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13)- La politique budgétaire

13.1)- La politique budgétaire : les fondamentaux


Les Etats modernes dépenses énormément d’argent et collectent énormément d’impôts. Les
variations des dépenses publiques ou des impôts peuvent avoir un impact important sur
l’économie.
Afin d’analyser ces effets, commençons par montrer comment les impôts et les dépenses
publiques influencent les flux de revenus dans l’économie. Nous pouvons voir après comment
les variations de dépenses et de politiques fiscales affectent la demande globale.
13.1.1)- Impôts, achats de biens et services, revenus de transferts et emprunts.
Les flux vers l’Etats se présentaient sous la forme d’impôts et d’emprunts publics, les flux à
partir de l’Etat représentaient les achats de biens et services par l’Etat et les revenus de transferts
versés aux ménages.
Figure 13.2 : les sources fiscales aux Etats-Unis, 2007.
L’impôt sur le revenu des personnes physiques, l’impôt sur les bénéfices des sociétés et les
cotisations sociales représentent l’essentiel des recettes fiscales. Le reste est un mélange
d’impôts sur la propriété, d’impôt sur les ventes et d’autres sources de recettes.

Impôts sur le revenu des


Autres impôts (25%)
personnes physiques (30%)

Impôt sur bénéfices


des sociétés (11%)

Cotisations sociales (25%)


Figure 13.3 : les dépenses de l’Etats aux Etats-Unis, 2007.
Les deux types de dépenses publiques sont les achats de biens et services et les revenus de
transfert. Les deux postes principaux pour les achats sont la dépense nationale et l’éducation. Les
postes principaux pour les revenus de transfert sont les dépenses de retraite et les programmes de
soins de santé Medicare et Medicaid.

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Autre revenus de
transfert (8%) Defense national (15%)

Medicare et Education (15%)


Medicaid (20%)

Autres biens et services (25%)


Dépenses de
retraite (16%)

 Le système de retraite, qui fournit un revenu garanti aux personnes âgés, aux personnes
handicapés, ainsi qu’aux veuves et aux enfants dépendants des bénéficiaires décédés.
 Medicare, qui couvre l’essentiel des dépenses de soins de santés pour les américains âgés
de plus de 65 ans.
 Medicaid, qui couvre l’essentiel des dépenses de soins de santé des Américains ayant des
revenus faibles.
 Les programmes d’assurance sociale sont les programmes gouvernementaux destinés à
protéger les familles des difficultés économiques.
Mais comment la politique fiscale et les dépenses de l’Etat affectent-elles l’économie ?
La réponse est que les impôts et les dépenses de l’Etat ont un impact puissant sur les dépenses
agrégées totales dans l’économie.
13.1.2)- le budget de l’Etat de la défense totale.
Revenons sur l’équation de base de la comptabilité nationale :
PIB=C+ I +G+ XM (13-1)

Le gouvernement contrôle directement l’une des variables situées à droite de l’équation 13-1 :
Les dépenses de l’Etat (G). Mais ce n’est pas le seul impact de la politique budgétaire sur la
dépense globale dans l’économie. Par l’intermédiaire de variation des impôts et de transferts, elle
peut également influencer la consommation (C) et dans certains cas l’investissement (I).
Pour voir en quoi le budget influence la consommation, rappelez-vous que le revenu disponible,
le revenu total dont disposent les ménages pour leurs dépenses, égal au revenu total qu’ils
reçoivent sous forme de salaires, dividendes, intérêts et rentes, moins les impôts, plus les revenus
de transfert.
Donc soit une augmentation des impôts soit une diminution des revenus de transfert réduit le
revenu disponible. Et une diminution du revenu disponible entraîne une diminution de la
consommation, toutes choses égales par ailleurs. Inversement, soit une diminution des impôts

