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1 Introduction :........................................................................................................................................................ 21
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
3 Présentation de différents dossiers :.......................................................................................................... 49
4 Conclusion............................................................................................................................................................. 51
20
Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
1 Introduction :
La route est la seule voie de communication qui permet de relier tous les points d’un
territoire, elle assure également la liaison et la continuité des transports entre les autres
voies de communication (voies maritime, aérienne et voie ferrée)
La surface de roulement d’une route est une conception de l’espace, définie
géométriquement par trois groupes d’éléments qui sont :
tracé de son axe en situation ou en plan
tracé de cet axe en élévation ou profil en long
profil en travers.
Les caractéristiques géométriques de ces éléments doivent correspondre à la solution la
meilleure du point de vue économique et satisfaire certaines conditions minimales dictées
par :
La nature, plus particulièrement la topographie et la géologie le trafic futur prévu.
Les problèmes relatifs à la topographie proprement dite, c’est à dire ceux que la nature
impose, conduiront à la recherche essentielle d’un tracé correspondant aux terrassements
minima.
Cette étude particulière, dont le « mouvement des terres » est la partie prépondérante
sera traitée pour elle-même.
Quant au critère « trafic », les conditions à remplir sont les suivantes :
1) Permettre aux véhicules rapides de circuler à grande vitesse, soit à la vitesse maximum
de base du type de route considéré.
2) Permettre aux véhicules longs de s’inscrire dans les virages.
3) Permettre aux véhicules lourds de gravir les rampes.
Ces trois conditions sont valables pour le cas d’un faible trafic, où les véhicules ne se
gênent guère entre eux.
En revanche, lorsque la circulation est intense, les mouvements des véhicules sont
interdépendants, ce qui conduit à des exigences nouvelles se résumant en ceci :
4) Assurer l’écoulement du débit maximum prévu dans des conditions acceptables.
Les problèmes imposés par les trois premières conditions s’adressent plus
particulièrement au véhicule circulant isolément ; ils concernent surtout le tracé en plan
et en profil en long.
La condition 4) du débit conditionne essentiellement la largeur de la chaussée, donc le
profil en travers.
2 Détermination des éléments géométriques :
Le tracé en plan est une pièce topographique résulte de la reproduction à l’échelle réduit
(1/500 à 1/2000) d’une projection de la route sur un plan horizontale
L’axe de la route est composé d’une série de droites (alignements) raccordées par des
arcs de cercle (les courbes)
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Le tracé en plan est obtenu soit par un levé topographique de tracé implanté « Piqueté »
soit par la reproduction de tracé par plan existant (sur une carte topographique)
Les caractéristiques techniques qu’il faut prendre en compte pendant le choix de l’axe
d’une route est de :
Ne pas placé les courbes aux entrées des ouvrages d’arts (problème de visibilité) ;
Pour la même raison, ne pas placé à la suite, a l’un de l’autre, deux courbes de sens
inverse (courbe en S)
Il faut séparer les courbes successives par des parties droites, la longueur minimal
de cette partie est de l a=5 × V r telle que (Vr en m/s)
Il est recommandé que les parties droites (les alignements) d’un tracé représente
entre 40% à 60%
En devrait éviter les trop longues lignes qui peut engendre la monotonie relâ chant
la vigilance des conducteurs, et d’éviter aussi l’éblouissement due aux phares
pendant la nuit.
2.1.1 Alignements :
Bien qu’en principe la droite soit l’élément géométrique le plus simple, son emploi dans le
tracé des routes modernes est restreint.
La longueur minimum = celle qui correspond à un chemin parcouru durant un temps t
d’adaptation.
VB
Lmin = v. t avec t = 5 secondes. Soit Lmin =5 ×
3,6
VB : vitesse de base en Km / h.
v : vitesse véhicule ( m/s)
La longueur maximum = celle qui correspond au chemin parcouru pendant 1 minute à la
vitesse v .
Lmax=60 . v} {¿ VB
soit Lmax =60 ×
3,6
2.1.2 Arcs de cercle :
Trois éléments interviennent pour limiter les courbures :
Stabilité des véhicules en courbe.
Visibilité en courbe.
Inscription des véhicules longs dans les courbes de rayon faible.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
2.1.2.1 Stabilité en courbe :
Dans un virage de rayon R, le véhicule subit l’effet de la force centrifuge qui tend à provoquer
une instabilité du système.
