L'évaluation joue un rôle essentiel dans la façon dont les élèves apprennent, dans leur
motivation à apprendre et dans la façon dont les enseignants enseignent.
L'évaluation vise divers buts.
L'évaluation au service de l'apprentissage : l'évaluation éclaire les
enseignants sur ce que les élèves comprennent et leur permet de planifier et
d'orienter l'enseignement tout en fournissant une rétroaction utile aux élèves.
L'évaluation en tant qu'apprentissage : l'évaluation permet aux élèves de
prendre conscience de leurs méthodes d'apprentissage et d'en profiter pour ajuster
et faire progresser leurs apprentissages en assumant une responsabilité accrue à
son égard.
L'évaluation de l'apprentissage : les renseignements recueillis à la suite de
l'évaluation permettent aux élèves, aux enseignants et aux parents, ainsi qu'à la
communauté éducative au sens large, d'être informés sur les résultats
d'apprentissage atteints à un moment précis afin de souligner les réussites,
planifier les interventions et continuer à favoriser la réussite.
L'évaluation doit être planifiée en fonction de ses buts. L'évaluation au service de
l'apprentissage, l'évaluation en tant qu'apprentissage et l'évaluation de l'apprentissage ont
chacun un rôle à jouer dans le soutien et l'amélioration de l'apprentissage des élèves.
L'utilisation de ces trois types d'évaluation doit être équilibrée. La partie la plus importante de
l'évaluation est la façon dont on interprète et on utilise les renseignements recueillis pour le
but visé.
L'évaluation fait partie intégrante du processus d'apprentissage. Elle est intimement liée aux
programmes d'études et à l'enseignement. En même temps que les enseignants et les
élèves travaillent en vue d'atteindre les résultats d'apprentissage des programmes d'études,
l'évaluation joue un rôle essentiel en fournissant des renseignements utiles pour guider
l'enseignement, pour aider les élèves à atteindre les prochaines étapes et pour vérifier les
progrès et les réalisations. Pour l'évaluation en classe, les enseignants recourent à toutes
sortes de stratégies et d'outils différents, et ils les adaptent de façon à ce qu'ils répondent au
but prévu et aux besoins individuels des élèves.
Les recherches et l'expérience démontrent que l'apprentissage de l'élève est meilleur
quand :
l'enseignement et l'évaluation sont basés sur des buts d'apprentissage clairs;
l'enseignement et l'évaluation sont différenciés en fonction des besoins des
élèves;
les élèves participent au processus d'apprentissage (ils comprennent les
buts de l'apprentissage et les critères caractérisant un travail de bonne qualité,
reçoivent et mettent à profit les rétroactions descriptives et travaillent pour ajuster
leur performance);
l'information recueillie au moyen de l'évaluation est utilisée pour prendre des
décisions favorisant l'apprentissage continu;
les parents sont bien informés sur les apprentissages de leur enfant et
travaillent avec l'école pour planifier et apporter le soutien nécessaire;
les élèves, les familles et le public en général ont confiance au système.
Le ministère croit que le rôle de l'évaluation est avant tout de rehausser la qualité de
l'enseignement et d'améliorer l'apprentissage des élèves. Il appuie cette vision par le biais
d'une Initiative provinciale en évaluation et par la mise en œuvre de Projets d'évaluation
provinciaux.
42
Évaluation
Sauf pour le projet de discussion Touchstones, ces documents d'appui ont été
développés conjointement par le Ministère, des enseignantes et enseignants
œuvrant en salle de classe pour chacune des années scolaires en question et des
éducatrices et éducateurs en milieu scolaire.
Communication orale
En réponse au milieu éducatif préoccupé de savoir comment faire en sorte que les
élèves améliorent la qualité de leur communication orale en français au jour le jour
(La communication orale au quotidien en immersion française), le Ministère a mené
des projets de recherche-action et a conclu qu’au moins trois composantes sont
nécessaires pour répondre à ce besoin, soit :
1. Préciser davantage les fondements du programme d’immersion française et établir
des postulats et des principes directeurs afin de valoriser le choix des élèves d’apprendre et
de parler deux langues. Voir Fondements pour apprendre et parler une autre langue, Le
Programme d'immersion française. Voir également L’apprentissage d’une autre langue, une
valeur ajoutée de F. Girouard et S. Drzystek, 2012.
2. Mettre en œuvre une approche immersive pour faire en sorte que l'aboutissement de
l'apprentissage ne se limite pas à une langue transitoire, le "franglais", et fournir des
documents d’appui favorisant le développement des compétences des élèves en aisance et
en précision à l’oral lors d’interactions avec un ou plusieurs interlocuteurs. Voir l'Ensemble
multimédia — Interagir avec aisance et précision à l’oral.