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soit une augmentation des revenus de transfert augmente le revenu disponible. Et une
augmentation du revenu disponible entraîne une augmentation de la consommation, toutes
choses égales par ailleurs.
Dans la mesure où l’Etat lui-même est une source de dépenses dans l’économie, et que les
impôts et revenus de transferts peuvent influencer les dépenses des consommateurs et des firmes,
l’Etat peut déplacer la courbe de demande globale à partir de modifications des impôts ou des
dépenses publiques.
13.1.3)- politique budgétaire expansionniste et restrictive. Pourquoi l’Etat voudrait-il
déplacer la courbe de la demande globale ?
Parce qu’il veut combler soit un écart récessionniste, issu d’une diminution du produit agrégé en
dessous du produit potentiel, soit un écart inflationniste, issu d’un produit agrégé excédentaire
par rapport au produit potentiel.
 Une politique budgétaire qui fait augmenter la demande globale, autrement dit une
politique budgétaire expansionniste, prend généralement l’une des trois formes
suivantes :
1)- Une augmentation des achats de biens et services par l’Etat.
2)- Une diminution des impôts.
3)- Une augmentation des revenus de transferts.

 Une politique budgétaire expansionniste augmente la demande globale.

 Une politique budgétaire qui réduit la demande globale, autrement dit une politique
budgétaire restrictive est l’opposée d’une politique budgétaire expansionniste. Elle repose
sur :
1)- Une diminution des achats de biens et services par l’Etat.
2)- Une augmentation des impôts.
3)- Une réduction des revenus de transfert.

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Figure 13.4 : Une politique budgétaire expansionniste peut combler un écart
récessionniste.

OGLT
Niveau général
des prix OGCT

P2 E2

P1 E1 DG 2

DG1

PIB réel
Y1 YP

Ecart récessionniste

Y P : Produit potentiel.

Commentaire : En E1 l’économie est à l’équilibre macroéconomique de court terme où la


courbe de demande globale DG1 coupe la courbeOGLT . Mais elle n’est pas à l’équilibre
macroéconomique de long terme. En E1 il y a un écart récessionniste de Y P- Y 1. Une politique
budgétaire expansionniste : une augmentation des achats de biens et services par l’Etat, une
diminution des impôts ou une augmentation des revenus de transfert; déplace la courbe de
demande globale vers la droite. Cela peut combler l’écart récessionniste en déplaçant DG1 vers
DG 2, ramenant l’économie vers un nouvel équilibre macroéconomique de court terme E2 qui est
également un équilibre macroéconomique de long terme.

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Figure 13.5 : Une politique budgétaire restrictive peut combler un écart inflationniste

OGLT

OGCT
Niveau général
des prix P1
E1

P2 E2 DG1

DG 2

Yp Y1 PIB réel

Y p : produit potentiel
Ecart inflationniste

Commentaire : En E1, l’économie est à l’équilibre macroéconomique de court terme où la


courbe de demande globale DG1 coupe la courbe OGCT . Mais elle n’est pas à l’équilibre
macroéconomique de long terme. En E1, il y a un écart inflationniste de Y 1-Y P. Une politique
budgétaire restrictive : Une diminution des achats de biens et services par l’Etat, une
augmentation des impôts ou une réduction des revenus de transfert; déplace la courbe de
demande globale vers la gauche. Cela peut combler l’écart inflationniste en déplaçant DG1 vers
DG 2, ramenant l’économie vers un nouvel équilibre macroéconomique de court terme E2 qui est
également un équilibre macroéconomique de long terme.

13.1.4)- Une politique budgétaire expansionniste peut-elle effectivement marcher ?

En pratique, l’utilisation de la politique budgétaire - en particulier une politique budgétaire


expansionniste face à un écart récessionniste – est souvent matière à controverses.

Globalement, il existe trois arguments contre l’utilisation de la politique budgétaire


expansionniste :

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1)- Les dépenses publiques ont toujours un effet d’éviction sur les dépenses privées.

2)- Les emprunts publics ont toujours un effet d’éviction sur les dépenses d’investissement
privées.

3)- Les déficits publics entraînent une réduction des dépenses privées.

Le premier de ces points est faux en principe, mais il a néanmoins joué un rôle dominant dans les
débats publics. Le second est valide dans certaines circonstances, mais pas toutes. Le troisième,
même s’il pose des questions importantes, n’est pas une bonne raison de penser que la politique
budgétaire expansionniste ne marche pas.

