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Promotion SAFIRA
MEMBRES DU JURY
REMERCIEMENTS
Avant tout nous rendons grâce à Dieu de nous bénis tous les jours et de nous avoir donné
la force et santé pour la réalisation de ce mémoire de CAPEN
La réalisation n’a pas pu être faite sans la contribution des personnes que nous avons
l’honneur d’énumérer comme suit :
Si tout mérite notre gratitude, nous devons des remerciements tout spécialement à
Monsieur ANDRIAMIHANTA Emmanuel, pour ses avis et conseils et qui a dépensé
bénévolement de longues heures à vérifier l’exactitude de chacune des déclarations contenues
dans cet ouvrage
Nos remerciements s’adressent aussi à tous les corps enseignants de l’Ecole Normale
Supérieures , surtout au sein de notre centre d’étude et de recherche Histoire-Géographie, qui
nous ont permis de finir en sérénité le cursus universitaire de cinq ans et à tous ceux avec
patience ardeur et subtilité ont participé aux interview
Nous avons également une dette de reconnaissance envers mes parents, amis, qui nous
ont prodigués sans compter encouragement et conseils. Sans oublier nos camarades de la
promotion SAFIRA
ii
ACRONYMES
Photo n°03 : une salle de classe très étroite où les élèves s’entassent………………………..17
LISTE DE CARTE
INTRODUCTION GENERALE…………………………………...1
PREMIERE PARTIE :
1- Réussite scolaire……………………………………………………………...23
2- La persévérance scolaire …………………………………………………….23
3- L'abandon scolaire …………………………………………………………...24
4- Le décrochage scolaire ………………………………………………………24
5- Le décrocheur ………………………………………………………………..24
III- Les facteurs de risque de décrochage scolaire……………………………………24
a- Les facteurs institutionnels……………………………………………………25
b- Les facteurs familiaux et sociaux…………………………………………......26
c- Les facteurs interpersonnels………………………………………………......26
d- Facteurs individuels ……………………………………………………….....27
IV- La typologie d’élèves à risque de décrochage scolaire selon (Fortin et al. 2006)..28
a-Les élèves ayant des problèmes de comportement ………………………..28
b- Les élèves démontrant des symptômes dépressifs ………………………...29
c- Les élèves peu intéressés, peu motivés ………………………………….....29
d-Les élèves qui présentent des conduites antisociales cachées……………...30
V- Les différents types des décrochages : typologie des décrocheurs ……………....30
1- Selon Elliot et Voss (1974) :………………………………………………….30
a- les décrocheurs handicapés intellectuellement………………………….30
b- -les décrocheurs involontaires…………………………………………..31
c -les décrocheurs capables,………………………………………………...31
2- Selon Erpicum et Murray (1975)……………………………………………..31
a- le drop-out accidentel ……………………………………………………....31
b- les inadaptés,………………………………………………………………..31
c- les défavorisés………………………………………………………………31
d- les délinquants,……………………………………………………………...31
e- les drop-outs féminins,……………………………………………………...31
f- les marginaux,……………………………………………………………………….31
3- Selon Kronick et Hargis (1990)……………………………………………....32
a- Les performants : ……………………………………………………………32
b- Les peu performants : ………………………………………………………..32.
b1-Les expulsés …………………………………………………………….32.
vi
DEUXIEME PARTIE :
TROISIEME PARTIE :
CONCLUSION GENERALE………………………………………90
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
RESUME
1
INTRODUCTION GENERALE
L’éducation figure parmi l’un des outils qui peuvent nous servir de lutter contre toute
aliénation naturelle, sociétale, économique et surtout psychologique que personnel. Elle est aussi
une des interfaces qui donnent chance à l’humanité de s’épanouir de son développement toute
entière (psychologique, culturel, économique et personnelle). Ainsi par cette lourde tâche
qu’opère et opérera l’éducation, elle joue un rôle exhaustive pour atteindre ces buts. Elle a donc
pour but final de former et d’éduquer au citoyen la valeur culturelle ,éducative pour que ces
derniers puissent devenir des bons citoyens responsables capables de jouir de ses droits et de ses
devoirs devant sa nation. Et par cette responsabilité, l’éducation par l’intermédiaire de ses
institutions « les écoles »travaillent très dure pour atteindre tous ces biens sociétaux de toute la
nation. Elle est donc au premier plan parmi l’un des agents clés de la socialisation à part la
prédominance et la non complémentarité de la famille et la société. En plus elle a pour tâche de
donner les chances de tout un chacun une éducation complète pour lutter contre l’ignorance et de
procurer au développement. Or L’importance d’acquérir une éducation minimale de niveau
secondaire dans la société actuelle est une réalité clairement établie. Les désavantages d’un
abandon des études secondaires avant l’obtention d’un diplôme sont nombreux pour l’individu,
particulièrement au niveau de l’emploi et du bien-être financier. Le phénomène de sous-
scolarisation entraîne également d’importants coûts sociaux, tant au plan économique (pauvreté,
chômage, bien-être social) qu’au plan de la santé . De toutes les pratiques, l’enseignement est
celui qui présente le plus d’importance et le plus de difficultés. Il est souvent remis en question
d’une manière fondamentale, surtout dans les pays en voie de développement où le décrochage
scolaire qui définit comme « le fait de quitter l’école à cause d’un problème socio-économique ou
psychologique, ou tout simplement l’échec scolaire » pose des problèmes d’égalité de chance à
cause de la mobilité sociale. Le problème du décrochage scolaire est encore bien présent dans
notre système éducatif. A Madagascar, le décrochage scolaire, défini par le fait qu’un élève cesse
de fréquenter l’école avant l’obtention d’un diplôme d’études secondaires, ne semble pas
tellement aux préoccupations majeures dans le domaine de l’éducation. Et cette marginalisation
se trouve surtout dans l’éducation de base d niveau 1 (dans les écoles primaires) et dans
l’éducation de base niveau 2(dans le collège d’enseignement générale). Mais on note que ses
phénomènes de décrochage se concentrent surtout dans les zones rurales que dans les zones
urbaines. Parce qu’aller à l’école en milieu rural est souvent un défi. Non seulement parce que les
2
infrastructures ne suffisent pas, ou que les familles sont précaires, mais aussi parce que les
débouchés ne sont pas évidents. Et on enregistre un taux éleve de cette sortie précoce du
système scolaire dans le milieu rurale a cause de ses divers contraintes rencontres non seulement
par les élèves mais aussi par les parents eux-mêmes. Ainsi la question de l’éducation dans le
monde rurale reste toujours un débat qui mérite d’être traité succinctement pour promouvoir son
développement . De plus le monde rural malgache reste toujours à l’écart de toute les
rénovations surtout dans le domaine d’infrastructures éducationnelles .De ce fait des nombreux
contraintes freinent encore le développement de l’éducation rurale et qui a un effet nocif sur la
réussite éducative et scolaire .Parmi ces contraintes l’éloignement de l’établissement et la
précarité des ménages figurent souvent les principales. Et on peut dire que ces obstacles sont les
principales sources de décrochage scolaire des jeunes élèves dans le monde rural.
Nous avons choisi notre zone d’étude dans cette « Fokontany » d’Amparafaravola
puisque d’une part elle est encore une zone totalement rurale où les activités se concentrent
principalement à l’agriculture et la majeure partie des ménage vivent encore dans des
conditions précaires .Et c’est pour cette raison que le décrochage scolaire y est fréquent pour
remédier à la survie de la famille .La deuxième raison de notre choix est aussi d’apporter une
solution qui pourrait éradiquer ou d’éliminer progressivement les problèmes de décrochage dans
cette zone .
Notre objectif dans cette étude est de mettre en évidence les problèmes rencontrés par
l’enseignement dans la région Alaotra-Mangoro et plus précisément au niveau du Collège
d’Enseignement Général de Morarano-Avaratra. Ensuite nous voulons apporter une solution
permanente a l’amélioration de l’éducation de la région et de contribuer au processus de rétention
scolaire des collégiens décrochés de la zone où nous avions effectués notre étude .Et que ces
objectifs seront l’armature de cette recherche.
Ce qui nous amène à poser la problématique suivante : Quelles pourraient être les
facteurs qui maintiennent le phénomène de décrochage dans le milieu rural du Cisco
d’Amparafaravola ?
Et cette problématique nous a permis d’avancer trois hypothèses qui nous semblent
évident pour étudier ce thème :
-L’éloignement de l’établissement contribue à un manque de motivation et
d’assiduité du cote de l’élève et une source de démotivation du côté des parents
La pauvreté des parents constitue souvent le problème de base de l’éducation dans
le monde rurale et amène à la sous scolarisation rurale
Les malaises relatifs à la pédagogie ne font aussi qu’exacerber le phénomène de
décrochage dans le cadre d’étude de ce sujet
Pour réaliser cette étude, nous adoptons des méthodes usuelles des sciences de l’éducation
en commençants par le pré-enquête à la réalisation des enquêtes par questionnaire auprès des
élèves et des enseignants, des personnels administratifs de l’école et de la CISCO même.
4
LA PRE-ENQUETE
La pré-enquête nous a permis de bien cadrer l’étude et de trouver les nombreuses
documentations qui traitent notre thème. Ainsi nous avons consulté les bibliothèques publiques
et privés de la capitale comme la bibliothèque de l’INFP, ENS, UNESCO, BN. Nous avons aussi
consulté des sites web qui nous aident davantage à traiter ce thème de recherche. Apres cette
étude de documentation, nous avons pu réaliser les types des questionnaires qui ainsi guider le
travail sur le terrain au niveau du CEG de Morarano-Avaratra.
L’ENQUËTE
L’enquête proprement dit ou le terrain où se déroulait l’étude de ce mémoire (le CEG
Morarano-Avaratra). Nous avons effectué cette enquête depuis le mi-juin jusqu’au fin juin de
l’année 2015. Notre tâche se répartit en deux moments différents, telles sont : la phase
d’observation et la reconnaissance locale sur le lieu, puis la réalisation de l’enquête proprement
dit. Et ce dans ce deuxième tâche que nous avons travaillé le plus. Ainsi pendant cette enquête,
nous avons procéder à l’enquête par questionnaire fermé pour les élèves et des questionnaires
semi-ouvert pour les enseignants et les personnels administratifs de l’école.
Il est primordial de souligner que nous devrions faire cette enquête par un choix
d’échantionnage. Mais pour notre thème qui est le décrochage scolaire, il nous fallait de procéder
à une étude exhaustive de toute la population scolaire du CEG pour détecter les raisons de
décrochage des élèves et les problèmes qui empêche à la réalisation effective de ses études.
Notre population d’enquête compte donc 408 et qui représente toute les niveaux
C’est a partir d’une étude statistique que nous avons pu avoir les nombres exactes des
élèves décrochés de l’année scolaire 2013-2014 et 2014-2015.
L’INTERVIEW
L’interview nous a permis de collecter les différentes opinions des autorités locales et
régionales pour les problèmes que rencontrent l’éducation dans la Cisco d’Amparafaravola et la
region Alaotra-Mangoro. Ainsi nous avons interviewviés certains personnels ressources à savoir
le Directeur du CEG, l’adjoint du district, le Surveillant General du collège, le personnel du
CISCO ainsi que le premier responsable de l’éducation du district : le chef CISCO.
Il est nécessaire à noter que le CEG ne recueille que les élèves de la quatrième et la
troisième. Cela est le résultat du reforme entreprit en 2008 par l’Etat qui voulait prolonger la
5
primaire en 7 ans d’étude. Et c’est pour cela que nous devrions faire l’enquête au sein de l’EPP
car la classe de sixième et la cinquième est affichée dans l’intérêt de notre travail.
Pour avoir plus d’informations et des données précises, notre étude est basée sur des
ouvrages pédagogiques à savoir :
Fortin, L., Royer, É., Potvin, P., Marcotte, D. et Yergeau, É. (2004). La prédiction du
risque de décrochage scolaire au secondaire : Facteurs personnels, familiaux et
Scolaires. Canadian Journal of Behavioural Science, 36p
Janosz, M., Bélanger, J., Dagenais, C., Bowen, F., Abrami, P.C., Cartier, S.C. et al.
(2010). Aller plus loin, ensemble : Synthèse du rapport final d'évaluation de la
Stratégie d’intervention agir autrement. Montréal, QC : Groupe de recherche sur les
Environnements scolaires, Université de Montréal
Jacques Pain Professeur Émérite Paris Ouest/ Nanterre La Défense, Colloque de
l’AMSE. Monterrey. Juin 2010
ASSOUMACOU Elia Béatrice, Mai 2007, Approche normative du
décrochage scolaire au groupe scolaire Charles Renel, Mahajanga, mémoire de DEA,
département Sociologie, option : Sociologie de l’éducation
Tout au long de la recherche, nous étions confrontés à des problèmes à savoir les données
fournies par les différents ouvrages et principalement les données chiffrées concernant le
décrochage à Madagascar. La raison pourrait être la marginalisation de la filière enseignement
dans notre île et le laisser aller de tous les problèmes que subit l’éducation en générale.
Afin de mieux cerner notre étude voici le plan qui guidera notre travail : dans la première
partie nous abordons l’état de lieu de notre étude et la partie théorique du décrochage scolaire des
collégiens issus du monde rural. Dans la deuxième partie nous entamerons l’étude des problèmes
entrainant l’éducation des collégiens ruraux décrochés. Et enfin, dans la troisième partie de notre
étude nous élaborerons des suggestions et des solutions à la rétention et la réinsertion scolaires
des collégiens des zones ruraux.
6
PREMIERE PARTIE :
Nous consacrons dans cette première partie l’étude théorique sur notre sujet parce qu’il
faut connaitre en théorie pour mieux suivre l’étude pratique. Dans cette partie, l’étude est
focalisée sur la recherche bibliographique qui nous donne tant d’information et de
documentation pour réaliser notre travail. Pour mieux avancer dans l’étude, il fallait la diviser en
deux chapitres : primo l’état des lieux et secundo les définitions et les types des décrochages.
Chapitre I : ETAT DES LIEUX
Afin de bien cerner cette étude nous allons présenter dans un premier temps, la présentation
de la localité ou nous avons effectué cette étude. Puis la situation socio-économique de la zone.
Comme tout travail scientifique, il nous faut avant tout de repérer où s’effectue l’étude
pour pouvoir mieux choisir les technique à utiliser .C’est ainsi que nous procédons a la
présentation de la zone d’étude ou nous avions effectué le travail, le contexte socio-économique
de la zone, le contexte éducatif et enfin nous puissions élaborer les démarches méthodologiques
à utiliser.
