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AU CAMEROUN
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EVALUATION ET ESTIMATION DES TYPES DE PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE
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CONTEXTE
Le Cameroun envisage de devenir un pays émergent à l‟horizon 2035. Cette
émergence passe aussi par le développement et la consolidation de son tissu industriel. Ceci
exige de disposer d‟une production et d‟une distribution adéquate d‟énergie, considérée
comme indispensable au bon fonctionnement des entreprises, à la bonne marche de
l‟économie et à l‟amélioration des conditions de vie des populations. À ce propos, le
Cameroun possède un énorme potentiel énergétique. En effet, sa situation géographique lui
permet de disposer du deuxième potentiel hydroélectrique de l‟Afrique subsaharienne, après
la République démocratique du Congo [1].
PROBLEMATIQUE
Le potentiel énergétique dont dispose notre pays ne demande qu‟à être viabilisé, afin
de répondre à une demande sans cesse croissante et résorber le déséquilibre qui existe dans ce
secteur. Conscient de cet enjeu, les responsables ont lancé un vaste programme visant à
améliorer et à augmenter la fourniture d‟énergie électrique par la construction de plusieurs
barrages hydroélectriques (les barrages de Lom-Pangar, de Memve‟ele et de Mekin),
l‟édification de la centrale à gaz de Kribi, les forages de production d‟énergie thermique ;
mais tout ceci avec une exploitation des sources d‟énergies nouvelles et durables encore au
stade embryonnaire ; pourtant la nature nous dispense généreusement et de façon assez bien
répartie sur la terre, une quantité d‟énergie (renouvelable) très largement suffisante pour
satisfaire à nos besoins ; et il existe une multitude de solutions technologiques pour l‟utiliser à
grande ou petite échelle, que ce soit pour produire de la chaleur, de l‟énergie mécanique ou de
l‟électricité qui, à son tour, peut être transformée.
Alors de quelle façon est donc faite la production et la demande de l‟énergie électrique
au Cameroun ? Que dire de la balance énergétique du pays, est-elle déficitaire ou
excédentaire? La réponse à ces questions nous aidera à apporter des idées pour assurer la
diversification du mix énergétique du Cameroun.
OBJECTIFS
L‟objectif général est d‟évaluer tous les types de production de l‟énergie électrique au
Cameroun ainsi que les différentes puissances fournies par les centrales de production et de
faire une estimation de l‟offre par rapport à la demande en énergie électrique, afin de dire si la
balance énergétique du pays est déficitaire ou excédentaire.
Comme objectifs spécifiques nous avons :
Evaluation des types de production d‟énergie électrique au Cameroun (l‟offre)
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1.1. GENERALITES
1.2. DEFINITIONS
Une énergie est dite renouvelable lorsqu‟elle provient des sources que la nature
renouvelle en permanence, par opposition à une énergie non renouvelable dont les stocks
s‟épuisent.
C‟est l‟ensemble des richesses et des produits naturels dont l‟homme dispose et à
partir desquels il peut produire de l‟énergie [1].
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Les réseaux d‟électricité ont été conçus dans le but de veiller à la fiabilité de la
fourniture de l‟énergie électrique. Les réseaux relient entre elles toutes les unités de
production et visent à assurer une fonction de secours en cas de pannes et/ou de défaillances
[2].
1.3. BUT DE LA PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE
L'électricité est produite dans des usines appelées "centrales". Celles-ci transforment
l'énergie primaire (thermique, nucléaire, hydraulique, éolien) en énergie électrique que
l'on appelle énergie secondaire. Dans les centrales, l'électricité est fournie par les groupes
"turbo-alternateur".
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Les centrales hydroélectriques sont des centrales qui utilisent l‟énergie de l‟eau
stockée dans un lac de retenue par un barrage pour produire de l‟énergie électrique.
1.4.1.2. Fonctionnement :
Une conduite forcée, située en contrebas d‟un barrage, propulse l‟eau sur les pales
d‟une turbine, l‟eau est remise ensuite dans le milieu naturel par un canal de fuite. La turbine
entraine un alternateur qui produit de l‟énergie électrique ; cette énergie est élevée dans un
transformateur pour son trajet dans les lignes à haute tension.
P = ρ Qv g h (1)
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Avec :
P : puissance fournie (en watts)
Qv : débit volumique (en mètres cubes par seconde)
ρ : masse volumique de l'eau (en kilogrammes par mètre cube)
g : accélération de la pesanteur (9,81 m. s -2)
h : hauteur de la chute (en m)
On distingue donc à cet effet trois types de centrales hydroélectriques :
Les centrales de haute chute : (hauteur de chute > 200 m) :
Les centrales de haute chute sont alimentées par des barrages appelés "réservoirs de
lac" ou "réservoirs saisonniers" Elles sont équipées de turbines Pelton [4].
Les centrales de moyenne chute : (30 m < hauteur de chute < 200 m) :
Les centrales de moyenne chute sont alimentées par des barrages appelés "réservoirs
d'éclusée". Elles se trouvent sur le cours des fleuves dans les régions de plaine ou de bas
relief. Elles utilisent des turbines de type Francis [4].
Ces centrales, encore appelées usines « au fil de l'eau », sont caractérisées par
l'absence de réserve. Leur capacité de production ne dépend que du débit du cours d'eau.
Elles utilisent des turbines Kaplan [4].
Le tableau suivant nous montre brièvement la comparaison qui existe entre ces différentes turbines
hydrauliques :
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Centrales nucléaires :
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Les avantages :
- Elle permet la préservation de l‟environnement car dégage peu de gaz à effet
de serre et évite le réchauffement de la planète ;
- Elle utilise la chaleur que diffuse la terre, une ressource énergétique
renouvelable ;
- Elle n‟à pas besoin d‟un espace de stockage comme les cuves à fioul
Les inconvénients :
- Coût onéreux ;
- Il faut accorder le type de géothermie avec le terrain ;
- Ressource naturelle du sous-sol dont l‟extraction nécessite la réalisation de
forages dont les résultats sont parfois aléatoires (« risque géologique »).
(2)
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Avec :
Fc : Facteur de concentration
Sm : surface du miroir (en m2)
Sr : surface du récepteur (en m2)
Le tableau 1.2 montre les 4 principaux systèmes de concentration.
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L'inconvénient des centrales solaires est qu'elles ne peuvent pas produire d'électricité
la nuit. Pour palier à ce problème, on a deux solutions :
soit on stocke durant le jour une partie de la chaleur apportée par le fluide non
vaporisable dans un accumulateur (cette chaleur sera libérée durant la nuit et exploitée pour
produire de l'électricité) ;
soit on utilise des carburants fossiles comme le gaz par exemple pour chauffer le
liquide non vaporisable. Pour cela, on installe dans la centrale une chaudière à gaz qui prend le
relais des miroirs la nuit et qui s'arrête au matin.
La concentration optique des rayons du soleil permet d'obtenir de très hautes
températures. Selon les différentes technologies de captage, la chaleur produite est
généralement comprise entre 400°C et 1000°C [9].
On distingue deux usages principaux:
la production de chaleur (centrale solaire thermique),
la production d’électricité (centrale solaire thermodynamique).
Comme il existe différents moyens pour concentrer le rayonnement solaire, on aboutit à
différentes centrales. Les plus courantes sont :
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Condenseur
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Dans sa forme la plus simple et la plus répandue, une turbine à gaz (aussi appelée
turbine à combustion) est composée de trois éléments :
• un compresseur, centrifuge ou plus généralement axial, qui a pour rôle de comprimer
de l'air ambiant à une pression comprise aujourd'hui entre 10 et 30 bars environ [10];
• une chambre de combustion, dans laquelle un combustible gazeux ou liquide est
injecté sous pression, puis brûlé avec l'air comprimé, avec un fort excès d'air afin de limiter la
température des gaz d'échappement ;
• une turbine, généralement axiale, dans laquelle sont détendus les gaz qui sortent de la
chambre de combustion. Ces gaz chauds détendus font tourner la turbine qui à son tour
entraine le fonctionnement d‟un alternateur ; l‟énergie produite en énergie électrique. Après
passage dans la turbine, ces gaz chauds détendus peuvent être également réutilisés à d‟autres
fins comme par exemple le chauffage des bâtiments ce processus est appelé cogénération.
Sous cette forme, la turbine à gaz constitue un moteur à combustion interne à flux
continu. On notera que le terme de turbine à gaz provient de l'état du fluide de travail, qui
reste toujours gazeux, et non du combustible utilisé, qui peut être aussi bien gazeux que
liquide (les turbines à gaz utilisent généralement du gaz naturel ou des distillats légers comme
le fioul domestique) [10]. Il existe aussi des turbines à gaz à cycle fermé, utilisées pour des
applications particulières. Bien évidemment, il s'agit alors de moteurs à combustion externe.
Compresseur
Figure 1.6 : Fonctionnement d’une centrale à gaz à cycle simple [28]
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électrique en tant que moteurs d‟appoint ou dans des centrales électriques de faible ou de
moyenne puissance.
D‟un point de vue global, les moteurs diesel sont couplés à un alternateur, permettent
ainsi la production d‟électricité. Par la suite, cette électricité est injectée sur le réseau public,
mais après être élève via un transformateur situé dans un poste de transformation.
Pour être plus précis, un groupe Diesel (moteur Diesel accouplé à un alternateur) a
pour fonction de produire de l'énergie électrique à partir de l'énergie calorifique dégagée par
une combustion. L'énergie calorifique est transformée en énergie mécanique qui repousse un
piston dans son cylindre. Le mouvement de translation des pistons est traduit en un
mouvement de rotation de l‟arbre du moteur qui est accouplé à l‟arbre de l‟alternateur. Ce
dernier transforme l‟énergie mécanique en énergie électrique. L‟énergie électrique ainsi
produite est évacuée vers un transformateur puis vers un poste de distribution avant départ sur
les lignes. Les gaz d‟échappement de chaque moteur sont évacués vers les cheminées.
L‟ensemble constituant le groupe Diesel et les auxiliaires dédiés à ce groupe (circuit
d‟alimentation en combustible, circuit de graissage du moteur, circuits de refroidissement…)
est appelé : « une unité de production ».
Combustion dans les moteurs diesel
Le gasoil, injecté très profondément sous forme de jets liquides dans l‟air densifié et
porté à hautes températures, est atomisé en fines gouttelettes dont la taille et la pénétration
sont fonction de la viscosité du combustible.
Parce que le mélange est très hétérogène, il faut utiliser un excès d‟air
(suralimentation) et créer un régime turbulent pour le rendre plus homogène afin de favoriser
la combustion qui a lieu en quatre grandes étapes: la première, appelée retard de combustion,
va du début de l‟injection au début de l‟ignition avec accumulation de carburant à l‟intérieur
des cylindres; simultanément, à cause de la chaleur de l‟air surchauffé, les gouttelettes de
gasoil se vaporisent et atteignent la température d‟ignition et la combustion commence en
plusieurs endroits des cylindres et se propage rapidement; cette étape prend fin quand la
pression des gaz a atteint sa valeur la plus élevée. La troisième étape est contrôlée par le taux
d‟injection et l‟accroissement de la température se fait presque à pression constante; elle
s‟achève lorsque la combustion est pratiquement terminée, ce qui coïncide avec la fin de
l‟injection. Mais la combustion étant hétérogène, celle-ci peut se poursuivre à très faible
intensité, même après l‟arrêt de l‟injection, c‟est la quatrième étape; la durée de cette phase
peut être minimisée en augmentant la vitesse de propagation de la flamme ce qui raccourcit le
temps de combustion [11].
