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NodusSciendi.net Volume 18 ième Novembre 2016

Volume 18 ième Novembre 2016


Étude Réunie par

Dr. ACHIE Arthur Modeste

Université Péléforo Gon Coulibaly

ISSN 2308-7676
Comité scientifique de Revue

BEGENAT-NEUSCHÄFER, Anne, Professeur des Universités, Université d'Aix-la-chapelle

BLÉDÉ, Logbo, Professeur des Universités, U. Félix Houphouët Boigny, de Cocody-Abidjan

BOA, Thiémélé L. Ramsès, Professeur des Universités, Université Félix Houphouët Boigny

BOHUI, Djédjé Hilaire, Professeur des Universités, Université Félix Houphouët Boigny

DJIMAN, Kasimi, Maître de Conférences, Université Félix Houphouët Boigny

KONÉ, Amadou, Professeur des Universités, Georgetown University, Washington DC

MADÉBÉ, Georice Berthin, Professeur des Universités, CENAREST-IRSH/UOB

SISSAO, Alain Joseph, Professeur des Universités, INSS/CNRST, Ouagadougou

TRAORÉ, François Bruno, Professeur des Universités, Université Félix Houphouët Boigny

VION-DURY, Juliette, Professeur des Universités, Université Paris XIII

VOISIN, Patrick, Professeur de chaire supérieure en hypokhâgne et khâgne A/L ULM, Pau

WESTPHAL, Bertrand, Professeur des Universités, Université de Limoges

Organisation
Publication / DIANDUÉ Bi Kacou Parfait,

Professeur des Universités, Université Félix Houphouët Boigny, de Cocody-Abidjan

Rédaction / KONANDRI Affoué Virgine,

Professeur des Universités, Université Félix Houphouët Boigny, de Cocody-Abidjan

Production / SYLLA Abdoulaye,

Maître de Conférences, Université Félix Houphouët Boigny, de Cocody-Abidjan

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Volume 18 ième Novembre 2016 ISSN 2308-7676
Sommaire
1- Dr ACHIE Arthur Modeste, Université Pelefero Gon Coulibaly, Titres de textes
littéraires : genèse, publicité et passerelles
2- Dr N’DRE Charles Désiré, Université Alassane Ouattara, ¿Existe una estética
negra? : esbozo de un analísis comparativo
3- ANOH Kolia Aby Edwige, Université Félix Houphouët-Boigny, Étude du
bestiaire dans Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou
4- Dr DJOKOURI Innocent, Université Peleforo Gon Coulibaly, Le "relais" de
narration: essai de caractérisation à travers le discours narratif de Kourouma
5- Dr. YRO Timbo Adler Vivien, Université Peleforo Gon Coulibaly, Du clos à
l’ouvert prolégomènes { l’esthétique de l’espace de transit
6- KOUAKOU Kan Samuel, Université Félix Houphouët-Boigny, Analyse de
l’adoption de l’itinéraire technique de la production de l’anacarde par les
paysans en Côte d’Ivoire
7- AGNON KACOU Fréderic , Université Félix Houphouët-Boigny, Marketing des
médicaments trottoirs en Côte-d’Ivoire : un marketing profane mais
professionnel
8- Victoria FERRETY, Université de Cadix, l’inconscient de l’eau chez Jean Lorrain
9- TOBO Zlanglousseu Fulgence, Université Félix Houphouët-Boigny, La
prolifération anarchique, indice de deterritorialisation des espaces de/en
transit
10- Dr ZEMBA Olivier, Université de Koudougou, Influence socio-culturelle de la
tradition
11- Dr ZEBIÉ YAO Constant, Université Félix Houphouët-Boigny, La question
migratoire dans Le paradis français de Maurice Bandaman : entre socialité et
extrême contemporain
12- Dr Viviane Koua, Université Auburn, USA, L’écriture beure comme marque
de dénonciation et d’identité littéraire.
13- KADJO N’Guessan, Université Félix Houphouët-Boigny, La diffraction
narrative et textuelle dans Les naufragés de l’intelligence de Jean-Marie
Adiaffi
14- Dr N’GORAN Koko Lucie, Université Félix Houphouët-Boigny, Perception et
vécu de la violence criminelle en Côte-d’Ivoire: le cas des communes de
Abobo-Bouaké-Duékoué
15- Fr. Brice BINI, UCAO.UUA Abidjan, Formation de la conscience morale et bien
commun : une éthique de l’initiation africaine