Afin de réduire l’effet de la force centrifuge, on incline la chaussée transversalement vers
l’intérieur de la courbe (éviter le phénomène de dérapage) d’une pente dite dévers exprimée par sa
tangente.
Soit F : résultante des réactions tangentielles F1 et F2.
La force centrifuge F’ doit être équilibrée par F (adhérence transversale)
petit sin = tg = d et cos =1
Equilibre P.sin + F1+F2 F’ cos
P . sin + P.ft F’ cos
2
v
2
R min= v
mg ( d+ ft ) m R g(f t +d)
V
v=
avec 3,6 et g = 10 m /s2 Figure III.1 : Forces : agissant sur un
véhicule dans un virage.
V2
Rmin =
127(f t +d )
Exemple
802
Route Catégorie 1ou 2 V=80 km/h ft=0,13 Rmin = =251,97 250 m
127(0,013+.07)
NB :
d ne doit pas être trop grand (risque de glissement à faible vitesse par temps pluvieux ou
par verglas).
d ne doit pas être trop faible pour assurer un bon écoulement des eaux.
Ainsi pour chaque V , on définit une série de couples (R, d) :
au dévers maximum (dmax) correspond le rayon minimum absolu RHm.
Avec dmax = 7 % cat 1 - 2
=8% cat 3 - 4
=9% cat 5.
NB : Aucun rayon RHm.
Le rayon minimum normal RHN doit permettre à des véhicules dépassant VB de 20
Km/h de rouler en sécurité.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Tableau III. 1 : valeurs du dévers.
1 -2 1-2-3 7 5
3-4 3 7 5
3-4 1-2 8 6
5 1-2-3 9 6
C’est donc le RHm de la catégorie supérieure de vitesse : RHN (VB) = RHm (VB + 20)
V B²
RHd=
avec 127 . 2. d min avec dmin = 2,5% cat 1 - 2
= 3% cat 3 - 4 - 5.
Si le rayon est très grand, la route conserve son profil en toit et le dévers est alors
négatif pour l’un des sens de circulation. Le rayon minimal qui permet cette
disposition est le rayon minimal non déversé RH’ (RHnd) avec
V B² V B²
RHnd=
RH nd = 127.0 ,035 cat 1 – 2 et 127( f ''−0, 03 ) cat 3 - 4 - 5.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Le tableau suivant donne les valeurs des différents rayons définis selon les normes ( B40 ).
- mini absolu RHm (7%) 650 450 250 450 250 125 250 125 50
-mini normal RHN (5%) 1000 650 450 650 450 250 450 250 125
- au d.min RHd (2,5%) 2200 1600 1000 1600 1000 550 1000 550 250
- non déversé RHnd (- 3200 2200 1400 2200 1400 800 1400 800 350
2,5%)
- mini absolu Rhm 600 375 220 375 220 115 230 115 40
(8%) (8%) (8%) (8%) (8%) (8%) (7%) (7%) (7%)
-mini normal RHN 850 600 375 600 375 220 400 230 115
(6%) (6%) (6%) (6%) (6%) (6%) (5%) (5%) (5%)
- au d.min RHd (3 %) 1900 1300 800 1300 800 450 800 450 200
(3%) (3%) (3%) (3%) (3%) (3%) (3%) (3%) (3%)
- non déversé RHnd (-3%) 2800 2000 1200 2000 1200 700 1200 700 300
(-3%) (-3%) (- (-3%) (-3%) (- (-3%) (-3%) (-3%)
3%) 3%)
Catégorie 4 Vr 100 80 60 80 60 40 60 40
Catégorie 5 Vr 80 60 40 60 40 - 40
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
2.1.2.2 Surlargeur :
Un long véhicule à deux essieux, circulant dans un virage, balaye en plan une bande de
chaussée plus large que celle qui correspond à la largeur de son propre gabarit. Pour éviter
qu’une partie de sa carrosserie n’empiète sur la voie adjacente, on donne à la voie parcourue
par ce véhicule une surlargeur par rapport à sa largeur normale en alignement.
Ce problème, dit de « l’inscription des véhicules » dans les virages, s’adresse aux sinuosités de
faibles rayons, généralement inférieur ou égale à 200 m.