3. Enrichir le milieu scolaire en y ajoutant une pratique d’oral réflexif soutenue grâce à
des discussions bien encadrées (à titre d'exemple, le Projet de discussion TouchstonesMD) qui
amènent les élèves à réfléchir sur des thèmes liés à leur expérience de vie et à exprimer en
français leur compréhension des choses. Voir également Discussions TouchstonesMD —
Penser pour parler et parler pour penser.
Méthodologie
Une approche intégrée
L’approche intégrée propose un encadrement pédagogique qui s’adresse
systématiquement à l’intégration de la langue et du contenu. L’approche fournit aux
enseignants une variété de stratégies qui sont flexibles et s’adaptent facilement à
toute situation d’apprentissage pour enrichir le discours en salle de classe. Voir La
langue au cœur du Programme d’immersion française : une approche intégrée dans
la pédagogie immersive.
Écoute
12e année
Français langue première
Grille d'évaluation qualitative ( 29 Ko)
Écriture
Ces documents présentent des outils permettant d'évaluer, soit les récits, soit les
textes informatifs des élèves.
4e année
Français langue première
Outils pour l'évaluation des récits des élèves
Outils pour l'évaluation des textes informatifs des élèves
6e année
Grille d'évaluation d'un texte informatif
Programme français ( 126 Ko)
Programme d'immersion française ( 174 Ko)
Grille d'évaluation d'un récit
Programme français ( 100 Ko)
Programme d'immersion française ( 176 Ko)
8e année
Ensemble d'outils pour appuyer le projet d'évaluation en lecture et en écriture
Programme français
Programme d'immersion française
12e année
Français langue première
Grille d’évaluation d’un récit de fiction( 207 Ko)
Grille d'évaluation d'un texte argumentatif ( 194 Ko)
Grille d'évaluation d'une synthèse ( 234 Ko)
Français langue seconde – immersion
Documents d’appui au texte s’apparentant à la nouvelle littéraire
Grille d’évaluation d’une nouvelle littéraire ( 50 Ko)
Grille d’évaluation d’un texte argumentatif ( 497 Ko)
Lecture
1re à la 4e année
Programme français
Du tout début de la 3e année
Programme français
2e à la 5e année
Programme d'immersion française
Du tout début de la 4e année
Programme d'immersion française
6e année
Outils pour l'évaluation de la lecture
Programme d'immersion française
7e année
Outils pour l'évaluation de la lecture
Programme d'immersion française – longue
Programme d'immersion française – courte
8e année
Ensemble d'outils pour appuyer le projet d'évaluation en lecture et en écriture
Programme français
Programme d'immersion française – longue
Programme d'immersion française – courte
12e année
Français langue première
Grille d'évaluation qualitative ( 29 Ko
L’évaluation : un élément crucial du processus
d’apprentissage
Publié le 9 juin 2015 par Bruno Hubert
Depuis quelques années, une réforme des systèmes d’éducation a fait place à de nombreux
changements concernant les méthodes d’évaluation utilisées dans le processus d’apprentissage des
élèves. L’évaluation, qui consiste à porter un jugement sur les apprentissages, permet de recueillir,
d’analyser et d’interpréter des données en vue de répondre à des décisions pédagogiques.
par Marie-Josée Leclerc, UQAM
Les réformes scolaires ont alors des répercussions multiples sur le choix de l’évaluation
d’apprentissages, notamment celui qui consiste à passer d’une évaluation sommative vers une
évaluation basée sur les compétences. Ainsi, compte tenu de l’impact des évaluations scolaires
sur le processus d’apprentissage des élèves, il paraît important de se questionner quant aux
modes d’évaluation utilisés en classe.
Puisque le système d’éducation accorde une importance aux évaluations sommatives, plusieurs
enseignants se sentiraient obligés d’enseigner « pour l’examen » aux dépens des objectifs
d’apprentissage. De plus, placer les élèves face à ces évaluations sommatives peut générer du
stress chez ceux-ci, et particulièrement chez les élèves des écoles primaires. Ce stress vécu
peut être vécu notamment par la présence d’une note d’évaluation définitive et comparée à une
norme attendue.
Lors d’évaluations sommatives, l’élève peut connaître ses erreurs, mais il n’est
pas possible de connaître le raisonnement qui l’a mené à produire une
réponse erronée.
L’évaluation formative permet ainsi de présenter à l’élève ses faiblesses, mais aussi ses forces et
ses progrès. Les enseignants peuvent alors être plus aptes à répondre à la diversité des besoins
identifiés des élèves en adaptant leur pédagogie pour améliorer les résultats des élèves, réduire
l’inégalité des résultats et les aider à mieux apprendre à apprendre pour ensuite surmonter leurs
difficultés. En évaluation formative, les commentaires ont tous autant d’importance que la note en
soit.