A)- Première proposition : «  Les dépenses publiques ont un effet d’éviction sur les
dépenses privées ».

Certaines dépenses que la politique budgétaire expansionniste ne peut jamais faire augmenter les
dépenses globales et ne peut donc pas faire augmenter le revenu global, pour des raisons du
type : « chaque euro dépensé par le gouvernement est un euro pris au secteur privé. Donc toutes
augmentation des dépenses publiques doit être compensée par une diminution équivalente des
dépenses privées ».

En d’autre termes, chaque euro dépensé par le gouvernement a un effet d’éviction, autrement dit
déplace un euro de dépense privée. En quoi est-ce faux ?

La réponse est que la proposition fait l’hypothèse que les ressources dans l’économie sont
toujours pleinement employées et que, en conséquence, le revenu global perçu dans l’économie
est toujours une somme fixe – ce qui n’est pas vrai. En particulier, lorsque l’économie souffre
d’un écart récessionniste, il existe des ressources inemployées dans l’économie et la production,
autrement dit le revenu, est sous son niveau potentiel. Une politique budgétaire expansionniste
dans ces périodes remet en fonction des ressources inemployées et génère des dépenses et un
revenu plus élevés.

Donc l’argument selon lequel la politique budgétaire expansionniste a toujours un effet


d’éviction des dépenses privées est faux en principe.

B)- Deuxième proposition : « les emprunts publiques ont toujours un effet d’éviction sur les
dépenses d’investissements privées »

La réponse est que cela dépend. Spécifiquement, cela dépend du fait que l’économie est en
dépression ou non. Si l’économie n’est pas en dépression, l’augmentation de l’emprunt public, en
faisant augmenter la demande de fonds prêtables, peut faire augmenter les taux d’intérêts et avoir
un effet d’éviction sur l’investissement privé.

Mais que se passe-t-il si l’économie est en dépressions ?

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Dans ce cas l’effet d’éviction est bien moins probable. Quand l’économie est bien en-deçà du
plein emploi, un budget expansionniste entrainera des revenus plus élevés, qui à leur tour
entraineront une augmentation de l’épargne pour tout taux d’intérêt donné. Cette épargne
augmentée permet au gouvernement d’emprunter sans faire augmenter les taux d’intérêts.

C)- Troisième proposition : «  les déficits publics entrainent une réduction des dépenses
privées ».

Toutes choses égales par ailleurs, une politique budgétaire expansionniste fait augmenter le
déficit public et la dette publique. Et une dette plus élevée obligera finalement le gouvernement à
augmenter les impôts pour rembourser. Les consommateurs, anticipant devoir payer des impôts
plus élevées à l’avenir pour rembourser la dette de l’Etat, réduiront leurs dépenses aujourd’hui de
manière à pouvoir épargner. Cet argument, présenté en premier par l’économiste David Ricardo
au dix-neuvième siècle, porte le nom d’équilibre ricardienne. C’est un argument souvent avancé
pour impliquer qu’une politique budgétaire expansionniste n’aura aucun effet sur l’économie
parce que les consommateurs rationnels annuleront toute tentative de relance du gouvernement.
(Et annuleront également toute politique restrictive pour la même raison).

Mais en réalité, il est douteux que les consommateurs ne comportent avec autant de clairvoyance
et de discipline budgétaire. La plupart des gens, lorsqu’on leur donne d’avantage d’argent
(généré par l’expansion budgétaire), en dépensent au moins une partie. De sorte que même une
politique budgétaire prenant la forme de réductions d’impôt temporaires ou de paiements de
transferts aux consommateurs aura probablement un effet expansionniste.

En outre, il est possible de montrer que, même avec l’équivalence ricardienne, une augmentation
temporaire des dépenses publiques impliquant des achats directs de biens et services - telle qu’un
programme de construction de routes – aura malgré tout un effet de relance sur les dépenses
totales à court terme. Cela s’explique par le fait que même si les consommateurs réduisent leurs
dépenses courantes en prévision d’impôts futurs plus élevés, leur réduction de dépenses s’étalera
sur une période prolongée à mesure qu’ils épargnent pour payer la facture fiscale à venir. Dans le
même temps, la dépense publique supplémentaire est concentrée sur une durée courte, quand
l’économie en a besoin.

