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Calcul des Conduites et Canaux par la MMR. Tome 1: Conduites et canaux en


Charge

Book · September 2007

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1 author:

Bachir Achour
Université de Biskra
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Larhyss / Edition Capitale
Calcul des conduites et canaux par la MMR
Tome 1 / Conduites et canaux en charge - 1ère Edition / Décembre 2007
 Tous droits réservés

Calcul des conduites et canaux par la


MMR

Tome 1- Conduites et canaux en charge

Bachir ACHOUR

Professeur
Chercheur au Laboratoire de Recherche en Hydraulique
Souterraine et de Surface – LARHYSS

Université de Biskra
BP 145, RP, 07000, Biskra, Algérie
bachir.achour@larhyss.net
Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

TABLE DES MATIERES

PAGE

AVANT PROPOS 1

CHAPITRE I 5

Etat des connaissances sur le calcul des conduites


5
circulaires en charge

Equation fondamentale de l'écoulement dans les


conduites circulaires sous pression
5

Formules usuelles de l'écoulement turbulent en


conduite circulaire sous pression
14

Formule de Darcy-Weisbach 14

Formule de Colebrook-White et diagramme


universel de Moody
15

Formule de Swamee et Jain 22

Formule de Achour et al. 25

Méthode de calcul de l'écoulement turbulent


en conduite circulaire sous pression
26

Position du problème 26

Approche de Swamee et Jain 28

Exemple d'application 1.1 33

Approche de Hager 34

Calcul du débit 34

Exemple d'application 1.2 42

Exemple d'application 1.3 44


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Calcul du diamètre dans le domaine de l'écoulement


turbulent lisse
45

Exemple d'application 1.4 48

Calcul du diamètre dans le domaine pratiquement lisse 49

Calcul du diamètre dans le domaine rugueux 51

Exemple d'application 1.5 58

Exemple d'application 1.6 60

CHAPITRE II 62

Calcul des conduites circulaires en charge par la MMR 62

Modèle rugueux de référence 62

Calcul de l'écoulement turbulent par le modèle rugueux


de référence
67

Le débit volume Q est inconnu 67

Expression du nombre de Reynolds 67

Exemple d'application 2.1 75

Exemple d'application 2.2 76

Expression du coefficient de frottement 79

Exemple d'application 2.3 80

Expression du débit volume 81

Exemple d'application 2.4 82

Exemple d'application 2.5 84

Le diamètre D est inconnu 86


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Expression du nombre de Reynolds 86

Exemple d'application 2.6 93

Exemple d'application 2.7 96

Expression du coefficient de frottement 97

Exemple d'application 2.8 97

Exemple d'application 2.9 99

Expression du diamètre 101

Exemple d'application 2.10 102

Exemple d'application 2.11 105

Le gradient J de la perte de charge est inconnu 109

Expression du coefficient de frottement 109

Exemple d'application 2.12 110

Exemple d'application 2.13 112

Expression du gradient J de la perte de charge 113

Exemple d'application 2.14 114

Exemple d'application 2.15 115

CHAPITRE III 117

Calcul des conduites en charge de forme non circulaire 117

Modèle rugueux de référence 117

Relations de base destinées au calcul des dimensions


linéaires des conduites sous pression de forme non 119
circulaire
Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Facteur de correction du diamètre hydraulique 120

Diamètre hydraulique 120

Débit volume 121

Gradient de la perte de charge linéaire 121

Application à quelques conduites de forme non circulaire 122

Conduite fermée de forme rectangulaire 122

Caractéristiques de la conduite 122

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 123

Dimensions linéaires de la conduite 126

Etapes de calcul des dimensions linéaires de la conduite 127

Exemple d'application 3.1 128

Exemple d'application 3.2 133

Exemple d'application 3.3 138

Exemple d'application 3.4 143

Exemple d'application 3.5 145

Exemple d'application 3.6 149

Exemple d'application 3.7 150

Exemple d'application 3.8 153

Conduite fermée en forme de voûte 159

Caractéristiques de la conduite 159

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 161


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Dimensions linéaires de la conduite 164

Etapes de calcul des dimensions linéaires de la conduite 166

Exemple d'application 3.9 167

Exemple d'application 3.10 171

Exemple d'application 3.11 176

Exemple d'application 3.12 180

Exemple d'application 3.13 184

Exemple d'application 3.14 194

Conduite fermée de forme semi circulaire 201

Caractéristiques de la conduite 201

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 202

Dimension linéaire D de la conduite 204

Etapes de calcul de la dimension linéaire D 205

Exemple d'application 3.15 206

Exemple d'application 3.16 209

Exemple d'application 3.17 211

Exemple d'application 3.18 213

Conduite fermée en forme de losange droit 216

Caractéristiques de la conduite 216

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 218

Dimensions linéaires de la conduite 220


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Etapes de calcul des dimensions linéaires de la conduite 221

Exemple d'application 3.19 222

Exemple d'application 3.20 224

Exemple d'application 3.21 226

Conduite fermée de forme triangulaire 229

Caractéristiques de la conduite 229

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 231

Dimensions linéaires de la conduite 233

Etapes de calcul des dimensions linéaires de la conduite 234

Exemple d'application 3.22 235

Exemple d'application 3.23 238

Exemple d'application 3.24 241

Conduite fermée de forme trapézoïdale 244

Caractéristiques de la conduite 244

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 246

Dimensions linéaires de la conduite 249

Etapes de calcul des dimensions linéaires de la conduite 250

Exemple d'application 3.25 251

Exemple d'application 3.26 255

Exemple d'application 3.27 265

Exemple d'application 3.28 269


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Exemple d'application 3.29 273

Exemple d'application 3.30 284

Exemple d'application 3.31 291

Conduite fermée de forme triangulaire pleine 296

Caractéristiques de la conduite 296

Caractéristiques du modèle rugueux


de référence
299

Dimension linéaire horizontale du modèle


rugueux de référence
301

Dimensions linéaires verticales du modèle


rugueux de référence
305

Calcul de la hauteur minimale du modèle


rugueux de référence
307

Calcul de la hauteur relative du modèle rugueux


de référence
312

Etapes de calcul des dimensions de la conduite 318

Exemple d'application 3.32 320

Exemple d'application 3.33 325

Exemple d'application 3.34 328

Exemple d'application 3.35 332

Exemple d'application 3.36 338

Conduite fermée en forme de voûte à radier triangulaire 344

Caractéristiques de la conduite 344

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 346


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Dimensions linéaires du modèle rugueux de référence 349

Hauteur relative du modèle rugueux de référence


et calcul des dimensions linéaires de la conduite
370

Exemple d'application 3.37 373

Exemple d'application 3.38 382

Exemple d'application 3.39 386

Exemple d'application 3.40 404

Exemple d'application 3.41 414

Exemple d'application 3.42 426

Exemple d'application 3.43 437

Exemple d'application 3.44 445

Exemple d'application 3.45 450

Exemple d'application 3.46 458

Exemple d'application 3.47 462

Conduite fermée de forme ovoïdale 466

Caractéristiques géométriques de la conduite 466

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 470

Dimensions linéaires de la conduite 474

Exemple d'application 3.48 475

Exemple d'application 3.49 479

Exemple d'application 3.50 483


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Exemple d'application 3.51 486

Exemple d'application 3.52 497

Exemple d'application 3.53 500

Exemple d'application 3.54 511

Exemple d'application 3.55 514

Exemple d'application 3.56 518

Exemple d'application 3.57 528

Exemple d'application 3.58 531

Exemple d'application 3.59 534

Exemple d'application 3.60 542

Exemple d'application 3.61 545

Conduite fermée en forme de fer à cheval 548

Caractéristiques géométriques de la conduite 548

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 553

Dimensions linéaires de la conduite 556

Exemple d'application 3.62 558

Exemple d'application 3.63 561

Exemple d'application 3.64 565

Exemple d'application 3.65 568

Conduite fermée de forme circulaire avec banquettes 572

Caractéristiques géométriques de la conduite 572


Calcul des conduites et canaux par la MMR/Tome 1/Conduites et canaux en charge

Caractéristiques du modèle rugueux de référence 576

Dimensions linéaires de la conduite 579

Exemple d'application 3.66 580

Exemple d'application 3.67 583

Exemple d'application 3.68 587

Exemple d'application 3.69 590

Exemple d'application 3.70 599

Exemple d'application 3.71 602

Principales notations 606

Références bibliographiques 609


Conduites et canaux en charge / Avant propos

AVANT PROPOS

Le calcul de l'écoulement dans les conduites de forme circulaire ou non


circulaire est fréquemment rencontré dans la pratique de l'ingénieur
hydraulicien. Les applications sont nombreuses et nous pouvons citer, à titre
d'exemple, le cas de la conduite de refoulement depuis une station de pompage
vers un réservoir d'alimentation d'une agglomération ou celui de la conduite
gravitaire alimentant, pour des besoins énergétiques, une usine hydroélectrique.
L'écoulement dans une conduite de forme circulaire ou non circulaire en charge
est gouverné par trois principales relations qui sont les relations de Darcy-
Weisbach (1845, 1854), de Colebrook-White (1939) et du nombre de Reynolds.
Ces trois relations forment le système d’équations de base destiné au calcul de
l’écoulement turbulent en conduites et canaux.
La première relation exprime le gradient de la perte de charge linéaire appelé
aussi pente de frottement. Celui-ci dépend du coefficient de frottement, du débit
volume écoulé et des caractéristiques géométriques de l’ouvrage.
La seconde relation exprime le coefficient de frottement en fonction du nombre
de Reynolds caractérisant l’écoulement et de la rugosité relative de la conduite
considérée. Elle a été proposée pour être appliquée au cas des conduites de
commerce où la répartition locale des éléments de rugosité est accidentelle, par
opposition à une répartition artificielle (Sinniger et Hager, 1989).
La troisième relation, ou nombre de Reynolds, traduit les effets des forces
d’inertie et de viscosité. Lorsque les forces d’inertie sont prépondérantes,
l’écoulement est caractérisé par une vitesse élevée et son régime est en règle
générale dans le domaine de pleine turbulence. Le coefficient de frottement
prend alors une valeur quasi constante et ne dépend que de celle de la rugosité
relative. Par contre, lorsque les forces de viscosité sont prépondérantes,
l’écoulement est caractérisé par une vitesse moins élevée et son régime
appartient souvent au domaine de transition. Le coefficient de frottement
dépend alors à la fois de la rugosité relative et du nombre de Reynolds. Pour les
conduites et canaux à parois lisses ou pratiquement lisses, le coefficient de
frottement ne dépend que de la valeur de la rugosité relative caractérisant l'état

B. ACHOUR 1
des parois internes de l’ouvrage.
L’écoulement turbulent est celui que l’on rencontre souvent en pratique et
correspond à des valeurs du nombre de Reynolds supérieures ou égales à 2300
et à des valeurs de rugosité relative comprises en 0 et 0,05.
Trois régimes de l’écoulement turbulent peuvent donc être observés. Il s’agit
des domaines lisse, de transition et de pleine turbulence appelé aussi domaine
du régime d’écoulement turbulent rugueux correspondant souvent aux fortes
valeurs de la rugosité relative.
Ces trois régimes d’écoulement sont traduits graphiquement sur le diagramme
universellement connu de Moody (1944).
L’écoulement turbulent en conduites de forme circulaire ou non circulaire est
régi par cinq paramètres qui sont le débit volume, le gradient de la perte de
charge, la dimension ou l’une des dimensions de l’ouvrage, la rugosité absolue
caractérisant l’état de la paroi interne de la conduite considérée et de la
viscosité cinématique du liquide en écoulement.
Dans la pratique de l’ingénieur, trois seulement des cinq paramètres présentent
un réel intérêt. Il s’agit du débit volume et dont la valeur nous renseigne sur la
capacité d'évacuation de l’ouvrage étudié, du gradient de la perte de charge
linéaire qui permet d'ajuster la pente de la conduite pour acheminer le débit
volume et enfin la dimension linéaire de la conduite, telle que le diamètre d’une
conduite circulaire en charge, indispensable au dimensionnement.
Trois principales catégories de problèmes peuvent donc être retenues pour
l’ensemble des applications pratiques :
 La première catégorie consiste à déterminer le débit volume évacué
par l’ouvrage.
 La seconde catégorie s’intéresse à la détermination du gradient de la
perte de charge linéaire.
 La troisième catégorie répond à un besoin de dimensionnement et a
ainsi pour objet d’évaluer la dimension ou les dimensions de
l’ouvrage étudié.
Pour répondre à chacune des catégories de problèmes, il est nécessaire que les
quatre autres paramètres qui régissent l’écoulement soient connus.
Pour la première catégorie de problème, une solution explicite a été proposée
par le passé (Hager, 1987; Sinniger et Hager, 1989) et permet la détermination
directe du débit volume Q écoulé par une conduite circulaire en charge.

2 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Avant propos

La seconde catégorie de problème nécessite l'emploi de procédés itératifs ou


graphiques (Chow, 1973) en raison de la forme implicite des équations formant
le système de base de l’écoulement turbulent.
La troisième catégorie de problème exige également une résolution itérative ou
graphique en raison de la forme implicite de la relation de Colebrook-White.
Durant ces trente dernières années, des solutions approchées ont été proposées
pour la résolution du système d'équations de base de l’écoulement turbulent en
conduite circulaires en charge.
Les études les plus significatives ont été certainement celles de Swamee et Jain
(1976; 1978; 1979), de Swamee et Rathie (2004) et de Hager (1987). Les
premiers auteurs proposent une relation explicite approchée en remplacement
de la relation implicite de Colebrook-White, tandis que le second a établi des
relations explicites applicables à la deuxième catégorie de problème que nous
avons précédemment indiquée. Notons que l'étude récente de Swamee et Rathie
(2007) propose de s'aider du théorème de Lagrange dans le but de déduire la
solution exacte du coefficient de frottement. Ce théorème a été appliqué à
l'équation implicite de Colebrook-White et la solution est donnée en termes
d'une série illimitée et dont la convergence reste à étudier. Cependant, étant
donné le caractère empirique de la relation de Colebrook-White, sa solution ne
peut être considérée comme étant la solution exacte du coefficient de
frottement.
Nous présenterons également la relation explicite de Achour et al., établie en
1997 et publiée en 2002, destinée au calcul explicite du coefficient de
frottement d'un écoulement turbulent en conduite circulaire sous pression, ainsi
que celle plus récente de Achour et Bedjaoui publiée en 2006 (a,b). Celle-ci
présente l’avantage d’être applicable à toute forme de conduites ou de canaux
en charge ou à surface libre.
Nous utiliserons largement la relation de Achour et Bedjaoui publiée en 2006,
destinée au calcul du débit volume écoulé par toute conduite ou canal en charge
ou à surface libre. Cette relation demeure applicable à l’ensemble des domaines
de l’écoulement turbulent tels qu’ils sont décrits par le diagramme de Moody.
Pour une meilleure connaissance des multiples relations établies par le passé et
ayant eu pour but d'approcher la solution exacte de l'équation de Colebrook-
White, le lecteur pourra consulter la revue bibliographique proposée par Zella et
al. (2005).
Le présent tome est entièrement consacré au calcul des conduites en charge de

B. ACHOUR 3
forme circulaire et non circulaire. Les trois catégories de problèmes de
l’écoulement turbulent seront traitées par une nouvelle méthode dite "MMR" ou
Méthode du Modèle Rugueux de référence. Il s'agit d'une méthode destinée au
calcul des conduites et canaux, en charge ou à surface libre, initiée et
développée par l'auteur entre les années 2002 et 2006 au laboratoire de
recherche en hydraulique souterraine et de surface (LARHYSS) de l'Université
de Biskra. L'application de cette nouvelle méthode aux canaux ouverts fera
l'objet d'une étude particulière au cours du tome 2 de la même édition.
Par cette méthode, le dimensionnement des conduites et canaux, en charge ou à
surface libre, ne nécessite ni la connaissance du coefficient de frottement au
sens de Colebrook-White, ni celle du coefficient de résistance à l'écoulement au
sens de Chézy ou de Manning-Strickler.
Les effets de chacun de ces coefficients sont implicitement considérés dans le
développement théorique.
Le présent ouvrage est subdivisé en trois chapitres.
Le premier chapitre est exclusivement réservé à un état des connaissances sur
l'écoulement turbulent en conduite circulaire en charge. Nous passerons en
revue les relations les plus significatives, en vigueur, et destinées à la résolution
des trois catégories de problèmes que nous avons retenues.
La relation fondamentale régissant l'écoulement turbulent en conduite circulaire
sous pression sera présentée et commentée. Le développement théorique, basé
sur des considérations énergétiques, a été emprunté de Cauvin et Guerrée
(1978). Mais le lecteur pourra tout aussi bien consulter l'excellent ouvrage de
Daily et Harleman (1973), que ceux de Graf et Altinakar (1995) et de
Lencastre (1996).
Le second chapitre est consacré au calcul des conduites circulaires en charge,
après avoir présenté la " MMR" et ses fondements.
Le troisième chapitre s'intéresse au calcul des conduites en charge de forme non
circulaire, fréquemment rencontrées en aménagements hydrauliques.
De nombreux exemples d'application seront donnés pour mieux apprécier la
simplicité et la fiabilité de la MMR lorsqu'elle est appliquée aux trois grandes
catégories de problèmes de l'écoulement turbulent.

4 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

CHAPITRE I

ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE CALCUL


DES CONDUITES CIRCULAIRES EN CHARGE

L'objectif principal du présent chapitre est de passer en revue les diverses


approches connues destinées au calcul de l'écoulement turbulent dans une
conduite en charge.
Notre attention portera essentiellement sur la détermination des paramètres Q,
D et J qui sont les trois principaux paramètres recherchés en pratique.
En se basant sur un schéma de définition, les caractéristiques de l'écoulement
turbulent dans une conduite en charge seront présentées puis commentées, tout
en mettant l'accent sur leur signification physique. C'est le cas en particulier du
gradient J de la perte de charge, du coefficient de frottement f et du nombre de
Reynolds R qui forment le système d'équations de base régissant l'écoulement.

I.1. Equation fondamentale de l'écoulement dans


les conduites circulaires sous pression

La figure 1.1 montre les caractéristiques d'un écoulement dans une conduite
circulaire en charge que l'on désigne aussi sous les termes de "conduite sous
pression" ou de "conduite forcée" (Cauvin et Guerrée, 1978). La conduite étant
cylindrique, il en résulte que les filets liquides y sont parallèles et que la
pression varie de manière hydrostatique dans chacune des sections droites. La
ligne piézométrique se situe au-dessus de la conduite puisque celle-ci est pleine.
L'écoulement est supposé être en régime permanent impliquant que le débit Q
est le même à chaque instant et dans toutes les sections.
La vitesse moyenne V de l'écoulement est liée au débit Q par la relation :

Q  VA (1.1)

B. ACHOUR 5
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

où A est l'aire de la section droite de la conduite et s’écrit :

A   D2 / 4 (1.2)

Pour une conduite circulaire de diamètre donné, la relation (1.2) indique que A
est une constante.
Ainsi, puisque le débit volume Q est une constante car l'écoulement est
permanent et que A est aussi une constante, la relation (1.1) montre alors que la
vitesse moyenne V est elle-même une constante. La vitesse moyenne V est donc
la même dans toutes les sections de la conduite et l'écoulement qui s'y écoule
est en régime permanent et uniforme. Pour établir l'équation de ce régime, nous
considérons la tranche de liquide comprise, à l'instant t, entre les deux sections
droites AB et CD distantes d'une longueur L (figure 1.1).
La ligne piézométrique est schématisée par la ligne go-g1, tandis que la ligne de
charge totale correspond à ligne située au-dessus. Il apparaît que la ligne
piézométrique et celle de la charge totale sont parallèles puisque :

Vo  V1  V  constante (1.3)

et que par conséquent :

 oVo2 /(2 g )  1V12 /(2 g )  V 2 /(2 g ) (1.4)

où  est le facteur de Coriolis ou facteur de correction de l'énergie cinétique


exprimée par la quantité V 2 /(2 g ) .
Les identités indiquées par la relation (1.4) sont justifiées par le fait que l'aire
des sections AB et CD sont identiques et que la répartition des vitesses est la
même dans ces sections, impliquant que  o  1   .
Pendant le temps dt qui suit l'instant t, la tranche de liquide ABCD subit un
déplacement et vient en A'B'C'D'. Selon le théorème de l'énergie cinétique ou
théorème de la force vive, l'accroissement de l'énergie cinétique de la masse
liquide ABCD est égal à la somme des travaux de toutes les forces qui ont agi
sur elle pendant le déplacement.

Soient :

i. Vo la vitesse dans la section AB d'aire Ao dont le centre de gravité Go est


situé à la côte Zo par rapport au plan de référence.

6 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

ii. V1 la vitesse dans la section CD d'aire A1 dont le centre de gravité G1 est


situé à la côte Z1 par rapport au plan de référence.

iii. m la masse commune des éléments infiniment petits ABA'B' et CDC'D'


et dont le volume est identique.

 1V12 /(2 g ) J
go
H  JL
 2V 22 /(2 g )
Po/
1m
A A' g1
P1/
Go
C
C'
B
B'
G1

L D D'

Zo Z1
Plan de référence

Figure 1.1 : Schéma de définition de l'écoulement dans une conduite


circulaire en charge (extrait de Cauvin et Guerrée, 1978)

L'énergie cinétique du liquide situé dans la tranche ABA'B', à l'instant initial t,


est :

mVo2
Eo   (1.5)
2

L'énergie cinétique du liquide situé dans la tranche ABCD est donc :

Eo'  Eo  Et (1.6)

où E t est l'énergie cinétique du liquide occupant la tranche A'B'CD à l'instant t.

B. ACHOUR 7
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Tenant compte de la relation (1.5), la relation (1.6) s'écrit :

mVo2
Eo'    Et (1.7)
2

A l'instant ( t  dt ), le liquide situé dans l'espace ABCD est venu occuper la


tranche A'B'C'D' et son énergie cinétique est :

mV12
E1  Et  dt   (1.8)
2

Dans la relation (1.8), la quantité Et  dt est l'énergie cinétique du liquide


occupant l'espace A'B'CD à l'instant ( t  dt ), tandis que la quantité
mV12 / 2 correspond à l'énergie cinétique du liquide occupant l'espace CDC'D'.
Mais le régime de l'écoulement étant permanent, la vitesse en chaque point du
liquide situé dans A'B'CD est restée constante. Il s'ensuit que toutes les
particules de même masse m p qui passent en un point où la vitesse est V ont
toujours la même énergie cinétique ( m pV 2 / 2) . Ainsi, l'énergie cinétique du
liquide, situé dans l'espace A'B'CD, est la même à l'instant final ( t  dt ) qu'à
l'instant initial t, ce qui se traduit par l'égalité :

Et  dt  Et (1.9)

L'accroissement de l'énergie cinétique du liquide situé dans la tranche ABCD,


pendant l'intervalle de temps dt , est :

E  E1  Eo' (1.10)

En tenant compte des relations (1.7) et (1.8), la relation (1.10) devient :

E  ( Et  dt   mV12 / 2)  ( Et   mVo2 / 2) (1.11)

Mais, compte tenu de la relation (1.9), la relation (1.11) se réduit à :

E  ( mV12 / 2)  ( mVo2 / 2) (1.12)

8 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

La relation (1.12) traduit le fait que l'accroissement de l'énergie cinétique du


liquide contenu dans la tranche ABCD est égal à la différence entre l'énergie
cinétique de CDC'D' et l'énergie cinétique de ABA'B'.

Or, selon la relation (1.4), ces deux énergies sont égales et la relation (1.12)
devient

E  0 (1.13)

Ainsi, l'accroissement d'énergie cinétique du liquide situé dans la tranche


ABCD, pendant son déplacement, est nul.
Les forces, tant extérieures qu'intérieures, agissant sur la tranche de liquide
ABCD pendant l'intervalle de temps dt sont :

i. la pesanteur

ii. les forces de pression s'exerçant sur les faces amont et aval AB et CD
respectivement

iii. la force s'exerçant sur la surface latérale qui se compose d'une part de la
force normale à la paroi de la conduite et qui n'intervient nullement dans le
déplacement de la tranche liquide considérée, et de la force tangentielle
d'autre part qui n'est autre que la force de frottement

iv. les forces de frottement et tourbillons au sein de la masse liquide.

Il est à préciser que l'ensemble des frottements et tourbillons constitue ce que


l'on appelle "la résistance de la conduite". Or l'expérience a permis d'établir que
cette résistance est, pour un liquide déterminé :

i. proportionnelle à l'aire de la surface mouillée de la conduite

ii. fonction de la vitesse moyenne de l'écoulement

iii. fonction de la rugosité absolue de la conduite

iv. indépendante de la pression du liquide

Si  est la force de résistance de la conduite rapportée à l'unité d'aire de surface


mouillée et P est le périmètre mouillé, l'aire de la surface mouillée pour la

B. ACHOUR 9
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

tranche de liquide ABCD (figure 1.1) est donc (PL).

La résistance correspondante est par suite ( PL). Le travail de cette résistance,


pour le déplacement (Vdt), s'écrit :

 PL  Vdt (1.14)

Le centre de gravité de la partie commune A'B'CD étant invariable, le travail de


la force de pesanteur est le même que si ABA'B' était directement venu en
CDC'D'. Ce travail s'écrit alors :

mg ( Z o  Z1) (1.15)

Si Po est la pression unitaire agissant sur la section AB (figure 1.1) et calculée


au centre de gravité Go , celle section subit de la part du liquide, situé à sa
gauche, une force de pression normale ( Po Ao ) où Ao désigne l'aire de la
section AB. Pendant l'intervalle de temps dt , cette force de pression engendre
un travail lors du déplacement ( Vo dt ) du liquide entre les sections AB et A'B'.
Ce travail s'écrit :

Po Ao  Vo dt (1.16)

Or, nous pouvons écrire que :

mg
Ao Vo dt  Volume de ABA ' B ' 

où  est le poids spécifique du liquide ou poids volumique. Ainsi, le travail de


la force de pression Po Ao est :

mg
Po (1.17)

Si P1 est la pression unitaire agissant sur la section CD (figure 1.1) et calculée


au centre de gravité G1 , cette section subit, de la part du liquide situé à sa
droite, une force de pression normale (  P1 A1 ) où A1 désigne l'aire de la section
CD, tandis que le signe négatif indique que la force est dirigée dans le sens

10 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

inverse du déplacement. Pendant l'intervalle de temps dt, cette force de pression


engendre un travail lors du déplacement ( V1dt ) du liquide entre les sections CD
et C'D'. Ce travail s'écrit :

 P1 A1  V1dt (1.18)

Or, nous pouvons écrire que :


mg
A1  V1dt  VolumedeCDC ' D ' 

Ainsi, le travail de la force de pression (  P1 A1 ) est :

mg
 P1 (1.19)

La somme des travaux de toutes les forces ainsi définies étant égale à
l'accroissement de l'énergie cinétique E de la tranche liquide ABCD, nous
pouvons écrire en tenant compte des relations (1.13), (1.14), (1.15), (1.17) et
(1.19) que :

P P1
0  mg ( Zo  Z1)  mg o  mg   PLVdt (1.20)
 

En divisant chacun des membres de l'équation (1.20) par (mg) et après


réarrangement, la relation (1.20) s'écrit :

P  P1   PLVdt
Z o  o   Z1    (1.21)
    mg

Etant donné que la quantité (mg) représente le poids du volume du liquide qui
traverse une section droite quelconque de la conduite pendant le temps dt, nous
pouvons écrire que :

mg  Poids spécifique  Débit  dt    VA  dt (1.22)

En remplaçant la relation (1.22) dans (1.21), il vient que :

B. ACHOUR 11
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Po  P   PLVdt
Zo    Z1  1  
     VAdt

soit :

P  P1   P
Z o  o   Z1    L (1.23)
     A

Or, en se référant à la figure 1.1, il apparaît que la quantité

P  P1 
Zo  o   Z1  
   

correspond à la dénivellation entre les deux niveaux piézométriques go et g1.


Cette dénivellation est en outre égale à la perte de charge H se produisant
entre les deux sections AB et CD, puisque la ligne piézométrique go-g1est
parallèle à la ligne de charge. Ainsi, nous pouvons écrire :

P  P1 
Z o  o   Z1    H (1.24)
   

Tenant compte de (1.24), la relation (1.23) devient :

 P
H  L (1.25)
 A

Le périmètre mouillé P de la section circulaire de diamètre D est :

P D (1.26)

En substituant les relations (1.2) et (1.26) dans la relation (1.25), il s'ensuit que

 4
H  L (1.27)
 D

d'où :

12 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

H  4
 (1.28)
L  D

La quantité H/L est désignée par J et représente le gradient de la perte de


charge linéaire ou la perte de charge linéaire par unité de longueur de la
conduite. Dans les calculs pratiques sur les conduites sous pression, l'unité de
longueur est le mètre de sorte que J est exprimé en mètre par mètre. Il
représente ainsi l'abaissement de la ligne de charge, ou du plan de charge, sur 1
mètre de longueur de conduite.

En tenant compte de la définition de H/L, la relation (1.28) s'écrit :

1 
DJ  (1.29)
4 

La force de résistance  rapportée à l'unité de surface mouillée, et donc le


rapport /, dépend de la vitesse moyenne V. La relation (1.29) peut alors
s'écrire :

1
DJ   (V ) (1.30)
4

La relation (1.30) correspond à l'équation fondamentale régissant l'écoulement


dans les conduites sous pression.
La fonction  (V) dépend de la rugosité de la paroi mais elle est indépendante
de la pression du liquide. Divers auteurs ont tenté d'exprimer la forme de la
fonction (V) en se basant sur des essais expérimentaux. Les formules obtenues
ont été peu à peu abandonnées pour laisser place, entre autres, aux formules de
Darcy-Weisbach (1854; 1845) et de Colebrook-White (1939). Ce sont ces
relations qui seront longuement discutées dans le prochain paragraphe.

B. ACHOUR 13
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

I.2. Formules usuelles de l'écoulement turbulent en conduite


circulaire sous pression

I.2.1. Formule de Darcy-Weisbach

C'est d'abord Weisbach qui fut le premier en 1845 à établir la relation


du gradient de la perte de charge dans les conduites circulaires.
Indépendamment des travaux de Weisbach, Darcy a effectué en 1854 des
travaux sur les écoulements en conduites. Il en est ainsi résulté la formule
suivante, portant le nom de Darcy-Weisbach :

f V2
J (1.31)
D 2g

dans laquelle f est le coefficient de frottement ou coefficient de résistance à


l'écoulement, Q est le débit volume écoulé par la conduite de diamètre intérieur
D et g est l'accélération de la pesanteur.
En tenant compte de la relation (1.1), la relation (1.31) s'écrit :

f Q2
J (1.32)
D 2 gA2

La forme la plus usuelle de la relation (1.32) est celle que l'on obtient après y
avoir inséré la relation (1.2), soit :

8 f Q2
J (1.33)
g 2 D5

Nous pouvons ainsi constater que la perte de charge par unité de longueur de
conduite est proportionnelle au carré du débit que celle-ci écoule. La relation
(1.33) peut s'écrire plus simplement :

J   Q2 (1.34)

où :

14 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

8f

g 2 D5

Dans tous les problèmes pratiques se rapportant à la conduite circulaire sous


pression, c'est la relation (1.34) qui est largement appliquée. Cependant, elle
peut nécessiter l'emploi d'un procédé graphique ou itératif en raison de la forme
implicite du coefficient de résistance f. Cet aspect du problème sera présenté et
commenté dans les prochains paragraphes.

I.2.2. Formule de Colebrook-White et diagramme


Universel de Moody

Etablie en 1939, la formule de Colebrook-White est celle qui est


largement adoptée pour le calcul du coefficient de frottement f.

Celui-ci s'exprime par :

2
  
f   2log   / D  2,51   (1.35)
 3,7 R f  
  

où "log" désigne le logarithme décimal. Dans la relation (1.35), les paramètres


, D et R correspondent respectivement à la rugosité absolue caractérisant l’état
de la paroi interne de la conduite, au diamètre intérieur de celle-ci et au nombre
de Reynolds caractérisant l'écoulement. Celui-ci est par définition le rapport des
forces d'inertie aux forces de viscosité, et s'écrit :

4Q
R (1.36)
 D

La relation (1.35) s'applique à l'écoulement turbulent, pour peu que le nombre


de Reynolds R soit supérieur à 2300 (Sinniger et Hager, 1989).
L'écoulement turbulent est non seulement caractérisé par la valeur du nombre
de Reynolds R mais aussi par celle de la rugosité relative /D.
Selon les valeurs de /D et de R, l'écoulement turbulent peut être en régime
pratiquement lisse correspondant à /D0, ou en régime rugueux appelé aussi
régime de pleine turbulence ou turbulent rugueux. Celui-ci correspond en règle
générale aux valeurs élevées du nombre de Reynolds R.

B. ACHOUR 15
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Ces deux régimes sont en réalité les deux états extrêmes de l'écoulement qui
peut cependant se situer en zone intermédiaire dite zone de transition.
Dans le cas d'un régime d'écoulement pratiquement lisse (/D0), la relation
(1.35) montre que le coefficient de frottement f ne dépend que de la valeur du
nombre de Reynolds R, soit :
2
  2,51  
f   2log   (1.37)
  R f 
  

Dans le cas d'un régime d'écoulement turbulent rugueux, correspondant aux


valeurs élevées du nombre de Reynolds (R), le terme 2,51 /( R f ) figurant
dans la relation (1.35) tend alors vers zéro et le coefficient de frottement f s'écrit
alors :

2
   / D 
f   2log   (1.38)
  3,7  

La rugosité relative /D est donc le seul paramètre dont dépend le coefficient de
frottement f lorsque l'écoulement est en régime turbulent rugueux. La relation
(1.38) est également connue sous le nom de formule de Nikuradse en hommage
à son auteur.
Lorsque l'écoulement se situe en zone de transition, le coefficient de frottement
f répond alors à la relation (1.35) et sa valeur dépend à la fois de celle de la
rugosité relative /D et de celle du nombre de Reynolds R.
En admettant que les valeurs de /D et de R soient données, la relation (1.35)
montre que la valeur du coefficient de frottement f ne peut être explicitement
déterminée. La relation (1.35) est en effet implicite vis-à-vis de f puisque celui-
ci est contenu à la fois dans les membres gauche et droit de la relation. La
détermination du coefficient de frottement f nécessite donc un procédé itératif
ou graphique dans le cas où la relation (1.35) est utilisée.
A ce sujet, un diagramme a été élaboré dans le but de déterminer par voie
graphique la valeur du coefficient de frottement f, lorsque la rugosité relative de
la conduite ainsi que le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement sont
donnés. Ce diagramme porte le nom de diagramme universel de Moody qui ne
peut être dissocié de la relation (1.35) de Colebrook-White. En se basant sur les
observations de Nikuradse et de Colebrook-White ainsi que sur un grand

16 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

nombre d'expériences réalisées sur des conduites industrielles, Moody (1944) a


élaboré un diagramme logarithmique dans lequel est représenté le coefficient de
frottement f en fonction du nombre de Reynolds R pour diverses valeurs de la
rugosité relative /D telle que 0   / D  5.102 . Ce diagramme est représenté
sur la figure 1.2.
Sur ce diagramme, l'on a fait figurer aussi les observations de Blasius (1913)
représentées par la courbe d'équation :

0,223
f (1.39)
R 1/4

Cette relation est applicable à l'écoulement turbulent pratiquement lisse (0)


en conduite sous pression et dont la représentation graphique se traduit par une
droite dans le système d'axes de coordonnées logarithmiques de la figure 1.2.
Tous les auteurs s'accordent à dire que la relation (1.39) ne serait valide que si
le nombre de Reynolds R est compris entre 750 et 2,5.104. Cette restriction sur
la valeur du nombre de Reynolds pourrait constituer une sérieuse contrainte
dans l'emploi de la formule (1.39) étant donné que dans la plupart des cas
pratiques les valeurs de R sont nettement supérieures à 2,5.104.
Sur le diagramme de la figure 1.2 ont été également représentées les
observations de Prandtl-Nikuradse, correspondant à des valeurs plus élevées du
nombre de Reynolds R que celles issues des observations de Blasius (1913). En
réalité, les observations de Prandtl-Nikuradse sont d'abord issues de celles de
Von Karman (1930) qui a développé une relation généralisée du coefficient de
frottement f, laquelle a été ensuite modifiée par Prandtl pour mieux être
corrélée aux données obtenues par Nikuradse. C'est la raison pour laquelle ces
observations portent le nom de Prandtl-Nikuradse.
Le coefficient de frottement f se traduit par l'équation :

2
  
f   2 log R f  0, 4 

(1.40)

Comme pour le cas de la formule de Colebrook-White, la relation (1.40) est


implicite vis-à-vis du coefficient de frottement f.
Mais, la relation (1.35) de Colebrook-White pourrait à elle seule représenter et
couvrir l'ensemble du diagramme de Moody, à l'exception du régime laminaire
qui se traduit par la droite située à l'extrémité gauche du diagramme (figure
1.2). La relation (1.35) est en effet exclusivement destinée à l'écoulement
turbulent.

B. ACHOUR 17
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Pour l'écoulement turbulent lisse, la courbe enveloppe inférieure du diagramme


de la figure 1.2 correspondrait à la représentation graphique de la relation
(1.37), tandis que les courbes en trait plein situées à droite du diagramme de la
figure 1.2 occuperaient la zone de pleine turbulence. Cette zone s'étend au-delà
de la courbe en trait discontinu.
Les courbes appartenant à la zone de pleine turbulence apparaissent comme
étant des lignes quasi horizontales, traduisant le fait que le coefficient de
frottement f pourrait être considéré comme étant une constante, exclusivement
dépendante de la valeur de la rugosité relative /D. En réalité, ces lignes
décroissent très lentement au fur et à mesure de l'accroissement du nombre de
Reynolds R et quelle que soit la valeur de la rugosité relative /D. La valeur
constante de f n'est théoriquement atteinte que pour R conformément à la
relation (1.38).

La courbe en trait discontinu, correspondant à l'enveloppe inférieure de la zone


de pleine turbulence (figure 1.2), a été tracée en admettant un écart de
1,5% entre les valeurs du coefficient de frottement f calculées selon la relation
(1.35) et celles issues de l'application de la relation (1.38). Si tout couple de
valeurs (/D, R) indiquait un point situé au-dessus de la courbe en trait
discontinu du diagramme de la figure 1.2, il serait alors admis que l'écoulement
soit en régime turbulent rugueux ou hydrauliquement rugueux. L'équation de la
courbe en trait discontinu du diagramme de la figure 1.2, délimitant par le bas
la zone de pleine turbulence, peut donc être obtenue en écrivant que :

fColebrook White  1,015  f Nikuradse

Rappelons que f Colebrook White est donné par la relation (1.35), tandis que
f Nikuradse est obtenu par la relation (1.38). Ainsi, nous pouvons écrire :

2 2
   / D 2,51      / D 
 2log     1,015  2log  
(1.41)
  3,7 R f  
    3,7  

Dans la relation (1.41), la quantité ( 1/ f ) est exprimée par :

1    / D 
 (1,015)1/2  2log   (1.42)
f   3,7  

18 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

En tenant compte des relations (1.41) et (1.42), nous pouvons écrire :

  / D 2,51  1/2   / D    1/2  / D


log    (1,015)  2log      1,015  log   (1.43)
 3,7 R   3,7     3,7 

Après simplifications et réarrangements, la relation (1.43) devient :


0,992583
 / D  / D 4,982768  / D (1.44)
   log  
3,7  3,7  R  3,7 

ou bien :

 / D
log  
R  4,982768  3,7  (1.45)
0,992583
 / D  / D
  
 3,7   3,7 

Nous obtenons ainsi la relation R(/D) qui traduit la courbe en trait discontinu
de la figure 1.2. Selon Hager (1987), la relation (1.45) peut simplement s'écrire,
avec une excellente approximation :

 1050
 (1.46)
D R

Ainsi, en vertu de la relation (1.46), si le couple de valeurs (/D, R) est tel que :


R  1050 (1.47)
D

alors l'écoulement peut être considéré comme appartenant à la zone de pleine


turbulence. Le régime de l'écoulement serait donc turbulent rugueux ou
hydrauliquement rugueux.
Pour R  107 et /D < 10-6, le coefficient de frottement f est indépendant de la
rugosité relative et correspond au minium possible. L'écoulement est en régime
turbulent lisse et les pertes de charge ne sont dues qu'à l'effet de la viscosité
cinématique  du liquide en écoulement.
Si la rugosité relative croît, tout en restant supérieure à 10-6, l'écoulement se
situe dans la zone de transition et les effets du nombre de Reynolds R et de la

B. ACHOUR 19
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

rugosité relative /D ont une influence sur la valeur du coefficient de frottement
f. En augmentant davantage la rugosité relative /D jusqu'à atteindre par
exemple la valeur 10-2, soit par l'augmentation de la rugosité absolue  ou par la
diminution du diamètre D, l'écoulement serait alors en régime turbulent
rugueux. Nous pouvons constater que pour R  3.105 et /D = 10-2, le
coefficient de frottement f pend une valeur pratiquement constante et vaut f
0,038.

20 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Figure 1.2 : Diagramme universel de Moody (1944).


() Courbes f(R) pour diverses valeurs de /D.
(- - -) Courbe au-delà de laquelle f  constante.

B. ACHOUR 21
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

I.2.3. Formule de Swamee et Jain

Etablie en 1976, la formule de Swamee et Jain est destinée au calcul


explicite du coefficient de frottement f de l'écoulement turbulent dans les
conduites circulaires sous pression. Cette formule se veut être une solution
approchée à la relation implicite (1.35) de Colebrook-White. Aucune méthode
analytique n'a été proposée par les auteurs pour établir leur relation. Celle-ci a
été déterminée après plusieurs tentatives basées sur un calcul laborieux. Selon
Swamee et Jain (1976), la relation (1.35) de Colebrook-White peut être
remplacée par la relation approchée suivante :
2
   / D 5,74  
f   2log   0,9   (1.48)
  3,7 R  

Comme l'indique la relation (1.48), le coefficient de frottement peut être


directement calculé à partir des valeurs connues du nombre de Reynolds R et de
la rugosité relative /D.
Cependant, Swamee et Jain indiquent que la relation (1.48) doit être appliquée
dans les gammes de valeurs 5.103 < R < 108 et 10-6 < /D < 10-2. La relation
(1.48) est donc restrictive vis-à-vis notamment de la gamme de valeurs admise
de la rugosité relative. Celle du nombre de Reynolds R semble suffisante tant
elle couvre une large gamme pratique.
La relation (1.48) ne couvre donc pas l'ensemble du diagramme de Moody,
mais elle est de nos jours la formule la plus largement adoptée en raison de sa
simplicité. La formule historique (1.35) de Colebrook-White est ainsi peu à peu
abandonnée au profit de la formule de Swamee et Jain, car elle nécessite le
recours à un procédé itératif ou graphique tel que nous l'avons montré au
paragraphe précédent.
Afin de mieux préciser la fiabilité de la relation (1.48) de Swamee et Jain, nous
l'avons comparée à celle de Colebrook-White, prise comme référence, en
admettant que celle-ci donne la valeur exacte du coefficient de frottement f. La
comparaison a été effectuée selon la démarche suivante :

i. Une valeur de la rugosité relative /D est arbitrairement choisie dans la


gamme 10-6</D <10-2.

ii. Le nombre de Reynolds R est varié dans la gamme 5.103 < R < 108.

22 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

iii. Pour chaque valeur fixée de la rugosité relative /D, le coefficient de


frottement fC .W de Colebrook-White est calculé par la relation (1.35) selon
un procédé itératif, pour toutes les valeurs choisies du nombre de Reynolds
R.

iv. Le coefficient de frottement f S .J de Swamee et Jain est ensuite évalué par


application de la relation (1.48).

v. L'écart f/f en (%), entre les coefficients f S .J et fC.W , respectivement de


Swamee et Jain et de Colebrook-White, est alors calculé selon la
relation [f / f  100   f S .J  fC.W  / f S .J ] .

vi. Pour chaque valeur de la rugosité relative /D choisie, l'écart f/f en (%) est
graphiquement représenté, dans un système d'axes de coordonnées à
divisions semi logarithmiques, en fonction de R.

Un grand nombre de valeurs de la rugosité relative /D, appartenant à la gamme


de valeurs ci-dessus indiquée, a été ainsi testé dans l'étude comparative des
coefficients de frottement de Swamee et Jain et de Colebrook-White. Autant de
courbes représentant la variation de l'écart f/f en fonction du nombre de
Reynolds R ont été tracées. Nous représentons sur la figure 1.3 trois d'entre elles
qui nous paraissent significatives.
5
Ecart (Df /f ) en (%)
4

e/D
3

2 8.10-3

1
10-3
0 10-6
R
-1
3 4 5 6 7
10 10 10 10 10 108

Figure 1.3 : Comparaison entre les relations de Colebrook-White (1.35) et de


Swamee et Jain (1.48) pour quelques valeurs de /D.

B. ACHOUR 23
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Bien que la rugosité relative /D = 10-6 n'appartienne pas à la gamme de


validité de la relation (1.48) de Swamee et Jain, nous l'avons cependant
considérée car elle est représentative de l'écoulement hydrauliquement lisse. Au
regard du diagramme de la figure 1.3, il apparaît clairement que pour les
valeurs du nombre de Reynolds R tel que 5.103 < R < 104, l'écart relatif f/f
varie entre 0,3% et 2,8%.
Les forts écarts sont observés pour les plus faibles valeurs du nombre de
Reynolds R. Au-delà de la valeur R = 104, les écarts relatifs f/f sont tout à fait
acceptables car ils restent dans tous les cas inférieurs ou à la limite égaux à 1%.
En d'autres termes, la relation (1.48) de Swamee et Jain doit être appliquée avec
beaucoup de précaution dans la gamme 5.103 < R < 104, puisque des écarts
relatifs f/f de 2,8% peuvent être obtenus et seraient inacceptables dans
certaines applications pratiques. Cet aspect peut être illustré par la formule
(1.33) de Darcy-Weisbach qui permet d'écrire que :

J f

J f

Ceci demeure valable en admettant cependant qu'aucun écart relatif n'est


observé ni dans l'évaluation du débit volume Q ni dans celle du diamètre
intérieur D de la conduite. Ainsi, un écart de 2,8% sur le coefficient de
frottement f engendrerait le même écart dans l'évaluation du gradient J de la
perte de charge linéaire.
En insérant la relation (1.48) de Swamee et Jain dans la relation (1.33), le
gradient J de la perte de charge linéaire s'écrit alors :
2
2Q 2    / D 5,74  
J   log 
 3,7  0,9  
 (1.49)
g 2 D5   R 

24 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

I.2.4. Formule de Achour et al.

Dans le but de faciliter le calcul du coefficient de frottement f dans tout


le domaine de l'écoulement turbulent en conduite sous pression, Achour et al.
(2002) proposent de remplacer la formule (1.35) de Colebrook-White par la
relation approchée suivante :
2
  / D 4,5 R 
f   2log   log  (1.50)
  3,7 R 6,97  

Pour la large gamme de valeurs 0  /D  0,05 de la rugosité relative, les


auteurs préconisent l'usage de la formule (1.50) pour les valeurs du nombre de
Reynolds R tel que R  104. L'écart maximal observé entre les valeurs de f
calculées selon les relations (1.35) et (1.50) ne dépasserait guère 2%. Les forts
écarts sont obtenus pour les fortes rugosités relatives et correspondent à l'état de
l'écoulement en régime turbulent rugueux ou hydrauliquement rugueux.
Pour mieux préciser ces écarts, nous avons procédé à une comparaison
graphique entre la relation (1.35) de Colebrook-White, prise comme référence,
et celle (1.50) de Achour et al. (2002). L'étude comparative a suivi la même
démarche que celle indiquée dans le paragraphe précédent et nous avons
représenté sur la figure 1.4 les résultats obtenus à l'issue de cette comparaison.

3,2
Ecart (Df /f ) en (%)
2,8
2,4 5.10-2
2,0 e/D
10-2
1,6
1,2
0,8
10-3
0,4 10-6
10-4
0,0
-0,4 0
-0,8
R
-1,2
103 10 4
10 5
10 6
107
108
109

Figure 1.4 : Comparaison entre les relations de Colebrook-White (1.35) et de


Achour et al. (1.50) pour quelques valeurs de /D.

B. ACHOUR 25
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Nous pouvons ainsi observer, au regard du diagramme de la figure 1.4, que


l'écart relatif f/f, calculé selon les formules de Colebrook-White et de Achour
et al., dépend à la fois de la valeur du nombre de Reynolds R et de celle de la
rugosité relative /D. Dans la gamme des rugosités relatives 0/D0,05, la
valeur maximale observée de f/f est de 2% et s'obtient pour R = 7000. Au fur
et à mesure de l'augmentation du nombre de Reynolds R, l'écart f/f diminue
sensiblement pour atteindre des valeurs inférieures à 1,2% pour R105 et
0/D0,05. En restreignant la gamme de valeurs de la rugosité relative à 0 
/D  0,01, nous pouvons observer que les écarts f/f sont également inférieurs
à 1,2% pour toute valeur de R2300. Il est particulièrement intéressant de noter
que pour l'écoulement turbulent lisse ou pratiquement lisse correspondant à
/D0, l'écart f/f reste insignifiant pour toutes les valeurs du nombre de
Reynolds R supérieures à 2300. Pour cet état de l'écoulement, la relation (1.50)
permet d'écrire que le coefficient de frottement f est tel que :

2
  4,5 R 
f   2log  log  (1.51)
  R 6,97  

I.3. Méthodes de calcul de l'écoulement turbulent


en conduite circulaire sous pression

I.3.1. Position du problème

Le présent paragraphe s'intéresse aux méthodes de calcul de


l'écoulement turbulent en conduite sous pression ou en charge. Les méthodes
les plus utilisées actuellement seront exposées et commentées en montrant leurs
avantages et leurs inconvénients. Ces méthodes ont été développées au cours de
ces trente dernières années et ont remplacé les solutions graphiques classiques.
Celles-ci ne seront pas présentées au cours de ce chapitre car elles ne présentent
à l'heure actuelle aucun intérêt pratique.
Le calcul de l'écoulement turbulent en conduite sous pression touche plus
particulièrement trois classes ou catégories de problèmes, comme nous l'avons
déjà mentionné.
L'écoulement turbulent en conduite sous pression est gouverné par les relations
(1.33), (1.35) et (1.36) qui sont respectivement, pour rappel, les relations de
Darcy-Weisbach, de Colebrook-White et du nombre de Reynolds.

26 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Au regard de ces relations, nous pouvons énoncer que cinq paramètres


influencent l'écoulement turbulent en conduite sous pression. Il s'agit en effet :

1. du gradient J de la perte de charge.

2. du débit volume Q écoulé par la conduite.

3. de la dimension linéaire de la conduite représentée par son diamètre interne


D.

4. de la rugosité absolue  caractérisant l'état de la paroi interne de la conduite.

5. de la viscosité cinématique  du liquide en écoulement.

Dans la plupart des cas pratiques, il est extrêmement rare de rencontrer un


problème lié au calcul de la rugosité  ou à la détermination de la valeur de la
viscosité cinématique  du liquide en écoulement. Seuls les paramètres Q, D et
J présentent un réel intérêt et chacun de ces paramètres représente une classe de
problème. Il existe donc trois classes de problèmes qui se résument ainsi :

i. Connaissant D, J,  et, quel serait le débit volume Q écoulé par la


conduite ? Il s'agit donc de déterminer la capacité d'évacuation de la
conduite après avoir défini la relation fonctionnelle FQ telle que :

Q  FQ ( D, J ,  , )

ii. Connaissant Q, J,  et, quel serait le diamètre D de la conduite ? Cette


catégorie de problème doit donc répondre à un besoin de dimensionnement,
après avoir déterminé la relation fonctionnelle FD telle que :

D  FD (Q, J ,  , )

iii. Connaissant Q, D,  et, quelle serait la valeur du gradient J de la perte de


charge linéaire ? Ce paramètre nous renseigne sur les pertes de charges
linéaires ainsi que sur l'état de la ligne piézométrique. La relation
fonctionnelle FJ à définir est telle que :

J  FJ (Q, D,  , )

B. ACHOUR 27
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

I.3.2. Approche de Swamee et Jain

En introduisant de nouveaux paramètres adimensionnels, Swamee et


Jain (1976; 1977; 1978) regroupent les relations de base (1.33), (1.35) et (1.36),
régissant l'écoulement en conduite sous pression, en une seule relation.
La première étape consiste à écrire, à partir de la relation (1.33) de Darcy-
Weisbach, que :

2 D5
f  (1.52)
8 Q 2 / ( gJ )

Swamee et Jain identifient la quantité [Q2/(gJ)]1/5, ayant la dimension d'une


longueur, par le symbole Do et lui donnent la signification d'un diamètre
caractéristique :
1/5
 Q2 
Do    (1.53)
 gJ 
 

Swamee et Jain n’ont donné aucune signification physique au diamètre


caractéristique Do . Pourtant, si Do désignait physiquement un diamètre
particulier d'une conduite sous pression, alors la relation (1.52) s'écrirait :

2 Do5
f 
8 Q 2 / ( gJ )

soit, en tenant compte de la relation (1.53) : f   2 /8  1,2337


Ce résultat est bien évidemment physiquement impossible, puisque le
coefficient de frottement devrait être nettement inférieur à l'unité.
Les relations (1.52) et (1.53) permettent d'écrire que :

5
2  D 
f    (1.54)
8  Do 

En introduisant le paramètre adimensionnel :

28 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

D*  D / Do (1.55)

la relation (1.54) s'écrit alors plus simplement :

 2 *5
f  D
8

soit :


f  D*5/2 (1.56)
2 2

La seconde étape consiste à transformer la relation (1.36) définissant le nombre


de Reynolds R. En multipliant et en divisant par Do le dénominateur du membre
droit de la relation (1.36), il vient que :

4Q
R
D
 D o
Do

Cette dernière relation peut également s'écrire :

4 1
R (1.57)
  D / Do  Do / Q 

La quantité adimensionnelle (Do/Q) est désignée par le symbole *, appelé


"paramètre cinétique". Aucune signification physique n'est donnée par Swamee
et Jain au paramètre cinétique *. Soit :

 Do
*  (1.58)
Q

En tenant compte des relations (1.55) et (1.58), la relation (1.57) s'écrit :

4
R (1.59)
 D* *

La troisième étape consiste à écrire que la rugosité relative /D est telle que :

B. ACHOUR 29
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

 / D  ( / Do ) / ( D / Do )

Dans cette dernière relation, la quantité /Do représente la rugosité absolue 


rapportée au diamètre caractéristique Do. Nous la désignerons par le symbole *,
soit :


*  (1.60)
Do

En tenant compte des relations (1.55) et (1.60), la rugosité relative /D peut
alors s'écrire :

*
 /D (1.61)
D*

La quatrième étape consiste enfin à substituer dans la formule (1.35) de


Colebrook-White, les relations (1.56), (1.59) et (1.61). Il vient que :

2 2   * / D* 2  2  2,51 * 
 2log   
 D*5/2  3,7 4 D *3/2 
 

Cette dernière relation s'écrit, après simplifications et réarrangements :

2  * 2,51 * 
  log   (1.62)
 D*5/2  3,7 D* 2 D*3/2 

Nous pouvons déduire de la relation (1.62) que :

2
 * 2,51 *
10  D*5/2  
3,7 D* 2 D* 3/2

soit :

30 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

 2 

2 D* 3/2   D* 5/2 *  (1.63)
*  10  
2,51  3,7 D* 
 

Trois variables adimensionnelles composent donc la relation (1.63) et qui sont


 * , D* et  * . Cette relation a l'avantage de regrouper toutes les variables
influençant l'écoulement turbulent en conduite sous pression, sous forme de
paramètres adimensionnels de validité générale. Le coefficient de frottement f a
été éliminé et ne figure pas dans la relation (1.62) tel un paramètre influençant
l'écoulement. En définitive, la relation (1.63) remplace la relation (1.33) de
Darcy-Weisbach.
Il apparaît ainsi que la détermination du diamètre D de la conduite, variable
intervenant dans le paramètre adimensionnel D* , ne peut s'effectuer de manière
explicite. Il serait alors nécessaire d'avoir recours à un procédé itératif ou
graphique.
Nous avons représenté sur la figure 1.5, dans un système d'axes de coordonnées
à divisions semi logarithmiques, la relation (1.63) et plus particulièrement la
variation de D* ( * ) pour diverses valeurs de la rugosité relative  *   / Do .
Le tracé du diagramme de la figure 1.5 révèle, comme pour le cas du
diagramme de Moody, l'existence de trois zones distinctes.
La première zone se réduit à une courbe unique correspondant à  *  0 . Il s'agit
de l'écoulement en régime lisse pour lequel la variation D* ( * ) répond à la
relation :

2
2 D*3/2  * 5/2
 
* 10  D (1.64)
2,51

La relation (1.64) est également implicite vis-à-vis du paramètre adimensionnel


D* et par conséquent du diamètre D de la conduite.

B. ACHOUR 31
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

0,70
D* *
0,65
Régime rugueux
0,60 5.10 2

0,55
10 2
0,50
10 3
0,45
10 4
0,40 5
Régime de transition
10
0,35
0 Régime lisse *
0,30
10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 10-3 10-2

Figure 1.5 : Variation de D* ( * ) pour diverses valeurs de  * selon la relation


(1.63). (----) courbe limitant la zone correspondant à D*  constante .

La seconde zone se situe à droite du diagramme de la figure 1.5 et correspond à


la zone de l'écoulement en régime de transition. Le paramètre adimensionnel
D* dépend à la fois des variables  * et  * , selon la relation (1.63).
Pour une valeur fixée de la rugosité relative  * , le paramètre adimensionnel
D* augmente au fur et à mesure de l'accroissement du paramètre cinétique * .
La troisième zone se situe à gauche du diagramme de la figure 1.5 et
correspond à la zone de l'écoulement turbulent rugueux ou hydrauliquement
rugueux. Le paramètre adimensionnel D* est, dans cette zone, indépendant du
paramètre cinétique * , c'est-à-dire indépendant de la viscosité cinématique du
liquide en écoulement. Pour une rugosité relative  * fixée, la valeur du
paramètre D* demeure constante jusqu'à une valeur limite supérieure du
paramètre cinétique * .
Les courbes D* ( * ) se réduisent alors à des lignes quasi horizontales de telle
sorte que D* ( * )  constante .

32 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Exemple d'application 1.1.

Soit à déterminer le diamètre D d'une conduite circulaire sous pression de


rugosité absolue   0,001m , écoulant un débit volume Q  10 m3 / s sous un
gradient de la perte de charge linéaire J  0,01 , d'un liquide de viscosité
cinématique   1,15.106 m2 / s .

La solution d'un tel problème peut être trouvée en respectant les étapes
suivantes :

i. Le diamètre caractéristique Do se calcule par application de la relation


(1.53), soit :

1/5 1/5
 Q2   102 
Do       3,99637 m  4 m
 gJ   9,81  0,01 
   

ii. Le paramètre cinétique  * est évalué par la relation (1.58), soit :

 Do 1,15.106  4
*    4,6.107
Q 10

iii. Selon la relation (1.60), la rugosité relative  * est :

 0,001
*    2,5.104
Do 4

iv. Avec les valeurs ainsi calculées de  * et de  * , le paramètre D* peut être


graphiquement estimé, après interpolation, en utilisant le diagramme de la
figure 1.5, ou bien évalué par application de la relation (1.63) par l'usage
d'un procédé itératif. Le calcul indique que D*  0, 426377 .

v. Or, selon la relation (1.55), D* est par définition D*  D / Do , ce qui permet


d'écrire que :

D  D*  Do  0,426377  4  1,7055 m

B. ACHOUR 33
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

vi. La présente étape procède à la vérification du régime de l'écoulement, en se


référant au diagramme de la figure 1.5.
Le couple de valeurs ( *  2,5.104 ; *  4,6.107 ) indique un point situé dans la
zone correspondant au régime d'écoulement turbulent rugueux. Mais, ce résultat
peut être vérifié en ayant recours à l'inégalité (1.47) qui stipule que si
 R / D  1050 , alors le régime de l'écoulement est turbulent rugueux.
A partir des valeurs de Q, D et , le nombre de Reynolds R peut être évalué en
vertu de la relation (1.36), soit :

4Q 4  10
R   6491731,58  6,5.106
 D   1,7055  1,15.106

La rugosité relative  / D est :

 0,001
  0,00058634
D 1,7055

Ainsi :


R  0,00058634  6,5.106  3806,351  1050
D

L'inégalité (1.47) est donc bien vérifiée, ce qui confirme le caractère turbulent
rugueux du régime de l'écoulement.

I.3.3. Approche de Hager

I.3.3.1. Calcul du débit

En 1987, Hager transforme le système d'équations de base


(1.31), (1.35) et (1.36), régissant l'écoulement turbulent en conduite sous
pression, en une relation unique permettant le calcul explicite du débit volume
Q à partir des valeurs connues du diamètre D de la conduite, du gradient J de la
perte de charge linéaire, de la rugosité absolue  et de la viscosité cinématique 
du liquide en écoulement.
Cette transformation a été rendue possible par la combinaison, dans un premier
temps, des relations (1.33) et (1.35). La relation (1.33) de Darcy-Weisbach

34 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

permet d'écrire que :

 gJD5
f  (1.65)
2 2 Q

et la relation (1.35) de Colebrook-White s'écrit :

1   / D 2,51 
 2log    (1.66)
f  3,7 R f 
 

En introduisant la relation (1.65) dans la relation (1.66), nous pouvons écrire


que :
 
 
2 2 Q  /D 2,51 
 2log   
 gJD5  3,7  gJD5 
 R 
 2 2 Q 

Après simplifications et réarrangements, la relation précédente s'écrit plus


simplement :

 
Q   / D 2,51 2  2 Q 
 log   
(1.67)
gJD5 2  3,7 R gJD5 

Dans un second temps, la relation (1.36), exprimant le nombre de Reynolds R,


est insérée dans la relation (1.67). Nous obtenons :

 
Q    / D 2,51 2  2 Q 
  log   
gJD5 2  3,7 4Q 5
  gJD 
  D 

soit, après simplifications et réarrangements :


 
Q   / D 2,51  
  log   (1.68)
gJD5 2  3,7 2 gJD3 
 

B. ACHOUR 35
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

La quantité sans dimension Q / gJD5 est désignée par q, soit :

Q
q (1.69)
gJD5

tandis que la quantité sans dimension gJD3 / est désignée par N, soit :

gJD3
N (1.70)

Tenant compte des relations (1.69) et (1.70), la relation (1.68) s'écrit plus
simplement :
   / D 2,51 
q log    (1.71)
2  3,7 2 N 

Ainsi, trois paramètres adimensionnels composent la relation (1.71) :


q, /D et N
D'un point de vue physique, le paramètre q exprimé par la relation (1.69), est
lui-même une variable composée. En effet, la relation (1.69) peut s'écrire:

Q / gD5 Q*
q  (1.72)
J J

où Q*  Q / gD5 est un débit relatif et par suite q  Q* / J représente une


conductivité relative. La relation (1.71) est applicable à l'ensemble du domaine
de l'écoulement turbulent et couvre tout le digramme de Moody, correspondant
à R>2300 et 0/D0,05. Aucune restriction n'est donc imposée lors de
l'application de la relation (1.71) qui constitue la solution explicite de la
formule de Colebrook-White destinée au calcul du débit.
Pour l'écoulement turbulent lisse ou pratiquement lisse, caractérisé par une
rugosité relative telle que  / D  0 , la relation (1.71) devient :

36 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

  2,51 
q log   (1.73)
2  2N 

Par contre, pour l'écoulement turbulent rugueux ou hydrauliquement rugueux


correspondant à R   , nous pouvons alors écrire que   0 en vertu de la
relation (1.36). Ceci implique, au regard de la relation (1.70), que N   et
que [2,51/( 2 N )]  0 . La relation (1.71) devient alors :

  /D
q log   (1.74)
2  3,7 

La relation (1.74) indique clairement que la conductivité relative q dépend


exclusivement de la rugosité relative /D lorsque l'écoulement est en régime
turbulent rugueux.
Pour l'ensemble du domaine de l'écoulement turbulent, la relation (1.71) a été
tracée graphiquement dans le système d'axes de coordonnées à divisions semi
logarithmiques de la figure (1.6).
Le diagramme de la figure 1.6 montre que, pour une valeur fixée de la rugosité
relative /D, la conductivité relative q augmente avec l'accroissement du
paramètre N. Cet accroissement est d'autant plus rapide que la rugosité relative
/D diminue. Il s'atténue au fur et à mesure que la rugosité relative /D
augmente. Les courbes obtenues deviennent de plus en plus quasi horizontales
pour les valeurs élevées de la rugosité relative /D. Le diagramme de la figure
1.6 est limité dans sa partie supérieure par la courbe /D = 0, correspondant à
l'écoulement turbulent lisse. Cette courbe répond donc à la relation (1.73).
Pour une valeur fixée de la rugosité relative, le diagramme de la figure 1.6
montre que la conductivité relative en régime d'écoulement de transition est
inférieure à celle de l'écoulement en régime turbulent rugueux, quelle que soit
la valeur du paramètre N.

B. ACHOUR 37
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

20
q 0

15 10-6
10-5
10-4
10
10-3
10-2
5
 /D
N
0
3 4 5 6 7 8
10 10 10 10 10 10 109

Figure 1.6 : Variation de q(N ) selon la relation (1.71) pour diverses


valeurs de la rugosité relative /D.
() Courbe q(N) correspondant à 1,5% d'écart par rapport
au régime d'écoulement turbulent rugueux.
() Courbe q(N) correspondant à 1,5% d'écart par rapport
au régime d'écoulement lisse.

Il est admis que si l'écart entre les conductivités relatives calculées selon les
relations (1.71) et (1.74) est de 1,5%, le régime d'écoulement peut alors être
considéré comme étant en régime turbulent rugueux.
Ceci se traduit par la relation suivante :

   / D 2,51    /D
1,015  log      log  
2  3,7 2N  2  3,7 

Après simplifications et réarrangements, la relation précédente s'écrit :

 /D 2,51   /D
1,015log     log  
 3,7 2N   3,7 

ou bien :

1/1,015
 / D 2,51   / D 
  
3,7 2 N  3,7 

38 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

soit :

1
 1/1,015 
2,51   / D   / D
N    (1.75)
2  3,7  3,7 
 

Nous obtenons ainsi la relation N(/D), correspondant à un écart de 1,5% entre


les conductivités relatives en régimes d'écoulement de transition et turbulent
rugueux. La combinaison des relations (1.71) et (1.75) permet de calculer, pour
une rugosité relative /D donnée, la valeur de la conductivité relative q.
Pour les valeurs de /D figurant dans le diagramme de la figure 1.6, à
l'exception de la rugosité /D = 0, le tableau 1.1 regroupe les valeurs de q
calculées selon les relations (1.71) et (1.75).

Tableau 1.1 : Valeurs de N et q calculées selon les relations


(1.71) et (1.75).

/D N q
10-6 26220198,1 14,375247
10-5 3147826,38 12,1866347
10-4 390464,815 9,99802241
10-3 50867,1462 7,80941013
10-2 7190,76931 5,62079784

La courbe traduisant les valeurs figurant dans le tableau 1.1 a été


graphiquement représentée, en trait continu, sur le diagramme de la figure 1.6.
Elle a été quelque peu extrapolée au-delà de la courbe correspondant à la
rugosité /D = 10-6.
Ainsi, tout point de coordonnées (N , q), situé sur la courbe ou à droite de la
courbe en trait continu du diagramme de la figure 1.6, correspondrait à un
régime d'écoulement turbulent rugueux. De même que tout point de
coordonnées (/D, N), situé sur la courbe ou à droite de la courbe en trait
continu du diagramme de la figure 1.6, correspondrait à un écoulement en
régime turbulent rugueux.
Selon Hager (1987), la courbe de variation /D = (N) se traduit, avec une
excellente approximation, par la relation :

B. ACHOUR 39
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

 / D  (0,01N )10/ 9 (1.76)

Ainsi, le régime de l'écoulement dans une conduite circulaire sous pression de


rugosité absolue , écoulant un débit volume Q d'un liquide de viscosité
cinématique  sous un gradient de perte de charge linéaire J, peut être considéré
comme étant en régime turbulent rugueux si :

 / D  (0,01N )10/9 (1.77)

Le paramètre adimensionnel N est calculé en application de la relation (1.70),


puisque D, J et  sont les variables connues du problème.
Sur le diagramme de la figure 1.6 a été également représentée la courbe en trait
continu doté de cercles pleins () proche de la courbe du régime
d'écoulement turbulent lisse. Cette courbe correspond à un écart de 1,5% entre
les conductivités relatives q en régime d'écoulement lisse et de transition. Ceci
se traduit par l'égalité suivante :

 /D 2,51   2,51 
1,015log     log   (1.78)
 3,7 2 N   2N 

soit :

 1/1,015 
  2,51  2,51 
 3,7    (1.79)
D  2N  2N 
 

En utilisant simultanément les relations (1.71) et (1.79), il est possible d'obtenir


les valeurs de la conductivité relative q pour une valeur fixée du paramètre N.
Ces valeurs sont regroupées dans le tableau 1.2.
Selon Hager (1987), la variation /D en fonction du paramètre N issue de la
combinaison des relations (1.71) et (1.79) peut s'exprimer, avec une bonne
approximation, par la relation approchée :

  9 /10
  3,125N  (1.80)
D

40 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Ainsi, si la rugosité relative /D d'une conduite circulaire sous pression est telle
que :

 9 /10
  3,125N  (1.81)
D
alors l'écoulement peut être considéré, avec suffisamment de précision, comme
étant en régime lisse. La conductivité relative q peut alors être évaluée par
application de la relation (1.73).
Tenant compte des inégalités (1.77) et (1.81), il est donc possible d'écrire que si
la rugosité relative /D est telle que :

 3,125N 9 /10   / D   0,01N 10 / 9 (1.82)

l'écoulement dans la conduite circulaire sous pression pourrait être considéré


comme étant en régime de transition.
Comme le montre clairement le diagramme de la figure 1.6, la zone de
transition s'étend sur un espace relativement réduit, comparé à celui du régime
d'écoulement turbulent rugueux. Ceci permet de conclure que dans la plupart
des applications pratiques, l'écoulement turbulent serait le plus souvent en
régime lisse ou en régime turbulent rugueux.

Tableau 1.2 : Valeurs de q et /D calculées selon


les relations (1.71) et (1.79) pour N donné.

N /D q
3 -4
10 7,1554.10 6,01105326
10 4 9,0081.10-5 8,20825739
4
5.10 2,1162.10-5 9,74086781
10 5 1,1341.10-5 10,4000269
10 6 1,4277.10-6 12,5853663
5.10 6 3,354.10-7 14,1084618
10 7 1,7974.10-7 14,7631984
10 8 2,2627.10-8 16,9324014
10 9 2,8486.10-9 19,0918616

B. ACHOUR 41
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Pour évaluer le débit volume Q écoulé par une conduite circulaire sous pression
à partir des valeurs connues de D, J,  et , la relation (1.71) est à conseiller
tout en respectant les étapes suivantes :

i. Les paramètres D, J et  permettent de calculer la variable adimensionnelle


N, en application de la relation (1.70).

ii. Les valeurs connues de /D et de N sont alors introduits dans la relation
(1.71) pour l'évaluation de la conductivité relative q.

iii. Le débit volume Q écoulé par la conduite est enfin déduit de la relation
(1.69).

Exemple d'application 1.2.

Reprenons les données de l'exemple d'application 1.1 pour évaluer le débit


écoulé par la conduite. Ces données sont : diamètre D = 1,7055 m, gradient de
la perte de charge linéaire J = 0,01, rugosité absolue  = 0,001 m et viscosité
cinématique  = 1,15.10-6 m2/s.

Le calcul doit être mené selon les étapes suivantes :

i. Le paramètre sans dimension N est, en vertu de la relation (1.70) :

gJD3 9,81 0,011,70553


N   606616,542
 1,15.106

ii. La rugosité relative /D est :

 / D  0,001/1,7055  0,00058634

valeur déjà calculée lors de l'exemple d'application 1.1.

iii. La relation (1.71) permet ainsi le calcul de la conductivité relative q, soit :

  0,00058634 2,51 
q log     8,42394657  8,424
2  3,7 2  606616,542 

42 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

iv. Selon la relation (1.69), le débit volume Q recherché est :

Q  q g J D5  8,424  9,81 0,01 1,70555  10,0226m3 / s  10 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q de l'exemple d'application


1.1.

v. La nature du régime d'écoulement peut être connue soit en situant le point


de coordonnées (N, q) sur le diagramme de la figure 1.6, ou en vérifiant
l'inégalité (1.77). Pour l'exemple que nous venons de considérer, le couple
de valeurs (N = 606616,542; q = 8,424) se situe à droite de la courbe en
trait continu du diagramme de la figure 1.6. Nous pouvons donc affirmer
que l'écoulement est en régime turbulent rugueux.

vi. Ceci peut être vérifié par le calcul, en vérifiant l'inégalité (1.77) :

 / D  0,001/1,7055  0,00058634  (0,01N )10/ 9


 (0,01 606616,542)10 / 9  0,000062627

L'inégalité est en effet vérifiée et l'écoulement est donc en régime turbulent


rugueux. Ainsi, la conductivité relative q aurait donc pu être calculée en
application de la relation (1.74), soit :

  /D   0,00058634 
q log   log    8,44159
2  3,7  2  3,7 

vii. Cette dernière valeur de la conductivité relative q, comparée à la valeur


exacte obtenue selon la relation (1.71), conduit ainsi un écart très
acceptable, correspondant à :

q / q  100  ( 8,44159  8,424 )/8,44159  0,2084  0,21%

B. ACHOUR 43
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Exemple d'application 1.3.

Quel serait le débit volume Q d'un liquide de viscosité cinématique  = 10-6


m2/s écoulé par une conduite circulaire sous pression de diamètre D = 1,5 m,
caractérisée par une rugosité absolue  = 10-6 m et sachant que le gradient de la
perte de charge linéaire est J = 0,01 ?

i. Au regard de la faible rugosité absolue qui caractérise la paroi de la


conduite, l'écoulement qui s'y écoule pourrait se situer dans le domaine
lisse. Ceci peut être vérifié par l'inégalité (1.81) dans laquelle le paramètre
N est, selon la relation (1.70) :

gJD3 9,81 0,011,53


N   5,75402.105
 106

9 /10
Ainsi, le membre droit  3,125N  de l'inégalité (1.81) est :

 
 9/10  9/10
3,125N   3,125  5,75402.105  2,3478.106

D'autre part, la rugosité relative /D est :

 / D  10 6 /1,5  6,66667.10 7

Nous pouvons donc conclure que l'inégalité (1.81) est bien satisfaite et que
l'écoulement peut être étudié avec suffisamment de précision dans le domaine
lisse (/D = 0).

ii. En considérant donc l'écoulement comme étant lisse, la conductivité


relative q s'exprime par la relation (1.73), soit :

  2,51    2,51 
q log   log    12,241978  12,242
 
 2  5,75402.10 
5
2  2N  2

iii. Compte tenu de la relation (1.69), le débit volume Q recherché est :

44 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Q  q gJD 5  12, 242  9,81  0,01  (1,5)5  10,556 m3 / s

iv. Cette étape vise à comparer la conductivité relative q calculée en (ii) à celle
exacte issue de la relation (1.71). Celle-ci donne :

   / D 2,51 
q log   
2  3,7 2N 
  6,66667  107 2,51 
  log     12,187
2  3,7 2  5,75402  105
 

Ainsi, en ayant admis que l'écoulement pouvait être considéré comme étant
lisse, l'erreur relative commise sur le calcul de la conductivité relative q est :

q 12, 242  12,187


 100   0, 45%
q 12, 242

Ce faible écart conforte bien l'hypothèse selon laquelle l'écoulement peut être
étudié dans le domaine lisse.

I.3.3.2. Calcul du diamètre dans le domaine de


l'écoulement turbulent lisse

L'approche de Hager (1987) consiste à évaluer le diamètre D de


la conduite circulaire sous pression pour chacun des domaines de l'écoulement
turbulent. Cette approche vise à contourner la difficulté de proposer une
solution unique à l'ensemble du domaine turbulent, en raison de la forme
implicite de la relation (1.63) de Swamee et Jain (1976).
Ainsi, dans le domaine de l'écoulement en régime lisse, correspondant à
 / D  0 et régi par la relation implicite (1.64), Hager (1987) suggère de
calculer le diamètre D de la conduite après avoir d'abord évalué le diamètre
relatif D* selon la relation explicite approchée :

2  54,64 
D*  log    (1.83)
5  log( * ) 
 

Selon Hager, la relation approchée (1.83) peut être appliquée dans la gamme

B. ACHOUR 45
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

109   *  103 .

