottes sont réservés
aux compétitions.
Au fil du temps, les MotorClubs se
diversifient et entretiennent un culte
de la personnalisation, que ce soit
par leur taille, leur organisation ou
encore leurs objectifs. Généralement,
les MotorClubs sont des associations
qui se fédèrent autour de dirigeants
élus et de membres emblématiques.
C’est aussi le rassemblement autour
de Couleurs, également appelées Patch
(symbole placé sur le dos des blousons
des membres), qui devient leur signe
d’appartenance et de reconnaissance.
Les MC organisent souvent des sorties,
appelées runs, et de grands rassem-
blements, que l’on nomme « concen-
trations », pendant lesquelles, les
membres peuvent rencontrer d’autres
passionnés.
Il existe une multitude de catégories
de MotorClubs : à marque, comme
le Hartley Owner Group ou le Honda
Riders Club ; nationaux, comme les
BMW Motorcycle Owners of Ame-
rica ; de femmes, comme le Women’s
International Motorcycle Association ;
historiques, comme le Vintage Motor
Cycle Club ; religieux, comme le Chris-
tian Motorcyclists Association, et bien
d’autres encore...
Composition d’un MC
Vivre libre ou en marge implique tout
de même de suivre un minimum de
règles, c’est bien là le paradoxe du bi-
ker. Ainsi, les MotorClubs sont compo-
L’univers de ONE%
sés d’une demi-dizaine à une vingtaine
de membres, eux-mêmes hiérarchisés
par des grades tels que Président,
Vice-Président, Capitaine de route, etc.
Lorsqu’un MotorClub devient trop im-
portant ou qu’il souhaite s’établir dans
une autre ville que sa ville d’origine,
un nouveau Chapitre est alors créé.
Ce Chapitre est constitué d’un regrou-
pement de membres issus du Chapitre
d’origine, nommé Chapitre Mère, arbo-
rant les mêmes Couleurs et adoptant la
même philosophie. Il dispose en outre
d’un organigramme identique, à savoir 17
d’un Président, d’un Vice-Président et
de toutes les autres fonctions néces-
saires à la vie du MotorClub.
 Lorsqu’un nouveau Chapitre est créé,
il est obligatoirement assujetti à l’auto-
rité suprême du Président du Chapitre
Mère qui devient de surcroît le « Prési-
dent du MotorClub » dans sa globalité.
Cependant, chaque Président de Cha-
pitre exerce de plein droit son autorité
au sein de son propre Chapitre, en pre-
nant soin de respecter un ensemble de
règles, nommé Charte, propre au MC
auquel il est affilié.
De la même manière, un MotorClub
international, composé de plusieurs
dizaines de Chapitres disséminés à
travers le monde, aura autant de Pré-
sidents et de fonctions subordonnées
que de Chapitres. Le Président du Cha-
pitre Mère sera bien souvent nommé
Président général ou Président Monde.
Pour une organisation optimale, des
18 Présidents nationaux ou « étatiques »
(pour les U.S.A.) peuvent exister afin de
stratifier l’administration et de rassem-
bler les informations devant remonter
au Président Monde.
Chaque MotorClub peut organiser
comme il le souhaite l’ensemble de
son groupe, mais la plupart utilisent la
hiérarchie habituelle des MC qui est
décrite en page 26. Un seul des Big Six
déroge à cette règle : les Wheels of Fire.
Nombre de MotorClubs importants ont
aussi des « Clubs affiliés ». Il s’agit de
Clubs indépendants qui portent leurs
propres Couleurs, mais qui possèdent
aussi un patch ou un écusson stipulant
leur allégeance à tel MC connu. Un Club
affilié jouit de son autonomie, mais son
alliance l’engage à prêter main-forte
lors de manifestations comme les runs
et les concentrations. Parfois, les Clubs
affiliés deviennent des Chapitres Pros-
pects, c’est-à-dire des Chapitres qui
souhaitent abandonner leurs Couleurs
initiales au profit de celles du Motor-
Club qu’ils suivent depuis longtemps et
qui finit par les intégrer.
La plupart des MC ont pignon sur rue
et sont reconnus par l’AMA. Cette «
American Motorcyclist Association » est
une organisation fondée en 1924 qui
compte plus de trois cent mille motards
répartis dans mille deux cents Motor-
Clubs qui organisent de nombreuses
activités et campagnes pour les droits
des motards. Son leitmotiv est : « Pro-
téger et promouvoir les intérêts des
motards tout en répondant aux besoins
de ses membres ».
En marge de ces MC officiels et fédérés,
d’autres Clubs se disent ou sont quali-
fiés de « Unpourcentistes » ou Motor-
Clubs ONE% (Onepercent). Ce sont
ceux qui font l’objet de ce jeu…
Un MotorClub ONE% est un Club de
motards hors-la-loi (parfois quali-
fié de « gang de motards »). Il s’agit
d’une contre-culture du phénomène
biker d’origine. Le MC ONE% typique
est généralement centré autour de
l’utilisation de motos de type Cruiser,
Choppers et en particulier, voire exclu-
sivement, de marque Hartley-Devilson.
Ils portent allégeance à un ensemble
d’idéaux qui célèbrent la liberté, le non-
conformisme à la culture dominante et
à la loyauté qui lie ses membres.
Aux États-Unis, les Clubs non autorisés
par l’American Motorcyclist Association
et qui ne se conforment pas à ses règles
sont considérés comme « hors-la-loi ».
Par définition, les Clubs ONE% sont donc
dans ce cas de figure et ils obéissent à
leur propre ensemble de règles qui défi-
nit les valeurs de la culture motard hors-
la-loi auxquelles ils se réfèrent.
Butch : 2 Dettes
1 Dette :envers
Pumpkin 1 DetteCliff (VP)
2 Dettes
Maire de laenvers
ville : 2Rico
Dettes
Naissance des Clubs ONE%
Le terme ONE% trouve son origine dans
deux événements qui se sont déroulés
en Californie en 1947 : l’émeute de
Hollister et le run du « Labor Day » à
Riverside.
Dans la ville d’Hollister, du 4 au 6 juillet
de l’année 1947, il y eut un rassemble-
ment de motos auquel participèrent
environ quatre mille motards. Parmi
eux, quelque cinq cents individus pro-
voquèrent de nombreux déborde-
ments : course de vitesse en pleine
rue, non-respect du Code de la route,
jet de bouteilles et ivresse sur la voie
publique donnèrent lieu à l’arrestation
de plusieurs bikers. Une délégation
de motards se rendit alors au poste
de police pour exiger la libération de
leurs frères : le refus catégorique des
policiers déclencha des émeutes sans
précédent. Celles-ci perdurèrent pen-
dant deux jours et prirent fin suite à
L’univers de ONE%
l’intervention d’un détachement de la
Garde Nationale venue en renfort à
coups de gaz lacrymogènes. Suite à ces
tristes événements, on dénombra une
cinquantaine de blessés et plus d’une
centaine d’arrestations.
Aujourd’hui, certains motards mini-
misent la gravité des faits et font état
d’une surenchère médiatique.
À Riverside, deux mois plus tard, six mille
motards se rendent au « Labor Day », une
course organisée par l’AMA et la police
de la route. De nouveaux incidents 19
éclatèrent, mais firent, cette fois-ci,
une victime : une passagère de dix-huit
ans, tuée net dans un grave accident de
moto. Un an plus tard, le 4 juillet 1948,
toujours à Riverside, le drame se renou-
vela une nouvelle fois lors d’une autre
course, faisant une autre victime.
L’AMA, questionnée par la presse à
scandale sur ces faits tragiques, répon-
dit que « 99 % des motocyclistes pré-
sents étaient des citoyens respectueux
des lois et que seul le dernier 1% ne
l’était pas ». Il n’en fallut pas plus
aux bikers voulant se démarquer de
la masse pour s’approprier le terme
ONE%. Aujourd’hui, cependant, l’AMA
ne reconnaît pas la paternité d’une
telle déclaration et considère cette
histoire comme une pure affabulation
médiatique.
 que compte le bourg sont pris d’as-
Article du journal saut. Durant quarante heures, l’ag-
San Francisco glomération est un spectacle de mé-
Chronicle caniques rutilantes et rugissantes,
de bagarres de comptoir, de runs
et courses de vitesse. Les motards
coma éthylique. Bert Kirk, conseil-
ler municipal, déclarera : « Il appa-
raît qu’il n’y a pas eu de dommages
sérieux. Les motards ont fait plus de
mal à eux-mêmes qu’à la ville ! »
Quand la machine médiatique se
page dans le numéro de 21 juillet
1947 de Life Magazine. Ainsi, le
matin du 06 juillet, ils publient un
premier papier intitulé : « Ravage
à Hollister ». Ils vendent de leur
propre chef photos et articles à

L e 4 juillet 1947 à Hollister, ceux dorment sur les pelouses des par- met en marche... l’agence de presse : ASSOCIATED

que l’on ne nomme pas encore
« motards » ou « bikers » entrent
dans l’histoire de la moto par la
grande porte et, par là même, dans
l’histoire des mouvements sociaux
qui vont ponctuer et profondément
modifier la société occidentale de la
seconde moitié du vingtième siècle.
Ce petit bourg agricole situé à 60
km au sud de San Francisco voit dé-
barquer, en ce jour de fête nationale,
entre quatre et cinq mille motards
venus de tous les états de l’Ouest
20 américain. Pour rappel, c’est le pre-
mier week-end de trois jours depuis
la fin de la guerre.
La fédération (AMA) ainsi que la
ville organisent une manifestation
sportive, le « Gipsy Tour », au Bo-
lado Racetrack dont la capacité ne
permet pas d’accueillir la totalité
des motards. Un très grand nombre
d’entre eux prend alors possession de
la main street, la San Benito Avenue.
Des altercations surviennent entre
motards et automobilistes ; les six
policiers de la ville sont contraints
d’interdire l’accès à la circulation
sur l’avenue. Rapidement, les mo-
tards vont y organiser des courses
d’accélération et des cascades.
Les vingt-sept bars (la ville est à
l’époque le plus important marché
à bestiaux du nord de la Californie)
L’univers de ONE%
ticuliers ou entrent en moto dans PRESS. L’idée d’un gang de motards
les bars. C’est à 15h55, le samedi 5 C.J. Doughty et le photographe Bar- mettant à sac une petite ville est
juillet 1947 que le chef de la police ney Paterson couvraient le Gipsy née et elle fait le tour des rédactions
d’Hollister, Fred Earle, appelle à la Tour pour le compte du San Fran- d’est en ouest ! Dès le 7 juillet, les
rescousse les Californian Highway cisco Chronicle. Ils étaient les deux journaux rivalisent avec des Unes
Patrolmen (CHP). À 18 heures, qua- seuls journalistes présents en ville à l’odeur de soufre. Le San Fran-
rante hommes débarquent à Hollis- pour ce qui va devenir les « Événe- cisco Chronicle titre sur « Un bain
ter. Quelques tirs de lacrymogènes ments d’Hollister ». de sang et de bière à Hollister », Le
n’effraient pas les bikers, tous d’an- San Francisco Examiner rétorque
ciens combattants, qui ont vu bien Tous deux comprennent très vite avec « La bataille d’Hollister ». La
pire ! Le lieutenant Ben Torrès, qui qu’ils tiennent un scoop et ils y couverture médiatique démesurée
commande l’escouade, à l’idée de ré- ajoutent une bonne couche de des incidents d’Hollister nourrit
quisitionner un orchestre qui devait sensationnel, notamment en met- d’autant les tabloïds qu’à Riverside,
se produire en ville et il l’installe sur tant en scène la célèbre photo du dans le sud de la Californie, d’autres
le plateau d’un camion. biker ivre sur sa Hartley-Devilson échauffourées éclatent en 1948, tou- 21
Knucklehead qui fera une pleine jours un 4 juillet...
Ce dernier et son drôle de charge-
ment entrent sur la main street à la
tombée de la nuit. Immédiatement,
se forme derrière lui un long cortège
dansant qui, aiguillonné par les
CHP, finit par quitter le bourg et se
disloquer sans victimes.
À minuit, la San Benito Avenue, lit-
téralement couverte d’un lit de verre
brisé, est rendue à ses habitants. La
fiesta d’Hollister aura finalement
duré moins de quarante heures.
Cinquante personnes ont été arrê-
tées pour des délits mineurs tels
qu’ivresse sur la voie publique et
conduite dangereuse. Quarante bi-
kers sont à l’hôpital Hazel Hawkins
pour diverses blessures : coupures,
intoxication aux lacrymogènes et

Journal du 4 juillet 1997 pour les 50 ans des émeutes d’Hollister. Une de Life Magazine du 21 juillet 1947.

The crew is my life
S’il y a bien un élément essentiel pour
les membres d’un MotorClub c’est leur
bécane et plus particulièrement leur
Hartley-Devilson. La sensation de liber-
té et de non-conformisme qui fait réfé-
rence à cet engin épouse parfaitement
la philosophie de vie et de marginalité
des MotorClubs.
Un biker vit Hartley, s’habille Hartley,
se marie Hartley. Les discussions des
membres du MC tournent souvent
autour de la mécanique des grosses
cylindrées, de la customisation, des per-
formances, des exploits de pilotage…
Il existe une relation fusionnelle entre
le biker et sa bécane. Personne ne peut
22 monter dessus sans autorisation ; ceux
qui ont tenté s’en mordent encore les
doigts après la « discussion » qui s’en est
suivie. Il est difficilement envisageable de
prêter sa monture chromée ou de trans-
porter un membre à l’arrière. Lorsqu’il
est impossible de se rendre en deux
roues pour visiter un Chapitre frère, il est
fréquent de louer une bécane sur place
ou de s’en faire prêter une inutilisée par
les MotorClubs financièrement à l’aise.
Le biker connaît son engin, l’historique
technique de la marque, le pourquoi
du comment de chaque pièce et peut
souvent le réparer, le démonter ou le
modifier aisément.
Le culte de la Hartley-Devilson est si fon-
damentaliste que les membres d’un MC
sont obligés non seulement de rouler sur
une moto de cette marque, mais qui plus
est obligatoirement construite sur le ter-
ritoire américain. Cependant, la plupart
des MotorClubs acceptent, pour les Cha-
pitres hors U.S.A., des Hartley-Devilson
non américaines.
Il existe toutefois des MC hérétiques qui
acceptent d’autres marques de construc-
teurs comme les Cherokee ou des motos
anglaises telles que les Triumph ou les
Norton, mais c’est assez rare.
De la passion immodérée pour les Hart-
ley-Devilson découle un rejet pur et dur
des motos étrangères, et en particulier
des japonaises. Il est d’ailleurs fréquent
de voir lors de grands rassemblements
de bikers, comme à Sturgis ou à Day-
tona Beach, des séances de destruction
de motos de marque Honda ou Suzuki.
On ne rejoint pas un MotorClub juste
pour le fun ou le blouson. Le besoin de
fraternité et d’échange, la fascination
pour la moto ou la philosophie de vie
biker sont primordiaux et viscéraux. Un
MC n’accepte qu’avec d’extrêmes pré-
cautions un nouveau membre. Celui-ci
doit se montrer digne de la confiance
que le MC lui porte ; il est donc logique,
une fois le rite de passage effectué, qu’il
soit considéré comme un véritable frère
par les autres membres de la meute.
Ensemble, ils partagent leurs goûts,
leur connaissance de la mécanique,
leurs expériences de customs et, bien
sûr, leurs business illégaux…
Lorsqu’un membre rejoint un Motor-
Club, il n’est pas rare qu’il soit affublé
d’un surnom comme : La Peste, La
Buche, L’As, Hercule, L’Ancêtre, Judge
Dredd… Cela renforce l’identité du
membre au sein de la horde.
Les liens fraternels sont très importants,
et ce, à plus d’un titre. Ce n’est pas
pour rien qu’ils s’appellent entre eux
brother [frère] ou plus simplement «
bro » [frérot]. Cela s’applique d’abord
à travers une entraide mutuelle dans la
vie de tous les jours : réparer les motos,
trouver des pièces de rechange, prêter
de l’argent, venger un affront... Cette
solidarité est également de mise lors
des coups durs (arrestation ou hos-
pitalisation). Par exemple, les T.N.T.
possèdent un pot spécial pour ce genre
d’incidents. Les membres incarcérés
font également l’objet d’une attention
particulière, comme, à nouveau chez
les T.N.T., la publication d’un men-
suel qui leur est destiné : « T.N.T. JAIL
newsletters » et qui leur donne des
nouvelles du Club et de sa famille (au
sens propre comme figuré). Le prin-
cipal avantage qu’offrent de tels liens
tissés entre les différents adhérents du
MC, c’est de faire front commun face à
l’adversité : organisations criminelles ou
forces de l’ordre. D’ailleurs, il n’est pas
rare de constater que plusieurs Motor-
Clubs intègrent l’assistance mutuelle et
le principe du « tous pour un, un pour
tous » dans leur règlement :
« Si un membre est attaqué par un
groupe ou un individu, l’ensemble du
Club doit l’épauler et se battre pour lui au
besoin. Si, ce membre est saoul, agressif
et qu’il cherche intentionnellement que-
relle, les autres membres l’éloigneront
ou s’en mêleront avant que les choses ne
tournent mal »
Morgan Reed,
des Warhounds de Sacramento.
Toucher à un membre de la horde,
c’est s’attaquer au Chapitre tout entier.
S’attaquer au Chapitre c’est déclarer la
guerre au MotorClub à un niveau natio-
nal, voire international. Cette notion de
fraternité est aussi essentielle pour la
conduite des affaires illégales : respect
L’univers de ONE%
de la parole donnée, omerta (loi du
silence, en cas d’arrestation notam-
ment), sens de l’honneur... Tout cela
vise à assurer la fiabilité et la sécurité
du groupe, et par extension de la réus-
site dans les affaires, qu’elles soient
légales ou criminelles. La confiance est
un élément clé de la réussite de toute
opération, surtout si celle-ci concerne
une activité à risques. Ainsi, les « repen-
tis » et autres indicateurs sont très rares
au sein des MotorClubs. Sauf éventuel-
lement pour servir de cible vivante le
temps d’une bière…
23
« C’est un des milieux les plus difficiles
pour mener une enquête. La loi du
silence qui y règne rend les témoignages
rares et les aveux quasi inexistants. Par
peur de représailles peut-être aussi,
c’est un milieu où l’on ne sait pas faire
appel à des informateurs. Ce sont des
enquêtes qui sont très difficiles. »
Lieve Dias, porte-parole du parquet
d’Anvers, Belgique, à propos d’une en-
quête concernant les Blood Diamonds.
La violence est véritablement un style
de vie pour les motards « onepercen-
tistes ». Presque une forme d’expres-
sion artistique. Les manifestations
d’Hollister, de Riverside et de Monte-
rey en sont une illustration flagrante.
Certains d’entre eux ont aussi assuré
divers services d’ordre pour de grands
groupes musicaux avec le tumulte que
 cela engendre, et d’autres sont même
devenus tueurs à gages, notamment  
pour le compte de la mafia italo-amé-
ricaine. C’est la raison pour laquelle,
24 lors de manifestations « bikers » im-  
portantes, la sécurité est mise sous la
responsabilité d’un MotorClub solide,
afin que les éventuels problèmes soient
gérés en « interne » ; Sturgis, pour les  
T.N.T., et Daytona, pour les Raid Ravens,
en sont des exemples. Plusieurs faits
divers démontrent ou dénoncent cette  
propension à la violence qui peut tou-
cher indifféremment hommes, femmes
et enfants :
 
  Le lynchage de l’étudiant qui voulait
être pris en photo avec sa copine
sur une bécane des Wheels of Fire.
  La mise à sac du festival « The Mon-
terey Music Festival » par les frères
Cooke qui dirigeront les T.N.T.
durant de nombreuses années.
  L’explosion d’habitations à Monte-
rey ayant fait six morts attribués aux
T.N.T., mais sans preuve.
Les huit cadavres de San Antonio
pour lesquels les Caballeros ont
été suspectés.
Les nombreuses explosions dans
les pays scandinaves lors des
affrontements entre T.N.T. et Strife
Vultures à la fin des années 80.
L’attaque du Clubhouse des Raid
Ravens de Baltimore par les Wa-
rhounds.
L’explosion de la voiture d’un
membre des T.N.T., un jour où il
déposait son fils à l’école, qui fit 28
morts, dont 21 enfants.
Ce déferlement rageur et meurtrier
relève d’une violence spontanée et
anarchique, typique des débuts de
l’histoire de la communauté. Au fil
du temps, les bikers ont su dompter
cette violence pour assurer le main-
tien de leurs activités. À présent, les
coups d’éclat sont souvent l’œuvre
de Chapitres Prospects arrogants
voulant faire leurs preuves et mon-
trer qu’ils entrent dans la place.
Lloyd O’ Griffih (starring Medhi Thisse) 1%

Les Membres
Comme un MotorClub est basé sur le
même modèle qu’une association, on
y retrouve quelques similitudes tant
au niveau des termes employés que de
l’organisation.
Typiquement, la hiérarchie d’un Club
de motards (son Cercle Décisionnaire)
se décompose en cinq fonctions (ou
grades) principales :
1. Le Président
2. Le Vice-Président
3. Les Lieutenants
Ils se partagent les fonctions suivantes :
Trésorier / Secrétaire
Capitaine de route
Sergent d’armes
26
Viennent ensuite les membres subal-
ternes réguliers :
4. Les Full-Patchs
Un Full-Patch peut (mais ce n’est pas
obligatoire) occuper les fonctions sui-
vantes :
Tatoueur
Mécano
5. Les Prospects
Et enfin les Hangaround et autres
associés au Club.
Ces différents rôles sont effectifs
jusqu’au changement de Président, par
démission, révocation par les membres
à l’unanimité, mort ou incapacité d’exer-
cer la fonction ou encore si les membres
ne rentrent plus dans les conditions
d’admission du Club (par exemple :
conduire une moto). La Charte fait loi
concernant les changements de poste
et les événements pouvant y conduire.
Pour rappel, c’est le Président
qui propose au MotorClub les
membres qui pourraient remplir
les quatre autres principales fonc-
tions, lesquelles sont attribuées
dans une logique de cooptation.
Président
Le Président est le chef de file, le lea-
der du MC. C’est bien souvent l’un des
plus anciens membres du Club. Son
successeur sera soit élu par un vote,
soit désigné par le Président sortant
lui-même ; tout dépend des spécificités
de la Charte du gang. Son pouvoir déci-
sionnaire varie d’un Club à l’autre. Bien
souvent, ses décisions importantes sont
soumises à l’approbation du Club par
un vote auprès du reste des membres.
Dans de rares cas, il peut disposer d’un
pouvoir totalitaire.
Le Président agit généralement comme
le signataire du MC en ce qui concerne
les contrats légaux. Il arbore un écusson
supplémentaire positionné sur son cuir,
du côté gauche, au niveau de la poitrine,
avec l’inscription « President ».
Sa première mission, cruciale, est de
constituer judicieusement son équipe
décisionnaire en attribuant les postes
clés du MotorClub aux membres de
son choix, mais uniquement aux termes
d’une concertation auprès de tous les
Full-Patch du Chapitre. Ces élus peuvent
être choisis autant pour leurs affinités
avec le Président (traduction : à la gueule
du client en somme) que grâce aux com-
pétences réelles dont ils font preuve
pour justifier leur prise de fonction.
Le Président établit la ligne directrice
que le Club va suivre durant son man-
dat. Il soumet les questions à délibérer
à une assemblée de membres du Cercle
Décisionnaire, puis officialise tradition-
nellement le vote en frappant un socle
à l’aide d’un marteau de bois, à l’instar
d’un juge. Enfin, il annonce lui-même
au Club les arrêtés qui ont été votés et
qui seront appliqués.
Le Président est le garant des bonnes
relations qu’entretient le MC avec les
autres MotorClubs et organisations
criminelles avec lesquels il est associé.
Lors d’un deal, c’est bien souvent lui qui
conduit les négociations.
Pendant les sorties, runs ou concentra-
tions, le Président se place en tête de
peloton, sauf en de rares exceptions, par
exemple lorsque l’itinéraire traverse des
endroits plutôt délicats (secteurs occupés
par un MC rival) ; le capitaine de route
prend alors la tête de file à sa place.
Vice-Président
Le Vice-Président est le commandant en
second, le « bras droit » du Président ;
il est en bonne position pour diriger un
jour le Club. Il officie en tant que Prési-
dent quand celui-ci est dans l’incapacité
d’exercer pour, par exemple, maladie
ou incarcération. Il est le conseiller
numéro un du Président, son avis n’est
jamais pris à la légère.
Dans certains Clubs, le Président est
une figure de proue, une icône em-
blématique, et le Vice-Président est
le vrai chef, le décisionnaire qui tient
les rênes du pouvoir. Une fois encore,
c’est la Charte du MotorClub qui défi-
nit les fonctions et les pouvoirs réels
L’univers de ONE%
de ses membres qui doivent s’y plier
sans discuter, à moins qu’une réforme
intervienne. Le Vice-Président a bien
souvent un écusson supplémen-
taire positionné sur son cuir, du côté
gauche, au niveau de la poitrine, avec
l’inscription « Vice-Président ».
Pendant les sorties du MotorClub, le
Vice-Président se place juste derrière le
Président ou légèrement en retrait sur
sa droite.
27
Lieutenant :
Sergent d’armes
Le Sergent d’armes a pour principales
missions de maintenir l’ordre et la dis-
cipline lors des réunions, de veiller sur
le Clubhouse et d’en assurer la sécurité.
Dans les Clubs ONE%, ce n’est pas
forcément une brute épaisse, bien au
contraire ; il doit être physionomiste
et faire preuve d’empathie, car il peut
être amené à identifier les membres
déloyaux, à mener les attaques ou à
déterminer la stratégie à employer face
aux rivaux pour éviter les altercations. Il
est souvent la personne de contact pour
fournir les armes lors de conflits armés
importants ou exécuter et faire dispa-
raître le corps des traîtres.
 Le Sergent d’armes est symbolique-
ment le bras armé du MotorClub, et
plus particulièrement celui du Pré-
sident duquel il est souvent un ami
proche, au point d’être prêt à mettre
sa vie en danger pour le protéger. Le
Sergent d’armes a un écusson supplé-
mentaire positionné sur son cuir, du
côté gauche au niveau de la poitrine,
avec l’inscription « Sgt. at arms ».
Lieutenant :
Secrétaire / Trésorier
Le Secrétaire (ou trésorier, ou encore
Secrétaire-trésorier) est considéré
comme le comptable du Club, voire,
28 avec une pointe d’ironie, le « banquier
». Si le MotorClub possède plusieurs
Chapitres, c’est le Secrétaire du Cha-
pitre Mère qui supervise les opérations
comptables sensibles et vérifie les
bilans individuels de chaque Chapitre
(comme un expert-comptable).
Sa fonction consiste essentiellement à :
Vérifier que tout le monde est à
jour de ses cotisations et enregis-
trer les nouvelles adhésions.
Surveiller que les transferts d’ar-
gent ou de marchandises soient
bien effectués en temps.
Organiser la partie administra-
tive des réunions (procédure des
votes, bons de commande pour
les achats et investissements, édi-
tion des bilans comptables, ges-
tion des stocks, etc.).
Assister aux convocations pour
veiller à la bonne application de
la Charte dans le cas de sanctions
à l’encontre d’un membre subal-
terne.
Gérer les actifs du Club.
Il est assermenté pour signer les do-
cuments juridiques au nom du Club et
par conséquent, il n’est pas rare que
les propriétés de l’organisation soient
à son nom. Bien souvent, les Clubs ont
des business légaux de façade (des
sociétés-écrans) nécessitant une ges-
tion financière parallèle, à la charge
du Trésorier. Son rôle est donc de
gérer les revenus et les dépenses du
Club, et à ce titre, est consulté avant
tout achat. Lors de chaque réunion,
il fait un résumé concis de la situation
financière du MotorClub et énonce les
investissements ou les restrictions qui
peuvent être envisagés.
v Dans la réalité, les postes de Se-
crétaire et de Trésorier sont attri-
bués à deux membres différents.
Par commodité dans le jeu, c’est
la même personne qui gère ces
deux fonctions. Attribuer celles-ci
à deux joueurs différents serait
trop redondant et n’apporterait
rien de plus si ce n’est des désac-
cords inutiles et fastidieux à gérer.
Le Secrétaire-trésorier a bien souvent
un écusson supplémentaire positionné
sur son cuir du côté gauche au niveau
de la poitrine avec l’inscription « Secre-
tary » ou « Treasurer ».
Lieutenant :
Capitaine de route
Le Capitaine de route organise toute
la partie itinérante des activités du
Chapitre, depuis le ravitaillement en
carburant, à l’entretien des bécanes, en
passant par la sélection des points de
passage lors des runs. Il assure égale-
ment la sécurité sur la route, souvent en
collaboration avec le Sergent d’armes.
Sa mission consiste à éviter les petites
villes américaines où il ne fait pas bon
être biker sous peine d’être inquiété par
les fédéraux ou les Texas Rangers zélés,
ou encore de reconnaître les territoires
où sont établis d’autres MotorClubs ou
organisations criminelles rivales afin
d’éviter les ennuis. L’idée étant que
lorsque les bikers partent en virée pour
se détendre, ce n’est pas pour passer la
nuit en taule ou se frotter aux bandes
rivales jusqu’à la tombée de la nuit.
Le Capitaine de route connaît comme sa
poche la ville où est établi le MotorClub.
Cela lui permet d’imaginer et d’anticiper
toutes les échappatoires possibles en
cas de rixe qui tournerait mal. Lorsque
le besoin s’en fait sentir, le Capitaine de
route peut prendre la tête du convoi afin
de faire une reconnaissance et de guider
les autres membres de la horde.
Une de ses routines consiste à vérifier
l’état des bécanes du Club (et si le Mé-
cano effectue correctement son travail),
même si cette fonction est générale-
ment facile vu l’amour et les petits soins
qu’un biker apporte à sa cylindrée.
Le Capitaine de route arbore un écusson
supplémentaire positionné sur son cuir
du côté gauche au niveau de la poitrine
avec l’inscription « Road Captain ».
Full-Patch
L’univers de ONE%
Le membre Full-Patch est un membre
permanent et à part entière du gang,
mais sans fonction particulière au sein
du Chapitre. Il est chez lui dans le Club-
house, et il est convié autour de la table
de vote pour donner son avis. Il a droit
à une voix, comme chaque membre
gradé. Comme son nom l’indique, il
porte les couleurs complètes du Motor-
Club, ce qui est une distinction valori-
sante. Le fait de n’être qu’un Full-Patch
n’empêche pas d’avoir des spécificités
techniques ou des connaissances parti-
culières utiles : en armement, informa- 29
tique, mécanique (fonction Mécano),
tatouage (fonction Tatoueur), etc., et
d’en faire bénéficier toute la meute. Les
Full-Patch n’ont juste pas de rôle parti-
culièrement crucial au sein de l’organi-
sation interne du MC.
Prospect
Le Prospect est un individu qui doit
encore prouver sa valeur aux yeux du
MC avant d’éventuellement devenir
un membre Full-Patch. Les Prospects
doivent impérativement passer par
une période d’essai, d’une durée d’un
an, durant laquelle ils sont soumis aux
basses besognes comme le nettoyage
de l’atelier du garage, la surveillance de
bâtiments, ralentir les flics pour laisser
un gradé prendre le large, etc.
 Pour lui apprendre les us et coutumes
ainsi que la Charte à respecter, le Mo-
torClub désigne un parrain pour cha-
peauter son intégration. C’est à ce der-
nier de veiller que le Prospect montre
les dispositions nécessaires et suffi-
santes, et surtout que son attitude soit
En fonction de la Charte du Club, il
peut être demandé aux Présidents des
Chapitres les plus proches géographi-
quement de donner leur accord pour
l’acceptation du membre. Les Prési-
dents ainsi sollicités ne s’y opposent en
général qu’en cas de graves problèmes.
I would die for my Patch
  Arborant fièrement ses couleurs sur un blouson en jeans misérable au-dessus de son cuir,
La Carpe s’était fait choper, un samedi soir, pour excès de vitesse à hauteur de la borne kilomé-
trique 78 de la John T. Know Freeway.
Étant sourd et muet, la Carpe tendit un carnet afin que le policier puisse communiquer avec lui.
 « Retire ça », gribouilla le flic sur le petit carnet gracieusement offert par La Carpe en poin-
tant du menton le blouson de jeans. La Carpe enleva sa veste, arborant un deuxième emblème

en adéquation avec l’esprit de la horde.
Les Prospects sont progressivement
impliqués au sein des affaires sérieuses
du MotorClub à mesure qu’ils avancent
dans leur période de probation. Au dé-
but, par exemple, ils ne savent rien de
ce qu’ils surveillent lorsqu’on leur de-
mande de faire le guet. Au fil du temps,
et s’ils assurent, ils gagnent la confiance
du gang et sont mis dans la confidence.
Les Prospects sont généralement tenus
à l’écart des décisions du Club, mais ils
peuvent être considérés comme dignes
30 de confiance pour aider l’organisation.
Les Prospects ne sont autorisés ni à voter
ni à s’asseoir à la table de vote, sauf s’ils
sont personnellement impliqués dans la
situation discutée (exemple : passage du
Prospect en membre Full-Patch).
Dans les MotorClubs ONE%, en fin de
période d’essai, on confie généralement
au Prospect des missions d’extorsion, de
passage à tabac, voire de meurtre, pour
prouver son appartenance et sa fidélité
au MotorClub. C’est un rite de passage.
C’est aussi un moyen pour le Club de
s’assurer que le Prospect n’est pas une
saloperie de flic infiltré. C’est seulement
lorsque son temps de Prospect sera
terminé, et à condition que le vote de
l’ensemble des membres soit unanime
quant à son adhésion qu’il sera autorisé
à porter l’intégralité des Couleurs du MC
et à devenir un Full-Patch.
L’univers de ONE%
Souvent, ils ne connaissent pas le pos- au dos de son blouson de cuir noir. « Enlève ça aussi », griffonna le flic vexé. Mais sous le
tulant et ne s’en soucient guère plus perfecto, sa chemise de laine portait également l’emblème du MC. « Ça aussi », lui intima
qu’une cannette vide. encore, par écrit, le flic agacé. Sous la chemise, son t-shirt était encore aux couleurs des T.N.T.
Le flic s’exclama « Ok, mariole, ça aussi », et griffonna avec rage sur le carnet, cassant la mine
Un membre Prospect ne doit avoir du crayon.
aucun contentieux financier avec le  Avec un large sourire, La Carpe fit sauter son t-shirt et, en bombant le torse, lui colla sous le
Chapitre ou le Club national au moment nez les trois lettres du MC qu’il s’était fait tatouer sur la poitrine. Écœuré, le flic leva les bras au
de devenir Full-Patch. ciel ; puis, les rabaissant, tendit sa contredanse à La Carpe, enfourcha sa moto et se tira. La
Carpe avait eu le dernier mot, le comble pour un muet.
Hangaround
Les Hangarounds sont toutes les per-
sonnes qui gravitent autour du Club
et qui sont un soutien pour celui-ci. 31
On les qualifie aussi de façon un peu
péjorative de « groupies » ou « fanboys
» lorsqu’ils sont un peu trop collants.
Volontaires, ils sont présents lors des
fêtes ou d’événements importants
comme les grands rassemblements
ou les runs, histoire de donner un
coup de main à l’intendance, ou par
plaisir et sympathie. Ils ne portent pas
de patch, mais arborent souvent un t-
shirt ou d’autres accessoires d’appar-
tenance au MotorClub. Tous les sym-
pathisants du MotorClub peuvent être
considérés comme des Hangarounds,
et plus l’organisation est implantée
dans la ville, mieux il est perçu et plus
il est probable que les Hangarounds
soient nombreux. Les Prospects ont
souvent été des Hangarounds pendant
quelques années. 
 Le PATCH
Le patch (ou couleurs) est l’emblème du
Club, son identité. Porté par un membre,
il permet d’afficher aux yeux de tous son
appartenance au MotorClub.
Les membres d’un MC portent quasi
systématiquement leur blouson de
jeans ou de cuir aux manches cou-
pées avec dans le dos le back-patch
[dossard] porté de façon ostentatoire.
Qu’il soit brodé, cousu ou réalisé au po-
choir, le patch est visible et facilement
reconnaissable. Avec les Yakuzas, les
bikers onepourcentistes sont les seuls
à afficher aussi clairement leur appar-
tenance à une organisation criminelle.
32 Du début des années 50 jusqu’au
milieu des années 80, les membres
du MotorClub n’avaient pas le droit
de laver leurs Couleurs, de sorte que
les patchs les plus sales appartenaient
bien souvent aux membres les plus
anciens. À l’heure actuelle, la tendance
est inversée et c’est une harmonisa-
tion du style à travers le MotorClub
(fabrication unique du patch suivant
un modèle) ainsi qu’un entretien du
patch qui est demandé aux membres.
Les T.N.T., par exemple, demandent à
leurs membres de renvoyer le patch
sous pli confidentiel au Chapitre Mère
quand celui-ci est abîmé. L’exception
confirmant la règle vient des Wheels of
Fire qui n’entretiennent pour ainsi dire
jamais leur patch. C’est d’autant plus
étonnant que ce MotorClub n’existait
pas à l’époque où cette pratique était
habituelle.
Le patch sert donc à identifier l’allé-
geance des bikers à un MotorClub et,
par extension, le territoire sur lequel
ils agissent. Les patchs sont considérés
par beaucoup comme le symbole de
l’appartenance à une élite parmi les
motards.
À l’origine, les motards membres d’un
MotorClub arboraient déjà sur le dos de
leur blouson l’emblème du Club, mais
en une seule pièce. Par la suite, dans
le but de se distinguer en tant qu’orga-
nisation rebelle ou « hors-la-loi », les
onepourcentistes divisèrent le patch de
leur Club en trois parties : deux rockers
(en haut et en bas) et un patch central.
Les rockers sont en forme de bandeaux
incurvés ; l’appellation « rocker »
venant de la forme des pieds des roc-
king-chairs ou de celle d’une pièce de
moteur : le culbuteur, en anglais [rocker
arm].
Les Couleurs sont aussi une représenta-
tion du statut du membre et des diffé-
rents actes que celui-ci a pu accomplir
pour le MotorClub. Il est donc possible
d’identifier d’un seul coup d’œil le por-
teur du blouson et de savoir s’il s’agit
d’un nouveau membre, Prospect, ou
d’un membre à part entière, Full-Patch,
s’il est connu pour avoir tué pour le Club
ou avoir été particulièrement silencieux
lors d’interrogatoires… Sa fonction est
également affichée sur le blouson par
un ensemble d’insignes (voir ci-contre).
4
3
Le rocker du haut [1], ou top-rocker,
désigne le nom du Club ; le centre
[2] est son emblème, et le rocker du
bas [3], ou bottom-rocker, la région
d’appartenance. Parfois, le rocker du
bas est basculé sous un des deux bras
du blouson .
La plupart du temps, les lettres « MC »
apparaissent également imprimées sur
un petit patch carré distinct. De plus,
les MotorClubs hors-la-loi sont bien
souvent représentés par le sigle ONE%,
ou 1% [4], dans un losange sur pointe.
Le sigle « PROSPECT » est porté sur le
rocker du bas ou du haut, après que
son titulaire ait été parrainé par un
membre à part entière et approuvé
par le Club. Évidemment, en tant que
Prospect, il ne porte pas, du moins en
principe, le patch principal.
1
2
L’univers de ONE%
3
33
Il arrive qu’on retrouve le patch sur
d’autres vêtements comme les t-shirts
des femmes accompagnant les bikers,
souvent complété par la mention « Ap-
partient à … » ; les points de suspension
pouvant être remplacés par le nom d’un
membre ou celui du MotorClub entier
(voir Ladies & Old Lady page 35).
Dans la plupart des MotorClubs, le
patch en lui-même, c’est-à-dire l’objet
(le dossard en somme), tel un artefact
sacré, reste la propriété exclusive du
MotorClub. Ce n’est donc qu’un prêt
à plus ou moins long terme pour le
membre qui le porte. Lors d’un décès,
il est possible de le laisser au défunt
en signe commémoratif si celui-ci est
détruit (incinération) ou si l’on s’assure
que la dépouille restera introuvable
(enterrée dans le désert).

clubhouse
The crew’s house
La vie du MotorClub s’organise autour
d’un Clubhouse qui est le lieu où les bi-
kers aiment se rencontrer. Il peut s’agir
d’un bar, d’une salle de billard, d’un
garage ou parfois même de la maison
d’un des membres. C’est également le
centre nerveux de l’activité, légale ou
pas, du MotorClub et il est utilisé tant
pour les fêtes que pour les réunions
plus solennelles.
La localisation du Clubhouse est tou-
jours choisie avec soin. Par ailleurs, les
MotorClubs les plus actifs dans les bu-
siness illégaux sécurisent fréquemment
leur Clubhouse de manière sophisti-
quée : détecteurs et alarmes d’intru-
sion, systèmes de vidéo surveillance,
détecteurs de micro, projecteurs, portes
blindées, fenêtres renforcées, caches,
murs et équipements résistant aux
impacts de balles, barbelés… On peut
aussi y trouver des pièges. Cependant,
la mode est aujourd’hui plutôt à garder
son local aussi net que possible pour
parer à toute descente de police, mais
on y garde quand même des armes
planquées dans des caches, au cas où.
Quelle que soit sa fonction de base, le
Clubhouse doit être au minimum une
pièce où peuvent se réunir en toute dis-
crétion les membres autour d’une table.
On peut y retrouver aussi, en plus du
bar, un garage pour bidouiller sa moto,
une salle de détente (billard, jeux de flé-
1% Coleen NINA (starring Coline PIGNAT)
chettes…), des chambres pour passer du
bon temps… Bien entendu, ces aména-
gements visant à rendre le Clubhouse le
plus agréable possible à vivre sont fonc-
tion du rendement du business du MC.
Enfin, les règles sont variables d’un Club
L’univers de ONE%
à l’autre, selon la Charte. Le règlement
peut, dès lors, être drastique dans
tel MotorClub et laisser beaucoup de
liberté dans tel autre.
Ladies & Old Lady
Dans ce monde de chromes rutilants,
de moteurs vrombissant, d’huile de
moteur crasseuse, de bagarres et de
beuveries, la femme semble avoir une
place bien réduite. ONE% est un uni-
vers macho et sexiste, du moins c’est
ce que les apparences affichent de 35
prime abord, car dans les coulisses, les
femmes disposent souvent du pouvoir
derrière le trône, laissant les mâles
jouer aux durs à cuire pour mieux
les influencer une fois leurs pulsions
rassasiées. Dans la mentalité biker, le
fonctionnement du Club est réservé au
genre masculin et les membres du sexe
faible sont traditionnellement écartés
des prises de décisions ; du moins, c’est
ce que décrète le protocole habituelle-
ment appliqué. Dans certains cas, on
peut même constater qu’elles ne sont
considérées ni plus ni moins comme des
objets ; statut qu’elles semblent accepter
avec une certaine complaisance, une atti-
tude et des motivations un peu troubles,
d’autant qu’il n’est pas rare qu’elles
portent des t-shirts avec la mention «
Appartient à … ».
Sexisme assumé ou second degré ?
 Les femmes se voient attribuer dif-
férents statuts : certaines sont les
régulières du Club et les membres en
disposent à tour de rôle comme ils
le désirent, elles sont alors appelées
mamas ou sheep ; d’autres sont les régu-
lières attitrées de certains membres
Full-Patch ; dans ce cas, elles sont la
conjointe de ce membre exclusivement
et ne peuvent être convoitées.
La fidélité n’est pas la vertu la plus
répandue chez les bikers – même
s’il existe des couples solides et sans
histoires, car beaucoup de bimbo ou
groupies gravitent autour de ce milieu
et que le motard lambda raisonne plus
rapidement avec son pénis qu’avec son
sens moral.
La « First Old Lady » est la régulière du
36 Président. Elle est respectée ou silen-
cieusement redoutée pour l’influence
qu’elle peut avoir sur l’oreiller quant
aux choix et décisions de son homme.
Mieux vaut éviter d’être dans son colli-
mateur si l’on aspire à une progression
hiérarchique au sein de la meute. Elle
est aussi chargée de former les petites
nouvelles aux coutumes onepourcen-
tistes et d’orchestrer la vie sociale de la
horde, en organisant par exemple des
fêtes et célébrations pour maintenir le
moral des troupes.
Nomads
La plupart des MotorClubs autorisent
certains membres à ne pas être séden-
taires, c’est-à-dire à ne pas être atta-
chés à un Chapitre en particulier. Ces
électrons libres apportant du soutien à
différents Chapitres en cas de besoin,
ils sont appelés Nomads. Tant qu’un
Nomad aide un Chapitre, il a les mêmes
droits et Obligations qu’un membre
Full-Patch conventionnel.
Les Wheels of Fire font de l’exception
la règle. En effet, ce Club est composé
presque exclusivement de Nomads qui
ne se réunissent qu’occasionnellement
pour mener un coup.
Charte
La Charte est le règlement intérieur du
MotorClub ; qu’il soit onepercentiste ou
non. Elle donne la ligne directrice des
comportements de ses membres, de
leurs Obligations, de leurs interdits, du
mode de fonctionnement général.
La Charte, écrite par les membres fon-
dateurs, est fréquemment modifiée au
cours des premières années pour suivre
l’évolution du MC.
Même la manière dont une Charte est
modifiée est réglementée, et ce, diffé-
remment d’un MC à un autre. Pour un
gang indépendant, il est fréquent que
l’unanimité des membres votants soit re-
quise. Pour les MotorClubs plus impor-
tants à Chapitres, certains demandent
une unanimité des membres du Chapitre
Mère, d’autres l’unanimité ou la majorité
des Présidents de Chapitres.
Une fois la Charte bien établie et fonc-
tionnelle, il devient plus difficile de la
modifier. Certaines Chartes, comme
celle des T.N.T., sont particulièrement
difficiles à réformer (voir historique des
T.N.T. page 56).
Les éléments fréquemment retrouvés
dans les Chartes peuvent être répartis
en sept points :
1. Fondation du MC
• Le nombre minimum de membres né-
cessaires à sa création (souvent cinq).
• Les conditions d’accès pour ses
membres (par exemple être Full-
Patch depuis cinq ans, avoir l’accord
du Président national…).
• L’administratif à produire comme un
dossier photos, la description de la
famille (principalement pour éviter
les infiltrations policières).
• Les cotisations des membres servant
de participation aux frais du MC.
• Les cotisations que les Chapitres
payent au Chapitre Mère.
• Les garanties à donner au Chapitre
comme le fait que les titres de pro-
priété des Hartley-Devilson des
membres lui appartiennent.
2. Membres
• L’âge minimum du membre.
• L’ethnie acceptée (certains Motor-
Clubs n’acceptent pas les « noirs » ou
les Mexicains ou les « blancs »).
• Des conditions arbitraires et non fon-
dées peuvent aussi être évoquées.
• Des réserves à l’encontre de candidats
originaires d’une ville en particulier.
3. Patchs
• La définition du patch avec les roc-
kers du haut et du bas, le logo, les
couleurs…
• L’acceptation et la tolérance vis-à-vis
des autres écussons.
Fumer tue
4. Obligations
• Les runs obligatoires.
• Les événements.
• Les réunions.
• Les visites dans d’autres villes possé-
dant un Chapitre.
L’univers de ONE%
5. Interdits
• Envers les autres membres (vols,
agressions …).
• Envers les régulières des autres
membres.
• Envers les régulières du Club.
• Envers la drogue.
6. Moto
• L’obligation d’avoir une moto et de
savoir la piloter.
• Les motos autorisées (Hartley-De-
vilson, Cherokee, etc.) avec parfois
la particularité pour les MotorClubs
patriotes qu’elles soient construites 37
sur le territoire américain.
• La durée d’abstinence de conduite
de moto acceptée.
• La fonction du capitaine de route.
• Les conditions à remplir pour l’em-
prunt d’une moto.
7. Prospects
• La durée nécessaire pour passer de
Prospect à membre.
• Qui décide de son aptitude ou non
après le délai d’attente (son parrain,
le Président, soumis au vote…).
• L’âge à atteindre avant d’être Prospect.
• Si le Prospect a un parrain ou pas.
• Les conditions pour être parrain.
Une huitième partie peut parfois exister
concernant le business illégal du Motor-
Club mais cela relève bien souvent de la
tradition orale.
 Exemple : règlement du Motor-
Club Caballeros.
1. Fondation d’un Chapitre
• Vous devez être un minimum de
cinq membres dont un membre Full-
Patch depuis plus de dix ans.
2. Membres
• Vous devez justifier d’une origine
Latinos.
• Vous devez donner les photos et les
renseignements personnels de tous
les membres.
• Vous devez organiser une réunion
hebdomadaire.
• Vous devez donner 50 $ par mois et
par membre à la Trésorerie nationale.
• Le Chapitre stagiaire doit faire un
don unique de 3000 $ à la Trésorerie
nationale.
38 • Le Chapitre national gardera en
garantie pendant la première année
les titres de propriété des motos des
membres du Chapitre stagiaire.
3. Patchs
• Les rockers supérieur et inférieur
ainsi que l’insigne MotorClub sont
les seuls emblèmes que vous avez
le droit de porter au dos de votre
veste. Ils doivent être visibles à une
distance de cinquante mètres.
• Aucune autre restriction pour les
autres écussons.
• Le Chapitre national est libre d’accor-
der un insigne de « Membre à vie »
sur une base individuelle.
• Chaque membre n’a droit qu’à un
insigne de propriété. Si sa régulière
possède sa propre moto, interdic-
tion d’arborer cet insigne devant les
membres Full-Patch ou les Prospects.
Elle ne doit pas arborer cet insigne en
l’absence de son homme.
4. Obligations
• Les « runs » de la fête du Travail et du
Memorial Day sont OBLIGATOIRES.
• Chaque Chapitre peut dispenser un
membre de ces sorties à condition
que ce membre soit en congé de
maladie ou membre à vie. Pour des
raisons de sécurité, cette personne
doit avoir un téléphone à disposition.
• En voyage, vous devez vous efforcer
d’assister aux réunions du Chapitre
qui vous accueille.
• Vous devez observer les règlements
et les politiques du Chapitre qui vous
accueille.
5. Interdits
• Ne mentez pas.
• Ne volez ni un membre du Club ni
vos Régulières.
• L’usage de seringues est interdit.
• Pas de drogues chimiques – coke,
speed, méthamphétamines, etc. Si
ça ne pousse pas, n’en fumez pas.
6. Moto
• Chaque membre doit être proprié-
taire d’au moins une Hartley-Devil-
son d’au moins 750 cc.
• Chaque membre a droit à trente
jours sans moto par année, pas plus.
• Au-delà de ces trente jours, le Cha-
pitre de ce membre doit payer une
amende de 500 $ à la Trésorerie na-
tionale. Ce montant sera redevable à
nouveau par tranche de trente jours
supplémentaires.
• Les Capitaines de route doivent ins-
pecter les motos des membres une
fois par quinzaine.
• Si vous êtes en visite dans une autre
région, un autre État ou un autre pays
et que vous empruntez la propriété
d’un frère (moto, outils, argent, etc.),
vous devez lui rendre son bien. Vous
le lui rendez dans le même voire en
meilleur état que lorsque vous l’avez
emprunté.
7. Prospect
• Il faut rester Prospect pendant un an
minimum pour pouvoir être soumis
au vote d’adhésion.
• C’est le Président du Chapitre qui
décide quand le Prospect peut être
soumis au vote d’adhésion
• La moto du Prospect doit pouvoir
répondre aux exigences durant la
période probatoire.
• Le Prospect doit être âgé de 21 ans
ou plus
• Un parrain sera choisi pour le Pros-
pect.
• Le parrain doit être un membre Full-
Patch ou un Chapitre entier.
v Parrains, ne laissez pas votre
protégé agir à sa guise. Si vous
avez suffisamment d’estime pour
lui pour le parrainer, vous devez
lui apprendre aussi à se compor-
ter comme il faut, COMME UN
CABALLEROS. Si vous n’êtes pas
prêt à lui consacrer du temps et à
partager votre savoir avec lui, ne le
faites pas. Enseignez-lui les choses
les plus simples, comme de ne
pas arborer son dossard à bord
d’un véhicule. Toutes ces petites
choses qui vaudraient à un Frère
potentiel d’être chassé.
• Le Prospect verse 500 $ à la Trésore-
rie nationale lors de son entrée.
• Le Prospect laisse sa moto et ses
autres biens en garantie tant qu’il est
Prospect.
• Le Prospect doit obtenir le vote du
Chapitre à l’unanimité pour devenir
L’univers de ONE%
membre Full-Patch.
• Le Prospect recevra à ce moment-là
ses couleurs complètes : dossard et
insigne inférieur.
• Le Prospect s’engage auprès de tous
les Caballeros, pas seulement auprès
d’un Chapitre, d’une ville ou d’un état.
• Le Prospect assistera à chaque réu-
nion, fêtera tous les événements et
les rassemblements de sa région.
• Le Prospect sera présent pour les
sorties nationales ou régionales et
surtout lors de funérailles.
• Entrer dans le Club, c’est se sacrifier.
• La moto du Prospect sera en parfait 39
état de fonctionnement, autrement
dit : PAS DE PANNE !
• Aucun Prospect ne sera accepté
comme membre s’il a des dettes
envers le Chapitre, envers le Chapitre
national ou envers l’un des membres
du Club. Il doit entrer dans ce Club
avec intégrité.
• Lors de l’intronisation du Prospect
en membre Full-Patch, les Présidents
de tous les Chapitres voisins doivent
être prévenus.
• C’est un engagement à vie. Ne pres-
sez pas les choses.
• Seul le Chapitre national peut accor-
der un congé à un membre.
• Les membres peuvent demander
un transfert à condition que les 2
Présidents concernés soient d’accord
et qu’un droit de 50$ soit versé à la
Trésorerie nationale.

