Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Chapitre 4
Structure des cristaux (cristallographie)
I Introduction : différents types de solides
I10 Déterminer la population, la coordinence, la compacité et la masse volumique d’une structure fournie. → EC1,2,3
I11 Relier le rayon des entités (qu’il soit métallique, covalent, de van der Waals ou ionique) aux paramètre d’une maille
donnée. → EC1,2,3 (dernière question)
(cours : III)
I12 Localiser, dénombrer les sites tétraédriques et octaédriques d’une maille CFC, déterminer leur habitabilité. → EC4
(cours : IV)
I13 Savoir relier les caractéristiques microscopiques des liaisons (qu’elles soient métalliques, covalentes, ioniques ou de
Van der Waals) aux propriétés macroscopiques des cristaux.
Exercices de cours
Exercice C1 – Caractéristiques de la maille cubique faces centrées (CFC)
On considère du fer γ, qui est un solide cristallin de type CFC. On note a l’arête de la maille élémentaire, et r le rayon
d’un atome de fer. On donne MFe = 56 g · mol−1 et NA = 6,02 × 1023 mol−1 .
4 - La masse volumique du fer α est de 7,95 × 103 kg/m3 . En déduire la valeur de du paramètre de maille a. En déduire
le rayon d’un atome de fer dans cette structure.
a = 335 pm et r = pm.
Cours
I – Introduction : différents types de solides
Deux catégories de solides
I Solides cristallins : composés de la répétition ordonnée et périodique d’entités de base (atomes, molécules
ou ions).
Un solide cristallin peut être soit monocristallin, donc constitué d’un seul bloc périodique, soit polycris-
tallin, donc constitué de plusieurs blocs monocristallins collés les uns aux autres sans ordre.
I Solides amorphes (ou vitreux) : les entités de base sont distribués au hasard.
Exemples : le verre, les plastiques mous, les solides obtenu par refroidissement brutal du liquide (trempage)
comme la lave...
Enfin, certains matériaux sont semi-cristallins, c’est-à-dire composés de zones cristallines et de zones amorphes.
C’est le cas de nombreux polymères (donc de presque tous les plastiques).
Ci-dessous, le diamant et le graphite sont deux Ci-dessous, diagramme de phase de l’eau, représentant
variétés allotropiques du carbone solide C(s) : leurs ses différents états en fonction de la température T et
structures cristallographiques sont différentes, et par pression p. Sous forme solide elle existe sous une
conséquent leurs propriétés macroscopiques également. dizaine de variétés allotropiques différentes.
Structure cristalline
Structure cristalline = réseau + motif
I Le réseau est un ensemble de points obtenus par translation périodique, et qui pave tout l’espace. Les points
sont appelés les nœuds du réseau.
I Le motif est ce qui occupe chaque nœud du réseau : cela peut être un atome, une molécule, un ou des ions...
réseau
cristal
nœuds
réseau+ motif
motif
Ainsi pour obtenir tout le cristal, on répète le motif en suivant la périodicité du réseau.
Il existe plusieurs types de réseaux classés selon leur régularité.
Le plus régulier est le réseau cubique.
Ci-contre cristal de glace (variété allotropique Ic) : on a représenté une unique maille.
Le motif élémentaire est une molécule de H2 O.
motif
représentation éclatée :
représentation compacte :
Exemple : Sous 1 bar, le fer cristallise sous forme cubique centrée pour T ≤ 910 °C, puis cubique face centrée entre 910 °C
et 1394 °C.
Ses propriétés ne sont alors pas les mêmes (masse volumique par exemple).
a/ Population
Population d’une maille
La population N d’une maille est le nombre de motifs appartenant
b/ Coordinence
Coordinence
On considère un motif fixé. Sa coordinence est le nombre de ses plus proches voisins.
12
c/ Compacité
L’objectif ici est de connaître la fraction du volume effectivement occupé par la matière.
Compacité
La compacité est égale au rapport du volume occupé par les entités (les atomes, ions...) par le volume total.
D C
Pour l’évaluer, on considère :
A a B
A B r
– Que le motif (atome ou ion) est une sphère de rayon r donné.
a r
– Que deux sphères voisines sont au contact l’une avec l’autre (ce √2 a
r a
r
qui permet d’exprimer r en fonction de a). G
H
E F E F
Ci-contre exemple sur une maille CFC.
vue de face
Masse volumique
m
La masse volumique d’un solide cristallin, ρ = , est donnée par la masse contenue dans une maille divisée par le
V
volume d’une maille.