Le calcul a montré que dans la gamme ainsi indiquée de  * , le diamètre relatif


D* varie dans l'intervalle 0,3163  D*  0,5187 . Ainsi, compte tenu de la
relation (1.59), le nombre de Reynolds R varie donc dans la gamme :

4 4

R
  0,5187 10 3   0,3163 109

soit :

2450  R  4.109

Le paramètre adimensionnel  * figurant dans la relation (1.83) est calculé par


application de la relation (1.58), sachant que Q, J et  sont les variables
connues du problème.

Une fois D* calculé selon la relation (1.83), le diamètre D recherché est


immédiatement déduit de la relation (1.55), tel que nous l'avons indiqué lors de
l'exemple d'application 1.1.
Afin d'apprécier la fiabilité de la relation approchée (1.83), nous l'avons
comparée à la relation exacte (1.64) en calculant les écarts D* / D* obtenus sur
le diamètre relative D* . Le paramètre  * a été varié dans la gamme indiquée
par Hager, soit 109  *  103 .
Les résultats issus de cette comparaison ont été représentés graphiquement dans
le système d'axes de coordonnées à divisions semi logarithmiques de la figure
1.7.

46 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

2
D * / D * (%)
1,5
1
0,5
0
-0,5
-1
-1,5
-2
-2,5
*
-3
10-9 10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 10-3

Figure 1.7 : Comparaison entre les relations (1.64) et (1.83)


pour 109  *  103

La figure 1.7 montre une courbe en cloche constituée d'une branche ascendante
atteignant la valeur approximative D* / D*  1,5% , et d'une branche
descendante tendant vers la valeur D* / D*  3% . Cette dernière valeur
constitue ainsi l'écart maximal sur le diamètre relatif D * que pourrait
occasionner l'application de la relation approchée (1.83) proposée par Hager
(1987). L'écart se réduit à environ 1,5% en valeur absolue, si l'application de la
relation (1.83) était limitée à la gamme 109  *  4.104 , correspondant à
0,3163  D*  0,4896 et à :

4 4

R
  0,4896  4.10 4   0,3163 109

soit : 6500  R  4.109

Le calcul du diamètre D de la conduite dans le domaine turbulent lisse


s'effectue selon les étapes suivantes :

i. Etant donnés Q, J et , le diamètre caractéristique Do est calculé en


application de la relation (1.53), soit Do  [Q 2 /( gJ )]1/5 .

B. ACHOUR 47
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

ii. A partir des valeurs connues des paramètres Q, Do et  , la relation (1.58)


permet le calcul du paramètre  * , soit  *   Do / Q .

iii. Une fois  * calculé, le diamètre relatif D* est obtenu par application de la
relation (1.83).

iv. Les valeurs ainsi calculées de Do et D* permettent de déduire le diamètre


D recherché selon la relation (1.55), soit D  D*Do .

Exemple d'application 1.4.

Soit à déterminer le diamètre D d'une conduite circulaire lisse sous pression,


écoulant un débit volume Q = 4,8 m3/s d'un liquide de viscosité cinématique  =
10-6 m2/s sous un gradient de perte de charge linéaire J = 0,001.

i. Selon la relation (1.53), le diamètre caractéristique Do est :

1/5 1/5
 Q2   4,8 2 
Do       4,7224 m
 gJ   9,81 0,001 
   

ii. Le paramètre adimensionnel  * est, en vertu de la relation (1.58) :

 Do 106  4,7224
*    0,9838.106
Q 4,8

iii. La relation (1.83) permet d'évaluer le diamètre relatif D* , soit :

2  54,64  2  54,64 
D*  log     log     0,38354
5  log( * )  5  log(0,9838.106 ) 
   

iv. Le diamètre D recherché est donc, en vertu de la relation (1.55) :

D  D*Do  0,38357  4,7224  1,811 m

48 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

v. Rappelons que le diamètre que nous venons de calculer est un diamètre


approximatif, selon l'approche de Hager. La valeur exacte du diamètre
relatif D* peut être calculée par application de la relation (1.64), en
utilisant cependant un procédé itératif.
Pour la valeur de  * ci-dessus calculée, la relation (1.64) a permis de conclure
que la valeur exacte de D* est D*  0,378 . Le diamètre exact recherché est
par conséquent :

D  D*Do  0,378  4,7224  1,785 m

Nous pouvons donc observer que l'écart ( D / D ) entre la valeur exacte du


diamètre D et celle approchée de Hager est :

D 1,811  1,785
 100   1,43%
D 1,811

Cet écart aurait pu être déterminé, avec une bonne approximation, par lecture
directe sur la figure 1.7, puisque selon la relation (1.55) (D / D)  (D* / D* ) ,
en admettant toutefois qu'aucun écart n'est observé sur le diamètre
caractéristique Do qui ne dépend que du débit volume Q et du gradient J de la
perte de charge linéaire.

I.3.3.3. Calcul du diamètre dans le domaine


pratiquement lisse

Un écoulement turbulent se produisant dans une conduite


circulaire sous pression, caractérisée par un diamètre D et une rugosité absolue
, peut être considéré comme étant en régime pratiquement lisse si l'effet de la
rugosité relative /D sur le diamètre D, sur le gradient J de la perte de charge,
ou sur le débit volume Q, est inférieur à 1,5% par rapport à /D=0
correspondant au régime lisse ou hydrauliquement lisse.
Autrement dit, si le calcul du diamètre D effectué selon les relations (1.63) et
(1.64), donne un écart de 1,5%, alors l'écoulement peut être considéré comme
étant pratiquement lisse sans pour autant que la rugosité relative réelle de la
conduite soit égale à zéro.
Selon la relation (1.55), un écart de 1,5% sur le diamètre D correspond au

B. ACHOUR 49
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

même écart sur le diamètre relatif D* . Ainsi, nous pouvons traduire cet écart
de 1,5% en écrivant que :

D*  1,015Dl* (1.84)

où Dl* correspond au diamètre relatif correspondant au régime lisse et régi par


la relation (1.64), soit :

2

2 Dl*3/ 2
10  Dl
*5/ 2
*  (1.85)
2,51

En remplaçant le diamètre relatif D* figurant dans la relation (1.63) par la


relation (1.84), nous pouvons alors écrire que :

 2 

2(1,015Dl* )3/ 2   (1,015Dl*)5/ 2 * 
*  10   (1.86)
2,51  3,7(1,015Dl* ) 
 
 

En égalant les relations (1.85) et (1.86), la relation  * ( Dl* ) est ainsi obtenue :

2  2 
 
2 Dl*3/ 2 2(1,015Dl* )3/ 2   (1,015Dl*)5/ 2 * 
10  Dl
*5/ 2 (1.87)
 10  
2,51 2,51  3,7(1,015Dl ) 
*
 
 

Cette dernière relation devient, après simplifications :

0,4501 0,4337
 
Dl*5/ 2 Dl*5/ 2 *
0,9779 10  10  0 (1.88)
3,7555Dl*

Pour une valeur fixée de la rugosité relative  * , la relation (1.88) permet le


calcul du diamètre relatif Dl* en utilisant un procédé itératif. Une fois
D* calculé, la relation (1.86) donne la valeur du paramètre adimensionnel  * .
l

50 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Le même procédé est répété pour les valeurs usuelles de la rugosité relative  * ,
ce qui permet d'obtenir la variation de  * ( * ) . Selon Hager (1987), la variation
 * ( * ) issue des relations (1.86) et (1.88) répondrait à l'équation :

 
8/9
 *  1,31 * (1.89)

Cependant, nos propres vérifications ont montré que la relation (1.89) doit être
utilisée avec précaution.
En admettant la validité de la relation (1.89), Hager (1987) conclu que si la
rugosité relative /D d'une conduite circulaire sous pression est telle que :

 *  (1,31 * )8/9 (1.90)

alors l'écoulement qui s'y écoule peut être étudié, avec suffisamment de
précision, dans le domaine pratiquement lisse.
Le diamètre relatif D* de la conduite est alors évalué en application de la
relation (1.83), et le diamètre recherché D est déterminé selon la démarche que
nous indiquée au cours de l'exemple d'application 1.4.

I.3.3.4. Calcul du diamètre dans le domaine rugueux

Dans le domaine turbulent rugueux, l'effet du nombre de


Reynolds R sur les caractéristiques de l'écoulement, telles que le coefficient de
frottement f, le gradient J de la perte de charge linéaire ou même le diamètre D
de la conduite, n'est pas significatif. De plus, les valeurs du nombre de
Reynolds R sont souvent élevées, ce qui se traduit, d'un point de vue théorique,
par R   ou par   0 . Ainsi, compte tenu de la relation (1.58), nous
pouvons écrire que si   0 alors  *  0 . Le diamètre relatif D* est alors régi
par la relation (1.63) pour  *  0 :
2
 *
10  D*5 / 2  0
3,7 D*

ou bien :

B. ACHOUR 51
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

2

  3,7 D 10
* *  D*5/ 2
(1.91)

La relation (1.91) traduit ainsi la variation  * ( D* ) pour le régime d'écoulement


turbulent rugueux. Elle est implicite vis-à-vis du diamètre relatif D* dont la
détermination nécessite un procédé itératif.
Nous avons représenté sur la figure 1.8 la variation de D* ( * ) , dans un système
d'axes de coordonnées à divisions semi logarithmiques.

0,60
D*
0,55

0,50

0,45

0,40

0,35
*
0,30
10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 10-3 10-2 10-1

Figure 1.8 : Variation D* ( * ) selon la relation (1.91)

La figure 1.8 montre que le diamètre relatif D* augmente au fur et à mesure de


l'accroissement de la rugosité relative  * .
Dans la gamme usuelle 108   *  5.102 , le diamètre relatif D* varie dans
l'intervalle 0,315  D*  0,595 .
Selon Hager (1987), les solutions approchées de l'équation implicite (1.91)
sont :

 *0,03
D*  pour 108   * / D*   / D  7.104 (1.92)
1,853

52 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

 *1/16 pour
D*  7.104   * / D*   / D  7.102 (1.93)
1,422

Ainsi, selon l'intervalle de valeurs de la rugosité relative  * ou /D, les relations


(1.92) et (1.93) permettent le calcul explicite du diamètre relatif D* et, par
conséquent, celui du diamètre D recherché de la conduite en application de la
relation (1.55).
Pour mieux apprécier la fiabilité des relations (1.92) et (1.93), nous les avons
comparées, chacune dans son domaine de validité, à la relation exacte (1.91).
Le calcul a porté sur l'écart relatif D* / D* que ces relations pouvaient
occasionner. Les résultats de cette comparaison ont été graphiquement
représentés dans le système d'axes de coordonnées à divisions semi
logarithmiques des figures 1.9 et 1.10. Celle-ci montrent la variation de
D* / D* en fonction de la rugosité relative /D.
La figure 1.9 montre que dans le domaine de validité de la relation approchée
(1.92), l'écart relatif que celle-ci pourrait occasionner sur le calcul de D* peut
atteindre 2,5% pour les valeurs de /D proches de 10-8.
Si l'on admettait comme acceptable un écart relatif maximal de 1,5% sur le
diamètre relatif D* , la relation approchée (1.92) devrait être appliquée dans le
domaine 3.108   / D  7.104 de la rugosité relative.

3
 D * / D * (%)
2,5
2
1,5
1
0,5
0
-0,5
-1
-1,5
 /D
-2
10-8 10 -7 -6
10 -5
10 10-4
10-3

Figure 1.9 : Comparaison entre la relation exacte (1.91) et celle


approchée (1.92) de Hager (1987) dans l'intervalle 108   / D  7.104

B. ACHOUR 53
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

2
 D * / D * (%)
1,5

0,5

-0,5

-1
 /D
-1,5
10-4 10-3 10-2 10-1

Figure 1.10 : Comparaison entre la relation exacte (1.91) et celle


approchée (1.93) de Hager (1987) dans l'intervalle 7.104   / D  7.102

De même, la figure 1.10 montre que l'application de la relation approchée


(1.93) dans le domaine 7.104   / D  7.102 conduit à un écart maximal de
l'ordre de 1,5% sur le calcul du diamètre relatif D* .
L'inconvénient majeur des relations (1.92) et (1.93) est qu'elles ne permettent
pas de conclure à priori sur la nature rugueuse du régime de l'écoulement.
Celle-ci ne peut être vérifiée qu'après avoir calculé le diamètre D de la
conduite.
Afin de prévoir la nature rugueuse du régime de l'écoulement, Hager (1987)
suggère que si les relations (1.63) et (1.91) donnent un écart de 1,5% sur le
calcul du diamètre relatif D* , alors le régime de l'écoulement peut être
considéré, avec suffisamment de précision, comme étant turbulent rugueux.
Cet écart peut donc se traduire par l'égalité suivante :

DT*  1,015DR
* (1.94)

où DT* représente le diamètre relatif correspondant au régime d'écoulement de


transition, tandis que D*R désigne le diamètre relatif correspondant au régime
d'écoulement turbulent rugueux.
Il est nécessaire de rappeler que DT* est régi par la relation implicite (1.63) et

54 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

que D*R est donné par la relation également implicite (1.91). Les valeurs de
D*R sont celles qui ont été reportées dans le tableau 3 pour différentes valeurs de
la rugosité relatif  * .

En substituant la relation (1.94) dans la relation (1.63), nous pouvons alors


écrire que :

 2 
* )3/ 2   
2(1,015DR 10  (1,015DR )
* 5/ 2 *
*    (1.95)
2,51  * )
3,7(1,015DR
 
 

La relation (1.95) prend la même forme que celle de la relation (1.86) pour
* . En tenant compte des valeurs du couple ( *; D*  D* ) données par le
Dl*  DR R
tableau 3, l'application de la relation (1.95) permet d'obtenir la variation D* ( * ) .
Les valeurs de D* et  * sont reportées dans le tableau 1.3, en fonction des
valeurs de  * limitées cependant à l'intervalle pratique 106   *  102 . Les
valeurs consignées dans le tableau 1.3 ont permis le tracé de la courbe en trait
continu doté de cercles pleins (), représentée dans le système d'axes de
coordonnées à divisions semi logarithmiques de la figure 1.11. Elle a été
cependant extrapolée au-delà de la valeur  *  102 . En fait, la courbe a été
tracée dans un graphique identique à celui représenté par la figure 1.5.
Comparativement à celle-ci, la figure 1.11 offre un domaine plus étendu à
l'écoulement en régime turbulent rugueux au dépend du domaine de
l'écoulement en régime de transition.

B. ACHOUR 55
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Tableau 1.3 : Valeurs de D * et  * pour quelques valeurs de  * ,


calculées selon les relations (1.91) et (1.95)

* D*  D*R *
106 0,3522 6,3534.108
5.106 0,3691 2,8133.107
105 0,3774 5,3228.107
5.105 0,3992 2,3188.106
104 0,4100 4,3508.106
5.104 0,4396 1,8511.105
103 0,4548 3, 4299.105
5.103 0,4984 1, 4061.104
102 0,5220 2,5521.104

0,70
D* *
0,65
Régime rugueux
0,60 5.10 2

0,55
10 2
0,50
10 3
0,45
10 4 Régime de transition
0,40 5
10
0,35 Régime lisse
0 *
0,30
10-8 10-7 10-6 10-5 10-4 10-3 10-2

Figure 1.11 : Variation de D* ( * ) pour diverses valeurs de la rugosité


relative  * .
() Courbe limite entre les domaines des régimes d'écoulement
turbulent rugueux et de transition, tracée selon le tableau 1.4.

Selon Hager (1987), la courbe limite pratique entre les domaines de


l'écoulement turbulent rugueux et de transition, représentée sur la figure 1.11,

56 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

répond à la relation :

 
10/9
 *  60 * (1.96)

Nous pouvons ainsi conclure qu'un écoulement se produisant dans une conduite
circulaire en charge peut être considéré comme étant en régime turbulent
rugueux si la rugosité relative  * est telle que :

 
10/9
 *  60 * (1.97)

Rappelons que les paramètres Do et  * sont donnés respectivement par les


relations (1.53) et (1.58).
D'autre part, en tenant compte des relations (1.90) et (1.97), nous pouvons
écrire que si la rugosité relative  * était telle que :

(60 * )   *  ( 1,31 * ) 8/ 9 (1.98)

alors l'écoulement turbulent se situerait dans le domaine de transition.


Le calcul du diamètre D d'une conduite circulaire sous pression, caractérisée
par une rugosité absolue  et écoulant, en régime turbulent rugueux, un débit
volume Q d'un liquide de viscosité cinématique sous un gradient J de la perte
de charge linéaire, est mené selon les étapes suivantes. A partir des valeurs
connues des paramètres Q, J,  et  :

i. Calculer le diamètre caractéristique Do par application de la relation


(1.53).

ii. Calculer la valeur de la rugosité relative par application de la relation


(1.60), soit  *   / Do .

iii. Calculer la valeur du paramètre adimensionnel  * par application de la


relation (1.58).

iv. Vérifier l'inégalité (1.97) afin de confirmer la nature rugueuse du régime de

B. ACHOUR 57
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

l'écoulement. Celle-ci peut être également confirmée sur le diagramme de


la figure 1.11.

v. Calculer la valeur du diamètre relatif D* en choisissant dans un premier


temps la relation (1.92).

vi. Déduire le diamètre D recherché par application de la relation (1.55), soit


D  D*Do .
vii. Calculer la valeur de la rugosité relative /D et vérifier son appartenance au
domaine de validité de la relation (1.92).
viii. Si, au cours de l'étape vii, la valeur calculée de la rugosité relative /D
n'appartient pas au domaine de validité de la relation (1.92), recalculer le
diamètre relatif D* par la relation (1.93), puis déduire le diamètre D
recherché de la relation (1.55).

ix. Vérifier le domaine de validité de la relation (1.93).

Exemple d'application 1.5.

Soit à déterminer le diamètre d'une conduite circulaire sous pression


caractérisée par une rugosité absolue   103 m , écoulant un débit volume
Q  8 m3 / s d'un liquide de viscosité cinématique   106 m2 / s sous un gradient
de la perte de charge linéaire J  9.103 .

i. Selon la relation (1.53), le diamètre caractéristique Do est :

1/ 5 1/ 5
 Q2   82 
Do       3,73296305 m  3,733 m
 gJ   9,81 9.103 
   

ii. La rugosité relative  * est, selon la relation (1.60) :

 *   / Do  103 / 3,733  2,6788.104

iii. En application de la relation (1.58), le paramètre adimensionnel  * est :

58 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

 Do 106  3,733
*    4,6662.107
Q 8

iv. Avec les valeurs ainsi calculées de  * et  * , l'inégalité (1.97) est bien
satisfaite, ce qui confirme la nature rugueuse du régime de l'écoulement. En
effet :

 *  2,6788.104  (60 * )10/9  (60  4,6662.107 )10/9  8,734.106

La nature rugueuse du régime de l'écoulement peut être également vérifiée sur


le diagramme de la figure 1.11, en y reportant le couple de valeurs ( *; * ) .

v. La nature rugueuse du régime de l'écoulement étant confirmée, calculons le


diamètre relatif D* par application de la relation (1.92), soit :

 *0,03 (2,6788.104 )0,03


D*    0,4217
1,853 1,853

vi. Le diamètre D recherché est, selon la relation (1.55) :


D  D*Do  0,4217  3,733  1,574 m

vii. Avec la valeur donnée de la rugosité absolue  et celle calculée du


diamètre D, la rugosité relative /D est donc :

 103
  6,35.104
D 1,574

Ainsi, il est établi que la rugosité relative /D appartient bien à l'intervalle de
validité de la relation (1.92), soit 108   / D  7.104 . La valeur du diamètre D
de la conduite est bien celle calculée à l'étape vi, soit D  1,574 m .

B. ACHOUR 59
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

Exemple d'application 1.6.

Soit à déterminer le diamètre D d'une conduite circulaire sous pression dont la


paroi interne est caractérisée par une rugosité absolue   103 m . Cette
conduite écoule un débit volume Q  4 m3 / s d'un liquide de viscosité
cinématique   106 m2 / s sous un gradient de la perte de charge linéaire
J  9.103 .

i. Le diamètre caractéristique Do est, en application de la relation (1.53)

1/ 5 1/ 5
 Q2   42 
Do       2,829 m
 gJ   9,81 9.103 
   

ii. La rugosité relative  * est, selon la relation (1.60) :

 *   / Do  103 / 2,829  3,535.104

iii. Le paramètre adimensionnel  * est, en vertu de la relation (1.58) :

 Do 106  2,829
*    7,0726.107
Q 4

iv. Les valeurs ainsi calculées de  * et  * confirment bien la nature rugueuse


du régime de l'écoulement, puisqu'elles vérifient l'inégalité (1.97) :

 *  3,535.104  (60 * )10/9  (60  7,0726.107 )10/9  1,386.105

v. Calculons le diamètre relatif D* en appliquant la relation (1.92) :

 *0,03 (3,535.104 )0,03


D*    0,4252
1,853 1,853

vi. La relation (1.55) permet alors le calcul du diamètre recherché D, soit :

60 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre I

D  D*Do  0,4252  2,829  1,203 m

vii. La rugosité relative /D est donc :

 / D  103 /1,203  8,31.104

viii. Nous pouvons ainsi conclure que la valeur calculée de la rugosité /D
n'appartient pas au domaine de validité de la relation (1.92) qui a permis
d'évaluer le diamètre relatif D* à l'étape iv. Celui-ci doit être recalculé en
utilisant la relation (1.93), soit :

 *1/16 (3,535.104 )1/16


D*    0,4279
1,422 1,422

ix. Le diamètre D recherché est, selon la relation (1.55) :

D  D*Do  0,4279  2,829  1,21 m

x. La nouvelle valeur de la rugosité relative /D est par suite :

 103
  8,26.104
D 1,21

La valeur ainsi calculée de la rugosité relative /D appartient bien à


l'intervalle de validité de la relation (1.93), soit 7.104   / D  7.102 . La
valeur du diamètre D de la conduite est donc celle calculée à l'étape ix, soit
D  1,21 m .

B. ACHOUR 61
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

CHAPITRE II

CALCUL DES CONDUITES CIRCULAIRES


EN CHARGE PAR LA MMR

Après avoir passé en revue les méthodes les plus significatives destinées au
calcul de l’écoulement turbulent en conduite circulaire sous pression, le présent
chapitre propose une nouvelle approche basée sur la méthode du modèle
rugueux de référence. Elle a été élaborée pour répondre aux trois problèmes
principaux que pose le calcul de l’écoulement en conduite rectiligne sous
pression, qui sont le calcul du débit volume Q écoulé par la conduite, le calcul
du diamètre interne D de celle-ci et le calcul du gradient J de la perte de charge
linéaire.
Dans un premier temps, la méthode sera exposée aussi clairement que possible
en mettant l’accent sur les principaux fondements sur lesquels elle repose.
Dans un second temps, la méthode sera appliquée à la conduite circulaire en
charge et les relations régissant les caractéristiques de l’écoulement seront alors
déduites.
Les divers paramètres mis en jeu seront identifiés, tout en mettant en exergue
leur signification physique.
Des exemples d’applications pratiques seront enfin proposés et serviront à
mieux apprécier l’intérêt de la méthode préconisée.

II.1. Modèle rugueux de référence

Le modèle rugueux de référence que nous considérons est en fait une conduite
circulaire, également sous pression, caractérisée par un diamètre D , une
rugosité absolue  , écoulant un débit volume Q d’un liquide de viscosité

62 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

cinématique , sous un gradient de la perte de charge linéaire J .

Le nombre de Reynolds caractérisant l’écoulement est R et le coefficient de


frottement est f .
On affecte à cette conduite une forte rugosité relative, arbitrairement choisie
égale à  / D  3,7.102 , de telle sorte que l’écoulement turbulent qui s’y
produit soit en régime turbulent rugueux ou soit supposé être comme tel.
La rugosité relative arbitrairement choisie  / D  3,7.102 est obtenue pour
diverses valeurs de la rugosité absolue  et du diamètre D .
Puisque l’écoulement est ou est supposé être en régime turbulent rugueux, le
coefficient de frottement f caractérisant l'écoulement dans le modèle rugueux
de référence répond donc à la relation (1.38) pour  / D   / D et f  f , soit :

2
   / D 
f   2log   (2.1)
  3,7  
  

En introduisant dans la relation (2.1) la valeur choisie  / D  3,7.102 , le


coefficient de frottement f prend alors la valeur constante :

2
  3,7.102  
 42 
1
f   2log   (2.2)
  3,7   16
  

L’écoulement turbulent rugueux se produisant dans la conduite de référence est


donc caractérisé par un coefficient de frottement constant égal à 1/16.
L’écoulement dans la conduite rugueuse de référence est également régi par des
relations de même forme que celle des équations de base (1.33) et (1.36),
exprimant respectivement le gradient de la perte de charge linéaire selon
Darcy-Weisbach et le nombre de Reynolds de l’écoulement.
Appliquée à la conduite rugueuse de référence, la relation (1.33) s’écrit :

B. ACHOUR 63
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

2
8f Q
J (2.3)
g 2 D5

En substituant la relation (2.2) dans la relation (2.3), il vient que :

2
Q
J 5
(2.4)
2 g 2 D

Nous pouvons déduire de la relation (2.4) que le diamètre D du modèle


rugueux de référence est :

1/5
1/5  Q 2 
 
D  2 2 
 g J


(2.5)
 

La relation (2.5) traduit le fait que :

1/5
 2
Q
D  constante   

(2.6)
 g J
 

où la constante est égale à (2 2)-1/5.


Si la conduite rugueuse de référence écoulait un débit Q  Q sous un gradient
de la perte de charge linéaire J  J , alors, en comparant les relations (1.53) et
(2.6), nous pouvons écrire que :

D  constante  Do (2.7)

Nous pouvons ainsi énoncer que le diamètre caractéristique Do de Swamee et


Jain correspond en fait, à une constante près, au diamètre de la conduite
rugueuse de référence lorsque celle-ci écoule un débit volume Q  Q sous un
gradient de la perte de charge linéaire J  J . Nous donnons ainsi la
signification physique du diamètre caractéristique.

64 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Appliquée à la conduite rugueuse de référence, la relation (1.36) s’écrit :

4Q
R (2.8)
 D

En éliminant le diamètre D entre les relations (2.5) et (2.8), nous obtenons :

1/ 5
 3
1/ 5  g J Q 
 2048   
R  (2.9)
 3  

La relation (2.9) peut s’écrire :

1/ 5
 3
 gJQ 
R  constante   
(2.10)

 
1/ 5
avec : constante  2048/ 3 .

En comparant les relations (1.55) et (1.58) avec la relation (2.10), il apparaît


que l’inverse du paramètre cinétique  *1 de Swamee et Jain correspond bien, à
une constante près, au nombre de Reynolds R défini par la relation (2.9) lorsque
Q  Q et J  J .
Nous pouvons donc énoncer que l’inverse du paramètre cinétique  *1 de
Swamee et Jain, correspond, à une constante près, au nombre de Reynolds
R caractérisant l’écoulement dans la conduite rugueuse de référence lorsque
celle-ci écoule un débit Q  Q sous un gradient de la perte de charge
linéaire J  J .
D’autre part, en éliminant le débit Q entre les relations (2.5) et (2.8), nous
obtenons :

B. ACHOUR 65
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

3
gJD
R4 2 (2.11)

La relation (2.11) peut s’écrire :

3
gJ D
R  constante  (2.12)

En comparant les relations (1.70) et (2.12), nous pouvons alors énoncer que le
paramètre adimensionnel N de Hager correspond, à une constante près, au
nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans la conduite rugueuse de
référence lorsque celle-ci écoule un débit Q  Q sous un gradient de la perte de
charge linéaire J  J .
En définitive, le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans la
conduite rugueuse de référence s’exprime selon les trois relations (2.8), (2.9) et
(2.11), respectivement en fonction de (Q, D) , (Q, J ) et ( D, J ) .
Le tableau 2.1 résume les caractéristiques géométriques de la conduite rugueuse
de référence et hydrauliques de l’écoulement qui s’y produit.

Tableau 2.1 : Caractéristiques géométriques de la conduite rugueuse


de référence et hydrauliques de l’écoulement

Paramètre Symbole Relation


Diamètre interne D (2.5)
Rugosité absolue  -
Gradient de la perte de
J (2.4)
charge linéaire
Débit volume Q -
Coefficient de frottement f 1/16
Nombre de Reynolds R (2.8), (2.9), (2.11)

66 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

II.2. Calcul de l’écoulement turbulent par le modèle


rugueux de référence

Dans le présent paragraphe, l’écoulement turbulent en conduite sous pression


est calculé en ayant recours aux caractéristiques de l’écoulement dans la
conduite rugueuse de référence.
Il s’agit d’établir principalement les relations permettant de déterminer le débit
volume Q écoulé par une conduite circulaire sous pression, le diamètre interne
D de celle-ci ainsi que le gradient de la perte de charge linéaire J. Il s’agit donc
de répondre aux trois classes de problèmes de l’écoulement turbulent.
Cependant, des relations intéressantes seront également proposées pour le
calcul des caractéristiques de l’écoulement telles que le nombre de Reynolds R
et le coefficient de frottement f, lorsque l’un des trois paramètres Q, D et J n’est
pas connu.

II.2.1. Le débit volume Q est inconnu

II.2.1.1. Expression du nombre de Reynolds

Il s’agit d’établir l’expression du nombre de Reynolds R


caractérisant l’écoulement turbulent dans une conduite circulaire sous pression
écoulant un débit volume Q inconnu. Les paramètres connus du problème
sont le diamètre D de la conduite, le gradient J de la perte de charge linéaire, la
rugosité absolue  et la viscosité cinématique  du liquide en écoulement.
Assumons les égalités suivantes : D  D et J  J .
Autrement dit, nous affectons au modèle rugueux de référence le même
diamètre que celui de la conduite ainsi que le même gradient de la perte de
charge linéaire. La relation (2.4) devient alors :

2
Q
J (2.13)
2 g 2 D5

En comparant les relations (1.33) et (2.13), nous pouvons conclure que Q  Q .


Le modèle rugueux de référence écoule donc un débit volume différent de celui
de la conduite.

B. ACHOUR 67
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

D’autre part, la relation (2.8) devient, pour D  D :

4Q
R (2.14)
 D

De même que la relation (2.11) s’écrit, pour D  D et J  J :

gJD3
R4 2 (2.15)

En comparant les relations (1.36) et (2.14), nous pouvons conclure que R  R .


Ainsi, le nombre de Reynolds caractérisant l’écoulement turbulent dans le
modèle rugueux de référence est différent de celui de l’écoulement dans la
conduite considérée.
En égalant les relations (1.33) et (2.13), nous pouvons écrire :

2
8 f Q2 Q

g D
2 5 2 g 2 D 5

soit :

1
Q Q (2.16)
4 f

Désignons par  Q la quantité [1/(4 f )] figurant dans la relation (2.16), soit :

1
Q  (2.17)
4 f

La combinaison des relations (2.16) et (2.17) permet d’écrire que :

Q  Q Q (2.18)

La relation (2.18) indique que le débit volume Q écoulé par une conduite
circulaire sous pression est égal au débit Q écoulé par le modèle rugueux de

68 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

référence corrigé par un facteur  Q . Celui-ci peut donc être considéré comme
étant le facteur de correction des débits.

D’autre part, le rapport entre les relations (1.36) et (2.14) mène à écrire que :

R Q

R Q

Or, selon la relation (2.18), le rapport Q / Q n’est autre que le facteur de


correction des débits  Q . Ainsi :

R  Q R (2.19)

La relation (2.19) traduit le fait que le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans une conduite circulaire sous pression est égal au nombre de
Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux de référence,
corrigé par les effets du facteur de correction des débits  Q .
En remplaçant dans la relation (1.35) de Colebrook-White le coefficient de
frottement f ainsi que le nombre de Reynolds R par leur expression respective
(2.17) et (2.19), il vient que :

2
  2,51 4 Q 
1
  2log  /D  
16 Q 
2  3,7

Q R 
 

d’où :

1   / D 10,04 
 Q   log    (2.20)
2  3,7 R 

Nous pouvons conclure que le facteur de correction des débits  Q est fonction
de la rugosité relative /D de la conduite et du nombre de Reynolds
R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux de référence.
La relation (2.20) est applicable dans tous les domaines de l’écoulement

B. ACHOUR 69
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

turbulent (lisse, de transition et rugueux), pour toute valeur de R  2300 et


0   / D  0,05 .

Pour le domaine de l’écoulement lisse correspondant à /D = 0 ou pour celui de


l’écoulement pratiquement lisse correspondant à /D0, la relation (2.20)
s’écrit :

1  10,04 
 Q   log   (2.21)
2  R 

Par contre, pour le domaine turbulent rugueux correspondant à   0 ou, au


regard de la relation (2.15), à R   , la relation (2.20) devient :

1  /D
 Q   log   (2.22)
2  3,7 

La relation (2.20) est représentée graphiquement dans le système d’axes de


coordonnées à divisions semi logarithmiques de la figure 2.1. Le diagramme
obtenu présente la même allure que celle du diagramme de la figure 1.6.
Nous pouvons clairement observer, de gauche vers la droite, sur le diagramme
de la figure 2.1, les trois domaines de l’écoulement turbulent : le domaine lisse
représentée par la courbe correspondant à /D = 0, le domaine de transition et le
domaine turbulent rugueux correspondant à une variation quasi horizontale de
 Q ( R) .

Dans le domaine lisse, le facteur de correction des débits  Q augmente avec


l’accroissement du nombre de Reynolds R . Dans le domaine de transition,  Q
augmente également avec l’accroissement de R , pour une valeur fixée de la
rugosité relative /D. Par contre,  Q diminue avec l’accroissement de /D, pour
une valeur fixée du nombre de Reynolds R .
Sur le diagramme de la figure 2.1, nous avons fait figurer la courbe limite
pratique séparant les domaines de transition et turbulent rugueux. La courbe est
représentée en trait continu et a été tracée en admettant que si les relations
(2.20) et (2.22) donnent 1% d’écart entre les valeurs calculées de  Q , alors
l’écoulement peut être étudié avec suffisamment de précision dans le domaine

70 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

turbulent rugueux. Ceci peut se traduire par l’égalité suivante :

 Q , Rugueux  1,01 Q ,Transition (2.23)

Le facteur de correction  Q , rugueux figurant dans le membre gauche de la


relation (2.23) est donné par la relation (2.22), tandis que  Q ,transition figurant
dans le membre droit de la relation (2.23) est donné par la relation (2.20).
Ainsi :

1  /D 1   / D 10,04 
 log    1,01 log   
2  3,7  2  3,7 R 

Après simplifications et réarrangements, l’égalité précédente conduit à écrire


que :

10,04
R 1/1,01
(2.24)
 /D  /D
   
 3,7   3,7 

4,00
Q 0
3,50
10-6
3,00
10-5
2,50
10-4
2,00 e/D
10-3
1,50
10-2

1,00 R
3 4 5 6 7 8
10 10 10 10 10 10 109

Figure 2.1 : Variation du facteur de correction des débits  Q en fonction du


nombre de Reynolds R , pour diverses valeurs de /D.
() Courbe limite pratique entre les domaines de transition
et turbulent rugueux

B. ACHOUR 71
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

La courbe limite pratique entre les domaines d’écoulement de transition et


turbulent rugueux a alors été tracée après avoir effectué les calculs suivants :

i. Une valeur de la rugosité relative /D est fixée.

ii. Le nombre de Reynolds R est alors calculé selon la relation (2.24).

iii. Avec les valeurs données de /D et de R , la relation (2.20) permet de


calculer le facteur de correction des débits  Q .

Nous avons regroupé dans le tableau 2.2 les valeurs de  Q obtenues selon les
étapes de calcul précédemment indiquées, pour quelques valeurs arbitrairement
choisies de la rugosité relative /D.

Tableau 2.2 : Valeurs du facteur  Q et de R calculées selon les relations


(2.24) et (2.20) respectivement, pour quelques valeurs de /D

 /D R Q
102 6,16.104 1, 271
103 4,38.105 1,766
104 3,38.106 2, 261
105 2,74.107 2,756
106 2,3.108 3, 251

Selon la relation (2.24), si le nombre de Reynolds R est tel que :

10,04
R 1/1,01
(2.25)
 /D  /D
   
 3,7   3,7 

alors l’écoulement peut être étudié, avec suffisamment de précision dans le


domaine turbulent rugueux. Autrement dit, si l’inégalité (2.25) est satisfaite,
alors le couple de valeurs ( / D, R) sera matérialisé par un point situé sur la
courbe ou à droite de la courbe limite pratique séparant les domaines de

72 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

transition et turbulent rugueux (Figure 2.1).


Pour déterminer l’expression recherchée du nombre de Reynolds R, il faut
éliminer le facteur de correction Q entre les relations (2.19) et (2.20), soit :

1   / D 10,04 
R   R log    (2.26)
2  3,7 R 

Nous obtenons ainsi l’expression du nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement turbulent dans une conduite circulaire sous pression, en fonction
de la rugosité relative /D de celle-ci et du nombre de Reynolds R caractérisant
l’écoulement dans le modèle rugueux de référence.
La relation (2.26) est évidemment applicable dans tout le domaine de
l’écoulement turbulent correspondant à R  2300 et 0   / D  0,05 .
Pour le domaine lisse ou pratiquement lisse, correspondant à /D = 0 ou à
/D0, la relation (2.26) s’écrit :

1  10,04 
R   R log   (2.27)
2  R 

Pour le domaine turbulent rugueux, correspondant à 0 ou à R   , la


relation (2.26) devient :

1  /D
R   R log   (2.28)
2  3,7 
Nous avons représenté dans le système d’axes de coordonnées à divisions
logarithmiques de la figure 2.2, la variation de R en fonction de R selon la
relation (2.26), pour les valeurs extrêmes /D = 0 et /D = 0,05 de la rugosité
relative.
Les courbes obtenues sont donc des courbes enveloppes extrêmement plates,
entre lesquelles se situent les courbes qui correspondent à l’intervalle
0   / D  0,05 .

B. ACHOUR 73
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

1010
R
9
10

e/D = 0
108
103 104 105 106 107

107
e/D = 0,05
6
10

105

104

R
103
103 4
10 5
10 6
10 7
10 8
10 9
10 1010

Figure 2.2. : Variation de R( R) selon la relation (2.26), pour les valeurs


extrêmes /D = 0 et /D = 0,05 de la rugosité relative.

Les étapes suivantes indiquent la voie à suivre pour calculer le nombre de


Reynolds R, même si le débit volume Q écoulé par la conduite est inconnu. Les
données du problème sont : le diamètre D de la conduite, le gradient J de la
perte de charge linéaire, la rugosité absolue  et la viscosité cinématique  du
liquide en écoulement.

i. A partir des valeurs connues de  et de D, calculer la rugosité relative /D.

ii. Les valeurs connues des paramètres D, J et  permettent le calcul du


nombre de Reynolds R par application de la relation (2.15).

iii. Les valeurs ainsi déterminées de /D et de R mènent au calcul aisé du


nombre de Reynolds R de l’écoulement par application de la relation (2.26).

iv. Le couple de valeurs calculées de /D et de R se matérialise, sur la figure


2.1, par un point qui permet de se prononcer sur la nature du régime de
l’écoulement.

74 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Exemple d’application 2.1.

Soit une conduite circulaire en charge de diamètre interne D = 1 m, caractérisée


par une rugosité absolue   0,0001m et écoulant un débit volume Q d’un
liquide de viscosité cinématique   106 m2 / s sous un gradient de la perte de
charge linéaire J  3.104 .
Quelle est la nature du régime de l’écoulement ? Calculer la valeur du nombre
de Reynolds R. Quelle est la valeur du facteur de correction des débits Q ?
Déduire la valeur du coefficient de frottement f.

i. Avec les valeurs données de  et D, la rugosité relative /D est donc :

 104
0,0001
 /D
1

ii. Les valeurs données des paramètres D, J et  permettent le calcul aisé du


nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux
de référence, en application de la relation (2.15), soit :

gJD3 9,81 3.104  13


R4 2  4 2  
 3,07.105
 10 6

iii. En reportant les valeurs ( / D  104 ; R  3,07.105 ) sur le diagramme de la


figure 2.1, nous obtenons un point situé dans le domaine de transition.
L’écoulement turbulent qui se produit dans la conduite considérée est donc
en régime de transition.

iv. Le nombre de Reynolds R recherché est donc, selon la relation (2.26) :

1   / D 10,04  1  4
5  log  10  10,04 

R   R log       3,07.10
2  3,7 R  2  3,7 3,07.10 
5

 6,48.105

v. Le facteur de correction des débits  Q peut être calculé, soit par


application de la relation (2.20) ou par la relation (2.19). En appliquant
celle-ci, il vient que :

B. ACHOUR 75
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

R 6,48.105 6,48
Q     2,1107
R 3,07.105 3,07

vi. Le coefficient de frottement est déduit de la relation (2.17), soit :

1 1
f    0,014
16 Q 2 16  2,1107 2

Exemple d’application 2.2.

Soit une conduite circulaire en charge de diamètre interne D  1,5 m ,


caractérisée par une rugosité absolue   1,5.104 m et écoulant un débit volume
Q d’un liquide de viscosité cinématique   1,15.106 m2 / s sous un gradient de la
perte de charge linéaire J  2,5.102 .
Quelle est la nature du régime de l’écoulement ? Calculer la valeur du nombre
de Reynolds R. Quelle est la valeur du facteur de correction des débits  Q ?
Déduire la valeur du coefficient de frottement f.

i. La rugosité relative /D est :

1,5.104
 /D  104
1,5

ii. Selon la relation (2.15), le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence est :

gJD3 9,81 2,5.102 1,53


R4 2  4 2   4475262
 1,15.106

iii. En considérant le diagramme de la figure 2.1, le couple de valeurs


( / D  104 ; R  4475262) se matérialise par un point situé légèrement à
droite de la courbe limite pratique entre les domaines de transition et
turbulent rugueux. L’écoulement en présence peut donc être considéré,
avec suffisamment de précision, comme étant en régime turbulent rugueux.

76 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

La nature rugueuse du régime de l’écoulement est par ailleurs confirmée


par l’inégalité (2.25). En effet :

10,04
R  4475262  1/1,01
 3384423
 104   104 
   
 3,7   3,7 
   

iv. Etant donné que l’écoulement est en régime turbulent rugueux, le nombre
de Reynolds R est donné par la relation (2.28), soit :

1  /D 1  104 
R   R log      4475262  log    10221950
2  3,7  2 
 3,7 

La valeur exacte du nombre de Reynolds R peut être calculée par la relation


(2.26), soit :

1   / D 10,04  1  104 10,04 


R   R log       4475262  log   
2  3,7 R  2 3,7 4475262 
 
 10144457

En optant pour la relation (2.28), le calcul de la valeur du nombre de


Reynolds R est donc entaché d’une erreur relative égale à :

R 10221950  10144457
 100   0,758%  0,76%
R 10221950

v. Le facteur de correction des débits  Q est, selon la relation (2.22) :

1  /D 1  10 4 
 Q   log      log    2,2841
2  3,7  2 3,7 
 

Cette valeur aurait pu être obtenue en considérant la relation (2.19), soit :

R 10221950
Q    2,2841
R 4475262

B. ACHOUR 77
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

La valeur exacte de  Q est, selon la relation (2.20) :

1   / D 10,04  1  10 4 10,04 


 Q   log       log     2,2668
2  3,7 R  2  3,7 4475262 

En optant pour la relation (2.22), le calcul du facteur  Q est donc entaché


d’une erreur relative égale à :

 Q 2,2841  2,2668
 100   0,757%  0,76%
Q 2,2841

L’erreur relative sur le facteur  Q est évidemment la même que celle commise
sur le calcul du nombre de Reynolds R, puisque, selon la relation (2.19) :

(  R ) / R  (   Q ) / Q

vi. Le coefficient de frottement f est déduit de la relation (2.17), soit :

1 1
f    0,01198
16 Q 16  2,28412
2

La valeur exacte de f est obtenue en insérant dans la relation (2.17) la valeur


exacte du facteur de correction Q , soit :

1 1
f    0,01216
16 Q 16  2, 26682
2

L’erreur relative commise sur le coefficient de frottement f est donc :

f 0,01216  0,01198
 100   1,48%  1,5%
f 0,01216

Ce résultat était prévisible car, selon la relation (2.17), nous pouvons écrire
que :

78 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

f  Q
2
f Q

soit :

f
 2  0,76%  1,52%
f

Cet exemple montre, si besoin est, que si le coefficient de frottement f est


calculé en application de la relation (2.17), il est recommandé d’utiliser la
valeur exacte du coefficient de correction des débits Q.

II.2.1.2. Expression du coefficient de frottement

Même si la valeur du débit volume Q n’est pas une donnée du


problème, la valeur exacte du coefficient de frottement f peut être calculée, à
condition que les paramètres D, J,  et  soient connus.
Pour établir l’expression du coefficient de frottement f, il suffit d’éliminer le
facteur de correction des débits  Q entre les relations (2.17) et (2.20), soit :

1 1   / D 10,04 
  log   
4 f 2  3,7 R 

ou bien :

2
   / D 10,04  
f   2log    (2.29)
  3,7 R  

La relation (2.29) est applicable dans tout le domaine de l’écoulement


turbulent, pour R  2300 et 0   / D  0,05 . Le nombre de Reynolds R est
calculé selon la relation la relation (2.15) pour les valeurs connues des
paramètres D, J et .

B. ACHOUR 79
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Exemple d’application 2.3.

Reprenons les données de l’exemple d’application 2.2 qui sont :

D  1,5 m , J  2,5.102 ,   1,5.104 m ,   1,15.106 m2 / s


Quelle est la valeur du coefficient de frottement f ?

i. La rugosité relative a déjà été calculée et vaut :

1,5.104
 /D  104
1,5

ii. De même que le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence a été évalué à :

gJD3 9,81 2,5.102 1,53


R4 2  4 2   4475262
 1,15.106

iii. Ainsi, le coefficient de frottement f est, selon la relation (2.29) :

2 2
   / D 10,04     104 10,04  
f   2log      2  log   
  3,7 4475262  
  3,7 R  
  
 0,01216

Il s’agit bien de la valeur exacte du coefficient de frottement f calculée à l’étape


vi de l’exemple d’application 2.2.

80 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

II.2.1.3. Expression du débit volume

L’expression du débit volume Q écoulé par une conduite sous


pression peut être déterminée après avoir éliminé le facteur de correction des
débits  Q des relations (2.18) et (2.20), soit :

Q   / D 10,04 
Q   log    (2.30)
2  3,7 R 

Dans la relation (2.30), le débit volume Q est donné par la relation (2.13), soit :

Q   2 gJD 5 (2.31)

Le débit volume Q est donc bien défini par les seuls paramètres D et J.

Les relations (2.30) et (2.31) permettent d’écrire que :

   / D 10,04 
Q gJD5 log    (2.32)
2  3,7 R 

En termes adimensionnels, la relation (2.32) peut être écrite sous la forme :

Q    / D 10,04 
 log    (2.33)
gJD5 2  3,7 R 

Or, la quantité Q / gJD5 figurant dans la relation (2.33) est, par définition, la
conductivité relative q de la conduite. Par suite, la relation (2.33) s’écrit :

   / D 10,04 
q log    (2.34)
2  3,7 R 

La relation (2.34) possède la même forme que celle (1.71) de Hager, mais avec
une meilleure définition des paramètres adimensionnels qui la composent.
L’expression du débit volume Q peut être également déduite des relations
(1.36) et (2.26) après avoir éliminé le nombre de Reynolds R, soit :

B. ACHOUR 81
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

4Q 1   / D 10,04 
  R log   
 D 2  3,7 R 

ou bien :

 D   / D 10,04 
Q R log    (2.35)
8  3,7 R 

Rappelons que le nombre de Reynolds R figurant dans la relation (2.35) est


donné par la relation (2.15), pour les valeurs connues des paramètres D, J et.
La relation (2.35) est la relation générale qui permet le calcul du débit volume
Q dans une conduite circulaire en charge.
Elle est applicable à l’ensemble du domaine de l’écoulement turbulent,
correspondant à R  2300 et 0   / D  0,05 .
Pour le domaine de l'écoulement lisse ou pratiquement lisse, correspondant à
/D = 0 ou à /D0, la relation (2.35) s’écrit :

 D  10,04 
Q R log   (2.36)
8  R 

Pour le domaine turbulent rugueux correspondant à 0 ou à R   , la


relation (2.35) devient :

 D  /D
Q R log   (2.37)
8  3,7 

Exemple d’application 2.4.

Quel est la valeur du débit volume Q d’un liquide de viscosité cinématique


  106 m2 / s écoulé par une conduite circulaire sous pression caractérisée par
un diamètre interne D  1,5 m et une rugosité absolue   3.104 m , sous un
gradient de la perte de charge linéaire J  2.103 ? Quelle est la nature du
régime de l’écoulement ?

i. La rugosité relative /D est :

82 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

3.104
 /D  2.104
1,5
ii. D’autre part, le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le
modèle rugueux de référence est, selon la relation (2.15) :

gJD3 9,81 2.103  1,53


R4 2  4 2   1455665
 106

iii. Ainsi, le débit volume Q écoulé par la conduite est, en vertu de la relation
(2.35) :

 D   / D 10,04 
Q R log   
8  3,7 R 

soit :

  1,5  106  2.104 10,04 


Q  1455665  log     3,614 m3 / s
8  3,7 1455665 
 

iv. Selon l’inégalité (2.25), nous pouvons déduire que l’écoulement est en
régime de transition puisque :

10,04
R  1455665   1817921
1/1,01
 2.10 4   2.10 4 
   
 3,7   3,7 
   

De plus, le diagramme de la figure 2.1 confirme cet état de l’écoulement


puisque le couple de valeurs ( / D  2.104 ; R  1455665) se matérialise par un
point situé dans le domaine de transition.

B. ACHOUR 83
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Exemple d’application 2.5.

Quelle est la valeur du débit volume Q d’un liquide de viscosité cinématique


  106 m2 / s écoulé par une conduite circulaire sous pression caractérisée par
un diamètre interne D = 0,5 m et une rugosité absolue  = 5.10-4, sous un
gradient de la perte de charge linéaire J = 10-3 ? Quelle est la nature du régime
de l’écoulement ?

i. La rugosité relative /D est :


5.104
 /D  103
0,5

ii. D’autre part, le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence est, selon la relation (2.15) :

gJD3 9,81103  0,53


R4 2  4 2   198091
 106

iii. Ainsi, le débit volume Q écoulé par la conduite est, en vertu de la relation
(2.35) :

 D   / D 10,04 
Q R log   
8  3,7 R 

soit :

  0,5  106  103 10,04 


Q  198091 log     0,136m3 / s  136 l / s
8  3,7 198091 
 

iv. Selon l’inégalité (2.25), nous pouvons déduire que l’écoulement est en
régime de transition puisque :

10,04
R  198091   438436
1/1,01
 103   103 
   
 3,7   3,7 
   

84 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Le diagramme de la figure 2.1 confirme bien que le régime de l’écoulement


appartient au domaine de transition, puisque le couple de valeurs
( / D  103 ; R  198091) se matérialise par un point situé en pleine zone de
transition.

v. Si l’on avait supposé que le régime de l’écoulement était turbulent


rugueux, le débit volume Q aurait donc pu être évalué en application de la
relation (2.37), soit :
 D  /D   0,5  106  103 
Q R log    198091 log  
8  3,7  8  3,7 
 
 0,1388 m3 / s

Ainsi, dans l’hypothèse d’un régime d’écoulement turbulent rugueux, le calcul


du débit Q serait entaché d’une erreur relative égale à seulement :

Q 0,1388  0,136
 100   2%
Q 0,1388

vi. Par contre, si l’on avait supposé que l’écoulement était de nature lisse, le
débit volume Q aurait été évalué en application de la relation (2.36), soit :

 D  10,04    0,5 106  10,04 


Q R log      198091 log  
8  R  8  198091 
 0,167 m3 / s

Le calcul du débit volume Q aurait donc été entaché d’une erreur relative égale
à:

Q 0,167  0,136
 100   18,5%
Q 0,167

B. ACHOUR 85
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

I.2.2. Le diamètre D est inconnu

II.2.2.1. Expression du nombre de Reynolds

Il s’agit d’établir la relation permettant le calcul explicite du


nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans une conduite circulaire
sous pression dont le diamètre D est le paramètre inconnu. Les données du
problème sont le débit volume Q écoulé par la conduite, le gradient de la perte
de charge linéaire J, la rugosité absolue  et la viscosité cinématique  du
liquide en écoulement.
Dans cette partie, nous assumons les égalités suivantes :

Q Q, J  J

Autrement dit, nous faisons écouler dans le modèle rugueux de référence le


même débit que celui de la conduite, sous le même gradient de la perte de
charge linéaire. La relation (2.4) devient alors :

Q2
J 5
(2.38)
2 g 2 D

En comparant les relations (1.33) et (2.38), nous pouvons déduire que D  D .


Ainsi, pour écouler le débit Q sous le gradient de la perte de charge linéaire J,
le modèle rugueux de référence doit être caractérisé par un diamètre D différent
de celui de la conduite.
Compte tenu du fait que Q  Q et J  J , le diamètre D s’exprime alors, en
vertu de la relation (2.5), par :

1/ 5
1/ 5  Q 2 
D  
2 2  
 gJ 
 
(2.39)

Le diamètre D du modèle rugueux de référence est donc entièrement défini par


les paramètres connus Q et J.
D’autre part, le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le

86 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

modèle rugueux de référence est, en vertu de la relation (2.9) pour Q  Q et


J J :

 gJQ3 
1/5
1/5
 2048 
R   3  (2.40)
   

Le nombre de Reynolds R est donc bien défini, puisque Q, J et  se comptent


parmi les paramètres connus du problème. En outre, la relation (2.8) devient,
pour Q  Q :

4Q
R (2.41)
 D

En égalant les relations (1.32) et (2.38), il vient que :

8 f Q2 Q2

g 2 D5 2 g 2 D5

Après simplifications et réarrangements, la relation précédente permet d’écrire


que :

D  16 f 
1/5
D (2.42)

La relation peut également s’écrire :

D  D (2.43)

où :

  16 f 
1/5
(2.44)

La relation (2.43) traduit le fait que le diamètre D de la conduite est égal au


diamètre D du modèle rugueux de référence, corrigé par les effets du facteur.
Celui-ci peut donc être considéré comme le facteur de correction des diamètres.

B. ACHOUR 87
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

En faisant le rapport entre les relations (1.36) et (2.41), nous obtenons :

R D
 (2.45)
R D

Or, selon la relation (2.43), le rapport D / D constituant le membre droit de la


relation (2.45) n’est autre que  1 . Ainsi, la relation (45) s’écrit :

R   1 R (2.46)

En remplaçant, dans la relation (1.36) de Colebrook-White, le diamètre D, le


coefficient de frottement f ainsi que le nombre de Reynolds R par leur
expression respective (2.43), (2.44) et (2.46), nous obtenons :

2
 5    /D 2,51 4  
 2log   1 5/ 2  
16   3,7  R 
  

Après simplifications et réarrangements, la relation précédente prend la


forme suivante :

  /D 10,04 
 5/ 2 log    2 (2.47)
 3,7 R 3/ 2 

Nous obtenons ainsi la relation implicite  ( / D, R) . Rappelons que le diamètre


D est bien défini par la relation (2.39) pour les valeurs connues de Q et J, et que
R l’est aussi pour les valeurs données de Q, J et  en vertu de la relation (2.40).
La seule variable inconnue dans la relation (2.47) n’est donc que le facteur de
correction des diamètres. Celui-ci doit être évalué par un procédé itératif ou
graphique, en raison de la forme implicite de la relation (2.47) qui le gouverne.
La relation implicite (2.47) est représentée graphiquement dans le système
d’axes de coordonnées à divisions semi logarithmiques de la figure (2.3). Le
diagramme obtenu traduit la variation du coefficient de correction des
diamètres  en fonction du nombre de Reynolds R , pour diverses valeurs de la
rugosité relative  / D .

88 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Nous pouvons considérer le diagramme de la figure 2.3 comme une version du


diagramme de Moody, représenté par la figure 1.2. On y distingue les trois
domaines connus de l’écoulement turbulent : lisse, de transition et turbulent
rugueux. Sur la figure 2.3 nous avons fait figurer, en trait continu, la courbe
limite pratique délimitant les domaines de l’écoulement de transition et
turbulent rugueux. Au-delà de cette courbe, le domaine de l’écoulement
turbulent rugueux se traduit par une variation quasi horizontale du coefficient
de correction des diamètres . Celui-ci ne dépend que de la rugosité
relative  / D .
Le domaine lisse, correspondant à  / D  0 , se réduit à une courbe unique.
Celle-ci se traduit, selon la relation (2.47), par :

 10,04 
 5/ 2 log    2 (2.48)
 R 3/ 2 
 

Le domaine de l’écoulement rugueux, correspondant à   0 ou à R   , est


régi, selon la relation (2.47), par l’équation :

 /D 
 5/ 2 log  h   2 (2.49)
 3,7 
 

Le diagramme de la figure 2.3 montre que dans l’ensemble du domaine


turbulent, le facteur de correction des diamètres  varie dans la gamme
0,55    1 .

B. ACHOUR 89
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

1,00
0,95 Rugueux
10-2
0,90
 /D
0,85
10-3
0,80

0,75 10-4
0,70 Transition 10-5
0,65 10-6
0,60 0
0,55 Lisse

0,50
R
3 4 5 6
10 10 10 10 107 108 109 1010

Figure 2.3 : Variation de  ( R) selon la relation (2.47) pour


diverses valeurs de  / D

Afin de faciliter le calcul du facteur de correction , il est recommandé


d’utiliser la relation approchée suivante (Achour et Bedjaoui, 2006), en
remplacement de la relation implicite (2.47), établie au prix d’un calcul assez
laborieux :

2/5
   / D 8,5  
  1,35   log    (2.50)
  4,75 R 
  

Pour mieux apprécier la fiabilité de la relation approchée (2.50), nous l’avons


comparée à la relation exacte (2.47). Cette comparaison a été effectuée selon les
étapes suivantes :

i. Une valeur de la rugosité relative  / D est choisie dans la gamme


0   / D  2.102 .

ii. Le nombre de Reynolds R est ensuite varié selon un pas arbitrairement


choisi.

iii. Pour la valeur fixée de la rugosité relative  / D , un calcul itératif permet


d’évaluer le facteur de correction des diamètres  selon la relation (2.47),

90 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

pour chacune des valeurs choisies du nombre de Reynolds R .

iv. Pour les mêmes valeurs de  / D et de R considérées au cours des étapes i


et ii, la relation (2.50) permet d’obtenir la valeur approchée de .

v. L’écart relatif ( ) / , entre les valeurs exacte et approchée de ,


calculées respectivement au cours des étapes iii et iv, est enfin déterminé.

A l’issue des étapes de calcul ci-dessus indiquées, l’écart relatif ( ) / est
représenté graphiquement dans le système d’axes de coordonnées à divisions
semi logarithmiques de la figure 2.4, en fonction de R et pour chacune des
valeurs fixées de la rugosité relative  / D .
Au regard du diagramme de la figure 2.4, il apparaît clairement que pour
R  2000 et dans toute la gamme 0   / D  2.102 , l’écart relatif maximal
[( ) / ]max. est inférieur à 0,5%. Ceci confirme, si besoin est, la validité de
la relation approchée explicite (2.50).

0,6

(%)
0,5 
0,4

0,3

0,2 e/D
-2
2.10
0,1
10-2
0
10-3 0
-0,1 10-4 10-6
10-5
-0,2
R
-0,3
103 104 105 106 107 108 109 1010

Figure 2.4 : Ecart relatif ( ) / entre les valeurs exacte et approchée de ,
calculé selon les relations (2.47) et (2.50) en fonction de R et  / D .

B. ACHOUR 91
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

En assumant la relation (2.50), l’expression du nombre de Reynolds R de


l’écoulement est déduite de la relation (2.46), soit :
2/5
R    / D 8,5  
R  log    (2.51)
1,35   4,75 R  
  

La relation (2.51) est applicable dans tout le domaine de l’écoulement


turbulent. Elle engendrerait, selon la relation (2.46), une erreur relative
maximale sur le calcul de R égale à seulement :

[(R) / R]max  [( ) / ]max  0,5%

Les étapes suivantes indiquent la voie à suivre pour calculer la valeur du


nombre de Reynolds R par application de la relation (2.51), sachant que Q, J, 
et  sont les paramètres connus du problème et que le diamètre D de la conduite
n’est pas requis :

i. A partir des valeurs connues des seuls paramètres Q et J, la relation (2.39)


permet le calcul aisé du diamètre D du modèle rugueux de référence, soit :

1/5
1/5  Q 2 
 
D  2 2 
 gJ 


ii. Le nombre de Reynolds R peut être évalué soit par application de la


relation (2.40) à partir des valeurs données de Q, J et  :

 
1/5
1/5 gJQ3
 2048 
R   3 
   

soit par application de la relation (2.41) en y insérant la valeur donnée du


débit volume Q et la valeur calculée de D à l’issue de l’étape i :

4Q
R
 D

92 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

iii. La valeur donnée de la rugosité absolue  et celle précédemment calculée


de D donnent la rugosité relative  / D .

iv. Les paramètres R et  / D sont alors insérés dans la relation (2.51) pour
l’évaluation du nombre de Reynolds recherché R.

Exemple d’application 2.6.

Quelle est la valeur du nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement se


produisant dans une conduite circulaire sous pression de rugosité absolue
  5.104 m , écoulant un débit volume Q  0,136 m3 / s d’un liquide de
viscosité cinématique   106 m2 / s , sous un gradient de la perte de charge
linéaire J  103 ? Quelle est la nature du régime de l’écoulement ?

i. Le diamètre D du modèle rugueux de référence est, selon la relation


(2.39) :

1/ 5 1/ 5
1/ 5    0,136 2 
   
2 1/ 5
Q
  
 9,81  10 3 
2 2
D  2  2  0, 6252 m
 gJ   

ii. Le nombre de Reynolds R est, en vertu de la relation (2.41) :

4Q 4  0,136
R   276970
 D   0,6252  106

Le même résultat est obtenu par application de la relation (2.40), soit :

 gJQ3   9,81 103  0,1363 


1/5 1/5
1/5
 2048 
 
1/5
R 3   2048 /  3   276970
    106

iii. La rugosité relative  / D est :

 / D  5.104 / 0,6252  8.104

B. ACHOUR 93
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

iv. Compte tenu des valeurs ainsi calculées de R et  / D , le nombre de


Reynolds R recherché est, selon la relation (2.51) :

2/5 2/5
R    / D 8,5   276970   8.104 8,5  
R   log  
 4,75 R  
    log   
1,35  1,35   4,75 276970  
    
 346275

v. Le couple de valeurs ( / D  8.104 ; R  276970) se matérialise, sur le


diagramme de la figure 2.3, par un point situé en pleine zone de transition.
L’écoulement est donc en régime de transition.

vi. La présente étape anticipe sur le calcul du diamètre D de la conduite dont


la valeur n’a pas été nécessaire à la résolution de l’exemple d’application
considéré. En vertu de la relation (1.36), le diamètre D de la conduite est :

4Q 4  0,136
D   0,50 m
 R   346275 106

Si une précision meilleure que 0,5% est souhaitée sur le calcul du nombre de
Reynolds R , il est possible de proposer une autre formulation en remplacement
de la relation (2.51). Pour cela, il faut rappeler la relation (2.15) :

gJD3
R4 2 (2.15)

Le nombre de Reynolds R de la relation (2.15) correspondant aux conditions :

Q  Q , D  D et J  J , soit R(Q  Q ; D  D ; J  J )

En insérant la relation (2.43) dans (2.15), il vient que :

3
gJ D
R  4 2 3/ 2 (2.52)

La relation (2.52) peut s’écrire :

94 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

R(Q  Q ; D  D ; J  J )  3/ 2 R(Q  Q ; D  D ; J  J ) (2.53)

D’autre part, en éliminant le coefficient f entre les relations (2.17) et (2.44),


nous obtenons :

 1  Q 2 / 5 (2.54)

Les relations (2.20) et (2.54) permettent d’écrire que :

2/5
 1   / D 10,04  
 1    log    (2.55)
 2  3,7 R  

où R correspond en fait à R(Q  Q ; D  D ; J  J ) donné par la relation (2.15).


En tenant compte de la relation (2.53), la relation (2.55) s’écrit également :

2/5
   / D 10,04  
 1    log
1 
  (2.56)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

où R correspond en fait à R(Q  Q ; D  D ; J  J ) que l’on peut évaluer selon


les relations (2.40) ou (2.41), tel que nous l’avons montré à l’étape ii de
l’exemple d’application 2.6. En insérant la relation (2.43) dans (2.56), celle-ci
devient :

2/5
   /D 10,04  
 1    log 
1
 3/ 2   (2.57)
 2  3,7  R  
 

Or, le membre gauche de la relation (2.57) correspond, selon la relation (2.46),


au rapport R / R . De ce fait, la relation (2.57) s’écrit sous la forme
définitive suivante :
2/5

1   /D 10,04  
R  R   log   3/ 2   (2.58)
 2  3,7  R  
 

La relation (2.58) mène à une valeur plus précise du nombre de Reynolds R,

B. ACHOUR 95
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

lorsqu’on la compare à la relation (2.51). Mieux encore, la relation (2.58) a été


comparée à la relation exacte (2.46), pour R  2200 et 0   / D  0,05 . Il a été
observé que l'écart maximal était négligeable, de l'ordre de 0,05%.

Exemple d’application 2.7.

Reprenons les données de l’exemple d’application (2.6), soit :


Q  0,136 m3 / s ; J  103   5.104 m ;   106 m2 / s
Il s’agit d’évaluer, en l’absence de la valeur du diamètre D de la conduite, le
nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement qui s’y écoule.

i. Le calcul du diamètre D , de R et de  / D est le même que celui effectué


au cours des étapes i, ii et iii de l’exemple d’application (2.6). Nous
obtenons :
1/ 5 1/ 5
1/ 5  Q 2  1/ 5  0,1362 
 D  
2 2 
 gJ 
 
   
2 2 


 9,81 103 

 0,6252 m

 4Q 4  0,136
R   276970
 D   0,6252  106

  / D  5.104 / 0,6252  8.104

ii. Selon la relation (2.50), le facteur de correction  est :


2 / 5 2 / 5
   / D 8,5     8.104 8,5  
  1,35   log     1,35    log   
  4,75 R     4,75
 276970  
 
 0,7998  0,8

iii. En vertu de la relation (2.58), le nombre de Reynolds R recherché est


donc :

2/5
 1  8.104 10,04 
R  276970     log     346202
 2  3,7  0,8 0,8 3/ 2  276970  
  

96 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

II.2.2.2. Expression du coefficient de frottement

Il s’agit d’établir la relation permettant le calcul du coefficient


de frottement f à partir des valeurs connues du débit volume Q écoulé par la
conduite, du gradient de la perte de charge linéaire J, de la rugosité absolue  et
de la viscosité cinématique  du liquide en écoulement. Le diamètre D de la
conduite n’est pas un paramètre donné du problème.
Selon les relations les relations (2.44) et (2.46), nous pouvons écrire que :

1/5
R  16 f  R

ou bien :

5
1 R
f    (2.59)
16  R 

En remplaçant, dans la relation (2.59), le nombre de Reynolds R par


l’expression (2.58), nous pouvons déduire que :
2
   / D 10,04  

f  2log    (2.60)
  3,7  3/ 2 R  
  

La relation (2.60) donne, de façon explicite, la valeur pratiquement exacte du


coefficient de frottement f, pour les valeurs connues de Q, J,  et. Les
paramètres D , R et  sont calculés suivant les mêmes étapes que celles
indiquées lors de l’exemple d’application 2.7.

Exemple d’application 2.8.

Reprenons les données de l’exemple 2.7 qui sont, en l’absence du diamètre


D de la conduite :

Q  0,136 m3 / s ; J  103 ;   5.104 m ;   106 m2 / s


Quelle est la valeur du coefficient de frottement f ?

B. ACHOUR 97
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

i. Le calcul du diamètre D , du nombre de Reynolds R , de la rugosité


relative  / D et du facteur de correction des diamètres  a déjà été
effectué et a donné les résultats suivants :

1/ 5 1/ 5

 
D  2   2
2 1 / 5  Q


 gJ 

 2 
2 1 / 5
 0,136 2 
 
 9,81  10 3 
 0,6252 m
   

4Q 4  0,136
 R   276970
 D   0, 6252  10 6

  / D  5.104 / 0,6252  8.104

2 / 5 2 / 5
   / D 8,5     8.104 8,5  
   1,35   log     1,35    log   
  4,75 R     4,75
 276970 


 0,7998  0,8

ii. Le coefficient de frottement f est, selon la relation (2.60) :


2
   / D 10,04  
f   2log   
  3,7  3/ 2 R  
  
2
  8.104 10,04 
  2  log   3/ 2   0,02048
  3,7  0,8 0,8  276970  
 

iii. Cette étape vise à vérifier la valeur précédemment calculée du coefficient


de frottement f. Pour cela, nous allons faire appel à la relation (1.33) de
Darcy-Weisbach qui requiert cependant la valeur du diamètre D de la
conduite.
Partant des valeurs connues de la rugosité relative  / D et du nombre de
Reynolds R , un procédé itératif, appliqué à la relation (2.47), a donné pour
le coefficient de correction des diamètres , la valeur exacte :

  0,80023

98 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Cette valeur est quasiment égale à celle approchée que nous avons évaluée en
application de la relation (2.50). Ainsi, le diamètre D de la conduite est, selon la
relation (2.43) :

D   D  0,80023  0,6252  0,5003m  0,5m

La relation (1.33) de Darcy-Weisbach permet d’écrire que :

 2 gJD5  2 9,81 103  0,55


f    0,020448
8 Q2 8 0,1362
Par conséquent, en comparant la valeur approchée du coefficient de frottement f
de l’étape ii et la valeur exacte que nous venons de calculer, l’écart relatif
n’est que de

f 0,02048  0,020448
 100   0,156%  0,16%
f 0,02048

Exemple d’application 2.9.

Une conduite lisse circulaire sous pression écoule un débit volume


Q  1,615 m3 / s d’un liquide de viscosité cinématique   106 m2 / s , sous un
gradient de la perte de charge linéaire J  104 . Quelle est la valeur du
coefficient de frottement f ?

i. Le diamètre D du modèle rugueux de référence est, selon la relation


(2.39) :

1/ 5 1/ 5
1/ 5  Q 2  1/ 5  1,6152 
D  
2 2 
 gJ 
 
   
2 2 


 9,81104 

 2,666 m

ii. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence est, en vertu de la relation (2.41) :

4Q 4 1,615
R   771298,5
 D   2,666  106

B. ACHOUR 99
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

iii. La rugosité relative  / D est :

 / D  0 , car la conduite est supposée être lisse

iv. La valeur approchée du facteur de correction des diamètres  est, selon la


relation (2.50) :

2 / 5 2 / 5
   / D 8,5     0 8,5  
  1,35   log     1,35    log   
  4,75 R     4,75 771298,5  
 0,71157

La valeur exacte de, obtenue par un procédé itératif appliqué à la relation


(2.47), est :

  0,71265

Ainsi, l’écart relatif entre les valeurs approchée et exacte de  n’est que de :

 0,71265  0,71157
 100   0,15%
 0,71265

v. La valeur recherchée du coefficient de frottement f est, selon la relation


(2.60) :

2
   / D 10,04  
f   2log   
  3,7  3/ 2 R  
  
2
  0 10,04 
  2  log     0,011493
  3,7  0,71157 0,711573/ 2  771298,5  
 

Cette valeur de f a été calculée en utilisant la valeur approchée de . La valeur


exacte de f peut être obtenue par application de la relation (2.44), en y insérant
la valeur exacte de  calculée à l’étape iv, soit :

 5 0,712655
f    0,011488
16 16

100 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Nous pouvons ainsi observer que l’écart relatif sur le calcul de f n’est que de :

f 0,011493  0,011488
 100   0,043%
f 0,011493

II.2.2.3. Expression du diamètre

Il s’agit d’établir la relation qui permet de déterminer de


manière explicite le diamètre D d’une conduite circulaire sous pression, à partir
des valeurs connues du débit volume Q qu’elle écoule, de la rugosité absolue 
caractérisant l'état de sa paroi interne, du gradient J de la perte de charge
linéaire et de la viscosité cinématique  du liquide écoulé.
En fait, deux expressions de ce diamètre peuvent être proposées. La première
peut être déduite de la combinaison des relations (2.43) et (2.50), après avoir
éliminé le facteur de correction des diamètres , soit :

2/5
   / D 8,5  
D  1,35D   log    (2.61)
  4,75 R  
 

La relation (2.61) est applicable dans tout le domaine de l’écoulement


turbulent, soit pour R  2300 et pour 0   / D  0,05 . Elle occasionne un écart
relatif maximal de 0,5% sur le calcul du diamètre D, ce qui est largement
satisfaisant pour la plupart des cas pratiques.
Le diamètre D et le nombre de Reynolds R sont respectivement donnés par les
relations (2.39) et (2.41). Il est utile de rappeler que R peut être également
évalué par application de la relation (2.40).
La seconde relation, permettant d’évaluer de manière explicite le diamètre D de
la conduite, peut être déduite des relations (1.33) et (2.60), après avoir éliminé
le coefficient de frottement f, soit :

2/5 1/5
   /D 10,04    Q2 
D  (2 /  2 )1/5   log   3/ 2     (2.62)
  3,7  R    gJ 
   

La relation (2.62) est applicable dans tout le domaine de l’écoulement

B. ACHOUR 101
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

turbulent, soit pour R  2300 et pour 0   / D  0,05 . Elle est d'une meilleure
précision que la relation (2.61), bien que celle-ci soit largement suffisante.

Exemple d’application 2.10.

Une conduite circulaire sous pression, dont la paroi interne est caractérisée par
la rugosité absolue   103 m , écoule un débit volume Q  0,55 m3 / s d’un
liquide de viscosité cinématique   106 m2 / s , sous un gradient de la perte de
charge linéaire J  5.104 . Quelle est la valeur du diamètre D de la conduite ?
Si celle-ci était lisse, quel serait son diamètre D ?

i. Le diamètre D du modèle rugueux de référence est donné par la relation


(2.39), soit :

1/ 5 1/ 5
1/ 5  Q 2  1/ 5  
 
D  2 2 


 gJ 

 
 2 2 

0,552

 9,81 5.104 

 1,2558892 m

ii. Le nombre de Reynolds R est, selon la relation (2.41) :

4Q 4  0,55
R   557598,35
 D  1,2558892  106

iii. La rugosité relative  / D est :

 / D  10 3 /1, 2558892  7,9625.10 4

iv. Le diamètre recherché D de la conduite est alors donné par la relation


(2.61) :

2 / 5
   / D 8,5  
D  1,35D   log    
  4,75 R  

soit :

102 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

2 / 5
  7,9625.104 8,5 
D  1,35  1,2558892    log    1m
  4,75 557598,35  
  

v. Calculons, au cours de cette étape, le diamètre D de la conduite par


application de la relation (2.62). Celle-ci est plus précise que la relation
(2.61), mais elle nécessite la valeur du facteur de correction des
diamètres. Celui-ci peut être évalué par la relation (2.50), soit :

2 / 5
   / D 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  
2 / 5
  7,9625.104 8,5 
 1,35    log     0,796646
  4,75 557598,35 
  

Ainsi, selon la relation (2.62), le diamètre D de la conduite serait égal à:

2/ 5 1/ 5
   / D 10,04    Q2 
D  (2 /  2 )1/ 5   log     
  3,7  3/ 2 R    gJ 
    

soit :

D  (2 /  2 )1/ 5 
2 / 5
  7,9625.104 10,04 
  log    
  3,7  0,796646 0,7966463/ 2  557598,35  
  
1/ 5
 0,552 
   1m
 9,81 5.104 
 

Pour l’exemple d’application considéré, les relations (2.61) et (2.62) donnent


finalement le même résultat.

vi. Si la conduite était lisse, alors nous pouvons écrire que  / D  0 , le


diamètre D et le nombre de Reynolds R restant inchangés :

B. ACHOUR 103
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

D  1,2558892 m ; R  557598,35

Pour  / D  0 , la relation (2.61) devient :

2 / 5
  8,5  
D  1,35D   log  
  R 

soit :
2 / 5
  8,5 
D  1,35  1,2558892    log    0,904m
  557598,35  

Si l’on souhaitait calculer une valeur plus précise du diamètre D, elle serait
alors donnée par la relation (2.62) qui s’écrit pour  / D  0 :

2 / 5 1/ 5
  10,04    Q2 
D  (2 /  ) 2 1/ 5
  log  3/ 2    
  R    gJ 
  

Le facteur de corrections des diamètres  est, selon la relation (2.50) pour


 /D0 :

2 / 5 2 / 5
  8,5     8,5 
  1,35   log    1,35    log    0,71982
  R    557598,35  

Le diamètre D de la conduite est donc :

2 / 5 1/ 5
  10,04   0,552 
D  (2 /  2 )1/ 5   log
    
 0,71982  557598,35    9,81 5.104 
  
 0,90554 m

vii. La valeur exacte du facteur de correction des diamètres, obtenue par un


procédé itératif appliqué à la relation implicite (2.48) est :

  0,720969

104 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

La valeur exacte du diamètre D de la conduite est donc, en vertu de la relation


(2.43) :

D   D  0,720969  1, 2558892  0,905457 m

On voit bien que la relation (2.62) est d’une précision remarquable, puisque
l’écart relatif qu’elle occasionne sur le calcul du diamètre D n’est que de :

D 0,90554  0,905457
 100   0,0091%
D 0,90554

Mais, la précision obtenue par application de la relation (2.61) est aussi


largement suffisante puisque l’écart relatif sur le diamètre D n’est que de :

D 0,905457  0,904
 100   0,16%
D 0,905457

Exemple d’application 2.11.