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Volume 18 ième Novembre 2016 ISSN 2308-7676
Étude du bestiaire dans Mémoires de porc-épic d’Alain Mabanckou

ANOH Kolia Aby Edwige

Doctorante, université Félix Houphouët-Boigny

Mémoires de porc-épic accorde une place de choix aux animaux. Le titre du


roman illustre cette idée. Il est question en effet des mémoires d’un animal singulier,
le porc-épic, qui est lui-même le narrateur principal. La lecture de cette œuvre donne
l’impression d’avoir devant soi un conte ou une fable dans lequel (laquelle) les bêtes
ont des caractéristiques humaines. La prédominance des personnages zoomorphes
dans le roman conduit à une réflexion rapprochant symbolisme animal et structures
de l’imaginaire. Au-delà du stéréotype animal, ce sont des animaux qui sont mis en
relation avec le monde invisible de la sorcellerie. Alain Mabanckou confie la charge
narrative { l’un d’entre eux pour mettre en évidence le sadisme dentaire des
rongeurs, l’anthropophagie nocturne, le fourmillement, la prolifération des bêtes,
ainsi que de nombreuse similitudes et allusions proverbiales. Ces animaux décrits
par le narrateur éponyme appartiennent à différentes cultures. Chacun d’eux a une
fonction propre dans l’économie du récit. La lecture proposée s’appuiera sur la
mythocritique de Gilbert Durand. Les structures anthropologiques de l’imaginaire
contribueront à faire ressortir les réseaux de signification liés à ces animaux du
bestiaire. La prépondérance des références animales nous amène à axer notre
réflexion autour de l’hypothèse centrale suivante : quelles significations accorder au
bestiaire dans l’organisation du récit ?

Mémoires de porc-épic fait voir un bestiaire particulièrement riche incluant les


animaux tels l’éléphant et la mouche. En effet, les personnages sont pour la plupart

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des animaux, le porc-épic, le rat, la musaraigne, l’écureuil. De plus, les dénominations
précises l’emportent de beaucoup sur les appellations génériques comme « fauves »,
« bêtes ». Par ailleurs, les propos du porc-épic sont illustrés par des proverbes qui
font allusion aux animaux. Notons que Parmi ces animaux, il y en a qui ont un
caractère mystique et mystérieux.

Sorcellerie et monde animal

Les théoriciens de l’imaginaire tels Freud ou Jung ont montré que des
associations inconscientes qui lient les représentations animales aux fantasmes
d’agression sont fréquentes. Gilbert Durand également a abondé dans ce sens à
travers ses études sur l’imaginaire, en rapprochant l’agressivité et le règne animal.
Selon lui, l’animal est ce qui « dévore, ce qui ronge »1. Cette caractéristique de
l’agressivité chez l’animal relevée par les théoriciens semble justifier la mise en
relation du monde animal à la sorcellerie dans Mémoires de porc-épic. En effet, dans
cette œuvre d’Alain Mabanckou, les sorciers travaillent avec des animaux qui font
figures de doubles. Nous pouvons entrevoir les caractères communs à ces deux
êtres(le sorcier et la bête). Ils sont tous les deux des destructeurs. Kibandi, le sorcier
a choisi pour animal totémique le porc-épic qui fait partie de la classe des rongeurs,
car cet animal utilise ses piquants comme des flèches pour mettre un terme à
l’existence des ennemies de son maître. On peut lire cet exemple lors de l’assassinat
de la belle Kiminou « je respirai un coup avant d’armer un de mes piquants les plus
fermes, puis de le projeter en plein sur sa tempe droite »2. Le symbole diairétique
apparait dans ce passage. En effet, le piquant du porc-épic est utilisé comme une
arme redoutable pour attenter à la vie de tous les personnages qui le contrarient. De
par sa forme, le piquant du porc-épic est comparable à une flèche. Le sorcier cherche

1
Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l’imaginaire, p 96.
2
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 90.

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à instaurer une forme de tyrannie sur les villageois. Notons cependant, que cette
forme de domination n’est que temporaire, puisque Kibandi le sorcier connaît la
ruine, dévoilant ainsi le symbole catamorphe, qui est celui de la chute. Il y a une
constellation de symboles dans la représentation du porc-épic. Ainsi aux symboles
thériomorphe et de la chute s’ajoute celui de la nuit.

