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LE DECOUPLAGE HYDRAULIQUE

Par Robert PELZER - Président du BET BETEC

Si la fameuse bouteille de découplage peut s'avérer intéressante sur le plan hydraulique en


chauffage, ce type de découpleur hydraulique n'est pas toujours une bonne solution en régime
d'eau glacée. Le problème se pose donc sur bons nombres d'installations de production qui
sont réversibles (pompes à chaleur-groupes frigorifiques).

L'intérêt du découplage hydraulique sur un réseau d'eau glacée

Le découplage hydraulique permet  la séparation du circuit primaire et secondaire ce qui


présente les avantages suivants :

 Autoriser une meilleure maîtrise des débits dans chaque circuit (le réseau primaire est
souvent constant alors que le réseau secondaire est à débit variable).
 Faciliter l’adaptation des pompes aux débits et pertes de charge des circuits.
 Permettre d’arrêter un circuit secondaire sans perturber le bon fonctionnement du reste
de l’installation.
 Permettre d’arrêter un groupe frigorifique ou plusieurs pendant la période de faible
charge.
 Permettre de créer des circuits de distribution avec des régimes de température
différents.

Le découplage hydraulique est donc une technique présentant de nombreux avantages. Dans
le milieu du génie climatique, il est d’usage d’associer le découplage hydraulique à la
bouteille, or cette technique est contestable en particulier sur un réseau d’eau glacée. Il existe
d’autres moyens de découplage hydraulique notamment le bipasse et le distributeur-
collecteur à associer avec une déconnexion hydraulique.

Les inconvénients de la bouteille de découplage en eau glacée

Le fonctionnement chaud :
Figure 3. Fonctionnement de la bouteille de découplage en chaud

En plus du découplage hydraulique, la bouteille peut servir de pot de désembouage, de purge


d’air.

Le fonctionnement en froid :

L’utilisation d’une bouteille, similaire à celle d’un circuit de chauffage, peut être remise
en cause en ce qui concerne les réseaux d’eau glacée. Les élévations de températures, en
usage dans les  installations de climatisation, sont souvent inferieures à 10 K : la différence de
densité de l’eau devient trop faible pour éviter des circulations parasites. L’ordre des piquages
dans une bouteille, fluides chaud en haut, fluides froids en bas n’a donc pas vraiment d’intérêt
dans une bouteille de découplage installée dans un circuit d’eau glacée.

Figure 4. Dysfonctionnement de la bouteille de découplage en froid

Les principaux dysfonctionnements du découplage hydraulique apparaissent lorsque les débits


du primaire et du secondaire sont proches. Des mélanges indésirables semblent alors se
produire et provoquer des pertes de température avec deux conséquences. Coté distribution,
les terminaux ne reçoivent pas la puissance nécessaire et, côté production, chaque degré
d'écart se paie en consommation d'électricité, car les performances des machines frigorifiques
sont sensibles aux variations de température. Le mélange d'eau des circuits primaire et
secondaire peut atteindre 40% ce qui provoque une diminution des performances des batteries
froides.

Par ailleurs, les fonctions complémentaires de dégazage et de décantation perdent de


l'importance en froid, ou le dégagement d'air est quasi-inexistant et la corrosion beaucoup plus
limitée qu'en chauffage. La bouteille de découplage présente également le désavantage d'être
un élément encombrant.

Les avantages du découpleur hydraulique (bipasse) en eau glacée

Dans la majorité des cas, pour un fonctionnement optimal du groupe froid le réseau primaire
est à débit constant. Le réseau secondaire, quant à lui, a un fonctionnement optimal à débit
variable. Le delta T du régime d’eau de la distribution doit être égal ou supérieur à celui de la
production pour cela des vannes deux voies sur les réseaux à débits variables permettent
d’ajuster les charges.

Une solution pour respecter ces trois points est d’installer un découpleur hydraulique
(bipasse) qui permet la correction des débits entre le primaire et le secondaire.

Le bipasse permet d’assurer au même titre que la bouteille un découplage hydraulique, il


permet d’assurer l’écoulement de la différence entre les débits primaire et secondaire. Il
assure également le rôle de « casse-pression ». En revanche, l’aspect « mélange » néfaste dans
un circuit d’eau glacée est limité.

La conduite de bipasse constitue le moyen le plus simple et le plus efficace pour éviter les
interférences hydrauliques. Placée entre les réseaux primaires et secondaires, elle a l’avantage
d’être compacte et n’exige donc pas de grandes adaptations dans le tracé des réseaux.

Bien que le principe de la vanne 2 voies et du circulateur à débit variable soit souvent le plus
optimal (Figure 1). L’application la plus courante est la régulation des terminaux par une
vanne trois voies de régulation (Figure 2). Ce principe présente l’avantage de pouvoir réaliser
un unique équilibrage avec des organes de réglage simple, en revanche les performances du
groupe froid sont diminuées. En effet, les températures de retour sont variables, or le retour à
une température plus basse que prévue amoindri les performances du refroidisseur car cela
l’empêche de développer toute sa puissance.
Figure 1. Schéma de principe d'une installation d'eau glacée optimisée
Figure 2. Schéma de principe d'une installation courante d'eau glacée

Dimensionnement et positionnement du découpleur hydraulique

Les deux paramètres de dimensionnement du bipasse sont le diamètre et la longueur


minimale. Il est préconisé d’installer une longueur variant entre 6 et 10 diamètres. La création
d’un coude dans le bipasse permet d’uniformiser le flux.

Lorsque plusieurs circuits sont desservis au secondaire, ils sont raccordés au dispositif de
découplage par deux conduites : le distributeur, pour les départs, et le collecteur pour les
retours.

Le distributeur-collecteur doit présenter une résistance hydraulique minimale. Aussi, pour


diminuer les pertes de charge locales, il est courant d’en doubler le diamètre. Ce
surdimensionnement doit tout de même observer certaines précautions. Une vitesse inférieure
à 0,1 m/s favorise le dégazage et la décantation (problème négligeable sur un réseau d’eau
glacée).

Dans le cas d’une déconnexion hydraulique amont, positionnée en tête de distribution, le


distributeur-collecteur est dit passif : son débit s’annule lorsque les pompes des circuits
secondaires sont mises à l’arrêt.
Figure 5. Schéma de principe d'une installation avec distributeur-collecteur passif

Dans le cas d'une déconnexion hydraulique aval le distributeur-collecteur est dit actif : son
débit ne s'annule pas. Cette déconnexion se rencontre quand la résistance hydraulique du
distributeur-collecteur ne peut plus être considérée comme négligeable ; par exemple, si le
linéaire de conduite est important.
Figure 6. Schéma de principe d'une installation avec distributeur-collecteur actif

Les deux configurations ont un fonctionnement équivalent tant que la compatibilité des débits
est respectée.

Robert PELZER - Président du BET BETEC


Robert PELZER, Ingénieur ENSAIS spécialisé génie thermique, dirige le bureau d'études
technique parisien BETEC. Il intervient dans des opérations importantes de réhabilitation de
bureaux et de surfaces commerciales à caractéristiques basse consommation.
www.betecsa.com

Sources & liens

 http://evanmills.lbl.gov

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