Sie sind auf Seite 1von 8

L'artisanat et l'industrie

l'artisanat
L'artisanat, c'est l'activité de l'artisan, «personne n'employant pas plus de dix salariés qui exerce une activité professionnelle de
production, de transformation, de réparation ou de prestation de services, à l'exception de l'agriculture et de la pêche», et qui doit être
immatriculée au registre tenu par la Chambre des métiers (décret du 10 juin 1983). Toutefois, le seuil de 10 salariés est relatif et la
définition économique se base sur les entreprises ayant une activité principale relevant des secteurs de l'artisanat et dont l'effectif
maximum a été porté à 19 salariés.
Le statut juridique français rend bien compte de la réalité de l'artisanat, au-delà de la diversité historique (technè en ancien grec, ars en
latin) ou nationale (artigianato en italien, artesanado en espagnol; Handwerk en allemand, handicraft en anglais).
Dès les premiers témoignages (IIe siècle avant J.-C. en Grèce), l'artisanat se définit comme une organisation de défense et de contrôle de
la production. Jusqu'alors, une économie essentiellement agraire et autarcique limitait la production artisanale à la production locale
(exception: la poterie). Avec le développement des échanges dans l'Empire romain, eranoi et collegia, financés par les cotisations de leurs
membres, défendent les intérêts de la profession et participent aux cultes de la cité. Puis, à partir du III e siècle, la contraction des
échanges et le repli sur les grands domaines (villae) favorisent l'essor de l'artisanat rural, sous contrôle princier ou ecclésiastique (travail
de la pierre et des métaux).
À partir du XIe siècle, le développement de nouveaux courants d'échanges (draps) et la croissance des villes vont de pair avec la
multiplication des métiers artisanaux, regroupés par quartiers. Les corps de métiers ou jurandes (XII e siècle, italien arti, allemand
Ghildes ou Hanses ) se distinguent par des confréries à vocation proprement religieuse et charitable, acquièrent pour leurs membres le
monopole de la production, organisent l'apprentissage et le travail (salaires, horaires, qualité). Les artisans sont progressivement soumis à
un triple contrôle, celui des marchands sur les producteurs, des maîtres-jurés sur les valets et les apprentis, et du roi sur les métiers
(uniformisation des statuts et prélèvement fiscal).
Devenus une force politique majeure dans les villes, les métiers participent aux luttes, dès les XIVe et XVe siècles, contre le prince ou les
oligarchies urbaines: conflits sociaux internes, dus à la fermeture des métiers au profit des maîtres, entre métiers concurrents, entre
artisans et marchands, ou pour le contrôle de la commune, en France, et surtout en Italie et en Flandre. Le roi devient l'arbitre de ces
conflits qui se multiplient à une époque de transformations structurelles (XV-XVII e s.) et de spécialisation (dissociation de l'artisan et de
l'artiste) dans l'artisanat de luxe, du textile, de la métallurgie et de la construction navale. Échappent au contrôle des métiers les ouvriers
des manufactures préindustrielles et les artisans ruraux soumis aux marchands, ceux qui exercent un «métier libre» ou réglé (sous
contrôle municipal), les compagnons, qui vont de ville en ville se perfectionner (tour de France) et se regroupent dans des sociétés
secrètes d'entraide.
Malgré ces restrictions, l'âge d'or des corporations se poursuit en France jusqu'au début du XVIII e siècle, grâce à la protection du roi
(édits de 1581, 1597 et 1673). Contestées ensuite par Turgot, en 1776, elles sont supprimées en 1791 au nom de la liberté d'entreprise (loi
d'Allarde, complétée par la loi Le Chapelier, interdisant les associations professionnelles). Ce nouveau cadre juridique favorise la
Révolution industrielle et le développement de la classe ouvrière dans les usines. Au XIXe siècle, l'artisanat rural ne produit plus que
pour le marché local. L'artisanat urbain se trouve limité aux activités où le savoir-faire traditionnel demeure nécessaire (bâtiment,
industries de luxe, alimentation). Toutefois, les artisans continuent à jouer un rôle majeur dans la société urbaine, participant aux
événements (sans-culottes) et aux idéaux révolutionnaires (socialisme prémarxiste).
Aujourd'hui, la législation en France, comme dans de nombreux pays industrialisés, tend à préserver ce savoir-faire en confirmant aux
chambres des métiers le contrôle de la qualité et de la qualification: en 2001, le secteur de l'artisanat comptait environ 830
000 entreprises de 0 à 19 salariés, employant plus de 2 millions de personnes, soit 15 % des emplois des entreprises. Les activités les
mieux représentées sont le bâtiment (37 %) et les services (31 %), essentiellement dans les activités de réparation, les taxis et la coiffure.
L'alimentation (boulangerie, boucherie) représente 13 % des artisans et l'artisanat de production (textile, imprimerie, métaux), 18 %.
Dans les pays où les révolutions industrielles n'ont pas entièrement détruit les économies traditionnelles, les artisans continuent à jouer
un rôle essentiel, tant dans les sociétés rurales (Chine des campagnes: communes populaires), urbaines (pays musulmans: maintien de la
zonation par activités des médinas ou des bazars). Certains concurrencent même l'industrie (métallurgie et plastiques en Inde).

