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Il y a
— dans la poésie du m oins 26 — une élévation (cest-à-dire une motion
sublime : c’est le verbe erheben que Kant emploie ici) aux « Idées », qui
tout en s’élevant reste esthétique, c’est-à-dire sensible. Faudrait-il en
conclure qu’il pourrait y avoir une autre form e ou un autre mode de pré
sentation sublime, dans l’art, distinct d ’un prem ier m ode qui serait celui du
sentiment m oral ? M ais en vérité, c’est dans l’art et comme art qu’arrive
l’offrande sublime. Il n’y a pas d’opposition entre une esthétique de la
forme et une outre-esthétique éthique de l’informe. Ce qui est esthétique
est toujours de la forme ; ce qui est de la totalité est toujours informe. Le
sublime est leur offrande mutuelle. Ce n’est pas la mise-en-forme de
l’informe, ni l’infinitisation de la forme (qui sont deux procédures philoso
phiques). C ’est comm ent la limite s’offre au bord de l’illimité, ou s’y fait
sentir : exactem ent sur la découpe de l’œuvre d ’art.
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