Dans le cas d’une maille contenant un seul type de motifs :
N × mun motif
ρ=
a3
M
5 Exprimer la masse d’un unique atome en fonction de sa masse molaire M et de NA . m =
NA
6 Donner l’expression de la masse volumique ρ pour une maille CFC d’atomes de fer, en fonction de a, NA et MFe . La
masse volumique du fer γ (de type CFC) est de 8,21 × 103 kg/m3 . En déduire la valeur du paramètre de maille a.
On donne MFe = 56 g · mol−1 et NA = 6,02 × 1023 mol−1 .
4× M NA
Fe
ρ=
a3
On isole a = 356 pm.
Puis r = 126 pm.
Tout ceci se retrouve dans l’EC1. Pour s’entraîner, nous reprenons ces quatre définitions pour deux autres mailles dans
les EC2 et EC3.
1 – Sites d’insertion
La compacité d’une structure n’étant pas de 100%, il est possible d’insérer d’autres atomes dans les espaces laissés vides.
Pour les métaux, ceci est un des deux moyens d’obtenir un alliage.
Ici nous étudions les sites d’insertions dans le cas de la maille CFC seulement. Il y a bien sûr des sites similaires pour les
autres mailles.
Sites octaédriques
Un site octaédrique se situe au centre d’un octaèdre défini par six atomes de la maille.
L’habitabilité d’un site est la taille de ce site, que l’on indique en donnant le rayon de la plus grande sphère entrant
dans le site.
8 En vous appuyant sur le schéma ci-contre, donner
le rayon rO d’un site octaédrique en fonction de a et de
r (rayon des atomes de la maille), puis en fonction de
r seulement.
a
On a a = 2r0 + 2r, donc r0 = − r.
2
√ coupe
2a selon le
D’autre part on sait que pour la CFC r = , donc plan milieu
4
2r √
r0 = √ − r = r( 2 − 1) = 0,414r.
2
Sites octaédriques
Un site tétraédrique se situe au centre d’un tétraèdre défini par quatre atomes de la maille.
Habitabilité :
c/ Les alliages
(approche documentaire : rien n’est à apprendre par cœur, mais ce genre d’informations peuvent vous être données dans
un document à exploiter)
Un alliage est une combinaison d’un métal “hôte” (dit élément de base) avec un ou plusieurs autres éléments métalliques
ou non métalliques (dits éléments d’alliages).
Exemples :
B L’acier et la fonte ont pour élément de base le fer, et pour élément d’alliage le carbone (inférieur à 2% dans l’acier,
environ à 7% dans la fonte).
B L’acier inoxydable est un alliage de fer avec carbone (<2%), nickel, chrome et molybdène (<4%). Intérêt : résiste à
la corrosion.
B Le laiton est un alliage cuivre-zinc à environ 50%. Facile à usiner.
B Le bronze est un alliage cuivre-étain, facile à manipuler et utilisé dans l’outillage et les arts.
B Les alliages d’aluminium sont très légers.
B Le titane ou le nickel sont utilisés dans des alliages en aéronautique par exemple.
Pour réaliser un alliage, on fait fondre les deux corps purs et on attend la solidification.
Il y a deux possibilités pour l’alliage ainsi obtenu :
B Il s’agit d’un alliage d’insertion, où les éléments d’alliage sont dans les sites d’insertion de la maille.
Ces sites peuvent être occupés de façon régulière ou aléatoire.
B Il s’agit d’un alliage de substitution, où les éléments d’alliage remplacent les éléments de base à certaines positions
de la maille.
Ceci est possible uniquement si les deux éléments cristallisent dans le même système cristallographique et s’ils ont
des rayons proches.
2 – Structures compactes
a/ Deux types d’empilements compacts
Nous décrivons ici les atomes comme des sphères de rayon r (appelé rayon métallique dans le cas d’un métal).
Nous nous intéressons à la façon dont ces sphères peuvent s’empiler façon à maximiser la compacité de l’édifice.
Ceci permet d’avoir un autre point de vue sur les cristaux métalliques.