La rétroaction de l’enseignant sur les travaux des élèves y joue un rôle vital, et
elle se doit d’être rendue au moment opportun, être précise et comporter des
conseils afin d’améliorer les performances futures.
De plus, une bonne rétroaction doit porter sur la tâche concernée et non sur la performance, tout
en se rapportant à des critères explicites des performances attendues, ce qui rend le processus
d’apprentissage plus transparent auprès de l’élève. De cette façon, les élèves peuvent tirer des
conclusions personnelles de l’évaluation fournie par l’enseignant.
1
2
De ce fait, les enseignants permettent d’aider les élèves à prendre confiance en leur savoir et en
leurs compétences pour gérer eux-mêmes leurs apprentissages, en développant entre autres
leurs compétences en matière d’auto-évaluation et d’évaluation par les pairs et en les aidant à
développer des stratégies adaptées pour apprendre à apprendre.
Recommandations
En somme, afin de maximiser la motivation intrinsèque, l’estime de soi et les compétences
reliées au savoir, l’évaluation au sein de l’apprentissage devrait bien sûr évaluer l’apprentissage
de l’élève afin de voir ce qui est compris et appris, mais devrait particulièrement fournir des
rétroactions aux élèves pour qu’ils puissent prendre connaissance de leurs méthodes
d’apprentissage.
Cela permettrait aux enseignants de créer des situations d’apprentissages et non seulement
enseigner la matière nécessaire à la réussite des examens. Ainsi, l’apprentissage chez les élèves
serait alors davantage conceptualisé comme un processus par lequel les élèves construisent
activement leurs connaissances et leurs compétences.
2 commentaires
1. Par Hind Brassard le 2 octobre 2015 à 10:26
Il est important de faire un retour sur les apprentissages afin que le jeune soit en mesure de se
corriger et d’améliorer ses apprentissages. L’évaluation formative est nécessaire. Elle permet la
rétroaction et une régulation des apprentissages. Par expérience, les jeunes me rapportent
souvent que lorsqu’ils ont des examens sommatifs, ils reçoivent une note mais aucun retour sur
leur force et leur défi. Ils ne sont pas habitués à s’auto évaluer. À mon sens, l’autoévaluation est
un apprentissage en soi et permet de développer l’estime de soi et la prise de responsabilité par
rapport aux apprentissages. Par conséquent, les mesures d’évaluation devraient prendre
nécessairement en compte une prise de conscience du jeune de sa progression et l’amener à
une réflexion. La pratique réflexive n’est pas populaire dans nos écoles par manque de temps et
de formation dans ce domaine.
Tout au long de la démarche d’évaluation, l’enseignant devra traiter des données, les
analyser, les interpréter et porter un jugement. Disposant de nombreux outils pour mesurer
la progression des apprentissages (tests standards, portfolio, évaluation ministérielle,
évaluation quotidienne, auto-évaluation, etc.), l’enseignant devra être en mesure de justifier
à l’élève et à ses parents tout jugement ou toutes décisions prises. Le jugement
professionnel de l’enseignant sera présent à travers tout le processus d’évaluation, de la
planification des activités au bilan final. Ses décisions seront basées sur une solide analyse
de résultats à partir d’une collecte de données suffisantes, fiables et pertinentes, en
cohérence avec les exigences du programme.
Nul doute qu’une évaluation bien documentée, transparente et rigoureuse trouvera une
meilleure place dans tout le processus d’apprentissage, notamment en conduisant les
enseignants à remettre en question la pertinence de leurs pratiques pédagogiques.
Écrivez-nous!
Nous voulons savoir ce que vous pensez. Transmettez vos lettres ou propositions d’articles
à redaction@cea-ace.ca ou indiquez vos commentaires au sujet d’articles individuels dans la
version en ligne d’Éducation Canada, à www.cea-ace.ca/fr/educationcanada. Vos lettres
pourraient être publiées dans un numéro futur d’Éducation Canada.
