Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Théodore DAGROU
Magistrat Hors Hiérarchie
---------
Mémento
Préface
KOBO Claver Pierre
---------------
Vice-président de la Cour Suprême,
Président de la Chambre Administrative
de la Cour Suprême
Du même auteur
----------
--------------
4
Préface
On se condamnerait à verser dans un lieu commun, si
l’on s’attachait, en préface à cet ouvrage, à en souligner
l’actualité et l’intérêt. Si la récente modification de la loi
portant domaine foncier rural intervenue le 13 septembre
2013 par la loi 2013-655, a fourni de nouveaux aliments aux
controverses passionnées qu’elle nourrit, l’actualité de la
question foncière est, en réalité, permanente dans notre pays.
Les discussions, les palabres et les conflits, avec quelques fois
des débordements sanglants dont elle est l’objet, sont
récurrents. Mais, rendre accessible et intelligible la
réglementation du domaine foncier rural, l’éclairer par la
jurisprudence, dévoiler aux citoyens et aux justiciables les
interprétations et les principes sur les fondements desquels
les juges tranchent les litiges fonciers, mettre en relief les
difficultés et les errances de ceux-ci dans l’application de la
législation foncière constituent une approche peu usitée, mais
pourtant essentielle dans la compréhension et la résolution de
la lancinante question foncière. On ne peut qu’en savoir gré
au juge DAGROU de s’y employer avec ténacité et
perspicacité.
KOBO Pierre-Claver
--------
Professeur de Droit
Président de la Chambre Administrative
de la Cour Suprême de Côte d’Ivoire
8
Remerciements
Je suis très reconnaissant à la Coopération
Allemande, et plus précisément à la GIZ, qui a bien
voulu financer la publication de ce livre.
1
COFFI Jean Paul est Enseignant-chercheur au CIREJ, UFR/SJAP de l’Université
Félix HOUPHOUET BOIGNY de Cocody/Abidjan.
9
Théodore DAGROU
10
Avant-propos
Cet ouvrage aurait pu s’intituler « Le règlement
judiciaire des litiges en matière de foncier rural » ou
«L’appréciation des litiges relatifs au foncier rural » ou
encore « Le Juge et les questions de terre ». En retenant
« Les juges et les problèmes de terre », j’ai voulu plutôt
susciter à vue d’œil l’intérêt de tous pour ces écrits qui ne
concernent pas que les initiés. Car, ce n’est pas une affaire de
praticiens et autres habitués du droit. On le sait, le langage et
les expressions juridiques ne constituent pas toujours la porte
d’entrée la plus évidente pour saisir les questions juridiques.
Cette formulation m’apparait à la fois attrayante, parce
qu’explicite par elle-même, et expressive du contenu qui n’est
autre que l’examen de la loi n° 98-750 du 23 décembre 1998
relative au Domaine foncier rural à la lumière de la
jurisprudence à laquelle ce texte a donné naissance.
2
Du fait de la fermeture de la Cour d’Appel de Bouaké, suite au conflit armé de
2002, cette juridiction n’a pu connaitre du contentieux sur le foncier rural (tout
comme dans toutes les autres matières d’ailleurs) parce qu’elle n’a pas tout
simplement fonctionné. Toutefois la position des cours d’appel d’Abidjan et de
11
société qui génère, pour ses besoins, les règles de droit que les
juges ont vocation à s’appliquer ?
Théodore DAGROU
4
Wodié et Bléou, La Chambre Administrative de la Cour Suprême et sa
jurisprudence, Anales de l’Université d’Abidjan, 1981, Série A (Droit)- Volume 6.
13
Section I :
-------
La jurisprudence relative à la loi de 1998
a) Observations
5
Certains estiment que l’on ne devrait pas parler de code foncier rural mais plutôt
s’en tenir à l’appellation retenue par le législateur. Si cette position peut se justifier
(dans la mesure où la plupart des codes sont constitués de plusieurs textes
législatifs et/ou réglementaires), il reste qu’elle pèche par un rigorisme juridique.
En effet, non seulement la loi n° 98-750 du 23 décembre 1998, relative au domaine
foncier rural comporte de nombreux articles, qui sont autant de textes, mais elle a
fait également l’objet de plusieurs modifications. A cet égard, on peut relever les
textes de lois portant révision des articles 26 et 6. A cela s’ajoutent de nombreux
décrets et arrêtés d’application. Par ailleurs, si l’on part de l’idée qu’un code est
appelé à régir une seule et même matière, on peut dire qu’à partir du moment où la
loi foncière de 1998 est consacrée aux terres rurales dont elle cerne et régit tous les
aspects, elle peut être considérée comme un code. D’ailleurs, le législateur lui-
même a intitulé la loi modifiant l’article 26 comme suit : « Loi n° 204-412 du 14
août 2004, portant amendement de la loi n° 98-750 du 23 décembre 1998, portant
Code foncier rural »
6
Sur le sens et la portée de la promulgation et l’applicabilité, voir Gérard Cornu,
Vocabulaire juridique, éd. puf, 8e édition, 2008, p.732 (promulgation) et p.64
(applicabilité).
14
7
Aux termes de l’article 41 alinéa 2 de la Constitution ivoirienne, le Président de la
République « assure la promulgation des lois dans les quinze jours qui suivent la
transmission qui lui en est faite par le Président de l'Assemblée nationale.»
8
Dans la pratique, l’on a constaté que les principes que véhiculait la loi non
promulguée du 20 mars 1963 ont été mis en application et ont servi de base au
règlement des litiges fonciers par les juridictions. En témoignent les nombreuses
décisions qui reconnaissent des droits coutumiers aux occupants de terres rurales
du seul fait de la mise en valeur. Cour d’appel de Daloa, n° 11/11 du 12 janvier
2011, Gnebehi Blehiri François contre Dubro Gobro : « Considérant qu’il ressort
des rapports d’enquêtes agricoles (…) et des témoignages constants que Dubro
Goro, l’intimé, occupe la parcelle litigieuse conformément aux us et coutumes et l’a
mise en valeur, antérieurement à l’arrivée de l’appelant sur les lieux ; que
l’occupation antérieure et la mise en valeur de la parcelle querellée, ont conféré à
l’intimé un droit d’usage justifiant son action en expulsion sur ladite parcelle. Dans
le même sens et mêmes termes, Cour d’Appel de Daloa, arrêt n° 173/11 du 27 juillet
2011 : « Considérant qu’il résulte des réclamations des appelants, des témoignages
ainsi que du rapport de mise en état produit au dossier que l’intimé et les siens
occupent la parcelle litigieuse puis de nombreuses années et l’ont mise en valeur en
y pratiquant diverses cultures au contraire des appelants qui n’y ont aucune
réalisation ; Considérant que cette mise e valeur leur confère sur ladite parcelle, un
droit d’usage coutumier ; que c’est en bon droit par conséquent que le premier juge
a ordonné la cessation des troubles causés à l’intimé. »
9
On observera, par exemple, que les comités villageois de gestion foncière rurale,
chargés pourtant de conduire les opérations d’identification des parcelles de terre
du domaine foncier rural en vue de la sécurisation des droits fonciers n’ont pas été
tous installés, quand ceux qui l’ont été ne sont pas toujours fonctionnels.
