Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Formes de bénévolat/volontariat :
Le service civique peut prendre différentes formes. La forme principale est l’engagement
de service civique, ouvert aux jeunes âgés de 16 à 25 ans et donnant lieu à une indemnité
prise en charge par l’État. La loi du 10 mars 2010 prévoit que le service civique peut
également prendre la forme d’un volontariat associatif pour les personnes âgées de plus
de 25 ans. Il consiste en une mission d’intérêt général effectuée à temps plein pendant 6 à
24 mois, en France ou ailleurs dans le monde, dans une structure agréée par l’Agence du
service civique.
Recherches :
S'agissant des retraités, ceux-ci peuvent être bénévoles à condition que leur action ne
vienne pas se substituer à une activité salariée. Ce bénévolat n'a pas de conséquence sur
leur pension de vieillesse, même s'ils ont été salariés de cette association avant leur
retraite. En revanche, les pré-retraités ne peuvent pas être bénévoles dans l'association
au sein de laquelle ils ont travaillé avant qu'ils ne soient mis en pré-retraite.
Les pouvoirs publics ont également souhaité promouvoir l’activité bénévole en termes de
formation avec la création, dès 1985, d'un fonds destiné à financer des actions de
formation (L. no 84-1208 du 29 déc. 1984, de finances pour 1985, art. 62). Le Fonds de
développement de la vie associative (FDVA) permet l'attribution à des associations de
subventions destinées, à titre principal, au financement d'actions de formation tournées
vers la conduite du projet associatif, au bénéfice des bénévoles responsables élus,
responsables d'activités ou adhérents (Décr. no 2011-2121 du 30 déc. 2011 relatif au
fonds pour le développement de la vie associative).
De même, ont été créés des dispositifs permettant d'obtenir la validation de l'expérience
associative aux fins d'accéder à des formations ou d'obtenir un diplôme. On peut citer
l'exemple de la licence professionnelle avec la possibilité d'accéder aux formations
conduisant à cette licence par la validation des études, des expériences professionnelles
ou acquis personnels (Arr. du 17 nov. 1999 relatif à la licence professionnelle).
La loi no 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté a également
créé le dispositif de la réserve civique, permettant à tout volontaire de plus de 16 ans de
servir les valeurs de la République en participant, bénévolement et occasionnellement,
à la réalisation de projets d'intérêt général. Les missions relatives au service civique
peuvent être pratiquées au sein d'une personne morale de droit public mais également au
sein d'organismes sans but lucratif au titre d'un projet d'intérêt général répondant aux
orientations de la réserve civique et aux valeurs qu'elle promeut. Toute association
d'intérêt général est donc susceptible d'accueillir ces réservistes. Ne sont pas concernées
les associations cultuelles, politiques, les organisations syndicales, les congrégations,
ainsi que les fondations d'entreprise.
Cette même loi met en place un congé pour l'exercice de responsabilités associatives
ouvert à tout salarié du secteur privé ou à tout agent public lui permettant de siéger à titre
bénévole au sein des organes d'administration et/ou de direction d'une association et d'y
exercer des fonctions de direction ou d'encadrement. Ce dispositif ne concerne que les
associations poursuivant un intérêt général, au sens des dispositions de l'article 200, 1, b
du code général des impôts, et déclarées depuis au moins trois ans.
Les joueurs membres d'une association sportive ne répondent pas à la définition fiscale du
bénévolat puisque leur participation à la vie associative a pour contrepartie directe l'accès
au sport qu'ils ont choisi de pratiquer ou d'enseigner. Or le bénévolat doit rester exclusif de
toute contrepartie, directe ou indirecte. *
Le bénévole peut être remboursé de toutes les dépenses engagées dans le cadre de ses
activités associatives sur la base de leur montant réel et justifié; 7
Les frais engagés par les joueurs pour la pratique d'un sport ne sont pas éligibles à la
réduction d'impôt prévue par l'art. 200 CGI même lorsque ces derniers renoncent à leur
remboursement. En revanche, les frais engagés par les entraîneurs, éducateurs ou
arbitres strictement au titre de leur activité bénévole, ainsi que ceux supportés par les
autres personnes bénévoles de l'association, y compris les dirigeants, sont susceptibles
d'ouvrir droit à l'avantage fiscal, par exemple pour les déplacements réalisés lors du
transport gratuit des joueurs sur le lieu de leur activité sportive.