La pression à la sortie de la station de pompage, schématisée par la figure ci-


dessous, est P 1 5 bars . De l’eau, de masse volumique   103 kg / m3 , de
viscosité cinématique   106 m2 / s et de débit volume Q  400 m3 / heure , doit
être acheminée à travers une conduite circulaire rectiligne de diamètre interne
D et de rugosité absolue   104 m , sur une longueur L  1000 m et sur une
hauteur de 20 m. L’accélération de la pesanteur est g  10 m / s 2 .
Parmi les diamètres commerciaux ci-dessous indiqués, quel est le plus petit
diamètre D pouvant répondre aux conditions du problème ?

Diamètres commerciaux (en millimètres)

60 – 80 – 100 – 125 – 150 – 200 – 250 – 300 – 350 – 400 – 450

B. ACHOUR 105
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

L  1000 m
20 m
Q

P1

i. En mètres de colonne d’eau, la pression P 1 5bars est environ :

P1  50 mètres de colonne d’eau

Ces cinquante mètres de colonne d’eau vont servir à vaincre les vingt mètres de
hauteur d’élévation ainsi que les pertes de charge linéaires h . Celles-ci sont
donc égales à :

h  50  20  30 mètres de colonne d’eau

ii. Le gradient de la perte de charge linéaire J est par suite :

h 30
J   3.102
L 1000

iii. Le diamètre D du modèle rugueux de référence est, selon la relation


(2.39) :

1/ 5 1/ 5
1/ 5  Q 2  1/ 5  (400 / 3600)2 
 
D  2 2 
 gJ 

  2

 
2 
10  3.102



 0,29094627  0,291m

iv. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence est, selon la relation (2.41) :

4Q 4  (400 / 3600)
R   486154,847  486155
 D   0,291 106

106 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

v. La rugosité relative  / D est :

104
 /D  3,4364.104
0,291

vi. Le diamètre D de la conduite est, en vertu de la relation (2.61) :

2/ 5
   / D 8,5  
D  1,35D   log    
  4,75 R  

soit :

2/ 5
  3,4364.104 8,5 
D  1,35  0,291   log   
  4,75 486154,847 
  
 0,22459053m  0,2246 m

vii. Si l’on souhaitait obtenir une valeur encore plus précise du diamètre D, elle
pourrait être calculée par application de la relation (2.62) :

2 / 5 1/ 5
   / D 10,04    Q2 
D  (2 /  2 )1/ 5   log     
  3,7  3/ 2 R    gJ 
    

Le facteur de correction des diamètres  est donné par la relation (2.50), soit :

2 / 5
   / D 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R  
2 / 5
  3,4364.104 8,5  
 1,35    log     0,77179
  4,75 486155  
  

Le diamètre D est par suite :

B. ACHOUR 107
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

2 / 5
  3,4364.104 10,04 
D  (2 /  2 )1/ 5    log    
  3,7  0,77179 0,771793/ 2  486155  
  
1/ 5
 (400 / 3600) 2 
   0,22542 m
 9,81 0,03 

viii. Le diamètre D ainsi calculé ne figure pas dans le tableau des diamètres
commerciaux. Il se situe entre les diamètres commerciaux 200 mm et 250
mm. Il faut donc considérer le diamètre qui lui est directement supérieur,
soit :

D  250 mm  0,25 m

ix. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire


au sens de Darcy-Weisbach. Le coefficient de frottement f est :
2
   / D 10,04  
f   2log    
  3,7  3/2 R  
  
2
  3,4364.104 10,04 
 2  log     0,01711779
  3,7  0,77179 0,771793/2  486155  
  

Notons que le calcul du coefficient de frottement f aurait pu s'effectuer par la


relation :

 5 0,77179
f    0,01711495
16 16

Le gradient J de la perte de charge linéaire serait donc égal à :

8 f Q 2 8  0,01711779 (400 / 3600) 2


J    0,03  3.102
g D
2 5 9,81  2 0,22542 5

Il s'agit bien de la valeur du gradient de la perte de charge linéaire J donnée à


l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

108 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

II.2.3. Le gradient J de la perte de charge est inconnu

II.2.3.1. Expression du coefficient de frottement

Il s’agit de proposer une relation explicite au calcul du


coefficient de frottement f dans le cas où le gradient de la perte de charge
linéaire J est le paramètre inconnu du problème. Les variables connues sont le
débit volume Q, le diamètre D de la conduite, la rugosité absolue  et la
viscosité cinématique  du liquide en écoulement.
En l’absence de la valeur du gradient de la perte de charge linéaire J, la relation
(1.33) de Darcy-Weisbach n’est d’aucune utilité pour l’évaluation du
coefficient de frottement f.
Puisque Q, D,  et  sont les données du problème, alors la rugosité relative /D
et le nombre de Reynolds R le sont aussi. Celui-ci est aisément déterminé par
application de la relation (1.36).
Dans cette partie, nous assumons les égalités :

Q  Q et D  D
Ceci implique bien évidemment que :

J  J et R  R

En outre, étant donné que Q  Q et D  D , le coefficient de frottement est


donc régi par la relation (2.29) où le nombre de Reynolds R est donné par
(2.26).
Pour les valeurs données de /D et de R, la relation (2.26) permet le calcul du
nombre de Reynolds R , à condition d’utiliser un procédé itératif ou graphique.
L’étude de la relation (2.26) a montré qu’elle peut être remplacée, avec une
excellente approximation, par la relation :

1
  /D 5,5  
R  2 R   log   0,9   (2.63)
  3,7 R  

B. ACHOUR 109
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Ainsi, la relation (2.63) permet d’évaluer de manière explicite le nombre de


Reynolds R , pour les valeurs données de /D et de R. Par suite, le coefficient de
frottement est aisément déterminé par application de la relation (2.29).

Exemple d’application 2.12.

Un écoulement se produisant dans une conduite circulaire sous pression dont la


paroi interne est caractérisée par la rugosité relative  / D  2.104 , est défini
par un nombre de Reynolds R  5.105 . Quelle est la valeur du coefficient de
frottement f ?

i. Ce problème peut être résolu par la méthode classique qui consiste à


évaluer, par un procédé itératif appliqué à la relation implicite (1.35) de
Colebrook-White ou par voie graphique sur le diagramme de Moody
représenté par la figure 1.2, la valeur demandée du coefficient de
frottement f pour les valeurs données de /D et de R.
Pour  / D  2.104 et R  5.105 , la relation (1.35) de Colebrook-White donne
la valeur :

f  0,0154335

ii. Résolvons le problème par la MMR. A partir des valeurs  / D  2.104 et


R  5.105 , la relation (2.63) donne la valeur du nombre de Reynolds R ,
soit :

1
   / D 5,5  
R  2 R   log   0,9  
  3,7 R  
1
  2.104 5,5 
 2  5.105    log     248591
  3,7 (5.10 5 )0,9  
  

iii. En insérant les valeurs  / D  2.104 et R  248591 dans la relation (2.29),


la valeur recherchée du coefficient de frottement f est :

110 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

2 2
   / D 10,04     2.104 10,04  
f   2log      2  log   
  3,7 R     3,7 248591  
  
 0,015433

Nous pouvons ainsi observer que la MMR donne le même résultat que celui issu
de la relation implicite de Colebrook-White, tout au moins pour l’exemple
d’application que nous avons considéré.
Afin de mieux apprécier la fiabilité de la relation (2.29), lorsqu’elle est utilisée
simultanément avec la relation (2.63) pour l’évaluation du coefficient de
frottement f, nous l’avons comparée à la relation implicite (1.35) de Colebrook-
White. Les écarts relatifs sur le coefficient de frottement f sont alors représentés
sur la figure (2.5), en fonction du nombre de Reynolds R et pour diverses
valeurs de la rugosité relative /D.
0,5
f
(%)
0,4 f
0,3
5.10-2
0,2
10-2 e/D
0,1

0
10-3
-0,1
10-4
-0,2 0
R
-0,3
103 104 105 106 107 108 109 1010

Figure 2.5 : Comparaison entre la relation de Colebrook-White et la relation


(2.29), en fonction de R et pour diverses valeurs de /D

La figure 2.5 montre clairement que les écarts relatifs sur le coefficient de
frottement f dépendent à la fois du nombre de Reynolds R et de la rugosité
relative /D, tout en restant inférieurs à 0,4% dans la large gamme
0   / D  0,05 et pour R  2300 . Cet écart se réduit de moitié, soit 0,2%, pour
R  4000 et dans toute la large gamme 0   / D  0,05 . Ceci confirme la
fiabilité de la relation (2.29) où le nombre de Reynolds R est donné par la
relation (2.63).

B. ACHOUR 111
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Exemple d’application 2.13.

Une conduite lisse en charge, de forme circulaire, de diamètre interne D  1,5 m


écoule un débit volume Q  3,527m3 / s d’un liquide de viscosité cinématique
  106 m2 / s .
Quelle est la valeur du coefficient de frottement f ?

i. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement est, en vertu de la


relation (1.36) :

4Q 4  3,527
R   2993810,6
 D  1,5 106

ii. La conduite étant lisse, la rugosité relative /D est :  / D  0

iii. En application de la relation (2.63) pour  / D  0 , le nombre de Reynolds


R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est :
1 1
  5,5     5,5 
R  2 R   log  0,9    2  2993810,6    log  
  R     2993810,60,9  
 
 1176757

iv. La valeur recherchée du coefficient de frottement f est, selon la relation


(2.29) pour  / D  0 :

2 2
  10,04     10,04  
f   2log     2  log    0,0097298
  R    1176757  

v. Par un procédé itératif, la relation implicite (1.37) donne pour f, la valeur :

f  0, 00972396

Ainsi, l’écart relatif entre les valeurs calculées de f aux étapes iv et v n’est que
de 0,06%.

112 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

II.2.3.2. Expression du gradient J de la perte de charge

Pour les valeurs connues du débit volume Q, du diamètre D de


la conduite, de la rugosité absolue  et de la viscosité cinématique  du liquide
en écoulement, il est possible d’évaluer de manière explicite le gradient J de la
perte de charge linéaire.
En éliminant le coefficient de frottement f entre les relations (1.33) et (2.29), le
gradient J de la perte de charge linéaire s’exprime par :

2
2Q 2    / D 10,04  
J   log    (2.64)
g 2 D5   3,7 R  

Rappelons que le nombre de Reynolds R est donné par la relation (2.63).


La relation (2.64) est applicable dans tout le domaine de l’écoulement turbulent
correspondant à R  2300 et couvre la large gamme 0   / D  0,05 . Elle
occasionne une erreur relative maximale de 0,4%, qui se réduit à 0,2% pour les
valeurs du nombre de Reynolds R  4000 .
Pour les valeurs données de Q, D,  et, les étapes suivantes indiquent la voie à
suivre pour l’évaluation du gradient J de la perte de charge linéaire :

i. Avec les valeurs de Q, D et , la relation (1.36) permet le calcul du nombre


de Reynolds R.

ii. Les valeurs données de  et de D permettent le calcul aisé de /D.

iii. Les valeurs ainsi calculées de /D et de R sont insérées dans la relation
(2.63) pour la détermination du nombre de Reynolds R .

iv. Les valeurs de Q, D, /D, R sont introduites dans la relation (2.64) destinée
au calcul du gradient J de la perte de charge linéaire.

B. ACHOUR 113
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

Exemple d’application 2.14.

Une conduite circulaire sous pression de diamètre D = 1,25 m, de rugosité


absolue   5.104 m , écoule un débit volume Q=1,506 m3/s d’eau de viscosité
cinématique   106 m2 / s . Quelle est la valeur du gradient J de la perte de
charge linéaire ?

i. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement est, selon la relation


(1.36) :

4Q 4 1,506
R   1533999
 D  1,25 106

ii. La rugosité relative est :

 / D  5.104 /1, 25  4.10 4

iii. Selon la relation (2.63), le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est :

1
  /D 5,5  
R  2 R   log   0.9  
  3,7 R  
1
  4.104 5,5 
 2  1533999    log     784639,32
  3,7 1533999 0.9  
  

iv. La valeur recherchée du gradient J de la perte de charge linéaire est donc,


en vertu de la relation (2.64) :

2
2Q 2    / D 10,04  
J   log   
g D 
2 5
 3,7 R  
2
2 1,5062   4.104 10,04  
   log     103
9,81  2 1,255   3,7 784639,32 
 

v. Cette étape vise à vérifier la valeur de J calculée à l’étape iv, par

114 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

application de la relation (1.33) de Darcy-Weisbach. Celle-ci requiert la


valeur du coefficient de frottement f que nous déterminerons par un
procédé itératif appliqué à la relation (1.35) de Colebrook-White. Pour les
valeurs de  / D  4.104 et de R = 1533999, le calcul indique pour f la
valeur :

f  0,016290258

Ainsi, la relation (1.33) mène finalement à :

8 f Q2 8  0,016290258 1,5062
J    103
g D
2 5 9,81  2 1,255

Exemple d’application 2.15.

Reprenons l’exemple d’application 2.10, pour lequel le gradient J est


maintenant le paramètre à rechercher. Les données du problème sont :
Q  0,55 m3 / s ; D  1m ;   103 m ;   106 m2 / s .

i. Le nombre de Reynolds R est, selon la relation (1.36) :

4Q 4  0,55
R   700281,75
 D   1 106

ii. La rugosité relative est :

 / D  10 3 /1  10  3
iii. Le nombre de Reynolds R est, en vertu de la relation (2.63) :

1
   / D 5,5  
R  2 R   log   0,9  
  3,7 R  
1
  103 5,5 
 2  700281,75   log     397634,583
  3,7 700281,750,9  
  

B. ACHOUR 115
Conduites et canaux en charge / Chapitre II

vi. Le gradient J de la perte de charge linéaire est donc, selon la relation


(2.64) :

2
2Q 2    / D 10,04   2  0,552
J
2 5
 log     
g D   3,7 R  9,81  2 15
2
  103 10,04  
  log     0,00050163  5.104
  3,7 597634,583  
  

116 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

CHAPITRE III

CALCUL DES CONDUITES EN CHARGE


DE FORME NON CIRCULAIRE

Le présent chapitre se propose d’appliquer la méthode du modèle rugueux de


référence aux conduites sous pression de forme non circulaire. L’objectif
principal est de répondre à un besoin de dimensionnement de telles conduites.
L’expression des dimensions linéaires sera donc établie pour des conduites sous
pression de formes diverses, telles que la forme en voûte et la forme semi
circulaire fermée et d’autres formes encore.
Pour les conduites sous pression de forme non circulaire, les relations de base
de l’écoulement turbulent demeurent en vigueur. En particulier, la relation de
Darcy-Weisbach, associée à la relation de Colebrook-White modélisant le
coefficient de frottement, constitue la principale relation sur laquelle repose le
calcul.
Les relations de base de l’écoulement turbulent dans les conduites sous pression
de forme non circulaire sont obtenues à partir de celles régissant l’écoulement
dans les conduites sous pression de forme circulaire, dans lesquelles le diamètre
D est cependant remplacé par le diamètre hydraulique Dh .
De nombreux exemples d’application seront présentés pour mieux comprendre
les différentes étapes de calcul.

III.1. Modèle rugueux de référence

Pour les conduites sous pression de forme non circulaire, le modèle rugueux de
référence est caractérisé par une rugosité relative arbitrairement choisie égale à
 / Dh  3,7.102 , où  et Dh désignent respectivement la rugosité absolue et le

B. ACHOUR 117
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

diamètre hydraulique.
L’écoulement dans le modèle rugueux de référence est considéré comme étant
en régime turbulent rugueux et le coefficient de frottement f est alors donné
par la relation (2.1) pour D  Dh , soit :

2
   / Dh 
f   2log   (3.1)
  3,7 
 

ou bien :

2
  3,7.102   2
  4
1
f   2log    (3.2)
  3,7  16
  

La relation de Darcy-Weisbach, appliquée au modèle rugueux de référence,


s’écrit :

2
f Q
J (3.3)
Dh 2 g A2

Or, le diamètre hydraulique est Dh  4 A / P , où A et P désignent


respectivement l’aire de la section mouillée et le périmètre mouillé du modèle
rugueux de référence. La relation (3.3) s’écrit alors, avec f  1/16 :

1 P 2
J Q (3.4)
128 g A3

D’autre part, le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence s’écrit par définition :

V Dh
R (3.5)

où V est la vitesse moyenne du liquide en écoulement, de viscosité cinématique

118 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

. Or, la vitesse moyenne V est liée au débit volume Q par une relation
identique à la relation (1.1), soit :

Q V A (3.6)

En outre, le diamètre hydraulique Dh est par définition :

Dh  4 Rh  4 A (3.7)
P

où Rh désigne le rayon hydraulique. La combinaison des relations (3.5), (3.6)


et (3.7) mène à écrire que :

4Q
R (3.8)
P

III.2. Relations de base destinées au calcul des dimensions linéaires


des conduites sous pression de forme non circulaire

Le présent paragraphe propose d’établir les relations fondamentales destinées


au calcul des dimensions linéaires des conduites sous pression de forme non
circulaire. Ces relations sont déduites de celles déjà établies au cours du
chapitre II, pour les conduites circulaires sous pression.
Toutes les relations du chapitre II demeurent valables, à condition d’y
substituer le diamètre D par le diamètre hydraulique Dh .
Comme nous l’avons montré au cours du chapitre II, le dimensionnement des
conduites circulaires sous pression est mené sous les conditions :

Q  Q , D  D et J  J

Ce sont les mêmes conditions qui demeurent en vigueur pour le


dimensionnement des conduites sous pression de forme non circulaire.

B. ACHOUR 119
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.2.1. Facteur de correction du diamètre hydraulique

La relation (2.50) établie au cours du chapitre II devient, dans le cas des


conduites sous pression de forme non circulaire :

2/5
  /D 
  1,35   log  h  8,5   (3.9)
  4,75 R  
  

Le nombre de Reynolds R figurant dans la relation (3.19) est régi par la relation
(3.8) pour Q  Q , soit :

4Q
R (3.10)
P

III.2.2. Diamètre hydraulique

Dans le cas des conduites sous pression de forme non circulaire, la


relation (2.43) établie au cours du chapitre II demeure en vigueur et s’écrit :

Dh   Dh (3.11)

En tenant compte de (3.9), la relation (3.11) devient :

2/5
  /D  
Dh  1,35Dh   log  h  8,5   (3.12)
 4,75 R  
  

La relation (3.12) occasionne une erreur relative maximale de 0,5% sur le


calcul du diamètre hydraulique Dh pour R  2300 et 0   / Dh  0,05 .
Pour calculer une valeur plus précise du diamètre hydraulique Dh , la relation
(2.57) établie au cours du chapitre II peut alors être utilisée en la combinant
avec la relation (3.11). Nous obtenons ainsi :

120 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
  /D 
1 h  10,04  
Dh  Dh   log  (3.13)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

III.2.3. Débit volume

Le calcul du débit volume Q nécessite la connaissance des dimensions


linéaires du canal considéré, du gradient J de la perte de charge linéaire, de la
rugosité absolue  caractérisant l’état des parois internes du canal et de la
viscosité cinématique  du liquide en écoulement.
Le débit volume écoulé par un canal de forme connue (rectangulaire,
trapézoïdale, circulaire, parabolique, …) est donné par la relation de Achour et
Bedjaoui (2006) :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    (3.14)
 14,8 Rh R 

où le nombre de Reynolds R est tel que :

gJRh3
R  32 2 (3.15)

La relation (3.14) est applicable à l’ensemble du domaine de l’écoulement
turbulent, correspondant à R  2300 et à 0   / Dh  0,05 , couvrant ainsi tout
le diagramme de Moody.

III.2.4. Gradient de la perte de charge linéaire

L’évaluation du gradient J de la perte de charge linéaire peut s’effectuer


en utilisant la relation de Achour et Bedjaoui (2006), issue de la relation (3.14) :

2
Q2    / Rh 10,04  
J   log 
 14,8
  (3.16)
32 gA2 Rh   R  

B. ACHOUR 121
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

où le nombre de Reynolds R est donné par la relation :

1
   / Rh 5,5  
R  2R   log   0,9   (3.17)
  14,8 R  

III.3. Application à quelques conduites de forme non circulaire

III.3.1. Conduite fermée de forme rectangulaire

III.3.1.1. Caractéristiques de la conduite

La conduite fermée sous pression de forme rectangulaire est


l’un des ouvrages le plus rencontré dans les aménagements hydrauliques. La
figure 3.1 montre schématiquement cette conduite et ses caractéristiques
géométriques.
b

Figure 3.1 : Schéma de définition de la conduite sous pression


de forme rectangulaire

La conduite est caractérisée par la rugosité absolue  et écoule un débit volume


Q d’un liquide de viscosité cinématique , sous un gradient de la perte de
charge J. La forme de la conduite considérée est définie par le paramètre de
forme   b / B , appelé aussi rapport d’aspect. Tous les paramètres ainsi
indiqués sont connus et constituent les données du problème. Il s’agit alors de
dimensionner la conduite, ce qui revient à calculer ses dimensions linéaires b et
B.
L’aire de la section mouillée A de la conduite s’écrit :

122 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A  bB (3.18)

ou bien :

A  B 2 (3.19)

Le périmètre mouillé P est :

P  2(b  B) (3.20)

qui peut aussi s’écrire :

P  2B(1   ) (3.21)

Le diamètre hydraulique est par suite :


Dh  2B (3.22)
1 

III.3.1.2. Caractéristiques du modèle rugueux


de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite étudiée est


représenté schématiquement sur la figure 3.2. Il est caractérisé par les
dimensions linéaires b et B .
Le modèle rugueux de référence possède des caractéristiques géométriques
supérieures à celles de la conduite considérée, telles que b  b et B  B .
Cependant, le paramètre de forme   b / B est égal au paramètre de forme
  b / B de la conduite à dimensionner :

b b
   (3.23)
B B
Le modèle rugueux écoule le même débit volume que celui de la conduite, sous
le même gradient de la perte de charge linéaire, soit :

Q Q ; J  J (3.24)

B. ACHOUR 123
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Figure 3.2 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence


de la conduite fermée de forme rectangulaire

En tenant compte de la relation (3.23), l’aire de la section mouillée A du


modèle rugueux de référence est donc :

2
A B  (3.25)

Le périmètre mouillé est :

P  2(b  B ) (3.26)

qui peut s’écrire :

P  2 B(1   ) (3.27)

Le diamètre hydraulique est par suite :


2
A B
Dh  4  4
P 2 B(1   )

soit :


Dh  2B (3.28)
1 

En tenant compte de la relation (3.24), la relation (3.4) devient alors :

124 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1 P 2
J Q (3.29)
128 g A3
En tenant compte des relations (3.25) et (3.27), la relation (3.29) devient :

1 2 B(1   ) 2
J Q
128 g B 6 3

soit :

1/5 1/5
 1     Q2 
B    (3.30)
 64 3   gJ 
   

La dimension linéaire b est déduite des relations (3.23) et (3.30) et s’écrit


alors :

1/5 1/5
 2 (1   )   Q 2 
b    (3.31)
 64   gJ 
   

Les relations (3.30) et (3.31) permettent le calcul explicite des dimensions


linéaires du modèle rugueux de référence, à partir des valeurs connues du débit
volume Q, du gradient J de la perte de charge linéaire et du paramètre de forme
. Les effets de la viscosité cinématique  du liquide ne sont pas pris en
considération, puisque l’écoulement est, ou supposé être, dans le domaine
turbulent rugueux.
L’expression du nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le
modèle rugueux de référence peut être déduite de la combinaison des relations
(3.10), (3.27) et (3.30), soit :

 
1/5
6/5 gJQ3
  
R  (2048) 
1/5  (3.32)
 1   
 

Le nombre de Reynolds R est donc entièrement défini par les paramètres


connus Q, J,  et .

B. ACHOUR 125
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.1.3. Dimensions linéaires de la conduite

La dimension linéaire B de la conduite considérée (Figure 3.1)


peut être déduite des relations (3.12), (3.22) et (3.28), soit :

2/5
 2 B   /D 
h  8,5  
2B  1,35  log 
1  1    4,75
 R  
 

ou bien :

2/5
  /D 
B  1,35B   log  h  8,5   (3.33)
  4,75 R  
  

La dimension linéaire b (Figure 3.1) est obtenue en remplaçant dans la relation


(3.33) B par (b/), soit :

2/5
  /D 
b  1,35 B   log  h  8,5   (3.34)
  4,75 R  
  

La quantité ( B) figurant dans la relation (3.34) n’est autre que la dimension


linéaire b , en vertu de la relation (3.23). Ainsi :

2/5
  /D 
b  1,35b   log  h  8,5   (3.35)
  4,75 R  
  

Les relations (3.33) et (3.35) occasionnent un écart relatif maximal de 0,5% sur
le calcul des dimensions linéaires B et b respectivement. Cet écart est très
acceptable pour l’ensemble des applications pratiques. Mais si une meilleure
précision est exigée, alors la dimension linéaire B peut être calculée en utilisant
la relation (3.13). En combinant cette relation avec les relations (3.22) et (3.28),
nous obtenons :

126 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5

1   / Dh 10,04  
B  B   log   (3.36)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

La dimension linéaire b = B est par suite :

2/ 5
  /D 
1 h  10,04  
b   B   log 
 2  3,7  3/ 2 R  
  

Or, la quantité ( B) n’est autre que la dimension linéaire b . Nous pouvons


donc écrire que :

2/5
  /D 
1 h  10,04  
b  b   log  (3.37)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

III.3.1.4. Etapes de calcul des dimensions linéaires


de la conduite

Afin de calculer les dimensions linéaires B et b de la conduite


considérée, les étapes suivantes sont recommandées, à condition que les
paramètres Q, J,  = b/B,  et  soient donnés.

i. Avec les valeurs connues des paramètres Q, J et  = b/B, la dimension


linéaire B du modèle rugueux de référence est déterminée en vertu de la
relation (3.30).

ii. Connaissant les valeurs de B et  = b/B, la relation (3.28) permet de


calculer la valeur du diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de
référence.

iii. Les valeurs connues de Q, J,  = b/B et  sont introduites dans la relation


(3.32) destinée au calcul du nombre de Reynolds R caractérisant
l’écoulement dans le modèle rugueux de référence.

B. ACHOUR 127
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. A partir des valeurs connues de  / Dh et de R , la relation (3.9) permet le


calcul du facteur de correction des diamètres .

v. Si un écart relatif de 0,5% sur la dimension linéaire B recherchée est


suffisant, celle-ci peut alors être déterminée par application de la relation
(3.33) à partir des valeurs connues des paramètres B ,  / Dh et R . La
relation (3.33) traduit en fait l’égalité B   B .
vi. Dans le cas où une précision meilleure que 0,5% est souhaitée dans le calcul
de la dimension linéaire recherchée B, celle-ci doit être déterminée en vertu
de la relation (3.36), pour les valeurs connues des paramètres B ,
 / Dh , R et  .

vii. Une fois la dimension linéaire B déterminée, la dimension linéaire b est


simplement déduite de la relation (3.23), pour les valeurs connues de B et
de .

viii. L’ultime étape consiste à vérifier, pour la valeur calculée de la dimension


linéaire B, la valeur donnée du gradient J de la perte de charge linéaire.
Ceci peut se faire grâce à la relation de Darcy-Weisbach, après avoir évalué
le coefficient de frottement f.

Exemple d’application 3.1.

La conduite en charge de forme rectangulaire représentée par la figure 3.1 doit


être dimensionnée pour écouler un débit volume Q  3,74 m3 / s d’un liquide de
viscosité cinématique   106 m2 / s sous un gradient de la perte de charge
linéaire J  103 . Sachant que la rugosité absolue caractérisant l’état des parois
internes de la conduite est   103 m et que le paramètre de forme est  = b/B
= 0,85, déterminez les dimensions linéaires B et b de la conduite considérée.

i. La dimension linéaire B du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.30) :

128 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1/ 5 1/ 5 1/ 5 1/ 5
 1     Q2   1  0,85   3,742 
B       
 64 3   gJ   64  0,853   9,81 103 
       
 2,3193262 m

ii. Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est :

 0,85
Dh  2 B  2  2,3193262   2,1312727 m
1 1  0,85

iii. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence est, selon la relation (3.32) :

 gJQ3 
1/5
6/5
  
R  (2048)1/5  
 1   
 
6/5
 0,85  (9,81103  3,743 )1/5
 (2048) 1/5    
1  0,85  106

soit :

R  1743283,56

iv. La relation (3.9) permet ainsi le calcul du facteur de correction des


diamètres, soit :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

2 / 5
  103 / 2,1312727 8,5 
 1,35    log     0,776583
  4,75 1743283,56  
  

v. La dimension linéaire recherchée B   B est donc :

B  0,776583  2,3193262  1,801m

B. ACHOUR 129
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Une valeur plus précise de B peut être obtenue en application de la relation
(3.36), soit :

2 / 5
 1  /D 
B  B   log  h  10,04  
 2  3,7  3/ 2 R  
  
 2,3193262 
2 / 5
 1  103 / 2,1312727 10,04 
   log   
 2  3,7  0,776583 0,7765833/ 2  1743283,56  
  
 1,80077 m

La dimension linéaire b est alors déduite de la relation (3.23), soit :

b  B   1,80077  0,85  1,5306545 m

vii. Mais la dimension linéaire b peut être aussi calculée en appliquant la


relation (3.37). Le calcul est cependant beaucoup plus long que celui de
l’étape vi, mais il mène au même résultat.

viii. Cette étape vise à vérifier la valeur donnée du gradient J de la perte de


charge linéaire par application de la relation de Darcy-Weisbach, pour les
valeurs calculées des dimensions linéaires b et B, soit :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation (3.22), soit :

 0,85
Dh  2B  2 1,8   1,654 m
1  1  0,85

L’aire de la section mouillée A est :

A  b B  1,53 1,8  2,754 m2

Le coefficient de frottement f est évalué par la relation (2.60) pour D  Dh ,

130 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

2
  /D 
f   2log  h  10,04  
  3,7  3/ 2 R  
  
2
  103 / 2,1312727 10,04 
  2  log   
  3,7  0,776583 0,7765833/ 2 1743283,56  
 
 0,0176345

Le gradient de la perte de charge linéaire J est donc, selon la relation de


Darcy-Weisbach :

f Q2 0,0176345 3,742
J    103
Dh 2 gA2 1,654 2  9,81 2,7542

Il s’agit bien de la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application


considéré.

ix. La vérification sur le gradient de la perte de charge J peut être également


effectuée en application des relations (3.16) et (3.17).
Le rayon hydraulique Rh est :

Rh  Dh / 4  1,654 / 4  0, 4135 m

Le périmètre mouillé P est :

P  2  b  B   2  1,53  1,8   6,66 m

Le nombre de Reynolds R est par suite :

4Q 4  3,74
R   2246246,25
P 6,66 106

Le nombre de Reynolds R est, selon la relation (3.17) :

B. ACHOUR 131
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1
   / Rh 5,5  
R  2 R   log   0,9  
  14,8 R  
1
  103 / 0,4135 
5,5
 2  2246246,25    log   
  14,8 2246246,250,9  
  

soit :

R  1194965,33

Le gradient J de la perte de charge linéaire est donc, en vertu de la relation


(3.16) :

2
Q 2    / Rh 10,04   3,742
J  log     
32 gA2 Rh   14,8 R   32  9,81 2,7542  0,4135
2
  103 / 0, 4135 10,04  
  log     0,0010023
  14,8 1194965,33  
  

Nous obtenons bien la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application


considéré.

x. La vérification des calculs effectués peut également s’opérer sur le débit Q,


en utilisant les relations (3.14) et (3.15). Les données sont :

A  bB 1,531,8  2,754 m2 , Rh  Dh / 4 1,654/ 4  0,4135m ,


J  103 ,   103 m ,   106 m2 / s

Le nombre de Reynolds R est, selon la relation (3.15) :

gJRh3 9,81103  0,41353


R  32 2  32  2   1191825,712
 106

Le débit volume serait alors :

132 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  10,04 
Q   4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 
 4  2  9,81  2,754  0,4135  103 
 103 10,04 
log     3,735642489 m3 / s
 14,8  0,4135 1191825,712 
 

Cette valeur calculée du débit volume Q correspond, avec un écart relatif


inférieur à 0,12%, à celle donnée à l’énoncé de l’exemple d’application.

Exemple d’application 3.2.

Reprenons l’exemple d’application 3.1 et recherchons la dimension linéaire b


pour les données suivantes :
Q  3,74m3 / s ; B  1,8 m ; J  103 ;   103 m ;  106 m2 / s

i. Le problème peut être résolu en considérant les conditions suivantes :

Q Q ; B  B ; J  J

Ces conditions impliquent que b  b et par conséquent    .

Appliquée au modèle rugueux de référence, la relation (3.30) s’écrit :


1/ 5 1/ 5
 1   Q2 
B   
 64 3   gJ 
   

En introduisant le débit relatif Q* , tel que :

Q
Q* 
5
gJ B

La relation précédente devient :

B. ACHOUR 133
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

3 Q*2 Q*2
   0
64 64

Nous obtenons ainsi une équation de troisième ordre sans terme du second
degré. Son discriminant est :

4
 Q*   *  * 
  1  Q 1  Q 
8 2   12 3  12 3 
    

Ainsi, si :

 Q*  12 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième ordre en  est alors :

Q*
 ch   /3
4 3

où l’angle  est tel que :

ch     12 3
Q*

 Q*  12 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième degré en  est alors :

Q*
 cos   /3
4 3

où l’angle  est tel que :

cos     12 3
Q*

134 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ii. Les données du problème sont telles que le débit relatif Q* est :

Q 3,74
Q*    8,68672025  12 3
gJ B
5 9,81 103  1,85

On détermine l’angle  tel que :

12 3 12  3
ch       2,39268781
Q* 8,68672025

soit :

  1,51872164 radians

Le paramètre de forme de la section mouillée du modèle rugueux de référence


est par suite :

Q* 8,68672025
 ch   / 3  ch 1,51872164 / 3  1,41794494
4 3 4 3

iii. Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (3.28) :

 1,41794494
Dh  2 B  2 1,8   2,11113235 m
1 1  1,41794494

Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.27) :

P  2 B (1   )  2  1,8  1  1,41794494   8,7046018 m

Ainsi, le nombre de Reynolds R est :

4Q 4  3,74
R   1718631,17
P 8,7046018  106

Selon la relation (3.9), le facteur de correction  est :

B. ACHOUR 135
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log     1,35 
  4,75 R 
 
2/5
  103 / 2,11113235 8,5 
  log     0,77691298
  4,75 1718631,17 
  

iv. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

B /  B /  1,8 / 0,77691298  2,31686178 m

alors le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme . Celui-ci est


donné par la relation du troisième degré établie à l’étape i, dans laquelle le débit
relatif est :

Q 3,74
Q*    4,62154072  12 3
gJ  B / 
5 9,81103  2,31686178 5

Le discriminant de l’équation de troisième degré est par suite positif et l’on


détermine l’angle  tel que :

12 3 12  3
ch     *
  4,49733346
Q 4,62154072

soit :

  2,18403584 radians

La racine réelle de l’équation du troisième ordre est par suite :

Q* 4,62154072
   ch   / 3  ch  2,18403584 / 3  0,85178052
4 3 4 3

v. La valeur recherchée de la dimension linéaire b est donc :

b  B  1,8  0,85178052  1,53320493 m

136 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Pour vérifier la validité du calcul, déterminons le débit volume Q par les
relations (3.14) et (3.15). Les données sont :

b  1,53320493 m , B 1,8m , J  103 ;   103 m ;  106 m2 / s

L’aire de la section mouillée A est :

A  b B  1,53320493  1,8  2,75976887 m 2

Le périmètre mouillé est :

P  2  b  B   2  1,53320493  1,8   6,66640985 m

Le rayon hydraulique est donc :

Rh  A / P  2,75976887 / 6,66640985  0,41398128 m

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81103  0,413981283


R  32 2  32  2   1193907,09
 106

Ainsi, le débit volume Q serait, selon la relation (3.14), égal à :

  10,04 
Q   4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 
 4  2  9,81  2,75976887 
 103 10,04 
0,41398128 103  log   
 14,8  0,41398128 1193907,09 
 
 3,74616045 m3 / s

Cette valeur calculée du débit volume correspond, avec un écart relatif de


0,165% seulement, à celle donnée à l’énoncé de l’exemple d’application
considéré.

B. ACHOUR 137
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.3.

Reprenons l’exemple d’application 3.1 et déterminons la dimension linéaire B


pour les données :

Q  3,74 m3 / s ; b  1,53m ; J  103 ;   103 m ;  106 m 2 / s

i. Le problème peut être résolu en considérant les conditions suivantes :

Q Q ; bb ; J  J

Ces conditions impliquent que B  B et par conséquent    .

Appliquée au modèle rugueux de référence, la relation (3.31) s’écrit :

1/ 5 1/ 5
 2
 (1   )   Q2 
b  
 64   gJ 
   

Cette relation permet d’écrire que :

    64Q*2  0
3 2

Nous obtenons ainsi une équation de troisième degré en  , dans laquelle le


débit relatif Q* est tel que :

Q
Q* 
gJb5

ii. L’équation de troisième degré, obtenue à l’étape i, est de la forme :

3 2
  a  b  c  0

avec :

138 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

a  1 , b  0 , c   64Q*2

En adoptant le changement de variables :

  x  a / 3  x 1/3
nous obtenons ainsi une équation de troisième degré en x, sans terme du second
ordre, de la forme :

x3  px  q  0
où :

a2 1 3
p b   , q  2a  ab  c  2  64
3 3 27 3 27 Q*2

Le discriminant de l’équation est :

2 3
q  p
    
2
  3

soit :


64
27Q *4  
Q*  12 3 Q*  12 3 
Ainsi, si :

 Q*  12 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième ordre en x est alors :

x  2 ch   / 3
3

où l’angle  est tel que :

B. ACHOUR 139
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ch     *2  1
864
Q

En tenant compte du changement de variables opéré à l’étape ii, la solution de


l’équation du troisième degré en  est donc :

   2ch   / 3  1
1
3 

 Q*  12 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième degré en x est alors :

x  2 cos   / 3
3

où l’angle  est tel que :

cos     *2  1
864
Q

En tenant compte du changement de variables opéré à l’étape ii, la solution de


l’équation du troisième degré en  est :

  1  2 cos   / 3  1
3 

iii. Les données du problème sont telles que :

Q 3,74
Q*    17,8321077  12 3
gJb5 9,81 103  1,535

Calculons l’angle  tel que :

864 864
ch     *2  1   1  4,08038587
Q 17,83210772

140 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :   2,08397337 radians

La valeur du paramètre de forme  est par suite :

1
   2ch  2,08397337 / 3  1  0,50075626
3
iv. Le diamètre hydraulique Dh est :

2b 2 1,53
Dh    2,03897201 m
(1   ) 1  0,50075626

Le périmètre mouillé P est :

P  2b
1    2 1,53 1  0,50075626  9,1707574 m
 0,50075626

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est :

4Q 4  3,74
R   1631272,03
P 9,1707574  106

Ainsi, le facteur de correction  est, selon la relation (3.9) :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log     1,35 
  4,75 R 
 
2/5
  103 / 2,03897201 8,5 
  log     0,77812368
  4,75 1631272,03 
  

v. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

b /  1,53 / 0,77812368  1,9662684 m

B. ACHOUR 141
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

alors, le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme  dont la


valeur est donnée par l’équation de troisième degré établie à l’étape ii, pour le
débit relatif Q* tel que :

Q 3,74
Q*  
gJ (b / )5 9,81103  (1,53/ 0,77812368)5
 6,96514398  12 3

Calculons alors l’angle  tel que :

864 864
ch     *2  1   1  16,8095746
Q 6,965143982

soit :   3,51420988 radians

La valeur du paramètre de forme  est par suite :

1
     2ch  3,51420988 / 3  1  0,84548297
3

La dimension linéaire B recherchée est donc :

B  b  1,53  0,84548297  1,80961657 m  1,81 m

Cette valeur calculée de B s’écarte de la valeur exacte B = 1,8 m, donnée à


l’énoncé de l’exemple d’application 3.2, de moins de 0,6% seulement.

vi. Pour vérifier la validité des calculs, utilisant les relations (3.14) et (3.5) :

L’aire de la section A est :

A  bB  1,53  1,80961657  2, 76871335 m 2

Le périmètre mouillé P est :

P  2(b  B)  2  (1,53  1,80961657)  6,67923314 m

142 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi le rayon hydraulique est :

Rh  A / P  2,76871335/ 6,67923314  0,41452563 m

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est, selon la relation (3.15) :

gJRh3 9,81103  0,41452563 3


R  32 2  32  2   1196262,72
 106

Selon la relation (3.14), le débit volume Q serait donc égal à :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 
 4  2  9,81  2,76871335 
 103 10,04 
0,41452563 103  log   
 14,8  0,41452563 1196262,72 
 
 3,76135593 m3 / s

La valeur ainsi calculée du débit volume s’écarte de celle donnée à l'énoncé de


l’exemple d’application de moins de 0,6% seulement.

Exemple d’application 3.4.

Une conduite en charge de forme rectangulaire de largeur b = 2 m et de hauteur


B = 3m écoule un liquide de viscosité cinématique   106 m 2 / s , sous un
gradient de la perte de charge linéaire J  6.104 .
Déterminez la vitesse moyenne V de l’écoulement en considérant que les parois
internes de la conduite sont pratiquement lisses.

i. Les parois internes de la conduites sont donc telles que 0.

ii. L’aire de la section mouillée A de l’écoulement est :

B. ACHOUR 143
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A  bB  2  3  6 m2

Le périmètre mouillé P est :

P  2  b  B   2   2  3  10 m

Le rayon hydraulique Rh est alors :

Rh  A / P  6/10  0,6 m

iii. Selon la relation (3.14), la vitesse moyenne V de l’écoulement est :

 10,04 
V  Q / A  4 2 g Rh J log  
 R 

Le nombre de Reynolds R est, selon la relation (3.15) :

gJRh3 9,81 6.104  0,63


R  32 2  32  2   1613622,647
 106

La vitesse moyenne V de l’écoulement est par suite :

 10,04 
V  4  2  9,81  0,6  6.104  log    1,75 m / s
 1613622,647 

iv. Le débit volume Q serait donc égal à :

Q  VA  1,75  6  10,5 m 3 / s

v. Nous pouvons vérifier nos calculs en évaluant la valeur du gradient J de la


perte de charge linéaire en ayant recours aux relations (3.16) et (3.17). Le
nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement est :

4Q 4  10,5
R  
 4,2.106
P 10  10 6

144 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Selon la relation (3.17), le nombre de Reynolds R est :

1 1
   / Rh 5,5     5,5 
R  2 R   log   0,9    2  4,2.106   log
  0,9 
  14,8 R     4200000  
 1609022,27

Le gradient J de la perte de charge linéaire serait donc, en vertu de la relation


(3.16) :

2 2
Q2   10,04   10,52   10,04  
J   log       log  
32 gA2 Rh  R  32  9,81  6  0,6 
2
 1609022, 27  
 6,002.104  6.104

Exemple d’application 3.5.

Reprenons l’exemple 3.4 et déterminons la dimension linéaire b pour les


données :
Q  10,5 m3 / s , B  3 m , J  6.104 ,   0m ,   106 m2 / s

Le problème peut être résolu sous les conditions suivantes :

Q Q ; B  B ; J  J

Ces conditions impliquent que b  b et bien évidemment   .

Le paramètre de forme  de la section de l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est donné par l’équation de troisième degré, établie à l’étape i de
l’exemple d’application 3.2. Ainsi :

3 Q*2 Q*2
   0
64 64

où le débit relatif Q* est tel que :

B. ACHOUR 145
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Q
Q* 
5
gJ B

iii. Les données du problème sont telles que :

Q 10,5
Q*    8,77962635  12 3
gJ B
5 9,81 6.104  35

Le discriminant de l’équation de troisième degré est donc positif et la racine


réelle est :

Q*
 ch   / 3
4 3

où l’angle est tel que :

ch    
12 3
Q*

Ainsi :

12 3 12  3
ch       2,36736837
Q* 8,77962635

soit :

  1,50699815 radians

Le paramètre de forme  est par suite :

Q* 8,77962635
 ch   / 3  ch 1,50699815/ 3  1,43050564
4 3 4 3

iv. Le périmètre mouillé P est alors :

146 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
P  2 B 1    2  3  1  1, 43050564   14,5830339 m

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est par suite :

4Q 4  10,5
R   2880059,14
P 14,5830339  106

Le facteur de correction  est par suite :

2/ 5 2/ 5
  8,5     8,5 
  1,35   log    1,35    log  
  R    2880059,14  
 0,68115236

v. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

B /  3/ 0,68115236  4,40430096 m

alors le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme  . Celui-ci est


donné par la même équation de troisième degré que celle de l’étape iii, pour le
débit relatif Q* tel que :

Q 10,5
Q*  
gJ ( B / )5 9,81 6.104  (3/ 0,68115236)5
 3,36191477  12 3

Calculons alors l’angle  tel que :

12 3 12  3
ch     *
  6,18237258
Q 3,36191477

soit :

  2,50824339 radians

B. ACHOUR 147
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

La racine réelle de l’équation du troisième degré en  est :

Q* 3,36191477
   ch   / 3  ch  2,50824339 / 3
4 3 4 3

soit :   0,66496628

La dimension linéaire b recherchée est par suite :

b  B  3  0,66496628  1,99489884 m  2 m

vi. Afin de vérifier la validité des calculs, nous pouvons faire appel aux
relations (3.14) et (3.15).

L’aire de la section A est :

A  bB  1,99489884  3  5,98469651 m 2

Le périmètre mouillé P est :

P  2(b  B)  2  (1,99489884  3)  9,98979767 m

Ainsi le rayon hydraulique est :

Rh  A / P  5,98469651/9,98979767  0,59908085 m

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est, selon la relation (3.15) :

gJRh3 9,81 6.104  0,59908085 3


R  32 2  32  2   1609916,18
 106

Selon la relation (3.14), le débit volume Q serait donc égal à :

 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  5,98469651
 R 

148 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 10,04 
0,59908085  6.104  log    10,4639705 m / s
3
 1609916,18 

Avec un écart relatif de moins de 0,35% seulement, la valeur ainsi calculée du


débit volume Q est pratiquement égale à celle donnée à l’énoncé de l’exemple
d’application considéré.

Exemple d’application 3.6.

Reprenons l’exemple 3.1 et calculons le débit volume Q écoulé par la conduite,


pour les données suivantes :

B  1,80077 m ; b  1,5306545 m ; J  103 ;   103 m ;   106 m 2 / s

i. L’aire de la section mouillée est :

A  Bb  1,80077 1,5306545  2,7563567 m2

ii. Le périmètre mouillé est :

P  2  B  b   2  1,80077  1,5306545   6,662849 m

iii. Le rayon hydraulique est par suite :

A 2, 7563567
Rh    0, 41369041 m
P 6, 662849

iv. Le débit volume Q recherché est donné par la relation (3.14), soit :

  10,04 
Q   4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 
où :

gJRh3 9,81103  0,413690413


R  32 2  32  2 
 106

B. ACHOUR 149
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

soit : R  1192649,01

Ainsi :

Q  4  2  9,81  2,7563567  0,41369041 103


 103 10,04 
 log    3,7399034 m 3 / s
 14,8  0,41369041 1192649,01 
 
 3,74 m 3 / s

Il s’agit bien de la valeur du débit volume donnée à l’énoncé de l’exemple


d’application 3.1.

Exemple d’application 3.7.

Reprenons l’exemple d’application 3.1 et calculons les dimensions linéaires b


et B de la conduite en ayant recours à la formule de Chézy. Les données du
problème sont donc :
Q  3,74 m3 / s ,  b / B  0,85 , J 103 ,   103 m ,   106 m2 / s

i. Selon Chézy (1768), le débit volume Q s’exprime par la relation :

Q  CA Rh J
où C ( m1/ 2 / s ) est le coefficient de résistance de Chézy.
En tenant compte des relations (3.19) et (3.21) et du fait que le rayon
hydraulique est Rh  A / P , la relation de Chézy mène à écrire que :

1/5
  
 2 1  1/5
 Q2 
B  
 3   C2J 
   

La seule inconnue dans cette dernière équation est le coefficient de résistance C


de Chézy.

150 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ii. Appliquons la relation précédente au modèle rugueux de référence, sous les


conditions :

Q  Q ,   , J  J

Nous obtenons alors :

1/ 5 1/ 5
 2 1     Q2 
B   
 2 
 
3
 C J 

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est tel que :

C  8 2g

Ceci permet d’écrire que :

1/ 5 1/ 5
 2 1      Q2 
B   
  3   128 gJ 
 

ou bien :

1/ 5 1/ 5
 1   Q2 
B   
 64 3   gJ 
   

Nous retrouvons ainsi la relation (3.30), obtenue en ayant recours aux relations
de Darcy-Weisbach et de Colebrook-White.
Tenant compte des données du problème, il vient que :

1/ 5 1/ 5
 1  0,85   3,742 
B   
 64  0,853   9,81103 
   

soit :

B. ACHOUR 151
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

B  2,3193262 m

iii. Les valeurs des paramètres Dh , R et  sont donc identiques à celles


calculées au cours de l’exemple d’application 3.1, aux étapes ii, iii et iv
respectivement :

 0,85
 Dh  2 B  2  2,3193262   2,1312727 m
1 1  0,85

 gJQ3 
1/5
3/5 3/5
    0,85 
 R  (2048)1/5
   (2048)1/5    
 (1   )2    (1  0,85)2 
(9,81103  3,743 )1/ 5
 1743283,56
106
2/ 5
   / Dh 8,5  
   1,35   log     1,35 
  4,75 R  

2/ 5
  103 / 2,1312727 8,5 
  log     0,776583
  4,75 1743283,56  
  

iv. Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy


est tel que :

 /D 10,04 
C   4 2 g log  h  
 3,7  3/ 2 R 

Ainsi :
 103 / 2,1312727 10,04 
C  4  9,81  log   
 3,7  0,776583 0,7765833/ 2  1743283,56 
 

soit :

C  66,71109197 m1/ 2 / s

152 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Bien évidemment, la valeur ainsi calculée de C n’est pas aussi précise. Nous ne
l’utiliserons ainsi que pour les besoins du calcul.

v. Tous les paramètres figurant dans la relation établie au cours de l’étape i de


l’exemple d’application considéré sont ainsi connus. La dimension linéaire
B de la conduite serait donc égale à :

1/ 5 1/ 5 1/ 5
 2 1     Q2   2  1  0,85  
B      
 C2J 
 
3 0,85 3 
   
1/ 5
 3,742 
   1,800770678 m  1,8 m
 66,71109197 2 103 
 

La dimension linéaire b est par suite :

b  B  1,8  0,85  1,53 m

Il s’agit bien des valeurs de b et B que nous avons déjà calculées au cours de
l’exemple d’application 3.1.

Exemple d’application 3.8.

Reprenons l’exemple d’application 3.1 et calculons la dimension linéaire b de


la conduite en ayant recours à la formule de Chézy, pour les données suivantes :

1. Q  3,74 m3 / s , B  1,8 m , J  103 ,   103 m ,   106 m2 / s

2. Q  3,74 m3 / s , B  1,8 m , J  103 ,   0m ,   106 m2 / s

1.

i. La relation établie à l’étape i de l’exemple d’application 3.7 s’écrit, en


termes adimensionnels :

1/5 1/5
 2 1      Q2 
1    
  3   C 2 B5 J 
 

B. ACHOUR 153
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Dans cette dernière relation, deux paramètres sont inconnus. Il s’agit du


paramètre de forme  et du coefficient de résistance C de Chézy.

ii. Appliquons la relation précédente au modèle rugueux de référence, sous les


conditions suivantes :

Q Q ; B  B ; J  J

Ces conditions impliquent nécessairement que :

   et b  b

Nous obtenons :

  
1/ 5
 2 1  Q2 
1/ 5
1   
 3   2 5 
   C B J 

L’écoulement dans le modèle rugueux de référence étant caractérisé par un


coefficient de résistance C  8 2 g (Achour et Bedjaoui, 2006), il vient que :

  
1/ 5
 2 1   Q2 
1/ 5
1   
 3   128 gB5 J 
    

ou bien :

 1     Q2 
1   
 64 3   gJB5 
  

En introduisant le débit relatif Q* tel que :

Q
Q* 
gJB5

154 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

il vient que :

3 Q*2 Q*2
   0
64 64

Nous obtenons ainsi une équation de troisième degré en  , sans terme du


second ordre. Son discriminant est :

4
 Q*   *  * 
  1  Q 1  Q 
8 2   12 3  12 3 
   

Ainsi, si :

 Q* 12 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième ordre en  est alors :

Q*
 ch   / 3
4 3

où l’angle  est tel que :

ch     12 3
Q*

 Q* 12 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième degré en  est alors :

Q*
 cos   /3
4 3

où l’angle  est tel que :

B. ACHOUR 155
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

cos     12 3
Q*

iii. Les données du problème sont telles que :

Q 3,74
Q*    8,686720254  12 3
gJB5 9,81103 1,85

Calculons alors l’angle  tel que :

12 3 12  3
ch       2,392687814
Q* 8,686720254

soit :

  1,518721638 radians

La solution de l’équation de troisième degré en  est donc :

Q* 8,686720254
 ch   / 3  ch 1,51872138/ 3
4 3 4 3

soit :

  1, 417944944

iv. Le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence est :

 
P  2 B 1    2  1,8  1  1,417944944   8,7046018 m

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est par suite :

4Q 4  3,74
R   1718631,173
P 8,7046018  106

156 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (3.28) appliquée au modèle


rugueux de référence considéré :

 1,417944944
Dh  2 B  2 1,8   2,111132353 m
1  1  1,417944944

Ainsi, le facteur de correction  est, selon la relation (3.9) :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log     1,35 
  4,75 R  

2/5
  103 / 2,111132353 8,5 
  log     0,776912983
  4,75 1718631,173 
  

v. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

B /  1,8 / 0,776912983  2,316861783 m

alors le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme  .


Celui-ci est donné par l’équation de troisième degré établie à l’étape ii pour le
débit relatif :

Q 3,74
Q*  
gJ ( B / )5 9,81 103  (1,8/ 0,776912983)5
 4,621540717  12 3

Calculons alors l’angle  tel que :

12 3 12  3
ch     *
  4, 497333457
Q 4,621540717

soit :

  2,184035841radians

B. ACHOUR 157
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

La solution de l’équation de troisième degré en  est donc :

Q* 4,621540717
   ch   / 3  ch  2,184035841/ 3
4 3 4 3

soit :   0,851780515

La dimension linéaire recherchée b est par suite :

b  B  1,8  0,851780515  1,533204927 m

Avec un écart relatif de moins de 0,21%, cette valeur de b est pratiquement


égale à celle calculée lors de l’exemple d’application 3.6.

2.

i. Le facteur de correction  est :

2 / 5 2 / 5
  8,5     8,5 
  1,35   log    1,35    log  
  R    1718631,173  
 0,69252364

ii. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

B /  1,8 / 0,69252634  2,5991894 m

alors le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme  .


Celui-ci est donné par l’équation de troisième degré établie à l’étape 1.ii pour le
débit relatif :

Q 3, 74
Q*  
gJ ( B / )5 9,81  10 3  (1,8 / 0, 69252364) 5
 3, 46690825  12 3

Calculons alors l’angle  tel que :

158 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

12 3 12  3
ch     *
  5,99514271
Q 3, 46690825

soit :   2,47706736 radians

La solution de l’équation de troisième degré en  est donc :

Q* 3,46690825
   ch   / 3  ch  2,47706736 / 3  0,68089794
4 3 4 3

La dimension linéaire recherchée b est :

b  B  1,8  0,68089794  1,25 m

III.3.2. Conduite fermée en forme de voûte

III.3.2.1. Caractéristiques de la conduite

La conduite considérée est schématiquement représentée sur la


figure 3.3. Elle est constituée d’une section rectangulaire à sa partie inférieure,
surmontée d’un profil fermé semi circulaire de diamètre D. La dimension
linéaire Ym représente la hauteur minimale de l’ouvrage.
Le problème consiste à évaluer les dimensions linéaires D et Ym , pour les
valeurs connues du débit volume Q écoulé par la conduite, du gradient J de la
perte de charge linéaire, de la rugosité absolue  caractérisant l’état des parois
internes de la conduite, du paramètre de forme ou rapport d’aspect   Ym / D
et de la viscosité cinématique du liquide en écoulement.

B. ACHOUR 159
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Ym

D
Figure 3.3 : Schéma de définition de la conduite en charge
en forme de voûte

L’aire de la section mouillée de la conduite est égale à la somme des aires des
sections rectangulaire et semi circulaire (Figure 3.3), soit :

A  Ym  D / 2  D   D 2 /8

ou bien :

Y 1 
A  D2  m    (3.38)
 D 2 8

La relation (3.38) peut également s’écrire :

 1 
A  D 2     (3.39)
 2 8

Le périmètre mouillé P est égal à la somme des périmètres mouillés de la partie


rectangulaire et de la forme semi circulaire (Figure 3.3), soit :

P  2 Ym  D / 2   D   D / 2

ou bien :

160 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Y 
P  D 2 m   (3.40)
 D 2

La relation (3.40) peut également s’écrire :

 
P  2 D  
4 
(3.41)

Le diamètre hydraulique est donc :

 1 
D2   
A  2 8 
Dh  4  4
P  
2 D  
 4 

soit :

 1 
  2  8 
Dh  2 D  
(3.42)
 
  4 
 

III.3.2.2. Caractéristiques du modèle rugueux de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite fermée en forme


de voûte est représenté schématiquement sur la figure 3.4. Il est caractérisé par
les dimensions linéaires D et Ym .
Le modèle rugueux de référence possède des caractéristiques géométriques
supérieures à celles de la conduite considérée, telles que D  D et Ym  Ym .
Mais, le paramètre de forme   Ym / D du modèle rugueux de référence est
égal au paramètre de forme   Ym / D de la conduite à dimensionner :

Y Y
  m   m (3.43)
D D

B. ACHOUR 161
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Ym

Figure 3.4 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence


de la conduite fermée en forme de voûte

Le modèle rugueux de référence représenté par la figure 3.4 écoule le même


débit que celui de la conduite représentée par la figure 3.3, sous le même
gradient de la perte de charge linéaire :

Q  Q; J  J (3.44)

L’aire de la section mouillée du modèle rugueux de référence représenté par la


figure 3.4 est :

2 1 
A  D     (3.45)
 2 8

La relation (3.45) a été déduite de la relation (3.39) en remplaçant A par A et D


par D , sachant que les paramètres de forme  et sont égaux en vertu de la
relation (3.43). L’expression du périmètre mouillé du modèle rugueux de
référence peut également être déduite de la relation (3.41), en y remplaçant P
par P et D par D , soit :

 
P  2 D  
4 
(3.46)

162 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le diamètre hydraulique est par suite :

2 1 
D    
A
Dh  4  2  2 8
P  
D   
 4

soit :

 1 
  2  8 
Dh  2 D  
(3.47)
 
  4 
 

Le gradient J de la perte de charge linéaire est régi par les relations (3.4) et
(3.5), ou bien par la relation (3.29) dans laquelle A et P sont remplacés par les
relations (3.45) et (3.46) respectivement. Nous obtenons ainsi :

 
  4  Q2 
J
1   
3 5 (3.48)
64   1   gD 
  8  2 
 

La relation (3.48) permet aussi d’écrire que :


1/5
 
 
    2
1/5
D  (64)1/5  4  Q  (3.49)
 3  gJ 
     1  
   
 8 2  
 

La dimension linéaire Ym est déduite des relations (3.23) et (3.49), d’où :

B. ACHOUR 163
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

1/5
 

  1/5
   Q2 
Ym  (64) 1/5 4    (3.50)
 3   gJ 
 1
       
  8 2  

Les relations (3.49) et (3.50) permettent de calculer les dimensions linéaires


D et Ym du modèle rugueux de référence représenté par la figure 3.4, à partir
des valeurs connues du débit volume Q, du gradient J de la perte de charge
linéaire et du paramètre de forme  . L’effet de la viscosité cinématique  du
liquide en écoulement n’apparaît pas dans les relations (3.49) et (3.50) car
l’écoulement est ou est supposé être dans le domaine turbulent rugueux.
L’expression du nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le
modèle rugueux de référence est déduite de la combinaison des relations (3.10),
(3.46) et (3.49), soit :

3/5
 
 1
 gJQ3 
 1/5
1/5    8  2 
 
R  2 64  2 
(3.51)
  
  2  2  
   

La relation (3.51) montre bien que le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est entièrement défini par les
paramètres Q, J,  et .

III.3.2.3. Dimensions linéaires de la conduite

L’expression de la dimension linéaire D de la conduite (Figure


3.3) est déduite des relations (3.12), (3.42) et (3.47), soit :

 1   1  2/ 5
          /D 
 2 8   2 8 8,5
4D  1,35  4 D  log  h  
      4,75 R 
 2    2     
 2  2

164 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ou bien :

2 / 5
   / Dh 8,5  
D  1,35D   log    (3.52)
  4,75 R 
 

L’expression de la dimension linaire Ym (Figure 3.3) est simplement déduite de


la relation (3.52) en y remplaçant D par la quantité (Ym / ) . Nous obtenons
alors :

2/5
  /D 
Ym  1,35 D   log  h  8,5   (3.53)
  4,75 R  
  

Or, la quantité ( D) figurant dans la relation (3.49) n’est autre que la


dimension linéaire Ym . La relation (3.49) peut donc s’écrire :

2/5
  /D 
Ym  1,35Ym   log  h  8,5   (3.54)
  4,75 R  
  
Les relations (3.52) et (3.54) permettent donc le calcul des dimensions linéaires
D et Ym respectivement, en assumant un écart relatif maximal de 0,5%.
Si une meilleure précision est souhaitée, alors la dimension linéaire D peut être
calculée en faisant appel aux relations (3.13), (3.42) et (3.47). L’expression de
la dimension linéaire D est alors :
2/5
  /D 
1 h  10,04  
D  D   log  (3.55)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

Par suite, la dimension linéaire Ym   D est :

2/5
  /D 
1 h  10,04  
Ym   D   log  (3.56)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

B. ACHOUR 165
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Or, la quantité ( D) figurant dans la relation (3.56) n’est autre que la


dimension linéaire Ym . La relation (3.56) s’écrit donc :

2/ 5

 1  /D 10,04  
Ym  Ym  log  h  (3.57)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

III.3.2.4. Etapes de calcul des dimensions linéaires


de la conduite

Les étapes suivantes indiquent la voie à suivre pour le calcul des


dimensions linéaires D et Ym de la conduite fermée en charge en forme de
voûte représentée par la figure 3.3. Le calcul de ces dimensions linéaires est
tributaire des valeurs des paramètres Q, J,   Ym / D ,  et .

i. Avec les valeurs connues de Q, J,   Ym / D , la dimension D du modèle


rugueux de référence est déterminée par application de la relation (3.49).

ii. Connaissant les valeurs de D et  Ym / D , la relation (3.47) permet de


calculer la valeur du diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de
référence.

iii. Les valeurs connues des paramètres Q, J,   Ym / D et sont introduites


dans la relation (3.51) destinée au calcul du nombre de Reynolds R
caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux de référence.
iv. A partir des valeurs connues de  / Dh et de R , la relation (3.9) permet le
calcul du facteur de correction des diamètres .

v. Si un écart relatif de 0,5% sur la dimension linéaire D recherchée est


suffisant, celle-ci peut alors être déterminée par application de la relation
(3.52) à partir des valeurs connues des paramètres D ,  / Dh et R . La
relation (3.52) traduit en fait l’égalité D   D .

166 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Dans le cas où une précision meilleure que 0,5% est souhaitée pour le
calcul de la dimension linéaire recherchée D, celle-ci doit être déterminée
en vertu de la relation (3.55), pour les valeurs connues des paramètres D ,
 / Dh , R et .

vii. Une fois la dimension linéaire D déterminée, la dimension linéaire Ym est


simplement déduite de la relation (3.43), pour les valeurs connues de D et
de .

viii. L’ultime étape consiste à vérifier, pour la valeur calculée de la dimension


linéaire D, la valeur donnée du gradient J de la perte de charge linéaire.
Ceci peut se faire grâce à la relation (1.33) de Darcy-Weisbach, après avoir
évalué le coefficient de frottement f.

Exemple d’application 3.9.

La conduite sous pression en forme de voûte représentée par la figure 3.3 doit
être dimensionnée pour écouler un débit volume Q = 4 m3/s d’un liquide de
viscosité cinématique  = 10-6 m2/s sous un gradient de la perte de charge
linéaire J = 2.10-3.
Sachant que la rugosité absolue caractérisant l’état des parois internes de la
conduite est  = 2.10-4 m et que le paramètre de forme est  = Ym /D = 1,5,
déterminez les dimensions linéaires D et Ym de la conduite considérée.

i. La relation (3.49) permet de déterminer la dimension linéaire D du modèle


rugueux de référence, soit :

1/5
 
  
    Q2 
1/5
D  (64)1/5  4
3
 
  gJ 
 1   
     
  8 2  

B. ACHOUR 167
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

1/ 5
 
  
1,5   42 
1/ 5
  4 
 (64) 1/ 5
 3


  1,60888944 m
 9,81 2.10 3
 1,5    1    
  8 2  

ii. Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.47) :

 1   1 
  2  8  1,5  2  8 
Dh  2 D    2  1,60888944     1,96088269 m
   
  4  1,5  4 
   

iii. Selon la relation (3.51), le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence est :

3/5
 
 1
 gJQ3 
 1/5
1/5   8  2 
 
R  2 64  2 
  
   4  
   

soit :
3/ 5
 
1,5    1 
 9,81 2.103  43 
1/ 5
1/ 5  8 2
R  2   64    2

 1,5     106
  4  

 2175714,52

iv. Le facteur de correction des diamètres hydrauliques  est, en vertu de la


relation (3.9) :

168 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R 
 
2 / 5
  2.104 /1,96088269 8,5 
 1,35    log     0,73349969
  4,75 2175714,52 
  
 0,7335

v. Avec 0,5% d’écart au maximum, la dimension linéaire recherchée D est :

D   D  0,7335  1,60888944  1,180 m

vi. Une valeur plus précise de D est, selon la relation (3.55) :

2 / 5
 1  /D 
D  D   log  h  10,04  
 2  3,7  3/ 2 R  
  

soit :

D  1,60888944 
2 / 5
 1  2.104 /1,96088269 10,04 
   log   
 2  3,7  0,7335 0,73353/ 2  2175714,52  
  
 1,17935 m

vii. La dimension linéaire Ym demandée est alors déduite de la relation (3.43),


soit :

Ym   D  1,5  1,17935  1,769 m

viii. Cette étape du calcul consiste à vérifier la valeur, donnée à l’énoncé, du


gradient J de la perte de charge linéaire, par application de la relation de
Darcy-Weisbach :

B. ACHOUR 169
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

f Q2
J
Dh 2 gA2

Celle-ci nécessite la valeur du coefficient de frottement f, la valeur du diamètre


hydraulique Dh et enfin celle de l’aire de la section mouillée A.
Le coefficient de frottement f est évalué selon la relation (2.60) après avoir
remplacé D par Dh , soit :
2
  /D 
f   2log  h  10,04  
  3,7  3/ 2 R  
  
2
  2.104 /1,96088269 10,04 
 2  log   
  3,7  0,7335 3/ 2  2175714,52  
  0,7335 
 0,013227

Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (3.42) :

 1   1 
  2  8  1,5  2  8 
Dh  2 D    2  1,17935     1,437368 m
   
  4  1,5  4 
   
L’aire de la section mouillée est évaluée selon la relation (3.39), soit :

 1   1 
A  D 2      1,179352  1,5     1,93706 m 2
 2 8  2 8

Ainsi, selon la relation de Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge


linéaire est :
f Q2 0,013227 42
J    0,002
Dh 2 gA2 1,437368 2  9,81 1,937062

Il s’agit bien de la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application


considéré.

170 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.10.

Reprenons l’exemple d’application 3.9 et calculons la dimension linéaire


Ym pour les données suivantes :

Q  4 m3 / s , D 1,18 m, J  2.103 ,   2.104 m ,   106 m 2 / s

i. Le problème peut être résolu sous les conditions suivantes :

Q Q , D  D, J  J
Ces conditions impliquent que Ym  Ym et par conséquent    .

ii. Appliquée au modèle rugueux de référence, la relation (3.49) s’écrit :

1/5
 
  
   Q2 
1/5
D  D  (64)1/5  4   
 3  gJ 
 1   
     
  8 2  

Soient :

Q* 
Q , Co  1 1     0,1073 , x    Co
2 4 
gJD5

La relation précédente s’écrit alors :

x3 
Q*2
x
1   / 4  Q*2  0
64 128

Nous obtenons ainsi une équation de troisième ordre en x, sans terme du second
ordre, de la forme :

x 3  px  q  0

B. ACHOUR 171
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

où :

*2
pQ , q
1  / 4 Q*2
64 128

Le discriminant de l’équation du troisième degré en x est :

4
 Q* 
  3
 48 2  
   
 
  1   / 4 6 3  Q*   1   / 4 6 3  Q* 

 

Ainsi, si :

 
 Q*  1  / 4 6 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième ordre en x est alors :

Q*
x ch   / 3
4 3

où l’angle  est tel que :

ch    
1   / 4 6 3
Q*

En tenant compte du changement de variables opéré précédemment, la solution


de l’équation du troisième degré en  est donc :

Q*
  Co  ch   / 3
4 3

 
 Q*  1  / 4 6 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième degré en x est alors :

172 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q*
x cos   /3
4 3

où l’angle  est tel que :

cos    
1   / 4 6 3
Q*

La solution de l’équation du troisième degré en  est :

Q*
  Co  cos   /3
4 3
iii. Les données du problème sont telles que :

 18,8801514  1   / 4  6 3
Q 4
Q*  
gJD5 9,81 2.103 1,185

Calculons alors l’angle  tel que :

cos    
1   / 4  6 3

1   / 4   6  3
 0,98274646
Q* 18,8801514

soit :

  0,18602892 radian

La solution de l’équation du troisième degré en  est par suite :

Q*
cos   /3  0,10730092  cos  0,18602892/3
18,8801514
  Co 
4 3 4 3

soit :

  2,82717841

B. ACHOUR 173
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

iv. Selon la relation (3.41), le périmètre mouillé P est :

 
P  2 D    2  1,18  (2,82717841   / 4)  8,52568072 m
 4 

Le nombre de Reynolds R serait donc égal à :

4Q 4 4
R   1876682,99
P 8,52568072  10 6

Le diamètre hydraulique Dh est, en vertu de la relation (3.42) :

Dh  2 D
   Co   2 1,18   2,82717841  0,10730092 
   
  4   2,82717841  4 
   
 1,77682348 m

Le facteur de correction  est, selon la relation (3.9) :

2/ 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R 
 
2 / 5
  2.104 /1,77682348 8,5 
 1,35    log   
  4,75 1876682,99 
  
 0,7364684

v. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire

D /  1,18/ 0,7364684  1,60224117 m

alors le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme  . Celui-ci est


donné par l’équation de troisième degré établie à l’étape ii, pour le débit relatif
Q* tel que :

174 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q 4
Q*  
gJ ( D / )5 9,81 2.103  (1,18/ 0,7364684)5

 8,78801463  1   / 4 6 3

Calculons alors l’angle  tel que :

ch    
1   / 4 6 3

1   / 4  6  3
 2,11133035
Q* 8,78801463

soit :

  1,37897358 radians

La solution de l’équation du troisième degré en  est par suite :

Q*
    Co  ch   / 3  0,10730092 
4 3
8,78801463
ch 1,37897358/ 3  1,51211909
4 3

Ainsi, la dimension linéaire Ym recherchée est :

Ym   D  1,51211909 1,18  1,78430053 m

vi. Pour vérifier la validité des calculs, calculons le débit volume Q par les
relations (3.14) et (3.15), pour les données :
D  1,18 m , Ym  1,78430053 m , J  2.103 ,

  2.104 m ,   106 m2 / s

L’aire de la section mouillée est, en vertu de la relation (3.39) :

A  D 2   Co   1,182  1,51211909  0,10730092 


 1,95606882 m 2

B. ACHOUR 175
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Le périmètre mouillé P est, selon la relation (3.41) :

P  2D    / 4  2 1,18 1,51211909   / 4  5,42214072 m


Le rayon hydraulique Rh est donc :

Rh  A / P  1,95606882/ 5,42214072  0,36075582 m

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81 2.103  0,360755823


R  32 2  32  2 
 106

soit : R  1373518,45

Le débit volume Q serait donc, en application de la relation (3.14) :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8R R 
 h

ou bien :

Q  4  2  9,81 1,95606882  0,36075582  2.103 


 2.104 /14,8 10,04 
log    4,04862321 m 3 / s
 0,36075582 1373518,45 
 

La valeur ainsi calculée du débit volume Q s’écarte de celle donnée à l’énoncé


de l’exemple d’application de moins de 1,2% seulement.

Exemple d’application 3.11.

Une conduite en charge en forme de voûte, dont les parois internes sont
pratiquement lisses, écoule un débit volume Q  8,25 m3 / s d’un liquide de
viscosité cinématique   106 m 2 / s , sous un gradient de la perte de charge
linéaire J  5.103 . Sachant que la largeur de la conduite correspondant au

176 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

diamètre de la voûte est D = 1,5 m, déterminer sa hauteur minimale Ym .

i. Le problème peut être résolu sous les conditions suivantes :

Q Q ; D  D ; J  J

Ces conditions impliquent que Ym  Ym et par conséquent    .

ii. La méthode de résolution du problème est identique à celle décrite au cours


des différentes étapes de l’exemple d’application 3.10.

Calculons le débit relatif Q* tel que :

 13,5178087  1   / 4  6 3
Q 8,25
Q*  
gJD5 9,81 5.103 1,55

Déterminons alors l’angle  tel que :

ch    
1   / 4  6 3

1   / 4   6  3
 1,37258948
Q* 13,5178087

soit :   0,83846031 radian

La solution de l’équation du troisième degré en  est par suite :

Q*
ch   /3  0,10730092  ch  0,83846031/3
13,5178087
  Co 
4 3 4 3

soit :   2,13512995

iii. Selon la relation (3.41), le périmètre mouillé P est :

P  2 D      2  1,5  (2,13512995   / 4)  8,76158433 m


 4

B. ACHOUR 177
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Le nombre de Reynolds R serait donc égal à :

4Q 4  8,25
R   3766442,09
P 8,76158433 106

Le facteur de correction  est, selon la relation (3.9) :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5 
  1,35   log     1,35    log  
  4,75 R    3766442,09  
 
 0,67549425

iv. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire

D /  1,5/ 0,67549425  2,22059626 m

alors le paramètre de forme serait égal au paramètre de forme  . Celui-ci est


donné par l’équation de troisième degré établie à l’étape ii, pour le débit relatif
Q* tel que :

Q 4
Q*  
gJ ( D / )5 9,81 5.103  (1,5/ 0,67549425)5
 5,0694452  1   / 4  6 3

Calculons alors l’angle  tel que :

ch    
1   / 4 6 3

1   / 4   6  3
 3,66004588
Q* 5,0694452

soit :   1,97141527 radians

La solution de l’équation du troisième degré en  est par suite :

178 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q* 5,0694452
    Co  ch   / 3  0,10730092  ch 1,97141527 / 3
4 3 4 3
 1,00276791  1

Ainsi, la dimension linéaire Ym recherchée est :

Ym   D  1 1,5  1,5 m

v. Pour vérifier la validité des calculs, calculons le débit volume Q par les
relations (3.14) et (3.15), pour les données :

D  1,5 m , Ym  1,5 m , J  5.103 ,   0 m ,   106 m2 / s

L’aire de la section mouillée est, en vertu de la relation (3.39) :

A  D 2   Co   1,52  1  0,10730092   2,00817976 m 2

Le périmètre mouillé P est, selon la relation (3.41) :

P  2D    / 4  2 1,5  1   / 4  5,35567025 m

Le rayon hydraulique Rh est donc :

Rh  A / P  2,00817976/5,35567025  0,37496329 m

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81 5.103  0,374963293


R  32 2  32  2 
 106

soit :

R  2301270,2

Le débit volume Q serait donc, en application de la relation (3.14) :

B. ACHOUR 179
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 

ou bien :

Q  4  2  9,81  2,00817976  0,37496329  5.103


 10,04 
 log    8,25800609 m / s
3
 2301270,2 

La valeur ainsi calculée du débit volume Q s’écarte de celle donnée à l’énoncé


de l’exemple d’application de moins de 0,1% seulement.

