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RAPPORTS DES LABORATOIRES

SÉRIE : GÉOTECHNIQUE - MÉCANIQUE DES SOLS - SCIENCES DE LA TERRE


GT-21

Logiciel de présentation
et d'interprétation des granulométries
obtenues par diffraction
laser associée ou non à un·tamisage
Bertrand ROGER
Daniel ROBBE

Mai 1987
MINISTËRE DE L'ÉQUIPEMENT, DU LOGEMENT,
DE L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DES TRANSPORTS
LABORATOIRE CENTRAL DES PONTS ET CHAUSSÉES
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Contact : diffusion-publications@ifsttar.fr
Bertrand ROGER
Thésard
Daniel ROBBE
Assistant
Section de pollution assainissement
Division Eau
Laboratoire central des Ponts et Chaussées
Centre de Nantes - B.P. 19 - 44340 Bouguenais

R E S U M E

Lors de l'utilisation du granulomètre par diffraction laser


MALVERN 3600E, les auteurs ont été confrontés à différents problèmes qu'un
logiciel sur Apple II leur a permis de résoudre.

Il leur était nécessaire de pouvoir raccorder les granulari-


tés obtenues avec les différentes gammes de l'appareil (3 gammes entre 564
et 1,2 micromètres, entre elles et éventuellement avec une colonne de tamis).

L'élargissement des courbes granulométriques a conduit à re-


calculer les différents indices fournis par le système MALVERN (D 10 , Dso•
Dgo, Span) ; d'autres indices ont été ajoutés, le calcul étant pris en char-
ge par l'ordinateur : Moyenne ( 6 et microns) écart-type (6), écart interquar-
tile et écart probable, classement et triage, angulosités -et asymétrie cal-
culées par les méthodes des quartiles et des moments statistiques, courbure
et uniformité (utilisation de la classification géotechnique des sols), fré-
quences de part et d'autre des coupures 2 et 50 µm (utilisation de la clas-
sification de la texture des sols de l'USDA) et modes. Des· tests ~ur - des

courbes types ont permis d'évaluer la sensibilité et la sélectivité des dif-


férents indices.

Enfin, par ce logiciel, la qualité des sorties graphiques et


la souplesse d'uti l isation (choix de la mise en page et des échelles) ont
été améliorées avec la possibilité de tracer des fuseaux de courbes cumula-
tives et des histogrammes de fréquences, éventuellement directement sous le
tableau des refus, passants et indices d'un échantillon.
S 0 MM A I R E

Résumé 3

Introduction 4

Représentations graphiques des granulométries 6

2 Paramètres et indices granulométriques 10

3 Logiciel de traitement de données granulométriques 19

4 Utilisation du système granulométrique laser - logiciel 24


d'interprétation

Bibliographie 28

Ce document est propriété de!' Administration et ne peut être reproduit, même partiellement,
sans l'autorisation du Directeur du Laboratoire central des Ponts et Chaussées
(ou de ses repré sentants autorisés).

0 1987· LCPC

Publié par le LCPC, 58 bd Lefebvre - 75 732 PARIS CEDEX 15 sous le numéro 3543
Dépôt légal : mai 1987

ISBN 2-7208-3543-9
IN_TRODUCTION

Dans une précédente publication (Robbe et Roger, 1987) nous avons fait
une description complète de l'appareil et avons présenté un certain nombre de tests
pour contrôler la validité des granulométries fournies par le système MALVERN et
pour déterminer les conditions optimales d'utilisation.

agitateur micro ordinateur


Cl f'ii5iiii1
imprimante~

détecteur

me a ure

vidange pompe

Fig. 1 Schéma de fonctionnement du granulomètre.

Tableau 1 Classes granulaires de trois focales du granulomètre MALVERN 3600E

DISTANCE FOCALE 63 "" DISTANCE FOCA~E 100 1111 DISTANCE FOCALE 300 ""
DIAMETRE EN MICROMETRES DIAMETRE EN MICROMETRES DIAMETRE EN MICROMETRES
MAXIMUM MINIMUM MINIMUM MAXIMUM MINIMUM
118.• l•.9 1as.o 87.2 16•.o 261.6
l•.9 33 . 7 87 . 2 53.1 261.6 160.•
33.7 23.7 IJ.I 37.6 160.• 112.8
23.7 17.7 37 .6 28.1 112.B SC .3
17.7 Jl.6 28.I 21.S ac .3 6•.6
ll.6 10.5 21.S 16.7 6' . 6 50.Z
10.5 8.2 16.7 ll.O 50 . 2 39.0
8.2 6.• 13.0 10.1 39.0 30.3
6.• 5.0 10.1 7 .9 30.3 23.7
5.0 3. 9 1.9 6.2 23.7 18.5
l.9
3.0
3.0
2.1
6.2
• .8
•.8
3.8
18 . 5
1•.1
U.5
Il.•
z.•
1.9
1.9
1.S
3.a
3.0
3.0
z.•
11.•
9.1
9.1
7.Z
1.5 1.2 2.• 1.9 7.2 5.8

- 4 -
Le granulomètre MALVERN 3600E possède trois gammes (tabl. 1) d'uti-
lisation déterminées par la focale de la lentille intercalée dans l'axe optique
du faisceau laser, entre la cellule de mesure où circulent les particules de
l'échantillon et l'ensemble de capteurs optiques qui fait la mesure (fig. 1).
Les diamètres des particules que peut détecter le système dont nous disposons,
sont compris entre 564 µmet moins de 1,2 pm( vraisemblablement de l'ordre de
0,3 µm). Cette large gamme de mesure représente un avantage considérable par
rapport aux premiers lasers commercialisés (Tran Ngoc Lan et Dupas, 1973) et
correspond aux améliorationsque souhaitaient les premiers utilisateurs (Tran
Ngoc Lan et Dupas, 1973, Raffinot, 1978).