Le calcul de la surlargeur nécessaire se fait pour le véhicule lui-même et le résultat obtenu
s’applique en surlargeur à chacune des deux voies de la route, de façon que la marge de sécurité
latérale de véhicule à véhicule, respectivement de véhicule à bord de chaussée, soit équivalente
à celle des tronçons en alignement.
Le calcul de s se fait pour simplifier au moyen du rayon de l’axe de la route qui est peu
différent du rayon extérieur Re du véhicule.
Ri
2 2
R =( R−s) +L
2
s
2 L2
avec 0 s=
2R
Le calcul et la construction des surlargeurs sont effectués séparément pour chaque voie de
circulation, dans le cas des véhicules différents, le véhicule le plus encombrant circulant à
l’intérieur de la courbe.
Exemple
122
L=12 m, R=40 m S= =1,80 m→<¿ 2,50+1,80=4,30 m
2 x 40
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
2.1.3 Courbes de raccordement :
Ce tracé en plan qui, en première approximation, se compose d’une succession de droites et
d’arcs de cercles accuse aux points de tangence une discontinuité de courbure qui n’est plus
compatible avec les grandes vitesses pratiquées aujourd’hui.
1
K=
Définition de la courbure : R = C.L ( R = rayon de l’axe du virage)
Un tracé rationnel de route moderne comportera donc nécessairement des alignements, des
virages en arcs de cercle et, entre ces deux éléments, des tronçons de raccordement de courbure
progressive, passant de la courbure 0 ( R = infini) à l’extrémité de l’alignement à la courbure
1
R au début du cercle du virage.
Pour les sinuosités de rayons supérieurs à : - 1000 m pour les routes principales, - 3000 m pour
les autoroutes, les conditions dynamiques et de confort ne demandent plus de CR ; mais il est
toutefois recommandé de les maintenir pour des raisons d’ordre optique et esthétique.
On étudiera surtout dans la suite les courbes de raccordement à variation continue de courbe,
mais il est parfaitement possible de concevoir le raccordement d’une droite à un cercle de rayon
R au moyen d’un autre cercle de rayon de 2R par exemple ou deux autres cercles de rayon
respectifs 4R, puis 2R ( courbure en anse de panier ) Ce procédé est signalé pour mémoire, car
le raccordement continu tend à le supplanter aujourd’hui.
2.1.3.1 Rôle et nécessité des CR
L’emploi des CR se justifie par les quatre conditions suivantes :
Stabilité transversale du véhicule.
Confort des passagers du véhicule.
Transition de la forme de la chaussée.
Tracé élégant, souple, fluide, optiquement et esthétiquement satisfaisant.
Cette dernière condition contient une part de subjectivité. On ne retiendra dans la suite que
l’exigence technique d’un bon « tracé optique » satisfaisant avant tout le conducteur et les
passagers d’un véhicule.
Condition de stabilité :
S’il n’y a pas de CR entre l’alignement et le cercle du virage, la force centrifuge fait
brusquement son apparition au point de tangence. L’accélération VB2 / R tend subitement à
faire dévier le véhicule de sa trajectoire normale. Le conducteur éprouve un sentiment
d’insécurité et réagit d’instinct en braquant son volant généralement plus qu’il ne faudrait. Il a
tendance d’exagérer et de prendre le virage à la corde.
La trajectoire réelle du véhicule n’est alors plus un cercle, mais une autre courbe de rayon
certainement progressif.
On a donc intérêt pour la sécurité de donner au tracé une forme aussi proche que possible de
cette trajectoire réelle.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Condition de confort :
En passant sans transition d ‘un alignement à un cercle, les passagers d’un véhicule éprouvent
une sensation brutale désagréable de déportement vers l’extérieur de la courbe. Quant au
conducteur, son comportement vient d’être analysé.
Ce n’est pas l’accélération variable qui est essentiellement désagréable, mais sa variation trop
rapide. Il s’agit d’un terme en m/s2. L’expérience a fourni une certaine valeur maximum de
cette variation au-delà de laquelle les usagers sont désagréablement sollicités.
Le remède à cela consiste à donner au véhicule un parcours assez long entre la fin de
l’alignement et le début du cercle, afin que la variation de l’accélération radiale soit
acceptable. C’est Figure
donc tout
III.3 au long de laréelle
: Trajectoire CR que s’opérera cette variation, dont la valeur
du véhicule
critique déterminera la longueur de la CR.