On relève également le symbole nyctomorphe qui est l’un des visages terribles
du temps. Par ailleurs, il est associé à la sorcellerie. Le rapprochement entre la
sorcellerie et la nuit est perceptible chez Gilbert Durand à travers le personnage de
Moussokoroni qui est l’incarnation de l’obscurité, de la nuit et de la sorcellerie. Il faut
souligner que c’est pendant la nuit que Kibandi et son porc-épic agissent. Nous
relevons dans Mémoires de porc-épic un autre animal qui est associé au visage
nocturne du temps et { la sorcellerie. Il s’agit du rat, double animal de Papa Kibandi. Il
apparaît dans le récit au moment de l’initiation du porc-épic qui avait perdu la trace
de la colonie. Lors de leur première rencontre, le porc-épic le prend en pitié, mais cet
animal avait un aspect insolite : «je me dis que ce rat paraissais tout de même bizarre,
son allure de limace dévoilait le poids de l’âge qui avait fini par immobiliser ses pattes de
derrière, ce n’était pas un rat comme les autres »3. L’évocation du rat dans le roman est
en rapport avec l’initiation du porc-épic. Le porc-épic étant l’initié et le rat l’initiateur.
Cette initiation consistait pour l’initiateur { « lécher le sexe » de l’initié. A travers ce
rite, on peut voir une fois de plus le schème de la chute. Les images qui traduisent ce
schème sont : le sexe, la peur du porc-épic, le trou dans lequel disparaît le rat.

Le sexe qui rappelle le péché originel, la chute d’Adam et Eve est perçu
comme un symbole de dévoilement liminal. En effet, à travers ce geste, c'est-à-dire le
léchage du sexe, on assiste à la phase liminale du rituel. Entendons par l’expression

3
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 62.

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‘’liminalité’’ la seconde étape constitutive du rituel selon la théorie d’Arnold Van
Gennep4. Laquelle étape permet { l’initié d’entrer une phase de ‘’réagrégation’’ qui
devoile sa métamorphose. Cette seconde étape, comme on le constate dans
Mémoires de porc-épic, entraine le changement de statut du petit Kibandi et de son
double. Ce fragment l’atteste : « son père venait de lui faire franchir un grand mur, un
nouveau monde s’ouvrait à lui, il était devenu une autre créature »5 Désormais, leur
destin est lié. Kibandi devient un sorcier redoutable et son porc-épic un double
nuisible qui travaillent de concert pour attenter à la vie des personnages non initiés.

La peur est mise en relation avec la première expérience du nouveau-né


comme on peut le noter dans Les structures anthropologiques de l’imaginaire « les
manipulations et les dénivellations brutales qui suivent la naissance seraient en même
temps que la première expérience de la peur »6 Ainsi, le porc-épic éprouve la peur à
l’approche du rat venant pour cette deuxième phase de l’initiation : « nom d’un porc-
épic, c’est un homme, c’est un homme qui m’a vu et qui veut m’abattre, je dois
m’enfuir », me dis-je sous le coup de la panique, je voulus aussitôt sortir de ma cache,
sauver ma peau, hélas j’étais paralysé, impossible de remuer une seule de mes pattes,
comme si on m’avait endormi »7.

Quant au trou, il recouvre plusieurs valences. Il peut être assimilé au gouffre


infernal, au gouffre moral dans lequel sombrent les personnages dans le village de
Mossaka, mais aussi, il est surtout l’expression de l’ésotérisme, le lieu de ténèbres où
se déroule la transmission des pouvoirs entre les doubles animaux. C’est l’espace de
la métamorphose du porc-épic qui se transforme en double nuisible.

4
URL: http://fr.m.wikipédia.org »wiki »liminalité.
5
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 48.
6
Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l’imaginaire, p 123.
7
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 61.

