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F.F.B. – U.M.G.

REGLES PROFESSIONNELLES
Ouvrages en béton
confectionné avec du granulat recomposé,
béton de bâtiment,
pour chantier de catégorie A ou B,
de résistance ≤ C25/30

Version de juin 2008

SOMMAIRE

I. AVANT PROPOS
II. REGLES PROFESSIONNELLES
Généralités
2.1 Elaboration du granulat recomposé
2.1.1 – Présentation
2.1.2 – Méthodes de recomposition
2.1.3 – Dispositions communes
2.1.4 – Contrôles en carrière
2.1.5 – Documents Qualités
2.2 Utilisation du granulat recomposé
2.2.1 – Réception et stockage sur chantiers
2.2.2 - Contrôles sur chantiers
2.3 Matériel de chantier
2.3.1 – Système de raclage du granulat recomposé
2.3.2 – Méthode de dosage
2.3.3 – Prise en compte de l’humidité du granulat recomposé
2.3.4 – Automate
2.3.5 – Malaxeur
2.3.6 – Stockage et transport du béton frais avant utilisation
2.3.7 – Suivi des matériels de chantiers
2.4 Composition des bétons
2.4.1 – Dosage en ciment
2.4.2 – Autres composants
2.4.3 – Compatibilité des constituants
2.5 Contrôles sur bétons
2.5.1 – Modalités
2.5.2 – Fréquences
2.5.3 – Exploitations
2.6 Documents Qualités

III. TABLEAU DE SYNTHESE


IV. ANNEXES
Ouvrages en
béton confectionné avec du granulat recomposé,
béton de bâtiment pour chantier de catégorie A ou B
et de résistance
≤ C25/30
Règles Professionnelles

I. AVANT PROPOS

Ouvrages en béton confectionné avec du granulat recomposé, béton de bâtiment de catégorie A ou B


de résistance ≤ C25/30 dans le secteur du bâtiment, il est confectionné depuis de nombreuses années, et donne
toute satisfaction à tous les acteurs concernés (entreprises, bureau d’études, assurances, utilisateurs, …), avec
des granulats 0/D dont les valeurs de D (dimension nominale du plus gros gravillon au sens de NF EN 12620)
sont de 16, voire 20 mm.

Cette satisfaction englobe aussi bien la mise en œuvre que le niveau des performances mécaniques ou
de la durabilité.

Cette technique éprouvée et de fiabilité dûment démontrée, est effectivement permise dans la norme
NF EN 206-1, mais limitée à la confection de bétons de classe de résistance à la compression C12/15.

Néanmoins, le deuxième alinéa de l’introduction de la norme NF EN 206-1 fait mention de la notion


d’approche performancielle (explicitée en 5.3.3 et en annexe J) en alternative aux approches descriptives et
fait ainsi explicitement état de critères locaux, ce qui est tout à fait le cas de la technique du béton de granulat
recomposé (classe de résistance à la compression du béton ≤ C25/30).

Bien que les granulats recomposés répondent à la définition des graves au sens de la norme NF EN
12620, leurs caractéristiques particulières et les spécifications ci-après permettent leur utilisation pour la
confection de bétons de bâtiment dans les limites définies dans le présent document.

Par ailleurs, la note du paragraphe 5.1.1 de la norme NF EN 206-1 (elle a déjà été utilisée par la
France pour rédiger le paragraphe NA.5.2.3.2) prévoit « En l’absence de norme européenne pour un
constituant particulier, …. l’ aptitude à l’emploi peut être établie … par ………des dispositions en vigueur
là où le béton est utilisé, faisant spécifiquement référence à l’utilisation du constituant dans du béton
conforme à l’EN 206-1 ».

Sur la base de tous ces points, les Règles Professionnelles visent à faire perdurer une technique locale
du « béton avec granulat recomposé » éprouvée par l’expérience sur plusieurs décennies.