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L‟énergie de la biomasse est celle que l‟on tire de la combustion de matières végétales
d‟origine agricole ou forestière. La biomasse présente des avantages au chapitre de la lutte
contre le changement climatique. La quantité de dioxyde de carbone libérée dans
l‟atmosphère lors de la combustion est égale à celle absorbée par les végétaux au cours de leur
croissance. La centrale à biomasse produit de l‟électricité grâce à la vapeur d‟eau dégagée par
la combustion de matières végétales ou animales, qui met en mouvement une turbine reliée à
un alternateur.
Son fonctionnement est tel que, la biomasse est brulée dans une chambre de
combustion, et en brulant elle dégage de la chaleur qui va chauffer de l‟eau dans une
chaudière, cette eau se transforme en vapeur et envoyé sous pression vers des turbines ; une
partie de la vapeur est aussi récupérée pour être utilisée pour le chauffage ; c‟est ce que l‟on
appelle la cogénération [8]. La vapeur fait tourner la turbine qui fait à son tour fonctionner un
alternateur, grâce à l‟énergie fournie par la turbine, l‟alternateur produit un courant électrique
alternatif. Un transformateur élève la tension du courant électrique produit par l‟alternateur
pour qu‟il puisse être plus facilement transporté dans les lignes à moyenne et haute tension. A
la sortie de la turbine, la vapeur est à nouveau transformée en eau grâce à un condenseur dans
lequel circule de l‟eau froide en provenance de la mer ou d‟un fleuve. L‟eau ainsi obtenue est
récupérée et re-circule dans la chaudière pour recommencer un autre cycle. Les fumées de
combustion sont dépoussiérées grâce à des filtres et sont évacuées par des cheminées.
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1.4.3.2. Fonctionnement :
Les panneaux solaires installés en rangées et reliés entre eux captent la lumière du
soleil, sous l‟effet de la lumière, le silicium un matériau conducteur contenu dans chaque
cellule, libère des électrons pour créer un courant électrique continu ; un onduleur transforme
ce courant en alternatif pour qu‟il puisse être plus facilement transporté dans les lignes à
moyenne tension du réseau. L‟électricité est consommée par les appareils électriques, si
l‟installation n‟est pas raccordée au réseau (site isolé), elle peut être stockée dans des
batteries. Sinon, tout ou une partie de la production peut être réinjectée dans le réseau [38].
Les centrales photovoltaïques produisent un courant continu. Pour l‟injecter dans le
réseau de transport/distribution, en alternatif, on utilise des onduleurs, dispositifs permettant
de convertir un courant continu en courant alternatif.
Les centrales photovoltaïques se raccordent :
• soit au réseau de transport Haute ou Très Haute Tension (HT ou THT) si la puissance est
supérieure à 12 MW,
• soit au réseau de distribution Moyenne Tension (puissance inférieure à 12 MW)
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Une éolienne est une machine qui transforme l‟énergie cinétique du vent (déplacement
d‟une masse d‟air) en énergie mécanique. Si cette énergie mécanique est elle-même convertie
en énergie électrique alors l‟éolienne s‟appelle un aérogénérateur. La Puissance fournie par
l‟éolienne est :
P = k S v3 (3)
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Avec :
S : la surface de vent interceptée (en m2)
V : la vitesse du vent (en m/s)
K : un facteur dépendant de l‟éolienne (k = 0,37 pour une éolienne idéale)
1.4.4.2.Fonctionnement :
La rotation des pales exposées au vent fait tourner une génératrice. Cette génératrice
n'est autre qu'un alternateur électrique, d'où l'appellation d'aérogénérateur pour désigner les
éoliennes qui fabriquent de l'électricité. Les pales d‟une éolienne fonctionnent exactement sur
le même principe que les ailes d‟un avion. Grâce à la forme du profil, l‟air passant sur le
dessus de l‟aile, l‟extrados, doit parcourir plus de chemin que celui passant par le dessous,
l‟intrados.
C‟est pourquoi l‟air passant par le dessus accélère créant une dépression et donc une
aspiration vers le haut. Sur l‟intrados, l‟air provoque une surpression ; ce qui génère aussi un
effort vers le haut. Ces deux efforts réunis s‟appellent la portance. La pénétration dans l‟air ne
se faisant pas sans frottement, un autre effort – la traînée – s‟oppose au mouvement.
La résultante aérodynamique est la résultante de ces deux efforts, la portance et la
traînée, c‟est elle qui permet à l‟avion de tenir en l‟air ou ici de faire tourner le rotor.
Le rotor muni de trois pales tourne à une vitesse de 22 tours par minute ; son
mouvement est alors transmis à l‟arbre principal, celui-ci étant couplé à l‟alternateur par un
multiplicateur qui permet d‟augmenter la vitesse de rotation à 1500 tours par minute [10].
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Une hydrolienne est une turbine sous-marine qui utilise l'énergie cinétique des
courants marins ou de cours d'eau pour produire de l‟électricité, comme une éolienne utilise
l'énergie cinétique de l'air. Il existe plusieurs sortes d'hydroliennes, certaines sont totalement
sous l'eau (Hydrolienne à axe horizontal ; Les Hydroliennes de type « chaîne »), d'autres à la
surface de l'eau (L‟Hydrolienne Hydro-gen).
1.4.5.2. Fonctionnement :
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Il est constitué de deux types de lignes : les lignes très hautes tension (THT) et les
lignes hautes tension (HT). Ce réseau représente un peu plus de 100 000 kilomètres de lignes
[13].
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Tout comme le premier, ce réseau est constitué de deux types de lignes : les lignes
moyennes tension (MT) et les lignes basses tension (BT).
1.5.2.1. Les lignes moyennes tension :
Ces lignes permettent le transport de l‟électricité à l‟échelle locale vers les petites
industries, les PME et les commerces. Elles font également le lien entre les clients et les
postes de transformations des compagnies de distribution du courant. Les lignes MT ont une
tension comprise entre 15 et 30 kilovolts. Il peut exister localement des sources de production
qui injectent de l'électricité sur le réseau (éolien, microcentrales hydrauliques,
photovoltaïques...). Ce réseau représente 586 000 kilomètres [13].
1.5.2.2. Les lignes basses tension :
Ce sont les plus petites lignes du réseau. Leur tension est comprise entre 230 et 380
Volts. Ce sont celles qui nous servent tous les jours pour alimenter nos appareils ménagers.
Elles permettent donc la distribution d‟énergie électrique vers les ménages et les artisans.
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Ces pylônes en acier sont souvent en « treillis » (assemblage formant une triangulation).
Généralement, plus la tension de la ligne est élevée, plus les pylônes sont hauts. Un pylône
soutenant une ligne de 400 000 Volts peut atteindre 90 m de haut [13].
1.5.4.2. Les lignes à moyennes et basse tension :
Ces lignes sont soutenues par des poteaux électriques généralement en bois ou en
béton. Ceux-ci ne mesurent que 10 à 14 m de haut.
Le courant est transporté au sein de câbles qui forment des « conducteurs
électriques ». Ils sont nus (non isolés) pour en limiter le poids et sont accrochés aux pylônes
ou aux poteaux via des chaines d‟isolateurs. Les isolateurs sont généralement des galettes en
verre ou en porcelaine. On en dénombre jusqu‟à 19 par chaine sur les lignes THT et jusqu‟à 3
par chaine sur les lignes MT et BT [13].
1.6. CONCLUSION :
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2.1. INTRODUCTION :
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La Sanaga est le plus grand fleuve du Cameroun. Le bassin de la Sanaga est dans sa
quasi-totalité sur le territoire de la république unie du Cameroun ; une infime partie (200 km2),
à l‟Est, se trouve en République Centrafricaine (R.C.A). Il s‟étend de la latitude 3°32‟ Nord à
la latitude 7°22‟ Nord. Son point le plus Occidental se trouve sur le méridien 9°45‟ Est ; vers
l‟Est, il atteint le méridien 14°57‟ Est. Sa superficie est d‟environ 133 000 km2, soit plus de
25% de la superficie totale du pays [15].
On distingue dans le cours de la Sanaga 3 grandes divisions :
la Sanaga supérieure représentée par le Djerem ;
la moyenne Sanaga représentée par le Mbam ;
la Sanaga inférieure : c‟est la partie du fleuve située après les chutes d‟Edéa et
se dirigeant vers l‟océan Atlantique.
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Figure 2.2 : Vue aérienne de l’aménagement de Song Loulou sur la Sanaga [32]
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Description de la centrale:
Construite dans les années 50, la centrale hydroélectrique d‟Edéa « la vielle Dame »
est la plus vieille du pays. L‟ouvrage, bâtie avant l‟indépendance du Cameroun a largement
contribué à l‟élargissement et au développement de la ville lumière ; et est construit sur la
Sanaga, le fleuve le plus important du Cameroun [15].
L‟usine est de type « fil de l‟eau » et comprend trois usines (Edéa 1 mise en service en
1957, Edéa 2 en 1958 et Edéa 3 en 1975) et 14 groupes totalisant une puissance installée
comprise entre 259/263 MW pour un débit d‟équipement totale de 1270 m3/s sous une hauteur
de chute de 24 m. La puissance unitaire des groupes varie de 11 à 22 MW. Cet aménagement
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Caractéristiques Données
Type de centrale Centrale à basse chute (au fil de l‟eau)
Localité Edéa
Cours d’eau Sanaga
Date de mise en service 1957 ; 1958 et 1975
Hauteur de chute 24 m
Nombre de turbine 14 turbines Kaplan
Puissance installée 284 MW après réhabilitation
Taux de disponibilité 0.74
Puissance disponible 210.16 MW
Débit d’équipement 1 370 m3/s
Bassin versant (superficie) 133 500 Km2
Apports naturels (débits) Indéterminé
Productible (hors ou avec indisponibilité) 1 750 / 1 650 GWh
Facteur de charge 76 / 72%
Production annuelle 1 430 / 1 430 GWh
Cette usine fonctionne au fil de l‟eau ; ainsi toute diminution temporaire du débit du
fleuve au dessous des besoins des groupes en service se traduit par une baisse immédiate de la
puissance disponible.
B. Les ouvrages de régularisation du débit de la Sanaga :
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Puis, en période de basses eaux, des lâchers d‟eau sont effectués aux barrages
réservoirs pour augmenter progressivement le débit du fleuve.
Le bassin de la Sanaga est actuellement équipé de trois barrages réservoirs situés en
amont des sites de production :
a. Le barrage de Mbakaou :
Mis en service en 1974 sur le cours du Djerem, ce réservoir a une capacité utile de
2500 hm3 pour une capacité totale de 2.6 milliards de mètres cubes et permet de régulariser les
apports du versant sud de l‟Adamaoua. La durée de propagation des éclusées (l‟écoulement
des eaux) entre Mbakaou et Song Loulou est de 7 jours ; et son débit de restitution régularisé
varie entre 50 et 400 m3/s. Un débit réservé de 50 m3/s est imposé à Mbakaou [15].
b. Le barrage de Bamendjin :
Mis en service en 1968 sur le cours du Noun, ce réservoir a une capacité utile de 1675
hm3 pour une capacité totale de 1.8 milliards de mètres cubes. La durée de propagation des
éclusées entre Bamendjin et Song Loulou est de 5 jours ; et son débit de restitution varie entre
15 et 200 m3/s. Aucun débit réservé n‟est appliqué [15].
c. Le barrage de Mapé :
Mis en service en 1988 sur le cours de la Mapé, ce réservoir a une capacité utile de
3100 hm3 pour une capacité totale de 3,2 milliards de mètres cubes. La durée de propagation
des éclusées entre Mapé et Song Loulou est de 6 jours ; et son débit de restitution varie entre
25 et 400 m3/s. Aucun débit réservé n‟est appliqué [15].