7
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Le rat est synonyme de mort, de destruction dans le roman. Il en est de
même du crocodile, double animal du beau-frère de papa Kibandi qui est perçu
comme un dévorateur. Dans Mémoires de porc-épic, le crocodile est le meurtrier
mystique de Niangui Boussina, la nièce de Papa Kibandi. Le crocodile, aux dires du
féticheur Tembé Essouka est le double nuisible du père de Niangui Boussina. Cet
animal a entrainé la jeune fille dans les eaux. Il relate les circonstances de la mort
tragique de Niangui à sa mère : « c’est lui qui a mangé la fille, il est membre d’une
association de nuit dans son village Siaki, et chaque année, un des membres donne en
sacrifice à la communauté des initiés un être qui lui est cher, cette saison c’était au tour
de votre mari, et comme celui-ci a pour double nuisible le crocodile, c’est par l’eau que
votre fille a péri, attirée dans le courant par l’animal de son père »8. Dans ce passage, le
crocodile a une valence négative. Il n’est plus le dépositaire des forces mystiques de
l’eau liée { la fertilité et { l’abondance comme l’indique la mythologie égyptienne,
mais, il est surdéterminé par l’image de la gueule dévorante. Autour de la figure du
crocodile, constellent les symboles thériomorphe, catamorphe et nyctomorphe. Le
dernier animal ayant un rapport au monde de la sorcellerie est la musaraigne. Cet
animal est le double nuisible du vieux Mouboungoulou. La musaraigne a contribué à
la mort d’un habitant de Séképembé9. Contrairement aux autres doubles nuisibles, la
musaraigne a été démasquée par ‘’l’épreuve du cadavre qui déniche son malfaiteur’’.
Cette épreuve consiste { porter la dépouille du défunt et c’est le cadavre qui est
censé guider les porteurs. Dans Mémoires de porc-épic, le cadavre de celui qui a été
‘’mangé’’ est porté par des « Blancs anthropologues » afin d’authentifier cette
pratique : « ils demandèrent à porter eux-mêmes le cercueil parce qu’ils étaient
persuadés que quelque chose ne tournait pas rond dans cette pratique, qu’en réalité
c’était les gaillards chargés de colporter le cercueil qui le remuaient dans le dessein

8
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p101.
9
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 142.

8
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d’accuser à tort les gens »10. L’intervention des anthropologues blancs est l’expression
du rationalisme qui nie tout phénomène métaphysique tel que la sorcellerie et
s’oppose { cette croyance. Leur participation à cette épreuve est aussi la
confirmation de cette réalité métaphysique.

La musaraigne est donc liée à la destruction, la voracité, la mort, la


sorcellerie. Il en est de même des doubles nuisibles, tels le crocodile, le rat, le porc-
épic. Tous ces animaux très actifs qui évoquent le schème de l’animé, ont un rôle
funeste et néfaste dans le roman. Ce schème est surtout perceptible à travers le
fourmillement des animaux.

Grouillement des animaux

Le bestiaire s’étend aussi aux insectes. Les insectes aussi bien que les bêtes
énormes évoquent l’animé. Dans le roman, les fourmis rouges sont voraces et
traduisent l’idée de fourmillement, de grouillement. Elles sont dangereuses { cause
de leur manducation très puissante. Elles ont grignoté un porc-épic qu’on avait
retrouvé mort : « une rumeur s’était alors répandue au sujet d’un porc-épic mort au
pied d’un palmier, mes compères s’y rendirent à toute vitesse, ils retournèrent à
maintes reprises la dépouille du pauvre animal grignoté par les fourmis rouges »11. Ces
fourmis qui s’agitent sont aussi agressives. L’idée d’agressivité est corroborée par
Gilbert Durand : « Le grouillement anarchique se transforme en agressivité, en sadisme
dentaire »12.

Soulignons par ailleurs que le grouillement met aussi en évidence le nombre


pléthorique de ces petits animaux qui conjuguent leurs efforts pour détruire ou

10
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 143.
11
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 63.
12
Gilbert Durand, Les structures anthropologiques de l’imaginaire, p 89.

