Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Morocco
ANTHOLOGY OF THE RWÂYES
Berber music and songs of the Sous Valley
LES ENREGISTREMENTSITHE RECDRDlNGS 10. Sber, « La patience ", "The patience " 3'36"
11. Lhasâni 5'24"
CO 1 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 63'06" 12. Tiznit, « La ville de Tiznit ", " Th e city ofTiznit " 3' 14"
13. Tomobil, « L' automobile " , " The car" 3'38"
Musique instrumentale/Instrumental music C03 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 61'13"
1. TaswÎsÎt, « La Sousi " , " The Soussi " 7'28"
2. Agnaw, « Le bègue ", "The stutterer" 6'49" Muhammad Bunsir chante/sings Bubakr Aza'ri
3. Lutâr, « Le luth ", "The lute" 7'44"
3' 22" 1. Wash ahbbud, « Le ventre " , "The belly" 5'01 "
4. Aberdag, « La danse ", "The dance"
5. Tanggift, « Le cortège de la mariée ", "The bridai procession" 5'47"
6. Rma, « Les archers ", " The bpwmen " 3'45" Muhammad Bunsir chante/sings Lhusayn Janti
Musique de li,! confrérie des Ulad Sidi Hmad-u-Mûsa 2. Iggig-n-1953, « Iggig, année 1953 ", " Iggig , year 1953 " 5'44"
Music of the Ulad Sidi Hmad-u-Mûsa brotherhood
7. Ashlhi, « Le Chleuh ", "The Chleuh " 5'26"
Lahsen Id Hammou chante/sings Bubakr Anshshad
Mbarek Ammouri chante/sings Ha; Belaïd 3. TazzwÎt, « L'abeille ", " The bee " 3'50"
4. Dunit, « Ici-bas ", "Here below " 5'30"
8. Istara, « Le voyage ", "The journey" 3'07" 5. Udad, « Le mouflon " , "The moufflon" 3'30"
9. Ajddig, « La fleur ", "The flower" 3'07" 6. Afulki, « Le charme ", "The charm " 4'22"
10. Ljohr, « La perle " , "The pearl " 3'11" 7. Shahwa, « Le désir ", " The desire" 3'37"
11. Taliwin « La ville de Taliwin " , " The city ofTaliwin" 3'34" 8. Ahwawi, « L'aède ", " The poet " 6' 58"
12. AVVis, « Le cheval ", "The horse " 3'58" 9. Amehdar, « L'élève ", " The student " 6' 20"
13. Lmakina, « Le phonographe ", " The gramophone" 5'20" 10. Tavri, « L'amour " , "The love" 4 '10"
11 . Ur-nsameh « Je ne pardonne pas ", "1 do not forgive " 4' 17"
C02 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 54'06" 12. Atbir, « La colombe ", "The dove" 6' 29"
Hassan Awarug chante/sings Bubakr Am-Marrakshi CD 4 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ____ 55'42"
1. Asmammi-n-uzru, « La plainte de la pierre " , "The moan ofthe stone " 5'51" Raqiya Demseriya chante/sings Ftuma Talgoursht (*1,
Hassan Awarug chante/sings Mbarek-u-Bulahsen Fadma Tagourramt (** 1, Sfiya Duit Telouet (***1
3' 17" 1. Mulaval-Hassan « Sire Hassan ", " Sire Hassan" (* ) 7'41 "
2. Arttal, « Le prêt ", "The loan " 2. Titbirin « Les colombes ", "The doves" (* * ) 6' 25"
3. Ar valla usghar, « Le bois pleure " , " The wood is moaning" 4' 11 " 3. lIudu-iludu (nom d' une fleur, kind of flower) (** ) 6' 50"
4. Tawnza, « La frange ", " The fringe " (*** ) 8'04"
Ahmad Amentag chante/sings Ha; Belaïd 5. Izula, « Les sourcils ", " Eyebrows" (*** ) 5' 56"
4. Atbir umlil, « La colombe blanche ", "The wh ite dove" 3'49"
5. War laman « L'inconstant " , "The flighty man " 4' 34" Muhammad Dammou chante/sings Muhammad Budra'a
6. Lehna, « La quiétude ", " The peacefulness " 4'24" 6. Iznkad, « Les gazelles ", "The gazelles" 4'50"
7. Amnav, « Le cavalier " , " The rider" 4'01" 7. Amanar, « L' étoile polaire " , " The pole star " 5'08"
8. Talb ittaran, « L'élève écrit " , "The pupil is writing " 3'39" 8. Winu, « Le mien ", " Mine" 6'33"
9. Adbib, « Le guérisseur " , " The healer" 4'00" 9. Tawala, « A tour de rôle ", " In turn " 3' 57"
LES ENREGISTREMENTSITHE RECDRDlNGS 10. Sber, « La patience ", "The patience " 3'36"
11. Lhasâni 5'24"
CO 1 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 63'06" 12. Tiznit, « La ville de Tiznit ", " Th e city ofTiznit " 3' 14"
13. Tomobil, « L' automobile " , " The car" 3'38"
Musique instrumentale/Instrumental music C03 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 61'13"
1. TaswÎsÎt, « La Sousi " , " The Soussi " 7'28"
2. Agnaw, « Le bègue ", "The stutterer" 6'49" Muhammad Bunsir chante/sings Bubakr Aza'ri
3. Lutâr, « Le luth ", "The lute" 7'44"
3' 22" 1. Wash ahbbud, « Le ventre " , "The belly" 5'01 "
4. Aberdag, « La danse ", "The dance"
5. Tanggift, « Le cortège de la mariée ", "The bridai procession" 5'47"
6. Rma, « Les archers ", " The bpwmen " 3'45" Muhammad Bunsir chante/sings Lhusayn Janti
Musique de li,! confrérie des Ulad Sidi Hmad-u-Mûsa 2. Iggig-n-1953, « Iggig, année 1953 ", " Iggig , year 1953 " 5'44"
Music of the Ulad Sidi Hmad-u-Mûsa brotherhood
7. Ashlhi, « Le Chleuh ", "The Chleuh " 5'26"
Lahsen Id Hammou chante/sings Bubakr Anshshad
Mbarek Ammouri chante/sings Ha; Belaïd 3. TazzwÎt, « L'abeille ", " The bee " 3'50"
4. Dunit, « Ici-bas ", "Here below " 5'30"
8. Istara, « Le voyage ", "The journey" 3'07" 5. Udad, « Le mouflon " , "The moufflon" 3'30"
9. Ajddig, « La fleur ", "The flower" 3'07" 6. Afulki, « Le charme ", "The charm " 4'22"
10. Ljohr, « La perle " , "The pearl " 3'11" 7. Shahwa, « Le désir ", " The desire" 3'37"
11. Taliwin « La ville de Taliwin " , " The city ofTaliwin" 3'34" 8. Ahwawi, « L'aède ", " The poet " 6' 58"
12. AVVis, « Le cheval ", "The horse " 3'58" 9. Amehdar, « L'élève ", " The student " 6' 20"
13. Lmakina, « Le phonographe ", " The gramophone" 5'20" 10. Tavri, « L'amour " , "The love" 4 '10"
11 . Ur-nsameh « Je ne pardonne pas ", "1 do not forgive " 4' 17"
C02 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 54'06" 12. Atbir, « La colombe ", "The dove" 6' 29"
Hassan Awarug chante/sings Bubakr Am-Marrakshi CD 4 _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ____ 55'42"
1. Asmammi-n-uzru, « La plainte de la pierre " , "The moan ofthe stone " 5'51" Raqiya Demseriya chante/sings Ftuma Talgoursht (*1,
Hassan Awarug chante/sings Mbarek-u-Bulahsen Fadma Tagourramt (** 1, Sfiya Duit Telouet (***1
3' 17" 1. Mulaval-Hassan « Sire Hassan ", " Sire Hassan" (* ) 7'41 "
2. Arttal, « Le prêt ", "The loan " 2. Titbirin « Les colombes ", "The doves" (* * ) 6' 25"
3. Ar valla usghar, « Le bois pleure " , " The wood is moaning" 4' 11 " 3. lIudu-iludu (nom d' une fleur, kind of flower) (** ) 6' 50"
4. Tawnza, « La frange ", " The fringe " (*** ) 8'04"
Ahmad Amentag chante/sings Ha; Belaïd 5. Izula, « Les sourcils ", " Eyebrows" (*** ) 5' 56"
4. Atbir umlil, « La colombe blanche ", "The wh ite dove" 3'49"
5. War laman « L'inconstant " , "The flighty man " 4' 34" Muhammad Dammou chante/sings Muhammad Budra'a
6. Lehna, « La quiétude ", " The peacefulness " 4'24" 6. Iznkad, « Les gazelles ", "The gazelles" 4'50"
7. Amnav, « Le cavalier " , " The rider" 4'01" 7. Amanar, « L' étoile polaire " , " The pole star " 5'08"
8. Talb ittaran, « L'élève écrit " , "The pupil is writing " 3'39" 8. Winu, « Le mien ", " Mine" 6'33"
9. Adbib, « Le guérisseur " , " The healer" 4'00" 9. Tawala, « A tour de rôle ", " In turn " 3' 57"
LA MUSIQUE DES RWÂYES geste, que par la maîtrise de la voix, du jeu également le style de toute une génération
instrumental et du rythme exécuté par des de Rwâyes tels que Budra'a, Mbarek-u-
trépignements de pieds sur le sol et une Bulahsen, disciple du grand Haj Belaïd. Ce
petite percussion de métal, le nâqüs. dernier, considéré comme le maître parmi
La particularité de l'Anthologie réalisée ici les maîtres, traita de sujets aussi divers que
est de proposer, à travers la voix des l' amour, la sagesse, le voyage; il s'inspira
L es Berbères (lmazJghen) du Maroc sont
réputés pour aVOir cultive depuIs
plusieurs siècles un art m.usical. d'un grand
tivement sans autre accompagnement que
les percussions, le amarg (litt. « poème
chanté .. et par extension « répertoire .. l des
chanteurs et musiciens actuels, une
interprétation des œuvres des anciens
Rwâyes, aujourd'hui disparus.