Ces Règles Professionnelles prévoient des dispositions particulières :


• Au niveau « constituants » :
- d’une part qu’une recomposition est effectivement réalisée en carrière selon une procédure
enregistrée et que l’homogénéité de ce mélange est dûment contrôlée,
- d’autre part, que des modalités enregistrées sont adoptées (en carrière et sur le lieu d’utilisation)
pour éviter, ou pour le moins limiter, les risques de ségrégation du produit lors des stockages et des
diverses manipulations.
• Au niveau « béton » :
- d’une part, que le mode d’élaboration du béton est maîtrisé, notamment au niveau de
l’homogénéisation du mélange,
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- d’autre part, que les performances du béton, tant à l’état frais que durci sont compatibles avec les
utilisations prévues,
- enfin, que son utilisation soit réservée aux chantiers de catégorie A ou B (c.f NF P 18-201 – DTU
21) et pour des classes d’expositions X0, XC1 à XC4, XD1 et XF1 (c.f NF EN 206-1)

• Enfin, d’une manière plus générale, au niveau « traçabilité », ces règles prévoient des modalités
d’enregistrement à mettre en application pour pouvoir démontrer la fiabilité de la technique.

Elles s’appliquent aux Entreprises de bâtiment confectionnant elles-mêmes le béton qu’elles mettent
en œuvre sur leurs chantiers.

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II. REGLES PROFESSIONNELLES
Domaine d’application
Ces règles traitent des aspects majeurs vis-à-vis de la démonstration de la fiabilité de la technique
« granulat recomposé », à savoir :
- la méthode de recomposition en carrière,
- l’utilisation du granulat sur le chantier,
- le matériel de chantier,
- la formulation du béton,
- les contrôles du béton.

Son utilisation est réservée aux chantiers de catégorie A ou B (c.f NF DTU 21 et pour des classes
d’expositions X0, XC1 à XC4, XD1 et XF1 (c.f NF EN 206-1).

Pour tous les points qui ne sont pas traités dans le présent document, les exigences des normes NF EN
206-1, NF DTU 21 et NF EN 12620 s’appliquent.

2.1 Elaboration du granulat recomposé


2.1.1 – Présentation
Les dispositions présentées ci-après concernent l’élaboration du granulat recomposé (avec D allant de
12,5 à 20 mm). Elles s’appliquent donc au producteur de granulats. Néanmoins, l’utilisateur/client doit
s’assurer qu’elles sont effectivement prévues dans le Système Qualité de celui-ci et qu’elles sont bien
appliquées.
NB : Les recommandations applicables sur le chantier sont présentées au chapitre 2.2.1.

Un Descriptif Produit doit être disponible pour le granulat recomposé. Un exemple d’une telle fiche
est proposé en annexe du présent document.

L’Entreprise doit s’approvisionner en granulats recomposés à partir d’un site ayant opté pour le
marquage CE de niveau 2+, c’est-à-dire avec validation du système de maîtrise de la production par tierce
partie.
Le ou les granulats recomposés utilisés doivent figurer dans la déclaration de conformité CE et faire
l’objet d’une étiquette CE selon EN 12620

Dans la mesure du possible, il choisira des carrières bénéficiant du droit d’usage de la marque NF-
Granulats pour des produits conformes à l’article 10 de la norme XP P 18-545.

Rappel : Le Référentiel de la marque NF-Granulats inclus l’analyse des caractéristiques des produits eux-mêmes et par conséquent
cette marque constitue une réelle présomption de qualité, contrairement au marquage qui par définition, ne concerne que
l‘examen de la cohérence du système qualité.

2.1.2 – Méthodes de recomposition


Deux méthodes principales pour recomposer et homogénéiser en carrière un granulat à partir de
sable(s) et de gravillon(s) sont utilisées :
- recomposition au chargeur à godet,
- recomposition avec dosage et mélange mécanique.

a) – Recomposition au chargeur
La carrière doit avoir prévue une zone de sa plate forme exclusivement affectée à cette opération de
recomposition et ce pour chaque classe de granulat recomposé.

