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Module Electricité

Formation CIMENCAM Protection des installations

Proposé par M. EBEN MOUKOKO 1


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I. APERCU HISTORIQUE (L’héritage du passé)

En novembre 1973, le Président de la République annonce la création d’une société unique chargée de la
production, du transport et de la distribution de l’énergie électrique sur l’ensemble du territoire camerounais
« La SONEL ».

Elle avait comme mission de fournir à sa clientèle une énergie électrique en quantité et en qualité avec pour
contrainte majeur la garantie de la continuité de service 

Cette production , transport ,et distribution de l’électricité au Cameroun sont maintenant le monopole de la
société AES SONEL (Applied Energy Service ; SONEL ) , issue de la privatisation ( le 18 juillet 2001 ) de la
société nationale d’électricité ( SONEL ) au profit de la société américaine AES Sirocco.

Avant cette nouvelle société d’énergie électrique (AES SONEL), plusieurs autres ont existées au
Cameroun. Dans l’ordre décroissant on peut énumérer :

Partie du pays
Nom de Sociétés Année Principaux ouvrages
concernée
SONEL L’ensemble de
La SONEL hérite de leurs biens et ouvrages de
l’étendue du
1974 production, transport et distribution. Mais L’essentiel de
(société nationale territoire
tous actuels ces ouvrages a été réalisé par la SONEL
d’électricité) camerounais
 Centrales de Yoké et Malale ;
POWERCAM
Dans l’ancien  Les postes de transformation réseau MT /BT dans
Cameroun 1961 - 1975 les centres de l’ex – Cameroun occidental ;
(Cameroun électricity
Occidental  La délégation du Sud – Ouest à Limbe.
coorporation)

 Centrale hydroélectrique d’Edéa ;


ENELCAM  Barrages réservoirs de Mbakaou , et Bamendjin ;
Dans l’ancien  immeuble de la direction générale ;
1948
(Energie électrique du Cameroun Oriental  Cités d’habitation à Edéa, Mbakaou , et
Cameroun ) Bamendjin .

 Lignes HT Edéa – Dla – et Edéa – Yde ;


E.D.C  Le CFP de Bassa ;
1963
Dans l’ancien  Les postes de transport de bassa et du BRGM ;
(électrique du Cameroun Oriental  Les réseaux MT/BT de l’ex – Cameroun oriental.
Cameroun)  Immeuble de Koumassi et la délégation du centre

C.C.D.E.E
(Compagnie coloniale
- Certaines centrales thermiques Douala, Yaoundé et
de distribution de Dans l’ancien
1929 Nkongsamba
l’énergie électrique) Cameroun Oriental

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II. PRODUCTION DE L’ÉNERGIE ÉLECTRIQUE :

1. RAPPELS :

a. Système de production

Un système de production est toujours constitué d’un alternateur et d’une turbine,

Seul le moyen d’entraîner la turbine change :

 Centrale hydraulique (turbine à eau) ;


 Centrale thermique (turbine à vapeur)

b. Schéma synoptique

 Système de production

VAPEUR ENERGIE TURBINE ALTERNATEUR

EAU

c. Différentes systèmes de production

 Production d’énergie non renouvelable : Centrale thermique ; classique ou fossile


(charbon, gaz, fioul) 
 Production d’énergie d’origine renouvelable  : Centrales hydrauliques.

d. Principe des sources de production.

d.1- Hydraulique (Principe général)

Les usines hydroélectriques utilisent de l’énergie fournie par une masse d’eau en mouvement pour produire
de l’énergie électrique

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d.1.1- Diagramme spécifique de la production hydroélectrique :

Eau, sous pression Convertisseur intermédiaire :


Turbine : (KAPLAN)

ENERGIE MECANIQUE

Convertisseur final
ALTERNATEUR

ENERGIE ELECTRIQUE

d.1.2- Turbines

Elles sont choisies en fonction du débit et de la hauteur de la chute. On distingue trois sortes :

 Les turbines PELTON : centrales à haute chute ;


 Les turbines FRANCIS : centrales à moyenne chute ;
 Les turbines KAPLAN : centrales à basse chute

d.1.3- Fonctionnement

L’énergie potentielle de l’eau fournie par la conduite forcée du barrage se transforme en énergie cinétique.
Celle-ci frappe les pales de la turbine qui se met en rotation entraînant ainsi l’alternateur.

d.2- Les Centrales thermiques

Les usines thermoélectriques utilisent de l’énergie calorifique créée par des combustibles pour produire de
l’énergie électrique.

d.2.1- Les différents combustibles

Les différents combustibles sont :

 Le charbon ;
 Le fuel-oil ;
 Les gaz combustibles

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d.2.2Diagramme du processus de conversion thermoélectrique

CONVERTISSEUR PRIMAIRE
COMBUSTIBLE HAUT FOURREAU + BOUILLEUR CHALEUR

CONVERTISSEUR
INTERMEDIAIRE
(TURBINE A VAPEUR)

ENERGIE MECANIQUE

CONVERTISSEUR
FINAL : (alternateur)

ELECTRICITE
d.2.3- Fonctionnement

La chaleur dégagée dans la chaudière par combustion (du fuel oil) provoque la vaporisation de l’eau
circulant dans les tubes serpentins pour faire tourner la turbine, qui est en liaison avec la partie tournante de
l’alternateur. Il y a production de l’électricité.

III. LA PRODUCTION DE L’ENERGIE AU CAMEROUN

Avant 2001 l’énergie camerounaise provenait à 95% des installations d’énergie hydroélectrique. Et à 5% des
installations d’énergie Thermique classique (charbon, gaz, fioul)

L’AES SONEL exploite trois ouvrages hydroélectriques : centrale de Lagdo ; centrale de Songloulou et la
centrale d’Edéa.

III.1- Les centrales hydroélectriques du Cameroun

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CENTRALEDE CENTRALE DE
CENTRALE D’EDEA
SONGLOULOU LAGDO

Nombre de groupes 14 8 4

Puissance installée 263MW 388 MW 72MW


Hauteur de chute nette
26.75 m 41.50 m 28.00 m
maximale

Hauteur de chute nette


18.00 m 36.50 m 18.00 m
minimale
Turbine KAPLAM FRANCIS KAPLAM
Région SUD SUD NORD

TABLEAU DETAILLE :

PUISSANCE
INSTALLEE PUISSANCE
DESIGNATIO NOMBRE DE TOTAL EN
PAR APPARENTE
N GROUPE (KW)
GROUPE EN EN (KVA)
(KW)
2 11360 14200 22 720
EDEA I
CENTRALE 1 11440 14300 11 440
D’EDEA EDEAII 6 20825 24500 124 950
EDEAIII 5 20825 24500 104 125
TOTAL EDEA 14 263 235
SONGLOULOU 8 48450 57000 387 600
LAGDO 4 18000 72 000
TOTAL 26 722 635

III.1.1- Puissance Fournie

P=q v . ρ. g . h

 P : Puissance fournie en watt


 qv : Débit volumique, en m³/s
 ρ : Masse volumique de l’eau en kg/m³
 g : L’accélération des forces de pesanteur (g = 9,81m.s -²)
 h : Hauteur de la chute en (m)

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III.1.2- Caractéristiques des centrales hydrauliques


Les centrales hydrauliques sont caractérisées par :

 La hauteur de la chute (h) en mètre ;


 Le débit de la chute (qv) en m³ /s ;
 La quantité d’eau qui alimente annuellement la centrale.

III.2.- Barrages de retenue ou barrage réservoir (volume de stockage)

BARRAGE DE BARRAGE DE
BARRAGE DE MBAKAOU
MAPE BAMENDJIN
Stock maxi 3.3 milliards de m3 1.8 milliards de m3 2.6 milliards de m3

Stock mini 0.1 milliards de m3 0.1 milliards de m3 0.1milliards de m3

Volume utile maxi 3.2 milliards de m3 1.7 milliards de m3 2.5 milliards de m3

III.2.1- Schéma de la densification des stations du bassin versant de la Sanaga

Pangar
MBAKAOU

Mbam

Bétaré-Oya
MAPE
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Lom
Djerem
BAMENDJIN Amont cm

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Goyoum
Kim

Sanaga
Noun

Nanga Eboko
Bayomen N
Mbam

Ngoro
Nachtigal amont

Stations exploitées Goura


Pont de l’enfance

Stations nouvelles ou réhabilitées Kikot

Aménagements en projet
Songmbengue

Barrage réservoir
Ouem SLL aval usine

SLL aval aménagement

Edéa E0

Situation des barrages par rapport au fleuve

 BAMENDJIN sur le Noun ;


 MBAKAOU sur le Djerem ;
 MAPE sur le Mbam.

III.3- Centrales thermiques

III.3.1- Utilisation :

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Les centrales thermiques sont utilisées principalement dans des applications dites de secours, c’est –à –dire
pour pallier les problèmes de coupures de courant. (En cas de déficit de puissance par rapport à la demande
d’énergie).Toutefois il peut être utilisé dans des endroits isolés comme source de courant principale lorsque le
réseau électrique n’est pas distribué.

Comme centrales thermiques de secours de AES SONEL, on a :

REGION SUD PUISSANCES INSTALLEES


CENTRALE DE LA MEFOU 10.28 MW 9.5MW
CENTRALE DE BASSA 18.12 MW 15MW
CENTRALE DE BAFOUSSAM 9.60 MW 10MW
TOTAL 38.00 MW

REGION NORD
CENTRALE DE DJAMBOUTOU 20.00MW
CENTRALE DE NGAOUNDERE 3.60MW
TOTAL 23.60 MW

II.3.2- Les centrales thermiques autonomes

Ce sont des centrales qui fonctionnent de manière autonome (indépendante) dans les centres raccordés au
réseau interconnecté.

Comme centrales thermiques autonomes, on peut citer :

 Bertoua ;
 Sangmelima ;
 Ebolowa ;
 Ambam etc.
Amélioration de l’offre en énergie électrique  aujourd’hui (15 décembre 2009):

III.4- Amélioration en offre énergétique aujourd’hui au Cameroun

RESEAU PUISSANCE INSTALLEE (MW)


CENTRALE OBSERVATIONS
SUD Hydro Thermique
Edea 263
Songloulou 384
HFO Limbe 85.3
Bassa 2 9
Bassa 3 9.2
Bafoussam 8.5+4.5
Logbaba 1 8
Logbaba 2 13

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HFO Oyomabang 1 19.5

Oyomabang 2 12.8

Yassa_- Dibamba 86

Meyomessala 1

Lagdo 72

NORD Djamboutou 13.6

Kousseri 4

EST Bertoua 10

AUTRES 30 centrales isolées 12.8


Nouvelle apport en capacité thermique depuis
232,8
la privatisation
Total avant 720 64,4

Total aujourd’hui 720 297,2

Total offre (hydro + thermique) : Avant 784,4

Total offre (hydro+thermique) : aujourd’hui 1017.2

IV. TRANSPORT DE L’ENERGIE ELECTRIQUE

IV.1- Les lignes de transport

Le transport de l’énergie électrique au Cameroun passe tout d’abord par des lignes hautes tension
225Kv, 110Kv, et 90Kv.

LIGNE LONGUEURE FONCTION Région dans le pays

Autoroute à énergie Relie les centrales entre elles.


480km SUD
HTB 225Kv Interconnexion entre les pays
 Dessert les régions
 Repartit les puissances au
Route régionale 90kv 1346 km (SUD)
niveau régional

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 Dessert les régions


 Repartit les puissances au
Route régionale 90kv 201 km) NORD
niveau régional

 Dessert les régions


Route régionale  Repartit les puissances au
337km NORD
110kv niveau régional

 Dessert les consommateurs


moyennes puissances
Route départementale
 Connecte les postes de
63kv
distributions

IV.2- Les réseaux interconnectés


L’interconnexion du réseau actuel s’organise autour trois réseaux d’interconnexion : Le réseau
interconnecte NORD, Le réseau interconnecte SUD et le réseau interconnecte EST.

IV.3- Schémas unifilaire des réseaux interconnectés : (voir document AES SONEL)

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V. DISTRIBUTION

V.1- Classification des réseaux selon les tensions

Tension en
Alternatif ≤ 50V 50 <U≤ 500V 500 < U ≤ 1000V 1KV < U ≤ 50KV U > 50KV

Réseau TBT BTA (BT) BTB (MT) HTA HT B (THT)

Les distributions sous 230/400v sont harmonisées internationalement avec des tolérances de + 6% -10%
depuis juin 1996

V.2- Réseaux et postes de distribution 


IV.2.1- Réseaux de distribution 

L’AES SONEL distribue, l’énergie en HTB (90kv) ; en moyenne tension (1OKV ; 15KV, 30KV) et
en BT.

Tableau récapitulatif de niveau de tension distribue par AES SONEL  :

NIVEAU DE TENSION Clients Nombre


Haute tension HTB 225kv Non commercialisée au Cameroun 00
Haute tension HTB 90kv et 110 kv
Haute tension (90kv) 05
(HTB U≥ 50kv)
Moyenne tension HTA (10kv, 15kv,
Moyenne tension (clients industriels)
30kv et 63 kv
Basse tension BTA 220 / 380V Basse tension
Taux de couverture actuel du pays 46%
15% dont 4%
en zone rural et
Taux d’accès total
Le niveau d’électrification 11% dans la
zone urbaine
ALUCAM (Principal consommateur de
55%
l’énergie vendue)
On distingue deux types de réseau moyen tension

 Le réseau MT aérien (surtout en zone rurale) ;


 Le réseau MT souterrain (en zone urbaine).

