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L’acidité du magma n’a rien à voir avec le pH. Elle se définit comme étant le
pourcentage du constituant SiO2 présent dans le magma. Ceci ne veut nullement
signifier le pourcentage du minéral quartz. En fonction du pourcentage de SiO 2 dans
le magma, on pourra distinguer :
Prenons comme exemple la cristallisation d'un magma qui refroidit dans une
chambre magmatique (schéma ci-dessous).
Les cristaux ne vont pas se former tous en même temps comme l'exprime la série
de Bowen. Les premiers minéraux à cristalliser seront évidemment les minéraux de
haute température, olivine d'abord, pyroxènes et amphiboles ensuite. Ces cristaux
vont se former dans le magma et vont sédimenter vers la base de la chambre
magmatique pour former une roche riche en olivine, pyroxène et amphibole, une
roche ignée mafique, un gabbro par exemple (roche ignée "A" sur le schéma). Le
liquide résiduel sera donc appauvri en ces minéraux; on aura donc un magma de
composition différente de sa composition initiale. Ce magma aura une composition
intermédiaire
. Si ce magma est introduit dans une chambre secondaire (schéma ci-dessus) et
qu'il poursuit son refroidissement, les premiers minéraux à cristalliser seront les
amphiboles, les biotites, le quartz et certains feldspaths plagioclases, ce qui produira
une roche ignée intermédiaire, une diorite par exemple (roche ignée "B" sur le
schéma). Si ce magma fait son chemin jusqu'à la surface, on aura des laves
andésitiques. Ainsi, à partir d'un magma de composition donnée, on peut obtenir
plus d'un type de roche ignée
Fig.
4.1.6 Modification de la composition initiale d’un magma
Plusieurs mécanismes contribuent à faire évoluer la composition chimique
originelle et initiale du magma en fonction du temps et conduisent ainsi à la
formation de types de roches dérivées d’un magma primaire ou « magma
parental ».
Aujourd’hui, on s’accorde sur le fait que les roches magmatiques sont des roches
endogènes, c'est-à-dire ayant pris naissance à l'intérieur de la Terre. Les unes sont
issues de matières fondues, ou « magmas », qui ont fait éruption à la surface : ce
sont les roches volcaniques. Les autres se sont formées en profondeur et
n'apparaissent que par le jeu des déformations de l'écorce et de l'érosion : ce sont
les roches plutoniques ; mais on admet généralement qu'elles résultent aussi de la
cristallisation de matières fondues ou partiellement fondues. En réalité, il n'existe
pas de séparation absolument tranchée entre ces deux groupes de roches, qui
présentent par ailleurs des caractères communs, de sorte qu'on les réunit sous les
termes de roches « magmatiques » ou, plus rarement, « ignées », le premier
mettant l'accent sur une origine à partir de bains fondus, le second sur les hautes
températures ayant dû conduire à la fusion.
4.2.2 Composition
La composition chimique des roches magmatiques varie dans des limites assez
étroites, différentes de celles des roches sédimentaires qui proviennent
essentiellement de leur transformation à la surface du globe. Les données
géochimiques montrent que O et Si sont largement dominants, suivis par Al, puis
par Fe, Mg, Ca, Na, K, etc. La silice joue donc un rôle prédominant et l'on constate
dans sa distribution deux maximums de fréquence, le principal pour 52,5 p. 100 et
un autre pour 73 p. 100. Cela correspond aux deux types de roches magmatiques
ayant la plus large répartition, les basaltes et les granites, qui sont respectivement
les plus représentatifs des roches volcaniques et plutoniques.
Le granite sans aucun doute la plus connue de ces roches ; c’est la roche
principale de la croûte terrestre. Le granite est principalement composé de quartz
(cristal gris) de mica noir (c’est lui qui s’oxyde facilement) et parfois de mica
blanc, ainsi que de feldspath, sous forme de gros cristaux blancs ou parfois
colorés. Les cristaux de quartz sont souvent « informes » : acides, ils ont
cristallisé en dernier pour prendre la place restante.
DIORITE
Roche magmatique grenue composée pour l'essentiel de plagioclases
(oligoclase ou andésine) et d'amphibole (hornblende), avec un peu de biotite.
1.2.2 Les roches Volcaniques (extrusives, de surface)
Elles sont aussi appelées « laves » et sont le résultat du refroidissement
brutal et rapide des magmas dégazés (solidification du magma à 1800 -800°C).
Le magma en fusion apparaît à la surface du sol dans les volcans. Il s’écoule de
leur cratère sous forme de lave en fusion ou se trouve projeté par la force
explosive du volcan sous forme « d’ejectamenta » dont l’accumulation autour du
cratère forme le cône volcanique.