Transition de la forme superficielle de la chaussée :
Un dévers constant doit régner sur toute la partie circulaire du virage ; sur l’alignement il est
zéro. Donc, si le cercle succédait sans transition à l’alignement, on serait amené à développer le
dévers déjà sur l’alignement, ce qui n’est pas admissible. Il est donc nécessaire de disposer
d’un tronçon intermédiaire entre l’alignement et le cercle. Ce tronçon ne peut logiquement
qu’être la CR.
Décalage du cercle du virage :
Dans le tracé approximatif le cercle du virage est tangent à la droite de l’alignement. Pour
pouvoir intercaler une CR, il est indispensable de déplacer ce cercle vers l’intérieur du virage.
Ce décalage ou ripage R du cercle est l’élément essentiel de l’opération, beaucoup plus que la
forme de la CR que l’on choisira.
Plus R sera grand, plus longue sera la CR.
Pour élaborer un tracé moderne, on dispose maintenant de 3 éléments, liés entre eux :
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
L = longueur de la CR.
Deux seuls de ces éléments suffisent pour définir la CR. Connaissant par exemple R et R, on
peut tracer approximativement une CR.
primitivement
R
4R
Données : R et R
1
CR tracée par A-B-C B 2 R et Y 4 R
2.1.3.2 Types de courbes de raccordement :
Parmi les courbes mathématiques connues qui satisfont à la condition désirée d’une variation
continue de la courbe, on a retenu les trois courbes suivantes, dont le piquetage sur le terrain est
commode :
Parabole cubique.
Lemniscate. ( Equation générale : y = const .x3 )
Clothoide
Parabole cubique :
Définition : sa courbure est proportionnelle à l’abscisse mesurée à partir du point d’inflexion
sur la tangente en ce point.
Figure III.4 : Décalage du cercle
Sa courbure augmente jusqu’à un maximum (angle de tangente 24 ° ou angle polaire 9°), puis
elle diminue, c’est à dire le rayon augmente de nouveau.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Cette courbe est d’un emploi limité, vu le maximum de sa courbure vite atteint ; ne convient
qu’à des raccordements de très grands rayons ; utilisée dans le tracé des chemins de fer.
L
Figure
Figure
III.6 :III.5
C.R.:lemniscate
CR – Parabole cubique
emniscate :
30
Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Choix entre ces 3 CR :
31
Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
La variation constante de la courbure de la clothoïde correspond pour le conducteur à une
rotation constante de son volant (valable pour R<1000 m ; pour de plus grands rayons, la
trajectoire est de toute façon polygonale ).
La clothoïde, si elle est bien choisie, satisfait également aux exigences d’esthétique et de
confort optique ( perspective)
Expression mathématique de la clothoide :
Courbure K linéairement proportionnelle à la longueur curviligne L.
1 1 1
K=
K= C.L ; R L.R = C R = C.L
1
Pour l’homogénéité de la formule, on pose C = A2
Equation fondamentale L.R = A2
A2
A l’origine : L=0 R= 0 =
Dès l’origine, L augmente, R diminue, on à une spirale.
Le point J est un point asymptotique sur la bissectrice des axes des coordonnées : R = 0 L=
Paramètre :
Chaque valeur du paramètre A défini une certaine clothoïde, autrement dit à chaque paramètre
correspond une seule clothoïde. En faisant varier A, on obtient une famille de clothoïde
homothétiques, soit géométriquement semblables entre elles.
2.1.3.4 Choix de la clothoïde- clothoïde minimum :
Choisir une clothoïde revient à choisir son paramètre A. Des quatre conditions justifiant
l’emploi des CR, c’est généralement la condition de confort qui est déterminante ( pour V B < 80
Km /h), autrement dit celle qui exige les plus longue CR. L’examen de cette condition conduira
à déterminer une première série de clothoïde minima.
Mais il y a lieu de vérifier en outre la condition dite « transition de la forme de la chaussée »,
appelée aussi condition de « gauchissement ».
Enfin la quatrième condition du « tracé optique » passera dans certains cas avant les deux
précédentes pour imposer les limites au paramètre A (grands rayons des autoroutes par
exemple).
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Conclusion : La clothoïde est définie par une seule donnée : - soit sa longueur L,- soit son
paramètre A.