Notre zone d’étude se trouve dans la région Alaotra-Mangoro, plus précisément dans la
Commune Urbaine d’Amparafaravola. La Commune Urbaine d’Amparafaravola est localisée
sur la rive Ouest du lac Alaotra (Cf carte de localisation). Elle est le chef lieu du District
Amparafaravola, Région Alaotra Mangoro, Province autonome de Tamatave. Elle se trouve à
65 km de la ville d’Ambatondrazaka, chef-lieu de la Région Alaotra- Mangoro en prenant la
RN 44 (bitumée) jusqu’à Vohidiala et la RN 3a (bitumée) de Vohidiala à
Amparafaravola1 .Notre zone d’étude est l’une des 14 « fokontany » qui constitue la commune
et se localise à 6km au Nord d’Amparafaravola. Le « fokontany » de notre choix présente
encore un trait caractéristique de ruralité avec la domination totale du secteur
primaire « l’agriculture». Ainsi cette fokotany « Morarano-Avaratra » réponde aux conditions
auxquelles notre thème s’articulerait. Cette zone enregistre une forte vulnérabilité des
collégiens en risque de décrochage en milieu rural. D’où nous avons choisi la zone pour
1
PCD 2009
8
élaborer notre recherche sur « l’étude de décrochage scolaire en milieu rural » .Ainsi notre
travail s’effectue dans le Collège d’Enseignement General de Morarano-Avaratra. C’est une
zone localise au périphérique nord de la ville du district où la population vive encore
entièrement du secteur primaire.
B- Contexte socio-économique de la zone
La commune d’Amparafaravola est une commune à vocation agricole avec ses
plaines rizicultivables de plus de 10 000 ha. Ainsi, elle constitue une zone de concentration
des producteurs venant des communes environnantes de la région Alaotra-Mangoro et même
des autres régions dont Vakinankaratra et Merina2 .Notre zone d’étude est l’une des 14
fokontany qui constitue la commune. Elle est située à 6km au Nord d’Amparafaravola. Etant
donné que la commune est urbaine , on constate que sa principale activité est basée surtout
au secteur primaire avec sa superficie des plaines rizicultivables de plus de 10 000 ha .Et
d’après notre enquête, nous avons pu vérifier cette ruralité de notre zone d’étude parce que
la presque totalité des ménages vive encore dans le secteur primaire . Ainsi , 70,91% des
parents d’élèves enquêtés sont cultivateurs3.Enfin nous pouvons dire que les autres secteurs
d’activités des paysans se rallient a l’agriculture et l’élevage.
2
PCD 2009
3
Enquête de l’auteur, Juin 2015
9
Antsiranana
Be
Mahajanga
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Toamasina
Antananarivo
Fianarantsoa
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Anosibe An'Ala
Antanambao-Manampotsy
Antanifotsy 0 35 70
Mango Km
700 ro
900 800 700
Fonds de carte : BD 500 FTM Projection : LABORDE (km) Conception et édition : R. Joelisoa, novembre 2005
LEGENDE (Maribolana)
Route d'Interêt Provincial Limite District (Fangitry ny Distrika)
Chef Lieu Province (Faritany) Route Nationale
Chef Lieu District (Distrika) Limite région (Fangitry ny Faritra)
Voie Ferrée (Lalam-by)
Plan d'eau (Farihy) Rivières principales (Renirano) Limite Province (Fangitry ny Faritany)
b- Le variable contextuel :
Elles comprennent les caractéristiques des élèves, les salles de classe et l’école.
1- Les élèves
Dans notre étude nous avons obtenu 19 cas des décrochés dans le dit CEG dont 13
cas dans l’année scolaire 2013-2014 et 06 pour 2014-2015
On peut les classer selon le sexe, la classe et les types de décrochage :
4
Enquête de l’auteur sur les enseignants de l’ESS
5
FPE 2014-2015
12
D’après ce tableau ,06 cas des décrochés ont étés détectés pour l’année scolaire 2014-
2015. Ce qui représente 4,08% de l’effectif totale des trois classes qui compte 147 élèves.
En tout, nous avons pu détecter 06,02% durant ces années scolaires successives. Ce
taux présente encore le malaise du systeme éducatif dans la zone et pourrait encore augmenter
de plus en plus due à la mauvaise gestion de problèmes de décrochage et l’ignorance même de
ce problème de l’autorité.
2- L’école
Le terme « école » rapporte tous ce qui est infrastructure : il y a le domaine scolaire, les
bâtiments, les salles de classe, les salles spécialisées, le sanitaire et les terrains d’espaces loisirs.
a- Le domaine scolaire
L’endroit idéal pour bâtir un établissement scolaire serait un endroit calme, spacieux. Il
devrait être aménagé pour que les élèves s’y plaisent .Il est aussi fort à désirer que le domaine
scolaire soit clôturé pour éviter les va et viens des intrus. .
Le CEG est bien placé et bien localisé, parce qu’il se trouve sur le périphérique sud-est du
village. Construit sur un plateau, l’endroit y est très calme, et loin du bruit de la population. La
cour de l’école est assez grande pour une norme de construction d’un établissement, et le milieu
14
environnant est très saine pour les élèves. En plus il est placé à cote sud d’un terrain de football,
environ 30m.
b- Les bâtiments
Le CEG possède pour sa part un nombre très insuffisant en matière des bâtiments car il
n’a que deux bâtiments pour les quatre classes de quatrième et de troisième.
15
6
Observation sur le lieu
16
D’après notre constatation l’insuffisance des salles est parmi l’un des obstacles pour
l’amélioration des résultats de ce collège rural. Et le premier responsable nous a mentionné que
depuis l’année scolaire à venir, ils recevront la classe de sixième et cinquième de l’ESS car ces
derniers devront pris fins de cette année scolaire 2014-2015. Ce qui pose ainsi un problème de
capacité d’accueil de l’établissement.
pour pouvoir surveiller les élèves. Dépourvu de tous ces obstacles, on peut dire que l’aération y
est très saine pour la santé.
Photo n°03 : une salle de classe très étroite où les élèves s’entassent
e- Les sanitaires
Les sanitaires sont importants dans une école. On peut classer les sanitaires parmi les
Infrastructures de bases qui permettent de répondre aux besoins fondamentaux de l’être humain.
C’est aussi un droit fondamental de tout un chacun. Ainsi l’école en tant qu’institution œuvrant
dans l’éducation des enfants et des jeunes, il doit faciliter l’accès à ces différents besoins. Les
sanitaires englobent tout ce qui sert à garder l’hygiène des élèves. Et quand nous parlons des
sanitaires à l’école, il s’agit en général d’adduction d’eau et de latrine, sans oublier l’infirmerie de
l’école.
7
FPE 2015
19
Pour le CEG, ils ne possèdent qu’une latrine et un puits d’adduction d’eau. Ainsi ces nombres
présentent une insuffisance par rapport aux effectifs des élèves de ces établissements.
Bref, l’étude de cet état des lieux s’avère nécessaire pour qu’on puisse connaitre la réalité
en face .Et pour un surplus des connaissances sur notre thème, nous allons étaler dans le
deuxième chapitre de cette parie les définitions et les types des décrochages, ainsi que les
facteurs de risque de décrochage scolaire en général.
20
Le phénomène du décrochage scolaire n’est pas récent. Bien qu’ayant toujours existé ce
n’est que relativement récemment qu’il fait l’objet d’un questionnement social et politique (fin
des années quatre-vingt). En effet, ce qui est aujourd’hui considéré comme un réel problème de
société ne l’était pas forcément autrefois. Sur ce propos Glasman8 explique par le fait que «
l’abandon des études pouvait revêtir un moindre caractère de gravité et, en conséquence, avoir
moins de visibilité sociale et institutionnelle » En effet, les jeunes qui abandonnaient leurs études
sans obtenir de qualification n’avaient pas de difficultés à trouver un emploi, étant donné que le
marché du travail était en demande de main-d’œuvre non qualifiée9 .Ainsi, les jeunes qui
n’obtenaient pas de diplôme ou ne poursuivaient pas de formation spécialisée n’éprouvaient pas
de difficultés à s’intégrer dans le monde du travail des adultes 10
Dès les années soixante, on assiste à une évolution des mentalités : la classe populaire a de
nouvelles ambitions scolaires pour les jeunes. Cependant, l’acquisition d’un diplôme n’est
toujours pas perçue comme nécessaire, mais seulement comme souhaitable. Ce n’est que dans les
années quatre vingt dix qu’on assiste à un réel bouleversement : l’acquisition de diplômes est
devenue indispensable, mais ne garantit pas forcément aux jeunes une insertion professionnelle.
Dès lors, certains jeunes perçoivent l’acquisition d’un diplôme comme inutile, dans la mesure où
les efforts nécessaires pourraient être fournis en vain .C’est également à cette époque qu’apparaît
8
Glasman D.2000, « Le décrochage scolaire : une question sociale et institutionnelle », in Ville-Ecole-
Intégration Enjeux, Le décrochage scolaire : une fatalité ?, n°122, .15p
9
Op cit,Glasman D,2000
10
Janosz M., 2000, « L’abandon scolaire chez les adolescents : perspective nord-américaine», in Ville-
École-Intégration Enjeux, Le décrochage scolaire : une fatalité ?, n°122, 22 p
21
le terme « déscolarisation » relatif aux processus qui amènent les jeunes de moins de 16 ans hors
du système scolaire11 . Le problème de l’abandon des études est alors pris en charge par les
sphères scolaire, sociale et judiciaire, et on assiste à la mise en place de partenariats entre celles-
ci en vue de lutter contre l’absentéisme scolaire et le redoublement12.
Cette préoccupation sociétale envers le décrochage scolaire n’est pas anodine. En effet,
trois éléments importants l’ont fait émerger. Le premier concerne l’ordre public : l’absentéisme
scolaire est en lien avec la déscolarisation, mais également avec la délinquance. Ensuite se pose
le problème scolaire, social et judiciaire, et qui est lié à l’insertion professionnelle des jeunes peu
ou non qualifiés. Ceux-ci viennent considérablement augmenter le nombre de chômeurs dans leur
classe d’âge. Enfin, l’école doit répondre à certaines exigences, dont celle de ne pas laisser sortir
un élève sans aucune qualification. À l’heure actuelle, le décrochage scolaire inquiète les acteurs
du système éducatif. C'est pourquoi les autorités tentent de pallier au problème en essayant de
mieux cerner le phénomène du décrochage scolaire et en mettant en place divers moyens d’y
remédier.
Plusieurs auteurs ont tenté de définir le concept de décrochage comme Janozs, Meunier,
et Glasman. La formulation de leurs hypothèses rencontre des difficultés mais ils trouvent
enfin un accord pour le terme.
11
Hedibel, M., 2003 « Des élèves qui n’en sont plus : les arrêts de scolarité avant 16 ans », in Les
sciences de l’éducation - Pour l’Ère nouvelle, Le décrochage scolaire, vol. 36, n°1, 23p.
12
Geay B.et Ropé F., « L’espace social de la déscolarisation – trajectoires invisibles et
méconnaissances institutionnelles », in Programme interministériel de recherches sur le processus de
déscolarisation. Synthèse des rapports, 2002.
12
Op cit Janosz M., 2000
22
celui qui en est expulsé ?13 ». De plus, devant la difficulté de définir précisément ce qu’est le
décrochage scolaire, il est également difficile de définir qui sont les décrocheurs et par
conséquent, de les dénombrer, d’autant qu’il existe des élèves qui décrochent sur place.
Autrement dit des jeunes qui, bien que présents à l’école, sont complètement « démobilisés »
Nous voyons bien en quoi consiste la difficulté de définir ce qu’est le décrochage scolaire
d’autant plus que les points de vue divergent fortement en fonction de la position occupée par les
professionnels de l’éducation. En effet, les personnels d’autorité (directeurs d’école, etc.) ont
tendance à définir le décrochage scolaire comme étant la conséquence d’un fonctionnement
familial défaillant, et ceci parfois dans un but de défense de l’institution. Les personnels
spécialisés, quant à eux, trouvent également souvent les causes du décrochage scolaire dans le
fonctionnement familial, mais estiment que l’école et les origines sociales des élèves ont aussi
une part de responsabilité. Enfin, les personnels d’aide à l’accrochage scolaire estiment que la
cause principale du décrochage scolaire se trouve dans le fort décalage entre la demande de
formation des jeunes et ce qu’on leur offre à l’école 14
Bien que le concept soit peu documenté, l’absentéisme est l’un des prédicteurs les plus
importants du décrochage scolaire qui relève, pour une grande partie, de carences éducatives.
L’absentéisme scolaire devient un problème lorsque l’élève cumule un certain nombre de jours
d’absences injustifiées. Cependant, le calcul de ce nombre dépend des personnes qui en sont
responsables au sein de l’établissement scolaire. De ce fait, on observe que parmi ces personnes il
y en a qui sont plus tolérantes envers certains élèves qu’envers d’autres15 .
La répétition d’une conduite d’absence, très souvent tolérée par les parents et même
quelquefois par l’institution, entraîne le décrochage scolaire qui amène, quant à lui, à la «
déscolarisation active »16. Cependant, un élève absent n’est pas forcément en décrochage scolaire
et inversement. Lorsque la personne responsable de la gestion des absences en signale une, il est
important de faire attention au motif indiqué. En effet, la raison d’une absence peut parfois
13
Op cit, Janosz M., 2000
14
Geay B.et Ropé F., « L’espace social de la déscolarisation – trajectoires invisibles et méconnaissances
institutionnelles », in Programme interministériel de recherches sur le processus de déscolarisation.
Synthèse des rapports, 2002
15
Glasman D. 2003, « Quelques acquis d’un programme de recherches sur la déscolarisation », in Ville-
Ecole-Intégration Enjeux, Prévenir les ruptures scolaires, n°132, 10p
16
Pain J. (2002). La déscolarisation mentale. Motivation et ennui, in La société commence à l’école.
Prévenir la violence ou prévenir l’école. Vigneux : Matrice éditions. 27p
23
engendrer une stigmatisation de l’élève auprès de ses professeurs. Par exemple, si le motif est une
convocation en justice.
Dans leur article, « Les jeunes en marge du système scolaire : inscription dans une
socialisation de l’exclusion », Thierry Lambillotte et Dominique Leclercq empruntent à Delcourt
(1989) sa définition du décrochage scolaire : « un processus progressif de désintérêt de l’école,
fruit d’une accumulation de facteurs internes et externes au système scolaire » 17
1- La réussite scolaire :
La réussite scolaire est synonyme d'achèvement avec succès d'un parcours scolaire. Les
résultats scolaires et l'obtention d'une reconnaissance des acquis (diplôme, certificat, attestation
d'études) sont des indicateurs de réussite scolaire.
2- La persévérance scolaire :
La persévérance scolaire est la poursuite d'un programme d'études en vue de l'obtention
d'une reconnaissance des acquis (diplôme, certificat, attestation d'études, etc.)