L’évaluation, un levier pour la réussite
François-Marie GERARD
Chansons
Il est intéressant de constater que, d’un point de vue étymologique, les mots
« évaluation » et « évaluer » ont pour origine la racine indo-
européenne *wal dont la signification est « exprimer sa force », « être
puissant ». Sur cette base, le latin utilisera evaluatio, un mot composé de la
préposition « e » (ou « ex ») signifiant « hors de », et du substantif valuatio,
dérivé du verbe valere, « être fort, bien portant, puissant » ou « valoir ». Cette
référence étymologique est instructive : évaluer consiste à faire sortir la valeur
de ce qu’on évalue, à en montrer la force et la puissance…
• d’une part, il y a toujours le risque de faire porter l’évaluation sur « ce qu’est
l’élève », et non pas sur « ce qu’il a appris ». L’école s’efforce évidemment non
seulement de faire acquérir des savoirs et des savoir-faire, mais aussi de
développer des savoir-être. Ceux-ci devraient bien sûr être également évalués
même si cette évaluation n’est pas sans poser de difficultés, tant
méthodologiques qu’éthiques (Gerard, 2011). Il existe cependant un risque réel
de « juger l’élève » sur sa personnalité propre, avec tous les dangers de
normalisation à outrance, alors que ce qui devrait avant tout intéresser l’école
est ce que l’élève y a appris ;
• d’autre part et en prolongement de ce qui précède, il existe aussi le risque de
faire porter l’évaluation sur ce que l’élève a appris « en dehors de l’école », et
non pas sur ce qu’il a appris « à l’école ». Or, ce qui intéresse l’évaluateur
scolaire devrait être la plus-value apportée par l’école. Prenons l’exemple de
l’évaluation de compétences orales en langue maternelle. Cette évaluation est
essentielle, mais comment peut-on être sûr qu’on évalue bien les compétences
linguistiques apprises à l’école, et non pas le bagage linguistique que tout élève
possède avant d’arriver à l’école ? S’il n’est pas possible d’isoler la « plus-value
scolaire », alors on ne peut pas s’étonner que l’école ne fasse que reproduire
les différences sociales.
L’évaluation scolaire est donc un processus complexe qui peut très rapidement
être détourné de sa vocation première – faire sortir la valeur des acquis
scolaires – pour devenir un outil de sélection, de sanction ou de (dé)motivation.
Cette dernière utilisation de l’évaluation est très répandue : beaucoup
d’enseignants disent qu’ils évaluent parce que c’est la seule manière de motiver
quelque peu les élèves à apprendre, sans se rendre compte que – plus souvent
– l’évaluation débouche sur une démotivation des élèves, car elle ne fait que
mettre en avant ce qu’ils savaient déjà, à savoir qu’ils sont incompétents ! Le
sentiment d’incompétence est ainsi malheureusement souvent renforcé par
l’évaluation (Paquay, 2000) alors même que les enseignants en espèrent juste
le contraire. La meilleure manière d’éviter cette dérive est sans doute d’orienter
l’évaluation vers ce qu’elle est vraiment censée permettre. Ce sont les fonctions
de l’évaluation.
1. Les fonctions de l’évaluation
L’évaluation certificative intervient lorsqu’il faut attester la maîtrise par un
élève des objectifs de la formation. Cette évaluation a surtout une fonction
administrative : elle est nécessaire parce que la société a besoin de s’assurer
que les élèves issus du système éducatif ont effectivement les compétences
attendues. L’évaluation certificative intervient bien sûr à la fin des cycles, et est
parfois fortement instrumentée, comme pour le « Bac ». Cette instrumentation
n’est cependant pas indispensable, comme le montre encore pour le moment le
système éducatif belge dans lequel le « Certificat d'enseignement secondaire
supérieur » – équivalent au Bac – est délivré sur la base de l’évaluation de
l’équipe éducative d’un établissement, et non pas à la suite d’une évaluation
externe.
Ces démarches ont chacune leurs avantages et leurs limites. C’est pourquoi il
peut être intéressant de les combiner. Ainsi une démarche herméneutique peut
se révéler d’autant plus efficace qu’elle s’appuie aussi sur des démarches
sommatives et descriptives, surtout si les enjeux sont importants.
4. Compétences et ressources
Pour devenir compétent, il faut donc d’une part acquérir une multitude de
ressources – ce qui en termes scolaires signifie apprendre des savoirs et des
savoir-faire – et, d’autre part, apprendre à les mobiliser pour résoudre une
situation. Ces deux types d’apprentissage entraîneront deux types d’évaluation
scolaire :
• d’une part, l’évaluation des ressources permettra de vérifier que les différents
savoirs et savoir-faire sont bien acquis par les élèves et, si nécessaire, de
renforcer, voire de recommencer, leur apprentissage ;
• d’autre part, l’évaluation des compétences permettra de s’assurer que les
élèves confrontés à des situations complexes sont à même d’utiliser tout ce
qu’ils ont appris pour les résoudre.
L’évaluation des ressources se réalisera la plupart du temps de manière assez
traditionnelle, c’est-à-dire en proposant aux élèves une série d’items (des
questions, des exercices, des problèmes d’application…) où l’on pourra la
plupart du temps identifier une « bonne réponse » qu’il suffira ensuite de
comparer à la réponse donnée par les élèves. L’évaluation des compétences
consistera par contre à proposer aux élèves une situation complexe nécessitant
une production elle-même complexe pour la résoudre. Cette production sera
ensuite analysée grâce à des « critères » qui permettront de donner du sens au
travail réalisé, que ce soit à des fins de régulation ou de certification.