Exemple d’application 3.12.

Reprenons l’exemple d’application (3.9) et déterminons les dimensions


linéaires de la conduite en ayant recours à la formule de Chézy. Les données du
problème sont donc :
Q  4 m3 / s , J  2.103 ,   2.104 m ,   Ym / D  1,5 ,  106 m2 / s

i. La formule de Chézy (1768) exprime le débit volume Q sous la forme :

Q  CA Rh J

où C (m1/ 2 / s ) est le coefficient de résistance de Chézy.

L’aire de la section mouillée A s’exprime par la relation (3.39), tandis que le


rayon hydraulique Rh peut être déduit de la relation (3.42), soit :

 1 
  2  8 
Rh  Dh / 4  D  
 
2   
 4

La relation de Chézy devient alors :

180 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  C D5/ 2
  Co  3/ 2 J
2    / 4 
1/ 2

où Co est, pour rappel :

Co  1 1     0,1073
 
2 4 

ii. Appliquons au modèle rugueux de référence la relation précédente, sous les


conditions :

Q  Q ,   , J  J

Nous obtenons :

  Co 
3/ 2
5/ 2
Q CD J
2    / 4 
1/ 2

soit :

1/5
  2/5
 (   / 4)   Q 
D  2 3  
 
   Co 
  C J 

iii. Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance de Chézy C


dans le modèle rugueux de référence est :

C  8 2g
Ainsi, compte tenu des données de l’exemple d’application considéré, la
dimension linéaire D est :

B. ACHOUR 181
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

1/5 2/5
   
 (1,5   / 4)   4 
D  2  3  

 
1,5  0,10730092 
  8  2  9,81  2.10
3

 1,608889444 m

Selon la relation (3.46), le périmètre mouillé P est :

P  2 D      2 1,608889444  1,5     7,353905963 m


 4  4

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est donc :

4Q 4 4
R   2175714,522
P 7,353905963 106

Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (3.47) :

  Co 1,5  0,10730092
Dh  2 D  2  1,608889444 
  /4 1,5   / 4
 1,960882692 m

Ainsi, le facteur de correction  est, en vertu de la relation (3.9) :

2/5
  /D 
  1,35   log  h  8,5  
  4,75 R  
  
2/5
  2.104 /1,960882692 
8,5
 1,35    log   
  4,75 2175714,522  
  

soit :   0,733499692  0,7335

vi. Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy


est tel que :

182 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 /D 
C   4 2 g log  h  10,04 
 3,7  3/ 2 R 
 

soit :

C  4  2  9,81 
 2.104 /1,960882692 10,04 
log   
 3,7  0,7335 0,73353/ 2  2175714,522 

Le calcul mène à :

C  77,02788121 m 1/ 2 / s

vii. Compte tenu de la relation du débit volume Q établie à l’étape i, nous


pouvons écrire que :

1/5
  2/5
 (   / 4)   Q 
D  2 3  
 
   Co  
C J 

soit :

1/5 2/5
   
1,5   / 4 4
D  2    
 3
 1,5  0,10730092 
 77,02788121 2.103 
 

 1,179350287 m  1,18 m

Il s’agit bien de la même valeur de D calculée au cours de l’exemple


d’application (3.9). La dimension linéaire Ym est par suite :

Ym   D  1,5  1,18  1,77 m

B. ACHOUR 183
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Exemple d’application 3.13.

Reprenons l’exemple d’application (3.9) et déterminons la dimension linéaire D


pour les données suivantes :
Q  4 m3 / s , J  2.103 ,   2.104 m , Ym  1,77 m ,  106 m2 / s

i. Le problème peut être résolu sous les conditions :

Q  Q , Ym  Ym , J  J

Ces conditions impliquent nécessairement que : D  D et   

L’aire de la section mouillée A s’exprime par :

  Co
A  Ym2
2

où Co est, pour rappel :

Co  1 1     0,1073
 
2 4

Le périmètre mouillé P est donné par :

  /4
P  2Ym

Appliquée au modèle rugueux de référence, la relation (3.4) s’écrit alors, en


termes adimensionnels :

 
3/ 2
8   Co
Q* 
   / 4
5/ 2 1/ 2

184 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

où la conductivité relative Q* est tel que :

Q*  Q / g J Ym5

On peut ainsi noter que la relation obtenue est du sixième ordre en  et dont la
résolution analytique n’est pas aisée.

ii. Une excellente relation approchée de  (Q* ) , établie dans la large gamme
1,3  Q*  9,8 et correspondant à 0,5    3 , est la suivante :

3,7704  0,1314Q*

Q* 0,7

La figure ci-dessous montre les écarts relatifs entre la relation approchée ci-
dessus et celle exacte établie à l’étape i, pour la même valeur du débit relatif
Q* .

0,25
0,2  / %
0,15
0,1
0,05
0
-0,05
-0,1
-0,15
-0,2 Q*  Q / g J Ym5
-0,25
0 2 4 6 8 10

Nous pouvons donc conclure que l’application de la relation approchée entraîne


des écarts relatifs ne dépassant guère 0,25% seulement.

iii. Les données du problème sont telles que :

B. ACHOUR 185
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Q*  Q / g J Ym5  4 / 9,81 2.103  1,775  6,851368457

Le paramètre de forme  est par suite :

3,7704  0,1314Q* 3,7704  0,1314  6,851368457


   0,746203822
Q* 0,7 6,851368457 0,7

iv. L’aire de la section mouillée A du modèle rugueux de référence est :

A  Ym2   2Co  1,772  0,746203822  0,10730092


2
 3,59473149 m2
 0,746203822

tandis que le périmètre mouillé P est :

P  2Ym    / 4  2 1,77  0,746203822   / 4  7,26593843 m


 0,746203822

Le diamètre hydraulique Dh est par suite :

Dh  4 A / P  4  3,59473149 / 7,26593843  1,978949602 m

Le nombre de Reynolds R , caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est :

4Q 4 4
R   2202055,544
P 7,26593843106

v. Le facteur de correction  est, selon la relation (3.9) :


2 / 5
  /D 
  1,35   log  h  8,5  
  4,75 R  
  
2/5
  2.104 /1,978949602 
8,5
 1,35   log   
  4,75 2202055,544 
  
 0,733233356

186 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

Ym /  1,77 / 0,733233356  2,413965467 m

alors le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme  . Celui-ci est


donné par la relation approchée établie à l’étape ii, pour le débit relatif :

Q*  Q / gJ (Ym / )5  4/ 9,81 2.103  2,4139654675


 3,154153736

Le paramètre de forme  est par suite :

3,7704  0,1314Q* 3,7704  0,1314  3,154153736


   
Q* 0,7 3,1541537360,7
 1,501746854

Nous pouvons constater que la valeur ainsi calculée de  ne s’écarte que de


moins de 0,12% seulement de la valeur exacte  = 1,5 donnée à l’énoncé de
l’exemple d’application 3.9.

vii. La dimension linéaire D recherchée est donc :

D  Ym /  1,77 /1,501746854  1,1786 m  1,179 m

viii. Nous pouvons vérifier la valeur de D en ayant recours à la formule de


Chézy. Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de
Chézy est tel que :

 /D 
C  4 2 g log  h  10,04 
 3,7  3/ 2 R 
 

soit :

B. ACHOUR 187
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

C  4  2  9,81 
 2.10 4 /1,978949602 10,04 
log   
 3,7  0,733233356 0,733233356 3/ 2 2202055,544 

Le calcul mène à :

C  77,1 m 1/ 2 / s

La dimension linéaire D recherchée est, selon la relation établie à l’étape vii de


l’exemple d’application 3.12 :
1/5
  2/5
(   / 4)   Q 
D  2  
  C 3 
  o   C J 
1/5 2/5
   
 (1,501746854   / 4)  4
 2  
 3
 1,501746854  0,10730092 
 77,1 2.103 
 
 1,178 m

ix. L'exemple d'application que nous venons de considérer, ainsi que tous les
autres exemples qui lui sont similaires, peut trouver sa solution à l'issue
d'une démarche différente. Celle-ci mène à une équation du troisième degré
de même forme que celle régissant le paramètre de forme du modèle
rugueux de référence fermé de forme rectangulaire. Cette relation a déjà été
établie à l'étape i de l'exemple d'application 3.2. Pour cela, considérons ce
qui suit :

  R  b / B est le paramètre de forme du modèle rugueux de référence


fermé de forme rectangulaire.

 V  Ym / D est le paramètre de forme du modèle rugueux de référence


fermé en forme de voûte.

 Co est une constante telle que: Co  (1   / 4) / 2  0,107300918

188 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 B est la hauteur minimale du modèle rugueux de référence fermé de forme


rectangulaire, telle que :

B  Ym  Ym

 b est la largeur du modèle rugueux de référence fermé de forme


rectangulaire, telle que :

 1 
b  D 1  CoV 
 

 A cette étape, nous pouvons déjà déduire que :

1  1 
 R  b / B  V 1  CoV 
 
Il s'agit d'une équation de second ordre en V dont la racine réelle est

1  1  4Co R
V 
2 R

 Le modèle rugueux de référence de forme rectangulaire ainsi défini écoule


un débit volume Qo égal à 96,5% du débit volume Q véhiculé par la
conduite fermée en forme de voûte dont on recherche le diamètre D, soit :

Qo  0,965Q

 Le périmètre mouillé de l'écoulement dans le modèle rugueux de référence


de forme rectangulaire s'écrit :

 
P  2 b  B  2Ym 1   R  
 L'aire de la section mouillée de l'écoulement dans le modèle rugueux de
référence de forme rectangulaire est :

B. ACHOUR 189
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

2
A  b B  Ym  R
 En appliquant la relation (3.29) au modèle rugueux de référence de forme
rectangulaire que nous venons de définir, nous obtenons :

3 Qo*2 Qo*2
R  R  0
64 64
où :
Qo
Qo* 
gJ Ym5
Il s'agit ainsi d'une équation du troisième degré en  R , sans terme du
second ordre. Sa résolution est identique à celle que nous avons présentée à
l'étape i de l'exemple d'application 3.2. Son discriminant est :
4
 Q*   *  * 
 o  1  Qo 1  Qo 
8 2   12 3  12 3 
    
Ainsi, si :

a) Qo*  12 3 , alors   0

La racine réelle de l’équation de troisième ordre en  R est alors :

Qo*
R  ch   / 3
4 3

où l’angle  est tel que :

12 3
ch    
Qo*

b) Qo* 12 3 , alors   0

190 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

La racine réelle de l’équation de troisième ordre en  R est :

Qo*
 cos   / 3
4 3
où l’angle  est tel que :

cos    
12 3
Qo*

c) Les données du problème sont telles que, pour B  Ym  Ym :

Qo 0,965  4
Qo*    6,61157056  12 3
gJ Ym5 9,81 2.103 1,775

L'angle  est tel que :

12 3 12  3
ch       3,14367207
Qo* 6,61157056

soit :   1,81222423 radians

Le paramètre de forme de la section mouillée du modèle rugueux de référence


fermé de forme rectangulaire est par suite :

Qo* 6,61157056
R  ch   / 3  ch 1,81222423/ 3  1,13377214
4 3 4 3

Le périmètre mouillé P est :

P  2Ym 1   R   2 1,77  (1  1,13377214)  7,55355337 m

L'aire de la section mouillée A est :

B. ACHOUR 191
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

2
A  Ym  R  1,77 2  1,13377214  3,55199473 m 2

Le diamètre hydraulique Dh est alors :

Dh  4 A / P  4  3,55199473/ 7,55355337  1,88096625 m

Le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement dans le modèle rugueux


de référence fermé de forme rectangulaire est :

4Qo 4  0,965  4
R   2044071,08
P 7,55355337 10 6

Le facteur de correction des dimensions linéaires  est ainsi :

2/5
  /D 
  1,35   log  h  8,5  
 4,75 R  
  
2/5
  2.104 /1,88096625 
8,5
 1,35    log     0,73474669
  4,75 2044071,08 
  

d) Si l'on affectait au modèle rugueux de référence fermé de forme


rectangulaire la dimension linéaire :

Ym 1,77
  2,4089935 m
 0,73474669

l'équation du troisième degré en  R nous donnerait alors  R   R pour le débit


relatif :

Qo 0,965  4
Qo*    3,05948785  12 3
gJ (Ym / ) 5 9,81 2.103  2,40899355

L'angle  est :

192 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

12 3 12  3
ch       6,79349314
Qo* 3,05948785

soit :   2,60365095 radians

Le paramètre de forme de la section mouillée de la conduite rectangulaire


fermée est par suite :

Qo*
ch   /3  ch  2,60365095/ 3  0,61861484
3,05948785
R 
4 3 4 3

Le paramètre de forme de la section de la voûte est par suite :

1 1  4Co R
V 
2 R

soit :

1 1  4  0,107300918  0,61861484
V   1,50095242  1,5
2 0,61861484

Ainsi, la dimension linéaire D recherchée est :

D  Ym / V  1,77 /1,5  1,18 m

e) Vérifions nos calculs en déterminant le débit Q par application des


relations (3.14) et (3.15).

L'aire A de la section mouillée de la conduite fermée en forme de voûte est, en


vertu de la relation (3.39) :

A  D 2 (V  Co )  1,18 2  (1,5  0,107300918)  1,939194201 m 2

Le périmètre mouillé P est, selon la relation (3.41) :

P  2 D (V   / 4)  2 1,18  (1,5   / 4)  5,393539666 m

B. ACHOUR 193
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

Le rayon hydraulique Rh est par suite :

Rh  A / P  1,939194201/ 5,393539666  0,35954018 m

Par application de la relation (3.15), le nombre de Reynolds R caractérisant


l'écoulement dans le modèle rugueux de référence est:

gJRh3 9,81 2.10  3  0,35954018 3


R  32 2  32  2   1366581,75
 10 6

Ainsi, le débit volume Q écoulé serait égal à :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R R 
 h

ou bien :

Q  4  2  9,81  1,939194201 0,35954018  2.103 


 2.10 4 10,04 
log    4,005467737 m3 / s  4 m 3 / s
 14,8  0,35954018 1366581,75 
 

La valeur ainsi calculée du débit volume Q correspond bien à celle donnée à


l’énoncé de l’exemple d’application considéré.

Exemple d’application 3.14.

Déterminons la dimension linéaire D de la conduite en charge en forme de


voûte pour les données suivantes :
Q  2,347m3 / s , J  2.104 ,   0m , Ym  2 m ,  106 m2 / s

i. Le problème peut être résolu sous les conditions :

Q  Q , Ym  Ym , J  J

194 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

qui impliquent nécessairement que :

D  D et   

ii. Les données sont telles que le débit relatif est :

Q*  Q / gJ Ym5  2,347/ 9,81 2.104  25  9,36674288

Le paramètre de forme  est par suite :

3,7704  0,1314Q* 3,7704  0,1314  9,36674288


   0,5304629
Q* 0,7 9,36674288 0,7

iii. L’aire de la section mouillée A est :

A  Ym2   2Co  22  0,5304629  0,10730092


2
 6,01529056 m 2
 0,5304629

tandis que le périmètre mouillé P est :

P  2Ym    / 4  2  4  0,5304629   / 4  9,92236086 m


 0,5304629

Le nombre de Reynolds R , caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est :

4Q 4  2,347
R   946145,795
P 9,92236086 106

iv. Le facteur de correction  est, selon la relation (3.9) :

2 / 5 2 / 5
  /D    
  1,35   log  h  8,5    1,35    log 
8,5

  4,75 R     946145,795  
  
 0,70653928

B. ACHOUR 195
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

v. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire

Ym /  2 / 0,70653928  2,83069896 m

alors le paramètre de forme  serait égal au paramètre de forme  . Celui-ci est


donné par la relation approchée établie à l’étape ii de l’exemple d’application
3.13, pour le débit relatif :

Q*  Q / gJ (Ym /  )5  2,347 / 9,81 2.104  2,830698965


 3,93033324

Le paramètre de forme  est par suite :

   3,7704 *0,1314Q 3,7704  0,1314  3,93033324


*
  1,2482767
0,7Q 0,7
3,93033324

La dimension linéaire D recherchée est par suite :

D  Ym /  2/1,2482767  1,60220883 m  1,6 m

vi. Pour vérifier la validité des calculs, calculons le débit volume Q par les
relations (3.14) et (3.15) :

L’aire de la section mouillée A est :

A  Ym2   2Co  22  1,2482767  0,10730092  2,92896835 m2


 2
1,2482767

Le périmètre mouillé est :

P  2Ym    / 4  2  2  1,2482767   / 4  6,51674374 m


 1,2482767

Le rayon hydraulique Rh est par suite :

Rh  A / P  2,92896835/ 6,51674374  0,44945274 m

196 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81 2.104  0,44945274 3


R  32 2  32  2 
 106
 604004,997

Le débit volume Q serait donc, en application de la relation (3.14) :

  10,04 
Q   4 2 g A Rh J log   
 14,8 R R 
 h

ou bien :

Q   4  2  9,81  2,92896835  0,44945274  2.104 


 10,04 
  2,35150605 m / s
log  3
 604004,997 

La valeur ainsi calculée de Q ne s’écarte de celle donnée à l’énoncé de


l’exemple d’application que de moins de 0,2% seulement.

vii. Résolvons le problème en ayant recours au modèle rugueux de référence


fermé de forme rectangulaire que nous avons défini à l'étape ix de
l'exemple d'application 3.13.

Les données du problème sont telles que, pour B  Ym  Ym :

Qo 0,965  2,347
Qo*    9,03890688  12 3
gJ Ym5 9,81 2.104  25

L'angle  est tel que :

12 3 12  3
ch       2,29946054
Qo* 9,03890688

soit :

B. ACHOUR 197
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

  1,47478429 radians

Le paramètre de forme de la section mouillée du modèle rugueux de référence


fermé de forme rectangulaire est par suite :

Qo* 9,03890688
R  ch   / 3  ch 1,47478429/ 3  1,46549914
4 3 4 3

Le périmètre mouillé P est :

P  2Ym 1   R   2  2  (1  1, 46549914)  9,861996572 m

L'aire de la section mouillée A est :


2
A  Ym  R  2 2  1,46549914  5,861996572 m 2

Le diamètre hydraulique Dh est alors :

Dh  4 A / P  4  5,861996572 / 9,861996572  2,377610468 m

Le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement dans le modèle rugueux


de référence fermé de forme rectangulaire est :

4Qo 4  0,965  2,347


R   918619,2607
P 9,861996572 106

Le facteur de correction des dimensions linéaires  est ainsi :


2/5
  /D 
  1,35   log  h  8,5  
  4,75 R  
  
2/5
  2.104 / 2,377610468 
8,5
 1,35   log   
  4,75 918619,2607  
  
 0,707258643

198 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

viii. Si l'on affectait au modèle rugueux de référence fermé de forme


rectangulaire la dimension linéaire :

Ym 2
  2,827819808 m
 0,707258643

l'équation du troisième degré en  R nous donnerait alors  R   R pour le débit


relatif :

Qo 0,965  2,347
Qo*    3,802433003  12 3
gJ (Ym / ) 5 9,81 2.104  2,827819808 5

L'angle  est tel que :

12  3
ch    
12 3
  5,466134361
*
Qo 3,802433003

soit :   2,383244652 radians

Le paramètre de forme de la section mouillée de la conduite rectangulaire


fermée est par suite :

Qo* 3,802433003
R  ch   / 3  ch  2,383244652/ 3  0,731318799
4 3 4 3

Le paramètre de forme de la section de la voûte est par suite :

1  1  4Co R 1  1  4  0,107300918  0,731318799


V  
2 R 2  0,731318799
 1, 250016248  1, 25

Ainsi, la dimension linéaire D recherchée est : D  Ym / V  2 /1,25  1,6 m

ix. Vérifions nos calculs en déterminant le débit Q par application des relations
(3.14) et (3.15).

B. ACHOUR 199
Conduites et canaux en charge/Chapitre III

L'aire A de la section mouillée de la conduite fermée en forme de voûte est, en


vertu de la relation (3.39) :

A  D2 (V  Co )  1,62  (1,25  0,107300918)  2,925309649 m2

Le périmètre mouillé P est, selon la relation (3.41) :

P  2 D(V   / 4)  2 1,6  (1,25   / 4)  6,513274123 m

Le rayon hydraulique Rh est par suite :

Rh  A / P  2,925309649/ 6,513274123  0,44913044 m

Par application de la relation (3.15), le nombre de Reynolds R caractérisant


l'écoulement dans le modèle rugueux de référence est:

gJRh3 9,81 2.10 4  0,449130443


R  32 2  32  2 
 10 6
 603355,406
Ainsi, le débit volume Q écoulé serait égal à :

  10,04 
Q   4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 
ou bien :

Q  4  2  9,81  2,925309649  0,44913044  2.103


 10,04 
  2,3475 m / s
 log  3
 603355,406 

La valeur ainsi calculée du débit volume Q est pratiquement égale à celle


donnée à l’énoncé de l’exemple d’application considéré. L'écart relatif n'est que
de 0,021%. Nous pouvons conclure que la méthode basée sur le modèle
rugueux de référence fermé de forme rectangulaire est plus précise que celle
ayant recours à la relation approchée de  de l'étape ii.

200 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.3. Conduite fermée de forme semi circulaire

III.3.3.1. Caractéristiques de la conduite

La figure 3.5 représente schématiquement une conduite fermée


en charge de forme semi circulaire. Elle est caractérisée par la seule dimension
linéaire D qui représente son diamètre. Le problème consiste à évaluer la
dimension linéaire D, pour les valeurs connues du débit volume Q écoulé par la
conduite, du gradient J de la perte de charge linéaire, de la rugosité absolue 
caractérisant l’état des parois internes de la conduite et de la viscosité
cinématique  du liquide en écoulement.

D /2

Figure 3.5 : Schéma de définition de la conduite sous pression


de forme semi circulaire

L’aire de la section mouillée A est :

A  D
2
(3.58)
8
Le périmètre mouillé P est :

2
P   
D (3.59)
 2 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est donc :

  
Dh   D (3.60)
 2 

B. ACHOUR 201
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.3.2. Caractéristiques du modèle rugueux


de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite sous pression de


forme semi circulaire est représenté sur la figure 3.6. Il est caractérisé par la
seule dimension linéaire D telle que D  D .

D/2

Figure 3.6 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence


de la conduite sous pression de forme semi circulaire

Le modèle rugueux de référence écoule le même débit que celui de la conduite


représentée par la figure 3.5, sous le même gradient de la perte de charge
linéaire :

Q  Q; J  J (3.61)

L’aire de la section mouillée A du modèle rugueux de référence est donnée par


la relation (3.58) pour D  D , soit :

2
A  D (3.62)
8

Le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence s’exprime par la


relation (3.59) pour D  D , soit :

2
P   
D (3.63)
 2 

202 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi, le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est :


Dh   
D (3.64)
 2 

Le gradient J de la perte de charge linéaire est régi par la relation (3.29) qui
devient, en tenant compte des relations (3.62) et (3.63) :


D 1 
1  2  2
J Q
128 g  3 D6
83
soit :

1/5
2 2 
D
    2 1/5
 Q  (3.65)
 3   gJ 
   

La relation (3.65) permet ainsi le calcul de la dimension linéaire D du modèle


rugueux de référence, à partir des valeurs connues du débit volume Q et du
gradient J de la perte de charge linéaire.
En insérant la relation (3.65) dans (3.64), le diamètre hydraulique Dh
s’exprime par :

2/5
  1/5
  2   Q2 
Dh   2
  (3.66)
 gJ 
 
 2 
   

ou bien par :

1/5
 2
Q 
Dh  0,49  (3.67)
 gJ 
 

B. ACHOUR 203
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

L’expression du nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence est déduite de la combinaison des relations (3.10),
(3.63) et (3.65), soit :

 
6/5 1/5

  gJQ3
R  16   (3.68)

2 2
  

 
1/5
gJQ3
R  1,940

La relation (3.68) indique que le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est entièrement défini par les
paramètres Q, J et .

III.3.3.3. Dimension linéaire D de la conduite

L’expression de la dimension linéaire D de la conduite,


représentée par la figure (3.5), est déduite des relations (3.12) et (3.60), soit :

2/5
  /D 
 h  8,5  
D  1,35Dh   log 
    4,75 R  
2 1     
 2

ou bien :
2/5
(2   )   /D 
h  8,5  
D  1,35 Dh  log  (3.69)
   4,75
 R  
 

Le diamètre hydraulique Dh et le nombre de Reynolds R sont évalués par


application des relations (3.67) et (3.68) respectivement, pour les valeurs
connues des paramètres Q, J et .
La relation (3.69) permet le calcul de la dimension linéaire D de la conduite
avec un écart relatif maximal de 0,5%.

204 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Bien que cet écart soit suffisant pour la plupart des applications pratiques, une
meilleure précision dans le calcul de la dimension linéaire D est obtenue en
appliquant simultanément les relations (3.9), (3.13), (3.60) et (3.68), soit :
2/5
  /D 
2 1 h  10,04  
D Dh   log  (3.70)
  2  3,7  3/ 2 R  
  

En tenant compte de la relation (3.64), la relation (3.70) devient :

2/5

 1  /D 10,04  
D  D  log  h  (3.71)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

Le diamètre D figurant dans la relation (3.71) est donné par la relation (3.65).

III.3.3.4. Etapes de calcul de la dimension linéaire D

Les étapes suivantes indiquent la voie à suivre pour évaluer la


dimension linéaire D de la conduite considérée, pour les valeurs connues des
paramètres Q, J,  et .

i. La relation (3.66) permet le calcul aisé du diamètre hydraulique Dh , pour


les valeurs connues des paramètres Q et J.

ii. A partir des valeurs connues de Q, J et , la relation (3.68) donne le nombre


de Reynolds R .

iii. Les valeurs connues des paramètres , Dh et R sont insérées dans la


relation (3.69) pour le calcul de la dimension linéaire recherchée D de la
conduite, avec un écart relatif maximal de 0,5%.

iv. Si une meilleure précision sur le calcul de la dimension linéaire D est


souhaitée, celle-ci peut alors être évaluée par application de la relation
(3.71), après avoir déterminé le facteur de correction des diamètres
hydrauliques  selon la relation (3.9), ainsi que le diamètre D du modèle
rugueux de référence en application de la relation (3.65).

B. ACHOUR 205
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.15.

La conduite sous pression de forme semi circulaire représentée par la figure 3.5
écoule un débit volume Q  1,864 m3 / s sous un gradient de la perte de charge
linéaire J  5.103 . Si la rugosité absolue est   103 m et que la viscosité
cinématique du liquide en écoulement est   106 m2 / s , déterminez la valeur
de la dimension linéaire D de la conduite considérée.

i. Pour les valeurs données de Q et J, le diamètre hydraulique Dh du modèle


rugueux de référence est selon la relation (3.66) :

2/5 2/5
   Q2
1/ 5
    1,8642
1/ 5

 2   2 
Dh       
 2 2   gJ   2 2   9,81 5.103 
         
 1,148784 m

ii. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence est, selon la relation (3.68) :

 
1/ 5
6 / 5 gJQ 3
  
R  16  
 2  2     

 
1/ 5
6 / 5 9,81 5.103  1,8643
  
 16     1542595,496
 2   2     106

iii. La dimension linéaire D est selon la relation (3.69) :

2 / 5
(2   )    / Dh 8,5  
D  1,35 Dh   log   
   4,75 R  

2/ 5
(2   )   103 /1,148784 8,5 
 1,35  1,148784   log   
   4,75 1542595,496  
  
 1,5m

206 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. Quelle serait la valeur de la dimension linéaire D si l’on utilisait la relation


(3.71) ?

Le facteur de correction des diamètres hydrauliques  est selon la relation


(3.9) :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R 
 
2 / 5
  103 /1,148784 8,5 
 1,35    log     0,79786
  4,75 1542595,496 
  

Le diamètre D est en application de la relation (3.65) :

1/ 5 1/ 5 1/ 5 1/ 5
 22      Q2   2 2      1,8642 
D        
 
3
  gJ   3   9,81 5.103 
   
 1,8801226 m

Ainsi, la relation (3.71) donne :

2 / 5
 1  /D 
D  D   log  h  10,04  
 2  3,7  3/ 2 R  
  
 1,8801226 
2 / 5
 1  103 /1,148784 10,04 
   log     1,5 m
 2  3,7  0,79786 0,797863/ 2  1542595,496  
  

Les relations (3.69) et (3.71) mènent donc au même résultat.

v. Cette étape vise à vérifier la valeur du gradient J de la perte de charge


linéaire pour la valeur calculée de la dimension linéaire D, en application
de la relation de Darcy-Weisbach :

B. ACHOUR 207
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le coefficient de frottement f est calculé par la relation (2.60), soit :

2
  /D 
f   2log  h  10,04  
  3,7  3/ 2 R  
  
2
  103 /1,148784 10,04 
  2  log   
  3,7  0,79786 0,79786 3/ 21542595,496  
  
 0,02021

L’aire de la section mouillée A est, selon la relation (3.58) :

 D 2   1,52
A   0,883573 m 2
8 8

Le diamètre hydraulique Dh est, en vertu de la relation (3.60) :

 
Dh  D  1,5   0,916523 m
2  2

Ainsi, la relation de Darcy-Weisbach donne :

f Q2 0,02021 1,8642
J    0,005
Dh 2 gA2 0,916523 2  9,81 0,8835732

Il s’agit bien de la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application


considéré.

vi. La vérification des calculs peut être également effectuée en calculant le


débit volume Q par les relations (3.14) et (3.15) :

Le rayon hydraulique est :

208 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
Rh  Dh / 4  D  1,5   0,229130801 m
4(2   ) 4  (2   )

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81 5.103  0,2291308013


R  32 2  32  2 
 106
 1099283,459

Ainsi, le débit volume Q est, selon la relation (3.14) :

  10,04 
Q   4 2 g A Rh J log   
 14,8 R R 
 h

ou bien :

Q   4  2  9,81  0,883573  0, 229130801  5.10 3 


 103 / 0,229130801 10,04 
log     1,863644953 m 3 / s
 14,8 1099283,459 

La valeur ainsi calculée de Q ne s’écarte de la valeur exacte donnée à l’énoncé


de l’exemple d’application que de moins de 0,02%.

Exemple d’application 3.16.

Déterminer, pour les données suivantes, la dimension linéaire D de la conduite


en charge de forme semi circulaire dont les parois sont considérées comme
pratiquement lisses :
Q  3,46 m3 / s , J  2.10 3 ,   106 m2 / s

i. Le problème peut être résolu sous les conditions suivantes :

Q Q, J  J

B. ACHOUR 209
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

impliquant que : D  D

ii. Selon la relation (3.66), le diamètre hydraulique Dh est :

2/5 2/5

2   
1/ 5 1/ 5
  Q2   2   3, 462 
Dh       
 2 2   gJ   2 2   9,81  2.10 3 
         
 1,767170504 m

Le nombre de Reynolds R est, en vertu de la relation (3.68) :

 
6/5 1/5

  gJQ 3
R  16  

2 2
  

 
1/ 5
6 / 5 9,81 2.103  3,463
  
 16     1861410,553
 2   2    106

iii. La dimension linéaire D recherchée serait donc, en application de la


relation (3.69) :

2 / 5
(2   )    / Dh 8,5  
D  1,35 Dh   log   
   4,75 R 
 

soit :

2 / 5
(2   )   8,5 
D  1,35   1,767170504    log   2m
   1861410,553  

iv. Pour vérifier la validité des calculs, déterminons le débit volume Q par les
relations (3.14) et (3.15) :

Selon la relation (3.60), le rayon hydraulique serait égal à :

210 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
Rh  Dh / 4  D  2  0,305507735 m
4(2   ) 4  (2   )

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81 2.103  0,3055077353


R  32 2  32  2 
 106
 1070404,173

L’aire de la section mouillée A est, en vertu de la relation (3.58) :

 D2   22
A   1,570796327 m2
8 8

Le débit volume serait donc égal à :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 

ou bien :

Q  4  2  9,81  1,570796327  0,305507735  2.103 


 10,04 
  3,458873531 m / s
log  3
 1070404,173 

La valeur ainsi calculée de Q ne s’écarte de la valeur exacte donnée à l’énoncé


de l’exemple d’application que de moins de 0,033%.

Exemple d’application 3.17.

Reprenons l’exemple d’application (3.16) et déterminons le gradient de la perte


de charge linéaire J pour les données suivantes :
Q  3,46 m3 / s , D  2 m ,   106 m2 / s

B. ACHOUR 211
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

i. Le problème peut être résolu sous les conditions suivantes :

Q Q, D  D

impliquant que : J  J

ii. Le rayon hydraulique ainsi que l’aire de la section mouillée ont été déjà
calculés à l’étape iv de l’exemple d’application (3.14) :

 
Rh  Dh / 4  D  2  0,305507735 m
4(2   ) 4  (2   )

A   D    2  1,570796327 m2
2 2
8 8

En outre, le périmètre mouillé est, selon la relation (3.59) :

P  D 2    2  2    5,141592654 m
2 2

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement est par suite :

4Q 4  3,46
R   2691772,945
P 5,141592654 106

iii. Selon la relation (3.17), le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est :

1
   / Rh 5,5  
R  2 R   log   0,9  
  14,8 R  
1
  5,5 
 2  2691772,945    log  
 2691772,9450,9  
 1066751,714
  

Ainsi, selon la relation (3.16), le gradient de la perte de charge linéaire J serait


donc égal à :

212 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2
Q2    / Rh 10,04  
J   log 
 14,8
  
32 gA2 Rh   R  
3,462

32  9,811,570796327 2  0,305507735
2
  10,04 
  log    0,002
  1066751,714  

Il s’agit bien de la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application


(3.16).

Exemple d’application 3.18.

Reprenons l’exemple d’application (3.15) et déterminons la dimension linéaire


D en ayant recours à la formule de Chézy. Les données sont donc :

Q  1,864 m3 / s , J  5.10 3 ,   10 3 m ,   106 m2 / s

i. La formule de Chézy (1768) exprime le débit volume Q sous la forme :

Q  CA Rh J

où C ( m1/ 2 / s ) est le coefficient de résistance de Chézy.

En considérant que le rayon hydraulique est Rh  A / P , la formule de Chézy


devient :

A 3/ 2
QC J
P 1/ 2
L’aire de la section mouillée ainsi que le périmètre mouillé sont donnés
respectivement par les relations (3.58) et (3.59). En tenant compte de ces
relations, la formule de Chézy prend la forme suivante :

B. ACHOUR 213
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
QC D5 J
16 2  

Ceci mène à écrire que :

2/ 5
16 2    Q  
D  
    C J  

Ainsi, en l’absence de la valeur du coefficient de résistance C de Chézy, la


relation précédente ne permet pas le calcul de la dimension linéaire D.

ii. Appliquons la relation précédente au modèle rugueux de référence, sous les


conditions suivantes :

Q Q, J  J
Ceci implique nécessairement que : D  D

Nous obtenons alors :

2/5
16 2    Q 
D  
   C J  

où C est le coefficient de résistance de Chézy de l’écoulement se produisant


dans le modèle rugueux de référence. Selon Achour et Bedjaoui (2006), C est :

C  8 2g
La relation ci-dessus devient alors :

2/5
 2(2   )  Q  
D  
    gJ  
 

Les données du problème sont telles que :

214 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
 
2  (2   )  1,864
D   1,880122599 m
  

 
 9,81 5.10  
3

iii. Selon les relations (3.66), le diamètre hydraulique Dh est :

2/5 2/5
   Q2 
1/ 5    
1/ 5
  2    2  1,8642
Dh      
 2 2   gJ   2 2   9,81 5.10 3 
         
 1,148783994 m

Le nombre de Reynolds R est, en vertu de la relation (3.68) :

 gJQ3 
6/5 1/5 6/5
   
 
R  16    16    
 
2 2   

 
 2 2   
  
 
1/5
9,81 5.10 3 1,8643
 1542595,496
10 6

Le facteur de correction  est par suite, selon la relation (3.9) :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log     1,35 
  4,75 R 
 
2 / 5
  103 /1,148783994 8,5 
  log     0,797860214
  4,75 1542595,496 
  

iv. Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy


est :

 /D 
C   4 2 g log  h  10,04 
 3,7  3/ 2 R 
 

B. ACHOUR 215
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

C   4  2  9,81 
 10 3 /1,148783994 10,04 
log   
 3,7  0,797860214 0,797860214  1542595, 496 
3/ 2

Le calcul donne :

C  62,31559186 m1/ 2 / s

La dimension linéaire recherchée est, en vertu de la relation établie à l’étape i :

2/5
2/5  
16 2    Q  16  2    1,864
D       
        3 
C J
  62,31559186  5.10  
 1,5 m

Il s’agit bien de la même valeur de D calculée à l’étape iii de l’exemple


d’application (3.15).

III.3.4. Conduite fermée en forme de losange droit

III.3.4.1. Caractéristiques de la conduite

La conduite considérée est schématiquement représentée sur la


figure 3.7. Elle est caractérisée par la dimension linéaire b qui représente son
côté et par la dimension linéaire Ym qui représente sa hauteur minimale.
Il s’agit d’évaluer les dimensions linéaires b et Ym , pour les valeurs connues du
débit volume Q écoulé par la conduite, du gradient J de la perte de charge
linéaire, de la rugosité absolue  caractérisant l’état des parois internes de la
conduite et de la viscosité cinématique  du liquide en écoulement.

216 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ym

Figure 3.7 : Schéma de définition de la conduite sous pression


en forme de losange droit

Il est géométriquement évident que :

Ym
 2 (3.72)
b
L’aire de la section mouillée A est :

2
Ab (3.73)

tandis que le périmètre mouillé P est :

P  4b (3.74)

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est donc :

Dh  b (3.75)

B. ACHOUR 217
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.4.2. Caractéristiques du modèle rugueux


de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite considérée est


représenté schématiquement sur la figure 3.8. Il est caractérisé par le côté b et
par la hauteur Ym , tels que b  b et Ym  Ym . Cependant, nous pouvons écrire
que :

Ym Ym
  2 (3.76)
b b

Ym

Figure 3.8 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence


de la conduite sous pression en forme de losange droit

Le modèle rugueux de référence écoule le même débit que celui de la conduite


représentée par la figure 3.7, sous le même gradient de la perte de charge
linéaire :

Q  Q; J  J (3.77)

L’aire de la section mouillée A du modèle rugueux de référence est donnée par


la relation (3.73) en y substituant b par b soit :
2
Ab (3.78)

218 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

De même que le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence est


donné par la relation (3.74) en remplaçant b par b , soit :

P  4b (3.79)

Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est par suite :

Dh  b (3.80)

En tenant compte des relations (3.78) et (3.79), la relation (3.29) permet


d’écrire que le gradient J de la perte de charge linéaire est :

1 4b 2
J Q
128 g b6

soit :

1/ 5
1  Q2 
b   (3.81)
2  gJ 

La relation (3.81) permet ainsi le calcul de la dimension linéaire b du modèle


rugueux de référence, à partir des valeurs connues des paramètres Q et J. En
comparant les relations (3.80) et (3.81), nous pouvons écrire que :

1/ 5
1  Q2 
Dh    (3.82)
2  gJ 

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est, selon les relations (3.10), (3.79) et (3.81) :

 
1/5
gJQ3
R2 (3.83)

B. ACHOUR 219
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.4.3. Dimensions linéaires de la conduite

L’expression de la dimension linéaire b de la conduite


considérée est déduite des relations (3.12), (3.75) et (3.80), soit :

2/5
   / b 8,5  
b  1,35b   log    (3.84)
  4,75 R 
  

Rappelons que b et R sont donnés respectivement par les relations (3.81) et


(3.83), pour les valeurs connues des paramètres Q, J et .
Après avoir évalué la dimension linéaire b par application de la relation (3.84),
la dimension linéaire Ym de la conduite est simplement déduite de la relation
(3.72). Elle s’exprime par :

2/5
  
Ym  1,35 2 b   log   / b  8,5   (3.85)
  4,75 R  
 

L’application des relations (3.84) et (3.85) entraîne un écart relatif maximal de


0,5% sur le calcul des dimensions linéaires b et Ym respectivement, ce qui est
très satisfaisant. Si une précision meilleure que 0,5% est souhaitée, alors la
dimension linéaire b doit être calculée selon la relation (3.13). Celle-ci se
présente sous la forme définitive suivante, après y avoir inséré les relations
(3.75) et (3.80) :

2/5
  
b  b   1 log   / b  10,04  (3.86)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

L’expression de la dimension linéaire Ym est par suite :

2/5

1   /b 10,04  
Ym  2 b   log   3/ 2   (3.87)
 2  3,7  R  
 

220 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Par ailleurs, en tenant compte de la relation (3.76), la relation (3.87) s’écrit


aussi

2/5
  
Ym  Ym   1 log  2   10,04  (3.88)
 2  3,7Ym  3/ 2 R  
  

III.3.4.4. Etapes de calcul des dimensions linéaires


de la conduite

Les étapes suivantes sont recommandées pour la détermination


des dimensions linéaires b et Ym de la conduite considérée, sachant que Q, J, 
et  sont les paramètres connus du problème :

i. La première étape consiste à évaluer la dimension linéaire b du modèle


rugueux de référence par application de la relation (3.81), pour les valeurs
connues de Q et J.

ii. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence est ensuite évalué selon la relation (3.83), pour les
valeurs connues de Q, J et .

iii. Les valeurs ainsi calculées de b et de R , ainsi que la valeur donnée de la


rugosité absolue , sont insérées dans la relation (3.84) pour le calcul de la
dimension linéaire recherchée b. Notons que la valeur calculée de b est
entachée d’une erreur relative maximale de 0,5%, ce qui est tout à fait
acceptable.

iv. Une valeur plus précise de la dimension linéaire b peut être obtenue en
appliquant la relation (3.86). Le facteur de correction  est déterminé selon
la relation (3.9) pour Dh  b comme le stipule l’équation (3.80).

v. Après avoir évalué b, la dimension linéaire Ym est alors déduite de la


relation (3.72).

B. ACHOUR 221
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.19.

La conduite sous pression en forme de losange droit, représentée par la figure


3.7, écoule un débit Q  0,798 m3 / s d’un liquide de viscosité cinématique
  106 m2 / s , sous un gradient de la perte de charge linéaire J  104 .
Sachant que la rugosité absolue caractérisant l’état des parois internes de la
conduite est   5.104 m , déterminez les dimensions linéaires b et Ym de la
conduite considérée.

i. La dimension linéaire b du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.81) :

1/ 5 1/ 5
1  Q2  1  0,7982 
b       1,82573339 m
2  gJ  2  9,81104 

ii. En vertu de la relation (3.83), le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est :

   
1/ 5 1/ 5
gJQ3 9,81104  0,7983
R2  2  437084,63
 106

iii. Avec un écart relatif maximal de 0,5%, la dimension linéaire b recherchée


serait, selon la relation (3.84) :

2/ 5
   / b 8,5  
b  1,35 b   log    
  4,75 R  
2/5
  5.104 /1,82573339 
8,5
 1,35 1,82573339    log   
  4,75 437084,63 
  
 1,399943 m  1,4 m

iv. Calculons la valeur de b par application de la relation (3.86). La valeur du


facteur de correction  est donnée par la relation (3.9) pour Dh  b , soit :

222 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
  
  1,35   log   / b  8,5  
  4,75 R  
  
2/5
  5.104 /1,82573339 
8,5
 1,35    log     0,76678
  4,75 437084,63 
  

La dimension linéaire b est par suite :

2 / 5

1   /b 10,04  
b  b   log   3/ 2    1,82573339 
 2  3,7  R  
 
2/5
  4 
  1  log  5.10 /1,82573339  10,04   1,4 m
 2 

3,7  0,76678 0,766783/ 2  437084,63  


Les relations (3.84) et (3.86) mènent donc au même résultat.

v. La dimension linéaire Ym est, selon la relation (3.72) :

Ym  b 2  1,4  2  1,98 m

vii. Cette étape vérifie la valeur donnée du gradient J de la perte de charge


linéaire en application de la relation de Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le coefficient de frottement f est calculé par la relation (2.60) pour Dh  b ,


soit :

2
   /b 10,04  
f   2log   3/ 2  
  3,7  R  
 

B. ACHOUR 223
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2
  5.104 /1,82573339 
10,04
  2  log   
  3,7  0,76678 0,76678  437084,63  
3/ 2
 
 0,0165757

L’aire de la section mouillée est, selon la relation (3.73) :


A  b2  1,42  1,96 m2
Le diamètre hydraulique Dh est, en vertu de la relation (3.75) :

Dh  b  1, 4 m

Ainsi, la relation de Darcy-Weisbach donne :

f Q2 0,0165757 0,7982
J    0,0001
Dh 2 gA2 1,4 2  9,811,962

Il s’agit bien de la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application


considéré.

Exemple d’application 3.20.

Reprenons l’exemple d’application (3.19) et déterminons la dimension linéaire


b en admettant que les parois internes de la conduite sont pratiquement lisses.
Les données sont :
Q  8,24m3 / s , J  103 ,   106 m2 / s

i. Le problème peut être résolu sous les conditions suivantes :

Q Q ; J  J

Ceci impliquent nécessairement que :

bb

224 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ii. La dimension linéaire b du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.81) :

1/5 1/5
1  Q 2  1  8,242 
b     2,930941077 m
2  gJ  2  9,81103 
 

iii. Selon la relation (3.83), le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est :

 gJQ 3   9,81103  8,243 


1/5 1/5

R2  2  2811383,711
 106

Avec un écart relatif maximal de 0,5%, la dimension linéaire b recherchée


serait, selon la relation (3.84) :

2/5
   / b 8,5  
b  1,35 b   log   
  4,75 R 
  
2/5
  8,5 
 1,35  2,930941077    log    1,9979 m  2 m
  2811383,711  

iv. Pour vérifier la validité des calculs, déterminons le débit volume Q par les
relations (3.14) et (3.15) :

Selon la relation (3.75), le rayon hydraulique Rh serait égal à :

Rh  Dh / 4  b / 4  2 / 4  0,5 m

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81103  0,53


R  32 2  32  2   1584727,106
 106

L’aire de la section mouillée est, en vertu de la relation (3.73) :

B. ACHOUR 225
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A  b 2  22  4 m 2

Selon la relation (3.14), le débit volume Q serait donc égal à :

  10,04 
Q   4 2 g A Rh J log   
 14,8 R R 
 h 

ou bien :
 
Q  4  2  9,81  4  0,5 103  log 
10,04

 1584727,106 
 8,23776 m3 / s

La valeur ainsi calculée de Q ne s’écarte de la valeur exacte donnée à l’énoncé


de l’exemple d’application que de moins de 0,028%.

Exemple d’application 3.21.

Reprenons l’exemple d’application (3.20) et déterminons la dimension linéaire


b en ayant recours à la formule de Chézy. Les données sont donc :
Q  8,24 m3 / s , J  103 ,   0m ,   106 m2 / s

i. Le problème peut être résolu sous les conditions suivantes :

Q Q ; J  J

Ceci impliquent nécessairement que :

bb
ii. Selon Chézy, le débit volume Q s’exprime par :

Q  CA Rh J

où C ( m1/ 2 / s ) est le coefficient de résistance de Chézy.

226 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

En considérant que le rayon hydraulique est Rh  A / P , la formule de Chézy


devient :

A3/ 2
QC J
P1/ 2

En outre, en considérant les relations (3.73) et (3.74), la relation précédente


s’écrit :

b5/ 2
QC J
2

ou bien :

2/5
 2Q 
b 
C J 

iii. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence a déjà été calculé au cours de l’étape iii de l’exemple
d’application (3.20), soit :

 gJQ 3   9,81103  8,243 


1/5 1/5

R2  2  2811383,711
 106

Le facteur de correction  est approximativement égal à :

2/5 2/5
   / b 8,5     8,5 
  1,35   log     1,35   log  
  4,75 
  R    2811383,711  
 0,681669458

iv. Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy


est :

B. ACHOUR 227
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 /D 10,04 
C  4 2 g log  h  
 3,7  3/ 2 R 

soit :

 10,04 
C  4  2  9,81  log  
 0,6816694583/ 2  2811383,711 

 92,08903708 m1/ 2 / s

v. La dimension linéaire b recherchée est donc :

2/5
 2Q 
2/5  2  8,24 
b    2m
C J   92,08903708  10 3 
 

Il s’agit bien de la même valeur de la dimension linéaire b calculée au cours de


l’exemple d’application (3.20).

vi. Calculons, pour vérifier nos calculs, le gradient J de la perte de charge


linéaire en ayant recours aux relations (3.16) et (3.17). Les données sont :
Q  8,24 m3 / s , b  2 m ,   0 m ,   106 m2 / s

Pour cela, déterminons le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement


dans la conduite considérée :

4Q 4Q 4  8,24
R    4120000
P 4b 4  2 10 6

Selon la relation (3.17), le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement


dans le modèle rugueux de référence est :

228 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1
   / Rh 5,5  
R  2 R   log   0,9  
  14,8 R  
1
  5,5 
 2  4120000    log  0,9  
 1580650,14
  4120000  

L’aire de la section mouillée est :

A  b 2  22  4 m 2

tandis que le rayon hydraulique est :

Rh  Dh / 4  b / 4  2 / 4  0,5 m

Ainsi, selon la relation (3.16), le gradient de la perte de charge linéaire J serait


donc égal à :

2
Q2    / Rh 10,04  
J   log 
 14,8
 
32 gA2 Rh   R  
2
8,242   10,04  
    log    0,001
32  9,81 42  0,5   1580650,14  

Il s’agit bien de la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application.

III.3.5. Conduite fermée de forme triangulaire

III.3.5.1. Caractéristiques de la conduite

La conduite considérée est représentée schématiquement sur la


figure 3.9. Elle est caractérisée par les dimensions linéaires a, b et Ym qui
représente sa hauteur. Posons :

m  cotg( ) ,

B. ACHOUR 229
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

où  est l’angle d’inclinaison des parois latérales de la conduite par rapport à


l’horizontale (Figure 3.9).
Nous pouvons géométriquement démonter que :

Ym 1
 (3.89)
a 2m

b b Ym

a a
a
Figure 3.9 : Schéma de définition de la conduite sous pression
de forme triangulaire

Il s’agit de calculer les dimensions linéaires a, b et Ym , sachant que le débit


volume Q écoulé par la conduite, le gradient J de la perte de charge linéaire, la
rugosité absolue  caractérisant l’état des parois internes de la conduite, m et la
viscosité cinématique  du liquide en écoulement sont les paramètres connus du
problème.

L’aire de la section mouillée est :

a2
A (3.90)
4m
Le périmètre mouillé s’écrit :

P  a  2b (3.91)
Or, nous pouvons géométriquement établir que :

a
b 1  m2 (3.92)
2m

230 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

En combinant les relations (3.91) et (3.92), le périmètre mouillé P s’exprime


alors par :

 
P  a 1  1 1  m2  (3.93)
 m 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est donc :

a
Dh  (3.94)
m  1  m2

III.3.5.2. Caractéristiques du modèle rugueux


de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite considérée est


représenté schématiquement sur la figure 3.10. Il est caractérisé par les
dimensions linéaires a , b et par la hauteur Ym , telles que a  a , b  b et
Ym  Ym . Cependant, nous pouvons écrire, en vertu de la relation (3.89), que :

Ym Ym 1
  (3.95)
a a 2m

b b Ym

a a
a
Figure 3.10 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence
de la conduite sous pression de forme triangulaire

B. ACHOUR 231
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le modèle rugueux de référence écoule le même débit que celui de la conduite


représentée par la figure 3.9, sous le même gradient de la perte de charge :

Q Q;J  J (3.96)

L’aire de la section mouillée A du modèle rugueux de référence est donnée par


la relation (3.90) en y remplaçant a par a soit :

2
a
A (3.97)
4m

De même que le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence est


donné par la relation (3.93) en remplaçant a par a , soit :

 
P  a 1  1 1  m 2  (3.98)
 m 

Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est par suite :

Dh  a (3.99)
m  1  m2

En tenant compte des relations (3.97) et (3.99), la relation (3.29) devient :

 
m2  m  1  m2 
J  1 
5
Q 2
2g a
soit :

1/5  2 1/5
   Q 
a   1 m2  m  1 m  
2
 (3.100)
2  gJ 
     

La relation (3.100) permet ainsi d’évaluer la dimension linéaire a du modèle

232 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

rugueux de référence, sachant que les paramètres m, Q et J sont connus. En


comparant les relations (3.99) et (3.100), nous pouvons écrire que :
2/5
 
  Q 2 
1/5
Dh   
m   (3.101)
2  gJ 
 2  m  1  m2    
   

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est, selon les relations (3.10), (3.98) et (3.100) :

3/5
 
 
1/5
  gJQ 3
 
1/5  m 
R  2048  2
(3.102)

  m  1  m 2  
   

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est donc entièrement défini par les paramètres connus m, Q, J et .

III.3.5.3. Dimensions linéaires de la conduite

La dimension linéaire a de la conduite considérée sur la figure


3.9 est déduite de la combinaison des relations (3.12), (3.94), (3.101) et (3.102),
soit :

2/5
  /D 
  h  8,5  
a  1,35  m  1  m2  Dh   log  (3.103)
    4,75 R  
  

Rappelons que le diamètre hydraulique Dh ainsi que le nombre de Reynolds


R sont donnés respectivement par les relations (3.101) et (3.102). La dimension
linéaire a est donc fonction de m, Q, J,  et  qui sont les paramètres connus du
problème. Une fois déterminée la valeur de la dimension linéaire a, celle des
dimensions linéaires Ym et b est alors immédiatement déduite des relations

B. ACHOUR 233
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

(3.89) et (3.92) respectivement.


L’application de la relation (3.103) entraîne un écart relatif maximal de 0,5%
sur le calcul de la dimension linéaire a, ce qui est largement satisfaisant dans la
plupart des cas pratiques. Dans le cas où une meilleure précision est souhaitée,
la dimension linéaire a peut être évaluée par application de la relation (3.13).
En tenant compte de la relation (3.94), la dimension linéaire a s’écrit :

2/5
  /D 
  1 h  10,04  
a   m  1  m2  Dh   log  (3.104)
   2  3,7  3/ 2 R  
  

Le facteur de correction de la dimension linéaire  figurant dans la relation


(3.104) est évalué par application de la relation (3.9).

III.3.5.4. Etapes de calcul des dimensions linéaires


de la conduite

Les étapes suivantes sont recommandées pour la détermination


des dimensions linéaires a, b et Ym de la conduite considérée, sachant que m,
Q, J,  et  sont les paramètres connus du problème :

i. La première étape consiste à évaluer la dimension linéaire a du modèle


rugueux de référence par application de la relation (3.100), pour les valeurs
connues de m, Q et J.

ii. Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence est ensuite évalué selon la relation (3.102), pour les
valeurs connues de m, Q, J et . Cependant, le calcul de R serait beaucoup
plus rapide si la relation (3.10) est utilisée, le périmètre mouillé P étant
évalué par application de la relation (3.98).

iii. La valeur ainsi calculée de a ainsi que la valeur donnée du paramètre m


sont alors insérées dans la relation (3.99) pour le calcul du diamètre
hydraulique Dh .

234 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. Les valeurs connues de m, , Dh et R sont insérées dans la relation (3.103)


qui donne alors, à 0,5% d’erreur relative maximale, la valeur recherchée de
la dimension linéaire a.

v. Une valeur plus précise de la dimension linéaire a peut être obtenue en


appliquant la relation (3.104). Le facteur de correction  est déterminé
selon la relation (3.9) pour les valeurs connues de , de Dh et de R .

vi. La dimension linéaire Ym est déduite de la relation (3.89), pour la valeur


connue de a et de m.

vii. La dimension linéaire b est obtenue par application de la relation (3.92),


pour la valeur connue de a et de m.

Exemple d’application 3.22.

La conduite sous pression de forme triangulaire, représentée par la figure 3.9,


écoule un débit volume Q d’un liquide de viscosité cinématique , sous un
gradient de la perte de charge linéaire J. Sachant que la rugosité absolue
caractérisant l’état des parois internes de la conduite est , déterminer les
dimensions linéaires a, b et Ym de la conduite considérée. On donne :

Q  0,5088 m3 / s, J  10 3,   45(m  1),   104 m,   10 6 m 2 / s

i. La dimension linéaire a du modèle rugueux de référence représenté par la


figure (3.10) est, selon la relation (3.100) :

1/5  2 1/5
1 2   Q 
a   m  m  1  m  
2
 2     gJ 
 
1/5  1/5
1   0,50882 
   1  1  1  1    
2 2   1,998178 m
 2     9,8110 3 
 

ii. Le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.98) :

B. ACHOUR 235
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 1   1 
P  a 1  1  m2   1,998178  1   1  12   4,824028477 m
 m   1 

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est donc, selon la relation (3.10) :

4Q 4  0,5088
R   421888,057
P 4,824028477 106

iii. Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (3.99) :

a 1,998178 1,998178
Dh     0,82767244 m
m  1  m2 1  1  12 1 2

iv. La relation (3.103) permet alors le calcul de la dimension linéaire a


recherchée, soit :

2 / 5


a  1,35 m  1  m 2
 

  / Dh 8,5  
Dh   log 
 4, 75
 
R  

 
 1,35  1  1  12  0,82767244 

  4 
  log  10 / 0,82767244  8,5    1,5 m
  4,75 421888,057 
  

v. Une valeur plus précise de la dimension linéaire a est donnée par la relation
(3.104) :

2 / 5
 1  /D 
a   m  1  m2  Dh   log  h  10,04  
   2  3,7  3/ 2 R  
  

Le facteur de correction  est calculé en application de la relation (3.9) :

236 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R 
 
2 / 5
  104 / 0,82767244 8,5 
 1,35    log     0,750395
  4,75 421888,057 
  

La dimension linéaire a est donc :

a  1  1  12   0,82767244 
 
2/5
 1  104 / 0,82767244 10,04 
   log     1,5m
 2  3,7  0,750395 0,7503953/ 2  421888,057  
  

Finalement, nous pouvons constater que les valeurs de a calculées aux étapes iv
et v sont identiques.

vi. Selon la relation (3.89), la dimension linéaire Ym est donc :

a 1,5
Ym    0, 75m
2m 2 1

vii. La dimension linéaire b est, en vertu de la relation (3.92) :

a 1,5 3 2
b 1  m2   1  12   1,0607 m
2m 2 1 4

viii. Cette étape vérifie la valeur donnée du gradient J de la perte de charge


linéaire en application de la relation de Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le coefficient de frottement f est calculé par la relation (2.60) pour D  Dh ,


soit :

B. ACHOUR 237
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2
  /D 
f   2log  h  10,04  
  3,7  3/ 2 R  
  
2
  104 / 0,82767244 10,04 
  2  log   
  3,7  0,750395 0,7503953/ 2  421888,057  
  
 0,01489952

L’aire de la section mouillée est, selon la relation (3.90) :

2 2
A  a  1,5  9  0,5625 m2
4m 4 1 16

Le diamètre hydraulique Dh est, en vertu de la relation (3.94) :

a 1,5 1,5
Dh     0,62132 m
m  1  m2 1  1  12 1 2

Ainsi, la relation de Darcy-Weisbach donne :

f Q2 0,01489952 0,50882
J    0,001
Dh 2 gA2 0,62132 2  9,81 0,56252

Nous retrouvons bien la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple


d’application considéré.

Exemple d’application 3.23.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge de forme


triangulaire dont les parois internes sont pratiquement lisses. Les données sont :
Q  1,425 m3 / s, J  2.10 4 ,   45(m  1),   0m,   10 6 m 2 / s

i. La dimension linéaire a du modèle rugueux de référence représenté par la


figure (3.10) est, selon la relation (3.100) :

238 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1/5  1/5
1  Q2
a   m2  m  1  m2    
2    gJ 
 
1/5  1/5
1  1,4252 
  1 2  1  1  1 2      4,16231825 m
2    9,81 2.10 4 
 

Le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence est, selon la relation


(3.98) :

 1   1 
P  a 1  1  m2   4,16231825  1   1  12   10,0487252 m
 m   1 

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est donc, selon la relation (3.10) :

4Q 4 1,425
R   567236,132
P 10,0487252 106

Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (3.99) :

a 4,16231825 4,16231825
Dh     1,72408867 m
m  1 m 2
1 1  12 1 2

ii. Le facteur de correction  est, selon la relation (3.9) :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5 
  1,35   log     1,35    log  
  4,75 R  
   567236,132  
 0,71938011

iii. La dimension linéaire a est, en vertu de la relation (3.104) :

2 / 5
 1  /D 
a   m  1  m 2  Dh   log  h  10,04  
   2  3,7  3/ 2 R  
  

B. ACHOUR 239
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
 1  10,04  
 
  m  1  m2  Dh   log  
   2   3/ 2 R  
  

soit :

a  1  1  12   1,72408867 
 
2 / 5
 1  10,04 
   log    2,99931347  3 m
 2  0,71938011 3/ 2  567236,132  
 

iv. Selon la relation (3.89), la dimension linéaire Ym est donc :

a 3
Ym    1,5 m
2m 2  1
v. Selon la relation (3.92), la dimension linéaire b est :

a 3 3 2
b 1  m2   1  12   2,121 m
2m 2 1 2

vi. Pour vérifier la validité des calculs, déterminons le débit volume Q par les
relations (3.14) et (3.15) :

L’aire de la section mouillée A est, selon la relation (3.90) :

2 2
A  a  3  9  2,25 m2
4m 4 1 4

Le rayon hydraulique Rh est, en vertu de la relation (3.94) :

a/4 3/ 4 0,75
Rh  Dh / 4     0,31066017 m
m  1  m2 1  1  12 1 2

En vertu de la relation (3.15), le nombre de Reynolds R caractérisant

240 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est :

gJRh3 9,81 2.104  0,310660173


R  32 2  32  2 
 106
 347090,594

Ainsi, le débit volume Q est, selon la relation (3.14) :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 Rh R 

ou bien :

 10,04 
Q  4  2  9,81  2, 25  0,31066017  2.10 4  log  
 347090,594 
 1,4262 m 3 / s

La valeur ainsi calculée de Q ne s’écarte de la valeur exacte donnée à l’énoncé


de l’exemple d’application que de moins de 0,085%.

Exemple d’application 3.24.

Reprenons l’exemple d’application 3.23 et déterminons la dimension linéaire a


en ayant recours à la formule de Chézy. Les données sont donc :
Q  1,425 m3 / s, J  2.10 4 ,   45(m  1),   0 m,   10 6 m 2 / s

i. Selon Chézy, le débit volume Q s’exprime par :

Q  CA Rh J

où C (m1/ 2 / s ) est le coefficient de résistance de Chézy.

En considérant que le rayon hydraulique est Rh  A / P , la formule de Chézy


devient :

B. ACHOUR 241
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

3/ 2
Q  C A 1/ 2 J
P
En outre, tenant compte des relations (3.90) et (3.93), la relation précédente
s’écrit :

a 5/ 2
QC 1/ 2
J
8m  m  1  m 2 
 

La dimension linéaire a est donc :

1/5 2/5
   Q 
a  64 m 2  m  1  m 2   
   C J 

ii. Calculons le diamètre hydraulique Dh selon la relation (3.101) soit :

2/5
 
   Q2 
1/ 5
Dh   m
2
  
 gJ 
 2  m  1  m 2    
   
2/5
 
  1/ 5
 1   1,425 2 
 2
   1,724088669 m
     9,81 2.10 4 
 
 2  1  1  1  
2
   

Le nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux


de référence est, en vertu de la relation (3.102) :

242 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

3/ 5
 
 gJQ 3 
1/ 5
 
m
R   2048   
1/ 5
 2 
  m  1  m 2  
   
3/ 5
 
 9,81 2.10 4  1,425 3 
1/ 5
 
1
  2048    
1/ 5

 2 10 6
 1  1  12  

   
 576236,1325

iii. Déterminons la valeur du coefficient de correction  , en vertu de la


relation (3.9) :

2/ 5 2/ 5
   / Dh 8,5     8,5 
  1,35   log     1,35   log  
  4,75 R  
   567236,1325  
 0,71938011

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

  /D 
C  4 2 g log  h  10,04 
 3,7   3/ 2 R 
 

soit :

 10,04 
C  4  2  9,81  log  
 0,719380113/ 2  576236,1325 
 
 80,39389131 m1/ 2 / s

La dimension linéaire a recherchée est, selon la relation établie à l’étape i :

B. ACHOUR 243
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1/5 2/5
   Q 
a  64m 2  m  1  m 2   
   C J 

1/ 5  2/ 5
  
  64 12 1  1  12  
1,425
 
    80,39389131 2.104 
 
 2,9993 m  3 m

III.3.6. Conduite fermée de forme trapézoïdale

III.3.6.1. Caractéristiques de la conduite

La conduite considérée est représentée schématiquement sur la


figure 3.11. Elle est caractérisée par les dimensions linéaires a, b et Ym , ainsi
que par l’angle d’inclinaison  des parois latérales par rapport à l’horizontale.

Ym 1

α m
b

Figure 3.11 : Schéma de définition de la conduite sous pression


de forme trapézoïdale

La conduite considérée écoule un débit volume Q d’un liquide de viscosité


cinématique , sous un gradient J de la perte de charge linéaire. Ses parois
internes sont caractérisées par la rugosité absolue .
La figure 3.11 permet géométriquement de montrer que :

Ym 1
 (3.105)
a  b 2m

244 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

où m  cotg( ) .

En posant :

 b/a (3.106)

la relation (3.105) s’écrit alors plus simplement :

Ym 1  

a 2m
ou bien encore :

mYm 1  
 (3.107)
a 2
Les configurations géométriques considérées répondent à l'inégalité   1 ou
bien, selon la relation (3.107), à (mYm / a)  1/ 2 .
Lorsque m  0 , correspondant à   90 ou à   1 , nous retrouvons le cas de
la conduite sous pression de forme rectangulaire représentée par la figure 3.1.
Nous pouvons aussi noter que   0 correspond au cas de la conduite fermée de
forme triangulaire que nous avons étudié au cours du paragraphe précédent et la
relation (3.89) est alors reproduite. Ainsi, toutes les relations qui seront établies
pour la conduite représentée par la figure 3.11 sont également valables pour le
cas de la conduite fermée de forme triangulaire schématisée par la figure 3.9.
L’aire de la section mouillée de la conduite considérée est :

a 2  b2
A
4m
ou bien :

(1   2 )
2
Aa (3.108)
4m
Le périmètre mouillé s’écrit :

B. ACHOUR 245
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

P ab
a  b 1  m2
m
ou bien :


P  a 1   
1    1  m2 

(3.109)
 m 
 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P s’écrit donc :

1  2
Dh  a (3.110)
m 1     1    1  m2

Lorsque   0 , la relation (3.94) est alors reproduite.

III.3.6.2. Caractéristiques du modèle rugueux


de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite considérée est


schématiquement représenté sur la figure 3.12. Il est caractérisé par les
paramètres m , a , b et Ym tels que :

Ym 1
 (3.111)
a  b 2m
a

Ym 1

α m
b

Figure 3.12 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence


de la conduite sous pression de forme trapézoïdale

246 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Les relations (3.105) et (3.111) permettent donc d’écrire que :

Ym Y 1
 m  (3.112)
a  b a  b 2m

En outre, les dimensions du modèle rugueux de référence sont telles que :

a  a ; b  b ;Ym  Ym
avec :

Ym Ym
 (3.113)
a a
En posant :

b
  (3.114)
a

Les relations (3.112) et (3.113) permettent d’écrire que :

  (3.115)

Le modèle rugueux représenté par la figure 3.12 écoule le débit Q sous un


gradient J tels que :

Q Q ; J  J (3.116)

L’aire de la section mouillée du modèle rugueux de référence est :

2
2 (1   )
Aa (3.117)
4m
Le périmètre mouillé du modèle rugueux s'écrit :

B. ACHOUR 247
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 (1   ) 
P  a 1    1  m2  (3.118)
 m 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P du modèle rugueux de référence est


donc :

2
(1   )
Dh  a (3.119)
  
m 1   1   1  m2

Lorsque   0 , la relation (3.99) est alors reproduite.

En tenant compte des relations (3.117) et (3.118), la relation (3.29) s’écrit :

 
m2  m(1   )  (1   ) 1  m2 
J
1   Q2
2g 5 2
a (1   )3

soit :

1/5 1/5
2/5    Q2 
 m(1   )  (1   ) 1  m
  2
a   m  


  (3.120)
2  gJ 
 2  (1   )3   

La relation (3.120) permet d’évaluer la dimension linéaire a du modèle


rugueux de référence, à partir des valeurs connues des paramètres m ,
    b / a , Q et J. En comparant les relations (3.119) et (3.120), nous
pouvons écrire que :

4/5
2/5  2 
 Q2 
1/5
 m   1  
Dh        (3.121)
 gJ 
 2  m(1   )  (1   ) 1  m 2   
 

Lorsque   0 , la relation (3.101) est alors reproduite.

248 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le modèle rugueux de


référence est, en vertu des relations (3.10), (3.118) et (3.120) :

 gJQ3 
6/5 1/5
 2 
1/5  m(1   ) 

R  2048    (3.122)
   
 m 1    1   1  m2




Le nombre de Reynolds R est bien défini par les paramètres :

m ,     b / a , Q, J et 

Pour   0 , la relation (3.122) mène à l’équation (3.102) correspondant à


l’expression du nombre de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans la
conduite rugueuse de référence de forme triangulaire.

III.3.6.3. Dimensions linéaires de la conduite

La dimension linéaire a de la conduite étudiée, représentée sur


la figure 3.11, est évaluée par application simultanée des relations (3.12),
(3.110), (3.119) et (3.122) :

2/5
  /D 
a  1,35 a   log  h  8,5   (3.123)
  4,75 R  
  

Le diamètre hydraulique Dh ainsi que le nombre de Reynolds R sont évalués


par les relations (3.121) et (3.122) respectivement, pour les valeurs connues des
paramètres m ,     b / a , Q, J et .
Une fois la dimension linéaire a déterminée, la dimension linéaire b est déduite
de l’application de la relation (3.106). La relation (3.107) permet alors le calcul
de la dimension linéaire Ym .
Notons cependant que la relation (3.123) entraîne une erreur relative maximale
de 0,5% sur le calcul de la dimension linéaire a. La relation (3.13), combinée
aux relations (3.110), (3.121) et (3.122), donne une valeur plus précise de la

B. ACHOUR 249
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

dimension linéaire a, en rappelant que le facteur de correction  est donné par


la relation (3.9):

2/5

 1  /D 10,04  
a  a  log  h  (3.124)
 2  3,7  3/ 2 R  
  

III.3.6.4. Etapes de calcul des dimensions linéaires


de la conduite

A partir des valeurs connues des paramètres m ,  , Q , J ,  et


 , les dimensions linéaires de la conduite peuvent être déterminées selon les
étapes suivantes :

i. La première étape consiste à déterminer la dimension linéaire a du modèle


rugueux de référence, par application de la relation (3.120), pour    .

ii. Le périmètre mouillé P est déterminé selon la relation (3.118) pour   


et pour les valeurs connues de a , m et  .

iii. Le nombre de Reynolds R est ensuite évalué par application de la relation


(3.10).

iv. Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est calculé


selon la relation (3.121). Mais il peut être plus facilement déterminé par la
relation Dh  4 A / P . L’aire la section mouillée A est évaluée par la
relation (3.117), tandis que le périmètre mouillé P est obtenu à l’étape ii.
v. Les valeurs ainsi connues des paramètres a ,  , Dh et R permettent enfin
d’évaluer, à 0,5% d’erreur relative maximale, la dimension linéaire
recherchée a par application de la relation (3.123).

vi. Une valeur plus précise de la dimension linéaire a peut être obtenue par
application de la relation (3.124), après avoir évalué le facteur de
correction  par la relation (3.9).

250 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vii. La dimension linéaire a et le paramètre  étant maintenant connus,


l’application de la relation (3.106) permet de déduire la dimension linéaire
b.

viii. Enfin la dimension linéaire Ym est aisément obtenue par application de la


relation (3.103) pour les valeurs connues des paramètres m , a et  .

Exemple d’application 3.25.

La conduite fermée sous pression de la figure 3.11 est caractérisée par les
paramètres :
Q  0,399 m3 / s, J  10  3 ,   45(m  1),   0,5,   10  4 m,
  10 6 m 2 / s
Déterminer les dimensions linéaires de la conduite.

i. La relation (3.120) permet le calcul de la dimension linéaire a du modèle


rugueux de référence, pour    . Soit :

1/ 5 1/ 5
2/ 5  2  Q2 
 m 
a   m(1   )  (1   ) 1  m   
 2  2   gJ 
 (1   )3   
1/5 1/5
2/5    0,3992 
 1  1 (1  0,5)  (1  0,5) 1  12
     
 2  (1  0,52 )3   9,81103 
   
 2,116300179 m

ii. Le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.118) pour    :

 
P  a 1    (1   ) 1  m2   2,116300179  1  0,5  (1  0,5)  1  12 
 m   1 
 4,670900476 m

B. ACHOUR 251
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iii. En vertu de la relation (3.10), le nombre de Reynolds R caractérisant


l’écoulement dans le modèle rugueux de référence est :

4  0,399
R  4Q   341690,00
P 4,670900476 106

iv. L’aire de la section mouillée A est, compte tenu de la relation (3.117) pour
  :

2
2 (1   ) (1  0,52 )
Aa  2,1163001792   0,839761209 m 2
4m 4 1

v. Le diamètre hydraulique Dh est par suite :

4 A 4  0,839761209
Dh    0,719142883 m
P 4,670900476

vi. A 0,5% d’écart relatif maximal, la dimension linéaire recherchée a est,


selon la relation (3.123) :

2 / 5
   / Dh 8,5  
a  1,35 a   log   

  4,75 R 
2 / 5
  104 / 0,719142883 8,5  
 1,35  2,116300179    log   
  4,75 341690  
  
 1,6 m

vii. Une valeur plus précise de la dimension linéaire a est donnée par la relation
(3.124) :

2 / 5
 1  /D 
a  a   log  h  10,04  
 2  3,7  3/ 2 R  
  

252 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le facteur de correction  est, en vertu de la relation (3.9) :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

2/ 5
  104 / 0,719142883 8,5  
 1,35    log     0,75563
  4,75 341690  
  

La dimension linéaire a est donc :

a  2,116300179 
2/ 5
 1  104 / 0,719142883 10,04 
   log     1,6 m
 2  3,7  0,75563 0,755633/ 2  341690  
  

Les relations (3.123) et (3.124) mènent donc au même résultat.

viii. Selon la relation (3.106), la dimension linéaire b est :

b  a   1,6  0,5  0,8 m

ix. La dimension linéaire Ym est, en vertu de la relation (3.107) :

Ym  a 1    1,6  1  0,5  0,4 m


2m 2 1

x. La présente étape vise à vérifier la valeur du gradient J de la perte de charge


donnée à l’énonce, par application de la formule de Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le coefficient de frottement f est donné par la relation (2.60) pour D  Dh ,


soit :

B. ACHOUR 253
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2
  /D 
f   2log  h  10,04  
  3,7  3/ 2 R  
  
2
  104 / 0,719142883 10,04 
  2  log   
  3,7  0,75563 0,7555633/ 2  341690  
  
 0,015433767

L’aire de la section mouillée est évaluée par la relation :

A  a2 (1   )  1,62  1  0,5  0,48 m2


2 2

4m 4 1

Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.109) :

 1      1  0,5 
P  a 1    1  m 2   1,6  1  0,5  1  12 
 m   1 
 3,531173045 m

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est donc :

4  0,48
Dh   0,543667753 m
3,531173045

Le gradient J de la perte de charge linéaire serait ainsi égal à :

f Q2 0,015433767 0,3992
J    0,00099978  103
Dh 2 gA2 0,543667753 2  9,81 0,482

Il s’agit bien de la valeur de J donnée à l’énoncé de l’exemple d’application


considéré.

254 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.26.