PROJET TROISIEME 1/8 patricia nicaud


ROB'OK
L'artisanat et l'industrie

l'industrie
Dans les grands pays industriels, l'industrie (qualifiée parfois de secteur secondaire) n'occupe plus la place prépondérante qui était la
sienne dans les années d'après guerre. En France, par exemple, les services (le secteur tertiaire) comptent plus que l'industrie et
l'agriculture réunies, que ce soit en termes de valeur ajoutée ou d'emplois. Ce constat global est trompeur: l'industrie reste la source
majeure d'innovation, de progrès technique, de productivité. La plupart des services requièrent une production industrielle: l'utilisation
des cartes de crédit et des distributeurs automatiques de billets, par exemple, est fondée sur un ensemble de technologies sophistiquées
élaborées et mises au point par l'industrie. Par ailleurs, le fonctionnement de l'industrie moderne nécessite une consommation de plus en
plus forte de services, tant en amont de la production (conception, recherche, engineering, financement) qu'en aval (logistique, transport,
distribution, publicité, marketing). À l'intérieur même de l'industrie, les fonctions intellectuelles assurées par les «cols blancs» ont pris le
pas sur les fonctions manuelles assurées par les «cols bleus». Cette configuration de l'industrie moderne s'est constituée progressivement
au fil de l'histoire, d'abord dans un contexte très national puis, surtout depuis les années 1970, dans une perspective de mondialisation de
la production et des marchés.

Le développement de l'industrie moderne


Si l'industrie apparaît au XVIIIe siècle en Grande-Bretagne, elle s'est très rapidement diffusée dans les autres pays européens.

La naissance de l'industrie moderne


L'industrie moderne apparaît en Grande-Bretagne au cours du XVIIIe siècle. Pour satisfaire les besoins essentiels d'une population
croissante, il faut davantage de nourriture et de tissus. Le mouvement des enclosures permet de développer la production vivrière et
l'élevage des moutons. Les paysans les plus pauvres sont chassés des campagnes; ils constituent une main-d'œuvre bon marché pour
l'industrie naissante, celle du textile au premier chef. Dès lors, tout va très vite. Pour augmenter leur production, les ateliers textiles ont
besoin d'hommes et de machines. L'invention de la navette volante permet d'accroître la productivité du tissage, mais c'est le filage qui
ne va pas assez vite. L'idée «révolutionnaire» est alors d'introduire la machine à vapeur, une invention jusqu'ici inutilisée. Or, pour
fabriquer suffisamment de machines à vapeur, il faut mettre en place une industrie sidérurgique et une industrie mécanique. Et, pour les
faire fonctionner, il faut disposer de grandes quantités de charbon. L'essor de ces différentes activités appelle à son tour le
développement de moyens de transport qui permettent d'acheminer efficacement des tonnes de minerai de fer, de charbon et d'acier: ainsi
naissent le chemin de fer et la marine à vapeur. Dès la seconde moitié du XIX e siècle, l'Angleterre s'impose comme la première
puissance du monde. Avec son fer et son charbon, elle a su construire son industrie et sa flotte.

La diffusion de l'industrie moderne


Dans les autres pays, l'industrialisation est plus tardive et se fait selon des schémas assez sensiblement différents du modèle anglais, mais
on retrouve partout les mêmes activités de base: au départ textile, charbonnage, sidérurgie, mécanique; puis pétrole et automobile, et, un
peu plus tard, chimie et aluminium. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les industries sont assez strictement organisées sur des bases
nationales. Le club des grands pays industrialisés est restreint: États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon, URSS.
Chaque pays industrialisé extrait son charbon, produit son acier, fabrique ses locomotives, ses automobiles et ses avions. La seconde
moitié du XXe siècle est marquée par de très profondes transformations du système économique mondial et, plus particulièrement, de
l'industrie. On passe insensiblement d'un club fermé de sept industries nationales à une industrie mondiale, assez fortement dominée par
des firmes multinationales. Plusieurs facteurs se conjuguent pour expliquer cette évolution. Le libéralisme économique, que les
Américains cherchent à imposer après guerre, à travers les accords du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) notamment,
permet un considérable développement du commerce international. Chaque pays est incité à se spécialiser dans les activités pour
lesquelles il dispose des meilleurs avantages comparatifs.

