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METHODE GUYON-MASSONNET-BARES

Influence de la répartition transversale des charges sur


les grillages à poutres et dalles orthotropes

APPLICATION PRATIQUE AUX OUVRAGES D’ART

Le savoir ne vaut qu’au travers de son partage

Version du lundi 9 décembre 2019


Philippe SERVAT
GUIDE D’APPLICATION PRATIQUE DE LA
METHODE DE GUYON MASSONNET BARES
Ce document a pour seule ambition de permettre à son lecteur disposant d’une certaine culture et connaissances en ouvrages d’art,
d’appliquer judicieusement la méthode traditionnelle de messieurs Guyon Massonnet Bareš pour le calcul des tabliers des ouvrages
d’art, de manière pragmatique et sûre.
Plusieurs exemples concrets lui permettront ainsi d’assimiler la démarche pratique à acquérir de façon à ce qu’il puisse par la suite,
procéder aux calculs nécessaires pour définir les sollicitations des cas similaires se présentant à lui.
La détermination des sections d’armatures ne sera pas développée ici même si quelques indications apparaitront.
On pratiquera indifféremment les eurocodes 0 et 1 ou le fascicule 61 titre II fixant les charges routières avec le BAEL99.
La détermination automatique des coefficients GMB se fera via l’utilitaire TABLE GUYON que j’ai développé à cette occasion.
J’ai mis cet outil à disposition de tous, librement dans la section téléchargement du site web civilmania:
Lien de téléchargement : https://www.civilmania.com/files/file/1039-table-guyon/
La plupart des documents que l’on trouve sur Internet mettent en effet l’accent sur l’emploi des tables de guyon pour l’interpolation
à réaliser entre les valeurs des coefficients d’entretoisement θ en fonction des valeurs du paramètre de torsion α variant de 0 à 1. Le
programme informatique soustrait évidemment l’utilisateur de cette tâche matérielle et lui permet ainsi de se focaliser sur l’essentiel
de la méthode de détermination de la répartition transversale des sollicitations.
J’en profite pour remercier ici, monsieur BELLAMINE qui en développant sur le site susmentionné, un sujet sur la compréhension de
cette méthode à l’égard des étudiants, m’a vraiment donné envie de réaliser ce projet. Il faut savoir que cette idée de vulgarisation
technique me trottait déjà dans la tête à l’époque où je dirigeais à la Direction Départementale de l’Equipement de la Nièvre, la cellule
départementale des ouvrages d’art de 1992 à 1999. Actuellement, les bureaux d’études disposent de moyens de calcul étoffés leur
permettant d'aborder la plupart des sujets via des modélisations 2D ou 3D linéaires ou surfaciques aux éléments finis, mais ce n’était
pas mon cas, surtout dans les services déconcentrés de l’administration situés dans les départements ! Il est évident qu’aujourd’hui,
certains délaissent et jugent cette méthode GMB désuète au regard des puissants moyens disponibles de calculs.

Ce guide me parait être un allié précieux pour ceux qui continuent encore à calculer analytiquement « à la main » avec des moyens
informatiques restreints ! DAO Autocad ou similaire, tableur Excel ou libre Office Calc, et Scilab pour certains calculs complexes.
J’en profite pour vous soumettre le lien suivant : http://iut.univ-lemans.fr/ydlogi/rdm_version_7.html Vous disposerez ainsi d’un
excellent outil gratuit que j’utilise, traitant de la RDM, développé par un professeur d’IUT dans la ville de Le Mans : Yves DEBARD

Ayant achevé l’ossature initiale de la rédaction de ce guide le 07 juin 2019, date anniversaire des 27 ans de mon fils Quentin, ingénieur
Supélec ayant préféré l’électronique et l’électricité au monde passionnant et exigeant du génie civil, j’en profite pour le lui dédier.
En ce qui me concerne, depuis 2013, mes fonctions m’ont éloigné à mon grand regret de cet environnement spécifique des ouvrages.

N’hésitez pas à me faire part de vos suggestions, remarques éventuelles et surtout des erreurs que pourrait renfermer ce guide.
Vous comprendrez lors de votre lecture, que j’ai consacré énormément de mon temps libre sur ce projet. La rédaction du guide s’est
déroulée au fil du temps et du développement du logiciel Table Guyon ayant pour conséquence un manque probable de cohérence
dans la progression des sujets abordés et traités ci et là de manière différente. Par contre, certains calculs manuels répétitifs ont pu
ainsi bénéficier de traitements automatiques pour vous assurer un gain de temps et éviter des erreurs.
La dernière version à jour de ce guide en fonction des améliorations apportées, pourra être téléchargée à l’adresse web suivante :
https://www.civilmania.com/files/file/1050-application-methode-guyon-massonnet-bares/

Bonne lecture à tous même si les calculs vous paraitront parfois fastidieux (sic est !) Mais la démarche me semble facile à assimiler !
J’espère avoir détaillé suffisamment les calculs intermédiaires pour limiter les incompréhensions et faciliter les automatismes…

Il appartient en dernier ressort au lecteur, au regard de sa réflexion et surtout de sa pratique de calcul analytique des structures,
d’appréhender la justesse des résultats présentés dans ce guide. A défaut de mener des calculs aux éléments finis, il appréciera s’il
doit appliquer ou non la méthode GMB car celle-ci transforme un tablier de forme quelconque en dalle rectangulaire orthotrope.
Par ailleurs, un ouvrage présentant un biais important inférieur à 70 grades ne se prête vraiment pas bien à la modélisation GMB.

Philippe SERVAT
Ingénieur principal territorial
Philippe.servat@free.fr

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


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TABLE DES MATIERES
QUELQUES RAPPELS SOMMAIRES DE RESISTANCE DES MATERIAUX ET NOTIONS PARTICULIERES UTILES ............................................. 9
ALPHABET GREC – DENOMINATION DES VARIABLES ....................................................................................................................... 9
UNITES & CONVERSIONS COURANTES ............................................................................................................................................. 9
MOMENTS D’INERTIE ....................................................................................................................................................................... 9
EXEMPLE DE CALCUL DE L’INERTIE D’UNE DALLE AVEC EXTRADOS DEVERSE MAIS INTRADOS HORIZONTAL................................ 10
EXEMPLE DE CALCUL DE L’INERTIE DE 2 TABLIERS PAR METHODES DIVERSES .............................................................................. 10
DETERMINATION DU MOMENT DE TORSION D’UNE SECTION RECTANGULAIRE PLEINE ............................................................... 11
MATERIAUX ISOTROPES OU ANISOTROPES - DALLE ORTHOTROPE................................................................................................ 12
LES COEFFICIENTS D’ELASTICITE ET DE POISSON............................................................................................................................ 12
PRESENTATION SOMMAIRE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES .......................................................................................... 12
LES PARAMETRES FONDAMENTAUX DE LA METHODE................................................................................................................... 13
Paramètre d’entretoisement Theta ............................................................................................................................................... 13
Paramètre de torsion Alpha ........................................................................................................................................................... 13
A PROPOS DU CALCUL PERMETTANT DE FIXER LA RIGIDITE FLEXIONNELLE DES PONTS A POUTRES ............................................. 14
Rigidité flexionnelle unitaire LONGITUDINALE ............................................................................................................................... 14
Rigidité flexionnelle unitaire TRANSVERSALE ................................................................................................................................. 14
PRISE EN CONSIDERATION DU COEFFICIENT DE POISSON AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELS .................................................... 14
EXEMPLE DE CALCULS PRATIQUES DES RIGIDITES FLEXIONNELLES D’UN TABLIER A POUTRES & ENTRETOISES............................ 14
PRISE EN CONSIDERATION DES POUTRES A INERTIE VARIABLE DANS LE CALCUL DE LA RIGIDITE FLEXIONNELLE ......................... 15
A PROPOS DE LA RIGIDITE A LA TORSION DES PONTS A POUTRES ................................................................................................. 18
DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION D’UNE POUTRE EN T ................................................................. 18
DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION D’UNE DALLE NERVUREE .......................................................... 19
DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION D’UNE POUTRE EN I .................................................................. 19
DETERMINATION DE LA RIGIDITE LONGITUDINALE A LA TORSION D’UNE ENTRETOISE ................................................................ 20
DETERMINATION PRECONISEE PAR L’ANCIEN GUIDE VIPP67 DU CALCUL DES INERTIES DE TORSION ........................................... 21
DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA ................................................................................................................. 21
INFLUENCE DES ENTRETOISES SUR LE PARAMETRE DE TORSION................................................................................................... 22
CALCUL DES RIGIDITES DE FLEXION ET DE TORSION DES PONTS A POUTRES VIA LE LOGICIEL TABLE GUYON ....................................... 23
PRINCIPE DE LA METHODE ..................................................................................................................................................................... 24
UN PETIT EXEMPLE CONCRET D’ILLUSTRATION POUR SE METTRE DANS LE BAIN SANS PLUS TARDER ! ....................................... 25
AU SUJET DE LA PRISE EN COMPTE DE L’ETALEMENT DES CHARGES ROULANTES................................................................................. 27
ETALEMENT TRANSVERSAL ............................................................................................................................................................ 27
ETALEMENT LONGITUDINAL .......................................................................................................................................................... 27
TRAITEMENT PARTICULIER DES OUVRAGES HYPERSTATIQUES.............................................................................................................. 28
DALLE ENCASTREE D’UN COTE ET REPOSANT SUR UN APPUI SIMPLE DE L’AUTRE COTE ............................................................... 28
TRAVERSE SUPERIEURE : CADRE FERME (PICF) - PORTIQUE (PIPO) - PORTIQUE OUVERT DOUBLE (POD) ..................................... 28
CADRE FERME DE TYPE PICF........................................................................................................................................................... 29
PONT A TRAVEES CONTINUES ........................................................................................................................................................ 30
PONT A DEUX TRAVEES CONTINUES INEGALES .............................................................................................................................. 30
PONT A TROIS TRAVEES CONTINUES AVEC TRAVEES IDENTIQUES EN RIVES.................................................................................. 31
PONT A PLUSIEURS TRAVEES CONTINUES AVEC TRAVEES DE PORTEES DIFFERENTES ................................................................... 32
TRAITEMENT PARTICULIER DES STRUCTURES CONTINUES A INERTIE VARIABLE ................................................................................... 32
CAS PARTICULIER D’UNE TRAVEE ENCASTREE A SES DEUX EXTREMITES ....................................................................................... 32
CAS PARTICULIER D’UNE OUVRAGE CONTINU A 2 TRAVEES EGALES A INERTIE VARIABLE ............................................................ 32
EXEMPLE D’UN OUVRAGE CONTINU A 3 TRAVEES SYMETRIQUES A INERTIE VARIABLE ................................................................ 32
PRISE EN CONSIDERATION DU BIAIS ...................................................................................................................................................... 33
INCIDENCE PARTICULIERE DU BIAIS SUR LA FLEXION TRANSVERSALE ........................................................................................... 33
A propos de la largeur de la dalle… ................................................................................................................................................ 33
A propos de la longueur de la dalle… ............................................................................................................................................. 34
EXEMPLE CONCRET ........................................................................................................................................................................ 34
DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT θ DES DALLES................................................................................................. 35
DALLE RECTANGULAIRE DROITE ISOSTATIQUE .............................................................................................................................. 35
DALLE RECTANGULAIRE DROITE CONTINUE ................................................................................................................................... 35
CADRE FERME - PICF ...................................................................................................................................................................... 35
OUVRAGE A 2 TRAVEES DROITES IDENTIQUES ............................................................................................................................... 36
DALLE ISOSTATIQUE NON RECTANGULAIRE DROITE NON BIAISE .................................................................................................. 36
DALLE RECTANGULAIRE ISOSTATIQUE BIAISE ................................................................................................................................ 37
PARAMETRE FONDAMENTAL ENTRETOISEMENT THETA θ............................................................................................................. 37
DALLE RECTANGULAIRE CONTINUE BIAISE..................................................................................................................................... 37
PARAMETRE FONDAMENTAL ENTRETOISEMENT THETA θ............................................................................................................. 38
DALLE CONTINUE BIAISE AVEC ENCORBELLEMENT ........................................................................................................................ 39