Le chargeur utilisé doit être équipé d’un peson (vérification périodique selon dispositions explicitées
dans les Documents Qualités du producteur de granulats).
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Note : Ces systèmes ne sont pas assez précis et ne peuvent être qu’indicatifs (pour éviter les surcharges). Des
variations sensibles sont constatées au démarrage (huile des vérins froide), si le godet n’est pas complètement
immobilisé ou si le godet n’est pas levé complètement.

Les divers composants sont dosés avec alternance de manutention du sable(s) et gravillon(s), telle
qu’une première homogénéisation soit obtenue.
Exemple indicatif : Granulat 0/20 mm recomposé à partir de 3 composants (S – G1 – G2) selon les proportions
suivantes : 2 parties pour S et G2 et 1 pour G1, soit pour une séquence de 5 godets : S – G2 – G1 – S – G2.
Le mélange est réalisé par brassages successifs du chargeur, au moins 2 dans deux orientations
(perpendiculaires entre elles), avec reprise des matériaux.

Note : L’homogénéisation correcte des mélanges est impossible à faire dès lors qu’il y a plus de 2
composants. A réserver uniquement aux mélanges de 2 composants (0/4 + 4/20 par exemple) et à 50%/50%

b) – Recomposition avec dosage et mélange mécanique


Les débits des tapis (vitesse et épaisseur du lit de granulat) doivent être réglés de telle sorte que les
proportions requises de chacun des constituants soient respectées. Un système de dosage pondéral est
également envisageable. La fiabilité de cette opération implique des vérifications régulières des matériels (au
moins tous les 12 mois en fonctionnement « continu » ou au début de chaque campagne si la production est
séquentielle).
L’homogénéisation peut être obtenue :
- soit par une installation de mélange : mélangeur, malaxeur, …,
- par brassage complémentaire au chargeur
Note : Il est nécessaire de prévoir un système de régulation qui arrête automatiquement la fabrication en cas
d’absence d’un des constituants

2.1.3 – Dispositions communes


Les modalités pour assurer l’opération « brassage » peuvent s’inspirer des techniques de prélèvements
sur stocks (NF EN 932-1).

Comme pour tout granulat, le déstockage du granulat recomposé doit être réalisé sur une aire
spécifique (sauf en cas de stockage en trémie) avec marquage (panneautage, par exemple).

Dans tous les cas les modalités de chargement des camions doivent éviter les risques de ségrégation
(limitation des hauteurs de chute par exemple).

Durant les transports, des précautions vis-à-vis des risques de ségrégation peuvent également être
nécessaires.

Les dispositions générales relatives aux reprises des matériaux (hauteur sécuritaire sous le godet)
pour éviter toute pollution s’appliquent.

2.1.4 – Contrôles en carrière


2.1.4.1 – Contrôles de l’homogénéité
Outre les contrôles (nature et fréquence) minimum exigés par l’annexe H de la norme NF EN 12620
sur les caractéristiques de fabrication et intrinsèques sur chacun des granulats constitutifs et sur le granulat
recomposé (réalisés selon les procédures de prélèvements et d’essais normalisées), la spécificité du granulat
recomposé implique des vérifications (visuelle ou granulométrique) quant à l’efficacité de la méthodologie
retenue pour l’homogénéisation du mélange.

La fréquence de ces vérifications est à définir selon la production. Elle peut être fixée à une mesure
pour 2500 t (ou 3500 t) de granulats recomposés, avec un minimum de un essai par mois.

2.1.4.2 – Contrôles de production

Les contrôles de production doivent être réalisés selon les exigences du marquage CE et selon les fréquences
annexées au présent document.
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L’exploitation des résultats des essais du producteur de granulats est réalisée conformément au modèle
de Descriptif Produit annexé au présent document.

