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5.1 GÉNÉRALITÉ : Lorsqu’un faisceau de rayons (X) ou () pénètre dans un milieu matériel, on
constate une diminution progressive de son intensité. Cette diminution du nombre de photons est appelée
atténuation. Elle est due essentiellement à l’interaction des photons avec les électrons (ionisations) et les
noyaux de la matière.
Les phénomènes d’atténuation et d’absorption sont à l'origine des applications médicales et des effets
des rayons X en radiodiagnostic et en radiothérapie.
Quand un photon traverse un obstacle matériel, il a toujours une certaine chance de passer au travers
sans perdre ses propriétés. Mais il y a aussi une certaine probabilité qu'il interagisse avec la matière
traversée, cette probabilité augmente avec l'épaisseur à franchir. Les processus d’interactions avec la
cible traversée seront abordés ultérieurement.
5.2.1 Définition : l’atténuation est définit par l’affaiblissement que subit d’un rayonnement ionisant
lorsqu’il traverse un obstacle donné.
5.2.2 Loi D’atténuation. Soit une cible d'épaisseur (𝑥), bombardée par un nombre initiale (N0 ) de
photons (X) ou () monochromatique tombant perpendiculairement (normalement) sur la surface de la
cible.
𝒙 : Épaisseur de la cible. 𝑥
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5.2.2.1 Couche De Demi-Atténuation (CDA): Elle définit l’épaisseur de matière qui réduit de
moitié l’intensité du faisceau incident.
N0 N0 ln(2)
Pour une épaisseur (𝑥 = CDA), on a N= → N0 × e−μ×𝐶𝐷𝐴 = → CDA =
2 2 μ
À la différence de comportement des particules chargées, les rayons (𝐗) et () perdent progressivement
leur énergie et sont arrêtés au bout d’une distance donnée, les rayons (𝐗) ou () ne peuvent qu’être atténués.
Dans le cas d’une utilisation des photons () en radiothérapie, ceux-ci peuvent s’avérer peu adaptés car
l’énergie déposée le long de leur parcours cause des dommages sur les tissus environnant la région lésée.
Remarque : Si l'on remplace dans l'équation de (𝐍) la constante (), on retrouve une
expression:
ln(2)
Sachant que 𝑥 = 𝑛 × 𝐶𝐷𝐴 et que μ = :
𝐶𝐷𝐴
ln(2)
−( )×(n×CDA) N0
On montre que :N = N0 × e CDA →N= 2𝑛
Cette masse surfacique représente la quantité de matière par unité de surface que le rayonnement
rencontre sur son chemin.
μ 𝐜𝐦𝟐 𝐠𝐫
On définit : m = ( ) et mS = 𝜌 × 𝑥 ( ) ce qui nous donne :
𝜌 𝐠𝐫 𝐜𝐦𝟐
μ
−( )×(ρ×𝑥)
N = N0 × e ρ → N = N0 × e−μ𝑚 ×mS
Remarque : Pour les tissus vivants pratiquement assimilables à l’eau, les courbes
d’absorption sont très proches de celle de l’aluminium.
5.2.2.3 Libre Parcours Moyen (LPM) : Le libre parcours moyen du photon est définit par la
distance moyenne que peut franchir le rayonnement d’énergie initiale (E0 ) avant d’être arrêtée
1
dans le milieu. Cette distance est :𝑥 = , ce qui donne :
1 N0
−(μ)×( )
N = N0 × e μ →N=
𝑒
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5.2.3 Graphe Donnant L’évolution De (N) En Fonction De (𝒙) : Le graphe de l'atténuation est
similaire de celui de la radioactivité
N(t)
N(t), est le nombre de photons qui n’ont pas N0
interagit avec la cible en fonction de l’épaisseur
de celle-ci.
(𝑥), Est l’espace parcouru par le photon.
N0
t 0 CDA 2. CDA 3. CDA …… n.CDA 2
N0 N0 N0 N0 N0
N(t) N0 ……
2 22 23 2𝑛 4
𝑥(cm)
CDA 2 CDA
5.3.1 Introduction : L'atténuation du faisceau, est due essentiellement à l’interaction des photons incidents
avec les électrons de la matière cible. Dans un tel processus, l’énergie perdue (E) se retrouve sous deux formes:
Les phénomènes d'atténuation et d'absorption sont à l'origine des applications des effets des rayons
X en radiodiagnostic et en radiothérapie.