En somme, la mesure dans laquelle nous devrions nous attendre à ce qu’une politique budgétaire
expansionniste marche dépend des circonstances. Lorsque l’économie connait un écart
récessionniste. Lorsque l’économie est déjà au plein emploi, une politique budgétaire
expansionniste n’est pas adoptée et entrainera un effet d’éviction, une économie en surchauffe, et
une inflation plus élevée.

13.1.5)- Une mise en garde : les délais de la politique budgétaire

Une politique budgétaire expansionniste quand l’économie est confrontée à un écart


récessionniste, et en adoptant toujours une politique budgétaire restrictive lorsque l’économie est

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confrontée à un écart inflationniste. Mais une politique de stabilisation extrêmement active est
déconseillée par beaucoup d’économistes, pour qui un gouvernement qui tenterait à tout prix de
stabiliser l’économie- par le biais de la politique budgétaire ou de la politique monétaire- pourrait
finir par rendre l’économie moins stable.

Dans le cas de la politique budgétaire, un argument clé à l’appui de ces mises en garde est qu’il
existe des délais importants dans sa mise en œuvre. Pour comprendre la nature de ces délais,
pensez à ce qui doit se passer avant que l’Etat n’augmente ses dépenses pour lutter contre un
écart récessionniste : il faut du temps pour collecter et analyser les données économiques, et on
ne s’aperçoit souvent des récessions que plusieurs mois après qu’elles aient commencé.
Deuxièmement, le gouvernement doit mettre au point un plan de dépenses, qui lui-même peut
prendre des mois, surtout si les politiciens passent du temps à débattre de la manière dont
l’argent devrait être dépensé et à adopter la législation. Finalement, il faut du temps pour
dépenser l’argent.

En raison de ces délais, il se peut qu’une tentative d’augmentation de dépenses pour lutter contre
un écart récessionniste prenne tellement de temps avant de produire ses effets que l’économie se
soit déjà redressée d’elle-même. En fait, l’écart récessionniste peut très bien s’être transformé en
écart inflationniste au moment où la politique budgétaire fait son effet. Dans ce cas, la politique
budgétaire déterminera la situation au lieu de l’améliorer.

Cela ne signifie pas que la politique budgétaire ne devrait jamais être utilisée activement.

13.2)- La politique budgétaire et le multiplicateur

Une politique budgétaire expansionniste, comme le plan de relance américain en 2009, déplace
la courbe de demande globale vers la droite. Une politique budgétaire restrictive, comme
l’augmentation des impôts de Lyndon Johnson, déplace la courbe de demande globale vers la
gauche. Mais pour les décideurs, connaître la direction de ce déplacement n’est pas suffisant ; ils
veulent savoir la proportion dans laquelle une mesure donnée peut déplacer la courbe de
demande globale.

13.2.1)- Les effets multiplicateurs d’une augmentation de biens et de services par l’Etat.

Les firmes produisant des biens et des services achetés par l’Etat percevront des recettes qui iront
aux ménages sous forme de salaires, profits, intérêts et rentes. Cette augmentation du revenu
disponible entraînera une augmentation de la consommation. L’augmentation de la
consommation amènera à son tour les firmes à augmenter à augmenter la production, entraînant
une augmentation supplémentaire du revenu disponible, qui entraînera une autre vague
d’augmentation de la consommation, etc.

 Le multiplicateur est le rapport entre la variation du PIB réel causée par une variation
autonome de la dépense globale et l’ampleur de cette variation autonome. Une

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augmentation des achats publics de biens et services est un exemple d’augmentation
autonome de la dépense globale.
 Par exemple, si la propension marginale à consommer est de 0,5, le multiplicateur est de
1
=2. Etant donné un multiplicateur de 2, une augmentation de 50 milliards de
( 1−0,5 )
dollars des achats de biens et de services par l’Etat augmenterait le PIB réel de 100
milliards de dollars. De ces 100 milliards de dollars, 50 représentent l’impact initial de
l’augmentation de G, et les autres 50 milliards de dollars sont l’impact supplémentaire de
l’augmentation de la consommation.