aussi largement de récits épiques et
produisit enfin plusieurs chants de louanges
en hommage au Sultan Mohammed V.
raffinement. Les plus anCiens temOignages Rwâyes est pratiqué par des musiciens Ces Rwâyes, qui furent particulièrement Les Raysat quant à elles choisissent
que l'on en ait sont des chants épiques qui, professionnels, des aèdes, dirigés par un actifs à la fin du XIX- siècle et jusqu'à généralement d'interpréter les œuvres
lors de l' avènement de l'Islam, servirent râyes (litt. « directeur " ,« chef .. l. principal l'indépendance, abordaient dans leurs d'autres poètes qu'elles agencent à leur gré,
également à la propagation de la foi dépositaire du répertoire de ses maîtres, lui- œuvres presque tous les genres poétiques à y ajoutant souvent de., vers de leur cru . Cette
nouvelle. même poète et compositeur, et enfin garant l'exception de la satire personnalisée hija '. méthode leur permet ainsi d'exprimer des
Par sa richesse et son profond enracinement des modalités de la profession . Chaque Râyes choisissait son matériau idées personnelles et, en jouant sur
dans la société berbère, la musique, et plus Parallèlement aux ensembles masculins des poétique et un style et s'engageait à le l'apparente contradiction thématique des
particulièrement la musique chantée qui Rwâyes, l'on trouve des ensembles de conserver. Ainsi, le public pouvait, lors des poèmes qu'elles exécutent, d'ouvrir ainsi un
accompagne l'individu tout au long des raysat, chanteuses et joueuses de luth lutâr. fêtes villageoises ou familiales, inviter tel ou dialogue sous-entendu entre l'homme et la
événements jalonnant sa vie de la naissance Elles sont représentées dans ce coffret par tel Râyes correspondant le mieux à sa femme .
à la mort, contribue, par son riche contenu l'une des plus réputées d'entre elles: Raqiya sensibilité.
thématique, à développer sa sensibilité Demseriya . Bubakr Anshshad, par exemple, utilisait des Le Ministère de la Culture saisit l'occasion
artistique et esthétique. Originaire de la vallée du Sous, en plein pays proverbes et, sous une forme dialoguée, du XXX- anniversaire de l'intronisation de .
Parmi les musiques proprement chleuh , la tradition des Rwâyes s'est faisait parler les oiseaux ainsi que d'autres Sa Majesté le Roi Hassan Il pour publier le
villageo.ises, on peut relever le genre répandue de Taroudant et Agadir vers espèces animales sur le thème de la mort, premier coffret de disques compacts jamais
asallaw, chants exécutés par les femmes à d'autres régions berbères, Ouarzazate, du paradis ... Il utilisait également des réalisé sur la musique et le chant des
l'occasion des mariages; les tazrrart, chants Tiznit, mais également à Marrakech, fragments survivants d'épopées remontant anciens Rwâyes, poursuivant ainsi son
de bienvenue et de travail; les chants Essaouira et Casablanca . Malgré cette à la période romaine. Dans le chant tazzwÎt édition anthologique des multiples formes
religieux, louanges au prophète, répertoire dispersion géographique, les ensembles de (<< l'abeille .. l. il aborde notamment l'histoire musicales du patrimoine marocain .
théologique (fiqh) et tout un ensemble de. Rwâyes continuent à vivre comme une seule de la rencontre des Berbères avec les Arabes
chants soufis exécutés lors des ntes de dhlkr famille régie par le même droit coutumier. venus d'Orient.
qui se déroulent après les prières ou lors des A propos des Rwâyes, Alexis Chottin, dans D'autres Rwâyes se sont rendus célèbres MOHAMED BENAïsSA
fêtes religieuses . son Tableau de la Musique Marocaine par le chant patriotique. Ce fut le cas de Ministre de la Culture
Autre genre déjà bien connu grâce aux (19391. n'hésitait pas à parler de ballet et de Bubakr Aza'ri et du chanteur résistant
travaux d'Alexis Chottin et plus récemment science chorégraphique. C'est que, outre le thusayn Janti qui subit, à cause de ses
de Bernard Lortat-Jacob, Hassan Jouad et jeu instrumental des vièles rebâb et des chants, plusieurs incarcérations sous
Myriam Rovsing -Olsen, l'ahwash es! une luths lutâret le chant poétique, l'ensemble l'occupation française .
séance villageoise de danses collectives se livrait et se livre encore à un véritable Les poèmes de Bubakr Am-Marrakshi
dont le centre est l'urar ou dialogue chanté, spectacle dansé, composé de figures rappellent les durs moments du Protectorat,
partagé entre les femmes et les hommes et chorégraphiques multiples et complexes. l'exil de la famille royale et expriment les
accompagné par le jeu des tambours. . Très complet, l'art des Rwâyes se distingue sentiments qu'éprouvaient tous les
Alors que ces genres.s] nscrivent dans la aussi bien par la beauté des habits blancs Marocains envers leur souverain.
tradition orale et sont chantés collec- ornés de cartouchières et l'élégance du Ce thème panégyrique caractérise
LA MUSIQUE DES RWÂYES geste, que par la maîtrise de la voix, du jeu également le style de toute une génération
instrumental et du rythme exécuté par des de Rwâyes tels que Budra'a, Mbarek-u-
trépignements de pieds sur le sol et une Bulahsen, disciple du grand Haj Belaïd. Ce
petite percussion de métal, le nâqüs. dernier, considéré comme le maître parmi
La particularité de l'Anthologie réalisée ici les maîtres, traita de sujets aussi divers que
est de proposer, à travers la voix des l' amour, la sagesse, le voyage; il s'inspira
L es Berbères (lmazJghen) du Maroc sont
réputés pour aVOir cultive depuIs
plusieurs siècles un art m.usical. d'un grand
tivement sans autre accompagnement que
les percussions, le amarg (litt. « poème
chanté .. et par extension « répertoire .. l des
chanteurs et musiciens actuels, une
interprétation des œuvres des anciens
Rwâyes, aujourd'hui disparus.
aussi largement de récits épiques et
produisit enfin plusieurs chants de louanges
en hommage au Sultan Mohammed V.
raffinement. Les plus anCiens temOignages Rwâyes est pratiqué par des musiciens Ces Rwâyes, qui furent particulièrement Les Raysat quant à elles choisissent
que l'on en ait sont des chants épiques qui, professionnels, des aèdes, dirigés par un actifs à la fin du XIX- siècle et jusqu'à généralement d'interpréter les œuvres
lors de l' avènement de l'Islam, servirent râyes (litt. « directeur " ,« chef .. l. principal l'indépendance, abordaient dans leurs d'autres poètes qu'elles agencent à leur gré,
également à la propagation de la foi dépositaire du répertoire de ses maîtres, lui- œuvres presque tous les genres poétiques à y ajoutant souvent de., vers de leur cru . Cette
nouvelle. même poète et compositeur, et enfin garant l'exception de la satire personnalisée hija '. méthode leur permet ainsi d'exprimer des
Par sa richesse et son profond enracinement des modalités de la profession . Chaque Râyes choisissait son matériau idées personnelles et, en jouant sur
dans la société berbère, la musique, et plus Parallèlement aux ensembles masculins des poétique et un style et s'engageait à le l'apparente contradiction thématique des
particulièrement la musique chantée qui Rwâyes, l'on trouve des ensembles de conserver. Ainsi, le public pouvait, lors des poèmes qu'elles exécutent, d'ouvrir ainsi un
accompagne l'individu tout au long des raysat, chanteuses et joueuses de luth lutâr. fêtes villageoises ou familiales, inviter tel ou dialogue sous-entendu entre l'homme et la
événements jalonnant sa vie de la naissance Elles sont représentées dans ce coffret par tel Râyes correspondant le mieux à sa femme .