9
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édifier quelque chose. On observe ainsi les abeilles qui sucent le vin de palme afin de
préparer le miel : « à quelques centimètres de ses gourdes accrochées bien haut et qui
débordaient de vin de palme, des abeilles avaient entamé une fête autour »13. Le
narrateur parle avec une pointe de mépris du vers de terre, de la coccinelle, du
scorpion, de la méduse, de la chenille de palmier qu’il considère comme des êtres
inférieurs : « peut -être me réincarnerai-je en ver de terre, en coccinelle, en scorpion, en
méduse, en chenille de palmier, en limace ou je ne sais quelle autre bête exécrable et
indigne de mon rang »14. Il fait mention de l’araignée pour indiquer l’inaction de
Kibandi durant la maladie de sa mère : « lorsque je m’introduisais dans l’atelier, je
remarquai les toiles d’araignée, les livres qui prenaient la poussière, les outils de travail
rangés dans un coin, c’était dire que Kibandi n’était plus monté sur le faîte d’une maison
depuis de long mois »15. Dans la catégorie des petits animaux, on relève le papillon,
insecte inoffensif que traquent les enfants Moundjoula. Cet insecte particulièrement
exprime l’élévation, l’ascension, en raison de ses ailes. Le narrateur porc-épic évoque
également les gros animaux tels que le lion, le léopard dans le récit du cauchemar
qu’il a eu. Il les présente comme des ennemis : « je me retrouvais au milieu des
flammes qui ravageaient la brousse entière, semaient la panique même chez nos
éternels ennemis que sont les lions, les léopards, les tigres ou les panthères »16. Il
exprime aussi sa répugnance et sa supériorité pour certaines bêtes, en leur attribuant
des qualificatifs péjoratifs. Par exemple, il trouve les chiens du village galeux, la
carapace de la tortue rugueuse. Il les plaint et se considère comme l’une des plus
belles créatures :

13
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p173.
14
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 40.
15
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p125.
16
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 36.

10
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« je préfère par exemple mes jolis piquants à la gale chronique des chiens de ce
village, je ne parle même pas de certains animaux à plaindre dans ce monde où il y aura
toujours un plus déshérité que soi, la liste est longue(…), je pense à la pauvre tortue et
sa carapace rugueuse, à l’éléphant et sa trompe encombrante, au malheureux buffle et
ses cornes ridicules, au crasseux cochon et son groin qu’il fourre dans la vase, au serpent
dépourvu de pattes et qui se déplace par reptation, au chimpanzé mâle et ses testicules
qui pendouillent comme des gourdes, (…) je ne nomme même pas le canard et ses
pattes palmées qui lui imposent une mollesse de gastéropode »17 .

Il lui arrive toutefois dans le tableau de la faune qu’il offre au lecteur, de l’apprécier
dans sa diversité. Il se rend souvent à une rivière au crépuscule pour profiter du
spectacle pittoresque que lui offre cette faune. Nous pouvons voir par la description
qu’il fait, les canards au plumage multicolore, barbotant, le défilé des zèbres, des
biches des sangliers, puis des lions, sans oublier l’armée des singes. Dans cette
description, l’accent est mis sur la prolifération de ces animaux. L’emploi du pluriel et
l’expression ‘’armée des singes’’ le montre. Par cette expression, il ressort aussi l’idée
de combat. En effet, ces bêtes se disputaient. Le symbole thériomorphe est
clairement perçu dans cette vue d’ensemble que le narrateur offre au lecteur.
Soulignons que chaque animal dans les différentes mythologies est affecté d’une
signification particulière. Mais nous nous intéresserons au symbolisme des animaux
qui ont un rôle important dans la diégèse. Les mythologies amérindienne, chinoise,
japonaise, égyptienne, musulmane et chrétienne nous guideront dans cette étude de
symboles animaliers.

Symbolisme de quelques animaux

17
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 41.

11
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Parmi les animaux qui participent { l’économie du récit, nous relevons le porc-
épic, le rat, la musaraigne, le crocodile, le mouton, l’âne et le coq. Les quatre
premiers animaux énumérés sont des doubles et jouent un rôle particulier dans le
déroulement du récit. Quant aux trois derniers, ils tiennent leur importance du fait
qu’ils sont des animaux sacrificiels.

Le porc-épic chez les Amérindiens18 a une valeur méliorative. Il est l’expression


de la candeur, de l’innocence, de la bonne volonté et de la confiance. Ainsi, avec cette
naïveté propre { l’enfant, le porc-épic critique les faits et gestes des hommes et « se
moque de leur prétendue intelligence ». À travers cet animal, Alain Mabanckou porte
un regard amusé sur le monde. Le choix du porc-épic comme double animal n’est
donc pas fortuit, car symbolisant la confiance, il se voit confié la charge narrative et
exécute aussi fidèlement les missions de son maître.