Le VOTE
Le fonctionnement d’un MotorClub
est généralement démocratique.
Lorsqu’une décision doit être prise, il
est rare qu’elle relève uniquement de
l’autorité du Président, sauf dans le
cas isolé d’un tyran psychopathe. Les
nouvelles transactions, les alliances, les
déclarations de guerre et l’approbation
de l’arrivée d’un nouveau membre sont
autant de décisions qui doivent passer
par le vote des membres du MotorClub.
v Ce paragraphe fournit une pré-
sentation générale du principe
de vote. Pour une description
technique des règles à appliquer
durant le jeu et des subtilités que
40 peut comprendre cette procé-
dure, reportez-vous à la page 201.
En fonction de l’importance et de la
nature de la décision, le résultat du vote
devra être soit à l’unanimité soit à la
majorité pour être validé.
Si la question qui se pose rentre en
conflit avec une des directives de la
Charte ou, cas plus délicat, une juris-
prudence envers une décision com-
plexe sur laquelle tous les membres
avaient précédemment trouvé un
consensus, c’est l’unanimité des voix
qui est requise.
Dans la quasi-totalité des MotorClubs,
l’arrivée d’un nouveau membre (que ce
soit le Hangaround qui passe Prospect,
le Prospect qui passe Full-Patch ou le
membre Full-Patch d’un Chapitre qui
souhaite en rejoindre un autre) doit
être validée par un vote.
Pour la plupart des autres décisions, la
majorité est suffisante.
Lors d’un vote, les membres autorisés
à participer au scrutin sont assis à la
table et expriment leur point de vue.
Lorsque le débat devient stérile et qu’il
ne progresse plus, le Président clôt la
discussion en posant une question fer-
mée à laquelle les membres ne peuvent
plus répondre que par l’affirmative ou
la négative. Chaque membre, en com-
mençant par le Président, donne alors
son avis, pour ou contre, et ce, ouverte-
ment devant les autres membres. Dans
les Clubs les plus traditionnels, l’ordre
d’expression est bien souvent toujours
le même : le Président s’exprime le
premier en exposant les enjeux du vote,
puis, les Full-Patchs votent, puis le Ser-
gent d’armes, le Capitaine de route, le
Secrétaire (et ainsi de suite pour tous les
Lieutenants) et enfin le Vice-Président.
En procédant de la sorte, il est laissé une
place d’expression plus libre aux Full-
Patchs puisque le Vice-Président ne s’est
pas encore exprimé. Il pourrait en effet
être plus difficile pour eux de s’opposer
à une décision que le Président et le
Vice-Président approuvent d’emblée. Par
ailleurs, l’abstention n’est généralement
pas une option possible ou souhaitable
pour éviter d’attirer les inimitiés.
En cas d’égalité, c’est au Président de
s’exprimer. Il peut décider de remettre
le vote à plus tard pour laisser le temps
aux membres d’y repenser ou trancher
entre les deux seules options possibles.
En cas d’un vote à l’unanimité, dès l’ins-
tant où un seul membre s’oppose au
projet, le vote est arrêté et les membres
qui ne se sont pas encore exprimés sur
le sujet ne sont plus tenus de le faire.
Lorsque qu’un membre est empêché
pour une raison quelconque, une hos-
pitalisation par exemple, une procu-
ration peut être donnée au Président
ou au Vice-Président. Cependant, cette
procuration est toujours remise en
présence d’un autre membre du Motor-
Club choisi en qualité de témoin.
Enfin, un membre incarcéré ne possède
plus de droit de vote durant son séjour
en prison.
US & coutumes
Runs
Les runs sont des démonstrations de
force collective par lesquelles les Mo-
torClubs entendent impressionner. Ce
sont des sorties de groupe à moto d’un
ou de plusieurs Chapitres, revêtus bien
évidemment de leurs Couleurs. Tous les
membres y participent, éventuellement
accompagnés de MotorClubs associés.
Ils roulent en formation par deux, chacun
ayant une place protocolaire précise.
Certaines de ces sorties sont obliga-
toires, d’autres non et d’autres encore
sont purement symboliques, comme
celle du 4 juillet. Une sortie peut durer
une journée ou s’étaler sur plusieurs
jours.
Ces sorties sont toujours accompagnées
d’une camionnette de protection, roulant
à distance, qui emporte tant les pièces
détachées que les armes, les instruments
de communication et les boissons.
Enterrements
« Cinq hommes sont rassemblés autour
d’une fosse, une canette de bière à la main,
le visage fermé sous les derniers rayons de
soleil rasant le désert de Vegas.
L’univers de ONE%
Au pied du Red Rock Canyon, leurs Hartley,
recouvertes d’une fine couche de poussière,
les attendent derrière le van qui a trans-
porté le corps de James.
Peggy et Tori, sa régulière et sa fille, en
retrait, sont enlacées et le pleurent.
Sammy termine sa bière, la lance dans le
trou puis y jette une poignée de sable. En-
suite, il s’éloigne de quelques pas et rejoint
le Prospect qui prépare le feu pour la nuit.
Les autres membres du Club se recueillent
encore quelques instants puis finissent,
chacun leur tour, par déposer un objet: une
munition de 9 mm, une boucle de ceinture
et une paire de vieilles bottes usées. 41
Peggy et Tori s’approchent, murmurent en-
semble quelques mots inaudibles pour les
autres, puis prennent le chemin du retour
à bord du van conduit par le Prospect. Leur
place n’est plus là, ils connaissent les règles.
Resté seul au bord de la tombe, le Prés’ re-
garde, pensif, le corps de son ami d’enfance,
le Road Captain du Chapitre des T.N.T.
James aura eu l’enterrement qu’il souhai-
tait. Pourquoi aurait-il accepté le confor-
misme dans la mort alors que toute sa vie
il l’avait rejeté?
Il avait demandé à être enterré loin de tout
et en présence de ses frères les plus proches
qui allaient boire et veiller jusqu’au lever du
soleil en se remémorant les moments forts
qui avaient fait sa vie. Le soleil a mainte-
nant disparu et le feu dans le dos du Pré-
sident projette son ombre au-dessus de la
fosse. Il saisit le cuir de James et le replie
lentement.
 Il embrasse les trois lettres du patch, le
dépose sur le corps de James et, la pelle à
la main, commence à le recouvrir de sable.
Son ami d’enfance, avec lequel il a partagé
tous les moments forts de sa vie, disparaît
ainsi, petit à petit. Vivre vite, mourir jeune…
Toute la nuit, autour du feu, à grand renfort
de Bud, les cinq bikers rendent leur dernier
hommage dignement à leur frère tombé
trop tôt.
Ils ressassent tous leurs souvenirs, tous ces
morceaux de vie commune, du run de Stru-
gis en 97 où James remporta le concours «
Art of Custom» à la fois où il explosa le zinc
du bar parce qu’il avait perdu sa FLSTF Fat
boy 90’ face à un putain de brelan de 2…
Au petit matin, dès les premiers rayons
brûlants, ils enfourchent leur bécane, ne
42 laissant au lieu que sa désolation et la
poussière. »
Les enterrements sont des moments
importants dans la vie d’un MotorClub.
C’est l’hommage rendu par la fraternité.
En raison de leur mode de vie, les morts
violentes de membres sont courantes,
qu’ils s’agissent de meurtres ou d’acci-
dents.
D’une manière générale, les membres
du Chapitre sont obligés d’assister à
l’enterrement. Grâce à leur extrême
mobilité, même avec un seul jour
de délai, des centaines de membres
peuvent débarquer de tous les coins du
monde pour honorer la mémoire d’un
frère.
Le rituel peut être conventionnel, tant
pour le convoi à moto qui escorte le
corbillard que pour la cérémonie en
elle-même, ou obéir à des coutumes
plus originales selon l’origine ethnique
du MC. Lors d’un enterrement, pour
bénir l’âme du défunt, les membres
tirent une salve autour de la tombe
ou procèdent à un burn (dérapage sur
place du pneu arrière de la moto) qui
fait un vacarme de tous les diables. Les
bécanes sont habituellement ornées
d’un bandeau « funeral » ou de fanions
noirs. Les funérailles sont respectées
par les autres MC, même ennemis, et
il est extrêmement rare qu’ils soient
profanés.
Memory
Un Memory est un rassemblement en
hommage à un membre ou à un événe-
ment important aux yeux du MotorClub.
Ces assemblées sont l’occasion de faire
la fête et de boire en se remémorant
l’objet de cette réunion. Par exemple,
les T.N.T. se réunissent tous les 25 août
pour un Memory à Monterey car cela
fait partie de leur histoire.
Mariage
Aussi surprenant que cela puisse pa-
raître, le rituel classique du mariage
est célébré dans la communauté
biker. Certains MotorClub ont créé
leur propre « Église », essentiellement
pour des raisons fiscales, mais aussi
pour fêter les mariages à leur façon
si particulière, comme prêter serment
sur ce qu’ils appellent la « Bible »,
c’est-à-dire le manuel d’entretien des
Hartley-Devilson…
Concentrations
Tout au long de l’année, sur le continent
américain et dans le reste du monde, des
concentrations de motards de différentes
ampleurs sont organisées, comme celles
de Sturgis, Daytona ou Faro.
Durant une période s’étalant d’un
week-end à une semaine, de délirantes
parades, des bike shows, des concerts
de rock et des concours en tout genre
sont organisés. À Sturgis, par exemple,
ce n’est pas moins de cinq cent mille
bikers qui convergent chaque année
vers cette petite ville du Dakota du Sud
qui comporte habituellement moins de
sept mille personnes.
Durant ces rassemblements, où certains
aiment voir et être vus, les bars sont pris
d’assaut et occupés par les bikers. C’est
évidemment l’occasion de règlements
de compte, mais aussi d’affiliations ou
de fusions entre différents Clubs. Ces
grandes assemblées sont souvent orga-
nisées par un MotorClub à l’honneur et
ses Clubs affiliés.
La police profite également de ces mo-
ments-là pour observer les nouvelles
alliances, référencer les nouveaux
membres, passant à la loupe le micro-
cosme onepourcentiste.
Quitter le Club
Il y a deux possibilités pour quitter un
MotorClub :
La première, en obtenant simplement
L’univers de ONE%
l’accord du Club, permet au membre
de garder ses Couleurs, mais plus de
les porter. Le lâcheur reste souvent en
bons termes avec le Club et peut encore
rendre de menus services. Le membre
démissionnaire reste néanmoins sous
surveillance et protection, car il est
souvent détenteur de nombreux secrets
compromettants.
La deuxième est la radiation pure et
simple du membre pour avoir violé
le règlement ou pour avoir eu un
comportement préjudiciable pour le
MotorClub. En cas de bannissement, 43
le membre doit remettre son cuir et ses
Couleurs. Il porte sur lui le déshonneur
aux yeux des autres membres du Club
sur lesquels il ne pourra plus compter.
Dans les cas les moins graves, l’ancien
membre doit faire disparaître tout signe
d’appartenance à la horde, comme
ses tatouages, en les recouvrant ou les
noircissant. Dans les cas plus graves, le
membre disparaît, coulé dans les fon-
dations d’un immeuble ou dévoré par
les charognards du désert, loin de tout.
 « Tu sais mec, y a custom et custom :
c’est important de nuancer, faut pas dire
d’conneries ! T’as des approches radicale-
ment différentes et les mecs entre eux ne
s’mélangent finalement pas tant que ça.
Pour la custom t’as deux familles : celle qui
s’fait faire les transfos par les gris et celle
qui les fait elle-même. Une transfo par un
gris, c’est souvent mieux fait, quoique j’en
connais qui se sont fait entuber, mais c’est
surtout plus cher, et pas qu’un peu. En
plus, un custom fait par un gris n’est pas
perso quoi. Les homemades c’est diffé-
rent. Tu sais exactement c’que tu obtiens.
T’en chies comme un porc, mais au final,
ta bécane devient vraiment une extension
de toi-même. Tu la modélises à ton image,
tu fais pas juste qu’enfourcher une moto
montée par un autre, c’est radicalement
différent dans la vision mec ! Moi, perso,
j’suis homemade, comme la plupart d’mes
gars, et j’peux te dire que c’est vraiment
une approche à part. J’ai rencontré pas
mal de gars qui s’étaient fait monter des
chops par des gris. Ah ouais ! les ma-
chines sont superbes c’est certain, mais
dans le fond, y’a quand même des choses
qui sonnent faux sur leurs bécanes. Atten-
tion ! Ça reste respectable hein si t’es une
brêle en mécanique c’est sûr qu’il vaut
mieux pas toucher. Mais franchement,
homemade c’est le must, mec.
Y’a aussi des trucs que tu ne peux pas vrai-
ment faire sans un gris, si t’as pas les com-
pétences et l’outillage… La première fois
que j’ai dû changer mes joints de cache-
culbu, j’peux te dire que là, j’ai pas hésité
une seconde. Ça m’a coûté un bras, mais
l’opération à cœur ouvert de ta bécane,
c’est un truc à vivre et à prendre au sérieux
mec. Mais j’pense que c’est la seule fois.
1% Geoffrey Fuller (starring Nicolas COUCHY)
Un custom homemade, tu l’fais p’tit à p’tit,
ça te coute pas tant et ça fait un peu cheap-
bikes, mais c’est pas pour autant qu’elles
sont moins bien hein, juste que t’y passes
beaucoup plus de temps quoi.
Dans tous les cas, c’est une nécessité de
L’univers de ONE%
customiser ton brelon, sans quoi t’as juste
une moto quoi. Par exemple, ma bécane,
depuis qu’j’ai changé quelques pièces, sur-
tout la selle, pour moi ce n’est plus la moto
qu’j’ai achetée au début, maintenant, elle
fait partie de la famille et étrangement,
ça s’ressent au niveau de la conduite,
c’est limite mystique en fait, mec ! Tu vas
m’prendre pour un dingue, mais c’est
quelque chose que j’ai beaucoup entendu
autour de moi et qu’j’ai ressenti à fond
donc je pense que j’suis pas un cas isolé.
Avant quand j’la pilotais, j’avais l’impres-
sion de juste piloter quoi. Maintenant 45
qu’elle est quasiment comme ce que je
veux, les sensations sont différentes, j’res-
sens tout de manière radicalement diffé-
rente. Ouais ma selle m’a rabaissé de 10
cm, c’ qui est un sacré changement en soi
tu me diras… mais même.
Maintenant, t’as aussi des gars qui
achètent des HD pour les r’vendre, tu peux
te faire pas mal de blé comme ça, et là,
y’a carrément pas d’esprit… C’que je veux
dire, c’est que l’approche est vraiment
personnelle et selon moi, si t’as pas cette
approche ben t’as juste une bécane super
chère entre les cuisses quoi.
Autant t’acheter une BM ou une Jap…
Enfin, j’pense que c’est important aussi
de parler des espèces de superstitions
qui gravitent autour des bécanes. Les
 Guardian Bells par exemple, tu les
r’trouves nulle part ailleurs. J’suis pas
particulièrement superstitieux mec, mais
là, je suis en train de m’ fabriquer moi-
même ma GB… Elle ne sera probable-
ment pas superbe, mais certainement
plus efficace qu’une GB achetée sur le
net quoi. C’est con, mais pour moi et pas
mal de monde dans ce milieu c’est vrai-
ment important !
J’ai roulé avec un pote l’autre jour et il a
rayé son garde-boue avant. Je t’assure
que c’n’était pas comme quand tu rayes
ta caisse et que ça fait chier. Là, c’était
comme s’il avait cassé le bras d’son
fils. Bref, c’est un monde un peu bizarre
j’avoue et des fois tu rentres dans des
considérations vraiment space mais
maintenant je comprends mieux le truc du
« je ne prête pas ma bécane ». Ce s’rait
46 presque comme prêter sa femme tu vois ?
Oui mec, t’a raison, je rentre peut-être dans
trop de détails philosophiques, j’sais pas.
C’est juste que comme ça m’a réveillé cette
nuit, je m’suis dit qu’il fallait que j’t’en parle!
Voilà, si maintenant tu me prends pour un
dingue ben c’est que t’as raison mec ! Mais
c’est pas pour autant qu’il faut qu’on arrête
de boire des mousses ensemble.
Putain, j’suis sûr que si j’m’entendais, je
m’dirais que c’est grave quand même d’en
arriver là, mais crois-moi mec, achète-toi
un brelon, même sans permis et tu verras
que t’y arrives direct, ça t’aspire et t’as pas
le choix mec !!! ».
Témoignage de Nicolas A.
Membre influent des Blood Diamonds.
Motos
La moto est l’élément le plus important
chez les bikers qui ne jurent bien souvent
que par les Hartley-Devilson bien que
certains roulent sur des Cherokee.
La customisation, autant du moteur que
de la carrosserie, est primordiale en réfé-
rence à l’origine même des motards : la
singularité.
Il existe une multitude de motos diffé-
rentes chez Hartley-Devilson, elles sont
catégorisées en 7 modèles : Sportster,
Dyna, Softail, V-ROD, Touring, CVO et
Street.
Hartley-Devilson
Sportster
Depuis 1957, année de son lancement,
la moto Sportster a bien changé, mais
son esprit est resté intact. Ces Hartley
Sportster
descendant des sportives US qui gom-
maient les routes et les pistes sont des
motos d’entrée de gamme qui ont per-
mis l’accès à la marque mythique à bon
nombre de pilotes.
Les modèles Sportster ont su évoluer
L’univers de ONE%
avec le temps pour aboutir à des motos
qui présentent un confort relatif, de
l’agressivité et des performances, sans
oublier le look compétition avec son
moteur poudré noir (sur le modèle XL
883 R, par exemple).
Les modèles de cette gamme sont facile-
ment customisables et offrent deux moto-
risations : 883 et 1199 cm3. Ce sont peut-
être des motos d’entrée de gamme, mais
qui procurent à leur propriétaire les sen-
sations de liberté qu’aucun autre modèle
ne peut offrir. Hartley-Devilson signe de
sa griffe inimitable tous les Sportsters en 47
les coiffant de leur petit réservoir vierge
de toute soudure que mettent encore
plus en valeur les peintures laquées. De
plus, le moteur V-Twin Evolution associe
performances et agréments de pilotage
grâce à son couple phénoménal.
 À partir de la version 2005, le moteur
du Sportster a été modifié, offrant de
meilleures performances et une fiabi-
lité accrue. Les modifications portent
également sur le confort qui, de spar-
tiate, est devenu correct. Hartley-Devil-
son a attendu l’année 2007, année du
cinquantième anniversaire du modèle,
pour mettre le paquet sur cette gamme
en la dotant de l’injection électronique.
En 2008, est sorti le 1200 Nightster qui
a connu immédiatement un très un gros
succès. Au milieu de 2008, la Factory a
sorti le XR1200 sorte de roadster se ré-
férant aux années de courses glorieuses
de la marque. En 2010, la Factory a sup-
primé quelques Sportster de son cata-
logue, pour ajouter le SuperLow 1200T,
l’Iron et le Forty Eight ; enfin, 2011 voit la
sortie du Sportster 1200 Custom.
48 La gamme SPORTSTER (2015)
• 883 Roadster
• SuperLow
• Iron 883
• SuperLow 1200T
• Forty-Eight
• Sportster 1200 Custom
Seventy Two Dyna
Avec cette gamme de motos, on entre
dans la cour des grandes routières. Par-
ticulièrement customisable et adaptable
à toute situation, elle est équipée d’un
organe principal de puissance, appelé
vulgairement moteur, étincelant et ruti-
lant de chrome, de type Twin Cam 96 de
1690 cm³, et ceci depuis 2007 (sauf pour
le modèle Street Bob 1585 cc). Cette
gamme est la plus joueuse et maniable
de toutes les Hartley-Devilson.
Comme si elle était directement cal-
quée depuis la planche du styliste,
cette gamme présente cinq modèles
qui allient esthétisme, confort et liberté.
Tout un chacun pourra apprécier la tran-
quillité d’avaler les miles sans ressentir
les vibrations du puissant moteur. Ces
petits spasmes rythmant le cœur de la
machine, que d’autres recherchent tant
sur les modèles de la gamme Softail, sont
en effet isolés grâce à des silentblocs.
Les modèles de Dyna peuvent combler
tant les petits que les grands amateurs.
Seventy two dyna
Le « Fat Bob » a l’esprit rebelle. Avec
son guidon « plat », les fils électriques
étant glissés à l’intérieur pour un meil-
leur look, il exprime le style bobber
par excellence. L’entrée de gamme des
Dyna, le modèle Street Bob, est tout
aussi sympathique tandis que le Super
Glide Custom est détenteur de l’esprit
Low-Rider .
Enfin, la Switchback, modèle de 2012,
est équipée pour la route avec pare-
brise et sacoches. Un Road-King au
rabais diront certains.
Depuis 2013, tous les modèles de Dyna
sont dotés d’un moteur de 1700 cm³, ex-
ception faite pour la Street Bob (1584 cc).
La gamme DYNA (2015)
• Street Bob
• Low Rider
• Wide Glide
• Fat Bob
Switchback softail
Switchback Softail
1984 voit la naissance des Softail.
Ces modèles possèdent un cadre qui
semble dénué de toute suspension
arrière afin d’améliorer l’esthétisme.
En fait, les amortisseurs sont placés
L’univers de ONE%
longitudinalement sous le moteur. Les
Softail, à l’instar des pionnières de la
marque, reflètent le caractère de leur
propriétaire par l’ajout de chromes, cuir
et diverses formes de guidon.
Hartley-Devilson a su évoluer avec son
temps, tant au niveau mécanique qu’es-
thétique, tout en gardant son héritage.
Cela se ressent dans le nom des diffé-
rents modèles : Heritage Classic, Old
Boy ou Heritage Softail Springer, « Fat
Boy», des appellations que l’on croirait
surgir de lointain souvenirs.
49
Pour accentuer le côté rétro de ces
répliques d’une autre ère, les créateurs
de Milwaukee ont paré leurs montures
de selles en cuir, de sacoches à franges
ou cloutées et, sur la Heritage Springer
Softail, d’une fourche à suspensions vi-
 sibles qui permet un contrôle en finesse
des moindres virages.
Le Fat-Boy, quant à lui, sera toujours
reconnaissable grâce à ses splendides
roues pleines (ajourées), son phare
démesuré et sa fourche avant aux bras
solides qui lui confèrent encore plus de
caractère et de puissance. Certains nos-
talgiques n’échangeraient pour rien au
monde leur Softail qu’ils chevauchent
comme un mustang, fougueux et vi-
brant de nervosité.
En 2008, deux nouveautés importantes
viennent étoffer la gamme, caracté-
risant à l’extrême le look de la moto :
la première est le garde-boue arrière
solidaire de la roue, qui la recouvre
d’ailleurs presque entièrement ; la deu-
xième est le Cross-Bones, une fourche
50 au style inimitable et intemporel.
La gamme SOFTAIL (2015)
• Fat Boy
• Fat Boy Spécial
• Softail Deluxe
• Heritage Softail Classic
• Softail Slim
Breakout Touring
Le « Roi de la Route » ouvre de nou-
veaux horizons grâce à son phare sur-
dimensionné et sa bulle. Le mot qui
caractérise le plus le Road-King est « im-
posant » : imposant réservoir, imposant
repose-pieds, imposant porte-bagages,
imposant moteur... Il inspire le respect
et rassure par sa tenue de route, son
freinage et son équipement optionnel.
C’est le modèle le plus représentatif de
la marque auprès du grand public.
Derrière le compteur et le pare-brise
enveloppant des « Electra », les dis-
tances n’existent plus, les marquages
routiers défilent. Le confort optimal
de ce modèle est, en effet, tout sim-
plement savoureux. Véritable vaisseau
amiral, il transporte ses passagers et
leurs effets jusqu’au bout du monde
grâce aux sacoches et au top case rigide
; sans oublier le plaisir des arrêts moins
fréquents. En effet, depuis 2008, l’auto-
nomie de cette moto dépasse les 400
km, voire plus.
Avec l’Electra Ultra, c’est un véritable
ordinateur de bord qui est à la portée
des doigts. De plus, ce modèle possède
bon nombre d’équipements favorisant
le pilotage : limiteur de vitesse, radio,
CB, interphone…
Le son du moteur est plus doux aux
oreilles, mais un regret demeure, celui
de ne pas entendre le bon vieux «
patato patato » du carbu’… il faut soi-
disant vivre avec son temps
La gamme TOURING (2015)
• Road King Classic
• Street Glide Special
• Electra Glide Ultra Clasic
• Ultra Limited
• Ultra Limited Low
1) Foncer pleins
gaz !
Road Glide Special V-ROD
Avec le V-Rod et son moteur « Revo-
lution », la marque entre dans le troi-
sième millénaire avec fracas et fierté.
Pour certains puristes, en créant le
V-Rod, Hartley-Devilson a cassé son
image, car ce modèle n’a plus grand-
chose en commun avec le côté rétro des
autres gammes. Si faire du neuf avec
du vieux a été longtemps la devise de
la maison, Hartley-Devilson se devait de
frapper un grand coup. Pour certains,
les ingénieurs ont réussi leur pari en
créant une moto qui perpétue le mythe
tout en innovant. Pour d’autres, la V-
Rod est un sacrilège.
Avec son esthétique ravageuse, le V-Rod
est une véritable sculpture taillée dans
l’aluminium et le chrome. Il dépoussière
les bases en mélangeant l’esprit Hot Rod
des années 50 à celui des dragsters, voire
des roadsters. Sous son air de force tran-
quille se cachent un tempérament de feu
et une technologie de pointe. Le moteur
ne développe pas moins de 123 chevaux
V-Rod
(version stock) et est équipé d’un refroi-
dissement liquide ; la zone rouge flirte
avec les 9000 tr/m et 220 km/h, un re-
cord. La bête est équipée : alimentation
par injection électronique, embrayage à
commande hydraulique, transmission
secondaire par courroie, jantes pleines,
L’univers de ONE%
tableau de bord « ultra design » et car-
rosserie en aluminium.
Après avoir habitué sa clientèle à la
technologie révolutionnaire du VRSC, la
Motor Company joue, deux ans après,
les variations avec divers modèles basés
sur ce moteur « Révolution ». En 2006,
la 60000e V-Rod sort des usines, un
exploit en cinq ans d’existence seule-
ment. De plus, en version non bridée,
c’est vraiment l’arme absolue pour
faire la pige aux « Japs ».
En 2008, la cylindrée passe de 1130 cc 51
à 1250 cc, apportant une modification
majeure. Le look, lui, ne change pas
sauf au niveau de la roue avant qui de
pleine passe à rayons. Le Night-Train
Special conserve son look agressif et
rencontre toujours autant de succès.
 Cette gamme, allant à l’encontre des
habitudes des Hartleyistes, semble faire
son bonhomme de chemin et s’impose
petit à petit dans la famille Hartley
comme une composante à part entière.
En 2012, un modèle « 10e anniversaire »,
au look controversé, sort des usines.
La gamme V-ROD (2015)
• Night Rod Special
V-Rod Muscle Street
La Street est la benjamine de la marque.
Elle est une réponse commerciale aux
petites cylindrées concurrentes afin de
faciliter l’entrée de Hartley-Devilson
dans les mégapoles.
52 Cette moto est neuve sur le marché et,
même s’il est difficile de savoir l’accueil
qu’elle recevra, sa petite cylindrée et
son refroidissement liquide permettent
de prévoir que les vieux de la vieille ne
seront certainement pas réceptifs à ce
petit modèle.
La gamme STREET actuelle (2014)
• Hartley-Devilson Street 500
• Hartley-Devilson Street 750
Cherokee
Cherokee, née en 1901, est la première
marque de motos américaines et elle
a écrit les grandes heures de l’histoire
de la moto à travers le monde. Cepen-
dant, au fil du temps, avec la passion
des motards pour les Hartley-Devilson,
ces dernières se sont de plus en plus
imposées, surtout au sein des Motor-
Clubs ONE%. Malgré cette hégémonie,
quelques Clubs restent toujours fidèles
aux bécanes de marque Cherokee.
En 2014, Cherokee comprenait 3 mo-
dèles de motos, tous trois basés sur le
même cadre.
La gamme CHEROKEE actuelle
• Cherokee Chief Classic
• Cherokee Chief Vintage
• Cherokee Cheftain
1) Réparer
m
2)Organis a bécane
er un Run
3) Double
r les flics
Customisation
Avoir une Hartley-Devilson Stock (sortie
d’usine sans modifications) n’est pas
pensable. Pour la plupart des bikers,
la customisation (personnalisation) est
une façon encore plus poussée d’expri-
mer sa différence et une passion sans
limites. D’ailleurs, dans les cas les plus
sophistiqués, il devient même difficile
de reconnaître le modèle d’origine.
La naissance de cet art survient dans
les années 30 avec le besoin d’affirmer
d’autant plus son envie de liberté indi-
viduelle et de promouvoir la légende
Hartley. La généralisation se fera dans
les années 60.
Les Wet paints sont les illustrations ou
motifs que l’on trouve sur les réser-
voirs. Encore une fois, le retour de la
guerre est à l’honneur, car les soldats
de la Deuxième Guerre mondiale
décoraient leurs avions avec ce type de
marquage pour tromper la mort. De re-
L’univers de ONE%
tour au pays, ces aviateurs continueront
à personnaliser leurs engins. Cette ten-
dance, qui est assez ancienne, perdure.
Dans les années 80, le style était plu-
tôt à la Easy Rider : fourche rallongée, 53
suspensions surbaissées, beaucoup de
chrome et peintures métallisées étaient
le mélange étonnant de l’époque pour
aller frimer durant la bike-week à Day-
tona, en Floride.
En ce qui concerne la personnalisa-
tion des chromes, cela peut aller du
plus simple changement de pièces à
de l’orfèvrerie comme un bloc-moteur
plaqué or 24 carats ou les disques de
freins recouverts de feuilles d’argent.
Aujourd’hui, et grâce aux progrès tech-
nologiques, on trouve tous les styles
de customs, du rat’s au custom mul-
ticolore high-tech.
Dans tous les cas, avoir une Hartley
Stock est la certitude de se faire cham-
brer par les autres membres du Motor-
Club et d’autant plus en concentration.
 LES BIG SIX
LORDS OF ANARCHY
L’univers de ONE% est composé de six
MotorClubs internationaux, appelés
simplement les « Big Six ». Ce sont les
Clubs les plus connus, les plus crimina-
lisés et comptant le plus grand nombre
de membres. En dehors de ceux-ci, il
existe une multitude d’autres gangs
qui n’ont pas la même envergure mais
qui gravitent autour d’eux cherchant à
se rapprocher, voire à s’allier, ou qui
veulent, au contraire, s’en démarquer.
Chacun des Big Six est détaillé en neuf
points :
(Attention : il serait préférable de laisser
certaines informations de cette section à
la seule connaissance du MJ)
1. Origines : détaille les raisons de
la création du MotorClub.
2. Évolution : indique comment le
MotorClub s’y est pris ainsi que les
coups du sort survenus pour arri-
ver à ce stade.
3. Aux dernières nouvelles :
relate les bouleversements récents
au sein du MotorClub.
1% Dagan Patrick McGuinness (starring Alexandre HÄMMERLI)
4. Philosophie & Charte : donne
quelques indications sur le mode
les big six
de pensée et les particularités de
la Charte du MotorClub.
5. Couleurs du patch : explique
l’origine du patch, les raisons de
ses Couleurs et des anecdotes
concernant celui-ci.
6. Chapitres officiels : décrit de
façon plus locale les problèmes
et les changements que subissent
certains Chapitres. Ces informa-
tions peuvent être la base d’un
scénario. Une liste de quelques
villes accompagnées du niveau du 55
MC dans cette région est égale-
ment disponible.
7. Activités criminelles : reprend
les activités courantes des Motor-
Clubs leurs façons de faire et leurs
clients le cas échéant.
8. Notes au MJ : expose comment
le MotorClub peut être joué et
quels sont ses plans sur le court
et le long terme. Il y est également
mentionné quelques personnages
qui pourront être intégrés dans
diverses parties.
9. Résumé : donne un bref aperçu
des chiffres du MotorClub et de
quelques informations concernant
le MotorClub.

56
LES T.N.T.
Origines
C’est en 1947 que Todd, l’aîné des
frères Cooke, enfourche sa moto pour
la première fois après un retour difficile
de la Deuxième Guerre mondiale où il
était artilleur dans l’U.S. Army. Il est im-
médiatement suivi par Timothy et Nick,
ses deux frères cadets. Durant plusieurs
années, ils errent sur la West-Coast
sans trop faire parler d’eux, même si
l’on retrouve malgré tout quelques
petits articles au sujet de bagarres,
d’esclandres ou de rébellions perpétrés
par les frères Cooke dans les faits divers
locaux. Ce n’est qu’en août 1962 que les
frères parfois appelés « Cooke Band »
font la Une des journaux. Lors du festival
local, le « The Monterey Music Festival »
à Monterey en Californie, une bande
d’une centaine de bikers déferle sur
Fariground Road afin de profiter de la
fête et de la bière à bas prix. À la tête de
cette armada, les trois frères. L’arrivée
massive des motards oblige le shérif à
accroître la sécurité aux alentours du
festival et une milice patrouille pour
protéger les citoyens et leurs domiciles.
L’alcool aidant, les esprits s’échauffent
et plusieurs altercations entre les forces
de l’ordre et les motards éclatent.
L’incident le plus grave survient lorsque
plusieurs bikers isolent un milicien qui,
en légitime défense, fait feu en direc-
tion d’un des agresseurs et le touche
en pleine tête. Au lendemain de ces
événements, Todd et Timothy, les ainés,
apprennent que la victime est leur frère
Nick. La réaction de Todd en étonne plus
d’un lorsqu’il demande à la totalité des
motards de quitter la ville calmement,
sans aucune autre forme d’explication.
Une semaine plus tard, dans la nuit
du 25 au 26 août 1962, trois maisons
appartenant à la famille du milicien ex-
plosent, faisant six victimes. L’enquête
révèle des traces d’explosif utilisé par
les forces armées américaines durant
la guerre, mais aucun lien probant ne
peut être établi entre les explosions
et les frères Cooke. Au lendemain de
cette horrible nuit, les journaux locaux
titrent leur Une « The night tragedy ».
Il n’en faut pas plus pour créer un
mythe…
Évolution
Le Chapitre originel se situe à Salinas
CA, à quelque 19 miles de Monterey
et de Hollister. Todd Cooke, l’ainé,
devient naturellement le Président et
il accorde à Timothy le poste de Vice-
Président. Les amis proches de la
fratrie sont mandatés pour tenir les
autres grades du MotorClub.
Après la terrible nuit du 25 août 1962,
la notoriété du Club s’amplifie et les
bikers de toute la Californie, en rupture
totale avec le système, veulent revêtir
solennellement le patch aux trois lettres
mauves et gonfler les rangs des T.N.T...
En moins de deux ans, le nombre de
les big six
membres dans le Chapitre originel
devient ingérable et le MotorClub
décide d’ouvrir un premier Chapitre à
Bakersfield, CA. Todd confit la place de
Président à son frère Timothy afin qu’il
puisse prendre en main lui-même la
création de ce nouveau Chapitre. Trois
mois après avoir investi Bakersfield, la
rumeur circule qu’un autre MotorClub,
originaire de Fresno CA, veut également
porter les couleurs des T.N.T... Todd en-
fourche alors sa bécane afin d’introniser
officiellement ce nouveau Chapitre.
Une multitude d’autres Chapitres suit et
est officiellement reconnue dans l’état 57
de Californie (Daly City CA, Costa Mesa
CA, Long Beach CA...). En 1968, les
T.N.T. comptent onze Chapitres majeurs
dans toute la Californie et leur réputa-
tion n’est plus à faire.
C’est au début des années 70 que se
profile le futur business des T.N.T. À
cette époque, les employeurs hésitent
à embaucher ou à garder du personnel
connu pour faire partie de ce Motor-
Club. À l’inverse, les T.N.T. attirent des
groupies et bon nombre de femmes
acceptent de tapiner pour être dans les
bonnes grâces de ces mauvais garçons.
Petit à petit, les T.N.T. organisent leurs
business autour du proxénétisme et le
Chapitre de Sacramento, par exemple,
voit le jour avec le but avoué des T.N.T.
d’y diriger la prostitution. En très peu de
temps, les T.N.T. délaissent le racolage
 de rue et investissent dans des bars se-
lect où travaillent les filles. Les T.N.T. ac-
quièrent de plus en plus de notoriété et
ils sont reconnus pour offrir une solide
protection aux filles qui veulent vivre de
leurs charmes. Au milieu des années 70,
de nombreux bars californiens, sous la
protection de ce gang, proposent des
services de charme.
Qui dit charme et luxe dit aussi Las
Vegas et c’est en 1976 que les T.N.T. y
ouvrent un Chapitre. Au vu de l’impor-
tance du marché, Timothy vient prêter
main-forte à Todd. Les frères Cooke ont
alors la petite cinquantaine et le métier
n’a plus de secret pour eux. Mais c’est
sans compter que Vegas est tenue par
deux grandes familles mafieuses, les
Grassini et les Zavatti, qui ont main mise
sur les casinos, la politique et la police
58 depuis les années 40. Dès lors, l’implan-
tation s’annonce difficile et une guérilla
oppose ces deux Familles aux T.N.T. Les
affaires à Vegas accaparant ainsi Todd
ne lui permettent pas de rendre visite à
de nouveaux Chapitres autrement que
de manière fugace, juste le temps d’une
rapide remise de patch ou d’intronisa-
tion du Président local.
C’est en mai 1977 qu’un accord est enfin
trouvé entre les belligérants. La Famille
Grassini laisse le contrôle des bars et
de la prostitution aux T.N.T. en échange
d’une rétribution pour les Parrains Ita-
liens. Deux semaines après l’accord,
Lorenzo Zavatti ainsi que ses deux
Capos meurent dans un accident de la
route. Les autres membres de la Famille
Zavatti comprennent alors qu’ils se sont
fait duper et rejoignent les Grassini. Les
T.N.T. sont implantés à Las Vegas.
Cette guerre à Las Vegas est à peine
derrière eux que les T.N.T. entament
une série de confrontations avec un
autre MotorClub, les Strife Vultures. Ces
altercations se multiplient à travers tous
les États-Unis et augmentent en inten-
sité au fur et à mesure des mois et des
années pour atteindre leur paroxysme
à la fin des années 90. Malgré tout,
les T.N.T. continuent leur expansion et
c’est en 1981 que le premier Chapitre
hors U.S.A. s’implante à Lisbonne au
Portugal. Le même mois, un deuxième
voit le jour à Madrid en Espagne puis,
en moins de deux ans, les T.N.T. sont
implantés dans au moins une ville de
chaque pays de l’Europe de l’Ouest :
France, Belgique, Allemagne, Italie…
Au début des années 90, les T.N.T.
n’ouvrent plus aucun Chapitre et il sem-
blerait qu’avec 160 extensions, ils soient
arrivés à leur taille maximum. À ce mo-
ment-là, ils sont présents sur les cinq
continents en proportions variables.
La guerre avec les Strife Vultures se
termine à la fin des années 90 avec la
dissolution des Vultures. De nouveaux
accords sont alors établis entre les
T.N.T. et les Warhounds. Assez rapi-
dement, cette entente évolue en réel
partenariat et, dans certains Chapitres,
en franche camaraderie. Il n’est d’ail-
leurs pas rare de voir des membres
des deux MotorClubs se partager une
bière. Par contre, les membres des
Strife Vultures qui sont devenus des
Raid Ravens restent en conflit perma-
nent avec les T.N.T. Une guérilla aux
tensions variables les oppose conti-
nuellement, allant de simples bagarres
d’ivrognes aux règlements de comptes
mortelles dans les régions disputées.
Avec l’effondrement du bloc de l’Est,
l’ouverture de nouveaux pays au capita-
lisme et l’augmentation de la prostitu-
tion implantée dans et importée depuis
ces pays, un nouveau marché s’offre
au T.N.T. À l’aube des années 2000, les
T.N.T. trouvent alors une nouvelle jeu-
nesse. Quarante Chapitres sont ouverts
dans les pays d’Europe de l’Est comme
la Biélorussie, l’Ukraine, l’Estonie, la
Lettonie, la Lituanie ou encore la Croa-
tie... et toujours inaugurés par Todd
Cooke, alors septuagénaire.
Après cette progression fulgurante, et
plus exactement le 11 juin 2002, Todd
disparaît mystérieusement en compa-
gnie de ses lieutenants alors qu’ils se
rendaient en Russie. Aucune trace d’eux
ou de leurs motos n’est découverte.
Todd allait ouvrir son 218e Chapitre.
Depuis cette date tragique, plus au-
cun Chapitre n’a été ouvert et aucun
Chapitre Prospect n’a été accepté.
Aujourd’hui, les T.N.T. sont représentés
par 217 Chapitres répartis dans 28 pays
sur toute la surface du globe ; chacun
d’eux ayant été inauguré par Todd
Cooke en personne.
Aux dernières nouvelles
Le nombre croissant d’autres Motor-
Clubs et d’organisations criminalisées
diverses a repoussé les T.N.T. dans leurs
derniers retranchements. Certains Cha-
pitres sont au bord de l’asphyxie et pour-
raient fermer dans les prochains mois. Il
est vrai que sans nouvelle ouverture de
Chapitres la présence et l’influence des
T.N.T. s’affaiblissent fortement.
C’est pourquoi Edmond Austin, le Pré-
sident international depuis le décès de
Timothy, a parcouru les différents Mo-
torClubs T.N.T. afin de modifier la Charte
originelle. En effet, une clause de cette
Charte précisait qu’aucun MC ne pouvait
voir le jour sans la présence de Todd ;
les big six
c’était le moyen trouvé par celui-ci pour
n’avoir que des MotorClubs officiels.
Edmond Austin est donc passé dans
tous les MotorClubs T.N.T... Il y a ren-
contré chaque Président et leur a fait
signer un accord pour que cette clause
soit abrogée.
Le 8 août 2013, jour de la dernière
signature permettant enfin le change-
ment dans la Charte internationale, dix
Chapitres ou MC ont rejoint les T.N.T.
en tant que Chapitres Prospects. L’an-
née 2014 sera parsemée d’ouverture 59
d’autres Chapitres, de reconquête de
territoires et de remise au premier plan
des T.N.T.
Philosophie & Charte
Les T.N.T. sont de l’ancienne école. Ils
ont une vision très structurée du fonc-
tionnement des MotorClubs. Les postes
sont décrits précisément et chacun sait
ce qu’il a à faire. La Charte est respectée
à la lettre, la preuve en est l’arrêt d’ou-
verture de Clubs après la disparition de
Todd Cooke. La plupart des décisions
sont votées à l’unanimité.
Les MotorClubs T.N.T. sont souvent
proches des citoyens, de la mairie ou
des autorités locales. Ils essayent d’en-
tretenir de bonnes relations avec la ville
 où ils sont implantés en participant aux
activités locales ou à des œuvres carita-
tives tout en gérant les business délicats
à l’extérieur.
La plupart des bars tenus par les T.N.T.
sont de bonne réputation et même si
la prostitution est l’activité principale,
il n’en est jamais fait un étalage vul-
gaire. Le business des T.N.T. est ainsi
relativement bien préservé d’éventuels
ennuis judiciaires. Il est ainsi aisé pour
les T.N.T. de corrompre les membres
masculins des forces de l’ordre locales.
En effet, avoir ses entrées dans un bar
ou pouvoir profiter de sa « préférée »
sur un simple coup de fil fait tourner la
tête de certains politiciens.
Les filles qui travaillent pour les T.N.T.
sont bien traitées tant au niveau de
60 leurs conditions de travail que de leur
rémunération. Beaucoup d’entre elles
préfèrent d’ailleurs travailler pour ce
gang que pour n’importe quel autre
proxénète.
Les membres d’un MotorClub sont
généralement très unis et c’est d’autant
plus vrai chez les T.N.T. S’attaquer à
un T.N.T., c’est s’attaquer au Chapitre.
S’attaquer au Chapitre, c’est s’attaquer
au MotorClub tout entier. Leur devise,
« We will all go to hell », est une méta-
phore de leur solidarité sans limites.
Auparavant, les T.N.T. n’acceptaient
que les Caucasiens. Par la suite, Ed-
mond Austin a profité de son tour du
monde des Chapitres pour abolir cette
contrainte ethnique. Actuellement, les
T.N.T. sont tenus d’accepter des ethnies
différentes à condition que le candidat
ait au moins un parent caucasien. Mais,
les habitudes ayant la vie dure, cette
décision est loin d’être ancrée dans les
coutumes de tous les Chapitres T.N.T.
Couleurs du patch
Le Patch du MotorClub est la représen-
tation stylisée des trois lettres T.N.T.
colorées de violet ; certains y voient
d’ailleurs un symbolisme féminin.
L’origine exacte du choix de ces trois
lettres comme nom du Club est incer-
taine. Ce choix pourrait provenir soit de
l’article paru dans le «The Herald » de
Monterey du 27 août 1962 et titré « The
Night Tragedy » soit de l’explosif utilisé
durant cette nuit-là ou encore des ini-
tiales du prénom des trois frères à l’ori-
gine du Club : Todd, Nick et Timothy.
Chapitres officiels
Les T.N.T. possèdent 217 Chapitres
composés d’une dizaine de membres
chacun. Ils sont principalement implan-
tés aux États-Unis et en Europe de l’Est.
Lors des runs ou des veillées funèbres,
il n’est pas rare de voir débarquer les
membres des états voisins, voire même
d’autres pays.
Le Chapitre mère est situé à Salinas CA,
mais il n’est pas le plus important en
termes de membres ou de business. En
effet, les activités des T.N.T. ont natu-
rellement davantage fait évoluer les
Chapitres de Las Vegas et d’Atlantic City.
Les filles « embauchées » pour la prosti-
tution proviennent majoritairement des
Chapitres d’Europe de l’Est et en parti-
culier par celui de la ville de Schwan-
dorf en Allemagne dont beaucoup de
Chapitres de République tchèque et
de Pologne dépendent. Pour couvrir
le marché, des T.N.T. sont également
implantés en Asie, en Amérique du Sud
et en Afrique, en association avec les
Blood Diamonds pour ce dernier conti-
nent. Des filles de toutes origines sont
ainsi réparties dans tous les bars du
MotorClub pour le plus grand bonheur
des clients.
Le Chapitre de Boston a une importance
particulière, car dans cette ville se trouve
l’aéroport international Boston-Logan
qui facilite les correspondances avec
l’Europe. C’est aussi le seul Chapitre
basé dans l’État du Massachusetts. Les
T.N.T. souhaitant ouvrir de nouveaux
Chapitres, ils ont pris sous leur aile deux
Chapitres Prospects situés à proximité.
Le Chapitre de Boston est ainsi assuré
de pouvoir compter sur ces derniers
pour lui prêter main-forte en cas de
besoin ; et cela risque d’autant plus
d’arriver qu’un Chapitre Raid Ravens est
également installé en ville.
Le Chapitre de Lille en France est actuel-
lement en grande difficulté financière.
La cause de cette débâcle est la nou-
velle loi sur la prostitution établie en
France depuis 2013 et qui commence
déjà à faire fuir les clients. Ce Chapitre
va devoir se réorganiser pour protéger
au mieux l’anonymat de ses clients. Il
pourra certainement compter sur le
Chapitre frère présent à Mouscron qui
n’est pas soumis à la même législation,
puisque situé en Belgique.
Les Chapitres de Liège et de Luxem-
bourg-Ville ont des soucis avec la sécu-
rité de leurs filles. Beaucoup d’entre
elles ont été menacées et certaines se
sont fait violemment agresser à leur do-
micile. Les T.N.T. doivent agir et trouver
l’origine de ces agressions avant qu’il y
les big six
ait un mort. Il se pourrait qu’un grou-
puscule d’ultraconservateurs catho-
liques fraîchement établi à Metz soit la
source de ces violences…
Plusieurs Chapitres américains souhaite-
raient augmenter l’afflux de filles de l’Est
pour répondre à la demande, c’est ainsi
que quelques Chapitres de l’Europe de
l’Est sont mis à contribution pour mettre
en place ce nouveau transfert. L’ache-
minement complet doit encore être
planifié, depuis les villages et villes euro-
péennes jusqu’au sol américain.
61
Activités criminelles
Les T.N.T. sont souvent mêlés à des af-
faires de trafic d’influence, d’extorsions
et de menaces. Ces crimes et délits sont
en lien direct avec leur principale acti-
vité qu’est le marché de la prostitution
et des escort-girls. Par contre, ils n’ont
aucune implication dans les trafics de
stupéfiants et il est d’ailleurs interdit aux
membres de dealer, sous peine d’exclu-
sion. La tolérance du MotorClub dans ce
domaine s’arrête à la consommation de
drogues dites « naturelles »...
Notes au Meneur de Jeu
Les T.N.T. sont très sûrs d’eux malgré
les quelques années de vache maigre
 qu’ils viennent de subir par manque de
croissance en termes de nouveaux Cha-
pitres. Ils sont convaincus d’être les plus
puissants et de n’avoir rien à craindre
de personne. Souvent, ils sondent les
MotorClubs affiliés ou proches afin de
les tester pour jauger leur hypothétique
future intégration, et ce, toujours de
manière très cordiale. Leur santé éco-
nomique est bonne, car le marché de
la prostitution est une manne financière
intarissable et est très rentable. Les
T.N.T. sont loyaux même envers leurs
ennemis. De par leur hégémonie sur le
monde biker, ils ne sont généralement
pas provocateurs vis-à-vis des autres
Clubs. De plus, lors de deals, ils sont
réputés pour respecter les termes du
contrat et si, par exemple, il est prévu
une rencontre « old school » (c’est-à-
dire sans armes), aucun T.N.T. présent
lors de la réunion ne sera armé. Cepen-
dant, leur loyauté exige un juste retour
et s’ils se font doubler pendant un deal,
leur vengeance sera tout aussi exem-
plaire.

En résumé
Date de fondation
62 Août 1962
Membres fondateurs
Les frères Cooke (Todd, Nick et Timothy)
Siège
Salinas, Californie
Territoire
217 Chapitres dans 28 pays dans le monde, principalement aux U.S.A. et en
Europe de l’Est
Communauté
De 2000 à 3000 membres
Activités criminelles
• Proxénétisme
• Recel
Alliés
• Blood Diamonds
• Warhounds
Rivaux
• Raid Ravens
• Wheels of Fire
• Caballeros

Todd COOKE (Starring Grégory Privat) 1%

 même du MotorClub, plus particuliè-
Strife Vultures rement entre le Président national des
Strife Vultures, Stanley Webster, et son
ami de toujours le Vice-Président, Brian
Origines Ray. De simples points de vue divergents
en vives discussions, c’est une véritable
à l’origine, les Raid Ravens et les Wa- dissension qui finit par les opposer.
doit alors choisir son camp. Cette
scission irrévocable provoque l’incer-
titude de beaucoup de membres qui,
dans le doute, préfèrent prendre leur
indépendance. À Baltimore, les bikers
qui suivent Brian ou Stanley fondent
respectivement les Chapitre-mères de
Origines
Après le démantèlement des Strife Vul-
tures, Stanley Webster, Président des
Raid Ravens, fort de son accord avec le
clan Sagara, espère bien que la plupart

les big six

rhounds ne formaient qu’un seul MC,
appelé les Strife Vultures, créé en 1965
au Maryland, dans la périphérie de Bal-
timore. Le schéma de leur évolution est
assez similaire à celui des T.N.T. : une
expansion soudaine et une multiplica-
tion des Chapitres jusqu’au milieu des
années 80.
Cette montée en puissance fulgurante
explique sans doute l’inévitable rivalité
qui s’est instaurée crescendo au fil des
années entre les deux gangs, chacun se
targuant tout à tour d’être « LE » Motor-
64 Club des États-Unis. Les bagarres ran-
gées qui les opposent sont devenues
monnaie courante dans les concen-
trations où T.N.T. et Strife Vultures se
rencontrent.
Au début des années 90, les deux MC
se disputent coude à coude la première
place en termes d’adhérents et de Cha-
pitres, loin devant les Caballeros ou le
nouveau-né européen : les Blood Dia-
monds. Quelques années plus tard, la
guerre entre les deux Clubs atteint son
paroxysme et alimente régulièrement la
une des journaux. Leurs confrontations
embrasent des axes qui s’étendent
depuis la Californie jusqu’à la Floride,
et du Maryland jusqu’à Washington ; le
Canada n’est pas épargné lui non plus.
Durant ces décennies, la gestion du
conflit devient problématique au sein
Chaque Chapitre est alors pris à parti, deux nouveaux MC : les Warhounds et des membres le suivent vers ce nouvel
tiraillé entre porter allégeance à l’un les Raid Ravens. élan. Mais beaucoup sont réticents et
ou à l’autre des deux clans aux points l’adhésion n’est pas massive, comptant
de vue bien distincts. Stanley, de son Les tensions entre les membres des seulement un demi-millier d’hommes,
côté, souhaite s’associer avec le Cartel deux MotorClubs persistent au-delà certains par respect pour le Prés’, et
mexicain Sagara, car, selon lui, le trafic de cette transmutation et les frères beaucoup d’autres portés par appât du
de drogue peut rapporter les liquidités d’autrefois sont devenus les ennemis gain. L’accord avec le cartel de narcotra-
nécessaires pour s’équiper en armes et d’aujourd’hui. fiquants Sagara promet une plus-value
ainsi porter un coup décisif aux T.N.T. importante dans les rentrées d’argent.
Brian, quant à lui, ne peut cautionner Parce que l’on n’est jamais assez pru-
de tremper dans ce genre de business dent dans ce milieu, dans les différents
et pense que la guerre avec les T.N.T. Chapitres devenus Raid Ravens, la
n’a que trop duré, certains membres du garde rapprochée de Stanley se partage
MotorClub ne se souvenant même plus les rôles de Président, Vice-Président ou
des causes du conflit. Il est intimement Secrétaire. 65
convaincu qu’une trêve doit être négo-
ciée. D’un autre côté, Brian a un contact
important qui aurait permis au Strife
Vultures de fournir quiconque en armes
de contrebande. De plus, Brian pense
que s’associer avec un cartel s’est faire
le pas vers un engrenage sans fin et, à
terme, signer l’arrêt de mort de tous les
Strife Vultures.
L’année 1997 connaît un bouleverse-
ment décisif au sein des Strife Vultures
et le reliquat d’amitié entre Stanley et
Brian est réduit en fumée lorsque le
premier accepte un accord avec le cartel
de narcotrafiquants à l’insu de Brian.
Cette sombre histoire finit par sonner
le glas des Strife Vultures et un long
processus de démantèlement s’engage.
Chaque membre de chaque Chapitre

66
LES raid ravens
Évolution
Avec l’appui financier et logistique
du cartel Sagara, les Raid Ravens
connaissent une importante expansion
de leurs business : transport, vente,
protection de drogue sont leur lot
quotidien et les retombées lucratives
finissent par convaincre même les plus
réticents. Pour assurer cette opportunité
et conserver le contrôle des opérations,
les Raid Ravens se voient contraints de
recruter massivement.
L’alliance avec les narcotrafiquants
mexicains ne fait qu’accentuer l’animo-
sité existant entre les T.N.T. et les Raid
Ravens. Mais les Raid Ravens étant déjà
bien occupés à faire fructifier leurs af-
faires, les T.N.T. ne veulent pas risquer
de s’attirer les foudres d’un cartel de
la drogue aussi réputé que les Sagara,
d’autant que de nouvelles perspectives
s’ouvrent pour eux en Europe de l’Est.
La guerre qui opposait les T.N.T. et les
Strife Vultures, puis les Raid Ravens,
s’estompe donc naturellement sans
qu’une réelle trêve ait été conclue et si-
gnée dans l’ensemble des MotorClubs.
Au début des années 2000, les Raid
Ravens peuvent à nouveau prétendre
être le MotorClub le plus important des
États-Unis voire du monde. Ils ont fini par
reprendre sous l’aile protectrice de leur
patch les Chapitres les plus importants
de ce qu’étaient les Strife Vultures et, ra-
pidement, ce sont les banlieues des plus
grandes villes des États-Unis qui abritent
un MotorClub Raid Ravens : Boston, New
York, Philadelphie, mais aussi Montréal,
Ottawa et Toronto. L’Amérique du Nord
est sous l’influence des Raid Ravens et
la drogue en provenance du Mexique
circule massivement tant par bateau que
par voie aérienne ou transport routier.
Malheureusement pour eux, le succès
emballe les esprits et le recrutement
de membres ainsi que la formation de
Chapitres se font dans l’urgence, au
détriment des enquêtes préliminaires
et des périodes d’essai des Prospects.
Des failles apparaissent…
En 2005, une vaste opération policière
organisée par la DEA est menée en
infiltrant des agents dans les rangs des
Raid Ravens. Elle s’achèvera en 2008,
mettant un terme au trafic américano-
mexicain. Beaucoup de Raid Ravens
sont incarcérés et bon nombre de
dirigeants du cartel Sagara tombent.
L’opération permet surtout d’avoir la
tête du chef du Clan Sagara, Felipe
Sagara.
Il faudra deux années aux Raid Ravens
pour qu’ils puissent se ressaisir et
organiser un assainissement de l’inté-
rieur. Ce nettoyage, qui coûte la vie à
quelques dizaines de membres non
infiltrés, favorise la réhabilitation du
MotorClub auprès du milieu des car-
tels mexicains. Parallèlement, c’est à
la même période que le clan Sagara
les big six
se disloque. Avec la chute de Felipe
Sagara, les guerres de succession
intestines pour savoir qui va reprendre
les rênes rongent le clan. Les Raid
Ravens subissent un revers cuisant,
mais tous savent que les ressources de
ce MotorClub sont inépuisables et que
bien vite, il reviendra sur le devant de
la scène.
67
Aux dernières nouvelles
Une rumeur dans le milieu indique
que les Raid Ravens sont à nouveau
en accointances avec un Cartel qui se
constitue sur les cendres du Clan Sagara
et qui se fait appeler les « Tres Diablos
». Ce on-dit est fondé et les Raid Ravens
tentent ici et là de faire fonctionner à
nouveau les filières de transport impor-
tant. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant
de voir des Chapitres être délocalisés
ou créés dans les lieux les plus propices
à la relance de leurs activités. (Voir
le scénario d’introduction : « Un plan
simple... »)
Actuellement, les Raid Ravens comptent
plus de mille membres actifs auxquels
viennent s’ajouter plusieurs centaines
de membres passifs qui sont incarcérés.

Philosophie & Charte
Le fait que les Raid Ravens abritent dé-
sormais les membres les plus coriaces
et les moins scrupuleux des Strife Vul-
tures en plus des alliances signées avec
le clan Sagara - et récemment avec les
Tres Diablos, explique l’aura de crainte
qui se dégage instantanément lorsque
l’on évoque ce MC. Si certains bikers
sont considérés comme des jusqu’au-
boutistes dans leur envie de liberté,
les membres des Raid Ravens le sont
également, mais pour leur envie de se
faire du fric. Aucune question morale
ou éthique ne vient perturber le peu
de conscience d’un Président Raid Ra-
vens. Tous les moyens sont bons pour
refourguer de la came, même si c’est à
un gamin de 13 ans ; il n’est pas rare
68 d’ailleurs de voir les dealers de ce MC
aux abords des écoles où des pré-ados
se rendent. Il existe évidemment ici et
là des individus moins extrêmes, mais
ils restent minoritaires et n’affichent
aucune opposition ouverte aux mé-
thodes controversées du MC.
Les Tres Diablos ne sont pas encore
aussi craints et respectés que ne l’était
le cartel Sagara, mais pour asseoir leur
influence, ils sont prêts à tout, et notam-
ment faire revivre aux États-Unis une
série d’assassinats de juges, de politi-
ciens et de journalistes aussi terribles
que celle qui a précédé le démantèle-
ment du clan Sagara. Les accords fraî-
chement conclus avec les Raid Ravens et
l’immense envie de se refaire de ceux-ci
sont une aide précieuse. De l’associa-
tion d’une mafia aussi financièrement
puissante que les Tres Diablos et une
horde de bikers assoiffés de vengeance
ne peut que découler que de nouveaux
et atroces bains de sang.
La Charte a évolué, et ce, principale-
ment depuis l’infiltration massive de
la DEA dans les différents MotorClubs.
Peu avant 2005, il suffisait de se présen-
ter dans l’un des Clubhouse des Raid
Ravens pour se voir confier une mission
de mule ou de go-fast, c’est-à-dire le
transport furtif de drogue par ingestion
ou sprint motorisé. En à peine quatre
mois plus tard, le Prospect pouvait pas-
ser Full-Patch et rentrer aussitôt dans
les petits papiers du MotorClub. Ce
manque de précaution, d’enquête et de
discernement dans le recrutement de
nouveaux membres a permis à la DEA
de mener à bien ses investigations, avec
une relative facilité. Désormais, ce sys-
tème n’existe plus. Comme dans la plu-
part des autres MotorClubs, la période
de probation est fixée à un an et une
enquête poussée est réalisée sur les
postulants ainsi qu’un système de par-
rainage ont été mis en place. De plus,
l’épreuve finale ou rite de passage est, 9
fois sur 10, le meurtre d’un T.N.T., d’un
Warhound ou de tout autre ennemi juré
des Raid Ravens.
Les Raid Ravens sont à nouveau occu-
pés à se refaire une santé comme
après la chute des Strife Vultures.
Suite au démantèlement de leur tra-
fic de drogue, bon nombre de Clubs
ont fermé leurs portes et ils ont été
contraints de resserrer leurs rangs en
diminuant le nombre de Chapitres. La
quantité colossale de membres Raid
Ravens inculpés et emprisonnés leur
a permis d’acquérir un certain pouvoir
dans les prisons, et ce, malgré les ef-
forts des juges à les disperser au maxi-
mum. Le contrôle du trafic de drogue
à l’intérieur même des établissements
pénitenciers est disputé entre les Raid
Ravens et la fraternité aryenne dans
tous les États-Unis. À ceux-ci, viennent
s’ajouter les Cloak, les Darkrough et
les Hijos de la Blanca dans différentes
régions. Les Raid Ravens profitent
pleinement de leur emprisonnement
massif et les gars incarcérés sont aidés
de l’extérieur pour asseoir leur domi-
nation carcérale. Ce que les Raid Ra-
vens ont perdu dans les rues au profit
des streetgangs se regagne en prison.
Mais les Raid Ravens ne comptent pas
abandonner les marchés « de la rue »
et ils voudront les reprendre dès qu’ils
seront remis sur pied.
Chez les Raid Ravens, il n’existe pas
de contrainte ethnique dans la Charte.
Ce choix est laissé à l’appréciation de
chaque Chapitre. De ce fait, on peut
tout à fait y rencontrer des blacks, des
latinos ou d’autres, en fonction des
affinités locales. Les nouveaux affron-
tements, dans les murs des prisons,
contre les Aryens vont peut-être d’au-
tant plus changer les mentalités.
Couleurs du patch
Le patch des Strife Vultures était déjà
une idée de Stanley Webster. Pas-
sionné depuis toujours par les oiseaux,
lorsqu’ il a fallu trouver un nom pour le
nouveau MotorClub, le corbeau lui est
venu comme une évidence. Au départ,
l’oiseau illustré du logo n’avait pas de
laisse autour du cou. Petit à petit, cette
lanière de cuir est venue compléter le
patch. Une légende veut que, dans cer-
tains Clubs, seuls les membres ayant
blessé ou tué un Warhound profitent
de cet ajout au patch. Mais, si tel était
vraiment le cas, les Warhounds ne se-
raient plus là pour le dire étant donné
les big six
la quantité de Raid Ravens qui arborent
le patch à la laisse.
Une autre anecdote concernant le
patch originel est le nom situé sur le
rocker du bas. Les Strife Vultures por-
taient la mention « Baltimore » pour le
Chapitre originel et lors de la création
des Raid Ravens et des Warhounds,
c’est Maryland qui a été choisi par les
Raid Ravens pour prouver une domi-
nance sur tout l’état. Sans le savoir,
de leur côté, les Warhounds voulant
se distinguer aussi et s’affranchir des
Strife Vultures et des Raid Ravens, 69
choisirent également de mettre Ma-
ryland. Certains ont pensé alors que
Stanley et Brian étaient toujours en os-
mose pour mettre le même rocker bas
sans se le dire, d’autres que ce n’était
qu’une pure provocation calculée d’un
des deux dirigeants.
Chapitres officiels
Le Chapitre le plus important est celui
du Maryland, ou, plus exactement, ce
sont trois Chapitres qui se partagent
le haut de la pyramide et arborent le
rocker du bas « Maryland » : celui de
Baltimore, celui d’Ellicott City et celui
d’Essex.
Il existe également de nombreux
MotorClubs Raid Ravens le long de
 la frontière américano-mexicaine et
américano-canadienne facilitant ainsi
le transport. Les Raid Ravens sont
situés là où se vendent le mieux leurs
produits c’est-à-dire les grandes villes,
les agglomérations à population forte-
ment désœuvrée comme Détroit, mais
aussi celles proches des universités ou
encore des villes riches comme Miami.
Les Chapitres des Raid Ravens sont
moins nombreux que dans d’autres
MotorClubs, mais il s’y trouve souvent
plus de membres à cause des déboires
du passé.
La plupart des Chapitres sont contac-
tés pour vérifier leurs possibilités de
remise sur pied des filières.
Le Chapitre d’El Paso cherche à déloger
les deux MotorClubs qui se partagent la
70 ville au-dessus du Rio Grande.
Un autre Chapitre des Raid Ravens s’est
installé discrètement dans la ville de
Reno et fait passer des kilos de drogues
sous le couvert d’un contrat de destruc-
tion de pièces électroniques.
À New York, alors que les quais com-
merciaux ne sont pas leur territoire, les
Raid Ravens tentent de faire entrer par
cargo des colis contenant leur or blanc.
Les Cloak contrôlant une partie de Broo-
klyn risquent fort de s’y intéresser s’ils
apprennent la nouvelle.
Le Chapitre de Gainesville situé à proxi-
mité de la prison d’État de Floride est
chargé de réceptionner la drogue et de
la transporter en lieu sûr pour ensuite
la faire rentrer dans la prison. Les trois
gardiens qu’ils avaient trouvés viennent
de se faire licencier et plus aucun
moyen n’est actuellement possible.
Il est important que la drogue rentre
rapidement sous peine de perdre toute
crédibilité dans cette prison.
Activités criminelles
Les Raid Ravens gèrent principalement
la logistique et l’acheminement du tra-
fic de drogue mexicain ou colombien
aux U.S.A. Avec la chute du clan Sagara
et de bon nombre de lieutenants Raid
Ravens, il a fallu que les Chapitres tou-
jours en activité trouvent de nouveaux
fournisseurs. Pour ce faire, ils se sont
tournés vers une multitude de petits
pourvoyeurs, parfois peu fiables, ce qui
a causé un ralentissement drastique
de l’activité et des rentrées d’argent
ces dernières années. Mais beaucoup
espèrent que les accords passés avec
les Tres Diablos vont permettre aux Raid
Ravens de revenir dans la course, voire
dans le peloton de tête des MC pour
le contrôle du pays. Les Chapitres qui
n’ont pas trouvé de nouveaux fournis-
seurs et qui ne sont pas encore concer-
nés par le nouvel accord avec les Tres
Diablos, font feu de tout bois en trafi-
quant tout et n’importe quoi. Comme
dit Matthews, Président du Chapitre de
Philadelphia des Raid Ravens :
faut
s c e p ays, il ric.
« Dan e faire du f le
ds as
d’abor fois que tu tes,
n e p u
Car u , tu as les … »
g n o n ou ir
v o
po et le p
la c o k e
ws
Matthe
Notes au Meneur de Jeu
Les Raid Ravens sont à bout de souffle et
prêts à tout pour reprendre du terrain.
L’accord avec le Cartel est une excellente
chose pour eux, mais ils n’ont pas du tout
les big six
les moyens financiers ni infrastructurels
pour mener facilement le transport et
la protection, même si cela ne les a pas
empêchés d’accepter. C’est la marque de
fabrique des Raid Ravens que de forcer
la chance… C’est un quitte ou double.
Si les différents lieux où les Raid Ravens
mettent en placent le trafic s’activent et
font évoluer le marché des Tres Diablos,
les Raid Ravens seront confortés, mais
s’ils vont d’échec en échec… ils risquent
fort bien de disparaître.
En résumé
Date de fondation 71
1997
Membre fondateur
Stanley Webster
Siège
Baltimore, Maryland
Territoire
Mondial, mais essentiellement aux frontières entre l’Amérique du Nord et du Sud
Moins présent en Europe
Communauté
Un peu moins de 1500 membres dont plusieurs centaines en prison.
Activités criminelles
• Transport
• Protection
• Vente de drogue
Alliés
• Caballeros
Rivaux
• T.N.T.
• Warhounds
• Wheels of Fire

72
LES warhounds
Origines
Les Warhounds constituent le second
MotorClub issu de la séparation des
Strife Vultures. Brian Ray estime que
la guerre entre les T.N.T. et les Strife
Vultures n’a que trop duré. Ce n’est
une bonne chose pour aucun des deux
Clubs. Trop souvent les T.N.T. ont empê-
ché la concrétisation d’un business des
Strife Vultures et réciproquement. L’idée
que les États-Unis sont bien assez grands
pour les deux organisations fait son che-
min dans l’esprit de Brian. De plus, le
bruit court que les T.N.T. prospectent
dans l’est de l’Europe pour ouvrir des
Chapitres. De mois en mois, les diver-
gences d’opinions entre Stanley et lui
s’aggravent. Lorsqu’il apprend que Stan-
ley a passé un accord sans le concerter
et, qui plus est, avec un Cartel mexicain,
il comprend que les Strife Vultures ne
peuvent plus continuer d’exister.
Lors de la dissolution des Strife Vul-
tures, Brian Ray, l’ancien Vice-Président,
fonde alors les Warhounds. Lui aussi
pense pouvoir rallier rapidement à sa
cause la plupart des anciens membres
des Strife Vultures. Il démontrerait de
cette façon à Stanley que ce dernier
est dans le faux. Cependant, la guerre
froide interne qui existe depuis des
mois ne permet pas de désigner un réel
leader fédérateur. Bien au contraire, car
Raid Ravens et Warhounds ne pèsent
même pas la moitié de ce qu’étaient les
Strife Vultures.
On dit des membres n’ayant pas trouvé
les repères nécessaires ni chez les Raid
Ravens ni chez les Warhounds qu’ils ont
rejoints les désabusés Wheels of Fire.
Évolution
Malgré le désengagement de nom-
breux membres, Brian met rapidement
en place le nouveau marché qui était
destiné au départ aux Strife Vultures
à savoir le trafic d’armes et ce, sur tout
le territoire américain. Certes, cette
marchandise rapporte moins d’argent
que la drogue, mais le filon est sûr et
n’implique pas un quelconque cartel
mexicain. Les Warhounds ont d’ailleurs
plusieurs filons pour s’approvisionner,
le plus conséquent étant un pipeline
d’armes de guerre russes. Bien vite,
le sens des affaires de Brian et ses
contacts internationaux permettent de
faire prospérer la nouvelle activité des
Warhounds.
Avec les T.N.T., des contacts sont pris
dès la scission des Strife Vultures actée
et une trêve est signée. D’abord clients
réguliers et mutuels, leurs nouvelles
relations évoluent vers des associations
plus fortes sur différentes affaires. Ce
rapprochement entre les deux organi-
sations permet enfin de classer défini-
tivement leurs conflits passés.
Actuellement, les Warhounds comptent
les big six
environ 1200 membres répartis dans
plus de 140 Chapitres à travers le
monde. Leur principale activité réside
toujours dans le trafic d’armes et ils sont
les fournisseurs attitrés de nombreuses
autres mafias.
Aux dernières nouvelles
Les Warhounds sont peut-être le Mo-
torClub qui a le moins renouvelé ses ac-
tivités. Ils se contentent de répondre du
mieux possible aux demandes de leurs
clients et sont en perpétuelle recherche 73
de nouveaux fournisseurs pour confor-
ter leurs sources d’approvisionnement.
Les Warhounds sont prêts à défendre
leurs Couleurs et si les rumeurs concer-
nant les accords entre les Raid Ravens
et les Tres Diablos s’avèrent exactes, la
riposte sera proportionnellement vio-
lente à l’attaque.
Les Warhounds respectent les diffé-
rents acteurs du milieu dans lequel ils
évoluent, mais depuis peu ils se sentent
bafoués. En effet, bien que leur rappro-
chement avec les T.N.T. était au départ
considéré comme une aubaine - filles
pas chères et bars sympas -, ils doivent
également répondre aux ragots qui
courent de plus en plus selon lesquelles
ils mangeraient dans la main des T.N.T.
Les affronts et les insultes du genre :
« suceurs de T.N.T. » se paient souvent
 par le sang. Si cette rumeur diffamante
devenait de plus en plus prégnante, il
est certain que les Warhounds devraient
prendre des mesures et certains d’entre
eux risquent de souhaiter la séparation
d’avec les T.N.T. pour prouver leur indé-
pendance. Cette séparation pourrait bien
ne pas être pacifique…
Philosophie & Charte
Les Warhounds sont constitués de
la faction modérée de ce qui fut les
Strife Vultures, sans qu’ils soient pour
autant des enfants de chœur. Brian
veut simplement revenir aux valeurs
plus originelles des MotorClubs et,
pour ce faire, il a ajouté l’Obligation
de participation à de nombreux runs
et concentrations. Brian a pu de ce fait,
74 recréer un solide esprit de groupe. Les
nouveaux membres voulant rejoindre
le Club sont davantage motivés par
l’amour de la moto et par l’esprit qu’il
semble régner chez les Warhounds que
par l’appât du gain.
Les Warhounds acceptent toutes les
ethnies en leur sein, bien qu’ils restent
majoritairement caucasiens.
La période de probation est de douze
mois et le Prospect doit être parrainé
par deux membres Full-Patch du Cha-
pitre qui se portent garant pour lui.
Couleurs du patch
Lors de la scission du Chapitre mère,
pour bien marquer le clivage, Brian et
ses plus fidèles lieutenants prennent
la décision de ne plus prendre d’oi-
seaux comme emblème de patch. C’est
Warry, le chien de Brian, qui sert alors
de modèle pour la réalisation du patch
des Warhounds. L’os dans la gueule
du dogue est marqué des inscriptions
RR en référence évidente au Club
des Raid Ravens que les Warhounds
veulent broyer. À un moment, animé
par un esprit de boutade lors des
échauffourées concernant l’inscription
« Maryland » figurant sur le rocker du
bas des blousons, Brian annonçait
vouloir la modifier en « Warryland ».
De cette histoire découle l’obligation
pour chaque Chapitre de posséder un
chien de type « dogue » répondant au
nom de Warry comme mascotte.
Chapitres officiels
Il y a évidemment le Chapitre de Bal-
timore, le Chapitre mère, qui est en
conflit ouvert et permanent avec les
Raid Ravens locaux. Les Warhounds
sont aussi bien représentés en Rus-
sie pour faciliter le pipeline du trafic
d’armes russes jusqu’au Canada. Le
fait d’avoir fait partie des Strife Vul-
tures et d’être aujourd’hui proche des
T.N.T. explique que l’on puisse retrou-
ver aisément un Chapitre Warhounds
tant là où se trouve un Chapitre Raid
Ravens qu’un Chapitre T.N.T.
Atlanta avec son aéroport est une ville
très prisée par les Big Six ; trois d’entre
eux : T.N.T., Raid Ravens et Caballe-
ros, sont présents dans les quartiers
et les villes alentours. Le secteur de
l’aéroport est tenu par les Warhounds.
Ce Chapitre est l’un des plus grands ;
composé de cinquante membres, il se
subdivise en trois « sous-Chapitres ».
Un Président contrôle les trois factions
tandis que chacune d’elle est dirigée
par un Vice-Président. La domination
des Warhounds dans le secteur est
problématique pour les Raid Ravens
qui y concentrent une grande partie
de leurs effectifs afin d’en endiguer
l’emprise et d’en prendre le contrôle.
Quelques Chapitres de Russie sont
souvent sollicités pour maintenir et aug-
menter la logistique de l’importation
d’armes.
Les Chapitres Warhounds de Califor-
nie et de l’état de Washington, où les
T.N.T. sont très nombreux, sont les
plus enclins à vouloir démontrer qu’ils
ne sont pas les larbins des T.N.T. Du
coup, les réunions interclubs se font
plus rares et, lorsqu’elles ont lieu, se
déroulent dans un climat extrêmement
tendu. Si des mesures devaient être
prises pour couper court aux ouï-dire
de subordination du gang, il y a de
grandes chances que les Chapitres de
ces régions en soient à l’origine.
Une délégation de Nomads est actuel-
lement sur le territoire Nord-Irlan-
dais afin de prendre des contacts.
Leur mission est d’ouvrir un nouveau
pipeline avec les insurgés qui gèrent
l’armement utilisé durant les conflits
insulaires. En effet, avec la fin des
hostilités amorcée vers 2007, les cel-
lules terroristes se retrouvent avec un
armement de moins en moins utilisé
et donc potentiellement à refourguer.
Le Président mondial des Warhounds
pense faire de même avec une autre
délégation de Nomads vers Israël, grand
constructeur d’armes, mais l’ampleur
des conflits actuels impose la patience.
Activités criminelles
les big six
Les Warhounds disposent d’un pipeline
important entre la Russie et les États-
Unis leur permettant d’importer de
nombreuses armes de guerre. C’est leur
principale source de revenus. Le Club a
aussi investi beaucoup d’argent et de
temps pour assurer la pérennité de bu-
siness plus légaux, même si leur acquisi-
tion s’est faite de façon illicite à l’origine.
Leurs activités sont donc très rentables.
Le plus grand client de cette organisation
est le MC Blood Diamonds, un gang qui 75
finance l’achat d’armes à destination de
l’Afrique avec la vente de ses diamants.
Notes au Meneur de Jeu
Les Warhounds sont généralement
réfléchis et posés. Ils ne vont pas entrer
en conflit de façon impulsive, car ils se
souviennent des nombreuses années
de guerre entre les Strife Vultures et
les T.N.T. et de leurs conséquences
sur leurs activités. Si les dirigeants des
Warhounds parviennent à refouler la
compassion paternaliste entretenue
en interne par certains membres vis-
à-vis des T.N.T., objet des médisances
émises par d’autres organisations crimi-
nelles, ils pourront alors faire progres-
ser le Club en toute indépendance. À
défaut, le divorce risque d’être cinglant.
76 Résumé
Date de fondation
1997
Membre fondateur
Brian Ray
Siège
Baltimore, Maryland
Territoire
Mondial, avec une concentration en Russie et Amérique du nord. Présence assez
faible en Europe
Communauté
Un peu moins de 1200 membres
Activités criminelles
• Import, montage et vente d’armes
Alliés
• T.N.T.
• Blood Diamonds
Rivaux
• Raid Ravens
• Caballeros