à la mort, contribue, par son riche contenu l'une des plus réputées d'entre elles: Raqiya sensibilité.
thématique, à développer sa sensibilité Demseriya . Bubakr Anshshad, par exemple, utilisait des Le Ministère de la Culture saisit l'occasion
artistique et esthétique. Originaire de la vallée du Sous, en plein pays proverbes et, sous une forme dialoguée, du XXX- anniversaire de l'intronisation de .
Parmi les musiques proprement chleuh , la tradition des Rwâyes s'est faisait parler les oiseaux ainsi que d'autres Sa Majesté le Roi Hassan Il pour publier le
villageo.ises, on peut relever le genre répandue de Taroudant et Agadir vers espèces animales sur le thème de la mort, premier coffret de disques compacts jamais
asallaw, chants exécutés par les femmes à d'autres régions berbères, Ouarzazate, du paradis ... Il utilisait également des réalisé sur la musique et le chant des
l'occasion des mariages; les tazrrart, chants Tiznit, mais également à Marrakech, fragments survivants d'épopées remontant anciens Rwâyes, poursuivant ainsi son
de bienvenue et de travail; les chants Essaouira et Casablanca . Malgré cette à la période romaine. Dans le chant tazzwÎt édition anthologique des multiples formes
religieux, louanges au prophète, répertoire dispersion géographique, les ensembles de (<< l'abeille .. l. il aborde notamment l'histoire musicales du patrimoine marocain .
théologique (fiqh) et tout un ensemble de. Rwâyes continuent à vivre comme une seule de la rencontre des Berbères avec les Arabes
chants soufis exécutés lors des ntes de dhlkr famille régie par le même droit coutumier. venus d'Orient.
qui se déroulent après les prières ou lors des A propos des Rwâyes, Alexis Chottin, dans D'autres Rwâyes se sont rendus célèbres MOHAMED BENAïsSA
fêtes religieuses . son Tableau de la Musique Marocaine par le chant patriotique. Ce fut le cas de Ministre de la Culture
Autre genre déjà bien connu grâce aux (19391. n'hésitait pas à parler de ballet et de Bubakr Aza'ri et du chanteur résistant
travaux d'Alexis Chottin et plus récemment science chorégraphique. C'est que, outre le thusayn Janti qui subit, à cause de ses
de Bernard Lortat-Jacob, Hassan Jouad et jeu instrumental des vièles rebâb et des chants, plusieurs incarcérations sous
Myriam Rovsing -Olsen, l'ahwash es! une luths lutâret le chant poétique, l'ensemble l'occupation française .
séance villageoise de danses collectives se livrait et se livre encore à un véritable Les poèmes de Bubakr Am-Marrakshi
dont le centre est l'urar ou dialogue chanté, spectacle dansé, composé de figures rappellent les durs moments du Protectorat,
partagé entre les femmes et les hommes et chorégraphiques multiples et complexes. l'exil de la famille royale et expriment les
accompagné par le jeu des tambours. . Très complet, l'art des Rwâyes se distingue sentiments qu'éprouvaient tous les
Alors que ces genres.s] nscrivent dans la aussi bien par la beauté des habits blancs Marocains envers leur souverain.
tradition orale et sont chantés collec- ornés de cartouchières et l'élégance du Ce thème panégyrique caractérise
Rwâyes en effet n'utilisent aucun des
L a musique propre à la région s'étendant
du Haut Atlas aux confins du Sahara
peut se diviser en quatre grandes
Râyes. De même, le répertoire peut changer
à chaque concert, ce qui fait toute
l'originalité et la diversité de cette musique.
tambours en usage dans les autres
musiques berbères, mais un nâqûs, pièce
Agnaw (rebâb)
.... r
ad lib.
des Gnawa, composée de danses caisse circulaire sur laquelle est tendue une pentatoniques hémitoniques (avec des u 1:\-
accompagnées aux tambours et aux
crotales et de chants accompagnés au luth .
peau faisant office de table d'harmonie. Il
comprend une grosse corde en crins qui est
intervalle.s d'un demi-ton) que le système
pentatonique anhémitonique prédominant
0"'-;-
mise en vibration avec un lourd archet dans les musiques de village et notamment Am'Akkel (reb âb) ad lib.
- -• -
• La psalmodie du Coran et les chants
exécutés lors des rites mystiques dhikr. monté d'une large mèche en crins. l'ahwash. Ces modes sont au nombre de ~
~
• Le chant et la musique des Rwâyes, L'ensemble en comprend rarement plus de trois et ne sont pas sans offrir une certaine
poètes-chanteurs ambulants. deux et c' est l'instrument par excellence du ressemblance avec le mode pelog en usage 1:\-
à Java et Bali. u
Les Rwâyes puisent dans un répertoire de chef.
mélodies et de rythmes propres à la tradition Le lutâr qui existe sous deux formes : Ces modes sont :
berbère chleuh de la vallée du Sous. Le grande (lutâr) et petite (Iutâr taswÎsÎt). Il
concert s'organise autour de plusieurs s'agit d'un luth composé d'une petite caisse L'amarg des Rwâ yes est soumis à deux
de résonance piriforme sur laquelle est Ashlhi (Iutâr)
éléments : impératifs rythl1"!iques : celui de la phrase
, -) - - -
tendue une peau. Les trois ou quatre cordes
~ -
musicale et celuI de la percussion.
-
Astara : prélude instrumental non mesuré en boyau sont pincées au moyen d'un SI la phrase poético-musicale obéit à
donnant les notes de base des mélodies qui
suivent et permettant aux instruments de
plectre.
Les sons du rebâb et du lutâr s' opposent de u
.... u 1:\- différents mètres binaires et ternaires
simples ou composés, le rythme de la'
s'accorder sur la vièle rebâb, généralement manière remarquable . Les lutâr sont joués percussion est dominé par un rythme
jouée par le chanteur, chef du groupe.
Amarg : le poème chanté proprement dit,
exclusivement en courtes notes répétées, le
rythme ne se manifestant que par
Ashlhi (rebâb)
. ternaire simpl e :
cœur essentiel de la prestation.
Ammussu : ouverture chorégraphique.
Tamssust: Chant intercalaire d'allure vive .
Aberdag : danse.
t'accentuation de certaines notes par
rapport aux autres. Au contraire, les rebâb
se distinguent par un jeu très legato, un son
ample et rond , enrichi grâce à une subtile
utilisation des sons harmoniques.
f40 lM.
• - • !:l-
Tabbayt : cad ence f inale caractérisée par Les instruments à cordes sont appuyés par Agnaw (Iutâr) A l'intérieur du chant, on assiste donc à une
l' accélération du rythme et de brusques quelques percussions somme toute assez interpénétration de ces deu x modes de
~
divi sion rythmiqu e binaire et ternaire (2/4 et
arrêts annonçant la fin . discrètes si t'on compare ce genre musical tl- • 618) co ncourant à créer des effets de
.... ...
()
Hormis astara et tabbayt, ces éléments ill-
n'obéissent pas à un ordre précis.
avec celui du Melhûn (cf. Anthologie d'AI-
Melhûn, Maison des Cultures du Monde/ ( ) :l- u • polyrythmie.