5. Critères d’évaluation
Un critère est un regard que l’évaluateur porte sur l’objet évalué, un point de
vue auquel il se place pour évaluer l’objet. Le critère correspond à une qualité
de cet objet. C’est sur la base des critères que l’évaluateur décidera si la
compétence est maîtrisée ou non, qu’il déterminera les difficultés rencontrées
par l’élève et qu’il lui proposera éventuellement une remédiation.
Les différents critères qu’on peut utiliser sont variés et leur choix dépend de ce
qu’on recherche dans l’évaluation. Citons, à titre d’exemples, la pertinence
(adéquation de la production à la situation), la correction (utilisation correcte
des concepts et des outils de la discipline), la cohérence (utilisation d’une
démarche logique, sans contradiction interne), la complétude (caractère
complet de la réponse), la qualité de la présentation (aspects formels de la
production), l’utilité sociale, l’intérêt ou la profondeur des propositions émises
(par exemple dans l’analyse de problèmes sociaux, historiques, géopolitiques,
d’environnement…), etc. (Roegiers, 2004 ; Gerard & BIEF, 2008).
Ces critères sont par nature abstraits et généraux. Pour pouvoir les évaluer, il
faut déterminer des indicateurs contextualisés (ils se réfèrent à une situation
précise) et concrets (on peut directement les observer). Ce sont les indicateurs
qui – dans la production de l’élève – apportent de l’information sur sa maîtrise
de la compétence.
6. Conclusion
L’évaluation scolaire est un des outils les plus puissants dont disposent les
enseignants pour favoriser et améliorer les apprentissages de leurs élèves. Ce
processus n’est pas automatique : se contenter de faire passer un test, de le
corriger et d’y attribuer une note n’aura que peu d’effets s’il n’existe pas tant
en amont qu’en aval un travail d’analyse, de diagnostic et de soutien.
Bibliographie
Crahay, M., « L’évaluation des élèves : entre mesure et jugement », G., Figari
& L. Mottier Lopez, (Éds). Recherche sur l’évaluation en éducation -
Problématiques, méthodologies et épistémologie. Paris, L’Harmattan, 2006, p.
132-138.
De Ketele, J.-M., « Contrôles, examens et évaluation », J. Beillerot & N.
Mosconi (dir.). Traité des sciences et des pratiques de l’éducation, Paris,
Dunod, 2006, p. 407-420.
Gerard, F.-M., « L’apprentissage et l’évaluation des attitudes et des savoir-
être », X. Roegiers. Curricula et apprentissages au primaire et au secondaire –
La Pédagogie de l’Intégration comme cadre de réflexion et d’action, Bruxelles,
De Boeck, 2011, p. 146-150.
Gerard, F.-M. – BIEF, Évaluer des compétences – Guide pratique, Bruxelles, De
Boeck, 2008, 2e édition 2009.
Gerard, F.-M. & Roegiers, X., « Currículo e Avaliação: ligações que nunca serão
suficientemente fortes », M.P. Alves & J.-M. De Ketele. (Dir.). Do Currículo à
avaliação, da avaliação ao currículo, Porto, Porto Editora, 2011, p. 143-158.
Jouquan, J., Parent, F. & Audétat, M.C. « Des analogies entre le raisonnement
médical et l’évaluation formative », Revue française de linguistique appliquée,
2013, XVIII-1, 93-106.
Ministère de la Communauté française de Belgique. Socles de compétences –
Enseignement fondamental et premier degré de l’Enseignement secondaire,
1999.
Paquay, L., « L’évaluation, couperet ou levier du développement des
compétences professionnelles ? », C. Bosman, F.-M. Gerard & X. Roegiers
(Eds). Quel avenir pour les compétences ? Bruxelles, De Boeck Université,
2000, p. 119-134.
Roegiers, X., L’école et l’évaluation. Des situations pour évaluer les
compétences des élèves. Bruxelles, De Boeck, 2004, 2e édition 2010.
Personnellement, je n'aime pas du tout ce terme qui, à mes yeux présente deux défauts
majeurs :
1- de sentir fortement le langage médical, à un moment où il importe par dessus tout de libérer
les problèmes scolaires des danger de toute médicalisation...
2- de laisser supposer qu'on pourrait définir les capacités d'un enfant à partir d'une activité
évaluative (test ou exercice) ce qui reste hautement problématique.
C'est pourquoi, je pense plus prudent d'en rester à ces deux formes essentielles et
incontournables, que sont l'évaluation formative et l'évaluation sommative, et de parler plus
simplement d'évaluation de "départ", pour celle qui doit servir de point de comparaison
permettant de mesurer les acquis nouveaux de l'élève.
comment on les à quoi elles servent sur quoi elles portent quand on doit les
nomme (leur fonction) (leur objet) prévoir
Philippe Perrenoud
Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation
Université de Genève
2001
Sommaire
Références
A ce titre, elle n’est pas infaillible. Il existe des risques d’erreur et des jugements
arbitraires ou partiaux. Pour empêcher les excès, la justice met donc en place des
débats contradictoires avant le jugement, puis des voies et des instances de recours
une fois un premier jugement rendu. Il peut donc être révisé, s’il y a lieu.