Dean WARCRY (starring Dany QUELLET) 1%


78
LES blood diamonds
Origines
Les Blood Diamonds constituent le seul
MotorClub d’envergure internationale,
un des « Big Six », à ne pas être princi-
palement implanté aux États-Unis.
C’est en 1974 que ce Club voit le jour
officiellement. Cependant, pour trou-
ver l’origine de leur activité principale,
il faut remonter à 1950 et à la coloni-
sation du Congo belge. En effet, durant
cette période, Jos Smets exploite clan-
destinement une mine de diamants
sous couverture de sa société. Lors
de l’émancipation du Congo belge, il
revient en Belgique, mais garde des
contacts avec l’exploitant minier. En
1968, Smets est obligé de quitter le
territoire afin d’éviter des poursuites
judiciaires concernant sa « gestion »
douteuse des richesses africaines et il
décide alors de s’exiler aux États-Unis.
En 1972, à New York, il fait la rencontre
de Peyton Howe, un vétéran de la
Guerre du Vietnam passionné, comme
lui, de Hartley-Devilson. Des liens d’ami-
tié se nouent entre les deux hommes.
Ensemble, ils écument les bars et tandis
que Smets passe son temps à ressasser
son passé d’exploitant minier, Peyton
relate le souvenir de tous ses frères
d’armes tombés au combat.
C’est ainsi qu’un soir de 1974, avec
une poignée de gars désœuvrés,
comme eux, ils décident de créer un
MotorClub Ils n’ont pas vraiment de
revenus réguliers et le besoin d’argent
devient vite prépondérant. Smets
propose alors à Peyton de reprendre
ensemble l’exploitation de « sa » mine
grâce à ses contacts au Zaïre.
Privilégiant une grande mobilité et
dans l’objectif d’écouler les marchan-
dises nouvellement acquises, les deux
hommes se rendent à Anvers, où est
officialisé le premier Chapitre des Blood
Diamonds suivi, dès leur retour sur le
sol américain, par celui de Boston.
Évolution
Les bénéfices de ce trafic de diamants
expliquent l’augmentation rapide du
nombre de Chapitres en Europe via Jos
Smets, mais aussi en Amérique via Pey-
ton Howe.
À l’heure actuelle, on compte presque
huit cents membres Blood Diamonds à
travers le monde répartis dans un peu
moins d’une centaine de Chapitres.
Les Blood Diamonds entretiennent
des relations étroites avec la famille
mafieuse des Girardini, principalement
basée à New York. Ils sont également en
bons termes avec les T.N.T. ; les clients
des uns ayant souvent besoin des ser-
vices des autres...
Aux dernières nouvelles
les big six
Dernièrement, Tom Arnouts est devenu
le nouveau Président mondial des Blood
Diamonds. Tom a d’immenses projets
pour le Club qu’il souhaiterait voir au
sommet, et pour y parvenir, il a en sa
possession des fonds considérables
dans lesquels il peut piocher. De temps
à autre, Tom teste de façon très extrême
les Chapitres Prospects ; demandant la
tête d’un lieutenant T.N.T. du côté de
Portland ou poussant à bout un Chapitre
Prospect de Strasbourg lors d’un run
caritatif. Évidemment, rien d’officiel étant
donné que les Blood Diamonds sont logi- 79
quement en partenariat avec les T.N.T.
Certains ont essayé de s’opposer à la
« méthode Arnouts », considérant que
Tom trahissait ce que Jos Smets et Pey-
ton Howe avaient mis en place. Mais
bien vite, les quelques membres ayant
manifesté trop ouvertement leur désac-
cord sont malencontreusement tombés
dans des guets-apens de « bandes
rivales ». Il se dit maintenant tout bas
que Tom est fou et qu’il va falloir trouver
une solution en interne, et ceci malgré
le succès de leur business.
Philosophie & Charte
Les Blood Diamonds sont souvent
appelés par les autres MC « les bikers
en col blanc ». Cette appellation fait
 référence aux nombreux contacts qu’ils
détiennent dans le monde des dia-
mantaires, mais aussi dans celui des
banques et des affaires en général. À
son arrivée, Tom Arnouts a fait modifier
la Charte de l’organisation lui donnant
autorité sur les Présidents locaux de
ter, à les subventionner. Lorsque Jos et
Peton reprennent le contrôle d’une de
ces mines et qu’un nom doit être choisi
pour le MotorClub, celui de « Blood Dia-
monds » devient alors une évidence.
Chapitres officiels
Activités criminelles
Les Blood Diamonds ont l’âme de
grands investisseurs. Les diamants
qu’ils importent leur permettent de
financer une multitude d’organisations
Notes au Meneur de Jeu
Tom Arnouts est un vrai psychopathe.
Il n’a aucune notion de tempérance et
serait prêt à mettre le MotorClub en
danger pour tester ses hommes. Mais

les big six

chaque Club. Beaucoup de membres
sont perplexes face à ce changement de
philosophie. Cette nouvelle méthode,
perçue comme agressive, et la pression
constante que Tom fait peser irritent
les anciens, bien qu’ils soient obligés
d’admettre que ses procédures portent
leurs fruits.
Jusqu’à présent, les Blood Diamonds
acceptaient toutes les ethnies chez
eux, mais depuis que Tom Arnouts est
aux commandes, la Charte a été modi-
fiée et plus aucun « black » ne peut
80 prétendre à un poste de gradé. Dès
lors, les Chapitres qui comptaient des
« blacks » dans leurs dirigeants ont dû
les rétrograder. Il est désormais beau-
coup plus difficile pour un homme de
couleur de simplement rejoindre les
Blood Diamonds. Cette situation est
d’autant plus étrange que la quasi-
intégralité de leur business puise ses
ressources en Afrique Noire. Le souve-
nir du colonialisme peut-être…
Couleurs du patch
Le nom et le patch des Blood Diamonds
proviennent de l’expression utilisée
pour qualifier ces pierres précieuses, «
diamants du sang » ou « diamants de
conflit », qui sont extraites de mines
localisées dans des zones en guerre
d’Afrique et qui servent à les alimen-
Les Blood Diamonds sont localisés
principalement dans les grandes villes
européennes, mais sont aussi implan-
tés, toutefois de façon très limitée, aux
États-Unis, via des cellules servant prin-
cipalement de point de contact pour les
organisations désireuses de bénéficier
du support financier du Club. Beau-
coup de membres du MC occupent le
territoire africain ; pas forcément en
tant que bikers à proprement parler,
mais plutôt organisés en milices et en
groupes paramilitaires afin de contrôler
l’exportation des pierres précieuses.
Le Chapitre d’Anvers est un immeuble
de trois étages dans le plus pur style
de la ville. Les couleurs des Blood
Diamonds sont affichées de façon
ostentatoire : drapeaux, banderoles et
enseignes lumineuses ne passent pas
inaperçus. À côté du Clubhouse, une
boite de nuit sert de couverture pour
le blanchiment d’argent et divers petits
trafics. En Belgique, les Blood Diamonds
sont de loin les plus nombreux bien que
la cohabitation avec d’autres Chapitres
soit tolérée, comme avec les T.N.T.
Tom préfère se déplacer en personne
pour gérer les contrats d’importance,
comme pour le paiement des Misfits de
Portland ou les Hunters de Strasbourg.
Des business qu’il n’aime pas déléguer.
criminelles et terroristes avec lesquelles c’est aussi un être extrêmement intelli-
ils sont en contact régulier. De plus, ils gent, calculateur et manipulateur. Son
sont régulièrement sollicités pour du souhait le plus cher est de conquérir
blanchiment d’argent sur d’importants le marché américain de façon massive.
montants. Les Blood Diamonds ont Son association avec les T.N.T. et les
également pignon sur rue dans le recel Warhounds n’empêche pas Tom d’in-
d’œuvres d’art. Certaines personnali- venter et de mettre en place des stra-
tés, comme Isay Kourine pour la Rus- tagèmes aussi dangereux que coûteux
sie, Chomei Sikong pour l’Asie et bien pour les affaiblir.
d’autres encore, sont des contacts de
premier ordre pour les nantis et célé-
brités souhaitant acquérir des pièces
maîtresses sur le marché noir.
En résumé 81
Date de fondation
1974
Membres fondateurs
Jos Smets et Peyton Howe
Siège
Anvers, Belgique
Territoire
Europe, Afrique et un peu les États-Unis
Communauté
Environs 700 membres.
Activités criminelles
• Trafic de diamants, d’objets d’art…
• Financement d’organisations criminelles et blanchiment d’argent
Alliés
• T.N.T.
• WarHounds
• Raid Ravens
Rivaux
• Caballeros
• Wheels of Fire

82
LES Wheels of Fire
Origines
Lors de la dissolution des Strife Vul-
tures, beaucoup des Full-Patchs consti-
tuant le défunt Club ont eu le sentiment
que l’esprit biker avait été bafoué,
n’ayant que peu de considération pour
les luttes intestines entre le Président et
le Vice-Président. Dans l’incapacité de
choisir l’un des camps émergeant du
démantèlement de l’organisation, ils
se retrouvèrent sans MotorClub attitré.
Une position assez pénible à vivre.
Carol Holloway fait partie de ces bikers
désabusés ; il décide alors de travailler
en solo. Lors d’un contrat consistant en
la protection d’un convoi, il contacte
d’autres motards « indépendants »
comme lui…
De contrat en contrat, ces gars se réu-
nissent en bande organisée de plus en
plus fréquemment, et finalement, l’idée
de créer un nouveau MotorClub com-
mence à germer ; leur seule retenue
réside dans la crainte de retomber dans
les travers des Strife Vultures. Ils sont
une dizaine, dont Holloway, à se réunir
pour débattre du mode de fonctionne-
ment particulier qu’ils souhaitent adop-
ter pour leur MotorClub ; les « Wheels
of Fire » commencent leur existence…
Leur but est de s’affranchir du mode de
fonctionnement habituel des autres MC
et d’avoir une indépendance totale. Si
un des membres ne peut plus souffrir
un autre, et bien ils ne travaillent plus
ensemble tout simplement. Oublier les
tracas de Charte, de cotisation, etc., être
réellement libre, tel est leur leitmotiv.
Ils ne veulent pas non plus se spéciali-
ser dans un business précis et acceptent
de fait tout type de contrats : braquages
de banque, transports de drogue ou
de personnes, ventes d’armes… Petit à
petit, une notoriété de convoyeurs de
l’extrême se développe dans les milieux
criminels, réputation renforcée par le
fait que leurs contrats stipulent la men-
tion « satisfait ou remboursé ».
Évolution
L’existence de cette organisation aty-
pique fait le tour du milieu onepour-
centiste et bientôt d’autres membres
souhaitant mettre de la distance entre
eux et leur MotorClub d’origine aspirent
à rejoindre les Wheels of Fire. Carol et
sa bande ne veulent pas se considérer
comme le Chapitre originel et signalent
simplement que tous peuvent endosser
le patch, à condition de le respecter.
De plus, tout Wheels of Fire se doit
d’accueillir un frère Wheels of Fire de sa
région dans le besoin, en le logeant et
nourrissant quelques jours.
Ici et là, à travers les États-Unis, tout
biker indépendant et libre, ne voulant
rendre de compte à personne, mais dé-
sireux d’appartenir à une communauté,
endosse le patch des Wheels of Fire.
les big six
en
e P r é s i dent est r,
Si l nde
e comma ité
a c i t é d
incap e son au
tor
r a n s f è r
il t ppléant.
..
à son su
Ce mode de fonctionnement permet
une répartition de Wheels of Fire un
peu partout dans le monde, mais aucun
recensement n’est possible et aucun lien 83
ne peut être établi entre les membres.
Cependant, assez vite, ce fonctionne-
ment montre ses limites. En effet, toxi-
cos, déviants sexuels et toutes sortes
de rebuts de la société possédant
une moto peuvent se revendiquer des
Wheels of Fire. Holloway et sa bande
considèrent cette situation ingérable
et montent alors une charte, ne serait-
ce que pour encadrer le recrutement.
La Charte stipule que tout Wheels of
Fire parrainant un membre est garant
des actes de ce dernier sur une durée
de deux ans. Cela implique également
qu’en cas de problème avec ce nouvel
adhérent, celui-ci doit répondre de
ses actes, mais aussi son parrain et
le parrain de son parrain. En respon-
sabilisant ainsi membres et parrains,
l’évolution anarchique et chaotique
des Wheels of Fire se structure enfin.

Aux dernières nouvelles
Les Wheels of Fire continuent leurs bu-
siness et leur mode de fonctionnement.
Ils ne comptent s’associer avec personne
sur le plan national, mais acceptent des
accords locaux parfois même avec les
T.N.T. qu’ils ne supportent pourtant
pas. À l’inverse des autres MotorClubs,
chez les Wheels of Fire commencent à
apparaître des patchs « Sedentary », le
contraire des Nomads…
Philosophie & Charte
Quand un Wheel décroche un contrat
qu’il lui est impossible d’honorer seul,
il contacte un autre Wheel qui fait de
même si nécessaire et ainsi de suite…
Le rassemblement ainsi constitué se
nomme la horde. L’initiateur du contrat
est considéré comme le Président le
temps de l’exécution du dit contrat et
il désigne un capitaine de route et un
sergent d’armes, également provisoires.
Les Wheels of Fire vivent en marge des
autres bikers. Leur nombre officiel n’est
pas connu, mais il doit avoisiner les
mille Full-Patch à travers le monde.
Parfois, de grands rassemblements de
Wheels ont lieu et c’est une horde de
plus de cinq cents bikers qui traverse les
États-Unis.
L’engin de prédilection des Wheels est
le Trike, peut-être pour se démarquer
davantage des autres MotorClubs. Bien
entendu, certains d’entre eux roulent
encore et toujours en Hartley tradition-
nelle, mais la proportion de Trikes va
grandissante chez les Wheels of Fire.
1% Carol Holloway (starring Josselin Grange)
Chez les Wheels of Fire, la mentalité
prime sur tout le reste. Si on est un bi-
ker, un vrai, peu importe la couleur de
peau ou des origines de la famille.
Couleurs du patch
les big six
Pour montrer qu’ils appartiennent en
quelque sorte à la route, les Wheels of
Fire ont choisi un patch représentant
un pneu de moto en feu avec un visage
grimaçant et dévorant l’asphalte. On
peut trouver sur des bikers s’auto-
proclamant Wheels, une multitude
de patchs Wheels of Fire non officiels.
Afin de remettre un peu d’ordre, il a
été décidé que seul le patch fourni
par les quelques premiers membres
serait l’officiel. Quelques spécificités
permettent de distinguer un patch
authentique d’un autre. 85
Chapitres officiels
Il n’existe ni Chapitres officiels ni
Clubhouse où les Wheels of Fire se
réunissent. Néanmoins, leur présence
a été surtout constatée en Californie,
en Arizona, au Nouveau-Mexique et au
Texas. Divers individus ou groupes se
retrouvent en Amérique du Nord et sur
les autres continents.
Activités criminelles
De par leur mode de fonctionnement
peu conventionnel, les Wheels of Fire
n’ont pas de business attitrés. Ils vont
là où se trouve l’argent et ils saisissent
toute opportunité ; que ce soit dans le
 domaine du sexe, de la drogue, des
armes ou autres. L’une de leurs particu-
larités reste le franchissement de fron-
tières où une armada de Wheels force
tout sur son passage…
Notes au Meneur de Jeu
Les Wheels of Fire sont les électrons
libres pouvant être des alliés ou des
ennemis occasionnels. Ils peuvent être
5 comme 50 et partout où on ne les
attend pas. Il n’y a pas de cohésion
d’idées et il n’est pas facile de savoir
comment négocier avec eux.

86

En résumé
Date de fondation
1997
Membre fondateur
Carol Holloway
Siège
Partout
Territoire
Mondial, mais implantation principale aux U.S.A.
Communauté
Environs 500 membres
Activités criminelles
• Toutes celles qui se présentent
Alliés
• T.N.T.
Rivaux
• Aucun à proprement parler

88
LES Caballeros
Origines
L’origine des Caballeros est ancienne,
remontant à l’aube de l’Intervention
française au Mexique (de 1861 à
1867). À cette époque, les Caballeros
étaient une bande de braqueurs de
banques et de diligences. Leur réputa-
tion tenait dans la sauvagerie de leurs
actes : leur signature rituelle consistant
à couper les têtes et de brûler les corps
de leurs victimes. Ils parcouraient alors
le Nouveau-Mexique et le Texas et ral-
liaient nombre de bandidos. Le chef
de l’époque, un mexicain costaud au
physique disgracieux, s’appelait Gual-
terio Pardo.
Durant une petite dizaine d’années,
les Caballeros firent régner un senti-
ment de terreur sur tout le territoire.
En 1872, le Marshal John Grimes,
soutenu par les promoteurs de la
« Texas & Pacific Railway Company »
lança une véritable chasse à l’homme
à l’encontre des Caballeros. Au terme
de cette traque, seul Gualterio Pardo
resta introuvable et, au fil du temps,
les attaques armées disparurent com-
plètement.
En cent ans, le nom des Caballeros
n’était devenu qu’un mauvais souvenir
de l’histoire du Sud-ouest américain.
C’est en 1955 que le nom de Pardo
refit surface lors d’un braquage de
banque avorté à San Antonio. En effet,
malgré son acte manqué, l’auteur, un
jeune américain d’origine mexicaine,
se targua d’être le descendant d’un
certain Gualterio Pardo. Condamné à
trente ans de prison, Adis Pardo fut
libéré par anticipation en 1978. Deux
ans plus tard, un nouveau MotorClub
vit le jour au Mexique.
Évolution
Le milieu des bikers est assez fermé
et aucun des « Big Six » fondés avant
1980 n’acceptait des Mexicains. Avec
l’arrivée des Caballeros, la commu-
nauté mexicaine appréciant les bé-
canes de style Hartley-Devilson trouve
une famille pour les accueillir. Au
départ, les Caballeros ne s’attaquent
qu’aux intérêts américains soit basés
au Mexique soit lors de raids sur le
territoire de l’Oncle Sam. Bien vite,
ils s’aperçoivent que passer la fron-
tière devient de plus en plus difficile
et Adis fonde le premier Chapitre à
El Paso. Cette introduction sur le ter-
ritoire américain fait des émules et,
à la vitesse d’une traînée de poudre,
de multiples MotorClubs aux couleurs
des Caballeros s’ouvrent à travers les
États-Unis.
Aux dernières nouvelles
Les Caballeros voient d’un mauvais œil
l’accord des Raid Ravens avec le cartel
Sagara, mais, parallèlement à cela,
ces derniers sont le premier client en
les big six
armes des Caballeros. De façon offi-
cieuse les Caballeros vont essayer de
faire échouer les transports et trafics
de drogue des Raid Ravens. Un double
jeu difficile à maintenir et qui sera bien-
tôt connu de tous si les Caballeros ne
prennent pas les plus grandes précau-
tions. Le nouvel accord des Raid Ravens
et des Tres Diablos place les Caballeros
dans une position d’autant plus délicate
qu’ils avaient repris la majeure partie
du trafic de drogue des Raid Ravens
depuis l’opération de la DEA. La fabrica-
tion étant assurée par le Cartel Punsola
et la distribution finale par les Hijos de 89
la Blanca, il est fort à parier que le cartel
Punsola va s’arranger pour que les Raid
Ravens ne puissent reconquérir leur
place d’antan.
Philosophie & Charte
Être d’origine latinos est une clause
principale de la Charte pour devenir
membre, les Caballeros étant claire-
ment intolérants envers les autres eth-
nies. On retrouve ce « nationalisme »
dans le parcours de revente de drogue :
Cartel mexicain (le Clan Punsola),
transport latinos (les Caballeros), distri-
bution latinos (les Hijos de la Blanca),
etc. Les Caballeros sont très proches de
leur communauté et tentent, autant que
possible, de solutionner les problèmes
qu’elle viendrait leur exposer.
 Les Caballeros ont une tendance au cus-
tom chromé des plus tape-à-l’œil pour
leurs bécanes. Côté vestimentaire, ils
portent (pour la plupart) des casques
à cornes de taureau ou de démon,
ainsi que des facemask (bandanas) aux
motifs macabres ou ornés de calaveras
(têtes de mort mexicaines fleuries ou «
en sucre » dites « sugar skulls ») pour
dissimuler le bas de leur visage à la
manière des bandits des westerns.
Les Caballeros, avec leurs origines
mexicaines, acceptent évidemment
les Mexicains et les Hispaniques, mais
aussi les blancs et les noirs. Plus on
s’approche de la frontière mexicaine,
plus la proportion d’Hispaniques est
grande alors que dans les Chapitres du
nord des États-Unis, les Hispaniques
purs souches sont quasiment absents.
90
Couleurs du patch
Le patch des Caballeros représente un
C stylisé aux couleurs du serpent corail
d’Arizona avec une alternance d’an-
neaux rouges et noirs séparés par des
anneaux étroits de blancs ou jaunes.
Une rumeur raconte que lorsque les
Caballeros souhaitent faire parler une
personne, ils utilisent l’animal en le glis-
sant dans la chemise ou le pantalon de
la victime. Le serpent est au préalable
placé en milieu froid et sort petit à petit
de sa torpeur avec la chaleur du corps,
Le reptile une fois bien réveillé, la
morsure devient inévitable et entraîne
d’atroces souffrances jusqu’à la mort.
Chapitres officiels Notes au Meneur de Jeu
D’une manière générale, ils tentent Les Caballeros vont bientôt être dans
d’avoir un Chapitre partout où une une situation difficile, car ils ne pour-
communauté latinos d’importance est ront pas continuer la vente d’armes
établie. avec les Raid Ravens tout en profitant
les big six
de l’argent de la drogue du Cartel
Les Chapitres des Caballeros sont si- Punsola. Une lutte d’influence et de
tués principalement sur la côte Est des pression est en vue dans tous les Mo-
États-Unis afin de rallier les Hijos de la torClubs d’importance.
Blanca qui se trouvent essentiellement
à New York.
ves
Ils sont aussi très présents au Texas et
b l e s s ures gra
au Nouveau-Mexique où on retrouve 3
= es
o bloqué
des Chapitres dans toutes les plus
T a t t o
3 cartes
grandes villes de ces deux états.
Bien entendu, beaucoup de Chapitres
sont implantés dans les grandes villes du
Mexique comme Mexico, Ecatepec, Gua- 91
dalajara, Puebla, Juárez, Tijuana et León.
En résumé
Date de fondation
1980
Membre fondateur
Adis Pardo
Activités criminelles Siège
El Paso, Texas
Les Caballeros s’occupent principale- Territoire
ment de vente d’armes et de drogue. Mexique, Amérique du Sud, sud des États-Unis, littoral de l’océan Atlantique.
Ils ont repris ce second marché suite Communauté
au démantèlement judiciaire des Environ 1000 membres
Raid Ravens. Les Hijos de la Blanca Activités criminelles
favorisent la vente, mais la plupart • Trafic d’armes et de narcotiques
sont plus consommateurs que reven- Alliés
deurs. Les armes ainsi que la drogue • Néant
sont fournies par le Cartel Punsola ; Rivaux
les Caballeros feront tout pour ne pas • Néant
perdre ce soutien.

SKULL GUNS
(MotorClub prêt à jouer)
Origines
Les Skull Guns sont un petit MotorClub
indépendant implanté à Reno dans le
Nevada. L’origine de ce MotorClub vient
de Sage et de son ami Ralf qui vivent
une passion commune et immodérée
pour les Hartley-Devilson. La mère de
Sage décède alors qu’il a 25 ans lui lais-
sant un héritage suffisant pour investir
dans un petit garage où ils s’installent,
lui et Ralph. Leurs seules connaissances
en mécanique ne permettent pas de
faire fonctionner convenablement leur
entreprise et des problèmes de comp-
tabilité commencent à s’accumuler.
92 C’est alors que Ralf parle d’un contact
qui peut leur fournir des voitures volées
dont ils s’occuperaient de démonter et
de revendre les pièces.
Par chance, Reno n’est sous la tutelle
d’aucun MotorClub d’envergure et les
Skull Guns peuvent gérer leurs business
sans devoir rendre de comptes. Le
garage fonctionne à présent correcte-
ment. Les Skull Guns ne se considé-
raient pas comme un gang criminalisé,
car leurs petites combines permettaient
de remplir les caisses rapidement, mais
n’étaient jamais bien graves.
Les affaires plus sérieuses commencent
quand une bande de Mexicains vient
insulter, menacer et violenter les
quelques commerçants proches du
garage. Dans un premier temps, un
comité de soutien se crée et demande
à la police d’intervenir, mais celle-
ci reste impuissante. En réaction, ce
comité réclame alors de l’aide à Sage
qui accepte. Après avoir discuté le prix
de l’intervention du MotorClub, en
moins de deux nuits les Mexicains dis-
paraissent mystérieusement de Reno.
Depuis, ces quelques commerçants ont
pris l’habitude de verser une somme
d’argent en échange de la protection
des Skull Guns.
Évolution
Vu la taille actuelle du MotorClub, son
évolution est insignifiante.
Aux dernières nouvelles
Les T.N.T. de Las Vegas, suivant le
schéma de leur nouvelle politique
d’expansion, ont contacté Sage. Il va
prochainement leur rendre une visite
de courtoisie dans leur Clubhouse.
Des discussions au sein du MotorClub
vont déjà bon train. Alors que la ques-
tion n’est même pas encore posée,
tous se demandent si c’est une bonne
chose de rejoindre les T.N.T.
Philosophie & Charte
Les Skull Guns sont respectueux du
code de conduite du biker. Sage est issu
de la vieille école et le respect est pri-
mordial pour lui. Les Skull Guns ne sont
pas belliqueux, mais ils sont connus
pour ne laisser passer aucun affront et
ils ont les moyens de se défendre. Ils
sont totalement antidrogues et le fait
qu’aucune consommation n’est tolérée
est explicitement repris dans la Charte.
Pour Payton, Sergent d’armes du gang, Notes au meneur de jeu
ce qui n’est pas américain n’est pas
digne d’intérêt… De ce fait, les autres Reno est une ville convoitée par les Raid
races ne sont pas acceptées. Ravens. Ils ont commencé à y importer
de grosses quantités de dope sous le
couvert d’un transport de pièces élec-
Couleurs du patch
Organisations criminelles
troniques. Les Skull Guns pourraient en
être informés et devraient prendre la
Le patch des Skull Guns est un crâne de- décision qui s’impose.
vançant deux revolvers croisés. Il n’a pas
de symbolisme particulier, c’est juste la
reproduction d’un tatouage que porte
Sage depuis très longtemps.
Activités criminelles
Les Skull Guns n’ont que peu de démê-
lés avec la justice, et ce, pour la simple
raison que leur business n’attire pas le
regard attentif de la police. Les activités 93
illégales des Skull Guns se limitent au
démontage et au recel de pièces de voi- 1) Flairer les to
xicos
tures volées livrées par un contact et à 2)Goûter la d
ope
la protection de quelques commerçants
de proximité dans la ville de Reno.
 Autres
organisations criminelles
Mafia
D’origine sicilienne, les mafias se sont
multipliées et se retrouvent dans de
nombreuses grandes villes à différentes
échelles. Il est possible de distinguer
quatre caractéristiques qui définissent
une mafia.
L’organisation. Une structure
qui engage réciproquement les
membres et qui implique le respect
de règles internes.
94 Une violence mesurée. Dernier
recours utilisé pour résoudre les
conflits d’intérêts, accéder à plus
de pouvoir ou protéger l’organisa-
tion, une mafia préfère gérer les
problèmes par l’intimidation ; dans
un premier temps.
Un rôle social. Une mafia s’infiltre
dans des activités de médiation sur
le plan politique, social ou écono-
mique afin de faciliter les affaires,
le business.
Un attachement territorial. Bien
que développant des activités
illégales internationales, une mafia
cherche à garder des liens sur son
territoire d’origine.
Les principes de la mafia, au fil
des années, se sont transposés à
de nombreuses organisations cri-
minelles en divers lieux du globe.
On retrouve dès lors la mafia
russe, des Balkans (serbe, bulgare,
polonaise), Albanaise et Asiatique
(Japon, Chine).
Chacune dispose d’un niveau d’im-
plantation et d’influence différent.
Traiter le cas des mafias en détail serait
un travail considérable et demanderait
un jeu de rôle à part entière (l’éditeur
est sur le coup, parait-il). Celles-ci
seront traitées au cas par cas selon les
besoins des scénarios ou des supplé-
ments à ONE%.
Streetgangs
Le terme streetgang se réfère souvent
aux groupements de personnes qui
défendent un territoire ou un « hood »
(quartier). à Los Angeles les plus célèbres
sont les Cloak, opposés aux Darkrough,
et à New York, les Hijos de la Blanca. Les
membres des Cloak et des Darkrough
sont en majorité des Afro-Américains tan-
dis que ceux des Hijos de la Blanca sont
d’origine latino/cubaine. Les streetgangs
sont issus des quartiers pauvres d’Amé-
rique du Nord et d’Amérique Centrale.
Les premiers sont apparus à Los Angeles,
dans les ghettos noirs, puis dans d’autres
grandes villes comme New York et Chica-
go. Ils sont aussi implantés à Toronto et à
Montréal au Canada.
Bien souvent, dans les environne-
ments souffrants socialement et éco-
nomiquement, les streetgangs four-
nissent à leurs membres un sentiment
d’appartenance et une protection
contre les autres gangs. La plupart des
membres sont très jeunes. Souvent, là
où les perspectives d’un emploi profi-
table sont faibles, les gangs procurent
des moyens illégaux de gagner sa vie
tels les trafics de stupéfiants, de biens
volés, le racket, les agressions…
Des rites initiatiques et violents sont
traditionnellement pratiqués pour ap-
partenir à un streetgang. Ces bizutages
extrêmes sont variables et peuvent
consister à subir un passage à tabac,
à commettre un crime, un viol ou tout
autre acte de ce genre.
Les streetgangs ont généralement un
code vestimentaire et un code de cou-
leur. Par exemple, il est vivement décon-
seillé de se promener en noir dans un
quartier tenu par les (voir ci-dessous).
Concernant les streetgangs afro-améri-
cains, deux grands courants coexistent
tant bien que mal :
Le premier, la « Ghost Nation » est
l’association de plusieurs bandes des
quartiers de Los Angeles qui se faisaient
la guerre durant les années 90 et dont
les Cloak font partie.
Le second, les « Black People », est
une réponse au premier rassemble-
ment composée des autres gangs ne
voulant pas intégrer la Ghost Nation,
dont les Darkrough.
Le nombre de gangs qui pullulent chez
les Ghost Nation ou les Black People est
tel qu’il arrive parfois qu’ils ne se recon-
naissent même pas entre eux ; ceci
explique que des streetgangs issus d’un
même regroupement peuvent en arri-
Organisations criminelles
ver à se battre entre eux autant qu’avec
ceux issus du regroupement opposé.
Cloak
Les Cloak sont originaires de Los
Angeles, sur la côte ouest des États-
Unis. Ils sont constitués principalement
d’Afro-Américains et existent depuis
1970. Les Cloak sont de loin les gangs
les plus violents des États-Unis et repré-
sentent la majeure partie de la Ghost
Nation. Le nombre de membres est
difficilement estimable vu la quantité 95
de streetgangs qui se revendiquent des
Cloak. Il est néanmoins supposé que
leur nombre varie entre 20 000 et 30
000 individus. Les guerres de quartiers,
voire de rues, n’en finissent pas ; les
Cloak essaient de mettre en place un
semblant d’organisation, mais c’est sur-
tout l’anarchie et le chacun pour soi qui
domine la mentalité des streetgangs.
Les Cloak ont une identité visuelle basée
sur la couleur blanche. Cela s’illustre en
omniprésence dans le contenu des graf-
fitis et des tatouages que portent leurs
membres.
Darkrough
Les Darkrough sont un autre streetgang
en conflit avec les Cloak et dont le
 nombre de membres est estimé entre
15 000 et 20 000 individus. Il a été fon-
dé juste après les Cloak, en 1970.
Les Darkrough ont choisi le noir comme
couleur de gang pour s’opposer à la
couleur choisie par leurs adversaires (le
blanc).
Hijos de la Blanca
Les Hijos de la Blanca sont un streetgang
latino associé aux Caballeros pour la
vente de drogue. Ils existent depuis le
début des années 2000. Les quartiers
contrôlés par les Hijos de la Blanca
sont tagués de graffitis calaveras verts.
Les Hijos sont lourdement armés grâce
à leur association avec les Caballeros
et ce sont souvent de grands consom-
mateurs de drogue.
96
Los Tres Diablos
Cartels mexicains
Le clan Sagara
Le clan Sagara était, dans les années
2000, l’un des plus puissants cartels
de narcotrafiquants mexicains. Allié au
Raid Ravens, ce cartel contrôlait le trafic
de drogue dans tout le sud des États-
Unis. Une opération d’infiltration des
Raid Ravens par la DEA a contribué à la
chute de cet empire.
Les cartels sont maintenant de moindre
envergure et la domination du marché
est plus controversée entre eux. Deux
cartels se démarquent cependant : les
Tres Diablos et le Cartel du clan Punsola.
Los Tres Diablos
Les Tres Diablos sont le nouveau cartel
dominant d’Amérique du Sud. Il contrôle
le trafic de drogue et d’armes. Trois frères
se trouvent à sa tête : Gabino, Ludovico
et Sancho Arquero. Leur symbole repré-
sente trois visages de diables côte à côte
avec l’un aux oreilles tranchées, l’autre à
la bouche cousue et le dernier aux yeux
crevés qui intiment aux précédents de ne
rien entendre, dire ou voir. Ils sont en
association avec les Raid Ravens.
Leurs moyens financiers sont impor-
tants et les frères ont l’habitude de
côtoyer les riches entrepreneurs et les
hommes d’affaires mexicains ou amé-
ricains. De par ce fait, les Tres Diablos
ont l’appui de politiciens véreux et de
businessman sans scrupules.
Le clan Punsola
Le clan Punsola n’a pas l’envergure des
Tres Diablos, mais il est beaucoup plus
proche du peuple. Ses membres sont
implantés dans beaucoup de villages
où la coca est cultivée, c’est-à-dire au
Mexique, en Colom-
bie, au Brésil et en
Argentine. Ils sont
engagés politique-
ment contre les inté-
rêts des Américains
et soutiennent les
Caballeros.
Fraternité aryenne
Majoritairement présente dans le
milieu carcéral, la Fraternité aryenne
constitue un gang fondé en Californie
Organisations criminelles
en 1967, dans la prison d’État de San
Quentin, après la fin de la ségrégation
dans les centres pénitenciers. Depuis,
cette organisation s’est développée à
travers les États-Unis.
Dans les années 80, le gang instaure
une double structure avec une faction
propre au système carcéral et une autre
à l’extérieur.
Bien que le gang représente moins de
1% de la population pénitentiaire, il
est responsable de plus de 21 % des
meurtres en prison.
97
Un détenu libéré continue de travailler
pour « la cause » et constitue un apport
financier pour les membres de la Fra-
ternité toujours incarcérés.
Fréquemment associée au Ku Klux Klan,
la Fraternité aryenne prône la supréma-
tie de la race blanche.
En prison, la Fraternité aryenne se foca-
lise sur les activités typiques du crime
organisé que sont le trafic de drogue, la
prostitution de détenus, le racket et les
contrats d’assassinat. Dans de multiples
prisons, un pourcentage non négli-
geable de matons n’est pas insensible
à la cause blanche.
D’un côté, de nombreux membres
ne sont pas racistes à l’origine, mais
rejoignent ses rangs pour y trouver une
 protection lorsqu’ils sont incarcérés
dans une prison où les détenus blancs
sont en minorité. D’un autre côté, cer-
tains suprématistes blancs n’apprécient
pas que la Fraternité accepte en son
sein des juifs ni qu’elle corrompe son
idéologie au profit d’intérêts matériels
au point de trafiquer épisodiquement
avec certains gangs afro-américains.
A l’extérieur, la Fraternité aryenne est
présente aussi bien au sein des gangs
de rue que des institutions politiques.
D’autres groupes de suprématie
blanche existent comme les 211 Crew
ou White Nation par exemple.
98
Ces derniers temps, certaines de ces
Relations entre relations paisibles commencent mal-
gré tout à s’étioler. Les T.N.T. restent
les organisations en bons termes avec les Warhounds et
les Blood Diamonds, mais ce n’est pas
forcément réciproque partout où ils se
Les relations entre toutes ces organi- trouvent. La guerre entre les T.N.T. et
sations criminelles sont très compli- les Strife Vultures s’est terminée le jour
quées et tendues d’autant que toutes où ces derniers ont éclaté, mais jamais
cherchent à étendre, rétablir ou asseoir aucune paix officielle n’a été prononcée
leurs business. Il est certain que les entre les T.N.T. et les Raid Ravens.
accords d’aujourd’hui sont sur le point
d’être bouleversés. Avec d’autres orga’, comme la Mafia
italienne grâce aux événements de Las
Depuis le temps que les T.N.T. existent, Vegas, les T.N.T. ont de bons contacts.
leurs relations avec les autres orga-
nisations sont assez stables qu’il Certaines mouvances au sein des T.N.T.
s’agisse d’antagonisme pourraient avoir des liens avec les
profond ou des liens organisations de suprématie blanche,
d’entente de longue à condition qu’elles ne trafiquent pas
durée. dans la drogue. Évidemment, leur aver-
sion pour les narcotiques détermine
automatiquement ceux qui ne peuvent
pas être leurs alliés: les Caballeros,
les Raid Ravens, les cartels mexicains
Punsola et Tres Diablos…
Des accords éventuels avec d’autres
formations criminelles sont traités plus
localement.
Les Raid Ravens sont le client n°1 des
Caballeros pour l’achat d’armes, mais
X également les transporteurs attitrés
des Tres Diablos ; eux-mêmes en conflit
Présiden avec le Clan Punsola qui arme et fournit
t la drogue aux Caballeros. Mais ce drôle
de mariage à
quatre ne va
plus durer
voix
Un Président pèse 5 très long-
Un VP pèse 4 voix temps...
voix
Un Lieutenant pèse 3
2 voix
Un Full-Patch pèse
Les fraternités aryennes contrôlent le tra-
fic de stupéfiants à l’intérieur des établis-
sements pénitenciers et accroissent ainsi
les tensions entre Aryens et Raid Ravens.
Les Warhounds vendent des armes aux
T.N.T. avec qui ils sont déjà en asso-
Organisations criminelles
ciation, mais le fait que ces derniers
chapeautent en partie les premiers est
assez mal perçu par une faction des
Warhounds et cela donne naissance à
une mouvance interne qui commence
à gronder. Il est évident que le passé
commun des Warhounds et des Raid
Ravens amorce des rixes permanentes et
que rien n’annonce une trêve prochaine,
à moins que les Raid Ravens ne soient
lâchés par les Caballeros sur le trafic
d’armes…
Les Blood Diamonds ont peu de
contacts internationaux avec l’un ou 99
l’autre MotorClub. Le seul réel accord
existant est celui entre les Blood Dia-
monds et les T.N.T., sachant malgré tout
que Tom Arnouts joue un double jeu.
Les Blood Diamonds ont des conflits à
titre local principalement. Ils sont les
business angels de la dernière chance
pour beaucoup de désespérés en
manque de financement.
Les Wheels of Fire étant l’électron libre,
sont difficilement étiquetables. Ils n’ont
ni alliés ni ennemis fixes et peuvent très
bien être en accord pour un business
localement avec une organisation crimi-
nelle et être en guerre avec cette même
organisation quelques kilomètres plus
loin. Leur mode de fonctionnement les
éloigne particulièrement des T.N.T. Ils
se contentent de faire leurs business
avec les organisations locales.
 And justice for all
Homicide involontaire
1 à 5 ans 40 ans
avec une arme à feu

monde. Là-bas, il est parfois plus Possession d’images à

Crimes & châtiments efficace d’être défendu par un avocat caractère pédophile
1 à 5 ans 5 à 20 ans

Justice & loi

de renom ou par un bureau d’avocats Consommation de stupé-
La vie d’un biker est parfois ponctuée que d’être innocent. fiants près d’une école ou 2 ans
d’un centre de soins
de séjours en prison. Le système
judiciaire et pénal américain fait Voici une liste non exhaustive de crimes Possession criminelle
2 ans 5 ans
et délits avec les peines encourues. d’une arme de poing
des États-Unis l’un des pays avec le
taux de prisonniers le plus élevé du Vente de médicaments
2 ans 5 ans
à un mineur
Vente ou 2 ans, 6 ans si la vente se
10 ans
transport d’armes fait à un mineur

Tableau des peines encourues 2, 5, ou 10 ans, en fonc-

10 ou 20 ans, en fonction
Agression sexuelle tion de la conduite et de
des circonstances
la victime (âge, etc.)
Crimes Peine minimale Peine maximale
Augmenté d’une peine
et délits obligatoire d’emprisonnement
Car jacking 3 ans d’emprisonnement pour
Conduite pendant une sus- le vol
100 pension de permis due à
15 à 120 jours selon cir-
constances atténuantes 1 à 3 ans Utilisation de personnes
101
une conduite avec facultés
ou aggravantes mineures afin de vendre 3 ans 15 ans
affaiblies
des médicaments
Conduite sans permis ou
90 jours si au moins deux Vente de médicaments
avec un permis suspendu 1 an
infractions antérieures près d’une école ou d’un 3 ans
ou révoqué
centre de soins de jour
Délit de fuite Jusqu’à 1 an 5 ans
Entrave à une poursuite
Menaces avec arme à feu 1 an 5 ans 5 ans 10 ans
policière
Cambriolage + arme à feu 1 an 10 ans Coups et blessures 5 ans 20 ans
Enlèvement avec ou sans Cambriolage avec explo-
1 an 25 ans
arme à feu sifs, armes mortelles ou 5 ans 20 ans
Possession d’arme illégale 1 an 5 ans instruments dangereux

Consommation ou livraison Fabrication ou vente de

1 an 1 à 3 ans stupéfiants par une per- 5 ans 20 à 60 ans
de drogue près d’une école
sonne non dépendante
Vente illégale ou trans-
ferts d’armes de poing à 1 an 5 ans Importation d’images à
5 ans 20 ans
personne mineure caractère pédophile

Possession d’armes 1 an si aucune

5 ans
de poing sans permis circonstance atténuante
Menace
1 à 5 ans 20 ans
et abus de faiblesse
 Vol avec arme mortelle 5 ans 20 ans nance à une ethnie ou à un groupe (reli-
Agression
5, 10 ou 20 ans en fonc- 20 ou 25 ans en fonction Accords judiciaires gieux, idéologique…) est d’autant plus
sexuelle grave
tion des circonstances et des circonstances et de la marquée. On retrouve plusieurs fac-
de la victime (âge, etc.) victime (âge, etc.) Il peut arriver qu’un agent de police, un tions différemment représentées. Les
Fabrication ou vente de
1ère infraction : 5 ans 1ère infraction : 20 ans juge, un procureur laisse passer cer- statistiques de proportions dans les pé-
stupéfiants par une per- tains délits en échange d’un plus gros nitenciers aux États-Unis indiquent que
Récidive : 10 ans Récidive : 25 ans
sonne non dépendante
poisson. Les accords judiciaires sont pour 10 prisonniers, il y a en moyenne 4

Justice & loi

Coups et blessures sur
femme enceinte entraî-
nant l’interruption de
grossesse
Emploi de mineur dans un
spectacle obscène
Violation de domicile
Agression sexuelle 1ère infraction : 25 ans
aggravée sur mineur Récidive : 50 ans
Assassinat
102
code pénal
Loi des trois coups
La loi des trois coups est une dispo-
sition législative en vigueur aux États-
Unis qui impose aux juges de pronon-
cer des peines de prison à perpétuité à
l’encontre d’un prévenu jugé coupable
en cas de seconde récidive pour un
même délit et/ou crime.
10 ans 25 ans
10 ans 25 ans
10 ans 25 ans
25 ans
25 ans 60 ans
Loi RICO
La loi RICO s’adresse dans un pre-
mier temps aux mafias et aux bandes
organisées. Elle signifie « Racketeer
Influenced and Corrupt Organizations
Act » et consiste à étendre les sanc-
tions pour les crimes organisés en
bande. Cette loi permet en outre de
poursuivre et d’emprisonner les chefs
commanditaires d’actes criminels
même s’ils n’ont jamais personnelle-
ment commis l’un des méfaits.
Une personne peut être accusée sous
ce terme si elle a perpétré 2 des 27
crimes fédéraux et 8 crimes d’État sur
une période de 10 ans.
réalisés au cas par cas et il est difficile
d’en faire une liste. Un policier pourrait
laisser passer une détention de stupé-
fiants en échange d’informations sur le
dealer ou encore un procureur pourrait
ne pas poursuivre le MotorClub si celui-
ci balance le cheminement complet de
son importation de drogue.
Les deals peuvent aussi concerner une
protection judiciaire pour qu’un témoin
ne puisse pas être retrouvé, la réduc-
tion d’une peine ou un aménagement
de celle-ci... Il faut savoir que le système
judiciaire américain fonctionne au mé-
rite et que les médias portent aussi une
attention toute particulière aux affaires
qui touchent l’opinion publique.
Un accord judiciaire doit toujours être
écrit et signé par toutes les parties : té-
moins, juge, procureurs le cas échéant.
Les accords entre l’inspecteur et le dea-
ler ne rentrent pas dans cette catégorie
d’accords signés. Dans les cas les plus
importants, concernant du terrorisme
par exemple, c’est le ministre de la Jus-
tice ou le Président qui pourront don-
ner leur accord.
Prison
Le milieu carcéral aux États-Unis est une
caricature de la société américaine, les
clivages sont exacerbés et l’apparte-
Afro-Américains, 3 Caucasiens, 2 Latinos
et 1 autre. La subdivision d’un groupe
carcéral se fait en fonction des races, de
la religion, de la sexualité, des gangs…
Être seul ou sous-représenté n’annonce
rien de bon en prison.
Chaque maison de détention est un
microcosme où les règles de l’extérieur
sont totalement obsolètes. Il est tout à
fait paradoxal mais possible d’être alliés
en prison, mais ennemis en dehors.
Il y a différents niveaux de classifi-
cation des prisons, dont le premier 103
consiste à distinguer un établissement
« fédéral » d’un établissement dit des
« états fédérés ». Dans la première,
les prisonniers proviennent de tous
les États-Unis tandis que la deuxième
abrite de préférence les détenus de
la juridiction (état) où elle se trouve.
Une autre distinction, bien plus impor-
tante pour les occupants est le niveau
de sécurité basse, moyenne ou haute,
ainsi que « supermax » (pour sécurité
« super-maximale »).
Le terme « supermax » est attribué aux
établissements ou quartiers de très
haute sécurité qui appliquent l’isole-
ment total des détenus, procédure ini-
tiée au pénitencier fédéral de Marion,
Illinois, à partir de 1983.
Dans ce type détention, les prisonniers
ne sont autorisés à quitter leur cellule
 qu’une heure par jour et sont souvent
maintenus en confinement solitaire.
Parfois, les détenus effectuent leurs
sorties les mains menottées dans le dos
et les fers aux pieds. Ils reçoivent leurs
repas à travers les « passe-plats » ins-
tallés sur les portes de leur cellule. En
fonction des prisons, ils sont souvent
privés d’activité, de travail, ou de télé-
vision.
Les portes des cellules sont contrôlées
électroniquement, et, dans la plupart
des cas, opaques, afin d’éviter que l’in-
carcéré puisse voir à l’extérieur et com-
muniquer. Les conditions de vie sont
extrêmement spartiates, les meubles
étant généralement moulés dans le
béton et intégrés aux murs de la cellule.
Les cloisons, comme les tuyauteries et
les portes de la cellule, sont isolés pho-
104 nétiquement afin d’éviter d’éventuelles
communications entre les occupants.
Lorsqu’un détenu n’appartient à
aucune communauté, il n’est pas rare
qu’il devienne le bouc émissaire d’une
partie de la prison : objet sexuel, larbin,
défouloir… Pour un individu non habi-
tué à la criminalité et qui se retrouve en
prison pour un délit « accidentel », ce
système est destructeur. D’autres tau-
lards isolés et souvent plus au fait de la
violence s’arrangent pour acquérir une
protection. Celle-ci peut être consentie
en échange de diverses contreparties :
un service rendu à l’intérieur ou non de
la prison, une somme d’argent…
La proportion de bikers dans les pri-
sons n’est pas très élevée, et ce, malgré
le coup de filet de la DEA. De ce fait,
il est important pour les bikers de se
trouver une protection. Un MotorClub,
et d’autant plus un biker isolé, doit
trouver le moyen de rester en vie ou
de ne pas finir seul dans une douche
au milieu de six autres gars… Que la
protection soit fournie par les blacks,
les Latinos, les aryens, les Italiens, etc.,
n’est pas le problème. Savoir ce qu’ils
demandent en échange, par contre,
l’est bien plus !
Un autre élément non négligeable est
la proportion de gardiens proches de
la communauté aryenne. Bon nombre
des matons sont en effet de type cau-
casien et ont un penchant pour le white
power. Le salaire parfois misérable
qu’ils reçoivent, fait aussi les beaux
jours de la corruption.
En cas de débordements importants, il
existe la prison dans la prison : l’isole-
ment. Il s’agit de la mise à l’écart d’un
prisonnier ayant eu un comportement
inapproprié. Outre le fait d’être isolé,
le prisonnier se retrouve privé de
toutes ses « libertés », des éventuels
privilèges acquis ainsi que de contacts
avec les autres détenus. Si les condi-
tions d’isolement sont plus difficiles,
les abus d’autorité des matons le sont
tout autant.
Le taux de suicide est sept fois plus
élevé en prison qu’en milieu libre. On
se suicide davantage en prison que l’on
y meurt de mort naturelle. 50% des sui-
cides ont lieu dans l’isolement alors que
seulement moins de 3% de la popula-
tion carcérale s’y trouve.
L’isolement est une épreuve difficile
pour quiconque et nombreux sont ceux
qui craquent.
Burt Strabber (starring Patrick Hainaut) 1%
 Organisations
policières
Aux États-Unis, il existe un grand
nombre de forces de police distinctes
suivant l’échelon territorial (fédéral,
états, comtés ou villes) ou la spécialité
(drogue, intervention, transports, fron-
tières, etc.).
On trouve ainsi :
Au niveau fédéral
Au niveau fédéral, les Laws Enforce-
ment Agencies sont les agences de
police fédérale dépendantes du gou-
vernement fédéral des États-Unis. Par-
106 mi les nombreuses agences fédérales,
celles qui sont susceptibles d’être
les plus concernées par les activités
illicites des bikers sont le FBI, la DEA,
l’USMS, l’ATF et le CBP.
FBI
Le « Federal Bureau of Investigation »
(FBI) est le principal service fédéral de
police judiciaire et un service de rensei-
gnements intérieur. Les activités du FBI
portent notamment sur :
L’antiterrorisme.
Le contre-espionnage.
Le crime organisé (mafia, MC…).
Les enlèvements.
La criminalité en col blanc et la cri-
minalité financière.
La collecte de renseignements
généraux.
Depuis les attentats du 11 septembre
2001, le « USA Patriot Act » renforce
énormément les pouvoirs des diffé-
rentes agences gouvernementales
des États-Unis. Ce qui a permis au FBI
d’intensifier les écoutes téléphoniques
et de traiter des données autant privées
que publiques sous le prétexte de la
surveillance antiterroriste. Il est évident
que ce genre de pratiques a également
pour effet d’augmenter la filature des
MotorClubs.
Par exemple, le mandat « Sneak and
peek » permet de perquisitionner des
habitations en l’absence des occu-
pants, et ce, dans le cadre de toute
enquête judiciaire y compris pour de
simples délits.
DEA
L’agence « Drug Enforcement Adminis-
tration » (DEA) est le service de police
fédérale américain chargé de la mise en
application de la loi sur les stupéfiants
et de la lutte contre leur trafic.
La DEA est présente dans 58 pays et
principalement sur le continent améri-
cain : Colombie, Bolivie, Pérou, Panama
et Mexique. Son budget et ses effectifs
sont croissants chaque année depuis
sa création, mais toujours inférieurs à
l’argent que génère ce trafic.
La DEA emploie plus de 20.000 per-
sonnes, dont plus de 6 000 agents
spéciaux. Certains de ces agents sont
infiltrés dans les réseaux criminels à
l’étranger et sur le sol américain. C’est
l’infiltration d’agents de la DEA qui mit
en déroute le trafic des Raid Ravens il y
a quelques années.
La lutte contre les narcotrafiquants
est une priorité pour les États-Unis et
la DEA dispose de ce fait d’un arsenal
quasi militaire pour endiguer le trafic.
Elle possède par exemple plus d’une
centaine d’avions ou des équipes d’in-
tervention opérant à l’étranger.
Les membres de la DEA sont comme
pour le FBI formé dans une académie
qui lui est propre à la base du corps des
marines à Quantico, Virginie.
USMS
Le « United States Marshals Service »
(USMS) est constitué de membres qui
sont communément appelés Marshal.
Il s’agit du bras armé des cours de jus-
tice fédérale. Les « marshals » ont pour
Justice & loi
mission la protection des tribunaux
fédéraux, le transport des prisonniers
fédéraux, la protection des témoins
menacés lors d’une procédure fédérale, 107
la gestion des actifs saisis provenant
d’activités illégales et la recherche et
l’arrestation des fugitifs fédéraux.
ATF
Le « Bureau of Alcohol, Tobacco,
Firearms and Explosives » (ATF) est
chargé de la mise en application de la
loi sur les armes, les explosifs, le tabac
et l’alcool et de la lutte contre leur trafic.
L’ATF emploie plus de cinq mille agents
et dispose d’un budget dépassant le
milliard de dollars. La concentration
d’agence de l’ATF est plus marquée
sur le sol américain, mais l’on retrouve
néanmoins des antennes au Canada,
au Mexique, au Salvador, en Colombie
et en Iraq tous supervisé par le bureau
central de Miami.
 CBP
Le « Bureau of Customs and Border Pro-
tection » (CBP) est chargé de prévenir le
terrorisme et l’entrée d’armes illégales
sur le territoire américain. Le CBP est
aussi responsable de l’arrestation des
personnes cherchant à pénétrer clan-
destinement aux États-Unis, particuliè-
rement celles ayant des antécédents
criminels, de lutter contre l’importation
de drogues et d’autres produits de
contrebande.
108
Au niveau des États
Au niveau des États américains, il
existe souvent une police chargée de
faire respecter les lois de l’État. En
fonction de l’importance de l’État et de
sa population, il peut y avoir des ser-
vices de police spécialisés. Il peut éga-
lement n’exister que quelques services
spécialisés, les compétences policières
générales étant alors dévolues aux ser-
vices du shérif ou aux polices munici-
pales. Enfin, il peut également exister
des services de police agissants sur
des territoires dédiés (parcs de l’État,
autoroutes).
Au niveau des comtés
Au niveau des comtés ou des villes, la
police du comté (sous l’autorité d’un
shérif, chef local de la police, en général
élu) ou la police de la ville (sous l’auto-
rité du maire) sont compétentes sur
leur territoire respectif.
Certaines villes ayant leur propre police
(NYPD pour New York, CPD pour Chica-
go, LAPD, pour Los Angeles) peuvent
avoir en leur sein des départements ou
des services spécialisés (police routière,
lutte contre les stupéfiants, etc.). Le plus
connu est le SWAT, acronyme de « Spe-
cial Weapons And Tactics » (« Armes et
tactiques spéciales »).
Ces villes peuvent également avoir des
services de police pour des lieux dédiés
comme la Los Angeles Airport Police,
qui dépend du département des aéro-
ports de la ville de Los Angeles et non
du département de police de la ville.
Dans certains secteurs ne possédant
pas de police municipale, ce rôle est
dévolu au shérif du comté (les États
américains sont subdivisés en comtés).
Dans chaque comté, le shérif est un offi-
cier, généralement élu pour 4 ans, en
même temps que les juges et les gou-
verneurs. Il est responsable des prisons
du comté, des tribunaux civils et des
mesures à prendre pour faire appliquer
les lois et les règlements. Pour ce faire,
il nomme des shérifs adjoints qui jouent
le rôle de policiers.