Ils sont disposés :

 En antenne ou simple dérivation ;


 En boucle ;
 En double dérivation.

V.2.2- Ligne aérienne de distribution

Les principaux éléments constitutifs d’une canalisation aérienne sont :

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- les conducteurs ;
- l’isolateur ;
- les ferrures ; 
- le support ;
- le poste de transformation (réseau HTA/BT)

a. Postes de transformation

Un poste de transformation reçoit de l’énergie du réseau HTA, la transforme en BT et assure la protection


des personnes, du matériel, le comptage de l’énergie et ne doit pas perturber le réseau amont distribution.

- Différents types de postes

On distingue 3 types de postes de transformation HTA/BT

 les postes de transformation sur poteau ;


 les postes de transformation à cabine/basse ou haute ;
 les postes préfabriquées.

b. Conducteurs et câbles:

Ils peuvent être nus ou munis d’un revêtement résistant aux intempéries, homogènes ou avec âme
d’acier.

- Caractéristiques
 Bonne conductivité ;
 Résistance mécanique élevée ;
 Légèreté.

Conducteurs en aluminium avec âme d’acier :

Cuivre ou aluminium et certains de leurs alliages

- Les câbles Torsades :

Les câbles torsades utilisés en BTA ont généralement l’isolation en PR extrude de couleur noire et
sont constituent de 4 ou 5 conducteurs. Ils sont appelles pré- assemblé

Exemple :

Nombre et Types de conducteurs dans un câble torsade 5 conducteurs: 3 conducteurs de phases : âme
câblée en aluminium de 25mm2 de section ; 1 neutre porteur : âme câblée en aluminium de 54.6mm2 de
section ; 1 conducteur d‘éclairage public : âme câblée en aluminium de 16mm2 de section. Les torsadés
peuvent avoir une section allant jusqu’à 100 mm2.

(Croquis 10)

c. Isolateurs :

Ils servent à amorcer les conducteurs et à les isoler du support.

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On emploie généralement la porcelaine pour les HTA et HTB et le verre pour les BTA et BTB.

Les formes et la dimension des isolateurs dépendent de la tension d’utilisation.

d. les ferrures :

Les ferrures maintiennent les isolateurs et les fixent mécaniquement au support elles sont généralement en
acier.

e. Supports :

On distingue :

 Les supports métalliques :

Ils sont présentés sous la forme de :

 Pylônes pour la distribution en 90kv ;


 Poteaux en profilés ou tubulaires pour les 10, 15,30kv ;
 Les consoles et de potolets pour la BT.

 Les supports en béton armé ;


 Les supports bois.
Ils trouvent leur utilisation pour :
Pour les lignes BT et MT, ils sont de l’essence eucalyptus et sont traités avec des substances antiseptiques.
 Hauteurs des supports :
- 8m, 9m en BT.
- 11m pour des cas particuliers en BT.
- 12 à13m en MT.

 La portée.
La portée de deux supports consécutifs du réseau BT est de 50m. Pour les supports branchements,
elle est fonction de l’emplacement de la maison de l’abonne AES SONEL.

Exécution d’une ligne aérienne :

La construction d’une ligne aérienne tienne compte des données électriques et environnementales
pour sa réalisation

Exemples de données :

 Données électriques : Tension, intensité du courant, puissance


 Données environnementales : Les obstacles naturels, les routes, les lignes existantes

a) Etapes de montage des câbles aériens.


 Le déroulage
 Le tirage
 Le réglage de la tension de traction (La flèche)
 La flèche :

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Définition : C’est la distance de courbures des câbles par rapport à l’horizontal. Elle se mesure par une
nivelette.

- Représentation d’une flèche :

- Calcul de la flèche :

Equation

: masse du câble par unité de longueur (daN/m)

a : La portée ou distance entre 2 supports consécutifs (m)

T : L’effet de traction (daN)

Exercices d’application

a. Une ligne a pour portée 50m, l’effort de traction maximal est de 150 daN. Les câbles sont en
aluminium avec acier de section 25mm² et de masse 0,50 daN/m. Calculer la flèche à une
température de 15°C lorsqu’aucun vent ne souffle.
b. Dans la fiche technique de l’entreprise EBEN ET FILS chargée des travaux de l’extension du
réseau BT du quartier Logbessou sont marquées les indications suivantes :
a = 80m; f = 1,02m à 150°C

Câble pré assemblé: 3 x 25mm² + 2 x 16mm² + 54.6 mm²

La masse du câble est 0,605 daN/m

Le DRH de cette entreprise demande aux différents postulants de réponde aux questions suivantes
pour être recrutés :

 De quel type de canalisation s’agit-il ?


 Identifier les différents conducteurs de ce réseau en fonction des différentes sections données.
 Parmi ces conducteurs, sur lequel arme-t-on la pince d’ancrage ?
 Calculer l’effort de traction qu’il faut pour que l flèche soit respectée à 1,02m.
 Donner la hauteur du support et le type que l’entreprise utilisera.
 Pourquoi précise-t-on la température,

VI. LES CANALISATIONS SOUTERRAINES

- Lorsque le passage des canalisations aériennes présente des inconvénients graves (montage aux
environs des aérodromes), on utilise des canalisations souterraines.

Comme pour les lignes aériennes, il existe cinq catégories de canalisations enterres : HTA, HTB, BTA,
BTB, TBT.

- Enterré les lignes électriques et une idée séduisante pour la basse tension et la moyenne tension, mais
pour les lignes HT et THT, l’enterrement n’est pratiquement pas réalisable. Plusieurs facteurs font
obstacle à cette solution à savoir :

V.1- Facteurs techniques :

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Un câble souterrain se comporte comme un « condensateur » (échauffement exagéré du câble)


Après une certaine distance appelée distance critique, les câbles ne peuvent plus assurer le transport de
l’énergie. Ces distances sont :

 100km pour 63KV


 80 km pour 225KV
 40km pour 400KV

VI.2- Facteurs de sécurité

 Impossibilité d’une surveillance constante, d’un entretien préventif régulier


 Risque d’arrachement par des engins de terrassement
 Remise en service très long en cas d’avarie

V.3- Facteurs de servitude d’utilisation des sols

L’enterrement des câbles nécessite de greffer des parcelles de sols sur 5m de longueur à la verticale du
câble.
VI.4- Facteurs économiques

Le Coût d’une installation souterraine est selon les distances 12 à 20 fois plus onéreux que celui d’une
installation aérienne

a. Conditions de pose :
 Modes de pose.

Il existe 3 modes de poses :

 Conducteurs dans des conduits ou conduits profilés enterrés


 Conducteurs enterrés sans protection mécanique complémentaire
Conducteurs enterrés avec protection.

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NOTES DE COURS

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I. INTRODUCTION

Les systèmes actuels de production et de distribution de l’énergie sont principalement équipés des
circuits triphasés. Le transformateur triphasé est constitué de trois transformateurs monophasés ayant le
même support magnétique. Chaque transformateur monophasé est sur une » colonne du circuit magnétique.

II. CONSTITUTION GENERALE 

Le transformateur est une machine d’induction qui comporte principalement deux circuits :

 Un circuit magnétique : Qui canalise le flux d’induction ;


 Un circuit électrique : Qui comporte deux parties distinctes ? L’enroulement basse tension (N 2)
et L’enroulement haute tension (N1).

Flux magnétique Colonne

Circuit magnétique
- Bobinage

Trois types d’enroulements sont généralement retenus :


 L’enroulement concentrique ;
 Les enroulements bis concentriques ;
 Les enroulements alternés

III. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Alimenté sous une tension alternative U 1, le primaire crée un flux variable qui induit dans
l’enroulement secondaire une force électromotrice E 2.

IV. CLASSIFICATION DES TRANSFORMATEURS :

 Petits transformateurs : P≤ 1kva en général en monophasé ;


 Transformateurs spécialisés : Puissances varient de 1 à 25kva soit en monophasé soit en triphasé ;
 Transformateurs de distribution :
- Sur poteau (H61) de 25, 50, et 100kva ;
- Dans les cabines (H58) de 100 à 2000kva.
 Transformateurs pour transport et l’interconnexion : Puissances varient de 2 000kva à 1350 MVA.
V. ROLES

Ils permettent :
 D’adapter la tension de l’énergie livrée aux besoins des consommateurs ;
 D’obtenir les meilleures conditions économiques du transport de cette énergie entre la centrale de
production et le point d’utilisation.

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VI. PERTES 

Les pertes dans un transformateur sont dues :

 Aux fuites magnétiques dans le primaire et le secondaire ;


 Aux impédances des enroulements ;
 Au courant magnétisant.

VII. Couplage des transformateurs

Pour des raisons de continuité de services, il est intéressant de pouvoir coupler deux ou plusieurs
transformateurs en parallèles.

VII.1- Conditions de couplage :

a. Puissances :

La puissance totale disponible est égale à la somme des puissances des transformateurs.

Si les puissances des transformateurs sont différentes, la puissance du plus gros ne doit pas dépasser deux
fois la puissance du plus petit.

b. Réseau

Les transformateurs sont alimentés par le même réseau

c. Connexion et indice horaire :

Même longueur de connexion surtout côté BT. Même indice horaire de couplage

d. Tension :

Tension de court-circuit également à 10% près de sa valeur nominale.

VII.2- Couplage des enroulements

a. Couplage étoiles (Y)

Il fait ressortir le point neutre, très utilisé en basse de tension, deux tensions sont disponibles tension
simple et tension composée (ex : 220/380V)

b. Couplage zigzag :

A l’aide de celui-ci, on obtient une meilleure répartition des tensions en cas de réseau BT
déséquilibré.

c. Couplage triangle :
Il n’y a pas de neutre possible.
Exemple :

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A

C
B

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Couplage triangle Couplage étoile
Couplage en zig-zag

N.B :

 Les trois enroulements primaire peuvent être couplés en étoile (Y) ou en triangle ( ∆ ) ;
 Les trois enroulements secondaires peuvent être couplés en étoile ou en triangle ou en zig-zag.

VII.3- Désignation des couplages :

Elle s’effectue par un groupe de deux lettres et un nombre.

 La 1ère lettre (Majuscule) : indique le couplage des enroulements côté HT. Soit on a :
 La 2ème lettre (Minuscule) : indique le couplage des enroulements du côté BT. Soit on a :
 Le Chiffre (de 0 à 11) : Il indique l’indice horaire c’est-à-dire l’angle de déphasage entre la tension
primaire et la tension secondaire. Chaque angle horaire étant un multiple de 30°

Symboles conventionnels

Primaire (HT) Secondaire (BT)


(Majuscule) (Minuscule)

Etoile Y y
Triangle D d
Zig-zag Z z
Neutre sorti n

Le Chiffre (de 0 à 11) : Il indique l’indice horaire


Exemples : Donner la désignation correspondante à : Dy11, Dy5, Yd11

D : Couplage des enroulements du côté HT en Triangle


y : Couplage des enroulements du côté BT en Etoile
11 : Indice horaire du couplage (11x30°= 330°).

VIII. RAPPORT DE TRANSFORMATION

V 20
Le rapport de transformation monophasé est m=
V1

U 20
Le rapport de transformation triphasé est M =
U1

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Couplage Rapport de transformation


Yy V 20 U 20
M =m= =
V 1 U1
Dd V 20 U 20
M =m= =
V 1 U1
Dy M =m √3
Yd m
M=
√3

I.3- Schémas de connexion

b. Couplage étoile-étoile (Yy) :


A a
U1
B b
C c

c. Couplage triangle-étoile (∆ y ¿

N1
N2
A a
U1

B b

C c
d. Couplage étoile zig-zag (Yz)

N1 N2/2 N2/2
A a Va
U1 Va
1 2
B b Va Vb
2 2
C b
IX. PROTECTION DES TRANSFORMATEURS

IX.1- Protection en amont

- Protection externe :

On emploi souvent des parafoudres ou limiteurs de surtensions, éclateurs

- Protection interne :

On n’utilise un thermostat (pour l’élévation anormale de température), des relais du type Buchholz
(il détecte le dégagement gazeux) ;

Protection masse cuve (permet de détecter tout défaut interne entre le transformateur et la masse).

N.B. : Ces deux dernières protections sont surtout employées pour les transformations de très
grandes puissances. P >5000KVA

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IX.2- Protection en aval (côté basse tension)

Il s’agit surtout d’une, protection contre les surcharges et les court-circuits.

Elle comporte un disjoncteur avec relais magnétothermique

X- CARACTERISTIQUES D’UN TRANSFORMATEUR

Les transformateurs sont caractérisés par des grandeurs assignées qui sont :

- Tension (primaire et secondaire) ;


- Fréquence des enroulements ;
- Puissance.

XI- REPRESENTATION GRAPHIQUE (SCHEMA ET DIAGRAMME DE COUPLAGE)

Exemple  de diagramme

NOTES DE COURS

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I. INTRODUCTION
Pour concevoir une installation électrique intérieure il faut penser  à certaines exigences. PROMOTELEC
nous propose 10 commandements pour dire qu’une installation est bonne ou peut porter le LABEL
PROMOTELEC. Ces dix commandements sont :

 Avoir un disjoncteur général de commande et de protection ;


 Avoir une protection et un sectionnement à l’origine de chaque circuit ;
(Un coupe circuit à fusible (unipolaire) calibré installé sur le conducteur de phase de chaque circuit)
o Calibre maximal des dispositifs de protection :

Cartouches fusibles Disjoncteurs divisionnaires Section des conducteurs


10A 15A 1,5mm²
20A 20A 2,5mm²
25A 32A 4mm²
32A 38A 6mm²

 Séparation des fonctions : L’installation doit comporter des circuits pour prise confort, les
machines à laver le linge, les appareils de cuissons, appareils d’éclairage.