Les gaz jouent un rôle important comme moteur du volcanisme : sans gaz
dans les magmas, pas de volcanisme.
La composition chimique des laves et des gaz, qui s’exprime à travers les
températures des laves (1800-800°C) est particulièrement importante. Elle est
responsable du caractère fluide de la lave (composition basique) ou visqueux
(caractère acide), ces caractères étant à la base de la morphologie des volcans.
Le volcanisme effusif sera caractérisé par une fluidité des laves donc par des
coulées et éventuellement des lacs de lave en ébullition avec fontaines de laves.
Le volcanisme explosif sera caractérisé par des laves visqueuses, conduisant à
des explosions volcaniques, accompagnées par des projections.
On distingue généralement les éruptions fissurales ou linéaires (basaltes de
plateau) des éruptions centrales ou ponctuelles caractérisées par l’édification
d’un volcan ponctuel.
Dans ce dernier cas, l’on distingue, parfois selon la viscosité des laves et
l’importance des phénomènes explosifs les types de volcans suivants pour une
acidité croissante : type Hawaïen, type Strombolien, type Vulcanien et type
Péléen.
- Le type Hawaïen (des îles Hawaï) donnant des volcans-boucliers :
accumulation des laves très fluides édifiant des cônes à faibles pentes (4 à
6°), mais de diamètre atteignant plusieurs dizaines de kilomètres, à cratère
parfois occupé par un lac de laves. Les explosions et les projections sont
minimes.
- Le type Strombolien (du Stromboli, Italie) est caractérisé par un strato -
volcan à cône régulier, où alternent des coulées de laves et des couches
pyroclastiques (projection des blocs, lapillis, cendres…).
- Le type Vulcanien (du Vulcano, îles lipari, Italie) montre des laves
visqueuses constamment fragmentées par des explosions, et le cône est
presque uniquement formé de projections.
- Le type Péléen (de la Montagne Pelée, en Martinique) ou encore katmaien (
du Katmai en Alaska), montre des laves très visqueuses formant des aiguilles
d’extrusions et pouvant s’accompagner d’explosions donnant des « nuées
ardentes »
Ces quatre types ne peuvent rendre compte de la variété des phénomènes
volcaniques et même un volcan peut être d’un type ou d’un autre selon les
phases d’activité.
C’est par exemple le cas du type Vésuvien (du Vésuve en Italie) à éruptions
tantôt stromboliennes tantôt vulcaniennes.
Actuellement, cette classification n’est plus utilisée parce qu’elle laisse de côté le
volcanisme sous-marin, très important, caractérisé par des coulées de laves en
coussins ou pillow lavas.
La plupart de ces roches sont souvent traitées ensemble avec les roches
intrusives. Leur aspect est aussi intermédiaire entre les roches de surface et de
profondeur avec une texture le plus souvent finement grenue.
Leur terminologie est la plupart du temps la même, en y ajoutant le préfixe
« micro ». Exemple : microgranite, microsyénite… Une exception importante
cependant : la Dolérite qui est l’équivalent hypabyssal des basaltes et des
gabbros.
4.2.4 Les roches pyroclastiques (cassées par le feu)
Leur mise en place est liée aux explosions volcaniques. Elles sont
constituées pour une partie plus ou moins importante de laves de l’éruption, de
laves antérieures, de roches encaissantes quelconques. Leur mise en place
« explosive » au voisinage ou en absence d’eau leur confère souvent certaines
caractéristiques de roches sédimentaires. Souvent elles posent le problème de
l’importance du remaniement des matériaux dans ces dépôts.
4.3 CLASSIFICATION DES ROCHES MAGMATIQUES
Le volume total des roches sédimentaires formées depuis l'origine a été estimé à
5 ± 1 × 108 km3, volume qui, réparti uniformément sur la Terre, constituerait une
couche voisine de 1 000 m. En fait, les estimations du volume total des roches
sédimentaires actuelles sont de l'ordre du tiers de la valeur précédente, ce qui
signifierait que les deux tiers des roches formées auraient été recyclées. M. Kuenen
(1941) avait proposé un chiffre beaucoup plus élevé (11 × 108 km3), mais les études
sur les fonds océaniques suppriment la plupart des arguments fournis à l'appui de
ses options.
C'est la part de la charge sédimentaire qui se déplace sans contact continue avec le
fond, ce qui est une conséquence de l'agitation turbulente.
