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JURIDIQUES, SOCIALES,
COMPTABLES ET DOUANIERES AU MALI
I. OBLIGATIONS FISCALES
AU PLUS TARD LE 31 JANVIER DE CHAQUE ANNÉE
Versement des acomptes provisionnels sur l'Impôt sur les Sociétés. Chaque acompte est égal
au quart de l’impôt payé l’année précédente. Pour les sociétés nouvelles un acompte est égal
au quart de 5% du capital.
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L’impôt dû donne lieu au versement de Trois (3) acomptes provisionnels calculés par les
contribuables et versés par eux sans avertissement à la caisse du comptable du trésor du siège
de l’entreprise.
Les versements ont lieu dans les Quinze (15) derniers jours des mois de Mars, Juillet et
Novembre.
Une pénalité de 10% sera applicable aux sommes qui n’auront pas été versées aux échéances
prévues et si l’un des acomptes n’a pas été intégralement versé dans les délais légaux.
La formule de patente délivrée au contribuable par l'agent du service des impôts sert de
titre de justification du paiement de la patente. Elle doit être affichée à l'intérieur des
locaux.
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ANNUELLEMENT
Certaines professions sont imposées en outre d’après le montant des marchés adjudications
et doivent s’acquitter d’une patente sur marché calculée comme suit :
1. Application du taux de 2.5% sur le montant des sommes encaissées durant l’année
écoulée. Le chiffre obtenu équivaut au montant du droit fixe dû au titre de la
patente sur marché.
A ce montant il convient d’ajouter le droit proportionnel estimé à un quart de ce
droit fixe pour obtenir le montant total des droits dus au titre de cette contribution.
Soit un taux applicable pour le droit proportionnel de (2.5 / 100) x 4 = 0.625%.
3. Le montant des droits liquidés au point 1 ou 2 selon le cas doit être multiplié par
10% au titre de la cotisation CCIM.
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Versement des sommes retenues à la Source :
L'Impôt sur les Traitements et Salaires (ITS) : est reversé par l'employeur au
centre des impôts.
TAUX:
0 à 330 000 FCFA annuels : 0 %
330 001 à 578 400 : 5 %
578 401 à 1 176 400 :12 %
1 176 401 à 1 789 733 : 18 %
1 789 734 à 2 384 195 : 26 %
2 384 196 à 3 494 130 : 31 %
Au-delà de 3 494 130 : 37 %
L’enfant majeur infirme donne droit à une réduction d’impôt de : 10%
Versement dans les caisses du Receveur des Taxes Indirectes du montant des retenues
afférentes aux paiements faits le mois précédent en vertu des articles 94 & suivants du
Code Général des Impôts
Article 94 : « Sont, sous réserve de l’application de conventions fiscales de non double
imposition, assujettis à une retenue à la source les sommes ou revenus versés en
rémunération de l’exercice d’une activité économique par les personnes n’ayant pas au
Mali d’installation professionnelle permanente. Ces sommes ou revenus comprennent
notamment :
a- Les rémunérations versées aux membres des professions libérales, aux titulaires des
charges et offices.
b- Les sommes ou revenus versés pour :
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- l’usage ou la concession de l’usage d’un droit d’auteur sur une œuvre
littéraire artistique ou scientifique y compris les films cinématographiques ou
de télévisions ;
- l’usage ou la concession de l’usage d’un brevet, d’une marque de fabrique,
d’un commerce, d’un dessin ou d’un modèle, d’un plan, d’une formule ou d’un
procédé secret ainsi que la location d’équipement industriel commercial ou
scientifique ne constituant pas un bien immobilier ;
- pour les informations ayant trait à une expérience acquise dans le domaine
industriel commercial ou scientifique ;
- d’une façon générale toutes les sommes payées en rémunération des
prestations de toutes natures fournies ou utilisées au Mali telles que
prestations d’études, d’assistance technique, financière ou comptable, de
prospection
- les marchés ou contrats publics quel qu’en soit l’objet ».