Section minimales des circuits :

NATURE DU CIRCUIT SECTION DES CONDUCTEURS

Circuit foyers lumineux fixes 1,5mm²

Circuit prise confort 16A 2,5mm

Circuit Chauffe-eau 2,5mm²

Circuit Lave-vaisselle 4mm²

Circuit de Cuisson 6mm² (monophasé) et 4mm² (triphasé)

 Nombre minimal de circuits par appartement :

Nbre de pièces Foyers Prises Confort Prises Autres Prises


principales Lumineux fixes 16A Lavage du linge spécialisées 32A
1 1 2 1 1
2 1 3 1 1
3 2 3 1 1
4 2 4 1 1
2 4 1 1

 Nombre de foyers lumineux fixes et prises de courant

Prises Confort Prises 16A ou


Pièces Foyer Lumineux Prises 32A
16A 20A

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Séjour 1 5 / /
Chambre 1 3 / /
Cuisine 2 3 1 1
Salle d’eau 2 1 ou 2 / /
Entrée 1 1 / /
Lavage du Linge / 1 / /

 Sécurité :
- conducteurs de terre ;
- Equipement électrique de la salle d’eau ;
- liaison équipotentielle principale.
 Prise de terre ;
 Qualité du matériel ;
 Exécution des travaux conformément aux normes de l’UTE.

II. EVALUATION DES PUISSANCES

Le bilan de l’énergie est en quelque sorte un audit de la consommation de l’énergie électrique dans une
installation ceci dans le but de justifier la puissance, de calibrer la source d’alimentation secours ou non, de
dimensionner les appareils de protection (disjoncteur, fusible, relais).

Le calcul des différentes puissances tient compte des coefficients d’évaluation de la puissance :
- Les facteurs Ku (facteur d’utilisation maximale),
- Ks (facteur de simultanéité) ;
- Kr (coefficient de réserve).
Ils permettent de déterminer la puissance d’utilisation maximale prise en compte pour le
dimensionnement de l’installation.
La détermination de ces facteurs implique une connaissance détaillée de l’installation et de ses conditions
d’exploitation.

II.1- Comment utiliser ces facteurs ?


a. Facteur d’utilisation maximale (KU)
Le facteur d’utilisation s’applique individuellement à chaque récepteur :
Puissance utilisée= Ku× Puissance installée

Exemple :

DESIGNATION KU
Moteur 0.75
Eclairage 1
Chauffage 1
Prise courant Ku dépend du récepteur branché

b. Facteur de simultanéité (KS)

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Le facteur de simultanéité s’applique à des groupements de récepteurs au niveau du tableau


terminal, du tableau divisionnaire ou de l’armoire de distribution.
-Exemple des valeurs de Ks selon NFC14-100.

Immeuble d’habitation
NOMBRE D’ABONNES SITUES EN AVAL KS
2à4 1
5à9 0.78
10 à 14 0.63
15 à 19 0.53
20 à 24 0.49
25 à 29 0.46
30 à 34 0.44
35 à 39 0.42
40 à 44 0.41
50 et au-dessus 0.40

Armoire de distribution
NOMBRE DE CIRCUITS FACTEUR DE SIMULTANEITE
2 et3 0.9
4 et 5 0.8
6à9 0.7
10et plus 0.6
Ensembles partiellement testés
1
choisir dans tous les cas

Ks en fonction de l’utilisation
UTILISATION FACTEUR DE SIMULTANEITE
Eclairage 1
Chauffage et conditionnement d’air 1
Prises de courant 1.1 + 0.9/N (N : nombre de prises)
Ascenseur et monte-charge
- pour moteur le plus puissant 1
- pour le moteur suivant 0.75
- pour les autres 0.60

c. Coefficient de réserve (Kr)


 Une installation peut être modifiée ou étendue ;
 Lorsque des extensions sont envisagées, on utilise un facteur de réserve afin de ne pas
modifier l’ensemble de l’installation ;
 Le facteur de réserve s’applique généralement au niveau des armoires de distribution
principale.
Valeur usuelle de la réserve : 15 à 25%.
Kr = 1.15 à 1.25

II.2- Détermination de la puissance de dimensionnement et des courants d’emploi :

Rappels :

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a. Puissance installée ou puissance nominale ou puissance utile (en Kw)  :

Pn=Pu=Pinst =Pa . ŋ

b. Puissance installée ou puissance Apparente (en KVA) :

Pinst
Sinst =
ηcosφ

c. Puissance total installée (en KVA) :

ST =√ PT 2 +QT 2
d. Puissance active :

P=UI cos φ :en monophasé

P=UI √3 cos φ : entriphasé


Puissance absorbé par une prise de courant : P=U . I . cos φ avec (cosφ la valeur estimée).

Puissance absorbé par un tube fluorescent : P = PTUBE + Pballast

e. Puissance réactive :

Q=UI sin φ: en monophasé


Q=UI √ 3 sin φ :en triphasé
Puissance réactive absorbé par une prise de courant : Q p=UI sin φ (sin φ la valeur estimée).

f. Puissance apparente
S=UI : en monophasé
S=UI √ 3 :en triphasé

 Puissance d’utilisée :

Puissance utilisée= Ku× Puissance installée  

 Puissance d’utilisation maximale :


Elle dépend : facteur de simultanéité de Ks d’un groupe de récepteur et du facteur d’utilisation.
Pu=Pa . Ku . Ks
Qu=Qa . Ku . Ks

g. Puissance apparente installée avec extension

S∫ ¿=√(Σ Pn)² +(Σ Qn )² × Kr¿

¿
∑ Pn . Kr
cosφ
h. Intensité absorbée :

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Pa
I= : En triphasé
√3 Ucosφ
Pa
I= : Enmonophasé
Ucosφ

i. Courant d’emploi  IB avec extension :

I B=I . Ku . Ks. Kr
Les différents courants d’emploi (IB) sont calculés pour permettre de dimensionner les câbles et
l’appareillage.
j. Rendement
Pu
η=
Pa
EXERCICE :

On désire faire l’avant-projet de l’installation électrique d’un atelier de fabrication mécanique. Cet
atelier est alimenté en 380V + N +T à partir d’un réseau de distribution de L’AES SONEL. Les équipements
de cet atelier sont repartis en 3 compartiments et décrits comme suit :

Atelier A :
 4 tours triphasés de 5KW chacun
 2 perceuses triphasés de 2kw chacune
 4 lampes à incandescence de 100w chacune

Atelier B :
 1 compresseur de 15 kW
 3 prises mono de 10A
 10 lampes à incandescence de 100w chacune

Atelier C :
 Une fraiseuse 5kw
 2 ventilateurs de 2,5kw chacune
 5 prises de courant mono de 10A

N.B : Le réseau d’alimentation est : triphasé 380V+ N - 50Hz. Les moteurs de l’atelier sont de type
asynchrone triphasé, 380V ; cos φ = 0,9 : ŋ = 0,85 ;

En vous servant des différents tableaux remis au cours déterminer :

1) La puissance installée dans chaque atelier (A, B, C) en kW


2) La puissance totale d’utilisation en kW
3) La puissance nominale du transformateur de distribution si on admet des extensions futures. Prendre
Ka = 1,4 et le facteur de puissance global de l’atelier cos φ = 0,86
4) Quel type de distribution proposez-vous pour cette installation ? Justifier votre réponse et représenter
le schéma unifilaire de votre installation

III. COMPENSATION DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES

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III.1- Introduction :
La puissance électrique en régime sinusoïdal possède deux composantes :
- La puissance active P (exprimée en watt) ;
- La puissance réactive Q (exprimée en VAR)

 Seule la puissance active fournit du travail.


 La puissance réactive provenant essentiellement des circuits magnétiques (moteurs…) est
une puissance parasite facturée par EDF (AES SONEL) dans une certaine limite (cos φ =
0,93), pénalités EDF si WQ >0,4WP.

III.2- Inconvénient d’un mauvais facteur de puissance dans une installation :

- Diminution de la puissance active disponible au secondaire du transformateur d’alimentation ;


- Intensité élevée ;
- Augmentation des chutes de tension en ligne ;
- Augmentation de la section des câbles ou échauffement de ceux-ci ;
- Pénalités pour consommation excessive d’énergie réactive (cos φ < 0,93 ou tg φ < 0,4).

III.3- Comment amélioration du facteur de puissance d’une installation

- Eviter la marche à vide des moteurs (commande individuelle) ;


- Eviter le surdimensionnement des moteurs et des transformateurs ;
- Installer une batterie de condensateurs

Rappel :
 La réactance capacitive :
1
Xc=

III.4- Amélioration de la puissance réactive


a. Puissance réactive fournie par le condensateur

Qc=Q – Q’

Après compensation
Avant compensation
Avec :
Qc=U . Ic
Ic=U . C . ω
Qc=U .U . C . ω=U ².C . ω

a. Calcul de la capacité du condensateur nécessaire au relèvement du cosφ

P( tgφ−tgφ ' )
QC
C= 2 =
U ω U 2ω
En tenant compte du couplage, nous aurons:
 En triangle

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P(tgφ – tgφ ’)
C ∆=
U2 ω
 En étoile:
P( tgφ – tgφ ’)
C Y =3×
U 2ω

b. Où installer les condensateurs


L’installation des condensateurs peut se faire:
- Au niveau de la source BT;
- A l’entrée de chaque atelier ( solution interessante );
- Directement aux bornes du moteur;
- Aux bornes du transformateur.

Figure ici

Exercice d’application:

Un atelier de construction mécanique comporte un banc d’essai de:


- 5 moteurs asynchrones triphasés: 5,5kw; cos φ =0,8;
- Une charge de 2 kw ;cos φ =0,8;
- Une charge de 3 kw ; cos φ = 1.
Il est desservit par une ligne triphasée 380V – 50Hz.
Travail à faire
1. Faites le bilan de puissances existant et en déduire le courant absorbé par l’installation.
2. Determiner la valeur de la batterie des condensateurs à monter en étoile sur la ligne pour relever
le facteur de puissance à cos = 0,921 et en deduire la nouvelle valeur du courant.
3. Verifier votre reponse à l’aide de (l’annexe)

PROBLEME1 :
Partie 1 : Une installation triphasé 380v - 50Hz comportent :
 60 lampes : Une lampe 70W, 50Hz, 220V ;
 Un radiateur thermique triphasé ayant 3 résistances égales ; une résistance à 1700W ; 220V ;
 12 moteurs monophasés : Pun = 10CV (1CV = 735w), ŋ = 0,7, Cosφ = 0,6 ; Un = 220V – 50Hz
efficace
 4 moteurs triphasés : Pun = 12kw, ŋ =0,9 ; Cosφ = 0,9 ; Un = 380V
Cette installation est alimentée par une ligne d’impédance Zn = (0,01 + j 0,02) Ω
Partie 2 : Schéma et câblage
1. Comment doit-on câbler le radiateur ?
2. Comment doit-on câbler les récepteurs de cette installation pour qu’elle se comporte comme un
récepteur triphasé équilibré ?
3. Faites une esquisse du schéma de câblage de cette installation
Dans la suite du problème, on considérera que U à l’entrée de l’installation est de 380V – 50Hz.
Partie 3 : Courant ; Bilan de puissance, facteur de puissance

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1. Calculer le courant appelé par chaque récepteur.


2. Faire le bilan des puissances de cette installation.
3. En déduire le facteur de puissance de cette installation.
4. Calculer le courant total appelé par cette installation.
5. Quelle tension faut-il mettre à l’entrée de la ligne pour avoir 380V efficace ?
Déterminer les pertes réactives et actives dans la ligne et la chute de tension en ligne
Partie 4 : compensation de l’installation
1. Déterminer les caractéristiques de la batterie de condensateur qu’il faut mettre à l’entrée de
l’installation pour avoir un cosφ. qui est égale à l’unité. On spécifiera le câblage (étoile ou triangle).
2. Calculer le courant total lorsque l’installation est compensée.
3. Calculer les nouvelles pertes en ligne.
4. Déterminer la nouvelle tension UO pour avoir 380V lorsque l’installation est compensée.
5. Conclure

PROBLEME 2
Une installation monophasée 220V-50Hz comporte 60 lampes de 75 watt et un moteur de 8KW et de
rendement 75% de facteur de puissance 0,68
Calculer :
1. L’intensité du courant traversant le moteur
2. L’intensité de courant absorbé par l’installation
3. Le facteur de puissance global
4. La capacité du condo relevant à 0,93 le cos φ du moteur

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NOTES DE COURS

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INTRODUCTION

Le but est d’assurer la protection des lignes contre les échauffements risquant de les détériorer ou de
provoquer un incendie. Cet échauffement peut avoir deux origines :

 La surcharge : surintensité de longue durée,


 Len court-circuit : forte surintensité transitoire.

I- DETERMINATION DU CALIBRE NOMINALE DU DISJONCTEUR I n ≥ I B

A partir d’un récepteur on détermine un courant d’emploi I B maximal.

Compte tenu du courant d’emploi I B, on détermine l’intensité maximale du disjoncteur I n (( I ¿ ¿ n ≥ I B )¿.

II- DETERMINATION DE LA SECTION DES CONDUCTEURS

- A partir de l’intensité nominale ainsi déterminée et en fonction des différents modes de pose, du type
de conducteur et des différents facteurs de correction :

 Température ;
 Groupement des câbles ou des circuits ;
 Groupement des conduits ;
 Résistance du sol,
On détermine une section des conducteurs S 1.