L'agencement et la durée des différentes Inédit W 260016). La particularité de ces AHMEDAYDOUN
parties dépend librement du choix fa it par le percussions réside dans leur nature. Les
Rwâyes en effet n'utilisent aucun des
L a musique propre à la région s'étendant
du Haut Atlas aux confins du Sahara
peut se diviser en quatre grandes
Râyes. De même, le répertoire peut changer
à chaque concert, ce qui fait toute
l'originalité et la diversité de cette musique.
tambours en usage dans les autres
musiques berbères, mais un nâqûs, pièce
Agnaw (rebâb)
.... r
ad lib.
des Gnawa, composée de danses caisse circulaire sur laquelle est tendue une pentatoniques hémitoniques (avec des u 1:\-
accompagnées aux tambours et aux
crotales et de chants accompagnés au luth .
peau faisant office de table d'harmonie. Il
comprend une grosse corde en crins qui est
intervalle.s d'un demi-ton) que le système
pentatonique anhémitonique prédominant
0"'-;-
mise en vibration avec un lourd archet dans les musiques de village et notamment Am'Akkel (reb âb) ad lib.
- -• -
• La psalmodie du Coran et les chants
exécutés lors des rites mystiques dhikr. monté d'une large mèche en crins. l'ahwash. Ces modes sont au nombre de ~
~
• Le chant et la musique des Rwâyes, L'ensemble en comprend rarement plus de trois et ne sont pas sans offrir une certaine
poètes-chanteurs ambulants. deux et c' est l'instrument par excellence du ressemblance avec le mode pelog en usage 1:\-
à Java et Bali. u
Les Rwâyes puisent dans un répertoire de chef.
mélodies et de rythmes propres à la tradition Le lutâr qui existe sous deux formes : Ces modes sont :
berbère chleuh de la vallée du Sous. Le grande (lutâr) et petite (Iutâr taswÎsÎt). Il
concert s'organise autour de plusieurs s'agit d'un luth composé d'une petite caisse L'amarg des Rwâ yes est soumis à deux
de résonance piriforme sur laquelle est Ashlhi (Iutâr)
éléments : impératifs rythl1"!iques : celui de la phrase
, -) - - -
tendue une peau. Les trois ou quatre cordes
~ -
musicale et celuI de la percussion.
-
Astara : prélude instrumental non mesuré en boyau sont pincées au moyen d'un SI la phrase poético-musicale obéit à
donnant les notes de base des mélodies qui
suivent et permettant aux instruments de
plectre.
Les sons du rebâb et du lutâr s' opposent de u
.... u 1:\- différents mètres binaires et ternaires
simples ou composés, le rythme de la'
s'accorder sur la vièle rebâb, généralement manière remarquable . Les lutâr sont joués percussion est dominé par un rythme
jouée par le chanteur, chef du groupe.
Amarg : le poème chanté proprement dit,
exclusivement en courtes notes répétées, le
rythme ne se manifestant que par
Ashlhi (rebâb)
. ternaire simpl e :
cœur essentiel de la prestation.
Ammussu : ouverture chorégraphique.
Tamssust: Chant intercalaire d'allure vive .
Aberdag : danse.
t'accentuation de certaines notes par
rapport aux autres. Au contraire, les rebâb
se distinguent par un jeu très legato, un son
ample et rond , enrichi grâce à une subtile
utilisation des sons harmoniques.
f40 lM.
• - • !:l-
Tabbayt : cad ence f inale caractérisée par Les instruments à cordes sont appuyés par Agnaw (Iutâr) A l'intérieur du chant, on assiste donc à une
l' accélération du rythme et de brusques quelques percussions somme toute assez interpénétration de ces deu x modes de
~
divi sion rythmiqu e binaire et ternaire (2/4 et
arrêts annonçant la fin . discrètes si t'on compare ce genre musical tl- • 618) co ncourant à créer des effets de
.... ...
()
Hormis astara et tabbayt, ces éléments ill-
n'obéissent pas à un ordre précis.
avec celui du Melhûn (cf. Anthologie d'AI-
Melhûn, Maison des Cultures du Monde/ ( ) :l- u • polyrythmie.
L'agencement et la durée des différentes Inédit W 260016). La particularité de ces AHMEDAYDOUN
parties dépend librement du choix fa it par le percussions réside dans leur nature. Les
Haj Belaïd I~asani Mbarek-U-Bulahsen Lhusayn Janti
awn hdugh, nbayCa (a)k, a Yagllid, wa ar yalla usghar
taliwin . Ihasani ; ar yalla usghar, inna : " waylli, tjra gitngh » iggig n 1953
nga ICar nn-un ar kigh nkhwa Iblad, wa . lligh t akk W ibrg nnar ;
a Yayt Imâkan, i rbbi dduCyt ; Ihasanl ; " lashjar » ar allan aman, gan kullu taghuyyit ittut iggig, iriz wasif, aman mkhiwi<;ln ;
a(d) yurri uc;lar, imma hann Ibub myarn nra ad kullu ssnn mddn Ihurma nn-s: nghwi, . kulshi (i)nnagh lIan ; man aCwwam i?c;l rn a i??ray imuslmn 7
ufigh d Ibub iga Ijdid, ur ak sul . wa Ibasani. lashjar IIi d rbban agh asn ur ibidd Ikhir khwlan uggugn, frghn isura , labb
iri udartawada d ICql. . . wakwak ! shshrca immut ! ikhummasn!
a iktif inu bidd a(d) (a)k nzznz, righ ak A vous mes présents, mon serment, ô
nara gh Ikighd i ya(n) ubbib ufikh t. dynaste hassanien, Le bois sec pleure Iggig, année 1953
Vous le garant tant que ce pays s'étend ; (( Ça me dévore ", crie la bûche à l'heure de Coup de tonnerre, torrent de boue, et les
Taliwin Que chacun, avec moi, s 'y rassure ô grand l'âtre; flots qui épaississent ;
roi! (( Verdure, aubier ", soupire l'eau dans la Quel passeur saura guider les Musulmans?
Hôtes accueillants, il faut, mains vers le ciel, bouilloire ; Fondu le barrage, ruinées les séguias~ et
prendre congé, L'onde a nourri le bois, voyez sa point d 'hydraulIcIens!
Mettre entre nous des pas; mais voici que récompense ; A l'aide! Au secours! Il n 'y a
mon cœur flanche Bubakr Am-Marrakshi plus de droit.
Pour avoir ici flambé. Et que ça ne me
Dit plus de marcher raisonnable ... Talgoursht
Rends toi mon âme, contractons: oh asmammi-n-uzru Bubakr Aza'ri
S 'inscrire sur les registres en regard de moulay I~asan
l'aimée! Iqul n ghilad ak tn, a wa, fasrgh : wash a~bbu~
yan ur tghdrt ighdr k, iqlla laman .. Ibm a rbi tirzi, tlla yyi gh jaj ... a mulay Ibasan, talwrt (n) ugafay,
sin wussan n tamunt, mraw n ta?lt ; kkigh kullu ddunit, s ICql nstara d, yan izrin inna : " bark lIah-fll -as,
tamunt (n)ikru d wushshn ka sul illan : iwigh d Ikhabar i:;;ban, nra (a)wn tn d ng ; bark lIah » ; usin iggugn aman.
atbir umlil ushshn da t itknad, ikru shuwrn ukan. awal iga :;;:;;abt, ur igi Ikdub. . ssalamu Clikum a Yiznkwac;l,
zund rhbat a tg Imuhiba (n) ghillad, aznkwd ittkkan adrarn Clanin
atbir umlil , nra adnmun s dar-un ; La plainte de la pierre kul magh ur tfkit ryal, Ibaram ad ak ig. ikk Ikhla ubdu-t, ur t issiwc;llkhuf.
igh yyi trit, nraabdda ng wi nn-un,
adnmun adnzr wanna nra gh ddunit. Le ventre Sire Hassan
iqqan agh d usmun, Ikhyar d kiyyin . (( Prendre langue" aujourd'hui, laisse-moi
t'expliquer ça : Soude, ô Dieu, ma plaie - cette fêlure dans Monseigneur Hassan, bouton de rose en son
Qui tu ne trompes te roule, confiance degré le verre .. . enclos,
La colombe blanche zéro! J 'ai parcouru le monde, l'intellect en éveil, Celui qui passe auprès le bénit,
(( S'associer " de nos jours, laisse-moi En rapporte des nouvelles sûres, et vous les Au nom de Dieu le bénit ; et des margelles
Ramier sans tache, je souhaite aller vers toi; t'expliquer ça :
Si tu voulais de moi, je te suivrais toujours, transmettraI ; retiennent l'eau.