ABA
Empilements compacts
Conclusion : il y a deux types d’empilements compacts : l’empilement AB, et l’empilement ABC.
On peut montrer que ces empilements de sphères sont ceux qui maximisent la compacité C (théorème mathématique
démontré en 2014 seulement !).
plan C
plan B
plan A plan C
3
1 plan B 2 1 3
3
2
plan A
2
1
Passons à l’empilement AB : B
Il correspond à une structure dite “hexagonale compacte”, non étudiée cette
année. A
Cristaux Cristaux
Cristaux métalliques Cristaux ioniques
macrocovalents moléculaires
Exemples Fe(s) , Ca(s) , Zn(s) NaCl(s) , KOH(s) Diamant, Si(s) , Ge(s) H2 O(s) , I2(s) , CO2(s)
Métallique (électrons Ionique (entre anion De Van der Waals,
Type de liaisons Covalente
délocalisés) et cation) plus forte si liaison H
Température de Assez élevée
Élevée (∼ 103 ◦C) Élevée (∼ 103 ◦C) Faible (. 100 ◦C)
fusion (∼ 102 − 103 ◦C)
Propriétés Dur, malléable,
Dur mais cassant Dur et peu malléable Fragile
mécaniques ductile
Propriétés Le plus souvent
Conducteur Isolant Isolant
électriques isolant
Propriétés de Très soluble dans les Très soluble dans un
Insoluble Insoluble
solubilisation solvants polaires solvant adéquat
2 – Cristaux métalliques
La liaison métallique est une liaison covalente (= par partage d’électrons) délocalisée (le partage a lieu entre tous les
atomes). Les électrons délocalisés sont appelés électrons de conduction. Ils se déplacent librement et “soudent” le réseau
d’atomes.
En pratique les atomes gardent leurs électrons de cœur, et mettent en commun un ou deux de leurs électrons de valence.
12 À partir des propriétés microscopiques, on peut expliquer les propriétés macroscopiques des métaux. Compléter le
tableau ci-dessous.
2
La–liaison
Cristaux macrocovalents
covalente est une liaison chimique A – B par une mise en commun de
deux électrons de valence. C’est elle qui intervient pour tenir les atomes au sein d’une
molécule. (cf partie III chapitre 3)
Longueur ∼ 100 pm, énergie E ∼ 100 kJ/mol.
C’est aussi ce type de liaison qui intervient dans certains cristaux, qui peuvent être
vus comme des molécules géantes.
Exemple du diamant ci-contre : structure CFC, avec un site tétraédrique sur deux
occupés (mis en évidence sur l’image).
13 À partir des propriétés microscopiques, on peut expliquer les propriétés macroscopiques. Compléter le tableau.
Propriété microscopique Propriété macroscopique
Les électrons sont localisés dans les liaisons le cristal est un isolant.
La liaison covalente est forte la température de fusion élevée.
La liaison covalente entre atomes est
directionnelle (intensité importante dans une
non malléable, non ductile. Dureté (car forte).
direction seulement), donc les atomes sont
figés les uns par rapport aux autres
3 – Cristaux ioniques
I Un cristal ionique est un assemblage électriquement neutre d’ions positifs et
négatifs.
Les liaisons entre entités sont donc de type liaison ionique (interaction coulom-
bienne charge + / charge -).
Énergie E ∼ 100 kJ/mol.
I Les ions sont encore modélisés par des sphères dures, dont le rayon est appelé
rayon ionique (en général r− > r+ ).
I Le contact entre sphères se fait entre anion et cation (car attirés entre eux).
Structure de NaCl.
Exemple du chlorure de sodium : les ions Cl forment un réseau CFC, et les ions Na occupent tous les sites octaédriques.
– +
Les ions Na+ forment donc eux aussi un réseau CFC, mais décalé.
14 À partir des propriétés microscopiques, on peut expliquer les propriétés macroscopiques. Compléter le tableau.
Propriété microscopique Propriété macroscopique
Les électrons sont localisés dans les ions le cristal est un isolant
La liaison ionique est forte la température de fusion élevée
La liaison ionique est non directionnelle, mais
un déplacement d’un ion entraîne un très cassant
déséquilibre de charges
Ions attirés par les solvants polaires bonne solubilité dans ces solvants
15 À partir des propriétés microscopiques, on peut expliquer les propriétés macroscopiques. Compléter le tableau.