Le choix d’une clothoïde doit respecter les conditions suivantes :
a- Condition optique :
La clothoïde doit aider à la lisibilité de la route en annonçant le virage; la rotation doit être 3°
pour être perceptible à l’œil.
1 L 1 R R R
τ≥ rad ≥ ⇒ L≥ A≥ A min=
18 (3°) 2 R 18 9 soit 3 3 et
A max =R
V2 V2
L≥ (
18 127 ∙ R
−∆ d )
Exemple
Route Catégorie 1ou 2 V=80 km/h R= 250 m d=7%
802 802
L≥ (
18 127 ∙ 250
−0.095 =37,90 m )
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
c ) Condition de gauchissement
Le raccordement doit assurer à la route un aspect satisfaisant dans les zones de variation de
dévers. A cet effet on limite la pente relative du profil en long du bord de la chaussée déversée
et de son axe, qui consiste à limiter pendant le temps de parcours du raccordement, la variation,
par unité de temps, du dévers de la demi-chaussée extérieure au virage. Cette variation est
limitée à 2% par secode
l∙
L≥ ∙ ∆ d .V
50
Les paramètres des deux branches de clothoïde sont généralement identiques. S’ils étaient
différents, ils devraient rester aussi voisins que possible, dans la proportion de 1 : 1,5.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Si l’angle de changement de direction est inférieur à 70° , il y a lieu d’augmenter le rayon
minimum donné par la vitesse de base.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
On élimine tout alignement intermédiaire (raisons d’ordre dynamique et esthétique).
On raccorde au moyen d’un seul arc de clothoïde avec un point d’inflexion.
Les 2 branches de clothoïde pourraient avoir des paramètres différents et si c’était le cas ils
devraient rester dans la proportion 1 : 1,5
:.
Données : R 1 , R2 , D
Calcul : - Paramètre A
B
- Longueur arcs 2
Cas 3 : Raccordement de deux arcs de cercle de même sens par une courbe en ovale
Figure III.12 : Raccordement de deux arcs de sens
contraire par un seul arc de clothoïde
Cercles de rayons différents, de centres
différents, l’un contenant l’autre. Cette
disposition de tracé est à proscrire pour
une raison d’ordre dynamique.
R1
≤ A≤R 2
En cas de nécessité : 3
R 2< R 1
Données : R 1 , R2 , D
Cas 4 : Raccordement de deux arcs de cercle de même sens, les cercles étant extérieurs
l’un à l’autre ou sécants : courbe en C.
Il est nécessaire d’utiliser un cercle auxiliaire de
rayon R3 contenant les deux autres cercles, après
quoi on applique deux fois le cas 3 précédent. Ce
cas peut rendre service lorsque l’on veut éviter le
désagrément d’avoir un court alignement entre
deux arcs de cercle de même sens.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Données : R 1 , R 2 , D
Calcul : - Paramètre A
B Figure III.13 : Raccordement de 2 rayons (l’un
- Longueur arcs 2 extérieur à l’autre) par une courbe en C.
R3 R3
=A 1 =R 1 =A 2 =R 2
Conditions : 3 3
A1 et A2 restent dans la proportion 1 :1,5
Représentation schématique des variations suivantes : Courbure, forme de la chaussée,
accélération transversale.
a- Tracé en situation.
b- Variation de la courbure.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
d- Variation de l’accélération transversale pour la voie extérieure (tourner à gauche ).
2.2.1 Introduction :
Le profil en long est une coupe verticale passant par l’axe de la route, développée et
représentée sur un plan à une certaine échelle (n’est pas une projection horizontale).
Dans le cas des autoroutes, dont les deux chaussées unidirectionnelles sont séparées par un
terre-plein central, le profil en long déterminant est une coupe par le milieu du terre-plein (axe
de référence). Le niveau de l’autoroute en cet endroit est la moyenne entre les niveaux des
bords intérieurs des chaussées. Si les deux chaussées ne sont pas symétriques, on considérera
chacune d’elles indépendamment avec son propre profil en long, placé au milieu de chaque
chaussée.
Une autre conception consiste à considérer le profil en long théorique au droit des bords
intérieurs des chaussées unidirectionnelles.
L’échelle des longueurs (en abscisse) est en général celle du plan de situation, tandis que
l’échelle des hauteurs (en ordonnées) est généralement 10 fois plus grande pour accuser les
déclivités qui sans cela seraient presque imperceptibles. Le profil en long est donc une
représentation déformée.