C'est deux jours d 'harmonie pour dix de Mon discours est sain, il n 'est point Paix sur vous, Monseigneur, comme sur des
Je te suivrais partout voir librement le bagarre, (( Chacal et Chevreau Réunis ",
monde. mensonger. gazelles ;
vot/à tout, Eh ! C'est la halle-aux-grains, le sentiment Gazelon qui franchit les montagnes pentues,
D 'un ami j'ai besoin. Mais je ne veux que toi. La brute gruge à fond, le faible va sans
désormais : Les solitudes en solitaire, et la peur ne
méfiance! Ce qui ne s 'achète pas reste inaccessible. l'atteint pas.
Haj Belaïd I~asani Mbarek-U-Bulahsen Lhusayn Janti
awn hdugh, nbayCa (a)k, a Yagllid, wa ar yalla usghar
taliwin . Ihasani ; ar yalla usghar, inna : " waylli, tjra gitngh » iggig n 1953
nga ICar nn-un ar kigh nkhwa Iblad, wa . lligh t akk W ibrg nnar ;
a Yayt Imâkan, i rbbi dduCyt ; Ihasanl ; " lashjar » ar allan aman, gan kullu taghuyyit ittut iggig, iriz wasif, aman mkhiwi<;ln ;
a(d) yurri uc;lar, imma hann Ibub myarn nra ad kullu ssnn mddn Ihurma nn-s: nghwi, . kulshi (i)nnagh lIan ; man aCwwam i?c;l rn a i??ray imuslmn 7
ufigh d Ibub iga Ijdid, ur ak sul . wa Ibasani. lashjar IIi d rbban agh asn ur ibidd Ikhir khwlan uggugn, frghn isura , labb
iri udartawada d ICql. . . wakwak ! shshrca immut ! ikhummasn!
a iktif inu bidd a(d) (a)k nzznz, righ ak A vous mes présents, mon serment, ô
nara gh Ikighd i ya(n) ubbib ufikh t. dynaste hassanien, Le bois sec pleure Iggig, année 1953
Vous le garant tant que ce pays s'étend ; (( Ça me dévore ", crie la bûche à l'heure de Coup de tonnerre, torrent de boue, et les
Taliwin Que chacun, avec moi, s 'y rassure ô grand l'âtre; flots qui épaississent ;
roi! (( Verdure, aubier ", soupire l'eau dans la Quel passeur saura guider les Musulmans?
Hôtes accueillants, il faut, mains vers le ciel, bouilloire ; Fondu le barrage, ruinées les séguias~ et
prendre congé, L'onde a nourri le bois, voyez sa point d 'hydraulIcIens!
Mettre entre nous des pas; mais voici que récompense ; A l'aide! Au secours! Il n 'y a
mon cœur flanche Bubakr Am-Marrakshi plus de droit.
Pour avoir ici flambé. Et que ça ne me
Dit plus de marcher raisonnable ... Talgoursht
Rends toi mon âme, contractons: oh asmammi-n-uzru Bubakr Aza'ri
S 'inscrire sur les registres en regard de moulay I~asan
l'aimée! Iqul n ghilad ak tn, a wa, fasrgh : wash a~bbu~
yan ur tghdrt ighdr k, iqlla laman .. Ibm a rbi tirzi, tlla yyi gh jaj ... a mulay Ibasan, talwrt (n) ugafay,
sin wussan n tamunt, mraw n ta?lt ; kkigh kullu ddunit, s ICql nstara d, yan izrin inna : " bark lIah-fll -as,
tamunt (n)ikru d wushshn ka sul illan : iwigh d Ikhabar i:;;ban, nra (a)wn tn d ng ; bark lIah » ; usin iggugn aman.
atbir umlil ushshn da t itknad, ikru shuwrn ukan. awal iga :;;:;;abt, ur igi Ikdub. . ssalamu Clikum a Yiznkwac;l,
zund rhbat a tg Imuhiba (n) ghillad, aznkwd ittkkan adrarn Clanin
atbir umlil , nra adnmun s dar-un ; La plainte de la pierre kul magh ur tfkit ryal, Ibaram ad ak ig. ikk Ikhla ubdu-t, ur t issiwc;llkhuf.
igh yyi trit, nraabdda ng wi nn-un,
adnmun adnzr wanna nra gh ddunit. Le ventre Sire Hassan
iqqan agh d usmun, Ikhyar d kiyyin . (( Prendre langue" aujourd'hui, laisse-moi
t'expliquer ça : Soude, ô Dieu, ma plaie - cette fêlure dans Monseigneur Hassan, bouton de rose en son
Qui tu ne trompes te roule, confiance degré le verre .. . enclos,
La colombe blanche zéro! J 'ai parcouru le monde, l'intellect en éveil, Celui qui passe auprès le bénit,
(( S'associer " de nos jours, laisse-moi En rapporte des nouvelles sûres, et vous les Au nom de Dieu le bénit ; et des margelles
Ramier sans tache, je souhaite aller vers toi; t'expliquer ça :
Si tu voulais de moi, je te suivrais toujours, transmettraI ; retiennent l'eau.
C'est deux jours d 'harmonie pour dix de Mon discours est sain, il n 'est point Paix sur vous, Monseigneur, comme sur des
Je te suivrais partout voir librement le bagarre, (( Chacal et Chevreau Réunis ",
monde. mensonger. gazelles ;
vot/à tout, Eh ! C'est la halle-aux-grains, le sentiment Gazelon qui franchit les montagnes pentues,
D 'un ami j'ai besoin. Mais je ne veux que toi. La brute gruge à fond, le faible va sans
désormais : Les solitudes en solitaire, et la peur ne
méfiance! Ce qui ne s 'achète pas reste inaccessible. l'atteint pas.
Bubakr Anshshad Tagourramt Oult Telouet Collection INEDIT
diri~ée par Françoise GrÜnd.
Réalisation : Pierre Bois.
tazzwit titbirin i~ula Prise de son et montage: Pierre Simonin.
Enregistrements numériques effectués du 27 au
i r bbi , afllal) n tghula luI) agh amud, a sawl 29 novembre 1990 au Studio Son et lumière de
immi nu, a Yimmi ti~nint, nga ghmkad a bismillah u rral)man, ad sawlgh Casablanca, sous la supervision artistique de la
n tazzwit IIi f ic;!r umdlu d u~mmid, a rrays , awal zund tisnt 5 Imiqdar nn -s. Commission Nationale composée de :
ur as isrg (a)ylligh nn tnsa, ghar ajddig a(d) fll-ak nsllm amr f rbbi d Il)ub, a sawl a usigh ifili n I~rir ad gnnugh Chefde la Commission : OmarAmarir, professeur à
ghwad s ghwad a(y)lligh t nn issumm d Vic;! . rrays. a bu i~ula tiggas n umarg nn-un . la faculté des lettres de Ca"ablanca Ben Msik .
- a~~ inu, a immi, gigh zud Ibaz abukac;! ur Commission de réa lisation : Ali Safi Moumni,
agh sul nkka t amya , ijl a Yagh Il)rb. avocat, auteur ; Ahmed Bouzid, poète et
l'abeille igidr a ittakWin tac;lc;langiwin chercheur ; lahsen Hira, professeur à la faculté des
amma udad igh i~wl akwin d asif, lettres de Moh ammedia .
Maman, bonne maman, j'ai fait les colombes a vaIn) illan rrish a(d) ur i~i d wakal Commission du suivi : Brahim Akhyat, industriel et
L'abeille ; celle que viennent transir brume ula adrar IIi f itras igh d urrin. chercheur; Mohammed Moustaoui, poète et
et fraÎcheur MaÎtre des parcelles, lance un peu ton chercheur ; Abdelaziz Bouras, inspecteu r de
froment, Ô la parole, ô le poete, l'enseig nement; lahoussineJouhadi, professeur
Quand rien ne l'a détournée, jusqu 'au soir, les sourcils et chercheur; lhocine Benyahya, chercheur.