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


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PARAMETRE FONDAMENTAL ENTRETOISEMENT THETA θ............................................................................................................. 39
DALLE ISOSTATIQUE DROITE D’INERTIE VARIABLE ......................................................................................................................... 40
Formules THEORIQUES de CALCUL DEs coefficients GUYON-MASSONNET-BARES ................................................................................ 41
Coefficient de répartition LONGITUDINALE K................................................................................................................................. 41
Coefficient de répartition transversale μu ..................................................................................................................................... 41
Coefficient de répartition tORSIONNELLE TAU ............................................................................................................................... 42
Coefficient de répartition DE CISAILLEMENT EPSILON (EFFORT TRANCHANT LONGITUDINAL DALLE&POUTRES) ......................... 42
Coefficient de répartition DE CISAILLEMENT UPSILON ENTRETOISES (EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX) .......................... 43
EFFORTS TRANCHANTS DANS LE SENS TRANSVERSAL DE LA DALLE ............................................................................................... 43
EFFORTS TRANCHANTS DANS LES ENTRETOISES DU GRILLAGE ...................................................................................................... 43
A PROPOS DE LA PERTINENCE DES FORMULES DES COEFFICIENTS DES EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX ......................... 44
QUELQUES VALEURS DES COEFFICIENTS ISSUS DES TABLES ORIGINALES DE GUYON MASSONNET BARES ................................... 44
DU BON USAGE DES COEFFICIENTS GMB DANS LA DEFINITION DES SOLLICITATIONS DU TABLIER ....................................................... 46
MOMENTS DE FLEXION LONGITUDINALE DANS LES POUTRES ....................................................................................................... 46
MOMENTS DE FLEXION TRANSVERSALE DANS LES ENTRETOISES .................................................................................................. 46
MOMENTS DE TORSION ................................................................................................................................................................. 46
EFFORTS TRANCHANTS LONGITUDINAUX DANS LA DALLE DE COUVERTURE ET LES POUTRES LONGITUDINALES ......................... 46
EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX DANS LA DALLE DE COUVERTURE ET LES ENTRETOISES ................................................. 47
INFORMATIONS SUR L’EMPLOI DU LOGICIEL TABLE GUYON POUR DETERMINER LES COEFFICIENTS GMB........................................... 47
DALLE EQUIVALENTE OU LARGEUR ACTIVE DU TABLIER ................................................................................................................ 47
LES ENCORBELLEMENTS LATERAUX ............................................................................................................................................... 47
ZONES LATERALES & GARDE-CORPS............................................................................................................................................... 47
PONT A POUTRES MULTIPLES ........................................................................................................................................................ 47
POSITIONNEMENT DE LA FIBRE PARTICULIERE ET DES CHARGES .................................................................................................. 48
CHARGE PONCTUELLE SUR LA CHAUSSEE ...................................................................................................................................... 48
CHOIX TABLE GMB ......................................................................................................................................................................... 48
AU SUJET DU NOMBRE D’HARMONIQUES m A CONSIDERER ................................................................................................................ 49
INTERPOLATION DE SATTLER POUR LES OUVRAGES A POUTRES ........................................................................................................... 50
DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES HARMONIQUES SINUSOÏDALES DE FOURIER ..................................................................... 52
DECOMPOSITION D’UNE CHARGE Q PONCTUELLE SITUEE A L’ABSCISSE A .................................................................................... 52
Charge uniformément répartie partiellement sur UNE DISTANCE 2C SUR la portée L DU TABLIER ............................................... 54
Charge uniformément répartie COUVRANT LA TOTALITE DE la portée L DU TABLIER ................................................................... 56
EXPLOITATION DU LOGICIEL TABLE GUYON POUR LA DECOMPOSITION EN SERIES DE FOURIER .................................................. 58
AU SUJET DE LA METHODE DE TCHEBYCHEV POUR CALCULER L’INFLUENCE D’UNE CHARGE REPARTIE ............................................... 59
PRUDENCE : UN EXEMPLE D’INTERPOLATION INAPPROPRIEE SELON LA METHODE DE TCHEBYCHEV .......................................... 59
ADAPTATION DE LA METHODE GMB AUX DALLES DISPOSANT DE LARGES ENCORBELLEMENTS........................................................... 60
ANALYSE DE LA PERTINENCE DE L’EXTRAPOLATION TANGENTIELLE .............................................................................................. 60
DALLES RECTANGULAIRES EQUIVALENTES ..................................................................................................................................... 60
POUTRE EQUIVALENTE................................................................................................................................................................... 60
RECAPITULATIF DES TABLIERS EQUIVALENTS GMB ........................................................................................................................ 61
COURBES D’INFLUENCE DES COEFFICIENTS K LONGITUDINAUX .................................................................................................... 61
VERIFICATION PARTICULIERE D’UN OUVRAGE LORS D’UN PASSAGE D’UN CONVOI EXCEPTIONNEL..................................................... 64
EXAMEN PARTICULIER D’UN CONVOI DE TYPE D3F1 ..................................................................................................................... 64
NOTION DE LARGEUR ACTIVE DU TABLIER ET POSITIONS ACTIVES DES POUTRES ................................................................................. 65
INFLUENCE D’UNE RIGIDITE DIFFERENTE AU NIVEAU DES POUTRES DE RIVE........................................................................................ 66
POUTRES DE RIVE RENFORCEES DE RIGIDITES DISTINCTES ENTRE ELLES ....................................................................................... 67
CALCUL MANUEL DES SOLLICITATIONS D’UN TABLIER A POUTRES DE RIVE RENFORCEES ............................................................. 68
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS LONGITUDINALES ............................................................................................................. 68
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS TRANSVERSALES ............................................................................................................... 68
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DE CISAILLEMENT D’UN TABLIER DALLE – EFFORTS TRANCHANTS .......................................... 69
REACTIONS D’APPUI : CALCULS SELON LA METHODE RDM CLASSIQUE A TITRE COMPARATIF...................................................... 69
REACTIONS D’APPUI : CALCULS SELON LA METHODE GMB ........................................................................................................... 69
REACTIONS D’APPUI : CALCULS AUX ELEMENTS FINIS A TITRE DE COMPARAISON........................................................................ 71
EFFORTS TRANCHANTS LONGITUDINAUX ...................................................................................................................................... 71
DECOMPOSITION DES CHARGES PERMANENTES EN CHARGES SINUSOIDALES – FIBRE Y CENTRE DE GRAVITE ............................. 71
DETERMINATION DES COEFFICIENTS EPSILON ............................................................................................................................... 72
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DE CISAILLEMENT D’UN PONT PSBA – EFFORTS TRANCHANTS ................................................ 74
DETERMINATION DES ACTIONS PERMANENTES ET VARIABLES ..................................................................................................... 74
REACTIONS D’APPUI & EFFORTS TRANCHANTS : CALCULS SELON LA METHODE RDM CLASSIQUE ................................................ 75
DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT THETA .................................................................................................... 76
RIGIDITE FLEXIONNELLE DU TABLIER : POUTRES & ENTRETOISES .................................................................................................. 76
CALCUL DU PARAMETRE THETA ..................................................................................................................................................... 76
DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA ................................................................................................................. 76
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
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DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION DE LA POUTRE LONGITUDINALE EN T ....................................... 76
DETERMINATION DE LA RIGIDITE LONGITUDINALE TORSIONNELLE DES ENTRETOISES ................................................................. 77
CALCUL DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA ................................................................................................................................ 77
DECOMPOSITION EN SERIES DE FOURIER DES ACTIONS ................................................................................................................ 77
TABLEAUX DES COEFFICIENTS DE GUYON ...................................................................................................................................... 77
REACTIONS D’APPUIS DANS LES POUTRES LONGITUDINALES ........................................................................................................ 82
EXAMEN DE LA POUTRE DE RIVE GAUCHE P1 ................................................................................................................................ 82
EXAMEN DE LA POUTRE P2 ............................................................................................................................................................ 82
EXAMEN DE LA POUTRE P3 (y=1m25) ............................................................................................................................................ 82
EXAMEN DE LA POUTRE P4 (Y=3m75) ............................................................................................................................................ 83
TABLEAU RECAPITULATIF DES REACTIONS D’APPUI DES POUTRES ................................................................................................ 83
EFFORT TRANCHANT LONGITUDINAL DANS LES POUTRES............................................................................................................. 83
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DE CISAILLEMENT TRANSVERSAUX D’UN PONT DALLE ............................................................ 85
EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX ........................................................................................................................................ 85
DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES DE FOURIER – HARMONIQUE M=1 ............................................................................ 85
COEFFICIENTS DE CISAILLEMENT TRANSVERSAL ............................................................................................................................ 85
Détermination de la dalle rectangulaire équivalente de hauteur 57cm................................................................................................. 88
Détermination du paramètre d’entretoisement θ ................................................................................................................................. 88
Table des coefficients de répartition transversale K : ETATS LIMITES ULTIMES ..................................................................................... 88
Table des coefficients de répartition transversale K : ETATS LIMITES DE SERVICE ................................................................................. 89
DEFINITION DES CHARGEMENTS APPLICABLES SPECIFIQUES AU FASCICULE 61 TITRE II ....................................................................... 89
Largeur chargeable – nombre de voies : article 2 .......................................................................................................................... 89
CLASSE DU PONT ROUTE – article 3 ............................................................................................................................................... 89
SYSTEME DE CHARGES A – ARTICLE 4 ............................................................................................................................................ 89
Coefficient a1 ................................................................................................................................................................................. 89
COEFFICIENT a2 .............................................................................................................................................................................. 89
SYSTEME DE CHARGES B – article 5................................................................................................................................................ 89
SYSTEME BC ................................................................................................................................................................................... 89
ROUE BR – article 5.3 ..................................................................................................................................................................... 90
SYSTEME TANDEM BT – article 5.4 ................................................................................................................................................. 90
MAJORATION DYNAMIQUE – article 5.5 ........................................................................................................................................ 90
SYSTEME DE CHARGES MILITAIRES – ARTICLE 9 ............................................................................................................................. 91
MAJORATION DYNAMIQUE POUR LES CHARGES MILITAIRES........................................................................................................ 91
SYSTEME DE CHARGES EXCEPTIONNELLES – ARTICLE 10 ............................................................................................................... 91
CHARGES SUR LES TROTTOIRS – ARTICLE 11 .................................................................................................................................. 91
Charges locales............................................................................................................................................................................... 91
CHARGES GENERALES .................................................................................................................................................................... 91
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DUES AUX CHARGES ROUTIERES DU FASCICULE 61 TITRE II .................................................... 92
CHARGES PERMANENTES G ........................................................................................................................................................... 92
CHARGES GENERALES DE CIRCULATION DE TYPE A(L).................................................................................................................... 92
CHARGES DE CIRCULATION DES CONVOIS DE TYPE BC .................................................................................................................. 92
CHARGES DE CIRCULATION TANDEM BT ........................................................................................................................................ 92
ROUE BR ISOLEE DE 10 TONNES ..................................................................................................................................................... 92
CHARGES MILITAIRES ..................................................................................................................................................................... 92
CHAR A CHENILLES MC80 DE 72 Tonnes ........................................................................................................................................ 92
CHAR A DOUBLE ESSIEUX Me80 DE 44 Tonnes .............................................................................................................................. 92
CHARGES LOCALES DE TROTTOIR ................................................................................................................................................... 92
PIETONS ......................................................................................................................................................................................... 92
ROUE ACCIDENTELLE DE 6T ............................................................................................................................................................ 92
SOLLICITATIONS LONGITUDINALES PONDEREES AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELS .......................................................................... 93
Examen de la fibre latérale –b ( abscisse Y = -5m ) ......................................................................................................................... 93
Tableau des sollicitations pondérées (Moments exprimés en KN.m) ............................................................................................. 94
COMBINAISONS ELS DES CHARGEMENTS ...................................................................................................................................... 94
EXAMEN DE LA FIBRE CENTRALE (ABSCISSE Y = 0m) ...................................................................................................................... 95
SOLLICITATIONS LONGITUDINALES PONDEREES AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELU .......................................................................... 97
EXAMEN DE LA FIBRE LATERALE EXTERNE +B (ABSCISSE Y = +5M) ................................................................................................ 97
TABLEAU DES SOLLICITATIONS PONDEREES (MOMENTS EXPRIMES EN KN.M) .............................................................................. 98
COMBINAISONS ELU DES CHARGEMENTS ...................................................................................................................................... 98
PRISE EN CONSIDERATION DES ENCORBELLEMENTS D’EPAISSEUR VARIABLE TRANSVERSALEMENT .................................................... 98
REMARQUE PARTICULIERE SUR LA DEFINITION CORRECTE DU COEFFICIENT D’ENTRETOISEMENT θ ................................................. 101
SECTIONS EN ENCORBELLEMENT DE LA DALLE – CALCUL DU MOMENT D’ENCASTREMENT ............................................................... 101
DETERMINATION DE LA FLEXION TRANSVERSALE DE LA DALLE AUX ETATS LIMITES ELS & ELU .......................................................... 103
TABLES DES COEFFICIENTS μu EN FONCTION DES HARMONIQUES 1 & 3 RETENUES ................................................................... 103
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TABLE MU1 AVEC COEFFICIENT DE POISSON v = 0 èELU............................................................................................................ 103
TABLE MU1 AVEC COEFFICIENT DE POISSON v = 0,2 èELS ......................................................................................................... 103
TABLE Mu3 AVEC COEFFICIENT DE POISSON v = 0 èELU ............................................................................................................ 104
TABLE MU3 AVEC COEFFICIENT DE POISSON v = 0,2 èELS ......................................................................................................... 104
TABLE Mu5 AVEC COEFFICIENT DE POISSON v = 0 èELU ............................................................................................................ 104
TABLE MU5 AVEC COEFFICIENT DE POISSON v = 0,2 èELS ......................................................................................................... 104
EXAMEN DE LA FIBRE EXTREME SITUEE AU NIVEAU DE L’ENCASTREMENT DES ENCORBELLEMENTS ......................................... 105
SITUATION AUX ETATS LIMITES ULTIMES ELU (v=0) ..................................................................................................................... 107
FLEXION TRANSVERSALE DE LA DALLE AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELS ................................................................................ 114
CHARGES PERMANENTES ET CIRCULATION GENERALE A(L)......................................................................................................... 114
CIRCULATION DE TYPE Bc ............................................................................................................................................................. 114
TANDEM BT .................................................................................................................................................................................. 114
CIRCULATION DES CHARS MILITAIRES MC80 ET ME80 ................................................................................................................. 114
CIRCULATION PIETONNE .............................................................................................................................................................. 115
COEFFICIENTS TRANSVERSAUX Mu .............................................................................................................................................. 115
DETERMINATION DES MOMENTS TRANSVERSAUX MY ................................................................................................................ 116
VERIFICATION MANUELLE DE CONTROLE DE COHERENCE ........................................................................................................... 117
VERIFICATION COMPLEMENTAIRE VIA LE LOGICIEL RDM IUT LE MANS ....................................................................................... 119
DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES TRANSVERSALES DES POUTRES LONGITUDINALES ........................................................... 120
EXAMEN DE LA POUTRE DE RIVE .................................................................................................................................................. 120
EXAMEN DE LA POUTRE CENTRALE .............................................................................................................................................. 121
MODIFICATION SUITE ERREURS DANS LES CALCULS – CORRECTION DU 04 SEPTEMBRE 2019............................................................ 121
POUTRES DE RIVE ......................................................................................................................................................................... 121
POUTRE CENTRALE ....................................................................................................................................................................... 122
INCIDENCE DES ERREURS COMMISES SUR LE PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT THETA ............................................................. 122
INCIDENCE DES ERREURS COMMISES SUR LE PARAMETRE DE TORSION ALPHA.......................................................................... 123
DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES LONGITUDINALES DES ENTRETOISES ................................................................................ 123
ENTRETOISES INTERMEDIAIRES SITUEES EN TRAVEE ................................................................................................................... 123
ENTRETOISES D’ABOUT SUR APPUIS ............................................................................................................................................ 123
DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT THETA .......................................................................................................... 123
DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA....................................................................................................................... 124
RIGIDITE UNITAIRE A LA TORSION DE LA POUTRE CENTRALE ...................................................................................................... 124
RIGIDITE UNITAIRE A LA TORSION DES ENTRETOISES EN TRAVEE ................................................................................................ 125
PARAMETRE DE TORSION ............................................................................................................................................................ 125
COEFFICIENTS LONGITUDINAUX DE REPARTITION TRANSVERSALE K .................................................................................................. 125
CHARGEMENT REGLEMENTAIRE DE L’OUVRAGE ................................................................................................................................. 126
CHARGES PERMANENTES Gk........................................................................................................................................................ 126
CHARGES UNIFORMEMENT REPARTIES DE PIETONS .................................................................................................................... 126
CIRCULATION ROUTIERE .............................................................................................................................................................. 127
CHARGEMENT LM1 ...................................................................................................................................................................... 127
CHARGEMENT LM2 ...................................................................................................................................................................... 127
CHARGEMENT LM3 ...................................................................................................................................................................... 127
CHARGEMENT LM4 ...................................................................................................................................................................... 127
CHARGE ACCIDENTELLE SUR TROTTOIR ET/OU VEHICULE DE SERVICE EN STATIONNEMENT SUR TROTTOIR ............................. 127
SOLLICITATIONS LONGITUDINALES AUX ELU – Coefficient de Poisson v=0 .......................................................................................... 128
COEFFICIENTS LONGITUDINAUX K DE REPARTITION TRANSVERSALE .......................................................................................... 128
MOMENTS DE FLEXION LONGITUDINALE ..................................................................................................................................... 128
MOMENT RDM DE FLEXION DES TANDEMS TS LM1 .................................................................................................................... 128
MOMENT RDM DE FLEXION DE L’ESSIEU UNIQUE DU CHARGEMENT LM2 .................................................................................. 129
MOMENT RDM DE FLEXION DU CAMION ACCIDENTEL SUR TROTTOIR ....................................................................................... 129
MOMENT RDM DE FLEXION DE L’ENGIN DE SERVICE EN STATIONNEMENT SUR LE TROTTOIR ................................................... 129
TABLEAU RECAPITULATIF DES MOMENTS DE FLEXION RDM & AUX ELU AU DROIT DES POUTRES .............................................. 129
SOLLICITATIONS AUX ETATS LIMITES ULTIMES EN FLEXION TRANSVERSALE - v=0 ............................................................................. 131
COEFFICIENTS TRANSVERSAUX Mu DE REPARTITION TRANSVERSALE ......................................................................................... 131
DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES DE FOURIER ............................................................................................................. 131
MOMENTS DE FLEXION TRANSVERSALE....................................................................................................................................... 132
ETUDE COMPARATIVE DE PONTS A POUTRES DE GEOMETRIE QUELCONQUE .................................................................................... 133
CARACTERISTIQUES DU MATERIAU BETON .................................................................................................................................. 134
CAS DE CHARGE ........................................................................................................................................................................... 134
CARACTERISTIQUES MECANIQUES DE LA DALLE ORTHOTROPE DE SUBSTITUTION LIEE A LA METHODE GMB............................ 134
TABLIER N°1 A POUTRES RECTANGULAIRES EN T ......................................................................................................................... 134
TABLIER N°2 A POUTRES RENFORCEES JUMELEES EN RIVE .......................................................................................................... 135
TABLIER N°3 A POUTRES EN I ....................................................................................................................................................... 136
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COEFFICIENTS DE REPARTITION DU TABLIER N°1 CONSTITUE PAR DES POUTRES RECTANGULAIRES EN T .................................. 136
COEFFICIENTS DE REPARTITION DU TABLIER N°2 CONSTITUE PAR DES POUTRES JUMELEES EN RIVES ....................................... 138
Examen de la charge surfacique de chaussée .............................................................................................................................. 139
EXAMEN DE LA CHARGE REPARTIE EXCENTREE ........................................................................................................................... 140
ETUDE PARTICULIERE D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE SINGULIERE DE TYPE PORTIQUE PRAD ................................................... 141
DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT θ .......................................................................................................... 141
INERTIE DU TABLIER & EPAISSEUR EQUIVALENTE DE TRAVERSE TRADITIONNELLE ..................................................................... 142
PORTEE ISOSTATIQUE EQUIVALENTE ........................................................................................................................................... 142
RIGIDITE UNITAIRE DE FLEXION DES POUTRES ............................................................................................................................. 142
RIGIDITE UNITAIRE DE FLEXION DES ENTRETOISES ...................................................................................................................... 143
PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT................................................................................................................................................ 143
DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA ............................................................................................................... 143
RIGIDITES UNITAIRES DE TORSION DES POUTRES ........................................................................................................................ 143
RIGIDITE UNITAIRE DE TORSION DES ENTRETOISES ..................................................................................................................... 143
PARAMETRE DE TORSION............................................................................................................................................................. 143
PARAMETRES FONDAMENTAUX DU PORTIQUE PRAD ................................................................................................................. 143
CARACTERISATION DU CHARGEMENT LM1.................................................................................................................................. 144
CALCUL DES SOLLICITATIONS LONGITUDINALES BRUTES RDM DU CHARGEMENT gr1a .............................................................. 144
INERTIES DE LA TRAVERSE & DES PIEDROITS ............................................................................................................................... 144
CHARGES REPARTIES UDL............................................................................................................................................................. 145
TANDEM TS .................................................................................................................................................................................. 145
CHARGEMENT GR1a ..................................................................................................................................................................... 146
CALCUL DES COEFFICIENTS LONGITUDINAUX K DE REPARTITION TRANSVERSALE ...................................................................... 146
DETERMINATION DES COEFFICIENTS K ET MOMENTS LONGITUDINAUX POUR LES CHARGES REPARTIES UDL ........................... 146
Influence des 3 camionS TS circulant de front sur la répartition transversale K des charges ....................................................... 148
INFLUENCE TRANSVERSALE DU SYSTEME GR1a : UDL + TS .......................................................................................................... 150
CALCUL DES COEFFICIENTS DE FLEXION TRANSVERSALE DE REPARTITION µ POUR LES CHARGES UDL ....................................... 151
DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES DE FOURIER ............................................................................................................. 151
SCHEMA DE L’ETALEMENT SUR LA FIBRE MOYENNE DE LA DALLE DU CHARGEMENT LM1 GR1a ................................................ 151
IMPACT DES CHARGES GENERALES DE CIRCULATION UDL ........................................................................................................... 151
CALCUL DES COEFFICIENTS DE FLEXION TRANSVERSALE DE REPARTITION µ POUR LES CHARGES DES CAMIONS TS .................. 152
DECOMPOSITION DES CHARGES TS EN SERIES DE FOURIER ......................................................................................................... 152
IMPACT DES 3 CAMIONS TS CIRCULANT DE FRONT SUR L’OUVRAGE .......................................................................................... 152
MOMENTS TRANSVERSAUX LIES AU CAS DE CHARGEMENT GR1a ............................................................................................... 153
RECAPITULATIF DES MOMENTS TRANSVERSAUX UNITAIRES AUX ELS DU TABLIER AVEC LE CHARGEMENT GR1a ...................... 156
DETERMINATION DE LA DEFORMEE MAXIMALE ELS EN AXE LONGITUDINAL EN MILIEU D’OUVRAGE ........................................ 156
DECOMPOSITION EN SERIES DE FOURIER .................................................................................................................................... 157
RIGIDITE FLEXIONNELLE DU TABLIER............................................................................................................................................ 157
FLECHE MOYENNE SOUS UNE CHARGE LINEAIRE P SINUSOIDALE ............................................................................................... 157
COEFFICIENTS K DE REPARTITION LONGITUDINALE ..................................................................................................................... 157
DEFORMEE DU TABLIER ............................................................................................................................................................... 159
EXAMEN D’UN PONT CADRE FERME SOUS CHARGEMENT REGLEMENTAIRE DE TYPE TANDEM BT & A(L).......................................... 161
GEOMETRIE ET POSITIONNEMENT DES TANDEMS BT .................................................................................................................. 161
PORTEE EQUIVALENTE & PARAMETRES FONDAMENTAUX .......................................................................................................... 162
IMPACTS DES TANDEMS BT AU NIVEAU DU FEUILLET MOYEN DE LA TRAVERSE SUPERIEURE .................................................... 162
COEFFICIENT K DE REPARTITION LONGITUDINALE – MOMENTS BRUTS DE FLEXION LONGITUDINALE Mx ................................. 162
COEFFICIENT MU DE REPARTITION TRANSVERSALE – MOMENTS BRUTS DE FLEXION TRANSVERSALE MY ................................. 162
VERIFICATION DES RESULTATS OBTENUS ANALYTIQUEMENT VIA LE LOGICIEL PICF DE LA SOCIETE CYPE .................................. 164
AMELIORATION DE LA CONVERGENCE DES RESULTATS ANALYTIQUES ....................................................................................... 165
AMELIORATION DES RESULTATS ANALYTIQUES DU MOMENT Mx DE FLEXION LONGITUDINALE................................................ 165
AMELIORATION DES RESULTATS ANALYTIQUES DU MOMENT MY DE FLEXION TRANSVERSALE ................................................. 167
EXAMEN DU MEME PONT CADRE SOUS CHARGEMENT REPARTI DE TYPE A(L) ................................................................................... 168
EXAMEN DE LA FLEXION LONGITUDINALE ................................................................................................................................... 168
EXAMEN DE LA FLEXION TRANSVERSALE ..................................................................................................................................... 169
VERIFICATION DES RESULTATS VIA LE LOGICIEL PICF DE LA SOCIETE CYPE. ................................................................................. 170

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ANNEXE

CARACTERISTIQUES DU MATERIAU BETON EMPLOYE C35/45 ex B35 ................................................................................................. 171


PARAMETRES EN FONCTION DU BAEL 99..................................................................................................................................... 171
PARAMETRES EN FONCTION DE L’EUROCODE 2 .......................................................................................................................... 171
PRESENTATION SYNTHETIQUE DES CHARGEMENTS SPECIFIQUES LIES AU TRAFIC A L’EUROCODE EC1-2 ........................................... 171
DECOUPAGE DE LA CHAUSSEE EN VOIES CONVENTIONNELLES ................................................................................................... 171
EMPLACEMENT ET NUMEROTATION DES VOIES .......................................................................................................................... 171
LES DIFFERENTS MODELES VERTICAUX DE CHARGEMENT DES PONTS ROUTIERS ....................................................................... 172
DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 1 – LM1 (cf. article 4.3.2) ............................................................................................... 172
DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 2 – LM2 (cf. article 4.3.3) ............................................................................................... 173
DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 3 – LM3 (cf. article 4.3.4) ............................................................................................... 173
DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 4 – LM4 (cf. article 4.3.5) ............................................................................................... 173
MODELES DE CHARGES DE FATIGUE ............................................................................................................................................ 173
CAS PARTICULIER DES ENGINS DE TERRASSEMENT...................................................................................................................... 173
CHARGES VERTICALES PARTICULIERES SUR LES TROTTOIRS ........................................................................................................ 174
VEHICULE ACCIDENTELS SUR LES TROTTOIRS (cf. article 4.7.3.1) ................................................................................................. 174
CHARGES UNIFORMEMENT REPARTIES DE PIETONS (Cf. article 5.3) ........................................................................................... 174
CHARGE CONCENTREE Qfwk de 10 KN SUR TROTTOIR OU PASSERELLE (Cf. article 5.3.2.2) ........................................................ 174
VEHICULE DE SERVICE Qserv (cf. article 5.3.2.3) .......................................................................................................................... 174
LES MODELES DE CHARGES POUR LES EFFORTS HORIZONTAUX Qlk ............................................................................................ 174
GROUPES DE CHARGES DE TRAFIC SUR LES PONTS ROUTIERS ..................................................................................................... 174
LES PRINCIPES DE JUSTIFICATION AUX ETATS LIMITES POUR LES OUVRAGES D’ART ................................................................... 175
LES SITUATIONS PARTICULIERES A PRENDRE EN CONSIDERATION .............................................................................................. 175
LES ACTIONS PERMANENTES G et DE PRECONTRAINTE P ............................................................................................................ 175
ACTIONS PERMANENTES DE PRECONTRAINTE P .......................................................................................................................... 175
ACTIONS VARIABLES CLIMATIQUES W, Qsn, T ............................................................................................................................. 175
ACTIONS VARIABLES D’EXPLOITATION ......................................................................................................................................... 176
LES ACTIONS ACCIDENTELLES Ad ................................................................................................................................................. 176
LES ACTIONS EN COURS DE CHANTIER ......................................................................................................................................... 176
LES VALEURS REPRESENTATIVES DES ACTIONS ............................................................................................................................ 176
PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC gr1a ....................................................................................... 176
PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC gr1b ....................................................................................... 176
PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC gr2 ......................................................................................... 176
PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC gr3 ......................................................................................... 177
PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC gr4 ......................................................................................... 177
PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC gr5 ......................................................................................... 177
LES COMBINAISONS AUX ETATS LIMITES A PRENDRE EN CONSIDERATION – Norme NF EN1990/A1 JUILLET 2006 .................... 177
COMBINAISONS AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ........................................................................................................................ 177
COMBINAISONS AUX ETATS LIMITES ULTIMES ............................................................................................................................ 177
PARTICULARITE DU TRAITEMENT DES PORTIQUES SELON LE GUIDE PIPO 1974 .................................................................................. 178
Module d’élasticité différé du sol de fondation ESOL sous charge de longue durée d’application ............................................ 178
EFFORTS DANS LE SENS LONGITUDINAL ...................................................................................................................................... 178
EFFORTS DANS LE SENS TRANSVERSAL ........................................................................................................................................ 179
BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................................................................................... 179

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QUELQUES RAPPELS SOMMAIRES DE RESISTANCE DES MATERIAUX ET NOTIONS PARTICULIERES UTILES
ALPHABET GREC – DENOMINATION DES VARIABLES
Α α alpha Ν ν nu
Β β bêta Ξ ξ kai Il est extrêmement courant de trouver des dénominations de variables employant des
Γ γ gamma Ο ο omicron lettres grecques majuscules ou minuscules dans de nombreuses notes de calcul.
Δ δ delta Π π pi
E ε epsilon Ρ ρ rhô On en connait la plupart mais il peut arriver parfois, qu’un symbole grec soit reconnu
Ζ ζ dzéta Σ σ ς sigma visuellement tout en ne se rappelant plus la prononciation de celui-ci.
Η η êta Τ τ tau
Θ θ thêta Υ υ upsilon Pour pallier à cette déficience, le tableau ci-contre dresse l’alphabet grec avec l’appellation
Ι ι iota Φ φ phi des lettres correspondantes majuscules et minuscules.
Κ κ kappa Χ χ khi
Λ λ lambda Ψ ψ psi Cela peut vous servir tout au long de la lecture de ce guide.
Μ μ mu Ω ω oméga
UNITES & CONVERSIONS COURANTES
1kg.force = 9,80665 N ≈ 10 N = 1daN è 1KN = 1 000N = 101,9716 kgf ≈ 100kgf è 1tf ≈ 10KN ≈ 0,01 MN (en réalité 9 806,65KN)
1 Pa = 1 N/m² = 1 kg / m.s² = 10-5 bar ; 1 kPa = 103 Pa ;
1 MPa = 106 Pa = 103 KPa = 1 N/mm² = 10 bar ≈ 100 tf/m² (en réalité 101,97162 tf/m²) = 10,1972 kgf/cm²
1 m²=104 cm²=106mm² ; 1mm²=10-2cm²=10-6m² ; 1cm²=10-4m²=100mm² ; 1m3=106cm3=109mm3; 1cm3=10-6m3 ;
1m4 = 108cm4 = 1012mm4 ; 1cm4 = 10-8m4 = 104mm4 ; 1mm4 = 10-4cm4 = 10-12m4
Pour ne pas se tromper avec les puissances de 10, le tableau suivant permet de faire facilement les conversions entre unités :
M dm cm mm
Distance
Surface 0 0 1 5 2 1 0
Volume
Inertie 0 0 0 0 0 0 0 2 7 5 8 0 0
4 4 4
Surface de 152,1 cm² = 0,0152 m² = 15 210 mm² ; Inertie de 27,58 cm = 0,0000002758 m = 275 800 mm
MOMENTS D’INERTIE
Moment d’inertie d’une section
rectangulaire de base b et de hauteur h / IGx = b.H3/12
axe Centre gravité
Moment d’inertie d’une section
rectangulaire de base b et de hauteur h / I∆ = b.H3/3
axe ∆ base rectangle
Théorème de Huygens
a = distance centre gravité / projection I∆ =
axe ∆ S . a² + IGx
S = aire solide
Centre de gravité d’un trapèze
Yg = h/3 x (2a+b)/(a+b) ; Xg = (2ac+a²+cb+ab+b²)/3(a+b)
Moments d’Inertie d’un trapèze
IGx = h3(a²+4ab +b²)/36(a+b)
IGy= h(4abc²+3a²bc-3ab²c+a4+b4+2a3b+a²c²+a3c+2ab3-cb3+b²c²)/36(a+b)
Ix baseb = h3(3a+b)/12

Moment d’inertie d’un parallélogramme incliné


Epaisseur constante e ; Inclinaison d’un angle α
IGx = b x h (a²+b²) / 12
IGx = h x e (h².sin²α + e²) / 12cos²α
On a : b = e / cosα ; β = arctan((a+b)/H)

Centre de Gravité : XG = H/2 ; YG = OG x sinβ

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EXEMPLE DE CALCUL DE L’INERTIE D’UNE DALLE AVEC EXTRADOS DEVERSE MAIS INTRADOS HORIZONTAL
Ce cas qui peut correspondre à une dalle inclinée sur poutre s’apparente à un trapèze mais avec une orientation différente des axes.
C’est l’occasion de définir rapidement le centre de gravité de la dalle de manière graphique. On procède de la façon suivante :
On reporte verticalement sur chaque joue de la dalle, la largeur du bord opposé soit en haut ou en bas. On trace une droite reliant les
extrémités de ces extensions. On trace ensuite une ligne médiane entre les bords opposés à partir de leur milieu respectif.
L’intersection des 2 droites correspond au centre de gravité de la dalle. C’est plus rapide que les schémas précédents !