Toutefois, la technologie utilisée pose un problème pratique à l'u-


tilisateur lorsque l'on souhaite connaître très précisément la courbe granulaire
d'un matériau à très large spectre.

En effet, les deux extrèmes ne sont évidemment pas atteints avec la


même focale (tabl. 1) aussi, dans le cas d'échantillons dont les spectres s'é-
tendront sur deux gammes, un certain nombre de calculs, que l'on ne peut malheu-
reusement pas réaliser avec le logiciel fourni par le constructeur, seront néces-
saires pour raccorder les deux courbes, au demeurant parfaitement superposables
dans leur partie commune. Ce problème se pose aussi lorsque l'échantillon présente
une granularité qui s'étend au~dessus de la limite de 564 micromètres. Dans ce cas,
il peut être nécessaire de recréer une granulométrie complètè incluant une colonne
de tamis et une ou deux focales de l'appareil, problème qui n'a pas non plus été
envisagé par le constructeur. Ces lacunes nous ont conduits à élaborer un logiciel
permettant d'effectuer ces opérations.

Indépendamment de ce problème, nous avons voulu améliorer la qualité


des sorties graphiques fournies par le micro-ordinateur Commodore couplé au gra-
nulomètre.

L'élargissement des courbes granulométriques par rapport à celles four-


nies par le système 3600 E nous oblige aussi à recalculer les différents indices
fournis par le granulomètre (Médiane, D , D , SPAN ... )
10 90

- 5 -
Nous avons voulu profiter de cette nécessité pour ajouter
d'autres indices, assez classiques en granulométrie mais nécessitant quel-
que fois de nombreux calculs, que ne nous fournissait pas l'appareil.

Partant de ce "cahier des charges", nous avons élaboré un


logiciel sur Apple II dans le but d'exploiter au mieux les possibilités du
système Malvern.

Avant de présenter le logiciel proprement dit, nous nous propo-


sons de faire certains rappels sur les types de courbes utilisées pour présen-
ter les- données granulométriques et les différentes échelles. Nous rappelle-
rons ensuite la définition des indices granulométriques calculés par le logi-
ciel. Après la description du programme, nous présenterons des applications
faites sur des granulométries types, calculées pour mettre en évidence les
évolutions des indices édités avec les tableaux de résultats.

1 - REPRESENTATIONS GRAPHIQUES DES GRANULOMETRIES

Î-1 Courbes cumulatives - échelles

Elles correspondent aux courbes granulométriques class-iques et


sont utilisées par tout le monde. L'orientation de l'axe des diamètres, du
plus fin au plus grossier ou inversement, dépend des utilisateurs, et/ou des
échelles utilisées pour représenter la dimension des particules (Rivière, 1977)

*Echelle à : Echelle logarithmique décimale : l'échelle des


abscisses est constituée par des logarithmes décimaux de base 10 des dimensions
des particules exprimées en centièmes de micromètre. L'échelle résultante sera
toujours positive dans la gamme des particules généralement étudiées. De plus,
cette échelle croît dans le même sens que la taille des particules. Les fines
seront à gauche sur le graphique, les particules grossières à droite.

*Echelle ~ : Echelle logarithmique inverse de base 2 : Il s'agit


cette fois-ci du logarithme de base 2 de l'inverse des dimensions de particules
exprimées en mm. La dimension 1 mm sera représentée par 0 en échelle p, les par-
ticules plus fines seront positives en §, les plus grossières négatives. Cette

- 6 -
représentation de l'échelle des diamètres des particules provoque l'inversion
de la courbe par rapport à la méthode précédente :

les fines sont à droite. L'utilisation de l'échelle ~permet

de faire coincider les unités du graphe avec l'évolution des tamis de la sé-
rie de Tyler de raison Yz.

*Echelle o. proposée par J. Boucart (Rivière, 1977), elle


1
suit cette fois-ci la norme AFNOR qui préconise une raison de 10 °• = 1, 2589
pour les séries de tamis françaises. Elle correspond au cologarithme de
base 10 °•1 de la dimension des grains exprimée en mm.

L'axe des ordonnées (pourcentages cumulés) est aussi l'objet


de discussions dans la mesure où le cumul des pourcentages pas classes peut
se faire par tailles croissantes ou décroissantes.

Parmi toutes les possibilités définies dans la littérature


nous avons opté pour une représentation semi-logarithmique utilisant un cumul
par tailles croissantes pour les ordonnées et des graduations logarithmiques
de base 10 pour les dimensions des grains exprimées en micromètres, les plus
fins étant placés à gauche ce qui est en accord avec la norme française et
avec le projet de norme ISO.

Les raisons de ce choix sont multiples. L'utilisation d'une


échelle en micromètres plutôt que des uni tés ! , 6 ou a nous a paru plus
simple et surtout plus directe et elle est conforme à la normalisation. De
plus, les classes définies par le système Malvern ne progressent pas selon
une raison fixe, aussi bien déterminée que pour une colonne de tamis, mais
évoluent d'une classe à l'autre. Par contre, les rapports borne supérieure/
borne inférieure des différentes classes ne varient pas, aux arrondis près,
à rang de classe égal, entre les différentes gammes de mesure (tabl. 2).
L'intérêt des unités ~et a est d'avoir des grades qui suivent l'évolution
des séries de tamis correspondantes, ce qui n'est pas vérifié pour nous.