Le rat qui est également un double animal dans le roman a une connotation à
la fois négative et positive. Selon le Dictionnaire psychanalytique des images et
symboles du rêve19, le rat est lié à la prolifération et { la maladie. C’est un animal caché
dans l’ombre, loin du soleil. Il est empreint d’un symbolisme nocturne qui s’accorde
avec le rôle qui lui est assigné dans le roman. En effet, c’est de nuit qu’il œuvre. Il est
aussi lié au monde souterrain. Dans Mémoires de porc-épic, on peut le voir surgir d’un
trou. Nous notons ainsi le symbole de l’intimité qui euphémise la valence négative. Le
trou n’est pas seulement comparable au gouffre infernal, mais il est interprété
également comme le giron maternel qui renferme une chaude et douce intimité.
Abondant toujours dans le sens positif, le rat est considéré en Orient comme une

18
URL : http : www.aiglebleu.net/fr/category/totem-animals du 9 juillet 2016.
19
Tristan-Frédéric Moir, Dictionnaire psychanalytique des images et symboles du rêves, en ligne publié le
25 avril 2012 sur http ://www.pinterest.com réf du 4 septembre 2016.

12
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créature inoffensive. L’astrologie chinoise20 en a fait le premier animal du zodiaque. Il
est le symbole de la ruse, de l’intelligence. Au Japon21, c’est une divinité de la
richesse, du commerce et des échanges. Il est la monture de Ganesh, dieu de la
chance et de la sagesse.

Le troisième double animal que nous avons relevé est le crocodile appelé
Sobek en langue égyptienne. Il est empreint d’un symbolisme très archaïque.
Présenté comme monstre antédiluvien, mangeur d’hommes, il est rattaché { l’eau.
Cette perception s’ajuste { la signification qu’il a dans le roman. Nous le voyons
dévorer la nièce de Papa Kibandi dans l’eau. L’image du crocodile laisse apparaître les
symboles thériomorphe et catamorphe. Mais, il renferme aussi un symbolisme
positif. Par exemple, la mythologie égyptienne22 l’associe { la fertilité et {
l’abondance parce que semble-t-il, le crocodile serait le dépositaire de forces
mystiques. Il a donc une valeur oxymoronique tout comme la musaraigne qui est
associée à la destruction dans le roman et est valorisée dans des traditions. Chez les
Indiens23, elle est l’un des six animaux mythologiques, gardienne des récoltes parce
qu’elle dévore les insectes. Ils en ont fait une intercesseuse entre l’homme et les
puissances souterraines. La musaraigne est marquée d’un symbolisme tellurique car
elle est gardienne de la terre. Il n’y a pas que les Indiens qui valorisent cet animal, les
Egyptiens aussi la vénéraient et l’associaient au dieu solaire Horus. Cette association
fait de cet animal un symbole spectaculaire. Ces quatre animaux que nous avons
analysés ont un caractère mythique. Ils sont représentés dans des mythologies et
sont considérés parfois comme des divinités.

20
URL : http://fr.wikipedia.org
21
URL : http://fr.wikipedia.org
22
URL : http://fr.wikipedia.org
23
URL: http://www.aiglebleu.net/fr/category/totem-animal.

13
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Après l’examen de la symbolique de ces animaux mystiques, nous allons {
présent décrypter les images du mouton, de l’âne et du coq.

Le mouton, animal sacrificiel, apparait dans le récit au moment de la mort de


Mama Kibandi. En effet, un troupeau de moutons squelettiques dont la provenance
reste un mystère, surgit dans la concession de Kibandi, recouvre la cour
d’excréments diarrhéiques et se dirige « en file indienne vers la rivière après que le plus
âgé d’entre eux eut poussé une plainte d’animal égorgé à l’abattoir »24. Dans Croyances
religieuses et coutumes juridiques des Agni de la Côte d’ivoire, François Joseph Amon
d’Aby fait remarquer que le bêlement du mouton est signe de malheur25. L’irruption
du troupeau avec le bêlement est un message que Kibandi a très bien compris
puisqu’il s’est rué automatiquement dans la chambre de sa mère et l’a trouvé sans
vie. Le mouton, en nous référant au Guide de l’animal totem26, est le symbole de
l’innocence et de la vulnérabilité. Il a une valorisation positive dans Les structures
anthropologiques de l’imaginaire. Gilbert Durand le présente comme un animal doux
et inoffensif, emblème lunaire et messianique. Il est l’animal du sacrifice dans les
croyances judéo-chrétiennes et musulmanes. Il est aussi associé à la rédemption.
Ainsi, dans l’histoire d’Abraham, le mouton a servi de substitut pour le sacrifice de
son fils Isaac.