Les nouveaux espaces industriels


Sous l'impulsion d'une volonté politique fortement affichée, de nouveaux pays s'industrialisent après guerre selon le schéma national
traditionnel: le Brésil, l'Argentine, le Mexique, l'Espagne, l'Inde, la Corée, Taiwan. Par la suite, des entreprises cherchent à délocaliser
certaines de leurs activités pour profiter des avantages comparatifs de tel ou tel pays – notamment de bas salaires ou d'une énergie
abondante et bon marché. Des entreprises locales mettent également à profit leurs avantages comparatifs pour pénétrer dans des secteurs
où l'entrée n'est pas protégée par des barrières élevées: le textile, l'horlogerie, l'électroménager.

Les produits industriels mondiaux


Commercialisés à l'échelle de la planète, ces produits viennent d'abord des États-Unis: ils ont nom Coca-Cola, Kodak, IBM, Marlboro,
Camel, Frigidaire. Les entreprises américaines, présentes sur le plus grand marché de consommation du monde, sont en effet les mieux
placées pour se lancer dans une stratégie offensive d'internationalisation. Avec un peu de retard, certaines firmes européennes et

PROJET TROISIEME 2/8 patricia nicaud


ROB'OK
L'artisanat et l'industrie
japonaises suivent le même chemin: Nestlé, Philips, Michelin, Sony.
Quant aux industries nouvelles, comme l'électronique, les télécommunications, les engins spatiaux, le nucléaire, elles se situent d'emblée
à un niveau international, renforçant encore le mouvement de mondialisation d'une industrie assez fortement dominée par un petit
nombre de très grandes firmes.

Les structures industrielles


L'analyse des problèmes industriels passe par une saisie statistique à plusieurs niveaux: définition des types d'activités, identification des
acteurs (les entreprises), connaissance interne de ces acteurs, de leur appartenance à un ensemble plus large (secteur public, firme
multinationale), de leurs stratégies.

La définition des activités industrielles


Les statistiques françaises décomposent l'activité économique selon une nomenclature précise, dite nomenclature d'activités et de
produits (NAP). L'industrie, au sens le plus étroit du terme, regroupe les activités manufacturières de U04 à U06. Dans un sens plus
large, l'industrie inclut également les industries agroalimentaires (U02), l'énergie (U03), et parfois le bâtiment et les travaux publics
(U07). Il est donc très important, dans l'énoncé des chiffres, de préciser la définition à laquelle on se réfère.

L'organisation de l'industrie
L'industrie est souvent organisée en filières , chacune d'entre elles articulant de façon cohérente des technologies, des capitaux et des
marchés. La filière textile, par exemple, se décompose en une série d'activités qui vont de la matière de base (fibres naturelles,
artificielles ou synthétiques) jusqu'à la vente de l'ensemble des produits finis destinés à satisfaire les besoins des consommateurs. Entre
l'amont et l'aval, il y a toute une série d'opérations qui font appel à des technologies, à des capitaux et à des marchés: le filage, le tissage,
l'ennoblissement, la confection. La mise en évidence des filières permet de bien comprendre le positionnement des entreprises: elles
peuvent être spécialisées sur un seul des stades de la filière (la confection, par exemple) ou bien verticalement intégrées, de l'amont à
l'aval. Chacun des stades de la filière peut être caractérisé par un rapport capital-travail différent. Dans la filière textile, la fabrication des
fibres synthétiques appartient à la chimie de base, industrie lourde très capitalistique (où le poids du capital dans le coût de production
est plus important que celui du travail). À l'aval de la filière (dans la confection, par exemple), c'est au contraire le poids du travail qui
l'emporte.

Les entreprises de l'industrie


Le tissu industriel est constitué par des entreprises de taille et de nature différentes: de la boulangerie artisanale à la firme multinationale
employant plusieurs centaines de milliers de personnes dans le monde. On opère une distinction entre les grandes entreprises, qui
occupent au-delà de 499 personnes, et les petites et moyennes industries (PMI), qui en emploient moins de 500.

Les grandes entreprises industrielles


De dimension internationale, spécialisées ou diversifiées, les grandes entreprises industrielles sont aujourd'hui principalement
américaines.

La suprématie industrielle américaine


Sur les vingt premières entreprises mondiales classées par le chiffre d'affaires en 1995, aucune n'est française, alors que huit sont
européennes, sept américaines et trois japonaises. La première entreprise française (Elf) arrive en 25e position sur cette liste mondiale, et,
parmi les cinquante premières, il n'y en a que cinq françaises. Dans le contexte actuel de mondialisation industrielle accélérée, les
entreprises françaises restent donc de taille modeste. Au sommet du classement mondial, General Motors et Shell réalisent un chiffre
d'affaires comparable dans l'ordre de grandeur (respectivement 120 et 103 milliards de dollars), mais avec un effectif de 750 000
personnes pour la première et de seulement 130 000 pour la seconde: ces chiffres indiquent la plus grande intensité capitalistique de
l'industrie pétrolière par rapport à l'industrie automobile. Il est également intéressant de noter que, sur les vingt premières entreprises
mondiales, huit sont des constructeurs automobiles, et quatre sont des pétroliers; cela reflète la forte concentration de ces deux industries.