La détermination analytique de la position altimétrique du centre de gravité est donnée par la formule suivante (c=0) :

Pour l’abscisse du centre de gravité, il faut absolument faire attention à la hauteur des bords de la dalle car la formule employée du
trapèze, situe l’origine O au niveau de l’extrémité gauche de la base b. (page précédente) Ainsi, on aura, selon la pente du dévers:

a<b a>b

Dans notre exemple, on a le bord gauche plus petit que le bord droit : a < b

Le moment d’inertie de la dalle par rapport à l’axe horizontal passant par son centre de gravité est le suivant :

EXEMPLE DE CALCUL DE L’INERTIE DE 2 TABLIERS PAR METHODES DIVERSES

Les tabliers présentent un axe vertical de symétrie à Xg situé sur cet axe.
TABLIER DALLE
Yg = [(0.5+0.125)(10x0.25)+0.25(8x0.5)]/(4+2.5)=(1.5265+1)/6.5=0,394230769
∆ axe intrados : It∆ = 10x0.753/3 = 1,40625 m4 ; Iextérieur∆ = 2x1x0,53/3 = 0,083333 à I∆ = 1,40625 – 0,08333 = 1,3229167 m4
Igx = I∆ - S.yg² = 1,3229167 – 6,5x0,394230769² = 0,3127 m4
TABLIER POUTRES DALLE
S = 9mx1m – 2x3,75mx0m7 = 9 – 5,25 = 3,75 m² ; Yg = [ (9x0,3)x0,85 + (3x0,5x07)x0,35 ] / 3,75 = 0m71
∆ axe intrados : Irectangle∆ = 9x13/3 = 3m4 ; Iextérieur∆ = 7,5x0.703/3 = 0,8575 à I∆ = 3 – 0,8575 = 2,1425 m4
Igx = I∆ - S.yg² = 2,1425 – 3,75x0,71² = 0,252125 m4
Ces exemples étaient excessivement faciles à traiter car ils ne présentaient pas de parties chanfreinées.
Examinons maintenant un autre exemple plus ardu : un tablier à poutre avec le hourdis déversé.

En présence de contours complexes, il reste préférable d’utiliser la méthode polynomiale décrite page suivante avec un tableur.
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Il s’agit de saisir correctement les points i du contour orienté de la structure.
Extrait à gauche du sujet « calcul de l’inertie d’une section de ponts ou autres » de monsieur BELLAMINE sur le site Civilmania.com
Nœud Xi Zi ∆i ∆i.(zi+zi+1) ∆i.(xi+xi+1) ∆i.(zi²+zi.zi+1+zi+1²)
1 0,000 0,00000 0,0000 0 0 0
2 0,300 0,00000 0,2868 0,27415786 0,1720728 0,262083944
3 0,300 0,95596 -2,0187 -3,94531925 -5,50086213 -5,784019689
4 2,425 0,99846 -2,4213 -2,41753675 -11,7431377 -2,413813745
5 2,425 0,00000 0,0000 0 0 0
6 2,725 0,00000 2,7372 2,7493612 14,9174866 2,761623356
7 2,725 1,00446 -2,0187 -4,14112975 -15,2913874 -6,372308854
8 4,850 1,04696 -5,0778 -5,31620742 -49,2542332 -5,565856522
9 4,850 0,00000 0,0000 0 0 0
10 5,150 0,00000 5,3918 5,64504499 55,5359932 5,910136307
11 5,150 1,04696 -2,4437 -5,01298325 -30,3625376 -7,713904048
12 7,275 1,00446 -7,3074 -7,34003771 -106,323347 -7,37277428
13 7,275 0,00000 0,0000 0 0 0
14 7,575 0,00000 7,5633 7,55168696 114,584518 7,540057367
15 7,575 0,99846 -2,4437 -4,77594775 -42,2143129 -7,001759318
16 9,700 0,95596 -9,2728 -8,86443736 -179,892553 -8,474047538
17 9,700 0,00000 0,0000 0 0 0
18 10,000 0,00000 11,5000 13,225 230 15,20875
19 10,000 1,15000 6,7500 16,2 101,25 29,176875
20 5,000 1,25000 5,7500 13,8 28,75 24,854375
21 0,000 1,15000 0,0000 0 0 0
1 0,000 0,00000 6,9752 17,6317 104,6277 35,0154
X grav 5 m 3,4876 2,93860863 17,43795 2,917951415
Z grav 0,8426 m AIRE Mt.Stat Sx Mt.Stat Sz Moment Ix
Igx 0,4419 m4
Le tableau ci-dessus fait application des formules situées à gauche.
On obtient ainsi facilement les caractéristiques souhaitées…
DETERMINATION DU MOMENT DE TORSION D’UNE SECTION RECTANGULAIRE PLEINE
Soit une section rectangulaire pleine. La constante de torsion de Saint Venant ou moment
Normalement, on note la base, b et la hauteur h. d’inertie de torsion IT ainsi que le moment de
h résistance de torsion WT peuvent être calculés à
l’aide des formules suivantes à partir des
Rappel : Moments quadratiques coefficients de torsion α et β donnés ci-dessous
dans le tableau. Cet α n’a rien à voir avec celui GMB
b b est toujours la plus petite dimension du rectangle

ν = coefficient de poisson ; G : module de rigidité ou de cisaillement ou de coulomb


Rapport Rapport
α β α β (valeurs issues du formulaire RDM de courbon)
h/b h/b
1,00 0,1406 0,2082 2,50 0,249 0,258 La formule de Sâada donne une excellente précision tout comme celle du code Aster
1,10 0,154 0,2139 2,60 0,2526 0,2597
1,20 0,1651 0,2189 2,80 0,2583 0,2636 Attention : Il s’agit de la tangente hyperbolique et non de la tangente simple !
1,25 0,171 0,221 3,00 0,2633 0,2672 Autre formule récupérée dans l’ancien document guide VIPP67 du SETRA (CEREMA)
1,30 0,1771 0,2234 3,50 0,2733 0,2751 , ,
avec R = h/b
1,40 0,1869 0,2273 4,00 0,2808 0,2817
1,50 0,1958 0,231 4,50 0,2866 0,2870 Au-delà du rapport h/b=6, les valeurs α et β deviennent équivalentes.
1,60 0,2037 0,2343 5,00 0,2913 0,2915 Elles peuvent approximativement être calculées par la formule suivante :
1,70 0,2109 0,2375 6,00 0,2983 0,2983
1,75 0,214 0,239 7,00 0,3033 0,3033
1,80 0,2174 02404 8,00 0,3071 0,3071 Dans la pratique, on considère l’approximation suivante pour les sections rectangulaires
1,90 2,2233 0,2432 9,00 0,310 0,310 élancées dont la hauteur est largement supérieure à 10 fois sa base (>> 10.base)
2,00 0,2287 0,2459 10,00 0,3123 0,3123 .

2,20 0,238 0,2509 20,00 0,3228 0,3228 Ceci est le cas pour les profilés métalliques.
2,40 0,2459 0,2554 Ꝏ 1/3 1/3
L’inertie de torsion IT peut aussi être très bien approchée selon la formule simplifiée suivante sans avoir à calculer le coefficient α.

Références : formule 13 du Code ASTER fascicule r3.08 page 19 ou formule 4 Roark’s formulas page 401 7e ed.)
Exemple : Poutre en béton C35/45 bxH 0m50x1m25 examinée aux ELU (v=0) et E = 35982MPa
h/b = 1.25/0.5 = 2,5 à α = 0,249 à IT = 0,249 x 0,53 x 1,25 = 0,0389 m4 à Rigidité J = G. IT = E. IT / 2(1+v) = 699,96 MN.m
Même poutre aux ELS (v=0,2) à Rigidité J = 35982 x 0,0389 / 2(1+0.2) = 583,3 MN.m²/m ou MN.m

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 11
MATERIAUX ISOTROPES OU ANISOTROPES - DALLE ORTHOTROPE
L'isotropie et l'anisotropie sont des propriétés des corps macroscopiques. On dit qu'un système est isotrope si aucune de ses propriétés
macroscopiques ne possède de dépendance directionnelle, c'est-à-dire que, ces propriétés étant toujours représentées par des
tenseurs spécifiques (conductivité, constante diélectrique, module d'élasticité), leurs composantes sont invariantes par rapport à une
rotation du trièdre de référence. Il suffit qu'une seule propriété soit directionnelle pour que le corps cesse d'être isotrope. Dans tout
corps anisotrope, il existe au moins une invariance partielle, par rapport à un « groupe » (discontinu) de rotations, qui caractérise de
la manière la plus générale la symétrie du corps.
Le bois est un matériau anisotrope car ses propriétés mécaniques diffèrent selon qu’il travaille dans le sens des fibres ou
perpendiculairement à celles-ci.
Une dalle anisotrope présente ainsi des caractéristiques mécaniques différentes selon son orientation.
L’orthotropie désigne des caractéristiques de symétrie d’un matériau pour une propriété donnée.
Si la propriété reste invariante par changement de direction obtenue par symétrie relative à 2 plans orthogonaux, la symétrie par
rapport au 3ième plan orthogonal est automatiquement acquise.
Un matériau orthotrope possède 3 plans de symétrie orthogonaux entre eux et se caractérise par 9 coefficients indépendants :
- 3 modules d’élasticité longitudinaux Ex, Ey, Ez dans les directions de l’orthotropie
- 3 modules de cisaillement Gxy, Gyz, Gzx
- 3 coefficients de contraction vxy, vyz et vzx
Un matériau est dit isotrope transverse pour une propriété donnée si cette propriété est invariante par changement de direction
obtenue par rotation autour d’un axe privilégié. Dans ce cas, tout plan passant par cet axe, est un plan de symétrie.
On obtient : Ex = Ey ; vxz/Ex = vyz / Ey ; Gxz = Gyz ; 2 Gxy = Ex / (1 + vxy)
Le premier indice indique l’axe où s’exerce l’effet du chargement et le second indique la direction du chargement.
Selon la littérature, on a :
- Axe longitudinal x = 1 = L
- Axe transversal y = 2 = T
- Axe vertical z = 3 = N pour Normal
LES COEFFICIENTS D’ELASTICITE ET DE POISSON
Le coefficient de poisson ν caractérise la contraction de la matière perpendiculairement à la direction de l’effort appliqué.
ν = rétrécissement transversal relatif / allongement longitudinal relatif = [(Ly0 – Ly)/Ly0] / [(Lx-Lx0)/Lx0] = [1-Ly/Ly0]/[Lx/Lx0-1]
Ly0 : largeur initiale ; Ly : largeur finale ; Lx0 : longueur initiale ; Lx : longueur finale
Un matériau isotrope transverse dispose de 3 coefficients de poisson
Un matériau orthotrope dispose de deux coefficients de poisson pour chacune des 3 directions principales.
Le module d’élasticité isostatique K est lié au module de Young E par le coefficient de poisson : K = E / 3(1-2v)
Pour un matériau isotrope : E = 2(1+v)G ou G = E / 2(1+v)
Pour un matériau isotrope transverse : E1/v12 = E2/v21
E représente le module d’élasticité longitudinale de Young qui relie la contrainte normale σ et le début de la déformation ε
G représente le module de cisaillement ou module de glissement ou module de rigidité ou module de coulomb intervenant pour la
caractérisation des déformations causées par des efforts de cisaillement. G = F/A / ∆x/L
F : force de cisaillement ; A : aire transversale du matériau ; ∆x : déplacement latéral ; L : épaisseur
Loi de Hooke : σ = E ε avec ε = allongement relatif = (L-L0)/L0
On peut écrire : v = E/2G – 1
PRESENTATION SOMMAIRE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Cette méthode s’appuie évidemment sur la théorie des plaques pour laquelle une documentation abondante existe sur internet.
Celle-ci permet de calculer les sollicitations dans les tabliers de pont. Les déformées vérifient l’équation différentielle suivante :
avec :
- ω : flèche
- p : la densité superficielle de la charge positionnée à l’abscisse longitudinale x et transversale y
- D : Eh3/12(1-ν²) rigidité à la flexion de la plaque d’épaisseur h, de module d’élasticité E et de coefficient de poisson v
La résolution analytique de cette équation permet de déterminer les moments et les efforts tranchants dans toute la dalle de
dimension axb avec a ≤ b en associant un chargement équivalent réparti sinusoïdal de la forme :
La solution quelle que soit la charge appliquée, peut être obtenue en décomposant celle-ci sous la forme d’une série de Fourier :
pour obtenir la déformée
Les coefficients Amn sont déterminés en fonction des conditions aux limites.
La résolution mathématique pour les plaques minces élastiques reste néanmoins complexe et difficile à mettre en œuvre.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


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Guyon utilisa une méthode approximative basée sur des coefficients de répartition donnant des résultats approchés satisfaisants. Il
s’occupa du cas d’une dalle orthotrope à rigidité torsionnelle négligeable. Massonnet introduisit à cette théorie, la torsion et puis avec
Bares développa la méthode avec plusieurs exemples. Néanmoins, l’artifice de calcul impose de passer par une dalle rectangulaire
équivalente à la dalle réelle disposant d’une géométrie parfois et souvent bien différente.
L’objectif est de déterminer les efforts transitant dans un grillage de poutres soumis à un chargement quelconque, ponctuel ou réparti.
Le système dalle + poutres est remplacé par un système uniforme composé d’une dalle anisotrope ou orthotrope ayant des
caractéristiques constantes suivant chacun de ses axes transversal ou longitudinal. Ce passage d’une répartition discrète de la rigidité
à une répartition continue est l’hypothèse principale sur laquelle repose la théorie GMB.
Une autre hypothèse de la méthode consiste à admettre que le coefficient de poisson du matériau constitutif est nul, ce qui n’est pas
en réalité exact et ce point sera vu ultérieurement.
Le réseau de poutres est assimilé à une dalle orthotrope de
longueur L et de largeur 2b, possédant 2 bords libres selon
l’axe longitudinal Ox et 2 bords simplement appuyés selon
l’axe transversal Oy.
La méthode s’appuie sur la résolution approchée de
l’équation différentielle d’un grillage simple constitué, dans
le sens y de m poutres (longerons) espacées les unes des
autres de b0, et dans le sens x, de n entretoises espacées de
L0. Les poutres et entretoises sont dans les deux sens,
constituées par le même matériau, Elles sont résistantes à la
torsion et assemblées aux nœuds rigidement l’une à l’autre.
LES PARAMETRES FONDAMENTAUX DE LA METHODE
Soient les modules d’élasticité du béton :
- E longitudinal ;
- G transversal G=E/2(1+v) ;
- coefficient de poisson v (ce coefficient vaut approximativement 0,2 pour le béton et 0,3 pour l’acier)
Si le coefficient de poisson v est nul, alors pour un matériau isotrope on a G =E/2
INERTIE RIGIDITE UNITAIRE
FLEXION TORSION FLEXION TORSION
POUTRE p Ip Kp ρp = E. Ip / b0 ϒP = G. Kp / b0
ENTRETOISE e Ie Ke ρe = E. Ie / L0 ϒe = G. Ke / L0

PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT THETA

Guyon a défini un paramètre d’entretoisement θ indépendant de la torsion.

b = demi largeur de la dalle ; L = portée de la travée indépendante ;


ρp : rigidité de flexion unitaire des poutres par unité de longueur ;
ρe : rigidité de flexion unitaire des entretoises par unité de largueur ;
Ce paramètre caractérise la souplesse de l’entretoisement : Plus θ est grand, plus souple est l’entretoisement.
èPour un tablier à dalle sans poutraison, le paramètre θ = b / L

PARAMETRE DE TORSION ALPHA


Le coefficient de rigidité torsionnelle (ϒp + ϒe) est toujours compris entre les valeurs correspondant à celui d’une dalle unique et d’un
réseau d’un grillage simple sans dalle.
Posons . L’effet de torsion se caractérise par le paramètre α dont la valeur pour couvrir le domaine entier entre
le cas du grillage simple de poutres et celui de la dalle, variera ainsi de 0 à 1.

Pour des entretoises infiniment rigides en flexion, on a θ = 0 et α = 0


Pour une dalle isotrope d’épaisseur e constante et de coefficient de poisson v=0 et de largeur 2b : α = 1 (DALLE)
On a G=E/2(1+v) ; Kp=Ke=½ . ⅓ be3= be3/6 ; ϒp = ϒe = E.e3/12(1+v)= E.e3/12 ; ρp = ρe = E.e3/12(1-v²)= E.e3/12= ϒp = ϒe ; = à θ = b/L
Dans le cas très particulier d’une ossature mixte dalle béton et poutres en acier, on peut admettre que la rigidité propre de torsion
des poutrelles métalliques s’avère négligeable. On assimile alors le pont à une plaque dont les rigidités à la flexion dans les 2 sens ρp
et ρe sont celles de la dalle isotrope en béton, majorées dans les rapports π = ρp/ D et ε = ρe / D avec D = Ed.ed3 / 12 où Ed est le module
de Young du béton de la dalle et ed la hauteur de la dalle en béton.
On obtient ainsi pour un pont mixte :

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A PROPOS DU CALCUL PERMETTANT DE FIXER LA RIGIDITE FLEXIONNELLE DES PONTS A POUTRES
Les paramètres θ et α dépendent des rigidités flexionnelles unitaires ρp et ρe par rapport à l’unité de longueur.

RIGIDITE FLEXIONNELLE UNITAIRE LONGITUDINALE


Rigidité du renforcement longitudinal Ep.Ip des poutres, divisée par l’écartement des poutres b0 à ρp = Ep. Ip / b0
Dalle d’épaisseur h , largeur b et ED : On a b0 = b ; Ip = b.H3/12 ; Ep = ED à ρp = ρD = ED. Ip / b = ED . b.H3/12 / b = ED . H3/12

RIGIDITE FLEXIONNELLE UNITAIRE TRANSVERSALE


Rigidité du renforcement transversal Ee.Ie des entretoises, divisée par l’écartement des poutres L0 à ρe = Ee. Ie / L0
Dalle d’épaisseur h , largeur L et ED : On a L0 = L ; Ie = L.H3/12 ; Ee = ED à ρe = ρD = ED. Ie / L = ED . L.H3/12 / L = ED . H3/12

PRISE EN CONSIDERATION DU COEFFICIENT DE POISSON AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELS


Il convient néanmoins de considérer l’influence du coefficient de poisson v du matériau constitutif des poutres et entretoises par
rapport à celui de la dalle. Il serait plus exact de diviser les rigidités des parties de la section formée par la dalle par (1-νx.νy)
Largeur b0 LONGUEUR L0

Axe D DALLE Axe D


DALLE

h
Ze
Zp

ENTRETOISE
Axe PD Axe ED
POUTRE

ENTRETOISE

POUTRE LONGITUDINALE

Posons :
: rigidité flexionnelle unitaire des poutres sans la dalle, rapportée à l’axe PD du centre de gravité de la section entière
: rigidité flexionnelle unitaire des entretoises sans la dalle, rapportée à l’axe ED du centre de gravité de la section entière
: rigidité flexionnelle transversale unitaire de la dalle, rapportée à l’axe PD du centre de gravité de la section entière
: rigidité flexionnelle longitudinale unitaire de la dalle, rapportée à l’axe ED du centre de gravité de la section entière
On obtient donc les rigidités :

Si les matériaux constitutifs sont similaires pour les poutres et entretoises, on a bien évidemment : ν = νx = νy conduisant à :

( ) ( ²)
.
Rigidité unitaire de la dalle / axe D : avec E = module de Young de la dalle ; h = épaisseur de la dalle.
( ²)
On utilise le théorème de Huygens pour calculer les inerties des rigidités flexionnelles / centre de gravité de la section entière.
Pour les poutres en T, la largeur effective de la dalle s’entend comme la largeur entre axes des poutres.
Pour un ouvrage à poutres disposant d’un arrangement asymétrique des entretoises par rapport à la dalle, les valeurs exactes des
rigidités flexionnelles sont supérieures. On s’en tient aux rigidités définies précédemment.

EXEMPLE DE CALCULS PRATIQUES DES RIGIDITES FLEXIONNELLES D’UN TABLIER A POUTRES & ENTRETOISES
Données : Dalle de 25cm - Poutre de 1m de hauteur pour 50cm de large – Entretoise de 50cm de hauteur pour 25cm d’épaisseur
Largeur de tablier : 10m pour 5 poutres – Portée de 21m pour 4 entretoises – Module Young Ep = Ee = E = 35 982 MPa – Coef poisson v=0,2=vx=vy
10m largeur = 5b0 à b0=10/5=2m ; 21m portée = (4-1)L0 à L0 = 21/3 = 7m
En réalité les entretoises d’about auront une influence de 7m/2 = 3m50 alors que les 2 autres impacteront une longueur de 7m.
On a 1-v² = 1-0,2² = 1- 0,04 = 0,96 à 1/(1-v²)=1,041667. Les centres de gravité des sections sont examinés / extrados de la dalle.
Poutres longerons : Aire : 1x0,5 = 0,5 m² ; Moment Statique : 0,5m² x (0m25+0m50) = 0,375 m3 ; Ip = 0,5x13/12=0,041667 m4
Dalle : Aire : 2mx0m25 = 0,5 m² ; Moment Statique : 0,5m² x 0m125 = 0,0625 m3 ; Id = 2x0,253/12 = 0,00260417 m4
Poutre+Dalle : Aire= 0,5+0,5 = 1m² ; Z Centre Gravité = (0,0625+0,375)/1 = 0m4375 / extrados de la dalle
Moment d’Inertie de la poutre sans dalle / axe PD : 0,041667 + 0,5m²x(0m4375-0m75)² = 0,09049479 m4
Moment d’Inertie de la dalle / axe PD : 0,00260417 + 0,5m²x(0m4375-0m125)² = 0,05143229 m4

Surface Z centre Moment distance Inertie I Young Coef Rigidités unitaires


Hauteur Largeur Inertie Ix S.d² 1/(1-v²)
m² gravité Statique axe PD /axe PD E v MN.m
Dalle seule 0,25 2,00 0,50 0,125 0,0625 0,002604 0,3125 0,048828 0,051432 35982 0,2 1,041667 963,8733
TRANSVERS Poutre seule 1,00 0,50 0,50 0,75 0,375 0,041667 -0,3125 0,048828 0,090495 35982 b0 2,00 1628,0918
Dalle+Poutre 1,25 1,00 0,4375 0,4375 m4 m m² m4 Mpa ρPoutre 2591,9651
Dalle seule 0,25 7,00 1,75 0,125 0,21875 0,009115 0,025 0,001094 0,010208 35982 0,2 1,041667 54,6602
LONGITUD Entretoise seule 0,50 0,25 0,13 0,5 0,0625 0,002604 -0,35 0,015313 0,017917 35982 b0 7,00 92,0968
Dalle+Entretoise 0,75 1,88 0,15 0,28125 m4 m m² m4 Mpa ρPoutre 146,7569

A partir de là, on obtient le paramètre d’entretoisement θ = × = × ,


,
= 0,23809 × 2,05 = 0,4881

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Autre exemple de poutre : tablier de largeur 2b = 12m pour une portée L de 30m On détermine en premier lieu les centres de gravité de la dalle, de la poutre et de l’ensemble
2 constitué par la poutre & dalle et les moments d’inertie correspondants.
Yg = (0,50m²x0m125 + 0,545m²x0m9763)/1,045m² = 0m568979426 ≈ 0m569
Inertie de la Dalle / axe Poutre+Dalle on pose d=0m569-0m125=0m444
0,25

Id = 0,002604 + 0,444²x(0,25x2) = 0,101172 m4

0,569
Inertie de la Poutre / axe Poutre+Dalle on pose d=0m569-0m9763=-0m4073

0,444
0,5

0,2

0,125
0,3

Ip = 0,110015 + (-0,4073)²x0,545 = 0,200426843 m4

0,9763
0,1 Module longitudinale Young E = 35 982 MPa
Rigidité flexionnelle unitaire de la dalle seule / axe du centre de gravité Poutre+Dalle
0,1 0,1

0,4073
ρ’DP = E.Id / b0 = 35 982 MPa x 0,101172 m4 / 2m = 1820,185452 MN.m
1,65

Rigidité flexionnelle unitaire de la poutre seule / axe du centre de gravité Poutre+Dalle