Les principales caractéristiques des trois réservoirs sur la Sanaga et leurs consignes
d‟exploitation sont résumées dans le Tableau 2.3 :
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Nota : Durant les années les plus sèches (années déficitaires), il a été constaté un
déficit maximum de l‟ordre de 2500 hm3 pour assurer le remplissage de l‟ensemble des trois
réservoirs (capacité de stockage maximale de 7300 hm3).
2.2.1.2. Les stations hydrologiques de B.V.I. de la Sanaga :
Environ 60% de l‟énergie électrique camerounaise est produite à partir des usines
hydroélectriques [15]. La gestion de la production d‟énergie électrique d‟origine hydraulique
nécessite une bonne connaissance des débits des cours d‟eau qui alimentent ces usines. Dans
le but de suivre l‟évolution effective des lâchers d‟eau effectués au niveau des barrages
réservoirs, un réseau de stations de jaugeages a été construit en aval de ces barrages réservoirs
pour le contrôle des débits. On distingue donc 7 stations de contrôle de débits : la station de
Bayomen, Gouba, Goyoum, Elang, Kikot et Songmbengué (le dernier point de contrôle des
débits. Elle est située à 4 heures de la centrale hydroélectrique de Song-Loulou) [15].
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Le cours d‟eau Bénoué est long d‟environ 1400 km. Il prend sa source dans le massif
de l'Adamaoua au Nord du Cameroun, puis se dirige à l'Ouest vers le Nigeria en passant par la
ville de Garoua, avant de se jeter dans le fleuve Niger à Lokoja. Avec un débit moyen annuel
d‟environ 360 m3/s à la frontière avec le Nigeria, sa longueur au Cameroun est de 390 km et
peut être divisé en trois parties : la haute Bénoué, la moyenne Bénoué et la partie inférieure
[18].
2.2.2.1. Aménagements hydroélectriques du bassin de la Bénoué :
Les aménagements hydrauliques du bassin de la Bénoué sont d‟un seul type contrairement
à ceux du bassin de la Sanaga :
les ouvrages de production de l‟énergie hydroélectrique
Description de la centrale :
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Grâce aux lâchers d'eau du barrage qui sont étalées sur toute l'année pour permettre la
génération continue d'électricité (en supprimant néanmoins les crues), la Bénoué, qui était
caractérisée par des déficits saisonniers est tout le temps inondé [17].
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Caractéristiques Données
Type de centrale Centrale à basse chute (au fil de l‟eau)
Localité Nord Cameroun
Cours d’eau Bénoué
Date de mise en service 1982
Hauteur de chute 20 m
Nombre de turbine 4
Puissance installée 4×18 MW = 72 MW
Taux de disponibilité 0.93
Puissance disponible 67 MW
Débit d’équipement 4×109 m3/s = 436 m3/s
Bassin versant (superficie) 31 000 Km2
Apports naturels (débits) 224 m3/s
Productible (hors ou avec indisponibilité) 250 / 270 GWh
Facteur de charge 92 / 93%
Production annuelle 230 / 251.1 GWh
Les fleuves Sanaga et Bénoué ont eu des débits moyens de 2600 m3/s, 657 m3/s et 872
m3/s, 139 m3/s respectivement en période de crue et d‟étiage entre 2005 et 2014. Les débits
desdits fleuves ne font que diminuer en période de crue depuis 2012. Du moins, l‟on remarque
que le débit moyen de la Sanaga au niveau des centrales de Song loulou et d‟Edéa en période
d‟étiage reste dans la marge du débit moyen de 850 m3/s du fleuve dû aux barrages-réservoirs
en 2017. [60]
Les centrales hydroélectriques ont des puissances installées dont l‟évolution est
présentée dans le graphe ci-dessous.
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Figure 2.5 : Evolution des puissances installées des centrales hydroélectriques [60]
D‟après la figure ci-dessus, concernant l‟hydroélectricité, la puissance installée des
trois barrages hydroélectriques est resté stable à 719 MW de 2005 à 2009. Elle s‟est accrue à
732,2 MW en 2011 (soit 2%) grâce à la rénovation des groupes de la centrale d‟Edéa. La
production de l‟énergie électrique dans les centrales hydroélectriques varie chaque année en
fonction principalement des travaux de maintenance visant à remédier aux
dysfonctionnements des infrastructures ; c‟est pourquoi en 2017 grâce au barrage de Lom
pangar (30 MW) mise en service en 2016 le Cameroun dispose d‟une puissance de 762,2
MW. Le graphe suivant présente l‟évolution du taux de disponibilité des centrales
hydroélectriques.
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Le taux le plus élevé est de 91,37% en 2011. Les trois centrales ont été disponibles à plus de
65% durant la période. Durant la même période, les centrales de Song loulou et Lagdo ont eu
les meilleurs taux depuis 2006 tandis que celle d‟Edéa voit son taux diminué de 4,5 points de
2013 à 2014 ; en 2017, le pourcentage de l‟hydroélectricité ou le taux de disponibilité des
centrales hydroélectriques s‟élève à 72,4% ; on constate donc une baisse de la disponibilité
entre 2014 et 2017.
On distingue donc la figure suivante : La centrale de Song loulou présente une part de
52,44% ; celle d‟Edéa représente 37,72% et celle de Lagdo ne présente que 9,83% de la
production totale.
Production hydroélectrique
10%
Song loulou
52%
38% Edéa
Lagdo
Sur un plan technique, le PEN (Plan Energétique National) ne considère comme énergie
renouvelable que l‟énergie hydroélectrique qui est produite par une centrale hydroélectrique
de puissance inférieure ou égale à 10 MW. Ainsi sont classées en fonction de leur taille les
microcentrales (0 à 0,1 MW), les mini-centrales (0,1 à 1 MW) et les petites centrales (1 à 10
MW) [23]. Dans tout l‟Ouest géographique du Cameroun où le relief montagneux et de
nombreux petits cours d‟eau permettent cet usage, des installations renouvelables de
production d‟hydroélectricité peuvent être développées. Des unités de production de micro ou
de pico hydroélectricité répondant à cette caractéristique sont localisées aux environs de
Bafoussam, de Bamboutos, de Dschang, de Foumban, de Jakiri, de Kumbo, etc.
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L‟énergie hydroélectrique semble être, parmi les énergies renouvelables, celle qui
connaît la plus ancienne valorisation au Cameroun. Ainsi, bien avant l‟indépendance du pays,
les mini-centrales hydroélectriques servaient déjà à l‟électrification de certaines localités.
C‟est le cas des centrales de Dschang, Foumban, Malale et Yoke. Mais ces centrales
ont peu à peu été abandonnées dans les années 1970, abandon justifié alors par le fait que les
coûts d‟exploitation rendaient les grands aménagements plus rentables. Dans son étude
achevée en 2010 TEKOUNEGNING recense les implantations existantes des micros centrales
hydroélectriques dans la Région de l‟Ouest Cameroun, qui se trouvent malheureusement
aujourd‟hui à l‟abandon. Ces données sont reprises dans le tableau 2.5 [23].
Tableau 2.5 : Micros centrales hydroélectriques installées au Cameroun [24]
Afin de garantir en tout temps une adéquation entre l‟offre et la demande en électricité,
et notamment de couvrir les besoins projetés à l‟horizon 2035, il est indispensable de
démarrer dès à présent le développement d‟un ou plusieurs sites hydroélectriques sur la
Sanaga et d‟autres bassins versants, dont la capacité serait à même de couvrir les besoins
supplémentaires estimés à cet horizon. La demande croissante en énergie et les pénuries
d‟électricité du début des années 2000 ont incité le Gouvernement camerounais à établir, en
2006, un Plan de développement du secteur de l‟électricité (PDSE) à long terme pour la
période allant jusqu‟à 2035.
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On distingue ici :
Mis en service depuis décembre 2016, le barrage de Lom Pangar prévoit injecter 700 à
900 m3/s pour la gestion de l'étiage 2016. Sur le terrain, la régularisation de la Sanaga par
Lom Pangar est effective. Ce barrage de type mixte comporte une section en béton sur la
rivière qui regroupe les fonctions hydrauliques du barrage ainsi que deux ailes en terre qui
assurent la fermeture des rives. Il est complété par une digue de col qui ferme une dépression
topographique en rive droite du barrage.
L‟emprise de la retenue a une superficie maximale de 590 km² pour une capacité utile
de stockage de 6 milliards de m3.
Situé dans la Région de l‟Est du Cameroun, plus précisément sur la rivière Lom à
environ 4 km à l‟aval de sa confluence avec le Pangar et à 120 km environ au nord de la ville
de Bertoua.
Lom Pangar permettra de régulariser le débit de la Sanaga à plus de 1.000 m3/s à l‟amont de
Song loulou de façon à saturer son débit d‟équipement et d‟augmenter la production d‟Edéa
en période d‟étiage, soit 160 MW produits par les deux ouvrages. Le barrage est équipé de 4
groupes de type Kaplan, d‟une puissance nominale unitaire de 7,4 MW, soit une puissance
totale de 30 MW [22].
L‟énergie sera évacuée sur Bertoua par une ligne haute tension.
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Comme cette usine de pied (Lom pangar), des projets sont en cours au Cameroun pour
augmenter de façon substantielle l‟offre en énergie électrique. Il s‟agit en l‟occurrence des
barrages suivants :
Les travaux sur le Projet hydroélectrique de Nachtigal ont débuté en 2006, avant
d‟être suspendus jusqu‟en 2011 afin de permettre la progression du projet de Lom Pangar. Le
Projet hydroélectrique de Nachtigal est conçu par la Nachtigal Hydro Power Company («
NHPC »), une « entité ad hoc », dont les actionnaires étaient la République du Cameroun (30
%), Électricité de France (EDF) (40 %) et la Société financière internationale (30 %). Rio
Tinto, à travers sa filiale ALUCAM au Cameroun, était le promoteur initial du projet, mais il
s‟est retiré en 2016. Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) s‟est quant à
lui impliqué dans le projet en 2014, en apportant 13 % des 1,05 milliard d‟euros nécessaires à
la construction [20].
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Le projet grand Eweng est situé près du village Kàn dans la Sanaga maritime, à l‟Est
de la région du littoral et dans le département du Nyong Ekelle, dans l‟ouest de la région du
centre. L‟aménagement du projet Grand Eweng comporte : un barrage de type BCR (béton
compacté au rouleau) avec environs 95 m de haut et 1,9 km de long. Un réservoir d‟une
capacité de deux milliards de m3 d‟eau. Grand Eweng, sera une usine hydroélectrique de 1800
MW et ses constructeurs l‟annoncent comme étant le 4ème plus grand barrage d‟Afrique, le
plus grand projet privé en Afrique. Les experts en énergie électrique estiment sa production
annuelle à 9 000 GWh (contre 6 000 GWh actuellement). Le projet Grand Eweng est un
investissement de plus 1 500 milliards FCFA, provenant des fonds 100% privés [20].
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d‟une puissance supplémentaire de 274 GWh. Le coût du projet est estimé à 184,2 milliards
de FCFA, les financements ne sont pas encore disponibles et les études techniques sont
exécutées sur une durée de 96 mois [22]. Le tableau 2.8 suivant nous donne un récapitulatif
des projets envisagés à court, moyen et long terme sur le bassin versant de la Sanaga.