3- L'abandon scolaire :
L'abandon scolaire signifie l'interruption définitive ou temporaire des études avant
l'obtention d'une reconnaissance des acquis (diplôme, certificat, attestation d'études, etc.) de la
17
Leclercq, D. et Dupont, P. 2005, « Le décrochage scolaire », , in Les accidentés de l’école,
L’Harmattan, Paris,. 23p
24
18
Op cit, Janosz M., 2000
25
l’orientation des jeunes ».19C’est à partir de ces constatations que certains auteurs ont parlé de «
décrochage institutionnalisé »20 En effet, on observe un réflexe des enseignants qui proposent
un changement d’option, ou même un changement de filière, aux élèves en difficulté plus par
facilité qu’en réponse à une demande de ceux-ci. De ce fait, ces auteurs pensent que l’école a
tendance à habituer l’élève à « décrocher » plutôt qu’à affronter les difficultés. De plus, dans la
même optique, certaines écoles sont présentées comme étant meilleures que d’autres et de ce
point de vue hiérarchique, on observe que les élèves en difficulté quittent parfois leur
établissement initial pour s’inscrire dans des écoles réputées « plus faciles ». L’expulsion des
élèves ou encore les réorientations qui prennent beaucoup de temps sont autant de faits qui
engendrent également un décrochage scolaire. D’un point de vue organisationnel, certaines
études ont montré que plus les écoles étaient petites, plus elles tendaient à encourager les jeunes
à participer aux activités parascolaires. Qui plus est, le personnel enseignant de ce type
d’établissement a davantage tendance à encadrer les jeunes de manière « plus flexible et plus
21
étroite » ce qui engendre un taux moindre de décrochage au sein de ces établissements. Le
comportement des enseignants face au travail des élèves n’est pas sans effet sur ces derniers. En
effet, il a été démontré que les étudiants ont de meilleurs résultats scolaires lorsque les
professeurs valorisent ouvertement leur travail et lorsque ces derniers attendent, de la part des
jeunes, un rendement élevé et réaliste. Enfin Geay et Ropé parlent dans les facteurs
institutionnels du décrochage scolaire la « déscolarisation légale ».
b- Les facteurs familiaux (sociaux)
De nombreuses études s’intéressent à l’influence du milieu familial sur l’abandon scolaire
des jeunes. Il semble que les familles les plus à risque soient celles qui sont socio
économiquement défavorisées.
Les enfants issus de familles désunies ou reconstituées, financièrement dépendantes ou
ayant de faibles revenus, ayant plusieurs enfants et dans lesquelles les parents ont atteint un
niveau scolaire peu élevé, ont plus de risques de décrocher. L’attitude des parents face à la
scolarité de leurs enfants peut également amener certains jeunes à décrocher. C’est le cas de ceux
19
Op cit,Glasman D,2000
20
Lafontaine D. et Crahay M, « Échec et décrochage scolaires en Communauté Française de Belgique »,
in Revue internationale d’éducation, Sèvres, n°35, avril 2004.30p
21
Bryk, A. S., Thum,Y. M., 1989. «The effects of school organization on dropping out : An explanatory
investigation». American Educational Research Journal, n ° 26, 30p
26
dont les parents valorisent peu l’école, se montrent peu encadrant, ont un « style parental
permissif » et un « système d’encadrement déficient » (manque de supervision, de soutien et
d’encouragement). Sur ce Ross et Shillington ont démontré « qu’il y a deux fois plus de
décrocheurs dans les familles défavorisées que dans les autres » 22.Mais. Pain23 en ce sens estime
d’ailleurs que « ce sont en quelque sorte les adultes qui décrochent en premier lieu, ce qui peut
entraîner le décrochage de leurs enfants ». D’autres études montrent qu’au sein de ces familles,
on constate souvent un manque de communication et de chaleur entre les parents et les enfants.
Cependant, Glasman précise que, même s’il arrive que ce soit le cas, la déscolarisation des
enfants n’est pas toujours due à une démission parentale. En effet, lorsque certains parents
remarquent que leur enfant ne réussit pas bien à l’école (dans le sens où il n’obtient pas de bons
résultats), ils préfèrent que celui-ci cherche du travail et gagne sa vie. Cette décision ne relève
donc pas d’une démission des parents dans l’éducation de leur enfant.24
c- Les facteurs interpersonnels
Les mauvaises relations entre pairs (rejet par ces derniers et isolement social) pouvaient
augmenter le risque de décrochage scolaire25. Il a également été démontré que les futurs
décrocheurs se lient souvent d’amitié avec des jeunes qui sont en décrochage ou qui le sont
potentiellement, et qui n’ont pas d’aspirations scolaires élevées.26 Un autre facteur de risque,
relaté par certains auteurs, concerne la relation établie entre le personnel de l’établissement
scolaire et les jeunes. La mauvaise entente entre ces derniers et les enseignants apparaît être un
facteur de risque important, mais la bonne entente également. En effet, lorsqu’un enfant a des
difficultés scolaires dans l’enseignement primaire, on observe que certains enseignants adaptent
leurs méthodes pédagogiques en fonction de celles-ci. Les enfants se retrouvent donc à l’entrée
du secondaire avec les mêmes difficultés qui, à ce moment, ne sont plus palliées. De ce fait,
l’enfant risque de décrocher et c’est ce que Glasman (2003) nomme le décrochage cognitif »
.Toujours a ce propos Snyders a publié en 1986 que les élèves peuvent faire l’objet
d’humiliations de la part de certains professeurs et que beaucoup de jeunes sont victimes de
22
Brandibas, G. et Fouraste, R., (2005).Les accidentés de l’école, L’Harmattan, Paris
23
Pain J. (2002). « La déscolarisation mentale. Motivation et ennui », in La société commence à l’école.
Prévenir la violence ou prévenir l’école . Vigneux : Matrice éditions. 27p
24
Op cit, Glasman D. 2003
25
Elliott, D.S. et Voss, H. (1974). Delinquency and dropout. Lexington, MA : D.C. Heath
26
Cairns R. B., 1989Cairns, B.D. et Neckerman, H.J. « Early school dropout : Configurations
and determinants. », Child Development, (60), 15p.
27
moqueries, de réflexions ironiques, voire blessantes, à propos de leur origine ou de leur façon de
s’exprimer. Il semble donc que la dignité et la considération, bien qu’elles constituent des attentes
légitimes de la part des jeunes, ne soient pas toujours respectées par le corps professoral. Ce
genre de comportement peut amener le jeune à détester l’école et par conséquent à s’en éloigner
de plus en plus. Or le plaisir que peut éprouver un jeune à venir à l’école ne peut exister que si les
relations entre élèves et enseignants sont bonnes, car « ce qui est incompatible avec la joie… c’est
la dévalorisation » 27
d- Les facteurs individuels
28
Selon Pain en 2002 dans son ouvrage nommé la « déscolarisation mentale » et qui
signifie que l’enfant qui présente ou non des troubles de l’apprentissage va, à un moment donné,
mettre un « écran » entre lui et le professeur et ne plus l’écouter. Une mauvaise « confiance en
soi » constitue également un facteur de risque. « Celui qui n’apprend pas est en réalité celui qui
croit ne plus pouvoir apprendre. Affaibli, déçu, paralysé par la peur de l’échec, par l’angoisse de
ne pas réussir, par la tristesse, la déception, il apprend…à se voir incapable d’apprendre »29
Ainsi, bon nombre d’élèves se trouvent confrontés à l’échec scolaire, non pas parce qu’ils n’ont
pas le niveau intellectuel pour réussir leurs études, mais parce qu’ils croient ne pas l’avoir. Ces
jeunes s’enferment donc dans cette spirale de l’échec engendrant souffrance et perte d’estime de
soi. La souffrance vécue par ces derniers est telle, que certains auteurs n’hésitent pas à dire que
l’abandon de l’école peut, dans ce cas, constituer une véritable solution.
Les habitudes de vie des jeunes peuvent également influencer l’abandon scolaire.
Certaines études ont mis en avant des facteurs de risque tels que : fumer du tabac ou consommer
des psychotropes, commettre des délits, sortir avec de nombreuses personnes du sexe opposé et
avoir un enfant30
Enfin, sur le plan de la personnalité des futurs décrocheurs, il semblerait que ceux-ci,
outre une faible estime de soi, présentent également « une propension à somatiser, des états
affectifs négatifs et le sentiment que ce sont des facteurs externes qui régissent leur destinée ».
27
Brandibas, G. et Fouraste, R., (2005).Les accidentés de l’école, L’Harmattan, Paris
28
Pain J. (2002). La déscolarisation mentale. Motivation et ennui, in La société commence à l’école.
Prévenir la violence ou prévenir l’école. Vigneux : Matrice éditions. 27p
29
Leclercq, D. et Dupont, P., 2005. « Le décrochage scolaire », in Les accidentés de l’école, L’Harmattan,
Paris, 17p
30
Janosz M., 2000 « L’abandon scolaire chez les adolescents : perspective nord-américaine », in Ville-
École-Intégration Enjeux, Le décrochage scolaire : une fatalité ?, n°122, 22p,p3
28
Notons cependant que certains auteurs ont constaté qu’après avoir abandonné l’école certains
jeunes présentent une meilleure estime de soi ainsi qu’un sentiment de contrôle plus élevé.
Il semblerait également qu’une faible motivation, de faibles aspirations scolaires, un faible
niveau d’engagement à l’égard des activités scolaires et parascolaires et des troubles du
comportement (agressivité et indiscipline) constituent des facteurs de risque importants 31
31
Fortin L., Picard Y., , 1999 « Les élèves à risque de décrochage scolaire : facteurs discriminants entre
décrocheurs et persévérants », in Revue des sciences de l’éducation, vol. XXV, n°2, 15p,p4
32
Fortin, L., Marcotte, D., Potvin, P., Royer, É. et Joly, J. (2006), Typology of student at risk
of dropping out of school: Description by personal, family and school factors. European Journal
of Psychology of Education, 21p, p4
29
des symptômes dépressifs importants. Au plan scolaire, ces élèves perçoivent peu d’ordre et
d’organisation en classe et leur rendement scolaire est très faible. Au plan familial, ils vivent
plusieurs problèmes familiaux : peu de cohésion familiale, peu d’expression des sentiments dans
la famille, peu d’organisation familiale, peu de soutien affectif, plus de contrôle parental.
b- Les élèves démontrant des symptômes dépressifs
Les élèves qui appartiennent au sous-groupe dépressif ont des comportements qui sont plus
subtils et moins faciles à repérer en classe. Il s’agit notamment d’une baisse d’intérêt envers
l’école et les activités habituelles, d’une diminution du rendement scolaire ou de la participation
en classe, de difficultés de concentration et d’attention ou de prise de décisions. Ces élèves
peuvent aussi prendre la voie de l’évitement et donc s’absenter ou s’isoler. En classe, ces élèves
sont généralement très appréciés des enseignants. Un enseignant attentif pourrait toutefois
percevoir dans le discours de l’élève de ce type qu’il perd espoir, donne l’impression que tout est
insurmontable et a l’impression d’être incompris ou malaimé. Les élèves appartenant à ce sous-
groupe interprètent souvent négativement leurs expériences et ruminent leurs difficultés et
échecs. Certains entretiennent des pensées suicidaires. La fatigue, l’insomnie, la tristesse, le
découragement, le manque d’entrain et l’irritabilité représentent les sentiments qui habitent ces
jeunes. Au plan familial, ce sont les élèves appartenant à ce sous-groupe qui présentent le plus de
problèmes au niveau de la cohésion familiale, de l’expression familiale, du soutien affectif, de
l’organisation et du contrôle familial.
c- Les élèves peu intéressés, peu motivés
Les élèves appartenant à ce sous-groupe sont ceux qui ressemblent le plus aux élèves non à
risque de décrochage scolaire. Les enseignants les perçoivent très positivement. Leur rendement
scolaire est très bon. Ils se distinguent des élèves non à risque de décrochage scolaire par leur
niveau de dépression légèrement plus élevé, mais surtout par leur faible motivation scolaire. Ces
élèves s’ennuient à l’école. Les enseignants pourraient remarquer que ces élèves n’utilisent pas
efficacement les stratégies d’apprentissage, tentent d’en faire le moins possible (peu d’effort et
peu de temps consacré à la tâche) et ne semblent pas accorder une valeur importante à la réussite
scolaire .Ces élèves sont passifs par rapport à leurs apprentissages, ce qui pourrait être lié à un
sentiment d’incompétence. Ces élèves ont l’impression de perdre leur temps à l’école et ne se
sentent pas soutenus par les enseignants. Ils abandonnent facilement lorsqu’ils rencontrent des
difficultés. De plus, ils ne perçoivent pas l’utilité de la tâche et démontrent peu d’intérêt pour les
30
activités pédagogiques. Ces élèves semblent manquer de vision à court et à long terme. Ils ne font
pas le lien entre leurs apprentissages et leurs projets d’avenir. Au plan familial, ces élèves
proviennent de familles qui présentent un bon fonctionnement sauf que les parents leur offrent
peu de soutien affectif.
d- Les élèves qui présentent des conduites antisociales cachées
Ces élèves sont les plus difficiles à repérer en classe puisque, tel que l’indique l’intitulé du
type, leur délinquance est cachée. Ces élèves savent se faire aimer des adultes. Les enseignants
les perçoivent en effet très positivement. Ces élèves ont un bon rendement scolaire, quoique
légèrement sous la moyenne. Ce que ne voient pas les enseignants sont les vols, le vandalisme
ou l’influence qu’ont ces élèves dans l’instigation de bagarres. Ces élèves sont centrés sur eux-
mêmes, ont des amis qui adoptent des comportements déviants et qui ont une attitude favorable
face à la délinquance. Leur sens moral est déficitaire, en ce sens qu’ils ne différencient pas
toujours le bien du mal et qu’ils arrivent à justifier leurs actions délinquantes en disant rétablir
la justice ou en banalisant les conséquences. Les élèves appartenant à ce type prennent part à
des comportements déviants qui n’impliquent généralement pas d’agressivité et qui ne leur sont
pas facilement attribuables. Ils présentent un haut niveau de dépression (à la limite du seuil
clinique). Ils vivent plusieurs problèmes familiaux tels que le peu de cohésion familiale, le peu
d’expression familiale, le peu d’organisation familiale, le peu de soutien affectif et le peu de
contrôle parental.