Dans son détail, on ne peut transposer ce modèle à l’école. On pourrait conserver
son esprit : confier le jugement à quelqu’un d’assez compétent et honnête pour
qu’on puisse lui faire confiance. L’évaluation scolaire est malade du soupçon.
Une compétence se manifeste dans l’action (Le Boterf, 1994 ; Perrenoud, 1996,
1997, 1999), comme mise en œuvre de ressources cognitives diverses (savoirs,
savoir-faire, schèmes de pensée, information, normes, valeurs, attitudes) pour
prendre une décision, résoudre un problème, conduire une action dans une situation
complexe. Cette situation n’est pas nécessairement exceptionnelle ou extrêmement
difficile. Simplement, elle appelle un jugement, ne serait-ce que pour décider si les
règles standards sont applicables ou exigent une dérogation ou une adaptation au
cas particulier.
2. de pouvoir l’interroger, non pas pour vérifier ses connaissances, mais pour
comprendre pourquoi il fait de qu’il fait (ou ne fait rien), reconstituer ses
représentations et ses raisonnements.
L’obstacle essentiel est d’accéder à ces données, non de les interpréter pour former
un jugement. Une heure d’observation ne suffit pas, il faut en général du temps. Du
temps qui n’est pas constamment utile : dans aucun métier, la compétence n’est
sollicitée en permanence, il faut donc attendre que se présentent spontanément des
situations professionnelles qui obligent le sujet évalué à manifester pleinement ses
compétences.
On peut bien sûr provoquer plus ou moins artificiellement des situations, comme
autant d’épreuves. Pour qu’elles s’approchent de la réalité du travail, il faut y
mettre le prix, notamment dans les métiers où on ne peut construire des
simulateurs, comme on le fait pour les pilotes, les militaires ou d’autres métiers
comparables.
Sans renoncer à cette voie, qui deviendra accessible à d’autres métiers au gré des
progrès technologiques (simulation, réalité virtuelle, systèmes experts), ne serait-il
pas plus simple, plutôt que d’inventer des situations de travail fictives mais
réalistes, de transporter l’évaluateur dans la vie au travail ?
Cela exige une disponibilité sans commune mesure avec celle d’un examinateur, en
particulier lorsque les évaluations certificatives sont synchrones et portent sur des
populations nombreuses. Cela paraît donc impossible. Sauf…
Sauf si l’on confie cette tâche aux formateurs qui, par définition, accompagnent les
apprentis ou les étudiants sur une longue période, les observent à la tâche,
travaillent avec eux, dialoguent au quotidien avec eux.
lorsqu’il reste du temps, les données sont réinvesties dans des stratégies de
formation ; c’est la fonction formative, qui n’exclut pas, bien au contraire,
des bilans périodiques des acquis ;
lorsqu’il ne reste plus de temps, qu’on s’approche de la fin d’une formation
(cycle d’étude ou module), il est temps de dresser un bilan consolidé ; c’est
la fonction certificative.
S’il fait son travail en toute conscience, s’il pratique une observation formative
soutenue, s’il est lui même compétent pour former, observer et évaluer, le
formateur est en principe le mieux placé pour assumer aussi l’évaluation
certificative.
soit parce qu’on le considère comme " juge et partie ", donc qu’on ne fait pas
confiance à son objectivité. à sa neutralité ;
soit, plus gravement, parce que l’on ne fait pas confiance à ses compétences
d’observateur et d’évaluateur, donc, en quelque sorte, de formateur…
Bien entendu, il ne faut pas refuser le débat. Un formateur peut en effet être tenté
de surévaluer ou de sous-évaluer plus ou moins inconsciemment ses apprentis ou
étudiants au moment d’un bilan certificatif :
2. Il les surévalue lorsqu’il se sent jugé ou joue son estime de soi travers leurs
compétences, ou se sent solidaire de ses étudiants au point de devenir leur avocat
inconditionnel.
3. Il les sous-estime ou les surestime, selon les cas, lorsque son interprétation des
attentes est déformée par ses propres normes ou son expérience limitée à un sous-
ensemble faiblement représentatifs d’une génération.