Ceci comprend les très fines particules qui sont transportées par l'eau mais qui ne
font pas parties de la composition du lit marin. Ce terme est négligé lorsque l'on
s'intéresse à la charge totale sédimentaire
4.6 La sédimentation.
Cimentation : Les éléments dissous par l'eau peuvent, en précipitant, cimenter les
particules du sédiment entre elles. On parle aussi de lithification.
Epigénisation et métasomatose :
La diagenèse commence sur le fond marin, dans le cas d'un sédiment marin, et se
poursuit tout au long de son enfouissement, c'est-à-dire, à mesure que d'autres
sédiments viennent recouvrir le dépôt et l'amener progressivement sous plusieurs
dizaines, centaines ou même milliers de mètres de matériel.
Le degré de cimentation peut être faible, et on a alors une roche friable, ou il peut
être très poussé, et on a une roche très solide. La cimentation peut très bien se faire
sur le fond marin (diagenèse précoce), mais il est aussi possible qu'il faille attendre
que le sédiment soit enfoui sous plusieurs centaines ou même quelques milliers de
mètres de matériel (diagenèse tardive).
L'induration (cimentation) d'un sédiment peut se faire tôt dans son histoire
diagénétique, avant l'empilement de plusieurs mètres de sédiments (pré-
compaction), ou plus tardivement, lorsque la pression sur les particules est grande
due à l'empilement des sédiments.
Exemple: la calcite qui précipite sur les particules d'un sable et qui finit par
souder ces dernières ensemble. La compaction d'un sédiment (schéma du bas) peut
conduire à sa cimentation. Ainsi, la pression élevée exercée aux points de contact
entre les particules de quartz d'un sable amène une dissolution locale du quartz, une
sursaturation des fluides ambiants par rapport à la silice et une précipitation de silice
sur les parois des particules cimentant ces dernières ensembles.
Roches détritiques
Rudites : Ces roches possèdent une majorité de particules dont le diamètre est
supérieur à 2 mm
• roches meubles : Les particules ne sont pas soudées. Ce sont les blocs (>20 cm),
les cailloux (>2 cm), et les graviers (> 2 mm).
• roches consolidées : Les particules sont soudées par un ciment. Ce sont les
brèches (éléments anguleux) et les poudingues (éléments arrondis)
roches meubles : Ce sont les sables (de quartz, feldspath, muscovite, calcite,
glauconie, ... )
• roches consolidées : Ce sont les grès, c'est à dire des sables dont les grains se
sont cimentés. Cette cimentation a pu être provoquée lors de la pédogenèse sous
l'action de l'humus, ou en raison des fluctuations du niveau de la nappe phréatique
qui favorise la précipitation du quartz ou encore à cause d'apports ioniques
extérieurs.
• les quartzites
Les intraclastes sont des grains anguleux, les pellets des grains arrondis.
On distingue :
les pélites,
les marnes.
- les calcaires oolithiques (petites concrétions qui se forment dans les mers agitées
et chaudes),
- les calcaires marneux et les marnes (mélanges plus ou moins important d'argile et
de calcaire. Un apport détritique peut intervenir dans leur formation). Indiquent
généralement un milieu de formation peu profond.
-les dolomies, I (MgCa)2CO3 ou II (la majorité des dolomies est secondaire à calcite,
aragonite et giobertite). La dolomitisation peut se faire pendant la diagenèse, dans
ce cas c'est la giobertite (MgCO3) qui remplit les pores du ciment. Après la
diagenèse, c'est lors de la rencontre entre eaux interstitielles différentes (lagune,
eau douce) que se produisent les remplissages, mais surtout un échange de Ca
avec Mg qui donne les dolomies II (les structures deviennent peu visibles).
-Sel gemme
Roches biochimiques
Calcaires construits ou récifaux : Ils sont formés par l'accumulation, quasiment sur
place, des squelettes des organismes constituants les récifs coralliens.
Roches siliceuses :
roches
Roches détritiques (70% des r. sédimentaires) Roches chimiques
biochimiques
roches carbonatées
roches terrigènes (20-25% des r. sédimentaires)
conglomérats, grès, pélites (argilites et silts) calcaires oolithiques, calcaires coralliens,
travertins, dolomies,.. lumachelles, craie
roches siliceuses
roches volcanoclastiques silex radiolarites, diatomites
(r. pyroclastiques,r. épiclastiques, r. hyaloclastiques)
produits d’accumulation du matériel éjecté par un volcan, fragments
autres roches
de laves , .. chert, évaporites roches carbonées
(halite, gypse, (charbon, pétrole,...)
anhydrite,..) Phosphates
4.9 Les noms des sédiments et roches sédimentaires.
D'abord selon la taille des particules (la granulométrie) chez les terrigènes et les
allochimiques. Deux tailles sont importantes à retenir : 0,062 et 2 mm. La
granulométrie n'intervient pas dans le cas des orthochimiques puisqu'il s'agit de
précipités chimiques et non de particules transportées.