S'agissant de la prise en compte de leurs frais, les bénévoles peuvent soit en demander
le remboursement à l'association, soit y renoncer expressément et bénéficier de la
réduction d'impôt relative aux dons prévue à l'art. 200 CGI. Pour que les bénévoles
puissent bénéficier de cette réduction d'impôt pour les frais qu'ils engagent, l'association
doit répondre aux conditions définies à l'art. 200 CGI, c'est-à-dire avoir pour objet l'un de
ceux limitativement énumérés audit article et être d'intérêt général, ce qui implique que
son activité ne soit pas lucrative, que sa gestion soit désintéressée et que l'organisme ne
fonctionne pas au profit d'un cercle restreint de personnes. En outre, il doit être établi que
toute personne placée dans la même situation aurait pu obtenir le remboursement effectif
par l'association des frais engagés, si elle en avait fait la demande.
Ensuite, ces frais, engagés dans le cadre de l’activité bénévole pour participer à des
activités entrant strictement dans le cadre de l'objet de l'association, doivent être dûment
justifiés. Enfin, le contribuable doit renoncer expressément au remboursement de ces frais
par l'association et l'organisme doit conserver, à l'appui de ses comptes, les pièces
justificatives correspondant aux frais engagés par le bénévole.
Les membres adhérents d'une association peuvent accomplir, sous l'autorité du président
de l'association ou de son délégataire, un travail destiné à la réalisation de l'objet social en
ne percevant, le cas échéant, que le strict remboursement des frais exposés par eux et
ceci sans relever des dispositions du C. trav. Toutefois, la seule signature d'un contrat dit
«de bénévolat» entre une association et une personne n'ayant pas la qualité de sociétaire
n'exclut pas l'existence d'un contrat de travail si les conditions en sont remplies. Tel est le
cas lorsque les intéressés effectuent un travail d'accompagnement des voyageurs sous
les ordres et selon les directives de l'association qui a le pouvoir d'en contrôler l'exécution
et de sanctionner les manquements éventuels et lorsqu'ils perçoivent une somme
forfaitaire dépassant le montant des frais réellement exposés. (Soc. 29 janv. 2002)
Ne saurait être reconnu comme bénévole et doit être qualifié de salarié d'une association
un accompagnateur de stage en montagne ayant bénéficié d'avantages en nature, de
nourriture et de logement susceptibles de constituer une rémunération et enlevant à
l'activité son caractère bénévole. :Soc. 17 avr. 1985
Le fonctionnaire mis à disposition d'un organisme privé ne relève pas du bénévolat : Civ.
2e, 21 juin 2005,
23. Lorsque le bénévole engage des frais pour le compte d'une association, celle-ci peut
les lui rembourser sur justificatifs. Ces remboursements de frais ne sont pas soumis à
charges sociales. En revanche, si ces sommes vont au-delà des frais engagés, il s'agit
bien d'une forme de rémunération et la Cour de cassation s'est déjà prononcée à plusieurs
reprises à ce sujet: ces sommes doivent alors donner lieu à cotisations sociales par
l'association qui organise ce service. Il y a lieu d'appeler l'attention sur le fait que, dès lors
qu'un bénévole se trouve dans un lien de subordination avec l'association utilisant ses
services et que son activité à un caractère lucratif au sens des dispositions de l'art. L.
8221-4 C. trav., une requalification de la relation en contrat de travail est toujours
susceptible d'être opérée par les tribunaux. Dans ce cas, le tribunal ou l'Union de
recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales (URSSAF)
pourront exiger le versement d'une rémunération à ces personnes, avec versement des
cotisations sociales.
Selon que le lien établi entre l'association et l'un de ses membres relève du bénévolat ou
du salariat, le contentieux susceptible d'en résulter sera confié au juge administratif ou au
juge judiciaire. Il résulte ainsi des dispositions des art. L. 1411-1 C. trav. que la
compétence expressément attribuée au conseil de prud'hommes suppose l'existence d'un
contrat de travail.C.