1,4
0,8

ρ’P = E.Ip / b0 = 35 982 MPa x 0,200426843 m4 / 2m = 3605,879333 MN.m


SECTION POUTRE Rigidité flexionnelle unitaire de la poutre+dalle / axe centre de gravité Poutre+Dalle
0,15 0,3 0,15 0,545 m²
INERTIES SITUATION ELU : Coefficient de poisson v = 0
Dalle : 0,002604 m4
Poutre : 0,110015 m 4
Poutre & Dalle : 0,30160 m 4
0,1
0,3

SITUATION ELS : Coefficient de poisson v = 0,2 à 1-v² = 0,96


0,2

0,6

Examen des entretoises de rigidification des abouts du tablier : L 0 = 30m/2 = 15m Dalle aire : 15m x 0m25 = 3,75 m² ; Yg = 0m125 ; Inertie Igd = 15x0,25 3/12= 0,019531 m4
Aire entretoise : 1m40 x 0m40 = 0,56 m² ; Yg entretoise = 0m25+0m70 = 0m95 Yg Entretoise + Dalle : (3,75m²x0m125 + 0,56m²x0m95) / 4,31m² = 0,232193m
Inertie de l’entretoise Ige = 0m40 x 1m40 3/12 =0,091467 m4 Inertie de la Dalle / axe Entretoise+Dalle on pose d=0m232193-0m125=0m107193≈0m1072
Id = 0,019531 + 0,107193²x3,75 = 0,062620 m 4
0,25

Inertie de l’Entretoise / axe Entretoise+Dalle on pose d=0m232193-0m95=-0m717807


0,1072

Ip = 0,091467 + (-0,717807)²x0,56 = 0,380005 m4


Module longitudinale Young E = 35 982 MPa
Rigidité flexionnelle unitaire de la dalle seule / axe du centre de gravité Entretoise+Dalle
0,95
0,7178

ρ’DP = E.Id / L0 = 35 982 MPa x 0,062620 m4 / 15m = 150,2121 MN.m


Rigidité flexionnelle unitaire de l’entretoise seule / axe du centre de gravité Entretoise+Dalle
ρ’P = E.Ip / L0 = 35 982 MPa x 0,380005 m4 / 15m = 911,5566 MN.m
1,65

Rigidité flexionnelle unitaire de l’entretoise+dalle / axe centre de gravité Entretoise+Dalle


1,4

SITUATION ELU : Coefficient de poisson v = 0

SITUATION ELS : Coefficient de poisson v = 0,2 à 1-v² = 0,96


0,4

SITUATION ELU : ν = 0 àParamètre d’entretoisement θ = × = ×


,
,
= 0,2 × 1,503536 = 0,300707

SITUATION ELS : ν = 0,20 àParamètre d’entretoisement θ = × = ×


,
,
= 0,2 × 1,506547 = 0,301309

PRISE EN CONSIDERATION DES POUTRES A INERTIE VARIABLE DANS LE CALCUL DE LA RIGIDITE FLEXIONNELLE
Certains ouvrages isostatiques présentent des poutres longitudinales ou des entretoises ayant des hauteurs ou des formes variables
influençant de manière sensible le moment d’inertie de la poutre. Il en est ainsi d’une poutre métallique longitudinale dont les semelles
s’épaississent davantage à mi travée…
En général, le profil des poutres est symétrique et la variation de son moment d’inertie est suffisamment bien représenté par une
fonction d’évolution de la forme : h(x) = ho + (hm – h0).sinπx/L où les constantes h0 et hm sont définies par les égalités suivantes :
h0 = 1 et hm = Im/I0 qui donnent les moments d’inertie I0 aux extrémités et au milieu Im de la poutre.
Selon GMB, le moment d’inertie équivalent à introduire dans le calcul du paramètre d’entretoisement θ vaut I = I0 + 8(Im-I0)/3π.
Par contre, si la variation d’inertie est purement linéaire, le moment d’inertie moyen vaudrait I = I0 + 2(Im-I0)/π.
Le graphique ci-dessous donne l’allure des courbes pour un exemple d’une poutre variable fictive d’une portée L de 20m.
1,4
1,3
1,2
1,1 sin(πx/L) h(x) Inertie I
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4 Poutre à inertie variable - Portée L:20m
0,3 Inertie about I0 : 0,45m4 - Inertie milieu Im : 0,6m4
0,2 Inertie GMB I = I0+8(Im-Io)/3π = 0,577324m4
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

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Voici un autre exemple de poutre à hauteur variable donc à inertie variable fonctionnant différemment avec un moment d’inertie de
la poutre plus faible en milieu de travée. Peut-on appliquer en ce cas, telle quelle, la formule définie par la méthode GMB ?
8.00
11.00
1.50 5.00 1.50

0.25
0.60
0.60
R9.08
2.35
2.10
1.50
10.50

10.00 1.00 1.00 1.00 1.00 1.00 1.00 1.00 0.50

La poutre isostatique à hauteur variable présente les inerties suivantes : 1,331914m4 sur appui et 0,069866m4 en milieu du pont.
En application automatique de la formule précédente, nous obtiendrions une inertie moyenne I de 0,260654 m4.
Décomposons l’arc d’intrados en plusieurs segments rectilignes discrétisant correctement la courbe d’intrados. Nous disposons ainsi
de hauteurs définies donc d’inerties particulières suivant un pas constant. Comparons les inerties réelles de la poutre en T par rapport
à la loi d’évolution sinusoïdale. Le tableau suivant, donne les calculs effectués sous le tableur excel.
Inertie Dalle 0,002604167 Aire Dalle 0,5000 Inertie GMB 0,26065403 m4
Inertie I0 1,331914263 h0 1,0000 I0 + 8(Im-I0)/3π
Inertie Im 0,069865530 hm 0,0525
Portée L 10 K 2,25151172
Position x sin(πx/L) h(x) Haut Poutre I âme Z poutre T Dz âme Dz Dalle Inertie réelle T Inertie GMB Inertie Ix
0,0000 0,000000000 1,0000000 2,10000 0,7717500 1,27596154 0,22596154 0,94903846 1,331914263 1,331914263 1,33191426
0,4063 0,127296584 0,8793808 1,84724 0,5252774 1,14699298 0,22337298 0,82524702 0,960566843 1,171259771 1,00099373
1,0625 0,327630180 0,6895557 1,49779 0,2800087 0,96761043 0,21871543 0,65517957 0,568891947 0,91842901 0,6210277
1,7188 0,514116217 0,5128517 1,21337 0,1488670 0,82020718 0,21352218 0,51816282 0,341037174 0,683074542 0,38037912
2,3750 0,678800746 0,3568057 0,98757 0,0802643 0,70177017 0,20798517 0,41079983 0,209966852 0,475234642 0,23357933
3,0313 0,814757590 0,2279805 0,81592 0,0452649 0,61046471 0,20250471 0,33045529 0,135928784 0,303650479 0,14768512
3,2269026 0,848826364 0,1956988 0,77474 0,0387510 0,58833932 0,20097032 0,31139868 0,121130720 0,260654026 0,13030079
3,6875 0,916187957 0,1318707 0,69533 0,0280151 0,54537818 0,19771318 0,27495182 0,095599283 0,175640413 0,1001965
4,3438 0,978825967 0,0725183 0,62374 0,0202223 0,50625215 0,19438215 0,24248785 0,075794253 0,096588192 0,07683725
5,0000 1,000000000 0,0524550 0,60000 0,0180000 0,49318182 0,19318182 0,23181818 0,069865530 0,06986553 0,06986553
5,6563 0,978819536 0,0725244 0,62374 0,0202223 0,50625215 0,19438215 0,24248785 0,075794253 0,096596308 0,07683943
6,3125 0,916187957 0,1318707 0,69533 0,0280151 0,54537818 0,19771318 0,27495182 0,095599283 0,175640413 0,1001965
6,9688 0,814739375 0,2279978 0,81592 0,0452649 0,61046471 0,20250471 0,33045529 0,135928784 0,303673468 0,14769482
7,6250 0,678800746 0,3568057 0,98757 0,0802643 0,70177017 0,20798517 0,41079983 0,209966852 0,475234642 0,23357933
8,2813 0,514089271 0,5128773 1,21337 0,1488670 0,82020718 0,21352218 0,51816282 0,341037174 0,68310855 0,38040765
8,9375 0,327630180 0,6895557 1,49779 0,2800087 0,96761043 0,21871543 0,65517957 0,568891947 0,91842901 0,6210277
9,5938 0,127265423 0,8794103 1,84724 0,5252774 1,14699298 0,22337298 0,82524702 0,960566843 1,171299097 1,00106512
10,0000 0,000000000 1,0000000 2,10000 0,7717500 1,27596154 0,22596154 0,94903846 1,331914263 1,331914263 1,33191426

1,4 Dans le cas présent, la courbe


1,3 d’interpolation sinusoïdale n’est pas
sin(πx/L) h(x) I interpolée I réelle
1,2 vraiment adaptée car elle majore très
1,1 sensiblement les inerties par rapport à la
Comparaison de l'inertie de la poutre situation réelle.
1
Le plus simple est de considérer l’inertie
0,9
réelle correspondant à l’abscisse de celle
0,8 que donne la formule GMB.
0,7 GMB donne une inertie de 0,260654m4.
0,6 Celle-ci correspond à l’abscisse
0,5 x=3m2269026 selon le solveur d’excel.
0,4 Pour cette abscisse, l’âme est de 0m7747
0,3 donnant une inertie réelle de 0,12113m4.
0,2 Nous retiendrons finalement cette valeur
0,1 bien plus basse.
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

La formule de la rigidité flexionnelle de la poutre est ρp = Ep. Ip / b0


En considérant E = 35 982 Mpa et un entraxe b0 = 2m, on obtient ρp = Ep. Ip / b0 = 35982 MPa x 0,12113 m4 / 2m ≈ 2 179 MN.m.
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,
Pour une poutre symétrique de ce type, une loi de variation de l’inertie serait :
1,40
1,30
1,20
1,10
1,00 Comparaison des inerties
0,90
0,80 Inertie réelle T Inertie GMB Inertie Ix
0,70
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
4
En considérant plutôt Ix, on prendrait alors Ip = 0,1303 m conduisant à une rigidité de 35 982 x 0,1303/2 ≈ 2 344 MN.m.
Quoiqu’il en soit, l’objectif pour appliquer correctement la méthode GMB, est d’avoir une poutre équivalente à la poutre réelle qui
présente une déformée maximale identique pour un chargement uniformément répartie unitaire à la poutre réelle à inertie variable.
Dans cet ordre d’idée, une autre façon de procéder, similaire à celle des OA continus, il est vrai plus fastidieuse, est la suivante :
Discrétisons au mieux l’arc de cercle en 6 segments représentatif de la courbure de l’intrados.
On retient les points sommets des segments qui sont matérialisés en couleur saumon dans le tableau précédent.
Ces segments sont assimilables à des poutres de sections variables. On emploie le module Ossature du logiciel RDM le Mans.
Cette forme en T n’étant pas définie intrinsèquement dans le programme, ces sections en T sont considérées comme des poutres en I
dissymétriques de sections variables linéairement entre l’origine et l’extrémité. On fixe la membrure inférieure à une hauteur réduite
à 10mm et à une largeur supérieure à celle de l’âme de 1mm. L’erreur de modélisation est ainsi infime.
Pour la section sur appui, on obtient un moment d’inertie de 1,33193041 m4 au lieu de 1,331914263 m4. L’écart est très faible.
Sous un chargement répartie uniforme P de 1KN/m, le déplacement maximal calculé via ossature le Mans, est de 0,0324mm.
Formule RDM de la flèche maximale d’une travée isostatique sous charge répartie P :
.
I = 5 x 1KN/m x 104m / (384x35982.103KN/m²x0,0000324m) = 0,1116885 m4 à comparer à la valeur précédente de 0,12113 m4
Pour une poutre de rive d’un pont continu, présentant une section rectiligne proche de la culée et ensuite une partie courbe, une loi
,
de variation de l’inertie serait la suivante pour x ≤ αL : Ix = I0 puis pour x ≥ αL :

In e r tie I0
In e r tie I1

a lp h a L
p o s itio n x

L O N G U E U R L
Si
l’on reprend le même exemple que précédemment en considérant la demi-travée comme étant une travée à part entière (αL=0)
Inertie I0 0,069866 K 1,4
Inertie I1 1,331914 2,251512
1,3
Position x I réelle Inertie Ix
1,2 I réelle
0,0000 0,069866 0,069866
1,1 Inertie Ix
0,6562 0,075794 0,076837
1,0
1,3125 0,095599 0,100197
0,9
1,7731 0,121131 0,130301
1,9687 0,135929 0,147685
0,8
2,6250 0,209967 0,233579
0,7
3,2812 0,341037 0,380379
0,6
3,9375 0,568892 0,621028
0,5
L’inertie équivalente Ieq de cette travée de 4,5937 0,960567 1,000994
0,4
5,0000 1,331914 1,331914
0,3
rive continue Lb est celle donnant la même 0,2
déformée maximale fy sous chargement La courbe interpolée se 0,1
0,0
uniformément répartie unitaire P. rapproche assez bien. 0 1 2 3 4 5

On verra plus loin pour les travées continues, que la travée isostatique L0 équivalente à cette travée Lb vaut . ² ²
+ − ( + )

Ici, s’agissant de la travée de rive gauche, on a M1=0. La démarche consiste à calculer la flèche fh de la travée hyperstatique sous le
chargement unitaire, ce qui permet ensuite par comparaison des flèches maximales avec la travée isostatique équivalente, de
déterminer l’inertie équivalente Iq définissant ainsi la rigidité flexionnelle de la poutre de la travée. C’est effectivement un peu long !

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A PROPOS DE LA RIGIDITE A LA TORSION DES PONTS A POUTRES
Le paramètre de torsion ;
.

Rigidité unitaire à la torsion des poutres & entretoises ϒP = G. Kp / b0 ; ϒe = G. Ke / L0 ; Inerties à la torsion (St Venant) Kp ou Ke
Son calcul exact est complexe. On utilise un calcul approché par approximation.
En considérant le terme médian de l’équation de Huber d’une dalle orthotrope, la valeur du coefficient 2H est vy.ρp + vx.ρe + ϒp + ϒe.
. .
En posant l’équivalence
.

Cela suppose que la surface médiane de la construction coïncide avec le plan médian d’une dalle orthotrope de substitution.
En réalité, pour les sections en T, cela ne coïncide pas et l’erreur est d’autant plus importante que le rapport ρp/ρe est plus grand.
Si l’on considère des coefficients de poisson identiques ainsi que des modules de Young identiques dans le sens Ox et Oy , on obtient :
νx = νy = ν et Ex = Ey = E qui conduit à G = E/2(1+ν) et par conséquent à 2H = v.ρp + v.ρe + ϒp + ϒe
Pour v.ρp + v.ρe concernant les dalles, on peut écrire v.ρp = v.ρe = ν.ρ = ν.E.h3/12(1-ν²) avec h étant l’épaisseur de la dalle.
Posons respectivement ϒ’p + ϒ’e les rigidités unitaires à la torsion des poutres seules et entretoises seules / Centre de gravité Tablier
En ne prenant que la moitié de la rigidité de torsion, on a :
ϒp = ϒ’p + ½ Gh3/3 = ϒ’p + ½ Eh3/6(1+v) = ϒ’p + (1-v)ρ car (1-v)ρ = ½ Eh3/6(1+v) avec rigidité unitaire de la dalle ρ = Eh3/12(1-v²)
De la même manière, en suivant la même démarche, on arrive à : ϒe = ϒ’e + (1-v)ρ
Le coefficient 2H de l’équation d’Huber devient : 2H = ϒ’p + ϒ’e + 2(1-v)ρ + 2vρ = ϒ’p + ϒ’e + 2ρ
Pour les poutres dalles de section en T :

Suivant le théorème de réciprocité de Maxwell-Betti, il vient vy.ρp = vx.ρe , ce qui conduit finalement à
.

Pour obtenir α = 1 quand le coefficient de poisson v = 0, il faut impérativement que la rigidité de la dalle à la torsion soit remplacée
par une valeur étant moitié que celle résultant de la théorie de l’élasticité, c’est-à-dire ½ ϒD soit Gh3/6.

DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION D’UNE POUTRE EN T


Béton C35/45 : E = 35 982 MPa ; coefficient de Poisson v = 0,2
1,75

Déterminer la constante de torsion de Saint Venant permet d’obtenir la rigidité


0,2

exacte de la poutre en T à Utilisation du logiciel libre RDM IUT Le mans v7.04


Définition de la géométrie – maillage & ensuite option section droite
1

It = 0,0156316 m4 à J = E It / 2(1+v) = 35982 x 0,0156316 / 2,4 = 234,356763 MNm²


0,9

0,8

Pour les poutres en T, on a vu qu’il ne faut tenir compte que de la moitié de la dalle.
Le même calcul donne Kp=It=0,0102776 m4 à Rigidité J = 154,086918 MNm²
Examinons maintenant la fiabilité des méthodes approchées.
0,35

Dalle rectangle : H = 1m75 ; b = 0m20


Formule ASTER Formule SAADA Interpolation tableau
( . / , )
h/b=8,75 à
Kd = 0,309432 x 0,23 x 1,75 = 0,00433205m4 Kd = 0,3104762 x 0,23 x 1,75 = 0,00434667m4

Pour information : Considérons la dalle du hourdis sur la moitié de son épaisseur, soit b=0m10 à Kd ASTER = 0,00056233 m4
Ame Poutre rectangle : b = 0m35 mais nous allons considérer plusieurs hauteurs possibles. Le calcul se fera selon le code Aster.
Largeur b Hauteur H=0m80 Hauteur H=0m90 Hauteur H=1m Poutre en T
0m35 Kame = 0,00829164 m4 Kame = 0,00971719 m4 Kame = 0,01114429 m4 Inertie torsion réelle
Kpoutre = Kame + Kdalle 0,01262231 0,01404786 0,01547496 0,0156316
On constate que le calcul approximatif se rapprochant le plus de l’inertie de torsion réelle est celui qui considère la hauteur entière
de l’âme de la poutre. Néanmoins, la méthode GMB impose l’usage de considérer la hauteur de l’âme sous la membrure supérieure.
Si l’on retire la moitié de l’inertie de torsion de la dalle, comme le demande la méthode GMB, nous obtenons alors :
Inertie de torsion (m4) Hauteur Poutre H=0m80 Hauteur Poutre H=0m90 Hauteur Poutre H=1m Torsion réelle
Kpoutre = Kame + Kdalle/2 0,01045698 0,01188253 0,01330963 0,0102776
Par contre, si au lieu de retirer la moitié de l’inertie de torsion de la dalle, on ne considérait que l’inertie de torsion d’une ½ dalle :
Inertie de torsion (m4) Hauteur Poutre H=0m80 Hauteur Poutre H=0m90 Hauteur Poutre H=1m Torsion réelle
Kpoutre = Kame + K1/2 dalle 0,00885397 0,01027952 0,01170662 0,0102776
Rigidité de la poutre en T : (pour mémoire rigidité réelle à la torsion : 154,086918 MNm² en tenant compte retrait ½ dalle)
35 982 MPa x 0,01045698 m4 / 2(1+0,2) = 156,776226 MNm² selon la méthode traditionnelle
35 982 MPa x 0,01027952 m4 / 2(1+0,2) = 154,115762 MNm² à Rigidité unitaire = 154,1158 MNm² / 1,75m large = 88,06615 MNm

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DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION D’UNE DALLE NERVUREE
Nous examinerons cette fois-ci une dalle nervurée en appliquant la même méthodologie de calcul pour en apprécier les écarts.
10.00
Inertie de torsion de Saint Venant
0.25 Itorsion = K = 1,81512 m4
0.75
1.00 Si l’on considère cette dalle nervure
en lui retirant la moitié de la dalle :
2.00 6.00 2.00
Itorsion = K = 1,21974 m4

Le tableau ci-dessous récapitule les différents calculs effectués non reproduits selon la formule du code ASTER.
Inerties en m4 Dalle H :10 ;b=0.25 Nervure H :6 ;b :0,75 Nervure H :6 ;b :0,875 Nervure H :6 ;b :1 Dalle Nervure
Section rectangle 0,05126302 0,77730604 1,21675025 1,7900135 Inertie torsion réelle
Nervure + Dalle 0,05126302 0,82856906 1,26801327 1,84127652 1,81512
Nervure + Dalle /2 0,02563151 0,80293755 1,24238176 1,81564501
1,21974
Nervure + ½ Dalle 0,00645915 0,78376519 1,22320939 1,79647265
La méthode traditionnelle GMB d’estimation de l’inertie de torsion pour déterminer la rigidité unitaire de torsion conduit dans le cas
présent à une sous-estimation vraiment importante de l’inertie de torsion (0,80294 pour 1,21974)
De mon point de vue strictement personnel :
La méthode en passant par une résolution approchée aux EF via le logiciel gratuit RDM de l’IUT Le Mans, doit être privilégiée.
A défaut, la nervure ou l’âme de la poutre sont considérées sur une hauteur allant jusqu’à l’axe horizontal du centre de gravité du
hourdis faisant office de table de compression.
Ici, on obtiendrait une inertie de torsion K valant 1,22321 m4 proche de la réalité.
RIGIDITE A LA TORSION DE LA DALLE NERVURE : J = E It / 2(1+v) = 35982 x 1,22321 / 2,4 = 18 338,9668 MNm²
RIGIDITE UNITAIRE TRANSVERSALE A LA TORSION DE LA DALLE NERVURE : 18 338,9668 / 10m large = 1 833,90 MNm

DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION D’UNE POUTRE EN I


Nous examinerons la poutre pour laquelle nous avons déjà calculé la rigidité flexionnelle.
2
Constante de torsion de Saint Venant : K = 0,0345238 m4
Calculons l’inertie de torsion pour la même poutre en retirant
0,25

la moitié de l’épaisseur de la dalle supérieure. On obtient :


0,569

KPOUTRE+½DALLE = 0,021448 m4
0,444

0,5
0,2

0,125
0,3

Voyons si les calculs effectués selon la méthode approchée qui


0,9763
0,1

figurent dans le tableau ci-dessous, sont corrects et valables.


0,1 0,1
L’usage est de considérer pour les goussets, le rectangle
0,4073
1,65

équivalent de même superficie, de largeur la plus importante.


1,4

Pour le talon avec gousset, nous avons une surface de 0,165m²


0,8

0,15 0,3 0,15


SECTION POUTRE
0,545 m²
correspondant à un rectangle équivalent de 0m60 x 0m275
Pour le gousset supérieur, nous avons une surface de 0,14m²
INERTIES
Dalle : 0,002604 m4
Poutre : 0,110015 m4
Poutre & Dalle : 0,30160 m4 correspondant à un rectangle équivalent 0m50 x 0m28. Ce qui
0,1

nous donne les inerties suivantes :


0,3

0,2

Rectangle 0m60x0m275 : Inertie = 0,0029628 m4


0,6
Rectangle 0m50x0m280 : Inertie = 0,0023785 m4

Haut. Larg
ELEMENTS hb3/16 b/h 1- (b/h)4/12 INERTIE TORS m4
H b
Dalle 2,000 0,250 0,0019531 0,12500 0,99997965 0,0095964
1/2 Dalle 2,000 0,125 0,0002441 0,06250 0,99999873 0,0012508
Gousset Sup 0,500 0,280 0,0006860 0,56000 0,99180459 0,0023785
Ame 1,400 0,300 0,0023625 0,21429 0,99982429 0,0108993 MNm² MNm
Talon 0,600 0,275 0,0007799 0,45833 0,99632257 0,0029628 RIGIDITE RIG.UNITAIRE
POUTRE I SEULE 0,0162405 243,4863 121,7431
Module Young E 35982 Mpa POUTRE+DALLE 0,0258369 387,3599 193,6799
Coef.Poisson v 0,2 POUTRE+1/2DALLE 0,0174914 262,2391 131,1196
Largeur b0 2 m POUTRE+DALLE/2 0,0210387 315,4231 157,7115
En considérant une hauteur d’âme de la poutre correspondant à la hauteur effective de la poutre, les résultats sont excellents.