Les minéraux de cette roche sont transformés par la chaleur et on obtient une roche
métamorphique. Ainsi, les calcaires argileux dans lesquels s'est introduit le magma,
sont transformés, tout autour de la masse intrusive, en une roche dure et cassante
qu'on nomme une « cornéenne ». On appelle cette bordure transformée, “une
auréole métamorphique”. Sa largeur sera fonction de la dimension de la masse
intrusive, de quelques millimètres à plusieurs centaines de mètres, allant même à
quelques kilomètres dans le cas de très grandes intrusions.
Le métamorphisme régional est celui qui affecte de grandes régions. Il est à la fois
contrôlé par des augmentations importantes de pression et de température. C'est le
métamorphisme des racines de chaînes de montagnes. Le métamorphisme régional
produit trois grandes transformations: une déformation souvent très poussée de la
roche, le développement de minéraux dits métamorphiques et le développement de
la foliation métamorphique. Dans ce dernier cas, les cristaux ou les particules d'une
roche ignée ou sédimentaire seront aplatis, étirés par la pression sous des
températures élevées et viendront s'aligner dans des plans de foliations; c'est la
foliation métamorphique caractéristique de ce type de métamorphisme.
-méta (suivi du nom de la roche non métamorphique) : ce préfixe est utilisé pour
désigner la roche dont la roche métamorphique est dérivée. Exemple : métabasalte,
métaquartzite….dans un sens restreint, ce terme est utilisé lorsque les caractères
pré-métamorphiques sont encore reconnaissables.
Le tableau qui suit présente les noms les plus courants en fonction du degré de
métamorphisme.
4.10.6 Principes de Classification du métamorphisme
Les roches les plus altérables sont celles qui contiennent des minéraux altérables.
Ce peut-être des minéraux facilement solubles ou instables à la surface du globe.
En effet les minéraux les plus stables sont ceux qui se forment dans des conditions
de faibles températures et pression voisines des conditions de la surface. Ceux
formés en profondeur seront donc moins stables.
La désagrégation physique
On peut distinguer :
-Le rôle du gel à travers les fissures ou les pores (Cryoclastie) n'est pas à négliger
non plus.
- les disjonctions : les blocs se fragmentent mais reste sur place. Citons le cas
particulier des prismes basaltiques (comme la chaussée des géants en Islande)
formés lors du refroidissement de la lave.
On retrouve au niveau du talus continental (zone de transition entre la croûte
continentale et océanique) la plupart de ces accidents (écroulements = Rock-fall,
glissement = sliding, glissements et déformations = slumping). D'autres, comme les
courants en masse (= mass-flow) et les turbidites, sont propres au talus.
- déflation par action de balayage (qui peut aboutir à des dépressions du sol telles
que les chotts et sebkhars qui constituent des lacs en milieu désertiques),
- corrasion et abrasion par l'action des particules transportées (les ronds, mats sont
les grains de sables transportés par le vent, les dreikanters sont des cailloux à 2
faces exposés au vent, l'une servant de base).
Les glaciers ont 2 types possibles d'actions. Sur un terrain résistant (granitique) c'est
le poids du glacier sur le fond de la vallée qui prédomine, cela aboutit aux vallées en
auge. En terrain plus friable l'action va se faire plutôt sur les parois et donner des
vallées en V.
Les vagues agissent sur la côte par mitraillage de sables (grains émoussés, luisants
et ovoïdes) et de galets, par pression contre les parois (pressions de l'eau mais
aussi de l'air piégé dans les fissures), par succion (ressac), par vibrations.
le flux et le reflux des marées créent des courants, flot et jusant, qui érodent le fond
et les berges par un intense balayage. Pour des courants moins forts on aboutit à
des sols durs ou Hard-ground.
L'eau
C'est l'eau qui est le principal agent d'altération. C'est un acide faible, elle a donc
une action de dissolution sur les roches. Cette action est renforcée par le fait que
l'eau ruisselle, entretenant et amplifiant le phénomène. C'est le lessivage.
L'eau agit également par hydratation. Les minéraux hydratés augmentent de volume
par rapport à leur forme anhydre. Ils déstabilisent les roches (surtout les anhydrites
comme le gypse).