Cette fleur-ci, cette fleur-là, de butiner même Nous ne te saluerons qu 'au nom de Dieu, Commission co nsultative: El Houssain El
dans le noir. avec bonté, ô /a parole, ô le poete. Au nom de Dieu le misécordieux, j'userai Moujahid, professeur à la faculté des lettres de
- Pauvre de moi, ma pauvre mere, je suis Du verbe comme on dose le sel. Rabat ; Abderrahmane lakhsassi, professeur à la
comme un gerfaut aveugle, Un fil de soie j'ai pris pour fermer, faculté des lettres de Rabat; Philip Schuyler,
ddunit
Il n 'attrape plus rien et ma verve est passée. obeaux yeux, cette blessure que m 'avez professeur à l'Université du Maryland (USAI ;
Belqacem Agnaw, membre de l'Association ILiGH ;
faite. Belaïd EI-Akkaf, professeur de musiqu e ; Claude
Imut labdda nn-s, ikh ka i~~fa yan Ikhatr nn-s ; lefébure, chercheur au CNRS (Paris), spécialiste de
Aigle qui plane au-dessus des vagues littérature orale marocaine ; Hassan Yahyaoui,
Imut labdda nn-s, wakwak a Yakal iqql sr ngh. Muhammad Budra'a Quand le mouflon n 'effacera jamais qu'un commerçant ; Mohammed Amzar, journaliste à
ddunittzri, yan dagh innan uhu, izayd, Radio·Rabat.
ad ikk f Iqubur a izr ma kullu shshan ikaln. ruisseau,
Coordinateur du projet : Ahmed Aydoun, chef de la
tawala Que celui qui a des plumes ne méprise pas Division de l'Enseignement Artistique au Ministére
la glebe de la Culture, musicologue.
Ici-bas wanna f d i~ifd rbbi ma ur iliqn Ni le roc puisqu'en cas de retour, il faudra Dessin de couverture : Françoise GrÜnd .
mqqar ikshm tafrdut, iqqn imi nn-s, s'y poser. Montage : Translab.
La mort, on n 'y échappe; à chacun de ra t inn gi-s ibk rbbi s ughrush nn-s. Réa lisation : groupe media international.
normer ses attentes.
On n'y échappe; ô la terre, en ton sein la © et ® 1991 Ministère de la Culture du Royaum e du
mort m 'attend. A tour de rôle Maroc et Maison des Cultures du M o nde.
Ce monde est passager. Qui ne saurait s'y INEDIT est une réalisation de
résoudre Un à qui Dieu destine quelque
la Maison des Cultures du Monde
Qu'il aille entre les tombes, voir combien désappointement, (direction : Chérif Khaznadar)
déjà s'est engraissé l'humus. Quand bien même il s 'abriterait sous l'épais 101, bd Raspail, 75006 Paris.
mortier
Dieu lui donnera du pilon. Transcription du tamazight
et adaptation fran çaise:
L A HSEN HIRA ET CLAUDE LEFEBURE
Bubakr Anshshad Tagourramt Oult Telouet Collection INEDIT
diri~ée par Françoise GrÜnd.
Réalisation : Pierre Bois.
tazzwit titbirin i~ula Prise de son et montage: Pierre Simonin.
Enregistrements numériques effectués du 27 au
i r bbi , afllal) n tghula luI) agh amud, a sawl 29 novembre 1990 au Studio Son et lumière de
immi nu, a Yimmi ti~nint, nga ghmkad a bismillah u rral)man, ad sawlgh Casablanca, sous la supervision artistique de la
n tazzwit IIi f ic;!r umdlu d u~mmid, a rrays , awal zund tisnt 5 Imiqdar nn -s. Commission Nationale composée de :
ur as isrg (a)ylligh nn tnsa, ghar ajddig a(d) fll-ak nsllm amr f rbbi d Il)ub, a sawl a usigh ifili n I~rir ad gnnugh Chefde la Commission : OmarAmarir, professeur à
ghwad s ghwad a(y)lligh t nn issumm d Vic;! . rrays. a bu i~ula tiggas n umarg nn-un . la faculté des lettres de Ca"ablanca Ben Msik .
- a~~ inu, a immi, gigh zud Ibaz abukac;! ur Commission de réa lisation : Ali Safi Moumni,
agh sul nkka t amya , ijl a Yagh Il)rb. avocat, auteur ; Ahmed Bouzid, poète et
l'abeille igidr a ittakWin tac;lc;langiwin chercheur ; lahsen Hira, professeur à la faculté des
amma udad igh i~wl akwin d asif, lettres de Moh ammedia .
Maman, bonne maman, j'ai fait les colombes a vaIn) illan rrish a(d) ur i~i d wakal Commission du suivi : Brahim Akhyat, industriel et
L'abeille ; celle que viennent transir brume ula adrar IIi f itras igh d urrin. chercheur; Mohammed Moustaoui, poète et
et fraÎcheur MaÎtre des parcelles, lance un peu ton chercheur ; Abdelaziz Bouras, inspecteu r de
froment, Ô la parole, ô le poete, l'enseig nement; lahoussineJouhadi, professeur
Quand rien ne l'a détournée, jusqu 'au soir, les sourcils et chercheur; lhocine Benyahya, chercheur.
Cette fleur-ci, cette fleur-là, de butiner même Nous ne te saluerons qu 'au nom de Dieu, Commission co nsultative: El Houssain El
dans le noir. avec bonté, ô /a parole, ô le poete. Au nom de Dieu le misécordieux, j'userai Moujahid, professeur à la faculté des lettres de
- Pauvre de moi, ma pauvre mere, je suis Du verbe comme on dose le sel. Rabat ; Abderrahmane lakhsassi, professeur à la
comme un gerfaut aveugle, Un fil de soie j'ai pris pour fermer, faculté des lettres de Rabat; Philip Schuyler,
ddunit
Il n 'attrape plus rien et ma verve est passée. obeaux yeux, cette blessure que m 'avez professeur à l'Université du Maryland (USAI ;
Belqacem Agnaw, membre de l'Association ILiGH ;
faite. Belaïd EI-Akkaf, professeur de musiqu e ; Claude
Imut labdda nn-s, ikh ka i~~fa yan Ikhatr nn-s ; lefébure, chercheur au CNRS (Paris), spécialiste de
Aigle qui plane au-dessus des vagues littérature orale marocaine ; Hassan Yahyaoui,
Imut labdda nn-s, wakwak a Yakal iqql sr ngh. Muhammad Budra'a Quand le mouflon n 'effacera jamais qu'un commerçant ; Mohammed Amzar, journaliste à
ddunittzri, yan dagh innan uhu, izayd, Radio·Rabat.
ad ikk f Iqubur a izr ma kullu shshan ikaln. ruisseau,
Coordinateur du projet : Ahmed Aydoun, chef de la
tawala Que celui qui a des plumes ne méprise pas Division de l'Enseignement Artistique au Ministére
la glebe de la Culture, musicologue.
Ici-bas wanna f d i~ifd rbbi ma ur iliqn Ni le roc puisqu'en cas de retour, il faudra Dessin de couverture : Françoise GrÜnd .
mqqar ikshm tafrdut, iqqn imi nn-s, s'y poser. Montage : Translab.
La mort, on n 'y échappe; à chacun de ra t inn gi-s ibk rbbi s ughrush nn-s. Réa lisation : groupe media international.
normer ses attentes.
On n'y échappe; ô la terre, en ton sein la © et ® 1991 Ministère de la Culture du Royaum e du
mort m 'attend. A tour de rôle Maroc et Maison des Cultures du M o nde.
Ce monde est passager. Qui ne saurait s'y INEDIT est une réalisation de
résoudre Un à qui Dieu destine quelque
la Maison des Cultures du Monde
Qu'il aille entre les tombes, voir combien désappointement, (direction : Chérif Khaznadar)
déjà s'est engraissé l'humus. Quand bien même il s 'abriterait sous l'épais 101, bd Raspail, 75006 Paris.
mortier
Dieu lui donnera du pilon. Transcription du tamazight
et adaptation fran çaise:
L A HSEN HIRA ET CLAUDE LEFEBURE
and the rhythm tapped out by feet and on a Mohammed V.