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En prenant une hauteur d’âme correspondant à la hauteur de poutre augmentée de la moitié d’épaisseur de la dalle, les résultats sont
dans le cas particulier, plus importants.
Haut. Larg
ELEMENTS hb3/16 b/h 1- (b/h)4/12 INERTIE TORS m4
H b
Dalle 2,000 0,250 0,0019531 0,12500 0,99997965 0,0095964
1/2 Dalle 2,000 0,125 0,0002441 0,06250 0,99999873 0,0012508
Gousset Sup 0,500 0,280 0,0006860 0,56000 0,99180459 0,0023785
Ame 1,525 0,300 0,0025734 0,19672 0,99987520 0,0120242 MNm² MNm
Talon 0,600 0,275 0,0007799 0,45833 0,99632257 0,0029628 RIGIDITE RIG.UNITAIRE
POUTRE I SEULE 0,0173655 260,3515 130,1758
Module Young E 35982 Mpa POUTRE+DALLE 0,0269618 404,2251 202,1126
Coef.Poisson v 0,2 POUTRE+1/2DALLE 0,0186163 279,1044 139,5522
Largeur b0 2 m POUTRE+DALLE/2 0,0221636 332,2883 166,1442
Par contre, on se rend compte que l’inertie de torsion de la Dalle et de la poutre en I, est sous-estimée largement dans les 2 cas.
Même en prenant une âme faisant la hauteur totale de 1m65 et en considérant une largeur de 0m30 pour les rectangles équivalents
des goussets, l’inertie de torsion de la poutre en I et de la dalle, serait de 0,0285306 m4 pour 0,0345238 m4 attendus. Nous aurions
alors une inertie de torsion valant 0,0237324 m4, pour la poutre en I avec celle de la dalle divisée par 2.

On se rend compte malgré le soin que l’on pourrait apporter à la modélisation approximative des calculs des inerties de torsion, en
dehors de la modélisation aux EF, que les résultats obtenus seront tels que les calculs qui en dépendront, donneront des valeurs pour
le paramètre de torsion α plus ou moins véritablement exact.

DETERMINATION DE LA RIGIDITE LONGITUDINALE A LA TORSION D’UNE ENTRETOISE


Prenons l’entretoise d’about qui relie entre elles, les poutres en I du tablier précédent.
La dalle de couverture fait 25cm d’épaisseur pour 15m de long et l’entretoise, une hauteur de 1m40 pour 40cm d’épaisseur.
La modélisation aux EF donne une constante de Saint Venant Ke de 0,109887 m4

Si l’on ne considère l’entretoise qu’avec la moitié de l’épaisseur de la dalle de couverture, on obtient Ke = 0,0367759 m4.

Employons toujours la formule du code Aster pour le calcul des inerties de torsion des rectangles de la dalle et de l’entretoise.
Au lieu de considérer l’âme de l’entretoise sur sa véritable hauteur de 1m40, on lui rajoute la demi-épaisseur de la dalle de 0m125.
En procédant ainsi, les résultats sont corrects. Le calcul traditionnel de l’inertie de torsion en divisant par 2 l’inertie de la dalle conduit
à un résultat faux dans la mesure où la dalle présente une longueur très importante par rapport à la largeur de l’entretoise.
Si l’ouvrage disposait d’entretoises plus nombreuses, le calcul traditionnel se rapprocherait davantage de l’inertie Poutre+ ½ Dalle.
Haut.
Larg
ELEMENTS hb3/16 b/h 1- (b/h)4/12 INERTIE TORS m4
bH
Dalle 15,000
0,250 0,0146484 0,01667 0,99999999 0,0773047
1/2 Dalle 15,000
0,125 0,0018311 0,00833 1,00000000 0,0097144 MNm² MNm
ENTRETOISE 1,525
0,400 0,0061000 0,26230 0,99960556 0,0271595 RIGIDITE RIG.UNITAIRE
ENTRETOISE SEULE 0,0271595 407,1881 27,1459
Module Young E 35982 Mpa ENTRETOISE+DALLE 0,1044641 1566,1786 104,4119
Coef.Poisson v 0,2 ENTRETOISE+1/2DALLE 0,0368738 552,8306 36,8554
Largeur L0 15 m ENTRETOISE+DALLE/2 0,0658118 986,6834 65,7789
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DETERMINATION PRECONISEE PAR L’ANCIEN GUIDE VIPP67 DU CALCUL DES INERTIES DE TORSION
A vous de voir si vous souhaitez conserver la méthode de calcul figurant dans la pièce 2.5 du guide VIPP67 de décembre 1967.
Pour ma part, je préfère privilégier l’emploi du module aux éléments finis du logiciel gratuit RDM d’IUT LE MANS…
,
Le coefficient α du calcul de l’inertie de torsion d’un rectangle est pris égal à ,
avec R = h/b. et toujours h > b
Les autres formules vues précédemment pour déterminer α (distinct du paramètre fondamental de torsion) sont tout aussi valables !
SECTION TRANSVERSALE : POUTRE LONGITUDINALE
largeur b0 Pour simplifier les calculs de détermination des inerties de
torsion des poutres et des entretoises, le VIPP67
préconisait :
Poutre décomposée en 3 sections d’inertie de torsion Ki
abstraction du
gousset supérieur Hourdis:
K1 = ½ x ⅓ x b0 x hdalle3
Comme le guide VIPP67 considère la dalle élancée :
à coef α = ⅓ approximation largement majorante !
Cohérence méthode GMB prise en compte moitié dalle
am e
à coefficient ½ pour la dalle
Ame verticale de la poutre:
K2 = α[2.hame/ame] x hame x ame3
Analogie théorie membrane Prandtl à
Calcul du coefficient correcteur α en considérant une
htalon=hpied+hgous/2 hauteur de l’âme multipliée par 2
Talon: [ schéma original d’époque : htalon = (hpied+hgous)/2 ]
K3 = α[(Btalon-ame)/htalon] x (Btalon-ame) x Htalon3
B talon
Rigidité unitaire à la torsion de la poutre
ϒP = G x (K1 + K2 + K3) / b0
SECTION LONGITUDINALE : ENTRETOISE TRANSVERSALE
L0
Entretoise décomposée en 2 sections d’inertie Ki
Hourdis : (L0 étant la distance séparant 2 entretoises)
K1 = ½ x ⅓ x L0 x h03
Dalle fine et élancée à coef α = ⅓
Cohérence méthode GMB à coefficient ½
be Ame verticale entretoise
K2 = α[2.he/be] x he x be3
Analogie membrane à hauteur âme x 2 pour α
Rigidité unitaire à la torsion de l’entretoise
ϒe = G x (K1 + K2) / L0
En l’absence d’entretoises intermédiaires, le hourdis seul fait office d’entretoisement transversal des poutres longitudinales.
Dans ce cas, la rigidité unitaire ϒe = G x ½ x ⅓ x h03 = G x h03 / 6 = ϒe

DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA


Pour v=0,2 aux ELS, le paramètre de torsion ;

Pour un coefficient de poisson v=0 correspondant aux états limites ultimes ELU :
Rigidité unitaire transversale à la flexion des poutres : ρp = 5 426,0648 MN.m
Rigidité unitaire longitudinale à la flexion des entretoises : ρe = 1 061,7687 MN.m
Rigidité unitaire transversale à la torsion des poutres :
Rigidité unitaire longitudinale à la torsion des entretoises :

p e

p e

On constate que le paramètre de torsion α pour cet ouvrage à poutres de portée L=30m pour une largeur de 12m, est assez faible eu
égard à la présence uniquement d’entretoises d’about sur appuis.

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INFLUENCE DES ENTRETOISES SUR LE PARAMETRE DE TORSION

A47 - Pont en arc de Rive-de-Gier - Un tablier en poutres entretoisées en béton précontraint – Photo :Jacques Mossot – photothèque :Structurae™

Le rôle des entretoises est de raidir transversalement l’ouvrage en assurant une répartition des sollicitations des charges sur la totalité
des poutres. Les anciens ouvrages en béton à poutres, disposaient d’entretoises intermédiaires situées en général à mi-portée et aux
quarts de portée voire davantage en sus des entretoises d’about.
Pour des raisons de délais de réalisation, de pratiques économiques sur les chantiers, la tendance depuis plusieurs années est à la
suppression des entretoises intermédiaires, conduisant à des tabliers très souples transversalement.
Néanmoins, les entretoises d’about doivent être conservées car elles assurent l’encastrement à la torsion des poutres sur appuis,
hypothèse fondamentale de la méthode de calcul de la répartition transversale. Elles sont par ailleurs utiles pour les éventuelles
opérations de vérinage lors des opérations de maintenance pour le changement des appareils d’appui.
Le fait de rajouter des entretoises réduit les intervalles entre elles : Cette diminution de longueur de hourdis mobilisé par l’entretoise
impacte leurs rigidités flexionnelles et de torsion. Les paramètres et sont immédiatement modifiés de telle
× .
sorte que θ diminue et α augmente.
Le tableau suivant donne des valeurs des coefficients K et μ en fonction des paramètres fondamentaux pour la fibre y=0 et e=0.
Entretoisement θ 0,65 0,65 0,65 0,70 0,70 0,70 0,70
Torsion α 0,50 0,55 0,75 0,40 0,50 0,55 0,75
K longitudinal 1,3459 1,3328 1,2844 1,4583 1,4233 1,4069 1,3461
μ transversal 0,1373 0,1344 0,1238 0,1357 0,1299 0,1272 0,1170
Quand la rigidité à la torsion augmente, pour une fibre y donnée, les moments longitudinaux et transversaux sont moins influencés
par l’excentrement e de la charge : Les coefficients GMB diminuent.

La méthode GMB considère une structure composée de poutres principales et d’entretoises mais ces dernières ne sont pas supposées
infiniment rigides. Ainsi, il est possible d’appliquer la méthode à un tablier de ponts à poutres sans entretoises intermédiaires.
Dans cette situation particulière, le hourdis joue le rôle des entretoises.
Nous obtenons alors en considérant une largeur unitaire b0 ou L0 de 1m avec G=E/2 et ν =0 et h hauteur de la dalle :
. ×
en retenant la moitié de l’inertie de torsion de la section rectangulaire de la dalle
×

On obtient ainsi

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CALCUL DES RIGIDITES DE FLEXION ET DE TORSION DES PONTS A POUTRES VIA LE LOGICIEL TABLE GUYON
Nous venons d’examiner comment pratiquer les calculs manuels des rigidités unitaires de flexion et de torsion des ponts à poutres.
TABLE GUYON dispose d’un onglet spécifique aux calculs des rigidités unitaires, simplifiant votre détermination manuelle de θ et α.
Par défaut, le coefficient de poisson v=0 en conformité avec la méthode GMB. Si les calculs concernent une situation aux ELS, vous ne
devrez pas oublier au préalable de définir le coefficient de poisson v à une valeur de 0,2 pour un tablier béton ou 0,3 pour l’acier.
Fixer correctement la rigidité unitaire à la torsion, passe de préférence par un calcul aux éléments finis via l’outil RDM IUT Le Mans.
Si le module proposé ne couvre pas tous les cas de figure, il permet néanmoins un gain de temps précieux. En voici l’écran principal :

Le bouton bascule permet de sélectionner si les calculs à mener pour l’inertie de torsion se feront selon la méthode traditionnelle du
SETRA (CEREMA) décrite dans le guide VIPP67 qui date un peu ou ma méthode adaptée. Les résultats diffèrent sensiblement !
La méthode du VIPP67 exclut la zone de tête dans le calcul de l’inertie de torsion alors que j’en tiens compte. Pour un talon avec
gousset, elle considère la moitié de la hauteur du talon et une largeur dont on a retiré l’épaisseur d’âme tandis que je considère une
hauteur plus réaliste de HCTAL+HBTAL/2 et une largeur totale du talon sans retirer l’épaisseur de l’âme.
Pour l’âme, son coefficient α est calculé en considérant un rectangle d’une hauteur égale au double de celui de la poutre pour tenir
compte de l’analogie de la membrane de Prandtl. Ce coefficient est appliqué ensuite au rectangle de la hauteur de la poutre.
Pour ma part, le calcul est mené en considérant pour ce coefficient α et également le rectangle de l’âme, une hauteur correspondant
à la hauteur totale de la poutre augmentée de la dalle.
Pour la dalle, la méthode VIPP67 fixe le coefficient α à 1/3 en considérant le rapport LDAL/EDAL>>20. Je calcule le vrai coefficient α!
L’inertie de torsion des sections rectangulaires dépend d’un coefficient particulier α dont la valeur diffère selon divers auteurs.
Le programme vous laisse le choix de choisir quelle formule employer pour le calcul de ce coefficient de forme alpha particulier.
Par défaut, la formule d’interpolation du VIPP67 est cochée mais elle est moins précise que les formules du code Aster ou de Sâada.
A partir du schéma, vous saisissez la géométrie de la poutre dalle puis vous lancez les calculs. Vous obtenez sous le bouton de calcul,
les valeurs détaillées des rigidités unitaires et sur la droite, un déroulé récapitulatif des calculs intermédiaires avec des formules.
Les bétons de la poutre et de la dalle peuvent être différents et posséder des modules E de déformation longitudinale distincts.
Pour une poutre rectangulaire : Saisir uniquement YoungD, YoungP, LDAL, EDAL, EAME, HAME et mettre à 0 les autres variables.
Pour l’examen des entretoises transversales, la démarche est en tout point similaire.
Si le tablier ne comporte pas d’entretoises mais que la dalle fait office d’entretoise, mettez à 0 toutes les valeurs relatives à la poutre.
Le tableau ci-dessous dresse les écarts des valeurs obtenues en fonction des méthodes retenues pour la poutre ci-dessus avec v=0,2.
Rigidités unitaires Calcul TORSION méthode GMB adaptée Calcul TORSION méthode SETRA guide VIPP67
MN.m²/m α Sâada α VIPP67 α ASTER α Sâada α VIPP67 α ASTER
Flexion dalle seule 2 212,944
Torsion dalle seule 41,1305
Flexion poutre seule 6 665,60198
Torsion poutre seule 79,203 79,809 78,861 30,87796 31,33157 30,847258
Flexion Dalle+Poutre 8 878,546
Torsion Dalle+Poutre 118,1294 119,1802 117,7789 72,0085 72,46209 71,97781
3
Aux ELS, la rigidité unitaire en flexion de la dalle sans entretoise ρD = Ed x eDal / 12(1-v²) = 51,413154 MNm²/m.
Pour les entretoises ayant une largeur de dalle importante (LDAL>5HPOUT), les résultats majorent trop la rigidité torsionnelle unitaire :
Il convient de mener le calcul aux EF. A défaut, réduisez dans les données introduites, la hauteur de l’âme à une valeur approchant
HPOUT x (HPOUT/LDAL). Le mieux serait plutôt de ne pas retirer la moitié de l’inertie de torsion de la dalle mais d’appliquer l’inertie de
torsion d’une dalle d’épaisseur réduite de moitié. On en revient à un calcul manuel vu précédemment…

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PRINCIPE DE LA METHODE
La méthode consiste à remplacer la structure réelle discontinue par une structure fictive continue ayant pour rigidités en flexion et en
torsion, dans le sens longitudinal et transversal, les valeurs moyennes qu’ont ces rigidités dans la structure réelle.
La structure fictive se présente donc comme une dalle non isotrope car elle a des rigidités différentes dans deux directions
orthogonales d’où son appellation de dalle orthogonale anisotrope » ou en résumé dalle orthotrope. Désignons par :
Bp = E.Ip la rigidité flexionnelle des poutres.
Be = E.Ie la rigidité flexionnelle des entretoises
Cp = G.Kp la rigidité à la torsion des poutres
Ce = G.Ke la rigidité à la torsion des entretoises
En remplaçant la construction par une construction équivalente où les rigidités sont réparties continument sur la longueur et la largeur
du tablier, on obtient :
- les rigidités flexionnelles par unité de longueur : ρp = E. Ip / b0 et ρe = E. Ie / L0
- les rigidités torsionnelles par unité de longueur : ϒP = G. KP / b0 et ϒe = G. Ke / L0
Pour un déplacement vertical (déformée de la dalle) sur une surface W = w(x,y)
² ²
dont les courbures ont pour valeur , il apparait des moments de
² ²
²
flexion par unité de longueur :
²
La torsion de la surface de déplacement W est donnée géométriquement par
²
l’expression et dans la construction, vont se développer les moments
²
unitaires de torsion : .
L’effort tranchant vertical Qy se calcule suivant la formule ci-dessous :

En considérant l’élément en équilibre vertical, on trouve après remplacement des moments Mx, My, Mxy et Myx par leurs valeurs,
l’équation différentielle d’un grillage simple à rigidités réparties continument :
ou p(x,y) correspond au chargement de la dalle.
² ²
Il s’agit de l’équation différentielle équivalente à celle d’une plaque orthotrope.
L’effet de la dalle dans le grillage général n’est dû qu’à la plaque du tablier en béton armé ou précontraint.
En assimilant le coefficient de poisson v=0,2 à 0, cela conduit à négliger la rigidité de la dalle ρxy devant les rigidités ρx, ρy et la rigidité
torsionnelle ϒ de ladite dalle en ayant finalement des expressions équivalentes des moments de flexion et déformation dans les deux
cas x et y.
Une grande rigidité à la torsion se présente néanmoins pour les tabliers en béton.
La résolution de l’équation différentielle se fonde sur une méthode « approximative » basée sur les coefficients de répartition.
Au lieu d’avoir à résoudre de nombreuses équations, il faudra chercher une fonction continue, solution de l’équation différentielle du
4ième ordre obtenue en écrivant l’équilibre d’un petit élément surfacique dx.dy autour d’un nœud, soumis à la charge P = p.dx.dy.
Le tablier a été remplacé par une dalle orthotrope présentant les mêmes rigidités moyennes de flexion et de torsion.
Par ailleurs, la répartition transversale réelle du chargement est remplacée par celle développée par une charge répartie le long de
l’axe longitudinal X du tablier et d’excentricité e suivant une loi de distribution sinusoïdale de la forme p(x)=p1.sinπx/L avec p1 étant
la valeur constante de chargement. L’intensité maximale p1 s’obtient pour x=L/2

Cette hypothèse n’influence que le calcul de la répartition transversale de la charge car les autres calculs des sollicitations obéissent
aux règles traditionnelles de la stabilité de la RDM.
Sous l’effet de la charge linéaire répartie appliquée sur une parallèle à l’axe X d’excentricité e suivant une loi sinusoïdale, la construction
se déforme en prenant une déformée verticale w en ½ onde selon l’équation :w(x,y) = W(y). sinπx/L.

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Si cette fois-ci, la charge p(x) au lieu d’être répartie sur une droite, est répartie uniformément sur la largeur 2b du tablier tout en
restant sinusoïdale dans le sens longitudinal, la construction prend une déformée cylindrique w0(x) = W0. sinπx/L .
Considérons le rapport du déplacement vertical w(x,y) d’un point du tablier sous l’effet d’une charge linéaire p(x) à celui w 0(x) du
même point, mais sous l’effet de la charge p0(x) uniformément répartie sur toute la largeur du pont.
Désignons le K(y) = w(x,y) / w0(x,y) = W(y) / W0
Ce coefficient K dépend :
- de la valeur d’entretoisement θ
- de la valeur du paramètre de torsion α
- de l’excentricité relative e/b de la charge linéaire
- de l’ordonnée relative y/b du point considéré du tablier
De la même manière, le coefficient de répartition transversale K(y) équivaut au rapport entre le moment fléchissant réel Mx(x,y) et le
moment moyen Mo(x) dans le sens transversal. K(y) = Mx(x,y)/Mo(x)
Le moment fléchissant dans le sens longitudinal x par unité de largeur pour une charge sinusoïdale est : (m=harmonique de la série)

Pour plusieurs charges sinusoïdales, le moment fléchissant moyen à la distance x est


représente le moment fléchissant moyen produit par une charge linéaire sinusoïdale uniformément répartie sur la largeur.
Pour obtenir en un point quelconque de la construction, le moment fléchissant réel, il suffit de calculer en ce point, le moment moyen
∑ ( )
M0(x) et de le multiplier ensuite par le rapport ∑
.
Pour une charge linéaire sinusoïdale, l’expression du moment longitudinal est (harmonique m=1) :
²
;

La flèche moyenne selon l’équation de la déformée est :

UN PETIT EXEMPLE CONCRET D’ILLUSTRATION POUR SE METTRE DANS LE BAIN SANS PLUS TARDER !
Soit un ouvrage de type dalle (α=1) de portée L=15m pour une largeur 2b=12m et une chaussée de 8m à θ = b/L = 6/15=2/5=0,4
On considère uniquement une seule file des roues des essieux d’un convoi Bc, excentrée de l’axe longitudinal de la distance e=3m75.
Il s’agit de déterminer la charge répartie sinusoïdale correspondante et de voir l’impact sur le moment longitudinal théorique RDM.
Pour obtenir le moment de flexion longitudinal maximum, le convoi est positionné de telle sorte que les 2 essieux arrière soient centrés
autour du milieu du pont. L’essieu avant fait 6 t à 1 roue = 3t et un essieu arrière fait 12t à 1 roue = 6t

On considère le premier terme du développement en série de Fourier (harmonique m=1) pour x=L/2 pour chacune des 4 roues.

× . × . × . × .
0,181596+0,790151+0,790151+0,181596 = 1,943494 t/m =p1
Fibre extérieure de la rive du tablier (y=6m) : Coefficient K pour la charge excentrée (e=3m75) et coef. poisson v=0,2 : K=1,5491
Moment longitudinal moyen en rive du tablier en abscisse x=L/2 :
² ²
Pour la fibre centrale du tablier (y=0m) : K(y=0m;e=3m75) = 0,9847 à M=3,6357 tm/m ;

Moment RDM classique moyen (théorie des poutres) : M(x=L/2) = 9tx7m5 – 3tx5m25 – 6tx0m75 = 47,25 tm / 12m = 3,9375 tm/m
Dans l’usage courant, on ne décompose pas les charges roulantes en séries de Fourier pour la flexion longitudinale. On calcule
simplement le moment isostatique RDM ci-dessus et on lui applique le coefficient K pour la fibre étudiée. Ainsi, on aurait :
- pour le point situé en rive du tablier et en milieu d’ouvrage : Mx = 3,9375 x 1,5491 = 6,09958 tm/m soit 61 KN.m/m
- au point central de l’ouvrage : Mx = 3,9375 x 0,9847 = 3,87726 tm/m soit 38,77 KN.m/m
On se rend compte que les 2 méthodes conduisent à des sollicitations sensiblement équivalentes. La dernière méthode présente
l’avantage de la facilité et de la simplicité … et finalement c’est celle-ci qu’on utilise majoritairement !