Seule l'échelle 6 permet un passage direct aux micromètres et


ne présume pas d'une raison particulière pour définir les séries de tamis.
Bien qu'elle n'apparaisse pas sur nos graphiques, nous faisons quand même
appel à elle pour certains calculs (voir plus loin, "méthode des moments sta-
tistiques") nécessistant une échelle linéaire et non pas logarithmique en

- 7 -
abscisse. Nous l'utilisons aussi pour interpoler des valeurs entre deux points,
l'interpolation linéaire en micromètres étant évidemment faussée par le calcul.

Tableau 2 Evolution de la "raison" entre les classes consécutives fournies par


le granulomètre Malvern. Moyenne sur les trois gammes de mesures.

N° de la Borne supérieure
classe Borne inférieure

1 2,156
2 1,630
3 1,422
4 1,338
5 1,304
6 1,290
7 1,284
8 1,285
9 1,280
10 1,279
11 1,289
12 1,262
13 1,261
14 1,260
15 1,252

Le cumul des pourcentages dans l'ordre croissant des diamètres


des grains a été choisi par homogénéité avec l'orientation de l'axe des abscisses.

La représentation en histogrammes de fréquences par classe


apporte la visualisation immédiate des modes de la répartition granulométrique qui,
sur une courbe cumulative, correspondent aux points d'inflexion. De même, symétrie
et angulosité apparaissent de façon plus évidente (voir les représentations gra-
phiques de la figure 7).

- 8 -
Sur un histogramme de fréquence c'est, dans l'absolu, la surface
de chaque rectangle représentatif d'uneclasse et non sa hauteur qui est propor-
tionnelle à l'effectif de cette classe. La correspondance directe entre la hau-
teur du rectangle et l'effectif n'est vraie que dans l'hypothèse où les bases de
toutes les classes sont égales. Dans le cas du système Malvern, les classes n'ont
pas toutes la même largeur.aussi est-il nécessaire de recalculer la hauteur de
chaque rectangle en fonction de la largeur de la base et de la surface (l'effectif),
C'est ce type de représentation qui a été choisi pour éviter d'obtenir des histo-
grammes aberrants (figure 2}. Les graduations de 1 1 axe des ordonnées ne repré-
sentent plus les effectifs des classes en pourcentages mais seulement les hauteurs
des rectangles. Nous avons toutefois calculé ces hauteurs dans une unité arbi-
traire qui redevient égale aux pourcentages dans le cas où les classes ont bien
toutes la même largeur.

a) b)
%
zo

10

Figure 2 - a) Représentation correcte de l'histogramme. Surfaces des


rectangles proportionnelles aux effectifs.
- b) Représentation incorrecte de la même distribution.
Hauteurs proportionnelles aux effectifs.

1-3 Nécessité de travailler à échelles constantes

La supériorité de la représentation graphique sur un tableau de ré-


sultats vient de son aspect synthétique. De plus deux courbes peuvent être comparées
par simple superposition alors que la comparaison de deux tableaux est loin d'être
immédiate,surtout si les classes utilisées diffèrent d'une courbe à l'autre. Pour
donner à la représentation graphique toute sa puissance, faciliter les comparai-
sons et permettre de tirer des conclusions rapides, il est fortement recommandé
de travailler toujours aux mêmes échelles et sur des graphiques de mêmes tailles.

- 9 -
La qualité du classement d'un échantillon sera ainsi beaucoup plus facile à
évaluer car un classement identique correspondra toujours à la même pente de
la courbe.

2 - PARAMETRES ET INDICES GRANULOMETRIQUES

Les indices défi nis dans cet article ne permettent pas d'évaluer, con-
trairement à ceux calculés par Le Roux et Lacube (1976), l'origine et la nature
des dépôts. Ils visent seulement à caractériser physiquement le matériau .

Il s'agit soit de paramètres liés à une répartition probabiliste de la


granulométrie qui devrait être gaussienne logarithmique (lognormale), ce qui est
rarement le cas, soit de paramètres empiriques ne faisant aucune hypothèse sur la
nature de la courbe.

Nous ayons aussi regroupé dans cette partie l'étude des fractiles, dimen-
sions des particules correspondant à certains pourcentages cumulatifs particuliers.

L'ensemble de ces indices caract érise la répartition granulométrique du


sédiment étudié. Il donne, par quelques valeurs, une granulométrie sommai re (D 1o,
D50 , D90 ), le maximum de la r épartition (mode), la qualité du c l assement, ou maté-
rialise l'aplatissement ou l'éventuelle dissymétrie de la courbe de fréquences. Les
méthodes de calcul de ces indices sont multiples et diffèrent entre autres par le
système d'unité pour lesquels les formules sont établies. Ils peuvent être définis
à partir de quelques points de la courbe (méthode des fractiles) ou tenir compte
de l'intégralité de la courbe (méthode des moments). La bibliographie relative à
ce chapitre est empruntée à Rivière (1977) et Billy (1954).

Bien que ces indices soient souvent une charge supplémentaire de calculs ,
i ls n'en sont pas moins indispensables lors de comparaisons au sein d'un lot de
sédiments.

La liste d'indices que nous donnons n'est pas exhaustive mais correspond
uniquement à ceux que nous utilisons.