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Au chapitre des infrastructures quasiment achevés mais dont les lignes de distribution
de l‟énergie électrique fournie par les centrales ne sont pas encore toutes prêtes, figure les
barrages hydroélectriques suivants :
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Les bassins du Sud (Nyong et Ntem) se caractérisent par des sites de production
intéressants, qui présentent l'avantage d'être dans une zone soumise à deux saisons des pluies,
et qui apportent ainsi une complémentarité intéressante aux ouvrages situés plus au Nord, en
particulier d‟avril à juin et en début de saison des pluies.
On distingue :
L’aménagement hydroélectrique de Njock :
Renforcer le Réseau interconnecté Sud (RIS), augmenter le taux d‟accès à l‟énergie
électrique des populations, garantir l‟essor de tous les secteurs de l‟économie. Voilà quelques
objectifs que se fixe le projet du barrage hydroélectrique de Njock, qui se situe près d‟Eséka,
dans la région du Centre. Dans cette localité, le fleuve Nyong, sur une distance de 75 km,
descend suivant dénivellation de 470 m, partant de l‟altitude 620 m à l‟altitude de 150 m.
Avec une superficie de 27 900 Km2, le bassin du Nyong se classe au second rang des bassins
fluviaux entièrement camerounais, après celui de la Sanaga (140 000 km2). Des études de
l‟Institut de Recherche pour le Développement (IRD) montrent que le Nyong prend sa source
près d‟Abong-Mbang, vers 700 m d‟altitude [22].
Le projet d‟aménagement hydroélectrique de Njock sur le Nyong couvrira six
Régions, à savoir le Centre, le Sud, le Littoral, l‟Ouest, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest. La
puissance estimée du barrage est de 200 MW. Le coût total du projet est chiffré à 180
milliards de francs CFA. Les études de faisabilités étant déjà disponibles, le temps estimé
pour sa réalisation ne devrait pas excéder 48 mois. Le barrage de Njock est en quête
d‟investisseurs [22].
L’aménagement hydroélectrique de Makay :
Un accord a été signé entre le gouvernement camerounais et la société marocaine
Platinium Power donnant lieu à la construction d‟une nouvelle centrale hydroélectrique, le
complexe de Makay, qui ajouterait 400 MW à la capacité de production électrique du pays en
2020. Cela représente un investissement de 500 milliards de FCFA (800 millions d‟euros),
financés par un partenariat public-privé. Le site est localisé dans la région du Centre, sur le
fleuve Nyong. Ce projet devrait faciliter l‟accès à l‟électricité pour 6 millions de personnes,
avec une production de plus de 1600 GW/an.
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Les levées topographiques ont déjà été réalisées sur le site, divisé en deux sous-sites:
le site de Makay 1 a une capacité prévisionnelle de 120 à 250 MW et celui de Makay 2, une
capacité de 150 MW. La construction de la centrale qui devrait normalement commencer
depuis février 2017 pour une livraison en 2020, selon les estimations n‟est pas. La société
prévoit une croissance de 30 % de la capacité installé du pays grâce à ce projet [22].
L’aménagement hydroélectrique du Noun-Wouri :
Situé dans un environnement de chute, la zone de confluence entre le Noun-Wouri
présente une morphologie séduisante pour l‟implantation d‟un ouvrage hydroélectrique. Les
études menées par les experts du Gouvernement camerounais, notamment par la société
African Energy Company SA (AEC), indiquent que le financement nécessaire pour la
réalisation de ce projet, est estimé à 2 500 milliards de francs CFA, soit 3,8 milliards Euro.
L‟AEC estime que le barrage de Noun-Wouri peut produire un peu plus de 20 000
MW d‟énergie, de quoi augmenter la production globale nationale. La réalisation de ce projet
pourrait s‟il est bien mené, permettre au Cameroun d‟exporter son trop plein d‟énergie vers le
Nigéria, potentiel consommateur de la sous-région, mais le projet semble ne pas trouver
preneur [22].
2.4.4.2. Bassins de l’Ouest :
Les bassins du Nord proposent un potentiel décentralisé valable, mais soumis à la plus
forte variabilité inter annuelle de la pluviométrie des régions sahéliennes.
Pour l‟instant un seul site hydroélectrique a été envisagé et étudié en appui au réseau
interconnecté, il s‟agit :
L’aménagement hydroélectrique de Bini à Warak (Vina Nord) :
Proche de la ville de Ngaoundéré (70 km au NE). Ce projet avait déjà fait parler de lui en
2012. Inscrit dans la feuille de route 2012 du Ministère l‟énergie et de l‟Eau (Minee), il est
considéré comme l‟un des plus gros projets en matière d‟amélioration de l‟offre énergétique
au Cameroun. En 2009, le cabinet américain Delphos International Ltd avait été retenu pour
réaliser les études de faisabilité.
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Les résultats de cette étude avait été livré et jusqu‟à ce jour, le projet du barrage
hydroélectrique sur la Bini, à Warak, dans la région de l‟Adamaoua, attend toujours d‟être
finaliser. Les études complémentaires et lancement du recrutement des développeurs pour
l‟aménagement hydroélectrique sur la Bini à Warak avait été annoncé, mais sans suite.
L‟aménagement hydroélectrique sur la Bini à Warak consiste en la construction d‟un
barrage hydroélectrique (Propriétaire : MINEE, Hauteur : 37 m, Rivière : Bini, Type de
barrage : barrage mixte en BCR au centre de la vallée et en remblai zoné en rive droite et rive
gauche, Type d‟évacuateur : libre sur BCR) ; d‟une puissance de 75 MW, ainsi que d‟une
ligne d‟évacuation de l‟énergie. En 2012, la valeur du projet était estimée à 85 milliards
FCFA (130 millions €), y compris la ligne d‟évacuation d‟énergie. D‟après le Ministère de
l‟économie, de la Planification et de l‟Aménagement du Territoire, les partenaires financiers
en vue de la concrétisation de ce projet sont toujours recherchés. D‟après le Minee, le projet
va renforcer le Réseau interconnecté Nord (RIN) et permettre l‟exportation de l‟électricité du
Cameroun vers le Tchad et les autres pays [22].
2.4.4.4.Bassins de l’Est :
Les bassins de l'Est présentent quelques sites intéressants, mais ils sont pour l'instant
très éloignés des centres de consommation. Seule la centrale de Colomines a été considérée.
La centrale hydroélectrique de Colomines se situe sur la rivière Kadeï à environ 60
km au nord de la localité de Batouri dans la région Est du Cameroun. Cette proposition repose
sur une étude faite en septembre 2003 pour une puissance installée de 6 MW (débit
d‟équipement à 16 m3/s) avec une interconnexion de 100 km en 30 kV au poste à Batouri avec
la possibilité de doubler ultérieurement la capité à 12 MW [17].
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120
100
80
60
Production d'électricité-
40
hydroélectricité (% de la
production totale) de
20
2.6. CONCLUSION :
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3.1. INTRODUCTION
On distingue ici :
Le Cameroun étant fortement secoué par des délestages importants sur le réseau dans
les années 2001 à 2003, la centrale thermique à fuel lourd (HFO) de Limbe constituera une
première réponse apportée par Eneo à ce problème. Dès lors, résorber le déficit de production
et faire face à une demande en forte croissance deviendra la première priorité du nouveau
partenaire stratégique du Gouvernement dans le secteur électrique. Cette centrale a été
construite en tenant compte des standards nationaux et internationaux de sécurité et
d‟environnement, notamment ceux prescrits par la Banque Mondiale concernant les bruits,
l‟air et l‟eau [48].
Capacité installée : 85 MW
Superficie : 4,3 hectares
Abritant : Une centrale thermique, Un poste avec 2 groupes de 60 MVA chacun
Mise en service : 2004
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Secours parce qu'elle est capable d'alimenter une partie de la ville (principalement les
zones prioritaires) en cas de « Black- out » total (La centrale ne produit pas et est
complètement déconnecté du réseau pour une raison quelconque).
Appoint parce qu'elle vient en complément des sources d'énergie principales que sont
la centrale de Song Loulou et celle d'Edéa. Dans son rôle de centrale d'appoint, elle permet
d'améliorer les paramètres du RIS. Sa mise en production est gérée par le centre de
dispatching du RIS (Grid dispach) basé à Edéa.
Ces trois groupes ont en commun un certain nombre d'auxiliaires. Le moteur diesel de
chaque groupe est constitué de 18 cylindres. Il démarre à air comprimé de 30 bars et
fonctionne avec du fuel LFO (Light Fuel Oïl) et du HFO (Heavy Fuel Oïl), qui a une viscosité
de 380. Il utilise de l'huile TBN 40 pour sa lubrification. L'arbre de moteur fournit une
puissance maximum de 6,556 MW sous une tension de 15 KV. C'est un alternateur à auto-
excitation [49]. Le disjoncteur du groupe fonctionne sous une tension de 15 KV et protège le
groupe contre les défauts électriques pouvant survenir lors du fonctionnement.
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Cette Centrale a une puissance installée actuelle de 12.8 MW, mais la puissance de
fonctionnement est de 12 MW. Constituée de 10 groupes diesel de marque CATERPILLAR à
la création, elle ne dispose plus que de 8 groupes actuellement; les deux autres groupes ayant
été transférés dans d'autres unités de production. Chaque groupe est constitué de plusieurs
éléments, identiques à ceux d‟Oyomabang 1.
Elle a été construite en 27 mois par la Kribi Power Development Company (KPDC),
actuellement Dibamba Power Development Company (DPDC), une filiale de l'exploitant
initial AES Sonel (actuellement Eneo Cameroun). Initialement prévue pour ne fonctionner
que pendant les périodes d'étiage, elle fonctionne de façon plus fréquente. La centrale de
Yassa-Dibamba est équipée de 8 moteurs diésel de marque Wärtsila d’une puissance de 11
MW chacun. Ils sont logés dans la salle de commande et ont la particularité de pouvoir
fonctionner au fuel lourd ou au gaz naturel selon la disponibilité [51]. Chaque groupe
générateur est muni :
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La centrale à gaz de Kribi, entrée en production au mois de mai 2013, et construite par
la Kribi Power Development Company et dispose des caractéristiques suivantes [53] :
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Elle aurait à ce jour, dû faire l‟objet de travaux d‟extension. D‟une capacité installée
de 216 Mégawatts (MW), la puissance de cette infrastructure devait être portée à 330 MW,
question de résorber le déficit structurel de l‟offre énergétique du pays. «Lorsque la centrale a
été pensée, il était question qu‟elle comble le déficit de fourniture d‟énergie ; mais
malheureusement, à sa livraison, la demande avait cru de 100 MW, ce qui fait que Kribi ne
nous apporte qu‟un peu plus de 100 MW additionnels», confie un responsable de Kribi Power
Development Corporation (KPDC) [54]. «KPDC est dans un contrat de «Take or pay» avec la
SNH, c‟est-à-dire que chaque mois, ils doivent enlever une quantité précise de gaz et payer la
facture. Cependant, qu‟ils le fassent ou pas, ils doivent remplir cette obligation contractuelle.
La centrale ne tournant pas au maximum de sa puissance, les quotas de combustible ne sont
pas enlevés», explique une source proche du dossier [54].
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son efficacité, les anciens groupes sont progressivement désinstallés et envoyés dans des
centrales isolées [58].
L‟électricité produite par ces micro-centrales à gaz est facturée 65 francs CFA le
kilowatt/heure à Eneo (coût d‟installation et de combustible compris), contre un coût
d‟environ 160 francs CFA pour des entités fonctionnant au fioul. Un coût limité, notamment
par l‟utilisation de gaz local produit à Douala par l‟entreprise Gaz du Cameroun. « Cette
centrale est vitale pour l‟équilibre de notre système, et mieux elle nous renseigne sur les
enjeux qui sont les nôtres aujourd‟hui », a déclaré le nouveau directeur général d‟Eneo, Joël
Nana Kontchou, lors d‟une cérémonie organisée en présence de l‟ex ministre de l‟Energie
Basile Atangana Kouna. « Eneo travaille, Eneo est en chantier mais nous savons qu‟il y a
encore un long chemin à parcourir », a-t-il ajouté, rappelant que la production n‟est « que la
face émergée de l‟iceberg » [55].