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 25
Quelle est la déformée du tablier en rive et en milieu d’ouvrage ? On revient à la discrétisation en charge sinusoïdale…
On considère un tablier avec une épaisseur h de béton de 60cm (ratio : L/25) et un module instantané de Young E = 35 982 Mpa
Rigidité unitaire de flexion ρp = E. Ip / b0 ; b0 = 2b ; Ip = (2b)h3/12 = bh3/6 à ρp = E. (bh3/6) /2b = E.h3/12 = 647,676 MNm
Pour le calcul numérique, il faut faire attention aux unités employées car une erreur est trop vite arrivée !
. . ×
. × , . ×

( ; ) ( ; )

Ci-dessous, étude réalisée aux éléments finis avec le logiciel RDM IUT Le mans, à titre de comparaison avec un coefficient v=0,2.
Nœud n°5 (x=7m50 ; y=6m) rive du tablier à Moment longitudinal : -60,754 KNm (-6,08tm) déformée -1,946mm
Nœud n°96 (x=6m75 ; y=3m75) roue de 6t à Moment longitudinal : -67,048 KNm (-6,70tm)
Nœud n°99 (x=7m50 ; y=0m) milieu de dalle à Moment longitudinal : -36,036 KNm (-3,60tm)

Pour l’étude complète des autres files de roues du convoi Bc, la démarche est similaire : (Moment en rive du milieu du pont)
Méthodes K1(y=6m ; e=-0m75) K1(y=6m ; e=1m25) K1(y=6m ; e=1m75) K1(y=6m ; e=-3m75) ∑ Convoi Bc
(α :1 ;θ :0.4 ;v :0,2) 0,8844 1,1283 1,2017 1,5491 2 files excentrées
GMB : Fourier 3,2654 tm/m 4,1659 tm/m 4,4369 tm/m 5,7196 tm/m 17,5878 tm/m
GMB : RDM 3,4823 tm/m 4,4427 tm/m 4,7317 tm/m 6,0996 tm/m 18,7563 tm/m
ELTS FINIS (EF) -31,678 KNm/m -41,196 KNm/m -44,242 KNm/m -60,754 KNm/m -177,870 KNm/m
On constate que la méthode numérique GMB donne des résultats équivalents à une modélisation moderne aux éléments finis.
La déformée pour les 2 convois Bc est de 5,9648 mm aux EF pour 6,19mm selon GMB [0,0012996x(0,8844+1,1283+1,2017+1,5491)]
La modélisation aux EF a été menée selon la théorie de Kirchhoff
pour être conforme avec les hypothèses de GMB.
Les sections normales au feuillet moyen restent normales lors
de la déformation : en conséquence, on néglige le cisaillement.
Au vu de l’épaisseur de la dalle, la théorie des plaques épaisses
de Reissner/Mindlin qui tient compte de l’effet de cisaillement
transversal serait probablement plus appropriée. La fibre
normale rectiligne n’est plus considérée perpendiculaire au plan
moyen.
Selon cette théorie, nous aurions une flèche maximale de
6,0502mm et un moment de flexion de 197,08KNm/m en rive.

Ces calculs sont bruts. Ils ne tiennent pas compte des coefficients divers de pondération des règlements de calcul.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 26
AU SUJET DE LA PRISE EN COMPTE DE L’ETALEMENT DES CHARGES ROULANTES
ETALEMENT TRANSVERSAL
On assimile en général une roue à une charge ponctuelle positionnée
latéralement avec un excentrement e par rapport à l’axe longitudinal de
l’ouvrage pour la fibre y quelconque à étudier.
En réalité, une roue représente un impact rectangulaire ou carré ayant une
diffusion à travers la chaussée et le corps de la dalle pour atteindre le feuillet
moyen de ladite dalle. En fonction de l’épaisseur de la dalle, cette diffusion peut
entrainer un recouvrement soit transversal soit longitudinal.
En considérant une diffusion de la charge P sous un angle à 45° ou π/4 rad.
Zone Impact = eR (roue) + 2 eC (chaussée) + eD (Dalle) avec eX = épaisseur X
Quelle incidence cela a t-il sur les coefficients de répartition GMB ? Voyons cela au travers d’un exemple concret tout simple...
Soit une dalle (α=1) de 20m de portée L pour 2b=10m de large (entretoisement θ=b/L=5/20=1/4=0.25)
Revêtement bitumineux d’épaisseur eC de 8cm et dalle d’épaisseur eD de 95cm – chaussée de 6m.
Roue Bc : impact carré de 25x25cm à Impact chaussée : 25cm pour un impact / feuillet moyen dalle : 25+2x8+95=136cm
Examen fibre centrale y=0 : Axe de la roue positionnée à 25cm de la rive de chaussée soit un excentrement e=2m75.
K(m=1) = 0,9960441 ; K(m=1) [2m625..2m875] = 0,9960431 (niveau chaussée) ; K(m=1) [2m07..3m43] = 0,9960123
Les coefficients obtenus sont quasiment identiques. Positionnons cette fois ci la roue dans l’axe longitudinal.
K(m=1) = 1,0132989 ; K(m=1) [-0m125..0m125] = 1,0132788 (niveau chaussée) ; K(m=1) [-0m68..0m68] = 1,0127505 (Tchebychev) ou 1,0120065
Là aussi, les valeurs sont sensiblement équivalentes au niveau de la chaussée avec une légère différence apparaissant au niveau du
feuillet moyen de la dalle épaisse. Pour une dalle peu épaisse <= 25/30cm, la différence serait vraiment infime.
Si la dalle présente une épaisseur eD de 25cm, la largeur d’impact sera de 66cm à K(m=1) [-0m33..0m33] = 1,0131629 (Tchebychev)
Transversalement : Considérer une roue comme une charge ponctuelle, n’impacte guère l’exactitude des calculs à mener.
Chars à double-essieux : La largeur transversale de l’essieu à chenille est de 3m50 pour le char Me80 et 4m pour le char Me120.
ETALEMENT LONGITUDINAL

Cela concerne notamment le calcul du coefficient transversal μm car la charge appliquée avec un excentrement e est censée couvrir
longitudinalement l’ouvrage selon la décomposition en série de Fourier sur une longueur totale 2c. Par ailleurs, pour l’excentrement
transversal e considéré, il se trouve plusieurs roues de camions positionnées à des distances fixes.
Pour une file longitudinale de roue, soit on considère chaque roue indépendante soit on considère la charge totale P du convoi, étalée
sur une longueur égale à 2c.
Notons : eC représente l’épaisseur de la chaussée et eD l’épaisseur de la dalle. Nota : 1m75 = 0m25/2 + 1m50 + 0m25/2
Pour une charge routière répartie de type A(l) ou UDL :
2c est assimilé à la portée L de l’ouvrage.
Pour la charge de type Bc :
On se limite longitudinalement à deux essieux lourds par file de camions. Pour une file de roues, cette disposition revient à considérer
une charge totale de 12t (2x6t), centrée sur la section étudiée et sur une longueur égale à 2c = 1m75 + 2.eC + eD.
Pour le tandem Bt :
L’entraxe des 2 essieux est de 1m35 avec des roues de 60cm large x 25cm long, ce qui conduit à : 2c = 1m60 + 2.eC + eD
Pour les convois militaires Mc80 et Mc120:
La chenille de longueur LCHEN centrée sur la section étudiée, est étalée sur une longueur 2c = LCHEN + 2.eC + eD
Pour les tandems Ts du modèle de charge LM1 de l’eurocode :
L’entraxe du tandem est de 1m20 pour des roues d’impact carré de 40cm à longueur 2c = 1m60 + 2.eC + eD

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TRAITEMENT PARTICULIER DES OUVRAGES HYPERSTATIQUES
La théorie de GMB s’applique normalement aux ouvrages isostatiques.
En présence d’ouvrages hyperstatiques à travées continues, on obtient une bonne approximation en calculant les coefficients K, μ et
τ en considérant une travée indépendante équivalente, c’est-à-dire une travée isostatique de même section transversale qui soumise
au même cas de chargement, donne la même flèche que la travée continue.
Dans la pratique, on se contente généralement de prendre une portée équivalente égale à :
- 0,8 L pour les travées intermédiaires
- 0,9 L pour les travées de rive
Le calcul du moment fléchissant moyen par unité de largeur de dalle est effectué par les méthodes usuelles de la RDM en considérant
le schéma statique de la structure réelle.
Portiques ouverts & ponts cadres : On associe à la traverse supérieure une dalle isotrope format travée indépendante de portée telle,
qu’elle admette la même flèche que le PIPO ou le PICF considéré sous le même cas de chargement.
L’annexe 6 du document « PONTS DALLES PRECONTRAINTS D’INERTIE CONSTANTE – Programme de calcul PSIDP-EL » édité par le
SETRA en octobre 1985 préconise :
2.2 Cas des travées continues biaises
De façon à se ramener au cas d’une travée unique, on définit :
2b = largeur droite équivalente, c’est-à-dire la largeur donnant, avec la même hauteur, l’équivalence en inertie à la section réelle ;
λ = portée biaise équivalente, compte-tenu de la continuité, c’est-à-dire la portée (fictive) présentant la même flèche que la travée
réelle de portée sous l’action d’une charge uniforme p=1 couvrant toute la travée.
, , /
Pour une travée i, λi est obtenu par
.
Mi,j étant la valeur absolue de l’aire de la ligne d’influence du moment fléchissant sur l’appui j en travée i.
On se ramène au cas d’une travée unique au moyen du paramètre d’entretoisement : θ = b / λ
DALLE ENCASTREE D’UN COTE ET REPOSANT SUR UN APPUI SIMPLE DE L’AUTRE COTE
Ce cas de figure peut correspondre à un belvédère ou un promontoire encastré dans un mur et reposant sur des poteaux.
MB = - pL²/8 ; RA = 3pL/8 ; RB = 5pL/8 ; Mmax = 9pL²/128 pour x = 3L/8 ;
θA = pL3/48EI ; y = (-2x3 + 3Lx² - L3)px / 48EI = -(α-1)(8α²-α-1)pL4/48EI avec x=αL
θB = 0 ; Flèche max : - 0,00541612 pL4/EI pour x = (1+√33)L/16 ≈ 0,42153517 L

Travée indépendante isostatique : RA = RB = pL/2 ; Mmax = pL²/8 pour x = L/2


θA = - θB = - pL3/24EI ; y = - px ( L3 – 2 Lx² + x3 ) / 24EI
Flèche max : - 5 pL4 / 384 EI pour x = L/2

Pour un chargement identique (charge uniformément répartie sur la totalité de la dalle) l’équivalence de flèche conduit à :
. × . ×

Si l’on considère une dalle encastrée de 10m de portée reposant sur des appuis simples de l’autre côté, il faudra alors retenir pour
calculer les coefficients GMB, une dalle isostatique équivalente de portée 10 x 0,80308659 = 8m03 ≈ 8m
Cela revient à l’approximation préconisée de 0,8 L mais vous en savez dorénavant la raison…
TRAVERSE SUPERIEURE : CADRE FERME (PICF) - PORTIQUE (PIPO) - PORTIQUE OUVERT DOUBLE (POD)
On considère en simplifiant, une travée encastrée à ses extrémités.
MA=MB = -pL²/12 ; RA = RB = pL/2 ; θA = θB = 0 rad. (Encastrement)
Mmax = pL²/24 pour x=L/2
Ymax = -pL4 / 384EI pour x= L/2

L’équivalence de flèche conduit à :



Exemple : Si l’on traite une travée encastrée de portée 10m, la travée équivalente isostatique sera d’environ 6m69 soit 6m70.
On trouve le même résultat en employant la méthode préconisée dans le document PSI DP-EL.
On examine les moments d’encastrement sans se soucier des déformées.
L=10m ; p = 1KN/m ; MA = MB = -1x100/12 = 8,3333 KN.m

, ,

Pour les traverses supérieures des PICF, des PIPO ou les Portiques Ouverts Doubles (POD), l’interaction entre la structure et le sol
conduit à une dépendance étroite entre les moments d’encastrement de la traverse sur les piédroits avec les modules de réaction du
sol support. La portée équivalente sera alors déduite uniquement à partir des moments d’encastrement de la traverse supérieure.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 28
CADRE FERME DE TYPE PICF
Le schéma de fonctionnement RDM du cadre s’apparente au suivant, selon le formulaire des cadres de Kleinlogel (cadre 109/10):

Ces formules ne sont valables que si la pression p exercée par le sol en retour sur le radier reste uniforme. Cette hypothèse correspond
à une fondation flexible sur un milieu élastique équivalent à un sol fin ou granulaire. Kleinlogel considère ainsi que la pression de
contact du sol p (non matérialisée sur le schéma) est égale à q pour l’application des formules ci-dessus.
Exemple : Portée L = 10m ; q = 1KN/m ; épaisseurs : traverse = 45cm ; radier = 42cm ; piédroits = 42cm ; hauteur H = 2m50
J1 = J2 = 1m x 0m423 / 12 = 0,06174 m4 ; J3 = 1m x 0m453 / 12 = 0,00759375 m4 ; k1 = J3/J1 = 1,22995627 ; k2 = J3.H/J2.L = 0,30748907
K1 = 2k2 + 3 = 3,61497813 ; K2 = 3k1 + 2k2 = 4,30484694 ; F1 = K1.K2 – k2² = 15,467378 ;
MB = -qL²(K2-k1k2)/4F1 = -6,34666203 KN.m ; Mmax = qL²/8 + MB = 6,15333797 KN.m

Pour une hauteur H de 3m, la portée équivalente isostatique serait d’environ 8m045.
Pour une fondation très rigide, le tassement reste identique sous la
fondation. Pour un matériau granulaire, la réaction se concentre au
milieu sous la fondation à cause du manque de cohésion mais pour
un terrain cohérent, la fondation rigide ramène la contrainte vers les
extrémités. Cela dépend de la raideur du sol de fondation.
Le tableau suivant donne quelques modules courants de raideur C ou
kz selon la nature du sol d’assise du cadre.
Une raideur C de 1000t/m3 ≈10MN/m3représente un tassement de
1m pour une force de 1000tf appliquée sur une surface de 1m².
Considérons l’ouvrage précédent reposant sur un sol de substitution
composé de gros graviers de raideur C = 150 MN/m3.
Cela correspond à 1mm de tassement pour une pression de 0,15 Mpa.
Modélisons la structure précédente sous le module ossature RDM7 sur une tranche de 1m, en négligeant la rigidification apportée par
les goussets en angle. Module de béton E = 34 180 Mpa. Une faible raideur horizontale du sol Kh de 10 MN/m bloque le glissement.
On pose : Se reporter au guide CHAMOA-PICF.
×
On dispose sous le radier de longueur L=10m et de largeur B=1m, un appui ressort tous les 50cm de module Kz = 165MN/m.
On applique une charge répartie de 10KN/m sur la traverse supérieure. On obtient une déformée maximale de 1,875.10-3m.

, × × . × ,
Equivalence des flèches :
× .

Compte tenu d’un éventuel tassement du radier selon la nature du sol sous chargement ayant un impact certain sur le déplacement
vertical de la traverse supérieure, la méthode d’équivalence des déformées n’est pas à privilégier.
Pour les PICF et PIPO, soyez attentif à ce paramètre important : La portée équivalente se déduit à partir de la formule des moments!

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PONT A TRAVEES CONTINUES
Nous traiterons ces cas à travers plusieurs exemples numériques facilitant la compréhension du mécanisme d’équivalence.

PONT A DEUX TRAVEES CONTINUES INEGALES


Soit une dalle continue de 10m de large pour 55cm de hauteur. E=34180 Mpa ; IGx=0,138645833m4 ; EI =4 738 914,583KN.m²
Travée n°1 : Portée de 12m50 – Travée n°2 : Portée de 17m50 à Longueur totale de l’ouvrage : 30m
Il s’agit de déterminer les portées équivalentes des 2 travées. Utilisons le logiciel libre RDM IUT Le mans v7.04 du 30/01/2019.
Modélisons l’ouvrage et appliquons uniquement sur la 1ere travée une charge répartie de -10KN/m

Nous obtenons une flèche maximale de -0,5043 mm à l’abscisse 5m96875 qui doit correspondre à la même flèche isostatique.

Appliquons maintenant une charge q = -10 KN/m uniquement sur la travée n°2, la travée n°1 n’étant pas chargée.
Nous obtenons une flèche maximale de -1,685263mm à l’abscisse x = 21m8625 soit à 9m3625 de l’appui central.
× , × .
De la même façon :
×

è Pour la travée n°1 de 12m50, nous retiendrons une portée équivalente de 11m65 (93,2%)
è Pour la travée n°2 de 17m50, nous retiendrons une portée équivalente de 15m75 (90%)
A défaut de mener ces calculs précis, on retient en général une travée équivalente à 90% de la portée L de la rive.
Cela aurait été bon pour la travée n°2 mais pour la travée n°1, nous aurions retenu une travée plus courte à 11m25.

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PONT A TROIS TRAVEES CONTINUES AVEC TRAVEES IDENTIQUES EN RIVES
Soit une dalle continue de 10m de large pour 50cm de hauteur. E=34180 Mpa ; IGx=0,10416667m4 ; EI =3 506 416,67KN.m²
Travées n°1 & n°3 : Portée de 10m – Travée n°2 : Portée de 15m à Longueur totale de l’ouvrage : 35m
Nous allons charger uniquement la travée de rive puis ensuite la travée centrale pour examiner les déformées réelles.
Nous pratiquons les mêmes calculs pour déterminer l’équivalence de la déformée maximale des travées isostatiques.

TRAVEES DE RIVE L = 10m TRAVEE CENTRALE L = 15m


Y=0,00027m è Leq = 9m2695 ≈ 9m25 Y=0,000826m è Leq = 12m25915 ≈ 12m25

En pratique, sans calculs, on retient 0,9L pour les travées de rive (9m) et 0,8L pour les travées intermédiaires (ici :12m)
Pour finir, si l’on appliquait plutôt les prescriptions du document PSIDP-EL pour la travée centrale de façon à éviter les calculs des
déformées maximales : On prend toujours q=1KN/m ou une valeur faible pour ne pas obtenir une racine négative…
Moment fléchissant [ kN.m ]

1.514E+002

-1.298E+002

1 2 3 4
x(m)= 0.00 10.00 25.00 35.00

17.500

, , , ,
On aurait : ce qui valide le calcul précédent.
Moment fléchissant [ kN.m ]

9.904E+000

-5.495E+000

1 2 3 4
x(m)= 0.00 10.00 25.00 35.00

4.457

, , ,
. Résultat précédent validé également.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 31
PONT A PLUSIEURS TRAVEES CONTINUES AVEC TRAVEES DE PORTEES DIFFERENTES
A défaut de procéder aux calculs précédents pour définir les portées équivalentes, on utilise l’artifice décrit précédemment :
OA REEL : 8m – 12m – 15m – 10m – 9m
OA équivalent : 8m x 0,9 = 7m20 ; 12m x 0,8 = 9m60 ; 15m x 0,8 = 12m ; 10m x 0,8 = 8m ; 9m x 0,9 = 8m10
Il faudra normalement calculer les coefficients pour chacune des travées fictives isostatiques et les appliquer ensuite aux sollicitations
des travées réelles.
Je vous incite néanmoins à faire les calculs des moments ou des flèches pour apprécier la marge d’erreur des approximations.
TRAITEMENT PARTICULIER DES STRUCTURES CONTINUES A INERTIE VARIABLE
On se réfère aux prescriptions figurant dans l’annexe 3-4 du Guide Technique CHAMOA P édité en décembre 2016 par le CEREMA.
La méthode consiste à dire que la portée isostatique équivalente L0 est la longueur délimitée par les points de moments nuls le long
de la travée hyperstatique Lb.
Pour une travée de longueur Lb soumise à une charge uniforme p et à des moments M1 et M2 aux extrémités (positifs sur appuis par
convention) la courbe parabolique des moments est connue et l’on peut en déduire la distance entre zéros.
² ²

Ce calcul permet de déterminer la longueur isostatique indépendamment de la variation d’inertie le long de l’ouvrage. De ce fait, il
nécessite également de définir l’inertie à retenir pour la dalle isostatique équivalente :
- Si l’inertie est constante : elle est conservée pour la dalle isostatique
- Si l’inertie est variable, on calcule l’inertie équivalente par égalité de la flèche f h de la travée hyperstatique de longueur Lb et
d’inertie variable et de la flèche de la travée isostatique de longueur L0 d’inertie équivalente Ie et de même module E. Cela
conduit immédiatement à la relation

CAS PARTICULIER D’UNE TRAVEE ENCASTREE A SES DEUX EXTREMITES


On a vu, selon formulaire RDM, que les moments d’extrémités M1 et M2 valent M=pLb²/12. M2-M1=0 et M1+M2=2M
²

CAS PARTICULIER D’UNE OUVRAGE CONTINU A 2 TRAVEES EGALES A INERTIE VARIABLE


Selon la RDM, le moment sur appui central M2 = pL²/8 pour une charge répartie uniforme p et M1 = 0 en rive.
² ² ² ²

EXEMPLE D’UN OUVRAGE CONTINU A 3 TRAVEES SYMETRIQUES A INERTIE VARIABLE


44.00

1.00 1.00 10.00 1.00 20.50 11.50 1.20

2.00 2.20

1.00

R50.50 R50.50

R50.50
20.00

11.00 21.00 11.00

43.00

Les travées de rive sont symétriques : Il y aura 2 travées isostatiques équivalentes à déterminer (en rive et en partie centrale)
Qu’il s’agisse d’un pont dalle ou à poutres, la démarche s’avère identique. Soit un tablier à dalle rectangulaire de 10m de largeur.
Pour apprécier la flèche hyperstatique pour chacune des travées, on discrétise l’intrados courbe en plusieurs segments rectilignes.
On utilise le module Ossature du logiciel RDM Le Mans pour modéliser les « voussoirs » ci-dessous à sections variables.
Abscisse 0,50 5,50 10,50 11,50 16,50 21,50 26,50 31,50 32,50 37,50 42,50 m
H Dalle 1,2000 1,4481 2,2000 2,2000 1,4481 1,2000 1,4481 2,2000 2,2000 1,4481 1,2000 m
Inertie Dalle 1,440000 2,530547 8,873333 8,873333 2,530547 1,440000 2,530547 8,873333 8,873333 2,530547 1,440000 m4
Les résultats sous une charge répartie exclusive de 1KN/m sur la travée de rive gauche ou sur la travée centrale sont les suivants :

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 32
Travée chargée Portée Lb Déformée Moment M1 gauche Moment M2 droite Portée équivalente L0 Inertie équivalente
RIVE 11m 0,001468mm 0 KN.m 7,3935 KN.m 9m656 (87,78%) 2,14272969 m4
CENTRALE 21m 0,008832mm 36,899 KN.m 36,899 KN.m 12m075 (57,50%) 0,871078162 m4
Détail calcul Inertie équivalente en travée de rive : Ieq = 5 x 1KN/m x 9,6564m4 / (384 x 35982.103KN/m² x 1,468.10-6m) = 2,14273 m4
Pour ce pont dalle droit de largeur 2b=10m avec un paramètre de torsion α = 1, on prendra un paramètre d’entretoisement :
- Pour les travées de rive : θ = b/L0 = 5/9m656 = 0,5178
- Pour la travée centrale : θ = b/L0 = 5/12m075 = 0,4140753 ≈ 0,4141
Si l’on se reporte à la méthode GMB fixant l’inertie moyenne d’une poutre isostatique à inertie variable à partir des inerties d’extrémité
I0 et Im à mi- travée, nous aurions pour la travée centrale, une inertie moyenne valant 2,5637 m4 contre 2,1427 m4.
Rappel de la formule : I = I0 + 8(Im-I0)/3π = 8,873333 + 8(1,44-8,873333)/3π = 2,56372353 m4. Mais ici, la travée est hyperstatique.
PRISE EN CONSIDERATION DU BIAIS
Une travée de longueur biaise Lb de largeur droite 2bd et de biais géométrique ϕ ou φ correspond à une portée biaise isostatique
équivalente L0b. La portée droite isostatique équivalente est alors donnée par la formule suivante : L0d = L0b . sinϕ
Portée isostatique équivalente

Selon l’annexe 12 du BPEL 99, l’annexe 6 au guide de calcul PSIDP d’octobre 1985 et l’annexe 6 au guide de calcul du programme PICF
EL de décembre 1991, on définit un biais mécanique ψ pour une travée de biais géométrique ϕ.
Le biais mécanique représente la direction principale des moments au centre de la dalle lorsqu’elle est soumise à une charge uniforme.
Ce biais est compris entre l’axe de la portée biaise et l’axe de la portée droite. Voici sa valeur approximative :
é é é é
é é é é

INCIDENCE PARTICULIERE DU BIAIS SUR LA FLEXION TRANSVERSALE


Les moments de flexion transversale sont calculés sans tenir compte de la continuité sur une dalle mécanique équivalente obtenue à
partir de la modélisation précédente et de dimensions :

. Cette dalle mécanique équivalente est plus large et moins longue que la dalle servant à l’étude de la flexion

longitudinale. Cette dalle est ensuite redressée dans l’axe de l’ouvrage et la différence de largeur avec la dalle réelle est prise en
compte en effectuant une homothétie de rapport 1/sinψ sur l’ordonnée des points d’étude et des charges.