Des entreprises internationales


Les grandes entreprises ont aujourd'hui une dimension internationale, et elles sont présentes dans de nombreux pays. Elles sont
fréquemment organisées en filiales, ce qui permet d'identifier la répartition, par activité et par pays, des ventes et des profits. La maison
mère coordonne les flux physiques et les flux financiers entre les différentes unités. L'organisation de Ford en Europe en fournit un bon
exemple: la voiture Fiesta est assemblée en Espagne, en Allemagne et en Angleterre, avec des éléments fabriqués dans ces trois pays,
mais aussi, avec d'autres produits, en France, aux Pays-Bas et en Irlande. Le terme de groupe est employé pour désigner un ensemble

PROJET TROISIEME 3/8 patricia nicaud


ROB'OK
L'artisanat et l'industrie
d'unités de production ou de commercialisation – les filiales – obéissant ainsi à une direction commune.

Spécialisation et diversification
Certains groupes sont étroitement spécialisés. Tel est le cas de Michelin, qui réalise la quasi-totalité de son chiffre d'affaires national et
international sur le pneumatique. Au contraire, Saint-Gobain revendique la pratique de dix métiers: le vitrage, l'isolation, les matériaux
de construction, les canalisations, le conditionnement, le papier bois, les fibres de renforcement, les céramiques industrielles, les abrasifs,
les services. Ces métiers concernent des produits intermédiaires utilisés surtout par les constructeurs automobiles et les entreprises de
bâtiment et travaux publics (BTP). Parfois, la diversification du groupe ne fait que refléter une longue suite de fusions-acquisitions:
BSN, par exemple, est né de la fusion, en 1964, de douze entreprises de verrerie dans la société Souchon-Neuvesel, laquelle a fusionné à
son tour, en 1966, avec les Glaces de Boussois pour donner naissance à Boussois-Souchon-Neuvesel; ce noyau de départ a été complété,
par la suite, par une série d'acquisitions dans le domaine agroalimentaire (Kronenbourg, Européenne de brasserie, Évian, Gervais,
Danone).

Les petites et moyennes industries


La galaxie des PMI constitue un ensemble complexe, à l'intérieur duquel on distingue en général trois catégories: les très petites
entreprises (moins de 20 employés), les petites entreprises (de 20 à 49 employés) et les petites et moyennes entreprises (PME, de 50 à
499 employés).

Des entreprises industrielles réactives


Représentant en France près de la moitié des effectifs industriels, les PMI sont à la fois fragiles et dynamiques; fragiles parce qu'elles
sont souvent dans une situation de dépendance vis-à-vis de leurs fournisseurs, de leurs clients, des banques; dynamiques parce qu'elles
constituent fréquemment la structure à l'intérieur de laquelle se développe une idée, un produit nouveau, avec une responsabilisation des
salariés souvent plus forte que dans les grandes entreprises.

Des entreprises industrielles spécialisées


Les PMI sont en général beaucoup plus spécialisées que les grandes entreprises. Deux types de spécialisation existent: la spécialisation
technologique, fondée sur une innovation qui donne à l'entreprise un avantage décisif sur un créneau très limité; la spécialisation
banalisée, qui concerne des activités dans lesquelles le savoir-faire est relativement simple, et auxquelles il suffit d'une organisation de
type artisanal dans une structure de petite taille. C'est notamment le cas de la confection, de l'industrie du cuir, de l'ameublement.

Le choix de la sous-traitance industrielle


Les PMI se trouvent fréquemment dans une position de sous-traitants. La sous-traitance est un mode d'organisation du travail dans lequel
une grande entreprise chargée d'une commande complexe (un avion ou une centrale nucléaire, par exemple) fait fabriquer certains
éléments de l'ensemble par des entreprises extérieures tout en gardant la responsabilité du produit final. La sous-traitance crée parfois des
liens de dépendance entre le donneur d'ordres et les petites entreprises qui travaillent pour lui. Le donneur d'ordres impose ses
spécifications, ses exigences, ses méthodes de contrôle, et il ne craint pas de faire jouer la concurrence entre les différents sous-traitants
possibles.

La structure financière de l'industrie


La plupart des entreprises industrielles sont organisées sous la forme de sociétés anonymes, dont les actions sont soit concentrées entre
les mains d'un ou de plusieurs actionnaires de contrôle , soit dispersées sur un très grand nombre de petits porteurs.
La structure du capital fait apparaître l'importance du secteur industriel public. Parmi les grands pays industrialisés, la France est celui où
le contrôle de l'État sur l'industrie est le plus étendu. Cet interventionnisme étatique s'inscrit dans une longue tradition historique qui
remonte à Colbert. Plusieurs éléments se combinent pour expliquer l'activisme industriel de l'État français à l'époque contemporaine:
d'abord la volonté d'être présent dans les activités considérées comme stratégiques, tels le pétrole ou la construction aéronautique; ensuite
celle de contrôler les monopoles naturels que sont l'électricité, le gaz, les transports aériens, le chemin de fer; enfin celle de reprendre,
pour sauver des emplois, des activités qui ont cessé d'être rentables, comme la sidérurgie.