NB : Pour les disjoncteurs, il convient de respecter l’inégalité suivante :

IN ≤ IZ

Avec I N = courant nominal ou courant de réglage du disjoncteur ;

I Z = courant admissible dans le conducteur de section S1 en fonction des conditions de pose.

IB
Iz ≥
K1 K2 K3 …

Avec K1, K2,K3, …., Kn étant des coefficients de correction.

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I.1- Méthode conseillé dans la détermination des sections des conducteurs

Courant d’emploi IB

Mode de pose et Tableau 1


méthode de référence

Facteurs de correction

Section des conducteurs

I.2- Exercice d’application :

II. DETERMINATION DE LA CHUTE DE TENSION

II.1- Définition

C’est la différence de tension qui existe entre son origine et son extrémité.
R X
I

∆U
Va
Vd

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En effet, le bon fonctionnement d’un récepteur (de force motrice ou d’éclairage) est conditionné par
la valeur de la tension à ses bornes.

II.2- Limites maximales de la chute de tension :

La chute de tension maximale entre l’origine de l’installation BT et l’utilisation est donnée par le
tableau ci-dessous.

Autres usages
Conditions d’alimentation de
Eclairage (force motrice)
l’installation
Alimentation par le réseau BT de
3% 5%
distribution publique
Alimentation par un poste privé HT/BT 6% 8%

Il est recommandé de ne pas atteindre la limite de 8% car le bon fonctionnement en régime


permanent des moteurs est garanti pour leur tension nominale de ±5%. Et lorsque la chute augmente, les
pertes en ligne augmentent aussi.

N.B : Le tableau ci-dessus est donné pour un service normal (l’appel de courant au démarrage et le
fonctionnement simultané ne sont pas prises en compte)
- Vérifier toujours la section de la canalisation après le calcul de ΔU.

II.3- Calcul de la chute de tension en ligne en régime permanent :

Le calcul de la chute de tension en régime permanent peut se faire


- Par application des formules ;
- Par l’exploitation du tableau de données par le fabricant de câbles.

II.3.1- Par application des formules 

a. Formule générale
L
Avec :
u=b ρ1 ( S )
cos φ1 + λLsinφ I B

- b: coefficient dont la valeur est de :


2 en monophasé et en continu
1 en triphasé (tension entre phase et neutre)
√ 3 en triphasé (tension phase− pahse)
ρCu=0,0225 Ωm2 /m
- ρ1 :résistivité  :
ρ Alu =0,0360 Ω m2 /m

- L : longueur simple de canalisation en m ;


- S : section des conducteurs en mm2 ;
- λ : réactance linéaire des conducteurs. Leur moyenne est de 0,08.10 -3 ;
 λ = 0,08x10-3 𝜴.m-1 pour un câble multipolaire
 λ = 0,12x10-3 𝜴.m-1 pour un câble unipolaire

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 λ = 0,15x10-3 𝜴.m-1 pour un jeu de barres.


- IB : courant d’emploi en ampère.
b. Expression de la chute de tension ∆U suivant le type de distribution

Monophasé Triphasé Continu


R X R X
1
U R X R
2
U R X R X U
3 R
ΔU =2 I B ( R .Cosφ+ X . Sinφ) N Δ U =2 R I B
ΔU =√ 3 I B ( R . Cosφ+ X . Sinφ )

ΔU =I B (R . Cosφ+ X . Sinφ)
CHUTE DE TENSION
CHUTE DE TENSION en% CHUTE DE TENSION en%
en%
(100 ∆U/Vn) (100 ∆U/Un)

- IB : Courant d’emploi dans le circuit en A,


- L : Longueur du câble en (km),
- R: résistance linéique d’un conducteur en (Ω/km)
• Pour le cuivre : R=22,5/S ;
• Pour l’aluminium : R=36/S ;
- λ : La réactance linéique d’un conducteur (en Ω/km).
- Cos𝝋: Facteur de puissance avec pour valeur généralement retenue
• Eclairage Cos𝝋 = 1
• Force motrice :
o Au démarrage : Cos𝝋 = 0,35
o En service normal : Cos𝝋 = 0,85
- Vn : Tension nominale simple,
- Un : Tension nominale composée

N.B : En l’absence des valeurs précises pour λ, on peut prendre :


 λ = 0,1 Ω/km pour les câbles BT
 λ = 0,13 Ω/km pour les câbles MT

En pratique on considère que la chute de tension totale est la somme de chutes de tension de chaque
canalisation. ∆Utotal = ∆U1 +∆U2 +∆U3+∆U4

- Charge caractérisée par P et cos𝝋;


- Us : tension à l’origine ;
- Uc : tension au point d’utilisation.

II.3.2- Détermination de la chute de tension par exploitation des données de Fabricants 

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LA CHUTE DE TENSION : elle est donnée par la relation suivante : ∆U = K.IB.L


Où K est un Coefficient donné par le tableau … (de l’annexe …) donne avec une bonne approximation la
chute de tension par kilomètre de câble pour un courant de 1A en fonction :
- Du type d’utilisation :
Pour la force motrice : Cos 𝝋= 0,8
Pour l’éclairage : Cos 𝝋= 0,
- Du type de câbles :(monophasé ou triphasé)

EXERCICES D’APPLICATIONS

I. Par utilisation de la formule :

1. Un câble triphasé BT type U1000 R02V longueur 200m, section 70mm², âme en cuivre, alimente un
circuit équilibré sous une tension de 400V avec un courant I B = 150A et un facteur de puissance de
0,8. Calculer La chute de tension en ligne en V et en %.
2. L’abonné est alimenté par un poste privé HT/BT. L’installation d’éclairage comprend :
- Un câble d’alimentation (3 phases + neutre) en cuivre, section 70mm² ; 50m, parcouru par un
courant de 150A ;
- Des circuits monophasés 2,5mm², 20m, parcouru chacun par 20A en régime normal.
La ligne d’alimentation en triphasé est considérée équilibrée.
Déterminer la chute de tension dans le câble tri phase et dans le circuit monophasé.
II. Par utilisation du tableau constructeur :

3. Idem à l’exercice 1 et 2 précèdent


4. Un abonné est alimenté par un poste privé HT/BT par un câble triphasé en cuivre de section 35 mm²,
50m. alimenté sous 400V un moteur qui consomme :
- 100A avec Cos 𝝋 = 0,8 : en régime permanent
- 500A (5In) avec Cos 𝝋= 0,35 au démarrage on demande :
- Déterminer la chute de tension en régime normale et durant le démarrage.
Sachant que le circuit terminal du moteur est alimenté depuis le tableau général basse tension par une
canalisation parcourue par un courant 1000A et présentant entre ses deux extrémités une chute de tension de
10V entre phases.

III. DÉTERMINATION DE LA SECTION MINIMALE ET LA LONGUEUR MAXIMALE


DES CONDUCTEURS

III.1- Exploitation du tableau


a. Paramètre à connaître
 La chute de tension acceptable (∆U%) ;
 Caractéristique du réseau (tension, cos𝝋) ;
 Longueur de la canalisation en m ou section en mm² ;
 La nature du conducteur (Aluminium ou cuivre) ;
 L’intensité en régime normal IB en (A)
b. Exemples (Utilisation du tableau … de l’annexe …)
1. Déterminer la section minimale des conducteurs en cuivre et en aluminium pour
ΔU = 5% ; U = 380V; triphasée ; cos𝝋 = 0,8 ; L = 270m ; IB= 140A.
2. Déterminer la section minimale pour ΔU = 5% ; U = 380V ; cos𝝋= 0,8
I = 380m; IB = 155A

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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3. Déterminer la longueur maximale pour = 3% ; U = 380V ; cos𝝋 = 0,8 S = 50mm² en cuivre. IB
= 150A
4. Installation électrique dans un établissement scolaire
Description

SOURCE LABO ‘’F3’’


ΔU = 5%

Le laboratoire « F3 » du C.DLS dispose :


 D’un moteur asynchrone ;
 cos𝝋 = 0,8 ŋ= 0,7 ;
 60 lampes de 40w chacune ;
En supposant que la section du conducteur est de 25mm² en cuivre et que la chute de tension est de 5%
On demande :
- Calculer la tension au niveau de la source si la tension au niveau du labo est de220v / 300V
- Quelle est la longueur de ce conducteur (de la source au labo)
- Déterminer la section du conducteur en aluminium que l’on pourra choisir.

5. Déterminer la section du conducteur en cuivre que l’on pourra choisir alimentant un récepteur dont
les caractéristiques sont les suivantes : P = 1500W ; U = 220V ; L = 200m.
6. On se propose de transporter une puissance de 300MW à une distance de 250km en monophasé. On
admet que la ligne est en cuivre et les pertes en lignes sont évaluées à 5%.
1. Déterminer la tension de la source
2. Déterminer le courant en ligne
3. La section de la ligne

IV. DETERMINATION DU COURANT DE COURT-CIRCUIT

IV.1- INTRODUCTION

Le courant de court-circuit dépend de la longueur des câbles d’alimentation et de schéma de liaison à la


terre retenu (régime de neutre).

ZTransfo Zcable Zcâble

V20
ICC1 ICC2 ICC3

JB1 JB2
Le courant Icc est limité par l’impédance du transformateur et l’impédance des câbles.

IV.2- Courant de court-circuit maximal ( I ccmax )

Il est utilisé pour la détermination du pouvoir de coupure du dispositif de protection.

IV.2.1- Méthode de calcul de Iccmax

 Faire :

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40
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 La somme Rt des résistances situées en amont de ce point


Rt =R1 + R2 + R3 +…
 La somme Xt des réactances situées en amont de ce point
X t = X 1+ X 2+ X 3 +…
 Calculer l’impédance totale

ZT = √ R t 2 + X t 2

 Calculer Iccmax:
U0
I CCmax= kA
√ 3 √ R t 2+ X t 2
Avec U0=410V ou 237V
Rt et Xt exprimées en m𝜴.
Important : U0=tension nominale entre phase (à vide) du transformateur (410V et 237V)

IV.2.2- Autre méthode

Schéma du réseau HT/BT – Constituants

Schéma du réseau HT/BT Constituants

Réseau amont

Transformateur

Câble A

Disjoncteur général

Jeu de barres

Câble B
A

Câble C

B
Moteur

Les constituants ci-dessus sont à prendre en compte dans la détermination des courants de court- circuit.

Formules

Faire l’application des relations du tableau des constituants ci-dessous.

Partie de l’installation Résistance (m Ω) Réactance en (m Ω)

Réseau Amont U2 U2 X 1 =Z 1 . sinφ× 10−3


Z1 = =
P PCC Avec sin φ=0,93

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R1=Z 1 . cosφ × 10−3


Avec cos φ=0,15
Transformateur PCC U 2 U CC U2
R 2= × 10
−3
Z2 = ×=
S 2 100 S
X 2 =√ Z 22−R22
Liaison : X 3 =0,08 L
En câble (1) ρL Pour le câble triphasé
R 3=
S(2) X 3 =0,12 L(3)
Pour le câble unipolaire
L en m
En barre ρL X 3 =0,15 L
R 3=
S(2) L en m
Disjoncteur (rapide ou sélectif) R=0 ; X=0

NB : partout ou on trouvera les constituants (câbles et jeu de barres) il faut calculer le courant de
court-circuit en KA
Moteur m ×C × U n
I CCmax=
√ 3× √ R t2 + X t 2
Un : tension nominale entre phase
m : facteur de charge à vide ;
c : facteur de tension

Impédance de Court – circuit ZCC =√ Rt2 + X t2


(Zcc)

Courant de Court – circuit U0


(Icc) I CC=
√ 3 Z CC
NB :
mm2
- ρcu =22,5 m Ω. ; ρalu =36 m Ω .mm 2 /m  ; ρalmelec =33 m Ω. mm2 /m
m
- S=s . navec (S : section totale du câble ; s : section d’un conducteur ; n : nombre de
conducteurs)
- ( 1 ) s ' ily a plusieurs conducteurs en parallèle par phase diviser larésistance
et la réactance d’un conducteur par le nombre de conducteurs
(2) R = 0 pour S > 240mm2
(3) le coefficient 0,12 peut varier de 1 à 2 en fonction de la disponibilité du câble.

IV.2.3- Méthode par lecture (Utilisation des tableaux)

Dans cette méthode, les paramètres suivants sont à connaître


 La puissance du transformateur MT/BT ;
 Le type câble ;
 La section du câble ;
 La longueur de la canalisation.

Exemple : Les abaques en annexe 1 et 2 (extrait du guide NFC 15.105) permettent de définir
rapidement le courant de court-circuit en un point connaissant le courant de court-circuit amont (ou la
puissance du transformateur) et le conducteur (type, section et longueur).

a. Détermination du courant de court-circuit minimal présumé

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Il est utilisé pour la vérification des conditions de coupure du disjoncteur en cas de court-circuit en bout
de ligne ou de défaut.

Iccmin est obtenu par la méthode de tableau (l’abaque en annexe …). Cette méthode permet de déterminer
rapidement le courant de court-circuit au point considéré.

NB : Le courant de court-circuit minimum au point le plus éloigné de l’installation est donné par la
relation suivante :

US
I CCmin= 2
U S U CC % 2 ρl
( P
×
100
+)S

Us = tension secondaire du transformateur


P=puissance du transformateur
Ucc% = tension de court-circuit du transformateur
l=longueur de la ligne en m
s=section de la ligne en mm2
ρ cuivre =0,027 𝜴mm2/m.