Différentes typologies concernant les décrocheurs ont été mises en avant par plusieurs
auteurs et qui se classent selon le période. En voici quelques-unes.
a- Les drop-outs accidentels : qui sont des élèves qui, bien que possédant tout le
potentiel intellectuel pour terminer leurs études, préfèrent la réalité concrète du
monde du travail ;
b- Les inadaptés, qui sont des jeunes qui « éprouvent trop de difficultés intellectuelles,
motrices ou comportementales pour s’adapter à l’école »
c- Les défavorisés, qui vivent dans un milieu socio-économique et familial défavorisé,
au sein duquel les perspectives d’avenir sont tellement sombres que l’école n’a plus
de sens à leurs yeux.
d- Les délinquants, qui sont des jeunes ayant un vécu comparable à celui des
défavorisés, mais qui, en plus de cela, présentent des conduites sociales inadaptées ;
e- Les drop-outs féminins, qui sont des adolescentes qui quittent l’école pour cause de
mariage ou encore de grossesse précoce.
f- . Les marginaux, qui sont des jeunes n’ayant pas de problème particulier en
apparence (ils sont intelligents, issus d’une famille aisée, etc.) mais qui ne parviennent
pas à s’épanouir au sein de l’école qu’ils perçoivent comme « aliénante »
3- Kronick et Hargis (1990)
Kronick et Hargis distinguent deux types des décrocheurs, tels sont :
Les performants, c'est-à-dire les décrocheurs qui réussissent sans problème à l’école, et le
peu performants, c’est-à-dire ceux qui ont des échecs à répétition. Notamment à cause de
suspensions à répétitions et d’expulsions :
32
a- .Les performants :
La catégorie des performants rassemble des jeunes qui décrochent parce qu’ils
sont expulsés des établissements scolaires, le plus souvent pour des problèmes de
comportement.
b- Les peu performants
La catégorie des peu performants est, quant à elle, divisée en trois sous groupes :
· b1)- Les « expulsés » : on y retrouve des adolescents qui réagissent ouvertement
à la frustration de leur vécu scolaire par des conduites agressives, rebelles, indisciplinées, etc. et
qui conduisent éventuellement à un renvoi définitif.
b2)- Les « décrocheurs discrets », qui, bien qu’ils représentent la majorité des
décrocheurs, passent inaperçus jusqu’au jour où ils quittent l’école parce qu’ils ont dépassé
l’âge de l’obligation scolaire contrairement aux expulsés, les discrets ne réagissent pas
ouvertement à leurs nombreux échecs scolaires. Et comme eux, ils quittent l’école avant d’avoir
achevé leurs études secondaires.
b3) - Les « décrocheurs », sont des adolescents qui n’obtiennent pas de diplôme
malgré qu’ils aient poursuivi toutes leurs années d’études secondaires. Ces jeunes ont souvent des
lacunes qui les empêchent de réussir leurs examens terminaux. Ils sont souvent confrontés à des
pressions extrascolaires (problèmes familiaux, orientation culturelle, maladie…), qui sont à la
base de leur absentéisme et de leur démotivation
4- Janosz et al (2000)
L’étude menée par Janosz et ses équipes met en avant une typologie des décrocheurs en
fonction de trois dimensions de l’expérience scolaire, à savoir : l’inadaptation scolaire
comportementale, l’engagement face à la scolarisation et le rendement scolaire. Le croisement de
ces trois dimensions a permis l’émergence des quatre profils de décrocheurs suivants : les
discrets, les désengagés, les sous-performant et les inadaptés :
a- Les décrocheurs discrets
Les décrocheurs discrets sont des adolescents qui se conduisent bien au sein de
l’établissement scolaire, qui aiment l’école et s’y investissent, mais qui présentent un niveau
scolaire relativement faible. Ils passent donc le plus souvent inaperçus auprès des enseignants
puisque leur seul « défaut » est de ne pas avoir un bon rendement scolaire.
33
En somme, le décrochage scolaire des collégiens dans le monde rural existe bel et bien
dans notre système éducatif à Madagascar. La présentation des différents facteurs de risque de
décrochage scolaire nous a permis d’analyser et de comprendre la pertinence de décrochage
scolaire dans la zone. Et ces facteurs de décrochage nous permettent de connaitre à l’avant les
causes qui preditent le décrochage scolaire. Et ces facteurs sont multifactorielles : sociaux,
familiaux, personnelles, scolaires. Ainsi ces données permettent de présenter une typologie des
élèves à risque de décrochage, telles sont : les élèves ayant des problèmes de comportement, des
élèves démontrant des symptômes dépressifs, les élèves présentant des conduites antisociales
cachés. L’examen de ces différentes typologies des élèves nous révèlent ainsi un portefeuille à
l’étude de décrochage scolaire qui mine notre system éducatif. A ce propos des auteurs comme
Fortin, Janozs, et Povtin nous révèlent que ces différents facteurs pourraient se grouper en deux
groupes : le premier groupe est du côté de l’élève lui-même c’est-à-dire de l’individu
(performances, habileté sociale, motivation, personnalité). Et le deuxième est du côté de
l’environnement de l’élève (milieu socioculturelle, économique, expérience familiale et
collatérale, institution scolaire)
En plus, l’important dans cette étude ne suffit pas seulement d’étaler ces différentes
typologies des facteurs de risque des élèves en décrochage. Mais, il nous fallait de présenter dans
un large horizon quelles sont les décrocheurs dont notre étude fait l’objet. Ainsi l’analyse de ces
facteurs nous ont permis de sélectionner tous les types des décrocheurs permanent dans le
problématique de décrochage scolaire. Enfin, nous pouvons déduire que l’étude de décrochage
n’est pas un phénomène purement indépendant mais une étude qui dépend beaucoup des
dimensions (sociales, économiques, personnelles, familiales et scolaires). C’est pour cela que les
auteurs appellent le phénomène de décrochage scolaire un phénomène « multidimensionnelles »
35
DEUXIEME PARTIE :
Dans cette deuxième partie, nous analyserons quels sont les problèmes qui nuisent à la
scolarisation effective des collégiens dans le monde rural. Dans le monde rural les principales
sources de la scolarisation des élèves s’affichent souvent dans le domaine économique et surtout
au niveau financière. Il y a aussi la pérennisation du phénomène d’éloignement de l’établissement
qui demeure un autre grand fléau des élèves ruraux. Ainsi pour mieux organiser cette partie
notre travail s’articulera sur trois volet a savoir : le problème de l’éloignement de l’établissement
et le foyer des collégiens , la cherté de frais de scolarité des élèves et la pauvreté des parents.
Ainsi que l’étude du décrochage proprement dit au niveau du CEG Morarano-Avaratra CISCO
d’Amparafaravola.
Dans ce chapitre, nous allons analyser que l’éloignement engendre beaucoup d’obstacles au
niveau de la scolarisation des élèves dans les zones rurales. Parmi ces obstacles, nous allons
étudier l’éloignement et le problème de scolarisation dans le monde rural. Il y a aussi le problème
de retardement et de l’absentéisme provoque par cet éloignement. Et le plus grand se réalise sur
la démotivation des élèves et des parents à cause de l’éloignement de l’établissement. Ce sont
ces trois grandes parties suscitées que nous allons traiter dans ce chapitre.
I- L’éloignement de l’établissement : un problème majeur de la scolarisation dans le
monde rural
Le monde rural n’est pas similaire au monde urbain où il y a tous les possibilités pour
pouvoir réaliser l’étude et d’atteindre les objectifs pédagogiques. Mais ce monde rural dans
lequel nous étudions est un monde qui confronte à des multitudes des problèmes et des aléas
tant sur le plan économique que sociale, mais aussi et surtout culturel telles les problèmes
d’insécurité sociale, les problèmes géographiques sur le mauvais état de la voie de
communication, insuffisance des moyens des transports efficaces. Mais pour cette étude nous
ne traitons que le problème d’insécurité et le mauvais état de route parce que ces problèmes
nuisent à la réalisation normale de la scolarité des élèves dans le monde rural.
37
33
Interview auprès des transporteurs
38
Dorénavant, ces élèves qui présentent un dynamisme remarquant pour leur étude va un
jour prouver une manque de motivation envers l’institution à cause de cet éloignement qui gêne
sa scolarité. L’éloignement présente comme un facteur gênant de la scolarité des élèves surtout au
monde rural par l’absence de tous les moyens des transports et de la mesure de motivation des
élèves. L’environnement de l’école devient gênant à cause de la mauvaise attitude des
enseignants pour le retard fréquent, la non-assurance des parents pour l’insécurité routière .Tous
ces nuisances diminuent, progressivement la motivation des élèves à continuer ses études et
encourage les parents de stopper leur enfants du processus scolaire. Ainsi, la démotivation
prenne source totalement de l’éloignement de l’établissement par rapport au foyer.
34
Glasman D., 2000. « Le décrochage scolaire : une question sociale et institutionnelle », in Ville-Ecole-
Intégration Enjeux, Le décrochage scolaire : une fatalité ?, n°122,15p, p6
39
D’après ce tableau, 62,99% des élèves habitent à 2km et plus de l’école, c’est qui pose ainsi
le problème de retard des élèves faute de l’absence des moyens de transport et l’impraticabilité
des routes
40
Le monde rural malgache victime des enclavements géographiques souffrent aussi des
enclavements économiques très lourds. Le problème économique que subissent le monde rural est
de plus en plus fréquent et accable la société rurale. Cette situation économique rend de plus en
plus difficile la vie, y compris la scolarité des enfants. En ce sens, la scolarité des enfants
présente une lourde responsabilité des parents. Mais pour répondre aux besoins des enfants qui
ont besoins d’aller à l’école pour l’épanouissement de leur développement intellectuel et
psychologique. Les autorités locales ont du faire payer les parents pour pouvoir répondre tous
ces besoins par l’intermédiaire des cotisations ou le « FRAM ».Ainsi , dans ce second chapitre ,
notre travail se focalisera surtout dans ce problème de cherté de scolarisation en annonçant sur les
problèmes de paiement de scolarité et la pauvreté des parents.
En somme, d’après ce constat, nous pouvons dire que parmi les problèmes qui minent la
scolarité des gens ruraux. La cherté de frais de scolarité semble le plus important et qui provoque
43
35
Enquête sur la catégorie socioprofessionnelle des parents d’élève, juillet 2015
44
cause de l’insuffisance des moyens financiers et la pauvreté des parents qu’ils pourraient
abandonner et rompre totalement le system éducatif (décrochage)36
profession G F G F G F G F
Cultivateur 52 16 93 76 36 42 68 64 509
Vendeur 16 22 7 16 2 3 2 2 52
Maçon 5 3 4 1 1 1 15
Taxi-bicyclette 3 3 1 2 4 12
Eleveur 5 10 5 5 25
Enseignant 3 2 1 4 2 12
Chauffeur 5 3 3 6 1 18
Charbonnière 2 2
Linger 2 1 1 4
Femme de 25 8 9 3 1 46
ménage
Ouvrier 11 11 4 6 32
agricole
Collecteur 2 4 2 8
Profession 1 4 5
libérale
Coutrière 2 6 1 1 2 12
Ouvrier 1 2 3
d’usine
Gardien 1 1
Bureaucrate 2 2
Pêcheur 2 2
Tisseur 3 2 1 2 1 9
coiffure 1 1
T= 769
Source : Enquête par questionnaire auprès des élèves sur la profession des parents
En somme, la pauvreté présente une menace traumatisante de la scolarisation des zones
rurales .Le rendement scolaire est en régression et le taux d’absentéisme pourrait engendrer les
36
Enquête sur le motif de décrochage, juillet 2015
45
37
Enquête sur les motifs d’absences des élèves, juillet 2015
46
Le monde rural comme dans le monde urbain, le décrochage scolaire déstabilise le system
éducatif et la réussite éducative. Et on pourrait dire que les zones rurales qui souffrent le plus par
rapport aux zones urbaines surtout à Madagascar. En étudiant ce chapitre, nous allons analyser
d’une manière plus brève, les facteurs de décrochage dans le CEG de Morarano-Avaratra et
l’ampleur de ce phénomène, en insistant sur le taux et type de décrochage locale.
I- Les facteurs de décrochage scolaire dans le collège de Morarano – Avaratra
D’après les constatations des plusieurs auteurs qui ont étudiés le décrochage scolaire. Ils ont
englobés en deux groupes les facteurs de risque qui peuvent parvenir au décrochage scolaire des
élèves vulnérables. Ces facteurs de risques sont groupés en deux catégories : la première
concerne l’individu lui-même (performances, habiletés cognitives, motivation, personnalité,
problèmes de comportement, etc.), la seconde a trait à l’environnement du jeune (milieu
socioculturel et économique, expérience familiale et collatérale, institution scolaire, etc.). Ainsi
ces auteurs ont classifiés quatre facteurs de risque de décrochage pour vérifier cette hypothèse :
Les facteurs institutionnels, les facteurs familiaux et sociaux, les facteurs interpersonnels, les
facteurs individuels. Et pour le cas de notre site, on pourrait détecter qu’après la consultation des
données pour la situation des décrocheurs que nous avons étudiés, ces quatre facteurs sont bien
présents dans le lieu.
Après cette consultation, nous avons énumérer cinq facteurs de décrochages qui sont bien
présents dans le CEG de Morarano-Avaratra :
Le terme éloignement revêt plusieurs facettes, tant sur le domaine éducatif, économique et
développement. L’éloignement est la base de tout freinage de développement surtout dans des
zones enclavées. Dans le domaine de l’éducation, cet éloignement dérape totalement le
mécanisme du développement éducatif. Parce qu’il provoque des nombreux problèmes tant
personnel (c’est-à-dire de l’élève) que pédagogique (c’est-à-dire de l’enseignant et de la direction
de l’école).
L’éloignement provoque :
Du côté de l’élève : fatigue de la route, parce que ces élèves qui habitent loin de l’école
devraient faire une marche à pied plus de deux heures par jours. Et cela pourrait
entrainer la fatigue physique. Il y a aussi du retard faute d’absences des moyens de
transports.
Du côté de l’enseignant : les enseignants présentent de comportement négatif dû à ce
retard fréquent des élèves. Ainsi ce phénomène engendre le phénomène d’absentéisme
chez les élèves retardataires.
avons obtenu des résultats d’enquêtes qui répondent à ces deux hypothèses relatives à
l’éloignement géographique de l’établissement. Ainsi d’après ce résultat, nous pourrions
déduire que presque la totalité des élèves qui habitent au plus de 2km de l’école. Et ces
élèves ne disposent pas des moyens de transports et ils devraient faire le marche à pied le
matin, midi, soir chaque jours pour aller à l’école. Ce résultat a montré que 62,99% des élèves
de la classe du sixième jusqu’à la classe de troisième. Et si on repartît par classe, il y a 24,26
dans la classe de sixième, 21,56% dans la classe de cinquième, 58 ,8% dans la quatrième et
10,29% (cf. tableau n°03) dans la classe de troisième38. Ces résultats nous ont démontrés que
le phénomène existe bien dans le CEG et pourrait nuire totalement la scolarité des élèves et
aussi faire baisser le résultat scolaire dans le temps à venir.