Que se passe- t-il si les achats de biens et services par l’Etat sont au contraire réduits ?

13. 2.2)- Les effets multiplicateurs de variations des revenus de transfert et des impôts.

Une politique budgétaire expansionniste ou restrictive ne prend pas nécessairement la forme des
variations des achats de biens et de services par l’Etat. L’Etat peut également modifier les
revenus de transfert ou les impôts. Mais en général, une modification des revenus de transfert ou
des impôts déplace la courbe de demande globale dans une proportion moindre qu’une variation
d’ampleur équivalente des dépenses publiques, ayant un impact plus faible sur le PIB réel.

Pour le comprendre, imaginez qu’au lieu de dépenser 50 milliards de dollars pour construire des
ponts, l’Etat reverse simplement 50 milliards de dollars sous forme de revenus de transfert. Dans
ce cas, il n’y a pas d’effet direct sur la demande globale comme il y en avait avec les achats de
biens et services par l’Etat. Le PIB réel n’augmente que dans la mesure où les ménages
dépensent une partie de ces 50 milliards de dollars; et ils ne dépenseront probablement pas tous.

 Des impôts forfaitaires sont des impôts qui ne dépendent pas du revenu des contribuables.

13.2.3)- l’influence des impôts sur le multiplicateur.

L’augmentation des recettes fiscales lorsque le PIB réel augmente n’est pas le résultat d’une
décision délibérée ou d’une prise par le gouvernement. C’est une conséquence de la manière
dont le système fiscal est conçu, qui fait que l’essentiel des sources de recettes fiscales
augmentent automatiquement lorsque le PIB réel augmente. Par exemple, les recettes de l’impôt
sur le revenu augmentent lorsque le PIB réel augmente, dans la mesure où le montant de chaque
individu paie en impôts dépend positivement de son revenu, et le revenu imposable des ménages
augmente lorsque le PIB réel augmente. Les recettes des impôts sur les ventes augmentent
lorsque le PIB réel augmente, parce que les personnes ayant davantage de revenus dépensent
davantage en biens et services. Et les recettes de l’impôt sur les bénéfices des entreprises
augmentent lorsque le PIB réel augmente dans la mesure où les profits augmentent lorsque
l’économie est en expansion.

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L’effet de cette augmentation automatique des recettes fiscales est de réduire l’ampleur du
multiplicateur.

Rappelez-vous que le multiplicateur est le résultat d’une réaction en chaîne dans laquelle un PIB
réel plus élevé entraîne un revenu disponible plus élevé, qui entraîne une consommation plus
élevée, qui elle-même des augmentations successives du PIB réel. Le fait que l’Etat prélève une
partie de toute augmentation du PIB réel signifie qu’à chaque étape du processus, l’augmentation
de la consommation est plus faible que ce qu’elle serait s’il n’y avait pas d’impôts. Le résultat est
une réduction du multiplicateur.

 Les stabilisateurs automatiques sont les dépenses publiques et les règles fiscales qui font
de la politique budgétaire est automatiquement expansionniste lorsque l’économie se
contracte et automatiquement restrictive lorsque l’économie est en expansion.
 La politique budgétaire discrétionnaire est la politique budgétaire qui résulte de mesures
délibérées prises par les décideurs plutôt que de règles.

Par exemple : Au cours d’une récession, le gouvernement peut adopter une législation qui réduit
les impôts et augmente les dépenses publiques de manière à stimuler l’économie.

13.3)- Le solde budgétaire.

Les actualités à propos du budget de l’Etat ne s’intéressent qu’à une seule chose : savoir si le
gouvernement est en excédent ou en déficit, et dans les deux cas de combien.

Les gens pensent généralement que les excédents sont une bonne chose. Inversement, les gens
pensent généralement que les déficits sont une mauvaise chose.

Comment intégrer les excédents et les déficits à l’analyse de la politique budgétaire ? Se peut-il
que les déficits soient parfois une bonne chose et les excédents une mauvaise chose ? Pour
répondre à ces questions, examinons les causes et les conséquences des excédents et des déficits.