Effet photoélectrique.
Diffusion Compton.
Production de paires.
5.3.2 Coefficient D’atténuation Global : Le transfert d’énergie est soit complet (absorption) soit
partiel et là on parle de diffusion du rayonnement incident.
Pour des rayonnements d’énergie donnée et pour un matériau donné, le coefficient linéaire
d'atténuation (CLA) peut se mettre sous la forme de la somme des trois effets.
En plus du photoélectron éjecté, l’interaction crée un atome ionisé avec vacance de site qui sera
comblée ultérieurement par un électron libre d’une autre couche.
Pour des rayons incidents d’énergie suffisante, c’est l’électron d’une couche K qui est éjecté. Le
photoélectron est éjecté avec une énergie cinétique.
Par conséquent des rayons X sont générés postérieurement à l’effet photo électrique. Le schéma
suivant explicite cette interaction.
Lumière ●
W𝑙𝑖𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛
incidente.
●
E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒 = h × 𝑓 Électrons
● cibles
Électrons ●
arraché
Une partie de cette énergie est utilisée pour arracher « extraire » l'électron interne (𝐖𝒍𝒊𝒂𝒊𝒔𝒐𝒏 ),
l’excédent d'énergie se retrouve sous forme d'énergie cinétique (𝐄𝒄𝒊𝒏é𝒕 ) de l'électron éjecté.
L'effet photoélectrique ne peut avoir lieu que si l’énergie du photon incident est supérieure à
l’énergie de liaison de l'électron. L'énergie cinétique du photoélectron est finalement transférée au
milieu lors d'ionisations ultérieures.
Le retour de l'atome cible à l'état fondamental s'accompagne d'une émission d'énergie sous forme
d'un photon de fluorescence ou d'un électron Auger.
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L’équation de la conservation de l’énergie totale s’écrit :
5.4.3 Remarque :
Pour que l'électron soit arraché de sa case quantique, il faudrait un minimum d'énergie
incidente appelée seuil d'excitabilité, ou seuil photoélectrique. Dans ce cas l'électron est arraché
sans vitesse initiale.
La probabilité d'interaction par effet photoélectrique est très grande si l'énergie du photon
incident est proche de l'énergie de liaison de l'électron cible.
Si le photon émis lors de la transition électronique arrache un électron des couches externes,
cet électron arraché est dit Auger.
La probabilité d'avoir des électrons Auger est très grande pour les éléments de faible numéro
atomique Z.
Les électrons crées par effet photoélectrique sont par conséquent émis en spectre de raies
spécifiques du matériau absorbant.
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5.5 Effet Compton :
5.5.1 Description Du Processus : Le photon incident est de très grande énergie ((𝐗) ou ()) entre en
collision avec un électron libre ou faiblement lié de la matière cible. Dans cette interaction l'électron
incident cède une partie de son énergie et continu son parcours dans la matière cible.
Et si l’énergie de liaison de l'électron cible est très faible devant l’énergie du photon incident, on
peut considérer que l’électron cible est libre :
− −
γincid + e𝑐𝑖𝑏𝑙𝑒 → γ𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠é + eé𝑗𝑒𝑐𝑡é
Photon diffusé
′
E𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠é = h × 𝑓′
E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑
=h×𝑓
Photon incident
• 𝜑
E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑
=h×𝑓
Électron
éjecté
5.5.2 Conservation D’énergie : La conservation de l'énergie du système avant et après le choc, donne:
′
E0é + E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑 = E𝑡𝑜𝑡
é
+ E𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠é
Avec : E0é = 𝑚0é × 𝐶 2 est l’énergie au repos de l’électron cible.
é
E𝑡𝑜𝑡 = mé × 𝐶 2 est l’énergie total de l’électron éjecté.
Eincid
|𝑝⃗𝜑 | = C
est la quantité de mouvement du photon incident.
E′ incid
⃗⃗⃗⃗′ ′ | =
|𝑝 est la quantité de mouvement du photon diffusé.