- 10 -
2-1-1 Médiane

Elle correspond à la dimension des particules telle que 50 % de la dis-


tribution aient une taille inférieure et 50 % une taille supérieure. De tous
les fractiles (voir plus loin), seule la médiane est un paramètre central. On
la note Md .

Il a été défini à partir des diagrammes à échelle dite de probabilité


et correspond sur un tel diagramme à l'écart-type d'une distribution suivant
la loi de Gauss. Pratiquement, il représente la demi-différence des fractiles
correspondant à 84 % et 16 % des pourcentages cumulés (fig. 3). Il est noté
(] :
X1 X2
(]
=
2

X.1 = dimension correspondant au pourcentage cumulé 84 %


X2 = dimension correspondant au pourcentage cumulé 16 %

2-1-3 Mode

Il correspond au maximum de la courbe de fréquence. Nous l'obtenons, non


pas par le calcul, mais par tests successifs des effectifs de chaque classe.
La courbe peut présenter un ou plusieurs modes correspondant chacun à un héri-
tage de sédiments d'origines différentes.

Ils découlent de la notion de fractiles.

2-2-1 Fractiles

Ils représentent, sur la courbe cumulative, la dimension des particules


correspondant à un pourcentage cumulé particulier. Ils se subdivisent en cen-
tiles, déciles et quartiles.

- 11 -
..... centiles abscisse des points d'ordonnée 1 %, 2 % ....
notés c 1 , c2
..... déciles abscisse des points d'ordonnée 10 %, 20 % ...
notés 0 , 0 ••••
10 20

... .. quartiles: abscisse des points d'ordonnée 25 %, 50 % et 75 %


notés Q , Q et Q .
1 2 3

Le 0 correspond au Q et est égal à la Médiane.


50 2

Le logiciel que nous avons créé fournit automatiquement les 0 ,


10
o5.0 et 0
90
• Ces trois indices permettent une caractérisation sommaire de la
courbe granulométrique ( fig. 3).

a) b)

90
" "
7S

so sa

2S
10

90 e e

écart interquartile

c) d)

"
84 Z>50 l'm

15

'/,c2 l'm 2 opm

écart probable

Figure 3 Représentation graphique al de certains déciles,


b1 des quartiles et de l'écart correspondam
cl de l'écart probable,
dl des bornes du triangle de l'USOA.

- 12 -
Il correspond à la demi-différence du dernier et du premier quar-
tiles et caractérise 50 % de la distribution centrée sur la médiane (fig. 0
..; ') .

Ecart inter-quartile =

2-2-3 Indice de classement

C'est le rapport du premier au dernier quartile. Il est d'autant


plus proche de 1 que la courbe est plus redressée et donc que le matérieu est
mieux classé.

Il s'agit de la racine de l'indice de classement.

= ;t
c = /Q/Q3 .

Il existe de nombreuses défini tians , Nous avons choisi la méthode


de Trask, donnant l'assymétrie des quartiles :

Lorsque SK = 1, la répartition est symétrique.


SK < 1, les grosses particules sont mieux classées
SK > 1, les fines particules ont un meilleur classement

- 13 -
Nous expliquons un peu plus loin la méthode des moments statis-
tiques qui permet le calcul d'un autre coefficient d'asymétrie.

Comme pour l'indice précédent, les formules sont multiples et


nous utiliserons l'acuité des quartiles avant d'aborder l'apport de la mé-
thode des moments statistiques.

L'angulosité définit l'aplatissement de la courbe de répartition pa


.comparaison, pour la méthode des quartiles, entre la partie centrale de la cour-
be (25 % de la répartition) avec la quasi-totalité de la répartition (80 %)
Q3 Ql
2 1
= 2

l'indice sera d'autant plus faible que la courbe sera pointue.

2-2-7 SPAN

Cet indice était fourni par le logiciel Malvern. Nous avons cru
bon de le faire apparaître ici. Il est défini par le rapport de la différence
des 0 et 0 au 0
90 10 50

SPAN =

Il s'agit d'un paramètre de dispersion qui est d'autant plus fai-


ble que le classement est meilleur.

2-2-9 Coefficient d'uniformité ou de Hazen

- 14 -
Cet indice sert dans la classification L.P.C. des sols,
classification géotechnique fondée sur le "Unified Soil Classification Sys-
tem" àes USA (SCHON, 1965).

2-2-10 Coefficient de courbure

Ce coefficient est aussi emprunté à la classification géo-


technique des sols.

Par opposition aux méthodes empiriques, Rivière (1977) classe


la technique des moments statistiques parmi les "méthodes numériques ration-
nelles". L'avantage de la méthode réside dans l'utilisation de l'ensemble
des données statistiques relatives à un échantillon et non pas de quelques
points particuliers comme pour la méthode des quartiles .• La perte d'informa-
tion est donc minimale. Le défaut majeur de l'utilisation des moments est
l'augmentation très importante du nombre de calculs à effectuer, mais cet
inconvénient tombe à l'heure actuelle avec l'emploi des micro-ordinateurs.

Sans donner tout le développement sur la méthode des moments


statistiques,que le lecteur trouvera dans la bibliographie, nous rappelons
la méthode de calcul empruntée à Rivière (1977).

Soit la fonction y =f (X) où y représente le pourcentage


cumulatif correspondant au logarithme en base 10, X, de la dimension des par-
ticules exprimée en centièmes de micromètres (unite l).

On appelle moment d'ordre n en X par rapport à la valeur X = O


l'intégrale définie
!OO
1
100
J
0
n
X dy

- 15 -
Le moment du premier ordre est bien défini par rapport à X 0 et
n'est autre que la moyenne.