Situé à Djamboutou près de la ville de Garoua cette centrale est le principal centre de
consommation du réseau. La production qui est assurée essentiellement pour l‟instant par la
centrale hydroélectrique de Lagdo (limité à 40 MW) ne fait appel à la production thermique
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qu‟en cas de panne ou en période de maintenance. Cette centrale est aussi prévue pour
fonctionner occasionnellement les années sèches [17].
La puissance installée sur le site de Djamboutou est de 13,7 MW (pour 12 MW
disponibles) Le site est constitué d‟une centrale équipée de 4 groupes (voir Tableau 3.3).
Tableau 3.3 : caractéristiques de la centrale de Djamboutou [17]
Eneo Cameroun exploite une centrale thermique d‟une puissance installée de 17,6 MW
(dont la disponibilité est actuellement de 60%) à Bertoua alimentant les principales localités
urbaines raccordées au réseau, et cinq petites centrales thermiques en zone rurale alimentant
les centres isolés de Bétaré-Oya, Garoua-Boulaï, Lomié, Yokodouma et Moloundou.
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Dans la phase 1 du projet, une capacité totale de 40 MW sera produite par le biais des
trois centrales thermiques diesel de Bamenda (20 MW), Mbalmayo (10 MW) et Ebolowa (10
MW). Le contrat d‟acquisition des centrales y relatif, un contrat EPC, a été signé entre l‟Etat
et le groupe égyptien El Sewedy Power et prévoit la mise en service des trois centrales au
courant du mois d‟octobre 2011.
Dans sa phase 2, le PTU prévoit la location d‟une centrale thermique en périphérie de
la ville de Yaoundé plus précisément à Ahala. La phase 2 du PTU représente une capacité de
60 MW qui seront injectés dans le RIS en haute tension à la tension 90 KV [40].
Des petits groupes diesel de moins de 500 KVA alimentent une trentaine de centres
isolés (localités non raccordées au réseau local de distribution). L‟ensemble de ces
installations (voir ci-dessous la liste d‟Eneo Cameroun) représente environ 42,6 MW [57].
Les centrales isolées se définissent comme étant des centrales situées à l‟écart des autres, ceci
pour éviter les chevauchements aux niveaux des équipements, l‟entreprise Eneo en possède
plusieurs réparties sur l‟ensemble du territoire comme suit [57] :
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La centrale de Bétaré Oya : Elle a été construite en 1991 et possède une capacité
installée de 1020 KW
La centrale de Garoua Boulaï: Elle a été construite en 1997 et possède une capacité
installée de 1600 KW
La centrale de Lomié : Elle a été construite en 1991 et possède une capacité installée
de 837 KW
La centrale de Yokadouma : Elle a été construite en 1994 et possède une capacité
installée de 1500 KW
La centrale de Moloundou : Elle a été construite en 1983 et possède une capacité
installée de 570 KW
La centrale de Bertoua : Elle a été construite en 1989 et rénovée en 1992. elle possède une
capacité installée de 17600 KW
3.2.5.3. Dans la région du Nord :
On distingue les centrales thermiques suivantes :
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Le rayonnement du soleil est une source primaire d‟énergie renouvelable. Des études
dont les résultats sont repris dans le Plan Energétique National (PEN), publié en 1990,
indiquaient que le Cameroun dispose d‟une insolation moyenne de 4,9 KWh/m²/j, soit 4
KWh/m²/j pour la partie sud du pays et 5,8 KWh/m²/j pour la partie septentrionale. L‟énergie
solaire reçue au Cameroun est estimée à 89,25 TWh/an et elle est exploitable sous deux
formes, thermique et photovoltaïque [23].
L‟énergie solaire photovoltaïque est probablement la forme d‟énergie renouvelable qui
connaît un développement intense au Cameroun depuis quelques années.
3.3.1.2. Energie éolienne
Les mouvements des masses d‟air provoqués par les différences de température entre
celles-ci, donnent naissance au vent dont l‟énergie générée peut être exploitée : c‟est l‟énergie
éolienne. Elle peut être utilisée pour la motricité de pompes hydrauliques notamment, ou pour
la production d‟électricité à travers des aérogénérateurs. Avec des vitesses de vent qui
atteignent difficilement 5 m/sec sur l‟ensemble du territoire, le potentiel est plutôt faible pour
la production d‟électricité au Cameroun (SIE-Cameroun, 2011) [23].
Malgré cette faible vitesse relative du vent, le PEN présente les provinces du nord et
de l‟extrême-nord, avec une vitesse moyenne des vents évaluée à plus de 2 m/s, comme de
potentielles zones de production d‟électricité par exploitation de l‟énergie éolienne. Les zones
de Kaélé et Kousseri dans l‟extrême-nord représenteraient d‟importants réservoirs de
production avec une vitesse de vents estimée entre 2,53 m/s et 4,2 m/s. Les monts Bamboutos
dans la région de l‟Ouest sont aussi cités. Toutefois, la meilleure valorisation de ce type
d‟énergie au Cameroun est faite par son utilisation comme moyen d‟exhaure de l‟eau, en
couplant une éolienne à une pompe à eau pour l‟actionner. Malgré ce potentiel en énergie
éolienne, jusqu‟ici le Cameroun ne dispose d‟aucune centrale productrice d‟électricité grâce à
cette forme d‟énergie qui est l‟éolienne [23].
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Une étude réalisée dans le cadre du projet INVEST‟ELEC entre 2012 et 2013 a permis
de recenser 243 sites de moins de 5 MW dans les 10 régions du Cameroun. La puissance
cumulée de ces sites est estimée à 340 MW [60].
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Tableau 3.7 : Quelques sites de micro hydroélectricité réalisé par ADEID [60].
Les turbines utilisées pour ces sites ont été confectionnées par des soudeurs locaux. Ce qui
prouve à suffisance que la technologie de la micro hydro est bien connue au Cameroun. Il
reste juste à la développer et vulgariser. La centrale hydroélectrique de Rumpi de 2,9 MW
dans la région du sud-ouest Cameroun est en cours de construction. Ledit projet est logé à
l‟Agence de l‟Electrification Rurale. Le Gouvernement a décidé de la construction des pico
centrales de Bare Bakem (111 KW), Koutaba (158 KW) et la microcentrale de Mbakaou
Carrière (5 MW) [60].
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l’alimentation domestique :
prioritairement pour les zones enclavées ou isolées du réseau électrique national. On
peut avoir des alimentations individuelles (panneaux solaires posés sur les toitures de chaque
case ; ou une alimentation collective par un réseau isolé connecté à une mini-centrale solaire.
Ce type d‟installation se trouve en zone rurale et permet d‟améliorer le taux d‟électrification ;
La centrale solaire de Djoum :
A Ebolowa, le 25 janvier 2018, Eneo Cameroon annonce la mise en service, à Djoum,
région du sud, de sa centrale photovoltaïque, ceci faisant de Djoum le premier système
hybride thermique-solaire du Cameroun [39].
D‟une capacité de 186 KW couplée à une centrale thermique de 1115 KW et construite
sur une superficie de près de 3500 m2, le parc solaire de Djoum, actuellement le plus
important déjà construit au Cameroun, est pourvu de 600 panneaux solaires de 310 W chacun
et fonctionne en simultané avec les groupes Diesel de la centrale thermique en journée, c'est-
à-dire de 08h à 17h.
C‟est une centrale à injection directe sans batteries, avec 6 onduleurs de 25 KW d‟une
puissance disponible à la sortie de 150 KW. Il est donc nécessaire que la centrale thermique
soit toujours en fonctionnement pour permettre à celle solaire de fonctionner ; car elle vient en
appoint de la centrale thermique. Le projet s‟inscrit dans le Programme Solaire d‟Eneo et des
études on déjà été conduites sur sept sites (Maroua, Guider, Lomié, Ngaoundal, Bertoua,
Yokadouma et Djoum) ayant chacun, une centrale thermique [39].
Les principaux avantages apportés par l‟hybridation d‟une centrale thermique Diesel par le
solaire, comme à Djoum sont : L‟amélioration de la qualité du service ; L‟extension de la
durée du service aux heures de faible demande ; La réduction de la consommation du
carburant ; Ainsi qu‟une diminution de la sollicitation des groupes thermiques, entrainant la
réduction des coûts de maintenance.
La centrale solaire de Ngang :
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majorité des camerounais aux services sociaux de base [41]. Grâce au projet d‟électrification
de 1000 localités par systèmes solaires photovoltaïques, le pays pourra ainsi diversifier son
mix-énergétique, dans lequel le solaire, l‟éolien et la biomasse ne représentent qu‟à peine 1%
de la production globale [42].
Le tableau ci-après présente en fonction des données recueillies les capacités solaires
installées au Cameroun sans prendre en compte les lampadaires solaires. Il permet de ressortir
les capacités cumulées annuellement et de déterminer la vitesse de pénétration du solaire.
Cette puissance est estimée au totale à 1 683,47 Wc.
Au vue de ces données on peut constater que la région de l‟Est qui ne possède pas un
réseau électrique interconnecté est la plus solarisé. Elle est suivie du Sud et ensuite du Centre.
Il est important de noter que d‟après les informations collectées le grand nord ne représente
que 33,7% de toutes les capacités solaires PV installées au Cameroun en fin 2014.
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Le tableau suivant nous présente les projets dont les études de faisabilités ont déjà été
validées.
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HUAWEI
293 panneaux photovoltaïques et 93 lampadaires, pour une capacité de production de 73
KW d‟énergie électrique par jour. Ainsi se résume la mini-centrale solaire, d‟un coût global
de 454 millions de francs Cfa, que la firme chinoise Huawei Technologies a offert à la localité
de Mvomeka‟a, village natal du chef de l‟Etat situé dans la région du Sud. L‟infrastructure a
été inaugurée le 27 août 2015 par l‟ex ministre de l‟énergie Atangana Kouna [42].
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4.1. INTRODUCTION
Sans énergie électrique, il n‟ya pas de croissance économique, ni un réel épanouissement
de la population. La nécessité de produire de l‟énergie électrique en grande quantité s‟avère
très importante pour satisfaire l‟équilibre socio-économique d‟un pays. Le Cameroun malgré
son énorme potentiel énergétique enregistre toujours un faussé ou encore un déséquilibre
entre l‟offre et la demande d‟énergie électrique. Dans ce chapitre nous verrons en premier les
agents ou acteurs qui interviennent dans le secteur de l‟électricité au Cameroun ; en suite, les
différents réseaux interconnectés du pays ; puis l‟offre disponible du pays, en suite la
demande d‟énergie par secteur et par niveau de tension et enfin apporter des solutions dans le
but de résorber le déficit énergétique du pays.
Ce secteur névralgique engage divers acteurs pas toujours connus du grand public.
Il s‟agit ici de qui fait quoi dans le secteur de l‟énergie au Cameroun. Revue des troupes :
Contrairement aux idées répandues, Eneo n‟est pas la seule entreprise responsable de
la chaine énergétique au Cameroun. A priori, l‟opérateur n‟est chargé que de la distribution
(la vente) de l‟électricité, les taches de transport et de production étant dévolues à d‟autres
entreprises. Toutefois dans un contexte de balbutiement et en guise de mesure transitoire,
l‟Etat a concédé à Eneo le droit de produire et de transporter l‟énergie électrique.