A PROPOS DE LA LARGEUR DE LA DALLE…


L’homothétie de rapport 1/sinψ sur la largeur de la dalle ne peut pas être prise en compte par des composants généraux de gestion
d’enveloppes, où les largeurs de voies et les dimensions de véhicules sont fixées une fois pour toutes, mais il est facile d’y remédier
directement dans le calcul Guyon.
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 33
Le moment de flexion transversale Mym est de la forme :
Mym = b / θ . Fm(θ , y/b ,e/b)
Pour simplifier, marquons d’une apostrophe les grandeurs relatives à la dalle « dilatée » en largeur. Le moment qui nous intéresse
vaut : M’ym = b’ / θ’ . Fm(θ’, y’/b’, e’/b’) = b’ / θ’ . Fm(θ’, y/b, e/b).
Si nous effectuons un calcul avec une dalle de caractéristique b et θ’, on obtiendra :
Mym = b / θ’ . Fm(θ’ , y/b ,e/b) = b / b’ . M’ym è M’ym = b’ / b . Mym
Il suffit donc de déclarer la dalle avec sa largeur réelle 2bd et une longueur L0m tout en lui imposant par ailleurs un paramètre
d’entretoisement θ’ = bm/Lom et en conservant son paramètre de torsion α = 1 pour une dalle isotrope.
Les moments obtenus sont ensuite à multiplier par le rapport d’homothétie 1/sinψ.

A PROPOS DE LA LONGUEUR DE LA DALLE…


Le développement des charges en série de Fourier ne doit pas être effectué sur la longueur biaise équivalente L 0b mais sur la travée
dans laquelle est effectuée l’analyse de Guyon, à savoir celle de longueur L0m.

EXEMPLE CONCRET

Soit un ouvrage biais de 35m de long à 2 travées continues de même inertie et de même portée biaise Lb = 17m.
Biais géométrique ϕ = 80°.
Déterminons la portée équivalente isostatique des travées à partir de la formule des moments du PSIDP ou de CHAMOA-P.

.
. . ² ×

En général, à défaut du calcul précédent, on retient 0,9L pour les travées de rive des ouvrages à 3 travées et + ou 0,8L pour les autres
travées continues. Obtenir 0,7953 pour 0,8 prouve que la méthode empirique donne une bonne approximation…
A comparer avec le calcul précédent de 0,75 pour des travées à inertie variable d’un pont à deux travées identiques.
On va finalement retenir pour la portée isostatique équivalente L0b une valeur arrondie à 13m55 < 13m60 (80% Lb)
Portée équivalente isostatique L0b = 13m55 à Portée droite isostatique L0d = L0b x sinϕ = 13,55 x sin80° = 13,344m.
Nota : S’il s’agissait d’un ouvrage biais à une seule travée biaise de 17m, L0d = L0b x sinϕ = Lb x sinϕ = 16,7417m (L0b=Lb)
Largeur droite 2bd = 10m (chaussée de 7m de 2 trottoirs de 1m50) ;
Largeur biaise du pont : 2bb = 2bd / sinϕ = 10m154266 ;
Déterminons le biais mécanique de la dalle.
Posons η = 2bd / L0d = 10 / 13,3441 = 0,7493923 = 2bb / L0b = 10.154266 / 13,55
On a η = 0,7493923 < 2 è ψ = 80π/180 + (π/2 - 80π/180)(1-0,743923/2)² = 1,46450663 rad = 83,91000488° biais mécanique
L0m = L0b . sin ψ = 13,55 x sin83,91° = 13m47353147 ≈ 13m474
bm = bd / sin ψ = 5m / sin83,91° = 5m028377316 ≈ 5m028
Rapport homothétique : 1/sinψ = 1,005675463 ≈ 1,00568
Paramètre d’entretoisement θ’ = bm / L0m = 5,028 / 13,474 = 0,37320411

ð Pour cette travée continue biaise de 17m de portée, on retiendra pour les calculs GMB en flexion transversale :
o Une largeur réelle 2bd de 10m soit b=5m
o Une longueur de chargement L0m de 13m474 ≈ 13m50 pour le calcul des sollicitations
o Un paramètre d’entretoisement θ valant 0,3732 et un paramètre de torsion α = 1
o Les moments de flexion seront ensuite majorés par le coefficient 1/sinψ valant 1,00568

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 34
DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT Θ DES DALLES
On aurait tendance à penser un peu trop rapidement que la détermination du paramètre d’entretoisement θ soit extrêmement facile
pour les structures composées par une dalle en béton en employant la formule très simple θ = b/L.
Ce n’est pas aussi évident ! Ne vous trompez pas en étant trop rapide….
Nous examinerons ainsi plusieurs cas de figure permettant d’appréhender correctement le calcul de cet entretoisement.
Le logiciel TABLE GUYON dispose d’un onglet facilitant les calculs à mener par le projeteur pour la portée équivalente de référence.

DALLE RECTANGULAIRE DROITE ISOSTATIQUE


Il s’agit du cas le plus simple. Effectivement, on applique ici simplement la formule θ = b/L avec b demi largeur et L étant la portée.
DALLE RECTANGULAIRE DROITE CONTINUE
Nous sommes en présence d’un tablier à plusieurs travées ou d’un cadre fermé PICF ou encore d’un portique ouvert PIPO dont la
traverse supérieure présente des encastrements à ses extrémités sur les piédroits.
b représente la demi largeur du tablier ou de la traverse supérieure. L représente la portée de la travée isostatique équivalente.

CADRE FERME - PICF


Considérons un PICF de 5m de portée, hauteur H=3m et de 10m de largeur de traverse. L’ouvrage est droit : Son biais est de 100 grades.
Les piédroits ont une épaisseur de 25cm. La traverse d’inertie J3 et le radier d’inertie J1 ont une épaisseur identique de 30cm.
Selon Kleinlogel : inerties J1=J3=10x0m303/12 à k1=1 ; inertie piédroits J2=10x0m253/12 à k2=J3/J2 x H/L = 1,728x3/5 = 1,0368
K1 = 2k2 + 3 ; K2 = 3k1 + 2k2 = 3 + 2k2 = K1 = K = 5,0736; F1 = K1.K2 – k2² = K²-k2² =(K-k2)(K+k2) ; K+k2 = 3 + 3k2 =3(1+k2)
²
MB=MC=qL²(K2-k1.k2)/4F1=qL²(K-k2)/4F1=qL²(K-k2)/[4(K-k2)(K+k2)]=qL²/4(K+k2) à ( )
× ²

, × , , ,
Portée équivalente ( ) ( ) ,
/
Le paramètre d’entretoisement θ = b/Leq =
, ,

Nous pouvons généraliser les résultats pour un pont cadre calculé selon les formules de Kleinlogel (sans tenir compte du sol d’assise):
,
- disposant d’une épaisseur identique pour la traverse supérieure et le radier, sa portée équivalente vaut

,
- disposant d’une épaisseur identique pour les piédroits, radier et traverse, sa portée équvalente vaut

.
- d’épaisseurs distinctes pour les piédroits, radier et traverse supérieure, sa portée équivalente vaut
Pour un pont cadre de largeur 2b et de portée droite L, le paramètre d’entretoisement s’obtient finalement assez simplement !

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 35
OUVRAGE A 2 TRAVEES DROITES IDENTIQUES
Chaque travée a une portée L de 5m pour une largeur de dalle 2b=10m
On a donc b = 10/2 = 5m. Le biais est de 100 grades soit 90° soit π/2 radians.
La charge p est fixée arbitrairement à 10KN/m.
Elle concerne exclusivement la travée de rive gauche.
Le moment en rive Mg = 0.
Le moment sur la pile centrale à droite Md = -15, 625 KN.m . (calcul RDM)
On retient sa valeur absolue positive.
Nous obtenons une valeur de 4,573456m pour la portée droite équivalente
isostatique conduisant à un entretoisement θ = 5 / 4,573456 ≠ 1,09327

DALLE ISOSTATIQUE NON RECTANGULAIRE DROITE NON BIAISE


L’objectif est de se ramener à une dalle rectangulaire équivalente présentant la même inertie conduisant aux mêmes déformées.
Le projeteur doit décrire la géométrie de la dalle résistante réelle à partir de ses points constitutifs pour définir un polygone fermé.
La saisie des sommets s’effectue selon une orientation donnée, par défaut en se dirigeant vers la droite. Il fixe le nombre de points.
Les coordonnées X et Z sont données. Le tablier est défini ici par 13 points.

La portée de l’ouvrage est de 12m. Un calcul sommaire de l’entretoisement θ = b/L donnerait 7,70/2 / 12 = 3,85 /12 = 0,32083…
A partir du schéma d’autocad, nous obtenons les caractéristiques suivantes :
Aire = 37 644,7959 cm² = 3,76447959 m² ; XG=0 ; YG=30,5125cm ; Igx = 10 139 446,9089 cm4 = 0,101394469089 m4
Définissons la dalle rectangulaire équivalente :
L’extrados est déversé. On écarte par défaut l’épaisseur en axe de 55cm qui correspond à une épaisseur ponctuelle maximale.
Au niveau de l’encastrement, l’épaisseur est d’environ 50,5cm puis elle varie en direction des joues latérales.
Retenons une épaisseur moyenne de 50cm. On a (2b).e3/12 = I à 2b = 12.I / e3 = 9,733869m > 7m70
On se rend compte que la dalle équivalente aurait une largeur dépassant la largeur réelle du tablier. Revenons alors à l’épaisseur en
axe du tablier de 55cm pour obtenir une largeur de dalle équivalente de 7m31319987 < 7m70, s’inscrivant dans le tablier.
Le paramètre d’entretoisement θ vaudrait alors 7,31319987/2 / 12 = 3,65659994 / 12 = 0,3047166 ≠ 0,30472
On pourrait raisonner également en considérant la largeur équivalente GMB limitée cette fois-ci à la largeur de l’intrados de 4m50.
La dimension variable serait alors l’épaisseur qui serait de 0,644663767m largement supérieure à l’épaisseur courante d’intrados.
Fixons la largeur de la dalle équivalente à la largeur réelle de 7m70 : Nous obtenons une épaisseur de 0m54063181.
Nous retiendrons finalement cette dalle équivalente GMB LxH de 7m70 x 0m54063181.
Cela conduit à : b = 7m70/2 = 3m85 ; θ = b / L = 3,85 / 12 = 0,32083.
On se rend compte que l’on peut fixer plusieurs paramètres d’entretoisement.
L’idéal dans un cas pareil, en présence d’un extrados déversé et d’encorbellements latéraux, serait plutôt de considérer l’épaisseur
moyenne de la dalle résistante hors encorbellement, c’est-à-dire une épaisseur de (50,5+55)/2 soit 52,75cm.
Cette épaisseur moyenne conduit à une largeur 2b de 8m28949587 ≠ 8m29 à θ = 4,14474794 / 12 = 0,34539566 ≠ 0,34540
Concrètement, cela donne :
Θ = 0,30472 à Largeur 2b de 7m313 : Les charges situées au niveau des zones de rives [+/-3m85..+/-3m66] donneront lieu à des
extrapolation pour la détermination de certains coefficients de répartition transversale.
Θ = 0,32083 à Largeur 2b équivalente de 7m70
Θ = 0,34540 à Largeur 2b équivalente de 8m29
Finalement, quelle réelle incidence ? Je vous invite à calculer K pour la charge A(l) entre [-3m..+3m] pour ces 3 paramètres θ…
On obtient avec α=1 et ν=0,2 pour la fibre centrale y=0 : K[Θ = 0,30472] =1,01095 ; K[Θ = 0,32083] = 1,01043 ; K[Θ = 0,34540] = 1,01090
Les données saisies dans Table Guyon : 7m70 tablier réel ; 1m60 encorbellements G&D; 0m85 Zones G&D ; 0m75 GC G&D

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DALLE RECTANGULAIRE ISOSTATIQUE BIAISE
Considérons une dalle isostatique rectangulaire de 30cm d’épaisseur pour 8m de largeur droite Ld et 7m50 de portée biaise Lb en lui
appliquant un biais Φ de 80 grades (72°) entre la voie portée et la voie franchie. Les moments sur culées Mg et Md sont nuls.
On exploite le logiciel Table Guyon. La dalle est définie par 4 points de contour, à savoir :
Point n° 01 : abscisse X = 4,00000m ordonnée Z = 0,30000m ; Point n° 02 : abscisse X = 4,00000m ordonnée Z = 0,00000m
Point n° 03 : abscisse X = -4,00000m ordonnée Z = 0,00000m ; Point n° 04 : abscisse X = -4,00000m ordonnée Z = 0,30000m
Aire transversale de la dalle : 2,40000000 m²
Moment quadratique Igx : 0,01800000 m4 = 8 x 0,33 / 12
Centre de gravité Abscisse X : 0,00000000 m
Centre de gravité Ordonnée Y : 0,15000000 m
Biais géométrique Φ = 80,000000 grades
Ce biais correspond à 1,25663706 radians ou 72,00000000°
Portée droite isostatique Lod = 7,1329m = Lob x sin Φ
Notons que Lob équivaut à Lb car la dalle réelle est isostatique.
Largeur droite du tablier LD = 8,0000m = 2 x bd
Largeur biaise du tablier LB = 8,4117m = LD / sin Φ = 2bb
rapport η = LD / Lod η = 1,1793
Biais mécanique tablier Psi ψ = 1,309540 radians
Ce biais ψ correspond à 83,367926 grades ou 75,031133°
Ce biais mécanique est calculé via le rapport η < 2
è ψ = Φ + (π/2 - Φ)(1 - η/2)² angles exprimés en radians.
Rapport homothétique travée = 1,03512562 = 1/sin(ψ) Les moments transversaux seront à multiplier par ce rapport…
Largeur droite redressée Ldm = 8,2810m = LD / sin(ψ) = 2 x bm ; Portée droite redressée Lom = 7,2455m = Lob x sin(ψ)
Nous obtenons ainsi la géométrie de la dalle rectangulaire de Guyon Massonnet Bares équivalente à la dalle biaise :
Dimension de la dalle équivalente redressée : Portée x Largeur = 7,2455m x 8,2810m = Lom x Ldm
1/2 largeur de la dalle rectangulaire équivalente GMB : bm = 4,1405m

PARAMETRE FONDAMENTAL ENTRETOISEMENT THETA Θ


PRISE EN COMPTE DU BIAIS SANS TENIR COMPTE INERTIE DALLE DEFINIE PAR SON CONTOUR
Les calculs ignorent l'épaisseur ou la largeur imposée à la dalle équivalente.
Ils se fondent exclusivement sur la largeur droite LD de 8m définie en saisie utilisateur.
θ = Ldm / 2.Lom = bm / Lom = 4,14050249/7,24549740 = 0,57146 = θ
PRISE EN COMPTE DE L'INERTIE DE LA DALLE
Les calculs tiennent compte de la contrainte géométrique imposée à la dalle équivalente.
La dalle équivalente doit présenter la même inertie que la dalle réelle définie par contour.
La hauteur de la dalle équivalente est fixée à 0,30000m correspondant à l’épaisseur réelle de la dalle rectangulaire.
Bien évidemment, le calcul de la largeur de cette dalle équivalente donne 8,00000m.
La demi largeur de la dalle équivalente bm vaut 4,00000m
Le paramètre θ vaut donc 4,00000000 / 7,24549740 soit 0,55207 = θ.
ð Compte tenu du biais, le paramètre d’entretoisement θ à retenir est le premier, valant 0,57146
ð Les moments transversaux seront à multiplier par le rapport homothétique 1/sin(ψ) soit 1,03512562
ð La longueur à considérer pour les développements en série de Fourier est la longueur L0m soit 7m2455
DALLE RECTANGULAIRE CONTINUE BIAISE
Considérons un passage supérieur à 3 travées de biais Φ = 85 grades ou 76,5°.

La dalle de 40cm présente une largeur droite de 8m. Nous considérons ici que la travée de rive gauche de portée biaise Lb=5m50.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 37
Appliquons sur la travée de rive gauche une charge uniformément répartie de 10KN/m.
Nous obtenons un moment MD sur la pile droite de – 14,48727 KN.m. Utilisation du logiciel libre RDM v7.04

Le moment d’inertie de la dalle vaut 8 x 0,43 /12 = 0,04267 m4. La portée biaise Lb = 5m50.
La portée de la travée isostatique équivalente vaut Leq = L0b = 5m152

Biais géométrique Φ = 85 grades soit 1,33517688 radians ou 76,50°


Portée droite isostatique L0d = 5,0100m = L0b x sinΦ
Largeur droite du tablier LD = 8,0000m = 2 x bd
Largeur biaise du tablier LB = 8,2273m = LD / sinΦ = 2bb
rapport η = LD / Lod η = 1,6422
Biais mécanique tablier Psi ψ = 1,342718 radians ou 85,480091 grades ou 76,932082°
Ce biais mécanique est calculé via le rapport η < 2 è ψ = Φ + (π/2 - Φ)(1 - η/2)²
Rapport homothétique travée = 1,02658577 = 1/sin(ψ)
Largeur droite redressée Ldm = 8,2127m = LD / sin(ψ) = 2 x bm
Portée droite redressée L0m = 5,0189m = L0b x sin(ψ)
***** DALLE GUYON MASSONNET BARES RECTANGULAIRE EQUIVALENTE A LA DALLE BIAISE
Dimension de la dalle : Portée x Largeur = 5,0189m x 8,2127m = L0m x Ldm
1/2 largeur de la dalle rectangulaire équivalente GMB : bm = 4,1063m
Le schéma ci-dessous montre la dalle équivalente de la travée de rive gauche orientée selon le biais mécanique. Elle est représentée
ensuite redressée sur la travée de rive droite de même portée biaise.

PARAMETRE FONDAMENTAL ENTRETOISEMENT THETA Θ


=== PRISE EN COMPTE DU BIAIS SANS TENIR COMPTE D’UNE CONTRAINTE GEOMETRIQUE DE LA DALLE
Les calculs ignorent l'épaisseur ou la largeur imposée à la dalle équivalente. Ils se fondent exclusivement sur la largeur droite LD.
θ = Ldm / 2.L0m = bm / L0m = 4,10634309/5,01888168 = 0,81818 = θ è Valeur à retenir de préférence à l’autre valeur
=== PRISE EN COMPTE D’UNE CONTRAINTE GEOMETRIQUE AYANT UNE INFLUENCE DANS L'INERTIE DE LA DALLE
Les calculs tiennent compte de la contrainte géométrique imposée à la dalle équivalente de même inertie que la dalle réelle.
La hauteur de la dalle équivalente est fixée à 0,40000m. Le calcul de la largeur de cette dalle donne 8,00063m ≠ 8m.
La demi largeur de la dalle équivalente bm vaut 4,00031m ≠ 4m.
Le paramètre θ vaut donc 4,00031250 / 5,01888168 soit 0,79705 = θ.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 38
DALLE CONTINUE BIAISE AVEC ENCORBELLEMENT

Reprenons la dalle examinée auparavant dans le cadre d’un ouvrage biais de 75 grades à 3 travées 10m – 15m – 10m.
La dalle est définie par 13 points de contour.
Point n° 01 : abscisse X = 0,00000m ordonnée Z = 0,55000m ; Point n° 02 : abscisse X = 3,10000m ordonnée Z = 0,48796m
Point n° 03 : abscisse X = 3,10000m ordonnée Z = 0,70998m ; Point n° 04 : abscisse X = 3,75000m ordonnée Z = 0,70998m
Point n° 05 : abscisse X = 3,85000m ordonnée Z = 0,48796m ; Point n° 06 : abscisse X = 3,85000m ordonnée Z = 0,30998m
Point n° 07 : abscisse X = 2,25000m ordonnée Z = 0,00000m ; Point n° 08 : abscisse X = -2,25000m ordonnée Z = 0,00000m
Point n° 09 : abscisse X = -3,85000m ordonnée Z = 0,30998m ; Point n° 10 : abscisse X = -3,85000m ordonnée Z = 0,48796m
Point n° 11 : abscisse X = -3,75000m ordonnée Z = 0,70998m ; Point n° 12 : abscisse X = -3,10000m ordonnée Z = 0,70998m
Point n° 13 : abscisse X = -3,10000m ordonnée Z = 0,48796m
Aire transversale de la dalle : 3,76448000 m² ; Moment quadratique Igx : 0,10140029 m4
Centre de gravité : Abscisse X : 0,00000000 m ; Ordonnée Y : 0,30512581 m
Nous examinerons uniquement la travée centrale de portée biaise Lb = 15m et de largeur droite LD = 2bd = 7m70.
Sous un chargement réparti p de 10KN/m, les moments sur les piles Mg et Md sont en valeurs absolues de 129,80769 KN.m

La travée isostatique équivalente présente une portée biaise L0b = 12m259


Cette portée est obtenue par application de la formule suivante : Leq = L0b = Lb x ( 1 - 24( Mg + Md ) / 5.p.Lb² )^1/4.
Biais géométrique Φ = 75 grades soit 1,17809725 radians ou 67,50°
Portée droite isostatique L0d = 11,3260m = Lob x sin Φ ; Largeur droite du tablier LD = 7,7000m = 2 x bd
Largeur biaise du tablier LB = 8,3344m = LD / sin Φ = 2bb
rapport η = LD / L0d = 0,7359
Biais mécanique tablier Psi ψ = 1,334984 radians ou 84,987747 grades ou 76,488973°
Ce biais mécanique est calculé via le rapport η < 2 è ψ = Φ + (π/2 - Φ)(1 - η/2)²
Rapport homothétique travée = 1,02846273 = 1/sin(ψ)
Largeur droite redressée Ldm = 7,9192m = LD / sin(ψ) = 2 x bm ; Portée droite redressée L0m = 11,9199m = L0b x sin(ψ)
DALLE GUYON MASSONNET BARES RECTANGULAIRE EQUIVALENTE A LA DALLE BIAISE
Dimension de la dalle : Portée x Largeur = 11,9199m x 7,9192m = L0m x Ldm
½ largeur de la dalle rectangulaire équivalente GMB : bm = 3,9596m

PARAMETRE FONDAMENTAL ENTRETOISEMENT THETA Θ


=== PRISE EN COMPTE DU BIAIS SANS TENIR COMPTE D’UNE CONTRAINTE GEOMETRIQUE DE LA DALLE
Les calculs ignorent l'épaisseur ou la largeur imposée à la dalle équivalente. Ils se fondent exclusivement sur la largeur droite LD.
θ = Ldm / 2.L0m = bm / L0m = 3,95958153/11,91993431 = 0,33218 = θ è à privilégier de préférence.
=== PRISE EN COMPTE D’UNE CONTRAINTE GEOMETRIQUE AYANT UNE INFLUENCE DANS L'INERTIE DE LA DALLE
Les calculs tiennent compte de la contrainte géométrique imposée à la dalle équivalente ayant même inertie que la dalle réelle.
La hauteur de la dalle équivalente est fixée à 0,55000m. Le calcul de la largeur de cette dalle donne 7,31362m.
La demi largeur de la dalle équivalente bm vaut 3,65681m
Le paramètre θ vaut donc 3,65681000 / 11,91993431 soit 0,30678 = θ.
IMPORTANT : On n’applique pas bêtement θ = 7m70/2 / 15 = 0,25667 ou 3.85/12m259 = 0,31405 ce qui serait un moindre mal !
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 39
DALLE ISOSTATIQUE DROITE D’INERTIE VARIABLE
Prenons un tablier d’un ouvrage situé au niveau d’une bretelle d’un carrefour giratoire qui présente un élargissement de la chaussée.
L’ouvrage à 1 voie présente une portée droite de 10m. Le biais est de 100 grades. La dalle est rectangulaire d’épaisseur 0m45.
Sa largeur est de 5m d’un côté et de 6m de l’autre côté. On applique une charge répartie uniforme de 100KN/m.
Le béton de la dalle présente un coefficient de poisson v=0,2 et son module E = 35 982 Mpa.
La structure est modélisée via le module ossature du logiciel libre RDM v7.04. Le déplacement à mi travée est de 8,673mm.
Une modélisation via le module flexion, en décomposant la poutre en 10 sections de 45cm d’épaisseur mais de largeur variable conduit
pour le même cas de chargement à une déformée de 8,673mm à mi travée et à une déformée maximale de 8,67441mm à proximité
du milieu du tablier à l’abscisse 4m95. Il s’agit de la déformée liée à la charge appliquée hors poids propre.