Les moments d'ordre supérieur sont définis par rapport à cette moyenne.

_l._1100 dy
100
0
mais ils sont calculés à partir des moments an.

Dans la pratique, la fonction y = f (X) n'est connue qu'au ni-


veau des points expérimentaux de coordonnées (y, X) pris sur la courbe cu-
mulative. Si les points sont suffisamment rapprochés, les segments de droite
joignant les points d'abscisses consécutives épousent assez bien la courbe
idéale qui passerait par tous les points ·Dans ce cas, on assimile la fonc-
tion y= f (X) à l'intérieur de chaque intervalle à·une fonction linéaire :

X.1 + l - X.1
X = Xi +
Y.1 + l - Y.1

N étant le nombre d'intervalles définis par les N + 1 points expérimentaux,


an prend alors· la forme suivante après intégration

1 N yi+l - Yi
t
100 (n+l) i=l X. . X.
l + 1 l

Nous calculons les moments a , a , a , a pour en déduire m , m , m et m ,


1 2 3 4 1 2 3 4
moments définis par rapport à la moyenne :

ml = al = X
m2 = a 2 1
- a2
3
m3 = 3
a - 3 a2al + 2 al
4
m4 = a 4 - 4 a, a3 + 6 a21 a2 = 3a 1

L'intégrale permettant de calculer les moments étant définie de 0 à 100


il peut être nécessaire d'extrapoler les diamètres de O à 100 %

- 16 -
2-3-2 Moyenne, écart-type, dissymétrie et acuité.
---------------·---·------------------------·
Ces paramètres sont définis de la façon suivante

Moyenne x=
. écart-type

Coef. d'asymétrie ( Skewness. ) SK

Coef. d'angulosité (Kurtosis ) K =

Moyenne et déviation standard sont données en unité A

La moyenne en microns s'obtient de la façon suivante

10 XA
Xµm =
100

mais il est illusoire de vouloir calculer directement un écart-type


en microns à partir de celui qui vient d'être défini.

Asymétrie et angulosité n'ont bien évidemment pas d'unité mais possèdent quel-
ques propriétés dues à leur calcul sur une réparti tien en échelle A donc liné-
aire. Ces propriétés sont détaillées lors de l'étude des évolutions des in-
dices en fonction des types de distributions granulométriques.

- 17 -
2-4 Paramètres nécessaires à l'utilisation de méthodes de classifications

100%
SABU: StU

Fi gure 4 : Classification de la texture des sols


Diagramme triangulaire de l'U.S.
Departmen~ of Agriculture.

Le diagramme triangulaire de la classification des matières des sols


de U.S. Department of Agriculture utilise les coupures à 2 et 50 µm pour en défi-
nir les trois sommets (fig. 4).

la fraction < 2 µm correspond aux argiles,


- celle comprise entre 2 et 50 µm représente le pôle silteux du
triangle,
- le pourcentage des particules > 50 µm définit la part sableuse du
sédiment. Ces coupures permettent, à l'aide du triangle, de comparer visuellement
et rapidement des matériaux entre eux. Elles apparaissent systématiquement dans
nos tableaux de résultats.

- 18 -
Ce diagramme utilise les coupures à 4 µ 31 µ et 125 µ ainsi que
la médiane et le dernier centile. A partir de ces informations PASSEGA et
BYRAMJEE, 1969 ont élaboré une théorie très largement utilisée notamment
en sédimentologie marine qui permet de définir le mode de dépôt de matériau
analysé.

Bien que notre logiciel ne permette pas encore de tracer ces


diagrammes et d'y reporter les points correspondant aux échantillons analy-
sés, il nous a paru utile, dès maintenant, de calculer les indices, première
étape vers le tracé de ces diagrammes et qui permet déjà de les utiliser
manuellement.

3 - LOGICIEL DE TRAITEMENT DE DONNEES GRANULOMETRIQUES

Il se décompose en réalité en deux programmes distincts. L'un


sert à la saisie des données provenant du granulomètre et/ou d'une colonne
de tamis et à l'édition de tableaux de résultats. L'autre sert uniquement à
l'établissement des représentations graphiques. Ces deux programmes s'insèrent
dans un ensemble de logiciels beaucoup plus important, entièrement compatible
les uns avec les autres, symbolisé par "MENU GENERAL" sur l'organigramme de
la fig. 5.

- 19 -
~NU GENERAL

1:1tt:AT lllN-t:lll Tl l\N

cf:
llETOIJll HENU GF.NEllAL

~
......
(JQ
s:: CllEATION
'1 t:OITION REl'RESt:NTA'!"lllNS l;J!Al'lt IQUES
Cl>
::i
0

(J1 t::ntr·écs des noms de fichier, Echantillon, Etude.


Lecture fichier
u
u
V c V
Choix focale et / ou tamis. ~
u u E V
0
'1
~
~ > =
u
E
~
~
~

(JQ
Calcul des
~
~
~
µ
c
u
~
µ
~
•~
~
~
0 u
~
~
Pl ~

!:l indices •c E
E
~

= u
µ
~
=
~
~

1-'·
(JQ

~
0
u
E
=
u
~

u
~
~
~
~
c 0
~
~
~
~

'1
Pl
=
c
V
u
~
u
n ~
~
+
V
µ
~
u
0
7.