15
10
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 p.26.
16
11
Cour d’Appel, n°50/12 du 8 février 2012, Feyaka Bogou Augustin contre Fuyt
Gunther (inédit).
12
Cour Suprême, Chambre Judiciaire, 9 mai 2012, Dago Gbogbo contre Nebi Dibo
Dominique et autres (inédit).
17
13
Sur la reconnaissance et la consolidation ou la consécration des droits
coutumiers, voir Kobo Pierre Claver, La loi n 98-750 du 23décembre 1998 sur le
domaine foncier rural, une lecture critique d’une loi ambiguë, Regards sur…Le
Foncier Rural en Côte d’Ivoire, Institut Africain pour le Développement
Economique et Social (INADES), Les Editions du CERAP, p.21 et suivantes.
18
14
Cour Suprême, Chambre judicaire, n° 50/11 du 3 février 2011, Kouassi N’Zué
contre les A.D. de feu Kouassi Michel (inédit).
15
Cour d’Appel de Daloa, n° 203/07 du 12 avril 2007, Sawadogo Mamadou contre
Yeye Kouadio Boniface (inédit).
19
16
Cour Suprême, Chambre Judiciaire, n° 337/2010 du 10 mai 2010, ABOLI Akisi et
autres contre AMANI Owehi Gérad (inédit).
17
Cour d’Appel de Daloa, 22 janvier 2011, Dame Guédé Migui Juhe et autres
contre AD de feu Yameogo (inédit).
18
Aux termes de l’article 2 décret n°71-74 du 16 février 1971 relatif aux procédures
domaniales et foncières, « Les droits portant sur l’usage du sol, dits droits d’usage
coutumiers, sont personnels à ceux qui les exercent et ne peuvent être cédés à
quelque titre que ce soit. Nul ne peut se porter cessionnaire desdits droits sur
l’ensemble du Territoire de la République. »
.
20
19
Sur le fondement du principe de la non-rétroactivité, voir Vocabulaire juridique,
Gérard Cornu, PUF, 1987, p.616.
22
20
Conseil Constitutionnel (français), 9 janvier 1980, 22 juillet 1980, 30 décembre
1980, Rec. p. 29, 46, 53, D, 1981, 359.
21
Cour de Cassation, civ., 7 juin 1901, DP. 1902, 1, 105.
22
Aux termes de l’article 133 de la Constitution, « La législation actuellement en
vigueur en Côte d'Ivoire reste applicable, sauf l'intervention de textes nouveaux, en
ce qu'elle n'a rien de contraire à la présente Constitution.
23
Sur ce point, voir Kobo Pierre Claver, La loi n 98-750 du 23décembre 1998 sur le
domaine foncier rural, une lecture critique d’une loi ambiguë, Regards sur…Le
Foncier Rural en Côte d’Ivoire, Institut Africain pour le Développement
23
25
Sur la recherche par le juge de la volonté du législateur de voir rétroagir la loi nouvelle,
voir J.L. AUBERT et E. SAVAUX, Introduction au droit, Sirew, 12e édition, 2008, p. 98.
26
Aux termes de l’article 7, « Les droits coutumiers sont constatés au terme d’une
enquête officielle réalisée par les Autorités administratives ou leurs délégués et les
conseils des villages concernés soit en exécution d’un programme d’intervention,
soit à la demande des personnes intéressées. »
24
27
Cour Suprême, Ch. Judiciaire, n°66/07, 16 novembre 2007, Doubahi Atsé Paul-
Debagah Louis et autres contre N’Da Becho (inédit).
25
28
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 525/12 du 12 juillet 2012, Madame Nemlin
Houandé Henriette, épouse Diahi Nessero contre Ouyou Tougbaté et autres (inédit).
27
29
Cour d’Appel de Daloa, n° n°181/12 du 30 mai 2012, Goré Bi Bli Roméo contre
Zou Bi Golai (inédit).
30
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 525/12 du 12 juillet 2012, Madame Nemlin
Houandé Henriette, épouse Diahi Nessero contre Ouyou Tougbaté et autres
(inédite). Cette décision montre bien que certaines dispositions sont de nature à
mettre à mal la mise en œuvre de la loi de 1998 sur le foncier rural. En effet, se
déterminant par rapport aux « coutumes kroumens (selon lesquelles), la succession
des terres dans cette région ne se faisait pas la mère mais, par le père », le juge
suprême ne fait que confirmer les risques d’interprétations divergentes de la loi
susdite selon les régions et de discrimination entre les ivoiriens pour l’accès aux
droits coutumiers.
28
(2) Ainsi peut-on lire à l’article 3 que «Le Domaine foncier rural
coutumier est constitué par l’ensemble des terres sur lesquels
s’exercent : des droits coutumiers conformes aux traditions ;
des droits coutumiers cédés à des tiers. » Aussi, pour être en
phase avec le législateur, il faudrait plutôt écrire désormais
« droits coutumiers ». D’ailleurs, ce terme parait plus indiqué
31
Pour rappel, ce texte est ainsi libellé : « Les droits portant sur l’usage du sol, dits
droits d’usage coutumiers, sont personnels à ceux qui les exercent et ne peuvent être
cédés à quelque titre que ce soit. Nul ne peut se porter cessionnaire desdits droits
sur l’ensemble du Territoire de la République. »
29
32
Sur ce point, voir Cour Suprême, Ch. Judiciaire, 125/13 du 7 mars 2013.
33
Sur les conséquences juridiques de la vente des biens d’autrui, voir point 20.
30
34
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 123/13 du 23 mars 2013, AMAN Louis et
autres contre SOMIAN Messou (inédit).
31
35
C’est même le terme que la loi de 1998 emploie à l’égard de la personne désignée
pour administrer les biens objet d’un certificat foncier collectif (cf. article 10 de la
loi de 1998).