THE MUSIC OFTHE RWAYES small metal percussion instrument, the nâqûs. Turning ta the Raysat, they usually choose
The particularity of the anthology recorded ta perform the works of other poets which
here is that it proposes a re-interpretation of they arrange ta their liking, often adding
the works ofthe ancient Rwâyes, by present- verses of their own invention. This method
day singers and musicians. allows them ta express personal ideas and,
ln theirworks, the Rwâyes embraced almost
T he Berbers (lmazighen) of Morocco are
renowned for having cultivated over
many centuries an extremely refined
extension "repertory") ofthe Rwâyes are
performed by professional mus ici ans,
aedes, led by a râyes (Iiterally, "leader" or
ail poetic genres with the exception of
personalised satire, hija'. Each Râyes chose
in playing on the apparent thematic
contradiction of the poems they are
performing, ta open an implied dialogue
musical art. The earliest references available " chief"). principal guardian of his masters' his poetic master, adopting his style and between man and woman .
are epic songs which, with the coming of repertory, poet, composer and keeper of the promising ta preserve it. In this way, the
Islam , served also to propagate the new rules of the profession. In the same way as public at a village or family gathering could The Ministry of Culture wishes ta take the
faith . masculine Rwâyes ensembles, one also cali on one or another râyes depending on occasion of the 30th anniversary of the
Through its richness and being deeply finds raysatgroups , female singers and lutâr his sensitivity. coronatio~ of His Majesty King Hassan Il ta
rooted in Berber society, the music, and (lute) players. They are represented in this Bubakr Anshshad, for example, using Issue the flrst set of compact discs everto be
sung music in particular, accompanies ail collection by one of the mostfamous among dialogue form, had birds and other animal made on the music and song of the ancient
the major events marking the life of an them : Raqiya Demseriya. species discussing the themes of the death, Rwâyes, thereby continuing its anthological
individual from birth until death ; its rich Originating form the Souss Valley, in the of paradise ... He also used the surviving edltlon of the numerous musical forms of
thematic content helping to develop his heart of Chleuh country, the Rwâyes traces of epic poems gain\! back to Roman the Moroccan patrimony.
sensitivity. trad ition spread from Taroudant and Agadir times. ln the song tazzwÎt (bee), he recounts
Among village music properly speaking, towards other Berber regions, Ouarzazate, notably the story of the meeting between
one finds the asallaw genre, songs Tiznit, but also Marrakech, Essaouira Berbers and Arabs who had come from the MOHAMED BENAïsSA
performed by women at marriage (Mogador) and Casablanca. Despite such East. Mini st er of Culture
cremonies ; the tazrrart, songs of welcome geographical dispersal of Rwâyes groups, Other Rwâyes became famous on account
and working songs ; religious songs, these continue ta live as a single family oftheir patriotic sangs. This is true of Bubakr
praising the prophet, the theological whose problems are underthe control ofthe Aza ' ri and the resistance singer, Lhusayn
repertory (fiqh) and sufi music performed same customary law. Janti, whose works earned him several
during dhikr, rites which take place after On the subject of Rwâyes, Alexis Chottin in prison terms during the French occupation .
prayers or during religious festivals . his Tableau de la musique marocaine (1939) Bubakr Am-Marrakshi recalls some of the
Another genre, w ell -known thanks to the (Survey of Moroccan music, 1939) has no darkest moments of the Protectorate and
work of Alexis Chottin and more recently hesitation in talking about ballet and the Royal Family's exile, and expresses the
that of Bernard Lortat-Jacob, Hassan Jouad choreographical science. That is to say that, feelings felt by ail Moroccans for their
and Myriam Rovsing -Olsen, the ahwash, is apart from the instrumental elements: spike sovereign.
a series of collective village dances, the fiddles, rebâb and lutes, lutâr and poetic This panegyric theme also characterises the
ce ntre of which is the urar or sung dialogue song, the ensemble indulged in and still styles of an entire generation of Rwâyes
shared between women and men, does a veritable display of dancing such as Budra'a, Mbarek-u-Bulahsen
accompagnied by drums. composed of choreographic figures that are disciple of the great Haj Belaïd. The latter
Whil e these various genres of forms lie bath multiple and complex. The very considered a master among masters, tre~ts
within the oral tradition and are sung complete art of the Rwâyes is as remarkable subjects as varied as love, wisdom, travel ;
co ll ectively with no accompaniment other for the beautiful white garments decorated he also draws much inspiration from epic
than that of percussion instruments, th e with cartridge belts as for the elegance of its tales and also composed and performed
amarg (Iiterally, "sung poem " and by gesture, mastery of voice, instrumental play several sangs of praise in honour of Sultan
and the rhythm tapped out by feet and on a Mohammed V.
THE MUSIC OFTHE RWAYES small metal percussion instrument, the nâqûs. Turning ta the Raysat, they usually choose
The particularity of the anthology recorded ta perform the works of other poets which
here is that it proposes a re-interpretation of they arrange ta their liking, often adding
the works ofthe ancient Rwâyes, by present- verses of their own invention. This method
day singers and musicians. allows them ta express personal ideas and,
ln theirworks, the Rwâyes embraced almost
T he Berbers (lmazighen) of Morocco are
renowned for having cultivated over
many centuries an extremely refined
extension "repertory") ofthe Rwâyes are
performed by professional mus ici ans,
aedes, led by a râyes (Iiterally, "leader" or
ail poetic genres with the exception of
personalised satire, hija'. Each Râyes chose
in playing on the apparent thematic
contradiction of the poems they are
performing, ta open an implied dialogue
musical art. The earliest references available " chief"). principal guardian of his masters' his poetic master, adopting his style and between man and woman .
are epic songs which, with the coming of repertory, poet, composer and keeper of the promising ta preserve it. In this way, the
Islam , served also to propagate the new rules of the profession. In the same way as public at a village or family gathering could The Ministry of Culture wishes ta take the
faith . masculine Rwâyes ensembles, one also cali on one or another râyes depending on occasion of the 30th anniversary of the
Through its richness and being deeply finds raysatgroups , female singers and lutâr his sensitivity. coronatio~ of His Majesty King Hassan Il ta
rooted in Berber society, the music, and (lute) players. They are represented in this Bubakr Anshshad, for example, using Issue the flrst set of compact discs everto be
sung music in particular, accompanies ail collection by one of the mostfamous among dialogue form, had birds and other animal made on the music and song of the ancient
the major events marking the life of an them : Raqiya Demseriya. species discussing the themes of the death, Rwâyes, thereby continuing its anthological
individual from birth until death ; its rich Originating form the Souss Valley, in the of paradise ... He also used the surviving edltlon of the numerous musical forms of
thematic content helping to develop his heart of Chleuh country, the Rwâyes traces of epic poems gain\! back to Roman the Moroccan patrimony.
sensitivity. trad ition spread from Taroudant and Agadir times. ln the song tazzwÎt (bee), he recounts
Among village music properly speaking, towards other Berber regions, Ouarzazate, notably the story of the meeting between
one finds the asallaw genre, songs Tiznit, but also Marrakech, Essaouira Berbers and Arabs who had come from the MOHAMED BENAïsSA
performed by women at marriage (Mogador) and Casablanca. Despite such East. Mini st er of Culture
cremonies ; the tazrrart, songs of welcome geographical dispersal of Rwâyes groups, Other Rwâyes became famous on account
and working songs ; religious songs, these continue ta live as a single family oftheir patriotic sangs. This is true of Bubakr
praising the prophet, the theological whose problems are underthe control ofthe Aza ' ri and the resistance singer, Lhusayn
repertory (fiqh) and sufi music performed same customary law. Janti, whose works earned him several
during dhikr, rites which take place after On the subject of Rwâyes, Alexis Chottin in prison terms during the French occupation .
prayers or during religious festivals . his Tableau de la musique marocaine (1939) Bubakr Am-Marrakshi recalls some of the
Another genre, w ell -known thanks to the (Survey of Moroccan music, 1939) has no darkest moments of the Protectorate and
work of Alexis Chottin and more recently hesitation in talking about ballet and the Royal Family's exile, and expresses the
that of Bernard Lortat-Jacob, Hassan Jouad choreographical science. That is to say that, feelings felt by ail Moroccans for their
and Myriam Rovsing -Olsen, the ahwash, is apart from the instrumental elements: spike sovereign.
a series of collective village dances, the fiddles, rebâb and lutes, lutâr and poetic This panegyric theme also characterises the
ce ntre of which is the urar or sung dialogue song, the ensemble indulged in and still styles of an entire generation of Rwâyes
shared between women and men, does a veritable display of dancing such as Budra'a, Mbarek-u-Bulahsen
accompagnied by drums. composed of choreographic figures that are disciple of the great Haj Belaïd. The latter
Whil e these various genres of forms lie bath multiple and complex. The very considered a master among masters, tre~ts
within the oral tradition and are sung complete art of the Rwâyes is as remarkable subjects as varied as love, wisdom, travel ;
co ll ectively with no accompaniment other for the beautiful white garments decorated he also draws much inspiration from epic
than that of percussion instruments, th e with cartridge belts as for the elegance of its tales and also composed and performed
amarg (Iiterally, "sung poem " and by gesture, mastery of voice, instrumental play several sangs of praise in honour of Sultan
various parts are decided upon freely by the required, nwiqsat or small finger jingles.