~
~ µ n
3
3 Edition du =
0 =
0
u
~
~
0
µ
~

=
µ
~
Cl> ~ 0 c
tableau <
~
~ u 1 1 ~

o. ~

Cl>
1-'
0 Refus des tamis en grammes
(JQ Lecture fichier
1-'·
0
1-'·
Cl> Pa ssant du dernier tamis
1-'
Choix d~s
o. éche Il es
Cl>
et
'1 Choix de la mise en page
Pl Affichage des classes de la focale choisie
1-'·
c+
Cl> non
3 Entrée des pourcentages par classe Tracé des axes
Cl>
::i
c+ oui
Deuxième foca I.e oui
o. Choix des
Cl> graduations
non e t tracé des axes
o.
0 Utilisation de l'ensemhle des informations
!:l
::i entrées au clavier (tamis et focales)
CJ),
Cl>
Cil Tracé courf.w
oui
Correction et/011
hi s to,e.rammt'!
non

Calcul dl'· la ,l!fanulométr·ic obh"nt1e par· t·acc ordt~mC'nt


et ,;crit1u-..• d'1111
t; \' l"lltm·I

Sto ..:k ac.t• du f ichier s111· disqu~ttt"


3-1 Création de fichiers

3-1-1 Les entrées au clavier.

Le programme permet de raccorder deux focales quelconques et éven-


tuellement une colonne de tamis. Le programme affiche automatiquement les
classes correspondant au choix tamis/focales demandé. La saisie de données
se fait alors en entrant au clavier,en regard des classes indiquées à l'écran,
soit les refus en grammes des divers tamis et le passant du dernier tamis uti-
lisé,- soit les pour~entages par classes pour les granulométries laser. La co-
lonne de tamis commence à 2000µm et se termine à 250µm si la focale de 300 mm
est aussi utilisée, ou descend jusqu'à 44µm dans le cas contraire.

Lorsque deux gammes de mesures du granulomètre sont utilisées le pro-


gramme ne demande que les classes de la deuxième focale qui sont inférieures
à la dernière classe de la répartition de la première focale pour éviter toute
redondance des données.

Pour expliquer le principe utilisé pour raccorder les répartitions


granulométriques de deux gammes de mesures différentes, nous prendrons,
l'exemple du raccordement de la colonne de tamis avec la focale 300 mm.

Dans un premier temps,l'utilisateur va rentrer les refus des tamis


pour le passant du dernier tamis, en grammes. Ces données sont converties
immédiatement en pourcentages.

CLASSES FREQUENCES en GRAMMES FREQUENCES en %


T X 100
n
> 2000 T1 % Tl % Tn =
2000 - 1000 T2 % Tz 5E Tn
i=l
1000 - 500 T3 % T3
500 - 250 Î4 % Î4
1
< 250 T5 % Î5
1 1

- 21 -
L'utilisateur entre ensuite les fréquences de la répartition
granulométrique obtenue avec la focale 300 mm, directement en pourcentages.

CLASSES 1
FREQUENCES (%)
564 - 261,6 F1
261,6 - 160,4 F2
160,4 - 112,8 F3
7,2 - 5,8 F 15
< 5,8 F 16

Dans la mesure où l'on n'introduit dans le granulomètre que le


passant du tamis de 250 µm, la fréquence F 1 de la première classe devrait
être nulle. Dans la pratique, cela ne se produit que très rarement, les cou-
pures au tamis n'étant pas parfaites (Robbe et Roger, 1987). Ainsi, dans
tous les cas, F et la fraction de F 2 > 250 µm obtenue par interpolation,
1
sont ~ajoutées au refus à 250 µm ;le passant est réduit d'autant.

La classe 564 - 261,6µm et sa fréquence F 1 sont ensuite supprimées


de la répartition granulométrique.

La fréquence F 2 est recalculée pour la classe 250 - 160,4µm

La répartition de la granularité obtenue avec la focale 300 mm,


ainsi corrigée, est ensuite recalculée sur la base d'un pourcentage cumulé
égal au passant < 250µm. On obtient alors une granularité continue de
2000µ à 5,8 µm.

Cette granularité peut être prolongée jusqu'à 1,9µm ou 1,2µm


par raccordement respectivement de la focale 100 mm ou 63 mm, selon le même
principe que celui présenté ci-dessus.

3-2 Edition de tableaux

Après la simple introduction du nom du fichier au clavier, le


programme calcule les paramètres et indices granulométriques définis plus
haut, avant d'éditer le tableau des données granulométriques. Le tableau re-
groupe les pourcentages cumulés par diamètres croissants, les fréquences par
classes puis enfin les indices (fig. 6)

- 22 -
Le logiciel offre le choix de la mise en page des graphes allant
de 1 à ô graphes par page de format A4 selon la taille des graphiques.

L'une des mises en page laisse la place pour imprimer le tableau


de résultats au dessus des courbes. C'est le format le plus intéressant en
routine (fig. 6). Sur cette figure, la courbe cumulative et l'histogramme
sont présentés sur le même graphe. Le tracé de ces deux types de représenta-
tion peut être obtenu à partir d'une seule commande.