Etant donné le débit relatif :

m1,5Q
Q* 
5
gJ a

1. Montrer que la relation (3.120) peut s’écrire plus simplement :

3/ 2
 2
2 1   
Q*   
1/ 2

C  C  2
 1 1   
où C1 est une fonction de m

2. Montrer que pour :

  75,   1

le débit relatif Q* peut s’écrire, avec une excellente approximation :

3/ 2
 2 
2  1  
Q* 
C1 1  C*  (1  C*  ) 
 

où :

C 2
C*  1
3C1

B. ACHOUR 255
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

3. Déterminer alors la relation :


 Q* , C1 
4. Reprendre l’exemple d’application (3.25) et déterminer les dimensions
linéaires b et Ym de la conduite fermée en charge de forme trapézoïdale
pour les données :

Q  0,399 m3 / s, J  10  3 ,   45(m  1), a  1,6 m ,


  10  4 m ,   10 6 m 2 / s

1. En élevant à la puissance cinq les deux membres de l’équation (3.120), il


vient que :

5 m 2 m(1   )  (1   ) 1  m2 Q2
a   2 3

2 (1   ) gJ

Cette relation peut également s’écrire :

5 m 3 (1   )  (1   ) 1  m2 / m Q2
a   2

2 (1   )3 gJ

ou bien :

1 (1   )  (1   ) 1  m2 m3Q 2
1  2
 5
2 (1   )3 gJ a

soit :

1 (1   )  (1   ) 1  m2
1  2 3
 Q*2
2 (1   )

Cette dernière relation peut aussi s’écrire :

256 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1  1  m 2    1  m 2  1
1
1     Q*2
2 2 3
(1   )

Ainsi :
3/ 2
 2
2 1   
Q*   
1/ 2
 2    1  m 2  1 
1  1  m  
   

En posant :

C1(m)  C1  1  m 2  1

nous pouvons finalement écrire que :

3/ 2
 2
2 1   
Q*   
1/ 2
 1 1 
C  C  2  

La relation précédente est représentée graphiquement dans le système d’axes de


coordonnées à divisions cartésiennes de la figure ci-dessous.
Nous avons en fait représenté la variation Q* ( ) pour diverses valeurs de
l’angle d’inclinaison .
Chacune des valeurs choisies de l’angle  correspond à une valeur donnée du
paramètre m et donc de C1 .
Nous pouvons observer que pour une valeur fixée de l’angle , le débit relatif
Q* augmente dans un premier temps avec l’accroissement de  et atteint un
maximum avant de diminuer dans un second temps avec l’augmentation de  .

B. ACHOUR 257
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1
45 10
60
0,8
70

0,6 80 

0,4 Q*

0,2


0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

Les valeurs maximales de Q* sont atteintes pour de faibles valeurs de  .


Il est à noter que la valeur limite maximale du débit relatif Q* ne dépend que de
la valeur de l’angle d’inclinaison  et par voie de conséquence de celle de C1 .

En égalant à zéro la dérivée première de Q* par rapport à  , il est alors


possible de déterminer la relation l   (Q*  Qmax
* ).

Nous pouvons montrer assez aisément que dQ* / d   0 mène à l’équation du


second ordre suivante :

2 6C1 1
l  l   0
5  C1  2  5

dont la seule racine à retenir est :

3C1  2 C12  5C1  5


l 
5  C1  2 

A partir de la valeur connue de C1(m) , la relation précédente permet de


déterminer la valeur limite l correspondant au débit relatif Q*  Qmax
* .
Celui-ci pourra être alors évalué par la relation :

258 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

3/ 2
 2
2 1   l 
*
Qmax   
1/ 2
 1 1 
C  C  2  
l 
2. En élevant à la puissance 2/3 les deux membres de l’équation donnée à la
question 1 de l’énoncé, il vient que :

 2
21/3 1   
Q* 2/3   
1/3
 1 1 
C  C  2  
 
Cette relation peut s’écrire :

 2
2 1/3 1   
Q* 2/3   
1/3
 C 2 
C1 1/3 1  1 
 C1 

ou bien :

1/3 2
 2  1 
Q* 2/3    1/3
 C1   C 2 
1  1

 
 C1 

Le calcul montre que, pour toute valeur de m et de  :

C1  2
 1
C1

Par un développement limité approprié, nous pouvons écrire que :

B. ACHOUR 259
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1/ 3
 C 2 
 
2
1  1

   1  C*   C* 
 C1 

où :

C 2
C*  1
3C1

La relation précédente peut alors s’écrire :

1/3 2
 2  1 
Q* 2/3    2
 C1  1  C*   C*2 

soit :

3/ 2
 2 
2  1  
Q* 
C1 1  C*  (1  C*  ) 
 

3. En élevant à la puissance 2/3 les deux membres de l'équation précédente,


nous obtenons alors une équation du second degré en  , de la forme :

2 C*q 2/3 q 2/3  1


    0
1  C*2 q 2/3 1  C*2 q 2/3

où :

C1
q  Q*
2

Nous pouvons aisément montrer que la racine réelle de l’équation du second


degré en  est :

260 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

C*q 2/3  (C*q 2/3 ) 2  4(q 2/3  1)(1  C*2 q 2/3 )



2(1  C*2 q 2/3 )

Cette relation est applicable, avec une excellente approximation, pour :

  1,   75

4.
 Si l’on faisait écouler un débit volume Q'  C1Q dans un modèle
rugueux de référence de forme triangulaire, correspondant à   0 , la
dimension linéaire a prendrait la même valeur dans ce modèle et dans le
modèle rugueux de référence de forme trapézoïdale.
Pour   0 , nous pouvons alors écrire que :

m1,5 C1Q 2

5 C1
gJ a

soit :

m1,5Q 2
Q* 
5 C1
gJ a
Ainsi :

C1 1
q  Q* 
2 C1

Le paramètre C1 est :

C1  1  m2  1  1  12  1  2  1  2,41421356

Par suite :

B. ACHOUR 261
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

C 2 2 1 2 2 1
C*  1    0,05719096
3C1 3  ( 2  1) 3  ( 2  1)

1 1
q   0,64359425
C1 2,41421356

Ceci permet d’écrire que :

q 2 / 3  0,643594252 / 3  0,745432125

C *q 2 / 3  0,05719096  0,745432125  0,042631978

C *2 q 2 / 3  0,057190962  0,745432125  0,002438164

La valeur de  du modèle rugueux de référence de forme trapézoïdale fermée


en charge est donc :

C*q 2/ 3  (C*q 2/ 3 )2  4(q 2/ 3  1)(1  C*2 q 2/ 3 )



2(1  C*2 q 2/ 3 )

0,042631978  0,042631978 2  4  (0,745432125  1)  (1  0,002438164)



2  (1  0,002438164)

Le calcul mène à :

  0,526983224
La valeur de la dimension linéaire a est :

1/ 5 1/ 5
 m3Q 2C 2   13  0,399 2  2,41421356 2 
a 1   
 2 gJ




 2  9,81 103 

 2,162517506 m

 La relation (3.118), donnant le périmètre mouillé P du modèle rugueux

262 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

de référence peut s’écrire :

P  a C1   C1  2  

soit :

P  2,162517506   2,41421356   2,41421356  2  0,526983224


 4,748736989 m

Ceci permet de calculer le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence, soit :

4Q 4  0,399
R   336089,3652
P 4,748736989 106

L’aire de la section mouillée A est, selon la relation (3.117) :

2
A  a (1   )  2,162517506 2  (1  0,526983224 )
2 2

4m 4 1
 0,844442498 m 2

Le diamètre hydraulique Dh est par suite :

4 A 4  0,844442498
Dh    0,7112986 m
P 4,748736989

 Le facteur de correction  est, en vertu de la relation (3.9) :

2/5
   / Dh 8,5  
  1,35  log   
  4,75 R 
 

soit :

B. ACHOUR 263
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/ 5
  10 4 / 0,7112986 8,5 
  1,35    log   
  4,75 336089,3652 
  
 0,75604689

 Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

a 1,6
a   2,116270849 m
 0,75604689

alors le paramètre  serait égal à  . Le débit relatif Q* est :

m1,5Q m1,5Q 11,5  0,399


Q*  
gJ a
5 gJ (a / )5 9,81 103  (1,6 / 0,75604689)5

soit :

Q *  0,61831569

Ceci mène à :

C1 2,41421356
q  Q*  0,61831569   0,67933363
2 2

 Le calcul conduit à :

q 2 / 3  0,679333632 / 3  0,772779172

C *q 2 / 3  0,05719096  0,772779172  0,044195981

C *2 q 2 / 3  0,057190962  0,772779172  0,002527611

La valeur de  de la conduite fermée en charge de forme trapézoïdale est donc


telle que :

264 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

C*q 2 / 3  (C*q 2 / 3 )2  4(q 2 / 3  1)(1  C*2 q 2 / 3 )


  
2(1  C*2 q 2 / 3 )

soit :

0,044195981  0,044195981 2  4  (0,772779172  1)  (1  0,002527611)



2  (1  0,002527611)

Le calcul mène à :

  0,499948303  0,5

 La dimension linéaire b de la conduite étudiée est par suite :

b  a  1,6  0,5  0,8 m

tandis que la dimension linéaire Ym est, selon la relation (3.107) :

1  1  0,5
Ym  a  1,6   0,4 m
2m 2 1

Exemple d’application 3.27.

Déterminer, pour les données suivantes, les dimensions linéaires de la conduite


fermée en charge de forme trapézoïdale et dont les parois internes sont lisses :

Q  5,942 m3 / s, J  2.10  3,   60(m  0,577350269),


a  3 m,   0 m,   106 m 2 / s

i. Le paramètre C1 est :

C1  1  m2  1  1  0,5773502692  1  3

Par suite :

B. ACHOUR 265
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

C  2 3 2 1
C*  1  
3C1 3 3 9

1 1
q 
C1 3

Ceci permet d’écrire que :

q 2 / 3  (1/ 9)2 / 3  0,693361274

C *q 2 / 3  (1/ 9)  0,693361274  0,077040142

C *2 q 2 / 3  (1/ 9) 2  0,693361274  0,008560016

La valeur de  du modèle rugueux de référence de forme trapézoïdale fermée


en charge est donc :

C*q 2 / 3  (C*q 2 / 3 )2  4(q 2 / 3  1)(1  C*2 q 2 / 3 )



2(1  C*2 q 2 / 3 )

0,077040142  0,077040142 2  4  (0,693361274  1)  (1  0,008560016)



2  (1  0,008560016)

Le calcul mène à :

  0,596343232

La valeur de la dimension linéaire a est :

1/ 5 1/ 5
 m3Q 2C 2   0,5773502693  5,942 2  32 
a 1   
 2 gJ




 2  9,81 2.10 3 

 4,350502121 m

266 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ii. Les caractéristiques hydrauliques P et R de l’écoulement dans le modèle


rugueux de référence sont donc :

P  a C1   C1  2   

soit :

P  4,3505022121 3   3  2  0,596343232  10,45711387 m

Ceci permet de calculer le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence, soit :

4Q 4  5,942
R   2272902,476
P 10,45711387 10 6

iii. Le facteur de correction  est, en vertu de la relation (3.9) :

2/5
   / Dh 8,5  
  1,35  log   
  4,75 R 
 

soit :

2 / 5
  8,5 
  1,35    log    0,68628524
  2272902,476  

iv. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

a 3
a   4,371360226 m
 0,68628524

alors le paramètre  serait égal à  .

Le débit relatif Q* est :

B. ACHOUR 267
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

m1,5Q m1,5Q 0,577350261,5  5,942


Q*  
gJ a
5
gJ ( a / )5 9,81  2.103  4,3713602265
 0, 46580132

Ceci mène à :

C1 3
q  Q*  0,46580132   0,57048778
2 2

Le calcul conduit à :

q 2 / 3  0,57048778 2 / 3  0,687856051

C *q 2 / 3  (1/ 9)  0, 687856051  0, 07642845

C *2 q 2 / 3  (1/ 9) 2  0, 687856051  0, 00849205

La valeur de  de la conduite fermée en charge de forme trapézoïdale est donc


telle que :

C *q 2 / 3  (C *q 2 / 3 )2  4(q 2 / 3  1)(1  C*2 q 2 / 3 )


  
2(1  C *2 q 2 / 3 )

soit :

0,07642845  0,07642845 2  4  (0,687856051  1)  (1  0,00849205)



2  (1  0,00849205)

Le calcul mène à :

  0,6000949596  0,6

v. Les dimensions linéaires recherchées sont par suite :

268 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

b  a  3  0,6  1,8m

1  1  0,6
Ym  a  3  1,0392 m  1,04 m
2m 2  0,57735026

Exemple d’application 3.28.

Reprenons l’exemple d’application (3.27) et déterminons les dimensions


linéaires de la conduite pour les données suivantes :

Q  5,942 m3 / s, J  2.10 3 ,   60(m  0,577350269), a  3,6 m,


  10 3 m,   106 m 2 / s

i. Les valeurs des paramètres C1 , C* , q ,  et a sont identiques à celles


calculées à l’étape i de l’exemple d’application (3.27), soit :

C1  1  m2  1  1  0,5773502692  1  3

Par suite :

C  2 3 2 1
C*  1  
3C1 3 3 9

1 1
q 
C1 3

Ceci permet d’écrire que :

q 2 / 3  (1/ 9) 2 / 3  0,693361274

C *q 2 / 3  (1/ 9)  0,693361274  0,077040142

C *2 q 2 / 3  (1/ 9) 2  0, 693361274  0, 008560016

B. ACHOUR 269
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

La valeur de  du modèle rugueux de référence de forme trapézoïdale fermée


en charge est donc :

C *q 2 / 3  (C *q 2 / 3 )2  4(q 2 / 3  1)(1  C *2 q 2 / 3 )

2(1  C *2 q 2 / 3 )

0,077040142  0,077040142 2  4  (0,693361274  1)  (1  0,008560016)



2  (1  0,008560016)
 0,596343232

La valeur de la dimension linéaire a est :

1/ 5 1/ 5
 m 3Q 2 C 2   0,577350269 3  5,9422  3 2 
a 1   
 2 gJ   2  9,81  2.10 3 
   
 4,350502121 m

ii. Les caractéristiques hydrauliques et géométriques du modèle rugueux de


référence sont donc :

P  a C1   C1  2   

soit :

P  4,3505022121 3  3  2  0,596343232  10,45711387m

Ceci permet de calculer le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence, soit :

4Q 4  5,942
R   2272902,476
P 10,45711387 106

270 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

L’aire de la section A est, en vertu de la relation (3.117) :

2
A  a (1   )  4,3505021212  (1  0,596343232 )
2 2

4m 4  0,577350269
 5,281021302 m 2

Le diamètre hydraulique Dh est par conséquent :

4 A 4  5,281021302
Dh    2,02006839 m
P 10,45711387

iii. Le facteur de correction  est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

soit :

2 / 5
  10 3 / 2,02006839 8,5 
  1,35    log   
  4,75 2272902,476  
  
 0,77796471

iv. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

a 3,6
a   4,627973547 m
 0,77796471

alors le paramètre  serait égal à  . Le débit relatif Q* est :

m1,5Q m1,5Q 0,577350261,5 5,942


Q*  
gJ a
5 gJ (a / )5 9,81 2.103  4,627973547 5

B. ACHOUR 271
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :
Q *  0,4038918

Ceci mène à :

C1 3
q  Q*  0,4038918   0,49466441
2 2
Le calcul conduit à :

q 2 / 3  0,494664412 / 3  0,625470901

C *q 2 / 3  (1/ 9)  0,625470901  0,069496767

C *2 q 2 / 3  (1/ 9) 2  0, 625470901  0, 007721863

La valeur de  de la conduite fermée en charge de forme trapézoïdale est donc


telle que :

C*q 2/ 3  (C*q 2/ 3 )2  4(q 2/ 3  1)(1  C*2 q 2/ 3 )


  
2(1  C*2 q 2/ 3 )

0,069496767  0,0694967672  4  (0,625470901  1)  (1  0,007721863)



2  (1  0,007721863)

Le calcul mène à :

  0,650380462  0,65

v. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

b  a  3,6  0,65  2,34m

1  1  0,65
Ym  a  3,6   1,09119201m  1,09 m
2m 2  0,57735026

272 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.29.

En désignant, pour la conduite fermée en charge de forme trapézoïdale :

*
 Ym  mYm la hauteur relative
b

 m1,5Q le débit relatif


Q* 
5
gJ b

*
1. Déterminer, pour Q  Q et J  J , la relation Ym (Q* ) .

2. Pour :
Q  2,78 m 3 / s, J  10 3 ,   60(m  0,577350269), b  1m,
  103 m,   106 m 2 / s

Déterminer les dimensions linéaires Ym et a.

1.
Le périmètre mouillé P de l’écoulement dans le modèle rugueux de
référence s’écrit :

 *
P  2b 1  C1Ym 
 

où :

C1  1  1  m2

L’aire de la section mouillée A peut s’exprimer par :

2
* *
A  b Ym 1  Ym 
m  

B. ACHOUR 273
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

La relation (3.29) devient alors :

 *
2b 1  C1Ym 
J 
1 P 2
Q 
1   Q2
128 g A 3 128 g  2 
3
 b Y * 1 Y *  
 m m  m 

 

soit :
3
 * * 
3 2 Ym 1 Ym  
mQ   
 64
5  *
gJ b 1  C1Ym 
 

Cette dernière relation peut simplement s’écrire :

3/ 2
 * * 
Ym 1 Ym  
   
Q 8
*
1/ 2
 *
 1  C Y
1 m 
 

Nous pouvons alors noter que la relation obtenue est implicite vis-à-vis de la
* *
hauteur relative Ym . Pour déterminer Ym (Q*) , observons d’abord que la
relation précédente peut s’écrire :

Ym 1  Ym 
* *
 
Q*2 / 3  4
1/ 3
1  C Y * 
 1 m 
 

En posant :

274 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2
 * 1
z   Ym  
 2

nous obtenons :

( z  1/ 2)( z  1/ 2)
Q*2 / 3  4 1/ 3
1  C ( z  1/ 2) 
 1 

ou bien :

z  1/ 4
Q*2 / 3  4 1/ 3
1  C ( z  1/ 2) 
 1 

Ceci permet de déduire que :

2/3
1  Q*  1  C ( z  1/ 2) 
1/ 3
z     1 
4  8 
 

Cette dernière relation est de la forme :

z  ao   ( z )

où :

1/3
ao 1/4 ;   (Q* /8)2/3 ;  (z)  1 C1( z 1/2)

Selon le théorème de Lagrange (1770), la fonction f ( z ) est donnée en termes


d’une série illimitée, correspondant à :


 i  d i 1 
f ( z )  f (a o )  i 1

(i  1)  d x i 1
[ f ' ( x ) i
( x )] 
 x  ao

B. ACHOUR 275
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Notons que :

*
f ( z )  z  1/ 2  Ym ,

1
f ' ( x)  ,
2 x

f (ao )  ao  1/ 2  0

Finalement, nous pouvons écrire que :

  i / 3 
*  (Q* /8)2i / 3  d i 1  1  C1 ( x  1/ 2)   
Ym    i 1  
i 1 (i  1)  dx  2 x  
    x 1/ 4

La fonction  est telle que : (i  1)  i !

*
La relation précédente donne la valeur exacte de Ym , mais celle-ci n’est
obtenue qu’à l’infini. Il appartient à l’utilisateur de s’arrêter à un ordre i tel que
*
l’écart relatif occasionné sur Ym soit acceptable. Cette relation n’est donc pas
pratique et il serait intéressant de proposer une relation approchée.
L’une des méthodes les mieux adaptées est sans doute celle basée sur un calcul
numérique, pour peu que la convergence soit rapide. Cette approche est
illustrée à travers ce qui suit.

2.

2.1. Pour les données de l’exemple d’application considéré, calculons le


débit relatif Q* pour :

Q  Q, b  b, J  J

soit :

276 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

m1,5Q 0,5773502691,5  2,78


Q*    12,3122999
gJ b
5 9,81 103  1 5

Ainsi :

(Q* /8)2/ 3  (12,3122999)2/ 3  1,33300813

La valeur du paramètre C1 est :

C1  1  1  m 2  1  1  0,577350269 2  3

Puisque :

2
 * 1
z   Ym  
 2 

et que :

*
Ym  0

alors :

z  1/ 4
Considérons donc pour valeur première de z :

zo  1/ 4

Nous calculons alors z1 tel que :

2/3
1  Q*  1  C ( z  1/ 2) 
1/3
z1     1 o 
4  8 
 
1 1/3
  1,33300813  1  3  ( 1/ 4  1/ 2)   1,58300813
4  

B. ACHOUR 277
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Calculons z2 tel que :

2/ 3
1  Q*  1  C1( z1  1/ 2) 
1/ 3
z2      
4  8 
1 1/ 3
  1,33300813 1  3  ( 1,58300813  1/ 2)   2,22947081
4

Déterminons z3 tel que :

2/3
1  Q*  1  C1 ( z2  1/ 2) 
1/ 3
z3      
4  8 
1 1/ 3
  1,33300813  1  3  ( 2, 22947081  1/ 2)   2,36238396
4

Poursuivons le procédé en déterminant z4 tel que :

2/3
1  Q*  1  C1 ( z3  1/ 2) 
1/ 3
z4      
4  8 
1 1/ 3
  1,33300813  1  3  ( 2,36238396  1/ 2)   2,3854159
4

Le paramètre z5 est :

2/ 3
1  Q*  1  C1( z4  1/ 2) 
1/ 3
z5      
4  8 
1 1/ 3
  1,33300813  1  3  ( 2,3854159  1/ 2)   2,38929129
4

Le paramètre z6 est :

2/3
1  Q*  1  C1 ( z5  1/ 2) 
1/ 3
z6      
4  8 

278 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1 1/ 3
  1,33300813  1  3  ( 2,38929129  1/ 2)   2,38994016
4

Le paramètre z7 est :

2/3
1  Q*  1  C1 ( z6  1/ 2) 
1/ 3
z7      
4  8 
1 1/ 3
  1,33300813  1  3  ( 2,38994016  1/ 2)   2,39004871
4

Le paramètre z8 est :

2/ 3
1  Q*  1  C1( z7  1/ 2) 
1/ 3
z8      
4  8 
1 1/ 3
  1,33300813  1  3  ( 2,39004871  1/ 2)   2,39006687
4

Nous pouvons alors noter que z8  z7 et que le procédé numérique utilisé


converge au terme de la huitième étape de calcul. Ainsi :

* mYm
Ym   z8  1/ 2  2,39006687  1/ 2  1,04598411
b
ou bien :

b 1
Ym  ( z8  1/ 2)  ( 2,39006687  1/ 2)  1,81174796 m
m 0,577350269

2.2. Calculons les caractéristiques hydrauliques de l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence, telles que :

 Le périmètre mouillé :

P  2b 1  C1Ym   2  1 1  3  1,04598411  8,27590466 m


*
 

B. ACHOUR 279
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 L’aire de la section mouillée :

2
b * * 12
A Ym 1  Ym   1,81174796  1  1,81174796
m   0,577350269
 3,70670454 m 2

 Le diamètre hydraulique :

Dh  4 A / P  4  3,70670454 / 8, 27590466  1,79156464 m

 Le nombre de Reynolds R :

4Q 4  2,78
R   1343659, 75
P 8,27590466 106

Déterminons la valeur du facteur de correction  , en vertu de la relation (3.9),


soit :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R 
 
2 / 5
  103 /1,79156464 8,5 
  1,35    log     0,78268959
  4,75 1343659, 75  
  

2.3. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

b 1
  1,27764571 m
 0,78268959

* * . Celle-ci doit être déterminée


alors la dimension linéaire Ym serait égale à Ym
par le même procédé numérique utilisé à l’étape 2.1, pour le débit relatif
Q* égal à :

280 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

m1,5Q 0,5773502691,5  2,78


Q*    6,67333997
gJ (b / )5 9,81103 1,277645715

Par suite :

(Q* / 8)2 / 3  (6,67333997/ 8 )2 / 3  0,88613966

Considérons toujours pour valeur première de z:

zo  1/ 4

Ainsi :

2/3
1  Q*  1  C1( zo  1/ 2) 
1/3
z1      
4  8 
1 1/3
  0,88613966 1  3  ( 1/ 4  1/ 2)   1,13613966
4

Calculons z2 tel que :

2/ 3
1  Q*  1  C1 ( z1  1/ 2) 
1/ 3
z2      
4  8 
1 1/ 3
  0,88613966  1  3  ( 1,13613966  1/ 2)   1,48357764
4

Déterminons z3 tel que :

2/ 3
1  Q*  1  C1( z2  1/ 2) 
1/ 3
z3      
4  8 
1 1/ 3
  0,88613966  1  3  ( 1,48357764  1/ 2)   1,54954834
4

Poursuivons le procédé en déterminant z4 tel que :

B. ACHOUR 281
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/3
1  Q*  1  C1 ( z3  1/ 2) 
1/ 3
z4      
4  8 
1 1/ 3
  0,88613966  1  3  ( 1,54954834  1/ 2)   1,56049258
4

Le paramètre z5 est :

2/3
1  Q*  1  C1 ( z4  1/ 2) 
1/ 3
z5      
4  8 
1 1/ 3
  0,88613966  1  3  ( 1,56049258  1/ 2)   1,56226815
4

Le paramètre z6 est :

2/3
1  Q*  1  C1 ( z5  1/ 2) 
1/ 3
z6      
4  8 
1 1/ 3
  0,88613966  1  3  ( 1,56226815  1/ 2)   1,56255518
4

Le paramètre z7 est :

2/ 3
1  Q*  1  C1( z6  1/ 2) 
1/ 3
z7      
4  8 
1 1/ 3
  0,88613966  1  3  ( 1,56255518  1/ 2)   1,56260155
4

Le paramètre z8 est :

2/ 3
1  Q*  1  C1( z7  1/ 2) 
1/ 3
z8      
4  8 

282 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1 1/ 3
  0,88613966  1  3  ( 1,56260155  1/ 2)   1,56260904
4

Par suite :

* mY
Ym  Ym*  m  z8  1/ 2
b

ou bien :

b z 1
Ym  ( 8  1/ 2)  ( 1,56260904  1/ 2)  1,29911365 m
m 0,577350269
 1,3 m

La dimension linéaire a est donc selon la relation (3.112):

a  b  2mYm  1  2  0,5773502691,3  2,5 m

2.4. Vérifions la validité des calculs en déterminant le débit volume Q par


les relations (3.14) et (3.15).

Pour cela, calculons d’abord l’aire de la section mouillée A, le rayon


hydraulique Rh et le nombre de Reynolds R .
L’aire de la section mouillée est :

a 2  b2 2,52  12
A   2,27331668 m 2
4m 4  0,577350269

Le périmètre mouillé P est :

P ab
a  b 1  m2
m
 2,5  1 
 2,5  1 1  0,577350269 2  6,5 m
0,577350269

Le rayon hydraulique Rh est, par suite :

B. ACHOUR 283
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A 2,27331668
Rh    0,34974103 m
P 6,5

Le nombre de Reynolds R est, selon la relation (3.15) :

gJRh3 9,81103  0,349741033


R  32 2  32  2   927084,572
 10 6

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14) :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8Rh R 
4  2  9,81  2,27331668  0,34974103  10 3 
 103 10,04 
log     2,77975747 m 3 / s  2,78 m 3 / s
 14,8  0,34974103 927084,572 
 

Il s’agit bien de la valeur du débit volume Q donnée à l’énoncé de l’exemple


d’application considéré.

Exemple d’application 3.30.

En désignant, pour la conduite fermée en charge de forme trapézoïdale :

*
 Ym  mYm la hauteur relative et
b
 Q*  Q le débit relatif.
5
g J Ym
*
1. Déterminer, pour Q  Q et J  J , la relation Ym (Q*) .
2. Pour les données suivantes :
Q  1,7 m 3 / s , J  2.10 4 ,   60 (m  0,577350269),
Ym  1,3 m ,   10 3 m ,   10 6 m2 / s

284 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Déterminer les dimensions linéaires b et a.

1.
Le périmètre mouillé P de l’écoulement dans le modèle rugueux de
référence peut s’écrire :

 *1 
P  2mYm  C1  Ym 
 

où :

C1  1  1  m2

L’aire de la section mouillée A peut s’exprimer par :

2 * 1 
A  mYm 1  Ym 
 

La relation (3.29) devient alors :

 * 1 
 C1  Ym 
J
1 P 2
Q 
1   Q2
128 g A 3 64 g 3
5 * 1 
m2 Ym 1  Ym 
 
Puisque :

m 2  C1 (C1  2) ,

la relation précédente s’écrit alors :

3
 * 1 
2 1  Ym 
Q*2 
Q
 64  
5  * 1 
gJYm C1(C1  2)  C1  Ym 
 

B. ACHOUR 285
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Nous pouvons ainsi noter que la relation obtenue est implicite vis-à-vis de la
*
hauteur relative Ym . Posons alors :

* 1
z  1  Ym

Nous obtenons ainsi :

z3
Q*2  64
C1(C1  2)( z  C1  1)

ou bien :

C1(C1  2)Q*2 C (C  2)(C1  1)Q*2


z3  z 1 1 0
64 64

Il s’agit donc d’une équation de troisième degré en z sans terme du second


ordre. Son discriminant est :

4
 C (C  2)(C  1) Q*   C1(C1  2) *  C (C  2) * 
 1 1 1  1  Q 1  1 1 Q 
 8 2   12 3(C  1 )  12 3(C  1) 
   1  1 

Nous pouvons ainsi conclure que si :

12 3(C1  1)
 Q*  alors   0
C1(C1  2)

La racine réelle de l’équation de troisième degré en z est :

Q* C1(C1  2)
z ch ( / 3)
4 3

où l’angle  est tel que :

286 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

12 3(C1  1)
ch( )  *
Q C1(C1  2)

*1
La hauteur relative Ym est donc :

*1 Q* C1(C1  2)
Ym  ch( /3)  1
4 3

12 3(C1  1)
 Q*  alors   0
C1(C1  2)

La racine réelle de l’équation de troisième degré en z est :

Q* C1(C1  2)
z cos( / 3)
4 3

où l’angle  est tel que :

12 3(C1  1)
cos( )  *
Q C1(C1  2)

*1
La hauteur relative Ym est donc :

*1 Q* C1(C1  2)
Ym  cos( / 3)  1
4 3

2.

2.1. Pour les données de l’exemple d’application considéré, nous pouvons


écrire que :

C1  1  m2  1  1  0,5773502692  1  3

B. ACHOUR 287
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Par suite :

C  2 3 2 1
C*  1  
3C1 3 3 9

1 1
q 
C1 3

Ainsi :

q 2/3  (1 / 3)1/3  0,693361274

C *q 2 / 3  (1/ 9)  0,693361274  0,077040142

C *2 q 2 / 3  (1/ 9) 2  0,693361274  0,008560016

La valeur du paramètre  du modèle rugueux de référence de forme


trapézoïdale fermée en charge est donc :

C*q 2/3  (C*q 2/3 )2  4(q 2/3  1)(1  C*2 q 2/3 )



2(1  C*2 q 2/3 )

0,077040142  0,077040142 2  4  (0,693361274  1)  (1  0,008560016)



2  (1  0,008560016)

Le calcul mène à :

  0,596343232

La valeur de la dimension linéaire a du modèle rugueux de référence fermé en


charge de forme triangulaire est :

1/5 1/5
 m3Q 2C 2   0,5773502693 1,72 3 2 
a 1     4,179707537 m
 2 gJ




 2  9,81 2.104 

288 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2.2. Les caractéristiques hydrauliques et géométriques du modèle rugueux


de référence sont donc :

P  a C1   C1  2  
 
soit :

P  4,179707537  3   3  2  0,596343232  10,04658231m

Ceci permet de calculer le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le


modèle rugueux de référence, soit :

4Q 4  1,7
R   676847,09
P 10,04658231  10 6

L’aire de la section A est, en vertu de la relation (3.117) :

2
2 (1   ) (1  0,5963432322 )
Aa  4,179707537 2   4,874509694 m2
4m 4  0,577350269

Le diamètre hydraulique Dh est par conséquent :

4 A 4  4,874509694
Dh    1,94076335 m
P 10,04658231

Le facteur de correction  est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R 
 

soit :
2 / 5
  10 3 /1,94076335 8,5 
  1,35    log     0,78189471
  4,75 676847,09 
  

B. ACHOUR 289
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension


linéaire :

Y 1,3
Ym  m   1,66262795 m
 0,78189471

*
il vient alors que Ym  Ym* . La conductivité relative Q* est :

Q Q 1,7
Q*  
gJYm
5 gJ (Ym /  )5 9,81 2.104  1,66262795 5
 10,7674218

Le débit relatif Q* est donc tel que :

12 3  C1  1 12  3   3  1
Q *  10,7674218    24
C1  C1  2  3  3  2

La racine réelle de l’équation du troisième degré en z est par suite :

Q* C1(C1  2)
z ch( / 3)
4 3

où l’angle  est répond à la relation :

12 3(C1  1) 12  3  (3  1)
ch( )    2, 22894584
Q C1 (C1  2) 10,7674218  3  (3  2)
*

soit :

  1, 4400673 radians

Par suite :

290 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*1 10,7674218  3  (3  2)
Ym  ch(1,4400673 / 3)  1  2,00798717
4 3
Or :

*1
Ym  b  Ym*1  b
mYm mYm
soit :

*1
b  mYm Ym  0,577350269 1,3  2,00798717  1,50710551m  1,50 m

La dimension linéaire a est :

a  b  2mYm  1,5  2  0,577350269 1,3  3 m

Exemple d’application 3.31.

Déterminer les dimensions linéaires b et a de la conduite fermée en charge de


forme trapézoïdale, pour les données suivantes :

Q  3,26 m 3 / s, J  2.104 ,   45(m  1), Ym  1,2 m,


  0 m,   106 m 2 / s

i. Pour les données de l’exemple d’application considéré, nous pouvons écrire


que :

C1  1  m2  1  1  12  1  1  2

Par suite :

C  2 1 2  2 2 1
C*  1    0,05719096
3C1 3  (1  2) 3  (1  2)

B. ACHOUR 291
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1 1
q   0,64359425
C1 1 2

Ainsi :

q 2 / 3  (0,64359425)2 / 3  0,745432125

C *q 2 / 3  0,05719096  0,745432125  0,04263198

C *2 q 2 / 3  0,057190962  0,745432125  0,00243816

La valeur du paramètre  du modèle rugueux de référence de forme


trapézoïdale fermée en charge est donc :

C *q 2 / 3  (C *q 2 / 3 )2  4(q 2 / 3  1)(1  C *2 q 2 / 3 )

2(1  C *2 q 2 / 3 )

0,04263198  0,04263198 2  4  (0,745432125  1)  (1  0,00243816)



2  (1  0,00243816)

Le calcul mène à :

  0,526983224

ii. La valeur de la dimension linéaire a du modèle rugueux de référence fermé


en charge de forme triangulaire, correspondant également à celle du
modèle rugueux de référence fermé de forme trapézoïdale, est :

1/5 1/5
 m3Q 2C 2   13  3,26 2  (1  2) 2 
a  1     6,912760562 m
 2 gJ




 2  9,81 2.104 

iii. Le périmètre mouillé P de l’écoulement dans le modèle rugueux de


référence de forme trapézoïdale est :

292 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

P  a C1   C1  2   

soit :

P  6,912760562 [ 1  2  (1  2  2)  0,526983224]
 15,17993805 m

Le nombre de Reynolds R de l’écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :

4Q 4  3,26
R   859028,5386
P 15,17993805 10 6

iv. Le facteur de correction  est :

2/ 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R 
 
soit :
2/5
  8,5 
  1,35    log    0,70890235
  859028,5386  

v. Si l’on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

Y 1,2
Ym  m   1,69275784 m
 0,70890235

*
il vient alors que Ym  Ym* . Le débit relatif Q* est tel que :

Q Q 1,7
Q*  
g J Ym
5 g J (Ym / )5 9,81 2.10 4  1,69275784 5

 19,73599487

B. ACHOUR 293
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le débit relatif Q* est donc tel que :

12 3(C1  1) 12  3  (1  2  1)
Q *  19,73599487    12  6
C1(C1  2) (1  2)  (1  2  2)
 29,39387691

La racine réelle de l’équation du troisième degré en z est par suite :

Q* C1 (C1  2)
z ch( / 3)
4 3

où l’angle  est tel que :

12 3(C1  1) 12  3  (1  2  1)
ch( )  
Q* C1(C1  2) 19,73599487  (1  2)  (1  2  2)

12  6
  1,4893537
19,73599487

soit :

  0,95283984 radian

Par suite :

*1 19,73599487  (1  2)  (1  2  2)
Ym  ch(0,95283984/ 3)  1
4 3

ou bien :

*1 19,73599487
Ym  ch(0,95283984 / 3)  1  1,99354054
4 3

Puisque :

294 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*1
Ym  b  Ym*1  b
mYm mYm

alors :

*1
b  mYm Ym  11,2 1,99354054  2,392248647 m  2,4 m

La dimension linéaire a est donc :

a  b  2mYm  2, 4  2  1 1, 2  4,8 m

vi. Vérifions la validité des calculs en évaluant le débit par les relations (3.14)
et (3.15). Pour cela, déterminons l’aire de la section mouillée A de
l’écoulement, le périmètre mouillé P, le rayon hydraulique Rh et le nombre
de Reynolds R caractérisant l’écoulement dans le modèle rugueux de
référence.

L’aire de la section mouillée A est :

A  a  b  4,8  2,4  4,32 m 2


2 2 2 2
4m 4 1

Le périmètre mouillé P est :

P  a  b  a  b 1  m2  4,8  2,4  4,8  2,4 1  12  10,59411255 m


m 1

Le rayon hydraulique est par suite :

A
Rh  
4,32
 0,407773655 m
P 10,59411255

Selon la relation (3.15), le nombre de Reynolds R est :

B. ACHOUR 295
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

gJRh3 9,81 2.10 4  0,407773655 3


R  32 2  32  2 
 10 6
 521967,2133

En vertu de la relation (3.14), le débit volume Q serait donc égal à :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R R 
 h
 
4  2  9,81  4,32  0,407773655  2.104  log 
10,04

 521967,2133 

soit :

Q  3,259742411 m 3 / s  3,26 m 3 / s

Il s’agit bien de la valeur du débit volume Q donnée à l’énoncé de l’exemple


d’application considéré.

III.3.7. Conduite fermée de forme triangulaire pleine

III.3.7.1. Caractéristiques de la conduite

La conduite considérée est représentée schématiquement sur la


figure 3.13. Elle est caractérisée par la dimension linéaire horizontale a, par les
dimensions linéaires verticales y et Ym , ainsi que par l’angle d’inclinaison  de
ses parois latérales par rapport à l’horizontale.
Cette forme de conduite constitue un cas particulier de la conduite fermée de
forme trapézoïdale pleine de base nulle.

296 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ym

1
y m
a

Figure 3.13 : Schéma de définition de la conduite sous pression


de forme triangulaire pleine

La conduite représentée par la figure 3.13 écoule un débit volume Q d’un


liquide de viscosité cinématique , sous un gradient J de la perte de charge
linéaire. Ses parois internes sont caractérisées par la rugosité absolue .
Il est aisé de montrer que :

a
y (3.125)
2m
où : m  cotg( )

Par suite, les configurations de l'écoulement doivent correspondre à la condition

a
Ym  y 
2m
ou bien :

Ym 1
 (3.126)
a 2m
L’aire de la section mouillée A de la conduite considérée peut s'écrire, en
considérant la dimension linéaire a comme dimension de référence :

B. ACHOUR 297
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Y 1 
Aa 2 m   (3.127)
 a 4m 

Lorsque m   , correspondant à   0 , nous pouvons écrire que


(1 / 4m )  0 et la relation (3.127) mène à l'expression de la section mouillée de
forme rectangulaire de largeur a et de hauteur Ym .
Mais, en considérant la dimension linéaire verticale y comme dimension de
référence, l'aire de la section mouillée A peut également s'écrire :

 Y 
A  my 2  2 m  1 (3.128)
 y 

Pour Ym / y  1 , la relation (3.128) conduit à l'expression de la section mouillée


de forme triangulaire de hauteur y  Ym .
D'autre part, le périmètre mouillé P de la section de la conduite considérée peut
s'écrire :

 
P  a  2 m  1  1  m  1 
Y 2
(3.129)
 a m 
 

Mais, le périmètre mouillé P peut également s'écrire, en considérant y comme


dimension linéaire de référence :

Y 
P  2 y  m  m  1  m 2  1 (3.130)
 y 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P de l'écoulement dans la conduite


considérée peut donc s'exprimer de deux manières. La première manière est
celle qui considère les relations (3.127) et (3.129), soit :

298 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Ym 1 
 
 a 4m 
Dh  2a (3.131)
 
 2 Ym  1  1  m  1 
2
 a m 
 

La seconde manière est celle qui considère les relations (3.128) et (3.130), soit :

 Ym 
 2  1
Dh  2my  y  (3.132)
 Ym 
  m  1  m 2  1
 y 

III.3.7.2. Caractéristiques du modèle rugueux


de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite étudiée est


schématiquement représenté sur la figure (3.14). Il est caractérisé par les
dimensions linéaires verticales y et Ym , par la dimension linéaire horizontale
a et par m  cot g (  ) où  désigne l'angle d'inclinaison des parois latérales de
la conduite par rapport à l'horizontale.
Les configurations de l'écoulement correspondent à la condition :

a
Ym  y 
2m
soit :

Ym 1
 (3.133)
a 2m

B. ACHOUR 299
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ym

1
y
m
a

Figure 3.14 : caractéristiques géométriques du modèle rugueux


de référence de la conduite sous pression de forme triangulaire pleine

De même que pour la conduite étudiée, la section mouillée A ainsi que le


périmètre mouillé P de l'écoulement dans le modèle rugueux de référence
s'écrivent respectivement :

 lorsque la dimension linéaire de référence choisie est a :

2  Ym 
Aa  1  (3.134)
 a 4m 

 
P  a  2 m  1  1  m  1 
Y 2
(3.135)
 a m 
 

 lorsque y est la dimension linéaire de référence adoptée, alors :

2 Y 
A  m y  2 m  1 (3.136)
 y 
 

Y 
P  2 y  m  m  1  m2  1 (3.137)
 y 
 

300 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Il est bien évident que le diamètre hydraulique Dh s'exprime par une relation
identique à la relation (3.132), soit :

 Ym 
 2  1

Dh  2m y  y 
 Ym  (3.138)
  m  1  m 2  1

 y 

III.3.7.3. Dimension linéaire horizontale du


modèle rugueux de référence

En tenant compte des relations (3.134) et (3.135), la relation


(3.29) devient alors :

 
 Ym 1  m 2 1 
a 2 1
 a m 
J
1   Q2
128 g 3
6  Ym 1 
a   
 a 4m 

soit :

1/5
 
 Y 1  m  1 
2 1/5
 2 m 1  2 
a  (128)1/5  a m
3


 Q
 g J


(3.139)
 Y 1    
  m   
 a 4 m 
   

La relation (3.139) permet donc d'évaluer la dimension horizontale du modèle


rugueux de référence, à condition que les paramètres m , Ym / a , Q et J soient
connus.

B. ACHOUR 301
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Afin de simplifier l'écriture, posons :

1  m 2 1 ,   Ym
1  1 ,  2  1 
4m m a
Il est évident que 1 et  2 sont étroitement liés, de telle sorte que :

 2  1  1  1612  41 (3.140)

Notons les valeurs particulières suivantes :

 lorsque m   , correspondant à   0 , 1  0 et  2  2 .

 lorsque m  1 , correspondant à   45 , 1  1/ 4 et  2  2 .

En considérant les paramètres 1 ,  2 et  , la relation (3.139) s'écrit alors plus


simplement :

1/5
  1/5
 2 
 2   2   Q 
a (128)1/5    
(3.141)

 
3
  1   gJ 
  
 

En outre, si l'on désignait par :

z    1

la relation (3.141) permet d'écrire que :

1/ 5
1/ 5  2 
 2 z  21   2 
a  (128)1/ 5  
 Q 
 g J 
(3.142)
 z3 
 

Notons que, compte tenu de la relation (3.140) :

302 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 1   2  1  1  16 12  2 1  f ( 1 )

*
En introduisant le débit relatif Q tel que :

* Q
Q 
gJ a 5

la relation (3.142) devient alors :

*2 *2
Q Q
z 
3 z  (2 1   2 ) 0 (3.143)
64 128

Nous obtenons ainsi une équation de troisième degré en z, sans terme du second
ordre.
Lorsque m   , correspondant à :   0 , 1  0 et  2  2 , la relation
(3.143) devient :

*2 *2
Q Q
z3  z 0
64 64
Nous retrouvons la relation de troisième ordre régissant la dimension linéaire
verticale B du profil rectangulaire que nous avons établie à l'étape i de
l'exemple d'application 3.2, telle que B  a .

Le discriminant de la relation (3.143) s'écrit :

2
 *2   *  * 
 (21   2 )Q  1  Q  1  Q 
    
256 (2   )6 3 (2   )6 3
   1 2   1 2 

Ainsi :

 lorsque :

B. ACHOUR 303
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
Q  (21   2 )6 3 , alors   0 .

la racine réelle de l'équation (3.143) est :

*
Q
z  ch( /3)
4 3

où l'angle  est tel que :

(21   2 )6 3
ch( )  *
Q

En tenant compte du changement de variables que nous avons adopté, il vient


que :

*
Q
  1  ch( / 3) (3.144)
4 3

 lorsque :

*
Q  (21   2 )6 3 , alors   0 .

la racine réelle de l'équation (3.143) est :

*
Q
z cos( /3)
4 3
où l'angle  est tel que :

(21   2 )6 3
cos( )  *
Q

soit :

304 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
Q
  1  cos( / 3) (3.145)
4 3

Nous présenterons, à travers des exemples d'application, la méthode de calcul


de la dimension linéaire horizontale a du modèle rugueux de référence.

III.3.7.4. Dimensions linéaires verticales du


modèle rugueux de référence

En tenant compte des relations (3.128) et (3.130), la relation


(3.29) s'écrit alors :

m  1  m 2  1  Ym / y 2
J 1 Q (3.146)
 
64 g 5 3
m y 2Ym / y  1
3

Introduisons, pour simplifier l'écriture, les paramètres suivants :

  2m  2 1  m 2  1 ,  2  m3 ,   Ym , Q *  Q
1 y
gJ y 5

La relation (3.146) s'écrit alors plus simplement :

 1 1 
     Q *2
 2 2  1 (3.147)

 
3  64
 2 2  1 
 

En outre, désignons par z la quantité (2 1) , soit :


z  2  1  (3.148)

La relation (3.147) devient :

B. ACHOUR 305
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 1 
  1  z  1 
Q
*2
 2 2 2 2  1
 
 z 32 
64
 

ou bien :

z  *2
 1 Q 1 (3.149)
 3   128
 z 2 

Cette dernière relation est en fait une équation de troisième degré en z, sans
terme du second ordre, soit :

Q
*2 1 Q *2
z3  128 2
z  0 (3.150)
2 128

Le discriminant de l'équation (3.150) s'écrit :

2

 1Q* 2  
1  Q
* 
 1  Q
* 


256  2   12 1 6  2   12 1 6  2 
     

Ainsi :

 lorsque :

*
Q  (121 62 ) , alors   0 .

la racine réelle de l'équation (3.150) est :

*
Q
z  ch( /3)
4 62

306 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

où l'angle  est tel que :

12 1 6  2
ch( ) 
*
Q

En tenant compte de la relation (3.148), nous pouvons écrire que :

*
1 Q
   ch( / 3) (3.151)
2 8 62

 lorsque :

*
Q  (121 62 ) , alors   0 .

la racine réelle de l'équation (3.150) est :

*
Q
z  cos( /3)
4 62

où l'angle  est tel que :

12 1 6  2
cos( ) 
*
Q

soit :

*
Q
  1 cos( / 3) (3.152)
2 8 62

B. ACHOUR 307
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.7.5. Calcul de la hauteur minimale du modèle


rugueux de référence

La hauteur minimale du modèle rugueux de référence,


correspondant au paramètre Ym , est simple à déterminer après avoir examiné
la relation (3.149).

Si z  1 , alors, selon la relation (3.148) :


1  2  1 
Par suite :

Y
  m 1
y

La relation (3.149) devient alors :

 1  1  Q *2
  1 (3.153)
 2  128
 

*
Le débit relatif Q est tel que :

* Q Q
Q  
5 5
gJ y g J Ym

La relation (3.153) permet enfin d'écrire que :


1/5
1/5  
 1    Q 2  (3.154)
Ym   1   
 128 2 
   gJ 
 

Rappelons que les paramètres 1 et  2 ne dépendent que de m. La relation


(3.154) indique clairement que la dimension linéaire verticale Ym du modèle
rugueux de référence dépend exclusivement de m, Q et J .

308 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

En outre, Ym ainsi obtenu correspond à la hauteur minimale du modèle


rugueux de référence de forme triangulaire de base am , égale à celle du
modèle rugueux de référence de la conduite étudiée (Figure 3.15).

am
a

1 Ym
m
y
a

Figure 3.15 : Modèles rugueux de référence fermés de forme


triangulaire et triangulaire pleine de même hauteur

III.3.7.6. Hauteur relative du modèle rugueux


de référence

Par définition, considérons la hauteur relative du modèle


rugueux de référence de la conduite étudiée comme étant :

y 1

Ym

Nous pouvons montrer que l'aire de la section mouillée A ainsi que le périmètre
mouillé P s'écrivent respectivement :

 2
2 y  y  
A  mYm 2  
 Ym  Ym  
 

ou :

B. ACHOUR 309
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 y  y 
A  mYm   2

 (3.155)
 Ym  Ym  

 y  
P  Ym  2  2  m  1  m  1 
2
 Ym   

ou :

 
P  Ym  2  y  1  1  (3.156)
 Ym 
 

En insérant les relations (3.155) et (3.156) dans la relation (3.29), celle-ci


devient alors :

 
2 
y

1  1  
J
1  Ym 
Q
2
128 g 3
  
 2 Ym 5  y  2  y  
 Ym  Ym  

*
Définissons le débit relatif Q tel que :
* Q
Q 
5
g J Ym

La relation précédente s'écrit ainsi :


3
 y  y 
128 2   2  
*2  Ym  Ym   (3.157)
Q 
 y  
2   1  1
 Ym 

Posons, pour simplifier l'écriture :


2
  (3.158)
z  1  y 
 Ym 

310 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

y / Ym  1  z (3.159)

En substituant la relation (3.158) dans la l'équation (3.157), il vient que :

128 2 1  z 
3
*2 (3.160)
Q 


1 
2   1 1 
 z 


Il est également possible d'écrire la relation (3.160) sous la forme :

128 2 1  z 
3
*2
Q  (3.161)
1      1
 1 1   z 

Une autre forme de la relation (3.161) est la suivante :

128 2 1  z 
3
*2 (3.162)
Q 
   1  
 
1  1 1   1 
  1  1 
z

 

Tenant compte de la relation (3.153), la relation (3.162) se réduit à :

1  z 
3
1 (3.163)
   1  
1   1  z
  1  1  
 

Bien que la relation (3.163) soit implicite vis-à-vis de la variable z, elle montre
surtout que celle-ci, et par conséquent y / Ym , ne dépend que de 1 et donc de
m. A partir de la valeur connue de m, il est donc possible de calculer la hauteur
relative y / Ym du modèle rugueux de référence de la conduite étudiée.
Quelques méthodes de résolution de la relation implicite (3.163) sont
présentées dans le paragraphe suivant.

B. ACHOUR 311
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.7.7. Calcul de la hauteur relative du modèle


rugueux de référence

Le calcul de la hauteur relative y / Ym du modèle rugueux de


référence, par application de la relation implicite (3.163), peut être effectué
selon plusieurs méthodes.

i. La première méthode consiste à appliquer à la relation implicite (3.163) le


théorème de Lagrange pour en déduire la solution exacte de z. Par suite,
y / Ym est déduit de la relation (3.159).
Avant d'appliquer ce théorème, écrivons la relation (3.163) sous la forme
suivante :

 
1/3
1 z  1  z

où :

  1 
   1  (3.164)
 1  1 

Ainsi :

 
1/3
z  1 1  z (3.165)

La variation de z ( ) est représentée sur la figure 3.16. Celle-ci montre que z


augmente avec l'accroissement de  .
Par contre, la figure 3.17 montre clairement que z décroit avec l'augmentation
de l'angle d'inclinaison  .

La relation (3.165) se présente donc sous la forme :

z  ao    ( z )

où :

312 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ao 1 ,   1 , ( z)  1   z 
1/3

La fonction f ( z ) s'écrit alors :

  i  d i 1  '  i  
f ( z )  f (ao )    i 1 
f ( x )   ( x ) 
 
i 1 (i  1)  dx  
x ao

0,16
z
0,12

0,08

0,04


0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

Figure 3.16 : variation z ( ) selon la relation (3.165)

0,16

0,12

0,08 z

0,04

 ()
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80

Figure 3.17 : Variation de z en fonction de l'angle d'inclinaison


 des parois de la conduite par rapport à l'horizontale

B. ACHOUR 313
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Or, selon la relation (3.159), nous pouvons écrire que :

y
f ( z)  1  z 
Ym
Par suite :

1
f (ao )  1 1  0 , f ' ( x)  
2 x
Nous pouvons finalement écrire que :

  i / 3 
i 1  1   x 
y   1 i
 d    
  i 1  
Ym i 1 (i  1)  dx  2 x 
(3.166)
    x 1

La relation (3.166) est la solution exacte du paramètre y / Ym . Cependant, sa


convergence doit être étudiée pour répondre à la question de savoir à quel ordre
i doit-on tronquer la série pour obtenir une valeur acceptable de y / Ym .

ii. La seconde méthode que nous suggérons est la méthode numérique, décrite
à l'étape 1 de l'exemple d'application 3.29. Le processus de calcul est
itératif et s'opère sur la relation (3.165) après avoir choisi une première
valeur de z.
Admettons que cette première valeur de z soit zo . Nous obtenons alors z1 tel
que :

z1  1  1   zo 
1/3

Puis :

 
1/3
z2  1  1   z1

314 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1/3
z3  1  1   z2
……………………

 
1/3
zn  1  1   zn  1

La valeur du paramètre  est quant à elle entièrement définie par le seul


paramètre connu 1(m) et se calcule par application de la relation (3.164).
Le processus de calcul se poursuit ainsi jusqu'à une valeur zi telle que
zi  z(i  1) , avec une erreur relative que le projeteur pourra apprécier. Une
fois la valeur finale de z adoptée, le paramètre y / Ym recherché est déterminé
par application de la relation (3.159).
Il est bien évident que la rapidité de convergence du processus itératif ainsi
décrit dépend fortement de la valeur zo initialement choisie. Nous suggérons de
calculer la valeur de zo au lieu de la choisir de manière arbitraire.

Le calcul a montré que pour toutes les valeurs de , la quantité  z , figurant


dans le membre droit de la relation (3.165), est inférieur à l'unité. Cela suggère
d'appliquer un développement limité à la relation (3.165) dont l'ordre le plus
pratique est 2. Ainsi, la relation (3.165) peut s'écrire :

  2   2
 
1/3
z 1 1 z  1  1  z z  z z
 3 9  3 9
 

soit :

2
 3 
z   2 
(3.167)
 9  

La rapidité de convergence du processus itératif précédemment décrit est


nettement accélérée lorsque la valeur initiale de zo est calculée par application
de la relation (3.167).
Cette démarche permet d'évaluer z avec une erreur relative extrêmement faible,

B. ACHOUR 315
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

à l'issue de la huitième étape de calcul.

iii. La troisième méthode consiste à appliquer, à la relation implicite (3.165),


un développement limité d'ordre 3. Nous obtenons alors :

  2 5 3 3/ 2 
z  1  1   z 
1/3
 1  1  z z z
 3 9 81 
 

Cette relation s'écrit sous la forme :

9(9   2 ) 27
z z 2 0 (3.168)
5 3 5

En adoptant le changement de variables :

zX (3.169)

la relation (3.168) devient alors :

9(9   2 ) 27
X2  X 2 0 (3.170)
5 3 5
Nous obtenons ainsi une équation du second ordre dont la solution réelle est :

3 
X 3 
27  729  162 2  51 4  3 2  (3.171)
10 

Ainsi, en tenant compte de la relation (3.159), le paramètre recherché y / Ym


s'écrit

y 3  2
 1  27  729  162  51  3 
2 4
(3.172)
Ym 10 
3 

La relation (3.172) permet d'évaluer la valeur quasi exacte du paramètre


1
  y / Ym à partir de la seule valeur connue de  et donc de m.

316 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

La figure 3.18 montre les écarts relatifs occasionnés par l'application de la


1
relation (3.172) sur le calcul de la valeur du paramètre   y / Ym .
Ces écarts en (%) ont été représentés en fonction de l'angle d'inclinaison
 () des parois de la conduite par rapport à l'horizontale. Nous pouvons ainsi
constater que ces écarts relatifs sont faibles, confirmant ainsi la validité de la
relation approchée (3.172).

0,5
1

0,4 1
% 

0,3

0,2

0,1

0
 ()
-0,1
0 10 20 30 40 50 60 70 80

1
Figure 3.18 : Ecarts relatifs en (%) sur le calcul de   y / Ym
par application de la relation (3.172)

Rappelons enfin que  s'exprime par :

 1  1 2m  2 1  m 2  1  1 m  1  m2  1
  
 1  1 2m  2 1  m 2  1  1 m  1  m2

Cette dernière relation peut s'écrire plus simplement sous la forme définitive
suivante :

  1  m  1  m2  (3.173)
 

B. ACHOUR 317
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.7.8. Etapes de calcul des dimensions de la conduite

Les dimensions linéaires de la conduite étudiée peuvent être


évaluées selon les étapes suivantes, compte tenu des valeurs données des
paramètres :

Q , J, m  cotg (  ) ,  , 

i. La première étape consiste à évaluer respectivement les paramètres 1 ,


 2 et  selon les relations :

 1  2m  2 1  m2  1

  2  m3

   1  m  1  m2

ii. La seconde étape calcule, sous la double condition Q  Q et J  J , la


dimension linéaire verticale Ym du modèle rugueux de référence en
application de la relation (3.154), soit :

1/ 5 1/ 5
 1  1   Q2 
Ym    
 
 128 2   gJ 
 

iii. La troisième étape détermine la valeur de la hauteur relative y / Ym du


modèle rugueux de référence par application de la relation (3.172), soit :

3 
27  729  162 2  51 4  3 2 
y
 1 3 
Ym 10 

Les valeurs ainsi calculées de Ym et de y / Ym permettent de déduire celle de y .

iv. Cette quatrième étape procède à la détermination de la section mouillée A ,

318 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

du périmètre mouillé P et du diamètre hydraulique Dh de l'écoulement


dans le modèle rugueux de référence, ainsi que le nombre de Reynolds
R qui le caractérise. Les deux premiers paramètres sont évalués
respectivement par les relations (3.155) et (3.137) :

2 y  y 
 A  mYm   2  

 Ym  Ym 
 

 
 P  Ym  2 
 Ym

y 
1  1 


Ceci permet alors de déduire la valeur du diamètre hydraulique Dh tel que :

4A
Dh 
P
Le nombre de Reynolds R est alors calculé par application de la relation :

4Q
R
P
v. La cinquième étape consiste à déterminer le facteur de correction  des
dimensions linéaires, en application de la relation (3.9), soit :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 R  
  4,75

vi. Les dimensions linéaires recherchées Ym ,y et a sont respectivement

 Ym   Ym

 y  y
 a  2my

B. ACHOUR 319
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vii. L'ultime étape consiste à vérifier la validité des calculs en procédant à la


détermination du débit volume Q par application des relations (3.14) et
(3.15), pour les valeurs ainsi obtenues des dimensions linéaires de la
conduite. La validité des calculs peut être également confirmée par la
détermination du gradient J de la perte de charge. Etant donnée la double
condition Q  Q et J  J , le calcul de J peut donc s'effectuer par
application de la relation :

PQ 2
JJ
3
128 g A

Exemple d’application 3.32.

Une conduite fermée en charge de forme triangulaire pleine écoule un débit


volume Q d'un liquide de viscosité cinématique, sous un gradient J de la perte
de charge linéaire. La paroi interne de la conduite est caractérisée par la
rugosité absolue  et l'angle d'inclinaison des parois de la partie triangulaire de
la conduite, par rapport à l'horizontale, est .
Déterminer les dimensions linéaires verticales et horizontales de la conduite
considérée, pour les données suivantes :

Q  3,46 m3 / s; J  2.10 4 ;   30 (m  1,732050808);


  10 3 m;   106 m2 / s

i. Le problème doit être résolu sous la double condition :

QQ; J  J

ii. Les données du problème permettent de calculer les paramètres suivants :

1  2m  2 1  m2  1
  2 1,732050808  2  1  1,732050808 2  1
 6,46410162

320 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  2  m3  1,7320508083  5,19615242


  1  m  1  m2  1  1,732050808  1  1,732050808 2
 0,73205081

iii. Ainsi, la hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est :

1/ 5 1/ 5
 1  1   Q2 
Ym    
 
 128 2   gJ 
 
1/ 5  1/ 5
 1  6,4641016  3,462 
  

  2,32866908 m
 128  5,19615242   9,81 2.10 4 
 

iv. La hauteur relative y / Ym du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.172) :

y 3
 1 
Ym 10  0,732050813
 4
 27  729  162  0,73205081  51 0,73205081 
2

 
 3  0,73205081
2

ou bien :

y
 0,73877621
Ym

v. Il en résulte que :

y  2,32866908  0,73877621  1,72036533 m

vi. Par suite, les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence sont :

B. ACHOUR 321
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 y  y  2
A  mYm  2    1, 732050808  2,32866908 
  Ym  Ym 

 0, 73877621   2  0, 73877621   8, 75147464 m 2
 

 y  
P  Ym  2   1  1 
 Ym 
  2,32866908   2  0,73877621   6, 4641016  1 
 14,0575891 m

4A
 Dh   4  8,75147464 /14,0575891  2, 49017795 m
P

4Q 4  3,46
 R   984521,59
P 14,0575891  106

vii. Le facteur de correction  des dimensions linéaires est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

2 / 5
  103 / 2,49017795 8,5 
 1,35    log     0,77300413
  4,75 984521,59  
  

viii. Les dimensions linéaires recherchées de la conduite sont alors :

 Ym   Ym  0,77300413  2,32866908  1,8 m

 y   y  0, 77300413 1, 72036533  1, 32984951  1, 33 m


a  2my  2  1,732050808  1,32984951  4,6073384 m

 4,607 m

322 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ix. Pour les dimensions linéaires du modèle rugueux de référence que nous
venons de calculer, déterminons le gradient J de la perte de charge
linéaire, soit :

PQ 2 14,0575891 3,462
J 3
  0,00019996  2.104
128 g A 128  9,81 8,75147464 3

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

x. La vérification des calculs peut également s'effectuer par la détermination


du débit volume Q.
Pour cela, utilisons la relation (3.14) qui nécessite la connaissance de :

 l'aire de la section mouillée A, dont la valeur est :

A   2 A  0,773004132  8,75147464  5, 22931582 m 2

 le rayon hydraulique Rh , dont la valeur est :

Rh   Dh / 4  0,77300413  2, 49017795 / 4  0, 48122946 m

 le nombre de Reynolds R tel que, selon la relation (3.15) :

32 2 gJRh3 32  2  9,81 2.104  0,481229463


R 
 106
 669179,752

Par suite, en vertu de la relation (3.14), le débit volume Q est :

  10, 04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  5, 22931582 
 14,8 Rh R 

 103 10,04 
0, 48122946  2.104  log     3, 4618 m3 / s
 14,8  0, 48122946 669179,752 
 

B. ACHOUR 323
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi, l'écart relatif entre le débit que nous venons de calculer et celui donné à
l'énoncé de l'exemple d'application considéré n'est que de 0,052%.

xi. La vérification des calculs, par la détermination du gradient J de la perte de


charge linéaire, peut être également effectuée en ayant recours aux
relations (3.16) et (3.17).
Pour cela, calculons le nombre de Reynolds R de l'écoulement :

4Q 4  Rh  Q 4  0,48122946  3,46
R    1273630,42
P A 5, 22931582 106

Par suite, le nombre de Reynolds R est, selon la relation (3.17) :

1
   / Rh 5,5  
R  2 R   log    
  14,8 R0,9  
1
  103 / 0, 48122946 5,5 
2  1273630, 42    log   
  14,8 1273630, 420,9  

 670104,071

En vertu de la relation (3.16), le gradient J de la perte de charge linéaire serait


donc égal à :

2
Q2    / Rh 10,04  
J   log    
32 gA2 Rh   14,8 R 
3, 46 2

32  9,81  5, 22931582 2  0, 48122946
2
  10 3 / 0, 48122946 10,04  
  log     0,00019979  2.104
  14,8 670104,071  
 

xii. Calculons la valeur du gradient J de la perte de charge linéaire par


application de la relation de Darcy-Weisbach.

324 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Pour cela, déterminons le coefficient de frottement f dont la valeur est :

 5 0,773004135
f    0,01725
16 16

Par suite, le gradient J de la perte de charge linéaire est :

f Q2 0,01725 3, 462
J  
4 Rh 2 gA2 4  0, 48122946 2 9,81 5, 229315822
 0,00020026  2.104

Exemple d’application 3.33.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite, pour les données suivantes :

Q  3,82 m 3 / s ; J  10 4 ;   45 (m  1) ;   0 m ;   106 m 2 / s

i. Le problème doit être résolu sous la double condition :

QQ; J  J

ii. Les données du problème permettent de calculer les paramètres suivants :

 1  2 m  2 1  m 2  1  2  1  2  1  12  1  3,82842712

  2  m3  13  1

   1  m  1  m 2  1  1  1  12  0,58578644

iii. Ainsi, la hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est :

1/ 5 1/ 5 1/ 5
 1  1   Q2   1  3,82842712 
1/ 5  3,822 
Ym       
 
 128 2   gJ   128  1 
  9,81 104 
   
 3,54658756 m

B. ACHOUR 325
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. La hauteur relative y / Ym du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.172) :

y 3
 1 
Ym 10  0,585786443
 
 27  729  162  0,58578644  51 0,58578644
2 4

 
 3  0,58578644
2

ou bien :

y
 0,79646353
Ym

v. Il en résulte que :

y  3,54658756  0,79646353  2,82472764 m

vi. Par suite, les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence sont :

2 y  y 
A  mYm  2    1  3,54658756 
2

  Ym  Ym 

 0,79646353   2  0,79646353    12,0572016 m 2

 y  
P  Ym  2   1  1 
 Ym 
 3,54658756   2  0,79646353   3,82842712  1 
 15,0827114 m

4A
 Dh   4  12, 0572016 / 15,0827114  3,19762177 m
P

326 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

4Q 4  3,82
 R   1013080, 45
P 15,0827114  10 6

vii. Le facteur de correction  des dimensions linéaires est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log     
  4,75
 R  
2 / 5
  8,5 
1,35    log    0,70488363
  1013080, 45  

viii. Les dimensions linéaires recherchées de la conduite sont alors :

 Ym   Ym  0,70488363  3,54658756  2,5 m

 y   y  0, 70488363 2,82472764  1,99110426  2 m


 a  2my  2  1  1,99110426  3,98220852 m  4 m

ix. Pour les dimensions linéaires du modèle rugueux de référence que nous
venons de calculer, déterminons le gradient J de la perte de charge
linéaire, soit :

PQ 2 15,0827114  3,822
J 3
  0,000099997
128 g A 128  9,81  12, 05720163

 104

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

B. ACHOUR 327
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.34.

Déterminer les dimensions linéaires verticales et horizontales de la conduite


considérée, pour les données suivantes :

Q  3 m3 / s ; J  2.10 4 ;   35 ( m  1, 428148007) ;


  10 3 m ;   106 m 2 / s

i. Le problème doit être résolu sous la double condition :

QQ; J  J

ii. Les données du problème permettent de calculer les paramètres suivants :

1  2m  2 1  m 2  1

 2  1, 4281480078  2  1  1, 428148007 2  1 5,3431896

 2  m3  1, 4281480073  2,91286028

   1  m  1  m 2  1  1,428148007  1  1,428148007 2
 0,68470121

iii. Ainsi, la hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est :

1/ 5  1/ 5
 1  1 

Q 2 
Ym  
 
 128 2   gJ 
 
1/ 5  1/ 5
 1  5,343189  32 
     2,39036552 m
 128  2,912860282   9,81 2.104 
 

iv. La hauteur relative y / Ym du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.172) :

328 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

y 3
 1 
Ym 10  0,684701213
 
 27  729  162  0,68470121  51 0,68470121
2 4

 2 
 3  0,68470121 

ou bien :

y
 0, 75799989
Ym

v. Il en résulte que :

y  2,39036552  0, 75799989  1,8118968 m

vi. Par suite, les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence sont :

2 y  y  
A  mYm  2  1, 428148007  2,390365522 
  Ym  Y  
  m 
 0,75799989 
  2  0,75799989   7,68232411 m2

 y  
P  Ym  2   1  1  
 Ym 
 2,39036552   2  0,75799989   5,3431896  1 
 12,6501424 m

4A
 Dh   4  7,68232411/12,6501424  2,42916605 m
P

4Q 43
 R   948605,923
P 12,6501424 106

B. ACHOUR 329
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vii. Le facteur de correction  des dimensions linéaires est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R 
  
2 / 5
  103 / 2, 42916605 
8,5
1,35    log     0,77387062
  4,75 948605,923  
  

viii. Les dimensions linéaires recherchées de la conduite sont alors :

Ym   Ym  0,77387062  2,39036552  1,84983364 m



 1,85 m

 y   y  0,77387062 1,8118968  1, 4021737  1, 4 m

 a  2my  2 1,428148007 1,4021737  4,00502315 m  4 m

ix. Pour les dimensions linéaires du modèle rugueux de référence que nous
venons de calculer, le gradient J de la perte de charge linéaire est :

PQ 2 12,6501424  32
J   0,00019998  2.104
3
128g A 128  9,81 7,68232411 3

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

x. La vérification des calculs peut également s'effectuer par la détermination


du débit volume Q, comme cela a été fait lors l'exemple d'application 3.32.
Pour cela, calculons :

 l'aire de la section mouillée A, dont la valeur est :

A   2 A  0,773870622  7,68232411  4,60075749 m2

330 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 le rayon hydraulique Rh , dont la valeur est :

Rh   Dh / 4  0,77387062  2, 42916605 / 4  0, 46996506 m

 le nombre de Reynolds R tel que, selon la relation (3.15) :

32 2 gJRh3 32  2  9,81 2.104  0, 469965063


R 
 106
 645821,996

Par suite, en vertu de la relation (3.14), le débit volume Q est :

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  4,60075749
 14,8 Rh R 
 103 10,04 
 0, 46996506  2.104  log  
 14,8 0, 46996506 645821,996 
 
 3,001314 m3 / s

Ainsi, l'écart relatif entre le débit que nous venons de calculer et celui donné à
l'énoncé de l'exemple d'application considéré est de moins de 0,045%.

xi. Nous pouvons également vérifier la valeur de la dimension linéaire a en


ayant recours à la relation (3.139). Celle-ci doit être vérifiée si la valeur
calculée de a est bien la valeur requise. La valeur de a figurant dans le
membre gauche de cette relation est :

a  a /  4 / 0,77387062  5,16882267 m

D'autre part, il est évident que :

Ym / a  Ym / a  1,85 / 4  0, 4625

Le membre droit de la relation (3.169) est donc égal à :

B. ACHOUR 331
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1/5
 
 1  1,4281480072  1 
 2  0,4625  1  
(128)1/5 
1,428148007 
  
3 
 1 
 0,4625  

  4 1,428148007  

1/5
 32 
   5,16900489 m
 9,81 2.104 
 

Nous pouvons ainsi conclure que la relation (3.139) est vérifiée.

Exemple d’application 3.35.

Considérons la conduite fermée en charge de forme triangulaire pleine.

1) La valeur de la dimension linéaire horizontale a  4 m convient-elle


aux données suivantes ?

Q  7,025 m 3 / s ; J  3.10 4 ;   45 (m  1) ;


  0 m ;   106 m 2 / s

2) Utiliser la relation (3.141) pour évaluer la dimension linéaire


horizontale a.

3) Vérifier les calculs par la détermination du gradient J de la perte de


charge linéaire selon Darcy-Weisbach.

1.

i. Le problème doit être résolu sous la double condition :

QQ; J  J

ii. Les données du problème permettent de calculer les paramètres suivants :

 1  2m  2 1  m 2  1  2  1  2  1  12  1  3,82842712

332 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  2  m3  13  1

   1  m  1  m 2  1  1  1  12  0,58578644

iii. Ainsi, la hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est :

1/ 5  1/ 5 1/ 5
Q 2 
1/ 5  
 1  1   1  3,82842712  7,0252
Ym      
 
 128 2   gJ   128 1 
  9,81 3.104 
   
 3,6326109 m

iv. La hauteur relative y / Ym du modèle rugueux de référence est, selon la


relation (3.172) :

y 3
 1 
Ym 10  0,585786443
 
 27  729  162  0,58578644  51 0,58578644
2 4

 
 3  0,58578644
2

ou bien :

y
 0, 79646353
Ym

v. Il en résulte que :

y  3, 6326109  0, 79646353  2,89324702 m

vi. Par suite, les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence sont :

B. ACHOUR 333
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 y  y 
A  mYm  2    1 3, 6326109 2 

 Ym  Ym 
  
 0, 79646353   2  0, 79646353    12, 6492388 m 2
 

 y  
P  Ym  2   1  1  
 Ym 
 3,6326109   2  0,79646353   3,82842712  1 
 15, 4485725 m

4A
 Dh   4 12,6492388 /15, 4485725  3, 27518644 m
P

4Q 4  7,025
 R   1818938, 28
P 15, 4485725 106

vii. Le facteur de correction  des dimensions linéaires est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R 
  
2 / 5
  8,5 
1,35    log    0,69124162
  1818938, 28  

viii. Les dimensions linéaires de la conduite sont donc :

Ym   Ym  0,69124162  3,6326109  2,51101612 m



 2,511 m

 y   y  0, 69124162 2,89324702  1,99993276  2 m

 a  2my  2 1 2  4 m

334 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

La valeur de la dimension horizontale a  4 m est donc celle qui convient aux


données du problème.

2.

i. Considérons les conditions suivantes :

QQ; J  J ; aa

Le modèle rugueux de référence écoule donc le même débit que celui de la


conduite étudiée, sous le même gradient J de la perte de charge linéaire.
Cependant, ses dimensions sont différentes de celles de la conduite considérée.
Calculons la dimension linéaire a telle que :

a  2m y  2 1 3,6326109  5,78649404 m

*
ii. Calculons la valeur du débit relatif Q tel que :

* Q Q
Q  
5 5
gJ a gJ a

soit :

* 7,025
Q   1,607592304
9,81 3.104  5,78649404 5

iii. Les paramètres 1 et  2 sont :

 1  1  1  0,25
4m 4 1

1  m2  1 1  12  1
  2  1  1  2  1, 414213562
m 1

B. ACHOUR 335
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. Par suite, nous pouvons constater que :

*
Q  1,607592304  (21   2 )6 3  19,89309088

Le paramètre   Ym / a est donc régi par la relation (3.144), soit :

*
Q
  1  ch( / 3)
4 3

où l'angle  est :
   (2  0, 25  2 )  6  3 
(21   2 )6 3 
  arg ch   arg ch  
 *  
 Q   1,607592304 
 3, 207145422 radians

Ainsi :

*
Q 1,607592304
  1  ch( / 3)  0, 25   ch(3, 207145422 / 3)
4 3 4 3
 0,627747796

v. La section mouillée A ainsi que le périmètre mouillé P sont,


respectivement, selon les relations (3.134) et (3.135) :

2
A  a (  1)  5,786494042  (0,627747796  0, 25)

 12,64917388 m2

 P  a(   2 )  5,78649404  (0,627747796  2 )  15, 44877551 m

vi. Par suite, les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence sont :

 Dh  4 A / P  4 12,64917388 /15, 44877551  3, 275126594 m

336 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

4Q 4  7,025
 R   1818914,385
P 15, 44877551106

vii. Le facteur de correction  de la dimension linéaire est :


2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R 
   
2 / 5
  8,5 
1,35    log    0,691241917
  1818914,385  

viii. La dimension linéaire horizontale a recherchée est alors :

a   a  0, 691241917  5, 78649404  4 m
ix. Les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans la conduite
considérée sont par suite :

 A   2 A  0,6912419172 12,64917388  6,043969917 m2

 P   P  0,691241917 15,44877551  10,67884119 m

 Dh  4 A / P  4  6,043969917/ 10,67884119  2, 263904784 m

5
 f   0,6912419175 /16  0,009863484
16

x. Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


donc égal à :

f Q2 7,0252
 3.104
0,009863484
J  
Dh 2 gA2 2, 263904784 2  9,81 6,0439699172

Nous retrouvons ainsi la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

B. ACHOUR 337
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.36.

Considérons la conduite fermée en charge de forme triangulaire pleine.

1) La valeur de la dimension linéaire verticale Ym  3m convient-elle aux


données suivantes ?

Q  11,17 m 3 / s ; J  5.104 ;   45 (m  1) ;   0,001m ;


  106 m 2 / s

2) Utiliser la relation (3.149) pour évaluer la dimension linéaire verticale Ym .

3) Vérifier les calculs par la détermination du gradient J de la perte de charge


linéaire selon Darcy-Weisbach.