2.1.5 – Documents Qualités


Les modalités relatives aux procédures de recomposition, d’homogénéisation, de contrôles, de
transports, … doivent être présentées par le Producteur de granulats dans un Manuel de Maîtrise de la
Production de Granulats (MMPG), document requis par l’annexe H (normative) de la norme NF EN 12620.

Dans le cadre de son marché de fourniture, l’Entreprise doit prévoir la possibilité d’avoir
communication des informations techniques en rapport avec le granulat recomposé.

2.2 Utilisation du granulat recomposé

2.2.1 – Réception et stockage sur chantiers


Des modalités et procédures de réception des granulats recomposés sont à prévoir. Elles sont
identiques à celles conçues sur les chantiers utilisant des sables et gravillons. Plus globalement, les exigences
du tableau 22 de la norme NF EN 206-1 s’appliquent en ce qui concerne les contrôles sur les matériaux
constitutifs du béton.

De plus, une attention particulière doit être apportée par le personnel qui réceptionne le granulat
recomposé quant à l’estimation visuelle de l’homogénéité du matériau, avec en cas de doute, la possibilité de
réaliser des prélèvements aux fins d’essais (contradictoires ou non). En cas d’anomalie, des mesures sont à
prévoir (allant de la simple « réhomogénéisation » au déchargement jusqu’au refus de la fourniture).

Les modalités de déchargement doivent éviter les risques de ségrégation (limitation des hauteurs de
chute, …). Le stockage doit être conçu pour minimiser les manutentions et les déplacements de matériau.

2.2.2 - Contrôles sur chantiers


a) Modalités
Comme pour tout matériau, des modalités de contrôles (voir tableau 22 de NF EN 206-1) sont à
prévoir sur les chantiers en complément à ceux réalisés par les fournisseurs de ces matériaux. Elles sont à
adapter à chaque chantier.

Les contrôles de réception sont à réaliser comme en carrière, selon les conditions normalisées
(prélèvements et essais).

Les modalités de réalisation des contrôles d’absence de ségrégation sont de même nature que celles
prévues par le producteur de granulats (§ 2.1.4.1).

Rappel : Il n’est pas légitime de compter uniquement sur le malaxage du béton pour réhomogénéiser le squelette
granulaire.

En ce qui concerne les fréquences des essais, comme pour les contrôles en carrière, il convient de
prendre en compte les volumes concernés. Elle peut être fixée à une mesure pour 2500 t (ou 3500 t) de
granulats recomposés avec un minimum de un essai par mois.

b) Exploitation des résultats des analyses granulométriques


Dans le cas où les contrôles portent sur l’analyse granulométrique, il est nécessaire de vérifier que les résultats
sont inclus dans le fuseau de spécifications du producteur élargi de l’incertitude d’essai « u ». Voir tableau
annexé.

c) Humidité du granulat recomposé


Les risques de ségrégation peuvent être limités par utilisation d’un granulat recomposé toujours
humide (aussi bien en carrière, que sur les chantiers), par exemple avec une teneur en eau ≥ 3 %. En
conséquence, des vérifications de cette humidité sont légitimes, avec si nécessaire, inscription d’une clause ad
hoc dans le contrat « Entreprise – Producteur de granulats » incluant une teneur en eau maximale et/ou

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conception d’un système d’arrosage des granulats (en veillant cependant à éviter toute humidification
excessive).

La fréquence de mesure de la teneur en eau ne peut être inférieure à celle retenue pour les vérifications
de granularité.

2.3 Matériel de chantier

Les principaux matériels du chantier qui ont une influence directe sur la « qualité » du béton élaboré
avec un granulat recomposé sont :
- le système de reprise du granulat recomposé (avant dosage),
- la méthode de dosage du granulat recomposé,
- la prise en compte de l’humidité du granulat recomposé,
- la fiabilité de l’automate (ou du système de pilotage de la centrale),
- le malaxage (type de matériel et durée),
- les modalités de stockage du béton frais avant utilisation,
- le transport du poste d’attente au lieu de coulage.