32
36
Cour d’Appel d’Abidjan, 4e Chambre Civile et commerciale, n° 941/12 du 17
juillet 2012, Aman Louis et autres contre SOMIAN Messou (inédit).
37
Sur la conception de la terre, voir KEBA MBAYE, Le régime des terres au
Sénégal (communication faite à l’occasion des études réalisées à la requête de
l’UNESCO sur le régime des terres en Afrique subsaharienne), p. 137, Ed.
Maisonneuve et LAROSE, 1971. « La terre est une création divine, comme le ciel,
comme l’air, comme les mers. Elle est à Dieu, aux dieux et aux ancêtres morts (…)
Elle est mise au service des hommes pour assurer leur subsistance et permettre la
survie de l’Espèce. Elle abrite les morts. La terre est insusceptible d’appropriation.
Les lois de la cosmogonie africaine n’admettent cette appropriation pour aucun des
éléments (ciel, air et mers) qui ont servi à la création de l’univers et le soutiennent.
La terre étant à Dieu, aux dieux ou aux ancêtres, aucun être humain ne peut s’en
33
39
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 p.26.
40
Aux termes de l’article 10 de la loi de 1998, « Les groupements prévus ci-dessus
sont représentés par un gestionnaire désigné par les membres mentionnés par le
certificat foncier. Ils constituent des entités exerçant des droits collectifs sur des
terres communautaires. L’obtention d’un certificat foncier confère au groupement la
capacité juridique d’ester en justice et d’entreprendre tous les actes de gestion
foncière dès lors que le certificat est publié au Journal Officiel de la République ».
35
41
Aux termes de l’article 8 de l’annexe fiscale de la loi n° 70-209 du 10 mars 1970,
portant loi de finances pour la gestion 1970, voir Journal officiel de Côte d’Ivoire
(J.O.R.C.I.), n°20, p. 597.
42
Avec le vote de la loi foncière de 1998, les choses se présentent désormais
différemment. En effet, les juges n’aboutiront plus dans la mesure où ce texte valide
les transactions portant sur les terres coutumières, quelque soit la forme dans
laquelle celles-ci ont été passées.
43
Cour Suprême, Chambre civile, n°21 du 09 juillet 1971, Chapelier, TI, P 571
44
Sur ce point, voir nos développements au point 8. Nous avons relevé en substance
que la loi de 1970 n’est pas applicable aux transactions portant sur les terres
coutumières parce qu’elles ne sont pas immatriculées.
36
45
Suprême, Chambre judiciaire, n°683 du 11 déc. 2003, KOUASSI Kouassi Paul
contre KOFFI Kadja Victor et autres, Actualités juridiques, n°50/2005, p. 272.
46
Cour d’Appel de Daloa, n°40/12 du 1er février 2012, Ouédraogo Alphonse contre
Yao Bi Gala Denis (inédit).
37
47
Cour Suprême, Chambre civile, n°21 du 09 juillet 1971, Chapelier, TI, P 571
38
48
Sur la jurisprudence reconnaissant les droits des occupants du fait de la mise en
valeur, Cour d’appel de Daloa, n° 11/11 du 12 janvier 2011, Gnebehi Blehiri
François contre Dubro Gobro. Ici le juge du second degré indique ceci :
« Considérant qu’il ressort des rapports d’enquêtes agricoles (…) et des
témoignages constants que Dubro Goro, l’intimé, occupe la parcelle litigieuse
conformément aux us et coutumes et l’a mise en valeur, antérieurement à l’arrivée
de l’appelant sur les lieux ; que l’occupation antérieure et la mise en valeur de la
parcelle querellée, ont conféré à l’intimé un droit d’usage justifiant son action en
expulsion sur ladite parcelle. Dans le même sens et mêmes termes, voir une autre
décision, arrêt n° 173/11 du 27 juillet 2011 ( « Considérant qu’il résulte des
réclamations des appelants, des témoignages ainsi que du rapport de mise en état
produit au dossier que l’intimé et les siens occupent la parcelle litigieuse puis de
nombreuses années et l’ont mise en valeur en y pratiquant diverses cultures au
contraire des appelants qui n’y ont aucune réalisation ; Considérant que cette mise
e valeur leur confère sur ladite parcelle, un droit d’usage coutumier ; que c’est en
bon droit par conséquent que le premier juge a ordonné la cessation des troubles
causés à l’intimé. »
39
49
Cour Suprême, chambre Judiciaire, n° 360/10 du 12 mai 2010, ALLA Anvo et
KASSI Brou Amichia (inédit).
50
Cour Suprême, n° 273/2011 du 14 juillet 2011, AD de Atsé François et autres
contre BONI Yapo Bernabé (inédit).
51
Cour Suprême, chambre Judiciaire, n° 347 du 14 juin 2007, Bello Mamadou
Ayouba contre Ganou Hoblé Célestin, Actualités Juridiques, n° 62/2009, p. 60.
40
52
Cour d’appel de Daloa, n°121 bis/04 du 02 juin 2004, Buton Biloa contre Seti Bi
Foua (inédit).
41
53
Ces actes doivent intervenir en vue de l’inscription des droits immobiliers au
livre foncier ; ce qui suppose l’existence d’un titre auquel il sera fait référence.
54
Cour Suprême, Chambre civile, n°21 du 09 juillet 1971, Chapelier, TI, P
571 Pour rappel, la Cour suprême a indiqué, dans sa décision de référence de
1971 : « La donation en jouissance de deux portions de forêt en friche ne peut
s’analyser en une mutation immobilière ; il n’est donc pas nécessaire que cette
convention revête une forme notariée ».
55
Cour d’Appel Daloa, n°°63/12 du 15 février 2012, Kouamé Bi Zan Séraphin
contre Isssa Diarra (inédit).
42
56
Cour d’Appel, n°183/12 du 30 mai 2012, Djédjé Tapé Stéphane contre Traoré
Noumoutié dit Dramane Klanou (inédit).
57
Cour Suprême, chambre administrative, n° 37/12 du 21 mars 2012, Kamagnini
Tio contre Ministère de l’Economie et des Finance, disponible sur le site internet de
la Cour Suprême :« Il est de principe que la chose jugée doit être tenue pour la
43
vérité ; que ce qui a été jugé ne peut l’être de nouveau ; que ce qui a été jugé ne peut
être contredit ; que ce qui a été jugé doit être exécuté; que l’autorité de chose jugée
est opposable aux juges comme aux personnes publiques et privées.