élèves et la motivation des parents. A la fin de ce processus conséquent, il se peut que ces élèves
qui sont accablés par ce flux financier énorme finissent par l’arrêt du processus scolaire, c’est-à-
dire du phénomène de décrochage. La zone urbaine n’échappe pas de ce phénomène mais dans
une moindre ampleur. Et c’est aussi par l’appui des plusieurs associations privés qui aident les
parents d’élèves aux problèmes de la cherté de la scolarisation. Pourtant notre étude nous a
permis de vérifier la véracité de cette hypothèse de la pauvreté et la sous-scolarisation. Ainsi à
travers des enquêtes par questionnaires auprès des élèves, nous avons obtenu des résultats sur la
catégorie socioprofessionnelle des parents d’élèves. Par ce résultat, la plupart des parents ‘élèves
exercent des métiers libérales informelles et qui ne satisfait pas les besoins familiaux : petit
exploitant agricoles, salariés agricoles, lingers, taxi-bicyclette, petit commerce, etc.… (cf. tableau
n°04)39. Ces résultats montrent que la plupart des élèves sont issus des familles pauvres. Et leurs
parents ont du mal à faire scolariser ses enfants durant le cursus d’étude. De là, ces jeunes sont
favorables à la déscolarisation et fini même par s’écarter de l’école ou se décrocher totalement.
Toujours à ce propos, le modèle de Diallo, de Fortin, de Marcotte et ses collègues sur l’étude des
facteurs de risque de décrochage précise bien cette influence de la catégorie socioprofessionnelle
des parents sur le risque de décrochage des élèves .Ainsi leur hypothèses reposent même sur ce
statut socioprofessionnelle des parents qui influence sur la scolarité de leur enfants. Ils ont définis
que les enfants des familles défavorisés sont facilement influencer par le décrochage.
Ces chercheurs ont récemment démontré la contribution de cinq facteurs latents sur le
risque de décrochage scolaire : 1) la relation parents-adolescent et 2) la dépression/difficultés
familiales représentent les deux facteurs familiaux; 3) le climat de classe, 4) les interactions à
l’école et 5) le rendement scolaire sont trois facteurs scolaires. Chaque facteur latent est composé
de trois variables. Ainsi, le climat de classe découle de la combinaison de l’ordre et de
l’organisation, de l’environnement de la classe et du niveau d’engagement de l’élève alors que les
interactions à l’école proviennent de la coopération en classe, du niveau de problèmes de
comportement et de l’attitude de l’enseignant. Le rendement représente les notes reçues dans les
trois matières de base (mathématiques, français, anglais).Il est important de porter une attention
particulière aux liens entre ces facteurs. Dans ce modèle, le milieu socioéconomique duquel
provient l’élève influence directement la relation parents-adolescent, les interactions à l’école et
le rendement scolaire de l’élève. Les relations dans la famille influencent à leur tour la dépression
39
Enquête de l’auteur sur la catégorie socioprofessionnelle des parents de la zone
50
et les difficultés familiales qui ont à leur tour une influence sur la perception qu’a l’élève du
climat de classe. Ce facteur scolaire en influence un autre : le rendement scolaire. Toutefois, à
notre avis, un des liens les plus importants dans ce modèle se situe entre les interactions à l’école
et le rendement scolaire de l’élève puisque ce lien est bidirectionnel. Le facteur des interactions à
l’école découle de l’attitude de l’enseignant envers l’élève et de sa perception du niveau de
problèmes de comportement et de coopération en classe. Ainsi, l’enseignant qui adopte des
attitudes négatives envers les élèves contribue à des interactions négatives qui influencent à la
baisse le rendement de l’élève. De plus, face à un rendement diminué, les interactions deviennent
plus négatives. Alors qu’on vise à prévenir le décrochage scolaire par des interventions des
enseignants en classe ordinaire au secondaire, ce lien semble une cible de choix d’autant plus que
le seul facteur directement lié au statut de décrocheur est le rendement ou la faible réussite
scolaire de l’élève.
Voilà en résumer sur le schéma ci-dessous la synthèse de l’hypothèse de ces auteurs :
Figure 1: Modèle multidimensionnel explicatif du décrochage scolaire (Fortin, Marcotte, Diallo, Royer et Potvin,
2012)
51
En résumé, nous pouvons dire que la pauvreté restera toujours un obstacle pour la
scolarisation des élèves dans les zones rurales. Et semble pour toujours l’une des facteurs qui
animent le d décrochage scolaire des élèves.
C- L’absence des motivations des élèves et la mentalité paysanne
Les structures familiales et sociales influencent beaucoup sur la vie d’une personne. La
famille et la société figurent parmi la première instance de la socialisation après le rôle
intégrante de l’école comme une institution a part entière de la socialisation de l’homme. Et c’est
la société qui transmet la culture de génération en génération. Dans la campagne nous voyons
encore cette dynamique de société qui tisse les liens entre les familles et les groupes sociaux. Et
ainsi par le marasme de la dureté de la vie, la culture paysanne se transmet par la connaissance
« qu’un individu lorsqu’il sait lire et écrire, il pourrait se débrouiller dans la vie et peut aider sa
famille pour la survie »40. Et nous avons bien vu cette thèse durant l’étude de cas des
décrocheurs sur la classe où il se décroche. La classe de quatrième figure ainsi, la classe d’arrêt
pour la plupart des élèves décroché. Dans cette classe, les élèves savent bien écrire, compter.
Nous pouvons dire alors qu’en plus des facteurs économiques c’est la mentalité même des ruraux
qui maintiennent le phénomène de décrochage scolaire dans le milieu rural comme le cas de
« Morarano-Avaratra ». Mais même s’il y a cette mentalité paysanne, c’est la situation socio-
économique qui prédomine dans les facteurs de risque de décrochage dans ce lieu. Et cette
pauvreté change totalement la mentalité paysanne. Il y a donc une interdépendance des facteurs
qui prédicte le phénomène de décrochage dans le milieu social rural. Le résultat de notre
enquête en prouve sur les attitudes des élèves sur les facteurs qui empêchent la réalisation
effective de leurs études. Par cet enquête, les élèves ont relevé que c’est les facteurs
économiques comme l’insuffisance monétaire des parents, l’incapacité des parents à acheter des
fournitures scolaires, la pauvreté des parents qui leur semblent l’obstacle.
Mais parmi ces trois facteurs qui animent le décrochage scolaire dans le monde rural, le
problème pédagogique présente le plus important et le plus conséquent. Les problèmes
pédagogiques s’affichent surtout sur la motivation des enseignants et le choix des méthodes
d’enseignements à utiliser.
40
Interview auprès du directeur du CEG
52
La pédagogie ne concerne pas non seulement l’acte des enseignants, elle englobe aussi les
élèves comme centre d’intérêt pédagogique. Ainsi, nous allons voir comment ce problème se
présente comme un facteur qui maintient le décrochage scolaire dans le milieu rural ?
Les enseignants sont le clé de la réussite de l’enseignement, pour cela leur motivation de
faire le métier compte beaucoup dans la réussite éducative de chaque élèves à enseigner. Mais à
Madagascar et surtout dans le monde rural, cette motivation est souvent négligée par
l’enseignant même à cause de l’enclavement de la zone et l’absence des inspections
pédagogiques. Les causes reposent aussi sur l’absence de la formation pédagogique initiale.
Beaucoup des enseignants exercent leurs métiers comme une simple profession lucrative.
L’enseignement dans le monde rural est privé de toutes inspections pédagogiques et
administratives fautes des moyens financiers et infrastructurelles locales. Mais il y a aussi
l’enclavement de certaine zone pédagogique. Et pendant notre étude sur le lieu, on voit bien
l’absence de motivation des enseignants. Et ce phénomène provient du retard périodique des
salaires des enseignants FRAM et leurs subventions bimestrielles. A cause de ce retard ces
enseignants se voient dans l’obligation de faire des activités dans d’autres établissements privés
et se lancent aussi dans le secteur primaire « l’agriculture ». Dans la dite CEG de Morarano-
Avaratra, on enregistre un taux élevé des enseignants non fonctionnaires qui font fonctionner le
CEG, soit 55,55% sont des enseignants FRAM. Et cela provoque des lourdes conséquences sur le
résultat scolaire de l’école. Et le directeur nous a mentionné que la formation continue de ces
enseignants semble être absente pour améliorer la qualité dès l’enseignement de l’école.
2- Le malaise de la pédagogie
En somme si l’on résume ces quatre facteurs, il y a une interdépendance des facteurs qui
aboutissent au décrochage scolaire. Et nous pouvons en déduire que c’est l’accumulation de ces
facteurs qui animent le décrochage des élèves dans le milieu rural.
54
Changement de programme
d’enseignement due aux
reformes entrepris en
FACTEURS SCOLAIRES
2008(system ESS)
ET INSTITUTIONNELS
FACTEURS
Accélération du phénomène
INDIVIDUELLES
de redoublement et la
baisse de niveau des élèves
Facteurs
économiques :
absence des Phénomène de Attitude négative
moyens de retardement de l’enseignant
transports, voie de due au ABSENTEISME
communications retardement
Source : auteur
55
II- Le taux de décrochage au niveau du CEG durant l’année scolaire 2013-2014 et 2014-
2015
.D ’après notre constatation et étude sur le lieu, nous avons remarqué que le cas de
décrochage au niveau du CEG Morarano-Avaratra n’est pas différent de celle de type de
décrochage qu’on a rencontré au niveau national et même mondial. Tous les types de
décrochages y sont présents. Ainsi dans cette étude, nous allons voir quelles en sont ces types de
décrochages qu’on trouve sur le lieu et nous allons voir aussi leurs fréquences par rapport à
l’effectif totale.
Dans le milieu rural, le décrochage prend racine souvent à des facteurs économiques et
familiaux, soit 53,84% des cas que nous avons détectés. Mais durant notre étude sur la zone,
nous pouvons dire que tous les facteurs y sont présents et sont permanent au systeme éducatif
local : personnels, sociaux, familiaux, scolaires et interpersonnels.
Des moyens sont mises en œuvres par des spécialistes de décrochage pour repérer et lutter
avant terme les élèves a risque de décrochage scolaire. Il s’agit de présenter les facteurs de
risques qui pourraient faire venir le décrochage, il y a aussi la présentation de la typologie des
élèves à risque de décrochage et l’élaboration par des plusieurs auteurs les typologies des
décrocheurs. L’utilité d’une typologie concerne principalement la possibilité de mener des
interventions différentielles qui visent un appariement optimal des interventions mises en place
et les besoins spécifiques variés des élèves à risque de décrochage scolaire
Mais Afin de bien identifier les élèves qui sont à risque de décrochage scolaire et de
connaître leurs caractéristiques spécifiques, certains logiciels ont été développés dans les pays
développés comme le Québec. Il s’agit ici notamment de ceux de Fortin et Potvin (2007) et
Janosz et ses collègues (2007). Ces logiciels permettent de dépister les élèves à risque de
décrochage au secondaire et de les classer selon une typologie d’élèves à risque (Fortin et al.
2006) ou de décrocheurs (Janosz et al, 2000).
Il y a trois outils de dépistage qui peuvent être utilisés dans les milieux scolaires à nos jours
Le Logiciel de dépistage du décrochage scolaire (LDDS) de Fortin et Potvin (2007)
56
Et notre enquête s’est postulé dans l’étude des nombres d’absences des élèves pour pouvoir
trier qui sont les décrocheurs. Et nous avons choisi les élèves de l’année scolaire 2013-2014 et
2014-2015. Ainsi, nous avons les dix-neuf cas des décrocheurs durant ces deux années
successives.
Ci -dessous le cas des décrocheurs par niveau et par type durant l’année scolaire 2013-2014
et 2014-2015 :
Pendant l’année scolaire 2013-2014, nous avons pu détecter 13 cas de décrochés qui présentent
tous les types de décrochés. Ce résultat est obtenu à partir de l’étude quantitative des nombres de
jour d’absences des 163 élèves de trois classes de quatrième et de troisième. Dans la classe de
quatrième, nous avons obtenu quatre garçons décrochés et une fille, et la classe de troisième
enregistre huit cas des décrochés qui présentent quatre filles et quatre garçons. Ces 13 cas se
différencient selon les facteurs qui les amènent à décrocher. Il est à noter que la classe de sixième
57
et cinquième font partie de notre population d’enquête, mais dans ces deux classes, nous n’avons
pas trouvé de cas de décrochage.
Voilà ci – dessous le tableau représentant les élèves décrochés par type et par
classe et sexe de l’année scolaire 2013-2014 :
D’après ce tableau, nous pouvons déduire que tous les types de décrochage y sont
présentés au niveau du CEG et sont permanent et persistent sur le système scolaire du collège.
Pour cette année scolaire, l’effectif des décrochés s’augmentent jusqu’à 13 sur 163 élèves. Ce
chiffre nous indique la forte vulnérabilité au décrochage de cette localité. Le taux atteint
jusqu’à 7,97% et qui présente un taux élevé par rapport à la normale. Ainsi, il y a une forte
prédominance des facteurs sociaux du décrochage (soit 53,84% des décrochés relevé) et ce qui
caractérise aussi la ruralité de la zone.
L’année scolaire 2014-2015 enregistre 06 (six) cas des décrochés, ce résultat est obtenu à
partir des études quantitatives de nombre des jours d’absences des élèves de la classe de
quatrième et de la troisième qui comptent 147 élèves. Le cas de ces élèves se différencient les
unes des autres et dépendent de leurs facteurs. Pour la classe de quatrième, il y a deux garçons
et une fille. Et la classe de troisième de deux sections affiche une fille et deux garçons.
Ci- dessous le tableau présentant les différents types de décrocheurs qu’on a recensés
pendant l’année scolaire 2014-2015 :
59
Source : auteur
Ce tableau nous montre qu’il y a une diminution de l’effectif des décrochés durant la
dernière année scolaire 2014-2015, l’effectif baisse jusqu’à 6. La raison en est l’effort entreprit
par le directeur et le membre du FRAM qui ont décidés d’alléger le paiement de la cotisation
FRAM pour le cas des élèves qui ont des difficultés de paiement. Cette initiative est faite pour
remédier à la forte déperdition des élèves du collège. De ce fait, il y a une diminution de nombre
des élèves décrochés jusqu’à 6 cas seulement. Ainsi, le taux est de 4,08% pour l’année scolaire
2014-2015.
60
Mais comme nous savons le mécanisme de scolarisation dans le monde rurale, la précarité des
ménages restent toujours et éternellement un obstacle à l’enseignement des élèves ruraux.