n Mo t o r C l u b
Créatio n d ’u
Fonder un MC
110
Les bases
L’univers de ONE% est composé d’une
multitude de MotorClubs, mais ce sont
les Big Six (ou les MC Outsiders si vous
les utilisez) qui dominent la crimina-
lité organisée des bikers. Les autres MC
existants sont soit plus petits, soit moins
expérimentés, soit moins structurés,
soit démantelés avec leurs membres
en taule ou six pieds sous terre. Cette
section vous explique comment créer
un nouveau MC, qu’il soit de taille
modeste ou capable de rivaliser avec le
Big Six (cela demandera plus de prépa-
ration), mais aussi comment ajouter un
nouveau Chapitre à l’un des six Clubs
majeurs (option facile pour démarrer le
jeu rapidement).
L’univers de ONE% est pensé et sa sto-
ryline orchestrée pour qu’aucun Motor-
Club ne puisse vraiment exercer sa
suprématie sur les autres, du moins de
façon définitive, et des alliances fébriles
se tissent dans l’ombre afin de garder
un minimum d’équilibre des forces.
Vous devez donc prendre certaines pré-
cautions quant à la création d’un nou-
veau MC d’importance (équivalente à
celle de l’un des Big Six) et bien réfléchir
aux raisons de son existence, à ses riva-
lités, ses alliances, son historique, son
implication dans cet univers tortueux…
ceci étant très lié au contexte de la ville
dans laquelle il est implanté. Cette
option devrait être réservée aux joueurs
qui ont déjà bien pratiqué le jeu et qui
ont suffisamment de temps libre.
La conception d’un MotorClub peut
s’effectuer soit en concertation avec les
joueurs, pour la majorité des éléments
le constituant, soit exclusivement par
le Meneur de Jeu s’il a une idée très
précise en tête. Certains scénarios
exigent un type particulier de MC, ce
qui influence et restreint les possibilités
de création. Par exemple, le scénario «
Nos premiers pas sur les chemins de la
perdition » en fin d’ouvrage, stipule que
le MC est nouveau dans le milieu de la
criminalité et qu’il, comme le titre du
scénario l’indique, commence à peine
son business.
Ce chapitre de création d’un MotorClub
reprend toutes les informations essen-
tielles comme les règles d’intégration
d’un nouveau membre, le nombre de
frères d’armes le constituant, ses infras-
tructures, etc.
Dans une partie de ONE%, le MotorClub
est en quelque sorte le « personnage
central » ; c’est lui qui donnera le ton
et le style des parties que vous jouerez.
Chaque MC ou Chapitre de MC, officiel
ou créé de toutes pièces par vos soins,
aura une philosophie et une personna-
lité propres. Pour illustrer ceci, relisez et
comparez les historiques respectifs des
Big Six. Vous aurez ainsi un aperçu de
leur évolution en fonction de leurs com-
portements et de modes opératoires, le
tout conditionné par le tempérament
des membres du Cercle Décisionnaire
(les gradés). Dans cette logique, il est
assez facile de deviner quelle position
adopterait les Wheels of Fire face à une
situation donnée, et d’imaginer quelle
serait plutôt celle des T.N.T. ou des
Warhounds face à un événement simi-
laire. Les possibilités pour individua-
liser votre MC sont nombreuses, mais
l’essentiel réside quand même dans les
personnages que vous allez incarner et
les décisions qu’ils vont prendre.
ONE% est une histoire d’hommes et de
cojones ; de sales gueules et parfois de
belles gueules (oui, les femmes bikers
ont aussi des cojones, mais passons,
c’est un terrain glissant). Le background
de votre MC sert principalement de
terreau pour fertiliser vos bikers. Mais
Création d’un MotorClub
l’historique, le passé donc, est déjà
écrit. Il va vous inspirer et vous enca-
drer, mais, on en conviendra tous,
dans un jeu de rôle, le plus passion-
nant reste ce que vous allez écrire en
incarnant vos personnages ; comment
vous allez vous démerder pour mener
votre horde sauvage aux jusqu’aux som-
mets ou moisir en cellule, voire nourrir
les charognards du côté d’Albuquerque.
Un des aspects pratiques de la construc-
tion préalable du MotorClub est de faci-
liter la réintégration d’un joueur dont le
personnage viendrait à décéder ou être 111
mis hors-jeu pour différentes raisons
(lourde peine d’emprisonnement, ban-
nissement du MC, ce genre de choses).
Il vous suffira de sélectionner un autre
membre du MC (idéalement un gradé)
jusqu’alors personnage non-joueur, et
de poursuivre l’aventure en endossant
son rôle en live (il passe de personnage
non-joueur à personnage joueur), sans
avoir besoin de déterminer sa propre
motivation en rapport avec l’intrigue
puisqu’il y est déjà impliqué. Évidem-
ment, encore faut-il que ce person-
nage vous plaise, mais 1) si vous avez
prêté un minimum d’attention lors de
la phase de création de votre MC, cela
ne devrait logiquement pas poser de
soucis, et 2) dans le feu de l’action, c’est
bien pratique pour ne pas plomber la
partie avec une création de personnage.
Certains joueurs trouvent plus amusant
 de revenir dans la partie avec un simple
prospect (premier grade au sein de la
hiérarchie du MC) et de gravir à nouveau
les échelons du Club plutôt qu’un haut
gradé (dont la fonction sera très certaine-
ment déjà occupée par un autre joueur).
Bien sûr, si vous jouiez le Président et
que votre personnage est condamné à
perpétuité, recommencer en tant que
prospect risque de vous coller la rage ;
mais on est joueur ou on ne l’est pas.
Qu’il soit créé par le Meneur de Jeu,
seul, ou de façon collégiale avec les
joueurs, il est important que vous
accordiez un minimum d’attention à la
conception de votre MC.
Vous avez plusieurs solutions pour
rejoindre le monde onepourcentiste :
112 Création Flash
Intégrer le Chapitre existant d’un
des Big Six (les T.N.T. à Cleveland ou
des Raid Ravens à Wilmington, par
exemple), ou de l’un des MC Outsiders
décrits dans ce livre ou ses supplé-
ments (vous intégrez une structure déjà
établie et vous aurez peu de chance
d’occuper immédiatement des postes
clés. Tous les joueurs démarrent au
grade prospect sauf décision contraire
et justification du MJ).
Création Custom
Créer un nouveau Chapitre d’un des
Big Six ou MC Outsiders (vous pouvez
occuper immédiatement les postes clés
et incarner les membres du Cercle Déci-
sionnaire – ou gradés).
Création Élite
Créer un tout nouveau MotorClub et de
gérer son implantation dans la région
de votre choix (vous pouvez occuper im-
médiatement les postes clés et incarner
les membres du Cercle Décisionnaire –
ou gradés).
Dans le premier cas, vous devrez sim-
plement adopter l’historique, la charte,
le business, les alliés et les rivaux du MC
que vous rejoignez. Au pire, si vraiment
vous êtes pressés de jouer, le Meneur
de Jeu peut sélectionner un Chapitre
prêt-à-jouer et se contenter de vous le
décrire dans les grandes lignes en cinq
minutes. Vous pourrez démarrer avec
des personnages sans poste clé (des
Prospects pour les nouveaux venus ou
des Full-Patch au mieux si vous sou-
haitez des personnages plus aguerris)
et éventuellement fignoler ou modifier
certains éléments non cruciaux du MC
en cours de partie (si le meneur est
d’accord et si cela ne sabote pas son
scénario).
Le second cas est assez similaire au pre-
mier, à la différence que la structure est à
créer et que vous pouvez endosser le rôle
d’un gradé (de Full-Patch à Président).
Dans le troisième cas, vous devrez défi-
nir vous-mêmes tous ces éléments dans
le détail, mais, attention, en tenant bien
compte des MC déjà implantés dans
la ville que vous aurez choisie pour
des questions évidentes de cohérence
avec l’univers de jeu. Cette ville peut
être décrite dans l’univers officiel du
jeu (ce livre de base ou l’un de ses
suppléments), ou bien imaginée par
le Meneur de Jeu pour les besoins de
sa campagne. Cette phase préparatoire
demandera probablement une poignée
d’heures, mais elle peut être vraiment
fascinante et aider à bâtir une cellule
solide et immersive. Il est tout à fait
envisageable que le Meneur de Jeu
décide de reprendre la description offi-
cielle d’une ville comme base de travail
et de la modifier. Gardez donc à l’esprit,
que si vous avez lu ce livre de base et
que vous jouez dans la campagne d’un
autre joueur (qui occupera le poste de
Meneur de Jeu donc), les informations
que vous avez lues et intégrées peuvent
varier selon les modifications qu’il aura
décidé d’apporter. Cette solution vous
permet d’incarner des membres de
tous les grades.
Rejoindre un MC existant
C’est la façon la plus rapide de lancer le
jeu. Dans le descriptif des Big Six, dans
la section « Quelques chapitres offi-
ciels », vous est présentée une liste non
exhaustive de villes où sont localisés des
Chapitres de tel ou tel MC. Pour chacune
de ces villes, l’ancienneté du Chapitre
vous est précisée. Vous pouvez adapter
ce schéma aux MC Outsiders.
Vous pouvez transposer un Chapitre
dans une autre ville que celle indiquée.
Il vous suffit alors de choisir un arché-
type de Chapitre (afin d’en connaître le
minimum requis : ressources, charte, la
philosophie, etc.) et d’adapter certains
éléments secondaires à la volée (par
exemple, si le Chapitre a comme rival
les Blood Diamonds et que cet adver-
saire n’est pas représenté dans la ville
choisie, il faudra en prendre compte
et peut-être compenser ce vide par un
autre antagoniste). Cette solution est
rapide et convient au format de par-
ties improvisées ou de démonstration
(en convention ou dans un magasin
spécialisé, voire le pub du coin) ; pour
création d’un motorclub
un one-shot (partie unique), c’est suf-
fisant, inutile de déballer le grand jeu.
Vous obtiendrez de bonnes choses
avec des joueurs inspirés et imagina-
tifs, à l’aise dans l’improvisation (ce qui
sous-entend une certaine connaissance
des références du jeu), mais pour les
joueurs plus minutieux, elle peut être
frustrante. Meneur de Jeu, analysez
donc bien avec quels profils de joueurs
vous allez vous lancer…
Rôles disponibles
Prospect ou Full-Patch si vous 113
jouez avec des personnages nou-
vellement créés.
N’importe quel grade si vous jouez
avec les prétirés des MC Outsi-
ders.
v Attention à équilibrer le rapport
des forces. Les prétirés sont un
peu plus forts que les person-
nages nouvellement créés.
Créer le Chapitre
d’un MC déjà existant
Pour créer un nouveau Chapitre d’un
des Big Six, il vous faut d’abord choisir
l’endroit où vous comptez l’installer et
la raison de sa création subordonnée
à l’aval du MotorClub national ; le pré-
 texte peut être aussi simple que l’ex-
pansion du MC, des tensions internes
demandant un éloignement d’une
partie des membres, un trop grand
nombre de membres au sein du même
Clubhouse nécessitant une révision
logistique, la conquête d’une nouvelle
ville sans renoncer à l’occupation de la
ville d’origine (qui part à la chasse perd
sa place…), etc.
Lorsque vous créez votre Chapitre, vous
devez adopter le package complet du
MotorClub dont il est l’extension : sa
Charte, sa philosophie, son historique,
ses passifs et ses actifs. Il faudra donc
définir les particularités de votre struc-
ture tout en restant cohérent avec les
principes du MotorClub qui la cha-
peaute. Les T.N.T., par exemple, n’ont
plus ouvert de Chapitre depuis de
114 nombreuses années ; les nouveaux
arrivants auront donc des yeux (amis ou
ennemis) rivés sur eux en permanence.
Ceci implique également la reprise ou
le développement d’activités illégales
types exploitables dans la région, mais
aussi l’entretien des alliances avec les
autres MC/Chapitres et organisations
criminelles.
Rôles disponibles
De Prospect à Président, que ce
soit avec des personnages nouvel-
lement créés ou bien en utilisant
les prétirés des MC Outsiders.
Créer un MC indépendant
À la différence de la création d’un Cha-
pitre rattaché à l’un des Big Six, celle
d’un MotorClub totalement indépen-
dant demande de répondre à une série
de questions qui vont déterminer toutes
ses caractéristiques, depuis sa philoso-
phie jusqu’à sa Charte, en passant par
ses alliés et ses rivaux.
La création se passe en deux étapes :
une informative ou historique et une
chiffrée. La partie informative permet
d’imaginer et de créer le MotorClub
désiré. La deuxième partie consiste à
calculer différentes valeurs permettant
de connaître autant les infrastructures
(bâtiments et véhicules) que les amitiés
et les animosités avec les autres organi-
sations criminelles.
Rôles disponibles
De Prospect à Président avec des
personnages nouvellement créés.
v Les personnages prétirés étant liés
à un MC Outsiders, ils ne sont pas
compatibles avec cette solution.
Tim «Soul» kane (starring Ben Amiral) 1%
 v Les personnages prétirés étant
Historique du MC
La seule restriction dans cette procé-
dure est votre imagination. Vous pou-
vez créer un petit MotorClub nomade
roulant de ville en ville aussi bien qu’un
MC sédentaire plus imposant avec un
Clubhouse, des planques et d’autres in-
frastructures, établi sur plusieurs villes,
voire plusieurs états.
Dans la réalité, les vrais MotorClubs ont
mis des années à se créer et leur histo-
rique, jalonné de victoires et de revers,
d’intrigues et de guérillas, en a fait les
institutions du crime qu’ils sont à pré-
sent. Dans le jeu ONE%, ça va plus vite
et il suffit de répondre au questionnaire
ci-dessous pour couvrir un large panel
116 de caractéristiques propres à chaque
MC. Il n’est pas vital de répondre à
toutes ces questions, mais plus votre
structure sera définie, plus il sera facile
de l’intégrer dans l’univers du jeu et d’y
intégrer ensuite vos bikers.
Localisation
Dans quelle ville / état ?
Pourquoi ce choix ?
Est-ce pour éviter une autre orga-
nisation ? Si oui, laquelle ? cette ville ? Les braquages
Vos membres sont-ils natifs de cet
endroit ?
Si oui, y sont-ils attachés ?
liés à un MC Outsiders, ils ne
sont pas compatibles avec cette
solution. La plupart des questions
devraient être abordées avec vos
joueurs afin de satisfaire leur soif
créatrice (c’est une recommanda-
tion, pas une obligation). Seuls
les traitements des alliés et les
ennemis sont vraiment laissés à
votre appréciation. Selon votre
style de jeu, vous pouvez préfé-
rer maîtriser ces éléments pour
assurer votre job de meneur sans
risques, ou bien laisser les joueurs
exprimer leur talent de narrateur,
comprendre : leur donner un peu
plus de pouvoir décisionnaire sur
les relations que leur MC entre-
tient. Si vous décidez seul, vous
raffermissez votre emprise sur
la narration et limitez les risques
de patauger dans le déroulement
des intrigues ensuite ; si vous lais-
sez intervenir les joueurs, vous
vous lancez un petit challenge qui
peut être très gratifiant en testant
vos capacités de meneur et votre
imagination.
Quelles autres organisations oc-
cupent la ville ? (cinéma / site porno, sex-shops)
Quels enjeux notables représente
Quelles activités illégales votre MC
envisage-t-il d’exploiter ?
Quelles relations avec la police ?
Quelles relations avec la population
locale ?
Identité
Quel est le nom de ce MC ?
À quoi fait-il référence et pourquoi ?
Patch & Couleurs
Quel est votre patch ?
Quelles sont vos couleurs ?
v Attention, un simple choix de cou-
leur malheureux peut entraîner
des conflits avec d’autres Motor-
Clubs ou organisations crimi-
nelles. La vie tient à peu de choses
parfois…
Business
Quoi ?
En qualité de groupe onepour-
centiste, le MC a forcément un
business illégal :
La drogue
Trafic (ventre en gros)
Deal (vente au détail)
Fabrication (laboratoire)
Transport (go fast)
Le trafic d’armes
La traite des blanches
Le sexe
Le racket
Les pièces auto/moto volées
La corruption
(politiciens, policiers…)
Le recel
Les meurtres sous contrat
Autre ?
Comment ?
Où se procurent-ils la marchan-
dise ou les contrats ?
Qui sont les vendeurs ?
Qui sont les clients ?
Comment gèrent-ils l’importation, la
fabrication, l’exploitation ?
création d’un motorclub
Couverture ou écran
Quelles sont les activités officielles
du MC ?
Un garage ?
Un bar ?
Un groupe de hard rock ?
Une casse automobile ?
Un MotorClub tout ce qu’il y a de
plus « normal » ?
Il se peut qu’extérieurement le groupe 117
ne soit pas représenté et que chacun
des membres affiche une vie tout ce
qu’il y a de plus « normale ». Une cou-
verture peut également servir au blan-
chiment d’argent.
Historique du MC
Origines et création, par qui et
pourquoi ?
Toutes les raisons qui font que le
MC existe : des réunions d’anciens
militaires (2e Guerre mondiale,
Vietnam, Golf, Afghanistan…), une
idéologie en particulier…
Qui étaient les créateurs du MC ?
Sont-ils encore vivants ? Sont-ils
encore présents au sein du MC ?
Pourquoi ?
 Membres
Les membres fondateurs :
Qui sont-ils ?
Où sont-ils ?
En prison ?
En cavale ?
À couvert derrière un programme
de protection de témoins ?
Réfugiés dans un autre État ?
À la retraite ?
Effectifs
Liste des PNJ notables.
L’effectif est le nombre de
membres, mais aussi de per-
sonnes qui gravitent autour du
MC (Hangarounds). L’effectif est
118 calculé dans la deuxième partie
de la création (voir page 124).
Les injouables.
Pour une raison quelconque,
les joueurs et/ou le MJ peuvent
décider que certains personnages
sont injouables ; ils deviennent
alors des PNJ.
Organisation
L’organisation d’un MotorClub est
toujours sensiblement la même, mais
pour diverses raisons vous pouvez
changer les règles, comme c’est le cas
avec les Wheels of Fire par exemple.
Est-ce qu’il y a un chef unique ?
Un comité d’anciens ?
Qui est considéré comme le chef ?
Y a-t-il des grades ?
Comment monter en grade ?
Généralement par décision du
Président en fin de scénario.
Comment destituer le leader ?
Toutes les questions relatives à l’orga-
nisation hiérarchique du MotorClub
peuvent être posées ici.
Le plus facile et logique reste de suivre
l’organisation expliquée dans la présen-
tation des MC page 26.
Doctrine & Règles Internes
Acceptation
Comment est-on admis dans le MC ?
Quelle épreuve faut-il passer ?
Que faut-il posséder ?
Exclusion
Quels sont les motifs de refus
d’intégration au MC ?
(Une ethnie ? Une religion ? Un
mode de vie ?) Et pourquoi ?
Bannissement & conséquences.
Effacer les tatouages ?
Quitter la ville ?
Mourir ?
Infrastructure
Équipement
De quoi dispose le MotorClub ?
De quels bâtiments ?
Quels matériels ?
Quels véhicules communs ?
Où les membres se réunissent-ils ?
Fonds
Quels sont les avoirs du MC ?
Quelles sont les liquidités dont il dis-
pose pour s’équiper en matériel ?
L’équipement, les hommes et les fonds
sont calculés dans la deuxième partie
de la création (voir page 124).
Moralité
Jusqu’où les bikers sont-ils prêts à aller
pour arriver à leurs fins ?
Degré de violence ?
(faible / moyen / élevé)
Ambitions ?
(faible / moyen / élevé)
Soif de pouvoir ?  
(faible / moyen / élevé)
Alliés
Qui et pourquoi ?
Avec qui le MC a-t-il des contacts ?
Avec qui est-il en affaires ?
À qui revend-il sa production ?
Qui sont les alliés de ses alliés ?
Jusqu’où le MC peut-il compter
sur eux ?
En fonction de la taille et de la longévité
du MC, les alliances peuvent être plus
ou moins fortes et solides. C’est dans
la deuxième partie de la création que
seront calculées les valeurs exactes avec
les points d’Alliance et d’Antagonisme
(voir page 125).
Ennemis
Qui et pourquoi ?
Qui vaut-il mieux ne pas rencon-
trer quand on est seul?
Quel concurrent a le même bu-
siness que le MC ?
Avec qui les ennemis du MC sont-
ils alliés et dont il faut se méfier ?
Des hostilités entre différentes organisa-
tions criminelles peuvent être anciennes
création d’un motorclub
ou idéologiques et il peut également ne
pas y avoir de raisons probantes. Plus de
détails (voir page 125).
Cadavres dans le placard
Y a-t-il des secrets, des fantômes qu’il
vaut mieux laisser enterrer même pour
les membres internes ? S’est-il passé 119
quelque chose quelque part qui pour-
rait remettre tout en question ?
v Cette partie est laissée à l’appré-
ciation du Président et du Meneur
de Jeu, même si un joueur peut
aussi inventer un événement pou-
vant porter préjudice à l’ensemble
du MotorClub.
Charte
Avec les réponses aux questions pré-
cédentes, il est aisé de constituer la
Charte. Il ne restera plus qu’à ajouter
la réglementation administrative (si
besoin, mais ce n’est pas nécessaire
dès les premières parties, elle peut être
constituée au fur et à mesure des scéna-
rios) et quelques autres détails.
 création d’un motorclub
 création d’un Club : historique des Crazy Wildcards
Les joueurs veulent évoluer dans le milieu du jeu, des casinos et des tripots. Ils pensent que
Las Vegas serait trop risqué, car la ville est sous le contrôle des T.N.T. Ils lui préfèrent dès lors,
la ville toute proche d’Henderson. Le Meneur de Jeu accède à la demande de ses joueurs et
signale qu’effectivement Henderson n’est pas sous la protection des T.N.T. Cependant, ceux-ci
se trouvent à moins d’une dizaine de kilomètres et leur présence ne passera forcément pas 121
inaperçue. Les membres du MotorClub viennent juste d’officialiser leur implantation.
Pour payer l’essence de leur Hartley et s’envoyer quelques dizaines de bières le week-end, le
Club pense avoir une salle de jeu dans la cave ou l’arrière-salle d’un bar. Au moins l’un de leurs
membres devra avoir des connaissances en jeu afin de procéder à la surveillance de l’établis-
sement, un autre devra être bien costaud pour assurer le rôle de vigile. Il n’est pas question de
déléguer ces tâches à des inconnus. Ils espèrent pouvoir disposer du bar en question qui servira
de couverture tandis que dans la cave ou dans une arrière-salle, il y aura la salle de jeu. L’un
des joueurs prendra le rôle de patron de l’établissement, certainement le Président.
Les joueurs cherchent ensuite un nom. Celui de « Crazy Wildcards » étant choisi, le patch coule
de source : une tête de joker dont les couleurs sont évidemment le rouge et le noir tel un jeu de
cartes. Ils acceptent toutes les ethnies, mais ont une préférence pour les blancs.
Le Meneur de Jeu souhaite pimenter un peu la vie des Crazy Wildwards. Pour ce faire, il prévient
le Président qu’il a entretenu une relation suivie avec la régulière du Vice-Président pendant
que celui-ci servait son pays en Afghanistan. Dès son retour, ils ont stoppé leur relation…
Avec ce petit background, les joueurs ont répondu à la plupart des questions reprises plus haut.
Il est maintenant possible de passer à la deuxième partie, plus technique : calculer le capital,
les valeurs d’Alliance et d’Antagonisme.

1% Sancho ARQUERO (starring Reouven TENENBAUM)


CAPITAL & ANCIENNETÉ
Dans la première partie, la taille du
Chapitre a été déterminée et son ap-
partenance ou non à l’un des Big Six
décidée. Il faut maintenant choisir son
ancienneté ; celle-ci distingue quatre
grandes périodes de la vie d’un Motor-
Club (le quatrième niveau pouvant être
prolongé pour les MC très anciens) :
Nouveau-né
Jeune loup
Confirmé
Vétéran
v Le scénario « Un plan simple... »
page 256 est spécialement conçu
122 pour faire entrer un groupe de
motards dans l’univers ONE% en
créant un nouveau MotorClub. locale est au courant de son existence
Nouveau-né
Le MotorClub est nouvellement consti-
tué, ses membres ont l’habitude de rou-
ler ensemble et ils se fréquentent depuis
des années. Par contre, ils n’ont encore
aucune infrastructure ni légitimé de cou-
leurs ou de patch. Le MC n’est d’ailleurs
connu de personne, ni de la justice, ni
d’autres organisations criminelles et il
n’a donc aucun ennemi revendiqué. Les
joueurs sont à l’origine du MC et arrivent
au jour « Un » de l’existence du Club.
Il est naturel qu’ils soient les membres
fondateurs. La présence d’un Prospect
n’est pas envisageable à ce stade et
il doit souvent y avoir au moins cinq
membres pour exister (voir Charte). Si
des bikers sont connus de la justice, c’est
à titre individuel.
Jeune loup
Le MotorClub a un peu plus d’un an
d’existence. Ici, ils ont leurs couleurs, un
ou deux bâtiments et ils commencent à
développer des filières de business illé-
gal. À cette étape, il y a peu de chance
que le business soit spécialisé dans
une seule « discipline ». Les Prospects
peuvent postuler bien que le MC soit
jeune. Le Président, le Vice-Président
ou les conseillers sont probablement
les mêmes depuis la création du MC. Le
Club fait un peu parler de lui, la police
et il peut même y avoir des mesures de
surveillance en cours à son encontre.
Certains membres ont eu, à titre indivi-
duel, des démêlés avec la justice tout en
faisant partie du MC.
Confirmé
Le MotorClub existe depuis deux ou
trois ans. Les membres Prospects
peuvent continuer de postuler, cer-
tains peuvent déjà être bien avancés
dans leur année de probation et ils
devraient passer prochainement les
derniers tests afin de devenir Full-
Patch. Le MC commence à avoir ses
habitudes dans un trafic ou l’autre
et il est peut-être même déjà connu
dans le milieu. Les affaires peuvent
apporter suffisamment d’argent pour
payer les bières et quelques extras.
Les habitants de la ville et la police
locale connaissent les couleurs et le
patch du MC. Certains membres sont
connus individuellement de la justice
et comme faisant partie d’une associa-
tion de malfaiteurs. D’autres organisa-
tions criminelles ont déjà eu affaire au
MC et des contacts de toutes natures
existent.
Vétéran
Le MotorClub existe depuis plus de
trois ans. Le Président a peut-être déjà
changé, les anciens Prospects sont
devenus membres Full-Patch et auront
peut-être bientôt accès aux postes
de conseillers (Secrétaire, sergent
d’armes…). Le patch est reconnu par
les autres organisations criminelles,
mais également par la police et plus
seulement au niveau local (Comtés ou
États). À ce stade, si les affaires vont
bien, il n’est pas étonnant que des
Chapitres Prospects voient le jour.
Le tableau ci-dessous résume toutes les valeurs nécessaires à la création d’un MotorClub :
capital, Alliance et Antagonisme, selon l’ancienneté du Chapitre.
Ancienneté du MC Capital
Nouveau-né 35
Jeune loup 40
Confirmé 60
Vétéran 80
Par tranche
+25
de 2 ans au-delà
1 point de capital équivaut environ à 1000$
Par tranche de 2 ans sup.
Une fois un MotorClub considéré
comme vétéran et donc bien implanté
localement, les possibilités de progres-
sion résident dans l’augmentation du
création d’un motorclub
nombre de Chapitres qui s’établissent
au-delà des frontières du territoire du
Chapitre mère pour les agrandir.
Pour les États-Unis la progression se fait
au niveau de la ville, puis des comtés et
les états limitrophes, et enfin les autres
états (voire même au niveau mondial
avec des Chapitres internationaux).
Pour l’Europe l’avancement se fait dans
la ville, puis le département, les régions,
le pays, et enfin les pays limitrophes et
l’international.
123
Il est tout à fait envisageable que le pre-
mier Chapitre subalterne créé soit éta-
bli assez loin du Chapitre originel pour,
par exemple, faciliter la logistique d’un
business (cf. Le cas des deux premiers
Chapitres des Blood Diamonds établis à
Anvers et New York).
Alliance Antagonisme
0 0
50 50
150 150
300 300
+50 +50

Dépense des points de capital
Les seuls éléments indispensables à la
création d’un MotorClub traditionnel
sont :
Tous les membres doivent être payés Quel que soit le type de bâtiment choisi,
qu’ils soient PJ ou PNJ. C’est ce que l’on tout l’équipement nécessaire à son fonc-
appelle le coût d’entretien exprimé en tionnement de base est prévu. N’importe
points de capital. quel supplément facultatif pourra être
acquis ultérieurement en cours de partie.
Coût
Personnel
d’entretien * Véhicule Coût
C’est le Meneur de Jeu qui attribue les
points générés en fonction de l’ancien-
neté du MC-Joueur (voir plus haut)
et des réponses données (par les
joueurs ou ses propres décisions) aux
questions liées à l’historique du MC et
des conditions du scénario joué. Par

création d’un motorclub

Le Cercle Décisionnaire, c’est-à- Président exemple, si celui-ci prévoit de s’atta-
Moto basique 2
dire les cinq membres assumant Vice-Président 4 quer à un Chapitre des T.N.T., il serait
Voiture basique (berline) 3
les fonctions clés : Président, Vice- Lieutenant logique que le MC-Joueur n’ait pas de
Président et les Lieutenants (Secré- Full-Patch 3 Camionnette, van, SUV 4 points d’alliance avec ce Big Six (points
taire, Sergent d’arme et Capitaine Prospect 2 Moto customisée 3 de relation négatifs, ou à la limite, au-
de route). Muscle car 5 cun point du tout - ce qui signifie une
Régulière du Club 2
relation neutre).
Employé Camion 38 tonnes 8
Un Clubhouse pour se réunir, 1 Il faut garder à l’esprit que se rappro-
Hangaround 38 tonnes customisé 10
qu’il soit situé dans la réserve cher d’une organisation puisse entraî-
d’un bar ou dans les bureaux * Coût d’entretien (salaire + charges / si dé- Voiture type sport 15 ner la perte ou le gain de points vis-à-
d’un immeuble complet dédié au claré) minimal exprimé en points de capital vis d’une autre organisation ; c’est ce
MotorClub, ou même chez l’un des pour un membre. que l’on appelle les réactions collaté-
membres en attendant mieux. Points d’alliance rales (voir plus bas).

124 & d’antagonisme L’ampleur de l’antagonisme ou de 125

Structure
Cabane dans un bois, box en ville, petit entrepôt (box)
dans une zone industrielle… [15 m2]
Clubhouse « en location » comme une arrière-salle d’un bar... [25 m2]
l’alliance est nuancée par le nombre de
La vie d’un MotorClub est faite d’ac- points distribués. Il ne s’agit pas d’un
Coût * cords et de traîtrises, de périodes de tout ou rien (voir tableau ci-dessous).
paix et de guerre… Afin de simuler les
3 alliances et les antagonismes possibles, Relation Points
on détermine une valeur de relation en
5 Guerre - 200 et moins
fonction des rapports entretenus avec

Antagonisme
Clubhouse indépendant, bâtiment annexe à un appartement… [50 m ] 8 Conflit - 100 à -199
telle ou telle organisation criminelle
2

Villa, hacienda, grand hangar… [150 m2] 10 ou MotorClub (généralement les Big Incartade - 50 à - 99
Petit commerce (1 employé) : salon de tatouage, disquaire, bar, Six). Cette valeur peut évoluer au fil des Rumeur - 20 à - 49
12
petite station essence… [75 m2] scénarios, selon les événements et les Insignifiant - 1 à - 19
Commerce standard (2 employés) : salon de tatouage, disquaire, bar, prises de position du MC-Joueur.
16 Inexistant 0
boutique pour la chasse, petite station essence… [100 m2]
À la création d’un nouveau MC-Joueur, Insignifiant 1 à 19
Commerce d’importance (3 à 5 employés) : garage automobile,
24 la valeur de ses relations avec chacun Contact 20 à 49
salle de billard, bowling, casse automobile… [400 m2]

Alliance
Grande enseigne (6 employés et +) : un gros garage / concession, 24 / +1 des Big Six (voire de chacun des MC Relation 50 à 99
grosse casse automobile, supermarché, restaurant routier avec salle par employé Outsiders ou organisations criminelles)
Accord 100 à 199
de concert, danseuse topless ou piscine… [1000 m2] au-delà de 5. démarre à zéro (neutre). Le gang n’a en-
Alliance 200 et plus
* Le coût est doublé si le bâtiment « n’est pas connu » des administrations publiques (prix de core ni d’alliés ni d’ennemis. Ces valeurs
la corruption de fonctionnaires). sont inscrites sur un simple post-it pour
aide-mémoire.

Relations de type neutre
Inexistante (0 point)
Une relation à 0 avec une autre organi-
sation signifie que cette dernière ignore
l’existence même du MC-Joueur ou bien
qu’elle lui soit complètement indiffé-
rente. Sa position est donc neutre, voire
prudente.
Relations de type alliance
Insignifiante (de 1 à 19 pts)
Les relations comprises entre ces va-
leurs ne génèrent pas d’attitude bien
tranchée vis-à-vis du MC-Joueur. Les or-
ganisations connaissent son existence,
mais elles sont incapables de citer le
nom d’un seul de ses membres. Elles
126 estiment néanmoins qu’il pourrait se
développer des relations constructives
à l’avenir.
Contact (de 21 à 49 pts)
Les relations comprises entre ces
valeurs engendrent des premiers
contacts. Certains membres peuvent
se connaître personnellement (séjour
dans la même prison, même salon de
tatouage, même ex., etc.). Le business
des joueurs est connu et l’organisation
pourrait peut-être faire appel à eux ou
les défier. À ce stade, le MC-Joueur est
considéré comme le dernier contact à
appeler.
Relation (de 50 à 99 pts)
Il arrive de temps en temps que les
organisations dont la relation avec le MC-
Joueur est comprise entre ces valeurs le
contacte pour participer à un événement
tel qu’un run. Elles peuvent aussi lui
demander un soutien lors d’une escorte
de convoi, par exemple, mais toujours de
façon très ponctuelle.
Accord (de 100 à 199 pts)
Les relations avec une valeur com-
prise entre ces valeurs ont des accords
constants avec le MC-Joueur. Lors des
manifestations, il n’est pas rare de voir
les membres des deux formations dis-
cuter ensemble, partager un espace…
Alliance (200 pts et plus)
Les organisations dont la relation est
d’une valeur supérieure à 200 points
sont des frères d’armes. Il est réputé
dans le milieu que s’attaquer à l’une c’est
déclarer la guerre à l’autre. L’alliance
concerne l’intégralité des deux groupes,
mais il peut néanmoins exister de petites
tensions ou désaccords mineurs entre
des Chapitres provinciaux.
Relations de type antagonisme
Insignifiante (de -1 à -19 pts)
Les relations comprises entre ces va-
leurs ne génèrent pas d’attitude bien
tranchée vis-à-vis du MC-Joueur. Les
organisations connaissent son exis-
tence, mais elles sont incapables de
citer le nom d’un seul de ses membres.
Elles estiment néanmoins qu’il pourrait
se développer quelques complications
- voire de franches rivalités - à l’avenir.
Rumeur (de -21 à -50 pts)
Les relations comprises entre ces
valeurs représentent des rivalités au
niveau individuel. Certains membres
n’attendent que la bonne occasion pour
pouvoir régler leurs comptes à titre
personnel. Les organisations en elles-
mêmes ne sont pas officiellement en
conflit ouvert.
Incartade (de -51 à -100 pts)
Les relations comprises entre ces va-
leurs ont déjà un passif de type conflits
d’intérêts important, suffisamment
important du moins pour en venir aux
armes. De telles relations sont tendues
et peuvent dégénérer à tout instant. Les
antagonistes peuvent se disputer les
mêmes « clients » et estimer qu’il faut
mettre des bâtons dans les roues des
concurrents pour faire prospérer leur
propre business.
Conflit (de -101 à -200 pts)
Les relations comprises entre ces va-
leurs sont très tendues. Leurs business
respectifs les opposent et ils sont en
conflit permanent. Saborder les affaires
de l’autre n’est pas une option.
Guerre (-201 pts et moins)
Les organisations dont la relation est
d’une valeur inférieure à -200 points
sont des ennemis jurés, ouvertement
en guerre. Il ne se passe pas une jour-
née où l’une n’essaye pas de s’attaquer
à l’autre. Leurs membres ne se tolèrent
pas et en viennent fréquemment aux
mains, voire aux armes. Si le Chapitre
mère ne peut pas être atteint directe-
ment, s’en prendre à ses alliés reste
une option intéressante.
Réactions collatérales
Lorsqu’une relation entre le MC-Joueur
et une autre organisation dépasse le
seuil des 200 points, des frères d’armes
dans le cas d’une alliance ou des enne-
création d’un motorclub
mis jurés dans cas d’un antagonisme,
cela peut affecter les relations que le
MC-Joueurs entretien avec des organi-
sations tierces.
Ainsi :
Toutes les relations tierces initiale-
ment alliées avec un frère d’armes
du MC-Joueur (les amis de mon
ami), ou initialement antagonistes
avec l’ennemi juré du MC-Joueur
(les ennemis de mon ennemi),
s’améliorent de 40 points.
127
Toutes les relations tierces initia-
lement antagonistes avec un frère
d’armes du MC-Joueur (les enne-
mis de mon ami), ou initialement
alliées avec un ennemi juré du
MC-Joueur (les amis de mon en-
nemi), se dégradent de 40 points.

 Création d’un MC :
Les Crazy Wildcards
L’ancienneté du MotorClub les Crazy Wild-
cards est de type « nouveau-né ». Il y a
cinq joueurs à la table et ils disposent de
35 points de capital pour créer leur MC-
 MotorClub plus ancien
Le MotorClub des Skull Guns est considéré
comme ayant une ancienneté de niveau
« Confirmé ». 5 joueurs sont
à la table de jeu et ils dis-
posent d’un capital de 60
Il reste maintenant à établir la valeur
de leurs relations avec les autres MC/
organisations (à boter sur un post-it
pour mémoire), c’est-à-dire 150 points
d’alliance et 150 points d’antagonisme.
Les joueurs expriment
le souhait de

création d’un motorclub

 Réaction collatérale
Les Skull Guns sont de plus en plus proches
des T.N.T. Un jour, ils officialisent leur
entente en se revendiquant alliés avec eux,
au point de devenir un de leur Chapitre
Prospect. Les T.N.T. étant en guerre avec
les Raid Ravens, les Skull Guns prennent
immédiatement 40 points d’antagonisme
128 avec les Raid Ravens.
Lorsqu’une relation du MC-Joueur se
dégrade de 50 points ou plus en une
fois suite à un événement quelconque,
l’organisation antagoniste aura certai-
nement des motifs pour se venger et
organiser des représailles à la hauteur
de l’affront.
Les règles des points de relation, autre-
ment dit d’alliance et d’antagonisme,
doivent être un support technique pour
générer de la matière narrative, poser
une ambiance ou générer des intri-
gues. Un MC-Joueur qui aurait toutes
ses relations en négatif serait assimilé à
une horde sauvage en cavale incapable
de se poser, un groupe de fugitifs dont
la peau ne tiendrait plus qu’à la culasse
de ses cylindrées.
Joueur. 20 points sont dépensés d’office
pour les 5 membres décisionnaires (5 x
4 points), les joueurs ne souhaitant pas
incarner des subalternes. Ils pensent éga-
lement qu’il serait utile d’avoir quelques
membres Full-Patch pour le soutien, mais
ils ont peur de ne pas avoir assez de
points de capital, car ils souhaitent aussi
et surtout un bâtiment de type « Petit com-
merce » tenu par un employé qui coûte 12
points de capital. Cette acquisition porte
les dépenses totales à 32 points (20 pour
le personnel décisionnaire plus 12 pour
le commerce). Reste 3 points de capital
qu’ils peuvent dépenser pour recruter un
Full-Patch ou une régulière plus un Hanga-
round ; ils peuvent aussi transformer ces
trois points en Cash, soit 4500$ (3 points à
1500$ au lieu de 1000$, conversion avan-
tageuse valable uniquement à la création
du MC-Joueur). Après réflexion les joueurs
optent pour une régulière (2 points) pour
passer du bon temps et un Hangaround (1
point) pour les boulots ingrats. À sa créa-
tion, le MotorClub est finalement composé
des cinq membres décisionnaires, d’un
commerce qui sert aussi de base et de
deux membres de soutien. La totalité des
Points de capital est ainsi dépensée. Étant
de niveau « Nouveau-né », ils n’ont pas
de points d’alliance ou d’antagonisme à
attribuer aux relations avec les Big Six ou
autres cartels de narcotrafiquants.
points pour monter leur MC- ne pas être
Joueur. L’idée de départ est en conflit avec
d’avoir 7 membres : les 5 les T.N.T. étant
membres décisionnaires situé à Reno et
(coût : 5 x 4 points) qu’ils voulant passer du
incarneront et deux bon temps à Vegas
Full-Patch (coût : 2 x 3 aussi souvent que
points) pour un coût possible, il serait
total de 26 points. problématique de les
L’historique des avoir comme enne-
Skull Guns est que mis. Le Meneur de Jeu
Sage, le Président, est en droit de répartir
a un garage où tra- les points à sa guise,
vaillent un maximum de membres. toutefois, il décide d’ac-
Afin de faire correspondre historique et céder à la demande des joueurs 129
infrastructure, le MotorClub achète pour et place 75 points d’alliance chez les
24 points un « Commerce d’importance » T.N.T. Le reste des points d’alliance (75
pour 5 employés. Il reste alors 10 points de points restants) est réparti équitable-
capital. Avec 4 des 10 points restants, les ment entre trois autres organisations
joueurs décident d’acquérir une camion- criminelles géographiquement proches
nette type dépanneuse pour le garage, et : 25 points dans un Street Gang de
pour 3 autres points une moto non custo- Vegas, 25 points dans la mafia italienne
misée de remplacement en cas de panne et les 25 derniers points dans un MC
d’une des motos des membres. Avec les 3 de Phoenix en Arizona. Au niveau des
derniers points, les Skull Guns prennent points d’Antagonisme, le Meneur de
un box en ville pour désosser les voitures Jeu, pour la cohérence de l’historique
volées, activité illé- et du scénario, place 50 points chez les
gale dans laquelle Raid Ravens, 50 chez les Caballeros et
ils souhaitent 50 dans une mafia russe locale de son
e entreprendre. cru. Il reste à expliquer pourquoi ces
123 points dA’ llianc trois organisations ont une dent contre
s
avec les Raid Raven le MC-Joueur, soit avant le premier scé-
nte nario, soit en trouvant un prétexte en
>> accord sur la reve cours de jeu si l’inspiration ne vient pas
d’armes à Miami. de suite.

Règles du jeu
C her lecteur, Steve vous ayant pré-
senté le cadre de ONE%, voici
venu le temps pour moi, Laurent Ram-
130 bour, de vous expliquer les règles que
j’ai imaginées pour émuler cet univers.
J’attaque sec, alors accrochez-vous :
Il n’y a pas de fiche de personnage. Elle
est remplacée par des cartes à jouer et à
griffonner : les cartes Tattoo.
Comme de vrais acteurs, vous devez
retenir de tête les éléments narratifs
importants de votre MC. C’est au MJ de
prendre des notes pour gérer le script de
sa campagne. Vous pouvez tricher en no-
tant des trucs sur des post-its, comme
des antisèches, mais pas plus. Si vous
oubliez certains éléments, c’est qu’ils ne
sont pas marquants. Le MJ en prendra
acte et fera sa tambouille scénaristique.
Seules vos bécanes ont une fiche (p.
267). Ici, on ne déconne pas avec les
bécanes...
Lexique technique
Si vous n’avez pas encore bazardé ce
bouquin aux chiottes, scandalisé par
tant de déviationnisme, vous trouverez
en suivant un lexique des termes les plus
couramment utilisés dans ces règles. Ce
n’est pas une lecture très sexy, mais c’est
une préparation utile pour saisir rapide-
ment comment fonctionnent les méca-
niques du jeu. N’hésitez pas à y revenir
régulièrement en cours de lecture ;
plus vite ces termes seront ancrés dans
votre caboche, plus vite vous maîtriserez
l’aspect technique du jeu.
La mention (PJ) indique que le terme
et les règles qu’il implique s’adressent
en priorité aux Personnages-Joueurs, la
mention (PNJ) aux Personnages Non-
Joueurs et, attention roulement de tam-
bours, la mention (MJ) au Meneur de
Jeu. C’est bon ? Let’s go.
Action courte : action qui coûte deux
cases d’initiative.
Action simple : action menée sans
opposition de la part d’un autre per-
sonnage (généralement un PNJ).
Action opposée : action à laquelle
s’oppose directement un autre person-
nage (généralement un PNJ).
Action longue : action qui coûte
quatre cases d’initiative.
Applicable : qui est jouable, que l’on
peut prendre en compte. Généralement
lié à une carte Tattoo disposant d’un
Trait en rapport avec l’action menée.
Blessure grave [BG] : blessure qui
défausse une carte Tattoo de votre main
et la bloque sur la table de jeu jusqu’à
ce que la blessure grave soit guérie.
Bloquée (carte) : une carte Tattoo ren-
due inutilisable par l’application d’un
point de règle et immobilisée sur la table.
Bluffer un Trait : règle permettant le
temps d’une action et au prix d’1 jeton
de Respect de rendre applicable une
carte Tattoo qui ne disposerait pas de
Trait en rapport avec l’action menée.
Carte Dettes (PJ) : carte sur laquelle
vous notez les Dettes que vous contrac-
tez (face Créditeurs)
Carte MC (PJ) : carte qui représente
votre position hiérarchique, ou grade,
au sein du MC. Au recto est noté son
niveau, au verso est illustré le patch de
votre MC. Cette carte ne dispose pas
de Trait associé ; elle est applicable
dès que votre aura ou votre grade
entrent en jeu.
Carte Tattoo (PJ) : carte qui repré-
sente un tatouage de votre biker et par
extension ses caractéristiques, compé-
Règles du jeu
tences et vécus. Au recto est noté son
niveau, au verso est illustré le tatouage.
Cash : liquidités obtenues en transfor-
mant des jetons de Respect depuis le
Garage ou la réserve personnelle. Uti-
lité purement narrative pour donner un
point de repère à certaines dépenses.
Casse (PNJ) : réserve à droite du MJ
dans laquelle on stocke les jetons de Res-
pect utilisés pour les intérêts personnels.
Utilisée par le MJ pour favoriser les PNJ.
Catégorie (d’une carte) : classification 131
d’une carte Tattoo selon son niveau. Il
existe quatre catégories ; les trois pre-
mières : Flash, Custom et Élite déter-
minent le nombre de Traits associés
au concept du tatouage. La quatrième
catégorie, la carte MC, ne possède pas
de Traits associés et fonctionne un peu
différemment.
Cercle Décisionnaire (PJ) : groupe
constitué des membres les plus gradés
ou influents du MC (dont les PJ).
Complication (PJ) : règle optionnelle
qui intervient lorsque l’un des 3d6
donne un 6, symbolisant une difficulté
ou une défaillance imprévue qui néces-
site de jouer une carte Tattoo pour être
résolue. Cette règle est généralement
jouée lorsque les PJ sont ivres ou sous
l’emprise de stupéfiants.

Contre-attaque : action qui coûte six
cases d’initiative.
Conseil de débriefing (PJ) : procé-
dure qui se déroule à la fin du scénario
où le Président décide des promotions
ou déchéances de grades des membres
du Cercle Décisionnaire.
Créditeur (PJ) : personnage envers
lequel vous avez contracté une dette.
Débiteur (PJ) : personnage qui vous
est redevable d’une dette.
Dégâts d’initiative [DI] : nombre
de cases rétrogradées sur la piste d’ini-
tiative lorsque l’on encaisse des dégâts
superficiels.
132 Déplacement court : action qui
coûte deux cases d’initiative.
Déplacement long : action qui coûte
six cases d’initiative.
Dette (PJ) : arriéré dont on doit s’ac-
quitter sous la forme de jeton de Res-
pect, voix ou service.
Espace corporel (PJ) : partie du corps
pouvant contenir un certain nombre de
points d’Encre : bras (x2), mollets (x2),
torse, dos et tête.
Esquive : action qui coûte trois cases
d’initiative.
État mourant (PJ) : état critique dans
lequel se trouve un PJ lorsqu’il perd sa
dernière carte Tattoo (bloquée par une
blessure grave).
Expression-clé (PNJ) : expression qui
définit le profil d’un PNJ de façon « tech-
nique » ou « narrative ».
Expression narrative (PNJ) : expres-
sion-clé sans valeur chiffrée qui décrit
une caractéristique d’un PNJ.
Expression technique (PNJ) : ex-
pression-clé disposant d’une valeur chif-
frée ou niveau (l’équivalent des cartes
Tattoo pour les PJ).
Fiesta (PJ) : règle qui permet aux PJ de
récupérer des jetons de Respect dans
leur réserve personnelle en organisant
une fiesta.
Frein (PJ) : malus qui augmente le
score-dés de 1 point.
Frein de comportement (PJ) : ma-
lus qui pénalise un PJ suite à un défaut
récurrent et/ou particulièrement mar-
quant lors de sa précédente interpréta-
tion. Est attribué par les autres joueurs
lors d’un conseil de débriefing.
Garage (PJ) : réserve de jetons de Res-
pect qui sert au développement du MC.
Grade : position hiérarchique du PJ au
sein du MC. Le niveau d’un grade est
coché sur le recto de la carte MC.
Initiative : ordre dans lequel sont
censés agir les personnages sur la piste
d’initiative.
Injonction de payer (PNJ) : ordre
par lequel un créditeur doit s’acquitter
d’une dette (intervient lors d’un vote).
Jetons de Respect : jetons type po-
ker qui symbolisent l’aura et l’influence
d’un PJ. Les jetons circulent entre la ré-
serve personnelle, le Garage et la Casse.
JDR : Jeu de Rôle(s).
KO : état d’un PJ lorsqu’il rétrograde à la
case 0 (case virtuelle de la piste d’initia-
tive en dessous de la case n°1) suite à
un coup porté (dégâts d’initiative).
Main (PJ) : cartes Tattoo jouables (non
bloquées) que vous tenez en main
comme au poker.
MC, MC-Joueur, Gang : termes qui
désignent le groupe de bikers incarnés
par les joueurs.
MJ : Meneur de Jeu, le joueur qui dirige
le scénario et arbitre les règles.
Moteur (PJ) : bonus qui réduit le
score-dés de 1 point.
Narratif : qui se rapporte à l’histoire,
l’ambiance et l’interprétation d’un rôle.
Niveau : valeur chiffrée qui permet de
mesurer l’efficacité d’une carte ou d’une
expression technique. Est généralement
déduite du score-dés (test d’action) ou
ajoutée au score-dés (score d’initiative).
Obligations (PJ) : devoirs et enga-
gements dont doit s’acquitter chaque
membre du Cercle Décisionnaire ou PJ.
Onepourcentiste : terme inventé
pour résumer l’esprit rebelle des bikers
ou d’une façon générale ce qui a trait à
la thématique de ce jeu.
Pion d’initiative : marqueur empi-
lable (pièce, capsule, etc.) posé sur une
case de la piste d’initiative.
Piste d’initiative : plateau de jeu
subdivisé en 22 cases et sur lequel on
gère l’ordre d’action des personnages
Règles du jeu
avec des pions. La case n°22 désigne
la plus haute initiative, la case n°1
la plus basse. Au fur et à mesure des
actions, les pions posés sur les cases
rétrogradent jusqu’à la case n°1.
PJ, biker : personnage qu’incarne un
joueur.
PNJ : Personnage Non-Joueur ou per-
sonnes d’intérêt, un personnage animé
par le MJ.
Points d’Encre (PJ) : points qui s’ob-
tiennent à la création de votre biker et 133
par l’expérience à la fin d’un scénario.
Ils permettent de se faire encrer de
nouveaux tatouages et de développer
ceux existants (dans la limite de chaque
espace corporel).
Points de distance : points utilisés
pour gérer la progression des courses-
poursuites.
Points d’expressions (PNJ) : réserve
de points qui permet d’acheter des
expressions techniques aux PNJ (l’équi-
valent des points d’Encre).
Portée d’initiative : distance mesu-
rée en cases sur la piste d’initiative et à
laquelle un personnage (positionné sur
une case plus haute de la piste) peut en
soutenir un autre (positionné sur une
case plus basse de la piste).
 Profil (PNJ) : suite d’expressions-clés
qui décrivent un PNJ.
Rédemption (PJ) : action qui permet
de supprimer un frein de comportement.
Réserve personnelle (PJ) : pile de je-
tons de Respect conservée par un joueur.
Rôliste : terme inventé qui désigne un
joueur de jeux de rôle et fait implicitement
référence à ses tics de comportement.
Scène tactique : scène d’action néces-
sitant un découpage précis de l’ordre
dans lequel les personnages agissent.
Scène narrative : scène décrivant le
déroulement du scénario par la narra-
tion et des échanges libres et fluides
entre les joueurs (PJ et MJ).
134
Score-dés : résultat obtenu en addi-
tionnant les scores de 3d6.
Score d’initiative : résultat obtenu
par un lancer de 3d6 (+ cartes Tattoo et
moteurs) qui détermine sur quelle case
placer son pion d’initiative au début de
chaque tour de piste.
Soutenir, soutien : jouer une carte
Tattoo pour aider un autre personnage
à réduire son score-dés.
Stabiliser un état mourant (PJ) :
test de soins qui permet à un PJ d’échap-
per à la mort.
Tête de peloton : personnage dont
le pion est positionné sur la plus haute
case de la piste d’initiative et dont c’est
le tour de jouer.
Test opposé : procédure pour gérer
une action opposée par un autre per-
sonnage (généralement un PNJ).
Test simple : procédure pour gérer
une action simple menée sans opposi-
tion de la part d’un autre personnage
(généralement un PNJ).
Tour de piste d’initiative : tour
complet sur la piste d’initiative, survient
lorsque le pion du dernier personnage
présent sur la piste atteint la case n°1
ou passe son tour.
Trait (PJ) : application bien définie d’un
tatouage (l’équivalent d’une caractéris-
tique ou compétence).
Trait vierge (PJ) : application d’un
tatouage provisoirement non définie.
Turbo (PJ) : déclencher le turbo revient
à réaliser une réussite critique.
Vieux dossiers (sortir les) : règle qui
impose de soustraire les Obligations
non honorées aux voix lors d’un vote.
Vous : le vouvoiement est employé
pour s’adresser à tous les joueurs : PJ et
MJ. Quand un point particulier vise l’un
ou l’autre exclusivement, c’est précisé.
Vote : procédure de vote entre les
membres du Cercle Décisionnaire du MC.
Vote contestataire (PJ) : vote en
appel dont les enjeux sont aggravés.
Voix : le nombre de voix que pèse le
vote d’un membre du Cercle Décision-
naire (généralement égal à son grade).

One upon a time
Dans leur première version, celle que
m’avait présentée Steve, les règles
étaient bien différentes. Plus clas-
siques et portées sur la simulation. Un
poil trop lourdes peut-être pour mon
goût personnel, mais dans la mesure
où elles faisaient a priori le job et
qu’aucun retour les pointant du doigt
ne m’était remonté depuis les dé-
monstrations en conventions, en tant
qu’éditeur, il faut savoir prendre du
recul et je ne m’étais pas plus alarmé
que cela (il y a une clientèle pour ce
genre après tout). C’est plutôt au fur
et à mesure des playtests et surtout
de la relecture technique de notre ami
Grégory « Bimbo » Privat (qui a pris
soin de tout dépecer avec une jubi-
136 lation à peine dissimulée) qu’il m’est
apparu qu’en réalité très peu des
règles proposées n’étaient employées
in game. Steve animait ONE% avec
une approche clairement basée sur le
roleplay et les intrigues, la narration
de conflits politiques et d’intérêts per-
sonnels en s’appuyant uniquement sur
les « gueules » des bikers, leurs moti-
vations et personnalités. Il y avait donc
au final une rupture franche entre ce
que proposait le manuscrit et ce qui se
déroulait en live autour de la table de
jeu. Une réflexion plus profonde s’im-
posait pour concilier les aspects tech-
niques et narratifs afin qu’ils opèrent
en harmonie. Je ne sais plus comment
c’est arrivé exactement, mais un beau
jour, Steve (sans virgule) m’a raconté
comment s’était déroulée une partie
en convention ; c’était en substance :
« Écoute, la partie était géniale, les mecs
ont adoré, mais je trouve que le système
actuel est trop lourd. On n’a quasiment
pas utilisé les règles. Est-ce que l’on ne
pourrait pas trouver quelque chose de
plus simple ? ».
C’est ce qui a déclenché la décision de ré-
viser les règles du jeu de fond en comble,
mission sur laquelle je me suis attelé
avec en tête le concept des tatouages
(tiré de Hell’s Rock, un vieux projet que
je publierai peut-être un jour - ou pas)
et de Reservoir Dogs, le film mythique
de Tarantino. Le système qui vous est
présenté ici est donc le fruit d’un déve-
loppement axé sur le nouveau cahier des
charges : originalité, prise en main, role-
play et génération d’intrigues entre les
personnages-joueurs. D’après les tests,
ça fonctionne plutôt bien ; j’espère donc
que vous saurez vous en approprier vous
aussi pour générer des récits propres
à cette ambiance particulière de polar
grindhouse, tout en préservant l’exci-
tation que procure le fait de confier en
partie son destin aux dés ou aux cartes.
Accessoires
Un deck [paquet] de cartes Tattoo
(de préférence un de ceux vendus sépa-
rément et que nous avons produit avec
amour, histoire de nous engraisser un
peu ; ou, à défaut, à partir des planches
à imprimer disponibles en télécharge-
ment sur le site de l’éditeur). Je vous
invite aussi à illustrer vos cartes Tattoo
afin qu’elles soient uniques et trans-
pirent la personnalité de votre biker.
Trois dés à six faces, notés 3d6 par com-
modité dans les textes.
La piste d’initiative, au verso de
l’écran si vous avez eu la bonne idée
de précommander le jeu, ou en télé-
chargement, toujours sur le site de
cet escroc d’éditeur. Elle est utilisée
comme plateau de jeu subdivisé en 22
cases. C’est pratique et facile à mettre
en place.
Des jetons de poker, des capsules
ou des pièces de monnaie. Une dizaine
par joueur devrait suffire. Ceux-ci
servent essentiellement comme jetons
de Respect.
Des post-its (petits carrés de papier
adhésif vendus en bloc), utiles pour po-
ser sur la table quelques notes en cours
de partie comme les points de distance,
les blessures graves, un état mourant,
d’ébriété ou l’emprise d’un stupéfiant. Le
MJ les utilise aussi comme aide-mémoire
pour noter les informations liées à la
structure du MC-Joueur (Alliance et Anta-
gonisme, poinst de capital, de Cash, etc.)
La fiche de bécane (pour les PJ) :
cette aide de jeu page 267 permet aux
joueurs de conserver une trace des cus-
toms de leur bécane.
Des joueurs, idéalement 5 si vous
voulez un MC complet et jouir de la
substantifique moelle du jeu (oui, 5
joueurs, cela peut faire peur à certains
Meneurs de Jeu, mais les règles sont
vraiment faciles à maîtriser et vous de-
vriez vous en sortir). Vous pouvez bien
entendu jouer à moins, mais sachez
qu’en dessous de deux joueurs, les
règles n’offrent pas tout leur potentiel.
Je ne m’attarde pas sur la table, les
chaises et tout ce genre de choses. Si
vous avez près de chez vous un bistrot
avec un comptoir en zinc, n’hésitez pas
à revêtir votre Perfecto et à squatter
l’endroit ; l’ambiance n’en sera que
renforcée (et buvez avec modération
sinon je vais encore me faire lyncher
pour incitation à la décadence…).
Règles du jeu
Les règles sont intentionnellement rédi-
gées de façon concise pour aller droit
au but, sans (trop de) baratin inutile,
ceci afin que vous les assimiliez le plus
rapidement possible sans avoir à y reve-
nir en cours de jeu et nuire à l’immer-
sion. Leur présentation est donc relati-
vement « carrée » : un point de règle
+ un exemple in situ, et hop, on passe
à la suite. Le plus important c’est ce qui
se déroule en live autour de la table de
jeu, pas mon aptitude à décrocher le
prix Goncourt (et heureusement...).
137
Un résumé de chaque mécanique
cruciale est généralement proposé en
encadré pour que vous puissiez vite
remettre le doigt dessus en cours de
partie.
Mise en place de l’aire de jeu
Les cartes Tattoo (PJ) : elles sont
placées dans la main des PJ, comme
n’importe quel jeu de cartes tradition-
nel style poker.
La carte Dettes (PJ) : cette carte
un peu particulière est placée sur la
table, devant chaque PJ. Vous vous y
référerez comme moyen mnémotech-
nique pour vous remémorer qui vous
doit des trucs (face : Débiteurs) et à
qui vous devez des trucs (face : Crédi-
 teurs). Vous y inscrivez aussi vos Obli-
gations envers le MC et votre éventuel
frein de comportement.
Les jetons de Respect : ils sont
empilés devant chaque PJ, comme des
jetons de poker. On appelle cela votre «
La Casse (PNJ) : c’est une réserve pla-
cée à droite du MJ et à portée de tous
les joueurs. Vous y stockez les jetons
de Respect dépensés pour vos intérêts
personnels. Le MJ peut piocher dedans
pour avantager les PNJ. Deck de cartes Tattoo

Règles du jeu
réserve personnelle ». Faites attention Les explications qui suivent seront plus
de ne pas les mélanger avec ceux du évidentes si vous retenez cette règle d’or :
voisin de table.

Les cartes Tattoo paralysées (PJ) :

des cartes Tattoo rendues inutilisables
de façon prolongée par l’effet de bles-
sures graves. Elles sont empilées devant Règle d’or
vous, inclinées ou marquées par n’im- Pour réussir une action, vous
porte quel moyen (pion, post-it…) pour devez faire 10 ou moins
ne pas les confondre avec les cartes avec 3d6.
bloquées. Si le résultat obtenu est
supérieur à 10, vous pouvez
Les cartes Tattoo bloquées (PJ) : le réduire à 10 ou moins en
138 des cartes Tattoo rendues temporai- jouant des cartes Tattoo. 139
rement inutilisables par un point de
règle autre que les blessures graves :
initiative, complications, augmentation
des dégâts, etc. Elles sont empilées
devant vous, inclinées dans un sens
particulier ou marquées par n’importe écran de jeu
quel moyen (pion, post-it…) pour ne
pas les confondre avec les cartes Tat- Jetons de Respect
too paralysées.

La piste d’initiative : cet accessoire

est placé au centre de la table durant
les scènes tactiques pour déterminer
l’ordre dans lequel les personnages
impliqués dans l’action réagissent. Piste d’initiative

Le Garage (PJ) : c’est une réserve pla- Post-its

cée à gauche du MJ et à portée de tous
les joueurs. Vous y stockez les jetons de
Respect dépensés dans l’intérêt du MC.

Les tatouages
Je ne vous ferai pas l’affront de vous
expliquer ce qu’est un tatouage. Si vous
avez acheté ce jeu, vous en avez très
certainement déjà une bonne idée. Il
peut être bon de rappeler simplement
que c’est une pratique ritualiste qui
puise ses racines dans la culture de
civilisations millénaires, et que l’origine
étymologique du terme provient du
tahitien « tatau » (dessin) et « atua »
(âme). Selon l’ethnie, il permettait de
distinguer les classes sociales (spécifici-
té que l’on retrouve ici avec les grades),
de marquer des faits d’armes (à l’instar
de trophées), voire de capturer l’esprit
d’un animal totem pour s’en attribuer
les qualités physiques ou spirituelles.
140
Dans l’univers de ONE%, les tatouages
de votre personnage constituent une
fresque vivante racontant les moments
marquants de sa vie, un témoignage
encré de ses expériences, de ses savoir-
faire, de ses passions, de ses traumas
ou de ses convictions ; en somme, tous
les éléments clés de son vécu qui l’ar-
ment un peu mieux pour appréhender
une situation, braver une épreuve ou
guider ses choix.
Aspect technique
Dans la majorité des autres jeux de
rôle, les personnages sont décrits avec
des caractéristiques, des compétences,
dons, etc., informations figurant sur une
fiche de personnage imprimée. Dans
ONE%, on brise cette tradition. Mieux,
on lui pète carrément les rotules : les
informations utiles à la mécanique du
jeu sont synthétisées et symbolisées par
les tatouages (qui représentent indiffé-
remment les forces, connaissances, mo-
tivations et expériences de votre biker),
et toutes ces données sont réparties sur
des cartes à jouer : les cartes Tattoo.
v L’objectif visé est d’accroître la
lisibilité des règles à l’aide d’acces-
soires habituellement réservés aux
jeux de société. Ceci permet d’une
part d’apporter une certaine fraî-
cheur et d’autre part de favoriser
l’ambiance. En détachant son at-
tention de la sacro-sainte fiche de
personnage et en se concentrant
uniquement sur l’interprétation
spontanée de son rôle, le joueur
peut s’immerger encore plus pro-
fondément dans l’atmosphère du
monde de ONE%.
v Ces règles partent du postulat que
le joueur tend à jouer intuitivement
son rôle en réagissant d’abord 1)
selon sa propre personnalité, puis
2) en essayant de coller à celle
de son alter ego. Or, c’est plus ou
moins l’inverse que proposent la
plupart des règles d’autres jeux
de rôle. Parfois la somme de
consignes à respecter pour coller à
la personnalité de son alter ego est
si lourde que son interprétation en
devient contraignante. Dans ONE%,
je tente une autre approche.
Un tatouage sous-entend un acquis
(caractéristique, métier, compétence
particulière, avantage, expérience mar-
quante, etc.) qui donne de meilleures
chances à votre biker pour résoudre
une situation type à laquelle il est
confronté.
Cartes Tattoo
Important !
Les tatouages remplacent indiffé-
remment dans un même concept
les traditionnelles caractéris-
tiques, compétences et avantages
d’autres JDR.
Dans ce jeu, il n’y a pas de fiche de per-
sonnage comme dans d’autres JDR. Il va
falloir vous y faire. Les informations que
cette interface de papier recense habi-
tuellement sont résumées et réparties
sur des cartes Tattoo.
Recto d’une carte Tattoo
v Des decks (ou paquets) de cartes
Tattoo Deluxe sont disponibles
séparément sur le site de l’édi-
teur ou chez le revendeur auprès
duquel vous vous êtes procuré
ce livre. Une version numérique
printer friendly des cartes est mise
Règles du jeu
à votre disposition (toujours sur le
site de l’éditeur), mais si vous vou-
lez avoir la classe sur votre table
de jeu et contribuer à la pérennité
de notre entreprise, achetez plutôt
nos superbes decks Deluxe.
Détails des cartes Tattoo
Les cartes Tattoo contiennent diffé-
rentes informations utiles au jeu.
Voici lesquelles :
141
v Le recto d’une carte correspond à sa
face « avant » ; le verso d’une carte
correspond à sa face « arrière ».
Verso d’une carte Tattoo
 L’illustration
Au verso de la carte A
L’esthétique d’un tatouage n’est pas
qu’un simple artifice cosmétique. Par
ce que suggère son design, elle offre
une fenêtre sur la personnalité et les
ressources supposées d’un individu. La
composition d’un tatouage permet donc
de cerner d’un coup d’œil le caractère et
le vécu d’un biker. Dans un jeu de rôle
centré sur les personnages, ce n’est pas
anodin.
Lorsque vous réfléchissez à l’illustration
d’un de vos tatouages onepourcentistes,
gardez toujours à l’esprit deux aspects :
l’un « narratif » et l’autre « technique ».
Un tatouage doit être classe et
badass, mais il doit aussi exprimer
la révolte de votre alter ego contre
142 les aberrations politiques et écono-
miques de la société.
C’est l’aspect narratif d’un tatouage,
ce qu’il apporte à l’ambiance et au
récit.
Un tatouage est également un élé-
ment technique de jeu : il doit donc
donner des avantages concrets
et chiffrés à votre biker pour qu’il
puisse réussir ce qu’il entreprend
dans ses domaines de prédilection.
C’est l’aspect technique d’un ta-
touage ; celui-ci sera détaillé plus
loin.
Verso de la carte Tattoo
Partant de cela, vous pouvez laisser libre
cours à votre créativité pour imaginer le
design de vos tatouages en conjuguant
les aspects narratifs et techniques.
Toutes les cartes MC présentent la
même illustration : le patch du gang
à laquelle les PJ appartiennent. Si
vous pouvez, essayez de décliner
cette même illustration en plu-
sieurs versions de telle façon que
les grades les plus élevés profitent
d’une version plus aboutie ou évo-
luée du design.
Il est possible d’illustrer un ta-
touage en le dessinant directement
sur une carte Tattoo vierge, ou
bien, si vous n’êtes pas très doué,
en le découpant dans un magazine
spécialisé ou en l’imprimant depuis
l’internet pour le coller ensuite sur
la carte.
Vous trouverez sans problème
dans la presse le magazine spé-
cialisé Tatouage Magazine ou, en
occasion, quelques exemplaires
de la version française de Inked.
Sur le net, une simple recherche via
Google fera l’affaire, mais j’enfonce
des portes ouvertes n’est-ce pas ?
A complexe et étendu (généralement tout
La catégorie
Au recto de la carte, en haut B
Recto de la carte Tattoo
B de ce que vous voulez, vous consultez
Il existe quatre catégories de cartes
Tattoo que vous pouvez différencier par
leur nom et la couleur de leur bordure :
Flash : bordure bleue,
Custom : bordure jaune,
Élite : bordure rouge,
MC : bordure métal.
(voir leur description plus loin)
Les trois premières catégories - Flash,
Custom et élite, déterminent la « puis-
sance » (ou niveau) et la polyvalence
(nombre de Traits qu’il couvre) d’un
tatouage ; la quatrième catégorie, MC,
informe sur le grade (ou position hié-
rarchique) qu’un personnage occupe
au sein du MotorClub.
Les cartes Dettes constituent une
cinquième catégorie dont la fonc-
tion vous sera expliquée plus loin.
Au salon de tatouage
Le tatouage Flash est un tatouage
générique que l’on trouve dans les clas-
seurs et catalogues des salons. Vous en-
trez dans le shop sans idée très précise
Règles du jeu
les modèles présentés en sélectionnant
celui qui vous plait instinctivement. Les
Flash n’occupent pas un grand espace
corporel (généralement un avant-bras,
une épaule ou un mollet) et sont réa-
lisés rapidement, souvent en une seule
séance. La plupart de vos tatouages
commencent par un simple Flash que
vous élaborez par la suite.
Le tatouage Custom est plus recher-
ché et personnel. Lorsque vous entrez
dans le shop, vous avez déjà une idée
assez précise de ce que vous voulez, 143
avec éventuellement un exemple que
vous avez dessiné. Vous pouvez aussi
partir d’un tatouage Flash que vous
souhaitez développer, tout en restant
à l’écoute du tatoueur qui apportera sa
petite touche personnelle pour en faire
une pièce originale et intéressante. Un
tatouage Custom occupe plus d’espace
corporel (par ex. : un bras complet –
ou « une manche ») et demande entre
deux et trois séances (deux si vous par-
tez sur la base d’un Flash déjà tatoué,
trois si vous attaquez un espace corpo-
rel vierge de toute Encre).
Le tatouage Élite est une pièce maî-
tresse, un chef-d’œuvre particulièrement
le torse ou le dos complet, plus rarement
sur tout le visage). Un Élite est très rare-
ment décidé sur un coup de tête en en-
 trant dans le shop. C’est un ouvrage qui
regroupe souvent plusieurs tatouages de
moindre importance (1 Custom + 1 Flash,
ou plusieurs Flash) en une seule fresque
imposante ; il s’appuie sur une longue
expérience dans un domaine spécifique
ou une série de « faits d’armes » liés
par une même motivation. Un tatouage
Élite demande quasiment une dizaine de
séances pour être complété.
Un tatouage est amené à évoluer et à
changer de catégorie lorsqu’il gagne
des niveaux. Lorsque cela arrive, on
supprime l’ancienne carte Tattoo (vous
la déchirez ou la punaisez dans les toi-
lettes) et on en créé une autre pour la
remplacer par une vierge de la nouvelle
catégorie.
144
 Jérôme augmente d’1 point son
tatouage de catégorie Flash de niveau 2.
Celui-ci devient un tatouage de catégorie
Custom de niveau 3. Jérôme déchire sa
carte Tattoo Flash (qui ne sera plus utilisée)
et créé une nouvelle carte Tattoo, de caté-
gorie Custom cette fois, pour la remplacer.
Le niveau
à cocher au recto de la carte C
Chaque carte Tattoo est notée de 1 à 5
points, valeur que l’on appelle niveau.
Plus ce niveau est élevé, plus le design
du tatouage est esthétiquement com-
plexe, plus il occupe d’espace corporel
et plus il perd en polyvalence (jusqu’à
devenir univalent dans la catégorie
Élite).
Le niveau et la catégorie d’une carte
Tattoo sont liés : en augmentant de
niveau, un tatouage monte de caté-
gorie. Mais la catégorie et la poly-
valence (nombre de Traits) d’un
tatouage ont un rapport inversé :
plus sa catégorie monte, moins il
couvre de Traits. La clé de l’effica-
cité est donc de conserver un bon
équilibre avec des tatouages de
différentes catégories.
Ce tableau rappelle la catégorie et le
nombre de Traits en fonction du niveau
d’un tatouage.
Niveau Catégorie Traits
1 ou 2 Flash 3
3 ou 4 Custom 2 À part la carte MC (et la carte Dettes),
5 élite 1 toutes les cartes Tattoo couvrent entre 1
En cours de partie, sur une même
action, on additionne les niveaux de
toutes les cartes Tattoo jouées pour ré-
duire le score-dés obtenu avec les 3d6,
ceci dans le but d’obtenir un résultat
inférieur ou égal à 10 (seuil de réussite
d’une action).
C
Les Traits
à inscrire au recto de la carte D
D
et 3 Traits.
De par sa nature artistique, l’interpréta-
tion d’un tatouage est forcément sujette
à discussion. Par exemple, un crâne peut
représenter une aptitude à dégainer à la
moindre contrariété, ou un pied de nez
à la mort à laquelle le biker a échappé
plusieurs fois, ou tout autre rapport plus
complexe avec la faucheuse.
Ainsi, pour limiter le flou artistique et
les engueulades quant à l’interpréta-
tion d’un tatouage, on utilise des Traits
qui précisent les applications d’un
tatouage. Il peut s’agir d’une caracté-
ristique, d’une compétence, d’un vécu,
d’un trait de caractère, etc. Les Traits
doivent expliciter dans quels domaines
ou situations un tatouage peut être joué
et donc aider votre biker dans l’accom-
plissement d’une action.
 Vétéran des Green Berets, pas-
sionné de mécanique, fort comme un
buffle, rapide comme un guépard, tueur
de flics, as du poker, coureur de jupons,
expert-comptable, pilote hors pair, ancien
homme d’affaires, membre de la Frater-
Règles du jeu
nité Aryenne, a séjourné dans tel péniten-
cier, pratique les rites de la Santeria, tient
l’alcool, manipulateur, impatient, junkie,
chasseur, ex-guitariste d’un groupe de
hard rock, etc.
Lorsque vous voulez jouer une carte
Tattoo, vérifiez en premier lieu qu’au
moins l’un de ses Traits soit en rapport
avec l’action que vous tentez. Si c’est le
cas, votre carte Tattoo est applicable.
Si ce n’est pas le cas, vous ne pouvez
pas jouer cette carte, à moins que vous
ne dépensiez un jeton de Respect pour
Bluffer un Trait inexistant ou inadapté. 145
Bluffer un Trait vous permet d’outrepas-
ser les règles et de rendre applicable ce
qui ne l’est normalement pas (c’est une
forme de tricherie tolérée).
 Willy décide de se faire tatouer un
poing américain sur l’avant-bras. Il a fait
du close-combat, aime les films d’action et
a un tempérament sanguin, c’est raccord,
mais aucun de ces Traits n’est prédominant.
Il se rend au Tattoo-shop et commande un
tatouage Flash d’1 point. À ce stade, ce n’est
qu’un motif simple. Willy pourra donc jouer
son tatouage « poing américain » pour,
par exemple : 1) frapper un adversaire,
2) répondre à un quizz sur Sylvester Sly ou
s’inspirer d’un de ses films pour se tirer d’une
situation similaire ou reconnaître un flingue,
ou 3) augmenter son score d’initiative durant
un combat (voir page 187).