58
Certains estiment qu’il s’agit d’une seule procédure et non de deux dans la
mesure où, selon eux, l’obtention du certificat foncier il suffira simplement au
bénéficiaire de ce document de présenter une requête aux autorités compétentes
pour obtenir l’immatriculation de son terrain au livre foncier. Il reste cependant
que ce texte a entendu distinguer les deux étapes. Il suffit pour s’en convaincre de
rappeler que la procédure du certificat foncier ne s’applique pas aux terres
concédées. Les concessionnaires devront aller directement, dans les mêmes
conditions que le titulaire d’un certificat foncier à l’immatriculation. Cette étape
n’est ni moins ni plus qu’une procédure, même si elle n’est pas longue.
44
59
Aux termes de l’article 8 de l’annexe fiscale de la loi de finances 1970, il s’agit
de : Tous actes à publier au Livre foncier y compris ceux portant sur les
transactions relatives à des plantations doivent être dressés par-devant notaire. Sont
assimilés aux actes notariés, les actes émanant des tribunaux et de l'Administration
des Domaines. Tous faits, conventions ou sentences ayant pour objet de constituer,
transmettre, déclarer, modifier ou éteindre un droit réel immobilier, d'en changer le
titulaire ou les conditions d'existence, tous baux d'immeubles excédant trois années,
toutes quittances ou cessions d’une somme équivalant à plus d’une année de loyers
ou fermage non échu, doivent, en vue de leur inscription, être constatés par actes
authentiques sous peine de nullité absolue. Ils ne peuvent être authentifiés par le
dépôt au rang des minutes d’un notaire. Il en est de même des actes de constitution
ou de mainlevée d'hypothèques maritimes. »
60
Il a été traité plus haut de l’hypothèse où il n’existe pas de titre de propriété.
Dans un tel cas de figure, les transactions sont valables quelle que soit la forme de
l’accord portant sur les droits coutumiers.
45
61
Cour Suprême, chambre judiciaire, n° 203/07 du 12 avril 2007, Sawadogo
Mamadou contre Yeye Kouadio Boniface (inédit).
62
Voir nos développements sur la question de la rétroactivité de la loi foncière de
1998.
63
Voir les développements relatifs à l’exigence de l’acte notarié.
46
64
L’article 14 du décret n°99-594 du 13 octobre 1999 fixant les modalités
d’application au Domaine foncier rural coutumier de la n°98-750 du 23 décembre
1998 indique qu’« Au Certificat est annexé un cahier des charges signé par le Préfet
de Département et le titulaire, précisant (…)Le cas échéant, la liste des occupants
de bonne foi (…) dont les droits seront confirmés par le titulaire du Certificat de
façon juste et équitable pour les deux parties, aux clauses et conditions du bail
emphytéotique et conformément aux loyers en vigueur fixés par les textes
réglementaires ».
65
Cour d’Appel de Daloa, n°226/12 du 26 juillet 2012, Fofana Kouassi Joseph et
BOUAZO Gozé Antoine contre Kouakou Kouadio (inédit).
47
66
Cour Suprême, Ch. Jud., n°518/12, 12 juillet 2012, Sawadogo Amadé contre Allo
Bousso Jacques (inédit).
67
Cour Suprême, n° 503/09 du16 juillet 2009, KPATCHI Godji Nestor contre
MAKAGNON Gabia Richard et autres, Actualités Juridiques, n° 68/69/2010, p. 41.
48
68
Cour d’Appel de Daloa, n°55/12 du 15 février 2012, Koudou Dogoré contre
Krayé Gnabely Victor et Ounyou Gbaka (inédit).
49
69
Cour d’Appel de Daloa, n° 249/10 du 22 déc. 2010, A.D.D. de feu Gozé David
contre Odegué Cyprien (inédit).
50
70
Cour Suprême, Chambre Judiciaire, n° 503/09 du 16 juillet 2009, Actualités
juridiques, n° 68/69/2010, p. 43.
51
71
Cour d’Appel de Daloa, n°58/12 du 15 février 2012, Bleyo Kla contre Kouamé
Kouassi (inédit).
52
72
Sur ce point, voir Pierre Voirin, Droit civil, T.1, 22 e édition, LGDJ, p. 269.
53
(2) Cette règle, quoique non consacrée par les textes, résulte
de la combinaison de diverses dispositions juridiques mais
aussi du bon sens et de l’équité. En effet, tout acte non illégal
qui a pour conséquence d’enrichir un tiers oblige celui-ci à
désintéresser le créateur de la richesse 73.
73
Sur ce point, voir les observations sous l’article 1179 du code civil, code civil
annoté, Dalloz, édition 2009.
74
Sur les éléments de l’évaluation du préjudice, voir Cour d’Appel de Daloa, n°
37/2012 du 18 avril 2012, Mehoua Soro et 7 autres contre Kouakou N’Guessan et
Agnies Essoh Jacques.
75
Aux termes de l’article 175 alinéa 1 du code de procédure civile, commerciale et
administrative, « Il ne peut être formé en cause d'appel aucune demande nouvelle à
moins qu'il ne s’agisse de compensation, ou que la demande nouvelle ne soit une
défense à l’action principale.»
54
76
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53, p.26.
55
77
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 393.09 du 4 juin 2009, ZEZE Gbou André
et autres c/ KAZA Zadi Antoine, Actualités juridiques, n° 68-69/2010, p. 42 et 43.
78
Sur la reconnaissance et la consolidation ou la consécration des droits d’usage
coutumiers, voir Kobo Pierre Claver, La loi n 98-750 du 23décembre 1998 sur le
domaine foncier rural, une lecture critique d’une loi ambiguë, Regards sur…Le
Foncier Rural en Côte d’Ivoire, Institut Africain pour le Développement
Economique et Social (INADES), Les Editions du CERAP, p.21 et suivantes.
56
79
Voir, en annexe, Recueil des décisions relatives à la loi foncière de 1998.
80
Cour Suprême Chambre Judiciaire, n° 105/11 du 10 février 2011, DAGO Kouadio
Jacob contre AKA Kakou Mathias (inédit).
57
81
Cour Suprême, n° 503/09 du16 juillet 2009, KPATCHI Godji Nestor contre
MAKAGNON Gabia Richard et autres, Actualités Juridiques, n° 68/69/2010, p. 41.
82
C’est l’article 108 du Code civil qui énumère les quatre conditions de validité des
conventions, à savoir : l’objet, la cause, le consentement et la capacité à contracter.