Un demandeur d'emploi, même indemnisé, peut exercer une activité bénévole que ce soit
dans une association ou ailleurs. Cependant, il doit, à l'égard de Pôle emploi, respecter un
certain nombre de contraintes. A défaut, il peut être condamné à rembourser les
allocations versées et perdre son droit à indemnisation. L’activité bénévole ne doit pas
s'exercer chez un précédent employeur, ni se substituer à un emploi salarié, et doit
permettre à l'allocataire de respecter ses obligations à l'égard de Pôle emploi. Tel n'est
pas le cas d'une femme qui, pour remplacer un salarié malade, exerce depuis plus d'un an
une activité à temps plein dans l'entreprise de son fils. ● (Rouen, 9 oct. 2014)
Si tout demandeur d'emploi peut cumuler ses allocations avec une activité bénévole, c'est
à condition que cette activité ne s'accomplisse pas chez un ancien employeur. (Soc. 23
mai 2017)
Définition du bénévole :
- Est considéré comme bénévole au sens strict la personne qui apporte un concours
spontané et désintéressé à une association humanitaire, caritative, ou à une œuvre
sociale, culturelle ou éducative sans but lucratif. Le recours au bénévolat dans les
structures économiques à vocation lucrative est admis avec des réserves (Soc. 14 mars
1973,).
- Même dans le cas où des personnes semblent prêter bénévolement leur concours à
une association, les services de contrôle peuvent vérifier qu'il ne s'agit pas en réalité
d'une relation de travail subordonnée (Soc. 29 janv. 2002 n o 99-42.697)
-
La loi no 2006-586 du 23 mai 2006 (JO 25 mai) a créé le contrat de volontariat associatif.
Distinct du salariat et du bénévolat, ce contrat, conclu entre une association ou une
fondation reconnue d'utilité publique et une personne âgée de plus de seize ans, organise
une collaboration désintéressée entre l'organisme agréé et le volontaire. Ce type de
contrat, qui n'est pas régi par le code du travail, a pour objet l'accomplissement d'une
mission d'intérêt général n'entrant pas dans le champ d'application de la loi no 2005-159
du 23 février 2005 relative au contrat de volontariat de solidarité internationale, et
revêtant un caractère philanthropique, éducatif, scientifique, social, humanitaire, sportif,
familial ou concourant à la mise en valeur du patrimoine artistique, à la défense de
l'environnement naturel, à la défense des droits ou à la diffusion de la culture, de la langue
française et des connaissances scientifiques. Les dispositions de la loi du 23 mai 2006
sont complétées par le décret no 2006-1024 du 21 août 2006 qui précise les modalités du
concours financier relatif au volontariat associatif, et le décret no 2006-1205 du
29 septembre 2006 qui énumère les mentions devant figurer dans le contrat de volontariat.
- Dès lors qu'une personne prête son concours à une entreprise relevant du secteur
marchand ou à une association sans but lucratif, les services de contrôle doivent vérifier la
nécessité de la présence de l'intéressé pour le fonctionnement de la structure, ce que la
Cour de cassation appelle aussi la présence utile au fonctionnement. Si tel est le cas, le
bénévolat doit être exclu ; deux solutions sont alors possibles : la personne peut être un
salarié, ou un travailleur indépendant. Il convient alors de vérifier si les conditions de la
subordination juridique entre le prétendu bénévole et la structure sont remplies. Si tel est
le cas, l'emploi de faux bénévoles constitue le délit de travail dissimulé par dissimulation
de salarié. L'élément intentionnel se déduit du montage frauduleux utilisé par l'employeur
pour donner l'apparence du bénévolat à une relation de travail salariée. En l'absence d'un
lien de subordination, il peut s'agir d'un travailleur indépendant qui n'a pas satisfait à ses
obligations d'immatriculation au registre du commerce ou au registre des sociétés.
-Soc. 17 avr. 1985: Bull. civ. V, no 238 : « Ne saurait être reconnu comme bénévole et doit
être qualifié de salarié d'une association un accompagnateur de stage en montagne ayant
bénéficié d'avantages en nature, de nourriture et de logeme nt susceptibles de constituer une
rémunération et enlevant à l'activité son caractère bénévole. »
-Décr. no 2011-2121 du 30 déc. 2011 relatif au fonds pour le développement de la vie associative).
-La Loi no 2006-586 du 23 mai 2006 relative au volontariat associatif et à l'engagement éducatif.