 Plus tard, après avoir baroudé en Asie
pour les besoins d’un trafic d’armes, Willy re-
vient au shop pour développer son tatouage.
Il l’augmente de 2 points ; son niveau passe
alors à 3, c’est désormais un tatouage de
catégorie Custom. Esthétiquement, cela se
traduit par le recouvrement de tout l’avant-
bras jusqu’au biceps par une mare de sang
et une carte de l’Indochine qui se dessine.
La montée en niveau et le changement
de catégorie impliquent une réduction du
champ d’applications et donc moins de
Traits ; n’ayant pas eu le temps de regarder
des films d’action depuis sa dernière visite
au shop, Willy décide que ce Trait n’est plus
approprié. Il supprime sa carte Tattoo Flash
et créé une nouvelle carte Tattoo de catégo-
rie Custom qui sera plus « puissante » mais
couvrira moins de Traits.
146 Plus tard encore, Willy revient au shop pour
étendre son tatouage (grâce aux points de
tatouage obtenus à ses nouvelles expé-
riences vécues). Il l’augmente d’1 point, ce
qui le passe au niveau 4, mais sans pou-
voir changer de catégorie (pour passer à la
catégorie Élite, il aurait fallu un tatouage
de niveau 5, or l’espace corporel choisi - le
bras - est limité à 4 points de tatouage).
Le tatouage occupe tout le bras et monte
jusqu’à l’épaule de Willy avec l’ajout de
l’inscription P.U.N.C.H. en lettres stylisées,
en hommage à un gang de bikers qu’il a
côtoyé du côté de Taïwan spécialisé dans
les actions paramilitaires.
Si le tatouage de Willy avait occupé son
torse ou son dos, il aurait pu revenir
pour le monter jusqu’au niveau 5 (notez
que ce n’est pas une obligation). Ce fai-
sant, il aurait dû alors changer de caté-
gorie et passer de Custom à Élite, ce qui
aurait nécessité de supprimer un de ses
deux Traits restants.
En résumé
• Un tatouage de niveau 1 ou 2 est
un tatouage de catégorie Flash
qui couvre 3 Traits. Il compense
sa faible valeur par une certaine
polyvalence.
• Un tatouage de niveau 3 ou 4 est
un tatouage de catégorie Custom
qui couvre 2 Traits. Il offre une
bonne efficacité et une polyva-
lence moyenne.
• Un tatouage de niveau 5 est un
tatouage de catégorie Élite qui ne
couvre qu’1 seul Trait. Il offre une
efficacité optimale mais dans une
unique spécialité.
Extraire des Traits
C’est peut-être la phase la plus délicate
des règles de ce jeu : savoir extraire des
Traits (aspect technique) cohérents à
partir du design d’un tatouage (aspect
narratif).
Je propose deux façons de procéder :
1. La méthode « On the rocks »
en vous appuyant sur ce que vous ins-
pire spontanément l’illustration d’un
tatouage. Vous ayez craqué sur un design
de tatouage, au feeling et sans trop y
réfléchir, vous vous êtes dit qu’il ferait
classe sur la peau de votre biker. Sauf
que maintenant il va falloir vous démer-
der pour le justifier avec l’historique et
les motivations de votre PJ (c’est souvent
le cas de figure qui se présente lors de
parties improvisées ou démonstrations
en convention ou magasin). Essayez
d’imaginer quelles compétences, pas-
sions ou expériences pourraient expli-
quer ce tatouage (de façon plus ou moins
rationnelle, restons flexibles). Au départ,
c’est un exercice qui s’apparente un peu
à se prendre pour un critique d’art ou à
Madame Irma, mais une fois que vous
vous y serez essayé une ou deux fois, cela
devrait rouler tout seul. Pensez à varier
les Traits d’un tatouage Flash ou Custom
pour optimiser sa polyvalence.
 Tony créé son premier biker. Il n’a
aucune idée précise de l’univers dans
lequel il va jouer (c’est sa première fois à
ONE%), et, ne voulant pas trop retarder
le début de la partie, il choisit en premier
tatouage un modèle en référence à celui
d’un personnage de cartoon qu’il apprécie :
une ancre comme Popeye, sur l’avant-bras.
Les autres joueurs ricanent, mais Tony pour
l’instant assez peu inspiré reste sur cette
idée. Il cogite cinq minutes pour imaginer ce
que peut évoquer cette ancre au pays des
bikers enragés : elle pourrait symboliser les
voyages et les grandes étendues, l’endurcis-
sement d’une vie de baroudeur solitaire, le
besoin de se rattacher à une femme (ou un
homme, c’est raccord avec les marins * par-
don *) ou une communauté, la solidité du
métal, les parfums de Jean-Paul Gauthier…
Voici ce qui lui vient spontanément à l’es-
prit. Maintenant, Tony va devoir extraire
des Traits utiles pour ce tatouage qu’il sou-
haite être un Custom de niveau 4 (une belle
pièce dont il devrait embellir un peu l’illus-
tration pour l’instant un peu rudimentaire)
qui couvre 2 Traits.
Il propose au MJ les Traits suivants : « Dur à
cuire » (pour son habitude à vivre à la dure
et sa résistance à la douleur, ce qui sera
pratique pour, par exemple, rester éveillé,
tenir l’alcool, encaisser des dégâts sans
chouiner ou résister à un interrogatoire
du FBI) ; « Baroudeur » (son personnage
Règles du jeu
a beaucoup voyagé et connaît de nom-
breux coins, ce qui pourrait être utile pour
organiser un run, un go-fast ou trouver une
planque si jamais il devait entrer en cavale).
Les Traits semblent logiques au MJ, Tony
peut donc inscrire ces deux Traits sur sa
carte Tattoo de catégorie Custom, cocher le
niveau choisi au recto (dans le cas présent il
coche le niveau 4) en payer le coût avec son
capital d’Encre de départ (voir page 156) et
passer au tatouage suivant.
2. La méthode « Au shaker »
Cette méthode est l’inverse de la précé-
dente : vous notez une liste de compé- 147
tences, caractéristiques, convictions, etc.
(appelez cela comme vous voulez, mais
au final ce sont des Traits) que vous sou-
haiteriez pour votre biker. Ensuite, vous
recherchez/imaginez des designs de
tatouages qui pourraient les regrouper
et les symboliser.
 Willy, quant à lui, est un maniaque
et adopte une méthode plus rationnelle
pour optimiser l’efficacité « in game » de
son tatouage. Il veut que son biker soit un
ancien expert-comptable quadra, ruiné
par les dettes de jeu, qui a soudainement
rejeté l’establishment, divorcé de sa bour-
geoise un peu trop catholique et versé dans
quelques magouilles et détournements de
fonds. Joli programme… Le design de son
premier tatouage doit donc évoquer au
mieux les Traits suivants :
 « Falsification de comptes », « Dieu m’em-
merde », « Droit », « As du poker » et « À
moi les putes et la coke ». Le MJ demande
à Willy de ne choisir que deux de ces
Traits. Toujours dans un esprit pratique,
Willy retient « Falsification de comptes »
(qui lui permettra de vérifier si le comp-
table du MC fait bien son job ou de poin-
ter des anomalies dans les comptes de la
commune histoire d’avoir un moyen de
pression sur le maire – Willy a beaucoup
lu Ron Hubbard) et « As du poker » (pour
tomber la banque du casino avec élé-
gance dans son costard trois pièces).
Tatouages & Traits associés
Tatouage
148
Un loup
Un aigle
Des flammes
Une arme
Des cylindres de moteur
Des cartes de poker
Un crâne
Le MJ lui demande maintenant d’imagi-
ner une illustration symbolisant ces deux
Traits. Willy opte pour un Custom sur le
torse qui remonte jusqu’à la base du
cou et représentant une main squelette
faisant un doigt d’honneur, entourée de
cartes d’As et de billets de banque. Le MJ
valide, il ne reste plus qu’à Willy de des-
siner ou coller cette illustration au verso
de sa carte Tattoo Custom, de cocher le
niveau 4 (une carte de catégorie Custom
est de niveau 3 ou 4) et de déduire le coût
dans son capital d’Encre de départ (voir
page 156).
Traits extractibles
Solitaire, fidèle, vengeur, sait se battre à
mains nues, pisteur, baroudeur, surviva-
liste, éco-terroriste, protecteur des mino-
rités amérindiennes, rapide…
Épris de liberté, allure majestueuse, vue
perçante, voltigeur, prédateur, domina-
teur, récupérateur, ex-pilote de l’US Army,
a souffert d’un emprisonnement…
Épris de vitesse, sanguin, fêtard, puis-
sant, énergique, pyromane, démolisseur,
ex-pompier, justicier purificateur…
Dur à cuire, tireur d’élite, tueur à gages,
vétéran du Viêt Nam, déplacement tac-
tique, chasseur, patriote…
Mécanicien, passionné de moto, gérant
d’une casse ou d’un garage, logique, bri-
coleur, taciturne, pilote…
Joueur, risque-tout, observateur, calcula-
teur, bluffeur, charmeur, élégant, instable,
tacticien…
Tueur de sang-froid, musicien de Death
Metal, dépressif, sataniste, provocateur,
trompe-la-mort…
Irlandais, résiste à l’alcool, proche de la
Des entrelacs celtiques nature, lancer de hache, fidèle, berserk,
bagarreur, puissant…
Sang-froid, patient, manipulateur, rapide,
Un serpent, un reptile...
déterminé, furtif, traître…
Séducteur, hédoniste, coureur de jupons,
Une pin-up
macho, sexiste…
Règles du jeu
Cœur brisé, amoureux, nostalgique,
Une rose, des épines...
sensible, sens du sacrifice…
Des dollars, des lingots d’or...
Sens des affaires, escroc, braqueur,
flambeur…
Une balance
Justicier, précis, procédurier, traditiona-
liste, fairplay…
Un tatouage peut aussi être constitué d’un sigle
A&R Amitiés et respect
Caballeros Forever Forever Caballeros
CFFC
(applicable à tous les MC)
Once Caballeros Always Caballeros
OCAC
(applicable à tous les MC)
DFFL Dope Forever Forever Loaded
ACAB All Cops Are Bastards
M (13e lettre) pour Marijuana,
149
13
symbole de Judas (traître)
Fuck The World, For The World (pour les
FTW
MC chrétiens) ou Forever Two Wheels
Propriété de
PROPERTY OF […]
[nom d’un MC ou d’un biker gradé]
I Took Care Of Business (pour signifier
ITCOB
que l’on a éliminé un ennemi)
NO MERCY [pas de pitié]
SUPPORT « T.N.T. » (applicable à tous les MC)
White Native Americans Only
WNAO
(pour les MC amérindiens uniquement)
AOA American Outlaw Association
CCC Custom Chopper Club
Biker Against Child Abuse
BACA
[biker contre la pédophilie]
Racisme anti-noirs (boule noire + 8 qui se
BOULE DE BILLARD 8
prononce comme « hate » [haine])
à la mémoire de
IN MEMORY OF […]
[nom du frère d’armes décédé]
 Option : Trait vierge
Si vous n’avez pas pu définir tous les
Traits d’un tatouage à la création de
votre biker, faute d’inspiration ou de
temps, ce n’est pas très grave. Vous pou-
 Steve a une carte Tattoo Flash (3
Traits) représentant un aigle agrippant des
éclairs dans les serres. À la création de son
personnage, Steve a choisi les Traits « vue
perçante » (utile pour observer ou tou-
cher une cible) et « allure majestueuse »
Carte MC
Une carte MC représente le grade d’un
personnage au sein du gang. Plus le
niveau de la carte Tattoo est élevé (de 1
à 5), plus le statut du PJ est important et
Quand jouer sa carte MC ?
La carte MC est applicable sur toutes les
interactions où les questions de grade et
d’autorité du PJ entrent en jeu. Attention,
cela ne devrait concerner que les pour-

vez déclarer que les Traits manquants
sont « vierges » (inscrivez simplement «
Trait(s) vierge(s) » sur la carte Tattoo).
Vous pourrez les définir en cours de jeu,
si une idée vous vient soudainement à
l’esprit ou, de façon plus opportuniste,
si vous rencontrez une situation face à
laquelle vous ne disposez pas de carte
Tattoo applicable en l’état (faute d’avoir
un Trait en adéquation avec l’action à
réaliser) ; bien sûr, il faut que le Trait
que vous spécifiez soit raccord avec le
tatouage auquel il est rattaché.
150 Le Trait vierge que vous définissez à
la volée ne pourra plus être changé
ensuite.
Ne confondez pas cette règle avec
celle qui permet de Bluffer un Trait et
qui consomme un jeton de Respect).
(intéressant pour capter l’attention de son
entourage sans avoir à parler), deux carac-
téristiques de l’animal totem. Par contre, il
n’avait pas d’idée intéressante pour le troi-
sième Trait qu’il a finalement laissé vierge
(sur la carte Tattoo, en dessous des deux
premiers Traits, Steve a laissé un champ
vide ou a inscrit « Trait vierge »). Durant
la partie, Steve se fait coffrer par un gang
adverse, mais parvient à s’échapper par
les toits. Pour semer ses poursuivants, il
doit sauter dans le vide pour atterrir sur
la bâche d’un camion en contrebas. Il pro-
pose au MJ de remplacer le Trait vierge par
le Trait « haute voltige » sur sa carte Tattoo,
ceci s’apparentant plus ou moins dans son
esprit à la capacité de planer de l’aigle. Le
MJ trouve la proposition cohérente et la
valide. Steve peut donc jouer cette carte
Tattoo dont la valeur sera un bonus bien-
venu au test d’action
plus il a de responsabilités.
Correspondance des niveaux de la carte
MC et des grades du MotorClub :
Niveau carte Grade PJ
MC
1 Prospect
2 Full-Patch
3 Lieutenant *
4 Vice-Président **
5 Président **
* plusieurs fonctions disponibles (Sergent
d’armes, Secrétaire, Capitaine de route, etc.).
** un seul grade de ce type par MC.
Recto de la carte MC
Règles du jeu
parlers où les intérêts du MotorClub sont
discutés, et pas forcément les petites af-
faires personnelles. L’emploi de la carte
MC est possible dans des cas comme :
les votes, les ordres tactiques lors d’une
échauffourée, les négociations avec une
autre organisation criminelle (ça marche
moins bien avec la police sauf auprès des
agents corrompus), les interrogatoires, la
maîtrise d’une mutinerie, la corruption
d’un fonctionnaire ou le harcèlement
sexuel sur une régulière récalcitrante
(oui, je sais, je dépasse un peu les
bornes, désolé !), etc. En bref, sur toutes
les actions où l’envie de dire « Merde à la 151
fin, c’est moi le chef ! » vous titille, mais
dans l’intention d’oeuvrer pour le bien
du MC (concept parfois sujet à interpré-
tation, avouons-le).
Verso de la carte avec le patch du MC

En résumé
Illustrez ici le patch de
• Carte Tattoo Flash > niveau 1 ou 2 > 3 Traits.
• Carte Tattoo Custom > niveau 3 ou 4 > 2 Traits. votre MC.
• Carte Tattoo Élite > niveau 5 > 1 Trait > maximum 3 par PJ. \m/ \m/
• Carte MC > niveau 1 à 5 selon le grade > 0 Trait. N.B. Plus le grade est
Cochez le grade de votre
• Il faut au moins 1 Trait en rapport avec l’action menée pour que la carte Tattoo élevé, plus le tatouage est
soit applicable. PJ et inscrivez-le ici.
sensé être complexe.
• Vous pouvez jouer autant de cartes Tattoo que vous le voulez lors d’une action.
• Les niveaux des cartes Tattoo jouées réduisent le score-dés.
• Bluffer un Trait permet de jouer une carte Tattoo normalement non applicable.

 Simon est le Président du MC et
doit se rendre dans un coin paumé d’Albu-
querque, en plein désert ou presque, pour
dealer un chargement d’armes de guerre
avec un Chapitre des Caballeros avec lequel
il entretient des relations prudentes.
Une fois sur place, Simon envoie Lorenzo,
son Sergent d’armes, pour « prendre la
température » et voir s’il ne s’agit pas d’une
embuscade ou d’un piège de la DEA. Lorenzo
obtempère à contrecœur et entame les
discussions avec les Mexicains tous coiffés
de leurs casques à cornes leur donnant
l’apparence de démons sous le feu du soleil
vitrifiant le sable.
Lorenzo inspecte la marchandise et
constate que le compte d’armes n’y est pas
vraiment. Il explique alors que ceci sera
152 déduit de la somme versée en petites cou-
pures. Benacio, le Président du Chapitre
des Caballeros à qui il fait face, affiche
un sourire édenté et s’approche douce-
ment, entouré de deux de ses hommes
patibulaires. Lorenzo, pas vraiment diplo-
mate, sent l’air se charger d’électricité… ;
c’est alors que Simon, perspicace, sort
de l’ombre pour reprendre la main des
négociations. Simon engage avec Benacio
(contrôlé par le MJ) des pourparlers (voir
page 200) où chacun des deux protago-
nistes va argumenter et jouer les cartes
Tattoo applicables à l’action. L’issue de la
discussion est plutôt tendue, mais Simon,
qui, en qualité de Président, a un grade
plus haut que Lorenzo, joue sa carte MC
qui pèse suffisamment lourd pour lui faire
remporter le deal à un point près.
La tension redescend et les deux leaders
se serrent la main avec des sourires qui
en disent long sur leurs arrières-pensées.
Simon, sur ses gardes, siffle ses hommes
pour venir charger la marchandise dans
une Jeep, puis, voyant les Caballeros démo-
niaques s’éloigner dans un nuage de pous-
sière, se tourne vers Lorenzo et lui envoie
avec un clin d’œil un « t’as vu c’est qui le
patron ? ».
Option : Abus de pouvoir
Si le MJ l’accorde, vous pouvez de temps
en temps faire usage de votre grade
pour obtenir quelques petites faveurs
à titre personnel ; « l’homo rôlistus »
étant ce qu’il est, cela m’étonnerait bien
que vous ou vos camarades de jeu ne
tentiez pas quelques petites entorses à
une moralité déjà bien éraflée. Après
tout, vous me direz, on joue des cri-
minels… Dans ce cas-là, et parce que
cela peut générer des situations inté-
ressantes ou cocasses (mais aussi car-
rément abusées, c’est dans le titre de
l’option), je pense que l’on peut tolérer
ce type d’écart en dépensant un jeton
de Respect et en contractant une dette
envers le PNJ subalterne abusé. C’est lo-
gique et de bonne guerre, mais chaque
MJ se fera sa propre opinion sur cette
option (désolé, je ne peux pas me les
mettre à dos, ce sont eux qui achètent
les livres de base en premier).
 Laurent est le Vice-Président du MC
WASP (White Anglo Saxon and Protestant,
ou We Are Sexual Perverts pour les adver-
saires du gang un peu taquins). Il vient de
se faire coffrer avec Greg, un PNJ Full-Patch
fraîchement recruté, suite à une violente
altercation dans un bar après avoir tenté
de draguer la serveuse mexicaine, une
petite allumeuse en short trop court qui
– il ne le savait pas – s’avère aussi être
la régulière du Sergent d’armes d’un MC
mexicain. Laurent, complètement ivre, a
aussi copieusement insulté le Texas Ranger
durant toute la nuit, ce qui lui vaut d’être
transféré au petit matin au centre péniten-
cier avec son complice. Ils attendent tous
les deux sur leur « 31 orange » la visite de
leur avocat commis d’office (le mexicain a
vraiment pris cher). Le MJ décrit comment
Greg, stoïque vu son passif de récidiviste,
fait profil bas, jusqu’au moment où un
groupe de prisonniers noirs s’approche
pour imposer sa domination sur les petits
nouveaux. Les vannes pleuvent et le chef,
un grand « black » surnommé « Chicot d’or
» en raison de sa dentition à 24 carats,
lui demande d’avoir l’obligeance d’être
sa « compagne » ce soir. Laurent, d’un
naturel sanguin, essaie de se contenir, un
sourire crispé, pour éviter que la situation
ne dégénère. Soudain, il lui vient une idée
et il explique au MJ qu’il chuchote à Greg
de faire son numéro de Brenda (Laurent
invente et suggère une caractéristique du
PNJ, proposition que le MJ pourra éven-
tuellement conserver et transformer en
expression-clé narrative pour ce PNJ : Greg
est un blanc-bec « acteur », ou plus exacte-
ment « Brenda », un figurant travesti dans
des films X amateurs d’un site internet.
Petit secret dont seul Laurent est au cou-
rant). Ce dernier, pris de court et stressé,
refuse d’obtempérer. Face à un « Chicot
d’or » qui se montre plus pressant, Laurent
décide d’abuser de son grade pour obliger
son subalterne à s’exécuter, le menaçant
de faire pression auprès du Président afin
de le bannir du MC une fois qu’ils seraient
sortis de ce « merdier ». Le Meneur de Jeu
Règles du jeu
estime que c’est un abus de pouvoir, car
ce n’est pas la réputation du MC qui est
vraiment en jeu, mais bien celle des deux
bikers. Laurent doit dépenser 1 jeton de
Respect et contracter 1 dette envers Greg
pour appliquer son autorité. N’ayant pas
envie de devoir gérer une scène « embar-
rassante », le MJ décide d’interrompre le
suspense en annonçant l’arrivée de l’avo-
cat entouré de quatre surveillants armés,
ce qui a pour effet de disperser les tôlards.
Greg qui échappe de justesse à une sévère
humiliation ou d’un tabassage en règle,
l’a mauvaise contre Laurent. Le MJ note
que Greg attendra patiemment de ren- 153
trer au Clubhouse du MC pour régler ses
comptes…
1) Penchants sadi
ques
2) Manipulateur
 Déterminer son grade
La valeur de la carte MC dépend du
grade que vous occupez au sein du Mo-
torClub. C’est à la création de votre gang
(voir page 122) qu’il vous faudra discu-
ter de la répartition des grades entre PJ,
chacun d’eux ayant un coût d’entretien
spécifique puisé dans les ressources
(ou Cash) de l’organisation.
Dans un jeu en mode campagne où vos
personnages vont enchaîner les scéna-
rios, il est préférable que vous décidiez
de l’attribution des postes clés en par-
faite concertation. Gardez bien à l’esprit
qu’occuper un grade élevé ne comporte
pas que des avantages, mais aussi, et
surtout, des Obligations sous la forme
de dettes envers le MC (Obligations que
154 vous inscrirez sur votre carte Dette, face :
Créditeurs) dont vous devrez vous acquit-
ter par la dépense de jetons de Respect
lors d’actions adaptées (voir page 174).
Ce jeu tente de vous inciter à forger une
réelle collaboration pour développer
votre MC ; à moins que jouer une meute
de chacals ne soit votre délire histoire
de voir où cela mène; mais croyez-moi,
c’est souvent au fond d’une cellule ou
de l’estomac d’un vautour…
Si vous n’arrivez pas à vous mettre d’ac-
cord sur la répartition des grades, rangez
ce jeu et sortez la NintendoTM. Sinon,
arrangez-vous pour trouver une solution
aléatoire entre les joueurs en désaccord
(une solution cordiale, j’entends…).
En mode démonstration (ou, en jargon
rôliste, en « one-shot » [partie unique]),
je vous suggère les méthodes suivantes :
Pour un gang de hauts gradés
Sélectionnez autant de cartes MC
vierges que de joueurs. Générez ensuite
une carte Président, une carte Vice-Pré-
sident, une carte Lieutenant et autant
de cartes Full-Patch que de joueurs
restants en cochant les grades corres-
pondants sur les faces recto de chacune
d’elles. Mélangez les faces cachées (à
ce stade les faces verso ne présentent
pas d’illustration). Cette configuration
implique que vos PJ fassent partie du
Cercle Décisionnaire et qu’à ce titre ils
devront prendre de grandes décisions.
Il faut donc que cela soit raccord avec
le scénario, et surtout la maturité de vos
joueurs à parler franc.
Pour un gang de bleu-bites
Procédez de la même façon, mais avec
une carte de Lieutenant, deux cartes de
Full-Patch et autant de cartes Prospect
que de joueurs restants. Vous pouvez
aussi lisser ce groupe en ne jouant que
des Full-Patch (les décisions graves
devront être votées puisqu’aucun joueur
n’aura théoriquement autorité sur les
autres). Cette configuration implique
que vos PJ reçoivent des ordres de supé-
rieurs (Président et Vice-Président) pas
forcément présents sur le théâtre des
opérations. Ces gradés étant gérés par le
MJ, ce dernier exercera donc un contrôle
plus affirmé sur la direction du scénario
(il imaginera les décisions adoptées par
les PNJ Président et Vice-Président).
Joseph Riekler (starring émilien Jacqmin) 1%

LE(Création
TATTOO SHOP
de votre biker)
Le salon de tatouage est un lieu emblé-
matique du jeu où se rendent réguliè-
rement vos bikers, que ce soit à leur
création ou entre les scénarios. Confor-
tablement installés sur le siège en cuir,
ils se font encrer dans la peau de nou-
veaux tatouages ou étendre ceux déjà
existants (de Flash à Custom, de Custom
à Élite) ; ils peuvent même faire recou-
vrir des tatouages qui ne leur plaisent
plus (ce qui revient à changer le champ
d’applications d’un tatouage).
Chaque MC-Joueur est invité à décrire
son salon de tatouage et son tatoueur
(ou sa tatoueuse), personnage qui
peut être incarné par un PJ (c’est une
156 des fonctions possibles pour les gradés
Lieutenants – voir page 26).
Se rendre au shop c’est un peu le tradi-
tionnel moment de détente entre deux
(més)aventures menées à tombeau
ouvert. Les bikers décompressent un
peu, boivent une bière, discutent des
expériences vécues et, pour les plus
marquantes d’entre elles, se les font
encrer dans la couenne, apportant une
pièce supplémentaire au puzzle de leur
fresque autobiographique.
Points d’Encre
À la création de votre personnage, vous
disposez d’un capital de 7 points d’Encre.
Ce capital sert à acheter et augmenter
des tatouages issus de votre vécu avant
de démarrer le jeu. Le tatouage MC
n’est pas concerné par cette règle, mais
vous devez le prendre en compte pour
la gestion des espaces corporels (voir
plus loin).
 Pour son biker, Ben attribue 2 points
d’Encre pour un tatouage Flash de niveau 2
qui occupera une partie de son torse, puis
3 points d’Encre pour un tatouage Custom
qui recouvrira son bras droit, et enfin 2
points d’Encre pour un tatouage Flash sur
son épaule gauche. Les 7 points d’Encre de
son capital de départ sont alloués.
Vous pouvez augmenter le capital
de points d’Encre pour générer
des personnages plus aguerris. Il
faut toutefois veiller à équilibrer
les forces qui pourraient s’oppo-
ser à eux dans les scénarios. Pour
ce faire, placez 1 jeton de Respect
à la Casse (qui sera utilisé par le
MJ pour soutenir les PNJ) pour
chaque point d’Encre supplémen-
taire attribué au capital de points
d’Encre de départ. Le capital de
points d’Encre doit être le même
pour tous les PJ.
Ainsi, pour un capital de départ
de 10 points d’Encre, vous placez
3 jetons de Respect à la Casse. Ces
jetons ne sont pas prélevés sur la
réserve personnelle des PJ ou du
Garage, mais sont attribués en plus.
On ne peut pas attribuer une valeur
Points d’Encre & expérience négative à l’expérience, donc au
pire des cas les joueurs ne per-
Dans ONE%, l’expérience d’un per- cevront aucun point d’Encre en
sonnage qui en a vu se traduit par des récompense de leurs « misérables
points d’Encre octroyés par le Meneur faits d’armes ».
de Jeu selon la qualité de la partie vécue,
Règles du jeu
c’est-à-dire la façon dont les PJ ont géré Le tableau ci-dessous est un guide
le scénario, se sont tirés de mauvais pas indicatif pour vous aider à attribuer les
et ont œuvré pour le compte du Motor- points d’Encre pour chaque biker. Adap-
Club et de son développement. Bien tez-le à vos besoins et votre rythme de
évidemment, vous devez aussi prendre jeu (MJ, attribuez plus de points d’Encre
en compte le roleplay et l’implication aux PJ si vous jouez peu souvent – une
des joueurs ; si ceux-ci ont passé plus partie tous les deux mois par exemple).
de temps à saisir des SMS qu’à animer
le jeu, ne perdez pas de temps et butez-
les. Si vous n’avez pas de flingue sous la
main (c’est généralement le cas si vous
êtes quelqu’un d’équilibré), pénalisez-
les de quelques points d’Encre.
157
Expérience
Condition Portée
(en points d’Encre)
Scénario complètement loupé Collective (MC) 1
Scénario partiellement réussi Collective (MC) 2
Scénario totalement réussi Collective (MC) 3
Scénario réussi avec brio Collective (MC) 4
Roleplay minimum assuré Individuelle (Biker) 0
Roleplay assuré avec brio Individuelle (Biker) +1
Obligations remplies Individuelle (Biker) 0
Obligations non remplies Individuelle (Biker) -1
Les joueurs se sont beaucoup impliqués Collective (MC) +1
Les joueurs se sont impliqués Collective (MC) 0
Les joueurs ont tchaté sur FaceBook Collective (MC) -1
 de limite au Tête Lieutenant (grade 3). Suivant cette
Il n’y a pas
Augmenter un tatouage nombre de
tatouages q
si
ue
ce
5 points d’Encre logique, si vous aspirez à certaines
der un PJ, ambitions hiérarchiques, pensez
peut possé poi n ts
Pour augmenter le niveau d’un tatouage bre de Cet espace corporel n’est pas re- donc à réserver pour votre tatouage
n’est le nom nte nir
e peu t co
de 1 point, il vous en coûtera [niveau d’Encre qu es
couvrable. MC un espace corporel pouvant
ses esp ac
actuel du tatouage + 1] points d’Encre chacun de Sur un même espace corporel, la recueillir jusqu’à 5 points d’Encre
(donc minimum 2 points d’Encre pour corporels. somme des points d’Encre corres- (grade Président), autrement dit le

une nouvelle carte Tattoo Flash de
niveau 1).
 Ben « Amiral » déboule au salon de
tatouage après s’être sorti de justesse d’un
sale coup monté par les Blood Diamonds.
Le scénario a été partiellement réussi (2
points d’Encre), Ben a assuré son roleplay
avec classe (+1 point d’Encre), il a rempli
ses Obligations de Lieutenant (+0 point
d’Encre) et le groupe s’est vraiment bien
impliqué en développant quelques pistes
supplémentaires au scénario de base
proposé par le MJ (+1 point d’Encre). Ben
158 « Amiral » totalise donc 4 points d’Encre
grâce à l’expérience acquise durant l’aven-
ture qu’il vient de jouer.
Il demande à David « Le barbu », son
tatoueur, de développer le crâne mexicain
de son avant-bras avec des entrelacs de
ronces et de roses afin qu’ils couvrent son
biceps et remontent sur l’épaule. David,
fan des Guns & Roses, lui suggère d’ajouter
un revoler avec deux balles en « mémoire »
des deux Full-Patch Blood Diamonds qu’il
a plombés durant la fusillade du Booby
Bouncer. Ben « Amiral » trouve l’idée cool
et lui demande combien cela va lui coûter
(en points d’Encre). David « Le barbu » lui
annonce que le tarif pour augmenter un
Custom de niveau 3 à 4 est de [3+1], soit
4 points d’Encre. Pile-poil ce dont dispose
Ben « Amiral » qui ressortira du shop avec
un Custom complet bien badass.
Espace corporels
Le corps d’un biker normalement
constitué est décomposé en espaces
corporels : bras, mollets, torse, dos et
tête. Chacun ne peut contenir qu’une
quantité limitée de points d’Encre,
répartis en un ou plusieurs tatouages.
Voici la liste des espaces corporels et le
nombre de points d’Encre que chacun
d’eux peut contenir :
Bras
4 points d’Encre (chacun)
Chaque bras peut ainsi contenir entre
1 et 4 tatouages :
1 Custom de 4 points
1 Custom de 3 points + 1 Flash de 1
point,
2 Flash de 2 points chacun,
4 Flash de 1 point chacun.
Cette même logique s’applique à
tous les espaces corporels.
Torse et dos
5 points d’Encre (chacun)
Mollets
2 points d’Encre (chacun)
pond à la somme des niveaux des
tatouages qu’il peut contenir.
Maximum de points d’Encre : 22
(En supposant que le PJ ait survécu aus-
si longtemps et puisse profiter de cette
belle expérience).
Le tatouage MC n’est pas pris
en compte dans l’attribution des
points d’Encre mais il est pris en
compte pour le calcul des espaces
corporels occupés.
Un PJ aura au maximum 3 tatouages
Élite (y compris son tatouage MC s’il
devient Président) : un sur le torse,
un sur le dos et un sur le visage.
Un tatouage MC encré sur un es-
pace corporel plafonné à 3 points
(comme le bras) limitera le grade à
Astuce pour bleu-bite
Plus vous avez de cartes Tattoo,
plus vous avez de
« points de vie »
(vous encaissez plus de bles-
sures graves avant de passer en
état mourant). Mais plus vous
avez de cartes Tattoo, plus leur
niveau est faible.
Règles du jeu
torse, le dos ou le visage.
 Un Président (avec une carte MC
de niveau 5) disposera donc au maximum
de 22 points d’Encre et deux cartes Tattoo
Élite (niveau 5). Le tatouage MC (qui ne
coûte aucun point d’Encre) pourrait être
encré sur le dos (utile pour conserver son
blouson ouvert sans divulguer son appar-
tenance aux autres gangs, ni son grade),
un tatouage Élite (5 points d’Encre) sur le
torse et un dernier tatouage Élite (5 points
d’Encre) sur le visage, soit 10 points d’Encre
au total dépensés. Les 12 points d’Encre
restants pourront occuper les autres par- 159
ties corporelles : 2 Customs de niveau 4
(un sur chaque bras, totalisant 8 points
d’Encre) et deux Flash de niveau 2 (un sur
chaque mollet, totalisant 4 points d’Encre).

Angel of Death
Vous avez recouvert votre corps du
maximum d’Encre possible (22 pts) et
vous ne savez pas quoi faire de vos nou-
veaux points d’Encre ?
Transformez-les en Cash ou en jetons
de Respect directement au Garage (pas
dans votre réserve personnelle).
A ce niveau, vous êtes considéré comme
une légende vivante, un Angel of Death.
En Cash, avec un taux de change
de 1 point d’Encre pour 3000$
(le taux est plus important qu’à la
création du MotorClub parce que
je considère que votre expérience
rapporte une plus-value qui fait la
différence).
160 En jetons de Respect, avec un
taux de change de 1 point d’Encre
pour 1 jeton de Respect injecté au
Garage.
Vous pouvez aussi appliquer ces points
de règle dès le début sans attendre
d’avoir atteint le maximum d’Encre sur
votre peau.
Recouvrir un tatouage
Si, au bout de quelques parties (disons
au moins un scénario complet), vous
vous apercevez que le choix d’un ta-
touage n’était pas forcément judicieux
(les Traits qu’il couvre ne sont pas très
utiles) ou adapté à votre style de role-
play, vous pouvez le recouvrir par un
autre tatouage.
Pour cela il faut se rendre au shop
(généralement entre deux scénarios,
sauf si le MJ accède à votre demande en
cours de partie) avec un autre concept
de tatouage en tête. Vous expliquez
pourquoi vous voulez recouvrir l’ancien
motif et de quelle façon vous justifiez
votre nouvelle œuvre d’art.
Techniquement, vous transférez :
[niveau de l’ancien tatouage -1]
points d’Encre au nouveau tatouage,
l’opération n’étant pas indolore.
 Pierre estime au bout de deux scé-
narios que son tatouage Custom de niveau
3 représentant une guitare émergeant de
sa peau est sympa pour donner du style
à son personnage, mais que les Traits liés
à la musique qu’il couvre ne sont pas très
employés en cours de partie. Il décide donc
de passer au shop et de recouvrir la guitare
par un moteur de grosse cylindrée, ce qu’il
justifie par son souhait d’être en charge de
l’entretien du pack de bécanes au Garage
du MC. Le MJ lui indique qu’il ne peut justi-
fier ce changement du but en blanc, ne pou-
vant apprendre la mécanique comme par
magie. Pierre explique qu’il part rejoindre
un ami d’enfance devenu spécialiste de
la customisation de moto dans un autre
état, histoire d’apprendre les bases du
métier durant quelques semaines (entre
deux scénarios). Le MJ estime crédible
la proposition de Pierre et lui autorise la
modification de tatouage avant de démar-
rer le prochain scénario qu’il peut placer
sans souci deux ou trois mois après celui
qui vient de s’achever. Pierre déchire (ou
garde en souvenir) sa carte Tattoo Custom
et en crée une nouvelle avec le nouveau ta-
touage. Cependant, il perd un niveau dans
le processus et son nouveau tatouage sera
de niveau 2 ; il rétrograde ainsi de Custom
à Flash (il change de catégorie), mais gagne
en contrepartie un Trait supplémentaire (il
passe de 2 à 3 Traits). Pierre est content du
deal et repart avec de nouvelles perspec-
tives plus intéressantes pour son biker qui
pourra se rendre plus utile au MC.
v On ne peut recouvrir qu’une seule
fois un tatouage. Ceux encrés sur
l’espace corporel tête ne sont pas
recouvrables.
Recouvrir un tatouage MC
Le cas du tatouage MC est particulier
et ne peut s’appliquer que lorsque
le biker est banni d’un MC ou qu’il
décide d’en rejoindre un autre, aban-
donnant tout attachement à l’ancien.
Sauf avis contraire du MJ et justifica-
tion particulière, lorsque l’on recouvre
un tatouage MC, le grade du nouveau
tatouage redémarre à 1. Ceci s’ex-
plique par le fait que le personnage
doit refaire ses preuves de loyauté et
d’investissement auprès du nouveau
gang qui lui impose sa charte (qui peut
être très différente de l’ancienne).
 Laurent, Lieutenant chez les T.N.T.,
se fait bannir après avoir tabassé à mort
son Président. Une stupide histoire de
soirée trop arrosée où les esprits se sont
échauffés après un désaccord à propos
d’une régulière Asiatique (le personnage
Règles du jeu
de Laurent est plutôt susceptible quand
il est « fatigué » et porté sur ce type de
fille). Laurent a décidé de mettre des ser-
vices au profit du Red Dragon Cartel, un
MC composé d’une majorité d’immigrés
chinois transfuges dissidents d’une triade
de Boston. Il fait recouvrir son tatouage
MC T.N.T. par un dragon chinois, sans fio-
ritures pour le moment, car il doit passer
une période d’essai en qualité de Prospect
(grade 1). Le rite de passage étant de sup-
primer un membre de gang adverse au
sabre, Laurent envisage de rapporter la
tête de son ancien Président pour obtenir
le respect de ses nouveaux frères d’armes. 161
Le tatouage au profit du récit
Le MJ peut jouer de plusieurs façons
avec les designs des tatouages entre PJ
et PNJ.
Un tatouage trop explicite sur l’apparte-
nance à un MC ou sur un fait d’armes
(se vanter d’avoir tué des flics ou des
membres d’un autre gang), voire uti-
lisé comme indice après un meurtre,
peut être recouvert par des vêtements.
Généralement il s’agit d’un tatouage
sur le dos ou le torse masqué par un
t-shirt ou un Perfecto. Il peut s’agir
aussi d’un tatouage au mollet, la plu-
part des bikers ne portant pas de short
ou bermuda, mais plutôt des jeans ou
 des pantalons de cuir. Dissimuler ses piquée, laissez-les donc cogiter et spé-
tatouages peut s’avérer utile pour péné- culer quelques minutes sur l’origine et
trer dans un établissement géré par un la justification du tatouage… Rajoutez
gang adverse ou infiltrer son organisa- des tentacules, et là, vous les laissez en
162 tion. Même chose pour éviter d’éveil- état de choc plusieurs heures.
ler les soupçons des flics qui auraient
lancé un mandat contre le MC et son N’usez pas de cette méthode descriptive
Président (capturer des sous-fifres ou sur tous vos PNJ, mais seulement un ou
des Lieutenants pour les cuisiner et les deux PNJ clés (un Lieutenant et un Big
faire parler afin de faire tomber la tête Boss par exemple, et évidemment s’ils
d’une organisation est une pratique ont une raison d’être tatoués – ce qui
courante). n’est pas le cas de tous les PNJ, loin de
là) par scénario, sinon vous risquez de
L’autre aspect intéressant avec un banaliser l’effet et le rendre bancal.
tatouage c’est qu’il permet de décrire
un personnage en surface, en ne don-
nant que quelques pistes sur ses capa-
cités, faits d’armes ou compétences
théoriques (ses Traits en somme), tout
en gardant une partie de suspense.
Décrire un biker dur à cuire avec un
blouson de cuir sans manches, le torse
nu orné d’un motif de machette et de
calaveras (crânes mexicains) laissera
sans doute songeurs vos joueurs les
plus aguerris. Une fois leur curiosité

Bianca «Bella» O’Brien (starring Laurent DOUCY) 1%

 GESTION DES PNJ
(ou personnes d’intérêt)
Le Meneur de Jeu a pour mission
(entre autres) d’incarner les Person-
nages Non-Joueurs. En réalité ce n’est
pas une expression très juste, car elle
désigne des personnages intéressants
en termes d’interactions qui sont en
réalité incarnés par un seul joueur (qui
n’en est pas vraiment un si l’on suit à la
lettre la définition de Personnage Non-
Joueur) : le Meneur de Jeu.
Vous êtes encore là ? Ok…
Or, pour moi, le MJ est un vrai joueur ;
il a juste un job différent et plus com-
plexe, celui de rendre vivant l’univers
du jeu en apportant des réponses aux
actions et questions des joueurs. On sait
tous (sauf si vous êtes un nouveau venu
164 dans le loisir, auquel cas vous l’apprenez
et le vérifierez) que, selon la complexité
des règles d’un jeu, cette tâche peut
s’avérer un peu lourde et ainsi nuire au
rythme de la partie. C’est d’autant plus
vrai selon la capacité d’adaptation du MJ
qui doit gérer plusieurs personnages en
plus d’une multitude d’autres éléments
interactifs. ONE% est un jeu qui incite ou-
vertement les joueurs (y compris le MJ)
à mettre l’accent sur l’ambiance, le role-
play et les intrigues, même si cela doit
se faire au détriment de la technique ; il
faut donc des règles qui permettent une
gestion simple et rapide de ces éléments.
ONE% est ce que l’on pourrait appeler un
jeu de rôle « character centered », c’est-
à-dire un jeu où les personnages captent
l’attention et non pas (ou en tout cas
pas plus que) le contexte et l’univers, à
contrario de bien d’autres jeux basés sur
des univers fantastiques.
On distingue l’importance des PNJ,
c’est-à-dire l’étendue de l’opposition ou
de l’aide qu’ils sont susceptibles d’ame-
ner aux PJ, par des grades (quatre pour
être précis), dans la même logique que
les catégories de tatouages : Flash, Cus-
tom, Élite et Big Boss.
Les PNJ clés d’un scénario, ceux avec
lesquels l’interaction avec les PJ peut
être poussée et par conséquent dont il
est intéressant de connaître les forces,
faiblesses et motivations (autant d’élé-
ments cruciaux sur lesquels le Meneur
de Jeu va pouvoir s’appuyer pour ima-
giner et narrer leurs réactions et déve-
lopper l’histoire), seront plutôt de grade
Custom et plus, tandis que les PNJ qui ne
servent que de chair à canon ou de figu-
rants improvisés seront de grade Flash.
Pour jauger encore plus rapidement la
valeur d’un PNJ, le tableau page 168
propose à titre indicatif une correspon-
dance des grades entre PNJ et PJ. Vous
constaterez aussi que le grade PJ « Vice-
Président » n’a pas d’équivalent chez
les PNJ ; la raison est toute simple : on
s’en fout. J’ai trouvé que cela n’apportait
rien d’intéressant ; vous voulez un bras
droit pour votre Big Boss ? Utilisez un
PNJ Élite, peaufinez-le un peu plus que
les autres, ce sera parfait.
PNJ Flash
Un personnage figurant sans grand
intérêt en matière d’interaction. Vous le
croisez une fois, réglez son compte en
deux temps trois mouvements et basta :
Hangaround, flic qui fait la circulation,
serveur d’un bar, danseuse de pole
dance, habitants d’une maison que vous
cambriolez, prisonnier qui veut vous
taxer votre gamelle ou vos clopes, etc.
Présence : tous les figurants pouvant
divertir ou retarder les PJ dans une
scène (ils sont oubliés d’une scène à
l’autre du scénario).
PNJ Custom
Déjà plus intéressant, c’est un person-
nage qui a un rôle bien présent dans le
scénario et avec lequel vous êtes amené
à interagir plus fréquemment (il faut
donc en prendre soin et idéalement
l’embellir de quelques expressions ou
mots-clés narratifs) : indicateur, com-
missaire proche de la retraite, dealer
indépendant, chasseur de primes, chef
de gang mineur, receleur, gérant d’un
pawnshop, fonctionnaire corrompu,
adjoint au shérif, etc.
Présence : la majorité des PNJ avec un
minimum d’intérêt dans un scénario.
Règles du jeu
PNJ Élite
Là, on tape dans le gros gibier. Un per-
sonnage de ce grade a un rôle impor-
tant, une implication cruciale dans le dé-
roulement du scénario. Les interactions
avec ce type de PNJ doivent être menées
avec vigilance, car au regard des enjeux
qui pèsent sur ses épaules elles peuvent
être à l’origine de grands chamboule-
ments sur l’histoire. Si son statut social
n’est pas forcément très élevé (ce peut 165
être un simple junkie qui détient une
information cruciale), prenez le temps
de bien réfléchir à ses motivations et
son mode opératoire en cas de crise
afin d’interpréter son rôle avec le plus
de cohérence possible. Appuyez sa des-
cription d’expressions narratives pour
lui donner du style, de la couleur et
de la profondeur. Les PNJ Élite les plus
réussis sont ceux qui ont une dimension
humaine, même s’il s’agit du pire des
salauds : Vice-Président ou Lieutenant
d’un MC adverse, agent spécial du FBI,
Texas ranger/shérif, maire de la ville,
chef du commissariat, administrateur
du centre pénitencier, fille du Président
du MC, flic infiltré, bras droit du chef
d’un cartel de narcotrafiquants, etc.
Présence : un ou deux dans un scé-
nario.
 PNJ Big Boss
C’est LE grand fils de p**te du scénario
ou l’allié ultime qu’il faut à tout prix
protéger parce qu’il détient le sort du
MC entre ses mains. En général, il s’agit
surtout d’un PNJ Élite que vous favorisez
un peu plus que les autres de par le ca-
ractère décisif des enjeux dramatiques
qu’il représente. Les interactions avec
ce personnage conditionnent invaria-
blement la ou les trame(s) du scénario.
Il faut donc bien le décrire, bien jauger
et anticiper les conséquences de sa dis-
parition ou de ses actions : Président
d’un MC adverse d’importance, Prési-
dent du Chapitre Mère, chef d’un gang
de narcotrafiquants reconnu, gouver-
neur d’un état, régulière d’un Président
qui tire les ficelles du pouvoir derrière
166 le trône via des stratagèmes élaborés
(un truc de femme ça… * provocation
gratuite, pardon, bisous *), etc.
Présence : 1 seul PNJ de ce grade
dans une campagne, ou trois (grand
maximum) dans une ville d’importance
[cf. le supplément Anarchy in U.S.A.].
Expressions-clés
Le MJ n’utilise pas de cartes Tattoo pour
décrire et faire interagir ses PNJ, mais
des expressions-clés.
Une expression-clé est l’équivalent d’un
Trait pour les bikers. Chaque expression
de ce type peut être en réalité constituée
de un à plusieurs mots-clés liés (donc
une très courte phrase) permettant de si-
gnaliser une caractéristique intéressante
du PNJ d’un point de vue technique et/
ou narratif, autrement dit quelque chose
qui puisse donner instantanément au
MJ une indication sur le physique, le
comportement ou un savoir-faire : joue
balafrée, expert en cran d’arrêt, ex-tau-
lard, danseuse unijambiste, magouilleur,
grande-gueule, mécanicien hors pair,
petite allumeuse toxico, fils de pute sans
pitié, flic infiltré, marin alcoolique, dealer
maigrichon, gringo moustachu taciturne,
binoclard borderline, manipulateur de
première, tic nerveux insupportable,
cheveux gras, etc.
de
ur le Meneur
Le travail po ple :
très si m
Jeu est donc es
qu elqu
résumer en
clés
expressions-
ofi l d’ un PNJ.
le pr
Différentes expressions
On distingue deux types d’expressions-
clés : l’expression technique et
l’expression narrative.
Les expressions techniques peuvent
aussi avoir une valeur narrative, mais
une expression narrative n’a pas de
valeur technique.
Expressions techniques
Les expressions techniques sont accom-
pagnées d’un niveau de 1 à 5 (exacte-
ment comme les cartes Tattoo des PJ)
et elles impactent les résultats d’une
action simple des PNJ ou opposée aux
PJ (voir les règles des actions opposées
page 180).
Typographie
des expressions techniques
Dans les profils de PNJ, les expres-
sions techniques sont stipulées
ainsi :
Nom du PNJ [Nom de l’expres-
sion technique (niveau de l’ex-
pression technique)]
Exemple :
Douglas Laclasse [Indicateur (4)]
Expressions narratives
Les expressions narratives sont des
expressions-clés sans valeur (niveau)
associée et qui n’ont qu’une application
strictement narrative. Elles n’ont pour
Règles du jeu
seul objectif que d’aider le MJ à inter-
préter correctement le rôle du PNJ. Ce
qui est presque le plus important au
final…
Typographie
des expressions narratives
Dans les profils de PNJ, les expres-
sions narratives sont stipulées ainsi :
Nom du PNJ [Nom de l’expression
narrative].
Exemples :
Gary [Indicateur junkie (3)], 167
Cypher [As de l’informatique (4),
Dandy tatoué (3)],
Steve [Tient l’alcool (5), Catalogue de
pièces détachées Hartley (3), Sourire
narquois*, Dépanneur informaticien
(4), Provocateur né*].
*expressions narratives, donc pas de
valeur (niveau) associée.
Si vous êtes le Meneur de Jeu, il sera
donc très facile de vous référer au
profil d’un PNJ au cours d’une scène
et de saisir rapidement quelques élé-
ments narratifs pour le présenter aux
joueurs, et de retenir les expressions
techniques qui pourraient impacter le
résultat d’une interaction avec les PJ.
 L’autre avantage c’est la simplicité du
processus d’écriture pour intégrer des
PNJ hauts en couleur aux scénarios
que vous imaginerez. Concentrez-vous
uniquement sur ce qui donne du relief
au personnage, sur ce qui vous semble
essentiel et suffisant.
Niveaux des expressions-clés
Le nombre d’expressions techniques
allouées à un PNJ dépend de l’impor-
tance du rôle qu’il tient (ou autrement
dit de son grade).
168
Grade PNJ Grade PJ équivalent
Flash Prospect
Custom Full-Patch
Élite Lieutenant
Big Boss Président
Dans le tableau ci-dessous, vous trou-
verez pour chaque type de PNJ, un
nombre de points d’expression pour
chiffrer les expressions techniques
(un peu comme les points d’Encre
des PJ). Il suffit de répartir ces points
parmi la ou les expressions techniques
que vous estimez intéressante(s) pour
valoriser votre PNJ, tout en respectant
la limite de niveau (le niveau maxi-
mum qu’un PNJ peut atteindre dans
une expression-clé) et la limite du
nombre d’expressions techniques de
niveau 5 (pour les PNJ de type Élite ou
Big Boss).
Expressions techniques
Points d’expression : 5
Niveau max : 3
Points d’expression : 10
Niveau max : 4
Points d’expression : 15
Niveau max : 5
Limite : une expression de
niveau 5
Points d’expression : 20
Niveau max : 5
Limite : trois expressions
de niveau 5
Exemples de PNJ
PNJ Flash
5 points d’expression
Junkie [allure de pouilleux, préparer
un shoot (3), trouver un dealer (2)].
Flic à la circulation [connaître la ville
(2), uniforme impeccable, appréhender
l’auteur d’un délit (1), droit pénal (2),
dresser des PV avec le sourire].
Serveur de bar [servir les clients
en faisant la gueule, connaître tous les
alcools (1), écouter les ragots (2), pous-
ser à la consommation (2), jongler avec
les pistaches].
PNJ Custom
10 points d’expression
Dealer indépendant [flairer les flics
(4), cheveux gominés, couper la dope
(3), fringues extravagantes, disparaître
dans une ruelle sombre (3), attirer les
pouffiasses toxicos].
Gérant d’une pawnshop [estimer
des trucs (4), costume à rayures, faire
du recel (3), bagues en or, appeler son
gorille pour faire le sale boulot (2),
charmer les filles désespérées (1)].
Fonctionnaire corrompu [énerver
les gens (3), rasé de près, rester stoïque
(2), magouiller des formulaires (3),
prendre sa pose avant l’heure, palper
des pots de vin ni vu ni connu (2)].
PNJ élite
15 points d’expression
Règles du jeu
Texas ranger [Tir au revolver (4),
barbe bien taillée, traquer un malfrat
(4), fana de danse country, conduire
un 4X4 (3), Stetson rivé au crâne, droit
pénal (4)].
Flic infiltré [baratiner (5), beau gosse
ténébreux avec une cicatrice, tenir la
coke (2), copain du Président, envoyer
en douce des SMS au QG du FBI (3),
piloter une moto (3), jouer au poker
(1), s’inquiéter pour sa famille, buter
un autre flic (1)].
Administrateur de prison [cacher 169
ses yeux derrière des Ray-Ban mirror,
diriger son équipe d’une main de fer (3),
tout savoir sur un prisonnier (3), torturer
un récalcitrant (4), falsifier des rapports
de décès (2), siroter un verre de whisky,
détourner le 5e amendement (3)].
PNJ Big Boss
20 points d’expression
Chef d’un gang de narcotrafi-
quants [analyser la dope en la goû-
tant (5), cigare et moustache, diriger
des hommes de main (4), code d’hon-
neur, manier la machette (5), costume
hors de prix, torturer ceux qui tentent
de le doubler (4), toujours accompagné
d’une bombe platine, crocheter des
menottes (2), donner à bouffer aux
requins].
 Régulière d’un Président [sex-ap-
peal de couguar, semer la zizanie (4),
soutirer des confidences sur l’oreiller
(4), passer pour une innocente (3), tou-
jours bien apprêtée, manipuler les poi-
sons (3), combinaison en cuir de luxe,
gérer un compte offshore (5), couper
un câble de freins (1)].
Président du Chapitre Mère [ral-
lier des bikers autour d’une même
cause (5), sentir les mensonges (4),
enfumer une pièce avec son cigare,
mettre la main sur de bons business
(4), trouver des moyens de pression
(4), poser ses santiags avec éperons sur
la table, éluder les questions probléma-
tiques (3)].
170
ASTUCE
Pour définir rapidement le pro-
. fil de vos PNJ, commencez par
vous en dresser un portrait
mentalement en vous inspirant
de protagonistes de films ou de
séries par exemple. Ensuite, po-
sez les expressions techniques
en répartissant les points d’ex-
pression qui dépendent de son
grade. Enfin, casez jusqu’à trois
expressions narratives pour
donner plus de couleurs
au personnage.
PNJ & jetons de Respect
Les PNJ n’ont pas de jetons de Respect à
proprement parler, mais peuvent profi-
ter de ceux envoyés à la Casse pour fa-
voriser leurs actions (voir jetons de Res-
pect page suivante). C’est évidemment
le MJ qui gère leur utilisation selon son
humeur (offrez-lui des cookies, les MJ
ça aime les cookies). Les applications
sont les mêmes que pour les PJ :
Bluffer un Trait pour forcer l’uti-
lisation d’une expression-clé (tech-
nique) : 1 jeton de Respect.
Éviter un KO (pour les PNJ Élite et
Big Boss uniquement) : 2 jetons de
Respect.
important !
• Les expressions-clés (tech-
niques) remplacent les cartes
Tattoo.
• PNJ Flash = PJ Prospect.
• PNJ Custom = PJ Full-Patch.
• PNJ Élite = PJ Lieutenant.
• PNJ Big Boss = PJ Vice-Prési-
dent/Président.
• 1 jeton de Respect (depuis la
Casse) pour Bluffer un Trait
(expression-clé).
• 2 jetons de Respect (depuis
la Casse) pour éviter un KO
(grades Élite & Big Boss).
JETONS DE RESPECT
Les jetons de Respect définissent au
sens large l’aura de votre biker, autre-
ment dit son autorité, son charisme, son
influence et sa dévotion envers le MC.
Le respect est un élément clé de la
structure sociale de votre Club. Il défi-
nit la hiérarchie (à l’instar d’une meute
de loups), mais aussi la fraternité et la
fiabilité qui lient les membres qui le
composent.
Chaque joueur doit gérer ses jetons
de Respect avec pertinence, car leur
utilisation peut être décisive dans la
résolution d’une situation critique
qui peut peser dans l’avenir du MC,
ne serait-ce qu’à travers les votes où
seront statuées les grandes décisions
et orientations du gang.
Enfin, les jetons de Respect per-
mettent d’augmenter la renommée
et la puissance du MC. Lorsque vous
accomplissez une action qui honore
votre patch, le MJ vous gratifie d’un
ou deux jetons que vous pouvez
soit stocker dans votre réserve per-
sonnelle (pour gonfler votre ego en
quelque sorte) soit transférer au
Garage, une réserve commune qui
symbolise les ressources du MC et
qui serviront à acheter de nouvelles
structures, équipements ou à obtenir
du Cash dans l’idée d’une banque
privée (pratique pour payer une cau-
tion ou les honoraires d’un avocat,
acheter de la marchandise illégale ou
corrompre un fonctionnaire).
En résumé, les jetons de Respect cir-
culent entre la réserve personnelle de
vos personnages, le Garage et la Casse
(réserve où ils sont stockés après avoir
servi des intérêts personnels plutôt que
pour l’intérêt du MC, et destinée à aider
les PNJ à pourrir la vie des PJ ; une sorte
Règles du jeu
de punition pour n’avoir pensé qu’à
votre petit nombril).
Réserve de base
La réserve personnelle de jetons de Res-
pect au début d’un scénario est consti-
tuée de [2+ grade du PJ] points.
Donc si vous avez tout suivi, elle varie de
3 (pour un Prospect de grade 1) jusqu’à
7 (pour un Président de grade 5).
Ces jetons sont stockés sur la table
devant vous dans un premier temps.
On appelle ceci sa réserve personnelle. 171
Selon l’emploi que vous en ferez, les je-
tons atterriront soit dans le Garage, soit
à la Casse, deux autres réserves situées
où vous voulez sur la table de jeu.
v La réserve personnelle de base est
réinitialisée au début de chaque
scénario.
 Tony et Simon jouent respective-
ment un Full-Patch (grade 2) et un Vice-Pré-
sident (grade 4). Tony démarre avec une
réserve personnelle de Respect de 4 jetons
(2+2), tandis que Simon bénéficie lui de 6
jetons (4+2). Cependant, Tony n’aura que
2 Obligations (l’équivalence à son grade
2, voir le chapitre Obligations plus loin) à
honorer, alors que Simon aura 4 Obliga-
tions (l’équivalence à son grade 4).