Les autres opérations sur chantiers (mise en œuvre, serrage, coffrages, cure, …) peuvent être
considérées comme indépendantes de la nature du granulat utilisé.

2.3.1 Système de raclage du granulat recomposé


Pour les centrales de chantiers, le stockage des granulats (recomposé ou non) est en général réalisé
selon la technique dite « en étoile ». Ce système comprend un bras orientable équipé d’une chaîne à godets.

Ce bras doit être déplacé régulièrement durant les opérations de raclage afin d’éviter de creuser
ponctuellement le stock et donc d’augmenter les risques de ségrégation.

2.3.2 Méthode de dosage


a) Vérification du matériel

Seuls des dosages par bascules sont à même de permettre et de démontrer que la régularité de
confection de bétons est respectée. Ceci est encore plus manifeste dans le cas d’utilisation d’un granulat
recomposé

Ces bascules doivent être périodiquement contrôlées. En effet, une dérive peut ne pas être décelée
« visuellement » et avoir de fortes conséquences (surtout pour la bascule à ciment) sur la qualité du béton
frais et durci.

Ces vérifications sont à effectuer au moins annuellement et à chaque déplacement du matériel


concerné, par un basculier agréé.

b) Vérifications des pesées

La démonstration du respect des dosages implique un enregistrement des pesées. Celui-ci peut être
automatique (imprimante) ou manuel (relevés des pesées effectuées).

Les critères d’appréciation des résultats retenus par l’Entreprise doivent être enregistrés dans ses
Documents Qualités.

2.3.3 Prise en compte de l’humidité du granulat recomposé


L’eau qui est à l’extérieur du granulat fait partie de « l’eau efficace » et doit donc être déduite de la
quantité d’eau à ajouter lors du gâchage.
Rappel : L’eau interne (conventionnellement égale à celle correspondant au coefficient d’absorption d’eau à 24 h)
n’intervient pas sur la consistance du béton frais et dans le rapport E/C.

Cette quantité d’eau peut être connue automatiquement par des sondes ou des hygromètres. Ces
matériels doivent être périodiquement vérifiés.
Les techniques de vérification de la « poêle à frire » ou du « Speedy » sont les plus usitées sur chantier.
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2.3.4 Automate (ou du système de pilotage de la centrale)
L’automate doit être à même de piloter automatiquement la fabrication du béton, du moins en ce qui
concerne d’une part, le dosage des constituants solides et des adjuvants et le cycle de gâchage/mélange d’autre
part.
Avec l’appui des informations données par les hygromètre, l’automate doit tenir compte de l’eau
amenée par le granulat recomposé.

2.3.5 Malaxeur
L’utilisation de centrale équipée d’un malaxeur (à axe horizontal ou vertical) est hautement
recommandée.

Les bétonnières sauf cas très particulier, ne peuvent être considérées comme ayant des capacités de
performances comparables à celles des malaxeurs. Si leur emploi est ponctuellement nécessaire, les
performances vis-à-vis de l’homogénéité du béton sont à démontrer par une étude spécifique.

En tout état de cause, la durée du mélange (comptée depuis la fin d’introduction de tous les
constituants jusqu’au début de vidange de la cuve) ne doit pas être inférieure à 2 minutes. Toutefois en cas de
prémalaxage, cette durée totale peut être réduite à 1 minute 30.

2.3.6 Stockage et transport du béton frais avant utilisation


Même si sur chantier, la planification des confections de bétons est plus aisée à maîtriser que par des
livraisons externes (BPE), puisque les transports sont supprimés ou pour le moins fortement réduits, il peut
arriver qu’il soit nécessaire de stocker provisoirement le béton frais afin de libérer le malaxeur, ou en cas de
retard au poste de bétonnage, par exemple.