59
83
Sur l’étendue du pouvoir d’interprétation des conventions, voir Grands arrêts de
la jurisprudence civile, 10e édition, p. 396 à 401 ; Anne LAUDE, La reconnaissance
par le juge de l’existence d’un contrat, Presses universitaires d’Aix-Marseille,
Faculté de Droit et de Sciences politique, 1992, p. 156 et suivantes.
84
Cour d’Appel Daloa, n°38/12 rendu le 25 janvier 2012, Belia Seadé Pierre contre
N’Zué Amani Séraphin (inédit).
60
85
Il importe de noter que la base juridique de l’indemnisation est contractuelle en ce
qui concerne le cédant. Par contre, s’agissant des occupants du chef de ce dernier,
c’est plutôt l’article 1382 qui fonde le droit à réparation étant donné qu’il n’existe
pas de contrat entre ces derniers et le cessionnaire.
86
Cour Suprême, Chambre Judiciaire, n°566/07 du 16 novembre 2007, Doubahi
Atsé Paul et autres contre N’Da Becho (inédit).
61
87
Cour Suprême, 16 novembre 2007, Doubahi Atsé Paul-Debagah Louis et autres
contre N’Da Becho (inédit).
88
Cour d’Appel de Daloa, n°226/12 du 25 juillet octobre 2012, Fofana Kouassi
Joseph contre Bouazo Gozé Antoine (inédit).
62
89
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 08/07 du 1er février 2007, Yaley Doukouré
Jules contre Dogo Tayoro (inédit) ; voir également nos développements au point 14
consacrés au certificat foncier comme preuve de la propriété foncière coutumière.
63
90
Cour Suprême, chambre judiciaire, n° 251/10, 1er avril 2010, Kouassi Apetey et
Deki Moïse contre Bitty N’Guessan Blaise (inédit).
64
91
Sur ce point, voir notre ouvrage, Comprendre le Code foncier rural de la Côte
d’Ivoire, Frat-Mat Editions, 2e éditions, p. 106 et suivantes.
92
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 p.26
65
93
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 08/07 du 1 er février 2007, Yaley Doukouré
Jules contre Dogo Tayoro (inédit).
66
94
Cour d’Appel de Daloa, n°237/12 du 17 octobre 2012, Ouattara Karim et autres
contre Seri Dakouri (inédit).
95
Tel est le sens de l’article de l’article 2234 du code civil qui dispose : « La
prescription ne court pas ou est suspendue contre celui qui est dans l'impossibilité
d'agir par suite d'un empêchement résultant de la loi, de la convention ou de la
force majeure. »
96
Cour Suprême, chambre administrative, n°63/08, 13 mars 2008, AD de feu
Souassou Daplé contre Gourou Mahama, (inédit).
67
97
Cour d’Appel de Daloa, n° 125/2011 du 13 janvier 2011, Dame Nemlin Hélène
contre Kouadio Kouakou et autres (inédit).
98
Cour d’Appel de Daloa, n° 138/12 du 18 avril 2012, 2012, Dame Kazango
Egnamboe cotre Batou Assiehoussou (inédit).
69
99
Cela s’induit des termes mêmes de l’article 3 de la loi foncière de 1998, « Le
Domaine foncier rural coutumier est constitué par l’ensemble des terres sur
lesquels s’exercent : des droits coutumiers conformes aux traditions et des droits
coutumiers cédés à des tiers ».
100
Il faut, en effet, garder à l’esprit l’article 3 du code foncier rural qui dispose, en
substance, que les droits coutumiers doivent être conformes aux traditions.
70
101
Cour d’Appel, 17 octobre 2012, Fofana Kouassi Joseph et Bouazzo Gozé Antoine
contre Kouakou Kouadio (inédit).
102
Cour d’Appel de Daloa, n°36/12 du 25 janvier 2012, Loueba Otté Michel contre
Bonkoungou Kouilga dit Yacouba contre N’Goran N’Goran Victorien (inédit).
71
103
Cour d’Appel de Daloa, 14 mars 2012, Goba Solo c/ Diarra Gaoussou (inédit).
104
On peut le dire, par cette disposition, dont on imagine aussitôt les implications,
quant à la portée des droits coutumiers cédés, le législateur introduit, un critère
d’appréciation plutôt polémique, voire confligène.
72
105
Voir nos développements sur cette question.
106
C’est l’article 14 in fine du Décret n° 99-594 du 13 octobre 1999 fixant les
modalités d’application au Domaine foncier rural coutumier de la loi n° 98-750 du
23 décembre 1998,qui prévoit cette éventualité, en précisant les droits des
« occupants de bonne foi (…) seront confirmés par le titulaire du certificat de façon
juste et équitable pour les deux parties, aux clauses et conditions du bail
emphytéotique et conformément aux loyers en vigueur fixés par textes
réglementaires »
73
107
Il s’agit là d’un principe qui a été dégagé à partir de plusieurs dispositions
légales qui prescrivent comme durée maximale des conventions 99 ans. C’est le cas
de la loi du 25 juin 1905 sur le bail emphytéotique qui est conclu pour une durée
allant de 18 ans à 99 ans. On peut aussi citer les articles 1944 et 2003 du Code civil
qui proscrivent respectivement le dépôt et le mandat illimités. Telle est la position de
certains auteurs dont J. FLOUR, J.-L. AUBERT et E. SAVAUX, qui estiment que
« ces textes constituent des expressions particulières d'une règle générale, dont il
doit être fait application là même où la loi ne l'a pas formellement édictée » (J.
FLOUR, J.-L. AUBERT et E. SAVAUX, Les obligations, tome 1, L'acte juridique,
Colin 2000, 9ème édition, n°380, p.280. On en tire donc la conséquence que les
contrats peuvent être librement rompus même si les parties n’ont pas fixé de limite à
leurs engagements. Ainsi, A. BENNABENT, précise-t-il que « si les parties n'ont pas
fixé la limite de leur contrat (...), ils ne sont pas nuls, mais chaque partie peut y
mettre fin à tout moment par une résiliation unilatérale » (Droit civil, Les
obligations (7ème édition 1999), n°312, p.212).
108
C’est dans ce sens qu’est allé l’important séminaire sur les difficultés de mise en
œuvre de la loi foncière de 1998 organisé par l’ONG « Le Conseil Norvégien de
Réfugiés (NRC) les 10 et 13 juillet 2013 à Abidjan, et dont les conclusions sont
disponibles au siège de ladite organisation, en Côte d’Ivoire.
109
Sur la notion de droits acquis et ses implications, voir François Terré,
Introduction générale au droit, Précis Dalloz, 8e édition, 2009, p. 445 et suivantes.