Les stratégies industrielles


Les stratégies industrielles sont menées, au premier chef, par les groupes industriels. Elles relèvent aussi des préoccupations de l'État, qui
souhaite donner des impulsions et garantir des équilibres.

PROJET TROISIEME 4/8 patricia nicaud


ROB'OK
L'artisanat et l'industrie
Les stratégies des groupes industriels
L'objectif fondamental d'un groupe industriel est de faire des profits. Ces profits sont possibles soit parce que le groupe dispose d'un
avantage compétitif par rapport à ses concurrents (des coûts de production moins élevés, par exemple, sont à l'origine d'une rente
différentielle), soit parce qu'il opère sur des marchés captifs (l'absence de concurrence lui permet de réaliser des rentes de monopole). La
stratégie consiste donc, pour un groupe, à mettre en œuvre tous les moyens disponibles afin de mobiliser les avantages comparatifs dont
il peut disposer. Cette stratégie est aujourd'hui globale, c'est-à-dire mondiale et multidimensionnelle; elle recouvre l'organisation, la
production, la vente et la croissance.

L'objectif organisationnel de l'industrie


L'organisation doit être pensée sur le plan général de l'articulation des différentes activités: localisation des unités de production,
organisation des flux de transport et des flux financiers qui y sont associés, flexibilité et responsabilisation des unités de production et de
vente. Elle doit l'être également sur le plan de la mobilisation des ressources humaines: recrutement, gestion des carrières, formation,
autonomie, adhésion à une même culture d'entreprise.

L'objectif de production industrielle


Le choix des produits, des espaces de production et des technologies de fabrication est éminemment stratégique. Il s'agit non seulement
de produire aujourd'hui dans les meilleures conditions, mais aussi, par des efforts appropriés de recherche-développement et d'achat de
brevets, d'être en bonne position pour la mise en œuvre des technologies du futur. Avec les choix de la production se trouve également
posée la question du degré d'intégration verticale et horizontale de l'entreprise industrielle.

L'objectif commercial de l'industrie


La vente doit être organisée de façon à coller au maximum aux goûts et aux préférences des consommateurs. Le marketing, la publicité,
la politique de marque sont les leviers dont dispose l'entreprise pour vendre au mieux. Au centre de ce processus, la différenciation du
produit occupe une place déterminante. Un produit différencié se distingue des produits concurrents par sa marque, son emballage, l'
«univers de référence» qui lui est associé. Un produit très différencié constitue un marché relativement protégé et donc, en principe,
rentable.

L'objectif de croissance de l'industrie


La croissance est la raison d'être de l'entreprise. Elle reflète sa capacité à faire des profits et à les investir dans de nouvelles occasions de
profit. Deux grandes formes de croissance coexistent: la croissance interne, soit la construction de nouvelles unités de production, et la
croissance externe , soit l'acquisition d'entreprises déjà existantes. Les années 1980 ont été marquées par de très nombreuses opérations
de croissance externe, qui tendent à accentuer la concentration de l'industrie mondiale.

La politique industrielle
L'État, en France particulièrement, a tendance à intervenir dans l'industrie soit pour soutenir des secteurs en difficulté, soit pour lancer de
grands programmes, soit pour améliorer l'environnement des entreprises et assurer la concurrence.

Les politiques de soutien aux industries


L'État peut prendre directement en charge (totalement ou partiellement) les secteurs en difficulté – ainsi de la sidérurgie française vers la
fin des années 1970 –, ou mettre en place des «plans sectoriels» destinés à les aider et à faciliter leur adaptation aux nouvelles conditions
de la concurrence. Les grands programmes ont été, en France, depuis la fin de la guerre, un moyen efficace de donner des impulsions
décisives dans des secteurs de haute technologie: Concorde, Airbus, Ariane, les centrales nucléaires, le TGV n'auraient probablement pas
été entrepris sans un engagement massif de l'État.

Les politiques d'accompagnement de l'industrie


Les politiques d'accompagnement recouvrent une série de mesures destinées à favoriser l'entreprise industrielle en général, ou certaines
catégories d'entreprises (les PMI notamment), par le biais de prêts bonifiés, de prises de participation, de mesures fiscales, de primes et
indemnités diverses. Par ailleurs, les grands États industriels ont mis en place, d'une façon assez diversifiée, des politiques de la
concurrence dont la philosophie générale vise à protéger les consommateurs de l'exercice d'un pouvoir de monopole. Sur le plan
européen, la politique de la concurrence est fondée sur les articles 85 et 86 du traité de Rome, qui prohibent les ententes et les abus de
positions dominantes. Ces deux articles constituent les éléments juridiques fondamentaux sur lesquels doit s'édifier le marché unique.