𝜑 C
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5.5.4 Énergie Des Photon Diffusé : Des deux équations de conservation précédentes on peut montrer
que:
𝒉
𝐶𝑜𝑚𝑝𝑡𝑜𝑛 = = 0,0243 (Å) La
E0é × Eincid
𝒎é𝟎 𝑪
longueur d’onde Compton. ′
E𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠é = é
E0 + Eincid × (1 − cos())
E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑 ∶ L’énergie incidente.
′
E𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠é Celle du photon diffusé.
5.5.5 Énergie Cinétique De L’électron Éjecté : L’énergie cinétique (𝐄c) acquise par l’électron au
cours du choc est :
L’énergie prise par l’électron est maximale lorsque celle du photon diffusé est minimale, c’est-à-dire
que l’angle de diffusion () soit égale à :
′ Eé0 × E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑
E𝑑𝑖𝑓𝑓𝑢𝑠é =
Eé0 + 2 × E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑
Donc l’énergie cinétique de l’électron éjecté devient :
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2 × E2𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑
E𝐶é =
Eé0 + 2 × E𝑖𝑛𝑐𝑖𝑑
5.5.6 Remarque :
′
Si l’angle = 𝟐, = 𝛌𝒊𝒏𝒄𝒊𝒅 − 𝛌𝒅𝒊𝒇𝒇𝒖𝒔é = 𝑪𝒐𝒎𝒑𝒕𝒐𝒏 , La collision est
tangentielle.
5.6.1 Description Du Processus : Le champ électrique intense qui entoure un noyau peut transformer
un photon en négaton (β− ) et positon (β+ ), c'est l'effet de production de paires.
Cette matérialisation (production de paires) nécessite une énergie égale à la masse au repos des
particules qui la composent, soit 1,022 (MeV); l'énergie excédentaire est transférée sous forme
d'énergie cinétique à la paire formée ainsi qu'au noyau de l'atome.
L'électron produit, souvent appelé électron secondaire, est hautement ionisant. Quant au positron il
possède une très courte durée de vie : t = 10−8 (s) seconde car il se combine avec un autre électron;
la masse totale de ces deux particules est alors convertie en deux photons gamma de 0,511 (MeV)
chacun.
Les électrons (ou positrons) produits par ces trois procès produisent beaucoup d'ionisations jusqu'à
la fin de leur parcours.
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−
E𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 •
Énergie
incidente. ●
Noyau lourd instable de
1
+
charge (Ze)
•
2
5.6.2 Conservation de l’énergie : La conservation de l’énergie dans ce processus sera donné par :
Avec :
β+ β+ +
(Etot = mβ+ × C2 = E0 + Ec β ) : est l’énergie
total du positron éjecté.
𝛽+ 𝛽−
β− β− −
(Etot = mβ− × C2 = E0 + Ec β ) : est l’énergie E𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑛 = E𝑡𝑜𝑡 + E𝑡𝑜𝑡
total du négaton formé.
+
Ec β : est l’énergie cinétique du (β+ ) éjecté.
−
Ec β : est l’énergie cinétique du (β− ) éjecté.
β− β+
E0 = E0 = mé0 × C2 : est l’énergie au repos de l’électron.
5.6.3 Remarque :
La distribution des énergies cinétiques entre les deux particules émises dépend de
l'énergie initiale du photon incident.
+
Ecβ
Aux faibles énergies le rapport des énergies cinétiques (Ecβ− ≅ 1)des deux particules
émises est très proche de l’unité.
La particule (− ) cède son énergie cinétique par excitation et ionisation des atomes de la
matière traversée, en fin de parcours il se trouve à l'état libre.
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La particule (+ ) très instable va s'associée à un électron libre pour donner naissance à
deux photons de même énergie (0,511 (M. e. V))
La probabilité d'interaction par effet Compton est à peu près indépendante du numéro atomique de
la cible.
Alors que la probabilité d’interaction par effet photoélectrique et la probabilité d’interaction par
effet de production de paires lui sont proportionnelles.
Ainsi, dans les applications usuelles des rayons (X) et des radionucléides émetteurs (γ) (dont les
énergies se situent entre (50 (K. e. V)) et quelques (M. e. V)) l'effet Compton est prédominant.
Donc le domaine d'énergie dans lequel l'effet Compton est dominant est d'autant plus important
que le numéro atomique de la cible est plus faible.
5.7.1
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