L’institution du FRAM et de la caisse de soutien empirent cette précarité chronique des parents
d’élèves. En plus de l’éloignement, cet alourdissement des frais de scolarités bloquent dans tous le
sens le bon fonctionnement de la scolarité dans le monde rural. Ces deux facteurs sont donc les
principaux blocages dans les zones rurales. Et la gravité de ces phénomènes accélère le phénomène de
décrochage scolaire des collégiens ruraux. Enfin, en absence des mesures préventives de l’Etat et des
organismes opérant dans l’éducation surtout dans les zones enclavées rurales, ces phénomènes
détruisent totalement la qualité de l’éducation et dévaluent le résultat scolaire des zones rurales. Le
cas de notre zone d’étude en est le preuve de cette détérioration de la qualité de l’enseignement dans
les zones rurales.
62
TROISIEME PARTIE :
Dans cette troisième et dernière partie de ce mémoire, nous avancerons des solutions et
des suggestions pour lutter au décrochage scolaire et des mesures de préventions pour la
rétention des élèves à risque de décrochage scolaire dans le milieu rural. Nous allons aussi étaler
dans un plus bref détail les mesures de préventions et les luttes contre le décrochage scolaire
Des solutions ont étés élaborés par des nombreux auteurs comme: Lessard, Fortin, Joly, Royer,
Blaya, Cosette, etc.… Pour avoir une bonne compréhension de cette partie, il est nécessaire de
parler en premier lieu les mesures de retentions des jeunes ruraux décroches au collège. Et en
second et dernier lieu, les programmes de réinsertion scolaire et professionnelle des jeunes ruraux
décrochés
Ce chapitre comporte deux parties, la première partie présentera, les trois facteurs scolaires
qui contribuent à prédire le risque de décrochage scolaire chez les élèves du secondaire. Cette
première partie traitera les interactions à l’école, le climat de classe et le rendement scolaire et de
leur influence sur la réussite et le décrochage scolaire. Dans la deuxième partie de ce chapitre,
deux approches d’intervention en classe seront présentées : l’intervention selon les types
d’élèves à risque de décrochage scolaire et les interventions favorisant l’engagement de l’élève en
termes de soutien pédagogique, d’encadrement en classe et de soutien émotionnel offert par
l’enseignant à l’élève.
et l’élève en classe. Cette relation devrait être développée afin de tisser une relation positive et
qui conduit à la réussite scolaire des élèves. Par cette interaction les élèves entendent de la part
des enseignants du soutien pédagogique. Si les enseignants prouvent un soutien négatif cela
conduit à un risque probable au décrochage et des échecs de la part des élèves dit à risque. Mais
dans le cas contraire, cela produit une ambiance positive et améliore le rendement scolaire et
l’engagement de l’élève en classe. En plus de la détérioration des liens enseignants élèves du
climat négatif produit par l’interaction négative de l’enseignant, cela nuise aussi à la détérioration
des relations tissant l’élève et l’établissement. Ainsi, il est donc primordial de veiller à ce que
cette interaction soit toujours positive pour éviter le décrochage car le décrochage est
conditionné par des facteurs accumulant de cette interaction négative. A ce propos, certains
auteurs comme Lessard et fortin ont avancés que « la perception de l’élève de cette relation avec
l’enseignant contribue principalement aux facteurs de risque de décrochage »41 . Mais durant
notre travail sur le terrain dans la dite CEG, le respect de cette relation saine et affective avec les
élèves semblent totalement absent à cause de la méconnaissance de la notion de pédagogie pour
la majeure partie des enseignants.
b- Le climat de classe et la réussite scolaire
Le climat de classe influence fortement la réussite scolaire. Il est aussi primordial de dire
que les institutions scolaires prennent en considération de cet climat en classe.
Le climat de classe est considéré d’une part, comme un des plus importants facteurs scolaires qui
contribuent à l’engagement de l’élève et d’autre part, comme un des trois facteurs scolaires
latents du risque de décrochage scolaire42. La qualité du climat de classe s’avère donc un aspect
déterminant en tenant compte particulièrement du fait que dans cette étape de vie qu’est
l’adolescent, l’engagement scolaire diminue chez la majorité des jeunes.
La capacité des enseignants à gérer leur classes permet aux élèves de se sentir en confiance pour
apprendre dans une ambiance proactive et ce, particulièrement pour les adolescents puisque la
majorité d’entre eux éprouvent des sentiments négatifs face à la pression de groupe où il vit. Et
pour le CEG de notre site, cet engagement des enseignants envers les élèves demeure encore très
insuffisant à cause de l’absence de la formation continue sur la matière pédagogie par les
responsables de la DREN et du CISCO. La majorité des enseignants qui sont encore des
41
Lessard, A., Fortin, L., Joly, J., Royer, É., Marcotte, D. et Potvin, P. (2007). Cheminements de
décrocheurs et de décrocheuses. Revue des sciences de l’éducation, 33p, p3
42
Fortin et al.(212), op cit
65
Le climat de classe peut jouer un rôle important sur l’expérience scolaire de l’élève. La
perception globale du climat de classe serait liée négativement au risque de décrochage scolaire :
moins positive est l’évaluation du climat de classe, plus élevé est le risque de décrochage. Outre le
niveau de leur propre engagement, l’évaluation que font les élèves du climat de classe dépend
largement de deux variables : l’ordre et l’organisation et l’environnement de classe.
43
Cossette, M.-C., Potvin, P., Marcotte, D., Fortin, L., Royer, É. et Leclerc, D. (2004). Le risque de
décrochage scolaire et la perception du climat de classe chez les élèves du secondaire. Revue de
psychoéducation, 33p,p1
66
Lee, T. et Breen, L. (2007). Young people’s perceptions and experiences of leaving high school early:
44
Lorsque les élèves perçoivent que les autres élèves sont engagés dans la tâche, ils
démontrent un risque de décrochage scolaire moins élevé que dans le cas contraire46. Ainsi, pour
diminuer le décrochage scolaire, il importe de privilégier des activités permettant d’impliquer les
élèves dans la classe.
. La perception d’une indisponibilité de l’enseignant aurait motivé certains élèves à
décrocher. Ils rapportent notamment que plus d’enseignement individualisé, de tutorat, d’école le
samedi, de cours d’été ou d'heures supplémentaires avec les enseignants auraient pu les aider à
demeurer à l’école .La remédiation, c’est-à-dire l’aide offerte par l’enseignant lors du période
supplémentaire de celle normalement à l’horaire, diminuerait également le risque de décrochage
scolaire47. Certains décrocheurs rapportent qu’ils auraient souhaités avoir plus d’échanges
individuels avec leur enseignant grâce à des classes plus petites et interactives48.
En guise de résumé des sections précédentes, le tableau ci-dessous présente les éléments qui
contribuent à établir et maintenir une relation positive et harmonieuse entre un enseignant et ses
élèves
46
Cosette et al, 2004, op cit. p 5
47
Goldschmidt, P. et Wang, J. (1999). When can schools affect dropout behavior? A longitudinal
multilevel analysis. American Educational Research Journal, 36p, p4
48
Bridgeland et al. Op cit
.
68
Ainsi, on y présente ce que l’élève apprécie chez son enseignant et à l’inverse, ce qui peut
contribuer à des répercussions négatives sur son cheminement scolaire, selon les résultats des
recherches qui ont été menées utilisant les élèves comme répondants. De plus, ce tableau
récapitulatif présente les actions que peuvent entreprendre les enseignants, dans le but de
favoriser une bonne relation mais aussi l’engagement et la réussite de leurs élèves. Enfin, certains
69
éléments ont été identifiés dans la recherche comme pouvant augmenter le risque de décrochage
scolaire des élèves appartiennent aux enseignants. Il est clair pour nous qu’un enseignant qui
connaît bien ses élèves les comprendra mieux et pourra probablement adopter une attitude
professionnelle envers eux afin de favoriser leur engagement et leur réussite. Une attitude
négative de l’enseignant envers l’élève ne bénéficie à personne. L’enseignant a le pouvoir de
moduler son attitude ou d’aller chercher de l’aide. L’élève peut aussi être invité à faire la même
chose. Le but est l’apprentissage.
2- L’intervention en classe
Pour prévenir le décrochage scolaire, des mesures d’interventions ont étés adoptés pour les
élèves à risque. Les mesures comportent trois programmes que devraient faire les enseignants
pour empêcher la prolifération des élèves à risque de décrochage. Et a pour but aussi de réintégrer
ces élèves à l’engagement comportemental en classe. Il s’agit ainsi de créer des attitudes
positives devant les élèves pour inciter leur goût d’aimer l’étude et de s’engager dans l’étude :
attitude de base, des précautions durant le cours, et l’intervention en classe des élèves à risque.
En général, ces initiatives obligent les enseignants à créer toujours des scènes et des attentions
positives pour réintégrer et de prévenir le décrochage. Ces instruments sont destinés pour les
trois types des élèves à risque de décrochage. Il s’agit donc des élèves peu motivés et peu
intéressées, élève dépressif et élève adoptant des conduites antisociales cachées. (cf. annexe 5).
Ce modèle de comportement est inspiré par le travail de Fortin et ses équipes49
Le niveau d’engagement de l’élève dans son cheminement scolaire influence beaucoup dans
le risque de décrochage scolaire. Ainsi, dans la perspective de promouvoir l’engagement des
élèves, trois concepts peuvent être analysés en classe. Il s’agit du soutien pédagogique, de
l’encadrement et du soutien émotionnel. Et le tableau réalisé par Pianta et son équipe représente
des pistes à suivre que pouvait promouvoir l’amélioration de cet engagement scolaire.
49
Fortin, L., Marcotte, D., Diallo, T., Potvin, P. et Royer, É. (2012) A multidimensionalmodel of school
dropout from an 11-year longitudinal study in a general high school population. European Journal of
Psychology of Education, 27p, p3
71
c- Le soutien pédagogique
Le soutien pédagogique offert par les enseignants est nécessaire pour soutenir l’engagement
et la réussite des élèves. Les enseignants seront intéressés de savoir que les garçons perçoivent
moins bien que les filles le soutien de leur entourage, notamment celui de l’enseignant. La
perception des élèves, particulièrement les garçons, du soutien des enseignants et des camarades
de classe diminuent avec l’âge et elles sont identifiées comme ayant un effet sur la fréquentation
scolaire50. Enfin, la perception du soutien des enseignants est un des prédicateurs du sentiment
d’appartenance pour les élèves du secondaire : plus un jeune perçoit un soutien des enseignants
plus son sentiment d’appartenance à la classe et à l’école est positif51. Dans ce cas, le CEG
Morarano-Avaratra est loin d’être à l’application de ce concept de l’engagement et du soutien
pédagogique. Mais dans son propos le directeur du collège nous a mentionné que c’est lui-même
qui s’occupe de la formation de ses corps enseignants pour la promotion de cette technique
pédagogique efficace. Et cela pour promouvoir l’amélioration de la qualité éducative de son
établissement et l’amélioration sur le rendement scolaire. Ainsi Pianta et ses équipes définissent
en 2011, quatre dimensions sont rattachées à ce domaine, soient la compréhension du contenu,
l’analyse et la résolution du problème, la qualité des rétroactions ainsi que le dialogue
pédagogique. Les adolescents apprennent mieux dans un environnement où les enseignants ont
des attentes élevées, lorsqu’ils bénéficient individuellement d’un accompagnement et d’un
support suffisant pour atteindre les objectifs à réaliser. Les enseignants efficaces présentent
différents types de matériel et ce matériel varié est présenté en étape. De plus, les enseignants
performants, guident les élèves, utilisent le modelage et plusieurs exemples pour favoriser la
compréhension et offrent la possibilité aux élèves de pratiquer sous leur supervisions.
50
Chapin, L.A. et Yang, R.K. (2009). Perceptions of social support in urban at-risk boys and girls. The
Journal of at-Risk Issues, 15 p,p 7
51
Lapointe, J.M. et Legault, F. (2004). Les relations avec l'entourage et l'adaptation psychosociale à
l'école secondaire. Canadian Journal of Behavioural Science/Revue canadienne des sciences du
comportement, 36p, p3
72
d- L’encadrement
L’encadrement spécialisé offre des stratégies qui peuvent lutter contre le décrochage
scolaire. Et l’encadrement redonne à l’élève la chance d’être écoutés par les enseignants
responsables de l’encadrement et procure aussi un sentiment d’autonomie et de considération.
L’encadrement fait référence aux stratégies utilisées par les enseignants qui établissent: les
règles formelles et informelles en classe, les exigences claires et les attentes face aux activités à
réaliser. Ce type de stratégies augmente le sentiment de compétence chez les élèves et favorise
les résultats scolaires positifs. L’encadrement offert par l’enseignant favorise une ambiance
adéquate pour les interactions en classe et encourage l’engagement comportemental des élèves en
groupe. Les enseignants qui offrent un encadrement approprié en classe présentent des
orientations claires, compréhensibles, explicites et détaillées; offrent un programme d'action pour
guider l'activité des élèves au quotidien, et offrent une rétroaction constructive qui permet aux
élèves de poursuivre leurs objectifs d’apprentissage52. Mais dans la plupart de zones rurales, ces
stratégies ne sont pas réalisées que pour les classes préparant les examens officiels comme la
classe de 7ème, 3ème et terminale. Ces mesures serviront à la lutter contre le mauvais résultat à
l’examen officiel et de rehausser la célébrité de l’établissement. Ainsi, la majeure partie des
écoles rurales ne savent pas ce que l’importance de lutte anti-décrochage scolaire et ce cas arrive
même dans notre site qui est le CEG Morarano-Avaratra .Le but de l’encadrement est
principalement de réorienter les élèves, rediriger, corriger les fautes commises durant le temps
scolaire a mentionnée Riviere dans « l’échec scolaire est-il une fatalité »53
e- Le soutien émotionnel
52
Jang et al, (2010), op cit
53
RIVIERE.R,1991, « L’échec scolaire est-il une fatalité ? » Hatier, Paris
73
l’enseignant54. Il est vrai aussi de dire que l’enthousiasme de l’enseignant et son plaisir à
enseigner ont un effet positif sur le plaisir des élèves à suivre le cours55.
Enfin, le soutien émotionnel est un concept qui englobe des dimensions liées au climat
positif, au climat négatif, à la sensibilité de l’enseignant et au respect du point de vue de l’élève.
L’enseignant qui est enthousiaste, qui démontre de l’affectivité, qui est sensible aux difficultés
des élèves, qui donne des commentaires positifs, qui a des attentes positives, qui écoute tous les
élèves, qui offre de l’aide, qui connait le nom de chaque élève, qui évite les sarcasmes, les
punitions et l’humiliation, qui anticipe les problèmes et qui tient compte des différents points de
vue exprimés en classe ou qui démontre de la flexibilité est un enseignant qui soutien
émotionnellement ses élèves. Ce qui a comme conséquence que les élèves démontrent davantage
des résultats positifs tels que l’engagement des élèves à l’école, des relations moins
conflictuelles, un meilleur rendement scolaire et une attitude plus positive face aux tâches
scolaires.