PROJET TROISIEME 5/8 patricia nicaud


ROB'OK
L'artisanat et l'industrie
L'économie industrielle
L'analyse des structures et des stratégies industrielles conduit à utiliser des concepts et des outils mis au point par une branche des
sciences économiques appelée économie industrielle. Cette discipline, qui est apparue aux États-Unis à la fin du XIX e siècle, s'est
développée autour d'une méthode. Elle alimente aujourd'hui de nombreux débats, qui portent à la fois sur la nature de la compétitivité et
sur le mode de réglementation des activités économiques qu'il convient d'adopter.

La naissance de l'économie industrielle


Le point de départ de l'économie industrielle est l'adoption, en 1890, aux États-Unis, de la première loi anti-trust: le Sherman Act . Cette
loi rend illégaux «le monopole ou la tentative de monopolisation». Elle intervient à un moment où l'industrie américaine est dominée par
de très grandes entreprises (les trusts) qui ont tendance à abuser de leur pouvoir pour fixer des prix élevés, réaliser des profits importants
et ruiner ou racheter leurs concurrents plus petits. La philosophie sous-jacente au Sherman Act est libérale: l'État doit intervenir le moins
possible, mais son intervention est nécessaire pour faire respecter les règles du jeu et maintenir une structure de marché concurrentielle.
Le postulat de base du Sherman Act – le monopole est mauvais parce qu'il fixe des prix élevés, restreint la productivité, limite le progrès
technique; la concurrence est bonne parce qu'elle encourage l'innovation et la baisse des prix – fonde la problématique majeure de
l'économie industrielle moderne: quel est le mode d'organisation qui peut assurer au mieux le bon fonctionnement de la concurrence?

La méthode de l'économie industrielle


À partir de la loi Sherman, des procès sont intentés aux trusts les plus monopolistes. Les décisions des tribunaux, la jurisprudence, les
attendus de jugements encouragent et nourrissent une réflexion méthodologique de fond sur la manière dont on peut étudier une industrie
pour savoir si elle répond aux critères de la concurrence souhaitable.

La séquence d'analyse dans l'industrie


Dans les années 1930, le Pr Mason propose la grille de lecture suivante: «En partant des structures de marchés, il s'agit d'examiner le
comportement des entreprises industrielles et de comparer leurs performances à ce qu'elles devraient ou pourraient être.» La séquence
structures-comportements (ou stratégie)-performances (ou résultats) fournit ainsi une grille d'analyse appropriée à la problématique de
l'économie industrielle. Partant de là, de très nombreux concepts et outils vont être développés, en liaison avec l'évolution industrielle
mondiale.

L'analyse des marchés


On se rend compte, par exemple, que l'entrée dans une industrie donnée peut être empêchée ou freinée par l'existence de barrières à
l'entrée, liées aux coûts d'entrée, à la différenciation des produits, à l'expérience que possèdent les firmes en place. La sortie peut être
également rendue difficile par des barrières à la sortie. Certains marchés apparaissent cependant contestables , les barrières à l'entrée et à
la sortie étant peu élevées et permettant l'entrée de nouveaux concurrents.

L'analyse des productions industrielles


Dans le domaine des coûts, on constate que, à côté du coût de production stricto sensu, il existe de nombreux coûts de transaction qui
reflètent, par exemple, toutes les dépenses qu'il faut supporter pour trouver un bon fournisseur, pour négocier et conclure un contrat de
livraison satisfaisant. La prise en compte de ces coûts de transaction est importante, tout spécialement dans la décision stratégique
d'intégration verticale.
Tous ces concepts sont riches; ils renouvellent assez sensiblement les modalités d'analyse, mais la problématique de base demeure, il faut
le reconnaître, inchangée.

Les débats de l'économie industrielle


Les débats auxquels conduit l'économie industrielle gravitent autour de trois questions: Quelle réglementation? Quelle compétitivité?
Quelle politique industrielle?

La déréglementation de l'industrie
Le débat sur la réglementation/déréglementation concerne surtout les industries de réseaux (distribution de gaz et d'électricité, transports
aériens, télécommunications), c'est-à-dire les monopoles naturels. Il s'agit de savoir quelle est la meilleure forme de réglementation, qui
assure à la fois l'efficacité et la limitation du pouvoir de marché.

PROJET TROISIEME 6/8 patricia nicaud


ROB'OK
L'artisanat et l'industrie
La compétitivité industrielle
La compétitivité relève davantage de la stratégie des entreprises, qui doivent chercher comment mobiliser les avantages concurrentiels,
comment se positionner sur les marchés en faisant jouer les économies d'échelle et les économies d'envergure, et en réduisant les coûts
de production et de transaction.