1.
i. Le problème doit être résolu sous la double condition :

QQ; J  J

ii. Les paramètres 1 ,  2 et  prennent les mêmes valeurs que celles


calculées au cours de l'exemple d'application (3.35) soit :

 1  2m  2 1  m 2  1  2 1  2  1  12  1  3,82842712

  2  m3  13  1

   1  m  1  m2  1  1  1  12  0,58578644

iii. Ainsi, la hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est :

1/ 5  2 1/5 1/5
 1  1    1  3,82842712 
1/ 5  
Q   11,172 
Ym     
 128  2   gJ   128 1   9,81 5.10 4 
     
 3,94832241 m

338 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. La hauteur relative y / Ym du modèle rugueux de référence prend


également la même valeur que celle calculée au cours de l'exemple
d'application (3.35), soit :

y 3
 1 
Ym 10  0,585786443
 
 27  729  162  0,58578644  51 0,58578644
2 4

 2 
 3  0,58578644 

ou bien :

y
 0, 79646353
Ym

v. Il en résulte que :

y  3,94832241 0, 79646353  3,1446948 m

vi. Les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans le modèle rugueux


de référence sont alors :

2 y  y  
A  mYm  2   1 3,948322412 
  Ym  Ym  

 0, 79646353   2  0, 79646353    14,9434325 m 2
 

 y  
P  Ym  2   1  1  
 Ym 
 3,94832241  2  0,79646353   3,82842712  1 
 16,7911849 m

4A
 Dh   4 14,9434325 /15, 4485725  3, 27518644 m
P

B. ACHOUR 339
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

4Q 4 11,17
 R   2660920,02
P 16,7911849 10 6

vii. Le facteur de correction  des dimensions linéaires est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R 
  
2 / 5
  0,001/ 3, 27518644 8,5 
1,35    log   
  4,75 2660920,02  
 0,76000415  0,76

viii. Les dimensions linéaires de la conduite sont donc :

 Ym   Ym  0, 76  3,94832241  3 m

 y   y  0,76 3,1446948  2,39 m

 a  2my  2 1 2,39  4,78 m

La valeur de la dimension linéaire verticale Ym  3 m est donc bien celle


qui convient aux données du problème.

2.
i. Considérons les conditions suivantes :

Q  Q ; J  J ; Ym  Ym

Le modèle rugueux de référence écoule donc le même débit que celui de


la conduite étudiée, sous le même gradient J de la perte de charge
linéaire. Mais, ses dimensions horizontales et verticales sont différentes
de celles de la conduite considérée.

*
ii. Calculons la valeur du débit relatif Q tel que :

340 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

* Q Q
Q  
5 5
gJ y gJ y

soit :

* 11,17
Q   9,094679756
9,81 5.104  3,1446948 5

iii. Par suite, nous pouvons constater que :

*
Q  9,094679756  121 6 2  12  3,82842712  6 1
 112,5323157

Le paramètre   Ym / y est donc régi par la relation (3.151), soit :

*
1 Q
  ch( / 3)
2 8 6 2

où l'angle  est :

12  62 
  arg ch 
1   arg ch  112,5323157 
 *   
 Q   9,094679756 
 3, 207061094 radians

Ainsi :

*
1 Q 1 9,094679756
  ch( / 3)   ch(3,207061094 / 3)
2 8 6 2 2 8  6 1
 1,255542338

Par suite, la dimension linéaire verticale Ym est :

B. ACHOUR 341
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ym   y  1, 255542338  3,1446948  3,94829746 m

iv. La section mouillée A et le périmètre mouillé P sont, respectivement,


selon les relations (3.136) et (3.137) :

2 1/ 3 
A  1/
2 y (2  1)  1
3
3,14469482  (2 1, 255542338  1) 

14,94327559 m2

 1  1   3,82842712  1 
P  2y    2  3,1446948  1, 255542338  
  2   2 
 
 16,79113499 m

v. Par suite, les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans le


modèle rugueux de référence sont :

 Dh  4 A / P  4  14, 94327559 /16, 79113499  3, 559801193 m

4Q 4 11,17
 R   2660927,926
P 16,79113499 106

vi. Le facteur de correction  de la dimension linéaire est :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R 
  
2 / 5
  0,001/ 3,559801193 8,5 
1,35    log     0,76
  4,75 2660927,926  

vii. La dimension linéaire verticale Ym recherchée est alors :

Ym   Ym  0,76  3,94829746  3 m

viii. Les caractéristiques hydrauliques de l'écoulement dans la conduite


considérée sont par suite :

342 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 A   2 A  0,762 14,94327559  8,631235981 m2

 P   P  0,76 16,79113499  12,76133596 m

 Dh  4 A / P  4  8,631235981/ 12,76133596  2,705433352 m

 Rh  Dh / 4  2,705433352/ 4  0,67635834 m

5
 f   0,765 /16  0,015847489
16

ix. Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


donc égal à :

f Q2 11,17 2
 5.104
0,015847489
J 2
 
Dh 2 gA 2,705433352 2  9,81 8,6312359812

Nous retrouvons ainsi la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

ix. Nous pouvons également vérifier les calculs par la détermination du débit
volume Q selon les relations (3.14) et (3.15). Evaluons pour cela le
nombre de Reynolds R tel que :

gJRh3 9,81 5.104  0,676358343


R  32 2  32  2 
 106
 1762989,617

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14) :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R 

soit :

B. ACHOUR 343
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  4  2  9,81  8,631235981 0,67635834  5.104 


 0,001/ 0,67635834 10,04  3
log     11,18257233 m / s
 14,8 1762989,617 

Cette valeur calculée du débit volume Q correspond, avec un écart relatif de


moins de 0,12% seulement, à la valeur de Q donnée à l'énoncé de l'exemple
d'application considéré.

III.3.8. Conduite fermée en forme de voûte à radier triangulaire

III.3.8.1. Caractéristiques de la conduite

La conduite considérée est schématiquement représentée sur la


figure 3.19. Elle est définie par la dimension linéaire D qui correspond au
diamètre de la voûte, par sa hauteur minimale Ym , par la dimension linéaire y
qui correspond à la hauteur du radier triangulaire d'angle d'inclinaison  par
rapport à l'horizontale.

Ym

1
y
m
a

Figure 3.19 : Schéma de définition de la conduite fermée en forme


de voûte à radier triangulaire

344 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

La conduite considérée, dont la paroi interne est caractérisée par la rugosité


absolue , écoule un débit volume Q d'un liquide de viscosité cinématique 
sous un gradient de la perte de charge linéaire J.

La figure 3.19 permet géométriquement d'écrire que :

D  2my (3.174)

La dimension linéaire y est donc bien définie lorsque D et m, ou bien  , sont


fixés. Rappelons que m  cotg ( ) .
La figure 3.19 ainsi que la relation (3.174) indiquent également que :

Ym y 1
  (3.175)
D D 2m

En considérant les paramètres suivants :

 1  2m  2 1  m 2  1

  o  1  2m  m / 2

nous pouvons montrer que l'aire de la section mouillée A ainsi que le périmètre
mouillé P s'écrivent respectivement :

Y  
A  D2  m  o  (3.176)
 D 4m 
 

Y   2 o  1 
P  2D  m  1  (3.177)
 D 4m 

En introduisant la hauteur relative Ym*  Ym / D , nous pouvons alors écrire que :

 o 
A  D 2  Ym*  
 4m 
(3.178)

B. ACHOUR 345
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

   2 o  1 
P  2 D  Ym*  1  (3.179)
 4m 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

  
 Ym*  o 
Dh  2 D  4m 
 
 Y *  1  2 o  1 
(3.180)
m
 4m 

Si l'on considérait pour dimension linéaire de référence la hauteur y du radier


triangulaire, les relations (3.176) et (3.177) s'écriraient en tenant compte de
(3.174):

Y  
A  2my 2  m  o  (3.181)
 y 2 
 
Y   2 o  1 
P  2y m  1  (3.182)
 y 2 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P s'exprimerait alors par :

 Ym o 
  
y 2
Dh  4my  
 Ym 1  2  o  1  (3.183)
 y  2 
 

III.3.8.2. Caractéristiques du modèle rugueux de référence

Le modèle rugueux de référence est schématiquement


représenté sur la figure 3.20. Il est caractérisé par les dimensions linéaires D ,
y et Ym . L'angle d'inclinaison des parois du radier triangulaire, par rapport à

346 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

l'horizontale, est  tel que m  cotg ( ) .


Le débit volume écoulé par le modèle rugueux de référence est Q , tandis que le
gradient de la perte de charge linéaire est J . Comme tous les modèles rugueux
de référence considérés dans le présent ouvrage, la rugosité relative du modèle
considéré est  / Dh  0,037 , correspondant à un écoulement en régime
turbulent rugueux de coefficient de frottement constant tel que f  1/16 .

Ym

1
y m
a

Figure 3.20 : Modèle rugueux de référence de la conduite en forme


de voûte à radier triangulaire

L'aire de la section mouillée ainsi que le périmètre mouillé sont respectivement


A et P . Lorsque la dimension linéaire de référence choisie est D , l'aire de la
section mouillée A s'écrit :

2  Ym o 
A  D    (3.184)
 D 4m 

ou bien :

2 o 
A  D  Ym*  
4m 
(3.185)

B. ACHOUR 347
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
où Ym  Ym / D .

Le périmètre mouillé P s'écrit :

 * 1  2 o  1 
P  2 D  Ym   (3.186)
 4m 

Le diamètre hydraulique Dh est alors :

 *  
 Ym  o 
Dh  2 D  4m 
 
 Y *  1  2 o  1 
(3.187)
m
 4m 

Lorsque y est la dimension linéaire choisie, nous pouvons alors écrire que :

2  Ym o 
A  2m y    (3.188)
 y 2 

 Ym   2o  1 
P  2 y   1 
 (3.189)
 y 2 

 Ym o 
  
 y 2 
Dh  4m y  (3.190)
Y   2 o 1 

 m 1 
 y 2 
 

348 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.8.3. Dimensions linéaires du modèle rugueux de référence

Les dimensions linéaires du modèle rugueux de référence sont


y , Ym et D . La figure 3.20, ou la relation (3.174), permet d'écrire que la
dimension linéaire y est telle que :

D
y (3.191)
2m

D'autre part, lorsque la dimension linéaire choisie est D , les relations (3.29),
(3.184) et (3.186) permettent d'écrire que :

 *   2 o  1 
2 D  Ym  1  2
J
1  4m Q
3
128 g 6 *  
D  Ym  o 
 4m 

ou bien :

 * 1  2  o  1 
Y 
1  m  2
1
4m  Q
3 5 (3.192)
64  * o  gJ D
 Ym  4m 
 

Introduisons les paramètres adimensionnels :

* 
 z  Ym  o
4m

  o  1 2 1  m2  1 
  1  
4m 4m 8

B. ACHOUR 349
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

* Q
 Q 
5
gJD

La relation (3.192) devient alors :

1  z    *2
1 3
Q (3.193)
64 z
*
Le paramètre adimensionnel Q correspond à un débit relatif, tandis que  est
une caractéristique géométrique du modèle rugueux de référence, dépendant
exclusivement de m et donc de l'angle d'inclinaison  du radier triangulaire. La
variation de  en fonction de  est représentée graphiquement sur la figure
3.21.

1,5
1,4 
1,3
1,2
1,1
1
0,9
0,8
0,7  ()
0,6
0 10 20 30 40 50 60 70 80

Figure 3.21 : Variation du paramètre  en fonction de l'angle d'inclinaison (°)

Nous pouvons clairement observer que la variation de  ( ) se traduit par une


courbe composée d'une branche descendante et d'une branche ascendante, en
passant par un minimum. Celui-ci peut être déterminé en égalant à zéro la
dérivée première d / d . Il vient alors que :

d 1  
  1 m  2  0
2
d  4m 1  m 2  

350 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi, la valeur de m correspondant au minimum de  est m  3 , soit


  30 .

Ceci permet d'écrire que :

2 1  3 1 
 min.  
4 3 8

soit :

 min.  3    0,8257
4 8

D'autre part, notons la valeur particulière :

 (  62,8)  1

La relation (3.193) s'écrit :

*2 *2
3 Q Q
z  z 0 (3.194)
64 64

Nous obtenons ainsi une équation de troisième degré en z sans terme du second
ordre. Son discriminant est :

4
  Q*   *  * 
  1  Q  1  Q 
 8 2   12 3   12 3  
    

Nous pouvons alors écrire que si :

*
 Q  12 3  , alors   0

La racine réelle de l'équation (3.194) est alors :

B. ACHOUR 351
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
Q
z ch(  / 3)
4 3

où l'angle  est tel que :

12 3 
ch (  ) 
*
Q

*
La hauteur relative Ym  Ym / D du modèle rugueux de référence est donc :

*
 * Q
Ym  o  ch(  / 3) (3.195)
4m 4 3

*
 Q  12 3  , alors   0

La racine réelle de l'équation (3.194) est alors :

*
Q
z cos(  / 3)
4 3

où l'angle  est tel que :

12 3 
cos(  ) 
*
Q
*
La hauteur relative Ym  Ym / D du modèle rugueux de référence serait donc
égale à :

*
 * Q
Ym  o  cos(  / 3) (3.196)
4m 4 3

352 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Lorsque la dimension linéaire choisie est y , les relations (3.29), (3.188) et


(3.189) permettent d'écrire que :

 Ym 
 2  1  2  o  1
J
1  y  Q2
128 g 3
3 5 Y 
m y  2 m   o 
 y 

En introduisant les paramètres adimensionnels :

Y
  m
y
* Q
 Qy 
5
gJ y

   m3
2

nous pouvons alors écrire que :

1

1 2  1  2  o  1
Qy
*2 
 
(3.197)
128  2   3
2 o

En outre, en posant z  (2   o ) , la relation (3.197) devient :

*2
 z  1   o  1  Q y
  1
 3  128 (3.198)
 z 2 
Nous obtenons ainsi une équation de troisième degré en z, sans terme du second
ordre, soit :

B. ACHOUR 353
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 1  o  1 Qy
*2 *2
3 Qy
z  z 0
128  2 128  2

Désignons, pour simplifier l'écriture  ( 1  o  1) . Soit :


 m  2 1  m2  1
2
La relation (3.199) devient alors :

*2 *2
3 Qy  Qy
z  z 0 (3.199)
128  2 128  2

Le discriminant de l'équation (3.199) est :

2
 *2   *  * 
  Qy  1  Qy 1  Qy 
   12 6    12 6   
 256  2   2  2 
    

Ainsi, si :

*
 Qy  12 6  2  , alors   0

La racine de l'équation (3.199) est donc :

*
Qy
z ch(  / 3)
8 6 2

où l'angle  est tel que :

354 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

12 6  2 
ch(  ) 
*
Qy

La hauteur relative   Ym / y du modèle rugueux de référence est donc :

*
 Qy
 o  ch(  / 3) (3.200)
2 8 6 2

*
 Qy  12 6  2  , alors   0

La racine de l'équation (3.199) est donc :

*
Qy
z cos( / 3)
8 6 2

où l'angle  est tel que :

12 6  2 
cos( )  *
Qy

La hauteur relative   Ym / y du modèle rugueux de référence est par suite:

*
 Qy
 o  cos( / 3) (3.201)
2 8 6 2

Lorsque Ym est la dimension linéaire choisie, l'aire de la section mouillée A et


le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence s'expriment
respectivement par :

B. ACHOUR 355
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 y  y   
A  1/3 Y 
2 m Y 
 2  o  (3.202)
 m  Ym  

 y 
P  2Ym 1  o  (3.203)
 Ym 

où :

   
 o   1  m2  m   1  1
 2  

Notons que  o est tel que :

  2 o  1
o  1
2
Les relations (3.29), (3.202) et (3.203) permettent d'écrire que :

 y 
2Ym 1  o 
 Ym 
J
1  Q
2
128 g 3
  
 2 Ym 6  y  2  y o  
 Ym  Ym  

ou bien :

 y 
1 3 o 
 y  y     Ym  *2
 2 o   Q (3.204)
 Ym  Y   64  2
 m 

où :

356 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

* Q
Q 
5
g J Ym

Posons :

2
 y  
z  1  o  (3.205)
 Y
 m 

La relation (3.204) devient alors :

1  z 
3

 
o3 Q*2  1  z  o 
1
 
64  2  o 
   

soit :

o2  o  o  Q*2  o 
1  z 
3
  1  z 
64  2
(3.206)

  o  o 

Définissons, pour simplifier l'écriture :

 o   o
 Fo  o
8 2

o
 o 
 o  o
La relation (2.206) s'écrit alors plus simplement :

2
 *
1  z    Fo Q  1   o z
3
 
  (3.207)

Il est évident que le paramètre  o ne dépend que de m et donc de l'angle

B. ACHOUR 357
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

d'inclinaison  des parois du radier triangulaire. Nous pouvons montrer que :

 
 o  1  o  1  m2  m 
 

soit :

   
 o  1  1  2m  m  1  m2  m 
 2  

La figure (3.22) montre la variation de  o en fonction de  (°). Nous pouvons


ainsi constater que  o diminue au fur et à mesure de l'augmentation de l'angle
d'inclinaison  , tout en restant inférieur à l'unité. En outre, cette variation est
quasi linéaire, tout au moins dans la gamme considérée de l'angle  , soit
5    70 .
1
o
0,8

0,6

0,4

0,2
 ( )
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80

Figure 3.22 : Variation du paramètre  o en fonction de l'angle d'inclinaison


 (°) des parois du radier triangulaire par rapport à l'horizontale

De même qu'il est bien évident que le paramètre Fo ne dépend que de m et donc
de l'angle d'inclinaison  . Nous pouvons aisément montrer que :

358 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1 
Fo   m1  2   1  1  m2
8 2

La relation (3.207) s'écrit :

2/3
 *
1   o z 
1/3
z  1   Fo Q  (3.208)
 

Dans la relation (3.208), les paramètres Fo , Q et  o sont les paramètres


*

connus du problème, tandis que z est la variable recherchée et à partir de


laquelle est déduite, en vertu de la relation (3.205), la hauteur relative y / Ym .
La relation (3.208) est donc une équation implicite vis-à-vis de la variable z.
Plusieurs méthodes peuvent être proposées pour résoudre l'équation (3.208) et
nous présenterons les trois principales d'entre-elles.
La première méthode consiste d'abord à observer que z est la racine de la
fonction f ( z ) que l'on peut exprimer selon le théorème de Lagrange. Au regard
de la relation (3.208), la racine z se présente sous la forme :

z  ao   ( z )

où :

2/3
 *
 
1/3
ao  1 ,   (1)  Fo Q  , ( z )  1   o z
 

La fonction f ( z ) est telle que :

  i  d i 1  i  
f ( z )  f (ao )     f ( x) ( x)   
'   (3.209)
i 1 (i  1)  dxi 1 
  xao

Selon la relation (3.205), nous pouvons écrire que :

B. ACHOUR 359
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1 z y
f ( z)  
o Ym

Ainsi :

1 1
 f (ao )  0
o

 d 1 x  1
f ' ( x)   
dx  o  
2 o x

Tenant compte de toutes ces considérations, la relation (3.209) devient :

2i /3
i *  i /3  
  
1  Fo Q  

 d i 1   1   o x
   
y
  
 i 1   (3.210)
Ym i 1 (i  1)  dx  2 o x 

    x 1

où   i  1  i ! .

La relation (3.210) constitue la solution exacte de la hauteur relative y / Ym ,


mais qui ne s'obtient qu'à l'infini. La convergence de la série illimitée (3.210)
doit être étudiée afin de définir l'ordre i qui permettrait de déterminer y / Ym
avec une erreur relative acceptable.
La seconde méthode est celle qui consiste à remplacer la fonction  ( z ) par une
relation approchée, de telle sorte que y / Ym soit déterminé avec une erreur
relative acceptable. En notant que ( o z  1) , il est possible d'appliquer un
développement limité à la fonction  ( z ) . Si l'on adoptait un développement
limité d'ordre deux, la fonction  ( z ) pourrait s'écrire :

2
   
 
1/3
( z )  1   o z  1  o  z   o  z (3.211)
 3   3 

360 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

La relation (3.208) devient alors :

2/3  2 
 *
z  1   Fo Q  1    o  z    o  
(3.212)
  3    z
    3  

Posons :

2/3
 *
o   Fo Q 
 

La relation (3.212) permet alors d'écrire que :

  2
   
z  1  o 1   o  z   o  z 
  3   3  
 

ou bien :

  2   
z 1  o o   o o z   o  1  0
 9  3
 

Soit : zX
La relation précédente devient alors :

  2   
1  o o  X 2  o o X   o  1  0
 9  3
 

Nous obtenons ainsi une équation du second degré en X dont la racine réelle est

 
X
3

 o o  o o 5o  4  36 1  o 
2
  
 
(3.213)
2 9  o o 
2 

B. ACHOUR 361
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

En tenant compte des relations (3.205) et (3.213), la hauteur relative y / Ym est :

 
1   
y
 1 
3
   
 o o  o o 5o  4  36 1  o   (3.214)
2
Ym o  2 9  o o2

   


La troisième méthode consiste à appliquer à la relation (3.208) un procédé


itératif dont la valeur première de z est celle donnée par la relation (3.213). Si
l'on désignait par zo cette valeur première, elle serait donc égale à :

2
 
zo  X 2 
9

   36 1  o  o o2 4  5o 
2  o o   

4 9  o o2  

Cette première valeur zo est introduite dans la relation (3.208) pour donner :

 
1/3
z1  1  o 1   o zo

La valeur ainsi obtenue de z1 est ensuite introduite dans la relation (3.208)


pour donner :

 
1/3
z2  1  o 1   o z1

………………………….

Le procédé de calcul se poursuit ainsi et nous pouvons écrire à la nième étape


que :

 
1/3
zn  1  o 1   o zn1

Le procédé de calcul s'arrête lorsque l'erreur relative (%)  100  zi  zi 1  / zi  ,


obtenue à l'issue de l'ordre i, est inférieure ou égale à une valeur que le
projeteur pourra apprécier comme étant une valeur acceptable. La hauteur

362 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

relative y / Ym est enfin déduite de la relation (3.205) pour les valeurs connues
de zi et de o .
Si l'on tenait compte de la relation (3.191), la relation (3.202) pourrait
également s'écrire :

2 D  D   
A  1/3
2 Ym
 1  o 
 m Ym  4 m Y
  m 

ou bien :

2 D  D  
A  Ym  1  1 (3.215)
 Ym  Y 
  m 

où :

 1  2m  m / 2
1  o 
4m 4m
La figure 3.23 montre la variation du paramètre 1 en fonction de l'angle
d'inclinaison  () , par rapport à l'horizontale, des parois du radier triangulaire.
Nous pouvons observer que le paramètre 1 augmente avec l'accroissement de
l'angle d'inclinaison  () , tout en restant inférieur à l'unité. Sa variation
s'effectue de manière graduelle et quasi linéairement jusqu'à la valeur   35 ,
puis elle devient plus rapide au-delà de cette valeur. Notons que la valeur
particulière 1  1/ 2 s'obtient pour   57,5 .
En outre, étant donné que D / Ym  1 , nous pouvons écrire que la quantité
(1 D / Ym ) figurant dans le membre droit de la relation (3.215) est telle
que (1 D / Ym )  1.

B. ACHOUR 363
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1
1
0,8

0,6

0,4

0,2
 ()
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80

Figure 3.23 : Variation du paramètre 1 en fonction de l'angle


d'inclinaison  () des parois du radier triangulaire

Définissons, afin de simplifier l'écriture :

* D
D 
Ym

La relation (3.215) s'écrit alors :

2  * * 
A  Ym  D 1  1 D   (3.216)
   

En ayant recours à la relation (3.191), la relation (3.203), exprimant le


périmètre mouillé P , devient :

 D 
P  2Ym 1  o  (3.217)
 2mYm 

Définissons le paramètre  2 tel que :

364 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1  m2  m   1  1
 2 
2  o 
2m 2m
La relation (3.217) s'écrit alors plus simplement :

 *
P  2Ym 1   2 D  (3.218)
 

Les relations (3.29), (3.216) et (3.218) permettent d'écrire que :

 *
1   2 D 
J
1   Q
2
(3.219)
64 g 3
5  * * 
Ym  D 1  1 D  
   

En introduisant le débit relatif :

* 5
Q  Q / g J Ym

la relation (3.219) s'écrit:

 *
1   2 D 
1   *2
Q (3.220)
3
 * * 
64  D 1  1 D  
   

Posons :

2
1 *
z    1 D  (3.221)
2 

La relation (3.220) peut alors s'écrire :

B. ACHOUR 365
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1

12 1   2 / 2   2 z  Q*2
3
1 
64   z 
4 

ou bien :

 2 2 
3 1 21   2
2
  1  2 z 
1   1  2  Q*2
  z  (3.222)
4  128

Posons, pour simplifier l'écriture :

 21   2
 F1  1
8 2

2 2
 1 
21   2

La relation (3.222) s'écrit alors :

2/3
1  *
1  1 z 
1/3
z    F1Q  (3.223)
4  

Nous obtenons ainsi une équation implicite vis-à-vis de z. Il s'agit de la variable


recherchée à partir de laquelle peut être déduite la hauteur relative y / Ym , en
vertu de la relation (3.221).
Les paramètres F1 , Q et 1 sont les paramètres connus du problème. Désignons
*

par :

2/3
 *
1   F1Q 
 

La relation (3.223) s'écrit alors :

366 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1 1/3
z   1 1  1 z (3.224)
4
Les méthodes de résolution de l'équation (3.224) sont les mêmes que celles que
nous avons appliquées à la relation (3.208).
La première méthode est celle qui consiste à noter que z est la racine de la
fonction f ( z ) que l'on peut déterminer par le théorème de Lagrange, après
avoir observé que z se présente sous la forme :

z  ao   ( z )

où :

2/3
 *
 
1/3
ao  1/ 4 ,   (1)  F1Q  ,  ( z )  1  1 z
 

La fonction f ( z ) est telle que :

f ( z )  f (ao )  
  i  d i1  f ' ( x) ( x) i  
    
(3.225)
i 1 (i  1)  dxi 1 

   xao

Selon la relation (3.221), nous pouvons écrire que :

1/ 2  z *
f ( z)  D
1

Ainsi :

1/ 2  1/ 4
 f (ao )  0
1

d  1/ 2  x  1
 f ' ( x)   

dx  1   21 x

B. ACHOUR 367
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi, la relation (3.225) devient :

2i /3
i *  i /3  
  
1  F1Q  

 d i 1   1  1 x
  
*
D   
 i 1   (3.226)
i 1 (i  1)  dx  21 x 
 
   x 1/ 4

*
La relation (3.226) est la solution exacte du diamètre relatif D . Cette solution
est donc donnée par une série illimitée et ne s'obtient par conséquent qu'à
l'infini. Sa convergence doit être étudiée afin de définir l'ordre i qui permettrait
*
de déterminer D avec une erreur relative acceptable.
La seconde méthode est celle qui consiste à appliquer à la relation (3.224) un
développement limité d'ordre deux. Nous obtenons alors :

 2 

 
1 1/3 1
z   1 1  1 z   1 1  1 z  1 z 
4 4  3 9 
 

soit :

  2 
1  1 1  z  11 z    1  0 (3.227)
 9  3 1 4
 

En posant z  X , nous obtenons alors l'équation du second degré suivante :

11 / 3 1  1/ 4
X2  X  0 (3.228)
1  112 / 9 1  112 / 9

La racine réelle de l'équation (3.228) est :

 
X
3

11  9  112 1  51  361  
 
 (3.229)
2 9  112  

368 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
Tenant compte de la relation (3.221), le diamètre relatif D est par suite :

  

 3  11  9  11 1  51  361  
2

1  
* 1 
D  (3.230)
21  9  11
2 
 
 

La troisième méthode est celle qui consiste à appliquer à la relation (3.224) le


même procédé itératif que celui décrit précédemment, avec pour valeur
première de z la valeur zo obtenue par application de la relation (3.229).
Rappelons que 1 et 1 sont les paramètres connus du problème. Soit donc :

2
 
zo  X 2  9
 
   9  112 1  51  361 
2  1 1

4 9  112  

Cette première valeur de zo est introduite dans la relation (3.224) qui permet
alors d'écrire que :

z1  1  1 1  1 zo 
1/3
4
La valeur ainsi calculée de z1 est à son tour introduite dans la relation (3.224)
pour donner :

 
1 1/3
z2   1 1  1 z1
4
Le procédé de calcul se poursuit et l'on peut écrire que :

 
1 1/3
z3   1 1  1 z2
4
……………………………

B. ACHOUR 369
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1 1/3
zn   1 1  1 zn1
4
……………………………

 
1 1/3
zi   1 1  1 zi 1
4

Lorsque la quantité (%)  100  zi  zi 1  / zi  atteint une valeur acceptable


que le projeteur pourra apprécier comme telle, le procédé itératif est arrêté. La
*
valeur recherchée du diamètre relatif D est alors déduite de la relation (3.221)
pour les valeurs connues des paramètres zi et 1 .

III.3.8.4. Hauteur relative du modèle rugueux de référence


et calcul des dimensions linéaires de la conduite

Le problème le plus complexe est celui qui consiste à évaluer le


diamètre D de la partie voûtée de la conduite. Pour résoudre ce problème, les
valeurs des paramètres suivants sont nécessaires :

 Le débit volume Q écoulé par la conduite


 Le gradient J de la perte de charge linéaire
 La hauteur minimale Ym de la conduite
 L'angle d'inclinaison  des parois du radier triangulaire, par rapport à
l'horizontale, permettant de calculer le paramètre m.
 La rugosité absolue  qui caractérise l'état de la paroi interne de la
conduite.
 La viscosité cinématique  du liquide en écoulement.

Il s'agit alors de déterminer le diamètre D ainsi que la hauteur y du radier


triangulaire, à partir des valeurs connues des paramètres ci-dessus indiqués.
Le calcul est, dans un premier temps, exécuté sur le modèle rugueux de
référence en se basant principalement sur la relation (3.214). Celle-ci permet de

370 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

déduire la valeur de la hauteur y du radier triangulaire du modèle rugueux de


référence, sachant que les paramètres  o (m) et Fo (m) qui constitue l'une des
composantes de la variable o sont bien définis.
*
Tout le calcul repose sur la connaissance de la seconde composante Q de la
variable o , et donc de celle de la hauteur minimale Ym du modèle rugueux de
référence. Toute la difficulté réside dans l'estimation de cette hauteur et nous
recommandons à cet effet la démarche suivante.
Considérons la conduite rectangulaire à radier triangulaire que nous avons
désignée par conduite fermée de forme triangulaire pleine et qui écoule un débit
volume que nous noterons par Qt .
Les dimensions linéaires de cette conduite sont liées à celles de son modèle
rugueux de référence par le coefficient de correction que nous désignerons par
t .
La méthode de calcul de  t a été largement présentée au cours des exemples
d'application se rapportant au paragraphe III.3.7.8, et plus particulièrement au
cours des exemples 3.32 à 3.36. Le calcul de la conduite se base sur la relation
(3.145) qui permet de déterminer la hauteur minimale Ym,t .
Les dimensions linéaires de la conduite voûtée à radier triangulaire, écoulant un
débit volume Q, sont liées à celles de son modèle rugueux de référence par le
coefficient de correction . Si, pour les mêmes valeurs de J,  , m,  et  , le
débit Qt était tel que :

Qt  oQ

ou bien :

 
Qt  1  2m  m  Q (3.231)
 2
alors nous pouvons écrire, avec une excellente approximation, que :

 t 

Ce résultat suggère de procéder au calcul des dimensions linéaires y et D de la


conduite selon les étapes suivantes :

B. ACHOUR 371
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 La relation (3.154) est écrite sous la forme :

1/5 2/5
 1  1    Q 
Ym,t      o 
 128 2   gJ 
   

et permet ainsi d'évaluer la valeur de la hauteur minimale Ym,t , pour les


valeurs connues de Q, J, o (m) , 1 (m) et  2 (m) .

 Les paramètres yt / Ym,t , At , Pt , Dh,t , Rt et enfin  t sont calculés


selon la démarche décrite au cours des exemples d'applications 3.32 à
3.36.

 Sachant que  t  , la hauteur minimale Ym est aisément déterminée


selon la relation Ym  Ym / , pour les valeurs connues de Ym et  .

*
 Le débit relatif Q est calculé en application de la relation :

* 5
Q  Q / g J Ym

*
 Les valeurs connues de Q et Fo (m) permettent d'évaluer le paramètre
composé o tel que :
2/3
 *
o   Fo Q 
 

 Les valeurs connues de  o (m) et o sont introduites dans la relation


(3.214) pour l'estimation de la hauteur relative y / Ym et donc de la
hauteur y du radier triangulaire.

 La hauteur y recherchée est simplement déduite de la relation :

372 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

y  y

 Enfin, pour les valeurs connues des paramètres m et y, le diamètre D


recherché est :

D  2my

Toutes les étapes de calcul ci-dessus indiquées seront plus longuement


détaillées au cours des prochains exemples d'application.

Exemple d’application 3.37.

Déterminer la hauteur minimale Ym de la conduite fermée en forme de voûte à


radier triangulaire, représentée par la figure 3.19, pour les données suivantes :

Q  778 l / s ; J  104 ; D  1,5 m ;   35  m  1,428148007  ;


  103 m ;  106 m2 / s .

i. Le problème peut être résolu sous les conditions :

QQ, J  J , D D

ii. Déterminons la valeur du facteur de correction des dimensions linéaires


 t en suivant la démarche décrite au paragraphe III.3.8.4. Pour cela, il est
nécessaire de calculer :

 Les paramètres o (m) , 1(m) ,  2 (m) et  (m) sont tels que :

 o  1  2m  m 
2
soit :

o  1  2 1,428148007  1,428148007    1,61296637


2

B. ACHOUR 373
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1  2m  2 1  m2  1

ainsi :

1  2 1,428148007  2  1  1,4281480072  1  5,343189605

 2  m3  1,4281480073  2,912860285

 ( m)  1  m  1  m 2

ou bien :

 (m)  1  1,428148007  1  1,4281480072  0,68470121

iii. Déterminons la hauteur minimale Ym,t du modèle rugueux de référence de


forme triangulaire pleine, donnée par la relation (3.154) modifiée :

1/5 2/5
 1  1    Q 
Ym,t     o 
 128  2   gJ 
   

soit :

2/5
1/5  
Ym,t   1  5,343189605    1,61296637  0,778 
 
 128  2,912860285   9,81104 
 
 1,93759844 m

La hauteur relative yt / Ym,t est en vertu de la relation (3.172) :

yt  
 1  3 3  27  729  162 2  51 4  3 2 
Ym,t 10  

374 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

yt 3
 1 
Ym,t 10  0,684701213
 4 
 27  729  162  0,68470121  51 0,68470121    0,75799989
2

 
 3  0,68470121
2

L'aire de la section mouillée At est, selon la relation (3.155) :

 
2 y  y
At  mYm,t  t  2  t 
Y  Ym,t 
 m,t 
  

soit :

At  1, 428148007  1,937598442  0,75799989   2  0,75799989  


 5,0476769 m 2

Le périmètre mouillé Pt est, selon la relation (3.156) :

 
Pt  Ym,t  2 


yt 
Ym,t 1
 1 

 
ainsi :

Pt  1,93759844   2  0,75799989   5,343189605  1 


 10, 2540369 m

Le diamètre hydraulique Dh,t  4 At / Pt est par suite :

Dh,t  4  5,0476769 /10, 2540369  1,96904964 m

B. ACHOUR 375
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le nombre de Reynolds Rt est :

4Qt 4 oQ
Rt  
Pt  Pt 

soit :

4  1,61296637  0,778
Rt   489519,533
10, 2540369  106

Le facteur de correction  est alors :

2 / 5
   / Dh,t 8,5  
 t    1,35   log   
  4,75 R 
 t 
2 / 5
  103 /1,96904964 8,5 
 1,35    log   
  4,75 489519,533 
 
 0,78281472

iv. Le diamètre D du modèle rugueux de la conduite étudiée est par suite :

D  D /  1,5 / 0,78281472  1,916162236 m

v. Les données du problème sont telles que :

* Q 0,778
Q    4,887724827
5 4 5
gJ D 9,81  10  1,916162236

Nous pouvons vérifier que :

*
Q  12 3 , où  est tel que :

376 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 1  m2  1  2  1  1, 428148007 2  1 
   
4m 8 4  1, 428148007 8
 0,828034492

soit donc :

*
Q  12  3  0,828034492  17, 21037372

*
vi. Ainsi, la hauteur relative Ym  Ym / D est donnée par la relation (3.195) :

*
*  Q
Ym  o  ch(  / 3)
4m 4 3

où l'angle  est tel que :

12 3
ch( )  *
, soit :
Q

17,21037372
ch(  )   3,521485459 , correspondant à :
4,887724827

  1,931231716 radians

Finalement :

* 1,61296637 4,887724827
Ym    ch(1,931231716 / 3)
4  1, 428148007 4 3

soit :

*
Ym  1,139048049

B. ACHOUR 377
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
vii. Or : Ym  Ym / D , ce qui permet d'écrire que la hauteur relative minimale
du modèle rugueux de référence est :

*
Ym  DYm  1,916162236  1,139048049  2,182600856 m

viii. La hauteur Ym recherchée est par suite :

Ym   Ym  0,78281472  2,182600856  1,708572073 m  1,71 m

ix. Vérifions nos calculs en déterminant le gradient J de la perte de charge.

 Puisque J  J et Q  Q , alors le gradient J de la perte de charge est

1 P 2
J Q
128 g A3

L'aire de la section mouillée A donnée par la relation (3.184) :

2 * o 
A  D  Ym  
 4m 
 1,61296637 
 1,916162236 2  1,139048049  
 4  1, 428148007 

ou bien :

A  3,145508842 m 2

Le périmètre mouillé P donné par la relation (3.186) :

 *   2o  1 
P  2 D  Ym  1 
 4m 

378 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi, le périmètre mouillé P est :

 1,139048049  
P  2  1,916162236   5,343189605  2  1,61296637  1 

 4  1, 428148007 
 
 6, 456431001 m

Le gradient J de la perte de charge linéaire serait donc égal :

1 6, 456431001
J   0,7782  104
128  9,81 3,145508842 3

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

 Le gradient J de la perte de charge linéaire peut être également évalué


par la formule de Darcy-Weisbach qui nécessite la connaissance du
coefficient de frottement f, de l'aire de la section mouillée A, du
diamètre hydraulique Dh et du débit volume Q :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le coefficient de frottement f peut être simplement calculé par application de la


relation :

5
f 
16
soit :

0,782814725
f   0,018372782
16

L'aire de la section mouillée A est donnée par la relation (3.176) :

B. ACHOUR 379
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Ym o  2 *
 
A  D 2     D  Ym  o 
 D 4m   4m 

où :

Ym*  Ym / D  1,708572073/1,5  1,139048049

Ainsi :

 1,61296637 
A  1,52  1,139048049    1,927564304 m
2
 4  1, 428148007 

L'aire de la section mouillée A aurait pu être simplement calculée par


application de la relation :

A   2 A  0,782814722  3,145508842  1,927564304 m2

Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation (3.180) :

  
 Ym*  o 
Dh  2 D  4m 
 * 1  2 o  1 
 Ym  
 4m 

soit :
 1,61296637 
 1,139048049  
4  1, 428148007
Dh  2  1,5   
 1,139048049  5,343189605  2  1,61296637  1 
 4  1, 428148007 
 
 1,525518118 m

Le diamètre hydraulique Dh peut aussi être calculé par application de la


relation :

380 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh   Dh  4 A / P

soit :

Dh  4  0,78281472  3,145508842 / 6, 456431001


 1,525518122 m

Le gradient J de la perte de charge est donc, selon Darcy-Weisbach :

0,018372782 0,7782
J   104
1,525518118 2  9,81  1,927564304 2

Nous retrouvons la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

x. La validité des calculs peut être également vérifiée en évaluant le débit


volume Q par application des relations (3.14) et (3.15). Selon cette dernière
relation, le nombre de Reynolds R est :

gJRh3
R  32 2

où :

Rh  Dh / 4  1,525518118/ 4  0,381379529 m

ainsi :

9,81  104  0,3813795293


R  32  2   333837,8292
106

Le débit volume Q serait, selon la relation (3.14), égal à :

B. ACHOUR 381
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8Rh R 

Q  4  2  9,81  1,927564304  0,381379529  10 4 


 103 10,04 
log     0,776892043 m3 / s
 14,8  0,381379529 333837,8292 
 

Nous retrouvons ainsi, avec un écart relatif de moins de 0,15% seulement, la


valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

Exemple d’application 3.38.

Reprenons l'exemple d'application (3.37) est résolvons le problème sous les


conditions suivantes :

QQ, J  J , D D

Rappelons que les données du problème sont :

Q  778 l / s ; J  104 ; D  1,5 m ;   35  m  1,428148007  ;


  103 m ;  106 m2 / s .

i. Nous pouvons écrire que :

* Q Q 0,778
Q     9,013987379
gJ D
5
gJD5 9,81  104  1,55

Ainsi, l'inégalité suivante est encore vérifiée, soit :

*
Q  17,21037372

382 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
ii. La hauteur relative Ym  Ym / D  Ym / D est par suite donnée par la
relation (3.195) :

*
* Q
Ym  o  ch(  / 3)
4m 4 3

où l'angle  est tel que :

12 3
ch( )  *
, soit :
Q

17, 21037372
ch(  )   1,909296407 , correspondant à :
9,013987379
  1,262930786 radian

La valeur de o est la même que celle calculée au cours de l'exemple


d'application 3.37, soit : o  1,61296637

Finalement :

* 1,61296637 9,013987379
Ym    ch(1, 262930786 / 3)
4  1, 428148007 4 3

soit :

*
Ym  1,700410211

iii. Par suite, la hauteur Ym du modèle rugueux de référence est :

*
Ym  DYm  1,5  1,700410211  2,550615316 m

iv. La caractéristiques du modèle rugueux de référence sont, en particulier :

B. ACHOUR 383
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 L'aire de la section mouillée A:


 * o  2  1,61296637 
A  D 2  Ym    1,5  1,700410211  
 4m   4  1, 428148007 

ou bien :

A  3,190629168 m 2

 Le périmètre mouillé P :

 * 1  2 o  1 
P  2 D  Ym  
 4m 

où le paramètre 1 prend la même valeur que celle calculée au cours de


l'exemple d'application 3.37, soit : 1  5,343189605

Ainsi :

 5,343189605  2  1,61296637  1 
P  2  1,5  1,139048049  
 4  1, 428148007 
 6,738275698 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P :

Dh  4  3,190629168 / 6,738275698  1,89403302 m

 Le nombre de Reynolds R :

4Q 4  0,778
R   461839, 2211
P 6,738275698  106

v. Le facteur de correction  des dimensions linéaires est alors :

384 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 R  
  4,75

soit :
2 / 5
  103 /1,89403302 8,5 
  1,35    log   
  4,75 461839, 2211 
 
 0,784266872

vi. Si l'on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

D /  1,5 / 0,784266872  1,912614255 m

*
alors la relation (3.195) donnerait Ym  Ym / D  Ym / D , pour le débit relatif :

* Q Q 0,778
Q   
gJ D
5 gJ  D /  9,81  104  1,9126142555
 4,909944944

*  Y / D serait donc égale, selon la relation (3.195),


vii. La hauteur relative Ym m
à:

*
o Q
Ym*  Ym / D   ch(  / 3)
4m 4 3

où l'angle  est tel que :

12 3
ch( )  *
, soit :
Q

B. ACHOUR 385
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

17, 21037372
ch(  )   3,505207067 , correspondant à :
4,909944944

  1,926398492 radian

Finalement :

Ym 1,61296637 4,909944944
   ch(1,926398492 / 3)
D 4  1, 428148007 4 3

Y
soit : m  1,142240887
D

Il s'agit pratiquement de la même valeur de Ym / D que nous avons calculée, par


une démarche différente, lors de l'exemple d'application (3.37). Ainsi, la
hauteur Ym recherchée est :

Ym  DYm*  1,5  1,142240887  1,7133611331  1,713 m

Exemple d’application 3.39.

Déterminer la hauteur minimale Ym de la conduite fermée en forme de voûte à


radier triangulaire, représentée par la figure 3.19, pour les données suivantes :

Q  2, 46 m3 / s ; J  3.104 ; D  1,25 m ;   45  m  1 ;   0m ;


  106 m2 / s .

1. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ, J  J , D D

i. Déterminons la valeur du facteur de correction des dimensions linéaires


 t . Pour cela, il est nécessaire d'évaluer les paramètres suivants :

386 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III


  o  1  2m  m
2
soit :

 o  1  2  1  1    1, 429203673
2

 1  2m  2 1  m2  1

soit :

1  2  1  2  1  12  1  3,828427125

  2  m3

soit :

 2  13  1

  ( m)  1  m  1  m 2

soit :

 (m)  1  1  1  12  0,58578644

ii. Déterminons la hauteur minimale Ym,t du modèle rugueux de référence de


forme triangulaire pleine, donnée par la relation (3.154) modifiée :

1/ 5 2/5
 1    Q
Ym,t   1   o 
 128 2   gJ 
   

soit :

B. ACHOUR 387
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
1/ 5  1, 429203673  2, 46 
 1  3,828427125 
Ym,t     
 128  1   9,81  3.10 4 
 
 2,7540561 m

La hauteur relative yt / Ym,t est en vertu de la relation (3.172) :

yt 3  2
 1  27  729  162  51  3 
2 4
Ym,t 10 
3 

soit :

yt 3
 1 
Ym,t 10  0,585786443
 27  729  162  0,585786442  51  0,585786444  
   0,79646353
 3  0,585786442 
 

L'aire de la section mouillée At est, selon la relation (3.155) :

2  yt 
At  mYm,t 
 Ym,t 
2  Ym,t  

 

soit :

At  1 2,75405612  0,79646353   2  0,79646353 


 7, 27060772 m2

Le périmètre mouillé Pt est, selon la relation (3.156) :

388 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
Pt  Ym,t  2  t  1  1 
y
 Ym,t 
 

soit :

Pt  2,7540561  2  0,79646353   3,828427125  1 


 11,7122819 m

Le diamètre hydraulique Dh,t  4 At / Pt est par suite :

Dh,t  4  7, 27060772 /11,7122819  2, 48307129 m

Le nombre de Reynolds Rt est :

4Qt 4 oQ
Rt  
Pt  Pt 

soit :

4  1, 429203673  2, 46
Rt   1200736, 48
11,7122819  106

Le facteur de correction  est alors :

2 / 5 2 / 5
   / Dh,t 8,5     8,5  
 t    1,35   log     1,35   log 
  4,75   R  
 Rt    t  
2 / 5
  8,5 
 t    1,35    log    0,70082552
  1200736, 48  

iii. Le diamètre D du modèle rugueux de la conduite étudiée est donc :

B. ACHOUR 389
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D  D /  1, 25 / 0, 70082552  1, 783610855 m

iv. Les données du problème sont telles que :

* Q 2, 46
Q    10,67307863
5 4 5
gJ D 9,81  10  1,783610855

Nous pouvons vérifier que :

*
Q  12 3 , où  est tel que :

2 1  m2  1  2  1  12  1 
     0,849805863
4m 8 4 1 8

Soit donc :

*
Q  12  3  0,849805863  17,66288317

*
v. La hauteur relative Ym  Ym / D est ainsi donnée par la relation (3.195) :

*
*  Q
Ym  o  ch(  / 3)
4m 4 3

où l'angle  est tel que :

12 3
ch( )  *
, soit :
Q

17,66288317
ch(  )   1,654900502 , correspondant à :
10,67307863

  1,089738567 radian

390 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Finalement :

* 1, 429203673 10,67307863
Ym    ch(1,089738567 / 3)
4 1 4 3

soit :

*
Ym  Ym / D  2,000584104

vi. Ceci qui permet d'écrire que la hauteur relative minimale Ym du modèle
rugueux de référence est :

*
Ym  DYm  1,783610855  2,000584104  3,568263525 m

vii. La hauteur Ym recherchée est par suite :

Ym   Ym  0,70082552  3,568263525  2,50073013 m  2,5 m

viii. Vérifions nos calculs en déterminant le gradient J de la perte de charge.

 Puisque J  J et Q  Q , alors le gradient J de la perte de charge est

1 P 2
J Q
128 g A3

L'aire de la section mouillée A donnée par la relation (3.184) :

2 *    1, 429203673 
A  D  Ym  o   1,7836108552   2,000584104  
 4m   4 1 

ou bien :

A  5, 227723694 m 2

B. ACHOUR 391
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le périmètre mouillé P donné par la relation (3.186) :

 * 1  2 o  1 
P  2 D  Ym  
 4m 

Ainsi, le périmètre mouillé P est :

 2,000584104  
P  2  1,783610855  3,828427125  2  1, 429203673  1 

 
 4 1 
 8,893401382 m

Le gradient J de la perte de charge linéaire serait donc égal :

1 8,893401382
J   2, 462  3.104
128  9,81 5, 2277236943

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

 Le gradient J de la perte de charge linéaire peut être également évalué


par la formule de Darcy-Weisbach, après avoir évalué le coefficient
de frottement f, l'aire de la section mouillée A et le diamètre
hydraulique Dh :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le coefficient de frottement f peut être simplement calculé par application de la


relation :
5
f 
16
soit :

392 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

0,700825525
f   0,010566461
16

L'aire de la section mouillée A est donnée par la relation (3.176) :

Y     
A  D 2  m  o   D 2  Ym*  o 
 D 4m   4m 
  

où :
Ym*  Ym / D  2,5 /1, 25  2

Ainsi :

 1, 429203673 
A  1, 252   2    2,566717315 m
2
 4  1 

L'aire de la section mouillée A est aussi égale à :

A   2 A  0,700825522  5, 227723694  2,56763 m2

Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation (3.180) :

  
 Ym*  o 
Dh  2 D  4m 
 * 1  2 o  1 
 Ym  
 4m 

soit :
 1, 429203673 
 2 
Dh  2  1, 25   4  1

 2  3,828427125  2  1, 429203673  1  1 
 4 1 
 1,647638739 m

B. ACHOUR 393
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le diamètre hydraulique Dh peut aussi être calculé par application de la


relation :

Dh  Dh  4 A / P

soit :

Dh  4  0,70082552  5, 227723694 / 8,893401382


 1,647838438 m

Le gradient J de la perte de charge est donc, selon Darcy-Weisbach :

0,010566461 2, 462
J   3,0025.104
1,647638739 2  9,81  2,5667173152

 3.104

Nous retrouvons ainsi la valeur du gradient de la perte de charge linéaire J


donnée à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

ix. La validité des calculs peut être également vérifiée en estimant le débit
volume Q par application de la relation (3.14), après avoir calculé le
nombre de Reynolds R par la relation (3.15). Celui-ci s'écrit donc :

gJRh3
R  32 2

où :

Rh  Dh / 4  1,647638739 / 4  0, 411909685 m

Ainsi :

9,81  3.104  0, 4119096853


R  32  2   649027,5198
106

394 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le débit volume Q serait, selon la relation (3.14), égal à :

  10,04   10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4 2 g A Rh J log  
 14,8Rh R   R 

soit :

Q  4  2  9,81  2,566717315 0, 411909685  3.104 


 10,04  3
log    2, 432 m / s
 649027,5198 

Nous retrouvons ainsi, avec un écart relatif d'environ 1,1% seulement, la valeur
du débit volume Q donnée à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

2. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ, J  J , D D

i. Nous pouvons écrire que :

* Q Q 2, 46
Q     25,95762437
5 5 4 5
gJ D gJD 9,81  3.10  1, 25

Nous pouvons ainsi écrire que :

*
Q  12 3  17, 21037372

*
ii. La hauteur relative Ym  Ym / D  Ym / D est par suite donnée par la
relation (3.196) :

*
 * Q
Ym  o  cos( / 3)
4m 4 3

où l'angle  est tel que :

B. ACHOUR 395
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

12 3
cos( )  *
, soit :
Q

17, 21037372
cos(  )   0,680450681 , correspondant à :
25,95762437

  0,822418851 radian

La valeur de o est la même que celle calculée à l'étape 1, soit :


o  1,429203673

Finalement :

* 1, 429203673 25,95762437
Ym    cos(0,822418851/ 3)
4 1 4 3
 3,964055264

iii. Par suite, la hauteur Ym du modèle rugueux de référence est :

*
Ym  DYm  1, 25  3,964055264  4,955069081 m

iv. La caractéristiques du modèle rugueux de référence sont, en particulier :

 L'aire de la section mouillée A :

 *    1, 429203673 
A  D 2  Ym  o   1, 252   4,955069081  
 
4m   4 1 

ou bien :

A  5,635553666 m 2

 Le périmètre mouillé P est:

396 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 * 1  2 o  1 
P  2 D  Ym  
 4m 

où le paramètre 1 prend la même valeur que celle calculée à l'étape 1, soit:


1  3,828427125

Ainsi :

 4,955069081  
P  2  1, 25  3,828427125  2  1, 429203673  1 

 
 4 1 
 11,14140052 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P :

Dh  4  5,635553666 /11,14140052  2,023283753 m

 Le nombre de Reynolds R :

4Q 4  2, 46
R   883192,376
P 11,14140052  106

v. Le facteur de correction  des dimensions linéaires est alors :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
  4,75 R     R 

soit :

2 / 5
  8,5 
  1,35    log    0,708220868
  883192,376  

vi. Si l'on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire :

B. ACHOUR 397
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D /  1, 25/ 0,708220868  1,764986118 m

*
alors les relations (3.195) et (3.196) donneraient Ym  Ym / D  Ym / D , pour le
débit relatif :

* Q Q 0,778
Q   
gJ D
5 gJ  D /  9,81  3.104  1,7649861185
 10,95687586

vii. Nous pouvons ainsi constater que :

*
Q  12 3  17, 21037372

La hauteur relative Ym*  Ym / D est par suite donnée par la relation (3.195), soit:

*
o Q
Ym  Ym / D 
*  ch( / 3)
4m 4 3

où l'angle  est tel que :

12 3
ch( )  *
, soit :
Q

17, 21037372
ch(  )   1,612036442 , correspondant à :
10,95687586

  1,056545876 radian

Finalement :

Ym 1, 429203673 10,95687586
   ch(1,056545876 / 3)
D 4 1 4 3

398 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :
Ym
 2,037885371
D

Il s'agit pratiquement de la même valeur de Ym / D que nous avons calculée, par


une démarche différente, au cours de l'étape 1. Ainsi, la hauteur Ym recherchée
est :

Ym  DYm*  1, 25  2,037885371  2,547356714  2,55 m

viii. Vérifions les calculs en déterminant le gradient J de la perte de charge


linéaire.

 Le gradient J est égal à J , tel que :

P Q2
J
3
128 g A

soit :

P Q2 11,14140052  2, 462
J   3.104
3 3
128 g A 128  9,81  5,635553666

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considérée.

 Utilisons la relation de Darcy-Weisbach pour l'estimation du gradient


J de la perte de charge linéaire :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Le coefficient de frottement f est :

B. ACHOUR 399
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 5 0,7082208685
f    0,011135856
16 16

Nous pouvons calculer une valeur plus précise de f en appliquant la relation


(2.60) modifiée, soit :

2
   / Dh 10,04  
f   2log   
  3,7   3/ 2 
R  

ainsi :

2
  10,04 
f   2  log   0,011223854
  0,7082208683/ 2  883192,376  
 

L'aire de la section mouillée A est :

 o  2  1, 429203673 
A  D 2  Ym*    1, 25   2,037885371  
 4m   4 1 
 2,625913208 m 2

Le périmètre mouillé P est :

   2o  1 
P  2 D  Ym*  1 
 4m 

soit :

 3,828427125  2  1, 429203673  1 
P  2  1, 25   2,037885371  
 4 1 
 6,32597579 m

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

400 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh  4  2, 625913208 / 6,32597579  1, 660400416 m

Finalement, le gradient J est selon Darcy-Weisbach :

0,011135856 2, 462
J   3.104
1,660400416 2  9,81  2,625913208 2

Il s'agit également de la même valeur du gradient J de la perte de charge


linéaire donnée à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

ix. La dimension linéaire Ym aurait pu être également déterminée par la


résolution de l'équation (3.199), pour les valeurs connues des paramètres :

Q y ,  et  2
*

Les données du problème sont :

Q  2,46 m3 / s ; J  3.104 ; y  D /(2m)  0,625 m ;   45  m  1 ;   0m ;


  106 m2 / s

Résolvons le problème sous les conditions :

QQ, J  J , y  y

 Les données du problème sont telles que :

* Q 2, 46
Qy    146,8384977
5 4 5
gJ y 9,81  3.10  0,625

 Calculons la valeur des paramètres  2 et  :

 2  m3  13  1

B. ACHOUR 401
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
 m  2 1  m 2  1  1   2  1  12  1  3,399223452
2 2

*
 Nous pouvons constater que le débit relatif Q y est tel que :

*
Q y  12 6  2   12  6  1  3,399223452  99,91635574

 La hauteur relative   Ym / y du modèle rugueux de référence est


donc donnée par la relation (3.201) :

*
 Qy
 o  cos( / 3)
2 8 6 2
où :

 o  1  2m  m   1  2  1  1    1, 429203673
2 2

 est tel que :

12 6  2  99,91635574
cos(  )    0,680450681
* 146,8384977
Qy

soit :   0,822418851 radian

Ainsi :

1, 429203673 146,8384977
  cos(0,822418851/ 3)
2 8 6  1
 7,928110529

 Le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence est donné


par la relation (3.182) qui s'écrit :

402 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
P  2y  
 2

soit :

 3,399223452 
P  2  0,625   7,928110529    12,03465282 m
 2 
 Le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement dans le modèle
rugueux de référence est alors :

4Q 4  2, 46
R   817638,8757
P 12,03465282  106

 Le facteur de correction des dimensions linéaires  est :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
  4,75 R     R 

2 / 5
  8,5 
  1,35    log    0,71012114
  817638,8757  

 Si l'on affectait au modèle rugueux de référence la dimension linéaire

y /  0,625/ 0,71012114  0,88013152 m

alors la relation (3.199) donnerait    , pour le débit relatif :

* Q 2, 46
Qy    62,3980529
g J  y / 
5
9,81  3.104  0,880131525

Nous pouvons constater que :

Qy  12 6 2   99,91635574 .
*

B. ACHOUR 403
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 La hauteur relative     Ym / y est par suite donnée par la relation


(3.200) qui s'écrit :

*
 Qy
 o  ch( / 3)
2 8 6 2

où l'angle  est tel que :

12 6  2  99,91635574
c h(  )    1,04798696
* 62,3980529
Qy

Ainsi :
1, 429203673 62,3980529
   ch(1,04798696 / 3)  4,09511037
2 8 6  1

 La dimension linéaire Ym recherchée est donc égale à :

Ym   y  4,09511037  0,625  2,55944398 m  2,56 m

Il s'agit pratiquement de la même valeur de Ym calculée au cours des étapes


précédentes.

Exemple d’application 3.40.

Déterminer la dimension linéaire D qui caractérise la conduite représentée par


la figure 3.19, pour les données suivantes :

Q  2,46 m3 / s ; J  3.104 ; Ym  2,5 m ;   45  m  1 ;   0m ;


  106 m2 / s .

Résolvons le problème sous les conditions :

404 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  Q , J  J , Ym  Ym

i. Déterminons la valeur du facteur de correction des dimensions linéaires t .


Pour cela, il est nécessaire d'évaluer les paramètres suivants :


 o  1  2m  m , soit :
2

o  1  2  1  1   1, 429203673
2

 1  2m  2 1  m2  1 , soit :

1  2  1  2  1  12  1  3,828427125

  2  m3 , soit :

 2  13  1

  (m)  1  m  1  m2 , soit :

 (m)  1  1  1  12  0,58578644

ii. Déterminons la hauteur minimale Ym,t du modèle rugueux de référence de


forme triangulaire pleine, donnée par la relation (3.154) modifiée :

1/ 5 2/5
 1    Q
Ym,t   1   o 
 128 2   gJ 
   

soit :

B. ACHOUR 405
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
1  3,828427125 
1/ 5  1, 429203673  2, 46 
Ym,t       2,7540561 m
 128  1   9,81  3.10 4 
 

La hauteur relative yt / Ym,t est en vertu de la relation (3.172) :

yt 3  2
 1  27  729  162  51  3 
2 4
Ym,t 10 3  

soit :

yt 3
 1 
Ym,t 10  0,585786443
 27  729  162  0,585786442  51  0,585786444  3  0,585786442 
 
 
 0,79646353

L'aire de la section mouillée At est, selon la relation (3.155) :

  
2  yt
At  mYm,t  2  yt 
 Ym,t  Ym,t 
   

soit :

At  1 2,75405612  0,79646353   2  0,79646353


 7, 27060772 m2

Le périmètre mouillé Pt est, selon la relation (3.156) :

 
Pt  Ym,t  2  t  1  1 
y
 Ym,t 
 

406 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

Pt  2,7540561  2  0,79646353   3,828427125  1  11,7122819 m

Le diamètre hydraulique Dh,t  4 At / Pt est par suite :

Dh,t  4  7, 27060772 /11,7122819  2, 48307129 m

Le nombre de Reynolds Rt est :

4Qt 4 oQ
Rt  
Pt  Pt 

soit :

4  1, 429203673  2, 46
Rt   1200736, 48
11,7122819  106

Le facteur de correction  est alors :

2 / 5 2 / 5
   / Dh,t 8,5     8,5  
 t    1,35   log     1,35   log 
  4,75   R  
 Rt    t 

2 / 5
  8,5 
 t    1,35    log    0,70082552
  1200736, 48  

ii. La hauteur Ym du modèle rugueux de la conduite étudiée est donc :

Ym  Ym /  2,5 / 0,70082552  3,567221711 m

iii. Les données du problème sont telles que :

B. ACHOUR 407
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

* Q 2, 46
Q    1,886751568
g J Ym
5
9,81  3.104  3,5672217115

iv. Calculons les paramètres Fo ,  o et o tels que :

1 
 Fo   m1  2   1  1  m2
8 2

soit :

1  
Fo   11  2    1  1  12  0, 277582434
8  2

   
  o  1  1  2m  m  1  m2  m 
 2  

soit :


 o  1  1  2  1  1    1  12  1  0, 408004454
 2  

2/3
 *
 o   Fo Q 
 

soit :

o   0, 277582434  1,886751568
2/3
 0,6497373

v. Selon la relation (3.214), la hauteur relative y / Ym est :


 
y 1  3       2 5  4  36 1    
 1  o o o o o   o  
Ym  o 
 2

9   o 2
o  
 

408 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :
y 1
 
Ym 1, 429203673
3
[1 

2  9  0,6497373  0, 408004454 2 
(0,6497373  0, 408004454 
0,6497373  0, 408004454 2   5  0,6497373  4   36  1  0,6497373 ]

Le calcul mène finalement à la valeur :

y
 0, 25044847
Ym

vi. La hauteur y du radier triangulaire est donc :

y  0, 25044847Ym  0, 25044847  3,567221711  0,894010375 m

Ceci permet d'écrire que :

y   y  0,70082552  0,894010375  0,626545284 m

La dimension linéaire D recherchée est par suite :

D  2my  2 1 0,626545284  1,253 m

vii. Appliquons le procédé itératif décrit au cours du paragraphe précédent. La


première valeur de z , soit zo , est :

2
 y  
o   1  0, 25044847  1, 429203673  0, 411927356
2
zo  1 
 Ym 

Calculons z1 tel que :

B. ACHOUR 409
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1/ 3
z1  1   o 1   o zo

 
1/ 3
 1  0,6497373  1  0, 408004454  0, 411927356
 0, 412803674

Calculons z2 tel que :

 
1/ 3
z2  1  o 1   o z1

 
1/ 3
 1  0,6497373  1  0, 408004454  0, 412803674
 0, 412877504

Calculons z3 tel que :

 
1/ 3
z3  1  o 1   o z2

 
1/ 3
 1  0,6497373  1  0, 408004454  0, 412877504
 0, 412883722

Puis :

 
1/ 3
z4  1  o 1   o z3

 
1/ 3
 1  0,6497373  1  0, 408004454  0, 412883722
 0, 412884245

Nous pouvons ainsi constater que z3  z4 et le procédé itératif peut donc être
arrêté. La valeur de la hauteur relative y / Ym est :

y 1  z4 1  0, 412884245
   0, 250096829
Ym o 1, 429203673

410 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi :

y  0, 250096829Ym  0, 250096829  3,567221711  0,892150837 m

La hauteur y du radier triangulaire est par suite :

y   y  0,70082552  0,892150837  0,625242071 m

La dimension linéaire D recherchée est alors :

D  2my  2  1 0,625242071  1,250484143 m  1,25 m

viii. Calculons la dimension linéaire D en utilisant la relation (3.230). Pour cela,


déterminons la valeur des paramètres suivants :

o 1  2m  m / 2 1  2  1  1  / 2
 1     0,357300918
4m 4m 4 1

   
1  m 2  m   1  1 1  12  1    1  1
o 2  2 
 2   
2m 2m 2 1
 0, 492504945

 21   2 0,357300918  2  0,357300918  0, 492504945


F1  1 
 8 2 8 2
 0,034697804

2 2 2  0, 492504945
 1    0,81600891
21   2 2  0,357300918  0, 492504945

2/3
 *
  0,034697804  1,886751568 
2/3
 1   F1 Q   0,162434325
 

*
Selon la relation (3.230), le diamètre relatif D  D / Ym serait donc égal à :

B. ACHOUR 411
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
D 
1 
1 

 3    9    2 1  5   36 
1 1 1 1 1 
1 

21  9  112 
 
1
 [ 1  { 3  (0,162434325  0,81600891 
2  0,357300918
9  0,162434325  0,816008912  (1  5  0,162434325)  36  0,162434325 ) }/
(9  0,162434325  0,816008912 )

Le calcul mène à :

*
D  D / Ym  0,501236227

*
Puisque D  D et que Ym   Ym , alors D  D / Ym  D / Ym . Ainsi :

*
D  Ym D  2,5  0,501236227  1, 253090567 m  1, 253 m

ix. Pour obtenir une valeur plus précise du diamètre D, appliquons à la relation
(3.224) le procédé itératif décrit à l'étape viii. La première valeur de z à
considérer, soit zo , est selon la relation (3.221) :

2
1 *
zo    1 Do 
2 

* *
où Do correspond à la valeur de D que nous avons calculée à l'étape ix, soit
*
Do  0,501236227 . Ainsi :

2
1 
zo    0,357300918  0,501236227   0,102981839
2 

Calculons alors z1 tel que :

412 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1 1/ 3
z1   1 1  1 zo
4

 
1 1/ 3
  0,162434325  1  0,81600891  0,102981839
4
 0,103200918

Calculons z2 tel que :

 
1 1/ 3
z2   1 1  1 z1
4

 
1 1/ 3
  0,162434325  1  0,81600891  0,103200918
4
 0,103219376

Calculons z3 tel que :

 
1 1/ 3
z3   1 1  1 z2 
4

 
1 1/ 3
 0,162434325  1  0,81600891  0,103219376  0,10322093
4

Déterminons z4 tel que :

 
1 1/ 3
z4   1 1  1 z3 
4

 
1 1/ 3
 0,162434325  1  0,81600891  0,10322093  0,103221061
4

Nous pouvons ainsi constater que z4  z3 et le procédé itératif peut donc être
arrêté. La valeur finale de z à retenir est donc :

z  0,103221061
La relation (3.221) permet alors d'écrire que :

B. ACHOUR 413
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

* 1/ 2  z 1/ 2  0,103221061
D    0,500193657
1 0,357300918

La dimension linéaire D recherchée est par suite :

*
D  Ym D  2,5  0,500193657  1, 2530484143 m  1, 25 m

Il faut noter le faible écart relatif, moins de 0,21%, ente la valeur de D que nous
venons de calculer et celle déterminée à l'étape ix.

Exemple d’application 3.41.

Déterminer la dimension linéaire D qui caractérise la conduite représentée par


la figure 3.19, pour les données suivantes :

Q  3,42 m3 / s ; J  8.104 ; Ym  2,6 m ;   30  m  1,732050808  ;


  0,0015m et   106 m2 / s .

Résolvons le problème sous les conditions :

Q  Q , J  J , Ym  Ym

i. Déterminons la valeur du facteur de correction des dimensions linéaires t .


Pour cela, déterminons les paramètres suivants :


 o  1  2m  m , soit :
2
o  1  2  1,732050808  1,732050808    1,743402569
2

 1  2m  2 1  m2  1 , soit :

1  2  1,732050808  2  1  1,7320508082  1  6, 464101615

414 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  2  m3 , Soit :

 2  1,7320508083  5,196152423

  (m)  1  m  1  m2 , soit :

 (m)  1  1,732050808  1  1,7320508082  0,73205081

ii. Déterminons la hauteur minimale Ym,t du modèle rugueux de référence de


forme triangulaire pleine, donnée par la relation (3.154) modifiée :

1/5 2/5
 1  1    Q 
Ym,t     o 
 128  2   gJ 
   

soit :
2/5

1,743402569  3,42 
1/ 5
 1  6,464101615 
Ym,t      2,19399106 m
 128  5,196152423   9,81 8.104 

La hauteur relative yt / Ym,t est en vertu de la relation (3.172) :

yt 3  2
 1  27  729  162  51  3 
2 4
Ym,t 10 
3 

soit :

yt 3
 1 
Ym,t 10  0,732050813
 27  729  162  0,732050812  51  0,732050814 
   0,73877621
 3  0,732050812 
 

L'aire de la section mouillée At est, selon la relation (3.155) :

B. ACHOUR 415
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  
2  yt
At  mYm,t  2  yt 
 Ym,t  Ym,t 
   

soit :

At  1,732050808  2,193991062  0,73877621  2  0,73877621 


 7,76846822 m 2

Le périmètre mouillé Pt est, selon la relation (3.156) :

 
Pt  Ym,t  2 


yt 
Ym,t 1
 1
 

soit :

Pt  2,19399106   2  0,73877621   6, 464101615  1 


 13, 2445718 m

Le diamètre hydraulique Dh,t  4 At / Pt est par suite :

Dh,t  4  7,76846822 /13, 2445718  2,34615911 m

Le nombre de Reynolds Rt est :

4Qt 4 oQ
Rt  
Pt  Pt 

soit :

4  1,743402569  3, 42
Rt   1800718,62
13, 2445718  106

416 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le facteur de correction  est alors :

2 / 5
   / Dh,t 8,5  
 t    1,35   log    
  4,75 R 
 t 
2 / 5
  0,0015 / 2,34615911 8,5 
1,35    log     0,78682726
  4,75 1800718,62  

iii. Le diamètre D du modèle rugueux de la conduite étudiée est donc :

Ym  Ym /  2,6 / 0,78682726  3,30441015 m

iv. Les données du problème sont telles que :

* Q 3, 42
Q    1,944964774
5 4 5
g J Ym 9,81  8.10  3,30441015

v. Calculons les paramètres Fo ,  o et o tels que :

1 
 Fo   m1  2   1  1  m2
8 2

soit :

1  
Fo   1,7320508081  2    1  1  1,7320508082
8  2
 0,184688786

   
  o  1  1  2m  m  1  m2  m 
 2  

soit :

B. ACHOUR 417
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
 o  1  1  2  1,732050808  1,732050808   
 2
 1  1,7320508082  1,732050808   0,53285669
 
 

2/3
 *
 o   Fo Q 
 

soit :

o   0,184688786  1,944964774 
2/3
 0,505321967

vi. Selon la relation (3.214), la hauteur relative y / Ym est :

 
1   
o o  o o2  5o  4   36 1  o   
y 3
 1 
 

Ym o  2 9  o o2  
 

soit :
y 1 3
 [ 1 
Ym 1,743402569 
2  9  0,505321967  0,53285669 2 
(0,505321967  0,53285669 
0,505321967  0,53285669 2   5  0,505321967  4 
]
36  1  0,505321967 

Le calcul mène à la valeur :

y
 0,139911849
Ym

vii. La hauteur y du radier triangulaire est donc :

418 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

y  0,139911849Ym  0,139911849  3,30441015  0, 462326135 m

Ceci permet d'écrire que :

y   y  0, 78682726  0, 462326135  0,363770808 m

La dimension linéaire D recherchée est par suite :

D  2my  2  1,732050808  0,363770808  1, 260139045 m  1, 26 m

viii. Appliquons le procédé itératif décrit au cours du paragraphe précédent. La


première valeur de z , soit zo , est :

2
 y  
o   1  0,139911849  1,743402569 
2
zo  1 
 Ym 
 0,571652917

Calculons z1 tel que :

 
1/ 3
z1  1  o 1   o zo

 1  0,505321967  1  0,53285669  
1/ 3
0,571652917
 0,574478172

Calculons z2 tel que :

 
1/ 3
z2  1  o 1   o z1

 
1/ 3
 1  0,505321967  1  0,53285669  0,574478172
 0,574714502

Calculons z3 tel que :

B. ACHOUR 419
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1/ 3
z3  1  o 1   o z2

 1  0,505321967  1  0,53285669  
1/ 3
0,574714502
 0,574734256

Puis :

 
1/ 3
z4  1  o 1   o z3

 1  0,505321967  1  0,53285669  
1/ 3
0,574734256
 0,574735907

Nous pouvons ainsi constater que z3  z4 et le procédé itératif peut donc être
arrêté. La valeur de la hauteur relative y / Ym est :

y 1  z4 1  0,574735907
   0,138743981
Ym o 1,743402569

Ainsi :

y  0,138743981Ym  0,138743981  3,30441015  0, 45846702 m

La hauteur y du radier triangulaire est par suite :

y   y  0,78682726  0, 45846702  0,360734352 m

La dimension linéaire D recherchée est alors :

D  2my  2  1,732050808  0,360734352  1, 24962045 m  1, 25 m

Notons le faible écart relatif, moins de 0,85%, entre la valeur du diamètre D


que nous venons de calculer et celle déterminée à l'étape viii.

ix. Calculons la dimension linéaire D en utilisant la relation (3.230). Pour cela,


évaluons les paramètres suivants :

420 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 1  2m  m / 2 1  2  1,732050808  1,732050808   / 2
1  o  
 4m 4m 4  1,732050808
 0, 251638486

 
1  m 2  m   1  1
 2 
2  o 
2m 2m

 
1  1,7320508082  1,732050808    1  1
 2   0,574073298
2  1,732050808

 21   2
F1  1
8 2

0, 251638486  2  0, 251638486  0,574073298
  0,023086098
8 2

2 2 2  0,574073298
 1    1,065713379
21   2 2  0, 251638486  0,574073298

2/3
 *
  0,023086098  1,944964774 
2/3
 1   F1 Q   0,126330492
 

*
Selon la relation (3.230), le diamètre relatif D  D / Ym serait donc égal à :

 
 3  11  9  112 1  51   361  
1  
* 1 
D 
21  9  11 2 
 

Le calcul mène à :

*
D  D / Ym  0, 484668863

B. ACHOUR 421
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
Puisque D  D et que Ym   Ym , alors D  D / Ym  D / Ym . Ainsi :

*
D  Ym D  2,6  0, 484668863  1, 260139045 m  1, 26 m

x. Pour obtenir une valeur plus précise du diamètre D, appliquons à la relation


(3.224) le procédé itératif décrit à l'étape viii. La première valeur de z à
considérer, soit zo , est selon la relation (3.221) :

2
1 *
zo    1 Do 
2 

* *
où Do correspond à la valeur de D que nous avons calculée à l'étape ix, soit
*
Do  0, 484668863 . Ainsi :

2
1 
zo    0, 251638486  0, 484668863   0,142913229
2 

Calculons alors z1 tel que :

 
1 1/ 3
z1   1 1  1 zo
4

 
1 1/ 3
  0,126330492  1  1,065713379  0,142913229
4
 0,143619543

Calculons z2 tel que :

 
1 1/ 3
z2   1 1  1 z1
4

 
1 1/ 3
  0,126330492  1  1,065713379  0,143619543
4
 0,143678625

422 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Calculons z3 tel que :

 
1 1/ 3
z3   1 1  1 z2
4

 
1 1/ 3
  0,126330492  1  1,065713379  0,143678625
4
 0,143683564

Déterminons z4 tel que :

 
1 1/ 3
z4   1 1  1 z3
4

 
1 1/ 3
  0,126330492  1  1,065713379  0,143683564
4
 0,143683977

Nous pouvons ainsi constater que z4  z3 et le procédé itératif peut donc être
arrêté. La valeur finale de z à retenir est donc :

z  0,143683977
La relation (3.221) permet alors d'écrire que :

* 1/ 2  z 1/ 2  0,143683977
D    0, 48062325
1 0, 251638486

La dimension linéaire D recherchée est par suite :

*
D  Ym D  2,6  0, 48062325  1, 24962045 m  1, 25 m

Il faut noter le faible écart relatif, moins de 0,85%, entre la valeur de D que
nous venons de calculer et celle déterminée à l'étape ix.

xi. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire


selon Darcy-Weisbach, pour les données suivantes :

B. ACHOUR 423
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  3,42 m3 / s ; D  1,25 m ; Ym  2,6 m ;   30  m  1,732050808  ;


  0,78682726

Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire est :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Evaluons :

 Le coefficient de frottement f par la relation :

 5 0,786827265
f    0,01884851
16 16

 L'aire de la section mouillée A par la relation (3.176) :

 Ym o  2  2,6 1,743402569 
A  D 2     1, 25    
 D 4m   1, 25 4  1,732050808 
 2,856814866 m 2

 Le périmètre mouillé P par la relation (3.177) :

 Ym   2 o  1 
P  2D   1 
 D 4m 
 2,6 6, 464101615  2  1,743402569  1 
 2  1, 25    
 1, 25 4  1,732050808 
 6,635183245 m

 Le diamètre hydraulique Dh tel que :

A 2,856814866
Dh  4  4  1,722222137 m
P 6,635183245

424 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Le gradient J de la perte de charge linéaire serait donc égal à :

f Q2 0,01884851 3, 422
J  
Dh 2 gA2 1,722222137 2  9,81  2,8568148662
 7,99423.104  8.104

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

xii. Les calculs peuvent être également vérifiés en évaluant le débit volume Q
écoulé par la conduite considérée. Pour cela, appliquons les relations (3.14)
et (3.15). Celle-ci permet d'écrire que :

gJRh3 9,81  8.104  (1,722222137 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 1132630, 46

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14), égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R 
 4  2  9,81  2,856814866  (1,722222137 / 4)  8.10 4 
 0,0015 /(1,722222137 / 4) 10,04  3
log     3,393254606 m / s
 14,8 1132630, 46 
Le débit volume ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins 0,8%
seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

B. ACHOUR 425
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.42.

Déterminer la dimension linéaire D qui caractérise la conduite représentée par


la figure 3.19, pour les données suivantes :

Q  7,683 m3 / s ; J  8.104 ; Ym  3 m ;   20  m  2,747477419  ;


  0,0015m et   106 m2 / s .