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Mais plus tard, la fonction transport lui a été retirée au profit de la Sonatrel. La
capacité installée de l‟opérateur Eneo est contractuellement limitée à 1000 MW. C‟est donc
principalement aux producteurs indépendants et à l‟Etat qu‟il revient de produire de l‟énergie
pour la revendre à Eneo [61].
Le réseau de distribution :
Le réseau de transport interconnecté sud (RIS) permet d‟évacuer vers les centres de
consommation l‟énergie produite par les centrales hydroélectriques de Song Loulou et Edéa,
et les centrales thermiques d‟Oyomabang, Bassa, Logbaba, Limbé et Bafoussam etc...
Le RIS se compose de 480 Km de lignes 225 KV et plus de 1009,4 Km de lignes 90
KV, et de 17 postes sources HT/MT (06 postes sources à Douala : Bonabéri ; Deido ;
Koumassi ; Bassa ; Makèpè ; Ngodi Bakoko. 06 postes sources à Yaoundé : Ngousso ;
Oyomabang ; Kondengui ; BRGM ; Ahala ; Nsimalen. 01 poste à Nkongsamba ; 01 poste à
Bafoussam ; 01 à Mbalmayo ; 01 à Djock Kong précisément à Boumnyebel et en fin 01 poste
source à Edéa) [62].
Le RIS s‟étend dans six provinces : Centre, Sud, Littoral, Ouest, Nord-Ouest et Sud-
Ouest. Il se subdivise en 3 grandes régions : le Centre (Provinces Centre et Sud), le Littoral et
l‟Ouest (Provinces Ouest, Sud-Ouest et Nord-Ouest). Le schéma ci-après illustre la
configuration spatiale du RIS.
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Le réseau de transport interconnecté Nord (RIN) permet d‟évacuer vers les centres de
consommation (Garoua, Maroua, Ngaoundéré et Meiganga) l‟énergie produite par la centrale
hydroélectrique de Lagdo et les centrales thermiques de Djamboutou, Kousseri et Maroua.
Le RIN se compose de 400 Km de lignes 110 KV et 201 Km de lignes 90 KV, et de 4
postes sources (Ngaoundéré ; Djamboutou ; Guider et Maroua) alimentant les réseaux de
distribution. Le RIN s‟étend dans trois provinces du « Grand Nord » [17].
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Dans les systèmes électriques actuels, on distingue, selon le niveau de tension, la fonction
et la topologie trois types de réseaux électriques : Réseau De Transport et d‟interconnexion
(RDT) ; Réseau De Distribution (RDD) ; Réseau De Répartition (RDR). De la même manière
les consommateurs se classent en suivant Ces trois catégories :
Pour les plus gros sites industriels, en raison de la consommation très importante, le
client est directement raccordé en HTB (63 ou 90 KV) voire THT (225 KV). Dans ce cas, le
client possède un réseau interne comprenant un poste de transformation HTB/HTA, un réseau
HTA, des postes HTA/BT et des différents réseaux BT. Ces le cas par exemple d‟Alucam ;
Cimencam ; Socatral…. [63].
4.4.2. Les consommateurs ayant une puissance apparente entre 0,5 et 10 MVA :
Dans des installations de taille moyenne, le client est directement raccordé au réseau
HTA. Ces le cas par exemple pour un hôpital ou un fabricant de matériel électronique. Ici, la
structure du réseau électrique comprend une station HTA/BT et différents réseaux BT ; ce
type d‟installation intègre de plus en plus des sources d‟alimentation autonomes [63].
4.4.3. Les consommateurs ayant une puissance apparente inférieure à 0,5 MVA :
Cette catégorie comprend tous les consommateurs tels que, les consommateurs
domestiques ; les petits sites industriels, etc. Dans ce cas, les consommateurs sont directement
raccordés au réseau BT (230 V, 400 V) [63].
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D‟après le tableau 4.1, la puissance installée du parc croît fortement depuis 2009 grâce
à la mise en service de certains équipements de production comme la centrale thermique de
Yassa, les centrales thermiques du Programme Thermique d‟Urgence (PTU) et la centrale à
gaz de Kribi, à la réhabilitation d‟autres (centrale hydroélectrique d‟Edéa) et à l‟utilisation
sans cesse croissante des groupes électrogènes dans les ménages, les services et les industries.
On note en 2017, après 3 ans, que l‟effort d‟investissements d‟Eneo Cameroon dans la
production a permis de doter le pays de capacités nouvelles, soit 50 MW au gaz à Logbaba
Douala en 2015, la mise en service en 2016 du barrage hydroélectrique de Lom pangar (30
MW) et l‟entrée en service de la centrale thermique de Maroua (10 MW). Au total, l‟ensemble
du système à bénéficié d‟un apport de 90 MW.
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Le RIS est le réseau le plus important de part son étendue géographique et sa forte
concentration en infrastructures de production. Ces dix dernières années, sa production
d‟énergie électrique s‟est accrue sous forme d‟escalier (75 %) avec une forte augmentation de
la production de 2012 à 2017 de la mise en service des centrales thermiques du PTU en 2012,
de la centrale à gaz de Kribi en 2013 et à Logbaba en 2015. Par contre, les productions du
RIN et RIE sont respectivement dans l‟ordre de (18 %) et (7 %) et se sont juste légèrement
accrue grâce au raccordement de la centrale de Kousseri en 2013, à la mise en service du
barrage de Lom pangar en 2016, et à la mise en service de la centrale de Maroua en 2017.
100%
50%
0%
RIS RIN RIE TOTALE
Thermique 35% 7% 3% 45%
Hydroélectricité 40% 11% 4% 55%
En dehors des pertes non techniques dues à la fraude, l‟énergie électrique produite sur
le territoire est demandée et consommée par les différents secteurs suivants :
le secteur industriel ;
le secteur résidentiel ;
les autres secteurs.
Cette demande qui ne cesse de croitre et qui dispose d‟un taux de croissance de 7,5% par
an, ne prend pas en compte l‟apport énergétique dû aux énergies renouvelables [60].
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Cette figure 4.5 nous indique que les industries d‟aluminerie et de fabrication de produits
métalliques représentent presque la moitié (47,6%) de la demande d‟énergie électrique des
industries. En dehors des autres industries et de celles extractives, les composantes
d‟industries restantes présentent chacune une demande de moins de 5%. Pour leur bon
fonctionnement, les entreprises du secteur industriel s‟alimentent généralement en HT et MT.
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Figure 4.6 : demande d’énergie électrique des autres secteurs en pourcentage [60].
D‟après cette figure 4.6, l‟on remarque que la consommation d‟énergie électrique de
l‟Administration camerounaise n‟est pas négligeable. Il serait judicieux d‟appliquer des
mesures d‟économie d‟énergie dans cette composante. L‟on note de ce qui précède que la
demande d‟énergie par secteur est dominée par le secteur industriel ceci grâce à la société
Alucam, ensuite viens les autres secteurs et le secteur résidentiel. La figure 4.7 nous montre
une évolution de la demande d‟énergie électrique par Alucam et les autres demandes.
Ta = (4)
Avec :
Ta : Taux d‟accès à l‟énergie électrique
NME : Nombre de ménages électrifié
NTM : Nombre totale de ménage
Cet indicateur a été calculé par l‟INS lors des enquêtes réalisées sur les ménages aux
Cameroun. Lesdites enquêtes ont été faites en 2001, 2007 et 2014. Le graphique suivant
ressort le pourcentage des ménages utilisant l‟énergie électrique en 2001, 2007 et 2014 selon
le milieu de résidence (zone urbaine ou rurale) [60].
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On constate d‟après la figure 4.8, qu‟en 2001 et 2007 la proportion des ménages ayant
accès à l‟énergie électrique a avoisiné les 50 %, passant de 46,1% à 48,2% avant d‟atteindre
62,1% en 2014 sur l‟ensemble du territoire national grâce aux efforts d‟extension du réseau
électrique. En milieu urbain, la proportion a augmenté de 2,2 points en 2007 par rapport à
2001 et de 5,5 points en 2014 par rapport à 2007 tandis qu‟en milieu rural, elle est a perdu 1,2
point en 2007 par rapport à 2001 avant de gagné 11,7 points en 2014 par rapport à 2007. En
2017 le Cameroun dispose d‟un taux d‟accès à l‟énergie électrique de 53,70 % ; on constate
qu‟en trois ans le taux d‟électrification au Cameroun à baissé de 8,4 %. Seulement 21,7%
(taux électrification rural) de localités sont couvertes car 2960 localités sur 13634 sont
électrifiées contre un taux d‟électrification urbain de 32 % [66].
Te = (5)
Avec :
Te : taux d‟accès comptable ou taux d‟électrification
NA : Nombre d‟abonnés à Eneo
NTM : Nombre totale de ménage
Cet indicateur a évolué comme le montre le graphe ci-dessous.
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Il ressort de la figure 4.9 que le taux d‟accès comptable à l‟énergie électrique croit
d‟environ un point par an depuis 2006, passant ainsi de 15,5% à 22,6% en 2014. Cependant,
cette évolution reste faible. Ceci traduit le fait qu‟il y‟a peu d‟abonnés par rapport au nombre
de ménages ; tandis que le pourcentage de ménages ayant accès à l‟énergie électrique était de
48,2% en 2007. Il pourrait se dégager l‟hypothèse selon laquelle le nombre de ménages
alimentés en énergie électrique par les abonnés est largement supérieur au nombre d‟abonnés
d‟Eneo. En 2017 le taux d‟accès comptable est de 23,7 % ; ceci par rapport au nombre
d‟abonnés (1 165 459) et au nombre total de ménages estimé à 4 905 000 par institut national
de statistique ; ce taux n‟a vraiment pas augmenté, 23,7 presque 24% contre 22,6% en 2014.
On note que plus de 75% des ménages ne sont pas électrifiés au Cameroun, avec un
pourcentage beaucoup plus élevé en zone urbaine qu‟en zone rurale.
% d'électrification au Cameroun
24%
% électrifié
% non électrifié
76%
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Est; 2%
Centre; 2%
Yaoundé; 27%
Figure 4.11 : Part de chaque région dans le Taux d’électrification au Cameroun en % [48]
Après avoir évalué et projeté l‟offre et la demande d‟énergie électrique, une confrontation
de ces deux composantes s‟avère nécessaire afin de mieux évaluer non seulement les efforts
fournis mais aussi et surtout les défis à relever.
D‟après la figure 4.12 ; de 2011 à 2014, l‟offre d‟énergie électrique a été suffisante pour
couvrir la demande, ceci grâce au programme thermique d‟urgence qui a permis la
réhabilitation d‟un bon nombre de centrales thermiques. En 2013, l‟écart entre l‟offre et la
demande s‟est agrandi, en raison de la mise en service de la centrale thermique à gaz naturel
de Kribi qui a augmenté l‟offre d‟énergie électrique d‟une puissance de 216 MW. Cette
augmentation de la fourniture d‟électricité a stimulé les activités du secteur secondaire dont la
croissance est évaluée à 9,3 % en 2014 contre 5,7 % en 2013 [16]. Ce regain de croissance
industrielle a engendré une augmentation de la demande en énergie électrique qui va
progressivement résorber l‟excès d‟offre. Ainsi, de 2015 à 2016, la fourniture d‟énergie
électrique n‟a pas été juste suffisante pour satisfaire une demande sans cesse croissante [16].