Comme avec les bétons confectionnés avec des granulats courants, mais avec encore plus de raisons,
les manutentions et le stockage de ces gâchées doivent être organisés pour minimiser les risques de
ségrégation et la dessiccation du béton frais.

2.3.7 Suivi des matériels de chantier


Il n’y a pas d’exigences supplémentaires en matière de suivi et de vérifications des matériels de
chantier par rapport aux exigences normalisées. Celles applicables sont explicitées dans le tableau 23 de la
norme NF EN 206-1.

2.4 Composition des bétons


2.4.1 – Dosage en ciment

Les dosages indiqués ci-dessous correspondent à des ciments de classe CEM II, CEM III, CEM IV et
CEM V. Dans le cas d’utilisation d’un ciment CEM I, le dosage en ciment doit être remplacé par un dosage en
liant équivalent au sens de la norme NF EN 206-1.
Les compositions et notamment les dosages en ciment doivent être fixés en fonction des critères à
respecter (voir § 2.5.3).

A partir d’expériences d’entreprises régionales utilisatrices, il est recommandé d’utiliser les dosages
suivants, volontairement plus élevés que ceux requis par le DTU 21 :

Classe de Classe du ciment


résistance à la
compression du 32,5 42,5 52,5
béton
C16/20 330 300 280
C20/25 360 330 300
C25/30 380 360 330
En gras : dosages conseillés.

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Ces dosages s’entendent pour un béton de consistance S3 (affaissement au cône compris entre 100 et
150 mm) et un rapport Eau sur Ciment (E/C) inférieur ou égal à 0,60. Ils sont à moduler selon la classe
d’exposition et de consistance requise.

Bien entendu, comme toujours, ces valeurs doivent être validées en début de chaque chantier, par des
essais de convenance pour tenir compte des conditions réelles du chantier considéré (caractéristiques du
granulat recomposé et des autres constituants, performances du matériel de fabrication et de mise en place du
béton, ..).

2.4.2 – Autres composants


En ce qui concerne les autres composants du béton et les modalités de conception des formulations
des bétons, les règles classiques sont applicables.

Parmi ces règles, il peut être rappelé celles qui ont le plus de conséquences pratiques :
- prendre en compte les caractéristiques granulométriques et physiques (masse volumique et
absorption d’eau) du granulat recomposé,
- modulation de la consistance (passage d’un béton S3 à S4, par exemple) par l’adjuvantation (et
jamais par un ajustement du dosage en eau),
- vérification du rendement* (« un mètre cube = 1000 litres ») et la masse volumique.
(*) Bien que le béton soit utilisé par celui qui le confectionne, il est toujours utile de vérifier le rendement, au moins à la conception de la formulation,
pour éviter certaines incompréhensions entre les personnels du chantier.

2.4.3 - Compatibilité des constituants

Comme pour toute formulation de béton, il y a lieu de prendre en compte la compatibilité des constituants
entre eux, il conviendra donc de vérifier celle-ci, notamment du point de vue de l’alcali réaction en réalisant
un test de performance (c.f NF P 18-454)

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2.5 – Contrôles sur bétons

2.5.1 – Modalités
Les contrôles (modalités, fréquences et exploitations) des bétons aussi bien à l’état frais que sur
éprouvettes ne sont théoriquement pas conditionnés ni dans leur nature, ni dans leur fréquence, par le type de
granulat.

En conséquence, les exigences de NF EN 206-1 (tableau 24) et/ou du DTU 21 (tableau 2) sont
applicables.

Néanmoins, au moins dans un premier temps, et compte tenu du contexte de cette technique, il est
pertinent de prévoir des fréquences d’essais supérieures.