110
Sur ce point, voir notre ouvrage Comprendre le Code foncier rural de la Côte
d’Ivoire, 2e édition revue et corrigée, Frat-Mat Editions, 2005, p. 60 et suivantes,
Pour rappel, la première mouture de l’article 26 de la loi de 1998 indiquait que les
biens acquis par des non-ivoiriens leur étaient personnels et ne pouvaient, par
conséquent, être transmis à leurs héritiers.
74
111
Il s’agissait aussi de répondre aux préoccupations de la Table ronde de Linas-
Marcoussis (en France) tenue du 15 au 24 janvier 2002, soit quelques jours après
l’éclatement de la crise militaro-politique que la Côte d’Ivoire a connue.
112
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 P.26
113
Cour Suprême, chambre judiciaire, n° 266/11 du 14 juillet 2011, Yandji Yapo
contre Danho Kouao Jacob (inédit).
75
114
Cour d’Appel de Daloa, 17 octobre 2012, Fofana Kouassi Joseph et Bouazzo
Gozé Antoine contre Kouakou Kouadio (inédit).
76
115
Cour d’Appel de Daloa, n° 67/13 du 13 avril 2013, A.D de AMESSAN Odibo
Josue contre BAGOUEHI Gatte Grégoire (inédit).
116
Cour d’Appel de Daloa, 17 octobre 2012, Origou Yohou Prosper contre Bobo
Kouété Sylvain (inédit).
77
117
Voir les termes des articles 7 et 8 de la loi n° 98-750 du 23décembre 1998
relative au domaine foncier rural
118
Aux termes de l’article 48 du code de procédure civile, commerciale et
administrative, « Le juge chargé de la mise en état (…) doit prendre toutes les
mesures qui lui paraissent nécessaires pour parvenir à une instruction complète de
l’affaire. »
119
Cour Suprême, Chambre Judiciaire., 4 mars 2010, YED Gnagne Samuel contre
AWAI Kotchi Edmond (inédit).
78
120
Cf. Cour suprême, Ch. Judiciaire, n° 105/11 du 10 février 2011, DAGGO
Kouadio Jacob contre AKA Kakou Mathias(inédit).
79
121
Aux termes de l’article 17 de la loi 98-750 du 23 décembre 1998, relative au
Domaine foncier rural, « Le certificat foncier peut être cédé, en tout ou en partie,
par acte authentique par l’Autorité administrative, à un tiers ou, lorsqu’il est
collectif, à un membre de la collectivité ou du groupement dans les limites de
l’article 1 ci-dessus. »
122
Pour rappel, aux termes de l’article 8 de la loi de 1998, « Le constat de
l’existence continue et paisible de droits coutumiers donne lieu à délivrance par
l’Autorité administrative d’un certificat foncier collectif ou individuel permettant
80
125
Cour d’Appel, n°165/12 du 09 mai 2012, Guedé Tapé Sévérin contre Ahoko
Sahouri Kouassi (inédit).
82
126
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53, p..26 : « Attendu
qu’il est établi au vu des productions, notamment de l’enquête agricole que
Lobognon Yokorokoe est détenteur sur la parcelle litigieuse, de droits coutumiers
aux traditions et ce, conformément à l’article 3 de la loi n 98-750 du 23 décembre
1998 ; que se trouvant encore dans les délais pour faire constater ses droits par une
éventuelle immatriculation, il ne peut lui être reproché de ne s’être pas conformé à
cette loi pour affirmer sa propriété coutumière sur ladite parcelle ; qu’en
confirmant la décision du Tribunal qui a constaté que Lobognon Yorokoe tient ses
droits coutumiers de sur la parcelle, de ses ancêtres par voie de succession, comme
le consacre la loi n 98-750 du 23 décembre 1998 relative aux droits coutumiers sur
les terres du domaine foncier rural dont les dispositions ne sont pas contraires à
l’article 83 du décret du 26 juillet 1932, la Cour d’appel n’a point violé les textes
susvisés».
127
Bien sûr, au contraire de la loi du 20 mars 1963, celle de 1998 prévoit une
procédure administrative de constatation de la vacance. De même, elle fournit la
liste des terres coutumières. Il s’agit: des terres objets d’une succession ouverte
depuis plus de trois ans non réclamées, des terres du domaine coutumier sur
lesquelles des droits coutumiers exercés de façon paisible et constitue n’ont pas été
constatés dix ans après la publication de la présente loi et enfin, des terres
concédées sur lesquelles les droits du concessionnaire n’ont pu être consolidés trois
ans après le délai imparti pour réaliser la mise en valeur imposée par l’acte de
concession.
83
128
L’article 6 de la loi foncière de 1998 a été révisé en août 2013 par les députés
qui ont reconduit les délais initialement prévus pour la sécurisation. Ceux-ci
étaient venus à expiration depuis le 14 janvier 2000 (la promulgation étant
intervenu le 14 janvier 1999).
84
129
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 132/200 du 14 juillet 2005, Yed Gnagne
Samuel contre Awai Kotchi Edmond (inédit).
130
Cour d’Appel de Daloa, n°223 du 17 octobre 2012,Dakpa Jean Olivier contre
Aka Konan Florentin (inédit).
131
C’est dire qu’il appartient à la partie qui conteste la régularité du document d’en
rapporter la preuve.
85
132
Cour Suprême, Chambre Judiciaire, n° 105/11, du 10 février 2011, DAGO
Kouadio Jacob contre AKA Kakou Mathias (inédit).
133
Il ressort de l’annexe fiscale de la loi de finances 1970 que « Tous actes à
publier au Livre foncier y compris ceux portant sur les transactions relatives à des
plantations doivent être dressés par-devant notaire. Sont assimilés aux actes
notariés, les actes émanant des tribunaux et de l'Administration des Domaines. Tous
faits, conventions ou sentences ayant pour objet de constituer, transmettre, déclarer,
modifier ou éteindre un droit réel immobilier, d'en changer le titulaire ou les
conditions d'existence, tous baux d'immeubles excédant trois années, toutes
86
134
Cour d’Appel de Daloa, n°189/12 du 06 juin 2012, BOH BI TRA Eugène contre
la société (inédit).
87
135
Cour d’Appel de Daloa, n° °52/12 du 15 février 2012, Dayoro Yoroba et autres
contre Ouandé Monsiaud Mathias et autres (inédit).