En 2017, avec l‟extension de la société ALUCAM, la fourniture d‟énergie n‟a pas été
suffisante pour couvrir les besoins énergétiques de ce projet énergivore et la demande du pays
malgré la mise en service de la centrale thermique de Maroua.
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Il est à noter cependant que depuis 2011, la fourniture d‟énergie électrique au Cameroun
s‟est considérablement améliorée, pour soutenir durablement la croissance économique et
accompagner le pays dans sa marche vers l‟émergence, cette offre reste insuffisante. Il est
donc nécessaire, voire indispensable, non seulement de finir les chantiers en cours mais aussi
de lancer les travaux de construction des centrales hydroélectriques citées ci-dessus et qui sont
soit en attente de construction soit en phase d‟étude. Par ailleurs, la mise en œuvre du «Projet
de centrales photovoltaïques Cameroun 2020» basée sur la construction de plusieurs centrales
solaires devient désormais un impératif.
Il y a lieu de noter également qu‟en plus de la construction de ces centrales, les
moyens de transport et de distribution appropriés devront également être développés. Au total,
en dépit des efforts remarquables pour augmenter la fourniture d‟énergie électrique au
Cameroun, beaucoup d‟efforts restent à faire afin de soutenir la croissance du pays et
améliorer les conditions de vie des populations.
Figure 4.12 : Confrontation entre l’offre et la demande d’énergie électrique actuel [16].
On constate donc qu‟il existe un écart entre l‟offre et la demande d‟énergie, ce qui rend
la balance énergétique du pays déficitaire ; c‟est à dire que le Cameroun possède un déficit
énergétique estimé à 600 MW avec une offre étant de 1432,45 et une demande estimée à près
de 1800 MW.
4.6.1. Déficit énergétique du pays :
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AU CAMEROUN
Menés à terme, tous ces projets permettront de largement combler le déficit actuel tant
décrié. Mais le gouvernement tient-il compte de l‟évolution des besoins (démographie,
développement de l‟industrie….) ? Qui ne cesse de croitre de 7,5% par an. On note également
que l‟estimation des besoins énergétiques repose sur la prévision et la planification car la
sécurité énergétique implique en effet non seulement d‟apporter une solution au problème
existant, mais surtout d‟anticiper les actions adéquates pour faire face à la demande d‟énergie
future. L‟élaboration d‟un plan tel que le PDSE 2030 nous permettra en effet d‟anticiper à
temps la préparation des projets adaptés à la satisfaction de la demande.
Mais au-delà de n‟avoir pas su anticiper, il faut dire que globalement notre politique
énergétique a été très mauvaise jusqu‟ici. La planification a été inexistante pendant des
décennies. Les stratégies et les modes de production sont restées les mêmes toujours
l‟hydroélectricité. Pourtant, dans un contexte sécuritaire mondial comme celui dans lequel
nous vivons actuellement, nous aurions opté pour une politique de sécurité énergétique
beaucoup plus diversifiée et développée en fonction des ressources énergétiques de chaque
région et du relief.
De tout ce qui précède, le déficit d‟énergie électrique du pays est estimé à 600 MW ;
ce qui représente l‟écart entre la puissance installée et celle réellement fournie aux
Camerounais. C'est-à-dire que sur une puissance installée de 1432,45 MW, le Cameroun
n‟arrive qu‟à fournir sur l‟ensemble du territoire seulement 1232,45 MW ; ce qui crée par
conséquent un faussé entre l‟offre et la demande d‟énergie électrique estimée à 1800 MW
[16] et qui ne cesse de croitre. Le Cameroun dispose donc d‟un taux de déficit de 20,41 %.
Etant donné que l‟estimation des besoins énergétiques repose sur la prévision et la
planification, il est donc important pour nous d‟anticiper les actions adéquates pour faire face
à la demande d‟énergie future. Donc faire une projection de la demande d‟énergie dans les
temps à venir de même que l‟offre, par la méthode des moindres carrées.
4.6.2. Projection de la demande dans le temps :
A partir des données enregistrées sur les 10 années passées, c‟est-à-dire de 2008 à 2017,
nous allons réaliser une projection dans le temps :
Soit la serie statistique suivante :
Années (X) 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Demande (Y) 498 616 734 900 999 1100 1150 1250 1300 1800
Déterminons en premier l‟ensemble des éléments de X (l‟année) et Y (la demande) :
Elements de X:
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Xi 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 TOTAL
ni 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 10
ni. Xi 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 20125
ni. Xi2 4032064 4036081 4040100 4044121 4048144 4052169 4056196 4060225 4064256 4068289 40501645
Elements de Y :
Yi 498 616 734 900 999 1100 1150 1250 1300 1800 TOTAL
Ni 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 10
ni. Yi 498 616 734 900 999 1100 1150 1250 1300 1800 10347
ni. Yi2 248004 379456 538756 810000 998001 1210000 1322500 1562500 1690000 3240000 11999217
̅ ∑ ̅ ∑
On a donc :
̅ et ̅
∑ ̅ (8) ∑ ̅ (9)
On a donc :
et
Calcul de la covariance :
On sait que :
∑ ̅̅
Xi 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 TOTAL
Yi 498 616 734 900 999 1100 1150 1250 1300 1800 TOTAL
Xi Yi 999984 1237544 1475340 1809900 2009988 2214300 2316100 2518750 2620800 3630600 20833306
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r= (11)
√
On a donc: r = 0,965
Déterminons la droite de regression de y en x :
On sait que : y = ax+b (12)
Avec : a= (13)
b = ̅- a ̅ (14)
5000
Demande en MW
4000
3000 DEMANDE
DEMANDE PREDITE
2000
1000
0
2000 2010 2020 2030 2040 2050 2060
Années
Elements de Y :
Yi 936,9 1024,6 1009,7 1016,7 1116,8 1332,8 1353,8
ni 1 1 1 1 1 1 1
ni. Yi 936,9 1024,6 1009,7 1016,7 1116,8 1332,8 1353,8
ni. Yi2 877781,61 1049805,16 1019494,09 1033678,89 1247242,24 1776355,84 1832774,44
1378,8 1383,8 1432,45
TOTAL
1 1 1 10
1378,8 1383,8 1432,45
11986,35
1901089,44 1914902,44 2051913
14705037,2
̅ ∑ ̅ ∑
On a donc :
̅ et ̅
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∑ ̅ ∑ ̅
On a donc :
et
Calcul de la covariance :
On sait que :
∑ ̅̅
Xi 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Yi 936,9 1024,6 1009,7 1016,7 1116,8 1332,8 1353,8 1378,8 1383,8 1432,45
Xi Yi 1881295,2 2058421,4 2029497 2044583,7 2247001,6 2682926,4 2726553,2 2779660,8 2788357 2889251,65
TOTAL 24127548
r=
√
On a donc: r = 0,95
Déterminons la droite de regression de y en x :
On sait que : y = ax+b
Avec : a=
b = ̅- a ̅
a = 60,831 b = - 121223,753
On obtient donc l‟équation suivante :
y = 60,831x – 121223,753
l‟équation obtenue nous permettra donc de faire une projection de l‟offre d‟énergie
électrique, tout en sachant que y est l‟offre et x les années futures.
Exemple : quelle sera donc l‟offre d‟énergie électrique en 2020 :
Posons x = 2020 on a donc :
y = 60,831(2020) – 121223,753
y = 1654,867
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On constate qu‟en 2020 l‟offre sera estimée à 1654,867 MW contre 1432,8 MW en 2017.
En avançant sur cette base, nous pouvons donc par la suite completer le tableau suivant en
projectant meme jusqu‟en 2050 l‟offre d‟énergie électrique.
La figure 4.14 illustre l‟évolution de l‟offre et de la demande d‟énergie électrique
dans les années à venir.
7000
6000
5000
Puissance en MW
4000 L'OFFRE
3000 DEMANDE
OFFRE PREDITE
2000
DEMANDE PREDITE
1000
0
2005 2010 2015 2020 2025 2030 2035 2040 2045 2050 2055
Années
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Elements de Y :
Yi 0,169 0,177 0,186 0,193 0,203 0,216 0,226 0,228 0,233 0,24 TOTAL
Ni 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 10
ni. Yi 0,169 0,177 0,186 0,193 0,203 0,216 0,226 0,228 0,233 0,24 2,071
ni. Yi2 0,0285 0,0313 0,0345 0,0372 0,0412 0,0466 0,0510 0,0519 0,0542 0,0576 0,434
̅ ∑ ̅ ∑
On a donc :
̅ et ̅
∑ ̅ ∑ ̅
On a donc :
et
Calcul de la covariance :
On sait que :
∑ ̅̅
Xi 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 TOTAL
Yi 0,169 0,177 0,186 0,193 0,203 0,216 0,226 0,228 0,233 0,24 TOTAL
Xi Yi 339,35 355,59 373,86 388,12 408,43 434,80 455,164 459,42 469,72 484,08 4168,534
r=
√
On a donc: r = 0,981
Déterminons la droite de regression de y en x :
On sait que : y = ax+b
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Avec : a=
b = ̅- a ̅
a = 0,00783 b = - 15,551
On obtient donc l‟équation suivante :
y = 0,00783x – 15,551
l‟équation obtenue nous permettra donc de faire une projection du taux d‟accès à
l‟énergie électrique, tout en sachant que y est le taux et x les années futures.
Exemple : quelle sera donc le taux d‟accès à l‟énergie électrique en 2020 :
Posons x = 2020 on a donc :
y = 0,00783(2020) – 15,551
y = 0,2656
On constate qu‟en 2020 le taux d‟accès sera estimée à 26,56 % contre 24 % en 2017.
En avançant sur cette base, nous pouvons donc par la suite completer le tableau en projectant
meme jusqu‟en 2050 le taux d‟accès à l‟énergie électrique, pour la suite, on effectue juste une
projection sur la droite.
60,00%
50,00%
40,00%
taux d'accès
30,00%
Taux d'accès
20,00% TAUX D'ACCES PREDIT
10,00%
0,00%
2000 2010 2020 2030 2040 2050 2060
Années
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Comme on l‟a vue plus haut, le Cameroun dispose aujourd‟hui d‟un potentiel
hydroélectrique énorme. Cependant, la crise énergétique qu‟il traverse s‟explique moins par
l‟absence d‟exploitation de ce potentiel que par la volonté de ses dirigeants. Nous ne saurons
parler de solutions au déficit énergétique sans pour autant évoquer les causes d‟une part et
d‟autres parts les manifestations et conséquences.
Nous relevons dans un premier temps les causes qui ne résultent pas de l‟action
humaine ou causes naturelles et, dans un second temps, celles liées à l‟action humaine ou
causes humaines.
La république du Cameroun couvre un territoire de 475 000 Km2 entre les parallèles 2°
et 16° Nord et les méridiens 8° et 16° Est depuis l‟océan Atlantique, jusqu‟aux confins du lac
Tchad [64]. De par sa position géographique, le Cameroun dispose d‟un potentiel
hydroélectrique des plus enviables. Mais deux obstacles majeurs viennent remettre en cause
l‟exploitation de cet avantage. Ce potentiel naturel, doublé d‟une hydrologie capricieuse
demeure très instable. A cela s‟est ajouté les contraintes de l‟ajustement structurel qui limite
le financement optimal de l‟aménagement de ce potentiel.
Ces variations de pluviométrie ont permis d‟observer que les années triennales ont une
pluviométrie beaucoup plus abondante que les années sèches, qui entrainent une production
limitée de l‟énergie électrique, conduisant ainsi à des délestages ; puisque la production de
l‟énergie électrique est tributaire du débit [64]. Pour en arriver à une production de l‟énergie
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électrique en qualité et en quantité, au-delà d‟une hydrologie capricieuse, il faut que les
aménagements hydroélectriques soit construite, entretenue et fonctionnant à leur pleine
capacité. Or les contraintes liées à la conjoncture plombent la plupart des projets structurants à
l‟instar de la construction des centrales hydroélectriques au Cameroun.