Tableau n°08 : Pistes pour promouvoir l’engagement de l’élève (Adapté de Pianta, Hamre et
Mintz, 2011)
54
Rousseau, N., Deslandes, R. et Fournier, H. (2009). La relation de confiance maitre-élève : perception
d’élèves ayant des difficultés scolaires. McGill Journal of Education, 44p, p2
55
Murray, C. et Pianta, R. C. (2007). The importance of teacher-student relationships for adolescents with
high incidence disabilities. Theory into Practice, 46p,p2
74
programmes démontrent des éléments intéressants pour les enseignants qui travaillent auprès
d’élèves à risque de décrochage scolaire comme : 1) les habiletés scolaires; 2) les habiletés
sociales et émotionnelles; 3 le soutien scolaire; 4) le soutien émotionnel; 5) l’orientation
professionnelle; 6) la formation des enseignants; 7) l’école; 8) la famille. Essentiellement, ces
programmes visent d’une part la réduction du décrochage et, d’autre part, l’amélioration du
rendement, des relations élève-enseignant et école-famille-communauté, l’augmentation de la
présence en classe, la réduction des problèmes de comportement et la création d’un climat
scolaire où les élèves vivent une expérience positive et réalisent des apprentissages significatifs.
a- Habiletés scolaires
Le développement des habiletés scolaires passe par l’enseignement de différentes stratégies et
techniques de travail permettant aux élèves de mieux réussir à l’école. Ces derniers développent
leurs habiletés d’étude (prise de notes, habiletés d’écoute en classe, habitudes d’étude), mais
aussi de préparation aux examens et de passation de tests. Ces stratégies développent les attitudes
positives chez les élèves et de confronter à des différents obstacles d’apprentissages.
L’enseignement devrait sur ce point développer les facultés des élèves à apprendre ces stratégies
d’habiletés scolaires pour que les élèves puissent réinvestir dans les activités en classe. Afin de
réaliser ces stratégies, les enseignants devraient impliquer les élèves dans le travail de groupe.
Pendant cette activité, les élèves reçoivent des aides de renforcement venant de l’enseignant, de
réorientation collective. Et ce dans ce propos que Riviere souligne que « l’importance de cette
réorientation par groupe de niveau et qui permet de proposer un enseignement différencié en
complément de cours »56
56
RIVIERE.R,1991,op, cit ,page 169
76
coopération et de gestion de soi. Ils acquièrent une image plus positive d’eux-mêmes. Enfin, ils
sont encouragés à s’inscrire dans les activités parascolaires57
c- Soutien scolaire
Le soutien scolaire s’établit à travers des contrats et des plans d’intervention individualisés
pour maintenir les élèves dans l’école et les diriger efficacement vers les personnes ressources
adéquates, mais également en leur permettant de développer un sentiment d’appartenance à
l’école par le renforcement positif, la mise en place d’un local personnalisé où ils peuvent se
retrouver durant les récréations et les diners organisés en leur honneur. Ainsi, les élèves utilisent
du matériel adapté, reçoivent des périodes d’enseignement supplémentaires et participent à des
cours durant la soirée, la fin de semaine ou l’été pour atteindre les objectifs du programme
scolaire. Un suivi étroit de leurs progrès est effectué et ils sont récompensés pour leurs
réussites.58 Parmi les activités de soutien proposées, le tutorat occupe une place importante. Les
tuteurs sont des enseignants, des étudiants au baccalauréat en éducation, en littérature et en
mathématiques ou des pairs plus compétents. Ils peuvent aider les élèves dans leurs devoirs,
donner quelques notions de rattrapage ou servir de personne ressource lors des périodes
d’enseignement dans les classes destinées aux élèves à risque. A Madagascar, cete stratégie de
rattrapage commence a gagné du terrain et surtout dans les écoles privées et confessionnelles
mais il semble absents dans les zones rurales comme le cas du CEG de Morarano-Avaratra . Ce
systeme aide les élèves à renforcer leurs capacités sur la compréhension des objectifs du cours et
de l’apprentissage. Le tutorat veille à renforcer la capacité d’engagement de ses élèves et de les
encourager. Il est aussi responsables du développement intellectuel de ses élèves pour que celle-
ci puissent réintégrer totalement dans le rythme de la classe.
d- Soutien émotionnel
La consultation de groupe ou individuel offre un soutien, un accompagnement et un lieu
d’échange aux élèves à risque de décrochage scolaire par rapport aux sujets qui les préoccupent,
tels que la motivation scolaire, la gestion du temps, les politiques de l’école, les objectifs de
57
Larson, K. et Rumberger, R. (1995). Doubling school success in highest-risk Latino youth : Results
from a middle school intervention study. In R.F. Macias et R. Garcia Ramos (dir.), Changing schools for
changing students .Santa Barbara, CA : Université de Californie à Santa Barbara.22p,p4
58
Langley, K.K. (1993). A program evaluation of Project GRADS: A dropout prevention program (thèse
de doctorat non publiée). Oklahoma State University, OK.
77
carrière, la consommation de drogues et d’alcool. Dans les programmes qui incluent cette
composante, les rencontres menées par des conseillers scolaires ou des étudiants diplômés en
travail social se déroulent à un rythme bihebdomadaire, hebdomadaire ou bimensuel
e- Orientation professionnelle
Les programmes qui incluent des composantes d’orientations professionnelles visent,
d’une part à faire connaître aux élèves les différents programmes d’études et le cheminement
associé à certains emplois et leur permettre de fixer aux objectifs de carrières. D’autre part, ils
permettent aux élèves de se familiariser avec le marché du travail et le monde de l’emploi par le
biais de conférence, de visite en entreprises et de stratégies de recherche et de préparation à
l’emploi. Les conférences sont axées sur l’importance de l’école, le lien entre l’apprentissage et
la future carrière, la préparation aux études collégiales et la persistance face aux obstacles.
g- École
Certaines initiatives de prévention ont été structurées autour d’une composante école. Le
premier élément considéré dans ces initiatives visait à la structure de l’école et plus
particulièrement la réduction de la taille des classes. La prémisse est que l’enseignant ait plus de
59
Lever, N., Sander, M.A., Lombardo, S., Randall, C., Axelrod, J., Rubenstein, M. et al. (2004). A drop-
out prevention program for high-risk inner-city youth. Behavior Modification, 28 p , p4.
78
h- Famille
L’amélioration de la relation école-famille passe en grande partie par l’enseignant. Dans
l’initiative de prévention incluant le décrochage scolaire, l’enseignant est invité à communiquer
avec les parents et ce, dès le début de l’année, par le biais d’appel téléphonique ou de court
message pour établir une relation positive. Il est également disponible pour répondre à leurs
questions et les rencontrer. Parfois, des conférences sont aussi offertes aux parents. Enfin, un
rapport écrit est envoyé fréquemment à la maison. Il témoigne du progrès et du cheminement de
l’enfant. L’implication des parents au plan scolaire se développe à travers la place qui leur est
faite à l’école. On leur indique quand et comment ils peuvent participer à la vie scolaire. Ils
peuvent faire de bénévolat pour l’école, assister les enseignants durant la période de lecture,
accompagner les élèves lors des sorties et même passer une journée avec leur enfant à l’école61.
Ensuite, le développement des habiletés parentales est offert principalement dans le cadre des
projets menés auprès des élèves de l’élémentaire. La formation sur la gestion de comportements,
l’encadrement disciplinaire, les renforcements pour les comportements prosociaux ainsi que la
gestion de crise. Aujour d’hui, Madagascar a aussi opté l’application de cette « école parentale »
pour améliorer la qualité de la relation parent-enseignant et enfant. La promotion des luttes anti-
échec scolaire est aussi la base principale de cette initiative de l’Etat par le biais du
61
Temple, J.A., Reynolds, A.J. et Miedel, W.T. (2000). Can early intervention prevent high school
dropout? Evidence from the Chicago Child-Parent Centers. Urban Education, 35p, p1
79
ministère.62On encourage les parents à appliquer les habiletés qu’ils ont apprises et on leur
enseigne à soutenir leurs enfants au plan de suivie d’étude scolaire et à développer des stratégies
pour éviter qu’ils consomment des drogues. Enfin, on oriente les parents vers les ressources de la
communauté dont les membres de la famille peuvent bénéficier, tels que le service de santé
mentale et de protection de la jeunesse, le programme d’insertion sur le marché de l’emploi ou de
prévention et d’intervention pour la consommation de drogues ou d’alcool ainsi que les activités
sportives et récréatives.
Le rôle de l’établissement est un rôle primordial dans la politique de rétention des élèves a
risque de décrochage. En l’absence des mesures strictes prises par l’Etat, l’établissement devrait y
faire face pour répondre aux besoins des élèves et les parents. Ainsi, ils ont procédés à des
multiples interventions comme la facilitation de paiement de frais de scolarité, le recherche de
financement pour la multiplication des infrastructures scolaires.
Par cette facilitation de paiement des frais de scolarité, certains élèves ont pu être scolarisés
et continuer leurs études. Et comme nous l’avons mentionné que la scolarisation dans le monde
rurale est très lourde, l’établissement devrait faire face à certains problèmes pour que les parents
des élèves puissent payer la scolarité de leurs enfants. Ainsi, l’établissement a pris des mesures
souples pour certains parents très vulnérables économiquement. Cette mesure donne chance aux
parents d’élèves de réinscrire leurs enfants .L’établissement a fait retarder le paiement de la
participation FRAM et de la caisse de soutien (soit dans un délai défini entre les parents et le
directeur).63 Ainsi, cette décision est prise pour abaisser les dépenses des parents et de retenir et
de motiver les enfants à l’étude. Il est primordial de dire que la participation des parents à la
scolarisation de leur enfants atteint jusqu’à 40000 ariary, une somme qui semble très lourde pour
les petits paysans qui souffrent de déficit financière pendant la période de soudure. Selon
toujours le directeur, « il y a des parents qui n’arrivent pas à payer cette somme, et on devrait
62
Fandaharana Savaravona, RNM, Fevrier 2016
63
Interview avec le directeur de l’établissement
80
les payer pour retenir les élèves »64. Cette intervention de l’établissement semble ainsi un moyen
efficace pour la résolution de nombreux problèmes qui pèsent sur les élèves et les parents des
élèves du collège de Morarano-Avaratra.
b- La multiplication des infrastructures
Pourquoi disons-nous souvent que l’insuffisance des infrastructures demeurent jusqu’à nos
jours un grave problème pour la scolarité dans le monde rural? Les zones rurales sont toujours
victimes de cette carence des infrastructures. Notre site en est donc l’exemple de cette carence
infrastructurelle.
Durant notre descente sur terrain, nous avons constaté que la moindre capacité d’accueil
semble aussi un obstacle à la réalisation normale des études des élèves du monde rural.
L’observation des classes nous a permis de voir directement que l’effectif des élèves par salle
atteint même jusqu’à 50. Il y a forcément un sureffectif à cause de cette carence des salles de
classes. Ainsi, la construction des salles des classes demeuraient très nécessaire pour promouvoir
la rétention des élèves dans le système scolaire. Dans ce cas, le gouvernement malgache a
entrepris désormais en 2003 et en 2008 une construction massive des salles de classes de plus de
2000 salles65. Cette reforme s’est postulé pour promouvoir les sept ans du primaire. Parmi les 22
CISCO pilotes de cet reforme, la CISCO d’Amparafaravola figure parmi ces 22 Cisco. Mais les
infrastructures restent encore très minimes et très insuffisants pour satisfaire aux besoins de
l’établissement. D’après l’analyse de ces constats, nous pouvons exiger que la multiplication des
infrastructures scolaires demeure très nécessaire pour renforcer la capacité de rétention de
l’établissement scolaire publique.
64
Propos du directeur
65
Plan RESEN 2008 de la Ministère de l’Education Nationale
81
Dans cette première partie du second chapitre, nous examinerons l’apport bénéfique
apporté par les ONG privés et publiques œuvrant dans le développement de l’éducation à
Madagascar.
a- Les ONG privées-publiques nationales et locales
Au niveau local, nous avons pu recenser que des initiatives ont été réalisées par la création
d’un centre de formation professionnelle privée pour aider les élèves décrochés dans la
réinsertion professionnelle66. Ce centre forme des gens pour la manipulation des petits engins
agricoles en leur fournissant des complètes formations sur la maintenance mécanique et la
maitrise d’emploi de ces engins. Mais il y a aussi des autres offres de formations comme la
mécanique automobile et l’informatique qui attise la motivation des décrocheurs. Ce centre de
formation fonctionne jusqu’à nos jours et qui pourrait aider les jeunes décrochés du monde rural
de la Cisco d’Amparafaravola, elle aide aussi les jeunes à réintégrer dans le monde de travail et
de formation. Ensuite, il y a aussi un centre de formation de couture pour les filles, ce centre
appartient a l’église catholique. Encore ce centre accueille les jeunes filles décrochées aux
environs de la Cisco d’ Amparafaravola. Et on peut dire que ce centre aide beaucoup les jeunes
filles qui quittent prématurément du système scolaire de la dite région. Et chaque année, on voit
un accroissement incessant des nombres des jeunes filles qui s’y inscrivent pour la formation. Il
est louable aussi de dire que l’écolage est très abordable pour les parents du monde rural. Ces
centres de formations privées jouent ainsi une grande importance dans la réinsertion scolaire et
professionnelle des jeunes de la région de notre site.
66
Monographie du district d’Amparafaravola version 2015
67
MIDI Madagasikara du jeudi 31 novembre 2013, n°9183 ; Aut : Anjara R
83
L’éducation joue un rôle primordial de par ses retombées économiques et sociales pour le
développement d’un pays. En améliorant le taux de scolarisation à différents niveaux
d’enseignement. Madagascar pourrait, à l’instar des pays qui ont réussi leur transition
économique. Le renforcement de l’éducation et l’innovation en ce domaine pourrait contribuer
totalement au processus de développement durable. Mais ce développement nécessite des
coopérations étroites de toutes les entités du pays : privées, publiques, ONG nationale et
internationale, coopération bilatérale. L’apport de ces différentes entités contribuent
positivement au développement de l’éducation et de l’économie tant au niveau rural qu’urbain.