89
Section II :
-----
Un exemple de conduite d’une procédure en
matière de foncier rural
1) Eléments à vérifier
136
Aux termes de l’article 2 du décret n°71-74 du 16 février 1971 relatif aux
procédures domaniales et foncières «Les droits portant sur l’usage du sol, dits
droits d’usage coutumiers, sont personnels à ceux qui les exercent et ne peuvent être
cédés à quelque titre que ce soit. Nul ne peut se porter cessionnaire desdits droits
sur l’ensemble du Territoire de la République. »
91
16. Ne pas oublier, dans tous les cas, qu’il revient aux
parties de produire les moyens de preuve au soutien
de leurs allégations. Car, le procès civil demeure
d’abord et avant tout leur affaire.
137
Il en va ainsi, par exemple, en cas d’occupation du domaine public de l’Etat,
d’une forêt classée. Dans cette hypothèse, la loi de 1998 n’est pas applicable car la
parcelle de terre ne fait pas partie du domaine foncier rural.
92
138
Décret n° 76-315du 04 juin 1976, portant fixation du tarif des frais de justice
criminelle, correctionnelle et de simple police. Il faut préciser que ce texte assimile
les frais liés au déplacement du juge pour les besoins d’une instruction ou d’une
mise en état dans le cadre d’une procédure civile à des frais de justice criminelle.
139
Ces faits pourraient rentrer dans la définition de l’infraction de concussion telle
prévue par l’article 229 du Code pénal.
95
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
EN LA FORME
AU FOND
EN LA FORME
AU FOND
Sursoit à statuer ;
AVANT-DIRE-DROIT
Ordonne une mise en état aux fins spécifiées dans la
présente décision ;
Désigne pour y procéder, le conseiller N. ;
Lui impartit un délai de deux(02) mois à compter de la
présente décision pour déposer son rapport ;
Renvoie la cause et les parties au 25 Juillet 2012 ;
Réserve les dépens. /.
98
140
Selon l’article 9 du code de procédure civile, commerciale et administrative,
« Les règles de compétence d’attribution sont d’ordre public. Est nulle toute
convention y dérogeant ».
141
En effet, aux termes de ce texte : « L’'action n'est recevable que si le demandeur :
1) justifie d'un intérêt légitime juridiquement protégé direct et personnel, 2°) a la
qualité pour agir en justice ; 3°) possède la capacité d'agir en justice. » De même,
les dispositions des articles 46 et 47 du code de procédure civile commerciale et
99
142
Aux termes de l’article 47 du Code de procédure civile, commerciale et
administrative, « Si, au jour fixé pour l'audience, les parties comparaissent ou sont
régulièrement représentées, le Tribunal peut : 1°) soit retenir l’affaire, s'il estime
qu'elle est en état d'être jugée le jour même ; 2°) soit fixer la date à laquelle
l'affaire sera plaidée et impartir les délais utiles à la communication de pièces ou au
dépôt de conclusions, ces délais devant être observés à peine d'irrecevabilité
desdites pièces et conclusions. Cette irrecevabilité sera prononcée d'office par le
tribunal à moins que l'inobservation des délais résulte d'un cas fortuit ou de force
majeure. Toutefois, les parties peuvent, par requête adressée au Président de la
juridiction, obtenir l'évocation de l'affaire avant le terme des délais fixés. La partie
qui bénéficie de cette abréviation de délais doit en aviser l'autre dans les quarante-
huit heures par exploit d'huissier, faute de quoi, la date initiale est maintenue ; 3°)
soit renvoyer l'affaire devant le Président d'audience ou devant le juge qu'il désigne
parmi les juges de la formation de jugement, pour être mise en état par ses soins.
Les décisions du Tribunal visées au présent article sont des décisions de pure
administration judiciaire contre lesquelles aucun recours n'est possible. Elles seront
mentionnées au registre d'audience.»
100
143
Voir nos développements au point 1 consacrés à la question de l’applicabilité
de la loi foncière de 1998.
101
144
Aux termes de l’article 4 du code civil, « Le juge qui refusera de juger, sous
prétexte du silence, de l’obscurité ou de l’insuffisance de la loi, pourra être
poursuivi comme coupable de déni de justice. »
145
Cour Suprême, Ch. Jud., n° 266/11 du 14 juillet 2011, Yandji Yapo Athanase c/
Danho Kouao Jacob (inédit).
102
(2) De même, la haute cour s’est souvent basée sur les articles
554 et suivants du code civil pour apprécier les demandes en
paiement de dommages intérêts du fait des constructions
édifiés sur le terrain d’autrui et de la plus-value apportée à la
parcelle de terre rurale d’autrui146. Dans la même logique, les
juges ont pu valablement se fonder sur l’article 1599 du code
civil relatif à la vente de la chose d’autrui et des conséquences
en résultant147.
146
Sur ce point, voir Cour Suprême, Chambre Judiciaire, n° 503/09 du 16 juillet
2009, Actualités juridiques, n° 68/69/2010, p.43 ; également Cour d’Appel de
Daloa, n°58/12 du 15 février 2012, Bleyo Kla contre Kouamé Kouassi.
147
Ce texte dispose, en effet, que : « La vente de la chose d'autrui est nulle : elle
peut donner lieu à réparation lorsque l'acheteur a ignoré que la chose fût à autrui
148
Pour rappel, aux termes de l’article 2 de ce décret, « Les droits portant sur
l’usage du sol, dits droits d’usage coutumiers, sont personnels à ceux qui les
exercent et ne peuvent être cédés à quelque titre que ce soit. Nul ne peut se porter
cessionnaire desdits droits sur l’ensemble du Territoire de la République.»
103
149
Cf. nos développements sur l’inapplicabilité du décret de 1971.
104
Section III :
------
Recueil d’arrêts relatifs au foncier rural
LA COUR ;
150
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 p.26 :
105
LA COUR ;
151
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 p.26
109
LA COUR :
LA COUR,
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
152
Sur la rétroactivité de la loi de 1998, voir nos développements au point 2.