2.5.2 Fréquences,
La fréquence sur béton frais et durcis, après les investigations initiales, proposées sont :

Catégorie de chantier BC Prescrite


A Mesure en début de chantier, puis :
- tous les 350 m3 ou toutes les 3 semaines
B Mesure en début de chantier, puis :
- tous les 250 m3 ou toutes les 2 semaines

On notera que ces fréquences sont volontairement plus élevées que celles requises par la norme NF
DTU 21.
Rappel : La mesure de la consistance du béton doit être réalisée lors de chaque prélèvement destiné à la confection
d’éprouvettes.

2.5.3 Exploitations,
Comme pour tout béton, les résultats des contrôles (matériaux, matériels bétons et pesées) doivent être
régulièrement et périodiquement exploités, afin de prendre les mesures correctives éventuellement nécessaires.

2.6 – Documents Qualités

L’Entreprise qui utilise des granulats recomposés doit établir des Documents qualités comme cela est
déjà prévu pour tous ses autres chantiers.

Les points spécifiques à la notion de granulats recomposés doivent être traités dans les Documents
Qualités de l’Entreprise (Manuel et /ou Plan qualité). Comme indiqué en préambule, ils doivent permettre de
démontrer la fiabilité de la technique « granulat recomposé », et donc d’expliciter les points précédemment
développés, à savoir :
- la méthode de recomposition en carrière,
- l’utilisation du granulat sur le chantier,
- le matériel de chantier,
- le Descriptif Produit du granulat recomposé (c.f 2.1.1)
- la formulation du béton,
- les contrôles du béton.

Ces Documents Qualités sont à actualiser à chaque chantier.

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III. TABLEAU DE SYNTHESE
Les points retenus pour assurer la qualité des bétons confectionnés avec un granulat « recomposé »
sont explicités dans les Règles Professionnelles et sont synthétisés dans le tableau suivant :
Point concerné Dispositions à prévoir dans DQ Remarque
Granulat recomposé Descriptif Produit
Etiquettes et attestation Description dans les
Méthode recomposition Documents Qualités du
Contrôle d’homogénéité producteur de granulats
Stockage /manutentions

Utilisation du granulat Réception : modalités et contrôles Selon les dispositions du


recomposé Contrôles d’homogénéité Tableau 22 de NF EN 206-1
Exploitation des résultats Selon 2.2.2.b
Humidité minimale conseillée ≥3%

Matériel du chantier Système de raclage


Méthode de dosage
- matériel
- pesées Suivi du matériel selon le
Prise en compte de l’humidité du G Tableau 23 de NF EN 206-1
Automate
Malaxeur
Stockage et transport du béton
Suivi du matériel

Composition des bétons Dosage en ciment * ≥ 330 kg/m3


« courants » Dosage en eau E/C ≤ 0,60
Absorption d’eau du granulat A prendre en compte
Rendement A vérifier
Compatibilité des constituants A vérifier

Contrôles des bétons Modalités Tableau 24 de NF EN 206-1


Fréquence Début du chantier et
- chantier A - tous les 250 m3
- chantier B - tous les 175 m3

Exploitation des résultats NF EN 206-1

Documents Qualités Par chantier


* CEM II, CEM III, CEM IV et CEM V

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ANNEXE A
EXEMPLE DE DESCRITPTIF PRODUIT GRANULAT RECOMPOSE

DESCRIPTIF PRODUIT GRANULAT RECOMPOSE POUR BETON DE RESISTANCE ≤C25/30


CONFORME AUX REGLES PROFESSIONNELLES FFB-UMGO

Partie normative
Valeurs spécifiées sur lesquelles le producteur s'engage

Classe granulaire Norme Catégorie


0 20 NF EN 12620 - Granulats pour béton GA85f11

0.063 2 10 20 28 40 FI SE
Seuil supérieur +U 12 64 94 100 100 100 39
Seuil supérieur 11 60 90 99 100 100 35
Seuil inférieur 0 20 50 85 98 100 65
Seuil inférieur-U 0 16 46 83 97 100 59