IV.2.4- Vérification des compatibilités de contraintes thermiques entre conducteurs


et disjoncteur
A ce stade vous devez, si nécessaire, revoir les caractéristiques des conducteurs pour les rendre
compatible avec les protections. Cette vérification peut conduire à déterminer une nouvelle section des
conducteurs : S2.

Exemple :

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NOTES DE COURS

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PREAMBULE

La sécurité, va être traité en plusieurs chapitres, que vous aurez à consulter, tels que :

 Régime de neutre ;
 La prise de terre ;
 Dispositifs différentiels ;
 L’habilitation.

I. POURQUOI SE PROTEGER ?

Certaines situations souvent involontaires, risque de nous mettre en danger. Nous pouvons, en tant
qu’électrotechnicien non attentif aux risques, mettre d’autres personnes en danger.

II. LES RISQUES

II.1 Contact directe

III.1.1 Définition

C’est le contact d’une personne avec une pièce nue sous tension.

Le contact peut être alors :

 Phase /terre
 Phase / neutre
 Phase /phase

Si la personne entre en contact par l’intermédiaire d’un accessoire (tournevis, mètre métallique), le contact
es toujours dit direct.

III.1.2 Protection

 Eviter qu’une personne entre contact avec l’énergie électrique :

- Matériel IP 2X ;
- Conducteur isolé.

 Utiliser une tension réputée non dangereuse appelée tension limite U L .

Tension U L Conditions
50V Normale
25V Enceinte humide
12V Salle de bains
II.2 Contact indirects

II.2.1 Définition

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C’est le contact d’une personne avec une masse métallique mise accidentellement Sous tension par un
défaut d’isolement. Normalement, si l’installation est conforme, un appareil doit interrompre l’installation en
cause. Figure

II.2.2 Protection

- Installation conforme.
- Matériel non modifié : si le conducteur dit «  de terre » (appelé conducteur de protection PE de
couleur bicolore jaune/vert) existe, il ne doit pas être interrompu par un accessoire.
- Contrôle régulier, des équipements. des appareils de protection, des installations.

II.3 Le court-circuit

Les risques corporels et matériels sont loin d’être négligeables.

- Projection de métal en fusion sur corps.


- Incendie.

Dans une installation conforme, un appareil (parfois plusieurs) doit interrompre le circuit en cause. La
caractéristique principale de cet appareil s’appelle le pouvoir de coupure (PC)

III.LES CONTROLES A REALISER PERIODIQUEMENT

III.1 Prise de terre des masses

Ce dispositif intervient dans tous les cas dans la chaîne de protection. Sa valeur varie au cours du temps.

Dans le cas où la valeur serait incorrecte.

1. changer le calibre de l’appareil de protection.


2. améliorer la résistance de prise de terre.

III.2 Continuité du conducteur protection

Ce conducteur est le maillon qui est associé à la prise de terre des masses. Il ne doit pas être interrompu.

Des défauts de câblage, de raccordement, peuvent être à l’origine d’accidents graves.

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A. REGINE DU NEUTRE

INTRODUCTION

La protection des personnes doit être adaptée aux différents régimes du neutre qui peuvent exister dans
une installation.

I- RAPPEL SUR LES DIFFERENTS REGIMES DE NEUTRE

Ph1
Ph2
Ph3
N

Impédance Z
(ou isolé)
PE

PEN
T T

I T
PE

T N

La 1ère lettre La 2ème lettre


Désigne
ésigne la situation du neutre du transformateur par rapport à la terre la situation des masses métalliques des appareils

I --------------------------------------------------------------- T
T --------------------------------------------------------------- T
T ---------------------------------------------------------------- N

II- PROTECTION SELON LE REGIME DE NEUTRE TT

II.1- Définition

T : Liaison directe du neutre à la terre


T : Interconnexion des masses et liaison à une prise de terre disponible

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II.2- Schéma du régime TT


L1
L2
L3
PE

Rn Rm Récepteur

II.3- Détermination du courant de défaut

L1
L2
L3
PE

Rn Rm
Rn : Résistance de la prise de terre du neutre
Uc
Rm : Résistance de la prise de terre des masses
En couleur : Le parcourt du courant de défaut.

Schéma équivalent

R câble très inférieur à Rm et Rn

Exemple : Pour V=220V ; Rn=10𝜴 ; Rm=20𝜴.


R On obtient : Id=7,7A et Uc=154V
V Câble La tension de contacte est dangereuse pour les
utilisateurs.
Uc>UL (UL tension conventionnel de sécurité) : 50V pour
Rn Rm Uc locaux sec et 25V locaux mouillés

II.4- Protection utilisée

Cette protection doit être réalisée par un différentiel dont la sensibilité (I ∆n) est déterminée par la
résistance de la prise de terre des masses (R m) et de la tension limite de sécurité (UL).

Le seuil de sensibilité I∆n de ce dispositif est tel que :

UL
I ∆n ≤ où U C doit être inférieure à la tension U L
Rm

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Résistance maximum de Rm
Calibre maximum du DDR
UL=50V UL=25V
3A 16 𝜴 8𝜴
1A 50 𝜴 25 𝜴
500mA 100 𝜴 50 𝜴
300mA 166 𝜴 83 𝜴
30mA 1660 𝜴 833 𝜴

III- PROTECTION SELON LE REGIME DE NEUTRE TN

III.1- Définition

T : Liaison directe du neutre à la terre.

N : Liaison des masses au neutre.

III.2- Régime TNC

 Neutre et conducteur de protection confondus en un seul conducteur appelé PEN.

L1
L2
L3
PEN

Rn
Récepteur

 Schéma interdit pour les sections inférieures à 10 mm2 en cuivre et 16 mm2 en aluminium.
 Masse reliées au conducteur de protection PEN mis à la terre en différents points de
l’installation.
 Economise un pôle et un conducteur.

III.3- Régime TNS

 Neutre et conducteur de protection séparés.

L1
L2
L3
N
PE

Rn
Récepteur

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 Schéma obligatoire si :


 Section < 10 mm2 en cuivre ;
 Section < 16 mm2 en aluminium ;
 Canalisations mobiles.
 Les masses sont reliées au conducteur de protection PE

III.4- Schéma TNC/S

 les schémas TNC et TNS peuvent être utilisés dans une même installation.

TN-C TN-S
L1
L2
L3
N
PE

16mm2 6mm2 16mm2 16mm2

Mauvais Mauvais

Schéma TN- C
Rn Interdit en aval d’un TN-S

 en schéma TN.C/S, on ne doit pas jamais utiliser le schéma TNC (4fuls) en aval du
schéma TNS (5fils).

III.5- Détermination du courant de défaut

3x400 V Câble 1
v
PE ou
PN

Uc2

Rn
Uc1

En couleur : Le parcourt du courant de défaut (Id).

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Schéma équivalent, courant et tension de défaut

0,8 V
I d=
R ph + R pe
Rph
U C 1=U C1 =R pe . I d
0,8V
Exemple câble 1: HO7 RN4 GP 35 mm2 L1=40m
Rpe Uc2 ρL 0,0225 × 40
Uc1 R ph=R pe = = =26. 10−3 Ω
S 35
0,8 V 0,8 ×230
I d= = =3570 A=3,6 kA
R ph + R pe 2 ×26 10−3
Rn U d =R pe I d =26.10−3=92 V
92V : Tension dangereuse

III.6- Etude du courant de défaut

 le conducteur de protection PE n’est pas un conducteur actif, sa section ? SPE peut être
plus petite que la section d’un conducteur actif SPh pour des raisons d’économie.

S Ph 0,8 V 0,8 V
m= m ≥1 U c= I d=
S PE 1+ m ρL(1+m)

 Le défaut est équivalent à un court-circuit entre phase et neutre.


 Le courant est limité que par la résistance du câble d’alimentation de la machine en
défaut.
 Elimination du défaut par protection classique contre les court-circuits (disjoncteurs ou
fusible).

Le calcul du dispositif de protection est directement lié :

 Au courant de défaut ;
 A la longueur du circuit ;
 A la section des conducteurs de protection.

III.6- Vérification des conditions de déclenchement (TN)

On distingue deux méthodes de vérifications :

 La méthode par détermination directe (elle est donnée par la lecture de la longueur maximale dans
un tableau) ;
 La méthode simplifiée de calculs : (elle est donnée par la relation)

Lmax =

Lmax : longueur maximale de la canalisation (m)


Vo : tension simple nominale (v)
SPH : Section des conducteurs de phases (mm²)
SPE : Section des conducteurs de protection (mm²)

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𝝆 : Résistivité des conducteurs à la température de fonctionnement (22,5x10- 3 Ωmm² /m) pour le cuivre ;
( 36x10-3 Ωmm² /m) pour l’aluminium

m=

Imagn : courant de fonctionnement du déclencheur magnétique


If : Courant assurant la fusion du fusible :

IV- PROTECTION SELON LE REGIME DE NEUTRE IT

IV.1- Définition

I : Neutre isolé ou impédant.

T : Interconnexion des masses et liaison à une prise de terre.

IV.2- Neutre isolé

 Aucune liaison électrique n’est réalisée intentionnellement entre le point du neutre du transformateur
et la terre.

L1
L2
L3
N

Récepteur

IV.2- Neutre impédant

 Une impédance ZS de l’ordre de 1000 à 2000 Ω est insérée entre le point du neutre du transformateur
et la terre.

L1
L2
L3
N

ZS

Récepteur

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IV.3- Schéma

 tout réseau possède naturellement une impédance de fuite du aux capacités et aux résistances
d’isolement réparties entre les phases et la terre.
L1 L1
L2 L2
L3 L3

R1 R2 R3
C1 C2 C3 Zct

Dans un réseau triphasé de 1km,


l’impédance équivalente Z (des capacités
C1, C2, C3 et des résistances R1, R2, R3)
ramenée au neutre est de l’ordre de 3 à
4000 Ω.
 Capacité de fuite d’un câble : C ≈ 0,3 μF . k m−1
 Résistance d’isolement : ρ ≈ 10 M Ω . km−1
 Z ct =3500 Ω. km−1

IV.3- Détermination du courant de défaut dans le cas du premier défaut

V U
Schéma équivalent du circuit de défaut

Rph Rd = 0
PE V
ZS M Rpe Uc
Id Rd=0 ZS
M
Rn

Uc Rn

En couleur : Le parcourt du courant de défaut (I d).

V U C =R PE . I d
I d=
R Ph+ R PE + Z S

- M : Masse métallique ;


- Rn : Résistance de la prise de terre du neutre ;
- PE : conducteur de protection équipotentiel
- R Ph+ R PE ≤ Z S ,

230
Exemple : Si Z s=4 000 Ω⟹ I d ≈ ≈ 0,06 A
4 000

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Si R PE=0,1 Ω⟹ U C =6 mV

d ' où la tension U C ne présente aucun danger pour l' homme

Le courant de défaut est trop faible pour enclencher un dispositif de protection (fusible, relais
magnétique …). L’installation n’est pas perturbée.

IV.4- Détermination du courant de défaut dans le cas d’un deuxième défaut


v
L1
L2
L3
PE

Câble 1 Câble 2

ZS

Uc3
Rn Uc1 Uc2

En couleur : Le parcourt du courant de défaut (Id).


IV.4- Etude du courant de défaut dans le cas d’un deuxième défaut

Schéma équivalent du circuit de défaut

Rph2
Uc2 Rpe2
Rn
UAB=0,8U UC3
Uc1 Rpe1
Rph1

U : Tension entre Phases.


Incident d’un deuxième défaut

 Le deuxième défaut est équivalent à un court-circuit entre phase.

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 Le courant de défaut n’est limité que par la résistance des câbles d’alimentation des machines,
d’où possibilité d’élimination du défaut par protection classique contre les court-circuits (par
fusible, disjoncteurs, relais magnétiques).
 La tension à l’origine du défaut (UAB) est égale à 80% de U nominale pour prendre en compte :
 Les chutes de tension amont (exemple les jeux de barres) ;
 Les déséquilibres du transformateur lors du court-circuit.
 Les tensions de con de contact peuvent apparaitre sur plusieurs points de l’installation : UC1, UC2,
UC3.

Exemple :
- Câble 1 H07 RNF 4G 35 mm2 Longueur L1=40 m
- Câble 2 U1000 R02 UG 50 mm2 Longueur L2 = 25 m

ρ L1 0,0225 × 40
R Ph1=R PE 1= = =26 m Ω
S1 35

ρ L2 0,0225 ×25
R Ph2 =R PE 2= = =11 mΩ
S2 50

0,8 U 0,8 ×400


I d= = ≈ 430 V
R Ph1 + R PE 2+ RPE 1 + R Ph1 2× 26 .10−3 +2 ×11 .10−3

Au moins une des trois tensions est dangereuse

Protection des personnes

 Premier défaut :
 Courant de défaut et tension de contact très faible.
 Pas de risque pour les personnes.
 L’installation peut continuer à fonctionner.*
 La norme impose une signalisation au premier défaut (signalisation sonore et
lumineuse).
 La détection du défaut est réalisée par un contrôleur permanent d’isolement (CPI).
 Deuxième défaut :

Pour assurer la continuité de service, il faut éliminer le premier défaut avant l’apparition du deuxième
défaut.

V- CHOIX DU REGIME DE NEUTRE 

- Le choix est souvent imposé par la législation. (Exemple : La livraison en BT de l’AES Sonel dans
les domiciles est en régime « TT » par arrêté ministériel).