Éléments géométriques du profil en long :
ㄹ- Lignes droites (déclivités).
ㅁ- Arcs de cercle tangents aux droites, constituant les raccordements verticaux
(convexes et concaves).
Les droites ascendantes dans le sens du kilométrage sont appelées « Rampes », les
descendantes « Pentes ». Rampes et pentes constituent les déclivités, exprimées en .rampes
avec signe +, pente avec signe -.
Changement de déclivité : m = différence de deux déclivités successives munies de leur signe.
Les changements de déclivité sont en réalité très faibles.
Ex Rampe + 5% = angle 3° (sur horiz.)
Pente - 5% = angle 3°
m = 10% 6°
Concavité
Convexité
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
2.2.2 Déclivités
2.2.2.1 - Déclivité minimum :
Les tronçons de route absolument horizontaux, dits « en palier » sont si possible à éviter, pour
la raison de l’écoulement des eaux pluviales. La pente transversale seule de la chaussée ne
suffit pas, il faut encore que l’eau accumulée latéralement s’évacue longitudinalement avec
facilité par des fossés ou des canalisations ayant une pente suffisante.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
ㅂ- Faible vitesse
ㅅ- Coût élevé du transport
ㅇ- Gêne du trafic.
La rampe maximum admissible n’est donc plus une simple question technique, c’est un
problème économique complexe.
On ne peut d’ailleurs pas considérer isolément une rampe, car l’énergie consommée dépend
d’une quantité de facteurs (valeur de la rampe, sa longueur, possibilité de lancement du camion,
gêne du trafic, profil en fin de rampe, remise en vitesse par gravité, etc..).
A chaque type de véhicule correspond une certaine rampe économique, qui dépend de l’effort
de traction, de la résistance au roulement et notamment de la longueur de la rampe.
La question se pose en fait de la façon suivante : « de combien une rampe donnée renchérit-elle
les frais de traction d’un véhicule donné ?
L’étude théorique de la rampe économique revient à rechercher un compromis entre le coût de
la construction et les frais supplémentaires d’exploitation à long terme.
40
Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
La résultante de ces deux inclinaisons est q, dirigée obliquement par rapport à l’axe de la
chaussée et déterminant le sens réel de l’écoulement de l’eau.
41
Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
2.2.3 Voie supplémentaire pour véhicule lent :
2.2.3.1 Trafic dans les rampes
On a vu précédemment que les rampes max. sont à choisir de façon que la vitesse des PL ne
descende pas en dessous de certaines limites, afin d’éviter les conséquences suivantes :
- Formation de colonnes de véhicules et perte de rendement.
- Manœuvre de dépassement dangereux.
- Inhomogénéité de l’écoulement du trafic.
Mais lorsqu’il s’agit de longues rampes nécessitées par la topographie, l’application de ce
principe peut conduire à une trop faible valeur de la rampe. On tourne alors la difficulté en
maintenant la rampe adéquate et en éliminant du trafic principal les PL sur une voie lente.
Il y a donc deux problèmes à étudier :
ㄹ- Vérifier que la rampe n’est pas trop longue.
ㅁ- Si elle l’est, prévoir une voie lente ou des voies de dépassement.
Pour chacun de ces problèmes, on a besoin de définir les vitesses suivantes :
VB = Vitesse de base du projet
V r = Vitesse de régime : vitesse la plus élevée que peut maintenir un véhicule sur une rampe
constante de longueur illimitée. Dépend du véhicule (type et poids) et de la valeur de la rampe.
Les camions sont ici déterminants.
Va = Vitesse d’accès : celle que le véhicule possède lorsqu’il aborde la rampe. Dépend de la
déclivité précédant la rampe à étudier.
V min = Vitesse minimum en rampe : celle qui correspond à un débit encore acceptable
(possibilité moyenne des camions chargés). Dépend de la classe de la route et de la
topographie.
V cr = Vitesse critique : celle au-dessous de laquelle les camions ne réduisent pas trop le
trafic et doivent être éliminés des voies principales.
2.2.3.2 Longueur limite des rampes.
Le projet prévoyant une certaine longueur pour une rampe de déclivité connue, il s’agit de
calculer la vitesse qu’atteindra un camion au sommet de cette rampe, en utilisant les
diagrammes de décélération, tenir compte d’une vitesse d’accès au pied de la rampe.