Résolvons le problème sous les conditions :

Q  Q , J  J , Ym  Ym

i. Déterminons la valeur du facteur de correction des dimensions linéaires t .


Pour cela, déterminons les paramètres suivants :


 o  1  2m  m , soit :
2
o  1  2  2,747477419  2,747477419    2,1792274
2

 1  2m  2 1  m2  1 , soit :

1  2  2,747477419  2  1  2,7474774192  1  10,34256364

  2  m3 , Soit :
 2  2,7474774193  20,73969644

  (m)  1  m  1  m2 , soit :

 (m)  1  2,747477419  1  2,7474774192  0,82367302

ii. Déterminons la hauteur minimale Ym,t du modèle rugueux de référence de


forme triangulaire pleine, donnée par la relation (3.154) modifiée :

426 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1/ 5 2/5
 1    Q
Ym,t   1   o 
 128 2   gJ 
   

soit :

2/5

2,1792274  7,683 
1/ 5
 1  10,34256364 
Ym,t    
 128  20,73969644   9,81 8.104 

 2,73351415 m

La hauteur relative yt / Ym,t est en vertu de la relation (3.172) :

yt  
 1  3 3  27  729  162 2  51 4  3 2 
Ym,t 10  

soit :

yt 3
 1 
Ym,t 10  0,823673023
 
 27  729  162  0,82367302  51 0,82367302
2 4
  0,69969383
 
 3  0,82367302
2

L'aire de la section mouillée At est, selon la relation (3.155) :

 
2 y  y
At  mYm,t  t  2  t 
 Ym,t  Ym,t 
    

soit :

At  2,747477419  2,733514152  0,69969383   2  0,69969383 


 18,6780035 m 2

B. ACHOUR 427
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le périmètre mouillé Pt est, selon la relation (3.156) :

 
Pt  Ym,t  2 


yt 
Ym,t 1
 1 

 

soit :

Pt  2,73351415   2  0,69969383  10,34256364  1 


 23,3358303 m

Le diamètre hydraulique Dh,t  4 At / Pt est par suite :

Dh,t  4 18, 6780035 / 23,3358303  3, 20160085 m

Le nombre de Reynolds Rt est :

4Qt 4 oQ
Rt  
Pt  Pt 

soit :

4  2,1792274  7,683
Rt   2869922,16
23,3358303  106

Le facteur de correction  est alors :

2 / 5
   / Dh,t 8,5  
 t    1,35   log   
  4,75 R 
 t 
2 / 5
  0,0015 / 3, 20160085 8,5 
 1,35    log   
  4,75 2869922,16  
 0,77590543

428 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iii. Le diamètre D du modèle rugueux de la conduite étudiée est donc :

Ym  Ym /  3 / 0,77590543  3,866450577 m

iv. Les données du problème sont telles que :

* Q 7,683
Q    2,950327165
g J Ym
5 9,81  8.104  3,8664505775

v. Calculons les paramètres Fo ,  o et o tels que :

1 
 Fo   m1  2   1  1  m2
8 2

soit :

Fo    2,7474774191  2    1  1  2,7474774192
1
8  2
 0,142446565

   
  o  1  1  2m  m  1  m2  m 
 2  

soit :
 
 o  1   1  2  2,747477419  2,747477419   
 2
 1  2,7474774192  2,747477419   0,615743412
 
 
2/3
 *
 o   Fo Q 
 

soit :

B. ACHOUR 429
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 o   0,142446565  2,950327165 
2/3
 0,56106706

vi. Selon la relation (3.214), la hauteur relative y / Ym est :

 
y 1  3       2 5  4  36 1    
 1  o o o   o  
Ym  o 
 
2 9 
  
o o 
2  o o 
 

soit :

y 1 3
 [ 1 
Ym 2,1792274 
2  9  0,56106706  0,615743412 2 
(0,56106706  0,615743412 
0,56106706  0,6157434122   5  0,56106706  4  
]
36  1  0,56106706 

Le calcul mène à la valeur :

y
 0,122955235
Ym

vii. La hauteur y du radier triangulaire est donc :

y  0,122955235Ym  0,122955235  3,866450577  0, 47540034 m

Ceci permet d'écrire que :

y   y  0,77590543  0, 47540034  0,368865705 m

La dimension linéaire D recherchée est par suite :

D  2my  2  2,747477419  0,368865705  2,026900392 m  2,027 m

430 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

viii. Appliquons le procédé itératif décrit au cours du paragraphe précédent. La


première valeur de z , soit zo , est :

2
 y  
o   1  0,122955235  2,1792274   0,535900984
2
zo  1 
 Ym 

Calculons z1 tel que :

 
1/ 3
z1  1  o 1   o zo

 1  0,56106706  1  0,615743412  
1/ 3
0,535900984
 0,540516698

Calculons z2 tel que :

 
1/ 3
z2  1  o 1   o z1

 1  0,56106706  1  0,615743412  
1/ 3
0,540516698
 0,541057489

Calculons z3 tel que :

 
1/ 3
z3  1  o 1   o z2

 1  0,56106706  1  0,615743412  
1/ 3
0,541057489
 0,541120781

Puis :

B. ACHOUR 431
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1/ 3
z4  1  o 1   o z3

 1  0,56106706  1  0,615743412  
1/ 3
0,541120781
 0,541128188

Nous pouvons ainsi constater que z3  z4 et le procédé itératif peut donc être
arrêté. La valeur de la hauteur relative y / Ym est :

y 1  z4 1  0,541128188
   0,121320906
Ym o 2,1792274

Ainsi :

y  0,121320906Ym  0,121320906  3,866450577  0, 469081288 m

La hauteur y du radier triangulaire est par suite :

y   y  0,77590543  0, 469081288  0,363962719 m

La dimension linéaire D recherchée est alors :

D  2my  2  2,747477419  0,363962719  1,999958702 m  2 m


Nous obtenons ainsi une valeur plus précise du diamètre D.

ix. Calculons la dimension linéaire D en utilisant la relation (3.230). Pour cela,


évaluons les paramètres suivants :

 1  2m  m / 2
1  o 
4m 4m
1  2  2,747477419  2,747477419   / 2

4  2,747477419
 0,198293477

432 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
1  m 2  m   1  1
 2 
2  o 
2m 2m
 
1  2,7474774192  2,747477419    1   1
 2 
2  2,747477419
 0,635501933

 21   2 0,198293477  2  0,198293477  0,635501933


F1  1 
8 2 8 2
 0,017805821

2 2 2  0,635501933
1    1, 231486824
21   2 2  0,198293477  0,635501933

2/3
1   F1 Q    0,017805821 2,950327165
* 2/3
 0,140266765
 

*
Selon la relation (3.230), le diamètre relatif D  D / Ym serait donc égal à :

*
D 
1 
1 

 3    9    2 1  5   36 
1 1 1 1 1 
1 

21  2
9  11 
 
1
 [ 1  { 3  (0,140266765  1, 231486824 
2  0,198293477
9  0,140266765  1, 2314868242  (1  5  0,140266765)  36  0,140266765 ) }
/(9  0,140266765  1, 2314868242 )]

Le calcul mène à :

*
D  D / Ym  0,675633464

B. ACHOUR 433
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

*
Puisque D   D et que Ym   Ym , alors D  D / Ym  D / Ym . Ainsi :

*
D  Ym D  3  0,675633464  2,026900292 m  2,027 m

x. Pour obtenir une valeur plus précise du diamètre D, appliquons à la relation


(3.224) le procédé itératif décrit à l'étape viii. La première valeur de z à
considérer, soit zo , est selon la relation (3.221) :

2
1 *
zo    1 Do 
2 

* *
où Do correspond à la valeur de D que nous avons calculée à l'étape ix, soit
*
Do  0,675633464 . Ainsi :

2
1 
zo    0,198293477  0,675633464   0,133975246
2 

Calculons alors z1 tel que :

 
1 1/ 3
z1   1 1  1 zo
4

 
1 1/ 3
  0,140266765  1  1, 231486824  0,133975246
4
 0,135129175

Calculons z2 tel que :

 
1 1/ 3
z2   1 1  1 z1
4

 
1 1/ 3
  0,140266765  1  1, 231486824  0,135129175
4
 0,135264372

434 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Calculons z3 tel que :

 
1 1/ 3
z3   1 1  1 z2
4

 
1 1/ 3
  0,140266765  1  1, 231486824  0,135264372
4
 0,135280195

Déterminons z4 tel que :

 
1 1/ 3
z4   1 1  1 z3
4

 
1 1/ 3
  0,140266765  1  1, 231486824  0,135280195
4
 0,135282047

Nous pouvons ainsi constater que z4  z3 et le procédé itératif peut donc être
arrêté. La valeur finale de z à retenir est donc :

z  0,135282047

La relation (3.221) permet alors d'écrire que :

* 1/ 2  z 1/ 2  0,135282047
D    0,666652901
1 0,198293477

La dimension linéaire D recherchée est par suite :

*
D  Ym D  3  0,666652901  1,999958702 m  2 m

xi. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire


selon Darcy-Weisbach, pour les données suivantes :
Q  7,683 m3 / s ; D  2 m ; Ym  3 m ;   20  m  2,747477419  ;
  0,77590543

B. ACHOUR 435
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire est :

f Q2
J
Dh 2 gA2

Evaluons :

 Le coefficient de frottement f par la relation :

 5 0,775905435
f    0,017576159
16 16

 L'aire de la section mouillée A par la relation (3.176) :

 Ym o  2 3 2,1792274 
A  D 2     2    
 D 4m   2 4  2,747477419 
 5, 206826093 m 2

 Le périmètre mouillé P par la relation (3.177) :

 Ym 1  2  o  1 
P  2D   
 D 4m 

 3 10,34256364  2  2,1792274  1 
2 2    8,54200773 m
2 4  2,747477419 

 Le diamètre hydraulique Dh tel que :

A 5, 206826093
Dh  4  4  2, 438221204 m
P 8,54200773

 Le gradient J de la perte de charge linéaire serait donc égal à :

436 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

f Q2 0,017576159 7,6832
J  
Dh 2 gA2 2, 438221204 2  9,81 5, 2068260932
 7,99958.104  8.104

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

xii. Les calculs peuvent être également vérifiés en évaluant le débit volume Q
écoulé par la conduite considérée. Pour cela, appliquons les relations (3.14)
et (3.15). Celle-ci permet d'écrire que :

gJRh3 9,81  8.104  (2, 438221204 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 1907937, 491

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14), égal à :


  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R 
 4  2  9,81  5, 206826093  (2, 438221204 / 4)  8.104 
 0,0015 /(2, 438221204 / 4) 10,04  3
log     7,671393789 m / s
 14,8 1907937, 491 

Le débit volume ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de 0,15%


seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

Exemple d’application 3.43.

Soit la conduite fermée en charge représentée par la figure ci-dessous. Elle


écoule un débit volume Q d'un liquide de viscosité cinématique , sous un
gradient J de la perte de charge linéaire. La conduite est caractérisée par les
dimensions linéaires D, y et Ym , ainsi que par la rugosité absolue  de sa paroi
interne.

B. ACHOUR 437
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D/2

Ym

y

1. Déterminer, pour le modèle rugueux de référence de la conduite considérée,


*
l'expression du débit relatif Q tel que :

* Q
Q 
5
g J Ym

où Q , J et Ym sont les caractéristiques du modèle rugueux de référence et


représentent respectivement le débit volume, le gradient de la perte de
charge linéaire et la hauteur minimale.

2. Calculer les dimensions linéaires y et D pour les données suivantes :

Q  6,925 m3 / s ; J  4.104 ;   10 (m  5,67128182) ;   0m ;


  106 m2 / s

1.

i. La conduite considérée constitue un cas particulier de celle que nous avons


étudiée au cours du paragraphe précédent et représentée par la figure 3.19.
Elle est telle que :

D
Ym  y 
2

438 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

avec D  2my , où m  cotg( ) . Ainsi, nous pouvons écrire que :

Ym  y 1  m 

L'aire de la section mouillée A s'écrit :

 D2  
A  my 2  my 2 1  m 
8  2

Elle peut également s'écrire :

 
m 1  m 
2 2
A  Ym
1  m 
2

Le périmètre mouillé P s'écrit :

D  
P  2 y 1  m2  y  m  2 1  m2 
2  

ou bien :

m  2 1  m2
P Ym
1 m
ii. Compte tenu des relations ci-dessus établies, les caractéristiques du modèle
rugueux de référence sont, en particulier :

 L'aire de la section mouillée A:


 
m 1  m 
 2 2
A Ym
1  m 
2

 Le périmètre mouillé P:

B. ACHOUR 439
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

m  2 1  m2
P Ym
1 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P :

4m 1  m / 2 
Dh  Ym
 
 
1  m  m  2 1  m2 
 

 La hauteur relative y / Ym :

y 1

Ym 1  m

iii. Appliquons, au modèle rugueux ainsi défini, la relation (3.29) :

1 P 2
J Q
128 g A3

Il vient alors que :

 
 
5
 m  2 1  m2  1  m
1   2
J Q
128 g m3 1  m / 2 3 Y 5
m  
Cette dernière relation conduit à écrire que :

128 m3 1  m / 2 
2 3
*2 Q
Q  
5  2
 
5
g JYm  m  2 1  m  1  m
 

ou bien :

440 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

3/2
* 8  m 1  m / 2  
Q  1/2
 2
 m / 2  1  m  1  m 5/2
 
*
Nous pouvons ainsi conclure que le débit relatif Q ne dépend que du
paramètre m et donc de l'angle d'inclinaison  des parois du radier triangulaire,
par rapport à l'horizontale.

2.

i. Les données du problème sont telles que :

8  m 1  m / 2  
3/ 2
*
Q  
1/ 2
 m / 2  1  m 2 
  1  m  5/ 2
 
8  5,67128182  1  5,67128182   / 2  
3/ 2

1/ 2
 5,67128182   / 2  1  5,67128182 2   1  5,67128182 
5/ 2
 
 
 7,654594654

ii. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

iii. Ceci permet de déduire que la hauteur minimale Ym du modèle rugueux de


référence est :
2/5 2/5
   
 Q  6,925
Ym  *  
 Q gJ   7,654594654  9,81 4.104 
   
 2,909733621 m

iv. La hauteur relative y / Ym est :

B. ACHOUR 441
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

y 1 1
   0,149896231
Ym 1  m 1  5,67128182

soit :

y  0,149896231Ym  0,149896231  2,909733621


 0, 436158103 m

v. Les caractéristiques du modèle rugueux de référence sont, en particulier :

 L'aire de la section mouillée A telle que :

 
m 1  m
 2  2
A Ym
1  m  2

 
5,67128182  1  5,67128182  
  2
 2,9097336212
1  5,67128182 2
 10,68990647 m 2

 Le périmètre mouillé P tel que :

m  2 1  m2
P Ym
1 m
5,67128182    2 1  5,67128182 2
  2,909733621
1  5,67128182
 12,79443549 m

 Le diamètre hydraulique Dh tel que :

Dh  4 A / P  4  10,68990647 /12,79443549  3,342048651 m

442 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Le nombre de Reynolds R tel que :

4Q 4  6,925
R   2165003,686
P 12,79443549  106

vi. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est par suite :


2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
  4,75 R     R 

2 / 5
  8,5 
 1,35    log    0,68735655
  2165003,686  

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 y   y  0, 68735655  0, 436158103  0, 299796129 m  0,3 m

 D  2my  2  5,67128182  0, 299796129  3, 400456671 m  3, 4 m

 Ym   Ym  0,68735655  2,909733621  2,000024464 m  2 m

La hauteur minimale aurait pu être également calculée en notant que :

Ym  y  D / 2  0,3  3, 4 / 2  2 m

ou bien en écrivant que :

Ym  y 1  m   0,3  1  5,67128182   2 m

viii. Vérifions nos calculs en déterminant le gradient J de la perte de charge


linéaire selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

B. ACHOUR 443
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 5 0,687356555
f    0,009589377
16 16
 L'aire de la section mouillée A est telle que :

   
m 1  m  5,67128182   1  5,67128182  
A  2 2
Ym   2 2
2
1  m  2
1  5,67128182  2

 5,050419256 m 2

 Le périmètre mouillé P est :

m  2 1  m 2 5,67128182    2 1  5,671281822
P Ym  2
1 m 1  5,67128182
 8,794231472 m

 Par suite, le diamètre hydraulique Dh est :

4 A 4  5,050419256
Dh    2, 297150932 m
P 8,794231472

 Le gradient J de la perte de charge linéaire est, selon Darcy-


Weisbach :

f Q2 0,009589377 6,9252
J    4.104
Dh 2 gA2 2, 297150932 2  9,81 5,050419256 2

Il s'agit bien de la valeur du gradient J de la perte de charge linéaire donnée à


l'énoncé de l'exemple considéré.

ix. Les calculs auraient pu être également vérifiés en déterminant le débit


volume Q pour les données suivantes :

A  5,050419256 m2 ; J  4.104 ; Rh  Dh / 4  0,574287733 m ;


  0 m ;   106 m2 / s

444 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Calculons le débit volume Q en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15).


Cette dernière permet d'écrire que :

gJRh3 9,81  4.104  0,5742877333


R  32 2  32  2 
 106
 1233740,397

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14), égal à :

  / Rh 10,04   10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4 2 g A Rh J log  
 14,8 R   R 

soit :

Q  4  2  9,81  5,050419256 
 10,04 
0,574287733  4.104  log  3
  6,902492798 m / s
 1233740,397 

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,35% seulement, au débit volume donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

Exemple d’application 3.44.

Reprenons l'exemple d'application 3.43 et déterminons les dimensions linéaires


de la conduite considérée pour les données suivantes :

Q  5,045 m3 / s ; J  4.103 ;   45 (m  1) ;   0,0005m ;   106 m 2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. Les données du problème sont telles que :

B. ACHOUR 445
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

8  m 1  m / 2  
3/ 2
*
Q 
1/ 2
 m / 2  1  m 2 
  1  m 5 / 2
 
8  1  1  1   / 2  
3/ 2
  3,373988646
1/ 2
 1   / 2  1  12   1  1
5/ 2
 
 

iii. Par suite, la hauteur Ym du modèle rugueux de référence est :

2/5 2/5
   
Q  5,045
Ym   *  
 Q gJ   3,373988646  9,81  4.103 
   
 2, 244611697 m

iv. La hauteur relative y / Ym est :

y 1 1
   0,5
Ym 1  m 1  1

soit :

y  0,5Ym  0,5  2, 244611697  1,122305849 m

v. Les caractéristiques du modèle rugueux de référence sont, en particulier :

 L'aire de la section mouillée A telle que :

   
m 1  m  1 1  1 
A 
2 2
Ym  
2
 2, 244611697 2
1  m  2
1  1 2

 3, 238099003 m 2

446 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Le périmètre mouillé P tel que :

m  2 1  m2 1    2 1  12
P Ym   2, 244611697
1 m 11
 6,700188113 m

 Le diamètre hydraulique Dh tel que :

Dh  4 A / P  4  3, 238099003/ 6,700188113  1,933139159 m

 Le nombre de Reynolds R tel que :

4Q 4  5,045
R   3011855,736
P 6,700188113  106

vi. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est alors :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

2 / 5
  5.104 /1,933139159 8,5 
 1,35    log   
  4,75 3011855,736  
 
 0,757362499

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 y   y  0,757362499  1,122305849  0,849992362 m  0,85 m

 D  2my  2  1 0,85  1,7 m

 Ym   Ym  0, 757362499  2, 244611697  1, 7 m

La hauteur minimale aurait pu être également calculée en notant que :

B. ACHOUR 447
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ym  y  D / 2  0,85  1,7 / 2  1,7 m

ou bien en écrivant que :

Ym  y 1  m   0,85  1  1  1,7 m

viii. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire


selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,7573624995
f    0,015573958
16 16

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

   
m 1  m  1 1  1 
A 
2 2
Ym  
2
 1,7 2  1,857400346 m2
1  m  2
1  1 2

 Le périmètre mouillé P est :

m  2 1  m 2 1    2 1  12
P Ym   1,7  5,074516812 m
1 m 11

 Par suite, le diamètre hydraulique Dh est :

4 A 4  1,857400346
Dh    1, 46410026 m
P 5,074516812

 Le gradient J de la perte de charge linéaire est, selon Darcy-Weisbach :

448 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

f Q2 0,015573958 5,0452
J  
Dh 2 gA2 1, 46410026 2  9,81  1,8574003462
 0,00399982  4.103

Il s'agit bien de la valeur du gradient J de la perte de charge linéaire donnée à


l'énoncé de l'exemple considéré.

ix. Vérifions également les calculs en évaluant le débit volume Q pour les
données suivantes :

A  1,857400346 m2 ; J  4.103 ;   5.104 m ;


Rh  Dh / 4  0,366025065 m ;   106 m2 / s

Utilisons alors les relations (3.14) et (3.15). Selon cette dernière relation, le
nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81  4.103  0,3660250653


R  32 2  32  2 
 106
 1985160,912

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14), égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R 

soit :

Q  4  2  9,81  1,857400346 
 10,04 
0,366025065  4.103  log  3
  5,05151656 m / s
 1985160,912 

Le débit volume Q ainsi calculé correspond bien, avec un écart relatif de moins
de 0,13% seulement, au débit volume donné à l'énoncé de l'exemple
d'application considéré.

B. ACHOUR 449
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.45.

Considérons la conduite fermée en charge représentée par la figure ci-dessous,


en forme de secteur circulaire. Elle écoule un débit volume Q d'un liquide de
viscosité cinématique, sous un gradient J de la perte de charge linéaire. La
conduite est caractérisée par la flèche d, la hauteur y du radier triangulaire, la
hauteur minimale Ym, ainsi que par la rugosité absolue  de sa paroi interne.

Ym
y
ao
a

1. Déterminer, pour le modèle rugueux de référence de la conduite considérée,


*
l'expression du débit relatif Q tel que :

* Q
Q 
5
g J Ym

où Q , J et Ym sont les caractéristiques du modèle rugueux de référence et


représentent respectivement le débit volume, le gradient de la perte de
charge linéaire et la hauteur minimale.

2. Calculer les dimensions linéaires y , Ym et d pour les données suivantes:

Q  3,07 m3 / s ; J  104 ;   0m ;   106 m2 / s


  20 (  0,34906585 radian, m  2,74747742)

1.

i. La conduite considérée est un secteur circulaire de diamètre D tel que :

450 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D / 2  Ym

Le demi-angle au centre  o peut s'écrire, en radians :


o  
2
La flèche d est liée à y et à Ym par la relation :

Ym  y  d

Il est aisé de montrer que :

Ym
y
1  m2
L'aire de la section mouillée A est telle que :

2
A  o D
4
ou bien :

A       D
2

2  4

Rapportée à la hauteur Ym , l'aire de la section mouillée A s'écrit alors :

A       Ym2
2 

Le périmètre mouillé P s'exprime par :

P   o D  D  1   o  D

B. ACHOUR 451
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Il peut donc également s'exprimer en fonction  et de Ym par la relation :

  
P   o D  D  2Ym 1   
 2 

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

Dh  2Ym
 / 2   
1   / 2   
Si b est la longueur de l'arc circulaire, elle s'écrit :

b   o D   / 2    D

ou bien :

2A  
b  2Ym    
Ym 2 

ii. Compte tenu des relations précédemment établies, nous pouvons écrire,
pour le modèle rugueux de référence :

 L'aire de la section mouillée A :

A       Ym
  2
2 

 Le périmètre mouillé P:

P  2Ym 1     
 
 2 

 Le diamètre hydraulique Dh :

452 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh  2Ym
 / 2   
1   / 2   
iii. Appliquée au modèle rugueux de référence ainsi défini, la relation (3.29)
devient :

  
2Ym 1   
1  2  Q2
J 3
128 g    6
    Ym
2 

soit :

64  / 2   
3
*2 Q
Q  
g J Ym
5
1   / 2   
ou bien :

8  / 2   
3/ 2
*
Q 
1   / 2   
1/ 2

*
Nous pouvons ainsi conclure que le débit relatif Q ne dépend que de l'angle
d'inclinaison  du radier triangulaire, par rapport à l'horizontale.

Pour   0 , correspondant à  o   / 2 , nous obtenons le cas d'une conduite


*
semi circulaire et le débit relatif Q s'écrit alors :

8  / 2 
3/ 2
*
Q 
1   / 2 
1/ 2

B. ACHOUR 453
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ou bien :

* 3
Q 4
2

Compte tenu du fait que Ym  D / 2 , la relation précédente devient :

Q 3

gJD
5 22   

Nous obtenons ainsi la relation (3.65) que nous avons établie au cours de
l'étude de la conduite fermée en charge de forme semi circulaire.

2.

i. Résolvons le problème sous les conditions suivantes :

Q Q; J  J
*
ii. Calculons le débit relatif Q , soit :

8  / 2    8   / 2  0,34906585 
3/ 2 3/ 2
*
Q    7, 24782022
1   / 2   1/ 2 1   / 2  0,349065851/ 2

iii. La hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est par suite :

2/5 2/5
   
Q 3,07
Ym   *     2,8342528 m
 Q gJ   7, 24782022  9,81  103 
   

iv. Les caractéristiques du modèle rugueux de référence sont en particulier :

 L'aire de la section mouillée A:

454 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  2  
A    Ym    0,34906585   2,83425282  9,81414737 m2
2  2 

 Le périmètre mouillé P :
     
P  2Ym 1      2  2,8342528  1   0,34906585 
 2   2 
 12,5938916 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P :

Dh  4  9,81414737 /12,5938916  3,11711349 m

 Le nombre de Reynolds R de l'écoulement :

4Q 4  3,07
R   975075,883
P 12,5938916  106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est par suite :


2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
 4,75 R     R 
 
2 / 5
  8,5 
 1,35    log    0,70580808
  975075,883  

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 La hauteur minimale Ym :

Ym   Ym  0,70580808  2,8342528  2,00043852 m  2 m

 Le diamètre D :

D  2Ym  2  2, 00043852  4, 00087705 m  4 m

B. ACHOUR 455
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 La hauteur y du radier triangulaire :

Ym 2,00043852
y   0,68419027 m  0,684 m
1  m2 1  2,74747742 2

 La flèche d :

d  Ym  y  2,00043852  0,68419027  1,31624825 m  1,316 m

 La longueur b de l'arc circulaire est :

   
b  2Ym      2  2,00043852    0,34906585 
2  2 
 4,88799341 m
soit :
b  4,888 m

vii. Vérifions la validité des calculs en déterminant le gradient J de la perte de


charge linéaire selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,705808085
f    0,01094745
16 16

 L'aire de la section mouillée A est :

   
A    Ym2    0,34906585   2,000438522  4,88906518 m2
2  2 

 Le périmètre mouillé P est :

456 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

     
P  2Ym 1      2  2,00043852  1   0,34906585 
 2   2 
 8,88887047 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

4,88906518
Dh  4   2, 20008389 m
8,88887047

 Le gradient J de la perte de charge linéaire est donc :

0,01094745 3,972
J   104
2, 20008389 2  9,81 4,889065182

Il s'agit bien de la valeur du gradient J de la perte de charge donnée à l'énoncé


de l'exemple considéré.

viii. La validité des calculs peut être également vérifiée en évaluant le débit
volume Q pour les données suivantes :

A  4,88906518 m2 ; J  104 ; Rh  Dh / 4  0,55002097 m ;   0 m ;


  106 m2 / s

Calculons le débit volume Q en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15).


Selon cette dernière relation, le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81  104  0,550020973


R  32 2  32  2   578187,041
 106

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14), égal à :

  / Rh 10,04   10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4 2 g A Rh J log  
 14,8 R   R 

B. ACHOUR 457
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  4  2  9,81  4,88906518 
 10,04 
0,55002097  104  log  3
  3,05817566 m / s
 578187,041 

Nous pouvons conclure que le débit volume ainsi calculé correspond, avec un
écart relatif de moins de 0,4% seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé
de l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.46.

Reprenons l'exemple d'application 3.45 et calculons les dimensions linéaires de


la conduite pour les données suivantes :

Q  5,57 m3 / s ; J  5.104 ;   0,001 m ;   106 m2 / s ;


  20 (  0,34906585 radian, m  2,74747742)

i. Résolvons le problème sous les conditions suivantes :

QQ; J  J
*
ii. Calculons le débit relatif Q , soit :

8  / 2    8   / 2  0,34906585 
3/ 2 3/ 2
*
Q    7, 24782022
1   / 2   1/ 2 1   / 2  0,34906585 1/ 2
iii. La hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est par suite :

2/5 2/5
   
Q 5,57
Ym   *     2,60694165 m
 Q gJ   7, 24782022  9,81  5.104 
   

iv. Les caractéristiques du modèle rugueux de référence sont en particulier :

 L'aire de la section mouillée A:

458 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
A      Ym    0,34906585   2,606941652  8,30305719 m2
2
2  2 

 Le périmètre mouillé P :

  
P  2Ym 1   
    2  2,60694165   1   0,34906585 
 2   2 
 11,5838434 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P :

Dh  4  8,30305719 /11,5838434  2,86711651 m

 Le nombre de Reynolds R de l'écoulement :

4Q 4  5,57
R   1923368,54
P 11,5838434  106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est par suite :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

2 / 5
  103 / 2,86711651 8,5 
 1,35    log     0,76709577
  4,75 1923368,54  
 

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 La hauteur minimale Ym :

Ym   Ym  0,76709577  2,60694165  1,99977392 m  2 m

 Le diamètre D :

B. ACHOUR 459
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D  2Ym  2  1,99977392  3,99954785 m  4 m

 La hauteur y du radier triangulaire :

Ym 1,99977392
y   0,68396296 m  0,684 m
1  m2 1  2,747477422

 La flèche d :

d  Ym  y  2,00043852  0,68396296  1,31581096 m  1,316 m

vii. Vérifions la validité des calculs en déterminant le gradient J de la perte de


charge linéaire selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,767095775
f    0,01660076
16 16

 L'aire de la section mouillée A est :

   
A    Ym2    0,34906585   1,999773922  4,88581715 m 2
2  2 

 Le périmètre mouillé P est :

     
P  2Ym 1      2  1,99977392  1   0,34906585 
 2   2 
 8,88591735 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

460 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

4,88581715
Dh  4   2,19935296 m
8,88591735

 Le gradient J de la perte de charge linéaire est donc :

0,01660076 5,572
J   5.104
2,19935296 2  9,81 4,885817152

Il s'agit bien de la valeur du gradient J de la perte de charge donnée à l'énoncé


de l'exemple considéré.

viii. La validité des calculs peut être également vérifiée en évaluant le débit
volume Q pour les données suivantes :
A  4,88581715 m2 ; J  5.104 ; Rh  Dh / 4  0,54983824 m ;
  0,001 m ;   106 m2 / s
Calculons le débit volume Q en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15).
Selon cette dernière relation, le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81  5.104  0,549838243


R  32 2  32  2 
 106
 1292221, 29

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14), égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  4,88581715 
 14,8 R 
 0,001/ 0,54983824 10,04 
0,54983824  5.104  log  
 14,8 1292221, 29 
 5,57460364 m3 / s

Nous pouvons conclure que le débit volume ainsi calculé correspond, avec un
écart relatif de moins de 0,09% seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé
de l'exemple d'application considéré.

B. ACHOUR 461
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.47.

Reprenons l'exemple d'application 3.45 et calculons les dimensions linéaires de


la conduite pour les données suivantes :

Q  5,57 m3 / s ; J  5.104 ;   0,001 m ;   106 m2 / s ;


  45 (  0,78539816 radian, m  1)

i. Résolvons le problème sous les conditions suivantes :

QQ; J  J

*
ii. Calculons le débit relatif Q , soit :

8  / 2    8   / 2  0,78539816 
3/ 2 3/ 2
*
Q    4,167324
1   / 2   1/ 2 1   / 2  0,78539816 1/ 2

iii. La hauteur minimale Ym du modèle rugueux de référence est par suite :

2/5 2/5
   
Q 5,6
Ym   *     3, 25990168 m
 Q gJ   4,167324  9,81  5.104 
   

iv. Les caractéristiques du modèle rugueux de référence sont en particulier :

 L'aire de la section mouillée A :

 
A      Ym    0,78539816   3, 259901682  8,34639405 m2
2
2  2 

 Le périmètre mouillé P :

462 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  
P  2Ym 1   
    2  3, 25990168   1   0,78539816 
 2   2 
 11,6404449 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P :

Dh  4  8,34639405 /11, 6404449  2,86806702 m

 Le nombre de Reynolds R de l'écoulement :

4Q 4  5,6
R   1924325,07
P 11,6404449  106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est par suite :


2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

2 / 5
  103 / 2,86806702 8,5 
 1,35    log     0,76708472
  4,75 1924325,07  
 

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 La hauteur minimale Ym :

Ym   Ym  0,76708472  3, 25990168  2,50062076 m  2,5 m

 Le diamètre D :

D  2Ym  2  2,50062076  5, 00124153 m  5 m

 La hauteur y du radier triangulaire :

Ym 2,50062076
y   1,7682059 m  1,768 m
1  m2 1  12

B. ACHOUR 463
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 La flèche d :

d  Ym  y  2,50062076  1,7682059  0,73241486 m  0,732 m

vii. Vérifions la validité des calculs en déterminant le gradient J de la perte de


charge linéaire selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,767084725
f    0,01659956
16 16

 L'aire de la section mouillée A est :

 
A      Ym2    0,78539816   2,500620762  4,91117655 m2

2  2 

 Le périmètre mouillé P est :

  
P  2Ym 1   
    2  2,50062076   1   0,78539816 
 2   2 
 8,92920744 m

 Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

4,91117655
Dh  4   2, 20005038 m
8,92920744

 Le gradient J de la perte de charge linéaire est donc :

0,01659956 5,62
J   5.104
2, 20005038 2  9,81 4,911176552

464 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Il s'agit bien de la valeur du gradient J de la perte de charge linéaire donnée à


l'énoncé de l'exemple considéré.

viii. La validité des calculs peut être également vérifiée en évaluant le débit
volume Q pour les données suivantes :

A  4,91117655 m2 ; J  5.104 ; Rh  Dh / 4  0,5500126 m ;


  0,001 m ;   106 m2 / s

Calculons le débit volume Q en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15).


Selon cette dernière relation, le nombre de Reynolds R est :

gJRh3 9,81  5.104  0,55001263


R  32 2  32  2   1292835,99
 106

Le débit volume Q serait donc, selon la relation (3.14), égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R 

soit :

Q  4  2  9,81  4,91117655 
 0,001/ 0,5500126 10,04 
0,5500126  5.104  log  
 14,8 1292835,99 
 5,60463111 m3 / s

Nous pouvons conclure que le débit volume ainsi calculé correspond, avec un
écart relatif de moins de 0,085% seulement, au débit volume Q donné à
l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

B. ACHOUR 465
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.9. Conduite fermée de forme ovoïdale

III.3.9.1. Caractéristiques géométriques de la conduite

La conduite considérée est schématiquement représentée sur la


figure 3.24. Elle est définie par les dimensions linéaires Ym, D et d. Elle écoule
un débit volume Q, sous un gradient J de la perte de charge linéaire, d'un
liquide de viscosité cinématique . L'état de la paroi interne de la conduite est
caractérisé par la rugosité absolue .

D/2

A O B
Ym

E F
G
d

Figure 3.24 : Schéma de définition de la conduite pleine de forme ovoïdale

La construction de la forme ovoïdale de la conduite considérée s'effectue selon


les étapes suivantes :

i. Tracer le segment [AB] qui correspond au diamètre D du cercle ACBIA de


centre O et milieu du segment.

ii. Tracer le cercle ACBIA.

iii. Tracer la médiatrice du segment [AB] qui coupe alors le cercle ACBIA aux

466 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

points C et I.

iv. Tracer les demi-droites [AI ) et [BI ).

v. Tracer l'arc de cercle de centre A et de rayon [AB]. Cet arc de cercle coupe
la demi-droite [AI ) au point F.

vi. Tracer l'arc de cercle de centre B et de rayon [BA]. Cet arc de cercle coupe
la demi-droite [BI ) au point E.

vii. Tracer enfin le cercle de diamètre d, de centre I, de rayon [IE] = [IG] = [IF].
Le fond de la conduite correspond à l’arc de cercle limité par les points E et
F.

En outre, la figure 3.24 suggère les remarques suivantes :

i. L'angle AIB   / 2 radian

ii. 
ABI  
BAI   / 4 radian

2 2 2 D2


iii. BI  OB  OI   D / 2    D / 2  
2 2
2

soit :

  2
BI  AI  D
2
  
iv. IE  IG  IF  d / 2

   2  2


v. IE  BE  BI  D  D  1  D
2  2 

vi. Ainsi :

d  2
 1  D
2  2 

B. ACHOUR 467
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ou bien :

 
d / D  2  2  0,58578644  constante

vii. La figure 3.24 permet géométriquement d'écrire que :


 
Ym  CI  IG  D  d / 2

ou bien :

 2  2
Ym  D  1   D  D 2  
 2   2 
 

Nous pouvons alors écrire que la hauteur relative Ym / D est :

Ym  2
 2   1, 29289322  constante
D  2 

Tenant compte de toutes ce remarques, il est aisé de montrer que l'aire de la


section mouillée A de l'ovoïde s'écrit :

 D2  1
A 3 2  
4  

Nous pouvons ainsi conclure que le rapport entre la section mouillée de


l'ovoïde et l'aire de la section mouillée circulaire de diamètre D est constant,
soit :

A
 D2 / 4
 
 3  2  1/   1, 26747655  constante

L'aire de la section mouillée A s'écrit plus simplement :

A
D2 
4  
 3  2  1

 (3.232)

468 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Il est également aisé de montrer que le périmètre mouillé P de l'ovoïde s'écrit :

P
D
4
6 2  (3.233)

Ainsi, le rapport entre le périmètre mouillé de l'ovoïde et celui de la section


mouillée circulaire de diamètre D est constant, soit :

P


6 2 
 1,14644661  constante
D 4

Tenant compte de la remarque vii, l'aire de la section mouillée A ainsi que le


périmètre mouillé P peuvent s'écrire respectivement :

A 
 
 3  2  1
  2
Ym (3.234)
4  2 
2

P
 Y
 6 2
24  2 
m (3.235)

Ainsi, en considérant les relations (3.232) et (3.233), le diamètre hydraulique


Dh  4 A / P s'écrit, en fonction du diamètre D :

Dh 
 
4  3  2  1
  D
 6  2 
(3.236)

Compte tenu des relations (3.234) et (3.235), il s'écrit en fonction de Ym :

Dh  

8  3  2  1

 Ym
  
(3.237)
 4 2 6 2

B. ACHOUR 469
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.9.2. Caractéristiques du modèle rugueux de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite pleine de forme


ovoïdale est schématiquement représenté par la figure 3.25.

D/2

A O B

Ym

E F
G
d

Figure 3.25 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence


de la conduite pleine de forme ovoïdale

Le modèle écoule un débit volume Q , sous un gradient J de la perte de charge


linéaire, d'un liquide de viscosité cinématique . Il est en outre caractérisé par
une rugosité relative constante égale à 3,7.102 .
Le régime de l'écoulement est considéré comme turbulent rugueux de sorte que
le coefficient de frottement soit égal à 1/16 , calculé selon la relation de
Colebrook-White pour un nombre de Reynolds tendant vers l'infini.
En se référant aux relations (3.232) et (3.233), nous pouvons écrire que l'aire de
la section mouillée A du modèle rugueux de référence, ainsi que son périmètre
mouillé P , s'écrivent respectivement en fonction du diamètre D :

470 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2
A
D 
4  
 3  2  1

 (3.238)

P
D
4
6 2   (3.239)

Ces paramètres peuvent également s'écrire, compte tenu des relations (3.234) et
(3.235), en fonction de la hauteur minimale Ym :


A 
 
 3  2  1

Y
2
(3.240)
m
4  2 
2

P
 Y
 6 2
24  2 
m (3.241)

Il s'ensuit que le diamètre hydraulique Dh  4 A / P s'écrit :

Dh 
 
4  3  2  1
  D
 6  2 
(3.242)

ou bien :

Dh  

8  3  2  1

 Ym
  
(3.243)
 4 2 6 2

En insérant les relations (3.238) et (3.239) dans la relation (3.29), il vient que :

B. ACHOUR 471
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1

 6 2 

2 
Q  
3  5 
 
8  3  2  1  g J D 
 

ou bien :

 
3/ 2
2 2  3  2  1
*
Q    (3.244)
 6  2 
1/ 2

*
où Q est le débit relatif rapporté au diamètre D et tel que :

* Q
Q   5,92103807  constante (3.245)
5
gJ D

D'autre part, en insérant les relations (3.240) et (3.241) dans la relation (3.29), il
vient que :

 
3/ 2
16  3  2  1
*
Q    (3.246)
 2  4  2 
1/ 2 5/ 2
 6

*
où Q est le débit relatif rapporté à la dimension linéaire Ym et tel que :

* Q
Q   3,11523784  constante (3.247)
5
g J Ym

Nous pouvons déduire de la relation (3.245) que :

472 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
 Q 
D  0,49095406   (3.248)
 gJ 
 
soit :
2/5
 Q 
D  0,491 
 gJ 
 
De même, la relation (3.247) permet d'écrire que :
2/5
 Q 
Ym  0,63475118   (3.249)
 gJ 
 
soit :
2/5
 Q 
Ym  0,635  
 gJ 
 
En tenant compte des relations (3.241) et (3.249), le nombre de Reynolds
R  4Q /( P ) , caractérisant l'écoulement dans le modèle rugueux de
référence, s'écrit :
1/ 5
 3
 gJQ 
R  2,262  
(3.250)

Il est aisé de montrer, compte tenu des relations (3.243) et (3.249), que le
diamètre hydraulique Dh s'écrit :

 
2/5
Dh  0,5427839 Q / g J (3.251)

soit :

 
2/5
Dh  0,543 Q / g J

B. ACHOUR 473
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.9.3. Dimensions linéaires de la conduite

Pour déterminer les dimensions linéaires de la conduite


considérée, compte tenu des valeurs connues des paramètres Q, J,  et, les
étapes suivantes sont recommandées :

i. Considérer que le modèle rugueux de référence écoule le même débit que


celui de la conduite, sous le même gradient de la perte de charge linéaire.
Soit :

QQ; J  J

ii. Calculer, sous les conditions de l'étape i, la dimension linéaire Ym du


modèle rugueux de référence, par application de la relation (3.249), soit :

2/5
 Q 
Ym  0,63475118  
 gJ 
 

iii. Calculer la valeur du diamètre hydraulique Dh , soit :

 par application de la relation (3.251), sous les conditions de l'étape i :

2/5
 Q 
Dh  0,5427839  
 gJ 
 

 ou par application de la relation (3.243) pour la valeur de


Ym déterminée à l'étape ii :

 
8  3  2  1
Dh    Y  0,855Y

 4 2 6 2  m
 m

iv. Calculer la valeur du nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le

474 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

modèle rugueux de référence, pour Q  Q :

4Q
R
P
Le périmètre mouillé P peut être évalué par application de la relation (3.241)
pour la valeur Ym déterminée à l'étape ii :

P

 6 2 Y
24  2 
m

v. Evaluer le facteur de correction des dimensions linéaires  par application


de la relation (3.9), pour les valeurs connues des paramètres  , Dh et R :
2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

Ym  Ym ; D 
2Ym

; d  2 2 D 
 4 2 
Exemple d’application 3.48.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite pleine de forme ovoïdale


représentée par la figure 3.24 pour les données suivantes :

Q  2,326 m3 / s ; J  5.104 ;   103 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. La relation (3.249) permet d'écrire que :

B. ACHOUR 475
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
 Q 
2/5  2,326 
Ym  0,63475118    0,63475118   
 gJ   9,81  5.104 
   
 2,57703074 m

iii. Selon la relation (3.251), le diamètre hydraulique Dh est :


2/5
 Q 
2/5  2,326 
Dh  0,5427839    0,5427839   
 gJ   9,81  5.104 
   
 2, 20365214 m

iv. Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.241) :

P

 6 2  Y     6  2   2,57703074  7,17894536 m
24  2  2  4  2 
m

v. Par suite, le nombre de Reynolds R est :

4Q 4  2,326
R   1296012,09
P 7,17894536  106

vi. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est alors :


2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R  

2 / 5
  103 / 2, 20365214 8,5 

1,35   log     0,77607026
  4,75 1296012,09 
 

vii. Finalement, les dimensions linéaires recherchées sont :

 Ym   Ym  0,77607026  2,57703074  1,99995693 m  2 m

476 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2Ym 2  1,99995693
 D   1,54688485 m  1,547 m
4  2  4  2 
   
 d  2  2 D  2  2  1,54688485  0,90614416 m  0,906 m

viii. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge


linéaire, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,776070265
f    0,01759484
16 16

 L'aire de la section mouillée A est, en vertu de la relation (3.234) :

A  
 3  2  1
 2 
Ym 

  3  2  1 
  1,999956932 
   
2 2
4 2 4 2

 2,38202209 m 2

 Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (2.237) :

Dh   
8  3  2  1
 Ym 

8    3  2  1
   1,99995693  

 4 2 6 2  
  4 2  6 2    
 1,7101889 m

Le diamètre hydraulique aurait pu être également calculé par application de la


relation :

B. ACHOUR 477
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh   Dh  0,77607026  2, 20365214  1,7101889 m

 Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


donc égal à :

f Q2 0,01759484 2,3262
J    5.104
Dh 2 gA 2 1,7101889 2  9,81  2,38202209 2

Nous retrouvons bien la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

ix. La vérification des calculs peut être également effectuée en évaluant le


débit volume Q, par application des relations (3.14) et (3.15). Cette
dernière relation permet d'écrire que :

gJRh3 9,81  5.104  (1,7101889 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 886054,879

Le débit volume Q serait donc égal, selon la relation (3.14), à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R 
 4  2  9,81  2,38202209  (1,7101889 / 4)  5.104 
 103 /(1,7101889 / 4) 10,04 
log     2,32706618 m3 / s
 14,8 886054,879 

Nous pouvons donc conclure que le débit volume ainsi calculé correspond bien,
avec un écart relatif de moins de 0,046%, au débit volume Q donné à l'énoncé
de l'exemple d'application considéré.

x. Calculons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

478 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est tel


que

8 2g 8  2  9,81
C   66,7862234 m0,5 / s
 5/2
0,776070265/2

Le débit volume Q serait donc égal à :

Q  CA Rh J  66,7862234  2,38202209  (1,7101889 / 4)  5.104

soit :
Q  2,326 m3 / s

Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

Exemple d’application 3.49.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite pleine de forme ovoïdale


représentée par la figure 3.24 pour les données suivantes :

Q  0,967 m3 / s ; J  105 ;   5.104 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. La relation (3.249) permet d'écrire que :

2/5
 Q 
2/5  0,967 
Ym  0,63475118    0,63475118   
 gJ   9,81  105 
   
 3,9668 m

iii. Selon la relation (3.251), le diamètre hydraulique Dh est :

B. ACHOUR 479
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
 Q 
2/5  0,967 
Dh  0,5427839    0,5427839   
 gJ   9,81  105 
   
 3,39206172 m

iv. Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.241) :

P

 6 2  Y     6  2   3,9668  11,0504854 m
24  2  2  4  2 
m

v. Par suite, le nombre de Reynolds R est :

4Q 4  0,967
R   350029,873
P 11,0504854  106

vi. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est alors :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
 4,75 R  
 
2 / 5
  5.104 / 3,39206172 8,5 
1,35    log     0,75628619
  4,75 350029,873  
 

vii. Finalement, les dimensions linéaires recherchées sont :

 Ym   Ym  0,75628619  3,9668  3,00003606 m  3 m

2Ym 2  3,00003606
 D   2,32040513 m  2,32 m
 4 2   4 2 
   
 d  2  2 D  2  2  2,32040513  1,35926186 m  1,36 m

480 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

viii. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge


linéaire, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,756286195
f    0,01546361
16 16

 L'aire de la section mouillée A est, en vertu de la relation (3.234) :

A 
 
 3  2  1 
  3  2  1
Y2   
  3,000036062
m
   
2 2
4 2 4 2

 5,35990941 m 2

 Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (2.237) :

Dh   
8  3  2  1
 
Ym 
8    3  2  1
 
  3,00003606 

 4 2 6 2   
  4 2  6 2   
 2,56536944 m

Le diamètre hydraulique Dh aurait pu être également calculé par application de


la relation :

Dh   Dh  0,75628619  3,39206172  2,56536943 m

 Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


donc égal à :

f Q2 0,01546361 0,9672
J    105
Dh 2 gA2 2,56536944 2  9,81 5,359909412

B. ACHOUR 481
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Nous retrouvons bien la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

ix. La vérification des calculs peut être également effectuée en évaluant le


débit volume Q, par application des relations (3.14) et (3.15). Cette
dernière relation permet d'écrire que :

gJRh3 9,81  105  (2,56536943/ 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 230215,398

Le débit volume Q serait donc égal, selon la relation (3.14), à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log   
 14,8 R 
 4  2  9,81  5,35990941 (2,56536943/ 4)  105 
 5.104 /(2,56536943/ 4) 10,04 
log     0,96594382 m3 / s
 14,8 230215,398 

Nous pouvons donc conclure que le débit volume ainsi calculé correspond bien,
avec un écart relatif de moins de 0,11%, au débit volume Q donné à l'énoncé de
l'exemple d'application considéré.

x. Déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est tel


que

8 2g 8  2  9,81
C   71, 2400251 m0,5 / s
 5/ 2
0,75628619 5/ 2

Le débit serait donc égal à :

482 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  CA Rh J  71, 2400251  5,35990941  (2,56536943 / 4 )  105


 0,967 m3 / s

Nous retrouvons bien la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.50.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite pleine de forme ovoïdale


représentée par la figure 3.24 pour les données suivantes :

Q  1,271 m3 / s ; J  4.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. La relation (3.249) permet d'écrire que :

2/5
 Q 
2/5  1, 271 
Ym  0,63475118    0,63475118   
 gJ   9,81  4.104 
   
 2,11600134 m

iii. Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.241) :

P

 6 2  Y     6  2   2,11600134  5,89463593 m
24  2  2  4  2 
m

iv. Par suite, le nombre de Reynolds R est :

4Q 4  1, 271
R   862479,051
P 5,89463593 106

B. ACHOUR 483
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est alors :

2 / 5 2 / 5
  8,5     8,5 
  1,35   log    1,35    log    0,70880373
  R    862479,051  

vi. Finalement, les dimensions linéaires recherchées sont :

 Ym   Ym  0,70880373  2,11600134  1, 49982963 m  1,5 m

2Ym 2  1, 49982963
 D   1,16005685 m  1,16 m
4  2  4  2 
   
 d  2  2 D  2  2  1,16005685  0,67954557 m  0,68 m

vii. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge


linéaire, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,708803735
f    0,01118176
16 16

 L'aire de la section mouillée A est, en vertu de la relation (3.234) :

A  
 3  2  1
 2 
Ym 
  3  2  1 
  1, 499829632 
   
2 2
4 2 4 2

 1,33964078 m2

 Le diamètre hydraulique Dh est, selon la relation (2.237) :

484 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh   
8  3  2  1
 
Ym   
8    3  2  1 
  1, 49982963

 4 2 6 2   
  4 2  6 2   
 1, 28252362 m

 Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


donc égal à :

f Q2 0,01118176 1, 2712
J    4.104
Dh 2 gA2 1, 28252362 2  9,81  1,339640782

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

viii. La vérification des calculs peut être également effectuée en évaluant le


débit volume Q, par application des relations (3.14) et (3.15). Cette
dernière relation permet d'écrire que :

gJRh3 9,81  4.104  (1, 28252362 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 514680,3

Le débit volume Q serait donc égal, selon la relation (3.14), à :


 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  1,33964078 
 R 
 10,04 
(1, 28252362 / 4)  105  log  3
  1, 26599898  1, 266 m / s
 514680,3 
Nous pouvons donc conclure que le débit volume ainsi calculé correspond bien,
avec un écart relatif de moins de 0,4%, au débit volume Q donné à l'énoncé de
l'exemple d'application considéré.

ix. Déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

B. ACHOUR 485
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   83,7769429 m0,5 / s
 5/ 2
0,70880373 5/ 2

Le débit volume Q serait donc égal à :

Q  CA Rh J  83,7769429  1,33964078  (1, 28252362 / 4)  4.104

3
soit : Q  1, 271 m / s

Nous retrouvons exactement la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.51.

Considérons la conduite pleine de forme ovoïdale normale caractérisée par le


rapport Ym / D  1,5 .

1. Donner les caractéristiques géométriques d'une telle conduite.


2. Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

Q  2,181 m3 / s ; J  4.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

1.

Pour obtenir la hauteur Ym / D  1,5 , il faut placer l'un sur l'autre deux cercles
(C1) et (C2) de diamètre respectif D et 0,5D. La figure ci-dessous montre
schématiquement la section droite d'une telle conduite.

486 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

(C1)
0,5D
0,5D
O E C1 F O'
a a

Ym  1,5 D
1,5D 1,5D
G
D
b 0, 4D
C2
A (C 2 ) B y  0,1D
0, 4D
d  0,5 D

Les étapes constructives de la section droite de la conduite sont les suivantes :



i. Tracer le cercle (C1) de centre C1 et de diamètre EF  D .

ii. Tracer, en dessous de (C1) et tangent au point G, le cercle (C2) de centre C2


et de diamètre 0,5D.
 
iii. Considérer deux point O et O' tels que OF  O ' E  1,5D .

 et EA
iv. Tracer les arcs de cercle FB  , respectivement de centre O et O' et de
 
rayon OB et O ' A , tangents au cercle (C2) aux points B et A.

La figure obtenue suggère quelques remarques :

i. En considérant le triangle ( O ' C2C1 ), l'angle  est tel que :

D/2 D/4
tg ( )   0,75
D

soit :

B. ACHOUR 487
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  36,86989765  36,87

ou bien :

  0,643501109 radian

Par suite, nous pouvons écrire que :

  180  2  180  2  36,86989765  106, 2602047  106, 26

soit :

  1,854590436 radian
 
ii. C2 A  C 2 B  D / 4

Ceci permet d'écrire que :


   
OC2  O ' C2  OB  C2 B  1,5D  0, 25D  1, 25D

En outre : C1C2  D / 2  D / 4  0,75 D

iii. En considérant le triangle ( AC2 B ) , il vient que :

D/4 y
cos   / 2   1 4y / D
D/4

ou bien :

1  cos   / 2  1  cos 106, 2602047 / 2 


y/D  
4 4

soit :

y  0,1D

488 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

En outre :
  
AB / 2 AB / 2 AB
tg   / 2    
D / 4  y 0, 25D  0,1D 0,3D

ou bien :

AB  0,3Dtg   / 2   0,3  D  tg 106, 2602047 / 2 

soit :

AB  0, 4 D

iv. Pour déterminer l'aire A de la section droite de l'ovoïde, subdivisons la


figure en plusieurs sections usuelles.

 Ao est l'aire de la section du demi-cercle de diamètre D, correspondant


au cercle (C1) :

 D2
Ao   0,39269908 D 2
8

 A1 est l'aire de la section de forme trapézoïdale EABFE , de petite


 
base AB  0, 4 D , de grande base EF  D et de hauteur 0,9D :

0,9 D   0, 4 D  D 
A1   0,63D 2
2

 A2 est l'aire du segment circulaire de corde AB :

A2 
 0,5D 
2
  / 2  sin   / 2  cos   / 2  
4

ou bien :

B. ACHOUR 489
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D2
A2   1,854590436 / 2  sin 1,854590436 / 2   cos 1,854590436 / 2  
16 

soit :

A2  0,027955951D 2

 A3 est l'aire du segment circulaire de corde EA :

A3 
 3D 
2
 / 2  sin  / 2  cos  / 2  
4

ou bien :

9  D2
A3   0,643501109 / 2  sin  0,643501109 / 2   cos  0,643501109 / 2  
4

soit :

A3  0,048938748 D 2

L'aire A de la section droite de l'ovoïde est par suite :

A  Ao  A1  A2  2 A3

ou bien :
A  0,39269908 D 2  0,63D 2  0,027955951D 2  2  0,048938748 D 2

soit :

A  1,148532529 D 2

Tenant compte du fait que Ym  1,5D , l'aire A peut également s'écrire :

A  0,5104589Ym2

490 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

v. Pour déterminer le périmètre de la section de l'ovoïde, considérons :

 Po le périmètre du demi-cercle de diamètre D, correspondant au cercle


(C1):

D
Po   1,57079633 D
2

:
 P1 la longueur de l'arc de cercle EA

P1  3D  / 2   3  D
2

ou bien :

P1  3  0,643501109  D
2

soit : P1  0,96525166 D

 P2 la longueur de l'arc de cercle 


AB :

P2  0,5D   / 2   1  D
4

ou bien :

P2  1,854590436  D  0,46364761 D
4

Le périmètre recherché est par suite :

P  Po  2 P1  P2

ou bien :

B. ACHOUR 491
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

P  1,57079633 D  2  0,96525166  D  0,46364761  D


soit :

P  3,96494726 D
Tenant compte du fait que Ym  1,5D , nous pouvons écrire que :

P   3,96494726 /1,5  Ym  2,64329818Ym

2.

i. L'aire de la section mouillée A du modèle rugueux de référence s'écrit donc:

2
A  1,148532529 D

ou bien, en fonction de la dimension linéaire Ym :

2
A  0,5104589Ym

De même que le périmètre mouillé P est, en fonction de la dimension linéaire


D:

P  3,96494726 D

ou bien, en fonction de la dimension linéaire Ym

P  2,64329818Ym

ii. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

iii. Appliquons, au modèle rugueux de référence, la relation (3.29), soit :

492 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

1 P 2
J Q
128 g A3

Il s'ensuit que :

J
1 
2,64329818Ym
Q2

128 g  3
2
 0,5104589Ym 
 
* 5
En introduisant le débit relatif Q  Q / gJYm , il vient que :

*
Q  2,53789166  2,538  constante

* 5
Pour le débit relatif Q  Q / gJ D , nous pouvons écrire que :

J
1 
3,96494726 D
Q2

128 g  3
2
1,148532529 D 
 

*
soit : Q  6,99360705  7  constante

iv. Pour les données de l'exemple d'application considéré, la hauteur Ym du


modèle rugueux de référence est :

2/5 2/5
   
Ym   * 
  * 
Q Q
 
Q gJ   Q gJ 
   

soit :

B. ACHOUR 493
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5 2/5
 Q   Q 
Ym     0,68898659  
 2,53789166 gJ   gJ 
   

Ainsi :
2/5
 2,181 
Ym  0,68898659     2,85054063 m
 9,81  4.104 
 

v. Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P s'exprime, en fonction de la


dimension linéaire Ym :

2
0,5104589 Ym
Dh  4  0,77245754 Ym
2,64329818 Ym

soit :

Dh  0,77245754  2,85054063  2, 2019216 m

vi. Le périmètre mouillé P est :

P  2,64329818 Ym  2,64329818  2,85054063  7,53482885 m

vii. Le nombre de Reynolds R est par suite :

4Q 4  2,181
R   1157823, 25
P 7,53482885  106

viii. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est :

2 / 5 2 / 5
  8,5     8,5 
  1,35   log    1,35    log  
  R    1157823, 25  
 0,7016877

494 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ix. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 Ym   Ym  0,7016877  2,85054063  2,00018931 m  2 m

Ym 2,00018931
 D   1,33345954 m  1,333 m
1,5 1,5

 d  0,5D  0,5  1,33345954  0,66672977 m  0,6667 m

x. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge, selon


Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,70168775
f    0,01063162
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation :

Dh  0,77245754Ym  0,77245754  2,00018931  1,54506131 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

A  0,5104589 Ym2  0,5104589  2,000189312  2,04222215 m 2

 Le gradient J de la perte de charge serait donc égal à :

f Q2 0,01063162 2,1812
J    4.104
Dh 2 gA 2 1,54506131 2  9,81  2,04222215 2

Il s'agit bien de la valeur du gradient J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

B. ACHOUR 495
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

xi. La vérification des calculs peut également s'effectuer par l'estimation du


débit volume Q, en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15). Le nombre
de Reynolds R de la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81  4.104  (1,54506131/ 4)3


R  32 2  32  2   680546,908
 106

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  2,04222215 
 R 
 10,04 
(1,54506131/ 4)  105  log  3
  2,17286903  2,173 m / s
 680546,908 

Le débit ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de 0,38%, au


débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

xii. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   85,9171424 m0,5 / s
 5/ 2
0,7016877 5/ 2

Le débit volume Q serait donc égal à :

Q  CA Rh J  85,9171424  2,04222215  (1,54506131/ 4)  4.104

soit :

Q  2,181 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

496 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.52.

Considérons l'exemple d'application (3.51) et déterminons les caractéristiques


géométriques de la conduite pour les données suivantes :

Q  5,116 m3 / s ; J  2.103 ;   103 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous la double condition :

QQ; J  J

ii. Pour les données de l'exemple d'application considéré, la hauteur Ym du


modèle rugueux de référence est :

2/5
 Q 
2/5  
5,116
Ym  0, 68898659    0, 68898659   
 gJ   3 
   9,81 2.10 
 2,90564921

iii. Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

Dh  0,77245754 Ym  0,77245754  2,90564921  2, 24449064 m

iv. Le périmètre mouillé P est :

P  2,64329818Ym  2,64329818  2,90564921  7,68049727 m

v. Le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence est alors :

4Q 4  5,116
R   2664410,82
P 7,68049727  106

vi. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est :

B. ACHOUR 497
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
 4,75 R  
 
2 / 5
  103 / 2, 24449064 8,5 
1,35    log     0,77434363
  4,75 2664410,82 
 

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 Ym   Ym  0,77434363  2,90564921  2, 24997094 m  2, 25 m

Y 2, 24997094
 D m   1, 49998063 m  1,5 m
1,5 1,5

 d  0,5D  0,5  1,49998063  0,74999031 m  0,75 m

viii. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge, selon


Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,774343635
f    0,01739998
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation :

Dh  0,77245754 Ym  0,77245754  2, 24997094  1,73800702 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

A  0,5104589 Ym2  0,5104589  2, 249970942  2,58413144 m2

 Le gradient J de la perte de charge linéaire serait donc égal à :

498 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

f Q2 0,01739998 5,1162
J    2.103
Dh 2 gA 2 1,73800702 2  9,81  2,58413144 2

Il s'agit bien de la valeur du gradient J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

ix. La vérification des calculs peut également s'effectuer par l'estimation du


débit volume Q, en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15). Le nombre
de Reynolds R de la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81  2.103  (1,73800702 / 4)3


R  32 2  32  2   1815523,11
 106
Par suite, le débit volume Q serait égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  2,58413144 
 14,8 R 

 103 /(1,73800702 / 4) 10,04 
(1,73800702 / 4)  2.103  log   
 14,8 1815523,11 
 
 5,1194881 m3 / s  5,1195 m3 / s

Le débit ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de 0,07%


seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

x. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   67,1591467 m0,5 / s
 5/ 2
0,77434363 5/ 2

Le débit volume Q serait donc égal à :

B. ACHOUR 499
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  CA Rh J  67,1591467  2,58413144  (1,73800702 / 4)  2.10 3

Soit :

Q  5,116 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.53.

Considérons la conduite pleine de forme ovoïdale à canette rétrécie et


caractérisée par le rapport Ym / D  1,5 .

1. Donner les caractéristiques géométriques d'une telle conduite.


2. Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

Q  3,61 m3 / s ; J  2.103 ;   103 m ;   106 m2 / s

1.

i. Pour un même diamètre D, la conduite considérée est de même hauteur que


celle de la conduite ovoïdale normale de l'exemple d'application (3.51).
Elle est cependant beaucoup plus effilée à la base et elle est alors dite "à
canette rétrécie".
Les étapes constructives de la forme de la section droite d'une telle conduite
est identique à celle de l'ovoïde normale représentée au cours de l'exemple
d'application (3.51).
Cependant, le cercle (C1) est caractérisé par le diamètre D, tandis que le
cercle (C2) possède un diamètre 0,25D. En outre, (C1) et (C2) ne sont plus
tangents au point G. La génératrice inférieure G1 du cercle (C1) et celle
supérieure G2 du cercle (C2) sont distantes de 0,25D.
La conduite ainsi que ses caractéristiques géométriques sont représentées
sur la figure ci-dessous.

500 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

(C1)
0,5D
D/3
O E C1 F O'
a a

Ym  1,5 D
0,75D
G1 4D / 3

0, 25D
G2
b
0, 25D
C2
A B y
(C2)

ii. En considérant le triangle ( O ' C2C1 ), l'angle  est tel que :

0,75 D  0,125 D 0,875


tg ( )    1,05
0,5 D  D / 3 5/ 6

soit :

  46,39718103

ou bien :

  0,809783573 radian

Par suite, nous pouvons écrire que :

  180  2  180  2  46,39718103  87, 20563794

soit :

  1,522025508 radian

B. ACHOUR 501
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 
iii. C2 A  C2 B  0,125D

Ceci permet d'écrire que :


   
OC2  O ' C2  OB  C2 B  4 D / 3  0,125 D  29 D / 24  1, 208333333D

En outre :

C1C2  0,5 D  0, 25 D  0,125 D  0,875 D

iv. En considérant le triangle ( AC2 B ) , il vient que :

0,125D  y
cos   / 2   1 8y / D
0,125D

ou bien :

1  cos   / 2  1  cos 1,522025508 / 2 


y/D    0,034482759
8 8

En outre, nous pouvons écrire que :


 
AB / 2 AB
sin(  / 2)  
0,125 D 0, 25 D

Ou bien :

AB  0, 25 D sin(  / 2)

soit :

AB  0, 25  D  sin(1,522025508 / 2)  0,172413793D

v. Pour déterminer l'aire A de la section droite de l'ovoïde, subdivisons la


figure en plusieurs sections usuelles.

502 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Ao est l'aire de la section du demi-cercle de diamètre D, correspondant


au cercle (C1) :

 D2
Ao   0,39269908D 2
8

 A1 est l'aire de la section trapézoïdale EABFE de :



- petite base AB  0,172413793D ,

- grande base EF  D
- hauteur H telle que :
H  D  y  1  y / D  D  1  0,034482759  D  0,965517241 D

Ainsi :

D  0,172413793D 
A1  0,965517241 D    0,565992866 D
2
 2 

 A2 est l'aire du segment circulaire de corde AB :

A2 
 0, 25D 
2
  / 2  sin   / 2  cos   / 2  
4

ou bien :

D2
A2   1,522025508 / 2  sin 1,522025508 / 2   cos 1,522025508 / 2  
64 
 0,004087614 D 2


 A3 est l'aire du segment circulaire de corde EA :

B. ACHOUR 503
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 8 / 3 D 
2
A3    / 2  sin  / 2  cos  / 2  
4

ou bien :
16 D 2
A3  
9
0,809783573/ 2  sin  0,809783573/ 2   cos  0,809783573/ 2  

 0,07612946 D 2

L'aire A de la section droite de l'ovoïde est par suite :

A  Ao  A1  A2  2 A3

ou bien :

A  0,39269908 D 2  0,565992866 D 2  0,004087614 D 2


2  0,07612946 D 2

soit :

A  1,115038479 D 2
Tenant compte du fait que Ym  1,5D , l'aire A peut également s'écrire :

A  0, 495572658 Ym2
vi. Pour déterminer le périmètre de la section de l'ovoïde, considérons :

 Po le périmètre du demi-cercle de diamètre D, correspondant au cercle


(C1), soit :

D
Po   1,57079633 D
2

504 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 , soit :
 P1 la longueur de l'arc de cercle EA

8D 4
P1   / 2    D
3 3

ou bien :

4
P1   0,809783573  D
3

soit :

P1  1,079711431D

 P2 la longueur de l'arc de cercle 


AB , soit :

1
P2  0, 25D   / 2    D
8

ou bien :

1
P2   1,522025508  D  0,190253189 D
8

Le périmètre recherché est par suite :

P  Po  2 P1  P2

ou bien :

P  1,57079633 D  2  1,079711431D  0,190253189 D

soit :

P  3,920472381D

B. ACHOUR 505
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Tenant compte du fait que Ym  1,5D , nous pouvons écrire que :

P   3,920472381/1,5 Ym  2,613648254Ym

vii. Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P s'écrit alors, en fonction de D :

Dh  4  1,115038479 D 2 / 3,920472381 D
soit :

Dh  1,13765727 D  1,14 D

Il s'écrit aussi, en fonction de la dimension linéaire Ym :

Dh  4  0, 495572658Ym2 / 2,613648254 Ym

ou bien :

Dh  0,75843818 Ym  0,76 Ym

2.

i. L'aire de la section mouillée A du modèle rugueux de référence s'écrit donc:

2
A  1,115038479 D

ou bien, en fonction de la dimension linéaire Ym :

2
A  0, 495572658Ym

De même que le périmètre mouillé P est, en fonction de la dimension linéaire


D:

P  3,920472381D

506 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ou bien, en fonction de la dimension linéaire Ym

P  2,613648254 Ym

Le diamètre hydraulique Dh s'écrit en fonction de la dimension linéaire D :

Dh  1,13765727 D  1,14 D

ou bien, en fonction de la dimension linéaire Ym :

Dh  0,75843818 Ym  0,76 Ym

ii. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

iii. Appliquons, au modèle rugueux de référence, la relation (3.29), soit :

1 P 2
J Q
128 g A3

Il s'ensuit que :

1 2,613648254 Ym
J 3
Q2
128 g  2
 0, 495572658Ym 
 

* 5
En introduisant le débit relatif Q  Q / gJYm , il vient que :

*
Q  2, 441419563  2, 441  constante

* 5
Pour le débit relatif Q  Q / gJ D , nous pouvons écrire que :

B. ACHOUR 507
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

J
1 3,920472381 D
Q2

128 g  3
2
1,115038479 D 
 

soit :

*
Q  6,7277612  6,728  constante

iv. Pour les données de l'exemple d'application considéré, la hauteur Ym du


modèle rugueux de référence est :

2/5 2/5
   
Q Q
Ym   *   
 Q gJ   Q gJ
* 
   

soit :

2/5 2/5 2/5


 Q   Q   Q 
Ym     0,6997502 
 gJ 
 0,7 
 gJ 
 2, 441419563 gJ     

Ainsi :
2/5
 3,62 
Ym  0,6997502     2,56688323 m
 9,81 2.103 
 

v. Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,75843818 Ym  0,75843818  2,56688323


soit :

Dh  1,95049966 m

508 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Le périmètre mouillé P est :

P  2,613648254 Ym  2,613648254  2,56688323

soit :

P  6,70892986 m

vii. Le nombre de Reynolds R est par suite :

4Q 4  3,61
R   2152355,19
P 6,70892986  106

viii. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est :

2/5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R  
2/5
  103 / 1,95049966 8,5 
1,35    log     0,77918522
  4,75 2152355,19  
 

ix. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 Ym   Ym  0,77918522  2,56688323  2,00007748 m  2 m

Y 2,00007748
 D m   1,33338499 m  1,333 m
1,5 1,5

 d  0,25D  0,25 1,33338499  0,333334625 m  0,333 m

x. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge, selon


Darcy-Weisbach :

B. ACHOUR 509
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,779185225
f    0,01795079
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation :

Dh  0,75843818 Ym  0,75843818  2,00007748  1,51705656 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

A  0, 495572658 Ym2  0, 495572658  2,000077482  1,98276164 m 2


 Le gradient J de la perte de charge serait donc égal à :

f Q2 0,01795079 3,612
J 2
  2
 2.103
Dh 2 gA 1,51705656 2  9,811,98276164

soit : J  2.103

Il s'agit bien de la valeur du gradient J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

xi. La vérification des calculs peut également s'effectuer par l'estimation du


débit volume Q, en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15). Le nombre
de Reynolds R de la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81 2.103  (1,51705656 / 4)3


R  32 2  32  2   1480563,89
 106

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

510 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  1,98276164 
 14,8 R 

 10 / (1,51705656 / 4)
3
10,04 
(1,51975641/ 4)  2.103  log   
 14,8 1480563,89 
 
 3,61178174  3,612 m3 / s

Le débit ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de 0,05%


seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

xii. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   66,1075108 m0,5 / s
 5/2
0,01795079 5/2

Le débit volume Q serait donc égal à :

Q  CA Rh J  66,1075108  1,98276164  (1,51705656 / 4)  2.10 3

soit :

Q  3,61 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

B. ACHOUR 511
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.54.

Considérons la conduite pleine de forme ovoïdale à canette rétrécie et


caractérisée par le rapport Ym / D  1,5 .

Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

Q  3,345 m3 / s ; J  2.104 ;   8.104 m ;   106 m2 / s

i. Pour les données de l'exemple d'application considéré, la hauteur Ym du


modèle rugueux de référence est :

2/5
 3,345 
Ym  0,6997502     3,94604179 m
 9,81 8.104 
 

ii. Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,75843818 Ym  0,75843818  3,94604179  2,99282876 m

iii. Le périmètre mouillé P est :

P  2,613648254 Ym  2,613648254  3,94604179  10,3135652 m


iv. Le nombre de Reynolds R est par suite :

4Q 4  3,345
R   1297320,54
P 10,3135652 106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est :

512 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
  4,75 R  
2/5
  8.104 / 2,99282876 8,5 
1,35    log     0,76025162
  4,75 1297320,54 
 

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 Ym   Ym  0,76025162  3,94604179  2,99998465 m  3 m

Ym 2,99998465
 D   1,99998976 m  2 m
1,5 1,5

 d  0,25D  0,25 1,99998976  0,49999744 m  0,5 m

vii. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge, selon


Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,760251625
f    0,01587328
16 16
 Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation :

Dh  0,75843818 Ym  0,75843818  2,99998465  2, 2753029 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

A  0, 495572658 Ym2  0, 495572658  2,999984652  4, 46010827 m 2

B. ACHOUR 513
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Le gradient J de la perte de charge serait donc égal à :

f Q2 0,01587328 3,3452
J    2.104
Dh 2 gA2 2, 2753029 2  9,81 4, 46010827 2

Il s'agit bien de la valeur du gradient J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

viii. La vérification des calculs peut également s'effectuer par l'estimation du


débit volume Q, en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15). Le nombre
de Reynolds R de la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81 2.104  (2, 2753029 / 4)3


R  32 2  32  2   859970,041
 106
Par suite, le débit volume Q serait égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  4, 46010827 
 14,8 R 
 8.104 / (2, 2753029 / 4) 10,04 
(2, 27954831/ 4)  2.10 4  log   
 14,8 859970,041 
 
 3,347725  3,348 m3 / s

Le débit ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de 0,08% seulement, au


débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

ix. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   70,3146968 m0,5 / s
 5/2
0,76025162 5/2

514 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le débit volume Q serait donc égal à :

Q  CA Rh J  70,3146968  4, 46010827  (2, 2753029 / 4)  2.10 4

soit :

Q  3,345 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.55.

Considérons la conduite pleine de forme ovoïdale à canette rétrécie et


caractérisée par le rapport Ym / D  1,5 .

Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

Q  4,173 m3 / s ; J  2.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Pour les données de l'exemple d'application considéré, la hauteur Ym du


modèle rugueux de référence est :

2/5
 4,173 
Ym  0,6997502     4,31104529 m
 9,81 2.104 
 

ii. Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,75843818 Ym  0,75843818  4,31104529  3, 26966135 m

iii. Le périmètre mouillé P est :

P  2,613648254 Ym  2,613648254  4,31104529  11, 267556 m

B. ACHOUR 515
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. Le nombre de Reynolds R est par suite :

4Q 4  4,173
R   1481421,53
P 11, 267556  106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est :

2/5 2/5
  8,5     8,5 
  1,35   log    1,35    log    0,69592029
  R    1481421,53  

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 Ym   Ym  0,69592029  4,31104529  3,00014387 m  3 m

Ym 3,00014387
 D   2,00009591 m  2 m
1,5 1,5

 d  0, 25 D  0, 25  2,00009591  0,50002398 m  0,5 m

vii. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire,


selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

 5 0,695920295
f    0,01020182
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est donné par la relation :

Dh  0,75843818 Ym  0,75843818  3,00014387  2, 27542366 m

Le diamètre hydraulique Dh aurait pu être également calculé en ayant recours à

516 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

la relation :

Dh   Dh  0, 69592029  3, 26966135  2, 27542366 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

A  0, 495572658 Ym2  0, 495572658  3,00014387 2  4, 46058171 m 2

 Le gradient J de la perte de charge serait donc égal à :

f Q2 0,01020182 4,1732
J 2
  2
 2.104
Dh 2 gA 2, 27542366 2  9,81 4, 46058171

Il s'agit bien de la valeur du gradient J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

viii. La vérification des calculs peut également s'effectuer par l'estimation du


débit volume Q, en ayant recours aux relations (3.14) et (3.15). Le nombre
de Reynolds R de la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81 2.104  (2, 27542366 / 4)3


R  32 2  32  2   860038,504
 106

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  4, 46058171
 R 
 10,04 
(2, 27542366 / 4)  2.104  log    4,17518891 m3 / s
 860038,504 
 4,158 m3 / s

Le débit ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de 0,36%


seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

B. ACHOUR 517
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ix. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   87,7083111 m0,5 / s
 5/2
0,69592029 5/2

Le débit volume Q serait donc égal à :

Q  CA Rh J  87,7083111 4, 46058171 (2, 27542366 / 4)  2.10 4

soit :

Q  4,173 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.56.ici

Considérons l'ovoïde à radier aplati, de hauteur Ym  25D / 22 .

1. Donner ses caractéristiques géométriques


2. Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :
Q  5,431 m3 / s ; J  4.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

1.

i. La figure ci-dessous donne les caractéristiques géométriques d'une telle


conduite.

518 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

(C2) E 3
D
F G H 22
 d  0,5D
(C1) aa
25
Ym  D D D
22  1,5D D

D b O
A B y
C

0,5D
1,5D

Les étapes constructives de la section droite de la conduite sont les suivantes:

a) Tracer le cercle (C1) de diamètre D.

b) Tracer le cercle (C2) de diamètre d  0,5D .

c) Déplacer le centre du cercle (C2) le long de la verticale EC jusqu'à ce que


la distance EG soit égale à 3D/22.

d) Considérer le point G, génératrice supérieure du cercle (C1), puis tracer les


 
segments GA  D et GB  D . Ils correspondent au rayon du cercle de
diamètre

2D et de centre G. Tracer enfin l'arc de cercle 
AB tel que la corde
AB soit égale à D.
 
e) Considérer les points O et F tels que OA  OF  1,5D . Le segment

OF passe par le centre du cercle (C2) et coupe celui-ci au point F. Le point
O correspond ainsi au centre du cercle de diamètre 3D. Tracer alors l'arc de
 et répéter la même opération qui conduit au tracé de l'arc de
cercle FA
.
cercle HB

f) Ainsi, ACBHEFA constitue la section droite de la conduite considérée, de

B. ACHOUR 519
Conduites et canaux en charge / Chapitre III


hauteur CE telle que :
  
CE  CG  GE  D  3D / 22  25D / 22

En outre, la figure obtenue suggère les remarques suivantes :

a) Le triangle  ABG est un triangle équilatéral tel que :

2  60 , soit   30 , ou bien   0,52359878 radian .

Nous pouvons également écrire que :

D y
cos     1 y / D
D

Ainsi :

3
y / D  1  cos  30   1 
2

ou bien :

y  0,1339746 D

b) L'angle  est tel que :

D  y   0, 25D  3D / 22 
tg      1  y / D  0, 25  3/ 22  0,75238904
D

Ainsi :

  36,9574017 , ou bien   0,64502834 radian

c) L'angle  est également tel que :


 
FH / 2 2 FH
cos     
D/4 D

520 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :
 1 1
FH  D cos     D cos  36,9574017   0,39954136 D
2 2

ou bien plus simplement :



FH  0, 4 D

d) L'aire A de la section droite de la conduite peut être calculée après l'avoir


subdivisée en plusieurs sections usuelles :

 Ao l'aire du segment circulaire de corde FH , appartenant au cercle de
diamètre d  0,5D et d'angle au centre :

  2     2  0,64502834  1,85153597 radian


Par suite :

 0,5D 2
Ao  1,85153597 / 2  sin(1,85153597 / 2)  cos(1,85153597 / 2)
4

soit :

Ao  0,02783391D 2

 A1 l'aire de la section trapézoïdale de :



- petite base FH  0,4 D

- grande base AB  D
- hauteur :
h  (25D / 22  y  D /10)  0,90238904 D

Ainsi :

B. ACHOUR 521
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

0,90238904 D
A1   0, 4 D  D   0,63167233 D 2
2

 A2 l'aire du segment circulaire de corde FA , appartenant au cercle de
diamètre 3D , de centre O et d'angle au centre  .

Ainsi :

 3D  2
A2  0,64502834 / 2  sin(0,64502834 / 2)  cos(0,64502834 / 2)
4

soit :

A2  0,04928316 D 2

 A3 l'aire du segment circulaire de corde AB , appartenant au cercle de
diamètre 2D, de centre G et de demi-angle au centre  .

C'est à dire :

 2D 
2
A3  0,52359878  sin(0,52359878)  cos(0,52359878)
4
soit :
A3  0,09058607 D 2

L'aire A recherchée est par suite :

A  Ao  A1  2 A2  A3
 0,02783391 D 2  0,63167233 D 2  2  0,04928316 D 2  0,09058607 D 2

ou bien :

A  0,84865864 D 2

522 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

En fonction de la dimension linéaire Ym , l'aire de la section mouillée A s'écrit


alors :

2
A  0,84865864   Ym 
22
 25 

soit :

A  0,65720125Ym2
e) Le périmètre mouillé P correspond à la somme des périmètres :

 tel que :
 Po : longueur de l'arc de cercle FEH

  2   D
Po  0,5D    2      2  
2 4

soit :

D
Po    2  0,64502834   0, 46288399 D
4

 tel que :
 P1 : deux fois la longueur de l'arc de cercle FA

P1  2  3D  3 D  3  0,64502834  D  1,93508503 D
2

 P2 : longueur de l'arc de cercle 


AB tel que :

P2  2 D  2  0,52359878 D  1,04719755 D

Le périmètre P recherché est par suite :

P  0, 46288399 D  1,93508503 D  1,04719755 D

soit :

B. ACHOUR 523
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

P  3,44516657 D

2.

i. Le périmètre mouillé P du modèle rugueux de référence s'écrit :

P  3,44516657 D

tandis que l'aire de la section mouillée A est :


2
A  0,84865864 D
Ces paramètres peuvent également s'écrire respectivement, en fonction de la
dimension linéaire Ym :

22
P  3, 44516657  Ym  3,03174658 Ym
25

2
A  0,84865864  Ym   0,65720125Ym
22 2
 25 

Le diamètre hydraulique Dh s'écrit, en fonction de la dimension linéaire D :


2
0,84865864 D
Dh  4   0,98533249 D
3, 44516657 D

Il s'écrit également en fonction de la dimension linéaire Ym :

2
0,65720125 Ym
Dh  4   0,86709259 Ym
3,03174658 Ym

ii. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

524 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iii. Appliquons la relation (3.29) au modèle rugueux de référence :

1 P 2
J Q
128 g A3

Il vient que :

1 3,03174658Ym
J 3
Q2
128 g  2
 0,65720125Ym 
 
soit :

* Q
Q   constante  3, 46183296
5
g J Ym

ou bien :

2/5
 Q 
Ym  0,60852378  
 gJ 
 

iv. Les données du problème sont telles que :


2/5
 Q 
2/5  5, 431 
Ym  0,60852378    0,60852378   
 gJ   9,81  4.104 
   
 3,62646657 m

v. Le diamètre hydraulique Dh est alors :

Dh  0,86709259 Ym  0,86709259  3,62646657  3,14448229 m

vi. Le périmètre mouillé P a pour valeur :

B. ACHOUR 525
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

P  3,03174658 Ym  3,03174658  3,62646657  10,9945276 m

vii. Le nombre de Reynolds R , caractérisant l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence, est :

4Q 4  5, 431
R   1975892,08
P 10,9945276  106

viii. Le coefficient de correction des dimensions linéaires  est par suite :

2 / 5 2 / 5
  8,5     8,5 
  1,35   log    1,35    log    0,68938583
  R    1975892,08  

ix. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 Ym   Ym  0,68938583  3,62646657  2,50003468 m  2,5 m

22 22
 D Ym   2,50003468  2, 20003052 m  2, 2 m
25 25

 d  0,5D  0,5  2, 20003052  1,10001526 m  1,1 m

x. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire,


selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est donné par :

 5 0,689385835
f    0,00973177
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est :

526 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh   Dh  0,68938583  3,14448229  2,16776155 m

 L'aire de la section mouillée A est :

A  0,65720125Ym2  0,65720125  2,500034682  4,10762178 m2

Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge serait donc égal à :

0,00973177 5, 4312
J   4.104
2,16776155 2  9,81 4,107621782

Nous retrouvons ainsi la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

xi. Vérifions les calculs par la détermination du débit volume Q, en ayant


recours aux relations (3.14) et (3.15). Celle-ci permet d'évaluer le nombre
de Reynolds R , tel que :

gJRh3 9,81  4.104  (2,16776155 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 1130984,76

Par suite, le débit volume Q serait égal à :


 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  4,10762178 
 R 
 10,04 
(2,16776155 / 4)  4.104  log  3
  5, 41308974 m / s
 1130984,76 
 5, 413 m3 / s

Le débit ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de 0,33%


seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

xii. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

B. ACHOUR 527
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   89,8015019 m0,5 / s
 5/ 2
0,689385835 / 2

Ainsi :

Q  CA Rh J  89,8015019  4,10762178  (2,16776155 / 4)  4.104

soit :

Q  5, 43099999 m3 / s  5, 431 m3 / s

Il s'agit bien du débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

Exemple d’application 3.57.

Considérons l'ovoïde à radier aplati de l'exemple d'application 3.56 et


déterminons ses dimensions linéaires, pour les données suivantes :

Q  6,19 m3 / s ; J  8.104 ;   6.104 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. La hauteur Ym du modèle rugueux de référence est :

528 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
 Q 
2/5  6,19 
Ym  0,60852378    0,60852378   
 gJ   9,81  8.104 
   
 3, 22661099 m

iii. Le diamètre hydraulique Dh est égal à :

Dh  0,86709259 Ym  0,86709259  3, 22661099  2,88447974 m

iv. Le périmètre mouillé P a pour valeur :

P  3,03174658 Ym  3,03174658  3, 22661099  10,0854415 m

v. Le nombre de Reynolds R , caractérisant l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence, est :

4Q 4  6,19
R   2455023,91
P 10,0854415  106

vi. Le coefficient de correction des dimensions linéaires  est par suite :


2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

2 / 5
  6.104 / 2,88447974 8,5 
 1,35    log     0,75147876
  4,75 2455023,91 
 

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont par suite :

 Ym   Ym  0,75147876  3, 22661099  2, 49987749 m  2,5 m

22 22
 D Ym   2, 49987749  2,19989219 m  2, 2 m
25 25

B. ACHOUR 529
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 d  0,5D  0,5  2,19989219  1,0999462 m  1,1 m

viii. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire,


selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est donné par :

 5 0,751478765
f    0,01497834
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh   Dh  0,75147876  2,88447974  2,16762525 m

 L'aire de la section mouillée A est :

A  0,65720125 Ym2  0,65720125  2, 499877492  4,10710526 m 2

Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge serait donc égal à :


0,01497834 6,192
J   8.104
2,16762525 2  9,81 4,107105262

Nous retrouvons ainsi la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

ix. Vérifions les calculs par la détermination du débit volume Q, en ayant


recours aux relations (3.14) et (3.15). Celle-ci permet d'évaluer le nombre
de Reynolds R , tel que :

gJRh3 9,81  8.104  (2,16762525 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 1599303,13

530 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  4,10710526 
 14,8 R 
 6.104 /(2,16762525 / 4) 10,04 
(2,16762525 / 4)  8.104  log   
 14,8 1599303,13 

 6,19849291 m3 / s  6,1985 m3 / s

Le débit ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de 0,14%


seulement, au débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

x. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   72,3848562 m0,5 / s
 5/ 2
0,75147876 5/ 2

Ainsi :
Q  CA Rh J  72,3848562  4,10710526  (2,16762525 / 4)  8.104

soit :

Q  6,18999999 m3 / s  6,19 m3 / s

Il s'agit bien du débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

Exemple d’application 3.58.

Considérons l'ovoïde à radier aplati de l'exemple d'application 3.56 et

B. ACHOUR 531
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

déterminons ses dimensions linéaires, pour les données suivantes :


Q  2 m3 / s ; J  3.104 ;   103 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. La hauteur Ym du modèle rugueux de référence est :

2/5
 Q 
2/5  2 
Ym  0,60852378    0,60852378   
 gJ   9,81  3.104 
   
 2,57591485 m

iii. Le diamètre hydraulique Dh est égal à :

Dh  0,86709259 Ym  0,86709259  2,57591485  2, 23355668 m

iv. Le périmètre mouillé P a pour valeur :

P  3,03174658 Ym  3,03174658  2,57591485  7,80952103 m


v. Le nombre de Reynolds R , caractérisant l'écoulement dans le modèle
rugueux de référence, est :

4Q 4 2
R   1024390,61
P 7,80952103  106

vi. Le coefficient de correction des dimensions linéaires  est par suite :

532 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 
2 / 5
  103 / 2, 23355668 8,5 
 1,35    log     0,77622216
  4,75 1024390,61 
 

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont par suite :

 Ym   Ym  0,77622216  2,57591485  1,99948218 m  2 m

22 22
 D Ym   1,99948218  1,75954432 m  1,76 m
25 25

 d  0,5D  0,5  1,75954432  0,87977216 m  0,88 m

viii. Vérifions les calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire,


selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est donné par :

 5 0,776222165
f    0,01761206
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est :


Dh   Dh  0,77622216  2, 23355668  1,73373618 m

 L'aire de la section mouillée A est :

A  0,65720125 Ym2  0,65720125 1,999482182  2,62744393 m 2

Selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge serait donc égal à :

B. ACHOUR 533
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

0,01761206 22
J   3.104
1,73373618 2  9,81 2,627443932

Nous retrouvons ainsi la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

ix. Vérifions les calculs par la détermination du débit volume Q, en ayant


recours aux relations (3.14) et (3.15). Celle-ci permet d'évaluer le nombre
de Reynolds R , tel que :

gJRh3 9,81  3.104  (1,73373618 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 700558,875

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  2,62744393 
 14,8 R 
 103 /(1,73373618 / 4) 10,04 
(1,73373618 / 4)  3.104  log   
 14,8 700558,875 
 
 2,00073655 m3 / s  2 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond bien à celui donné à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

x. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

8 2g 8  2  9,81
C   66,7535551 m0,5 / s
 5/ 2
0,77622216 5/ 2

534 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Ainsi :

Q  CA Rh J  66,7535551 2,62744393  (1,73373618 / 4)  6.104

soit :

Q  2 m3 / s

Il s'agit bien du débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

Exemple d’application 3.59.

Considérons la conduite fermée ABCEA en charge représentée par la figure ci-


dessous.

1. Donner ses caractéristiques géométriques.


2. Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

Q  3,123 m3 / s ; J  4.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

B. ACHOUR 535
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

a a

D A

D/2
Ym
F
B E
y
C

i. La conduite est formée d'un quart de cercle de diamètre D constituant sa


partie supérieure et d'un arc de cercle formant sa partie inférieure. Celui-ci
se trace à partir du point O, centre du cercle de diamètre 2D et de demi-
angle au centre  .

ii. Considérons le triangle OBF à partir duquel nous pouvons établir que :

BF D / 2
 sin       0,5
OB D

soit :   30 ou bien   0,52359878 radian

D y
 cos    1 y / D
D
soit :

y  D 1  cos  30    0,133974596 D  0,134 D

536 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Il est alors évident que la hauteur Ym de la conduite est :

Ym  D / 2  y  D / 2  0,133974596 D  0,633974596 D  0,634 D

La dimension linéaire y peut donc s'écrire :

0,133974596 Ym
y  0,133974596 D   0, 21132487 Ym
0,633974596

iii. L'aire de la section mouillée A de la conduite est la somme de :

 Ao : l'aire du demi-cercle BAEB de diamètre D

C'est à dire :

 2
Ao  D  0,39269908 D 2
8

 A1 : l'aire du segment circulaire BCEB, appartenant au cercle de


diamètre 2D, de centre O et de demi-angle au centre 

soit :

 2 D 2 
A1 
4   sin   cos   
 D 2  0,52359878  sin  0,52359878  cos  0,52359878  

 0,09058607 D 2

L'aire de la section mouillée A est par suite :

A  Ao  A1  0,39269908 D 2  0,09058607 D 2

ou bien :

A  0, 48328516 D 2

B. ACHOUR 537
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

L'aire de la section mouillé A peut également s'écrire en fonction de la


dimension linéaire Ym
2
 Ym  2
A  0, 48328516     1, 20242984 Ym
 0,633974596 

iv. Le périmètre mouillé P est la somme de :

 Po : le périmètre du demi-cercle BAE de diamètre D

soit :


Po  D  1,57079633 D
2

 P1 : la longueur de l'arc de cercle BCE, de diamètre 2D, de centre O et


de demi-angle au centre 
soit :

P1  2 D  2  0,52359878  D  1,04719755 D

Le périmètre mouillé P est donc :

P  Po  P1  1,57079633 D  1,04719755 D
soit :

P  2,61799388 D  2,618 D

Le périmètre P s'écrit alors, en fonction de la dimension linéaire Ym :

 Ym 
P  2,61799388    4,12949335Ym
 0,633974596 

v. Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P s'exprime :

 En fonction de la dimension linéaire D :

538 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

0, 48328516 D 2
Dh  4  0,73840533 D
2,61799388 D

 En fonction de la dimension linéaire Ym :

1, 20242984 Ym2
Dh  4  1,16472384 Ym
4,12949335 Ym

vi. Compte tenu des relations précédemment établies, nous pouvons écrire que
le modèle rugueux de référence est caractérisé par :

 L'aire de la section mouillée A telle que :


2
A  0, 48328516 D
ou bien :
2
A  1,20242984Ym

 Le périmètre mouillé P tel que :

P  2,61799388 D
ou bien :

P  4,12949335 Ym
 Le diamètre hydraulique Dh tel que :

Dh  0,73840533 D

ou bien :

Dh  1,16472384 Ym

B. ACHOUR 539
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vii. Appliquons, au modèle rugueux de référence, la relation (3.29) sous les


conditions :

QQ; J  J

Il vient que :
1 P 2
J Q
128 g A3

En considérant la dimension linéaire Ym , nous pouvons écrire que :

1 4,12949335Ym
J 3
Q2
128 g  2
1,20242984 Ym 
 

Ceci permet de déduire que :

* Q
Q   7,34084773  7,341  constante
5
g J Ym

ou bien :
2/5
 Q 
Ym  0, 45050697  
 gJ 
 

viii. Les données du problème permettent d'écrire que :

2/5
 Q 
2/5  3,123 
Ym  0, 45050697    0, 45050697   
 gJ   9,81  4.104 
   
 2,15171381 m

ix. Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est :

540 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh  1,16472384 Ym  1,16472384  2,15171381  2,50615237 m

x. Le périmètre mouillé P a pour valeur :

P  4,12949335 Ym  4,12949335  2,15171381  8,88548788 m

xi. Le nombre de Reynolds R , caractérisant l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence, est par suite :

4Q 4  3,123
R   1405887,91
P 8,88548788  106

xii. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est alors :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
 4,75 R     R 
 
2 / 5
  8,5 
1,35    log    0,69713106
  1405887,91  

xiii. Les dimensions linéaires recherchées sont finalement :

 Ym   Ym  0,69713106  2,15171381  1,50002654 m  1,5 m

Ym 1,50002654
 D   2,36606727 m  2,366 m
0,633974596 0,633974596

y  0, 21132487 Ym  0, 21132487 1,50002654  0,31699291 m



 0,317 m

xiv. Vérifions les calculs par la détermination du débit volume Q, en ayant


recours aux relations (3.14) et (3.15). Celle-ci permet d'évaluer le nombre
de Reynolds R , tel que :

B. ACHOUR 541
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

gJRh3
R  32 2

Le rayon hydraulique est :

Dh D 2,50615237
Rh    h  0,69713106   0, 43677917 m
4 4 4

Ainsi :

gJRh3 9,81  4.104  0, 436779173


R  32 2  32  2 
  106
 818318, 464

 L'aire de la section mouillée A est :

A  1, 20242984 Ym2  1, 20242984  1,50002654 2  2,70556288 m 2

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  2,70556288 
 R 
 10,04 
0, 43677917  4.104  log  3
  3,11182162 m / s
 818318, 464 
 3,112 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,36% seulement, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

xv. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est :

542 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

8 2g 8  2  9,81
C   87,3279769 m0,5 / s
 5/ 2
0,69713106 5/ 2

Ainsi, nous retrouvons la valeur de Q donnée à l'énoncé, soit :

Q  CA Rh J  87,3279769  2,70556288  0, 43677917  4.104  3,123 m3 / s

Exemple d’application 3.60.

Considérons la conduite fermée ABCEA en charge représentée par la figure de


l'exemple d'application (3.59).

Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

Q  2,562 m3 / s ; J  4.104 ;   5.104 m ;   106 m2 / s

i. Les données du problème permettent d'écrire que :

2/5
 Q 
2/5  2,562 
Ym  0, 45050697    0, 45050697   
 gJ   9,81  4.104 
   
 1,98786718 m

ii. Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est :

Dh  1,16472384 Ym  1,16472384  1,98786718  2,3153163 m

iii. Le périmètre mouillé P a pour valeur :

P  4,12949335 Ym  4,12949335  1,98786718  8, 20888431 m

iv. Le nombre de Reynolds R , caractérisant l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence, est par suite :

B. ACHOUR 543
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

4Q 4  2,562
R   1248403,51
P 8, 20888431  106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est alors :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 
2 / 5
  5.104 / 2,3153163 8,5 
 1,35   log     0,75454683
  4,75 1248403,51 
 

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont finalement :

 Ym   Ym  0,75454683  1,98786718  1, 49993889 m  1,5 m

Ym 1, 49993889
 D   2,36592901 m  2,366 m
0,633974596 0,633974596

y  0, 21132487 Ym  0, 21132487 1, 49993889  0,31697439 m



 0,317 m

vii. Vérifions les calculs par la détermination du débit volume Q, en ayant


recours aux relations (3.14) et (3.15). Celle-ci permet d'évaluer le nombre
de Reynolds R , tel que :

gJRh3
R  32 2

Le rayon hydraulique est :

D D 2,3153163
Rh  h   h  0,75454683   0, 43675364 m
4 4 4

Ainsi :

544 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

gJRh3 9,81  4.104  0, 436753643


 R  32 2  32  2   818246,737
 106

 L'aire de la section mouillée A est :

A  1, 20242984 Ym2  1, 20242984  1, 49993889 2  2,70524669 m 2

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  2,70524669 
 14,8 R 
 5.104 / 0, 43675364 10,04 
0, 43675364  4.104  log   
 14,8 818246,737 

 2,56425114 m3 / s  2,564 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,09% seulement, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

viii. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est


donc :

8 2g 8  2  9,81
C   71,6512856 m0,5 / s
 5/ 2
0,75454683 5/ 2

Ainsi :

Q  CA Rh J  71,6512856  2,70524669  0, 43675364  4.10 4


 2,562 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donné à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

B. ACHOUR 545
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.61.

Considérons la conduite fermée ABCEA en charge représentée par la figure de


l'exemple d'application (3.59).

Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

Q  2,392 m3 / s ; J  4.104 ;   103 m ;   106 m2 / s

i. Les données du problème sont telles que :

2/5
 Q 
2/5  2,392 
Ym  0, 45050697    0, 45050697   
 gJ   9,81  4.104 
   
 1,93401654 m

ii. Le diamètre hydraulique Dh du modèle rugueux de référence est :

Dh  1,16472384 Ym  1,16472384  1,93401654  2, 25259517 m

iii. Le périmètre mouillé P a pour valeur :

P  4,12949335 Ym  4,12949335  1,93401654  7,98650844 m

iv. Le nombre de Reynolds R , caractérisant l'écoulement dans le modèle


rugueux de référence, est par suite :

4Q 4  2,392
R   1198020, 4
P 7,98650844  106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires  est alors :

546 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 
2 / 5
  103 / 2, 25259517 8,5 

 1,35  log     0,77555767
  4,75 1198020, 4 
 

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont finalement :

 Ym   Ym  0,77555767  1,93401654  1, 49994137 m  1,5 m

Ym 1, 49994137
 D   2,36593292 m  2,366 m
0,633974596 0,633974596

y  0, 21132487 Ym  0, 21132487 1, 49994137  0,31697491 m



 0,317 m

vii. Vérifions les calculs par la détermination du débit volume Q, en ayant


recours aux relations (3.14) et (3.15). Celle-ci permet d'évaluer le nombre
de Reynolds R , tel que :

gJRh3
R  32 2

Le rayon hydraulique est :

D D 2, 25259517
Rh  h   h  0,77555767   0, 43675437 m
4 4 4
Ainsi :

gJRh3 9,81  4.104  0, 436754373



R  32 2  32  2 
 106
 818248,765

 L'aire de la section mouillée A est :

B. ACHOUR 547
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A  1, 20242984 Ym2  1, 20242984  1, 49994137 2  2,70525562 m 2

Par suite, le débit volume Q serait égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  2,70525562 
 14,8 R 
 103 / 0, 43675437 10,04 
0, 43675437  4.104  log   
 14,8 818248,765 

 2,39306121 m3 / s  2,393 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,045% seulement, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application
considéré.

viii. Déterminons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Selon Achour et Bedjaoui (2006), le coefficient de résistance C de Chézy est par


suite :

8 2g 8  2  9,81
C   66,8966305 m0,5 / s
 5/ 2
0,77555767 5/ 2

Ainsi :

Q  CA Rh J  66,8966305 2,70525562  0, 43675437  4.104


 2,392 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donné à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

548 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.10. Conduite fermée en forme de fer à cheval

III.3.10.1. Caractéristiques géométriques de la conduite

La conduite est représentée sur la figure 3.26. Elle est


caractérisée par les dimensions linéaires Ym  D et y. Elle écoule un débit
volume Q, sous un gradient J de la perte de charge linéaire, d'un liquide de
viscosité cinématique. L'état de la paroi interne de la conduite est caractérisé
par la rugosité absolue .

aa b
0,5D

D
Ym E O g
a B
D 45° 45° I
0,5D
D
H
F A y
G

Figure 3.26 : Schéma de définition de la conduite pleine


en forme de fer à cheval

Les étapes constructives de la forme de la conduite considérée peuvent se


résumer ainsi. Tracer :

i. le cercle de centre O et de diamètre D.



ii. le segment OF incliné d'un angle de 45° par rapport à la verticale OG.

548 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 , appartenant au cercle de centre B et de diamètre 2D.


iii. l'arc de cercle EF

iv. l'arc de cercle 


AB , appartenant au cercle de centre E et de diamètre 2D.

 , appartenant au cercle de centre C et de diamètre 2D.


v. l'arc de cercle FA

La figure 3.26 suggère en outre les remarques suivantes :

i. Le triangle isocèle COB permet d'écrire que :


2
 CB  2  D / 2   D 2 / 2
2

soit :

 2
CB  D  0,707106781 D
2

 L'angle   45

       90

soit :

    45

ii. Le triangle droit CIB , où l'angle CIB = 90°, permet d'écrire que :
 
CI 2CI
cos(  )     cos( / 4   )
CB D 2

iii. Dans le triangle droit CIF , nous pouvons écrire :


 
CI CI
cos(2 )   
CF D

iv. Ainsi :

B. ACHOUR 549
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2
cos  2   cos  / 4   
2

Cette équation est satisfaite pour :

  24,295189 , ou bien   0,42403104 radian

v. En considérant le triangle CFH , il vient que :


 
FH FH
sin     
CF D

soit :

FH  D sin    D sin  24,295189   0,41143783 D

Ainsi :
 
FA  2 FH  2  0,41143783 D  0,82287566 D

vi. Dans le triangle OFH , nous pouvons écrire que :


 
FH  OH  0,41143783 D

Par suite, la dimension linéaire y est telle que :


  
HG  y  OG  OH  0,5D  0,41143783 D

soit :

y  0,08856217 D

 est :
vii. La longueur de l'arc de cercle FA


FA  2 D  2  0,42403104 D  0,84806208 D

 est telle que :


viii. La longueur de l'arc de cercle EF

550 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

   


EF  FG  GA  AB

avec :


EF   D  0,42403104 D

ix. L'aire de la section mouillée A de la conduite considérée est égale à la


somme des aires :

 Ao du demi-cercle ECBOE de diamètre D, soit :

Ao   D  0,39269908 D 2
2

 A1 du trapèze dont les caractéristiques sont :



- petite base FA  0,82287566 D

- grande base EB  D

- hauteur OH  0,41143783 D
soit :

A1 
 0,82287566 D  D  0,41143783 D  0,375 D 2
2

 deux fois l'aire A2 du segment circulaire de corde EF , appartenant au
cercle de diamètre 2D , de centre B et d'angle au centre  :

 2 D 2 
A2 
4  / 2  sin  / 2  cos  / 2  
  / 2  sin  / 2  cos  / 2   D 2

soit :

B. ACHOUR 551
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A2  0, 42403104 / 2  sin  0, 42403104 / 2   cos  0, 42403104 / 2   D 2


 0,00629661 D 2

 A3 du segment circulaire de corde FA , appartenant au cercle de
diamètre 2D , de centre C et d'angle au centre 2 :

 2 D 2 
  sin   cos       sin   cos    D
2
A3 
4

soit :

A3  0, 42403104  sin  0, 42403104   cos  0, 42403104    D 2


 0,04903104 D 2

Ainsi :

A  Ao  A1  2 A2  A3

ou bien :

A  0,39269908 D 2  0,375 D 2  2  0,00629661 D 2  0,04903104 D 2

Le calcul mène à :

A  0,82932333 D 2 (3.251)

Comparée à la section pleine circulaire de diamètre D, la section A est plus


grande d'environ 5,6%.

x. Le périmètre mouillé P de la section considérée est la somme des


longueurs :

 Po , périmètre du demi-cercle ECB de diamètre D :

552 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D
Po   1,57079633 D
2

 appartenant au cercle de
 deux fois P1 , longueur de l'arc de cercle EF
diamètre 2D, de centre B et d'angle au centre  :

P1   D  0, 42403104 D

 appartenant au cercle de diamètre


 P2 , longueur de l'arc de cercle FA
2D, de centre C :

P2  2 D  0,84806208 D

Ainsi :

P  Po  2 P1  P2  1,57079633 D  2  0, 42403104 D  0,84806208 D

Le calcul mène à :

P  3, 26692049 D (3.252)

Comparé au périmètre du cercle de diamètre D, le périmètre P est d'environ 4%


plus grand.

xi. Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

Dh  1,01541906 D (3.253)

III.3.10.2. Caractéristiques du modèle rugueux de référence

Le modèle rugueux de référence est schématiquement


représenté sur la figure 3.27. Il est caractérisé par les dimensions Ym  D et y .
Il écoule un débit volume Q , sous un gradient J de la perte de charge linéaire,
d'un liquide de viscosité cinématique. Il est en outre caractérisé par la

B. ACHOUR 553
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

constance de sa rugosité relative  / Dh  3,7.102 et par un écoulement


appartenant au domaine du régime de pleine turbulence. Le coefficient de
frottement f demeure constant est vaut 1/16.

aa b
0,5D

D
Ym  D E O g
a B
D 45° 45° I
0,5D
D
H
F A y
G

Figure 3.27 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence


de la conduite en charge en forme de fer à cheval

Compte tenu des relations établies au cours du paragraphe précédent, il


convient d'écrire que :

i. L'aire de la section mouillée A du modèle rugueux de référence s'exprime


par :

2
A  0,82932333D (3.254)

ii. Le périmètre mouillé P est :

P  3,26692049 D (3.255)

iii. Le diamètre hydraulique Dh est donné par :

554 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Dh  1,01541906 D (3.256)

Appliquons, au modèle rugueux ainsi défini, la relation (3.29), en y insérant les


relations (3.254) et (3.255). Il vient que :

1 P 2 1 3, 26692049 D 2
 Q  2
J Q  Q  0,04474628  
128 g A3 128 g  2
3  5
 0,82932333 D   gD 
 

En introduisant le débit relatif :

* Q
Q 
5
gJD

la relation précédente permet alors d'écrire que :

*
Q  4,72739103  constante (3.257)

Nous pouvons également déduire que la dimension linéaire D est telle que :

2/5
 Q 
D  0,53721903   (3.258)
 gJ 
 

En combinant les relations (3.255) et (3.258), il vient que :

2/5
 Q 
P  3, 26692049  0,53721903  
 gJ 
 

soit :

B. ACHOUR 555
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
 Q 
P  1,75505185   (3.259)
 gJ 
 

Par suite, le nombre de Reynolds R est tel que :

4Q
R 2/5
 Q 
1,75505185   
 gJ 
 

ou bien :

1/ 5
 g J Q3 
 
R  2, 27913494  
(3.260)

III.3.10.3. Dimensions linéaires de la conduite

Pour déterminer les dimensions linéaires de la conduite, les


étapes suivantes sont recommandées, compte tenu des valeurs connues des
paramètres Q, J,  et  :

i. Le problème trouve sa solution sous les conditions :

QQ; J  J

ii. Calculer la valeur de la dimension linéaire D , par application de la relation


(3.258) :

2/5
 Q 
D  0,53721903  
 gJ 
 

556 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iii. Déterminer la valeur du diamètre hydraulique Dh , selon la relation (3.256)

Dh  1,01541906 D

iv. Calculer la valeur du périmètre mouillé P , en vertu de la relation (3.255)


ou en application de la relation (3.259) sous la double condition imposé à
l'étape i :

P  3, 26692049 D

v. Evaluer le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux


de référence, par application de la relation :

 
R  4Q / P

ou, en vertu de la relation (3.260) sous la double condition imposée à l'étape


i.

vi. Déterminer la valeur du facteur de correction des dimensions linéaires ,


selon la relation (3.9) :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 D  D

 y  0,08856217 D

 
EF  
BA  0, 42403104 D

 
FA  0,84806208 D

B. ACHOUR 557
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.62.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge en forme de fer à


cheval, représentée par la figure 3.26, pour les données suivantes :

Q  3,218 m3 / s ; J  4.104 ;   103 m ;   106 m2 / s

i. Le problème trouve sa solution sous les conditions :

QQ; J  J

ii. Selon la relation (3.258), la dimension linéaire D du modèle rugueux de


référence est :

2/5
 Q 
2/5  3, 218 
D  0,53721903    0,53721903   
 gJ   9,81  4.104 
   
soit :

D  2,59680898 m

iii. En application de la relation (3.256), le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  1,01541906 D  1,01541906  2,59680898  2,63684934 m

iv. Le périmètre mouillé P est donné par la relation (3.255), soit :

P  3, 26692049 D  3, 26692049  2,59680898  8, 48356845 m

v. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :

4Q 4  3, 218
R   1517286,04
P 8, 48356845  106

558 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Ainsi, le facteur de correction des dimensions linéaires  serait égal à :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 
2 / 5
  103 / 2,63684934 8,5 
 1,35    log     0,77013596
  4,75 1517286,04 
 

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 D   D  0,77013596  2,59680898  1,99989599 m  2 m

 y  0,08856217 D  0,08856217  1,99989599  0,17711513 m  0,177 m

 
EF  
BA  0, 42403104 D  0, 42403104  1,99989599  0,84801797 m
 0,848 m

 
FA  0,84806208 D  0,84806208  1,99989599  1,69603595 m
 1,696 m

viii. Vérifions la validité de nos calculs en déterminant le gradient J de la perte


de charge, pour les dimensions linéaires calculées, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est :

 5 0,770135965
f    0,01693234
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est simplement déterminé par :

Dh   Dh  0,77013596  2,63684934  2,03073251 m

B. ACHOUR 559
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 L'aire de la section mouillée A est, selon la relation (3.251) :

A  0,82932333 D 2  0,82932333  1,999895992  3,3169483 m2

Ainsi, selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


égal à :

0,01693234 3, 2182
J   4.104
2,03073251 2  9,81  3,31694832

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

ix. Vérifions également nos calculs en évaluant le débit volume Q par


application des relations (3.14) et (3.15) :

9,81  4.104   2,03073251/ 4 


3
gJRh3
 R  32 2  32  2 
 106

soit :

R  1025459,63

  / Rh 10,04 
 Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  3,3169483 
 14,8 R 
 103 /  2,03073251/ 4  10,04 
 2,03073251/ 4   4.104  log   
14,8 1025459,63 
 
soit :

Q  3, 22013337 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,07%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

x. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

560 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui


(2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   68,0802242 m0,5 / s
 5/ 2
0,77013596 5/ 2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  68,0802242  3,3169483   2,03073251/ 4   4.104  3, 218 m3 / s


Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple
d'application considéré.

Exemple d’application 3.63.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge en forme de fer à


cheval, représentée par la figure 3.26, pour les données suivantes :

Q  3,218 m3 / s ; J  4.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Le problème trouve sa solution sous les conditions :

QQ; J  J

ii. Selon la relation (3.258), la dimension linéaire D du modèle rugueux de


référence est :

2/5
 Q 
2/5  3, 218 
D  0,53721903    0,53721903   
 gJ   9,81  4.10 4 
   

soit :

B. ACHOUR 561
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

D  2,59680898 m
iii. En application de la relation (3.256), le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  1,01541906 D  1,01541906  2,59680898  2,63684934 m

iv. Le périmètre mouillé P est donné par la relation (3.255), soit :

P  3, 26692049 D  3, 26692049  2,59680898  8, 48356845 m

v. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :
4Q 4  3, 218
R   1517286,04
P 8, 48356845  106

vi. Ainsi, le facteur de correction des dimensions linéaires  serait égal à :


2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
 4,75 R     R 
 
2 / 5
  8,5 
 1,35    log    0,69536929
  1517286,04  

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 D   D  0,69536929  2,59680898  1,80574122 m  1,806 m

 y  0,08856217 D  0,08856217  1,80574122  0,15992036 m  0,16 m

 
EF  
BA  0, 42403104 D  0, 42403104  1,80574122  0,76569033 m
 0,766 m

 
FA  0,84806208 D  0,84806208  1,80574122  1,53138065 m
 1,531 m

562 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

viii. Vérifions la validité de nos calculs en déterminant le gradient J de la perte


de charge, pour les dimensions linéaires calculées, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est :

 5 0,695369295
f    0,01016149
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est simplement déterminé par :

Dh   Dh  0,69536929  2,63684934  1,83358405 m

 L'aire de la section mouillée A est, selon la relation (3.251) :

A  0,82932333 D 2  0,82932333  1,805741222  2,70417571 m2

Ainsi, selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


égal à :

0,01016149 3, 2182
J   4.104
1,83358405 2  9,81 2,704175712

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

ix. Vérifions également nos calculs en évaluant le débit volume Q par


application des relations (3.14) et (3.15) :

9,81  4.104  1,83358405 / 4 


3
gJRh3
 R  32 2  32  2 
 106

soit :

B. ACHOUR 563
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

R  879813,706

 10,04 
 Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  2,70417571
 R 
 10,04 
1,83358405 / 4   4.104  log  3
  3, 20667751 m / s
 879813,706 

soit :
Q  3, 207 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,36%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

x. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   87,8821596 m0,5 / s
 5/ 2
0,69536929 5/ 2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  87,8821596  2,70417571  1,83358405 / 4   4.104  3, 218 m3 / s

Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

564 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.64.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge en forme de fer à


cheval, représentée par la figure 3.26, pour les données suivantes :

Q  1,975 m3 / s ; J  4.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Le problème trouve sa solution sous les conditions :

QQ; J  J

ii. Selon la relation (3.258), la dimension linéaire D du modèle rugueux de


référence est :

2/5
 Q 
2/5  1,975 
D  0,53721903    0,53721903   
 gJ   9,81  4.104 
   

soit :

D  2,13615336 m

iii. En application de la relation (3.256), le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  1,01541906 D  1,01541906  2,13615336  2,16909084 m

iv. Le périmètre mouillé P est donné par la relation (3.255), soit :

P  3, 26692049 D  3, 26692049  2,13615336  6,97864317 m

v. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :

4Q 4  1,975
R   1132025, 21
P 6,97864317  106

B. ACHOUR 565
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Ainsi, le facteur de correction des dimensions linéaires  serait égal à :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
  4,75 R     R 

2 / 5
  8,5 
 1,35    log    0,7022234
  1132025, 21  

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 D   D  0,7022234  2,13615336  1,50005688 m  1,5 m

 y  0,08856217 D  0,08856217 1,50005688  0,1328484 m  0,133 m

 
EF  BA  0, 42403104 D  0, 42403104  1,50005688  0,63607068 m
 0,636 m

 
FA  0,84806208 D  0,84806208  1,50005688  1, 27214136 m
 1, 272 m

viii. Vérifions la validité de nos calculs en déterminant le gradient J de la perte


de charge, pour les dimensions linéaires calculées, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est :

 5 0,70222345
f    0,01067226
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est simplement déterminé par :

Dh   Dh  0,7022234  2,16909084  1,52318635 m

566 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 L'aire de la section mouillée A est, selon la relation (3.251) :

A  0,82932333 D 2  0,82932333  1,50005688 2  1,86611902 m 2

Ainsi, selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


égal à :

0,01067226 1,9752
J   4.104
1,52318635 2  9,81 1,86611902 2

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

ix. Vérifions également nos calculs en évaluant le débit volume Q par


application des relations (3.14) et (3.15) :

9,81  4.104  1,52318635 / 4 


3
gJRh3
 R  32 2  32  2 
 106

soit :
R  666145, 422

 10,04 
 Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  1,86611902 
 R 
 10,04 
1,52318635 / 4   4.104  log  3
  1,96760414 m / s
 666145, 422 

soit :

Q  1,968 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,38%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

x. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

B. ACHOUR 567
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   85,7533787 m0,5 / s
 5/ 2
0,70222345/ 2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  85,7533787  1,86611902  1,52318635/ 4  4.104  1,975 m3 / s


Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple
d'application considéré.

Exemple d’application 3.65.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge en forme de fer à


cheval, représentée par la figure 3.26, pour les données suivantes :

Q  1,975 m3 / s ; J  8.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Le problème trouve sa solution sous les conditions :

QQ; J  J

ii. Selon la relation (3.258), la dimension linéaire D du modèle rugueux de


référence est :
2/5
 Q 
2/5  1,975 
D  0,53721903    0,53721903   
 gJ   9,81  8.104 
   

soit :

D  1,85962951 m

568 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iii. En application de la relation (3.256), le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  1,01541906 D  1,01541906  1,85962951  1,88830325 m

iv. Le périmètre mouillé P est donné par la relation (3.255), soit :

P  3, 26692049 D  3, 26692049  1,85962951  6,07526174 m

v. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :

4Q 4  1,975
R   1300355,5
P 6,07526174  106

vi. Ainsi, le facteur de correction des dimensions linéaires  serait égal à :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
  4,75 R     R 

2 / 5
  8,5 
 1,35    log    0,69895018
  1300355,5  

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 D   D  0,69895018  1,85962951  1, 29978838 m  1,3 m

 y  0,08856217 D  0,08856217  1, 29978838  0,11511208 m  0,115 m

 
EF  
BA  0, 42403104 D  0, 42403104  1, 29978838  0,55115062 m
 0,551 m

 
FA  0,84806208 D  0,84806208  1, 29978838  1,10230123 m
 1,102 m

B. ACHOUR 569
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

viii. Vérifions la validité de nos calculs en déterminant le gradient J de la perte


de charge, pour les dimensions linéaires calculées, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est :

 5 0,698950185
f    0,01042584
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est simplement déterminé par :

Dh   Dh  0,69895018  1,88830325  1,31982989 m

 L'aire de la section mouillée A est, selon la relation (3.251) :

A  0,82932333 D 2  0,82932333  1, 29978838 2  1, 40110016 m 2

Ainsi, selon Darcy-Weisbach, le gradient J de la perte de charge linéaire serait


égal à :

0,01042584 1,9752
J   8.104
1,31982989 2  9,81  1, 40110016 2

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

ix. Vérifions également nos calculs en évaluant le débit volume Q par


application des relations (3.14) et (3.15) :

9,81  8.10 4  1,31982989 / 4 


3
gJRh3
 R  32 2  32  2 
 10 6

soit :

R  759856, 228

570 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 10,04 
 Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  1, 40110016 
 R 

 10,04 
1,31982989 / 4   8.104  log  3
  1,96781048 m / s
 759856, 228 

soit :

Q  1,968 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,37%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

x. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   86,7608782 m0,5 / s
 5/ 2
0,69895018 5/ 2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  86,7608782  1, 40110016  1,31982989 / 4   4.104  1,975 m3 / s

Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donné à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

B. ACHOUR 571
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.11. Conduite fermée de forme circulaire avec banquettes

III.3.11.1. Caractéristiques géométriques de la conduite

La conduite est schématiquement représentée par la figure


(3.28). Elle est caractérisée par les dimensions linéaires d et D qui correspond à
sa hauteur minimale Ym . Elle écoule un débit volume Q, sous un gradient J de
la perte de charge linéaire, d'un liquide de viscosité cinématique. Les parois
internes de la conduite sont caractérisées par la rugosité absolue .

0,5D

O
Ym
aa
0, 25D
B C O' F E

0, 25D

G
d  0,5D

Figure 3.28 : Schéma de définition de la conduite circulaire


en charge avec banquettes

Les étapes constructives du profil de la section droite de la conduite peuvent se


résumer ainsi :

i. Tracer le cercle de diamètre D et de centre O.

ii. Tracer le cercle de diamètre d  0,5 D et de centre O' situé sur la verticale
passant par O, de telle sorte que sa génératrice supérieure se confonde avec

572 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

le centre O.
 
iii. Tracer les segments de droite BC et FE . Nous obtenons alors le profil
ABCGFEA de la section droite de la conduite.

En outre, nous pouvons écrire que :


 
i. OB  OE  D / 2

ii. OO '  d / 2  D / 4

d /2
iii. cos     d / D  0,5
D/2

soit :   60 , ou bien   1,04719755 radian


     
BO ' BC  CO ' BC  d / 2 BC BC
iv. tg         1 2  1 4
OO ' OO ' d /2 d D

Ainsi :
 1 1
BC  FE  tg    1 D  tg  60   1 D
4 4

soit :
 
BC  FE  0,1830127 D

Pour déterminer l'aire A de la section mouillée de la conduite, exprimons


d'abord l'aire des sections suivantes :

 Ao , aire du cercle de diamètre D, soit :

Ao   D  0,78539816 D 2
2

 A1, aire de la section mouillée du secteur circulaire BCO'FEGB,

B. ACHOUR 573
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

appartenant au cercle de diamètre D, de centre O et d'angle au centre 2 ,


soit :

2
A1  D   sin   cos   
4
1
 1,04719755  sin 1,04719755  cos 1,04719755   D 2
4
 0,15354621 D 2

 A2 , aire de la section du demi-cercle CO'FGC de diamètre d  0,5 D , soit:

 d 2   D / 2
2
 D2
A2     0,09817477 D 2
8 8 32
L'aire recherchée A est par suite :

A  Ao  A1  A2

ou bien :

A  0,78539816 D 2  0,15354621 D 2  0,09817477 D 2


soit :

A  0,73002672 D 2  0,73 D 2 (3.261)

Comparée à l'aire de la section mouillée circulaire pleine, l'aire de la section


mouillée de la conduite considérée est plus faible d'environ 7,6%.
Afin de déterminer le périmètre mouillé P, évaluons dans un premier temps les
longueurs suivantes :

 Po , le périmètre du cercle de diamètre D, de centre O, soit :

Po   D  3,14159265 D

574 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 , appartenant au cercle de diamètre


 P1 , la longueur de l'arc de cercle BGE
D, de centre O et d'angle au centre 2 , soit :

P1   D  1,04719755 D

 P2 , le périmètre du demi-cercle de diamètre d, de centre O', soit :

d D
P2     0,78539816 D
2 4
Ainsi, le périmètre P recherché est :

P  Po  P1  P2  2 BC

ou bien :

P  3,14159265 D  1,04719755 D  0,78539816 D  2  0,1830127 D

soit :

P  3,24581867 D (3.262)

Le diamètre hydraulique Dh  4 A / P est par suite :

0,73002672 D 2
Dh  4
3,24581867 D

ou bien :

Dh  0,89965189 D  0,9 D (3.263)

Comparé au diamètre hydraulique Dh  D de la conduite circulaire pleine, le


diamètre hydraulique de la conduite considérée est plus faible d'environ 11,1%.

B. ACHOUR 575
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.11.2. Caractéristiques du modèle rugueux de référence

Le modèle rugueux de référence de la conduite considérée est


schématiquement représenté sur la figure 3.29. Il est caractérisé par les
dimensions linéaires d et Ym  D , telles que d  D / 2 . Il écoule un débit
volume Q , sous un gradient de la perte de charge linéaire J , d'un liquide de
viscosité cinématique .
L'état des parois internes du modèle rugueux de référence sont caractérisées par
la rugosité relative  / Dh  3,7.102 et le régime d'écoulement qui s'y produit
est turbulent rugueux ou pouvant être considéré comme tel. Ceci implique que
le coefficient de frottement f demeure constant et vaut 1/16, selon la relation
de Colebrook-White pour R   .

0,5D

O
Ym  D
aa
0,25D
B C O' F E

0,25D

G
d  0,5D

Figure 3.29 : Schéma de définition du modèle rugueux de référence de


la conduite circulaire en charge avec banquettes

Tenant compte des relations précédemment établies, nous pouvons écrire pour
le modèle rugueux de référence de la figure 3.29, ce qui suit :

576 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

i. L'aire de la section mouillée A est donnée par la relation :

2 2
A  0,73002672 D  0,73 D (3.264)

ii. Le périmètre mouillé P s'écrit :

P  3,24581867 D (3.265)

iii. Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,89965189 D  0,9 D (3.266)

En insérant les relations (3.264) et (3.265) dans la relation (3.29), il vient que :

1 P 2 1 3,24581867 D 2
J 3
Q  3
Q
128 g A 128 g  2
 0,73002672 D 
 

soit :

* Q
Q   1,72655492  constante (3.267)
5
gJD

Ceci permet de déduire que la dimension linéaire D est :

2/5 2/5
 Q   Q 
D  0,57918806    0,58   (3.268)
 gJ   gJ 
   

Les relations (3.265) et (3.268) permettent ainsi d'écrire que le périmètre


mouillé P est tel que :

B. ACHOUR 577
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2/5
 Q 
P  3,24581867  0,57918806  
 gJ 
 

soit :

2/5 2/5
 Q   Q 
P  1,87993943    1,88   (3.269)
 gJ   gJ 
   

De même que les relations (3.266) et (3.268) conduisent à écrire que :

2/5
 Q 
Dh  0,89965189  0,57918806  
 gJ 
 

soit :

2/5
 Q 
Dh  0,52106763   (3.270)
 gJ 
 

Le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement dans le modèle rugueux


de référence peut s'écrire, en tenant compte de la relation (3.269) :

4Q 4Q
R 
P
 
2/5
1,87993943 Q / g J 

soit :

1/ 5 1/ 5
 3  3
gJQ  gJQ 
R  2,1277283    2,128   (3.271)
 

578 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

III.3.11.3. Dimensions linéaires de la conduite

Pour calculer les dimensions linéaires d, D et BC de la conduite


considérée, les étapes suivantes sont recommandées, compte tenu des valeurs
données des paramètres Q, J,  et  :

i. Imposer la double condition Q  Q et J  J .

ii. Calculer la dimension linéaire D du modèle rugueux de référence par


application de la relation (3.268) :

2/5
 Q 
D  0,57918806  
 gJ 
 

iii. Evaluer le diamètre hydraulique Dh par l'une ou l'autre des relations


(3.266) et (3.270) :

Dh  0,89965189 D

iv. Calculer le périmètre mouillé P , en ayant recours à la relation (3.265) ou


(3.269) :

P  3,24581867 D

v. Déduire la valeur du nombre de Reynolds R par application de la relation :

4Q
R
P

vi. Evaluer le facteur de correction des dimensions linéaires  par la relation :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 

B. ACHOUR 579
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 D  D

 d  D/2
 
 BC  FE  0,1830127 D

Exemple d’application 3.66.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge de forme


circulaire avec banquettes représentée par la figure 3.28 pour les données
suivantes :

Q  2,348 m3 / s ; J  8.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. En vertu de la relation (3.268), la dimension linéaire D du modèle rugueux


de référence est :

2/5
 Q 
2/5  2,348 
D  0,57918806    0,57918806   
 gJ   9,81  8.10 4 
   

soit :

D  2,1485578 m

iii. Par suite, selon la relation (3.266), le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,89965189 D  0,89965189  2,1485578  1,93295407 m

580 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.265) :

P  3, 24581867 D  3, 24581867  2,1485578  6,97382901 m

v. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est :

4Q 4  2,348
R   1346749, 4
P 6,97382901 106

vi. Ainsi, le facteur de correction des dimensions linéaires  est tel que :

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
 4,75 R     R 
 
2 / 5
  8,5 
 1,35    log    0,69813088
  1346749, 4  

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont alors :

 D   D  0,69813088  2,1485578  1, 49997454 m  1,5 m

 d  D / 2  1,49997454/ 2  0,75 m
 
BC  FE  0,1830127 D  0,1830127  1, 49997454  0, 27451439 m

 0, 275 m

viii. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge linéaire,


par la formule de Darcy-Weisbach, pour les dimensions calculées.

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est donné par :

B. ACHOUR 581
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 5 0,698130885
f    0,01036488
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh   Dh  0,69813088  1,93295407  1,34945492 m

 L'aire de la section mouillée A est, en vertu de la relation (3.261) :

A  0,73002672 D 2  0,73002672  1, 499974542  1,64250435 m2

Le gradient J de la perte de charge linéaire est par suite :

f Q2 0,01036488 2, 2482
J    8.104
Dh 2 gA2 1,34945492 2  9,81  1,642504352

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

ix. Vérifions également nos calculs par la détermination du débit volume Q


selon les relations (3.14) et (3.15).

Le nombre de Reynolds R donné par la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81  8.104  (1,34945492 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 785582,965

Le débit volume Q devrait donc être égal à :

 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log    4  2  9,81  1,64250435 
 R 
 10,04 
1,34945492 / 4   8.104  log  3
  2,33951647 m / s
 759856, 228 

582 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

Q  2, 4 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,37%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

x. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui


(2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   87,0156513 m0,5 / s
 5/ 2
0,69813088 5/ 2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  87,0156513  1,64250435  1,34945492 / 4  8.104  2,348 m3 / s


Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de
l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.67.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge de forme


circulaire avec banquettes représentée par la figure 3.28 pour les données
suivantes :

Q  1,755 m3 / s ; J  8.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

B. ACHOUR 583
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

ii. En vertu de la relation (3.268), la dimension linéaire D du modèle rugueux


de référence est :

2/5
 Q 
2/5  1,755 
D  0,57918806    0,57918806   
 gJ   9,81  8.104 
   

soit :

D  1,91239963 m

iii. Par suite, selon la relation (3.266), le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,89965189 D  0,89965189  1,91239963  1,72049394 m

iv. Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.265) :

P  3, 24581867 D  3, 24581867  1,91239963  6, 20730244 m

v. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est :

4Q 4  1,755
R   1130926,05
P 6, 20730244  106

vi. Ainsi, le facteur de correction des dimensions linéaires  est tel que :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log    
 4,75
  R  
2 / 5
  103 /1,72049394 8,5 
 1,35    log     0,78435409
  4,75 1130926,05  
 

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

584 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 D   D  0,78435409  1,91239963  1, 49999848 m  1,5 m

 d  D / 2  1, 49999848 / 2  0,75 m
 
BC  FE  0,1830127 D  0,1830127  1, 49999848  0, 27451877 m

 0, 275 m

viii. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge


linéaire, par la formule de Darcy-Weisbach, pour les dimensions calculées.

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est donné par :

 5 0,784354095
f    0,01855414
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh   Dh  0,78435409  1,72049394  1,34947646 m

 L'aire de la section mouillée A est, en vertu de la relation (3.261) :

A  0,73002672 D 2  0,73002672  1, 499998482  1,64255679 m2

Le gradient J de la perte de charge linéaire est par suite :

f Q2 0,01855414 1,7552
J    8.104
Dh 2 gA2 1,34947646 2  9,81  1,64255679 2

Nous retrouvons la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

ix. Vérifions encore nos calculs par la détermination du débit volume Q selon
les relations (3.14) et (3.15).

B. ACHOUR 585
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Le nombre de Reynolds R donné par la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81  8.104  (1,34947646 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 785601,775

Le débit volume Q devrait donc être égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  1,64255679 
 14,8 R 
 103 /(1,34947646 / 4) 10,04 
1,34947646 / 4   8.10 4
 log 

 

 14,8 785601,775 

soit :

 1,75538085 m3 / s  1,7554 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,022%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

x. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :


Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   65,0367862 m0,5 / s
 5/ 2
0,78435409 5/ 2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  65,0367862  1,64255679  1,34947646 / 4   8.104  1,755 m3 / s

Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

586 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.68.

Déterminer les dimensions linéaires de la conduite en charge de forme


circulaire avec banquettes représentée par la figure 3.28 pour les données
suivantes :

Q  1,755 m3 / s ; J  1,8.104 ;   103 m ;   106 m2 / s

i. Résolvons le problème sous les conditions :

QQ; J  J

ii. En vertu de la relation (3.268), la dimension linéaire D du modèle rugueux


de référence est :
2/5
 Q 
2/5  1,755 
D  0,57918806    0,57918806   
 gJ   9,81  1,8.104 
   
soit :

D  2,57716455 m

iii. Par suite, selon la relation (3.266), le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,89965189 D  0,89965189  2,57716455  2,31855094 m

iv. Le périmètre mouillé P est, en vertu de la relation (3.265) :

P  3, 24581867 D  3, 24581867  2,57716455  8,3650088 m

v. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est :

4Q 4  1,755
R   839210,115
P 8,3650088  106

B. ACHOUR 587
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

vi. Ainsi, le facteur de correction des dimensions linéaires  est tel que :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 
2 / 5
  103 / 2,31855094 8,5 
 1,35    log     0,77568312
  4,75 839210,115  
 

vii. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 D   D  0,77568312  2,57716455  1,99906305 m  2 m

 d  D / 2  1,99906305/ 2  1 m
 
BC  FE  0,1830127 D  0,1830127  1,99906305  0,36585393 m

 0,366 m

viii. Vérifions nos calculs en évaluant le gradient J de la perte de charge


linéaire, par la formule de Darcy-Weisbach, pour les dimensions calculées.

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est donné par :

 5 0,775683125
f    0,01755099
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh   Dh  0,77568312  2,31855094  1,79846084 m

 L'aire de la section mouillée A est, en vertu de la relation (3.261) :

588 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A  0,73002672 D 2  0,73002672  1,999063052  2,91737153 m2

Le gradient J de la perte de charge linéaire est par suite :

f Q2 0,01755099 1,7552
J    1,8.104
Dh 2 gA2 1,79846084 2  9,81  2,917371532

Nous retrouvons la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

ix. Vérifions maintenant nos calculs par la détermination du débit volume Q


selon les relations (3.14) et (3.15).

Le nombre de Reynolds R donné par la relation (3.15) est :

gJRh3 9,81  1,8.104  (1,79846084 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 573320,175

Le débit volume Q devrait donc être égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  2,91737153 
 14,8 R 
 103 /(1,79846084 / 4) 10,04 
1,79846084 / 4   1,8.104  log   
 14,8 573320,175 

soit :

Q  1,75550329 m3 / s  1,7555 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,03%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

x. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

B. ACHOUR 589
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   66,8695853 m0,5 / s
 5/ 2
0,77568312 5/ 2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  66,8695853  2,91737153  1,79846084 / 4   1,8.104  1,755 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

Exemple d’application 3.69.

Considérons la conduite circulaire en charge avec banquettes représentée par la


figure ci-dessous.

0,5D

O Ym
aa
D/2 d / 2 b O'

0, 25d B C I F E
G
d  0,5D

1. Donner ses caractéristiques géométriques.


2. Déterminer ses dimensions linéaires pour les données suivantes :

590 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Q  4,593 m3 / s ; J  1,8.104 ;   103 m ;   106 m 2 / s

1.

i. La figure permet aisément d'écrire que :

 

OI 0,5d
cos       d / D  0,5
OB 0,5D

soit :     60 , ou bien      / 3 radian

ii. En outre :
 
CI CI
tg      
O'I d / 4

soit :
 d D
CI  tg     tg   
4 8

ou bien :

 D 3
CI 
8
  
BI BI BI
iii. tg      4
OI 0,5d D

soit :

 D D 3
BI  tg   
4 4
  
iv. BC  BI  CI

B. ACHOUR 591
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

  D 3 D 3 D 3
BC  FE   
4 8 8

v. 
BAE   D   D

soit :

2
BAE  D      D    / 3 
 D
3

  d   D   D
vi. CGF
2 6

vii. L'aire A de la section mouillée se calcule après avoir évalué :

 Ao , l'aire de la section circulaire pleine de diamètre D, soit :

Ao   D 2 / 4  0,78539816 D 2

 A1 , l'aire du segment circulaire, appartenant au diamètre D, de centre O


et d'angle au centre 2 , soit :

A1  D   sin   cos    D  / 3  3 / 4   0,15354621 D 2


2 2

4 4

 A2 , l'aire du segment circulaire CIFGC, appartenant au cercle de


diamètre d, de centre O' et d'angle au centre 2 , soit :

A2 
d2 
4 
  sin  cos   
D2
 
    16  / 3  3 / 4  0,03838655 D 2

L'aire de la section mouillée A est alors égale à :

A  Ao  A1  A2

592 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A  0,78539816 D 2  0,15354621 D 2  0,03838655 D 2

soit :

A  0,6702385 D 2

Comparée à la section pleine Ao , la section mouillée de la conduite considérée


est plus petite d'environ 17,2%.

viii. Le périmètre mouillé P est la somme de :

  , soit :
Po , longueur de l'arc de cercle BAE

 2
BAE  D  2,0943951 D
3

 P1 , deux fois la longueur du segment BC , soit :


P1  2BC  D 3  0,4330127 D
4

  , soit :
P2 , longueur de l'arc de cercle CGF

 
CGF D  0,523598776 D
6

Le périmètre P est par suite :

P  Po  P1  P2

soit :

P  2,094395102 D  0,4330127 D  0,523598776 D

ou bien : P  3,051006578 D

B. ACHOUR 593
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Comparé au périmètre de la section circulaire pleine, le périmètre mouillé de la


conduite considérée est plus grand d'environ 3%.

ix. Le diamètre hydraulique Dh est :

0,6702385 D 2
Dh  4 A / P  4  0,878711314 D
3,051006578 D

Le diamètre hydraulique Dh de la conduite considérée est donc plus petit,


d'environ 14%, que celui de la conduite circulaire pleine.

x. La hauteur minimale Ym de la conduite s'écrit :


    
Ym  AI  IG  AO  OI  IG

soit :

D d d D D D
Ym      
2 2 4 2 4 8

ou bien :

Ym  7 D  0,875 D
8

2.

i. Compte tenu des relations établies au cours de l'étape 1, nous pouvons


écrire que les caractéristiques du modèle rugueux de référence de la
conduite considérée sont, en particulier :

 L'aire de la section mouillée A , telle que :

2
A  0,6702385 D

 Le périmètre mouillé P , tel que :

594 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

P  3,05100658 D

 Le diamètre hydraulique Dh , tel que :

Dh  0,878711314 D

 Ym  0,875 D

ii. Résolvons le problème sous les conditions Q  Q et J  J . La relation


(3.29) permet alors d'écrire que :

1 P 2 1 3,05100658 D
J 3
Q  3
Q2
128 g A 128 g  2
 0,6702385 D 
 

En introduisant le débit relatif tel que :

* Q
Q 
5
gJD

*
il vient que : Q  3,554082243  constante

ou bien :

2/5
 Q 
D  0,602156  
 gJ 
 

iii. Les données du problème sont telles que :

2/5
 Q 
2/5  
4,593
D  0,602156    0,602156   
 gJ   9,811,8.104 
   

B. ACHOUR 595
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

D  3,93694444 m

iv. Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,878711314 D  0,878711314  3,93694444  3,45943765 m

v. Le périmètre mouillé P est :

P  3,05100658 D  3,05100658  3,93694444  12,0116434 m

vi. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :

4Q 4  4,593
R   1529515,94
P 12,0116434 106

vii. Le facteur de correction des dimensions linéaires est tel que :


2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
  4,75 R  

 2/5
  103 / 3, 45943765 8,5 
 1,35    log     0,7620034
  4,75 1529515,94  
 

viii. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 D   D  0,7620034  3,93694444  2,999965 m  3 m

D 3
 d   1,5 m
2 2
  D 3 3  3
 BC  FE    0,6495 m  0,65 m
8 8

596 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 Ym  0,875 D  0,875  3  2,625 m

ix. Vérifions nos calculs par l'évaluation du gradient J de la perte de charge


linéaire, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est :

 5 0,76200345
f    0,01605701
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est donné par :

Dh   Dh  0, 7620034  3, 45943765  2, 63610324 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

A  0,6702385 D 2  0,6702385  32  6,032 m2

Le gradient de la perte de charge linéaire J serait donc égal, selon Darcy-


Weisbach, à :

0,01605701 4,5932
J  2
 1,8.104
2,63610324 2  9,81 6,032

Il s'agit bien de la valeur de J donnée à l'énoncé de l'exemple d'application


considéré.

x. Vérifions également nos calculs par l'évaluation du débit volume Q, en


application des relations (3.14) et (3.15). Selon cette dernière relation, le
nombre de Reynolds R est tel que :

B. ACHOUR 597
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

gJRh3 9,81 1,8.104  (2,63610324 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 1017394, 46

Le débit volume Q devrait donc être égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  6,032 
 14,8 R 
 103 / (2,63610324 / 4) 10,04 
 2, 41913763 / 4  1,8.104  log   
 14,8 1017394, 46 

soit :

Q  4,597 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,087%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

xi. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   69,9112745 m0,5 / s
 5/2
0,76200345/2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  69,9112745  6,032   2,63610324 / 4   1,8.104  4,593 m3 / s

Nous retrouvons ainsi la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de


l'exemple d'application considéré.

598 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

Exemple d’application 3.70.

Considérons la conduite circulaire en charge avec banquettes de l'exemple


d'application 3.69 et déterminons ses dimensions linéaires pour les données
suivantes :

Q  5,847 m3 / s ; J  1,8.104 ;   0 m ;   106 m2 / s

i. Les données du problème sont telles que :

2/5
 Q 
2/5  
5,847
D  0,602156    0,602156   
 gJ   9,811,8.104 
   

soit :

D  4,33604665 m

ii. Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,878711314 D  0,878711314  4,33604665  3,81014437 m

iii. Le périmètre mouillé P est :

P  3,05100658 D  3,05100658  4,33604665  13,2293069 m

iv. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :

4Q 4  5,847
R   1767893,08
P 13, 2293069 106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires est tel que :

B. ACHOUR 599
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

2 / 5 2 / 5
   / Dh 8,5     8,5  
  1,35   log     1,35   log  
 4,75 R     R 
 
 2/5
  8,5 
 1,35    log    0,6918839
  1767893,08  

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 D   D  0, 6918839  4,33604665  3 m

D 3
 d   1,5 m
2 2

  D 3 3  3
 BC  FE    0,65 m
8 8

 Ym  0,875 D  0,875  3  2, 625 m

vii. Vérifions nos calculs par l'évaluation du gradient J de la perte de charge


linéaire, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement est :

 5 0,69188395
f    0,00990937
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est donné par :

Dh   Dh  0,6918839  3,81013327  2,63616986 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

600 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

A  0,6702385 D 2  0,6702385  32  6,0321465 m 2

Le gradient de la perte de charge linéaire J serait donc égal, selon Darcy-


Weisbach, à :

0,00990937 5,8472
J   1,8.104
2,63616986 2  9,81 6,03214652

Nous retrouvons bien la valeur du gradient de la perte de charge linéaire J


donnée à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

viii. Vérifions à présent nos calculs en évaluant le débit volume Q, en vertu des
relations (3.14) et (3.15). Le nombre de Reynolds R est, selon (3.15), tel
que :

gJRh3 9,811,8.104  (2,63616986 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 1017433,03

Le débit volume Q devrait donc être égal à :

Q  4 2 g A Rh J log 
10,04 
  4  2  9,81  6,0321465 
 R 
 10,04 
 2,63616986 / 4  1,8.104  log  
 1017433,03 
 5,827 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,34%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

ix. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

B. ACHOUR 601
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

8 2g 8  2  9,81
C   88,9931189 m0,5 / s
 5/2
0,69188395/2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  88,9931189  6,0321465   2,63616986 / 4  1,8.104  5,847 m3 / s

Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de l'exemple


d'application considéré.

Exemple d’application 3.71.

Considérons la conduite circulaire en charge avec banquettes de l'exemple


d'application 3.69 et déterminons ses dimensions linéaires pour les données
suivantes :

Q  7,023 m3 / s ; J  6.104 ;   104 m ;   106 m2 / s

i. Les données du problème sont telles que :

2/5
 Q 
2/5  7,023 
D  0,602156   0,602156   
 g J   9,81 6.104 
   
soit :

D  3, 66736408 m

ii. Le diamètre hydraulique Dh est :

Dh  0,878711314 D  0,878711314  3,66736408  3,22255432 m

iii. Le périmètre mouillé P est :

P  3,05100658 D  3,05100658  3,66736408  11,1891519 m

602 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

iv. Le nombre de Reynolds R de l'écoulement dans le modèle rugueux de


référence est par suite :

4Q 4  7,023
R   2510646,04
P 11,1891519 106

v. Le facteur de correction des dimensions linéaires est tel que :

2 / 5
   / Dh 8,5  
  1,35   log   
 4,75 R  
 
 2/5
  104 / 3, 22255432 8,5 
 1,35    log     0,70896094
  4,75 2510646,04 
 

vi. Les dimensions linéaires recherchées sont donc :

 D   D  0,70896094  3,66736408  2,6 m

D 2,6
 d   1,3 m
2 2

  D 3 2,6  3


 BC  FE    0,56292038 m  0,563 m
8 8

 Ym  0,875 D  0,875  2,6  2, 275 m

vii. Vérifions nos calculs par l'évaluation du gradient J de la perte de charge


linéaire, selon Darcy-Weisbach :

f Q2
J
Dh 2 gA2

 Le coefficient de frottement f est :

B. ACHOUR 603
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

 5 0,708960945
f    0,01119416
16 16

 Le diamètre hydraulique Dh est donné par :

Dh   Dh  0,70896094  3, 22255432  2, 28466514 m

 L'aire de la section mouillée A est telle que :

A  0,6702385 D 2  0,6702385  2,62  4,5308123 m 2

Le gradient de la perte de charge linéaire J serait donc égal, selon Darcy-


Weisbach, à :

0, 01119416 7, 0232
J   6.104
2, 28466514 2  9,81  4,53087462 2

Nous retrouvons bien la valeur du gradient de la perte de charge linéaire J


donnée à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

viii. Vérifions à présent nos calculs en évaluant le débit volume Q, en vertu des
relations (3.14) et (3.15). Le nombre de Reynolds R est, selon (3.15), tel
que :

gJRh3 9,81 6.104  (2, 28466514 / 4)3


R  32 2  32  2 
 106
 1498714,65
Le débit volume Q devrait donc être égal à :

  / Rh 10,04 
Q  4 2 g A Rh J log     4  2  9,81  4,5308123 
 14,8 R 
 104 /  2, 28466514 / 4  10,04 
 2, 28466514 / 4   6.104  log   
14,8 1498714,65 
 

604 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Chapitre III

soit :

Q  7,032 m3 / s

Le débit volume Q ainsi calculé correspond, avec un écart relatif de moins de


0,14%, à celui donné à l'énoncé de l'exemple d'application considéré.

ix. Evaluons le débit volume Q en ayant recours à la formule de Chézy :

Q  CA Rh J

Le coefficient de résistance C de Chézy est, selon Achour et Bedjaoui (2006) :

8 2g 8  2  9,81
C   83,7305062 m0,5 / s
 5/2
0,70896094 5/2

Selon Chézy, le débit volume Q serait donc égal à :

Q  83,7305062  4,5308123   2,28466514 / 4   6.104  7,023 m3 / s


Il s'agit bien de la valeur du débit volume Q donnée à l'énoncé de l'exemple
d'application considéré.

B. ACHOUR 605
Conduites et canaux en charge/ Principales notations

PRINCIPALES NOTATIONS

A Aire d'une section mouillée ( m2 )

A Aire de la section mouillée du modèle rugueux ( m2 )


a ,b Dimension linéaire d'un canal fermé (m)

B Hauteur d'un canal rectangulaire fermé (m)


Hauteur du modèle rugueux de forme rectangulaire (m)
B fermée
a ,b Dimension linéaire du modèle rugueux fermé (m)

C Coefficient de Chézy ( m 0,5 / s )


C Coefficient de Chézy du modèle rugueux ( m 0,5 / s )
D Diamètre d'une conduite circulaire (m)

D Diamètre du modèle rugueux de forme circulaire (m)


Dh Diamètre hydraulique (m)

Dh Diamètre hydraulique dans le modèle rugueux (m)

f Coefficient de frottement ()


Coefficient de frottement dans le modèle rugueux
f ()
( 1/16)
g Accélération de la pesanteur ( m / s2 )
J Gradient de la perte de charge linéaire ()
Gradient de la perte de charge linéaire dans le ()
J
modèle rugueux
Cotangente de l'angle d'inclinaison d'une paroi par ()
m
rapport à l'horizontale
P Périmètre mouillé (m)

P Périmètre mouillé dans le modèle rugueux (m)

Q Débit volume ( m3 / s )
Q Débit volume écoulé par le modèle rugueux ( m3 / s )

Q* Débit relatif ()

606 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Principales notations

* Débit relatif du modèle rugueux ()


Q
R Nombre de Reynolds d'un écoulement ()
Nombre de Reynolds de l'écoulement dans le ()
R modèle rugueux
Rh Rayon hydraulique ( Dh / 4) (m)
Rayon hydraulique dans le modèle rugueux
Rh (m)
( Dh / 4)
V Vitesse moyenne d'un écoulement (m/ s)
Ym Hauteur minimale d'un canal fermé (m)

Ym Hauteur minimale du modèle rugueux (m)


*
Ym Hauteur relative ()
* Hauteur relative dans le modèle rugueux ()
Ym
y Dimension linéaire verticale (m)
Dimension linéaire verticale dans le modèle (m)
y
rugueux
C1 1 1  m 2 ()

C* (C1  2) /(3C1) ()


Angle d'inclinaison par rapport à l'horizontale ou à
 ()
la verticale
 b/a ()

 b/a ()
 Rugosité absolue d'une paroi (m)

 Rugosité absolue de la paroi du modèle rugueux (m)

 / Dh Rugosité relative ()

 / Dh Rugosité relative du modèle rugueux ( 0,037) ()

 Dimension linéaire verticale relative (Ym / a) ()


Dimension linéaire verticale relative du modèle
 ()
rugueux (Ym / a)
 Paramètre de forme d'une section ()

B. ACHOUR 607
Conduites et canaux en charge/ Principales notations

 Paramètre de forme du modèle rugueux ()

 Viscosité cinématique (m2 / s)


1 1/ 4m ()
2 1  ( 1  m 2  1) / m ()
1 2m  2 1  m 2  1 ()
2 m3 ()

 1  m  1  m2
 Facteur de correction de la dimension linéaire ()
Q Facteur de correction du débit volume ()

608 B. ACHOUR
Conduites et canaux en charge / Références bibliographiques

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610 B. ACHOUR
 2007 Larhyss Edition Capitale
ISBN 978-9961-9701-0-2
Dépôt Légal N° 951-2007

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