Article 96 : « Pour les prestations de services, le montant des sommes imposables est
déterminé en appliquant aux encaissements bruts une déduction forfaitaire de 50% au titre
des charges (…) Toutefois, en ce qui concerne les produits des représentations et des
concerts visés ci-dessus, les encaissements bruts sont au préalable diminués des droits et
taxes frappant les entrées. Pour les marchés, contrats de travaux et/ou de fournitures le
montant des sommes imposables est déterminé en appliquant aux encaissements bruts une
déduction forfaitaire de 90% au titre des charges »
Article 97 : « Le taux de la retenue est fixée à 35%. Le montant de l’impôt est retenu par
la personne qui verse un revenu en rémunération d’une activité économique déployée au
Mali (…)».
La France et le Mali ont conclu une Convention fiscale franco-malienne de non double
imposition signée le 22 septembre 1972. Cette Convention est basée sur le principe de
l’exonération (et non sur celui de l’imputation / du crédit d’impôt). En conséquence, et en
conjuguant les dispositions ci-dessus citées de l’article 94 et l’article 20 de la Convention,
les revenus de source malienne versés à une société française (et inversement) ne doivent
subir aucune retenue au Mali.
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Nous recommandons de prendre attache avec les services fiscaux maliens, et de leur
procurer un copie des contrats en cause, afin qu’ils confirment cette absence de retenue à la
source.
Autres pays ayant signé une Convention fiscale de non double imposition avec
le Mali : Algérie, Tunisie, Russie, Cuba.
ANNEE
Paiement de l’Impôt sur les Revenus des Valeurs Mobilières (IRVM) en quatre
termes égaux concernant :
les obligations, emprunts et autres valeurs dont le revenu est fixé et déterminé à
l’avance en quatre termes égaux,
les actions, parts d’intérêts, emprunts en quatre termes égaux,
les lots et primes de remboursement mis en payement au cours du trimestre
précédent,
les bénéfices, indemnités de fonction (ex-jetons de présence) et rémunération
diverses distribués aux membres des conseils d’administration des sociétés,
compagnies ou entreprises.
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NB : Au Mali le retard dans le dépôt des déclarations fiscales est sanctionné plus
lourdement que le paiement en retard des sommes y relatives. En outre le dépôt desdites
déclarations est obligatoire même en cas d’exonération fiscale.
- Une déclaration d'existence doit être fournie à Agence National pour l’Emploi.
- Un visa des contrats de travail expatriés est obligatoire (il est délivré par la Direction
Nationale du Travail).
TRIMESTRE
Les cotisations assises sur le montant brut des salaires, traitements, indemnités et avantages en
nature et en espèces sont au taux de 22 ou 24 % (selon le degré de risque de l’activité
exercée) dont 3,6 % à la charge du salarié.
les indemnités 82/38 de FCFA 1 000 (par mois et par salarié dont le salaire de
base est inférieur à FCFA 25 000),
les indemnités de solidarité (FCFA 2 000, FCFA 5 000 et FCFA 6 500 en
fonction des catégories)
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ne sont pas soumises à :
> l' ITS,
> la CFE,
> la Taxe de Formation Professionnelle.
REGISTRES OBLIGATOIRES
Selon les dispositions des articles L. 106 à L. 111 du Code du Travail Malien,
l'employeur est tenu de délivrer au travailleur, au moment du paiement, un
bulletin individuel de paie dont les mentions doivent être reproduites sur un
registre dit "Registre de Paiement".
Le registre doit également contenir une comptabilité des absences selon leurs causes.
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Le registre est constitué d'un ensemble de feuilles fixes portant une numérotation
continue, sous reliure cartonnée. Il est tenu par ordre de date, sans blancs, lacunes ou
natures, lesquelles doivent être approuvées par le travailleur.