Réserve max
La réserve maximale de jetons de Res-
pect est de 10 points.
Les jetons en surplus qui viendraient à
être gagnés au-delà du maximum de 10
doivent obligatoirement être transférés
au Garage.
 Simon, Vice-Président (grade 4),
obtient un onzième jeton de Respect. Il ne
peut pas le garder dans sa réserve person-
nelle et doit le transférer au Garage.
Il est possible de transférer un jeton
de Respect en surplus et d’honorer en
même temps une Obligation. Vous de-
vez simplement trouver une bonne idée
(sujette à l’appréciation du MJ) pour ex-
172 pliquer de façon narrative ce que vous
apportez au MC (argent, équipement,
réputation, etc.).
 Pour avoir gagné une course inter-
MC, le MJ gratifie Simon d’un onzième jeton
de Respect. Ne pouvant le stocker sur sa
réserve personnelle, Simon le transfert au
Garage et en profite pour s’acquitter d’une
Obligation. Il explique au MJ que le fait de
gagner cette course fait parler du MC et
attire l’attention de certaines personnes
bien placées avec qui il serait possible de
faire du business.
Dépenser des jetons de Respect
important !
Les jetons de Respect dépensés
pour les intérêts du MC sont
stockés dans le Garage.
Les jetons de Respect dépensés
pour votre intérêt personnel
sont envoyés à la Casse.
En matière d’éthique, il est difficile de
poser des règles précises pour définir
ce qui relève des intérêts personnels
ou collectifs, d’autant plus dans un jeu
de rôle où la diversité des situations
est virtuellement infinie et où tout (ou
presque) est sujet à interprétation (et
contre-argumentation de ces misé-
rables vermisseaux de joueurs). Sur ce
point, je laisse le MJ seul juge et déci-
der en son âme et conscience quelles
sont les motivations réelles d’un joueur
lorsqu’il dépense des jetons de Respect.
Voici les principales façons de dépenser
des jetons de Respect :
Augmenter ses voix
Durant un vote, 1 jeton de Respect
dépensé ajoute 1 voix supplémentaire
(cumulable). Ces voix supplémentaires
sont additionnées au grade de votre PJ
pour déterminer son total de voix.
Le vote est gagnant > le jeton va au
Garage ; le vote est perdu > le jeton
va à la Casse.
 Pierre, Lieutenant grade 3, participe
à un vote qui divise deux factions du même
gang. Le premier tour donne un statu quo
et l’assemblée procède à un second tour.
Pierre, à qui il reste 2 jetons de Respect,
décide de les dépenser pour les transfor-
mer en voix supplémentaires. Son vote pèse
donc [grade + 2 jetons de Respect] voix, soit
5 voix au total (un beau plaidoyer). Comme
les autres membres campent sur leur posi-
tion, les voix de Pierre permettent à sa fac-
tion de remporter le suffrage.
Bluffer un Trait
1 jeton de Respect dépensé permet de
jouer depuis votre main une carte Tat-
too (qu’importe son niveau ou sa caté-
gorie) non applicable, c’est-à-dire qui
ne dispose normalement pas de Trait
en adéquation avec l’action engagée.
Cette règle rend applicable n’importe
quelle carte Tattoo (généralement la
plus avantageuse) qui ne le serait pas,
sauf celles bloquées sur la table.
On peut Bluffer le Trait de plusieurs
cartes Tattoo en dépensant autant
de jetons de Respect.
Si l’action est réussie > le jeton va
Règles du jeu
au Garage
Si l’action est manquée > le jeton va
à la Casse.
 Laurent, Vice-Président quadra un
peu roublard et grande gueule, se fait pour-
suivre par une bande de T.N.T. qu’il a énervé
dans les rues glauques de Boston. Il tombe
dans un cul-de-sac et tente d’ouvrir la porte de
l’arrière-boutique d’un tripot pour se réfugier
à l’intérieur. Problème, il n’a pas une seule
carte Tattoo comprenant au moins un Trait
du style « serrurerie » ou « crochetage » pour
l’aider. Laurent décide alors de dépenser un
jeton de Respect pour Bluffer un Trait d’une de 173
ses cartes Tattoo, celle avec le plus haut niveau
tant qu’à faire (même si elle n’a logiquement
rien à voir avec l’action tentée), pour l’aider à
se sortir de ce mauvais pas.

Obligations
Un grand pouvoir
implique de grandes responsabilités…
Selon son grade, chaque PJ doit hono-
rer un certain nombre d’Obligations
routinières envers le MC pour mériter
son statut et continuer de jouir de ses
privilèges. On pourrait assimiler ces
Obligations à un investissement per-
sonnel pour soutenir et développer le
prestige ou les ressources du gang :
• Négocier un très bon prix sur de la
marchandise.
• Sauver la peau du Président.
• percer la couverture d’un flic infiltré
dans le MC.
• Remporter un challenge ou une
174 altercation contre un MC adverse.
• Participer à l’évasion de prison d’un
Président ou Vice-Président.
• Former un Prospect.
• Obtenir une information intéressante.
• Organiser un run qui se déroule sans
histoires.
• Etc.
A chaque scénario, un PJ doit honorer
[grade] Obligations. Pour ce faire, il
doit accomplir une action en faveur du
MC et transférer un jeton de Respect
vers le Garage. Chaque contribution de
ce type devrait permettre d’honorer une
voire deux Obligations (selon l’humeur
du MJ).
Les Obligations sont techniquement
traitées comme des dettes et sont
notées sur la face Créditeurs de la carte
Dettes.
v Inscrivez sur la carte Dettes face
Créditeurs la mention « Obliga-
tions », suivie d’une croix, d’un
trait oblique ou de n’importe
quel autre signe pour indiquer le
nombre d’Obligations acquittées.
Une fois toutes ses Obligations acquit-
tées, le PJ peut dépenser ses jetons de
Respect supplémentaires (y compris
ceux qu’il pourrait gagner en cours de
jeu) l’esprit libre, sans craindre d’être
pénalisé lors d’un vote contestataire
pour manquement à ses Obligations
(voir page 206) ou sur le nombre de
points d’Encre perçus en récompense
à la fin d’un scénario (voir expérience
page 157).
Bien sûr, rien n’empêche un PNJ de
dépenser ses jetons de Respect dès le
début d’un scénario, mais il aura alors
le souci d’en récupérer d’autres pour
honorer ses Obligations avant la fin du
scénario, ou en subir les conséquences.
v Les Obligations sont réinitialisées
au début de chaque nouveau scé-
nario.
 Steve est un Full-Patch (grade 2) et a
donc le devoir d’accomplir deux Obligations
pour son MC. Il s’acquitte de la première
en dérobant plusieurs pains de cocaïne
à un cartel local, marchandise qu’il ne va
pas garder pour lui mais remettre au MC
qui va l’écouler via son réseau avec 100%
de marge bénéficiaire. Pour cette « bonne
action », le MJ lui accorde de s’acquitter
d’une de ses Obligations (Steve trace un
trait vertical devant la mention « Obliga-
tions » inscrite sur sa carte Dette) et de
transférer un de ses jetons de Respect au
Garage. Il ne lui reste qu’une Obligation à
gérer d’ici la fin du scénario (qui peut durer
plusieurs parties). Plus tard, Steve annule
une soirée à un pub pour venir réparer in
extremis la moto du Président afin qu’il
puisse se rendre à un run important. Grâce
au dévouement de Steve, l’honneur est
sauf et le MJ lui accorde de s’acquitter
de sa seconde Obligation (Steve trace un
second trait vertical face à la mention «
Obligations » sur sa carte Dette et transfère
un de ses jetons de Respect au Garage).
Steve peut désormais dépenser ses jetons
de Respect pour ses intérêts personnels
sans craindre d’être pénalisé à la fin du
scénario lors du vote de débriefing ou si un
vote contestataire survient.
v Les Obligations sont notées sur la
face Créditeurs de la carte Dettes.
Elles sont cochées/rayées/effa-
cées/what else au fur et à mesure
qu’elles sont acquittées, ou inver-
sement quant elles sont contrac-
tées.
Obligations : I I I
- Steve (Prés.) : 2 Dettes
Faire évoluer
le MotorClub
Structures & équipements
Règles du jeu
Le Président peut décider (moyen-
nant un vote si sa décision ne fait pas
l’unanimité) de dépenser des jetons de
Respect stockés dans le Garage pour
acheter du matériel ou des structures
, ou bien de les transformer en Cash
(1 jeton de Respect = 1000 $) pour
payer une caution, rembourser des
dommages collatéraux ou organiser
une fiesta pour se détendre et impres-
sionner l’entourage (les Hangaround ou
autres MC locaux).
175
Organiser une fiesta
Cette règle vous permet, 1 seule fois
par scénario - et si les conditions le
permettent (c.-à-d. selon l’humeur du
MJ), de récupérer quelques jetons de
Respect dans les réserves individuelles
de chacun des PJ (du moins ceux qui
participent à la fiesta).
Organiser une fiesta implique des dé-
penses (salle, nourriture, alcool, dan-
seuses, feux d’artifice, décor, groupe
de hard rock, etc.) qui doivent être
approuvées par le Président ou un vote
à la majorité.
Vous déterminez ensuite le niveau, ou
l’ampleur, de la fiesta ainsi :
 1 petite fiesta histoire de récupérer quelques
176 Chaque jeton de Respect dépensé
depuis le Garage (soit, à titre indicatif,
l’équivalent de 1000$ en Cash) aug-
mente la fiesta d’1 niveau, jusqu’à un
maximum de 5 niveaux (soit une belle
grosse bringue à 5000$).
2 4) et Lieutenant (grade 3). Le gang décide
Chaque PJ lance ensuite [son niveau de
grade] d6. Chaque d6 dont le résultat
est égal ou inférieur au niveau de la
fiesta permet de récupérer 1 jeton de
Respect.
 Après avoir essuyé bien des com-
plications depuis le début du scénario,
vos bikers ressentent le besoin d’un petit
break pour faire le point et organiser une
jetons de Respect. Le Président (ou son
suppléant) en fait la demande au MJ, et
celui-ci estime que les PJ en auront bien
besoin avant d’attaquer la dernière par-
tie de l’aventure qui s’annonce corsée et
valide la requête.
Steve, Willy et Tony sont respectivement
Président (grade 5), Vice-Président (grade
de dépenser 4 jetons de Respect depuis
le Garage pour une fiesta de niveau 4.
Ils décrivent ensuite comment se déroule
la soirée, et, si rien ne vient la contrarier,
Steve peut lancer 5d6 (1d6 x son grade)
; pour chaque d6 donnant un score infé-
rieur ou égal à 4 (niveau de la fiesta), Steve
récupérera 1 jeton de Respect. On procède
ensuite de la même façon pour Willy qui
lancera 4d6, puis Tony qui lancera 3d6.
Ultan O’connell (starring Laurent GUILLE DES BUTTES) 1%

RÉALISER UNE ACTION
Dans One%, il y a deux types d’actions
différentes : l’action simple qui consiste
à tester les capacités du personnage
face à un obstacle ou une probléma-
tique, et l’action opposée qui consiste
à tester les capacités d’un PJ contre un
PNJ ou un autre PJ. Les règles régissant
les deux processus sont globalement si-
milaires, mais présentent tout de même
quelques particularités.
Je vous expose d’abord le déroulement
d’une action simple, puis je vous précise
les différences avec une action opposée
et je reviens enfin plus en détail sur cer-
tains points particuliers. Ne soyez donc
pas surpris si quelques termes nou-
178 veaux apparaissent et sont expliqués
plus loin pour des questions de fluidité.
Lisez une première fois la section qui
suit pour appréhender la globalité du
processus, puis une seconde fois à la
lumière des éclaircissements apportés.
v Les actions se jouent selon l’ordre
d’initiative. Cette étape intervient
logiquement avant la réalisation
des actions, mais je procède inver-
sement parce que je pense qu’il
est important que vous compre-
niez bien l’importance de certains
mécanismes avant de définir dans
quel ordre les joueurs pourront
agir. Par exemple, durant l’ordre
d’initiative, certaines cartes Tattoo
peuvent être bloquées ; il est donc
important d’avoir une visibilité sur
leur fonctionnement avant.
TYPES D’Actions
Action simple
1 Option : si des complications
Vous décrivez votre action. Si, dans l’in-
tention, elle est cohérente avec la situa-
tion, le MJ vous autorise à lancer les dés
pour vérifier si elle réussit ou pas.
2 l’action est une réussite. Le MJ reprend
Vous comptabilisez les freins (malus
qui augmente le score-dés d’1 point)
et moteurs (bonus qui réduit le score-
dés d’1 point) applicables qui peuvent
impacter vos chances de réussite. La
différence des freins et moteurs vous
donne un modificateur qui sera appli-
qué au score-dés.
 Greg compte 2 freins et 3 moteurs.
Il fait la différence des deux valeurs et il
lui reste 1 moteur ; c’est un avantage. À
l’étape 4, son score-dés sera réduit d’1
point.
3 play peut même suffire pour
Vous lancez 3d6 et additionnez leurs
résultats ; le total obtenu est nommé
score-dés.
 Greg lance les 3d6 et obtient 2, 4 et
5, soit un score-dés de 11.
Option : comptez les complica-
tions (6) obtenues avec les dés.
4 alors dû jouer au moins une carte Tattoo
Vous appliquez le modificateur (calculé
à l’étape 2) au score-dés.
 Greg dispose d’1 moteur qui réduit son
score-dés. Ce dernier passe de 11 à 10.
5
Si le score-dés est égal ou inférieur à 10,
la narration en tenant compte de l’im-
pact de votre succès.
 Le score-dés de Greg est pile poil
égal à 10, il réussit donc son action.
Si le score-dés est égal ou inférieur à 5,
vous déclenchez le turbo, autrement dit
vous réalisez une réussite critique (je
décris les effets d’un turbo plus loin).
 Si Greg avait eu 6 moteurs au lieu d’1
seul, il aurait pu réduire son score-dés de 11
à 5 et déclencher le turbo.
6 sante. Souvent, un bon role-
Si le score-dés est supérieur à 10, c’est un
échec. Vous pouvez alors jouer des cartes
Tattoo applicables et soustraire leurs
niveaux au score-dés pour ramener celui-
ci à 10 ou moins, voire 5 ou moins si vous
souhaitez déclencher le turbo. Si ce n’est
pas possible, vous restez sur un échec.
 Si Greg n’avait pas eu de moteur,
son score-dés serait resté à 11 et son action
se serait soldée par un échec. Il aurait
applicable pour réduire son score-dés en-
dessous de 10.
Règles du jeu
sont survenues (voir les détails de
cette option plus loin), il faut les
résoudre avant de pouvoir réduire
le score-dés.
EN Résumé
Il se peut que vous ayez besoin
de déterminer rapidement si
une action simple est couron- 179
née de succès, mais sans vous
encombrer des différentes
étapes du processus normal.
Il vous suffit de demander au
joueur de décrire son action et
de vérifier ses cartes Tattoo.
S’il en possède au moins une
applicable, estimez qu’il réus-
sit son action. Plus le niveau
de sa carte Tattoo sera élevé,
plus sa réussite sera intéres-
décréter que son action est
automatiquement réussie (si
le joueur s’implique dans son
interprétation, s’il apporte de
bons arguments en sa faveur,
etc.).

Action opposée
1 score-dés.
Vous décrivez votre action. Si, dans
l’intention, elle est cohérente avec la
situation, le MJ vous autorise à tester si
elle réussit effectivement ou pas.
Vous comptabilisez les freins (malus qui
augmentent le score-dés d’1 point) et
moteurs (bonus qui réduisent le score-
dés d’1 point) applicables qui peuvent
impacter vos chances de réussite. La
différence des freins et moteurs vous
donne un modificateur qui sera appli-
qué au score-dés.
180
C’est ici qu’intervient la principale diffé-
rence avec une action simple : dans le
cadre d’une action opposée, les expres-
sions techniques applicables des PNJ
sont comptabilisées ; celles-ci sont consi-
dérées comme des freins et sont donc
cumulables avec les autres freins.
 Steve s’oppose à un PNJ dans une
partie de poker où il a misé sa bécane. Steve
et le MJ comptabilisent 2 freins et 3 moteurs,
mais également l’expression-clé technique
du PNJ « tricheur invétéré (3) » applicable
à l’action. Celle-ci compte comme un frein
à l’action de Steve qui subira (2 freins + 3
freins) – 3 moteurs, soit au final un modi-
ficateur de 2 freins qui augmentera son
score-dés.
2 Option : si des complications
Vous lancez 3d6 et additionnez leurs
résultats ; le total obtenu s’appelle le
Option : Vous comptabilisez les
complications (6) obtenues avec
les dés.
3 portement (optionnel).
Vous appliquez le modificateur (calculé
à l’étape 2) au score-dés.
4 Un frein de comportement vous est
Si le score-dés est égal ou inférieur à
10, vous remportez l’opposition. Le
MJ reprend la narration en décrivant
comment votre réussite impacte le PNJ
(dégâts ou autres effets).
Si le score-dés est égal ou inférieur à
5, vous déclenchez le turbo, autrement
dit vous réalisez une réussite critique
contre votre opposant (voir les détails
plus loin et ignorez les éventuelles
Complications).
5 Un frein peut être une condition particu-
Si le score-dés est supérieur à 10, le PNJ
remporte l’opposition. Vous pouvez alors
jouer des cartes Tattoo applicables et
soustraire leurs niveaux au score-dés pour
ramener celui-ci à 10 ou moins, voire 5
ou moins si vous souhaitez déclencher le
turbo contre votre opposant.
sont survenues (voir les détails de
cette option plus loin), il faut les
résoudre avant de pouvoir réduire
le score-dés.
Si vous ne pouvez pas réduire le score-
dés pour changer l’issue, vous encaissez
les effets décrits par le MJ (dégâts ou
autres effets).
Freins à l’action
Vous pouvez être affligé d’un ou plu-
sieurs freins (ou malus) qui pénalisent
vos chances de réussite.
Pour chaque frein applicable,
ajoutez 1 point au score-dés.
 Tony tente une action et lance les
3d6. Il obtient 3, 3 et 4, soit un score-dés de
10, ce qui signe normalement une réussite.
Mais Tony doit appliquer un frein et rajoute
donc +1 au score-dés ; celui-ci passe à 11,
ce qui se traduit au final par un échec. Tony
va désormais devoir réduire son score-dés
en jouant des cartes Tattoo s’il veut que son
action réussisse.
lière qui vous handicape ponctuellement
(le temps d’une action) dans l’accom-
plissement d’une action : chercher des
clés de moto égarées « en pleine nuit »,
conduire « en état d’ivresse », piloter une
bécane avec « un pneu dégonflé », etc.
De façon optionnelle (voir l’option
frein de comportement ci-dessous), un
frein peut aussi être un défaut de com-
portement récurrent résultant d’un
roleplay dévalorisant (ex. : couard,
manipulateur, égoïste, etc.). Celui-ci
est attribué en fin de partie par les
autres joueurs (surtout si vous les avez
bien gonflés avec ce travers).
Règles du jeu
Les freins de condition sont cumu-
lables entre eux et éventuellement
avec un (et un seul) frein de com-
Option : Frein de comportement
attribué en fin de partie si votre roleplay
souligne un défaut particulier de votre
PJ ; par exemple : si votre biker manque
de courage et cherche à se défiler à la 181
moindre confrontation avec d’autres
gangs, les autres joueurs pourront dé-
créter à la fin de la partie de lui affliger
le frein de comportement : « couard ».
Vous devrez alors inscrire la mention «
frein : couard » sur votre carte Dettes,
face Créditeurs. Ce frein pourra être
invoqué par le MJ pour vous pénaliser
sur toute action qu’il pourrait impacter.
MJ, veillez à ce que l’attribution
d’un frein de comportement soit
bien justifiée et méritée. Cette règle
ne doit pas être un prétexte pour
sévir contre un joueur de façon arbi-
traire.
Un biker ne peut être affligé que
d’un seul frein de comportement
à la fois. Du moins c’est ce que je
préconise pour que vous puissiez
 concentrer correctement votre role-
play plutôt que de vous disperser.
Éventuellement, si le MJ le valide,
vous pouvez augmenter plusieurs
fois un frein de comportement si
le joueur persiste et signe dans son
attitude pénible. Je vous conseille
toutefois de ne pas augmenter un
frein de comportement au-delà de
+3, mais c’est vous qui voyez…
Option : Rédemption
Pour supprimer un frein de compor-
tement, vous devez accomplir une
rédemption, c’est-à-dire une action qui
conteste votre frein de comportement.
182 Cette expiation doit s’accompagner
de la dépense d’un jeton de Respect
(sinon ce serait trop simple). C’est une
façon de redorer le blason de votre PJ
(pour reprendre l’exemple précédent,
un PJ « couard » pourrait faire preuve
d’une soudaine bravoure lors d’une
situation critique, auquel cas le MJ
peut, si le PJ se soulage également d’1
jeton de Respect, valider sa rédemption
et supprimer le frein de comportement
« couard » (qui est gommé/rayé de la
carte Dettes).
Lors d’une rédemption, pour sup-
primer un frein de comportement
de niveau 2, il faudra dépenser
2 jetons de Respect (durant le
même scénario) ; pour supprimer
un frein de comportement de ni-
veau 3, il faudra dépenser 3 jetons
de Respect, et ainsi de suite.
Moteurs à l’action
Dans la même logique que les freins,
un PJ peut bénéficier d’un ou plusieurs
moteurs à son action, c’est-à-dire des
avantages ou bonus qui peuvent amé-
liorer ses chances de réussites.
Pour chaque moteur applicable,
déduisez 1 point au score-dés.
Un moteur est un bonus durable offert
par un équipement (un pistolet auto-
matique avec une visée laser offrira 1
moteur au tir, autrement dit il réduira
d’1 point le score-dés), soit un avantage
ponctuel dû à une opportunité ou une
condition avantageuse sur l’instant (si
votre adversaire est aveuglé ou distrait,
vous obtenez un moteur en bagarre ;
autrement dit, vous déduirez 1 point
à votre score-dés pour flanquer une
bonne rouste au lascar).
Reportez-vous aux listes d’armes
et bécanes pour connaître les mo-
teurs et freins applicables en com-
bat ou course-poursuite selon les
caractéristiques de l’équipement.
À la différence des freins, il n’y a pas
de moteur de comportement. Je sais
que certains ne vont pas apprécier
(changez les règles !), mais j’ai ins-
tauré ce principe pour éviter que
les petits malins n’optimisent à bloc
leur biker (ne niez pas !) ; je trouve
plus intéressant de lui donner une
faiblesse (frein de comportement)
qui, bien jouée, lui apportera une
indéniable dimension humaine.
Succès d’une action
Si votre score-dés final est égal ou
inférieur à 10, votre action est réussie
et le MJ reprend la narration en tenant
compte de l’impact de votre succès.
Échec d’une action
Si le score-dés est supérieur à 10,
l’action est ratée et le MJ reprend la
narration en tenant compte de l’impact
de l’échec sur les événements à venir.
Option : Par les cojones. .
En cas d’échec à l’une de vos actions,
si vous avez un créditeur (donc un PJ
auprès duquel vous avez contracté
une dette) celui-ci prend la main de
la narration et décrit les conséquences
de votre échec. Il peut donc prendre un
malin plaisir à vous compliquer un peu
les choses sans toutefois en abuser (le
MJ devra veiller).
Si vous avez plusieurs créditeurs,
c’est celui qui s’est manifesté en
premier qui prend la main.
En cas d’égalité, le MJ tran-
chera. Si vous n’avez pas
de créditeur parmi les
PJ (ou qu’il ne souhaite
pas vous tenir par
les cojones), le MJ
conserve la main
de la narration.
Déclencher le turbo
Réussite critique
Si votre score-dés final est égal ou
inférieur à 5, vous déclenchez le turbo
(autrement dit, vous obtenez une sacro-
Règles du jeu
sainte réussite critique).
Effets d’un turbo
Scène narrative : vous prenez la
main de la narration (que vous embel-
lissez de façon flamboyante) et vous
vous octroyez un avantage narratif.
 Laurent tente de négocier le prix
d’une guitare Fender Jaguar dans un
pawnshop. Il obtient un score-dés de 4
et déclenche le turbo. Il a été tellement
convainquant dans son marchandage qu’il 183
repart avec la guitare et un ampli pour le
même prix.
Willy fait passer un interrogatoire cor-
dial à un Full-Patch d’un MotorClub
adverse à l’aide de son célèbre poing
américain chromé. Il veut savoir où aura
lieu une transaction de marijuana. Il
obtient un score-dés de 5 et déclenche
le turbo. Non seulement sa victime lui
donne le lieu et la date de l’opération,
mais aussi la position des guetteurs et
le nom des acheteurs.
Scène tactique : vous gagnez 3 ou
1d6 cases d’initiative (à choisir avant de
lancer le d6) grâce à votre faculté à tirer
profit d’une situation à la volée.
 Coline, Vice-Présidente du MC, se
prend de bec avec deux junkies défoncés
 qui ont pissé sur sa bécane. L’un des toxi-
cos sort un cran d’arrêt. Coline dégaine sa
batte de base-ball fétiche et lui rentre de-
dans ; elle dépense des points d’initiative
pour cette attaque, lance les dés et joue
ses cartes Tattoo ; elle obtient un score-
dés de 3 et déclenche donc le turbo. Elle
déboîte vitesse grand V la mâchoire du
premier, choisit de regagner 3 points d’ini-
tiative (plutôt que de lancer 1d6) ce qui lui
permet de rester en tête de peloton (voir
la piste d’initiative) et d’enchaîner sur une
autre attaque pour régler le compte du
second connard.
Cartes Tattoo
Nous avons vu que si votre score-dés
184 dépasse 10, vous pouvez le réduire en
jouant des cartes Tattoo applicables.
Pour ce faire, c’est très simple : vous dé-
duisez le niveau de chacune des cartes
Tattoo jouées du score-dés, jusqu’à ce
qu’il soit égal ou inférieur à 10.
 Une carte Tattoo de niveau 3 réduira
le score-dés de 3 points, une carte Tattoo de
niveau 3 plus une autre de niveau 2 rédui-
ront le score-dés de 5 points.
Il n’y a pas de limites au nombre de
cartes Tattoo jouables, tant que cha-
cune d’elles dispose d’au moins un
Trait en rapport avec l’action menée
(ou que vous dépensiez 1 jeton de Res-
pect pour Bluffer un Trait). La carte MC
est jouée uniquement si le grade (ou
l’autorité/le charisme/l’aura) de votre
biker entre en jeu.
Quand vous jouez une carte Tattoo, vous
la posez sur la table depuis votre main,
devant vous.
Quand une action est résolue, vous
récupérez en main les cartes jouées
sauf celles qui sont bloquées. Ceci
s’applique également aux cartes Tattoo
jouées en soutien.
Les cartes Tattoo bloquées par des
complications (option) restent sur la
table, inutilisables, jusqu’au début du
prochain tour de piste d’initiative. Vous
pouvez débloquer une carte ainsi blo-
quée en dépensant 1 jeton de Respect.
Les cartes bloquées par des blessures
graves restent sur la table, inutilisables,
jusqu’à ce que les blessures graves liées
soient guéries (1 blessure grave bloque
1 seule carte Tattoo). Vous pouvez
débloquer temporairement une carte
Tattoo bloquée en dépensant 1 jeton de
Respect, pour les besoins d’une action,
mais la carte redevient bloquée sitôt
la résolution de l’action. Suivant cette
logique, vous pouvez débloquer une
carte bloquée par une blessure grave
à chaque action, tant que vous payez 1
jeton de Respect.
Option : Complication
Cette règle optionnelle est principale-
ment utilisée pour simuler les difficul-
tés ou défaillances impromptues qui
surviennent lorsqu’un PJ est ivre ou
sous l’emprise d’un stupéfiant, mais
vous pouvez l’appliquer à d’autres cir-
constances.
Lorsque vous procédez à un test simple
ou opposé, si l’un des 3d6 affiche un
6 lors d’une action, une complication
imprévue arrive soudainement. Imagi-
nez comment elle pourrait être justifiée
selon le contexte de l’action menée.
Chaque complication bloque une carte
Tattoo qui pourrait être jouée sur cette
action pour réduire le score-dés. Ainsi,
si 2 complications sont obtenues, elles
bloqueront deux cartes Tattoo.
 Simon, complètement défoncé, lance
les dés et obtient un 6. Les joueurs ayant
choisi de jouer l’option des complications,
Simon doit faire face à 1 complication. Cela
signifie que si son score-dés est supérieur
à 10, Simon devra jouer au moins 2 cartes
Tattoo applicables : une première qui sera
automatiquement bloquée par la complica-
tion, et une seconde pour réduire son score-
dés à 10 ou moins.
Les cartes Tattoo bloquées par des com-
plications sont automatiquement déblo-
quées à la fin du tour de piste en cours.
 Julien lance les 3d6 et obtient 3, 6
et 6 ; soit un score-dés de 15 avec 2 compli-
cations. Pour ramener son score-dés à 10,
Julien peut jouer deux cartes Tattoo : une de
niveau 2 et une de niveau 3. Mais à cause
des deux complications, ces cartes seront
bloquées. Si Julien dispose d’une troisième
carte Tattoo susceptible de ramener son
score-dés à 10 (dans le cas présent une
carte Élite de niveau 5), elle devrait être
applicable (avec un Trait en rapport avec
l’action en cours) ; dans le cas contraire,
Julien aura aussi l’ultime option de Bluffer
un Trait (en dépensant 1 jeton de Respect)
pour la rendre applicable.
Important ! Les cartes Tattoo jouées
en soutien sont immunisées contre les
Règles du jeu
complications. Ainsi, si vous soutenez
un biker (pour l’aider à réduire son
score-dés) qui subit une complication,
la carte Tattoo que vous jouerez ne sera
pas bloquée jusqu’à la fin du tour de
piste.
Cette règle vise clairement à en-
courager la coopération et l’esprit
d’équipe.
 Si l’on reprend la situation décrite
dans le précédent exemple, vous pourrez
soutenir Julien en jouant une, voire deux,
de vos cartes Tattoo sans qu’elles soient 185
bloquées par ses complications.
Soutien
Vous pouvez soutenir un autre PJ en
jouant pour lui des cartes applicables
(carte Tattoo et/ou carte MC) en rap-
port avec l’action engagée par votre
frère d’armes, ceci afin de réduire son
score-dés et/ou outrepasser une com-
plication (ce qui lui évitera le désavan-
tage d’une carte bloquée).
Mais pour cela, vous devez être à portée
d’initiative.
La portée d’initiative est égale à votre
grade ; elle correspond à une distance
(mesurée en cases sur la piste d’initia-
tive depuis votre position) à partir de
 laquelle vous pouvez intervenir en sou-
tien. Si votre frère d’armes est sur une
case au-delà de votre portée d’initiative,
vous ne pouvez pas le soutenir.
Il n’est pas possible de soutenir un
PJ dont l’initiative est inférieure à la
vôtre.
 Le biker de Pierre est un Full-Patch
(grade 2) positionné sur la case 13 de la
piste d’initiative. Sa portée d’initiative est
de 2 cases (équivalente à son grade). Pierre
pourra donc soutenir un frère d’armes posi-
tionné sur les cases 13, 14 et 15.
Ce soutien ne peut se faire que sur un PJ
qui se trouve en situation d’échec (son
score-dés est supérieur à 10 et il ne dis-
pose pas de carte Tattoo applicable et/
ou doit faire face à des complications).
186 Lorsque vous soutenez un PJ, cela vous
coûte 1 point d’initiative par carte Tattoo
jouée.
 Pierre effectue une action qui coûte
2 points d’initiative et obtient un score-dés
de 13 (il est positionné sur la case 7 de la
piste d’initiative). Ben « Amiral », qui joue
un Lieutenant de grade 3 et se trouve sur la
case 5 de la piste d’initiative, décide de le
soutenir en jouant une carte Tattoo appli-
cable.
Pierre dépense 2 points d’initiative et recule
donc son pion d’initiative de 2 cases (il at-
territ sur la case 5) ; Ben « Amiral », quant
à lui, dépense 1 point d’initiative (pour
n’avoir joué qu’1 carte Tattoo en soutien)
et recule son pion d’initiative d’1 case (il
atterrit sur la case 4).
Initiative
L’initiative intervient durant les sé-
quences tactiques où il est nécessaire
de gérer avec précision l’ordre dans
lequel les personnages agissent, ainsi
que le nombre d’actions qu’ils pourront
mener durant un tour de piste (tour de
jeu qui correspond à un tour complet
sur la piste d’initiative).
Scène narrative / scène tactique
Lorsqu’une situation demande vraiment
une gestion précise de l’initiative (com-
bat, course-poursuite, etc.) utilisez les
règles suivantes. Sinon, poursuivez le
récit de façon narrative sans interruption.
Calcul de l’initiative
Au début de chaque tour de piste, vous
calculez l’initiative pour chaque person-
nage (PJ & PNJ) impliqué dans la scène
(procédez dans l’ordre des aiguilles
d’une montre autour de la table, en
commençant par le joueur à la gauche
du MJ). Le résultat détermine sur quelle
case de la piste d’initiative chaque per-
sonnage positionne son pion d’initiative.
Initiative PJ
3d6 + carte(s) Tattoo applicable(s)
Initiative PNJ
3d6 + expression-clé applicable
v Le résultat obtenu (score d’ini-
tiative) se mesure en cases sur la
piste d’initiative.
Maximum possible : 22 cases.
Détail des étapes
1 Important ! En cas d’égalité sur le
Lancez 3d6 et calculez le score-dés qui
est renommé pour l’occasion score
d’initiative (ne tenez pas compte des
complications).
2
Jouez ensuite des cartes Tattoo appli-
cables pour augmenter le score d’ini-
tiative. Le niveau de chaque carte est
additionné au score d’initiative qui ne
peut dépasser 22 (les points en excé-
dent sont ignorés).
3 mier tour de piste.
Sur la piste d’initiative, posez votre pion
d’initiative sur la case correspondant à
votre score d’initiative.
Les cartes Tattoo jouées pour aug-
menter l’initiative sont bloquées
pour tout le tour de piste en cours.
Elles ne pourront donc pas être
employées ensuite pour réduire le
score-dés d’une action ultérieure.
C’est un choix stratégique important
qu’il convient de bien réfléchir.
Pour être applicable à l’initiative,
une carte Tattoo doit posséder au
moins un Trait en rapport avec des
caractéristiques de type réflexes,
rapidité ou une compétence (un
tireur aguerri sera plus rapide lors
d’une fusillade) en rapport avec le
type d’actions engagées (confronta-
tion, course-poursuite, négociations,
etc.). Vous pouvez Bluffer un Trait
pour jouer une carte non applicable.
tirage d’initiative (deux pions sur la
même case ET en tête de peloton) , la
Règles du jeu
priorité va au PJ. Si ces deux pions ap-
partiennent à des PJ, le plus haut grade
l’emporte. Si les grades sont égaux, le
Président (ou son suppléant) tranche.
Mais sitôt la première action engagée,
le pion qui agit remporte l’initiative tant
qu’il reste en tête de peloton.
 Le gang engage une scène de
course-poursuite contre deux voitures de
police dans la banlieue de Boston. C’est
une scène tactique et le MJ annonce le pre-
187
Alban, Simon et Nicolas déterminent leur
score d’initiative et obtiennent respective-
ment 6, 9 et 13. Steve, le MJ, lance les 3d6
pour les deux conducteurs de la police (des
PNJ) et obtient 11 et 8. L’ordre décroissant
dans lequel les personnages vont logique-
ment agir est donc : Nicolas, le policier 1,
Simon, le policier 2 et Alban. Alban un peu
dépité de son score d’initiative joue sa carte
Tattoo Custom 4 symbolisant ses qualités
de pilote (ce qui est raccord avec l’action
menée) ; son score d’initiative passe à 10
(6+4). Alban ne se positionne pas en tête de
peloton, mais juste après Nicolas et le poli-
cier 1. Par contre, s’il doit effectuer un test
de pilotage lorsque ce sera à lui de jouer,
il devra se passer de sa carte Tattoo Cus-
tom 4 qui est bloquée sur la table jusqu’au
début du prochain tour de piste. Au pire, il
pourrait dépenser 1 jeton de Respect pour
Bluffer un Trait et jouer une autre carte Tat-
 too qui serait normalement non applicable
pour un test de pilotage.
La piste d’initiative
La piste d’initiative est un plateau de
jeu subdivisé en 22 cases qui permet de
gérer visuellement et très simplement
l’ordre des actions entre les person-
nages, aussi bien du MC que des PNJ.
Chaque joueur choisit un pion d’initia-
tive (type jeton de poker, capsule ou
pièce de monnaie) pour le représenter
et le positionne sur la case de la piste
d’initiative correspondant à la valeur de
son score d’initiative [maximum 22 ; les
points au-delà de 22 sont ignorés].
Par commodité, je distingue les
termes pion et jeton. On parlera
188 donc de pion d’initiative pour le
positionnement sur la piste d’initia-
tive et de jeton de Respect.
Pions avec 0 points d’initiative
Action longue
 Pierre lance 3D6 et obtient un score
d’initiative de 12, il place son pion sur la
case 12.
Pourquoi 22 cases MPH ? Chaque
case représente symboliquement
10 mph (miles per hour), ce qui cor-
respond à la vitesse maximale affi-
chée sur la plupart des compteurs
de vitesse des bécanes de ONE%.
Le personnage (PJ ou PNJ) qui a le
plus haut score d’initiative est désigné
comme étant en tête de peloton ; c’est
lui qui agit en premier.
Chaque action que vous entreprenez a
un coût d’initiative ; vous devez rétro-
grader votre pion d’autant de cases que
de points d’initiative que coûte votre
action. Si un pion est déjà en place sur
la case sur laquelle vous rétrogradez,
vous placez votre pion par-dessus celui
(ou ceux) du (ou des) joueur(s) déjà en
place. On empile ainsi les pions posi-
PNJ
ou PJ grade 4
PJ grade 5
priorité d’initiative
sur le grade 4
tionnés sur une même case, la règle
d’or étant que la priorité va 1) au pion
en tête de peloton et 2) au pion placé
sur le dessus d’une pile.
 Si votre action coûte 3 points d’ini-
tiative, votre pion rétrogradera (reculera)
de 3 cases sur la piste. Si un pion est déjà
présent sur la case où vous atterrissez, vous
placez votre pion par-dessus. Si vous êtes
de nouveau en tête de peloton, c’est de
nouveau à vous d’agir, puis au pion en des-
sous du vôtre, et ainsi de suite.
Trois (principaux) cas de figure se pré-
sentent après avoir résolu votre action :
1 Les PJ récupèrent les cartes bloquées
Vous êtes toujours en tête de peloton,
c’est encore à vous de jouer.
2 enchaîne les tours de pistes jusqu’à ce
Vous êtes toujours en tête de peloton,
mais ex aequo avec au moins un autre
Action courte
En cas d’égalité (même case),
s’il reste en tête de peloton,
le pion qui agit conserve l’initiative
joueur sur la même case, la règle dit
que c’est le pion du dessus (le dernier
arrivé sur la case) qui a la priorité, c’est
donc encore à vous de jouer.
3
Règles du jeu
Vous n’êtes plus en tête de peloton,
vous attendez votre tour. Vous pouvez
soutenir à tout moment un autre PJ à
portée d’initiative.
Quand le dernier personnage (PJ ou
PNJ) placé sur la piste a rétrogradé à la
case 1 (ou qu’il n’a plus suffisamment
de points d’initiative pour agir comme
il l’entend, auquel cas il « passe »), on
procède à un nouveau tour de piste.
(sauf celles bloquées par des bles-
sures graves) et on procède à un nou-
veau calcul d’initiative en reprenant
tout le processus depuis le départ. On 189
que le MJ estime que les enjeux de la
scène tactique ont été résolus et que le
récit peut reprendre le mode narratif.
Action longue
Têt
ed
ep
elo
ton

Coûts des actions
Chaque action décrémente l’initiative
d’un nombre de « cases » (sur la piste
d’initiative) équivalent à son coût.
Concrètement, vous reculez votre pion
Esquive
3 cases
L’esquive est utilisée lorsque le person-
nage (PJ/PNJ) voit venir une attaque
(généralement lors d’une action oppo-
sée) et qu’il souhaite l’éviter (il bondit
sur le côté ou saisit un objet pour se
Déplacement court
2 cases
Un déplacement court est soit un mouve-
ment de moins de 5 mètres réalisé sans
précautions particulières, soit l’action
de se relever de la position couchée. Si
le joueur décide de se déplacer sur une
mouvement. Pour cela, le personnage
ciblé doit pouvoir jouer au moins une
carte Tattoo pour esquiver (comptabi-
lisée comme un frein pour l’attaquant)
plus une autre carte Tattoo pour contre-
attaquer.

d’initiative d’autant de cases que le
coût de l’action que vous entreprenez.
 Le pion de Steve est à la case
n°19. Il est en tête de peloton (celui avec
la plus haute initiative, donc la case numé-
riquement la plus élevée). Il dégaine son
automatique. C’est une action courte qui
lui coûte 2 cases. Son pion passe à la case
n°17. Imaginons que Steve soit toujours en
tête de peloton. Il ajuste son arme et tire sur
un adversaire. C’est une action longue qui
190 consomme 4 cases d’initiative. Le pion de
Steve se retrouve sur la case n°13. Il n’est
plus en tête de peloton (imaginons qu’un
PNJ soit positionné sur la case n°15), il doit
désormais attendre son tour.
protéger - autrement dit il effectue
une parade). Pour cela, il doit jouer
au moins une carte Tattoo applicable
comme frein à l’action de l’attaquant. Il
est impossible d’esquiver une balle ou
un coup que l’on ne voit pas venir.
Action courte
2 cases
Les actions courtes sont des actions ne
demandant pas un effort ou une atten-
tion particulière, comme par exemple
monter et descendre de moto, sortir
son arme, se munir d’un coup de poing
américain, saisir une queue de billard,
changer le chargeur d’une arme auto-
matique ou mettre 2 munitions dans
une arme au coup par coup, etc.
courte distance en faisant attention à ne
pas faire de bruit, ce n’est plus un dépla-
cement court mais une action longue.
Action longue
4 cases
Tirer, frapper, engager une lutte, sau-
ter par-dessus un obstacle, se mettre à
couvert, se déplacer silencieusement…
Toutes les actions simples ou opposées
qui nécessitent un test d’action sont
considérées comme des actions longues.
Contre-attaque
6 cases
La contre-attaque est utilisée lorsqu’un
personnage est la cible d’une attaque
au corps à corps et qu’il souhaite la
feinter et riposter aussitôt. Cela consiste
à esquiver et attaquer dans le même
Règles du jeu
Attention : la contre-attaque n’est pas
considérée comme une action opposée
(l’attaquant, surpris, ne peut pas esqui-
ver ou contre-attaquer une contre-at-
taque), mais comme une action simple.
Déplacement long
6 cases
Un déplacement long est un mouve-
ment compris entre 5 et 20 mètres sans
précautions particulières (ni silencieux,
ni acrobatique, etc.)
Toutes les scènes tactiques sont gérées
par les mêmes principes de résolution 191
d’action et d’ordre d’initiative. Toute-
fois, je distingue trois cas majeurs inté-
ressants présentant quelques petites
particularités : le combat, la course et
les pourparlers.

Action courte
8 points de dégâts d’initiative + KO Action longue
Case zéro : KO

Têt
6 points de dégâts d’initiative ed
ep
elo
ton
Déplacement long ou Contre-attaque Portée d’initiative PJ grade 2

Combat
Je ne vais pas m’attarder sur ce qu’est
un combat, qu’il soit à main armée, à
l’arme blanche ou à mains nues, l’idée
est toujours la même : fermer le clapet
d’un adversaire.
Dans ONE%, Steve et moi-même n’en-
courageons pas le combat. Préférez
plutôt les intrigues, l’intimidation et les
coups bas. Le roleplay en somme.
OK, j’ai compris, ce n’est pas crédible…
Alors disons qu’un peu de baston et
quelques rotules brisées « de temps en
temps », c’est convivial et ça détend l’at-
mosphère. Mais n’en abusez pas non
plus, car 1/ ce n’est pas le propos du jeu
(vraiment) et 2/ les règles qui gèrent les
192 dégâts sont intentionnellement puni-
tives. Vous faites ce que vous voulez, on
vous aura averti…
Methods of Mayhem
Dans ONE%, on distingue trois modes
de combat : la bagarre à mains nues, la
bagarre armée et la fusillade. Le proces-
sus pour gérer ces trois formes d’agres-
sion est le même (gestion d’initiative
puis résolution d’action), mais les inten-
tions et les conséquences diffèrent :
Bagarre à mains nues
Ce mode vise à mettre un adversaire
KO ou hors d’état d’ouvrir son clape-
merde sans pour autant le tuer (au pire
lui faire pisser le raisiné par le pif ou lui
faire sauter quelques dents).
La bagarre à mains nues réduit l’ini-
tiative (ou « dégâts d’initiative », noté
aussi DI). Expliquez cela comme vous
voulez : la cible encaisse mal le coup et
couine, elle a le souffle coupé, elle est
légèrement sonnée ou est détournée
de son attention, etc. Pour engager ce
mode de combat vous devez être au
contact de votre adversaire pour pou-
voir l’empoigner.
Bagarre à main armée
C’est presque pareil que la bagarre à
mains nues, mais vous frappez avec
une arme blanche (rasoir, tesson de
bouteille, cran d’arrêt, casque de moto,
jambe de bois, etc.). Vous vous lancez
dans un pas de danse en deux temps
trois mouvements pour saigner avec
style, élégance ou brutalité votre par-
tenaire.
La bagarre à main armée réduit l’ini-
tiative (DI) et peut occasionner des
blessures graves (BG) si l’attaquant
déclenche le turbo.
Fusillade
Là, on passe aux choses sérieuses et
on écarte les politesses. L’idée est de
trouer la peau et de farcir de plomb la
panse d’un lascar avec des armes à feu,
de sentir le doux parfum de la Winches-
ter de Gran’Pa jusqu’au fusil d’assaut
automatique en passant par le magnum
reluisant type Desert Eagle.
Par sa violence, la fusillade réduit l’ini-
tiative (DI) et occasionne très souvent
des blessures graves (BG).
Porter une attaque
Il faut réussir une action en prenant soin
d’appliquer les freins et moteurs dus aux
qualités de l’arme utilisée (portée, puis-
sance, tir en rafale, etc.) et aux conditions
d’utilisation (en hauteur, à couvert, de
nuit, complètement défoncé, etc.).
Dégâts
Une attaque qui porte inflige des dégâts
à la cible qui sont de deux natures. Voici
comment les déterminer selon le mode
de combat engagé :
Bagarre à mains nues
Réussite simple : inflige des dégâts
d’initiative (DI) de [1d6 + carte(s)
Tattoo applicable(s)] points.
En déclenchant le turbo : les dégâts
d’initiative (DI) sont doublés.
Bagarre à main armée
Réussite simple : inflige des dégâts
d’initiative (DI) de [1d6 + bonus
aux dégâts de l’arme + carte(s) Tat-
too applicable(s)] points.
En déclenchant le turbo : les dégâts
d’initiative (DI) sont doublés +
blessure(s) grave(s) (BG).
Fusillade
Réussite simple : inflige des dégâts
d’initiative (DI) de [1d6 + bonus aux
dégâts de l’arme + carte(s) Tattoo
applicable(s)] points + blessure(s)
grave(s) (BG).
En déclenchant le turbo : les
dégâts d’initiative (DI) sont dou-
blés + blessure(s) grave(s) (BG)
doublée(s).
Les bonus aux dégâts de chaque
arme sont indiqués au chapitre
Gears of Freedom.
Règles du jeu
Dégâts d’initiative (DI)
Ce sont des dommages superficiels
qui prennent la forme d’hématomes,
de petites entailles et d’une perte de
souffle. Au fur et à mesure qu’il encaisse
de tels dommages, le PJ fait des efforts
pour supporter la douleur, il finit par se
déconcentrer, s’essouffler et s’épuiser.
1 point de dégât d’initiative 193
rétrograde le pion d’initiative
d’1 case.
KO
Un personnage (PJ ou PNJ) qui tombe
à zéro point d’initiative suite à un coup
porté subit un KO. Il tombe inconscient
jusqu’à la fin du prochain tour de piste
(celui en cours + le suivant).
Pour les PJ
Un KO bloque une de vos cartes Tattoo
(celle de votre choix) durant la scène
tactique entière ; elle reste inutilisable
pendant tous les tours de piste suivants
du combat.
Pour les PNJ
 Un KO rend hors d’état le personnage (il
perd l’affrontement).
Le MJ peut éviter le KO pour les PNJ de
type Élite et Big Boss en dépensant 2
jetons de Respect depuis la Casse. S’il
n’y a pas assez de jetons dans la Casse,
le PNJ reste KO.
Au début d’un tour de piste, les
joueurs ont (sauf coup de mal-
chance sur le tirage du score
d’initiative) suffisamment de
latitude pour agir comme bon leur
semble. Mais au fur et à mesure
qu’ils agissent, encaissent des
coups et rétrogradent, ils se rap-
prochent de la case n°1 de la piste
et se mettent à la merci d’un KO ou
d’une pluie de coups de la part de
ceux qui peuvent encore agir. La
194 gestion des points d’initiative est
donc cruciale.
Blessures graves (BG)
Selon la dangerosité de l’arme utilisée,
un personnage peut subir une ou plu-
sieurs blessures graves. On ne parle
plus ici d’hématomes ni de crêpage de
barbes, mais d’os brisés, de barbaque
explosée, de geysers de raisiné qui
pulsent d’artères à vif. Bref, du grand
spectacle à la Tarantino ™. Dans le
chapitre équipement (page 221), la
description de chaque arme stipule le
nombre de BG qu’elle occasionne.
 Steve attaque un Full-Patch T.N.T.
à coups de batte de baseball (moteur aux
dégâts : +2 ; BG : 1).
Cas n°1 : Steve réalise une réussite simple
(sans déclencher le turbo), il inflige des dé-
gâts d’initiative à sa victime. S’il lance 1d6
et obtient 3, les dégâts seront de [3(résultat
du 1d6) + 2(bonus aux dégâts de l’arme)],
soit 5 points. Il devra rétrograder son pion
d’initiative de 5 cases.
Cas n°2 : Steve dispose également d’une
carte Tattoo applicable aux dégâts, et s’il
souhaite la jouer, il pourra additionner
son niveau aux dégâts d’initiative. Pour
reprendre l’exemple ci-dessus, si cette carte
Tattoo est de niveau 3, les dégâts d’initiative
seront de 8 points. Enfin, si ce coup fait tom-
ber l’initiative de la victime à zéro (c’est un
PNJ), celle-ci sera KO.
Lorsque vous encaissez une BG, vous
défaussez immédiatement une carte
Tattoo (celle de votre choix) de votre
main. Celle-ci reste bloquée sur la table
jusqu’à sa guérison.
Si vous encaissez une BG et que vous
n’avez plus de cartes Tattoo en main,
vous passez en état mourant.
état mourant
Vous tombez à terre en agonisant et ne
pouvez plus effectuer d’action. Si vous ne
bénéficiez pas de soins très rapidement
pour stabiliser votre état, vous claquez
dans un infâme gargouillis de sang et
personne ne pige vos dernières paroles.
Votre temps est donc compté. Pour
que votre état soit stabilisé, vous devez
impérativement recevoir des soins
d’un frère d’armes.
v Stabiliser un état mourant (PJ uni-
quement) ; action simple avec des
cartes Tattoo applicables et des
moteurs/freins liés au matériel
disponible ou pas.
Vous pouvez dépenser 1 jeton de Respect
pour survivre 1 tour de piste en attendant
que quelqu’un stabilise votre état.
Lors d’une scène narrative, vous pou-
vez dépenser 1 jeton de Respect pour
survivre 1 minute/1 heure/1 jour (en
fonction des besoins du MJ pour ména-
ger l’intensité dramatique qu’il souhaite
instaurer) en attendant que quelqu’un
stabilise votre état.
Par défaut, ce jeton de Respect est pio-
ché dans votre réserve personnelle, mais
quelques dérogations sont possibles :
Si vous n’avez plus de jetons de
Respect, vous pouvez demander
à un de vos frères d’armes d’en
piocher un pour vous depuis sa
réserve personnelle. Il peut vous
demander de contracter une dette
envers lui pour ce menu service.
Si vous ne pouvez pas obtenir de
l’aide de la part de ces enfoirés, vous
pouvez demander à votre Président
ou Vice-Président de piocher 2 je-
tons de Respect depuis le Garage. Ils
peuvent vous demander de contrac-
ter une dette pour ce service.
Règles du jeu
Si personne ne souhaite vous aider,
vous crevez comme un chien. Défi-
nitivement. Mais soyez convaincu
que ces salauds subiront les
foudres infernales du MJ en mé-
moire à votre illustre personnage.
195
Guérison des blessures graves
Dans ONE%, vous ne guérissez pas
d’une BG comme d’un rhume. L’inter-
vention d’un médecin pour stabiliser
l’hémorragie (au pire un vétérinaire
si vous avez offert des cookies à votre
MJ) sera nécessaire. A défaut, un frère
d’armes chanceux fera l’affaire…
Sauf conditions particulières que le MJ
jugera bon d’appliquer, vous guérissez
d’1 BG par semaine ou par tranche de
trois jours si vous avez bénéficié d’une
hospitalisation digne de ce nom (en
salle de réanimation si vous êtes tombé
dans l’état mourant).

Course - poursuites
Les bases
Les courses-poursuites sont au cœur
de scènes aussi palpitantes que les
séquences de combat, et tout bon scé-
nario de ONE% devrait au moins en
proposer une ou deux. Leur gestion est
très simple : on enchaîne successive-
ment des tours de piste où chacun des
concurrents va tenter de distancer (ou
rattraper) les autres en accumulant des
points de distance.
À chaque test d’action simple de pilo-
tage/conduite réussi, le PJ/PNJ gagne
1 point de distance, 2 s’il parvient à
déclencher le turbo.
198
Lors du test d’action simple, vous devez
prendre en compte les cartes Tattoo ap-
plicables ainsi que les moteurs et freins
issus de l’environnement de la course
(piste accidentée, circulation chargée,
tornade, etc.) et des caractéristiques
des bécanes.
Il y a deux façons très simples de ré-
soudre une scène de course-poursuite :
1. Cumul de points de distance
Le MJ fixe un objectif mesuré en points
de distance, le premier concurrent qui
l’atteint remporte la course :
Type de course Pts de distance
Rapide 5
Moyenne 10
Chevauchée
15
infernale
2. Nombre de tours de piste
Le MJ fixe un temps limité mesuré en
tours de piste ; le concurrent qui a accu-
mulé le plus de points de distance à la
fin du dernier tour remporte la course
(ou l’objectif si celui-ci était par exemple
de rattraper un convoi).
 Le MJ ne souhaite pas éterniser
une course-poursuite improvisée par ses
joueurs, pour enchaîner sur la suite de l’in-
trigue. Il fixe une durée de 2 tours de piste.
À la fin du dernier tour de piste, Steve, Ben
et Pierre ont respectivement accumulé 6, 5
et 4 points de distance. Les flics (PNJ) qui les
poursuivent n’en ont accumulé que 3. Le MJ
narre comment le trio hors-la-loi finit par
semer la police près des docks.
Quelques options sont possibles pour
agrémenter une course-poursuite :
Foncer plein gaz
Il est possible de gagner des points de
distance supplémentaires pour prendre
le large ou rattraper un fuyard en pre-
nant des risques ou, techniquement
parlant, en misant des jetons de Res-
pect (avant de lancer les 3d6).
Vous (PJ ou MJ selon qui agit) décrivez
de quelle façon votre manœuvre est
spectaculaire et risquée pour vous
si vous êtes le poursuivant, ou pour
ceux qui vous filent le train si vous
êtes poursuivi. Vous misez ensuite des
jetons de Respect et procédez à une
action simple de pilotage. Appliquez
les moteurs/freins liés à la [Vitesse]
de la moto.
Réussite : vous gagnez 1
point de distance pour chaque
jeton de Respect misé, en plus de
celui obtenu pour avoir réussi votre
test simple. Donc, suivant cette
logique, si vous avez misé 2 jetons
de Respect et que votre action est
réussie, vous obtenez 3 points de
distance, 4 si vous avez déclenché
le turbo.
Échec : les jetons de Respect
sont perdus et vont soit au Garage
soit à la Casse selon les enjeux de la
scène.
Tête-à-queue
Lors d’un tête-à-queue, vous percutez la
moto d’un concurrent avec la vôtre dans
l’objectif de l’endommager ou de faire
perdre le contrôle au biker adverse.
Vous effectuez un test simple de pilo-
tage avec les moteurs/freins de mania-
bilité de la moto.
Réussite : la bécane du concur-
rent encaisse [carrosserie de votre
moto] +1 point de dégâts.
Réussite avec turbo : la bécane du
concurrent encaisse le double de
dégâts.
Pour chaque jeton de Respect misé,
les dégâts infligés sont augmentés
de 1 point.
Le concurrent doit réussir un test simple
de pilotage avec [dégâts infligés] freins
ou perdre le contrôle.
 Steve se fait talonner par Simon
dans une ruelle de San Francisco pour
avoir fricoté avec sa régulière. La bécane de
Steve, plus lourde (Carrosserie 3), ne pour-
ra pas tenir la distance bien longtemps ; il
décide alors de faire un tête-à-queue à Si-
Règles du jeu
mon pour l’envoyer valser dans un camion
rempli de bouteilles d’eau en plastique.
Steve, en tête de peloton, mise 1 jeton de
Respect et procède à son test simple de
pilotage. Il obtient une réussite et inflige 5
points de dégâts à la moto de Simon. Ce
dernier tente de maîtriser sa monture qui
vient de prendre un vilain coup. Il effectue
son test simple de pilotage avec 5 freins et
loupe. Le MJ narre comment Simon per-
cute le camion et va s’engouffrer dans les
bidons d’eau minérale. Steve fanfaronne et
prend le large. Simon, qui n’a que son ego
de blessé, appelle son MC pour que l’on 199
vienne le chercher avec une dépanneuse et
prépare une visite de courtoisie au Booby
Bouncer, un pub où il sait que Steve a pour
habitude de finir ses soirées.
 Ride shot
Lors d’un ride shot, vous dégainez une
arme à feu tout en maintenant le gui-
don de votre bécane de l’autre main.
Vous pouvez plomber votre concurrent
ou sa moto.
Vous effectuez un test d’action simple
de tir avec [carte(s) Tattoo de pilotage
de votre cible + moteurs de Vitesse de
sa moto] freins.
Réussite : vous infligez des dégâts
au pilote adverse ou à sa bécane.
Réussite avec turbo : vous infligez
des dégâts aggravés (BG) au pilote
adverse ou à sa bécane. plus que prévu du PNJ (une meil-
Dans les deux cas : le concurrent
doit réussir un test simple de pilo-
200 tage avec [dégâts d’initiative infli-
gés] freins ou perdre le contrôle et
aller visiter le décor.
Pourparlers
Cette règle vise à gérer les discussions
entre les PJ et les PNJ. Pour les échanges
entre PJ, jouez-la plutôt au roleplay, sauf
si les questions de grade interviennent.
Qu’il s’agisse d’un marchandage, d’un
interrogatoire ou de tout autre type de
« discussion » que vous serez amenés à
résoudre, cela devrait toujours se faire
avec un maximum de roleplay et un
minimum de technique. Les règles sont
donc légères et malléables.
Procédez à une action opposée, avec
les cartes Tattoo applicables, voire
éventuellement la carte MC si le grade
peut avoir son importance dans les
arguments.
Le MJ applique les expressions tech-
niques du PNJ comme freins à votre
action. Si le PJ a des arguments parti-
culièrement pertinents, le MJ peut aug-
menter les freins en fonction.
Réussite : vous gagnez les pourpar-
lers et obtenez gain de cause (consé-
quences à voir selon la situation).
Réussite avec turbo : vous obtenez
leure remise, plus de matériel ou de
meilleure qualité, etc. ; adaptez en
fonction du contexte et des enjeux).
Vous pouvez miser des jetons de
Respect pour obtenir encore plus
de la part de votre interlocuteur si
vous réussissez le test.
En cas d’échec, les jetons misés iront en
faveur du PNJ qui vous appliquera une
hausse de prix, ou vous fournira moins
d’informations qu’escompté, etc., effets
à moduler toujours en fonction des
jetons misés.
Vote
Vous l’aurez constaté à la lecture de ce
manuel de jeu, votre MC est souvent
comparé à une meute ou une horde. Une
analogie somme toute plus stylistique
que factuelle (encore que…) puisque le
fonctionnement hiérarchique d’une or-
ganisation à l’idéologie anti-système est
paradoxalement régi par un ensemble
de règles strictes (Charte et Grades) afin
qu’elle puisse conserver un maximum de
cohésion et tenir la route. Évidemment,
faire s’entendre une bande de criminels
borderline prêts à dégainer au moindre
regard de traviole ou à prendre le large
avec le grisbi n’est pas une mince affaire
pour un Président. Et encore moins pour
ses subalternes. Alors, plutôt que d’enté-
riner les grandes décisions par la grâce
d’un canon scié, la différence entre la
démocratie type « cause toujours » ou la
dictature type « ferme ta gueule » restant
assez nébuleuse pour la majorité des
bikers au final plutôt prompts à faire ce
qui leur plaît, le MC utilise un outil démo-
cratico-dictatorial : le vote.
Démocratico-what ?!?
Démocratique parce qu’il laisse théori-
quement tous les membres du Cercle
Décisionnaire faire entendre leurs voix
(oui, on se fout royalement de l’avis de
tous ceux qui ne sont pas gradés, c.-à-d.
en dessous de Prospect, faut pas décon-
ner) ; dictatorial parce qu’en coulisses
c’est un jeu d’intrigues, d’alliances par
intérêt ou sous contrainte (parfois les
deux) et de manipulations. Hey ouais,
l’être humain même habillé en Perfecto
reste un être humain…
Un vote intervient lorsqu’une décision
importante doit être prise pour le MC.
Ce qu’il faudrait en réalité traduire par
: un vote intervient lorsque l’opinion du
Président ne parvient pas à fédérer le
Cercle Décisionnaire autour de la table,
et accessoirement que ce dernier garde
Règles du jeu
suffisamment de sang-froid pour ne
pas carabiner sur-le-champ ces infâmes
cafards ingrats.
Un vote est l’occasion de vérifier l’unité
ou la discorde qui règne au sein de
votre Chapitre, de discerner les dif-
férents clans et, éventuellement, de
préparer une stratégie pour rallier les
brebis égarées dans le droit chemin du
Prés’.
Procédure de vote
201
Comme vous l’a décrit Steve page 40,
un vote s’effectue généralement dans le
Clubhouse, autour de la table de réu-
nion (j’allais écrire « table ronde », mais
dans le fond, cela y ressemble pas mal),
en quelque sorte dans la salle du trône
du Président.
Les membres du Cercle Décisionnaire
(Président, Vice-Président, Lieutenants,
Full-Patch et Prospects) se réunissent
sur convocation du secrétaire (laissez
tomber le cliché de la secrétaire sexy, il
s’agit généralement ici d’un gros barbu
pas commode).
Le Président ou le PJ qui porte la fonc-
tion de secrétaire (à défaut de l’un des
deux, c’est au suppléant le plus gradé ou
au MJ de s’y coller) expose la probléma-
tique et les choix qui s’offrent au vote.
 v Optez pour des choix simples
du genre « pour ou contre ». Si
vous laissez la porte ouverte aux
débats, connaissant les rôlistes,
vous n’êtes pas couchés, mais là
encore c’est vous qui voyez…Des
débats peuvent suivre pour « sug-
gérer » des choix alternatifs, mais
essayez toujours de les réduire au
minimum.
v Trois choix, pour moi, c’est le maxi-
mum. Un « pour », « un contre »
et éventuellement une alternative
à la « Et si on faisait plutôt ça ? ».
Donnez un bon coup de pompe
dans le tibia du joueur pénible qui
disserterait un peu trop. Vous jouez
des bikers, pas des membres du
sénat…
202
Nombre de voix par votant
Chaque personnage (PJ ou PNJ) du
Cercle Décisionnaire « pèse » son grade
en voix. Un Prospect pèsera donc 1 voix,
un Président 5 voix. Lorsque vous don-
nez vos voix pour tel choix, vous annon-
cez le nombre de voix que pèse votre
décision.
Tours de table
Premier tour de table
1 teurs peuvent faire valoir leurs encours
En commençant par le PJ à droite du
Président (généralement ce lèche-
bottes de Vice-Président), tous les
joueurs annoncent s’ils sont « pour » ou
« contre » l’avis du Président, ou pour
une éventuelle alternative préalable-
ment présentée. Ils donnent leurs voix
à l’un des choix.
v Quand le premier tour a démarré,
il n’est plus possible de proposer
de nouvelles alternatives.
2 injonction de payer 1 dette par l’un de
Vous totalisez le nombre de voix pour
chaque choix et le Président (ou son
suppléant) annonce le résultat du pre-
mier tour (sous la surveillance du MJ).
Si l’affaire ne s’est pas terminée en bain
de sang, on passe au second tour.
Second tour de table
1 tions par la suite : être dégradés
Les joueurs peuvent « négocier » entre
eux et, phase très importante : les crédi-
en termes de dettes en lançant des
injonctions de payer, pour contraindre
leurs débiteurs de leur transférer au
choix (par dette due) :
Soit 1 jeton de Respect qui se trans-
forme immédiatement en voix sup-
plémentaire pour le créditeur (il
faut supprimer la dette ensuite) ;
Soit une de leurs voix générée par
leur grade.
Suivant cette logique, si un Prospect
(grade 1 qui pèse 1 voix) reçoit une
ses créditeurs (le premier qui se mani-
feste) et qu’il ne dispose d’aucun jeton
de Respect dans sa réserve personnelle
(ou en possède encore un mais sou-
haite le garder pour plus tard), il serait
forcé de se soumettre à l’opinion de son
créditeur (il lui donne son unique voix).
Si ce Prospect était d’un grade supé-
rieur, son créditeur recevrait 1 voix
(pour acquitter 1 dette) et son vote
pèserait donc 1 voix de moins (toujours
dans l’hypothèse qu’il ne puisse plus
s’acquitter de sa dette par la dépense
de jetons de Respect).
Il n’est pas possible de piocher dans
le Garage pour s’acquitter ainsi d’une
dette / injonction de payer.
v Attention, les débiteurs qui
n’honorent pas leurs dettes sont
susceptibles de subir des sanc-
ou bannis lors du conseil de
débriefing qui prend place en fin
de chaque scénario. Au mieux, ils
Règles du jeu
risquent d’être forcés d’accomplir
une sale corvée ou un boulot vrai-
ment merdique (généralement
au choix de son créditeur ou du
Président – les deux peuvent se
concerter à ce sujet), au pire, être
exécutés sur-le-champ.
2
Chaque joueur annonce s’il dépense
des jetons de Respect pour augmenter
ses voix (1 jeton pour 1 voix).
203
Logiquement, un vote est mené dans
l’optique d’être constructif pour le
MC ; par défaut, les jetons dépensés
pour augmenter ses voix vont donc au
Garage. Toutefois, le MJ peut estimer
que les intentions d’un PJ apparaissent
troubles et qu’une dépense de jetons
ne viserait qu’à servir indirectement ses
intérêts personnels.
v MJ : Sans trop préjuger des inten-
tions des uns ou des autres, restez
vigilant, impartial et ferme. Si un
PJ annonce ouvertement que sa
dépense de jetons vise à soutenir
un choix dont il pourrait person-
nellement tirer profit, les jetons
vont à la Casse.
 3 Vice-Président > Président
On comptabilise le total de voix pour
chaque choix et le Président/MJ an-
nonce le résultat définitif du suffrage.
Dans un vote « classique », on ne tient
pas compte des Obligations non hono-
rées. Elles ne sont prises en considéra-
tion que sur un conseil de débriefing et
un vote contestataire (voir plus loin).
4 de sortir les vieux dossiers.
Enfin, le Président (ou son suppléant)
déclare que « la séance est levée » et
frappe sur la table avec un marteau (ou
la main si l’hébergeur de la partie n’est
pas un bricoleur). Les PJ doivent ensuite
œuvrer dans le bon sens pour que les
204 décisions prises soient Respectées.
 Steve (Président), Laurent (Vice-
Président), Simon (Lieutenant / Secrétaire)
et Willy (Full-Patch), sont les membres du
Cercle Décisionnaire participant à un vote.
La question à régler porte sur une alliance
avec les Caballeros pour supprimer un
Chapitre des T.N.T. dirigé par l’innommable
Greg « 10tacles » Privat. Steve et Simon sont
« pour », Laurent et Willy sont « contre ».
Au premier tour, Steve (5 voix) et Simon (3
voix) pèsent 8 voix, tandis que le tandem
Laurent (4 voix) et Willy (2 voix) pèse 7
voix. Au terme du premier tour, c’est donc
le choix de l’alliance avec les Caballeros
qui l’emporte (tout le monde est toutefois
d’accord pour liquider « 10tacles »). Le
parti du « contre » dispose maintenant de
quelques minutes pour discuter de la stra-
tégie à adopter pour le second tour.
Au second tour, Steve et Simon ne bougent
pas (ils restent donc à 8 voix « pour »). En
face, Laurent qui est le débiteur de Steve
(auprès de qui il a contracté deux dettes)
fait profil bas, mais Willy décide de dépen-
ser 2 jetons de Respect pour contrecarrer le
camp adverse. Willy (2+2 voix) et Laurent (4
voix), soit un total de 8 voix. C’est un statu
quo. Steve, qui n’a pas encore abattu le
marteau du jugement pour entériner le
délibéré, s’enflamme devant tant de pré-
somption venant d’un Full-Patch et décide
Lors de cette procédure exceptionnelle, on
supprime autant de voix que d’Obligations
non acquittées à chaque votant.
Tous les joueurs consultent leur carte Dette
et le constat est le suivant : Steve a rempli
4 Obligations sur 5, Simon 3/3, Laurent
2/4 et Willy 2/2. Steve supprime 1 de
ses voix et pèse au final 4 voix, Simon ne
supprime aucune voix (il a rempli toutes
ses Obligations), Laurent (toujours plus
occupé à jouer de la guitare qu’à assumer
ses responsabilités) supprime 2 de ses voix
pour n’en conserver que 2, et enfin Willy
n’en perd aucune (il s’est lui aussi acquitté
de toutes ses dettes). Au final, le camp du
« pour » Steve/Simon totalise 7 voix (c’est
Steve, toujours submergé, qui en fait perdre
une depuis le premier tour), et le camp du
« contre » Laurent/Willy n’en totalise plus
que 6 (« grâce » à ce branleur de Laurent).
Steve et Simon emportent le vote, Laurent et
Willy n’ont plus qu’à obtempérer et se ran-
ger bon gré mal gré à la décision de faire
alliance avec les Caballeros.
Conseil de débriefing :
La méritocratie
À la fin de chaque scénario (mais le MJ
peut décider d’un autre moment en
fonction de la situation), votre Chapitre
procède à un conseil de débriefing.
Cette procédure consiste pour le Prési-
dent (en s’appuyant sur la Charte, son
jugement impartial * toussote * et les
rapports de ses proches), de décider
du sort qui doit être réservé à chaque
membre du Cercle Décisionnaire : ceux
qui ont fait preuve d’une certaine im-
plication pour servir le MC et méritent
une promotion, ceux qui ont juste
assuré leur job sans histoires, et enfin
ceux dont le comportement a bafoué
les intérêts et l’honneur du gang.
Le Président (ou son suppléant si ce
dernier est « indisponible ») peut
décider de monter en grade (d’un seul
échelon à la fois) un biker :
Hangaround (PNJ) > Prospect
(idéal pour remplacer un PJ becqueté
par les vautours),
Prospect > Full-Patch
(pour récompenser un PJ méritant),
Full-Patch > Lieutenant
(pour récompenser un PJ méritant),
Lieutenant > Vice-Président
(pour remplacer ce traître de VP, à
moins que ce valeureux bras-droit se
soit fait mettre à l’ombre ou calibrer),
(pour remplacer un Président en
cabane ou qui bouffe les orties par les
racines).
Pour s’aider de faits tangibles, le Prési-
dent peut comparer le nombre de jetons
Règles du jeu
de Respect qu’un PJ a envoyé au Garage
(cela joue en faveur du PJ) contre ses
Obligations non honorées et ses jetons
de Respect en surplus dans sa réserve
personnelle (que complote-t-il ?) ; pour
rappel, les jetons en « surplus » sont
ceux stockés en plus de la réserve per-
sonnelle de base, soit grade +2 jetons
(un Full-Patch grade 2 avec 7 jetons de
Respect dans sa réserve personnelle
aura donc 3 jetons en « surplus »).
v Dégrader un PJ implique qu’il
réduise sans délai le niveau de
sa carte MC ainsi que sa réserve 205
personnelle de jetons de Respect.
v Un Prospect qui est dégradé
(grade = 0) devient un simple
PNJ Hangaround. Maintenez
cette sanction pendant au moins
une partie histoire de faire ren-
trer dans la caboche du joueur
comment ça se passe au MC et
qui est le patron.
v Il ne peut y avoir qu’un seul Vice-
Président et Président. Si le Pré-
sident nomme un nouveau Vice-
Président, l’ancien VP redevient
au mieux Lieutenant. Le Président
ne nomme pas un Vice-Président
pour le remplacer sans de bonnes
raisons : il admet une incapacité à
assurer ses fonctions, il part à la
retraite, il est emprisonné à per-
 pétuité, etc. Un Président peut tielle en somme) ou d’appliquer une
être remplacé par un vote contes- sanction « alternative », ce qui pourrait
tataire (voir plus loin) initié par faire jurisprudence et/ou le discréditer
son Vice-Président. par la suite.