- Lorsqu’il est libre, ce choix se fait par le concepteur de l’installation en fonction des conditions
d’exploitations et les caractéristiques de l’installation

Il dépend donc des réponses aux questions suivantes :

 Les textes officiels n’imposent-ils pas un régime de neutre particulier dans l’installation à
considération ?
 La continuité de service est-elle prioritaire ? (Si oui le régime IT s’impose car pas de déclenchement
au premier défaut)

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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 Y a –t-il du personnel qualifié ? (Si non, le régime TT s’impose car le plus simple à exploiter)
 Le budget consacré à l’installation est-il faible ? (Si oui le régime TN s’impose car le moins coûteux)
VI- CAS PARTICULIER LIE AU REGIME DE NEUTRE IT

a. Utilisation de disjoncteurs différentiels ou interrupteurs différentiels avec disjoncteurs


Ph+N en aval, entre régime de Neutre IT.

Si un différentiel est installé et si les neutres en aval du différentiel ne sont pas protégés (ex : disjoncteur
Ph+N), la sensibilité du différentiel doit être au plus égale à 0,15 fois le courant nominal du disjoncteur
Ph+N de plus faible calibre.

La sensibilité différentielle ne doit pas dépasser 1,5A.

b. Utilisation interrupteurs différentiels en régime de Neutre IT.


 Vérifier que l’interrupteur différentiel ne risque pas d’être mis en surcharge.
 Il doit être protégé contre les court-circuits sur 4 pôles par un disjoncteur en amont sous réserve de
ne pas dépasser les valeurs de court-circuits indiquées dans les tableaux d’association
disjoncteurs/interrupteur différentiel.

Dans la pratique nous recommandons d’utiliser directement un interrupteur différentiel.

QUESTIONS

1. Par quoi sont caractérisés les réseaux de distribution ?


2. Que caractérisent la 1ère et la 2ème lettre du régime de neutre ?
3. Citez 3 régimes de neutre et les expliquer.
4. Indiquez le régime de neutre utilisé par l’AES Sonel
5. Quelles sont les règles à observer pour le régime de neutre ?
6. Dans quelles conditions le fusible et le disjoncteur assurent-ils la protection ?
7. Donnez la formule qui nous permettra de calculer la longueur maximale du circuit
8. Y -a-t-il une autre méthode qui nous permet de calculer cette longueur maximale ? Si oui laquelle ?
9. quelle différence existe-t-il entre un régime IT et TN ?
10. Dans le plan protection, existe-t-il une différence entre ces 3 régimes ?
11. Pourquoi utilise-t-on le CPI ?
12. Donnez les domaines d’utilisation des 3 régimes : TT ; TN ; IT !

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NOTES DE COURS

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B. PRISE DE TERRE

INTRODUCTION

La sécurité des personnes contre un défaut d’isolement survenant dans un matériel doit être assurée.
Il convient de canaliser le courant de défaut vers la terre et d’interrompre automatique l’alimentation
électrique dès que le contact devient dangereux. Pour cela, trois éléments sont à voir :
 Masses ;
 Mise à la terre ;
 Prise de terre.

I- MASSE

1. Définition 
Tous les éléments métalliques susceptibles d’être touchés et normalement isolés des parties sous
tension mais pouvant être mises accidentellement en contact avec celles-ci.

2. Symbole 

3. Exemple de masse :
 Les corps métalliques d’appareils électrodomestiques tels que : chauffe- eau, cuisinière, machine à
laver etc.
 Canalisations blindés à isolant minéral ou à isolant imprégné de plomb

 Canalisation électrique sous conduits métalliques, huisseries métalliques.

II- MISE A LA TERRE

1. Rôle
La mise à la terre permet d’écouler des courants de fuite sans danger vers la terre et de provoquer la
mise hors tension de l’installation en association avec un dispositif de coupure automatique (dispositif
différentiel).

2. Principes :
Il consiste à relier à une prise de terre par un fil conducteur les masses métalliques susceptibles d’être
mises accidentellement sous tension par suite d’un défaut d’isolement survenant dans un matériel électrique.

3. conducteur de terre
C’est un conducteur de couleur vert-jaune reliant à la prise de terre l’ensemble des masses métalliques
d’une installation électriques

4. Eléments à relier à la terre


 Les masses métalliques accessibles des appareils.
 Les broches de terre des prises de courant
 Les structures métalliques des bâtiments : Charpente métallique, huisserie etc.

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 Les liaisons équipotentielles principales des bâtiments

5. Eléments constitutifs d’une mise à la terre


Une mise à la terre est constituée de :
 Une prise de terre
 Un conducteur de terre
 Une borne principale de terre
 Des conducteurs de protection
 Des liaisons équipotentielles

N.B :
Le couple « mise à la terre – protection différentielle » est obligatoire parce qu’une mise à la terre
n’est efficace que lorsqu’elle est associée à un dispositif différentiel.

III- PRISE DE TERRE

1. Définition
La prise de terre est l’ensemble des piquets, câbles ou grilles enfouis dans le sol permettant d’assurer
le passage des courants de fuite dans le sol

2. Symbole

3. Les différentes formes de prise de terre

 Par ceinturage ou boucle à fond de fouille (voir figure 1).


 Par conducteur en tranchée (voir figure 2) : Dimensions : (Profondeur : 1m, Longueur de la
tranchée : 10m minimum)
 Par grille métallique
 Par un ou plusieurs piquets de terre de dimension minimale (figure 3) : 2m

Figure 1 : boucle à fond de fouilles

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Figure 2 : piquet de terre

Figure 3 : Conducteur en tranchée

IV. ETUDE DES ELEMENTS D’UNE PRISE DE TERRE

1. Prises de terre

 Boucle à fond de fouille (solution préférentielle)


Cette forme de prise de terre est réalisée pendant la construction des bâtiments et elle est la plus
efficace.
Conducteur : Cuivre nu S ≥ 25mm² 

 Prise de terre à Feuillard (grille métallique) :


Acier S ≥ 100mm², épaisseur 3mm
Cuivre S ≥ 25mm², épaisseur 2mm
Le feuillard après sa pose doit être enrobé de 3 cm de béton.

 Piquet de terre :
Profondeur minimale de 2 m : en cuivre
 Soit un tube en acier galvanisé : Ø ≥25mm ;
 Soit une barre en cuivre ou en acier : Ø ≥ 15.mm
 Conducteur en tranchée :
- profondeur 1m,
- longueur de la tranchée 10 à 20m,
- section du conducteur en cuivre 25 mm2
 Plaque mince

 plaque verticale
- Forme carrée ou rectangulaire (L ¿ 0.5 m) à au moins 1 m de profondeur

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- Nature : cuivre
- épaisseur de 2 mm en cuivre ou 3 mm en acier galvanisé.

2. Conducteur de terre 
Le conducteur de terre ou canalisation principale de terre relie la prise de terre à la borne principale
de terre, aux barrettes de mesure.
 Section du conducteur de terre
Sa section doit être au minimum de 16mm² pour cuivre maisons individuelles, 25mm² pour des
immeubles.

3. Conducteur de protection 
De couleur vert-jaune. Il permet la liaison du tableau de répartition aux appareils d’utilisations et aux
prises de courant.
 La section doit être au moins de  2,5mm²
4. Borne principale de terre ou barrette de mesure

Celle-ci doit être :


 Démontable seulement à l’aide d’un outil
 Mécaniquement serrée pour assurer la continuité électrique
L’ouverture d’une barrette permet de mesurer la résistance de la prise de terre

5. Liaison équipotentiel

C’est une liaison électrique destinée à mettre au même potentiel des masses métalliques différentes.

Constitution d’une prise de terre

Tableau de répartition

Répartition de terre

Liaison équipotentiel Conducteur principale de protection (vert/jaune)


Principal (LEP)

Barrette de mesure
(borne principale de terre)
Barrette de séparation

Sol

Prise de terre

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Figure 4 : Schéma du principe d’installation d’une prise de terre

II.4.5- Détermination de la résistance de la prise de terre


La résistance de la prise de terre dépend :
 de sa forme
 de la dimension de la prise de terre
 de la résistivité du terrain
1. Valeur de la résistance de prise de terre :
Cette valeur est donnée par la tension de sécurité U L en fonction de la sensibilisation du disjoncteur
installé.
UL
RA=
I∆ n

Exemple :
Sensibilité du dispositif Résistance maximale de la prise de terre
différentiel I∆n
Local sec Local humide
(UL = 50 V) (UL=25 V)
I∆n = 1A ¿ 50 Ω ¿ 25 Ω
I∆n = 500m A ¿ 100 Ω ¿ 50 Ω
I∆n =300 m A ¿ ¿
166 Ω 83 Ω
I∆n = 30mA
¿ 500 Ω ¿ 500 Ω
Tableau 1 : Valeur maximale de la résistance de la prise de terre
Elle peut aussi être calculée par les formules suivantes :

 Boucle à fond de fouilles



R=
L
ρ : Résistivité du sol (Ω.m) L : longueur de la boucle (m).
Conducteur en :
 Câble CU : de 25 mm2
 Al : S ¿ 35 mm2
 Acier galvanisé S ¿ 95 mm2
 Piquets
longueur du piquet : L ¿ 2 m 
ρ
R=
L
Pour n piquets : (avec l’espace des piquets l ¿ 3 m)

ρ
R=
nL
Piquet en Cu ou acier galvanisé Ø ¿ 1,5 mm

 Plaques verticales
L : périmètre de la plaque

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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ρ
R=0,8 ×
L
 Plaque en Cu (épaisseur = 2 mm) ou en acier galvanisé (épaisseur= 3mm)
II.4.6- Mesure de la résistance de prise de terre
Tout installateur doit mesurer la résistance de prise de terre avec un ohmmètre de terre encore appelé
«  telluromètre ».
Pour mesurer la résistance de la prise de terre, il est aussi recommandé d’utiliser la méthode des
62%.
Mode opératoire :
1. couper l’alimentation de l’installation
2. déconnecter la terre en ouvrant la barrette de terre
3. relier la borne E à la terre à mesurer
4. vérifier que la barrette n’est pas installée entre H et S
5. enfoncer le piquet auxiliaire S et H à des distances 62% et 100% de la longueur L
6. raccorder les piquets à leurs bornes respectives au moyen des cordons
7. afficher sur le bouton poussoir jusqu’à l’affichage de la mesure ; s’assurer qu’aucun des trois
témoins ne clignote sinon vérifier le montage et recommencer
8. noter la valeur de la mesure
9. refaire la mesure après quelques instants
10. déplacer le piquet S vers H sur une distance égale à 10% de L, mesurer et noter le résultat.
11. à partir de sa position initiale, déplacer le piquet S vers E sur une distance égale à 10% de L,
mesurer et noter le résultat

Barrette
de terre

E S H

S’’ S S’ H
E

Prise de terre 52% 72% 100%


0%
à mesurer
62%

L=10 à 20m

Figure 5 : Mesure par la méthode 62%


N.B :

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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Si les 3 mesures sont du même ordre de grandeur, la mesure est correcte sinon augmenter L et
recommencer toute l’opération.

II.4.7- CAS D’UNE MAUVAISE PRISE DE TERRE :


Lorsqu’un circuit est : sans terre ou mauvaise terre ou terre déconnectée ou cosses desserrées le
seul moyen de protection de l’utilisateur est le différentiel 30mA (différentiel à haute sensibilité)

EXERCICE DE CONSOLIDATION
N°1 :
La prise de terre considérée dans cet exercice est réalisée par le boucle fond de fouille du préau. Le sol
est du type sol pierreux nu.
1) quelle formule permet de calculer la résistance de la prise de terre ? (voir cours)
2) en vous aidant du dossier technique, déterminer la résistivité  en .m correspondant à notre
installation.
3) Calculer la résistance de prise de terre de cette boucle à fond de fouille sachant que la terrain a une
forme rectangulaire de 30m x 20m de résistivité 2750 m
4) Quel doit être la sensibilité du dispositif différentiel à installer pour assurer une coupure automatique
dans cette installation avec risque particulier ?
N°2 :
En amont d’une installation, on place un disjoncteur différentiel I n = 500m A qui protège des
contacts indirects en association avec Ra. Est-ce que la valeur mesurée de 45 convient :
- pour des locaux secs ?
- pour des locaux humides ?
N°3 :
Si dans une installation électrique, vous venez à placer deux dispositifs différentiels : l’un de 300mA et
l’autre de 30mA. Quel sera la valeur maximale de la prise de terre à considérer ?

C. PROTECTION DIFFERENTIELLE
I. DISPOSITIFS DE PROTECTION

Tous les appareils à déclenchement automatique et réarmement doivent être contrôlés régulièrement :

 Contrôle du seuil de déclenchement ;


 Contrôle du temps de déclenchement.

Dans certains cas le constructeur conseille un essai mensuel, par l’intermédiaire d’un bouton de test qui
assure une simulation de défaut.

II. PRECAUTION ELEMENTAIRE POUR UN ELECTROTECHNICIEN


a. Analyser les risques avant de commencer la tâche demandée.
b. Avoir la tenue, les équipements et les outils adaptés.
c. Mettre en œuvre tous les moyens pour assurer sa sécurité et celle des autres.

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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d. Apporter la formation (ou l’information) à ses collègues non électrotechniciens sur les
risques électriques.
III. LES DIFFERENTS DISPOSITIFS DE PROTECTION DIFFERENTIEL
1. Disjoncteur différentiel
Il remplit 3 fonctions :
- Fonction manuelle de commande ;
- Fonction automatique de protection des personnes
- Fonction de protection des circuits contre les surintensités.
2. Interrupteur différentiel
Il remplit 2 fonctions :
- fonction manuelle de commande (la mise en ou hors service de la partie d’installation où il est placé)
- fonction automatique de protection des personnes.
3. Relais différentiel
C’est un détecteur de défaut qui émet un signal. Il est associé mécaniquement ou électriquement à un
disjoncteur classique dont il provoque l’ouverture.