Selon la nature des éléments chimiques (rapport charge/rayon) situés dans la roche,
l'eau a une action de solubilisation différente :
-Le rapport est inférieur à 3 : cela signifie des atomes peu chargés. En présence
d'eau les cations vont entrer en solution (Na, Ca, Mg). Pour K, où le rapport est
inférieur à 1 (très peu chargé), l'hydratation est plus faible car les atomes ont moins
d'affinité pour l'eau. Ceci explique qu'ils entrent préférentiellement dans les
structures minérales.
-Le rapport est compris entre 3 et 10, les cations sont plus attractifs et "cassent" le
dipôle d'eau. Ils sont hydratés mais peu ionisés, il y a alors précipitation (Fe, Al, Mn).
Ce phénomène est à l'origine de la formation de certains minerais (bauxite pour
l'aluminium par exemple).
-Le rapport est supérieur à 10, le potentiel ionique est donc élevé et cela va aboutir
à la rupture du dipôle d'eau par une forte attraction de O=". Il y a solubilisation de
l'ion car il est hydraté et ionisé. C'est le cas pour la silice et le carbonate, composés
majoritaires dans les roches.
L'oxygène : il agit par oxydation sur le fer et le manganèse. C'est lui qui donne la
couleur rouille aux roches riches en fer ou qui est responsable des empreintes
ramifiées de manganèse. Il transforme aussi les sulfures en sulfates. Ces
modifications peuvent affaiblir la roche.
L'activité racinaire
La température (sous un climat chaud les réactions peuvent être 100 fois plus
rapide).
Ce sont des roches profondes. Arrivées en surface la stabilité des minéraux est
affaiblie en raison des faibles pressions et température. La vulnérabilité des
minéraux constitutifs de ces roches suit le même ordre que la suite de Bowen :
Pour les feldspaths cela est variable selon la composition : l'orthose est peu
altérable, les plagioclases sont plus vulnérables au pôle anorthite.
Selon les climats, l'altération des feldspaths peut être plus ou moins poussée :
Dans des climats peu pluvieux, où le lessivage est donc faible, l'orthose en présence
d'eau va perdre de la silice, du K et donner une argile, l'illite ou la montmorillonite
(ce sont des smectites). Selon l'intensité du drainage, on a formation d'une arène
(Seuls les cristaux inaltérables comme le quartz restent sur place et forment un
sable). On parle de Bisiallitisation car le rapport silice/aluminium de l'orthose
normalement également à 3 est ici égal à 2. Les argiles formées permettent la
rétention d'alcalin entre les feuillets chargés.
Sous un climat plus fort, où le lessivage est moyen, la silice est solubilisée en plus
grande quantité, l'orthose donne alors de la Kaolinite. Cette argile ne peut retenir les
bases qui sont alors entièrement éliminées (2 couches à feuillets non chargés).C'est
un cas de monosiallitisation.
Sous un climat tropical, le lessivage fort entraîne toute la silice, il ne reste qu'un
hydroxyde d'aluminium, la gibbsite (constituant de la bauxite). C'est l'allitisation ou
latéritisation en raison de la richesse en fer.
Les bauxites sont ainsi issues de couches latéritiques érodées, dont les produits ont
été piégés dans les poches karstiques des plateaux calcaires provençaux. Elles ont
la composition suivante : Gibbsite (également boehmite et diaspore), Goethite,
sidérite (Oxydes de fer) et oxyde de titane.
La première idée qui vint à l'esprit des géologues est celle de la stabilité des
continents et des océans, conformément à la sagesse populaire qui accorde à la
roche la fermeté éternelle.
Il appartint à Wegener, dans un livre demeuré célèbre par les idées qu'il a semées
et les controverses qu'il a soulevées (Die Entstehung der Kontinente und Ozeane,
1915), d'attirer l'attention sur la possibilité d'un déplacement des continents. Il en
donna de nombreux arguments, en particulier d'ordres morphologique,
stratigraphique, tectonique et paléontologique.
Wegener a suggéré que toutes les masses continentales ont été jadis réunies en un
seul mégacontinent, la Pangée.
Wegener avait exécuté sa reconstitution de la Pangée en utilisant les lignes des
rivages actuels.
Cela n'est pas tout que les pièces d'un puzzle s'emboîtent bien, encore faut-il obtenir
une image cohérente. Dans le cas du puzzle des continents, non seulement y a-t-il
une concordance entre les côtes, mais il y a aussi une concordance entre les
structures géologiques à l'intérieur des continents, un argument de poids en faveur
de l'existence du mégacontinent Pangée.
4. Arguments stratigraphiques.
.Remarque: La glace s'écoule logiquement du haut vers le bas, donc le plus souvent
du centre d'un continent vers les côtes.
6. Arguments géodésiques
La répartition bimodale des altitudes séparant les océans et les continents contredit
l’existence d’une croûte terrestre unique et permet de penser qu’il existe 2 types de
croûtes terrestres: une croûte continentale et une croûte océanique.