Si le Président devenait malencontreuse-

ment incapable d’assurer ses fonctions, Sortir les « vieux dossiers »

un transfert d’autorité s’applique vers le
Vice-Président (sauf vote contestataire
à son encontre). Ce dernier devient
suppléant et nomme un nouveau Vice-
Président parmi ses Lieutenants. Cette
situation peut être provisoire, ou pas...
Le Président peut écouter l’avis de son
VP ou de ses Lieutenants (jouez-la au
roleplay), mais au final il reste seul juge
sur ce qui doit être appliqué.
À moins qu’un PJ avec une belle paire de
cojones n’engage un vote contestataire.
Règles du jeu
Techniquement, un vote contestataire
suit le même processus qu’un vote
classique, mais au moment de compta-
biliser les voix, si un seul PJ évoque les
Obligations non honorées, il déclenche
une crise où chacun va ressortir les
vieux dossiers et tenter de discréditer
ses détracteurs. On applique alors une
nouvelle règle unilatérale : on soustrait
à chaque PJ autant de voix que d’Obliga-
tions non honorées.

On calcule ensuite le résultat du suf-

206 Vote contestataire
Si quelqu’un s’oppose à l’avis du Prési-
dent (ou de son suppléant), il peut faire
appel et réclamer un vote contestataire.
C’est l’occasion pour ce PJ de présenter
de nouveaux arguments, de fomenter
d’ultimes alliances, voire de ressortir les
vieux dossiers comme le fait que le Prési-
dent (ou les autres gradés rangés à l’opi-
nion du Président) n’ait, par exemple,
pas réussi à honorer ses Obligations...
Mais attention, les enjeux d’un vote
contestataire sont lourds de consé-
quences. Perdre un tel vote peut engen-
drer une sanction sévère (à la discrétion
du MJ), voire le bannissement ou l’exé-
cution du PJ qui l’a initié (et de ceux qui
l’ont soutenu). A moins que le Président
n’ait du sang de mauviette et décide de
passer l’éponge (une grâce présiden-
frage, à savoir quel choix l’emporte.
v Le nombre de voix d’un PJ ne peut
être négatif, il est au pire toujours
égal à zéro.
v Le MJ peut appliquer la règle des
« vieux dossiers » sur un vote clas-
sique, mais il faut que l’argumenta-
tion des Obligations non honorées
soit cohérente et n’intervienne pas
avant que les PJ aient eu suffisam-
ment de temps pour pouvoir tech-
niquement les honorer.
v Si la procédure se solde par
un statu quo, il faudra relancer
une nouvelle procédure de vote
lorsque des éléments nouveaux et
aptes à faire basculer l’opinion se-
ront apportés par l’une ou l’autre
des parties (à la discrétion du MJ).
v Je n’ai pas proposé de règles très
complexes, car les cas de figure
sont nombreux et dans un jeu
de rôle beaucoup de choses sont
sujettes à interprétation. Se lan-
cer dans des procédures lourdes
nous éloignerait du propos de
ONE% où l’on n’incarne pas des
avocats (bien que ce soit un sujet
passionnant), aussi vous inviterai-
je à faire preuve de bon sens pour
régler les différentes situations. Le
vote doit être un élément au ser-
vice de l’ambiance et de l’intrigue,
pas un frein au rythme du jeu ni
un tremplin vers le hors-sujet.
207
CONCLUSION
Voilà, ce chapitre de règles est bouclé.
J’espère qu’il n’aura pas été trop fasti-
dieux à lire et qu’au bout d’une seconde
lecture (il faut toujours une seconde lec-
ture) vous saurez mener vos parties de
ONE% sans trop avoir à revenir. Comme
pour tous les jeux, ces règles seront net-
tement plus limpides après une pre-
mière partie ; alors arrêtez de reluquer
ce bouquin et contactez immédiatement
vos ami(e)s pour vous lancer.
Steve et moi sommes à votre écoute pour
étudier le contenu des suppléments qui
assureront le suivi et la vie du jeu. Cela ne
veut pas dire que nous validerons toutes
vos idées, sinon on n’est pas sortis de
l’auberge, mais que nous resterons très
attentifs à vos échos.
 Pour en terminer avec cette introduc-
tion, vous êtes encouragés à employer Armes à Feu
ces catalogues surtout pour individuali-
ser et diversifier les PJ et PNJ. Certains
joueurs exercent une forme de féti- Caractéristiques
chisme avec le gros flingue ou la grosse
cylindrée de leur biker. Leur vendre du Plusieurs éléments caractérisent une

Gears of Anarchy
rêve, c’est bien et c’est « roleplay ». arme à feu :

En termes de jeu, la descrip-

tion des articles comprend des

Gears of Anarchy
moteurs et des freins à appliquer
lors de la résolution d’actions, du
moins celles dans lesquelles leurs
caractéristiques sont censées
avoir un impact sur les chances de
réussites. Par exemple, un moteur
« aux dégâts » ne pourra pas être
Cadence de tir (CdT)
Le rythme avec lequel une arme en-
chaîne les tirs.
Il existe trois catégories de CdT : auto-
matique, semi-automatique et à rechar-

T out jeu de rôle qui carbure un mini-

mum à la testostérone (oui oui ma-
demoiselle ou madame, je m’adresse
nage. Lorsqu’un biker écervelé rece-
vra une bonne bastos dans le buffet
et verra sa première carte Tattoo être
appliqué pour toucher une cible à
« longue portée », ce serait plutôt
un moteur « à la portée » octroyé
gement manuel.

Chaque catégorie impose des modifi-

208 aussi à vous !) se doit d’avoir un petit
catalogue de matériel à trancher, per-
forer, plomber, brûler ou « éparpiller
façon puzzle » comme dirait un certain
Raoul Volfoni (Les Tontons Flingueurs).
ONE% n’échappe pas à cette règle
même si l’usage des armes doit être
clairement géré avec prudence et par-
cimonie. Ce jeu fait la part belle aux
intrigues et aux « gueules » des person-
nages, si vous sulfatez tout ce qui bouge
au moindre pet de travers, vous sortez
simplement de l’optique dans laquelle
ce JDR a été conçu. Utilisez plutôt les
armes comme un outil pour instaurer
une tension dramatique et comme
d’un garde-fou contre les joueurs qui
auraient tendance à abuser, ceux qui
dégaineraient leurs flingues de façon
inconsidérée et incohérente avec les
réactions plausibles de leur person-
défaussée, il fera moins le pitre. S’il
persiste, crevez-le comme un chien (le
personnage, pas le joueur hein…). Il (le
joueur) DOIT comprendre que c’est le
prix à payer et que l’univers de ONE%
est impitoyable.
Ce chapitre ne propose pas de listes
exhaustives et hyper détaillées d’équi-
pement achetable. Le jeu se déroulant
dans un monde contemporain, il est très
facile de connaître le prix et les carac-
téristiques de n’importe quel article via
une simple recherche sur l’internet. On
portera par contre plus d’attention sur
les motos qui occupent une place impor-
tante et emblématique dans le milieu où
évoluent les personnages. Dans tout bon
Western, on ne voit pas un cow-boy sans
cheval ou chapeau ; et bien dans ONE%,
un biker sans bécane ou patch c’est un
biker qui pionce six pieds sous terre.
par un canon rallongé ou une
lunette de précision.
cateurs au score-dés pour enchaîner 209
les tirs au-delà du premier en fonction
du temps qu’elle met à être réarmée
(selon si cela se fait automatiquement
ou manuellement).
Automatique (A)
Une arme automatique est une arme à
feu capable de tirer des projectiles en
rafales, c’est-à-dire les uns à la suite des
autres, tant que la queue de détente
est pressée. Le rechargement dans la
chambre s’effectue automatiquement
par un mécanisme interne utilisant
une partie de l’énergie de la charge de
chaque munition ou bien un moteur ou
une pression à gaz.
v Une arme automatique n’inflige
aucun frein aux tirs successifs
après le premier tir durant un tour
de piste d’initiative.
 Semi-automatique (SA)
Une arme semi-automatique ne tire
qu’une seule munition à chaque pres-
sion sur la détente. Elle assure auto-
matiquement les manœuvres néces-
saires au rechargement, tant que les
munitions disponibles le permettent,
par le même mécanisme que pour le
tir automatique.
v Durant un même tour de piste
d’initiative, chaque tir après le
premier subit 1 frein cumulatif au
score-dés.
À rechargement manuel (Mnl)
Une arme manuelle demande un re-
chargement entre deux coups comme
pour les armes à pompes (Beretta M3P)
ou à levier (Remington 700).
210 v Durant un même tour de piste
d’initiative, chaque tir après le
premier subit 2 freins cumulatifs
au score-dés.
Portée
La distance à laquelle une arme peut être
employée efficacement. Cela dépend de
plusieurs paramètres techniques, mais
globalement la portée est liée à la puis-
sance balistique (calibre de la balle) et
de la longueur du canon.
On distingue trois portées : bout por-
tant, portée utile et longue portée.
Lors d’une fusillade, inutile de tenir un
compte très précis des distances entre
l’attaquant et sa cible. Appréciez celles-
ci au jugé tout en restant cohérent.
À titre indicatif : à bout portant, la dis-
tance peut être couverte en quelques
pas (Action Normale) ; à portée utile,
imaginez la distance à laquelle l’atta-
quant peut aussi interpeler verbalement
sa cible ; à longue portée, imaginez la
distance à laquelle l’attaquant peut voir
sa cible sans trop plisser des yeux.
Les caractéristiques de certaines armes
confèrent des modificateurs, moteurs
ou freins, qui sont appliqués aux «
tests de tir » pour toucher une cible
et en fonction de la portée à laquelle
l’arme est employée. Comme toujours,
ces modificateurs sont cumulables avec
d’autres.
Bout portant (BP)
Indique une distance qui peut être cou-
verte en quelques pas (3 mètres).
v Bonus aux tests de tir : 2 moteurs .
Portée utile (PU)
Indique une distance qui est à portée
de voix (15/20 mètres).
v Bonus/malus aux tests de tir :
aucun.
Longue portée (LP)
Indique une distance à laquelle une cible
est à portée de vue (50/100 mètres).
v Malus aux tests de tir : 2 freins.
Dangerosité
La dangerosité de l’arme exprime l’am-
pleur des dégâts qu’elle inflige à travers
deux informations :
Les dégâts à l’initiative (ou DI), autre-
ment dit le nombre de cases à rétrogra-
der sur la piste d’initiative lorsque l’on
encaisse un tel coup.
Les blessures graves (ou BG), autre-
ment le nombre de cartes Tattoo que
l’on défausse de sa main et bloque
lorsque l’on encaisse un tel coup.
Chargeur
Le nombre de munitions que contient le
chargeur d’une arme et par extension le
nombre de tirs qu’elle autorise avant de
devoir être rechargée.
Pour les armes automatiques (A) ou
semi-automatiques (SA), on ne tient pas
un décompte très précis des munitions.
C’est chiant et cela ralentit inutilement le
jeu. À la place, après un certain nombre
de tirs, le MJ peut décider qu’un « test
de chargeur » doit être fait pour vérifier
si l’arme est à sec ou pas. Cette décision
prise au jugé permet de ne pas trop
atrophier la « réalité » du jeu et d’appli-
quer une sorte de tension nerveuse sur
les joueurs qui, bien dosée, peut être
GEARS OF ANARCHY
intéressante en termes d’ambiance.
Le PJ ou MJ (pour les PNJ) lance 3d6 et
comptabilise les freins ou moteurs liés à
la caractéristique « chargeur » de l’arme.
Si le score-dés est inférieur ou égal à 10,
l’arme est toujours chargée, sinon elle
est à sec ou enrayée (il faut alors dépen-
ser une action normale pour la rechar-
ger ou la remettre en état).
Option : au lieu d’appliquer
cette règle par défaut, vous pou-
vez décider d’imposer la dépense
d’un jeton de Respect (au PJ ou 211
MJ) pour effectuer le test de char-
geur. Cela a le mérite de ne pas
s’embarrasser de cette règle si
vous la trouvez lourde à gérer et
d’apporter un petit aspect « coup
de crasse » entre les PJ et le MJ.
Pour les armes à rechargement manuel
(RM), dans la mesure où elles sont gé-
néralement plus puissantes et fiables, il
est plutôt recommandé de rester précis
sur le décompte des tirs, d’autant que
recharger ce type d’armes demande du
temps et de l’initiative ; ce n’est donc
pas anodin.
La description de chaque arme propose
un modificateur au « test de chargeur »
selon la taille de son chargeur (pour évi-
ter qu’elle ne tombe à sec) et sa fiabilité
(pour éviter qu’elle ne s’enraye).

Spécificités
Certaines armes peuvent disposer de
propriétés spéciales qui les modifient et
leur confèrent une fonctionnalité sup-
plémentaire, avantage souvent accom-
pagné d’un inconvénient.
Polymère
Une arme polymère est fabriquée dans
un matériau transparent aux rayons X
des portiques de détection de métaux.
Bien souvent, son utilisation est limitée
dans le temps, car les matériaux utilisés
s’usent plus rapidement.
v 2 freins au test de chargeur. En
cas d’échec, l’arme est HS et inu-
tilisable.
212 Tir de couverture
Toute arme automatique ou semi-au-
tomatique peut être utilisée en soutien
pour couvrir les déplacements d’un
personnage.
v 2 freins au personnage ciblé par
un tir de couverture qui tenterait
de se mettre à découvert pour
effectuer une action (souvent un
tir). Si son action, quelle qu’elle
soit, est loupée, il encaisse auto-
matiquement les dégâts de l’arme
qui le vise sans que le tireur n’ait à
effectuer de test de tir.
à air d’effet
Les armes à air d’effet sont explosives et
affectent les cibles comprises dans leur
souffle : grenades, lance-roquettes ou
pain de C-4.
Pour gérer leur application, il faudra là
aussi faire preuve de bon sens à défaut
de formules complexes ou d’un plateau
avec figurines pour estimer quelles
cibles sont affectées par la déflagration.
v Chacune des cibles jugées dans
l’air d’effet doit réussir un test
d’esquive ou subir des dégâts.
Lourde
De par sa taille et son poids, généra-
lement liés à sa puissance de feu, une
arme lourde est difficile à manipuler.
v L’utilisation de cette arme coûte 1
point d’initiative supplémentaire.
Légère
Une arme avec la spécificité Légère est
facilement dissimulable.
v 2 freins aux tests de détection.
Encombrante
Une arme Encombrante est munie d’un
long canon ou demande une installa-
tion particulière. Elle se manipule diffi-
cilement en cas d’urgence.
v 2 freins aux tests de tir à bout por-
tant.
Fiable
La conception de certaines armes
confère un taux d’incidents de tir très
variable selon la fiabilité de l’arme.
Une arme fiable est plus robuste.
v Immunité aux enraiements occa-
sionnés par un test de chargeur
loupé. Le MJ ne peut pas décréter
que l’arme est en panne, mais par
exemple qu’elle peut tomber à
court de munitions.
Illégale
Une arme est considérée comme
illégale lorsqu’elle n’entre pas dans le
cadre de la législation locale. Cela peut
être une arme dont le numéro de série
a été effacé ou le canon scié, dont le
calibre est trop élevé, munie d’un silen-
cieux ou encore achetée sur le marché
noir, voire portée sans autorisation.
v Cette spécificité influence sim-
plement l’attitude des forces de
l’ordre à l’égard du PJ qui serait en
possession d’une telle arme.
Silencieuse
Une arme dispose de la spécificité «
Silencieuse » quand elle est munie de
l’Équipement Silencieux.
v 2 freins aux tests de détection
basés sur l’ouïe.
Accessoires
Baïonnette
Une arme blanche est montée au bout
d’une arme à feu de sorte que l’arme de
distance devient également une arme
de corps à corps d’estoc.
v Monter une baïonnette sur une
arme la rend illégale.
Cache-flamme
Le cache-flamme est un dispositif fixé
au canon de l’arme et qui permet d’at-
ténuer la flamme visible normalement
lors d’un tir.
v 2 freins aux tests de détection
basés sur la vue.
Chargeur long
Un chargeur long augmente le nombre
de munitions disponibles.
GEARS OF ANARCHY
v 1 moteur aux tests de recharge.
Lampe-torche
Une lampe-torche montée sur l’arme.
v Annule les freins liés aux tirs de
nuit, à bout portant uniquement.
! L’utilisateur devient une cible plus
facilement localisable.
Viseur laser
Augmente la précision des tirs.
v 1 moteur aux tests de tir à bout 213
portant ou portée utile.
Crosse longue
Une arme munie d’une longue crosse,
comme en sont pourvues les armes
d’épaules, permet une meilleure stabi-
lité lors des tirs.
v 1 moteur aux tests de tir à portée
utile ou longue portée.
Lunette de visée sniper
La lunette de visée augmente la préci-
sion lors des tirs à longue portée.
v 2 moteurs aux tests de tir à longue
portée.
Lunette de vision nocturne
La lunette de tir infrarouge qui aug-
mente la précision des tirs nocturnes.
 v 2 moteurs aux tests de tir noc-
turnes à portée utile ou longue
portée.
Pied de support
L’installation d’un pied de support
prend du temps et coûte une action
normale. Cet accessoire améliore la sta-
bilité de l’arme et sa précision.
v 1 moteur aux tests de tir à longue
portée.
Poignée
La poignée permet de stabiliser un tir
en rafale des armes automatiques.
v 1 moteur aux « tests de tir » en
rafale à bout portant ou portée
utile.
214 Silencieux
Un silencieux est un dispositif qui se fixe
à l’extrémité du canon de l’arme et qui
a pour but d’en étouffer la détonation.
v 2 freins aux tests de détection
basés sur l’ouïe.
! Illégal.
Munitions
Même les munitions peuvent avoir des
capacités particulières.
Rappel des abréviations :
DI = dégâts à l’initiative
  (cases d’initiative rétrogradées)
BG = blessures graves
  (cartes Tattoo bloquées)
Perforantes
Le principe de fabrication d’une telle
munition permet de faciliter la pénétra-
tion de la balle lorsqu’elle touche une
surface dure. Les protections de type gi-
let pare-balle ou à couvert derrière une
voiture sont, dès lors, moins efficaces.
v Le premier tir détruit la protection
(la cible n’encaisse pas les BG
mais encaisse les DI) ou rend ino-
pérante la couverture (la cible doit
changer de position et trouver une
autre couverture).
! Illégal.
Balles à tête creuse/molle
Ces balles sont conçues pour se défor-
mer lors d’un impact sur un organisme
vivant. Elles perdent en perforation,
mais augmentent les dommages causés
à la cible par simple augmentation de
leur surface frontale.
v BG +2 (si pas de protection solide ).
! Illégal.
Catalogue
Dans le catalogue qui suit (page 221),
certaines abréviations sont utilisées
pour faciliter la rédaction :
M = moteur
F = frein
Mnl = rechargement manuel
A = automatique
SA = semi-automatique
Portée = modificateurs liés à la puis-
sance de l’arme et son efficacité selon
certaines portées.
BP = bout portant
PU = portée utile
LP = longue portée.
DI = dégâts à l’initiative
BG = blessures graves
/ = non applicable ou pas de modifica-
teurs spéciaux.
Armes de poing
Beretta 92
Le Beretta 92 est un pistolet semi-au-
tomatique italien conçu par Beretta et
entré en production dans sa première
version en 1976. Cette arme est un
pistolet de conception très classique,
relativement volumineux et lourd en
comparaison des armes plus modernes
comme le Glock 17. Le Beretta 92 est
une arme au design éprouvé qui se ca-
ractérise par son chargeur de 15 coups
(+1 dans la chambre) en 9 mm parabel-
lum et une grande fiabilité.
Beretta 93R 9 mm
GEARS OF ANARCHY
Le Beretta 93R est la version automa-
tique du Beretta 92. Il peut être utilisé
au coup par coup ou en rafales à raison
de trois munitions par pression sur la
détente.
Colt python .357
Fabriqué par la compagnie Colt aux 215
États-Unis de 1955 à 1999, le Colt
python est connu pour être une arme
puissante. Il est disponible dans dif-
férentes longueurs de canon allant de
2,51 à 10 pouces (soit de 6,4 à 25,4
cm). Le Colt est considéré par certains
comme la Rolls-Royce des revolvers.
Derringer .45
Le Derringer est un petit pistolet de
poche, sans barillet, pouvant tirer un ou
deux coups. Sa petite taille en fait une
arme fortement appréciée pour celui
qui veut rester discret.
Smith & Wesson M29 .44
Le S&W est fabriqué depuis 1955. À
sa sortie, il fut qualifié de « revolver
le plus puissant du monde » et ce titre
ne s’est pas perdu au fil des années.
Rendu célèbre par Clint Eastwood avec
 les films Inspecteur Harry, ce revolver
garde une connotation policière
Glock 17
Le Glock est l’un des pistolets les plus
réputés au monde. Léger et compact,
il doit, entre autres, son succès à sa
fabrication en plastique, ce qui était
réellement novateur à l’époque de sa
sortie. L’utilisation du plastique permet
un fonctionnement sans souci par des
températures extrêmes, le recul est
amoindri par la souplesse du matériau,
l’oxydation est totalement nulle, le coût
de production est très faible.
Pistolets mitrailleurs
216
MAC Ingram M10 .45
Il s’agit d’une arme très compacte et
simple, à haute cadence de tir. Sa
puissance de feu et sa compacité sont
particulièrement adaptées pour les
combats dans les espaces restreints. Le
MAC est reconnaissable parmi tous avec
sa silhouette courte et parfaitement rec-
tangulaire.
Skorpion
Ce pistolet mitrailleur, particulière-
ment compact, a été conçu pour deux
usages : offrir une puissance de feu
importante à courte portée et servir
d’arme de défense à la place d’un pis-
tolet ; l’arme peut d’ailleurs se porter
dans un holster. À l’instar du MAC In-
gram, le Skorpion est particulièrement
pensé pour des assauts dans des lieux
étroits comme les avions.
HK UMP 45
Ce pistolet mitrailleur est la version ac-
tualisée du MP5 équipée de cartouches
.45 et doté d’une carcasse en polymère.
Il est moins cher et plus léger que son
aïeul. Cette arme est munie de deux
rails, un sur le dessus et l’autre à côté
de la garde et elle peut en recevoir deux
de plus afin d’y installer un ensemble
d’accessoires (lampe, lunette…)
Uzi
L’uzi est certainement le modèle le plus
connu des pistolets mitrailleurs. L’uzi
est simple, fiable et très compact. Dans
sa version mini ou micro, il peut être
utilisé comme arme de poing, mais,
équipé de la crosse pliante, il est utilisé
comme arme d’épaule.
Fusils à pompe
Beretta M3P
Ce modèle de fusil à pompe dispose
d’un chargeur amovible de 5 coups, ce
qui permet un rechargement plus rapide
si on dispose de chargeurs de réserve.
Mossberg 500
Ce fusil à pompe est l’un des plus répan-
dus sur le territoire américain. Il est ven-
du pour la chasse, mais également pour
le maintien de l’ordre. Différentes va-
riantes existent comme le Mossberg 590
utilisé par l’armée américaine qui peut
être équipé d’une baïonnette. Comme la
plupart des fusils à pompe, le Mossberg
dispose de 5 coups en magasin.
Sawed-off
Ce fusil à canon scié court existe en
deux modèles principaux : un old-scho-
ol en revêtement bois ou un modèle
moderne en acier et carbone. L’arme
est de petite taille et possède une forte
puissance de feu. La petite taille de
cette arme la rend illégale dans la plu-
part des états.
Carabines
Remington 700
Cette carabine à verrou peut être
facilement équipée d’un pied et d’une
lunette de visée. C’est l’une des armes
les plus personnalisables avec, par
exemple, pas moins de 200 modèles
de crosses compatibles. En fonction des
éléments placés sur l’arme, le magasin
peut recevoir 3, 5 ou 10 cartouches.
Winchester 94
La Winchester 94 est une carabine à
rechargement à levier. Elle est connue
grâce à de nombreux films de cowboys
et a évolué dans le temps. C’est une ca-
rabine américaine de chasse maniable
et pratique. Il existe de nombreux mo-
dèles, par exemple la 94 Traditional, 94
Trapper, 94 Trails End, 94 Ranger, etc.
Sa capacité de chargement peut varier
de 5 munitions pour la 94 Tapper à 11
pour la Trails End.
Fusils d’assaut
AK47 7.62
GEARS OF ANARCHY
Mieux connu sous le nom « kalach-
nikov », c’est le plus célèbre des fusils
d’assaut russes. Son coût très faible, sa
grande facilité d’entretien et sa robus-
tesse font de l’AK47 l’arme de prédilec-
tion de bon nombre d’organisations
criminelles. Le chargeur de base peut
contenir 30 cartouches. Deux autres
chargeurs existent pouvant contenir
l’un 40 et l’autre 75 cartouches.
M16
Le M16 est le fusil d’assaut standard
de l’armée américaine. Différentes ver-
sions existent nommées A1, A2 jusqu’à 217
la version la plus récente le M16A4
autrement appelé M4. Possédant 3
rails, 1 sur le dessus et deux latéraux, il
est aisé d’équiper le M16 de différents
accessoires.
Steyr AUG
Ce fusil d’assaut est autrichien et peut
recevoir des chargeurs de 30 ou 42
cartouches. L’une des particularités du
Steyr AUG est la possibilité de le modi-
fier à l’aide d’un simple kit. Pouvant
passer d’une version longue avec la
crosse, à une version plus courte (sans
la crosse).
 Fusil sniper
HK PSG1
C’est un fusil de précision semi-auto-
matique qui est équipé de série d’une
lunette de visée. Il a été créé pour riva-
liser avec les fusils de précision à verrou
au niveau du poids, de la taille et de
l’efficacité tout en étant un semi-auto-
matique.
Mitrailleuses lourdes
218 FN MAG
Le MAG et ses déclinaisons sont des
mitrailleuses lourdes de la fabrique
d’armes belges (FN). Cette arme doit
être installée sur un trépied pour pou-
voir être utilisée avec efficacité. C’est
une arme de gros calibre tirant jusqu’à
1000 coups par minutes. Le chargement
se fait par bande de 200 cartouches fré-
quemment fragmentées pour faciliter le
transport. Les modèles connus sont le
M240 et M58.
Miniguns
Les miniguns sont toutes les armes à
cadence de tir élevée qui sont dotées de
canons rotatifs. Ils sont généralement
équipés sur des hélicoptères, avions et
certains véhicules terrestres. De par ses
particularités, poids et encombrement,
l’arme n’est utilisable qu’une fois mon-
tée sur les véhicules précités.
Explosifs
Lance-roquettes
Un lance-roquettes est une arme d’in-
fanterie capable de tirer une roquette.
C-4
Le C-4 est un composé explosif utilisé
par l’armée et les entreprises de démo-
lition. Le C-4 présente l’avantage de
pouvoir prendre n’importe quelle forme
grâce à sa malléabilité et il est aisé de le
placer à l’intérieur d’un vide, que ce soit
une crevasse dans un mur, un interstice
de portière… Il est aussi reconnu pour sa
longévité et sa stabilité. Le C-4 n’explose
pas s’il est percé, coupé, frappé par une
balle ou lancé dans un feu. La seule
façon de le faire détoner est d’utiliser
justement un détonateur ou un explosif
primaire qui amorce la détonation.
Le C-4 est le plus souvent présenté sous
forme de pain de 250 gr. Un pain de
ce poids est amplement suffisant pour
faire exploser une voiture ou une petite
cabane en bois. Il faut plusieurs kilos
pour s’assurer la destruction d’un bâti-
ment d’une plus grande importance.
Cocktail Molotov
De confection artisanale, un cocktail
Molotov est toujours du plus bel effet.
Une bouteille de verre partiellement
remplie de liquide inflammable (es-
sence, alcool, méthanol…) dont l’em-
bout est bouché hermétiquement et
d’où pend un morceau de tissu. Avant
son utilisation, le chiffon est imbibé de
liquide inflammable et allumé. Une fois
lancée, la bouteille se brise et le liquide
se répand tout en prenant feu grâce au
chiffon.
chris mclANE (starring Maxime Clocheau) 1%
 Grenade offensive Grenade fumigène
ou incapacitante Les grenades fumigènes les plus com- Tableau des armes à feu
La grenade à surpression ou offensive munes sont des grenades de type cylin-
est une arme antipersonnel conçue drique où le corps est en acier percé
Arme CdT Portée DI BG Charg. Spécificités Cash
pour endommager la cible par sa de part et d’autre pour permettre à la
simple explosion ou pour intimider fumée de s’échapper. Armes de poing
les adversaires. Contrairement à la Lourde
Beretta 92 SA - +2 1 1M 2

GEARS OF ANARCHY
grenade à fragmentation, l’explosif Elles peuvent être utilisées pour mar- Fiable
est présent en quantité plus élevée, la quer un lieu, ou le signaler, ou encore Lourde
coque est beaucoup plus fine, conçue comme écran de fumée pour obstruer Beretta 93R A - +2 2 - 2
Poignée
pour produire le moins de fragments la vue d’ennemis. Colt Python .357 SA 1M +5 3 2M Lourde 4
possible. La surpression de l’onde de
Légère
choc produite par ce type de grenade v Les tests de tir subissent 2 freins Derringer .45 Mnl 2F +0 1 2M Polymère 3
dans un environnement confiné (bâti- comme dans le cadre d’un tir (opt.)
ment, bunker, etc.) est plus élevée que dans le noir, à la différence Smith & Wesson SA - +7 4 2M Lourde 4
celui produit par une grenade à frag- que les équipements de
Fiable
mentation, ce qui la rend plus efficace visée nocturne ne sont Glock 17 SA 2F +2 1 2M 3
Légère
dans cette situation. d’aucune utilité.
Pistolets mitrailleurs

Ces grenades servent à embrouil- MAC Ingram M10 A 3F +4 1 2F Légère 4

ler, désorienter ou distraire une Poignée
Skorpion A 2F +5 2 2F 4
220 menace pendant quelques se- Crosse longue
221
condes grâce à un flash lumineux Grenade lacrymogène Petite crosse
et une détonation importants. De Ces grenades sont surtout Poignée
ce fait, elles peuvent sérieusement utilisées pour la dispersion de HK UMP 45 A 3F +5 2 2F Encombrante 6
Fiable
atténuer l’efficacité au combat des per- groupes ou la saturation de zone
Polymère
sonnes touchées pendant une minute, en vue de neutraliser un adversaire ou
Petite crosse
et ce, généralement, sans dommages d’intervenir dans ladite zone.
Poignée
physiques graves. UZI A 3F +5 3 3F Encombrante 6
v Les victimes d’une grenade lacry- Lourde
v Toute personne exposée à la mogène doivent réussir un test Défaillante
zone d’effet d’une telle grenade de « résistance » ou « retenir son Fusil à pompe / chasse
doit réussir un test de sens/ souffle » pour ne pas subir les Poignée
orientation pour parvenir à se effets lacrymogènes si elles par- Crosse longue
Beretta M3P Mnl 3F +6 2 3M 4
déplacer. Toutes les actions de viennent à quitter l’air d’effet dans Lourde
déplacement coûtent 3 cases le tour de piste en cour. Si le test Encombrante
d’initiative supplémentaires, et est raté, elles subissent 4 freins Fiable
ce, durant un tour de piste com- à toutes leurs actions durant 2 Mossberg 500 Mnl 3F +7 3 3M
Crosse longue
5
plet. Il n’est pas non plus pos- tours de piste si elles parviennent Lourde
Encombrante
sible de viser une cible lorsque à quitter l’aire d’effet, ou bien 5
l’on est sous l’effet d’une gre- tours de piste si elles restent coin- Légère
Sawed-off Mnl 4F +10 3 2 tirs Polymère 5
nade incapacitante. cées dans l’air d’effet.
(opt.)
 Carabines Durabilité
Crosse longue Armes blanches
Lourde La durabilité (Dur.), qui gère la solidité
Encombrante de l’arme. Cette valeur s’échelonne de
Remington 700 Mnl 3M +6 3 - Lunette 7
0 à 3 et correspond aux nombres de 6
sniper
Pied Caractéristiques que peut supporter l’arme en une seule
Poignée attaque (donc en 1 seul score-dés)

GEARS OF ANARCHY
Winchester 94 SA 1M +5 4 1M Lourde 5 à la différence des armes à feu, les avant de se briser.
armes blanches ne sont utilisables
Crosse longue
Poignée qu’au contact. Pour gérer leur utilisa-  Ben attaque un Full-Patch Raid
AK 47 A 1M +5 4 1F Encombrante 8 tion, outre les dégâts d’initiative (DI) et Ravens arrogant à l’aide d’une batte. Si son
Lourde les blessures graves (BG), on ne retien- score-dés donne 3, 6 et 6, il rate sa cible et
Fiable dra que les caractéristiques suivantes : sa batte se brise sur le comptoir.
Crosse longue S’il avait obtenu 3, 1 et 6, il aurait touché sa
Poignée cible et sa batte aurait résisté à l’impact sur
M16 A 1M +5 4 - Encombrante 9
Cadence de frappe (CdF) le crâne du connard.
Lourde
Fiable
La Cadence de Frappe (ou CdF), qui, Durabilité Nbr. de 6 encaissés en
Crosse longue
Poignée
comme la Cadence de Tir, permet (ou (Dur.) 1 attaque (score-dés)
Steyr AUG A 2M +5 3 2M Encombrante 9 pas) d’enchaîner plus facilement les Aucun 6 : L’arme se
Lourde coûts selon l’allonge et la légèreté de 0 brise automatiquement
222 Fiable l’arme. Les règles de CdF sont iden- dès la 1ère attaque 223
Fusil sniper tiques à la CdT. 1 Un seul 6
Crosse longue 2 Double 6
HK PSG1 SA 4M +5 4 - Poignée 10
3 Triple 6
Encombrante
Mitrailleuses lourdes
v Notes sur les protections
Lourde
Poignée Catalogue d’armes blanches ONE% ne propose pas de
FN MAG A 3F +10 5 6F Encombrante 12 catalogue de protections. Ce
Défaillante
Arme CdF Dur. DI BG n’est pas un jeu médiéval-
Pied fantastique où tout le monde
Bouteille de bière A 0 +2 1
Lourde se ballade tranquillement
Poignée Chaise SA 0 +3 0
Minigun A 3F +10 6 10F 15 en armure de métal. Si un
Encombrante
Pied
Chaîne de moto A 2 +3 0 personnage porte un casque
Poing américain A 3 +4 1 ou un blouson de cuir, il
Batte SA 2 +4 1 peut encaisser une première
attaque en endurer de BG
Batte barbelée SA 2 +4 2
(mais il mange les DI). Lors
Hache d’incendie Mnl 2 +4 3 de ce premier coup porté, on
Hache médiévale Mnl 3 +5 3 estime qu’il perd son casque
Tronçonneuse Mnl 1 +10 5 ou que son blouson est déchi-
ré ; la protection devient donc
inopérante.

Gears of Freedom
« Un biker sans bécane, c’est comme un
cow-boy sans cheval. S’il quitte la ville à
pinces au couchant, il a l’air d’un con... »
224 Anonyme.
T ous les véhicules présentent des
spécificités propres qui ont une
influence sur leur conduite.
Un permis par châssis
Afin de simuler ces variations, il faut dis-
tinguer les différents permis et châssis
de véhicules pour trier plus facilement
les Traits et cartes Tattoo applicables
pour conduire tel ou tel bolide.
Ainsi, un Trait « permis A », qui permet
de conduire les véhicules de châssis A,
les motos, (Trait qui pourrait être stipulé
de façon plus immersive « pilotage de
2 roues/bécane/moto » sur la carte
Tattoo) ne sera pas applicable pour
conduire un châssis C : Poids Lourd (sauf
utilisation de la règle Bluffer un Trait).
Un joueur qui souhaite piloter effica-
cement une bécane devrait donc logi-
quement disposer d’un tatouage avec le
Trait « permis A », même si celui-ci est
exprimé de façon plus stylisée ou fleurie
sur la carte Tattoo du genre : « Essorer
la poignée », « Enrhumer les flics avec
ma HD », « Faire le kéké », « Titiller la
zone rouge » ou « Monter la gueuse »,
etc. Spécifiez éventuellement le type de
permis entre parenthèses après le Trait
histoire d’éviter toute confusion.
Par commodité, on utilise les catégo-
ries de véhicules utilisés en France
(rappelées sur les anciens permis de
conduire).
On distingue ainsi :
Le permis A, qui permet de
conduire les châssis A, ou 2 roues.
Le permis B, qui permet de
conduire les châssis B, ou VL (Vé-
hicules légers).
Le permis C, qui permet de
conduire les châssis C, ou PL
(Poids lourds).
Le permis D, qui permet de
conduire les châssis D (Bus sco-
laires – rarement utilisés dans ce
jeu, il faut l’avouer…).
Caractéristiques & customs
Les véhicules sont ensuite différenciés
les uns des autres par l’attribution
d’une valeur à leurs quatre caractéris-
tiques qui sont : le Design, la Maniabi-
lité, la Résistance et la Vitesse.
Cette valeur s’exprime en moteurs ou
freins (bonus/malus aux actions du PJ
qui conduit le véhicule).
Chaque véhicule dispose d’une valeur
de base dans chaque caractéristique
(qui dépend de son châssis), valeur
qui est ensuite modifiée en fonction
des customs installés. Les customs
sont des pièces spéciales ou altérations
mécaniques qui confèrent une effica-
cité accrue dans une caractéristique
(moteur) du véhicule, mais qui, selon
la puissance du custom, peut aussi se
traduire par une baisse de performance
(frein) dans une autre caractéristique.
v Une caractéristique est donc une
valeur de base (déterminée par
le châssis brut du véhicule) modi-
fiée par un cumul de moteurs et
freins issus des customs ajoutés,
cette valeur constituant elle-même
un modificateur final aux tests
d’action du PJ. On reste finalement
dans la même logique qui gère les
armes et autres équipements.
v Il n’existe pas de custom qui
n’impose que des freins. Un frein
équilibre toujours un gain impor-
tant de moteurs.
Cas des motos des bikers
En ce qui concerne les motos, et plus
GEARS OF FREEDOM
particulièrement celles de vos bikers
(c’est « un peu » la thématique de ce
jeu), la valeur de base de chaque mo-
dèle, bien que basée sur le même châs-
sis (A), présente des variations. Pour les
autres châssis de véhicules, nous nous
bornerons à des valeurs génériques
fixes, sans custom, sauf cas particulier si
par exemple vous souhaitez une voiture
tuning pour les besoins d’un scénario.
 Ben a une bécane avec un Design de
chiottes, égal à 2 freins. Il ne pourra pas se
reposer sur le look pourri de sa moto pour
flamber durant les runs. Il devra installer 225
des customs cumulant au moins 3 moteurs
de Design pour que cette caractéristique lui
offre un avantage (1 moteur) sur ce type
d’action (avec une carte Tattoo basée sur le
charisme/l’intimidation, etc.).
 Laurent a une carte Tattoo de niveau 4
avec le Trait « Cascades en moto » et sa bécane
dispose d’une Maniabilité de 3 moteurs.
Lors d’une action type cascade, Laurent
lance 3d6 et obtient : 3, 4 et 6, soit un score-
dés de 13, théoriquement un échec. Grâce
à la Maniabilité de sa bécane, ce score-dés
passe de 13 à 10 (10 - 3 moteurs). L’action
est donc réussie. Laurent aurait pu aussi
réussir son action avec une Maniabilité
moindre en supprimant l’un des dés (3 ou
4) et, dans la même logique, ramener ainsi
son score-dés à 10 ou moins.
 Design Résistance Permis Châssis Design Maniabilité Résistance Vitesse
A Moto 2M 0 ou 1 1M
Le Design est l’apparence générale du La Résistance permet d’estimer la soli- B Petite citadine 1M 2 1F
véhicule. Une peinture particulière, dité du véhicule et de déterminer les
B Berline 0 3 2M
des modifications apportées à la car- dégâts occasionnés lors de chocs entre
rosserie ou des éléments moteurs différents engins. B Break, monospace 0 0 4 1M
apparents peuvent, dans certains cas, B SUV, pickup 0 5 0

GEARS OF FREEDOM
rendre la reconnaissance du modèle v La Résistance entre en jeu pour B Utilitaire 1F 6 2F
de moto d’origine quasi impossible. l’encaissement des dégâts, dans la C Poids lourd 4F 10 4F
L’esthétique du Design étant sub- même logique que les blessures
D Bus 4F 8 3F
jective, certains apprécieront une graves pour les bikers. À chaque
bécane « old-school » et d’autres une choc reçu, le véhicule perd des
« ultramoderne ». C’est la raison pour points de Résistance (tandis que M = moteur
laquelle seuls le nombre et la variété le biker perd des cartes Tattoo F = frein
des accessoires placés sur la moto, et lorsqu’il encaisse des BG). À 0 Rappelez-vous : seule la Résistance se lit en points et non-pas en moteurs ou freins.
non pas le ressenti de chacun, seront point de Résistance, le prochain
pris en compte. C’est pour cette raison choc détruit un custom ou rend
que, de base, le Design de tous les HS le véhicule.
véhicules est toujours égal à 0. Exemples de motos prétirées Street 750
Lancez 1D6
v Le Design entre essentiellement N.B. Le coût des customs installés est Caractéristiques de base
226 en jeu pour les interactions entre • Un custom au choix du déjà pris en compte. Design : 0 227
personnages : pour briller en 1à4 joueur est détruit Maniabilité : 2 moteurs
société, faire preuve de charisme • Si plus aucun customs, Résistance : 1 point
ou impressionner un adversaire. lire le résultat ci-dessous Vitesse : 1frein
Customs
5à6 La moto est HS Moteur inférieur à 751 cc
Coût
maniabilité 7 points de Cash (7000$).
Vitesse
La Maniabilité permet d’effectuer des
virages en épingle, de faire des démar- La Vitesse quant à elle détermine tant
rages sur une roue ou des demi-tours l’accélération que la vitesse de pointe. Sportster Super Low
sur une route large d’à peine quelques En plus de la puissance du moteur,
mètres, etc. Certains équipements plusieurs éléments permettent de Caractéristiques de base
comme une grande fourche ou un gagner en vitesse comme le stage I par Design : 0
chopper diminuent la maniabilité de la exemple. Maniabilité : 2 moteurs
moto. Résistance : 1 point
Le tableau ci-contre indique les valeurs Vitesse : 1 moteur
v La Maniabilité entre en jeu pour par défaut (ou « de base ») pour Customs
les cascades, slalomer en pleine chaque caractéristique de véhicule. 751 cc à 900 cc.
circulation, etc. Coût
9 points de Cash (9000$).
 Dyna Street Bob Touring Road King

Caractéristiques de base Caractéristiques de base

Design : 0 Design : 0
Maniabilité : 3 moteurs Maniabilité : 3 freins
Résistance : 0 point Résistance : 5 points
Vitesse : 3 moteurs Vitesse : 4 moteurs
Customs Customs
Moteur de 1401 cc à 1600 cc Moteur de plus de 1600 cc
ABS ABS
Moteur 103 Moteur 103
Coût Pare-brise
14 points de Cash (14000$) Sacoches latérales métal
Sacoche arrière métal
Softail fat boy Coût
19 points de Cash (18500$).
Caractéristiques de base
Design : 0
Maniabilité : 3 moteurs
Résistance : 1 point
Vitesse : 4 moteurs
228 Customs
Moteur de plus de 1600 cc
ABS
Moteur 103
Coût
19 points de Cash (18500$).

V-Rod muscle

Caractéristiques de base
Design : 0
Maniabilité : 2 moteurs
Résistance : 1 point
Vitesse : 6 moteurs
Customs
Moteur de 901 cc à 1400 cc
ABS
Moteur 103
Matériaux Moderne
Carrosserie fibre de carbone
Refroidissement liquide
Couple élevé
Coût
16 points de Cash (16000$).

Lorrena S. QUIRE (starring Stéphanie ISNARD) 1%

 Tableau des customs Custom Design Mania. Résistance Vitesse Coût
Carrosserie - suite
Custom Design Mania. Résistance Vitesse Coût Carrosserie fibre et carbone -1 1M 2
Moteur Carrosserie renforcée +2 1F 4
Moins de 751 cc 2F 1 Jantes pleines +1 2
751 cc à 900 cc 1F 2 Matériaux modernes +1 4

GEARS OF FREEDOM
De 901 cc à 1400 cc 0 3 Matériaux acier lourd 1F +2 1F 4
De 1401 cc à 1600 cc 1M 4 Parebrise ou coupole +1 2
Plus de 1600 cc 2M 5 Renfort +2 2F 2
ABS 1M 3 Modification side-car 1M 1F +1 1F 6
Moteur 103 1M 2 Modification Trike 2M 1F +2 1F 8
Moteur 110 1F 2M 3 Rangement
Refroidissement liquide 1M 3 Sacoches latérales cuir +1 1
Bonus moteur Sacoches latérales métal +2 1F 2
Alésage 1M 2 Sacoche arrière métal +1 2
Moteur Stage I 1M 2 Design
Moteur Stage II 1F 2M 6 Couleur spéciale 1M 1
Turbo 2F 2M 3 Design extravagant 5M 2F 2F 2F 20
230 Couple élevé > 5000 tours 3M 3 Ornements I 1M 1 231
Fourche Ornements II 2M 4
Chopper 2M 1F 1F 1 Ornements III 3M 2F 8
Guidon Divers
Guidon élevé 1M 1F 1 Suspensions hydractives 1M 3
Guidon large 1M 1F 1 Centre de gravité sous zéro 1M 2M 10
Pneus Ancêtre 4M 2F 2M 1F Var.
Pneus classiques 1 Rat’s 5M 12
Pneus Cross adhérents 1M 1F 1
• Les modificateurs sont cumulables (1M + 1M = 2M).
Pneus design 1M 1F 1F 1
• Les freins sont soustraits aux moteurs (2M + 1F = 1M).
Pneus Slik (vitesse) 1F 1M 1
Pneus larges 1M 1M 2 • La colonne « coût » affiche le prix du custom en points de Cash (1 pt de Cash = 1000 USD).
Carrosserie Elle ne couvre pas le prix de la main-d’œuvre (qui reste à la discrétion du MJ).
Carrosserie design I 1M 2
• Il n’est pas possible d’installer deux customs identiques : un moteur 103 et un moteur 110,
Carrosserie design II 2M 4
des pneus design et des pneus de vitesse, etc.
Carrosserie design III 3M 6
Les colonnes indiquent les moteurs, freins ou points supplémentaires à appliquer à une • Équiper sa moto d’un custom de niveau « II » implique d’avoir en prérequis le même cus-
caractéristique de base. M = moteur, F = frein. tom niveau « I », et s’équiper d’un custom « III » d’en avoir déjà la version « II ».

Détail des customs
Moteur
Le moteur est la pièce principale de la
bécane et sa cylindrée influe directe-
ment sur la caractéristique de vitesse.
Remplacer un bloc moteur nécessite
une certaine expérience et la difficulté
en est d’autant plus augmentée que le
moteur est puissant.
Alors qu’il existe cinq catégories de
moteurs de puissances différentes, il
n’est possible de monter que de deux
niveaux de puissance par rapport au
moteur d’origine, car le cadre original
de la moto n’est pas adapté pour un
bloc moteur supérieur à ce maximum.
232 Par exemple, une Sportster avec, d’ori-
gine, un moteur de 883 cc se situant
donc dans le niveau de moteur 751 cc à
900 cc, pourra exclusivement être équi-
pée soit d’un moteur de 901 cc à 1400
cc soit d’un moteur de 1401 cc à 1600 cc
avec les bonus s’y rapportant.
Alésage
En usinant minutieusement certaines
pièces du moteur, il est possible d’aug-
menter les performances de celui-ci.
L’alésage n’est pas une opération facile
et demande le démontage et l’assem-
blage complet du moteur.
Moteur 103
Moteur 103 est l’une des dernières tech-
nologies développées par Hartley-Devil-
son dans son usine de Milwaukee et qui
permet d’augmenter le cylindre de com-
pression. Seuls les moteurs disposant du
Moteur 103 dans leurs caractéristiques
techniques disposent du bonus inhé-
rent. Il n’est pas possible de le rajouter.
Pour une bécane stock, il est possible de
savoir si elle possède ce moteur dans ses
caractéristiques techniques.
Moteur 110
Moteur 110 est la technologie de 2014
de Hartley-Devilson équipant quelques
motos de la gamme.
Moteur Stage I
Le Stage I ne nécessite aucune modifi-
cation des pièces du moteur; il ne s’agit
que de réglages. Le but est simplement
de faire entrer davantage et plus rapi-
dement le mélange air essence et d’éli-
miner les gaz d’échappement nés de la
combustion plus vite.
Cette « préparation » peut être effec-
tuée par un mécano amateur. Seul
écueil : le réglage du carburateur ou de
l’injection.
Moteur Stage II
Le Stage II quant à lui est déjà plus
difficile à mettre en place. De plus, il
entraîne des modifications illégales du
moteur. Il consiste, comme le Stage I, à
modifier l’apport air essence et l’expul-
sion des gaz afin d’augmenter la puis-
sance de l’explosion. Mal réalisé, cette
modification peut causer l’explosion du
bloc moteur.
Turbo
La mise en place du turbo augmente la
pression des gaz admis, permettant un
meilleur remplissage des cylindres en
mélange air/carburant. En conservant
la même cylindrée, ce système permet
d’augmenter la puissance du moteur.
Couple
En plus de la puissance du moteur, il est
possible de jouer sur le couple. Les mo-
teurs dont les couples sont supérieurs à
5000 tours sont plus rapides. À l’heure
actuelle, dans la gamme Hartley Devil-
son, seuls les v-rod disposent d’un
couple supérieur à 5000 tours.
Fourche
Chopper
L’augmentation de la longueur de la
fourche entraîne un style remarquable,
mais également des difficultés de ma-
niabilité.
L’appellation « Chopper » sera utilisée
lorsque cette modification sera forte-
ment marquée, pas dans le cas d’une
modification légère.
Guidon
Guidon élevé
Le guidon élevé ou guidon Chopper est
un custom que l’on peut placer sur la
moto. Comme pour la fourche, la modi-
fication doit être fortement marquée
pour avoir une influence.
Guidon large
Le guidon large est le remplacement du
guidon d’origine par un autre souvent
plus large que la moto elle-même.
Dans une certaine mesure, guidons
élevés (Chopper) et larges peuvent être
cumulés.
Pneus
La variété des compositions et des
reliefs de pneus permet que ceux-ci
s’adaptent à tout type de conduite.
GEARS OF FREEDOM
Il est possible de customiser sa moto
avec 5 variétés de pneus : normaux,
adhérents (cross), vitesse (slick), design
et larges. En fonction des pneus choisis,
une amélioration est constatée dans les
caractéristiques de la moto, mais s’ac-
compagne bien souvent d’une détério-
ration d’une caractéristique. Des pneus
standards n’apportent ni augmentation
ni diminution des caractéristiques. Il
n’est pas possible de cumuler ni de
panacher les types de pneus.
Carrosserie 233
La carrosserie comprend en outre les
éléments « métalliques » de la moto.
Avec l’avancée technologique de l’in-
dustrie des matériaux, certains modèles
de motos remplacent la traditionnelle
carrosserie par des composites à base
de fibre de carbone. Cette technologie
allège les motos, mais leur résistance
est souvent moindre. À l’inverse il est
possible d’augmenter l’épaisseur de la
tôle utilisée pour accroître la Résistance
(carrosserie renforcée). Bien sûr, dans
ce cas, la moto étant plus lourde, elle
perd en vitesse.
Il est également envisageable de modi-
fier la forme de base des pièces de car-
rosserie afin de leur conférer un design
plus personnalisé (carrosserie design I,
II et III).
 Remarque : seuls les designs
I et II pourront être associés aux
carrosseries en fibres de carbone
et carrosserie renforcée.
Jantes pleines
Les jantes pleines permettent, entre
autres, de remplacer la relative fragilité
des rayons habituels par un disque mé-
tallique chromé ou d’aluminium plein.
Pare-brise ou coupole
Le pare-brise ou la coupole permet de
se protéger du vent, mais peut éga-
lement servir de couverture lors des
fusillades.
Renforts
Afin de palier à la fragilité des bécanes,
certains bikers ajoutent des renforts. Il
s’agit souvent d’une modification du
234 cadre par remplacement de matériaux
ou par augmentation de sa section.
Mad Max, ça vous parle ?
Side-car
Le side-car est l’ajout d’une troisième
roue, latérale à droite ou à gauche,
créant ainsi un emplacement destiné
à héberger un panier où un à plusieurs
passagers (ou du matériel) peuvent
prendre place.
Trike
Le trike est un dispositif modifiant l’ar-
rière de la moto par le remplacement
de la roue arrière par deux roues, le
tout disposé comme sur un tricycle.
Le terme original anglophone est une
abréviation de tricycle et bike.
Rangement
Des sacoches latérales en cuir ou en
métal et une sacoche arrière en métal
peuvent venir équiper les motos.
En plus de présenter l’avantage d’offrir
un espace de rangement, les sacoches
protègent légèrement la moto.
Autre avantage : un rangement peut
contenir une poche dissimulée, infli-
geant un malus de 1 à 3 freins aux ten-
tatives de fouille.
Design
Design extravagant
Lorsque l’on veut se démarquer et
complètement changer le look de sa
bécane, on peut modifier celle-ci au
point de ne plus pouvoir reconnaître le
modèle d’origine ; ce qui nécessite une
grande dextérité. La plupart du temps,
ce genre de bécanes sont extrêmement
peu maniables et/ou peu résistantes et
servent essentiellement à se rendre à
des concentrations. Il est donc essentiel
qu’une bécane ainsi modifiée puisse
quand même rouler.
Ornements I, II, III
Une peinture particulière ou un motif,
un bibelot en forme de tête-de-mort
à la sortie des pots d’échappement,
des lanières de cuir accrochées aux
poignées elles-mêmes incrustées de
chrome sont des ornements. En fonc-
tion de la quantité placée, le joueur, en
accord avec le MJ, estime à quel niveau
d’ornements (1, 2 ou 3) il se réfère.
Divers
Suspensions hydractives
Cet équipement fait appel à l’intelli-
gence de l’électronique et à la force de
l’hydraulique pour maintenir la moto
dans la position de hauteur optimale
aux conditions de roulage.
Centre de gravité sous zéro
Ce custom permet de ne plus avoir be-
soin de pied pour faire tenir la bécane,
car un système interne fait descendre le
centre de gravité sous 0 induisant une
stabilité sans aucun support.
Ancêtre
Certaines bécanes sont des légendes
chez Hartley-Devilson, mais n’ont pas les
mêmes technologies et performances
que les motos actuelles. Les modèles
Ancêtre ont un prix variable : une vieille
carcasse pourrie, rouillée de partout
coûtera moins cher qu’un ancêtre remis
à neuf par un passionné.
Autres customs
Les motos peuvent aussi être équipées
d’une série de customisations comme
une radio, un ordinateur de bord, un
GPS, un Localisateur GPS, une poche
GEARS OF FREEDOM
dissimulée… Ces équipements ne mo-
difient pas la caractéristique de la moto
en elle-même, mais peuvent présenter
d’autres avantages :
v Le localisateur GPS donne un bo-
nus de 1 à 3 moteurs pour s’orien-
ter durant les courses poursuites.
v Le localisateur GPS permet de sa-
voir où se trouve sa bécane dans
le cas où elle serait volée.
235