Il doit être conservé pendant cinq ans suivant la dernière mention et être tenu
constamment à la disposition des inspecteurs du travail. La tenue du registre de
paiement sur support informatique est tolérée.
Les entreprises qui utilisent des fiches individuelles comportant toutes les indications
devant être mentionnées sur le fascicule n° 2 sont dispensées de la tenue de ce dernier.
Comme le registre des paiements, le registre de l'employeur doit être tenu à la disposition
de l'inspecteur du travail et il doit être conservé pendant cinq ans.
Vous devez retenir que la tenue de ces deux registres est obligatoire sous peine d'une amende
de FCFA 20 000 à FCFA 50 000 et d'un emprisonnement de 15 jours à trois mois ou de
l'une de ces deux peines seulement, l'amende étant appliquée autant de fois qu'il y aura des
inscriptions omises ou erronées.
Le rapport sur les opérations de l'exercice ainsi que l'inventaire, le compte de résultat et le
bilan sont soumis à l'approbation des associés réunis en assemblée générale ordinaire dans
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le délai de six (6) mois à compter de la clôture de l'exercice. Le non-respect de cette
obligation entraîne des pénalités pour le dirigeant social.
Le procès verbal de l'assemblée doit être enregistré dans le mois qui suit la tenue de
l'assemblée au Bureau des Domaines et du Cadastre sis à la Direction Nationale des
Impôts. La présentation volontaire hors délai de l’acte pour enregistrement entraîne
l’application d’une pénalité de 100%, elle est de 200% en cas de découverte de l’acte non
enregistré par les services fiscaux eux-mêmes lors d’un contrôle.
La même obligation d’enregistrement et les mêmes pénalités existent pour les baux, qui
sont eux soumis à un droit d’enregistrement de 3% sur la valeur locative, calculée sur la
durée du bail. Les baux commerciaux doivent obligatoirement être notariés.
En outre, tous les procès verbaux des réunions des associés (et des administrateurs pour les
Société Anonyme) sont à conserver dans un registre, qui doit être côté et paraphé au
Tribunal de Commerce par un juge. Ce registre est obligatoire et son inexistence assortie
de pénalités pour le dirigeant.
Il ressort des dispositions du nouveau système comptable en vigueur au Mali que toute
entreprise doit mettre en place une comptabilité destinée à son propre usage et à l'information
externe.
A ce titre toute société est astreinte à l'élaboration d'états financiers annuels comprenant :
le Bilan,
le Compte de Résultat,
le Tableau Financier des Ressources et des Emplois (TAFIRE),
l'État Annexé.
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La tenue de la comptabilité et l'établissement des comptes annuels des sociétés sont effectués
par leurs Comptables salariés ou par des Comptables Agréés et Experts Comptables Agréés.
De même toute société doit obligatoirement se munir des livres suivants, qui doivent être
côtés et paraphés par un juge du tribunal compétent:
. livre journal,
. livre inventaire.
V. OBLIGATIONS DOUANIERES
. Au cordon douanier il faut s'acquitter des droits et taxes suivants (Tarif Extérieur
Commun, TEC mis en place dans le cadre de l'UEMOA),
. Droit de douane : de 0 à 20%,
. Redevance statistique : 1%,
. Prélèvement communautaire de solidarité (PCS) pour l'UEMOA : 1 %
(sauf marchandises en provenance des autres États membres de l'UEMOA);
. Prélèvement communautaire de solidarité CEDEAO : 0,5% (sauf marchandises en
provenance des autres États membres de la CEDEAO);
. Taxe dégressive de protection : taux pas encore déterminé.
. deux taxes intérieures qui sont perçues en même temps au cordon douanier :
> la TVA au taux de 18%,
> l'ISCP (Impôt Spécial sur Certains Produits).
. la contribution SGS : 0,9% sur la valeur FOB,
. l'ADIT (Acompte sur Divers Impôts et Taxes) : 3% de la valeur en douane.
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