IV. SYMBOLES DES DISPOSITIFS DIFFERENTIEL.


1. Disjoncteur différentiel

2. Interrupteur différentiel

3. Capteur différentiel

V. SYNOPTIQUE D’UN RELAIS DE PROTECTION


Il se compose de deux éléments :
- Le déclencheur
- Le détecteur.

Détecteur Détecte le défaut

Déclencheur Ouvre le circuit

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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VI. STRUCTURE INTERNE D’UN DISJONCTEUR DIFFÉRENTIEL MONOPHASÉ


FIGURE ICI

(1) : Contact de puissance


(2)  : Accrochage mécanique
(3)  : Elément de déclenchement
(4)  : Elément de réarmement
(5)  : Tore magnétique
(6)  : Bobinage principal
(7)  : Bobine de détection
(8)  : Relais thermique et magnétique
(9)  : Relais sensible de détection
(10) : Bouton de test
Fonctionnement

 En absence de défaut : I1 = I2
 En présence d’un défaut d’isolement nous aurons :
I 1> I 2 ⇒ I 1−I 2=I f
Le circuit de détection du différentiel va enregistrer cet écart entre le courant «sortant » et le courant
« entrant » ouvrant ainsi les contacts. L’équipement sera automatiquement mis hors tension.
VII. CARACTÉRISTIQUES DES DISJONCTEURS DIFFÉRENTIELS 
 Calibre ;
 Type ;
 Tension d’emploi ;
 Pouvoir de coupure ;
 Référence des couples ;

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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INDICATIONS PORTÉES SUR UN DISJONCTEUR

VIII. CHOIX D'UN DISJONCTEUR DIFFERENTIEL


Elément de  choix d’un disjoncteur :
- Tension d’emploi Ue ;
- Courant nominal In ;
- Pouvoir de coupure (PdC) ;
- Nombre de pôles protégé ;
- Type de récepteur à protéger.

Comment choisir un disjoncteur différentiel ?


Pour choisir un disjoncteur différentiel il faut définir deux valeurs.
1. Le calibre du disjoncteur différentiel
C’est la valeur de l’intensité maximale I passant dans le circuit protégé par le disjoncteur différentiel
(partie disjoncteur).
2. La sensibilité du disjoncteur différentiel
C’est la valeur de l’intensité de défaut Id pour laquelle le disjoncteur différentiel doit déclencher (partie
différentielle).  Elle dépend de la résistance de la prise de terre et de la tension limite. Cette valeur est
exprimée en milliampère (mA).

Valeurs normalisées Lieu d’utilisation Catégorie

300mA, 500 mA Domiciles Sensibilité moyenne

6, 10, 30 mA Appareils sensibles (Appareils électroniques) Haute Sensibilité

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Exemple de sensibilités

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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DOCUMENT RESSOURCE

UTILISATION DE LA TRES BASSE TENSION:

La protection des personnes est assurée contre les contacts directs et indirects lorsque la tension est celle
donnée dans le tableau ci-dessous.

CLASSE DE PROTECTION CONTRE LES CHOCS ELECTRIQUES


Le matériel électrique d'appareillage ou d'utilisation est réparti en quatre classes.

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INDICES DE PROTECTION

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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QUESTIONS DE COURS
1) A quoi sert une commande en très basse tension ?
2) Quelle doit être la tension limite alternative pour un local pouvant être mouillé ?
3) Qu’est-ce qu’un appareil de classe 2 ?
4) Dessiner le symbole désignant un appareil de classe 2.
5) Que veut dire le premier chiffre d’un indice de protection ?
6) Que peut-on dire d’un appareil ayant un IP 55 ?
7) Pourquoi un appareil IP 2 représente-t-il une protection des personnes contre les chocs électriques ?
8) A l’aide d’un manuel, compléter le tableau ci-dessous, écrire le nom de chaque appareil et répondre par
oui ou par non dans les autres cases.

Exercice d’application
1. Choisir le disjoncteur différentiel nécessaire à l’installation électrique du tour ayant les
caractéristiques suivantes :
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………..
2. Donner la référence complète du disjoncteur différentiel du tour (Catalogue LEGRAND)
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………….........
NOTES DE COURS

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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I. DEFINITION

C’est l’aptitude d’association de dispositifs de protection traversée par un même courant défaut, à
limiter le déclenchement en amont de l’origine du défaut.

II. INTERET

L’intérêt de la sélectivité est d’éviter la mise hors service de toute l’installation lors de l’apparition
d’un défaut.

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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Exemple :

B C D E

Défaut

Seule la protection en C déclenchera, le disjoncteur en A reste fermé et les autres continuent à


fonctionner.

S’il y a pas de sélectivité en C , les protections C et A agissent simultanément et toute l’installation


est hors circuit, avec les risque de perte de production, reprise de procédure ou de programme, de dommage
ou de sécurité que cela peut engendrer.

III. TYPES DE SELECTIVITE

1. Sélectivité ampère métrique

a. Totale
Seule la partie C déclenche pour courant de court-circuit inférieur ou égal au pouvoir de coupure de
celle-ci.
b. Partielle
Celle-ci est assurée jusqu’à un seuil ou seule la protection C déclenche. Au delà de ce seuil, les deux
protections déclenchent.
2. Sélectivité différentiel
Ce concept sera particulièrement utilisé pour éviter la mise hors circuit de toute l’installation en cas
de défaut à la terre (en régime de Neutre TT essentiellement).
Il existe deux solutions pour assurer cette sélectivité :

a. Section du circuit

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


76
300 mA 300 mA 300 mA
Défaut

Récepteurs Module Electricité


P.C.
Formation CIMENCAM Fixes Protection des installations

En cas de défaut, seul le circuit concerné est mis hors tension, les autres différentiels ne sont pas
concernés par ce défaut.

Conditions :

 Pas de fonction différentielle sur de tête ;


 Tous les départs doivent être équipés de dispositifs différentiels.

En réalité enfin de liter les coûts d’installation, plusieurs départ sont regroupés sous un même
différentiel, il s’agit dans ce cas de sélectivité différentiels partielle.

 La partie d’installation en amont des différentiels doit être réalisé en classe II.
b. Sélectivité

A
DPX
1A-retardé 1 seconde

B
300 mA
Type S (Sélectif)
300 mA
C

Défaut
30 mA

Cette sélectivité différentielle doit être ampère métrique et chronométrique, soit :

sensibilité du dispositif amont


≥2
sensibilité du dispositif aval
Le temps du dispositif différentiel amont doit être supérieur au temps d’ouverture du dispositif différentiel
aval.

3. Différence entre différentiel sélectif et différentiel retardé

a. Différentiel retardé
Un différentiel retardé ou égal à 1 seconde est un appareil de tête d’armoire. Chaque circuit ou groupe de
circuit aval devant être protégé par un différentiel type S ou instantané (en régime de Neutre TT).

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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Un différentiel retardé ne peut être utilisé seul. Il doit être complété par un différentiel de type S ou
instantané.
b. Différentiel sélectif
Un différentiel type S ou sélectif est un appareil retardé d’environ 50mS normalisé suivant la norme NFC
62.411 (ou IEC 1008) afin d’être sélectif par rapport à un appareil installé seul en aval. Par ailleurs, un tel
appareil peut être installé seul pour :
 Assurer la protection contre les contacts indirectes ;
 Prémunir une installation contre les déclenchements intempestifs liés à des surtensions transitoires.

NOTES DE COURS

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I. CHOIX DES SECTIONNEURS PORTE FUSIBLES


Pour choisir un sectionneur porte fusible, il faut savoir :
 Intensité ou courant d’emploi (par calcul), elle nous donne en valeur arrondie le calibre ;
 Taille (par lecture) ;
 Nombre de pôles (tripolaire ou tétra polaire).
Après les trois éléments ci-dessus nous avons la référence complète (bloc nu + poignée) du sectionneur.
NB : Pour un circuit donc le moteur fonctionne en triphasé en puissance et monophasé en commande, on
choisira un sectionneur porte fusible tétra polaire.
Exercice d’application
1. A l’aide du document (2), faites le choix d’un sectionneur porte fusible pouvant être installé dans un
équipement de force motrice donc les caractéristiques sont les suivantes :
Moteur asynchrone triphasé : P = 22kw, U = 380V ; 50Hz, cosφ = 0,8 ; ŋ = 0,85

2. A l’aide du document (2), faites le choix d’un sectionneur porte fusible pouvant être installé dans un
équipement de force motrice donc les caractéristiques sont les suivantes :
Moteur asynchrone triphasé : P = 2kw, U = 380V +N ; 50Hz, cosφ = 0,86 ; ŋ = 0,9

II. RELAIS THERMIQUE


Etapes pour faire le choix :
 Puissance (kW ou en CV) ;
 Calculer l’Intensité (vérifier que nous sommes dans la zone de réglage ou plage de réglage du
relais) ;
 Prendre la valeur de réglage (Icalculée ≥ Iarrondie).
Après les trois éléments ci-dessus nous avons la référence du relais thermique.

Exemple :
1. A l’aide du document (3 et 3’), faites le choix du relais thermique pouvant être installé dans un
équipement de force motrice donc les caractéristiques sont les suivantes :
Moteur asynchrone triphasé : P = 2CV, U = 380V +N ; 50Hz, cosφ = 0,86 ; ŋ = 0,9
EXERCICE :
Idem à l’exercice 1

III. FUSIBLE 
Pour choisir une cartouche fusible, il faut :
 Calculer l’intensité nominale du circuit a protégé
 Choisir le calibre
 Taille ;
 Type.
Questions à se poser pour choisir le type de cartouche fusible :
 Vous désirez : protéger un moteur ou un transformateur, choisissez des cartouches fusibles du type
aM ;
 Vous désirez : protéger de l’éclairage, des fours ou les lignes, choisissez des cartouches fusibles du
type gl.
Après ses éléments ci-dessus nous avons la référence du fusible.

EXERCICE : Idem à l’exercice 1 (utilisation du document1).

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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N.B :
Si l’on demande de protéger un circuit par : le fusible, le sectionneur, et le relais, on commencera par
choisir le relais parce qu’il impose un calibre du fusible et le calibre impose la taille du sectionneur et toutes
les références seront alors connues.

Ordre de choix : (Dans un problème où il y a un fusible – un sectionneur – un relais thermique)


 Relais thermique (impose le calibre) ;
 fusible (impose la taille) ;
 Le sectionneur porte fusible
Exemple :
En utilisant les documents donnés, faites le choix des éléments de protection suivant : fusible,
sectionneur et relais thermique d’un moteur de : P = 2,2KW ; U = 380V + N ; Cosφ = 0,86 ; ŋ = 0,90.

IV. CHOIX D’UN CONTACTEUR :


Pour choisir un contacteur, il faut connaître :
 Tension de puissance ;
 Tension de commande ;
 Catégorie d’emploi.
Le choix peut se faire :
 Soit par la puissance si cos φ >0,8 et ŋ >0,8 ;
 Soit par le courant si cos φ < 0,8 et ŋ < 0,8 (de préférence travailler avec le courant de réglage).
Exemple :
U = 380V ; P = 30kw ; Cos φ.= 0,9 ; ŋ = 0,86 ; UC = 48V, Catégorie AC3.
À l’ aide du document ( 4; 6 et 7 ) et des données ci-dessus, faite le choix de contacteur.

V. CHOIX DU TRANSFORMATEUR
 Calculer la puissance apparente S ;
 Déduire la puissance normalisée en fonction de la tension secondaire.
Exemple : Prendre le thème N°

VI. CHOIX DE LA SECTION DU CABLE


Paramètres à connaître :
 Puissance du transformateur d’alimentation MT/BT ;
 Type de câble ;
 Longueur de la canalisation ;
 Intensité de court-circuit.
Connaissant ses paramètres, nous choisirons alors la Section du câble.

VII. CHOIX DES DISJONCTEURS


Paramètres à connaître :
Courant d’emploi : Ie (à calculer) ;
Les autres caractéristiques seront lues sur l’abaque à savoir :
 le courant assigné ou nominal en fonction de la température ;
 la tension d’emploi ;
 nombre de pôles ;
 pouvoir de coupure.

VIII. CHOIX DES DISJONCTEURS EN BT


Caractéristiques :

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


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 puissance du transformateur ;
 tension.
Avec les deux Caractéristiques nous aurons la Référence du disjoncteur (lecture du document 8)

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NOTES DE COURS

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INTRODUCTION
Le projet d’éclairage à pour but de déterminer, par calcul et le choix, les caractéristiques des points
lumineux (nombre, puissance, type d’appareil et leur meilleure répartition possible. IL comporte trois
étapes :
 Un cahier de charges : qui indique les données ;
 Le projet proprement dit : qui utilise une méthode de calcul ;
 L’implantation des lampes et L’alimentation électrique.