Il faut enfin noter la possibilité de tracer un nombre quelconque


de courbes sur un même graphe. Il suffit de spécifier les graduations des
axes pour la première courbe, puis uniquement les échelles pour les courbes
suivantes.
COURBE GRN-IULCJ'1ETRIOUE
Lutr M& l vtrn
IEch&nt il Ion :8EC2 1 L.C.P.C. Nanhs 1
IE!Y~t i~~,Rl1~ 1 ~ivi1iR!! J
Et.Y
1 ~ C!.!jU!.!i~ ! % PAR f;l,ASiE JNQJ~Ei GRAN~!.Q!:l!iJ:RIQ~ES J
J 564.0 100 1 010 <111icr. > 11. 2 1
1 261 .6 95.6 1 564.0 - 261 .6 4.4 1 Mtdiant <mi cr.> 51 1
1 160.4 86.2 1 261.6 - 160.4 9.4 1 090 <mi cr.> 195.5 1
J 112.8
l 84.3
76.8
67.6
1 160 .4
1 112.8
- 112.0
- 84 .3
9.4
9.2
1 < 2 microns (%l
J 2 - 50 111 i crons (%)
.2
49
l
l
J 64.6
J 50.2
58.5
49.4
1
1
84.3
64.6
- 64 .6
- 50 .2
9.1
9 .!
l ) 50 microns <%>
1 1'1odtl <mi cr .><9.4%>
50. 7
261.6-112.81
l

1 39.0 41.2 J 50.2 - 39.0 8.2 1 Moy•nnt <mi cr. l 48. l 1


1 30.3 33.9 1 39 .o - 30.3 7.3 l Moy•nnt (dtlt&lO 3.68 1
1 23.7 26.8 1 30.3 - 23.7 7 .1 1 Dtv. St. <dtlu>• .47 1

---
J 18.5 19.8 1 23.7 18.5 7 1 Ec.prob.Cmicr.> 66 1
1 14.5 14.3 1 18.5 14.5 5.5 1 Ec.int.qrt.<micr.> 42.2 J
1 1 t.4 10.3 14 .5 11.4 4 1 Cl&ss.mtnt 4.8 1
9 .1 7 .1 11.4 - 9.1 3.2 1 Tr ••O• 2.2 1

--
7.2 4.6 9.J 7.2 2.5 1 AU)'lll. <quart.) .91 1
5.8 2.5 7.2 5.8 2 .1 I Auym, <mor!lfnts.r -.2 1
4.8 1.8 5.8 - 4.8 .7 J Angul. <qu&rt .> .23 J
3.8
3.0
1.1
.6
4.8
3.8
--3.8
3.0
•7
.5
J Angul. <momtnts>
1 Span
2.65
3.6
1
1
2.4
l ,9 ,,
.3 3.0
jl,4
- ] ,9
-
2.4

• Unité delta • Log (centièmes de micromètres)


,,
.3 1 Uni formi tt
1 ~gyrfi!yr1
6
,9~
1
1

l"r•Clu•nc•• Ill

(21 Diamètres (micromètres)

Fig. 6 Tableau de résultats et représentations graphiques obtenus


à l'aide du logiciel (échelle 1/2).

- 23 -
4 - UTILISATION DU SYSTEME GRANULOMETRIQUE LASER - LOGICIEL D'INTERPRETATION

Dans le but d'étudier le comportement des différents indices


en fonction des répartitions granulométriques, nous avons créé une série de
courbes très typées allant de 11,05 à 2 000 microns avec une raison de ..;-2.
Nous avons préféré ces coupu~es à celles fournies par le système MAL VERN, pour
.conserver des classes de largeur identique (en unité A ) et faciliter ainsi
l'interprétation.

Partis d'une distribution parfaitement homogène, nous avons


augmenté progressivement l'angulosité de la répartition en conservant une
symétrie assez importante. Dans un deuxième temps, nous avons comparé deux
répartitions dissymétriques, image inverse l'une de l'autre (fig. 7).

De tous les indices présents dans le tab l eau, certains paraissent


qualifier des notions identiques ou tout à fait comparables. Ecart-type, clas-
sement, triage, angulosité, Span et uniformité sont tous directement liés à
la qualité du classement des grains étudiés. Malgré cette apparente redondance
des indices, il ressort rapidement qu'ils ne sont pas équivalents.

Un indice, pour être aussi représentatifq(,l.e possible du carac-


tère qu'il est censé décrire, ne doit pas (sinon le moins possible) être in-
fluencé par d'autres particularités de la courbe. Ainsi, un indice de classe-
ment ne doit pas être influencé par la dissymétrie éventuelle de la répartition.

- 24 -
rrequ•nc•• IJll rr-•qu•nc•• Ill !''"•'!~•ne~~ t!ll f'r•qu•nc•• llJ fr"•Qu•nc•• l.IJ fr-•quenc•• OO fr-•qu•nc•• IXI
100 , - - - - - - - - - - , ,