Partie informative
Résultats de production
du 01/01/2008 ou 30/06/2008
0.063 2 10 20 28 40 FI SE
Max 5 55 87 99 100 100 18 83
Moy+1,25sf 3.3 48.0 71.8 98.9 100.0 100.0 81.8
Moy 3 42 65 98 99.9 100 15 77
Moy-1,25sf 2.8 36.0 58.3 97.1 99.8 100.0 72.3
Min 1 28 46 91 99.5 100 12 65
sf 0.2 4.8 5.4 0.7 0.1 0 3.8
nb 26 26 26 26 26 26 6 26

Caractéristiques
100 complémentaires
LA LA40
90
F F4
80 SC SC10
PO négatif
70
Seuil sup WA24 1.30%
60 2.52
% passant

ρrd
Seuil inf
S S1
50 Moy+1,25sf AS AS0,8
40 Moy C <0,06%
Moy-1,25sf
30
20
10
0
0.063 2 10 20 28 40
tamis (mm)
ANNEXE B
CARACTERISTIQUES A MESURER, CATEGORIES ET FREQUENCES

B.1 : Tableau Général


Caractéristique Coupure Spécification Fréquence
Granulométrie (EN 933-1) Granulat recomposé GA85 + tableau 6 EN 1/semaine
12620
Teneur en fines (EN 933-1) Granulat recomposé f11 1/semaine
Los Angeles (EN 1097-2) Gravillon LA40 – LA50 2/an
Gel-dégel (EN 1367-1) Gravillon F2-F4 ou WA241 1/2ans
Aplatissement (EN 933-3) Fraction 4/D FI35 1/mois
Eléments coquilliers (EN 933-7) Fraction 4/D SC10 - SCdéclaré 1/an
(marins)
Propreté SE (EN 933-8) ou MB (EN Fraction 0/2 mm SE50-SE60-SE65 1/semaine
933-9) MB1,5
Polluants organiques (EN 1744-1) Sable négatif 1/an
Absorption d’eau (EN 1097-6) Sable (article 9) Déclaré (à calculer, voir 1/an
Gravillon (art 8) ci-dessous)
Masse volumique réelle (EN 1097-6) Sable (article 9) Déclaré (à calculer, voir 1/an
Gravillon (art 8) ci-dessous)
Soufre total (EN 1744-1 art. 12) Granulat recomposé S1 1/an
Sulfates solubles dans l’acide (EN Granulat recomposé AS0,2 – AS0,8 1/an
1744-1 art. 12)
Chlorures (EN 1744-1 art. 7,8 ou 9) Granulat recomposé A déclarer 1/2ans

B.2 : Spécifications relatives à la granulométrie

Granularité/teneur en fines
Tamis (mm) 2D 1.4D D D/2 2 mm 0.063 mm
Seuil supérieur +U 100 100 100 94 64 12
Seuil supérieur 100 100 99 90 60 11
Seuil inférieur 100 98 85 50 20 0
Seuil inférieur-U 100 97 83 46 16 0
U 0 1 2 4 4 1

B.3 : Calcul de la masse volumique réelle et de l’absorption d’eau du granulat recomposé

Sur un prélèvement de mélange à béton, réaliser une coupure à 4 mm.


Soit X le pourcentage de fraction 0/4 mm dans le mélange à béton.

Mesurer l’absorption d’eau et la masse volumique de la fraction 0/4 mm selon la norme EN 1097-6
article 9. L’absorption d’eau du sable sera notée WA24sable et la masse volumique ρrdsable.

Mesurer l’absorption d’eau et la masse volumique de la fraction 4/D selon la norme EN 1097-6
article 8. L’absorption d’eau du gravillon sera notée WA24gravillon et la masse volumique
ρrdgravillon.

L’absorption d’eau du mélange à béton est :


WA24 = X/100 * (WA24sable) + (100-X)/100 * (WA24gravillon)

La masse volumique du mélange à béton est :


ρrd = X/100 * (ρrdsable) + (100-X)/100 * (ρrdgravillon)

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