13.3.1)- Le solde budgétaire en tant qu’indicateur de la politique budgétaire.

Le solde budgétaire – l’épargne de l’Etat est défini par l’équation 13-2 :

SPublique = T-G-TR (13-2).

Où :

T : Valeur recettes fiscales.

G : Achats de biens et services par l’Etat.

TR : Valeur des revenus de transfert.

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 Un excédent budgétaire est un solde budgétaire positif et un déficit budgétaire est un
solde budgétaire négatif.
 Toutes choses égales par ailleurs, des politiques budgétaires expansionnistes, des
augmentations d’achats de biens et services, des revenus de transfert plus élevé ou des
impôts faibles détériorent le solde budgétaire pour l’année considérée. Autrement dit,
des politiques budgétaires expansionnistes réduisent un excédent budgétaire ou
augmente un déficit budgétaire. Inversement, des politiques budgétaires restrictives, des
restrictions d’achats de biens et services par l’Etat, des revenus de transfert plus faibles
ou des impôts plus élevés, améliorent le solde budgétaire pour l’année considérée,
augmentant un excédent budgétaire ou diminuant budgétaire.

On pourrait penser que cela implique que des variations du solde budgétaire peuvent être
utilisées comme indicateurs de la politique budgétaire. C’est ce que les économistes font en fait
souvent : ils utilisent les variations du solde budgétaire comme un moyen rapide de se faire une
idée du caractère expansionniste ou restrictif de la politique budgétaire courante. Tout en gardant
à l’esprit deux raisons qui font que cette approche peut être parfois trompeuse :

 Deux modifications différentes de la politique budgétaire qui ont des effets d’ampleur
comparable sur le solde budgétaire peuvent avoir des effets disparates sur l’économie.
Des variations d’achats de biens et services par l’Etat peuvent avoir un impact plus
important sur le PIB réel que des variations d’ampleur équivalente des impôts et des
revenus de transfert.
 Souvent les variations du solde budgétaire sont elles-mêmes le résultat et non pas la cause
des fluctuations de l’économie.
Pour comprendre le second point, il nous faut examiner les effets du cycle d’activité sur
le budget.

13.3,2)- Le cycle d’activité et le solde budgétaire structurel.

Il y a historiquement une relation étroite entre le solde budgétaire et cycle d’activité. Le budget
tend vers le déficit quand l’économie est en récession, mais les déficits ont tendance à se réduire
ou même à se transformer en excédent quand l’économie est en expansion.

La relation entre le cycle d’activité et le solde budgétaire est plus claire si l’on compare le déficit
budgétaire en pourcentage du PIB et taux de chômage. Le déficit budgétaire augmente presque
toujours quand le taux de chômage augmente et diminue lorsque le taux de chômage diminue.
Cette relation entre le cycle d’activité et le solde budgétaire est-elle la preuve que les décideurs
suivent des politiques budgétaires discrétionnaires, utilisant des politiques budgétaires
expansionnistes les récessions et restrictives pendant les expansions ? Pas nécessairement.

 Lorsque l’on évalue une politique budgétaire, il est souvent utile de séparer les
mouvements du solde budgétaire dus aux cycles d’activité et les mouvements dus aux
variations de la politique budgétaire discrétionnaire. Ceux-là sont affectés par des

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stabilisateurs automatiques et ceux-ci par des modifications délibérées des achats de
l’Etat, des revenus de transfert ou des impôts. Il est important de comprendre que les
effets du cycle d’activité sur le solde budgétaire sont temporaires : Les écarts
récessionnistes (lorsque le PIB réel est en dessous du produit potentiel) et les écarts
inflationnistes (lorsque le PIB réel est au-dessus du produit potentiel) ont tendance à être
éliminés à long terme. Soustraire leurs effets du solde budgétaire met en lumière le fait de
savoir si les mesures fiscales et de dépenses du gouvernement sont soutenables à long
terme. En d’autres termes, cela permet de savoir si les mesures du gouvernement
génèrent suffisamment de recettes pour financer ses dépenses à long terme.
 Pour séparer l’effet du cycle d’activité des effets d’autres facteurs, de nombreux
gouvernements fournissent une estimation de ce que serrait le solde budgétaire s’il n’y
avait ni écart récessionniste ni écart inflationniste.
 Le solde budgétaire structurel est une estimation de ce que serrait le solde budgétaire si le
PIB réel était exactement égale au produit potentiel.