On constate que, lorsqu’une lave est émise, les cristaux de magnétite (Fe 3O4)
qu’elle contient ont une orientation quelconque. Lors de son refroidissement, lorsque
la lave est encore pâteuse, ils s’orientent selon le champ magnétique terrestre. La
température à laquelle les cristaux acquièrent cette sensibilité d’enregistrer le champ
magnétique est appelée « point de Curie ». La roche a alors emprisonné une
multitude de petits aimants ou boussoles qui indiquent, en première approximation,
la direction et le sens magnétique de l’époque.
De même, certaines roches sédimentaires contiennent parmi leurs
constituants, des cristaux de magnétite ou d’hématite (Fe2O3), qu’ils y soient à
l’état de grains détritiques ou qu’ils soient nés dans le milieu lors d’une
NEOFORMATION. S’il s’agit de grains détritiques, l’orientation est acquise lors
de la sédimentation. Par contre, s’il s’agit de minéraux néoformés, le champ
magnétique s’acquiert dans le cristal au fur et à mesure de sa croissance.
Ainsi, plusieurs familles de roches sont susceptibles de conserver le
magnétisme régnant lors de leur genèse, quelles que soient les transformations
qu’elles subissent ultérieurement. Si elles n’ont pas été déplacées depuis leur
formation, elles permettront, théoriquement, de localiser l’orientation des pôles
magnétiques qui existait à l’époque où elles furent émises pour les roches
volcaniques et consolidées pour les roches sédimentaires.
Ces roches peuvent ensuite être datées soit par les fossiles qu’elles contiennent,
soit par l’analyse d’éventuels constituants radioactifs et de leurs produits de
désintégration.
Il sera donc possible de comparer soit des roches de même âge provenant de
continents différents soit des roches d'âges distincts prélevées sur un même
continent.
On pourra alors définir des directions fossilisées des pôles ou magnétisme
rémanent
E - Eocène 50 Ma
J - Jurassique 175 Ma
T - Triassique 225 Ma
P - Permien 260 Ma
Ca - Carbonifère 320 Ma
S - Silurien 420 Ma
Cb - Cambrien 530 Ma
Une étude détaillée des séismes dans le domaine de la crête médiane permit de
vérifier l'hypothèse de l'expansion. La crête est découpée par de puissantes
cassures. Si elles correspondaient a de simples failles¸ les mouvements seraient les
mêmes sur toute leur étendue. Si au contraire une expansion existe¸
les mouvements se concentreraient essentiellement entre les deux crêtes. Là
seulement les lèvres se déplacent en sens inverse. Les mouvements seront
beaucoup plus importants à l'extérieur des crêtes car là les deux lèvres se déplacent
dans le même sens.
On distingue trois sortes de limites entre les plaques constituant trois domaines
d'instabilité caractérisées par des séismes et du volcanisme.
Les trois phénomènes les plus importants sont l’accrétion, la subduction et les failles
transformantes. Il est à remarquer que les zones où s’exercent ces phénomènes
constituent en même temps les limites principales entre les plaques.
1. Accrétion
Les zones d’accrétion sont marquées dans les océans par des fossés
d’effondrement étroits et allongés, dits « rifts océaniques ». Dans ces rifts se
manifeste un important volcanisme basaltique sous-marin, avec épanchement de
laves, qui contribuent au développement de la couche basaltique de la croûte
océanique.
2. Subduction
Les zones de subduction sont celles où une plaque de croûte océanique plonge
dans la partie visqueuse du manteau, où elle devient à son tour visqueuse, puis se
résorbe. Ce phénomène se produit généralement au contact d’une croûte
continentale plus légère sous laquelle s’enfonce la croûte océanique. Les
conséquences de la subduction sont les suivantes :
La convergence océanique
La subduction
la collision
La tectonique des plaques permet donc une synthèse de nombreuses mesures
géophysiques. Elle offre aussi un modèle en grande partie quantitatif pour le
mouvement des masses continentales¸ l'évolution de la sédimentation océanique¸
l'édification des orogènes… Le mouvement des plaques a en effet pour
conséquence l'ouverture et la fermeture des domaines océaniques¸ cette dernière
s'accompagnant due collision de blocs continentaux avec formation de chaines de
montagnes.