La politique industrielle
Quant à la politique industrielle, elle doit favoriser l'adaptation progressive des différents secteurs aux exigences à long terme de la
compétitivité, tout en évitant les ententes, la collusion et les abus de positions dominantes. On voit que la problématique de l'économie
industrielle reste inchangée: il s'agit de savoir quelle peut être la meilleure forme d'organisation possible.

Les révolutions industrielles


L'expression «révolution industrielle», forgée par les historiens pour désigner la mutation économique et sociale qu'a connue l'Europe
entre le milieu du XVIIIe siècle et le milieu du siècle suivant, s'est rapidement imposée dans le langage courant. À ce jour, les pays
développés ont connu deux révolutions industrielles mais certains pensent que les mutations technologiques apparues depuis les années
1980 – on parle du paradigme de l'information – sont constitutives d'une troisième révolution industrielle. Ces trois révolutions
industrielles, bien que totalement différentes, identifient les mêmes mutations: nouvelle énergie, intégration des innovations techniques à
la production, changement de mode de production, diffusion à l'ensemble des secteurs productifs, transformations sociales.

La première révolution industrielle


La première «révolution industrielle», considérée comme archétypique, est celle que connut l'Angleterre au cours du XVIII e siècle et qui
culmina au milieu du siècle suivant.

L'industrie lourde
La fonte au coke, par exemple, a fait son apparition en Angleterre entre 1705 et 1720, à la suite des trouvailles de la famille Darby, mais
un siècle entier s'est écoulé avant que disparaissent complètement les fourneaux au charbon de bois, et l'extraction de minerai n'a décollé
vraiment que dans les années 1780 (2,5 Mt à la fin du XVIIe siècle, 5 Mt en 1750, 10 Mt en 1800, et plus de 50 Mt en 1850). Plusieurs
autres perfectionnements seront nécessaires (technique du laminoir, machine à aléser en 1775, tour à fileter, puddlage, c'est-à-dire
passage de la fonte à l'acier par décarburation, en 1784) pour que la fonte et le fer atteignent des qualités de solidité et de résistance
suffisantes pour permettre leur emploi dans les ouvrages d'art (premier pont édifié en 1779, sur la rivière Severn) et la construction
navale (premier navire construit par Wilkinson en 1787). Au XIXe siècle, la demande générée par le développement des chemins de fer
favorise de nouveaux progrès en qualité qui accompagnent la croissance de la production.

L'industrie textile
Dans l'industrie textile, l'innovation est partie du tissage (avec la «navette volante» mise au point par John Kay vers 1730 et diffusée
autour de 1760, améliorant beaucoup la productivité), puis est remontée vers la filature. La spinning-jenny et le water-frame mis au point
en 1767-1768, et surtout la mule-jenny de Samuel Crompton, introduite en 1779, permettent d'obtenir un fil de coton à la fois fin et
résistant avec une productivité bien supérieure à celle du rouet. Ce rétablissement de l'équilibre entre le filage et le tissage ouvre la voie,
en Angleterre, à une rationalisation accélérée des méthodes de production.

La seconde révolution industrielle


Dès les années 1860-1870, l'industrialisation européenne et américaine fait apparaître des traits nouveaux.

Les innovations industrielles


Elles touchent aussi bien les domaines de progrès scientifique et technique (chimie, électricité, magnétisme) que l'organisation interne
des entreprises (division accrue du travail, séparation des services). Leur diffusion va bouleverser le visage de l'activité industrielle et du
travail humain, au point que la période allant grosso modo de 1880 à la fin des années 1920 peut apparaître comme une «seconde
révolution industrielle». De nouvelles sources énergétiques, l'électricité (comme mode de distribution de l'énergie) et le moteur à
explosion (comme mode de transformation d'un combustible, le pétrole, en énergie), mobilisent autour d'elles la dynamique de
l'innovation et les effets d'entraînement. Parallèlement, cette période correspond à la confirmation de la «grande usine» comme modèle
d'organisation productive, à l'approfondissement de la division du travail et au tournant taylorien des sociétés occidentales aux alentours
de la Première Guerre mondiale.