I. CAHIER DE CHARGE
Celui-ci fournit toutes les informations sur les éléments suivants
1. Le local à éclairer
 La nature de l’activité prévue,
 Les dimensions ;
 La couleur des murs, plafond et du sol.
2. Le type des lampes préconisées
Incandescente ou fluorescente
Les choix peuvent être fonction des économies de l’énergie
3. Les appareils d’éclairage
Ils sont choisis en fonction des dispositions constructeurs (appareils à encastrés ou à suspendre.
II. Le projet proprement dit 
La réalisation d’un projet d’éclairage ne peut conduire aux résultats rassurants que si elle est précédée
d’une étude théorique dite avant projet d’éclairage qui vise à :
 Caractériser le local à éclairer ;
 Choisir les lampes ;
 Calculer le flux total des lampes à produire ;
 Implanter les luminaires.
1. Luminaires
a. Définition
Le luminaire est un appareil qui sert à repartir, filtrer ou transformer la lumière des sources pour les
relier au circuit d’alimentation.
Les luminaires sont rangés en 20 classes (de A à T).
b. Choix du luminaire
Le choix du luminaire tient compte de sa classe et de sa catégorie

Classe Catégorie/système d’éclairage


ABCDE F1: Direct intensif
FGHIJ F2: Direct extensif
KLMN F3 : Sémi-direct
OPQRS F4 : mixte
T F5: Indirect

c. Rendement du luminaire 
ŋ =flux sortant du luminaire/flux émis par la source
Néanmoins, il est donné par le fabricant (voir annexe 4)
d. Choix des lampes 
Le choix des lampes s’effectue en fonction de :
 La nature du local et l’ambiance souhaitée ;
 La puissance, tension, durée de vie, flux lumineux, forme et dimension ;

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


85
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 La quantité du spectre lumineux désiré qui est un facteur caractéristique du confort visuel (voir
annexe 2 et 3).
Exercice d’application
En vous servant les annexes (1) et (3), déterminé :
1. L’éclairement nécessaire pour une salle des classes.
2. Les caractéristiques d’une lampe offrant une lumière du jour de flux lumineux 1400lm.
e. Calcul du flux lumineux total F ou (Ф)
Une source lumineuse est caractérisée par le flux lumineux qu’elle est capable de produire. Son unité
est le lumen (lm)
 Détermination du flux lumineux à produire 
Le flux total qui doit être émis par l’ensemble de sources de lumière est donné par la formule suivante :
E.S.d
F=
U .η
F : Flux total en lumineux (lm)
E : Eclairement en lux (lx)
S : surface du plan utile en mètre carré (m²)
d : Facteur de dépréciation

 Facteurs de dépréciation (d) ou de déperdition


On admettra les valeurs suivantes
- d = 1,3 dans les conditions très favorables
- d = 1,4 dans la majorité des cas
- d = 2,5 dans les conditions défavorables
 L’utilance U 
Elle est donnée par des tableaux constructeurs.
Elle dépend :
- Du système d’éclairage (F1, F2, F3, F4, F5) ;
- De l’indice du local (K)
La détermination de l’utilance se fait donc par lecture sur le document (…….) en fonction du système
d’éclairage et de l’indice du local (K) :
a .b
K= pour l ' éclairage directe
h (a+b)
a .b
K= pour l ' éclairage semi−directe
h (a+b)

Plafond

h’
a : Longueur du local

b : Largeur du local


h : Hauteur du plan utile au luminaire
h ht
hu : Hauteur du sol au plan utile

h' : Hauteur du plafond au luminaire

ht : Hauteur totale ou hauteur du sol au plafond


hu=0,85m

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


86
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 Rapport de suspension (J)


C’est le rapport de la hauteur du luminaire au plafond à la distance du plan de travail.
h'
J=
h+ h'
- J = 0 : luminaire au plafond
- J=1/3 : luminaire suspendu plus bas
 Facteur de réflexion du plafond, du mur et du sol
N.B :
Pour déterminer l’utilance, il faut avoir les quatre facteurs précédents
Exercices d’application
1- Un local présente les caractéristiques suivantes : L = 12m, l = 4m ; hu = 2m, luminaire au plafond,
éclairage mixte, facteur de réflexion des parois (plafond 70% ; mur 50% ; plan utile sol 30%), facteur de
dépréciation 1,3 les luminaires sont de classe D. déterminer :
a. L’indice du local
b. Le rapport de suspension
c. L’utilance U
d. Le flux total si le local est une bibliothèque
III. IMPLANTATION DES SOURCES
La répartition des luminaires peut être fonction :
- de l’emplacement des postes de travail ;
- de la constitution des postes de travail ;
- du nombre de points lumineux.
1. Le calcul du nombre des luminaires 
Le calcul du nombre des luminaires est fonction de :
• Flux total à produire ;
• Nombre de luminaires ;
• Flux lumineux d’une source.

F F
N= (1) N= (2)
f n.f
F : Flux total à produire ;
N : Nombre de luminaires ;
f: Flux lumineux d’une source
n : Le nombre de lampes

2. Répartition des luminaires


Pour répartir les luminaires, il faut tenir compte d’une interdistance maximale entre deux
luminaires ou appareil (voir le tableau ci- dessous).
d 1=e=h ×δ
δ : Coefficient de distance entre les luminaires
h : Hauteur entre le plan des luminaires et le plan utile (m).

 Le tableau d’interdistance (s) entre luminaires 

Interdistance maximale entre 2


Classe
luminaires (d1)

A 1.h
B 1,1.h
C 1,3.h
D 1,6.h

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


87
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E 1,9.h
F 2.h
G 2.h
H 1,9.h
I 2,3.h
 Nombre de luminaires dans un sens 
a
Dans le sens de la longueur : Na=
d1
b
Dans le sens de la largeur : N b =
d1
Nombre de luminaires total : N=N a × N b

Exercices 
1- Un luminaire encastré de classe C situé dans un local : de hauteur 3m, de Longueur 10m et de
largeur 7,5m. On demande de calculer la distance entre luminaires dans le sens longitudinal et dans
le sens transversal.
2- Soit à éclairer un bureau ayant les plans utiles à 0 ,75 m du sol. Longueur : 10 m ; largeur : 5 m ;
hauteur totale : 3 m.
Plafond : blanc brillant ; murs : vert clair ; plans utiles : gris foncé.
Facteur de dépréciation : d=1,3(valeur moyenne).
3- Une salle de classe à des dimensions suivantes : longueur 9,85 m, largeur 7,85 m ;
Eclairement recommande de 300 lux.
Facteur de dépréciation d=1,4.
Le rendement des luminaires 1.
L’utilance 0,5.
Travail à faire :
1. Quel sera le nombre de sources ?
2. Si on utilise les tubes fluorescents de 1,2 - 40w - 220V avec un flux de 2200 lumens ;
3. Si on utilise les lampes à incandescence 100 w – 220V avec un flux unitaire de1200 lumens.
4. Quelle est la solution la fiable, justifier votre choix.

NOTES DE COURS

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


88
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Proposé par M. EBEN MOUKOKO


89
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INTRODUCTION
Les relations d’ordre technico-commercial font appel à des notions d’administration commerciale et de
communication tels que : la gestion, la tarification, le devis et facturation.

Proposé par M. EBEN MOUKOKO


90
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I- NOTION ADMINISTRATIVE : GESTION


Gérer l’énergie électrique tient compte d’objectifs économiques importants :
 Pour le distributeur : Produire des kilowattheures au coût de revient le plus faible
 Pour l’abonné : Consommer les kWh dont il a besoin à un prix d’achat le plus bas possible
 Pour la production : Les coûts de revient varient suivant la saison ; les heures ; le mode de livraisons
de l’énergie (BTA et HTA). Pour cela les tarifs seront adaptés aux catégories des tarifs.
II- LES TARIFS
Les producteurs d’énergie électrique adaptent leurs tarifs pour permettre une meilleure exploitation de
leurs moyens de production.
a. Structuration tarifaire
Abonnement ou prime fixe (kVA) L’abonnement est fonction de la puissance souscrite.
La consommation dépend :
- Des horaires journaliers ;
Consommation de l’énergie (kWh)
- Des saisons (humide ou hiver et sèche ou été)
- Du nombre d’heures d’utilisation
Exemple :
EDF AES SONEL
Nbre de Prix du Nbre de Prix du
Saison Période Saison Période
mois KWh mois KWh
De juillet
De
32 ,42 à
Hiver 5 novembr Humide 6 50 fCFA
euros Décembr
e à mars
e
D’avril à 53,11 Janvier à
Eté 7 Sèche 6 >50 fCFA
octobre euros Juin

b. Catégories des tarifs


Catégorie Puissance Niveaux de tension
Bleu ≤ 36 kVA BTA 230/400V (monophasé et triphasé)
Jaune ≤ 250 kVA BTA 230/400V Triphasé
Vert ≤ 10 MW HTA 20kV triphasé

TARIF BLEU :
Différentes options :
Option observations
- Prix du kWh identique à toutes les heures et toute
Option de base l’année ;
- Puissance de 3 à 36KVA
- Abonnement plus cher ;
- Deux prix du KWh ;
Option heures creuses (1h à 7h et 13h à 15h soit - Puissance de 6 à 36 KWh.
8h d’heures creuses) Exemple du prix du kWh :
Heures creuses Heures pleines
32,42ct/KWh 53 ,11ct/KWh
- 22 jours de pointe (tarif élevé)
- Tarif normal pour les autres jours
Option effacement jour de pointe(EJP) - Puissance ≥ 12KVA
Exemple du prix du KWh :
Heures normales Pointes mobiles
36,93 ct /KWh 294,46ct/KWh

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III- CALCUL DES COÛTS ET DEVIS


1. Définition
Un devis est une réponse chiffrée à un client, qui porte sur des travaux d’installation ou le câblage
d’un équipement. Le calcul des coûts s’effectue à partir des prix du matériel et des heures de travail, ou à
partir de listes de prix standard.
2. Devis estimatif du matériel
a. Prix du matériel
A partir du descriptif du cahier des charges, on établit la nomenclature du matériel nécessaire et on
chiffre la valeur de ce matériel.
EXEMPLE D’UN DEVIS ESTIMATIF :
PRIX UNIT PRIX TOTAL
DESIGNATION REFFERENCE NB
(HORS TAXE) (HORS TAXE)
Sectionneur LS D 253 1 256 256

PRIX TOTAL HT : ………………………………………………………………………………………


(hors taxe)

CALCUL DU PRIX DE LA TVA : (TAUX DE TVA : 19,6%) : 256 ×19,6


=50,17 euros
100

CALCUL DU PRIX TOTAL TTC A PAYER : 256+50,17=306,17 euros


(Toue taxe comprise)
b. Calcul des coûts
Celle-ci prend en compte l’ensemble des coûts :
- coût prévisionnel du matériel ;
- coût de prévisionnel de la main d’œuvre ;
- coût des frais de déplacement.
Coût direct total = coût prévisionnel du matériel + calcul du coût de prévisionnel de la main d’œuvre +
calcul éventuel des frais de déplacement.
LE MONTANT TOTAL DU DEVIS = coût direct total x K1 x K2
Avec : K1 : Coût de revient total (sans impôts)
K2 : Frais des impôts + bénéfices

3. Devis avec prix standard 


Dans cette méthode les listes des prix standard sont établies par les organismes représentatifs de la
profession.
Les prix tiennent compte :
 De la fourniture des matériels (tarifs des fournisseurs) ;
 Du coût de la main d’œuvre ;
 Des frais des entreprises.
Exemple :
Désignation unité Qté. matériel Main d’œuvre en Matériel +M.O total
heures

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U total U total U total


(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8) (9)
Fil H07-VU 1,5 m 3 80 240 13 39 3 120
mm2
Tube ICO 5 m 1 100 100
APE diam 20
Saignée dans m 1 50 50
mur
Rebouchage m 1 50 50
TOTAL

IV- BASE DE LA TARIFICATION


Toute tarification comprend une prime fixe ou abonnement qui dépend de la puissance souscrite
par l’abonner ; un coût de consommation qui est le produit de l’énergie consommée en kwh par le prix de ces
derniers.
NB :
La consommation dépend :
 Des saisons ;
 Du nombre d’heures d’utilisation.

V- CHOIX D’UN CONTRAT EN TARIF BLEU EN FONCTION DE LA PUISSANCE


NECESSAIRE
Quelle puissance est nécessaire ? Quel tarif choisir ?
3Kw
(Appareils d’éclairage + appareils électroménagers) Base
6Kw
Base
Avec ou sans eau chaude électrique
6Kw
Heures creuses
Avec eau chaude électrique plus de 100L
9Kw
Deux appareils (lampes ; chauffe-eau ; appareil de cuisson) fonctionnent Heures creuses
simultanément avec chauffage électrique
36Kw
Habitation entièrement équipée à l’électricité (cuisinière, chauffage, eau
EJP
chaude..) sans chauffage électrique ou habitation occupée temporairement
ou chauffage Bi- énergie

Une commande est un ordre par lequel on demande à un fournisseur la livraison de matériel, ou
l’exécution d’un service. Le bon de commande matérialise cet ordre, il définit la désignation des produits, la
quantité, le montant, le mode d’expédition, les délais et le mode de règlement.
La réception d’une livraison a pour rôle de contrôler la conformité du matériel, par rapport au bordereau
de livraison et au bon de commande.
La relation avec la clientèle font appel à des notions de communication :
Il s’agit de conseiller un client pour l’établissement du cahier des charges d’une installation ou d’un
équipement ;
Dans le cas d’intervention de maintenance, il faut tenir compte des contraintes d’exploitation et interroger
l’utilisateur sur les défaillances constatées.
Dans tous les cas, l’électricien doit effectuer un travail de qualité en respectant les règles de sécurité, on
peut dire alors que l’installation ou l’équipement électrique est réalisée selon les règles de l’art

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VII. FACTURATION

Facture d’électricité de L’AES SONEL

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NOTES DE COURS

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ANNEXE1

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ANNEXE 2

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ANNEXE 3

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ANNEXE 4

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ANNEXE 5

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ANNEXE 6

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ANNEXE 7

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