L’âne a retenu notre attention parce qu’il est l’un des présents offerts par les
villageois de Mossaka au devin Tembé Essouka. Au-delà du stéréotype de la bêtise qui
lui est attribué, l’âne est représenté comme un animal intelligent et sensible. Pour
André Siganos, l’âne s’entend comme une étape vers une meilleure compréhension
de la spiritualité. Partant de cette signification, l’âne blanc offert au devin peut être

24
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 127.
25
François Joseph Amon, Croyances religieuses et coutumes juridiques des Agni de la Côte d’ivoire, p 51.
26
Sylvie St Jalmes, Guide de l’animal totem, en ligne, publié le 18 décembre 2015, sur internet
http://www.espritsciencemetaphysique.com, réf. du 1er septembre 2016.

14
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interprété comme la pureté de la connaissance spirituelle. Le présent signifie que le
devin a franchi une autre étape dans la connaissance des mystères de l’esprit. Cette
interprétation qu’André Siganos donne du symbole de l’âne se perçoit dans la
croyance chrétienne { travers l’exemple de l’ânesse de Balaam qui avait une
meilleure compréhension de la situation spirituelle. Elle a eu la vision de l’ange et
s’est détournée pour protéger son maître. L’âne apparaît comme un animal
protecteur et salvateur. Il est présent à toutes les étapes du salut. Dans le livre de
l’Exode27, c’est le seul animal impur qui devait être racheté. Il est aussi rattaché à la
noblesse en tant que monture des rois. Ainsi le Seigneur Jésus28 en qualité de Roi du
royaume messianique fait son entrée { Jérusalem sur le dos d’un âne afin de montrer
les attributs qui lui sont rattachés, et qu’il partage avec sa monture { savoir,
l’humilité, la douceur, la patience, le service, l’obéissance.

Le second présent offert au devin est un coq rouge. Le coq est perçu dans la
pensée populaire comme l’animal qui rythme l’écoulement du temps. Ainsi,
Dominique Zahan affirme que le coq est « considéré par beaucoup de populations
africaines comme l’équivalent du mouvement de la succession des jours et des nuits »29.
Il symbolise le passage des ténèbres à la lumière et est annonciateur de la
résurrection quotidienne du soleil. C’est pourquoi, il est appréhendé comme un
oiseau solaire. Le symbole spectaculaire est explicite à travers cette comparaison. Cet
animal est aussi associé au symbole ascensionnel { cause de ses ailes. C’est donc {
juste titre qu’on lui attribue les qualités telles que le courage, la virilité et la vertu
guerrière. Par ailleurs, il y a un aspect ésotérique, dans le symbolisme du coq.
Hamadou Ampaté Bâ confie que chez les Peuls, le coq est le symbole du secret
occulte, d’Etat ou de famille. Il est donc marqué d’un symbolisme sacré, hermétique

27
La Sainte Bible, ‘’Exode’’ 13 :13.
28
La Sainte Bible, ‘’Matthieu’’ 21 :5.
29
Dominique Zahan, cité par Roger Chemain in L’imaginaire dans les romans africains, p 39.

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qu’il est impossible de déchiffrer { moins d’être initié ou instruit dans les sciences
occultes. Le coq est également un symbole de vie. Perçu comme tel, le don du coq
rouge est interprété comme un souhait, celui de la longévité. Les villageois,
reconnaissants au devin de les avoir délivré d’un danger permanent, désirent qu’il
vive longtemps en lui offrant un coq.

Suite { l’analyse du symbolisme des animaux domestiques tels que le coq,


l’âne, le mouton et des bêtes sauvages que sont le crocodile, la musaraigne, le rat et
le porc-épic. Nous allons étudier les allusions, proverbes, aphorismes qui évoquent
les animaux.

Les allusions animalières

La richesse du bestiaire tient aussi aux allusions, comparaisons, proverbes ou


aphorismes isolés, indépendants de tous les réseaux qui renvoient aux animaux. Les
proverbes expriment un conseil, un avertissement comme aime le faire le vieux
gouverneur porc-épic : « à force d’espérer une condition meilleure, le crapaud s’est
retrouvé sans queue pour l’éternité »30. Par ce proverbe, Il invite les jeunes porcs-épics
à se contenter de leur condition. Il ajoute, « le poisson qui parade dans l’affluent ignore
qu’il finira tôt ou tard comme poisson salé vendu au marché »31 ou encore « un animal
averti en vaut deux »32, « le tambour est fait de la peau du faon qui s’est éloigné de sa
mère »33.