L‟une des causes du déficit d‟énergie électrique au Cameroun est l‟insuffisance des
sources d‟énergies électriques (aménagements hydroélectriques, centrales thermiques etc..), la
vétusté de celles existantes et des réseaux de transports. Le retard de mise en service des
centrales de Mekin et Memve‟ele. La difficulté de financement des sources d‟énergie et des
grands projets structurants. Les problèmes conjoncturels concernent également l‟incivisme ; le
vandalisme et la fraude.
La crise énergétique qui frappe le Cameroun depuis plusieurs années déjà est due dans
une certaine mesure aux comportements de ceux qui en avaient la charge hier et aujourd‟hui
de gérer ce secteur. Le premier niveau de responsabilité est imputable à ceux qui en avaient la
gestion de la défunte Sonel. La question fondamentale qui suscite notre constat est celle de
savoir comment une société en situation de monopole en est-elle arrivée aux difficultés
financières au point d‟être privatisé ? Même si l‟on peut comprendre que le bien fondé d‟une
entreprise publique dont les capitaux sont à 100% détenus par l‟Etat est la satisfaction de
l‟intérêt général et que sa rentabilité est d‟abord économique avant d‟être financière. Mais
l‟on ne peut pas penser que la Sonel ne faisait pas de bénéfices. Le deuxième niveau de
responsabilité est imputable à ceux qui ont conduit sa privatisation et à ceux qui ont la charge
de la gestion du secteur de l‟électricité au Cameroun. La privatisation du secteur de
l‟électricité visait l‟augmentation de l‟accès à l‟électricité en zone urbaine et rurale ; mais le
constat d‟échec qui se dégage de la situation actuelle, marquée par des délestages, confirme
que la privatisation avait été mal pensée. AES-SONEL (actuel Eneo Cameroon) n‟ayant pas
pu délivrer l‟énergie électrique en qualité et en quantité suffisante ; à mis sur pieds, un vaste
programme ambitieux connu sous le nom de Plan de Développement du Secteur de
l‟Electricité à l‟horizon 2030 (PDSE 2030) qui marque clairement la stratégie du Cameroun
de sortir de cette Crise ; bien évidemment, cette vision affirmée semble contraire à la volonté
quand on observe encore l‟excessive bureaucratisation de la plupart des projets énergétiques.
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B. Causes structurelles :
On note qu‟à cause des retards dans le développement des moyens de production, le
niveau minimal contractuel d‟énergie ne peut plus être fourni à la société Alucam, ce qui
l‟empêche d‟atteindre sa capacité de production minimale.
Les conséquences de cette crise sont ressenties sur plusieurs plans à savoir :
L‟énergie est au centre de nos activités et de notre vie. Au stade actuel de l‟évolution,
l‟on ne peut plus s‟en passé de cette ressource.
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L‟énergie est la principale ressource dans le transport des biens et des personnes et
même dans la production de ces biens. Le développement technologique est aujourd‟hui
tributaire de l‟énergie. Si l‟on ne prend que le cas de l‟électricité pour l‟éclairage et les
échanges à travers la communication qu‟elle favorise. Son absence est une cause du retard du
développement social qui impacte l‟indice de développement humain des pays africains en
particulier et des pays pauvres en général.
En ville, la situation n‟est pas guère reluisante. Le délestage, les pénuries de gaz
domestique et du carburant contribuent au mal être social. A cause de l‟utilisation des bougies
et lampe tempête, les ménages sont exposés à plusieurs dangers notamment les incendies et
autres. On note également que la population en a déjà ral-bol, car il ne se passe plus un jour
sans que l‟un des quartiers de la capitale économique ne soit privé de l‟énergie électrique. Ces
derniers passent souvent des nuits entières sans lumière, s‟exposant ainsi à la chaleur et aux
piqûres de moustiques, les élèves et étudiants n‟ont pas toujours l‟occasion de réviser leurs
leçons et les ménages se plaignent de la destruction de leurs appareils domestiques causée par
les jeux de lumière opérés par Eneo, pour ne citer que ceux là.
Le Cameroun compte autant sur les investisseurs étrangers que sur la création
d‟emplois par les entrepreneurs locaux. Le rôle d‟information et vente de l‟image du
Cameroun à l‟extérieur est désormais dévolu aux missions diplomatiques. Cette opération de
charme est rendu difficile par la crise énergétique qui frappe ce pays.
Sur le plan politique, la crise énergétique qui sévit actuellement au Cameroun ne fait
pas les affaires de ses dirigeants, car celle-ci menace la paix sociale qui peut conduire à une
instabilité politique. Elle inquiète les politiques en qui la confiance des populations gagne
moins en crédibilité et plus en incapacité à pouvoir faire face à la situation.
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Opter pour une économie d‟énergie est très important dans le but de résorber le déficit
énergétique du pays. Nous devons commencer par réduire nos charges énergétiques sans toute
fois nuire à nos besoins ; ceci passe par une législation qui interdira des ampoules de plus de
25 Watts dans les ménages et des lampadaires de plus de 100 Watts dans nos rues etc. ce
concept appliqué à l‟éclairage public à Douala peut alléger le réseau de plus de 5 MW, soit à
peu près ce que sollicite une ville comme Nkongsamba et Yaoundé (4 MW). Imaginons alors
une action comme celle-là sur les abonnés d‟Eneo nous pourrions en trois ans alléger le réseau
de 200 MW et tout ceci à moindre coût. Il reste aux législateurs de voter des lois sur
proposition du gouvernement et veiller à leur application. L‟Etat devra appliquer une fiscalité
incitative sur les kits solaires, les lampes et matériaux de construction de basse
consommation, et définir de nouvelles normes de construction favorisant les économies
d‟énergies. A ce sujet, la circulaire N°001/CF/MINFI/CAB du 09 janvier 2012 prévoyant des
exonérations de TVA est insuffisante [69]. Il faudrait carrément améliorer l‟environnement
des affaires dans les énergies renouvelables. A noter que ce n‟est que le 14 décembre 2011 par
la loi N°2011/022 régissant le secteur de l‟électricité que l‟Etat a concrétisé la libéralisation
du secteur [69].
Une bonne politique gouvernementale est également une solution pour résorber le
déficit énergétique du pays. En 2014, l‟offre en énergie électrique au Cameroun était évaluée
à 1337 MW ; le gouvernement comptait porter cette production à 2000 MW entre 2015-2016
et 6000 MW à l‟horizon 2030. Il envisageait de combler progressivement le déficit estimé
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entre 500 et 650 MW, de relever le défi de la qualité et du coût, et enfin d‟exporter l‟excédent
vers les pays voisins. Quels grands projets, ont-ils suivi cette politique ?
La réponse à cette question est évidente car malgré les grands projets en cours de
réalisation et ceux en cours d‟achèvement, jusqu‟ici le gouvernement n‟a pas toujours atteint
le taux de production qu‟il s‟est fixé. Parmi ces projets on constate que la majorité est
d‟origine hydroélectrique et toujours hydroélectrique, ce qui montre là une mauvaise politique
gouvernementale.
Pourtant, dans un contexte sécuritaire dans lequel nous vivons actuellement, nous
pourrons opter pour une politique de sécurité énergétique beaucoup plus diversifiée et
développée en fonction des ressources énergétiques de chaque région et du relief.
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les zones de Kaélé, du Lac Tchad ou des monts Bamboutos où la vitesse de l‟harmattan atteint
6 m/s sans compter la côte atlantique longue de 402 Km qui représente un potentiel énorme de
production de l‟énergie marine (provenant des courants marins).
Au regard de tout ce potentiel, on peut non seulement dire que l‟investissement massif
dans l‟hydroélectricité est moins pertinent, mais également que le déficit d‟offre actuellement
observé est lié à l‟insuffisance des mesures indicatives pour l‟investissement privé. La loi
N°2013/004 du 18 avril 2013 portant incitations à l‟investissement privé qui était déjà jugée
peu ambitieuse, attend toujours son décret d‟application [69]. Pourquoi pas simplement une
loi sur les énergies renouvelables qui organiserait le fonctionnement de ce secteur ?
Car concernant l‟apport des énergies renouvelables (EnR) pour combler le déficit
énergétique, tout dépendra de l‟usage qu‟on en fera. Le Cameroun regorge d‟un fort potentiel
énergétique naturel ; il suffit juste de se fixer un cap en disant par exemple, d‟ici 2035, 30%
de l‟énergie consommée au Cameroun doit être produite par les EnR et les investisseurs
viendront. Le public mal informé a toujours pensé qu‟investir dans les EnR est un luxe. C‟est
faux. En Chine et en Inde par exemple, une EnR comme le solaire est développée dans les
zones rurales et périurbaines, c‟est même une énergie de « pauvre ».
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CONCLUSION GENERALE
Arrivé au terme de notre travail, il était question pour nous d‟évaluer tous les types de
production d‟énergie électrique au Cameroun, ce qui constituerait entre autre l‟évaluation de
l‟offre d‟énergie électrique publique disponible au Cameroun et qui est estimée à 1432,45
MW dont 762,2 MW pour l‟hydroélectricité ; 667,7 MW pour les centrales thermiques et en
fin 2,55 MW qui concerne la production via les énergies renouvelables. L‟énergie électrique
du pays est majoritairement produites par les centrales hydroélectriques donc 54,68 %, en
suite viennent les centrales thermiques avec 45,31 % de la production totale et enfin viennent
les énergies renouvelables avec moins de 0,1%.
Après avoir évaluer et estimer l‟offre et la demande d‟énergie électrique, une Analyse à
été faite dans le but de confronter l‟offre et la demande ceci afin de mieux évaluer non
seulement les efforts fournis mais aussi et surtout les défis à relever. Les résultats issus de
cette analyse montrent que la balance énergétique du pays est déficitaire, c'est-à-dire que la
demande est bien supérieure à l‟offre et l‟écart entre ces deux composantes est estimé à plus
de 400 MW. Des projections de la demande, de l‟offre et de l‟accès à l‟énergie électrique ont
été faite dans le but d‟anticiper les actions adéquates pour faire face aux besoins énergétiques
futurs ceci afin d‟améliorer l‟accès en énergie électrique au Cameroun.
Malgré le potentiel énorme dont dispose le pays, il existe toujours un faussé entre
l‟offre et la demande ceci à cause d‟un déficit énergétique provoqué par plusieurs facteurs
donc certaines solutions ont été évoquées ; tel qu‟au lieu de vouloir tout faire en privilégiant
l‟hydroélectricité, l‟Etat doit créer des conditions pour que les investisseurs privés et les
collectivités locales travaillent pour l‟électrification du pays.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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EVALUATION ET ESTIMATION DES TYPES DE PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE
AU CAMEROUN
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[49].https://www.memoireonline.com/08/10/3826/m_Modelisation-du-temps-de-reaction-
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EVALUATION ET ESTIMATION DES TYPES DE PRODUCTION D’ENERGIE ELECTRIQUE
AU CAMEROUN
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[66].https://www.agenceecofin.com/gestion-publique/1804-46641-le-taux-d-electrifitaion-
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[67].https://www.assigana-2018.over-blog.com/2014/10/fiche-de-synthese-visant-la-mise-en-
place-du-cadre-logique-et-institutionel-pour-l-entree-dans-la-production-d-electricite-au-
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[68]. https://www.quotidienmutations.cm/laj/reseau-electrique‟cameroun/
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