13.3.3)- Le budget devrait-il être équilibré ?

La plupart des économistes ne le pensent pas. Ils pensent que le gouvernement devrait équilibrer
son budget en moyenne – qu’il devrait être autorisé et à être en déficit les mauvaise années, et à
compenser par des excédents les bonnes années. D’après eux le gouvernement ne devrait pas être
obligé d’équilibrer son budget chaque année parce que cela réduirait le rôle des impôts et des
revenus de transfert en tant que stabilisateurs automatiques.

13.4)- les implications à long terme de la politique budgétaire

Une discussion sur la politique budgétaire ne peut être complète si elle ne tient pas compte des
implications à long terme des excédents et déficits budgétaires, surtout des implications pour la
dette publique.

13.4.1)- Déficits, excédents et dettes

Lorsqu’une famille dépense davantage que ce qu’elle gagne au cours d’une année, elle doit
trouver des financements supplémentaires soit en vendant des actifs, soit en empruntant. Et si
une famille emprunte année par année, elle finira très endettée.

C’est la même chose pour les Etats. A quelques exceptions près, les Etats ne recueillent pas de
sommes importantes en vendant des actifs tels que des parcs nationaux. Lorsqu’un Etat dépense
plus qu’il ne perçoit en recettes fiscales – lorsqu’il est en déficit budgétaire – il emprunte presque
toujours les fonds nécessaires. Et les Etats qui sont en déficit budgétaire de manière persistante
finissent très endettés.

 Une année fiscale aux Etats-Unis va du 1 er octobre au 30 septembre et couvre l’année


civile au cours de laquelle elle se termine.

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 La dette publique est la dette de l’Etat détenue par des individus et des institutions autres
qu’étatiques.
 Un déficit est la différence entre la quantité d’argent que l’Etat dépense et le montant
qu’il reçoit en impôts sur une période donnée habituellement une année.
 Une dette est la somme d’argent que l’Etat doit à un moment particulier.

13.4.2)- Les problèmes que pose l’augmentation de la dette publique.

Il y a deux raisons d’être préoccupé par un déficit budgétaire persistant de l’Etat. Lorsque
l’économie est au plein emploi et que l’Etat emprunte des fonds sur les marchés financiers, il est
en concurrence avec des firmes qui souhaitent emprunter des fonds pour réaliser des
investissements. Le résultat est que l’emprunt public peut avoir un effet d’éviction sur
l’investissement privé, augmentant les taux d’intérêt et réduisant les taux de croissance
économique à long terme.

Mais il existe également une deuxième raison : les déficits d’aujourd’hui, en augmentant la dette
de l’Etat, imposent une pression financière aux budgets futurs. L’impact des déficits courants sur
les budgets futurs est simple. Comme les individus, les Etats doivent faire face à leurs échéances
de remboursement, comprenant les intérêts sur la dette accumulée. Lorsqu’un Etat est hautement
endetté, ces paiements d’intérêts peuvent être substantiels.

Toutes choses égales par ailleurs, un Etat ayant des charges d’intérêt élevés doit prélever
davantage d’impôts ou dépenser moins qu’il ne pourrait se le permettre autrement ou bien il doit
emprunter encore davantage pour couvrir la différence. Mais un Etat qui emprunte pour payer les
intérêts sur la dette accroît encore son niveau d’endettement. Ce processus peut finir par mettre
un Etat dans la situation où les prêteurs se posent des questions sur sa capacité à rembourser.

13.4.3)- Les déficits et de la dette en pratique

La radio dette/PIB est la dette de l’Etat en pourcentage du PIB.

13.4.4)- La dette implicite

La dette implicite représente des promesses de dépenses faites par les gouvernements qui sont
effectivement une dette en dépit du fait qu’elles ne sont pas incluses dans les statistiques
habituelles de la dette.

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