Faut-il, parce qu’il peut y avoir de tels dérapages, recourir à des " certificateurs "
qui n’ont joué aucun rôle dans la formation ? Dans un " petit monde ", celui des
spécialistes d’un métier, la dissociation totale est improbable, il y a des réseaux, des
clans et même si l’on n’évalue pas ses propres élèves, l’on a des rapports avec les
évalués ou leurs formateurs. Quant aux normes d’excellence et aux exigences, rien
n’assure qu’elles sont plus homogènes dans un corps d’examinateurs indépendants
que dans le corps des formateurs.
Pourquoi ne pas faire de nécessité vertu ? Cela impliquerait au moins trois actions ;
Le véritable conflit n’est pas entre formatif et certificatif, mais entre logique de
formation et logique d’exclusion ou de sélection (Perrenoud, 1998). Mais ce n’est
pas un problème méthodologique.
Références
Depover, C. et Noël, B. (dir.) (1998) L’évaluation des compétences et des
processus cognitifs : modèles, pratiques et contexte, Bruxelles, De Boeck.
Sommaire
Source originale :
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2001/2001_13.h
tml
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_2001/2001_13.r
tf
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Début
Autres textes :
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/textes.html
http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/
Laboratoire de recherche Innovation-Formation-Éducation - LIFE :
http://www.unige.ch/fapse/SSE/groups/life
L’évaluation formative
L’évaluation formative a pour fonction l’ajustement et
l’amélioration des apprentissages pendant le déroulement même
d’une séquence d’apprentissage. Elle vise des apprentissages
précis et relève d’une ou de plusieurs interventions de nature
pédagogique. Elle est effectuée en cours d’activité et vise à faire
état des progrès des étudiants et à leur permettre de comprendre
la nature de leurs erreurs et des difficultés rencontrées. Elle peut
être animée par l’enseignant, mais peut aussi se réaliser sous
forme d’autoévaluation ou de rétroaction par les pairs. Aucun
point, note ou pourcentage n’y est associé.
Voici quelques exemples d’activité d’évaluation formative que
vous pouvez proposer aux étudiants :
L’évaluation sommative
L’évaluation sommative ou certificative a pour fonction
l’attestation ou la reconnaissance des apprentissages. Elle
survient au terme d’un processus d’enseignement et sert à
sanctionner ou à certifier le degré de maîtrise des résultats
d’apprentissage des étudiants. Elle est sous la responsabilité de
l’enseignant et doit être réalisée de façon juste et équitable en
reflétant les acquis des étudiants.
Comment choisir convenablement entre le travail de session,
l’examen de mi-parcours, les questions à choix multiples, la
dissertation? Pour élaborer une activité d’évaluation sommative,
vous devez d’abord cerner les objectifs que vous souhaitez
évaluer et spécifier quel niveau de performance vous attendez de
la part de vos étudiants. Vous devez ensuite réfléchir à la
meilleure activité pour permettre aux étudiants de démontrer
l’éventail de leurs apprentissages. Chaque méthode comporte ses
avantages et ses inconvénients et permet de mesurer des
objectifs de niveaux de complexité différents. Pour bien
déterminer la méthode qui convient à votre cours, référez-vous
aux documents : Tableau des méthodes d’évaluation et Méthodes
pédagogiques et activités d’évaluation en fonction des objectifs de
cours.
L’évaluation sommative
et ses rôles multiples
Gérard Scallon (1999)
Introduction
Pendant de nombreuses années, le discours de l’évaluation des
apprentissages a été confiné aux examens de fin d’année, comme cela se
passait au Québec, avant 1964, au temps du Département de l’Instruction
publique. Les préoccupations d’ordre théorique visaient particulièrement les
instruments de mesure à utiliser lors de ces moments fatidiques. Il
s’agissait alors d’accorder le diplôme de fin d’étude primaire ou de fin
d'étude secondaire ou encore de décider du passage d’un élève d'un degré
à l'autre à l'intérieur d'un même niveau. Sans aucun doute, l’évaluation
occupait un espace beaucoup plus grand mais les procédés utilisés
n’étaient pas traités comme ils le sont aujourd’hui.
a.- C’est aussi une position traditionnelle qui relève de l’évaluation continue.
• Réduire l’anxiété
Jusqu’ici, c’est l’élève qui est objet d’évaluation. Dans certains cas, le but
de l’évaluation sommative peut être de comparer des groupes d’élèves
quant aux apprentissages réalisés. C’est le groupe qui devient alors objet
d’évaluation.
Il est important de signaler que la préparation des instruments doit être
adaptée à chacun de ces buts. Dans certains cas, on doit chercher à
amplifier les différences individuelles à cause de l’approche normative. En
d’autres cas il faudra découper les objectifs d’un cours de façon telle que
l’on puisse déterminer un point d’entrée significatif. Enfin, l’attestation de
compétences exige une définition claire des objectifs d’apprentissage visés
par la démarche d’évaluation (voir Bloom, Madaus et Hastings, 1981, p.
93).