Dans certains cas, il peut arriver un moment où par suite de son alourdissement, la
plaque océanique ainsi que les sédiments qui la recouvrent, se mettent à plonger
dans les couches visqueuses du manteau, en s’enfonçant sous la croûte
continentale, au contact océan-continent. C’est ce que l’on appelle une marge
continentale active, bordée par une fosse océanique. C‘est le cas actuel de la côte
pacifique du contient américain. Le schéma peut se compliquer par l’existence
d’arcs insulaires qui délimitent entre eux et un continent des mers à caractère
océanique : c’est le cas des guirlandes d’îles de l’Océan Pacifique occidental.
Il faut noter qu’à l’inverse des marges actives, il existe des marges passives, dans
lesquelles au contact océan-continent les croûtes océanique et continentale ne sont
pas déconnectées : dans ce cas il n’y a pas de subduction ; c’est le cas des côtes
atlantiques.
5. Stade de collision
L’expansion d’un fond océanique entraîne l’éloignement des deux continents qui
encadrent l’océan... ce qui a pour effet de rapprocher au moins l’un des deux d’un
troisième continent supposé fixe. Le terme ultime de ce resserrement est la
rencontre de deux continents ou collision. Il en résulte la subduction de la croûte
continentale « mobile » sous la croûte continentale « fixe ». Ce phénomène
s’accompagne naturellement d’une phase intense de tectonique tangentielle
(nappes de charriage). C’est à un tel processus que l’on doit attribuer le plissement
alpin (des Alpes à l’Himalaya) par collision des plaques africaines et indienne contre
la plaque eurasiatique
5.3 Conclusions
Les théories présentées dans ce dernier chapitre présentent un aspect
synthétique et permettent d'interpréter et de rendre compte des principaux faits
géologiques décrits dans le cadre du présent cours tels que l'origine du volcanisme
en particulier des magmas basaltiques et andésitiques¸ la signification des
ophiolites¸ l'origine des roches métamorphiques avec leurs différents faciès¸ l'origine
des granites et des roches granitiques ou migmatitiques, la répartition des foyers
sismiques et du volcanisme, la formation des orogènes¸……..
Le moteur profond du dynamisme de la géologie est donne par l'existence de
courants de convection dans le manteau. Une lente déformation plastique aurait son
siège dans la partie supérieure du manteau au niveau de l'asténosphère¸
immédiatement sous la lithosphère. Elle serait à la fois la conséquence de
mouvements profonds et / ou d'apports thermiques provoquant un régime de «
courants de convections».
La source d'énergie serait de type nucléaire et proviendrait de la répartition inégale¸
dans le manteau et le noyau d'isotopes radioactifs naturels. On pourrait imaginer un
schéma où l'asthénosphère se déformant de façon plastique n'existerait qu'à
certaines périodes géologiques lorsque les conditions thermodynamiques de sa
déformation intense sont atteintes.
A d'autres époques¸ lorsque l'énergie a été dissipée dans l'asthénosphère¸ les
mouvements auraient tendance à cesser jusqu'au moment où le seuil dune nouvelle
phase de déformation soit atteint.
Les déformations de l'asthénosphère et par conséquent de la lithosphère¸ ne
seraient pas permanentes. Cette idée semble être confirmée par l'analyse des
chaines de montagnes qui se sont succédées dans les temps géologiques.
La théorie des plaques est surtout d'application et rend mieux compte des faits pour
la dernière partie de l'histoire de la Terre ﴾les derniers 200M.a﴿.
Il n'y a actuellement de meilleure hypothèse rendant compte de l'ensemble des faits
observés vu qu'il y a «convergence d'evidences»
Une projection de la théorie des plaques dans un avenir «géologique rapproché» au
niveau du Rift Africain et en particulier du Burundi conduit a l'idée que le Rift Actuel,
qui a amorcé sa formation il y a 20 M.a et qui est en distension, préfigure un océan
en formation. Nous traverserons donc cet océan «plus tard», lorsque nous nous
rendrons de Bujumbura a Uvira.
Compléments ׃LA TECTONIQUE DES PLAQUES A TRAVERS LES AGES
GEOLOGIQUES
La dérive des continents est une théorie proposée au début du siècle par le
physicien-météorologue Alfred Wegener, pour tenter d'expliquer, entre autres, la
similitude dans le tracé des côtes de part et d'autre de l'Atlantique, une observation
qui en avait intrigué d'autres avant lui.
Vers - 270 millions d'années, l'ensemble des terres émergées est rassemblé en un
supercontinent unique, la Pangée, au milieu de l'océan Panthalassa. Un océan
baptisé Thétys commence à se creuser et à séparer le Gondwana (supercontinent
qui préfigure l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Inde, l'Australie et l'Antarctique) et la
Laurasie (supercontinent qui préfigure l'Amérique du Nord, le Groënland, l'Europe
et l'Asie).