15

••
.
Dt
tOa
•"'•t"••
UI
1000
l"'lcron•I

...
tao 1000
oa .... u·•• l•lcron•I
10 100 1000
Dl•. . tre• latcron•t
Ul
10

...
100 1000
Dl•. . tr•• l•lll:ron•I
10

...
100 1000
Dl•••troo l•lcr-on•t
10

...
100
Dl•••tr•• l•lcronol
10 100
Dl•••tr••
<S1
1000
l•lcro"•I

D10 13,6 25, l 49 40,5 64,3 1, 7' 4 22,9

050 125 146,2 148,2 100,2 100,9 246' 3 63,3

1147 ,4 827,7 442 238,8 167,4 682' g 330,2


D90

Mode --- 177-125 177-125 125-82,4 125-82,4 707 - 500 31,25-22,I

Moyenne (micron) 124,3 143,9 145,8 101,3 102 209, 5 73,6

Moyenne ( li) 4,09 4, 16 4, 16 4,01 4,01 4, 32 3,87

Ecart-type (li) 0,70 0,55 0,38 0,35 0,26 0, 1,4 0, 44


f\)
.- -
(J1 Ecart prob. ( µm) 401,7 275,5 135,8 50,9 40,5 263' 3 99,3

Ecart lnt. O. ( µ111) 234,4 161,8 82,3 30,7 25 189 , 2 57,3

Classement 16 6,8 3 l, 8 l, 6 4, 7 4,5

Triage 4 2,6 1,7 1, 4 1, 3 2 2 2' 1

Asymétrie (quartiles) 1 0,99 0,93 0,99 l, 0 82 1,2

Asymétrie (moments) 0,01 - 0,02 - 0,07 0,30 0,34 - 0 51, 0,58

Augulosi té (quartiles) 0,21 0,2 0,21 0, 15 0,21, 0 3 0, 19

llngul os ité (moments) 1, 80 2, 18 3,29 5,32 8,39 2 5 2,57

Span 9, l 5,5 2,7 2 1 2 6 4,9

Uniformilé 16 8,3 3,6 2,7 1, 7 6 9 3,5

Cour·bure 0,57 0,88 1,05 1,45 0,99 1 09 0,74


- - ·-- - ·-- -· --- ---- - -·------···- ····-·- --- ··- - -- ---------···-

Figure 7 Evolution des indices et paramètres granulométriques en fonction de la répartition statistique des dimensions des grain s .
Après Ia sélectivité d'un indice, sa sensibilité, donc son amplitude de
variation, est aussi un critère de qualité.

En partant de ces deux critères, il est évident que certains indi-


ces répondent mieux que d'autres à ce que l'on attend d'eux.

4- 1-1 Asymétrie

Les deux indices d'asymétrie l'un calculé par la méthode des


quartiles As.Q ), l'autre par la méthode des moments (As.M) ne sont pas équi-
valents.

Les domaines de variation sont différents

* classement des fines, étalement des grossiers AsM > 0 AsQ > 1

* classement des gro~siers, étalement des fines AsM < 0 AsQ < 1
* parfaite symétrie AsM =0 AsQ =1

P~rallèlement, les amplitudes des variations sur l'ensemble des sept


courbes sont de 0,38 pour l'AsQ et de 1,12 pour l'As.M.

Pour les trois premières courbes, la symétrie est presque parfaite,


attestée par l'As.M. Les deux courbes les plus pointues ont effectivement une
légère dissymétrie, l•étalement des répartitions étant plus cour t d'une classe
du côté des fines pour des fréquences par classe demeurant comparables de part et
d'autre du mode. L'As.Q n'a pas fait état de cette dissymétrie.

Les deux dernières courbes, image l'une de l'autre, possèdent bien


des As. M. de signes opposés et de valeurs absolues comparables. L'As.Q de l'une
est l'inverse de l'As.Q de l'autre.

L'angulosité calculée par la méthode des moments (Ang. M.) augmente


régulièrement de 1,80 à 8,39 avec l'augmentation de la qualité du classement.

- 26 -
L'angulosité des quartiles (Ang. Q.) évolue dans un domaine
beaucoup plus restreint, de 0,15 à 0,3, et ne suit pas la même évolution
logique que l'Ang. M. Le classement est d'autant plus important que la va-
leur de l'Ang. Q est faible.

Dans la mesure où l'on compare, par l'Ang.Q, l'écart semi-


interquartile à l'écart entre le 9e et le 1er décile, un classement très
important (courbes ES5) peut donner une valeur erronée de l'Ang. Q. En
effet, dans ce cas, le D 1o et le Q1 d'une part et le Dgo et le Q3 d'autre
part peuvent être très proches et provoquer un calcul d'aplatissement aberrant.

L'influence de l'asymétrie est très importante sur le calcul de


l'Ang: Q (courbe ES6 et ES7). L'échelle utilisée étant ici le micromètre.les
particules fines et les particules grossières n'ont pas le même poids dans
la formule de calcul. L'asymétrie ne joue pas sur l'Ang. M calculée en échelle
ô.

4-1-3 Les autres indices

Classement et triage suivent de façon cohérente l'évolution de


la qualité du classement et ne semblent pas affectés par la dissymétrie.

L'écart-type évolue de la même façon que le triage avec lequel


il se corrèle très bien (R = 0,98 sur l'ensemble du tableau).

Le Span est utilisable dans la mesure où l'assymétrie est faible.


Il suit alors assez bien l'évolution de l'angulosité, même lorsque celle-ci
devient très forte. Si l'asymétrie augmente, le Span n'a plus de signification.

Les mêmes remarques peuvent être faites pour l'uniformité et l'évo-


lution de la courbure semble gênée par les très faibles angulosités.

D'après les résultats retranscrits sur la fig. 7, certains indices


ne semblent pas donner satisfaction en raison soit de leur faible plage de
variation (angulosité et asymétrie calculées par la méthode des quartiles )

- 27 -
FREQUENCE (%) ANGULOSITE

'.{\.
2.2 3.4 4.6 5.B
TRIAGE.
:~~~
,!·,..
2 3
.4 5 6
TRIAGE

Fig. 8 Fig. 9

Fig. 8 Estimation de la qualité du triage à partir de l'histogramme de


fréquence obtenu pour cet indice à l'aide de 184 données.

Fi.g. S Corrélation triage-angulosité obtenue pour des ports de pêche de


la façade atlantique (+) et pour les 13 ports de plaisance de la
façade méditerranéenne (x).

BIBLIOGRAPHIE

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tique à l'usage des naturalistes. Centre de documentation Universitaire.
Paris. 210 p.

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nulométrique de la fraction fine. Bulletin de Liaison des Ponts et Chaussées,
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- 28 -

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