Si la vitesse atteinte au haut de la rampe est inférieure à la vitesse minimum V min, la longueur
de la rampe est acceptable. Si ce n’est pas le cas, la longueur est limitée par la distance
jusqu’où Vmin est atteinte. Au-delà de ce point, la rampe doit être réduite (p. ex. Par
interposition d'un palier) ou alors une voie lente est à envisager.
2.2.3.3 Voie lente
Définition : Voie supplémentaire amenée dans une rampe, adjacente aux voies principales,
destinée aux véhicules lents (camions, cars, VP avec remorque). Elle sert à maintenir sur la
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
voie principale une vitesse rationnelle V CR. On a intérêt à éliminer les véhicules lents assez tôt
pour ne pas freiner le trafic, d’où l’adoption de VCR plus grand que Vmin.
VCR = Vmin + 10 Km/h
44
Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
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Figure III.20 : Visibilité en raccordement concave
Chapitre III : conception géométrique des routes Cours de routes I
Catégorie
Catégorie 1 Catégorie 2 Catégorie 3 Catégorie 4 Catégorie 5
Environnement E1 E2 E3 E1 E2 E3 E1 E2 E3 E1 E2 E3 E1 E2 E3
Vitesse de base VB ( Km /m) 120 100 80 120 100 80 120 100 80 100 80 60 80 60 40
Unidirectionnelle
Rayon
En angle ( 4 voies ou 2x2 voies )
Saillant - Minimal absolu RVm1 12 000 6 000 2 500 12 000 6 000 2 500 10 000 4 500 2 000 4 500 2 000 800 2 000 800 250
- Minimal normal RVN1 18 000 12 000 6 000 18 000 12 000 6 000 15 000 10 000 4 500 10 000 4 500 2 000 4 500 2 000 800
RV Bidirectionnelle
( 3 voies ou 2 voies )
- Minimal absolu RVm2 20 000 10 000 4 500 20 000 10 000 4 500 16 000 8 000 3 500 8 000 3 500 1 300 3 500 1 300 450
- Minimal normal RVN2 20 000 10 000 10 000 20 000 10 000 10 000 16 000 16 000 8 000 16 000 8 000 3 500 8 000 3 500 1 300
Rayon en
angle rentrant - Minimal absolu R’Vm 4 200 3 000 2 400 4 200 3 000 2 400 3 500 2 100 1 600 2 100 1 600 1 100 1 600 1 100 500
R’V - Minimal normal R’VN 6 000 4 200 3 000 6 000 4 200 3 000 4 500 3 500 2 100 3 500 2 100 1 600 2 100 1 600 1 100
Rayon assurant la distance de visibilité de
dépassement dm 30 000 20 000 11 000 30 000 20 000 11 000 27 000 16 000 9 000 16 000 9 000 5 000 9 000 5 000 2 300
( 3 voies – 2 voies ) RVD
Vitesse VPL ( Km /h )
40 35 30 40 35 30 35 30 25 30 25 20 - - -
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Chapitre III : conception géométrique des routes Cours de routes I
2.2.5 Établissement de profil en long
D’après un plan « Carte », les points du profil en long sont choisis dans ce cas à
l’intersection de l’axe de tracé avec les courbes de niveau,
Une échelle pour les longueurs (par exemple 1/1000) ou la même échelle que le
tracé en plan,
Et une échelle plus grande pour les hauteurs (5, 10 ou 20 fois plus grande que
l’échelle des longueurs), le facteur 10 étant celui qu’est presque toujours adopté ;
L’horizontale de référence est aussi dénommé plan de comparaison dont le cote
ronde écrit sur elle
Au-dessous de l’horizontale de référence, on dessine des cases de 10 ou 15 mm de
hauteur, dont le profil en long comporte les nominations suivantes :
o Numéro de profils en travers ;
o Altitudes des points du terrain naturel ;
o Altitudes du projet de ce même point (ligne rouge) ;
o Distances partielles c.-à -d. entre deux points successifs ;
o Distance cumulées depuis d’origine de profil en long jusqu’à chaque points ;
o Déclivité du projet (pentes et rampes)
o Les longueurs des alignements droits et pour les courbes : rayon et
longueur
Pour des dessins sur calque servant à la reproduction, la ligne rouge sera liguée en trait
plus épais que le trait naturel.