PROJET TROISIEME 7/8 patricia nicaud


ROB'OK
L'artisanat et l'industrie
Les industries touchées
La dynamique de l'innovation, dans le dernier quart du XIXe siècle, touche d'abord les anciens secteurs et en premier lieu la sidérurgie, à
la fin des années 1870 (convertisseur Bessemer, accélérant la décarburation de la fonte, qui remplace peu à peu le puddlage; procédé
Thomas-Gilchrist de déphosphorisation du fer); le résultat le plus sensible est la diminution considérable du prix de revient des aciers (de
100 à 12 dollars la tonne chez Carnegie, de 1870 à 1900), tandis que les progrès de la métallographie engagent la sidérurgie dans l'ère
des alliages (au tungstène ou au chrome, expérimentés dès les années 1860) et des aciers spéciaux, grâce aux applications de l'électricité
(fours à arc, électrolyse). Bref, tout concourt à alimenter une demande à la fois plus abondante et plus variée à mesure que s'élargissent
les débouchés de la métallurgie: bâtiment, avec l'essor de la construction en hauteur aux États-Unis (premiers gratte-ciel à infrastructure
métallique à partir de 1890), construction navale (la marine à vapeur prend définitivement le pas sur les clippers – déjà construits en
grande partie en fer – au milieu des années 1880), bientôt automobile (années 1900) et aéronautique (pendant et après la guerre de 1914-
1918).

Le rôle de l'électricité dans l'industrie


Néanmoins, c'est l'électricité qui, au terme d'un long processus de découvertes scientifiques (pile de Volta en 1800, lois d'Ampère et de
Faraday dans les années 1820) et d'inventions d'autodidactes (dynamo de Gramme, 1871; lampe d'Edison, 1879), devient la base d'un
nouveau système technique affectant aussi bien la vie quotidienne que les données du travail industriel. Les premiers réseaux d'éclairage
public (à partir de 1880 aux États-Unis) et de distribution firent de la «fée électricité» le symbole de toute une époque, célébré par les
expositions universelles de la fin du siècle. Ses retombées industrielles devaient se révéler plus importantes encore, après que furent
résolus les problèmes de transport du courant (mise au point du transformateur vers 1890; premières lignes à haute tension en 1908): le
lien entre gisements énergétiques et localisations industrielles se distendait définitivement. L'innovation clé fut le moteur électrique, mis
au point vers 1880: commode et réversible (c'est-à-dire capable de produire de l'énergie mécanique à partir d'une alimentation électrique,
et inversement), il ouvrait la possibilité d'une alimentation individuelle de chaque machine en fonction dans une usine, là où tout était
relié, auparavant, à la machine à vapeur centrale par un système de transmission complexe (engrenages, poulies, courroies) et coûteux
(pertes par frottements).

La troisième révolution industrielle


L'élément structurant de l'ensemble des changements industriels intervenus depuis 1945 est à chercher dans les techniques de traitement
de l'information.

Le paradigme de l'information dans l'industrie


Si l'histoire de ces techniques remonte au tout début du siècle, c'est la seconde moitié du siècle qui a fait entrer les télécommunications
dans l'ère de la consommation de masse, l'industrie électronique exploitant les possibilités de miniaturisation et de diminution des coûts
créées par l'invention du transistor (1947) et des composants, les maisons de production (disques, films, émissions télévisées) faisant
pression pour la destruction des monopoles d'État (très récente en France pour la télévision) et agissant pour la mondialisation des
marchés (en cours d'achèvement). Les retombées de la technologie militaire et spatiale sur les télécommunications ont été nombreuses
(radar pour le transistor, satellites de renseignements pour la transmission des images); et c'est encore de besoins précis définis par les
états-majors pendant la Seconde Guerre mondiale, en l'occurrence le décodage des messages secrets allemands par les Britanniques et
l'établissement de tables de trajectoires balistiques par les Américains, que sont nées les premières entreprises de traitement automatisé
de l'information.

L'ère de l'informatique dans l'industrie


L'automation, la robotisation et la conception assistée par ordinateur permettent des gains de productivité décisifs au Japon depuis 1980,
et s'imposent ailleurs comme indispensables au maintien de la compétitivité industrielle. Elles tendent à réduire l'intervention humaine –
dans la métallurgie, la mécanique de précision et même dans ce bastion du taylorisme qu'est l'automobile – à des fonctions de contrôle et
de supervision, et placent les sociétés occidentales dans une logique de diminution continue de l'emploi industriel, ou au moins de
modification profonde des critères de sélection et de formation de la main-d'œuvre. La rationalisation des tâches tertiaires dans
l'entreprise induite par l'informatisation du traitement des données pose des problèmes complexes; elle contribue (mais pas partout) à
faire baisser le volume de l'emploi, notamment dans les banques et dans les services publics, suppose une élévation de la culture
technique des utilisateurs (qui n'est pas sans remettre en question le rôle des programmateurs) et alimente un mouvement complexe de
redéfinition du contenu du travail, parfois déqualifiant et aliénant (par exemple, pour la saisie de données), parfois requalifiant et
diversifiant. Mais il semble, du moins en France, que la rigidité de la division taylorienne du travail empêche pour l'instant la disparition
des barrières entre conception et exécution et la fusion des compétences dont l'informatique pourrait être l'instrument, et cela malgré la
généralisation d'un type de discours et de management invitant les salariés à une attitude plus participative et innovatrice.

PROJET TROISIEME 8/8 patricia nicaud


ROB'OK

Das könnte Ihnen auch gefallen