116
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
SUR CE
En la forme
Au fond
Sur le déguerpissement
Au fond
LA COUR ;
Sur l’évocation
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
EN LA FORME
AU FOND
EN LA FORME
AU FOND
Note : Les décisions qui suivent ont été rendues dans le sens
de cette jurisprudence de 1971 de la Cour Suprême qui reste
d’actualité
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
153
Cour Suprême, Chambre civile, n°21 du 09 juillet 1971, Chapelier, TI, P 571
128
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
Statuant à nouveau
LA COUR
Des motifs
En la forme
Au fond
Sur la recevabilité
Sur le déguerpissement
Statuant à nouveau
LA COUR
Sur l’évocation
Evoquant
LA COUR,
Vu les pièces du dossier ;
Vu les conclusions écrites du Ministère Public ;
Sur le défaut de base légale résultant de
l'absence, de l'insuffisance, de l'obscurité ou
de la contrariété des motifs ;
Sur évocation
LA COUR,
Sur l’évocation
Evoquant
LA COUR,
Vu les pièces du dossier ;
Vu les conclusions du Ministère Public du 13/3/2002;
Vu ledit texte;
Attendu que ce texte dispose que "sont contradictoires
les décisions rendues contre les parties qui ont eu
connaissance de la procédure, soit parce que l'acte introductif
d'instance leur a été signifié ou notifié à personne, soit parce
qu'elles ont comparu en cours de procédure, soit elles-mêmes,
soit par leurs représentants ou mandataires, soit parce
qu'elles ont fait valoir à un moment quelconque de la
procédure leurs moyens" ;
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
154
Sur la rétroactivité de la loi de 1998, voir nos développements au point 2.
146
DES MOTIFS
En la forme
AU FOND
En la forme
AU FOND
LA COUR ;
Sur l’évocation
155
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 525/12 du 12 juillet 2012, Madame
Nemlin Houandé Henriette, épouse Diahi contre Ouyou Tougbaté et autres
150
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
EN LA FORME
AU FOND
EN LA FORME
AU FOND
LA COUR,
LA COUR
nom de son grand père GNAKPA Laba Augustin, alors que, dit
le moyen, le témoignage de ABIRO Gbota renferme des
contrevérités, que la Cour d’Appel a, de cette manière erronée,
apprécié le plan cadastral produit par MAKAGNON Gabia
Richard , car, en plus de la cacaoyère de 02 hectares créée
par en 1962 et cédée à KPATCHI Godji Nestor par son père en
1985, il a créé à partir de cette année jusqu’en 1989 une
cacaoyère de 2 hectares et c’est en cette dernière année que
profitant de l’absence de KPATCHI Godji Nestor, GNAKPA
Laba Augustin, grand père de maternel de MAKAGNON Gabia
Richard, s’est fait établir le plan cadastral en son nom
englobant cette cacaoyère ; qu’enfin, c’est à tort que la Cour
d’Appel n’a pas tenu compte de l’enquête agricole ordonnée
par le premier juge ; qu’en statuant comme elle l’a fait, la
Cour d’Appel n’a pas donné de base légale à sa décision ;
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
EN LA FORME
AU FOND
Sur le déguerpissement
EN LA FORME
AU FOND
STATUANT A NOUVEAU
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR ;
LA COUR,
156
Cour Suprême, Chambre judiciaire, n° 393.09 du 4 juin 2009, ZEZE Gbou André
et autres contre KAZA Zadi Antoine, Actualités juridiques, n° 68-69/2010, p. 42 et
43.
187
FAITS ET PROCEDURE
SUR CE
En la forme
Au fond
Sur le déguerpissement
En la forme
Au fond
LA COUR
157
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 P.26
192
Sur l’évocation
Attendu que pour fonder son action en revendication,
M. BITTY Blaise fait valoir que les terres visées ont été
données aux agnis ″Amantians″ par les princes et rois
″Elomoins″ de la dynastie des Kpacobo, propriétaires terriens
de la contrée de Tiassalé et que c’est de ce fait que ces terres
sont, depuis plus d’un demi-siècle, cultivées et exploitées par
les trois grandes familles agnis Kokora BITTY, Amandjou
TANO et N’GUESSAN Komenan ;
Evoquant,
LA COUR,
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
SUR CE
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
SUR CE
En la forme
AU FOND
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
SUR CE
En la forme
Au fond
Sur le déguerpissement
En la forme
Au fond
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
158
Cour Suprême, Chambre civile, n°21 du 09 juillet 1971, Chapelier, TI, p 571
221
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
Statuant à nouveau
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
Statuant à nouveau
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
AU FOND
En la forme
AU FOND
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
Des motifs
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
Statuant à nouveau
LA COUR,
159
Cour Suprême, Chambre judiciaire n°195/05 du 07 avril 2005, Valentin André
contre Lobognon Yorokoé Norbert, Actualités juridiques, n°53 P.26
241
LA COUR,
Vu ledit texte ;
SUR L’EVOCATION
Evoquant ;
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
MOTIFS
Au fond
En la forme
Au fond
Statuant à nouveau
LA COUR,
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
EN LA FORME
AU FOND
EN LA FORME
AU FOND
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
En la forme
Au fond
LA COUR,
Vu l’exploit de pourvoi en cassation du 13/10/2008;
Vu les conclusions du Ministère Public ;
Vu les pièces du dossier ;
Sur l’évocation
Evoquant,
LA COUR,
Vu l’arrêt de cassation n° 691/01 rendu le 13
décembre 2001 par la Chambre Judiciaire de la Cour
Suprême ordonnant une enquête agricole ;
Vu les conclusions du Ministère Public;
Vu les pièces du dossier ;
160
Il s’agit ici d’un extrait de la décision
261
LA COUR,
FAITS ET PROCEDURE
DES MOTIFS
En la forme
Au fond
Sur le déguerpissement
En la forme
Au fond
LA COUR,
Section IV :
-------
Quelques textes utiles en matière de foncier
rural
-----
A. La loi foncière de 1998 et quelques décrets
d’application
Section 2 : Composition
A titre permanent :
A titre transitoire :
CHAPITRE 2 :
Article 11 :
Le Domaine foncier rural concédé est constitué des terres
concédées par l’Etat à titre provisoire antérieurement à la date
de publication de la présente loi.
CHAPITRE 3 :
les cultures,
l’élevage des animaux domestiques ou sauvages
le maintien, l’enrichissement ou la constitution de
forêts
l’aquaculture,
les infrastructures et aménagements à vocation
agricole,
les jardins botaniques zoologiques
les établissements de stockage, de transformation et
de commercialisation des produits agricoles.
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
CHAPITRE 6 :
DISPOSITIONS FINALES
Elle comporte:
TITRE IV : SANCTIONS
l'Urbanisme
- un représentant du Ministère des Infrastructures
Economiques
- un représentant du service du Cadastre.
Article 123 : Les personnes dont les droits auraient été lésés
par suite d'une immatriculation ne peuvent se pourvoir par
voie d'action réelle, mais seulement, en cas de dol, par voie
d'action personnelle en indemnité.
295
---------
303