On indique par une teinte jaune les parties en déblai et par une teinte carmin (rouge
foncée) les parties en remblai.
Ces teintes sont remplacées sur le calque par des hachures de sens inverse.
On appelle un point haut un sommet formé par des déclivités successives de sens
contrainte, et inversement les points bas sont des creux.
On appelle profil fictif, le profil situé au point d’intersection de la ligne de terrain
naturel et la ligne du projet, son emplacement ayant une influence dans le volume
des terrassements (déblais, remblai)
2.3.1 Définition
Les profils en travers sont des coupes transversales selon des plans verticaux passant par
l’axe de tracé, ces plans sont perpendiculaires à l’axe de la route projeté.
2.3.3 Présentation
En générale on adopte le plus souvint pour les profils en travers l’échelle 1/100 ou 1/200
en gardant la même échelle en hauteur et longueur, pour conserver leurs vrais pentes aux
talus.
Le nombre de profils en travers est assez grand, alors, on regroupe tant de profils en
travers dans un carnet de format administrative que l’on appelle « carnet des profils en
travers ».
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
l’horizontale de référence (plan de comparaison) ; Les cô tes (altitudes) du terrain
naturel ; Les cô tes du projet; Distances partielles c.-à -d. entre deux points successifs ;
Distance cumulées.
2.4.1 Définition
Le profil en traves type est déterminé par le projeteur en fonctions des caractéristiques
de la route. Les profils types ont pour but de définir avec précision les caractéristiques
transversales de la route ; il n’est besoin que d’un seul profil type si la route présente les
mêmes caractéristiques transversales sur toute sa longueur, s’il n’est pas le cas, on
établira autant des profils en travers type tant qu’il y a présence de tronçon de la route
ayant des différentes caractéristiques
2.4.2 Présentation
Dans la partie I.5 nous avons évoqué la nomenclature routière d’un profil en travers type.
Sur les profils en travers types le terrain naturel n’est pas figurée que d’une façon
arbitraire et comme élément auxiliaire de rattachement
Le profil en travers définie : Les talus ;Les longueurs et les épaisseurs de chaque couche
de chaussée ;La position des différents ouvrages d’assainissement et de
drainage ;L’emplacement des plantations éventuelles, des glissières de sécurités ;
L’avant-projet sommaire portera sur l'étude d'au moins deux (02) variantes.
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
Etablissement des cartes topographiques. afin de permettre d’élaborer des
variantes ;
Le dossier complet d’Avant-Projet Sommaire contenant pour chacune des variantes les
Plans et les documents suivants :
Cet avant-projet sommaire devra permettre aux autorités compétentes de prendre une
décision sur le choix de la variante, et pour la poursuite de l’étude
Un rapport explicatif,
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Chapitre III : Représentation graphique des routes Cours de routes
4 Conclusion
L'intersection de l'axe de la route avec la surface de la chaussée constitue le Profil en long
de cette surface. Si l'on développe sur un plan le cylindre formé par l'axe, le profil en long
se dessine sous la forme d'une ligne se rapprochant de l'horizontale, mais présentant des
sinuosités dans le sens vertical suivant les variations de niveau des diverses parties de la
route. S'il ne s'agit pas d'une route existante, mais d'une route simplement projetée, l'axe
ne coupe pas la chaussée, mais le sol tel qu'il est avant la construction. Cette intersection
est encore un profil en long, Mais c'est le profil en long du terrain naturel.
Une section faite en un point d'une route par un plan perpendiculaire à l'axe, est un profil
en travers. Ainsi le profil en travers d’une route munie d'un fossé et d'une banquette, en
déblai et/ou en remblai, L'intersection du plan transversal avec le sol avant l'exécution de
la route, est le profil en travers du terrain naturel.
Il est impératif de comprendre pour les utiliser la démarche qui a prévalu, à l’élaboration
de ces instructions techniques. Elles sont à considérer comme des outils destinés à
faciliter la tâ che du projeteur et non comme une contrainte de nature à limiter son
imagination. Définir les caractéristiques d’une route, c’est concevoir les trois éléments
géométriques simples dont on a parlé : le tracé en plan, le profil en long et le profil en
travers. Les normes fixent les règles relatives à la construction de ces trois éléments.
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