MC Outsiders
C e chapitre vous présente trois Motor-
Clubs créés en collaboration avec des
souscripteurs au financement participa-
236 tif du jeu. Ils ne font pas partie des Big
Six, du moins à ce stade de la storyline,
ils n’en n’ont pas encore à stature, mais
ils pourront servir de base et d’exemple
pour les joueurs afin soit de les utiliser
comme PJ, soit comme gang rival ou allié
à un MC-Joueur créé de toute pièce.
Le profil des membres de ces MC Out-
siders n’est volontairement pas défini
pour vous laisser le soin de vous exercer
aux règles régissant la création de per-
sonnage (vous devrez alors imaginer des
tatouages, cartes Tattoo et extraire des
Traits en rapport avec la personnalité et
l’expérience de chacun de membres),
soit celles régissant la création de PNJ
(dans ce cas c’est plutôt le Meneur de
Jeu qui pourra s’exercer à imaginer des
expressions-clés techniques et narratives
pour établir le profil de chaque PNJ en
suivant pas à pas les règles dédiées).
L’historique des membres est tantôt
décrit dans le détail, ce qui permettra
aux joueurs débutants ou peu inspirés
de s’appuyer sur un socle solide pour
créer des cartes Tattoo (ou des expres-
sions-clés), ou tantôt plus évasif afin
de laisser plus de liberté aux joueurs
imaginatifs qui souhaiteraient adapter
plus en profondeur ces personnages à
leur goût. Difficile de contenter tout le
monde en fixant les « stats ».
ONE% se veut être un jeu « charac-
ter centered » faisant la part belle au
roleplay, il est donc important que les
joueurs s’approprient un minimum de
leur personnage et s’attachent à lui.
Attention toutefois si vous vous lancez
dans une campagne : ces MC Outsiders
seront introduits de façon plus ou moins
marquée dans les futurs suppléments du
jeu, notamment les guides « Anarchy
in... », plus ponctuellement et en toile de
fond dans des recueils de scénarios.
Les Green Bastards
Origines
Il n’a pas fallu longtemps, lors d’évé-
nements culturels irlandais ou d’autres
manifestations, pour que les futurs
membres des Green Bastards se re-
pèrent les uns les autres. En effet, cha-
cun venait aux rencontres en affichant
fièrement ses origines irlandaises. Alors
adolescents, Dean Warcry et Iraggael
sont vite devenus inséparables et ont
commencé à faire les quatre-cents
coups. Ils avaient pour modèle Kelly
O’Hara (le Prés’) dont on disait déjà
qu’il était une figure montante de la cri-
minalité. Après un bref séjour en institut
de redressement, Dean et Iraggael sont
revenus dans leur quartier d’origine et
se sont directement rapprochés de Kelly
O’Hara, qui pour sa part affichait à pré-
sent une vie bien rangée. Propriétaire
d’un garage, Kelly roulait sur une grosse
bécane. N’ayant pas eu une scolarité
exemplaire Dean et Iraggael avaient du
mal à trouver un travail stable et c’est
tout naturellement que Kelly les enga-
gea au garage. Les deux compères se
rendirent compte que le garage n’était
qu’une couverture et assez vite ils par-
ticipèrent au business mis en place par
Kelly. Peu de temps après, Ultan rejoint
le petit groupe, suivi de près par Dagan
Patrick McGuinnes et pour finir Chris
McLane.
La passion du Pres’ pour les belles mé-
caniques se transmit aux autres et c’est
tout naturellement qu’ils optèrent tous
pour des Hartley.
Ensemble ils forment à présent les
Green Bastards et, à l’instar de l’Irlande,
ils revendiquent leurs racines celtiques.
évolution
MC OUTSIDERS
Sélectifs sur les personnes pouvant re-
joindre le MC, les Green Bastards n’ont
pas une expansion extraordinaire et se
contentent pour le moment des cinq
membres fondateurs, un Full Patch et
un Prospect. Le tumulte et les change-
ments probables dans Boston au cours
des prochains mois vont certainement
forcer les Green Bastards à montrer les
dents pour défendre leur territoire.
Aux dernières nouvelles
À l’heure actuelle, les Green Bastards 237
n’ont ni ennemi ni alliance officielle
forte. Certains des membres ont des
contacts avec d’autres organisations,
comme les Warhounds MC, ou encore
parmi des proches de Bulger.
Philosophie & charte
Les Green Bastards sont un mélange
parfait entre ancrage ethnique irlandais
et intégration américaine. De ce fait,
les membres doivent avoir un élément
physique (barbe, chevelure rousse,
tatouage(s), etc.) les identifiant comme
Irlandais, mais ne roulent en revanche
que sur des motos construites sur le
territoire américain (autant Hartley
Devilson que Cherokee). Les attentats
du 11 septembre 2001, partis de l’aéro-
port de Boston, ont fortement marqué
 les Green Bastards et depuis lors, ils ont
inscrit dans leur charte qu’aucun musul-
man ne peut rejoindre le MC. Il n’existe
pas de règle formelle concernant l’ac-
cession à un grade (Président, Vice-Pré-
sident, Secrétaire, etc.), mais il se trouve
que tous les gradés sont de deuxième,
voire, au maximum, de troisième géné-
ration irlandaise. Ce point n’étant pas
formellement stipulé dans la charte, il
constitue une tension latente entre les
membres : certains prétendant que ça
ne poserait pas de problèmes qu’un
non irlandais soit Président, tandis que
d’autres pensent, sans le dire ouverte-
ment, que cela serait inadmissible.
L’une des particularités des Green Bas-
tards est le grade de Chaelain qui est
garant des règles et des coutumes irlan-
daises du club.
238
Couleurs du patch
Le patch est représenté par un crâne
aux couleurs de l’Irlande, couvert d’un
chapeau haut de forme. Les lettres des
rockers sont noires sur fond vert.
Activités criminelles
Avec leurs nombreux contacts en Ir-
lande, les Green Bastards ont dévelop-
pé une activité légale d’import/export
de voitures américaines vers l’Île Verte
et de voitures anglaises vers les USA ;
ce n’est qu’une couverture. L’activité
principale réside dans le trafic d’armes,
principalement la revente. C’est Kelly
O’Hara qui a trouvé le filon avec le bu-
siness de voitures. Ils ne reçoivent pas
des tonnes d’armes, mais le business
ne fait pas trop de vagues et c’est plutôt
bien : peu dans Boston connaissent la
combine ; celle-ci est donc assez sécu-
risée. Il est certain que si Boston venait
à manquer d’armes illégales, le trafic du
MC prendrait une tout autre tournure.
Le Clubhouse, couverture légale de
l’organisation, est un garage d’import-
export de voitures plutôt luxueuses
(style Jaguar, Bentley, voire Aston Mar-
tin), dans le quartier de West End de
Boston. Dans le garage, ils ont aménagé
une cache leur permettant de stocker
les armes le temps de les revendre.
Cercle décisionnaire
Kelly O’Hara • Président
Arnaud Feron
Fumer tue
Né à Londonderry, peu après le Bloody
Sunday, il s’engage à douze ans dans l’IRA
provisoire, luttant pour LA cause. Il parti-
cipe à plusieurs attentats, dont celui au
mortier contre le 10 Downing Street en
1991, où il a failli de peu être arrêté. Arri-
vé à Boston en 1992, il a gardé quelques
contacts en Irlande, mais il se lie rapi-
dement à la communauté irlandaise
déjà présente (merci aux contacts entre
l’IRA et les Irish Mobs). O’Hara ouvre un
garage d’import/export de voitures de
luxe anglaises (Noble, Aston, Jaguar...) et
fait importer son plus grand trésor : sa
moto. Durant cette même période, Kelly
commença le trafic d’armes et muni-
tions. C’est en 2011, alors qu’il se ren-
dait à Sturgis, comme tous les ans, qu’il
rencontra Ultan et lui offrit de travailler
dans sa concession.
Trafic
e
caisses de lux
En 2013 il décide avec Ultan de fonder
un MC : Les Green Bastards étaient nés.
Bientôt, en plus du commerce d’import/
export et du trafic d’armes, ils créèrent
une « œuvre caritative » dont le point
d’orgue était la fête d’Halloween.
En 2016, les Green Bastards et son Pré-
sident sont bien implantés dans Boston
et leurs connections tant au niveau cri-
minel, judiciaire que d’autres contacts
divers leurs permettent d’être un élé-
ment important dans la ville.
Ultan O’Connell • V-P
Laurent GUILLE DES BUTTES
MC OUTSIDERS
Eireann, la mère de Ultan, est née en
1944, à la fin de la Seconde Guerre 239
mondiale d’un père irlandais catho-
lique de l’armée britannique et d’une
mère infirmière américaine. Son père,
Cionaodh, catholique et proche des
réseaux républicains d’Ulster, s’est
retrouvé mêlé au milieu des années
1980 à l’affaire de l’attentat du Grand
Hôtel de Brighton où une bombe de
l’Armée Républicaine d’Irlande a tué
cinq membres du parti conservateur
britannique durant une conférence,
manquant de peu la Première ministre
Margaret Thatcher et son mari. Il a
évité les poursuites, mais sa femme,
enceinte, est parvenue à le convaincre
de quitter l’Ulster et de fuir ce climat
pour rejoindre les États-Unis où vit
sa famille maternelle. Le couple a
rejoint alors la côte est des États-Unis
et a profité de certaines relations pour
obtenir un logement à Boston où la
 communauté irlandaise lui a ouvert les
bras et procuré un emploi à Cionaodh.
C’est dans cet en que Ultan a grandi,
au rythme de la musique irlandaise et
des contes venu du lointain pays de
ses ancêtres.
En 1994, Cionaodh mourut au travail et
l’on raconta à Ultan qu’il s’agissait d’un
« accident de voiture ». L’enterrement
de son père fut pour lui l’occasion de
rencontrer des gens qui travaillaient
avec son géniteur, tous de sang irlan-
dais, et notamment James « Whitey »
Bulger, qui, en lui serrant la main, lui
affirma qu’il devait être fier de son père
qui avait servi « LA cause ». Contact im-
pressionnant pour un gamin de 9 ans…
La vérité est un petit peu plus sombre :
Cionaodh était un membre de la mafia
240 irlandaise, au sein du clan Winter Hill en-
tièrement aux mains de Bulger depuis
1979. Ce dernier a passé un marché
avec le FBI local pour asseoir la position
de son organisation tout en s’affran-
chissant des différentes enquêtes de
police. C’est pour contrer l’une de ces
investigations épineuses que Bulger a
eu besoin d’une doublure, tâche qui fut
confiée au père d’Ultan. Cette mission
ne devait être qu’une simple formalité,
mais cela ne se passa pas comme pré-
vu, car contrairement aux informations
qu’avait reçues le clan, ce n’est pas le
FBI qui était aux commandes. En effet,
remarquant que lorsque la direction
du FBI (sur Boston) était impliquée,
les enquêtes sur Bulger n’aboutissaient
jamais, la DEA décida, en 1994, d’opé-
rer un vaste coup de filet contre le gang
Winter Hill, sans prévenir les autres ser-
vices de police.
Cionaodh resta sur le carreau, mais
Whitey parvint à filer à l’anglaise. En
remerciement du sacrifice du père
d’Ultan, il prit la famille sous son aile,
confiant à la veuve le commerce d’un
débit de boisson en plein South Boston
(l’un des établissements servant de cou-
verture à l’organisation).
Ultan grandit sans connaître cette ver-
sion des faits, qu’Erin se garda de lui
révéler. Il revendiquait haut et fort ses
racines irlandaises et ses résultats sco-
laires finirent par lui offrir une porte de
sortie en lui permettant d’intégrer l’un
des prestigieux établissements scolaires
de Boston. Il obtint une bourse pour la
Harvard University’s Faculty of Arts and
Sciences, qu’il intégra pour étudier la
psychologie.
Le vent tourna lorsqu’il croisa le chemin
d’un petit chef de la mafia irlandaise
locale, l’organisation de Bulger. Il sou-
haitait recruter Erin, mais ce dernier
refusa. Devant l’insistance du maffieux,
Ultan, ignorant le statut du prétendant,
décida de régler le problème à mains
X connaissances, et, aux côtés de Kelly, il
Vice-Président
nues. Tandis que les sbires de Bulger
finissaient de le tabasser, Ultan apprit
la vérité sur la mort de son père et son
héritage avec la mafia irlandaise...
En réponse au désarroi de sa mère qui
tentait de se justifier son mensonge le
jeune homme quitta le domicile ainsi
que l’université pour disparaître aux
yeux de tous. Nous étions en 2007.
Ultan ne réapparaîtra que plus tard,
plusieurs mois après avoir quitté l’ar-
mée et ses opérations extérieures. Il
survivait alors de petits boulots à travers
le pays qu’il sillonnait sur une Hartley.
Il n’a pas eu le courage de revenir à
Boston affronter ses vieux démons.
L’expérience des combats l’ayant pro-
fondément changé. De fil en aiguille, les
petits boulots se sont transformés en
petits délits… C’est plus simple : l’argent
est plus facile. La spirale est lancée !
C’est lors d’une sortie à Sturgis que
Ultan fait la rencontre de Kelly, un soir
de triste ivresse commune.
Nostalgiques, ils refirent le monde :
rejet de la société, besoin de liberté...
Sturgis se termina et Kelly avait réusi
à convaincre Ultan d’affronter ses
démons et de rentrer « à la maison »,
Boston. L’air n’y était pas plus sain, mais
c’était chez lui ; c’était sa ville !
Les retrouvailles avec sa mère furent dif-
ficiles. Beaucoup de choses les séparent
désormais. Il faut laisser du temps au
temps… Ultan renoua avec d’anciennes
décida de fonder les Green Bastards et
conquérir Boston.
Fumer tue
Dean Warcry • Cne de route
Dany Quellet
MC OUTSIDERS
Dean Warcry est né dans un quartier
irlandais de Boston en juillet ‘86. Il est
issu d’une famille relativement pauvre, 241
mais qui s’assurait un rythme de vie cor-
rect grâce à la contrebande pour la ma-
fia irlandaise. Suivant les traces de la fa-
mille, Dean et son complice Iraggael,
commettaient petits vols et autres délits
mineurs. Les deux compères voyaient
fréquemment passer Kelly O’Hara
sur sa Hartley Devilson, une Heritage
Softail Classic, et ceux-ci songeaient au
sentiment de liberté grisant qu’une telle
bécane devait offrir. Arrêté alors qu’il
n’est pas encore majeur, Dean passa
quelque temps en maison de redres-
sement. En détention, il se prenait
souvent la tête avec Bobby Richards,
qui deviendra par la suite un membre
actif d’une organisation nationaliste se
revendiquant du White Power.
À sa sortie, Dean plus âgé de quelques
années, se rapprocha de Kelly dans
le cadre d’un programme de réinser-
 tion, et des liens de camaraderies se
créèrent entre les deux hommes. Plus
tard, Dean rejoignit les Green Bastards
à la création du MC.
En 2014, Dean écopa de 2 ans de pri-
son pour entrave à la justice : il avait fait
diversion pour que le MC puisse libérer
un entrepôt contenant des armes.
Malgré les différends qui opposent
leurs MC respectifs, Hudson Joyner
membre des Raid Ravens et Dean firent
front commun face au groupe le plus
influent dans la prison : la Fraternité
aryenne.
Au cours d’une bagarre, un mauvais
coup au visage porté par Dean ébor-
gna Phillip Hampton, membre influent
des Blood & Honour (voir supplément
242 Anarchy in Boston).
S’échapper de prison
Provoquer
Dagan McGuinness • Secrétaire
Alexandre Hämmerli
Dagan Patrick McGuinness est né en
‘78 à Lucan, une petite ville de la ban-
lieue ouest de Dublin dans le Leinster.
Il y a passé une enfance heureuse et
une adolescence quelque peu trou-
blée par les bagarres de quartier et
quelques virées en Ulster, histoire de
casser de l’orangiste, qui mirent un
terme à des débuts prometteurs au
petit séminaire. Il se découvrit alors
une passion pour la moto et entreprit
une formation de mécanicien. Dagan
avait trouvé là sa vocation. Il travailla
alors dans un petit garage où il aidait
le vieux Patrick Gallagher aussi bien
pour la partie mécanique que la ges-
tion de l’établissement.
Malheureusement le destin allait
frapper Dagan à tel point que sa vie
en serait transformée à jamais : lors
d’une soirée en marge d’un match
opposant St Mary’s College RFC à
Shannon RFC, Dagan fut agressé par
trois toxicomanes. Légèrement ivre et
bien trop sûr de lui, Dagan décida que
ce n’était pas des déchets humains qui
pouvaient lui faire du mal...
Dagan réalisa plus tard qu’il avait pris
un coup étrange dans le flanc. Après
une visite chez le médecin, le verdict
tomba : seringue. Trois mois et un test
de dépistage plus tard, l’enfer accueillit
Dagan. Son quotidien ne fut bientôt
plus qu’un tourbillon de violence, ba-
garre et alcoolisme... Il perdit son job,
sa dernière ancre avant la dérive.
Mécanicien
On retrouva quelques mois plus tard les
corps défigurés et atrocement mutilés
des trois toxicos. L’affaire eut même
un certain retentissement à l’échelon
national. Il faut dire que l’ablation des
parties génitales des trois victimes,
signature d’un véritable psychopathe,
n’est pas passée inaperçue.
Cet événement coïncida avec la renais-
sance sociale de Dagan. Il fut comme
métamorphosé. C’est alors qu’il prit la
décision de quitter l’Irlande pour les
USA., terre promise où il débarqua en
juin 2008 pour travailler dans le garage
de ses cousins émigrés à Boston deux
générations plus tôt. Habitué des rixes
dans les pubs de son pays natal, il se
tailla vite une réputation de solide
bagarreur dans les bars underground.
C’est lors d’une concentration de bikers
durant l’été 2012 qu’il fit la connaissance
MC OUTSIDERS
de Kelly O’Hara, à cause d’un événe-
ment rentré dans la légende du club :
un immigré irlandais du nord a eu des
« mots » sur ses compatriotes du sud.
Dagan s’est senti obligé de le remettre
à sa place, et ce malgré le patch aux
couleurs des Blood Diamonds que le
mec portait. Kelly assista, hilare, à la
correction (il doit encore s’en souvenir,
le suce-British) et « exfiltra » Dagan de
l’endroit devenu tout à coup trop chaud
pour lui. Ils firent connaissance et
prirent une cuite mémorable en parlant
de l’Irlande, de motos, des femmes, de
motos... et de l’Irlande ! Ils ne reprirent 243
leurs esprits que deux jours plus tard.
Peu savent ce qui s’est passé pendant
ces deux jours. Et rien n’a jamais filtré.
Le fait est que moins d’une semaine
plus tard, Dagan frappait à la porte du
garage de Kelly...
C’est en 2013, lorsque Kelly eut l’idée
de créer le MC avec Ultan, que débuta
l’aventure Green Bastards pour Dagan.
Son implication au sein du Club fut to-
tale, ce qui lui valut rapidement la sym-
pathie et le respect de ses « frères ».
La revendication à l’Irlande et à l’Irish
Spirit de ses cousins américains l’avait
toujours fait rire, d’autant plus qu’ils
n’avaient, pour la plupart, jamais quitté
l’Amérique du Nord ! L’Irish Fighting
Spirit est avant tout un état d’esprit,
bien plus qu’un lien de sang.
 Iraggael O’Sullivan • Sgt. d’armes
Franck Martinez
Né en ‘91 à Boston, Iraggael devint
244 orphelin très jeune, ses parents suc-
combant à une overdose d’héroïne mal
coupée. Il grandit à l’orphelinat Saint
Patrick de Boston, où la langue prati-
quée est principalement le gaélique,
sous l’œil sévère mais bienveillant du
Père O’Connor, l’oncle de sa défunte
mère.
Cette éducation stricte et cette discipline
de fer ont fait d’Iraggael un homme dur
et intègre.
Étant plus doué pour la bagarre
que pour les études, celles-ci
s’arrêtèrent très vite, et c’est en
traînant dans le West End de Boston
qu’il fit la connaissance de Dean.
Ensemble, ils firent les quatre cents
coups, mais assez vite ils sont pris à leur
propre jeu et les bêtises de gamins de-
vinrent des délits. Lorsque Dean s’est
fait coffrer, Iraggael se retrouva seul et
galéra quelques années, ne sachant pas
où loger et que manger.
Iraggael survécut au jour le jour jusqu’en
2009 où il fit la connaissance du futur
Prés’ des Green Bastards : Kelly O’Ha-
ra. Ce dernier ayant entendu parlé
d’Iraggael par le père O’Connor, il lui a
proposé de rejoindre son programme
de réinsertion et, en quelque sorte, l’a
recruté comme Hangaround.
N’ayant pas réellement d’attaches à
l’extérieur du MC, le gang devint la fa-
mille d’Iraggael au sein duquel il devint
Sergent d’armes.
Souvent, Iraggael a besoin d’évacuer la
peine due à la perte de ses parents et ce
dernier passe à tabac les dealers qui ose-
raient s’aventurer dans le quartier Irlan-
dais, surtout aux alentours de l’orpheli-
nat. Lorsqu’il agit ainsi, il n’arbore pas les
couleurs du MC et porte une cagoule.
Dernièrement, il s’en est pris à
un lieutenant des Raid Ravens,
et malgré la cagoule et la tenue
neutre, ce dernier a un soupçon
sur l’identité de son agresseur.
Iraggael ne sait pas que sa vic-
time l’a peut-
être reconnu et
n’en a parlé à
personne...
X a bible
Citer l implacable
er
Justici
Chris McLane • Chapelain
Maxime Clocheau
Le passé McLane est trouble : tout
ce que l’on sait de lui sont quelques
rumeurs, souvent invérifiables, mais sa
présence et ses liens avec des membres
de l’IRA ne font aucun doute.
Né le 21 janvier ‘81 dans le quartier
de Twinbrook (à l’ouest de Belfast), de
père inconnu, il fut élevé par sa mère
Caitlin qui tenta de l’éloigner du milieu
anarchiste de la rue, en vain.
Activiste dès ses 14 ans pour le compte
de gangs locaux, on l’aperçut lors des
manifestations de juillet ‘95 contre la
libération d’un soldat criminel de l’ar-
mée britannique. Il fut alors remarqué
et embrigadé dans le mouvement anti-
royaliste sous-jacent de Belfast.
Il y développa ses multiples talents
d’homme de main. Grâce à son élo-
quence sans pareille et sa gueule
d’ange, il infiltra divers milieux allant de
la drogue au recel de véhicules volés.
On le soupçonne d’être impliqué, de
près ou de loin, au braquage de la Nor-
thern Bank à Belfast le 20 décembre
2005, ainsi qu’à diverses opérations
armées pour le compte de l’IRA.
De 2007 à 2010, il accéda à un poste
MC OUTSIDERS
important au sein d’une entreprise
d’import/export servant principalement
de couverture pour un marché autre-
ment plus luxueux et élitiste du trafic
de véhicules d’exception. C’est ainsi
qu’il fit plusieurs fois affaire avec Kelly
O’Hara, compatriote émigré de l’autre
côté de l’Atlantique. C’est lors d’une
descente de flics sur l’entrepôt avant
l’export d’une cargaison “spéciale” qu’il
dut prendre quelques vacances for-
cées sur l’île de Man. Il y perfectionna
son pilotage et exerça son bagou dans
les divers bistrots de l’île, alliant ainsi
son goût des paris idiots à une réus- 245
site insolente dans les manifestations
sportives de vitesse de ses dernières
années.
Malheureusement pour lui, Interpol
et la Royale Police ont fatalement fini
par retrouver sa trace, et il dut sauter
dans le premier bateau pour le Grand
Continent d’où il espérait refaire sa vie
du côté de Boston, aux côté de Kelly
qui l’accueillit.
Gérer u
ne opér
terroris ation
te
 Daughters
of the Banshee
Origines
Le Club des Daughters of the Banshee
est un MC féminin de Boston, les dif-
férents membres le constituant s’étant
rencontrés fortuitement autour de Bian-
ca, actuelle Présidente du MC. Chaque
membre a une histoire personnelle
forte et un historique difficile ; elles
ont toutes un objectif différent, mais
ont trouvé un dénominateur commun
pour atteindre leurs buts respectifs.
Employant les capacités de chacune, les
Daughters of the Banshee ont créé un
réseau de fabrication et de vente de stu-
246 péfiants et autres produits chimiques
(comme des médicaments génériques)
en utilisant, le centre vétérinaire de Lor-
rena, la Vice-Présidente.
Passion pour la chimie
Connaissance des narcotiques
évolution
Le Club n’en est qu’à ses débuts ; son
évolution est lente et principalement
basée sur les relations de Bianca. Le
trafic de médicaments est une activité
pour l’instant trop insignifiante pour
attirer les regards de la convoitise sur
les membres des DoB.
Aux dernières nouvelles
Les filles composant le club sont à la re-
cherche de nouvelles recrues afin d’aug-
menter leurs nombres et leur influence ;
il semblerait que les demandes de médi-
caments et de drogue soient en nette
augmentation.
Couleurs du patch
La couleur noire et blanche sont utili-
sées sur le patch du Club qui représente
une tête de femme hurlante. Le nombre
42, qui représente la quatrième lettre
de l’alphabet (le D de Daughters) et la
deuxième lettre (le B pour Banshee)
orne également le cuir des membres.
De par sa constitution exclusivement
féminine les Daughters of the Banshee
n’accepte que les femmes en leur sein.
Activités criminelles
La vente de drogues, mais principa-
lement de médicaments génériques
constitue l’activité illégale des Daugh-
ters of the Banshee
Cercle décisionnaire
Bianca O’Brien • Présidente
Laurent DOUCY
Le père de Bianca, John O’Brien est
Irlandais et membre de l’IRA et sa
mère Silvana Lucania (de la famille de
Charles Luciano dit Lucky Luciano) est
Sicilienne.
À 6 ans ses parents migrent aux États-
Unis, elle est naturalisée américaine 4
ans plus tard. La famille O’Brien s’ins-
talle à Brooklyn, et très jeune Bianca
fait déjà preuve des traits de caractère
propres à ses origines ethniques (la dé-
termination de ses ancêtres irlandais et
le caractère revanchard des Siciliens).
Bianca fut formée par son activiste de
père, lui-même rompu au maniement
des explosifs, celui-ci travaillant en
outre dans la construction (surtout la
démolition en fait), ainsi qu’au manie-
ment des armes à feu.
à 18 ans, tandis qu’elle squatte son pub
habituel, elle répond un peu trop vio-
lemment à un « Casanova » ivre, laissé
pour mort après l’altercation.
Incarcérée, elle fait la connaissance
d’un membre des Amazons, un des
MC OUTSIDERS
rares MC féminins, qui lui ouvre les
yeux sur la cause féministe.
À 21 ans, elle sort de prison et se re-
trouve sans travail, ses compétences ne
collant pas avec un emploi de bureau
ou d’ouvrière. Traînant dans les bars
mal famés de bikers, elle finit par se
faire remarquer par un trio de bra-
queurs pour qui elle organise quelques
coups fumants, jusqu’au jour où le
groupe s’attaque à un membre de la
mafia irlandaise et se loupe...
Sa tête mise à prix, elle préfère quitter 247
le gang de resquilleurs et jouer de son
charme pour faire amende honorable
auprès du chef mafieux ; celui-ci, amu-
sé par le cran dont fait preuve Bianca,
accepte ses excuses et lui offre même
un job le temps de rembourser son
erreur.
Une fois sa
dette acquittée,
Bianca part
pour Boston
où elle décide
de fonder son X
propre MC
composé ex- Présidente
clusivement
de femmes
fortes.
 Loreena S. QUIRE • V-P
Stéphanie ISNARD
Loreenan, fougueuse, a quitté la cellule
familiale et le destin étouffant tracé par
ses parents, contrairement à sa sœur
qui est devenue policière. Douée d’hy-
permnésie, Lorrena maîtrise la théorie
248 d’innombrables domaines allant de la
mécanique à la chimie. C’est cette stu-
péfiante capacité qui lui permit de faire
la connaissance de Bianca dans un
pub MC de Boston et de se lier d’ami-
tié avec elle, notamment autour de la
cause féministe. à l’aide de faux certifi-
cats d’études scolaires elle put prendre
à son compte une clinique vétérinaire,
structure que Bianca utilise comme
couverture pour masquer un labo clan-
destin de stupéfiants.
Hypermnésie
Caractère irascible
Coleen NINA • Sgt. d’armes
Coline PIGNAT
Âme damnée du MC, Coleen est une
habituée des rings et de la violence, qui
a passé la plupart de sa vie à donner
des coups et à en recevoir. Fille d’une
bonne famille WASP (White Anglo-Saxo
Protestant) de Boston, elle a été élevée
dans l’amour et la sérénité, mais a tou-
jours eu cette petite étincelle de folie
qui l’a mené pour la première fois à la
case prison pour mineur à l’âge de 12
ans pour avoir fracassé le crâne d’un ca-
marade de jeu un peu trop tactile à son
goût. Diagnostiquée inadaptée sociale,
elle intégre un centre spécial à Boston
jusqu’à 16 ans, enchaînant bagarres,
blessures et virées folles.
Championne de
MMA
Coleen finit par trouver sa voie en inté- Hélèna FRAZIER • Cne de route
grant un club de kickboxing féminin. Elle Alexandre CARON
y a fait son chemin grâce à sa puissance
physique et sa ténacité et est devient peu
à peu une figure régionale de ce sport en
remportant des victoires successives.
MC OUTSIDERS
À 24 ans, elle gagne le championnat de
l’état de Boston puis intègre la ligue de
Mixed Martial Art (MMA) de la côte Est.
Elle rencontre ensuite Gabriel, un
motard d’un club local, qui verse aussi
bien dans les arts martiaux que les
petits trafics. Passionnée par la vie de
motard, elle prit goût à ce mode de vie
sans pour autan devenir une simple
régulière potiche.
Hélèna Frazier est originaire du Canada
Puis, durant un petit trafic en banlieue où elle vivait avec son mari, membre
de Boston, Gabriel se fait bêtement d’un MC. À cause d’un conflit interne au
plomber le caisson par un flic un peu gang dont elle ne connaît ni les tenants
trop zélé. « Une simple bavure » selon ni les aboutissants, celui-ci fut froide- 249
le rapport officiel. ment exécuté. Le Président lui expliqua
ensuite qu’en vertu de la Charte du
Coleen apprenant la nouvelle entre Club elle devenait la propriété du gang.
deux rounds d’une finale d’un cham- Hélèna dut donc fuir le Canada et jura
pionnat de MMA, devient folle furieuse de venger la mort de son mari. Arrivée
et exécute littéralement son adversaire. à Boston au guidon de la bécane de
son défunt conjoint, elle rencontra
La jeune femme est aussitôt virée de la Bianca qui assura sa protection grâce
ligue et poursuivie pour meurtre. Grâce à Coleen. Hélèna fonda avec elles les
à des avocats bien payés elle n’écopa Daughters of the Banshee.
que de quelques mois de prison assor-
tis d’une forte amende.
à sa sortie, c’est seule et décriée par
la presse, avec seulement quelques
dollars en poche, qu’elle rencontre
Bianca et Loreena. Elle devient vite
Sergent d’armes du gang et assure la Reine de la cavale
sécurité de la Présidente, mission dans Voler une bécane
laquelle elle peut déployer tout son Discrétion
talent de cogneuse.

Brothers of Lust
Origines
Du jour de leur création jusqu’à main-
tenant, les Brothers of Lust considèrent
que les fondements de la vie sont les
trois ”B” : la Bière, les Bécanes et la
Baise. Durant une bonne partie des
années ‘80, ce groupe de bikers voyage
de ville en ville au gré des contrats que
leur show-bike reçoit. C’est au début
des années 2000, lors d’une représen-
tation de l’autre côté de la frontière
américaine, que les Brothers of Lust dé-
gotent un marché illégal et prometteur
qui consiste à faire passer en douce de
jeunes Mexicaines vers les États-Unis.
250 C’est aussi à ce moment-là qu’ils se
décident à se sédentariser et de com-
mencer une deuxième vie en tant que
proxénètes.
évolution
C’est la ville d’Albuquerque qui est choi-
sie et c’est avec la vente du matériel uti-
lisé pour les show-bike que les Brothers
of Lust parviennent à s’installer confor-
tablement et à lancer leur business.
Dans un premier temps, c’est Joseph
Rykler qui s’occupe de l’import entre le
Mexique et la ville d’Albuquerque. Une
fois les filles sur place, elles sont utili-
sées à différentes tâches : les plus jolies
servent d’escorte girls, d’autres pour
agrémenter les soirées très privées, etc.
L’information comme quoi les Brothers
of Lust traitent très bien leurs filles ex-
plique que certaines locales, désirant ar-
rondir leurs fins de mois, contactent les
Brothers of Lust pour travailler pour eux.
Aux dernières nouvelles
Cette activité presque légale, ou du
moins tolérée par les autorités vu les
« compensations » qu’ils reçoivent,
permet aux Brothers of Lust de se sentir
à leur aise et d’être dans une zone de
confort. Mais les voir continuellement
accompagnés de jolies filles et ne
sembler manquer de rien va bientôt
finir par attiser la convoitise. D’autres
organisations bien moins “charitables”
risquent de vouloir mettre la main sur
le business de ce MC.
Couleurs du patch
Le patch représente tout simplement
la continuité de ce que les Brothers of
Lust pratiquaient durant leurs années
de spectacle à savoir une moto sur une
sphère de métal. Les couleurs choisies
sont les lettres noires sur fond blanc.
Activités criminelles
Comme stipulé précédemment, l’acti-
vité criminelle des Brothers of Lust se
passe très bien et ceux-ci ne regrettent
pas du tout leur choix de sédentarisa-
tion. La mécanique est bien rodée, les
filles les plus fraîches servent d’escort
ensuite elles passent comme aide à la
consommation dans différents bars de
la ville et finissent soit par quitter le
milieu, soit par aider à l’organisation.
Burt STRABBER • Président
Patrick Hainaut
Le père de Burt Strabber était mécano
et possédait un petit garage dans lequel
il effectuait les entretiens et les répara-
tions de motos. Le jeune Burt a donc
baigné dès son plus jeune âge dans le
monde des motos, du cambouis, des
carburateurs et des calendriers Hartley.
Son père lui a construit sa première bé-
cane, une motocross adaptée à sa taille.
Ainsi, dès ses 8 ans, Burt parcourait
déjà la campagne avoisinante avec son
cheval de tonnerre, narguant le shérif
qui ne lui faisait décidément pas peur...
Burt s’est ainsi forgé une assurance à
toute épreuve sur ces engins et s’est
rapidement lancé vers des acrobaties
toujours plus folles.
Avec plusieurs amis, ils ont formé une
bande qui se produisait pour des shows
MC OUTSIDERS
de moto lors d’événements locaux. Burt
s’amusant même à fabriquer certains
des accessoires du show.
Cascades en moto
251
Les filles qui tombent comme des
mouches, la moto, le risque, la vie de
nomade... Burt vivait un rêve américain.
Grisé et excessif, il invita l’alcool, la
drogue et le défie des autorités à sa
fête.
C’est au début des années 2010 que
Burt et sa bande décidèrent de se fixer
à Albuquerque et de fonder le MC : Les
Brother of Lust étaient nés et on allait
entendre parler d’eux...
 Geoffrey FULLER • V-P Lloyd O’ Griffih • Sgt. d’armes Joseph RIEKLER • Cne de route de laisser Joseph entrer dans la sphère
Nicolas Couchy Mehdi THISSE émilien JACQMIN qu’il comprit que rien n’arrêtait le jeune
garçon et que le groupe décida de le
prendre avec eux. Ce que Joseph vou-
lait par-dessus tout, c’était quitter ses
parents alcooliques et violents, et voir
du pays, partir à l’aventure. C’est tout

MC OUTSIDERS
naturellement que Joseph resta avec les
Brothers of Lust quand le gang passa du
côté illégal de la loi et se transforma en
MC. L’attrait de la route et son origine
lointaine désignèrent automatique-
ment Joseph comme le Capitaine de
route de l’organisation.

Geoffrey Fuller est l’âme damnée de Lloyd parcourait le pays sur sa bécane, Depuis très jeune Joseph Riekler voulait
Burt Strabber. Ensemble ils ont eu avec sa femme, vivant au jour le jour sans rejoindre les Brothers of Lust, du temps
leur première bécane et leur premier aucune contrainte ni obligation, juste où ils n’étaient encore qu’un groupe
252 tatouage, ensemble ils ont réalisé leurs quelques coups louches pour subsister, d’acrobates à moto. C’est à 7 ans qu’il
sseur 253
premières acrobaties, ensemble ils ont avant que tout ne bascule... vit pour la première fois le groupe faire Démoli de)
ena
fondé les Brother of Lust. Geoffrey est la Associé à deux Italiens en cavale et sa représentation dans sa ville, mais ce (à la gr
force brute du MC. Lorsqu’ils sortaient au passif mafieux, Lloyd monta un n’est que lorsqu’il eut 13 ans qu’il osa
en représentation avec le groupe, Geof- braquage. L’écho du hold-up arriva proposer sa candidature à Burt. Ce
frey cherchait en parallèle des endroits aux oreilles de l’ancien patron de ses dernier refusa, prétextant le jeune âge
où s’organisaient des combats clandes- complices qui se lança à leur poursuite du garçon, mais le futur Président expli-
tins afin d’assouvir pour récupérer le butin. L’épouse de qua alors à Joseph qu’il accepterait de
son autre passion. Lloyd fut exécutée. Depuis il vécu une regarder sa candidature lorsqu’il aurait
Malgré son poste descente aux enfers : alcool, drogue et au moins 16 ans.
de VP au sein des baston. C’est par hasard qu’il rencontra
Brothers of Lust, Burt, de passage Trois ans plus tard, on peut dire de Casse-cou
Geoffrey reste dans sa ville, lors Joseph qu’il est persévérant, car pré- Aventurier
un bagarreur d’un show-bike. sent à la représentation du groupe le
enragé et un Lloyd fait désor- jour de son seizième anniversaire alors
Grosse brute tueur impulsif. mais partie du MC que celle-ci était à plus de 1000 miles
Intimidation et ne vit à présent de sa ville d’origine. Amusé, Burt mit
que pour le gang au défi le jeune garçon dans une série
sans se soucier Survivali de slaloms que Joseph exécuta parfaite-
du lendemain. Sentir ste
le danger ment, il continua le test avec des sauts
d’obstacles qu’il exécuta une nouvelle
fois sans sourciller. C’est au moment
 Tim « Soul » KANE • Secrétaire
Ben « Amiral » morgenstern
Originaire de Detroit, Michigan, Tim
devait commencer une carrière de
comptable, auprès des Lions, le club de
254 football local, dès sa sortie de la Detroit
Business School. Il était promis à un bel
avenir, mais sa rencontre avec Harry
Escuet, à l’école, changea la donne.
queur l’aura, elle, Debbie, la fille que
tous les mecs rêvaient d’avoir, quitte à
se salir les mains.
Le face à face faillit se solder par un
triomphe cash pour Harry, sa puissante
voiture allemande surpassant la Muscle
car de Tim. Sauf que ce que n’avait pas
prévu Harry, c’est que la route est par-
fois traîtresse et que sans parfaite maî-
trise… on va droit dans le mur.
Les rumeurs affirmèrent que la voiture
accidentée avait été sabotée et que Tim
avait les compétences pour ça ; d’ailleurs,
ne trafiquait-il pas déjà des motos ?
Le lendemain, Tim ne vint pas au Col-
lège. Il ne remit plus les pieds à Detroit.
C’est à Albuquerque que Tim trouva
l’endroit parfait pour refaire sa vie :
le Clubhouse des Brother of Lust. Un
lieu, des mecs et une mentalité qui lui
convenaient. Burt, Geoffrey, Joseph
et Lloyd étaient sa nouvelle famille.
Préambule
Par défaut ce scénario est conçu pour un
MotorClub répondant à deux critères :
1. Son Clubhouse doit être établi
dans la ville de Bennettsville, en
Caroline du Sud (ou un endroit si-
milaire selon le MC créé/utilisé par
les joueurs ; vous pouvez utiliser
l’un des MC Outsiders présentés
page 236 ; auquel cas il suffira de
changer sa domiciliation).
2. Il ne doit pas être affilié à l’un des
Big Six (il peut y avoir des rappro-
chements avec l’une de ces orga-
nisations, mais aucune discussion
sérieuse sur une éventuelle adhé-
sion ne doit être à l’ordre du jour).

Harry était un homme à qui tout souriait. Aucun remord ni regret. Sauf peut-être
Belle gueule, doué en affaires, il était la un : il n’aurait pas dû envoyer ce mes-
personnalité influente du campus, celle sage à Debbie avant de partir : « Harry
qu’il fallait absolument fréquenter. aurait pu tuer pour toi. Moi aussi. ».
Les flics finiraient bien par retrouver sa
Leur rivalité était inévitable car tout trace...
opposait Tim et Harry : belles voitures,
fiestas dans la magnifique maison
familiale et bimbos red hot pour l’un ;
motos trafiquées, courses illégales, et
rave paries interdites dans des usines
abandonnées pour l’autre.

Detroit devenait trop petit pour leur

ego. Alors un soir arrosé, Deborah Cun- Saboteur
nigham lança un pari aux deux coqs.
Une course dans Highland Park. Le vain-

Hélèna FRAZIER (starring Alexandre Caron) 1%


Scénari o : U n p l a n s i m p l e . .
C ette aventure est particulièrement
bien adaptée pour un gang débu-
tant, voire au passage d’un MC ordinaire
256 en Club onepourcentiste (criminel). Le
groupe peut parfaitement se rendre à la
concentration prévue dans le scénario
sans forcément avoir un business illégal
à gérer et en revenir avec un...
La première partie se déroule à Lum-
berton lors d’une concentration de
bikers.
La deuxième prend place dans la ville
où est implanté le MotorClub (de base
Bennettsville). Ces villes peuvent aisé-
ment être remplacées pour répondre
aux besoins d’une campagne entamée
ou au cadre définit lors de la création
du MC-Joueur. L’important est de veiller
à ce que la ville où est basé leur Club-
house soit située sur un « itinéraire
bis » obligé pour rejoindre une grande
ville proche dans laquelle sévissent des
streetgangs.
Synopsis
Le MC-Joueur se rend dans une concen-
tration de bikers où des festivités telles
que sexy-show, courses de bécanes
et concours de customs sont au pro-
gramme. Lors de cette sortie, ils sont
abordés par un autre MC, les Heroes
of Belial, qui cherche à obtenir un
droit de passage dans la ville où le MC-
Joueur est établi. Les Heroes of Belial,
malgré leur nom, sont très cordiaux
et sont prêts à négocier d’éventuelles
contraintes imposées par les joueurs
en échange de l’autorisation de passage
de leurs convois.
Tout le week-end est sensé bien se
passer (sauf si le MJ n’a pas de cookies
et qu’il décide de pourrir la vie des PJ)
et les bikers sont sensés prendre du
bon temps. Ils pourraient même faire
des rencontres susceptibles de leur
servir plus tard.
Quelques jours après leur retour
de cette fameuse concentration, les
joueurs sont, comme convenu, contac-
tés par les Heroes of Belial qui les
informent cette fois que leurs convois
s’apprêtent à passer sur leur territoire.
C’est quelques jours après que les
ennuis commencent, puis s’aggravent.
Dans un premier temps, le Clubhouse
est tagué, puis ses vitres caillassées.
Ensuite, c’est carrément un cocktail
Molotov qui est lancé sur la façade…
À ce stade, si les joueurs ne réagissent
pas pour endiguer le problème, ce sont
des fusils automatiques qui sont utilisés
contre le Clubhouse.
A priori, le MotorClub n’a aucune raison
de s’être attiré les foudres d’un gang ri-
val. La seule chose notable ces derniers
temps reste cet accord avec les Heroes
of Belial. Y aurait-il un lien ?
La fin du scénario est totalement libre et
peut déboucher sur une multitude de
possibilités qu’il est impossible de cou-
vrir dans le cadre d’un scénario d’intro-
duction. Le Meneur de Jeu devra donc
faire preuve d’une certaine aptitude à
improviser et à conclure cette aventure
de façon cohérente, d’autant plus si les
joueurs sont inventifs (si si, parfois, ils
peuvent).
La logique voudrait que le MC des
joueurs réagisse à ces attaques et mène
l’enquête, et pour l’occasion s’allier avec
les Heroes of Belial.
La concentration
Ce n’est pas les célèbres Daytona
ou Sturgis, mais cette concentration
accueille tout de même près de 5000
Scénario : UN PLAN SIMPLE..
bikers venus de toutes les régions avoi-
sinantes. L’organisation est assurée de
façon non officielle par les T.N.T., de
sorte que l’on y croise paisiblement des
membres de chacun des Big Six, mais
aussi d’autres MC moins connus, crimi-
nels ou pas.
L’événement dure trois jours et diverses
activités sont proposées. Le prix de
l’accès au site est de 10$ par personne,
moto comprise s’il s’agit d’une Hartley-
Devilson, et de 20$ si le véhicule est
d’une autre marque.
257
Ces prix sont donnés à titre indica-
tif, ne perdez pas de temps à gérer
les sommes inférieures à 100$ (1
point de Cash) autrement que par
le roleplay.
Une grande plaine est mise à la dis-
position des bikers pour installer leurs
tentes tandis que la Main Street (artère
principale) de Lumberton, devenue
piétonne pour l’occasion, sert de vitrine
et de lieu de parade pour la marque
américaine (Hartley-Devilson). De part
et d’autre, des bars et des échoppes
ambulants sont installés, permettant
aux visiteurs de faire leur marché à la
mode biker.
À moins de 3 kilomètres, un circuit est
également investi par des motards
et une multitude de courses y sont
organisées. Enfin, de l’autre côté de
 la ville, une scène a été installée dans
un champ boueux. Tout au long de la
journée, des groupes de rock sudiste
ou de hard rock locaux s’y produisent,
et cette année elle recevra en guest star
le groupe Motorskull. Sur ce même
espace, on retrouve encore et encore
des buvettes et commerces spécialisés
en goodies Hartley…
Le camping
Quatre MotorClubs, les T.N.T. et les
Warhounds d’un côté, les Raid Ravens
et les Caballeros de l’autre, ont chacun
monté leur chapiteau afin d’accueillir
leurs membres respectifs. Les deux
groupes sont situés à une distance res-
pectable afin d’éviter les rixes.
258 Avant la concentration, ces MC se sont
rencontrés afin de mettre les choses
au point. Leurs accords reposent sur le
principe que c’est le côté festif qui doit
être mis en avant ; ils ont donc décidé
d’une trêve totale durant tout le week-
end.
De loin, le camping ressemble à quatre
châteaux médiévaux entourés de leur
basse-cour respective. Plus loin, en zone
neutre, une multitude de tentes, sans
patch connus, parsèment le terrain.
Par défaut les tentes des joueurs
sont situées en zone neutre (sauf
si vous avez décidé que le MC-
Joueur dispose de plus de 60
points d’Alliance avec l’un des
quatre Big Six présents. Dans ce
cas, elles seront situées sur le
périmètre du Big Six allié et les
joueurs seront invités à un after
dans le chapiteau. Si ce score d’al-
liance dépasse les 100 points, ils
auront même un accès open bar.
Organisation du week-end
Vendredi
C’est la première journée du festival.
Les festivités commencent à midi avec
les inscriptions aux courses et différents
concours, la parade permanente sur la
Main Street de Lumberton, l’ouverture
des bars et le début des shows sexy. Le
soir (21h), un concert sur la scène est
donné par des groupes locaux et une
soirée est organisée dans chacun des
chapiteaux. L’accès à ces soirées se fait
sur invitation et coûte environ 20$ par
personne.
Samedi
C’est le jour des qualifications pour les
concours de vitesse qui se déroulent sur
le circuit, mais aussi pour les concours
de burn, de wheeling, etc. Les bécanes
concourant pour la customisation sont
mises en évidence pour que le public
puisse envoyer via un sms une note sur
la moto qu’il préfère, et ce jusqu’à 18h.
Avant que le groupe Screw Siskin ne
démarre la première partie de Motors-
kull, les bécanes encore en lice pour le
concours de customisation défilent sur
scène et sont projetées sur écran géant.
Enfin, le concert débute pour un show
intense de 3 heures tandis que des
courses de dragsters sont organisées sur
le circuit jusque très tard dans la nuit.
Dimanche
En matinée, une bénédiction (oui, avec
un prêtre tatoué en Perfecto) des motos
est prévue alors que, durant l’après-
midi, ce sont les finales de toutes les
courses et des autres concours qui sont
organisées ; l’apothéose étant la course
qui propose de s’affronter les gagnants
de chaque catégorie. Vers 20h, les visi-
teurs sont invités à quitter les lieux dans
le calme. Pour les organisateurs, le fas-
tidieux démontage commence.
Concours
Concours 1 : Courses
Le prix pour l’inscription à ce type de
course est de 150$. Il s’agit de duels où
le perdant est immédiatement éliminé
à la fin d’un tour de piste. Les trois fina-
listes sont récompensés (voir « Récom-
penses » plus loin).
La plupart des duels sont gagnés
par les PJ participants. N’effectuez
qu’une seule course de 1 à 3 tours
de piste d’initiative (voir page
198) histoire d’amuser les joueurs
sans y passer la soirée (on a une
intrigue à amorcer). L’idée étant
essentiellement de vous faire tes-
ter quelques points de règles.
Pour les autres concurrents (les adver-
saires des joueurs), utilisez les règles
page 168 pour créer deux PNJ Flash et
un PNJ Custom. Oui, on vous fait bos-
ser un peu histoire que vous appreniez
les règles.
You talkin’ me ?
Un des PNJ a des tendances kamikaze
(un illuminé avec des traces de poudre
sur le museau) et prendra tous les
risques pour vaincre les PJ. Utilisez des
points de Respect depuis la réserve
Casse pour booster ses actions. Si c’est
scénario : un plan simple..
votre premier scénario, attendez que
les joueurs remplissent un peu cette
réserve avec des exploits d’intérêt per-
sonnel. On vous fait confiance pour les
inciter s’ils sont un peu mollasson.
Il viendra se placer sur la ligne de départ
avec un air bad boy sinistre (jouez sur
ses tatouages morbides et son casque
en forme de crâne par exemple), en
plus d’être un PNJ Custom (ou élite si
vous êtes sadique) et d’être équipé
d’une bécane dotée de quelques cus-
toms (là aussi, on vous fait travailler un
peu avec les règles page 230 ; utilisez un 259
modèle existant et rajoutez un ou deux
customs), ce PNJ est aussi le Sergent
d’armes des Raid Ravens :
Louis « Blast » Finger [PNJ Custom]
Il n’y a aucune conséquence particu-
lière en cas de défaite des joueurs. Par
contre, si un PJ remporte cette course,
« Blast » s’approche de lui pour le féli-
citer et l’inviter à passer le voir à l’occa-
sion aux tentes des Raid Ravens pour
« discuter » (voir les détails plus loin).
Les courses du lendemain opposent
les qualifiés (gérez cela en fonction du
temps que vous disposez pour jouer,
mais ne vous éternisez pas non-plus,
cette étape ne sert qu’à chauffer la
table des joueurs avant l’intrigue).
 Le circuit
C’est par 5 ou 6 (comptez deux ou trois
PJ plus autant de PNJ, sans vous retrou-
ver avec une armée espagnole sur la
piste) que les concurrents se lancent
dans cette course. Le circuit présente 3
segments (c-à-d. 3 tours de piste, mais
ajustez selon votre envie ou votre temps
de jeu) où une difficulté significative
peut être marquée à chaque tour :
Série de virages serrés (parsemés
de fûts en fer embrasés) : test de
Maniabilité avec 3 freins.
Belle ligne droite : test de Vitesse
pure (pas de modificateurs).
Zone boueuse : test de Vitesse
avec 3 freins.
Concours 2 : Custom Show
260
Ce concours se déroule durant toute la
journée du samedi où les motos des
concurrents sont exposées (un numéro
leur est attribué). Les visiteurs peuvent
envoyer un texto avec le numéro de la
moto qu’il préfère afin d’augmenter son
score de popularité. En fin de journée,
les motos ayant le meilleur score sont
exposées juste avant le concert sur la
scène et une récompense est donnée
aux vainqueurs. Le coût de l’inscription
à ce concours est de 250$.
Il serait étonnant que la bécane d’un
des joueurs dispose d’un Design assez
customisé pour participer à ce concours
avec toutes les chances. En effet, toutes
les motos présentées ont des Designs
originaux et extravagants. Afin de juger
de la popularité de la moto, il faut addi-
tionner la valeur de Design de la moto à
3D6. Ajoutez 3 PJ concurrents avec des
bécanes au Design plus ou moins élevé
selon le nombre de PJ participants.
Les résultats obtenus sont comparés
entre les participants (PJ/PNJ) pour
établir le classement.
Concours 3 : Miss Bumbum
En soirée, sur un podium non loin de
la scène de concert, est organisé un
concours de miss Bumbum. Les plus
jolies paires de fesses de la concentra-
tion s’exposent en short trop court pour
le plus grand plaisir des spectateurs.
L’enthousiasme du public est mesuré
par un applaudimètre qui désignera
ainsi la gagnante.
Si un PJ féminin participe, on l’oppose à
une « Bumbum Queen » [PNJ Custom]
et deux « Miss Petit Cul » [PNJ Flash].
C’est l’occasion de tester la règles d’ac-
tion opposée. Ajouter une « Miss Petit
Cul » pour chaque PJ supplémentaire
participant.
Bumbum Queen [PNJ Custom >>
Défiler comme une pétasse (4), crê-
per le chignon d’une concurrente (3),
haranguer la foule (3)].
Miss Petit Cul [PNJ Flash >> Joli cul
en short trop court (3), faire un croche-
pied à une concurrente (2)].
Récompenses
Les gains pour les trois concours dé-
pendent du classement :
3000$ (2 points de Cash) + 2
points de Respect pour le 1er.
2000$ (2 points de Cash) + 1 point
de Respect pour le 2ème.
1000$ (1 point de Cash) pour le
3ème.
Si un PJ termine dernier, il perd
1 point de Respect (il flanque la
loose au MC).
v Selon vos préférences, pouvez
remplacer les blondes platine par
un défilé de bikers moustachus au
torse huilé et tatoué.
Rencontrer Louis «Blast» Finger
Le PJ qui a remporté le duel face à Blast
est invité à se présenter à la tente des
Raid Ravens. Blast est très accessible
et discute ouvertement. Il lui offre
quelques bières, parle de bécanes, de
nanas… Puis, la discussion dévie sur
les business et Blast tente de savoir s’il
serait intéressé par des deals occasion-
nels. Rien n’est décidé lors de la soirée,
mais si le PJ montre de l’intérêt, les
numéros de téléphone prépayés sont
échangés. Ensuite, Blast se détourne du
PJ et part vers d’autres invités.
Plus tard, il est possible que le Motor-
Club soit contacté par un Raid Ravens ;
ceux-ci étant à nouveau à la recherche
de petites mains pour effectuer le trans-
port de leur marchandise.
Visite de Shawn Wilder
Tôt dans la journée du samedi, alors
que les PJ, et surtout le Président, sont
au calme, au bar ou à une échoppe de
magasin, deux bikers s’approchent du
scénario : un plan simple..
groupe. Ils se tiennent à distance afin
d’attendre l’assentiment du Président
ou du VP. Ils saluent le groupe et se pré-
sentent comme Xavier Wolfe et Kel-
ler Carr, deux membres Full-Patch des
Heroes of Belial. Ils précisent ensuite
que Shawn Wilder, leur Président,
voudrait s’entretenir avec eux. Ils n’en
disent pas plus, mais conduisent volon-
tiers les PJ jusqu’à leur responsable.
Shawn est un type d’une quarantaine
d’année, plutôt costaud et jovial. Il
reçoit les PJ dans un petit chapiteau-
bar. Après qu’un Prospect ait déposé 261
quelques bières et les présentations
d’usage, Shawn passe rapidement à la
raison de l’entrevue. Il annonce qu’il
voudrait passer par la ville où sont
basés les PJ au moins une fois par mois
et qu’il aimerait s’assurer de la sécurité
de ses convois vis-à-vis du MC-Joueur.
Dans un premier temps, il ne parle
pas d’argent, mais il est prêt à payer
un tribut de maximum 2000$ (2 points
de Cash) par convoi. Il reste évasif sur
le contenu du transport et ne donnera
l’information que si c’est une condition
sine qua none à l’acceptation du droit
de passage. Sous couvert d’un transport
de fruits et de légumes, se cachent en
fait des armes destinées à alimenter les
street gangs de Charlotte en Caroline
du nord. Shawn parle d’un convoi par
mois, escorté par les siens, rapide et
sans escale.
 La route passant par Bennettsville n’est
pas la plus rapide et un test réussi per-
met de le déduire. Interrogé à ce sujet,
Shawn explique qu’ils ont un conten-
tieux avec la police locale : une histoire
de cul avec la sœur du shérif. Il sait dès
lors qu’en passant par-là, les contrôles
seront un obstacle au bon déroulement
des affaires.
Shawn est honnête dans sa conversa-
tion et l’histoire de la sœur du shérif
est véridique. Cependant, il cache le fait
que ce n’est pas l’unique raison pour la-
quelle il ne veut plus emprunter l’autre
itinéraire. En réalité, à Rockingham, via
l’itinéraire rapide, s’est établi récem-
ment un groupe affilié aux Caballeros,
les Black Reapers, avec qui les Heroes
of Belial sont directement entrés en
conflit (Antagonisme 75). De ce fait, les
262 Heroes of Belial savent qu’ils ne pour-
ront jamais plus passer leurs convois
par là, mais Shawn se garde bien de le
dire aux PJ.
Shawn leur laisse le temps de se déci-
der, mais il aimerait si possible avoir
la réponse pour la fin du week-end. Si
les PJ acceptent (N.D.E. : c’est peut-être
l’occasion de procéder à un vote, procé-
dure qu’il serait de bon ton de réussir
pour valider l’offre sous peine de devoir
improviser grave pour rattraper la suite
du scénario), Shawn explique qu’il a
du retard et qu’il aimerait faire passer
un convoi tous les trois jours, et ceci
durant les deux prochaines semaines.
Cinq convois seraient d’ores et déjà pré-
vus pour un tribut total de 10000$ (10
points de Cash ; rappel : il est possible
de transférer ces points directement au
Garage, comme des points de Respect).
Retour au Clubhouse
Une semaine de merde
Mardi
Deux jours après la concentration, nos
bikers sont contactés par Shawn. Il
signale que de son côté tout est prêt et
que le convoi passera comme prévu le
lendemain. Un coursier laissera dans
la matinée une enveloppe pour le
paiement. On perçoit facilement dans
les termes employés par Shawn qu’il a
l’habitude de traiter des affaires comme
celle-ci ; son discours est d’ailleurs à
moitié codé pour l’éventualité d’une
écoute téléphonique policière.
Mercredi
Le jour J, tout se passe comme prévu:
le coursier du matin et le passage du
convoi l’après-midi. Pour le MotorClub,
s’ils ont bien négocié, c’est de l’argent
facile. Jusqu’à maintenant...
Jeudi
Lorsque les premiers membres dé-
barquent au Clubhouse (ils sont sensés
dormir ou cuver ailleurs), ils remarquent
que celui-ci a été dégradé : graffitis et
tags recouvrent une partie de la façade.
Les signatures ne font référence à rien
de connu, aucun streetgang ou autre
organisation criminelle. C’est certaine-
ment la première fois que le Clubhouse
est détérioré de la sorte et les soupçons
des PJ devraient logiquement se porter
vers des petits délinquants locaux sans
conséquence…
Si le Clubhouse dispose d’une caméra
de surveillance (ou en fait installer une
à 3 points de Cash), la vidéo montre un
gars en survêtement de sport sombre et
portant une casquette qui vient taguer
la façade. Il est impossible de l’identi-
fier et aucun véhicule n’entre dans le
champ. En se renseignant dans le voisi-
nage, personne n’a vu ou entendu quoi
que ce soit.
Si Shawn est contacté, il dit n’avoir
aucune idée de l’identité des respon-
sables. D’ailleurs, à ce stade, il ne pense
même pas que ça puisse avoir un rap-
port avec les Black Reapers.
Vendredi
Aujourd’hui se déroule le deuxième
convoi et Shawn procède de la même
façon (appel, coursier, etc.) et encore
une fois le convoi passe sans encombre.
Durant tout le week-end, un Prospect
des Black Reapers est stationné dans
la rue et surveille le Clubhouse. Au pre-
mier départ de tous les membres du
MC, ce Prospect contacte son Président
qui envoie trois de ses gars en voiture
jusqu’au Club.
Une fois sur place, la voiture s’arrête
devant le bâtiment et ses occupants le
canardent avec une série de projectiles
faisant ainsi éclater les vitrages (et peut-
être l’éventuelle vidéo-surveillance). Le
groupe agit très vite, l’un conduit tandis
que le copilote et le passager arrière
arrosent. Ils prennent ensuite la fuite
en trombe. En toute logique, les Black
Reapers ont le temps de d’agir avant
qu’une poursuite ne s’engage avec des
PJ sur le qui-vive.
Vandales Black Reapers [PNJ Flash
>> vandaliser une façade (2), bagarre
(1), s’enfuir en bagnole (2)].
La voiture est une berline classique.
Plus tard dans la journée, si les PJ
scénario : un plan simple..
cherchent à avoir des informations sur
la voiture (via un contact à la police par
exemple), ils apprendront qu’elle a été
retrouvée brûlée dans un parking de la
ville. Cette fois encore rien ne permet
de remonter au Black Reapers.
Le dimanche, c’est revanche
Il serait logique que les PJ commencent
à se poser des questions sur les évé-
nements survenus cette semaine. Ils
pourraient mettre en place ou renforcer
un système de surveillance ou de pro- 263
tection: Prospects en stationnement,
caméra de surveillance, dormir sur
place, etc.
En fonction de l’attitude du MC-Joueur,
celui des Black Reapers s’adapte (évi-
demment...).
Si le MC-Joueur ne fait rien et
laisse ainsi encore la possibilité
aux Black Reapers d’agir, ceux-ci
déboulent devant le Clubhouse
à bord d’une voiture volée et y
balancent un cocktail Molotov.
S’il n’est pas éteint rapidement,
le feu ne réduit pas en cendres la
structure mais occasionne quand
même pour 6 ou 7 points de dé-
gâts (N.D.E. : Donc 6 ou 7 points
à piocher dans la réserve Garage
pour assurer les réparations. Si
 les PJ font les radins, il faudra leur
rappeler qu’avoir un Clubhouse
de clodos en mauvais état n’est
pas terrible pour la réputation...).
Si la protection autour du Club-
house est trop importante et qu’il
y a un risque d’affrontement trop
violent pour les Black Reapers, ces
derniers préféreront s’attaquer en
lâches aux propriétés privées des
PJ (magasin personnel, maison,
bécanes...).
Après avoir démontré qu’ils pouvaient
être partout et attaquer sur plusieurs
fronts, les Black Reapers décident enfin
de prendre contact avec les PJ.
Simon says..
264
Henry Webb [PNJ Flash], un gars que
les Black Reapers ont piégé, vient voir
les membres du Club, paniqué. Il dé-
bute toutes ses phrases en bégayant et
est chaotique dans son explication. Il est
aisé de remarquer qu’il est sincère et
complètement paniqué. Il indique tant
bien que mal que des gars (les Black
Reapers, mais ça il ne le sait pas) lui
ont envoyé un message avec des photos
de sa famille. Le message disait qu’ils
savaient où elle était à tout moment de
la journée et que s’il était coopératif, il
la reverrait ce soir. Pour cela, Henry doit
expliquer au MotorClub que :
« Il est temps de tout arrêter et de se pla-
cer du côté du vainqueur, auquel cas ils
pourront dormir sur leurs deux oreilles.
Mais que dans le cas contraire, ils devront
s’attendre à des complications... ».
Pour finir, Henry communique un
numéro de téléphone et leur dit que «
les autres » veulent la date et l’heure du
prochain transport de légumes et que
cette information doit être communi-
quée à ce numéro uniquement.
Dénouements
Les choix des PJ étant totalement libre,
il est laissé à l’appréciation du MJ de gé-
rer la suite des événements en prenant
en compte les différentes positions, les
alliances et les envies de chaque prota-
goniste de cette histoire.
Heroes of Belial (HoB)
Les Heroes of Belial sont les mules
(transporteurs) des Warhounds, mais
également un chapitre Prospect de ce
Big Six. Ils transportent pour eux une
petite quantité d’armes à destination
de Charlotte. Ils sont basés à Lumber-
ton, là où s’est déroulée la concentra-
tion. Auparavant, les HoB passaient
par Laurinburg et Rockingham pour
rejoindre la ville de Charlotte par
Monroe, mais dernièrement les Black
Reapers ont revendiqué le territoire
de Rockingham et empêchent tout
passage de convoi. Les HoB ont préfé-
ré trouver une alternative et contacter
nos bikers plutôt que de se lancer dans
une guerre ouverte avec les Black Rea-
pers. Ils souhaitent à présent passer
par Bennettsville, Cheraw, Pageland et
Monroe, direction Charlotte.
Les HoB sont loyaux vis-à-vis de leurs
alliances. Ils font leur business et n’ont
pas d’ambition particulière. Ils sont
considérés comme « Jeune Loup » et
dispose de 2 bâtiments à Lumberton
(un bar et un car-wash) et d’une cabane
planquée à Bladen Lakes States Forest.
Shawn Wilder [élite]
• Président
Riley Sandoval [Custom]
• Vice-Président
Calvin Greene [Custom]
• Secrétaire
Reynaldo Reynold [Custom]
• Capitaine de route
Black Reapers
Les Black Reapers sont originaires de
Rockingham et sont un chapitre support
des Warhounds (vendeurs d’armes éga-
lement). Ils jouent leur officialisation en
tant que chapitre Prospect des Raid Ra-
vens et sont donc motivés et prêts à tout
pour mener à bien leur mission.
Actuellement, ils louent un entrepôt pour
faciliter leur opération dans la ville de nos
bikers.
Alfonso Barrett [élite] :
• Président
Josiah Valdez [Custom] :
• Vice-Président
Monty Kane [Custom] :
• Secrétaire
Roy Lester [Custom] :
• Capitaine de route
les membres des HoB
Les Heroes of Belial sont au nombre de
dix et n’ont pas de chapitre Prospect.
Amusez-vous à créer leurs expressions-
clés en fonction de vos besoins :
scénario : un plan simple..
Peyton Blevins [Custom]
• Sergent d’armes
Ronnie Taylor, Randall Shaffer,
Xavier Wolfe & Keller Carr [Flash]
• Full-Patchs
Eddie Head [Flash]
• Prospect
265
Membres des Black Reapers
Les Black Reapers sont 9, mais seuls 5
membres sont à Bennettsville actuel-
lement. Tout comme les HoB, les Black
Reapers n’ont pas de Chapitre Prospect.
Amusez-vous à créer leurs expressions-clés
en fonction de vos besoins :
Uriel Bradford [Custom] :
• Sergeant d’armes
Chad Frazier, Rayvon Russell [Flash] :
• Full-Patchs
Nathanial Shields et Juwan Blake
[Flash] :
• Prospects
 FINs
Les PJ sont face à un dilemme : renier
leur accord avec les HoB ou leur rester
loyaux et les renseigner des intentions
des Black Reapers.
Si les PJ viennent à piéger les HoB, en
accédant à la demande des Black Rea-
pers, leur vengeance sera à la hauteur
de l’affront. Dans le pire des cas, ils
perdront les deux membres s’occupant
du convoi, mais ensuite ce sont 8 HoB
vengeurs et armés par les Caballeros
qui déferleront sur la ville, et surtout le
Clubhouse de nos bikers.

Les Black Reapers n’ont que faire du

MC-Joueur. Ils veulent seulement obte-
nir l’information sur les itinéraires et
266 les horaires des convois. Le MC-Joueur
n’est qu’un obstacle potentiel et l’élimi-
ner au plus vite sera une bonne chose. Il
est évident que les Black Reapers n’ont
aucune envie de s’associer.

Par contre, si les PJ restent fidèles à

leurs accords avec les HoB, ils devront
dénoncer la demande des Black Rea-
pers et se retrouver impliqués dans une
guerre opposant les deux autres MC. Ils
pourront alors commencer à évoluer à
leurs côtés et donc dans l’ombre des
Caballeros...

La cavale onepourcentiste
continue dans :

Anarchy in the U.S.A.