T he music peculiar to the region
stretching from the High Atlas to the Râyes. In the same way, the repertory may The music of the Rwâyes like that ail Berber
Am'Akkel (Iutâr)
~.u
border of the Sahara may be divided up into change at each concert, a feature which music is almost exclusively pentatonic.
four main categories. These categories are highlights the originality and diversity ofthis However, hemitonic pentatonic modes are !:I-
defined at one and the same time by their music. used mc;>re readily than the anhemitonic
actors, their profane or sacred context and A Rwâyes ensemble is made up of 6 to pentatonic system which is dominant in
their musical content. 8 singers and musicians under the village music a'n d ahwash especially. There ad lib.
Am'Akkel (rebâb)
- . ---
leadership of a chief, the Râyes, master of are three of these modes whose form is
• Ahwash music and song, express village
close to the pelog mode used in Java and ~
~
and community life and ail that is related to poetry, music and choreography.
it such as sPQken songs, poems, signs and The ensemble mainly uses string instru- Bali.
symbols. ments : the rebâb, a spike fiddle with a These modes are :
• Gnawimusic : ofthe black brotherhood of circular body over which a skin is stretched
Gnawa, composed of dances accompanied to act as the sound board. The rebâb has one Ashlhi (Iutâr)
by drums and crotalas, and by songs
accompanied on the lute.
• The psalmody of the Koran and songs
performed during dhikr or mystical rites.
• The songs and music of the Rwâyes,
thick horsehair string which is set vibrating
bya heavy bow of thick horsehair. The
ensemble rarely includes more than two of
these fiddles and it is the leader's instrument
"par excellence".
o 1:1- -
'M)
- - -- The amarg of the Rwâyes is subject to two
rhythmic imperatives : that of the musical
phrase and that of the percussion.
Ifthe poetic and musical phrase follows
different, simple or composed binary and
wandering poet-singers. The lutâr exists in two forms, big and small. Ashlhi (rebâb) ternary metres, the percussion rhythm is
4w ,-, ---
It is'a lute composed of a small, pear-shaped dominated by a simple ternary rhythm:
Rwâyes draw from a repertory of melodies sound chest across which a skin is stretched. li- •
and rhythms particular to the chleuh Berber The 3 or 4 gut strings are struck with a
tradition of the Souss Valley. The concert is plectrum.
organized around the following features : The sounds of the rebâb and lutârcontrast
Astara: an unmeasured instrumental one with another extremely weil. The lutâr
prelude giving the basic notes ofthe play only short, repeated notes, the rhythm Agnaw (lutâr)
Within the song , an interpretation of these
emerging when certain notes are
El -;~: . =.
melodies that follow, making it possible for two modes of binary and ternary rhythmic
the instruments to tune to the rebâb or spike accentuated in relation to others.ln contrast, division (2/4 and 618) concur to create
fiddle, usually played by the leader of the the rebâb is noticeable for its legato playing, 0 - .- " 1:1- - polyrhythmic effects.
group. its full, rounded sound, often enriched by a
Amarg: the sung poem properly speaking, subtle use of harmonic sounds.
The string instruments are supported by a ad lib.
the essential " heart" ofthe performance. Agnaw (rebâb)
Ammussu: choreographical overture. few percussion instruments, merely discrete
if one compares this musical genre with that
II'
••
Tamssust: a lively, interspersed song . of melhûn (AI-Melhûn Anthology, Maison CI ,,-
• •
Aberdag: dance. des Cultures du Mondellnédit W 260016).
Tabbayt: final cadence, characterised by an The particularity of these percussion
acceleration in rhythm and sudden stops, instruments resides in their nature. Indeed,
signalling the end. the Rwâyes use none of the drums found in
Apart from astara and tabbayt, these other Berber music, but a nâqûs, a piece of
elements do not follow any precise order. metal (today, the weel rim of a car) beaten AHMEDAvDOUN
The arrangement and duration of the with a metal stick or fine metal rods, and if Translated by Josephine De Linde
various parts are decided upon freely by the required, nwiqsat or small finger jingles.
T he music peculiar to the region
stretching from the High Atlas to the Râyes. In the same way, the repertory may The music of the Rwâyes like that ail Berber
Am'Akkel (Iutâr)
~.u
border of the Sahara may be divided up into change at each concert, a feature which music is almost exclusively pentatonic.
four main categories. These categories are highlights the originality and diversity ofthis However, hemitonic pentatonic modes are !:I-
defined at one and the same time by their music. used mc;>re readily than the anhemitonic
actors, their profane or sacred context and A Rwâyes ensemble is made up of 6 to pentatonic system which is dominant in
their musical content. 8 singers and musicians under the village music a'n d ahwash especially. There ad lib.
Am'Akkel (rebâb)
- . ---
leadership of a chief, the Râyes, master of are three of these modes whose form is
• Ahwash music and song, express village
close to the pelog mode used in Java and ~
~
and community life and ail that is related to poetry, music and choreography.
it such as sPQken songs, poems, signs and The ensemble mainly uses string instru- Bali.
symbols. ments : the rebâb, a spike fiddle with a These modes are :
• Gnawimusic : ofthe black brotherhood of circular body over which a skin is stretched
Gnawa, composed of dances accompanied to act as the sound board. The rebâb has one Ashlhi (Iutâr)
by drums and crotalas, and by songs
accompanied on the lute.
• The psalmody of the Koran and songs
performed during dhikr or mystical rites.
• The songs and music of the Rwâyes,
thick horsehair string which is set vibrating
bya heavy bow of thick horsehair. The
ensemble rarely includes more than two of
these fiddles and it is the leader's instrument
"par excellence".
o 1:1- -
'M)
- - -- The amarg of the Rwâyes is subject to two
rhythmic imperatives : that of the musical
phrase and that of the percussion.
Ifthe poetic and musical phrase follows
different, simple or composed binary and
wandering poet-singers. The lutâr exists in two forms, big and small. Ashlhi (rebâb) ternary metres, the percussion rhythm is
4w ,-, ---
It is'a lute composed of a small, pear-shaped dominated by a simple ternary rhythm:
Rwâyes draw from a repertory of melodies sound chest across which a skin is stretched. li- •
and rhythms particular to the chleuh Berber The 3 or 4 gut strings are struck with a
tradition of the Souss Valley. The concert is plectrum.
organized around the following features : The sounds of the rebâb and lutârcontrast
Astara: an unmeasured instrumental one with another extremely weil. The lutâr
prelude giving the basic notes ofthe play only short, repeated notes, the rhythm Agnaw (lutâr)
Within the song , an interpretation of these
emerging when certain notes are
El -;~: . =.
melodies that follow, making it possible for two modes of binary and ternary rhythmic
the instruments to tune to the rebâb or spike accentuated in relation to others.ln contrast, division (2/4 and 618) concur to create
fiddle, usually played by the leader of the the rebâb is noticeable for its legato playing, 0 - .- " 1:1- - polyrhythmic effects.
group. its full, rounded sound, often enriched by a
Amarg: the sung poem properly speaking, subtle use of harmonic sounds.
The string instruments are supported by a ad lib.
the essential " heart" ofthe performance. Agnaw (rebâb)
Ammussu: choreographical overture. few percussion instruments, merely discrete
if one compares this musical genre with that
II'
••
Tamssust: a lively, interspersed song . of melhûn (AI-Melhûn Anthology, Maison CI ,,-
• •
Aberdag: dance. des Cultures du Mondellnédit W 260016).
Tabbayt: final cadence, characterised by an The particularity of these percussion
acceleration in rhythm and sudden stops, instruments resides in their nature. Indeed,
signalling the end. the Rwâyes use none of the drums found in
Apart from astara and tabbayt, these other Berber music, but a nâqûs, a piece of
elements do not follow any precise order. metal (today, the weel rim of a car) beaten AHMEDAvDOUN
The arrangement and duration of the with a metal stick or fine metal rods, and if Translated by Josephine De Linde
Instrumentistes
Instrumentalists
Muhammad Bunsir, rebâb
Ahmad Amentag , rebâb
Aarab Atigui, rebâb
Abdallah Lûliad i, rebâb
Lahsen Bakha, lutâr
Husayn Ashtûk, lutâr
Buslam Ashtûk, lutâr
Jamma AI-Amrani , lutâr
taswÎsÎt
Salem Umast, nâqûs