Par ailleurs le narrateur utilise aussi le proverbe pour traduire la méchanceté du genre
humain : « les petits du tigre ne naissent pas sans leurs griffes »34. Il ajoute cette

30
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 39.
31
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 54.
32
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 71.
33
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 52.
34
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 70.

16
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maxime pour stigmatiser le comportement servile de ses compagnons paresseux qui
mènent une vie de captivité, que « la douceur du miel ne consolera jamais de la piqure
d’abeille »35.

Nous notons aussi l’emploi de nombreuses comparaisons traduisant la condition


difficile du narrateur, l’attitude caricaturale d’un personnage ivre : « j’assumais ma
condition de double comme une tortue qui coltinait sa carapace »36 ; il caricature le
personnage ivre en comparant sa démarche { celle d’un crabe ou son rire { celui
d’une hyène : « le pire avec le mwengué c’est qu’on ne se rend même pas compte de son
ivresse, on se met à boire gobelet après gobelet, on ne réalise pas qu’on est en train de
ricaner comme une hyène et ce n’est qu’au moment où l’on se lève qu’on s’aperçoit
qu’on ne maitrise plus ses jambes, alors on marche de guingois comme un crabe »37 .

Alain Mabanckou utilise encore une comparaison pour décrire le changement


atmosphérique qui présage une pluie torrentielle : « la saison des pluies qui arrive
risque d’être rude et sans pitié à en croire ces nuages bas et lourds comme la panse d’un
âne »38. L’auteur décrit pareillement l’aspect physique des personnages comme
Tembé Essouka dont la cécité est mise en rapport avec « une taupe »39 ou Kibandi
dont la laideur est comparable à « une punaise »40.

Parfois, la description qu’il fait, prend la tournure de l’hyperbole. Il présente une


région de tortues « grosses comme des montagnes »41. L’arrivée des jumeaux
Moundjoula devient une scène apocalyptique : « nous les entendions arriver comme un

35
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 13.
36
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 14.
37
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 160-170.
38
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 74.
39
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 98.
40
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 98.
41
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 47.

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troupeau de mille bœufs »42. A ces comparaisons hyperboliques s’ajoutent des
expressions usuelles ou péjoratives. Ainsi, Papa Kibandi est traité de « rat
pestiféré »43 ; il ne tient pas cependant compte de ces propos qu’il qualifie de petites
querelles de lézard44 ; et la voix du prêtre officiant lors des obsèques d’Amédée est
assimilée { celle d’une chèvre45. Une autre expression est relevée, il s’agit de : « aller
dans la gueule du renard »46. Elle est employée par le gouverneur porc-épic pour
mettre en garde le narrateur contre sa fonction de double animal. Il emploie
également la fable de l’hirondelle et des petits oiseaux pour illustrer ses propos
pleins de sagesse. L’hirondelle étant assimilée { lui, le gouverneur et les petits
oiseaux aux jeunes porcs épics imprudents, ainsi qu’il le dit : « moi je suis l’hirondelle
en question, et vous, vous êtes ces petits oiseaux inconscients »47. L’allusion aux
moineaux est affectée de la même nuance répulsive que celle des petits oiseaux. Ils
sont représentés comme « les oiseaux les plus sots » qui se font prendre aux pièges
des gamins de Mossaka. Quant à la référence aux mange-mil, elle s’ajuste avec leur
appellation. Le verbe ‘’manger’’ est leur prédilection si bien qu’ils ne peuvent résister
aux graines répandues dans le dessein de les capturer. Ces passériformes descendent
vers la terre pour y chercher de la nourriture. Cette descente est perçue comme une
chute car elle les conduit vers la mort.

Conclusion

Le bestiaire est prédominant dans Mémoires de porc-épic. On se croirait dans un conte


avec un narrateur zoomorphe. Le thériomorphisme s’allie { la sorcellerie pour la
destruction des personnages anthropomorphes. Les doubles animaux dévorent

42
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 208.
43
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 93.
44
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 91.
45
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 167.
46
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 37.
47
Alain Mabanckou, Mémoires de porc-épic, p 67.

18
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mystiquement des victimes. Le symbole thériomorphe est aussi présent à travers le
sadisme dentaire des petits animaux. L’étude a montré que si certains animaux ont
une connotation négative ou oxymoronique, d’autres tels que l’âne, le coq sont
affectés d’une charge positive.

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