Ainsi, on peut confirmer que l’éducation joue un rôle primordial dans le développement d’un
pays. Et la participation de tout un chacun améliore sa qualité et son développement durable.
mentionné que cette formation est totalement absente dans la zone. Ainsi l’Etat devrait disposer
sous tutelle du ministère de l’éducation nationale d’un budget pour la formation continue des
enseignants FRAM qui n’avaient reçues bénéficié aucune formation pédagogique et aussi pour
les enseignants issus des centres pour la rénovation pédagogique et l’amélioration de la qualité de
l’enseignement
b- Le renforcement des acquis des collégiens par l’assistance et les dons des matériaux
didactiques et des supports didactiques
Durant notre descente sur terrain, nous avons constaté que les besoins en matériels
didactiques ne suffissent pas pour répondre aux bons fonctionnement de l’éducation du
collège. Les matériels didactiques sont très utiles et nécessaire pour atteindre le but. Seulement
une équerre et une règle qui existe au niveau du collège, cela ne suffit pas pour les besoins des
élèves. Ainsi, nous pouvons suggérer que l’aide en matériel et support didactique pourrait
contribuer la motivation des élèves à se concentrer de l’étude. Et cette aide contribue aussi au
renforcement des acquis des élèves : comme les dons en livre par exemple. Dans cet
établissement scolaire du CEG Morarano-Avaratra, ce support didactique n’existe pas. En tout
nous pouvons dire que la part de ces dons en matériels didactiques et des autres supports
didactiques améliorent et stimulent l’appétit des élèves à concentrer sur l’étude et à l’assistance
des professeurs sur les collégiens pour attirer les élèves et d’empêcher le décrochage du système
scolaire. Depuis la dernière transformation du système scolaire en 2008, l’Etat a déjà mis en
exergue l’appui matériel et didactique dans le Plan National pour l’Education mais cela ne
contribue qu’à une moindre conséquence devant les nombreuses contraintes qui pèsent sur le
system éducatif à Madagascar et surtout dans le monde rural.
l’étendue des régions qui ont besoins des aides alimentaires contribuer à la réussite éducative et
au développement global de l’éducation à Madagascar.
le répertoire dudit recrutement. Ainsi, il est normal que ces enseignants de ce collège devraient
être recrutés parce que ce sont eux qui ont fait fonctionner cet établissement depuis son
ouverture jusqu’à ce jour. Enfin, nous pouvons dire que la motivation des enseignants dépend
beaucoup de cette normalisation de leur position. Et cela a des conséquences positives sur le
résultat scolaire de l’établissement parce que ces enseignants ne touchent que des rémunérations
très médiocres par ce système de framisation de l’enseignement.
3- Les suggestions personnelles
La consultation de la réalité scolaire rurale et urbaine nous a fait penser à des réflexions
personnelles sur l’amélioration des programmes et la modification de calendrier scolaire de
l’enseignement. Même si cela s’annonce difficile pour les autorités concernées. Voici quelques
pistes de rénovations sur ces deux entités cités ci-dessus :
a- La modification du programme adaptée au monde rural
Il est primordial de parler aujourd’hui de la modification du contenu de programme scolaire
car certain contenu de programme ne reflète plus à la réalité économique, sociale, culturel et
politique de nos jours. En cette connaissance de cause, il est nécessaire de réorienter le contenu
du programme plutôt dans le secteur de développement et surtout dans le monde rural qui est
souvent le dernier à recevoir l’innovation en matière de technologie. Par rapport au monde
urbain, le monde rural soufre fréquemment d’insuffisance en matière d’infrastructure scolaire,
des matériaux d’appui pédagogiques et didactiques ainsi que des aides financières venant du
ministère. Et en tant que pôle économique de production, il est primordial de réorienter le
programme de développement dans le monde rural en commençant par la modification du
programme scolaire. Ce programme scolaire qui ne répond pas aux besoins des paysans, et cette
inadaptation provoque souvent de démotivation des élèves et des parents a la scolarisation. Cette
innovation devrait répondre donc les besoins des zones ruraux qui alimentent la production du
pays. Par exemple, il devrait être affiché dans le programme scolaire l’apprentissage des types de
cultures qui sont praticables dans telles ou telles régions pour motiver les paysans car leur culture
s’était fortement rattachée longtemps à la paysannerie et à l’exploitation rurale depuis belle
lurette. Il est aussi souhaitable de multiplier les collèges et lycées agricoles qui attirent davantage
la motivation des élèves. Enfin cette modification devrait toucher toute la partie de l’île pour
pallier au développement durable et efficace.
87
différents inconvénients dans le monde rural et urbain comme l’inondation, cyclone et des
différents problèmes économiques engendrés par la période de soudure(insuffisance alimentaire,
non-paiement de droit d’inscription, etc.…).Enfin , nous ne pourrons pas combattre les problèmes
de l’éducation si nous n’unissons pas nos forces car l’union fait la force et la force conduit au
développement.
90
CONCLUSION GENERALE
L’éducation dans le monde rural est souvent confrontée à des multiples problèmes surtout
sur la rupture prématurée des élèves du system éducatif. L’abandon total des études en termes de
décrochage scolaire mine encore l’éducation dans des zones reculées. Il apparait que ce
phénomène pourrait engendrer nombre de problèmes au niveau de la société. Ce phénomène
reste encore un fait qui n’a pas d’importance à Madagascar avec un taux d’achèvement très bas
surtout au niveau primaire et du collège, alors qu’il devrait être au répertoire de la fonction
administrative de l’Etat et du ministère de la tutelle. Les principaux facteurs qui prolifèrent ce
phénomène dans le monde rural s’affiche surtout sur le problème d’éloignement de l’école,
l’alourdissement de la charge des parents sur la scolarité ainsi que la pauvreté des zones rurales et
enclavées.
Ces divers facteurs mènent le plus souvent à la rupture totale des élèves du système
éducatif, c’est-à-dire du « décrochage scolaire ».C’est ainsi que nous pouvons parler de la
sensibilité des familles pauvres au phénomène de décrochage scolaire. A ce propos, des actions
ont étés déjà mis au niveau de l’établissement, des associations privées opérant dans la lutte anti-
décrochage et la réinsertion des élèves décrochés. Des efforts ont été entrepris par le ministère
tutelle et l’œuvre des ONG internationaux. Mais c’est seulement l’effort de tout un chacun qui
pourrait éradiquer en racine ce phénomène : parents, ONG, associations, ministères,
l’établissement. L’appui de l’établissement dans la politique de rétention et de réinsertion des
décrochés serait aussi une piste très considérable et cela engendre à des bons résultats et améliore
le rendement scolaire de l’établissement dudit surtout dans le monde rural.
D’autre part, nous sommes convaincus que ce phénomène présente encore une moindre
considération même au niveau de l’établissement faute de l’ignorance des enseignants et de
l’administration locale de l’éducation : directeur, CISCO. En plus, la considération de ce
phénomène se différencie d’une région d’un autre surtout de zones urbaines de la zone rurale.
Dans ce cas, les zones rurales sont souvent marginalisées de tout projet d’amélioration en matière
d’innovation infrastructurelle, pédagogique, et supports didactiques. Mais en tant que responsable
et citoyen de demain, ces élèves devraient être traités de manière égale et dans le même objectif
éducatif. Dans le monde rural, ce phénomène s’empire et pourrait détruire en majeur partie
91
l’éducation dans l’avenir. La pauvreté des ménages, l’inégale répartition spatiale des
établissements scolaires favorisent ainsi la prolifération de ce phénomène. En plus, le phénomène
d’absentéisme durable pendant la période de soudure accélère le développement du phénomène
de décrochage dans le monde rural. Par conséquent, la réussite scolaire ne cesse de s’abaisser. Du
côté des parents, la démotivation par l’augmentation massive des frais de scolarités prolifère la
mentalité paysanne sur l’inutilité de l’éducation sur la réussite vitale. Ce phénomène est ainsi un
grand fléau sur l’éducation dans les zones reculées si on ne résiste pas dès maintenant en trouvant
des solutions adéquates.
Il s’agit ici de reconsidérer l’éducation rurale vers une amélioration pérenne et conséquente
dans la vie quotidienne des paysans. Plusieurs conclusions pourraient y avancer au terme de cette
étude. Du point de vue économique, l’alèsement de la charge parentale en matière des droits dans
l’éducation pourrait stimuler la motivation et l’encouragement des parents sur la scolarité de ces
enfants. Et du coté de l’élève , ce mesure incite à l’amélioration des performances et des réussites
éducatives.
En somme, nous pouvons affirmer que nos trois hypothèses se trouvent plus ou moins
vérifiés, c’est-à-dire, le décrochage scolaire dans le monde rural reste encore un problème
fondamentale qui ruine le secteur éducatif. Pourtant des pistes de rénovations ont étés entrepris
pour les programmes de retentions et de réinsertion des élèves à risque et les élèves décrochés
dans le monde rural. Mais le problème de base qui fait émerger encore le décrochage, c’est
92
Ainsi que se termine cette étude qui prétend d’étudier les problèmes de décrochage
scolaires dans le Collège d’Enseignement Général des zones rurales. Des nombreux problèmes
pèsent encore sur l’éducation dans le monde rural, mais cela feront l’objet de future recherche
plus approfondie.
x
BILIOGRAPHIE
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sciences de l’éducation et didactique des disciplines, 103p, ENS Antananarivo
DOCUMENTS ADMINISTRATIFS
ANNEXE 1
Taom-pianarana
1- Raha araka ny hevitrao inona avy ireo vatomisakana tsy ahatongavan’ny mpianatra any
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
2- Raha araka ny hevitrao fotoana toy inona no tena hanapahan’ny mpianatra ny fianarana?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
3- Inona avy ireo antony mahatonga ny mpianatra hanapatapaka tsy ho tonga any an-tsekoly?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
4- Raha araka ny hevitrao inona avy ireo olana ara-tsosialy mety mahazo ny mpianatra eto
Amin’ny CEG?
...........................................................................................................................................
xv
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
antoerana?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
vahaolana arosonao?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
ANNEXE 2
Etablissement scolaire
Année scolaire :
Identification (Fonction):
1-A votre avis, quels sont les obstacles qui empêchent les élèves d’achever jusqu’à la classe de
troisième?……………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………
..........................................................................................................................................
............................................................................................................................................
............................................................................................................................................
Manque d’argent
Eloignement de l’école
xvii
Autre idée
:......................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
4- D’ après vous, quels sont les problèmes sociaux rencontrés par les élèves au CEG ?
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
Manque d’argent
Autre idée
..................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
xviii
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
...........................................................................................................................................
ANNEXE 3
1-Toeram-pianarana…………………………………………………………………………….
2-Taom-pianarana .......................................................................................................................
3-Anarana : ..................................................................................................................................
4-fanampiny: ...............................................................................................................................
6- Vehivavy Lehilahy
..........................................................................................................................
10-Asany : ...................................................................................................................................
11-Fonenanao : .........................................................................................................................
2km
5 km
+ de 5km
14- Mipetraka irery ve ianao sa miaraka mipetraka amin’ny olona? Eny – Tsia
xx
RAHA ENY :
Amin’nybiriky
Amin’nytorapeta
Amin’ny fanitso
Amin’nybozaka
15- Isaka ny inona ianao no mody maka vatsy any amin’ny ray aman-dreninao?
Isaky ny erin’andro
Isam-bolana
Isan-taona
Iray andro
Telo andro
Erin’andro
e)hevitrahafa
.......................................................................................................................................................
d) hevitra hafa:
……………………………………………………………………………………………
RAHA TSIA
Tsy fisim-bola
xxii
Tsy fahazotoana
Hevitra
hafa.......................................................................................................................................
ANNEXE 4
CANEVAS D’INTERVIEW
ANNEXE 5
Être à l’écoute de Comparer les élèves entre Avoir une gestion de classe
l’élève eux et favoriser la ferme et organisée, tout en
Établir une relation compétition en classe demeurant flexible avec les
affectueuse avec l’élève Décourager l’autonomie règles
marquée par la chaleur par une attitude trop Avoir des exigences élevées
humaine, le sens de contrôlant au niveau des règles tout en offrant du soutien
l’humour et l’empathie affectif et motivationnel
Favoriser l’autonomie de Amener l’élève à reformuler
l’élève en classe la matière apprise
Prendre le temps Modeler les stratégies et les
d’écouter les élèves, être étapes d’apprentissage
ouvert aux S’assurer que l’élève vive
apports qu’ils peuvent faire et aux des réussites et souligner ses
critiques améliorations
Encourager ses efforts tout
au long de l’année
Viser la compréhension de
la matière et non la
performance
Aider l’élève à organiser son
travail et à chercher de
l’aide au besoin
Présenter les nouvelles
tâches en faisant un lien
avec ce qui a été réussi
ÉLÈVE DÉPRESSIF
lorsqu’il a tort pour qu’il en Punitif (suspension, retenue) et peu Adopter des valeurs
assume les conséquences tolérant peut éloigner l’élève morales
Être attentif aux de l’école. Il sera plus difficile de le Sélectionner des
Nouvelles acquisitions matérielles motiver à revenir comportements alternatifs
du jeune Être sensible et
Rétablir les faits et empathique envers les autres
éviter les longues discussions Garder l’élève à l’école :
Adapter les exigences, cela
augmente la motivation et la
confiance qu’il peut réussir
Communiquer de façon
régulière les expériences
scolaires positives aux
parents
L’amener à communiquer
fréquemment et ouvertement
à propos de ce qui le tracasse
à l’école
d’Amparafaravola »
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Résumé
Le décrochage scolaire ou l’abandon avant terme du cursus scolaire est maintenant un problème
qui entrave les structures sociales et économiques surtout dans le monde rural qui est souvent privé des
programmes d’innovations économique et culturelles. Et ce sujet de décrochage scolaire du monde rural
malgache révèle à part entière les problèmes qui pèsent cette éducation dans les zones reculés de la zone
urbaine. Les jeunes ruraux sont souvent confrontés à des multiples contraintes qui empêchent la réalisation
effective de leurs scolarités. Parmi ces contraintes l’éloignement géographique, l’insuffisance numérique
des enseignants qui menacent leur scolarité due à des absentéismes fréquents de celles-ci. En plus la
pérennisation de la mentalité paysanne qui domine encore la culture des parents à la marginalisation de
l’éducation des enfants au profit des activités lucratives pouvant aider la survie des ménages. La rétention
et la réinsertion scolaire de ses jeunes devraient être une priorité primaire des parties prenantes des cadres
et des enseignants. Ainsi la politique de gratuité de l’enseignement devrait être appliquée dans le monde
rural pour résoudre ces problèmes de décrochage rural et pour répondre aux attentes des familles
nécessiteux qui auront besoins des supports dans la scolarisation de leurs enfants. Dans le domaine de
l’éducation, le monde rural devrait octroyer toute les aides et rénovations éducatives afin de réaliser un
développement durable pour le pays. Bref le monde rural est le moteur de développement économique et
c’est pour cela qu’il faut rehausser les valeurs économiques, culturelles, intellectuelles et sociales propre
au monde rural.
Téléphone : 0345109770