D’un point de vue plus technique, Cardinet (1986) a identifié deux bases
distinctes pour la certification. Si l’on veut rendre compte d’apprentissages
relevant d’un programme officiel ("formation définie à l’avance"), on
parlera d’évaluation par objectifs. Si on veut apprécier une formation
obtenue en dehors des programmes officiels, on parlera de reconnaissance
des acquis. Ce sont deux perspectives distinctes pour l’évaluation
sommative et l’auteur a fait état de nombreuses difficultés qui leur sont
spécifiques et qui doivent être surmontées. Signalons que c’est dans le
contexte de la reconnaissance des acquis, lorsqu’un adulte reprend la route
de l’école ou qu’un élève d’une classe régulière change d’établissement
que survient la notion de "passeport de formation" ou de "portefeuille de
compétences".
En conclusion
Dans les ouvrages anglo-saxons, l’évaluation sommative est de moins
en moins évoquée. Nombre d’auteurs font maintenant allusion à la
notion d’assessment et plus particulièrement à celle d’authentic
assessment à la suite des travaux de Wiggins (1989). Là encore, on
sent un certain malaise à conserver le vocabulaire de l’évaluation
sommative. L’assessment est une entreprise beaucoup plus
englobante, beaucoup plus complexe et repose sur une multiplicité de
procédés de collecte d’informations. Le terme n’est pas facile à
traduire et le mot "appréciation" a été quelque fois utilisé dans les
textes francophones. C’est trop peu pour dégager une tendance
manifeste.
RÉFÉRENCES
Bloom, B. S., Hastings, J. T. & Madaus, G. F. (1971). Handbook on
Formative and Summative Evaluation of Student Learning. New York:
McGraw-Hill Book. Co.
L'évaluation sommative
Elle intervient lors des bilans, au terme d'un processus d'apprentissage ou de formation.
Elle vise à prendre une décision d'orientation ou de sélection en fonction des acquis. Elle permet de
situer les élèves les uns par rapport aux autres.
la méthode développée par MIchel VAUQUOIS (dits les points LOMER), et son petit outil en ligne
malicieux pour faire les conversions, même pour et par les élèves. (collège du Bu, Eure et Loir,
depuis 10 ans quand même).
Évaluation
Évaluation diagnostique : "Évaluation intervenant au début, voire au cours d’un
apprentissage ou d’une formation, qui permet de repérer et d’identifier les difficultés rencontrées
par l’élève ou l’étudiant afin d’y apporter des réponses pédagogiques adaptées."
Évaluation formative : "Évaluation intervenant au cours d’un apprentissage ou d’une
formation, qui permet à l’élève ou à l’étudiant de prendre conscience de ses acquis et des
difficultés rencontrées, et de découvrir par lui-même les moyens de progresser."
Évaluation sommative : "Évaluation intervenant au terme d’un processus
d’apprentissage ou de formation afin de mesurer les acquis de l’élève ou de l’étudiant."
Évaluation certificative : "Évaluation sommative sanctionnée par la délivrance d’une
attestation."1
Participants MOOC IIPE 2017.pdf
Chers collègues,
Nous sommes très heureux de constater que vous participez de plus
en plus aux activités introductives du MOOC de l'IIPE-UNESCO sur
les évaluations des apprentissages.
Merci pour vos messages de présentation sur le forum de
Présentation. Nous sommes heureux de compter sur une telle
diversité de professionnels à travers le monde. Un total de 690
participants de 59 pays se sont inscrits à ce MOOC. Veuillez
consulter le graphique ci-joint pour plus d'informations sur les profils
des participants.
Nous avons vu que beaucoup d'entre vous ont déjà posté leurs
contributions sur le Forum de discussion "Réagir". Nous
apprécions vos commentaires intéressants et perspicaces. Vos
réactions aux bandes dessinées sont un excellent point de départ
pour réfléchir sur les questions clés liées aux évaluations des
apprentissages. Veuillez noter que beaucoup de vos réflexions et
questions seront approfondies et discutées tout au long du cours. Si
vous n’avez pas encore eu l’occasion d’y participer, n’hésitez pas à
nous rejoindre en cliquant sur le bouton « Réagir » de la page de
bienvenue de la plateforme.
La date officielle du démarrage de notre MOOC approche à grands
pas. Nous invitons tous les participants qui n'ont pas encore accédé à
la plateforme de cours à le faire pendant le week-end afin de vous
assurer que vous pouvez vous connecter sans problème. Si vous
rencontrez des difficultés, n'hésitez pas à nous contacter
à mooc@iiep.unesco.org. Nous serons heureux de vous aider.
Nous vous souhaitons un agréable weekend et nous sommes
impatients de commencer notre MOOCce lundi 6 février !
Cordialement,
Mioko Saito et l'équipe du MOOC de l'IIPE
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