Peu à peu, chacun de ces continents s'individualise, l'Atlantique s'ouvre, l'Inde entre
en collision avec l'Asie et crée la chaîne de l'Himalaya. L'Afrique, en remontant vers
l'Europe et l'Asie, écrase l'océan Thétys et donne naissance à la chaîne des Alpes.
La dernière carte représente la physionomie des continents dans quelques millions
d'années.
La terre Primitive
Le continent primitif
de la planète. Dans ces âges extrêmement anciens, ces terres étaient alors plus
la forme. Tout ce qu'on peut imaginer, c'est que notre planète était en majeure
partie recouverte d'un océan aux eaux chaudes (60 à 90°), beaucoup trop
chaudes
pour abriter la vie telle qu'on la connaît et dans lesquelles émerge ce plateau :
L'ère primaire.
ses gaz, tandis que les matériaux "lourds" s'enfoncent profondément pour former
le noyau de la Terre. Celle-ci ressemble à une grosse Lune qui se gorge d'eau
progressivement par condensation. Les courants atmosphériques et marins
s'installent lentement; commence alors une longue phase d'érosion qui va former
les toutes premières roches sédimentaires. Puis vient la vie, balbutiante, sous
forme de bactéries il y a près de 4 milliards d'années, suivie par la photosynthèse
des premières molécules vivantes.
Cette première trace de vie primitive amorce le début d'une atmosphère oxygénée.
L'ère primaire.
Les continents vont se continuer à se déplacer. En s'écartant les uns des autres,
A la même époque, l'Europe subit une intense activité volcanique. Les plateaux
sont alors pour la plupart regroupés dans l'hémisphère sud. Pendant quelques
temps encore, notre planète ne connaîtra ni climats, ni saisons. On parlera juste
de "périodes". L'ensemble du globe est baigné dans une température uniforme,
qui, à force de se réchauffer devient tropicale. La vie s'est développée et les
organismes sont devenus "évolués". Les premiers poissons nagent déjà dans les
mers ; une vie exclusivement aquatique qui se développe prodigieusement vite.
L'ère primaire.
Les ancêtres des insectes, à mi-chemin entre nos crustacés et nos scorpions
s'aventurent Sur la terre ferme. Quelques "poissons" dont les nageoires permettent
des déplacements Terrestres y font escale.
L'ère primaire.
Les conditions climatiques rigoureuses vont être marquées par une grande
sècheresse mondiale. Au terme de leur dérive, les continents se sont de nouveau
rassemblés et permettent la diversification des espèces à travers le globe. Cette
terre appelée "Pangée" va inspirer un géologue Allemand du début du 20 ème
siècle. Alfred Wegener sera frappé par la concordance des bordures des
continents qui semblent s'assembler comme un puzzle. Il reconstitue les contours
de ces plaques, et étoffe ses théories en démontrant la présence de Fossiles de
Mesosaurus sur deux continents qui devaient autrefois être "collées" : l'Afrique du
sud, et l'Amérique du Sud.
L'ère secondaire.
L'ère secondaire.
Ces plaques "poussent" les continents et particulièrement ceux du Nord qui vont se
L'ère secondaire.
Les Espèces végétales, marines et terrestres n'ont jamais été aussi diversifiées et
évoluées. C'est encore l'âge d'or des dinosaures qui vivent leurs dernières
heures.
L'ère tertiaire.
L'ère moderne
Cette collision entre les fonds marins et les plaques continentales des Amériques,
ou plutôt, ce glissement de ces deux plaques l'une contre l'autre vont accentuer les
Le futur de la terre...
Notre petite mer Méditerranée, compressée par ces deux masses continentales
sera littéralement happée par cette collision et disparaîtra tandis que le sud de la
France et l'Afrique du Nord vont connaître de fortes activités sismiques. L'Australie
va lentement se rapprocher de l'Asie et des îles du pacifique pour s'agglomérer à
cet ensemble qui sera sans doute le siège d'intenses manifestations volcaniques.
plaque qui rassemble l'Afrique, Eurasie, l'Australie. Il amorce une lente collision
avec l'Antarctique qui progresse vers le Nord. L'Europe, complètement écrasée
dans ce super continent est devenue une région très montagneuse. Les alpes et
les Pyrénées complètement érodés ont laissé place à de nouvelles chaînes de
montagnes, très jeunes et très hautes qui s'étendent jusqu'en Afrique. L'Australie
connaît le même sort, et "le Bush", devient une longue chaîne de montagnes.
Enfin, l'Amérique du sud se détachera de l'Amérique du Nord. Elle dérivera
lentement vers le pôle sud.
La terre dans 200 millions d'années