On exploite le logiciel Table Guyon : Les points constitutifs du tablier ne sont pas pris en considération dans le cas présent.
Structure continue à inertie variable : Leq = L0b = 2/p x [ (p.L/2)² + (Md-Mg)²/L² - p(Mg+Md) ]^1/2
Portée équivalente Leq = L0b = 10,000m car la travée est isostatique. Mg=Md =0
Inertie constante équivalente pour une dalle rectangulaire : Ieq = 5.p.Leq4 / 384.E.y
Déformée à mi-travée sous la charge répartie uniforme p y = 8,673mm è on en a besoin que dans ce cas !
Module de déformation longitudinale Young de la dalle E = 35 982 000KPa
Inertie équivalente section rectangulaire à considérer Ieq = 0,04172383 m4
La dalle équivalente est définie par une contrainte géométrique imposée.
--- DALLE EQUIVALENTE avec épaisseur e imposée è largeur B = 2bm = 12.Ieq / e3
--- DALLE EQUIVALENTE avec largeur B = 2bm fixe è hauteur e = ( 12.Ieq / B )^1/3
Contrainte géométrique : Hauteur Dalle équivalente imposée
=== PRISE EN COMPTE D'UNE CONTRAINTE GEOMETRIQUE AYANT UNE INFLUENCE DANS L'INERTIE DE LA DALLE
Les calculs tiennent compte de la contrainte géométrique imposée à la dalle équivalente.
La dalle réelle présente une inertie variable longitudinale.
La dalle équivalente aura donc l'inertie moyenne de la dalle réelle soit 0,04172383m4.
La hauteur de la dalle équivalente est fixée à 0,45000m : Le calcul de la largeur 2.bm de cette dalle donne 5,49450m. (5,494496m)
2.bm x e3 / 12 = I è Largeur 2.bm = 12.I / e3 è La demi largeur de la dalle équivalente bm vaut 2,74725m
Le paramètre θ vaut donc 2,74724800 / 10m soit 0,27472 = θ.
NOTA : Etant donné la largeur variable de la dalle réelle, le calcul
ne peut pas s’appuyer sur la largeur droite moyenne LD saisie.
Il ne faut donc pas tenir compte du 1er calcul effectué en ce sens
par le logiciel même si le résultat ici est vraiment très proche.
L’exemple pris correspond à une dalle avec un élargissement
latéral linéaire. En approche simpliste, on aurait pu considérer une
dalle équivalente correspondant à la largeur moyenne à mi travée
soit 5m50.
On aurait été pas trop loin de la vérité puisque les calculs des
déformées ont conduit à déterminer une largeur de dalle
équivalente de 5m4945 à peu de chose près valant 5m50.
Néanmoins, cette approche simpliste ne fonctionnerait pas avec une dalle similaire de section constante sur 35% de sa portée puis
s’élargissant au-delà (pointillés en rose). Le calcul des déformées s’avère donc indispensable pour les tabliers à inertie variable.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 40
FORMULES THEORIQUES DE CALCUL DES COEFFICIENTS GUYON-MASSONNET-BARES
COEFFICIENT DE REPARTITION LONGITUDINALE K

Quand le tablier n’est pas une dalle, c’est-à-dire quand α est différent de 1.
Si y ≤ e alors ε = 1 sinon ε = -1

Kα dépend de la position de la fibre y étudiée, de l’excentrement transversal e de la charge P, du paramètre d’entretoisement θ, de la


½ largeur b du tablier et du coefficient de torsion α du tablier. Pour une dalle, on a α=1 et Kα = K1.
En fonction du paramètre de torsion α, le coefficient de répartition transversal Kαm ou μαm s’obtient par interpolation de Sattler :
( )

Ø Pour 0 < θ ≤ 0,1 à f(θ) = 0,05


Ø Pour 0,1 < θ ≤ 1 à f(θ) = 1 – e[(0,065-θ)/0,663]
Ø Pour θ > 1 à f(θ) = 0,5 à formule unique retenue par GUYON quelle que soit la valeur de θ.
COEFFICIENT DE REPARTITION TRANSVERSALE ΜU

Quand le tablier n’est pas une dalle, c’est-à-dire quand α est différent de 1.
Si y ≤ e alors ε = 1 sinon ε = -1

En fonction du paramètre de torsion α, le coefficient de répartition transversal μαm s’obtient par interpolation de Sattler :
( )

Ø Pour 0 < θ ≤ 0,1 à f(θ) = 0,05


Ø Pour 0,1 < θ ≤ 1 à f(θ) = 1 – e[(0,065-θ)/0,663]
Ø Pour θ > 1 à f(θ) = 0,5 à ce qui équivaut à et l’on retrouve la formule d’interpolation initiale de Guyon

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 41
COEFFICIENT DE REPARTITION TORSIONNELLE TAU

Si y ≤ e alors ε = 1 sinon ε = -1

Pour un tablier autre qu’une dalle (α différent de 1) on obtient la valeur de ταm par interpolation de Massonnet :
è Cas particulier : α = 0 on a forcément
COEFFICIENT DE REPARTITION DE CISAILLEMENT EPSILON (EFFORT TRANCHANT LONGITUDINAL DALLE&POUTRES)

On a s=1 quand on examine l’effort tranchant à gauche de la position transversale de la charge, sinon à droite de la charge, s=-1
On pose en calculs intermédiaires :

Les efforts tranchants longitudinaux au droit des extrémités de dalle, à savoir les REACTIONS D’APPUIS pour x=0 et x=L, seront de
forme différente en raison du remplacement du moment de torsion par des efforts supplémentaires.
La formule est identique à la précédente.

Bares a établi 2 formules d’interpolation pour la détermination de l’expression générale du coefficient εα selon εα=0 et εα=1 en fonction
de l’excentrement e de la position de la charge et de la section transversale y dans laquelle on recherche l’effet de l’effort tranchant.
L’interpolation est identique pour les
réactions d’appuis aux extrémités.
On remplace εα par ε’α ainsi que ε0 par
ε’0 = ε0 et ε1 par ε’1.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 42
COEFFICIENT DE REPARTITION DE CISAILLEMENT UPSILON ENTRETOISES (EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX)

EFFORTS TRANCHANTS DANS LE SENS TRANSVERSAL DE LA DALLE

Signe s s = 1 pour y < e s = -1 pour y > e


On a s=1 pour la fibre y de l’effort tranchant à gauche de la position transversale e de la charge, sinon à droite de la charge, s=-1
On pose en calculs intermédiaires :

Le signe à appliquer à A2 est le signe positif + si on a ψ > β et le signe négatif – si on a ψ < β.


Les efforts tranchants transversaux au droit des extrémités latérales de la dalle, pour les fibres chargées où e=y=-b et aussi e=y=+b,
seront de forme différente en raison du remplacement du moment de torsion par des efforts supplémentaires.
La formule est identique à la précédente.

Pour y=b (rive du tablier) avec –b ≤ e ≤ 3b/4, on aura et pour e = b, on aura


Pour les autres valeurs α telles que 0 < α < 1, la formule d’interpolation est la suivante :

EFFORTS TRANCHANTS DANS LES ENTRETOISES DU GRILLAGE


Pour α = 0 , Quelle que soit la valeur m de l’harmonique, l’effort tranchant X0m est similaire à à
La formule est identique à la précédente.

Le signe à appliquer à A’’’ est le signe positif + si on a ψ > β et le signe négatif – si on a ψ < β.
Formule d’interpolation pour les autres valeurs α telles que 0 < α < 1 :
Quand la charge Pi d’excentrement e se situe à l’aplomb de la fibre y examinée, nous avons pour cette position y=e, une valeur
particulière de l’effort tranchant latéral à gauche et une autre à droite, que ce soit pour υ de la dalle ou pour X de l’entretoise.
Les valeurs des 2 coefficients particuliers pour la position y=e (à gauche et à droite) sont forcément de signe contraire et la somme
de leurs valeurs absolues vaut évidemment 1. à si l’on a pour la position y=e à gauche υ=+0,435 alors à droite on aura υ=-0,565

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 43
A PROPOS DE LA PERTINENCE DES FORMULES DES COEFFICIENTS DES EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX
Le chapitre 11 du livre GMB datant de 1966, donne les formules des coefficients de cisaillement υ0, υ1, υ’1 et χ1.
Dans la mesure où à cette époque, l’informatique n’était pas aussi démocratisée, le livre comporte en annexe, les tables numériques
des différents coefficients pour aider le projeteur à interpoler les valeurs des paramètres de calcul. Il s’avère malheureusement que la
formule littérale du coefficient χ indiquée en page 137 est fausse : Elle ne donne pas du tout les valeurs figurant dans les tables !
Par contre, la retranscription que j’en ai faite à la page précédente du présent guide est exacte : Je l’emploie dans Table Guyon.
Je vous soumets ci-après à titre anecdotique, la rédaction originale de la formule de χ sachant que le paramètre ϕ correspond à β du
présent guide. Attention à ne pas confondre sa typographie qui ressemble énormément à celle du paramètre ψ.

θχ

Fermeture
Parenthèse
(σchσ-shσ)shθψ

Signe

ψ<ϕ

QUELQUES VALEURS DES COEFFICIENTS ISSUS DES TABLES ORIGINALES DE GUYON MASSONNET BARES
Les formules servant à l’établissement des coefficients s’avèrent assez complexes. Leur retranscription numérique peut conduire
facilement à des erreurs de saisie en dehors de l’usage du logiciel Table Guyon. Vous trouverez ci-dessous quelques reproductions de
certains coefficients à titre de validation, provenant du livre original de GMB, au cas où le codage informatique vous tenterait…

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 44
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 45
DU BON USAGE DES COEFFICIENTS GMB DANS LA DEFINITION DES SOLLICITATIONS DU TABLIER
MOMENTS DE FLEXION LONGITUDINALE DANS LES POUTRES

Il existe deux méthodes pour procéder aux calculs :


a) La plus classique et celle couramment admise car la plus facile
On ne retient que la première harmonique (m=1) du développement de la charge P en série de Fourier
,
,
,
M0(x) est le moment de flexion longitudinal moyen isostatique sous l’effet des charges d’exploitation, calculé de manière usuelle selon
la RDM en considérant le pont comme une poutre simplement appuyée à ses extrémités.
b) La méthode directe en passant par le calcul des harmoniques
Le calcul est mené en itérant sur un certain nombre d’harmoniques du développement de la charge en série de Fourier.

, en milieu d’ouvrage.
² ²

MOMENTS DE FLEXION TRANSVERSALE DANS LES ENTRETOISES


Le moment fléchissant par unité de largeur de tablier droit non biais est donné par l’expression :

En général, on examine les sollicitations à mi travée à l’abscisse x=L/2. En pareille situation, les harmoniques paires conduisent à un
développement nul en série de Fourier. On retient en principe les 3 premières harmoniques impaires (m=1 ; m=3 et m=5) qui donnent
par alternance des valeurs positives puis négatives. Le résultat obtenu est d’une très bonne précision. Toutefois, en présence d’une
valeur de θ5 ≥ 2, on peut raisonnablement mener les calculs avec les harmoniques 1 et 3 pour un résultat correct.
Par contre si θ5 < 2, retenir les harmoniques m=1 m=3 m=5 m=7 et m=9 permet un résultat largement suffisant.
MOMENTS DE TORSION
Lorsque les rigidités sont distribuées continument sur la largeur et la longueur de l’ouvrage (pont à grillage de poutres multiples)
, ; ,

Lorsqu’il s’agit d’une plaque orthotrope (ponts dalle par exemple)

, ,

EFFORTS TRANCHANTS LONGITUDINAUX DANS LA DALLE DE COUVERTURE ET LES POUTRES LONGITUDINALES


Les charges du trafic transmises aux poutres par les entretoises sont proportionnelles aux déformées w.
Une détermination rigoureuse des efforts tranchants oblige cependant en raison de l’influence de la torsion, à faire une distinction
entre le grillage des poutres et la dalle de couverture.
EFFORTS TRANCHANTS ET REACTIONS D’APPUI DANS LA DALLE DE COUVERTURE
L’effort tranchant dans le sens longitudinal x, par unité de largeur est donné par l’expression suivante:

Les réactions d’appuis aux extrémités pour x=0 ou x=L, par unité de largeur, sont données par l’expression suivante :

EFFORTS TRANCHANTS ET REACTIONS D’APPUI DANS LES POUTRES LONGITUDINALES DU GRILLAGE


Il est possible pour déterminer approximativement l’effort tranchant V dans les poutres, de se servir du coefficient de répartition

transversale K. è
On a ainsi qui représente l’effort tranchant moyen pour un pont soumis à une charge linéaire p

sinusoïdalement répartie dans le sens longitudinal x, d’intensité maximale pm. On obtient donc
L’effort tranchant dans le sens longitudinal x, par unité de largeur est donné néanmoins en réalité par l’expression suivante:

Les réactions d’appuis aux extrémités pour x=0 ou x=L, par unité de largeur, sont données par l’expression suivante :

Ces formules ne s’appliquent pas à l’effort tranchant transversal des entretoises qui est examiné ci-après…

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 46
EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX DANS LA DALLE DE COUVERTURE ET LES ENTRETOISES
Les charges du trafic transmises aux poutres par les entretoises sont proportionnelles aux déformées w.
Une détermination rigoureuse des efforts tranchants oblige cependant en raison de l’influence de la torsion, à faire une distinction
entre le grillage des poutres et la dalle de couverture.
Le coefficient est l’effort tranchant partiel produit par une charge partielle p1.sin(πx/L) disposée à l’excentricité e avec p1 étant
égal à l’unité 1.
EFFORTS TRANCHANTS DANS LA DALLE DE COUVERTURE
L’effort tranchant dans le sens Y par unité de longueur est donné par l’expression :
Sur les bords de la dalle où y = ± b, les réactions sont nulles pour une position quelconque e de la charge d’intensité maximale pm.
Pour y=b et pour –b ≤ e ≤ 3b/4 on a υ’= 0 et pour e = b on a υ’=1.
EFFORTS TRANCHANTS DANS LES ENTRETOISES DU GRILLAGE
L’effort tranchant dans le sens Y par unité de largeur est donné par l’expression :
Pour α = 0, les moments de torsion sont nuls. Cela conduit à ce que
Aux bords des entretoises où y = ± b, les réactions sont nulles pour une position quelconque e de la charge d’intensité maximale pm.
Entre ces valeurs, la réaction est donnée par l’expression :

INFORMATIONS SUR L’EMPLOI DU LOGICIEL TABLE GUYON POUR DETERMINER LES COEFFICIENTS GMB

Les coefficients GMB sont déterminés en fonction des paramètres suivants :


Coefficient Coefficient Coefficient poisson v Position latérale y Excentrement e
de torsion α d’entretoisement θ BETON 0 (ELU) 0,2 (ELS) ACIER 0,3 de la fibre de la position de la charge
Saisir ces paramètres suffit à caractériser le coefficient GMB pour n’importe quelle fibre du tablier pour un chargement donné.
Si le tablier ne comporte pas de poutres, alors il s’agit d’une dalle et α = 1. Dans le cas contraire, en présence de poutres, α < 1.

DALLE EQUIVALENTE OU LARGEUR ACTIVE DU TABLIER


La méthode GMB s’appuie sur un tablier modélisé en une dalle uniquement rectangulaire de longueur L (portée) de largeur B=2b et
de hauteur constante H.
Les dalles béton présentent en général un renformis au niveau de la chaussée pour le dévers et des faces latérales biseautées ou des
encorbellements. La dalle équivalente rectangulaire (BxH) doit présenter une inertie B.H 3/12 identique à celle de la dalle réelle. à Soit
on considère la même largeur que la dalle réelle et la hauteur varie,
à Soit on considère la hauteur en axe du tablier avec ou sans renformis, ce qui amène à ce que la largeur de la dalle équivalente
diffère de la largeur réelle.
Cette donnée est primordiale surtout pour les tabliers à larges encorbellements: La dalle équivalente sera évidemment moins large.
Pour les ponts à poutres, cette notion de dalle équivalente correspond à la largeur active du tablier, notion évoquée ultérieurement.
On peut dire que transversalement, un pont à poutres modélisé sous GMB, doit posséder pour chaque poutre, une largeur de table de
compression équivalente à l’entraxe b0 des poutres et on aura toujours en rives, une dalle en encorbellement de largeur b0/2.

LES ENCORBELLEMENTS LATERAUX


Largeurs à préciser si vous souhaitez disposer de valeurs calculées des coefficients au niveau des zones d’encastrement. Normalement,
la théorie GMB considère que les encorbellements diminuent la torsion mais ne participent pas à la répartition transversale des
sollicitations dans la dalle résistante centrale, d’où les interpolations tangentielles sur les encorbellements…
Ce point est abordé ultérieurement dans le présent guide.

ZONES LATERALES & GARDE-CORPS


Les indications de largeur permettent de définir par défaut la largeur de chaussée et les largeurs dédiées effectivement aux piétons.
Cela facilite le calcul des coefficients pour la définition des limites des zones latérales chargées d’un pont route.

PONT A POUTRES MULTIPLES


La théorie GMB concerne les dalles et les ponts à poutres multiples au-delà des ouvrages à 2 poutres latérales.
Indiquer l’entraxe des poutres, sert pour le calcul de la largeur active et pour positionner les poutres sur les schémas graphiques.
La saisie automatique des abscisses des poutres, permet de définir les fibres y correspondant aux poutres pour les coefficients GMB.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 47
POSITIONNEMENT DE LA FIBRE PARTICULIERE ET DES CHARGES
On peut préciser l’emplacement d’une fibre y particulière à examiner dans l’intervalle [-B..+B] du tablier de largeur réelle 2B.
On fixe également l’excentrement particulier e d’une charge ponctuelle ayant une influence sur les fibres latérales y du tablier.
De la même manière, on fixe les abscisses transversales limites d’une charge répartie dans l’intervalle [-B..+B]
L’utilisateur dispose ainsi de la sorte, de toutes les possibilités pour faire face à l’étude de tout chargement transversal du tablier.

CHARGE PONCTUELLE SUR LA CHAUSSEE


Il s’agit d’une facilité accordée à l’utilisateur pour définir précisément les caractéristiques d’un chargement routier constitué par 2 files
de camions de manière à disposer rapidement des coefficients recherchés.
On définit l’entraxe latéral des essieux des camions.
On définit ensuite la distance latérale séparant les 2 camions, à savoir la distance entre l’axe des roues voisines des 2 camions.
On fixe enfin la distance de l’axe de la roue gauche du 1er camion par rapport à la rive de chaussée contre la bordure gauche.
En faisant varier les 2 dernières mesures, on peut positionner au centimètre près, les 2 files de camions comme on le souhaite.

CHOIX TABLE GMB


L’utilisateur peut choisir entre 5 coefficients liés à la répartition transversale des charges, ayant une influence particulière sur les
sollicitations mécaniques dans la structure du tablier, à savoir :
- K pour les moments de flexion longitudinale dans la dalle et les poutres longitudinales
- μ pour les moments de flexion transversale dans la dalle et les entretoises transversales
- τ pour les moments de torsion dans la dalle ou les poutres
- ε ou υ pour les efforts tranchants
- Σ ou χ pour les efforts tranchants situés aux extrémités longitudinales x correspondant aux réactions d’appui du tablier
Sauf erreur de ma part, dans la pratique, on n’emploie pas vraiment ces coefficients de cisaillement ε et ε’ (∑) ou υ et χ relatifs aux
efforts tranchants. D’ailleurs, le CEREMA (ex SETRA) n’évoque pas du tout ce point dans le guide algorithmique CHAMOA et les divers
guides techniques traitant des ouvrages de type dalle. Toutefois, ces coefficients figurent dans le livre référence de GMB.
Lorsqu’on choisit un coefficient relatif au phénomène de cisaillement (effort tranchant ou réactions d’appuis aux extrémités), le
programme fait apparaitre un curseur bascule. Par défaut le curseur se positionne au départ sur Poutres « longitudinales ».

Les coefficients de cisaillement concernent alors la dalle et les poutres longitudinales dans le sens Ox de la portée de l’ouvrage.
En basculant le curseur, les coefficients concernent cette fois la dalle et les entretoises transversales dans le sens transversal Oy.
Quand l’utilisateur sélectionne les efforts tranchants transversaux de la dalle et des entretoises, les symboles relatifs aux coefficients
changent (ε devient υ et Σ alias ε’ devient χ et vice-versa selon la bascule) et un autre bouton bascule apparait pour les entretoises.
Celui donne le choix entre V Droite et V Gauche correspondant finalement à la valeur du coefficient d’effort tranchant V à afficher dans
la table GMB pour la fibre y particulière où se situe la charge d’excentrement e, c’est-à-dire pour le cas où y=e.
Selon la théorie des poutres, (cf.schéma ci-dessous) l’effort tranchant V d’une charge d’intensité P positionnée à l’abscisse e, donne
une valeur Vg à gauche distincte de la valeur Vd à droite, de telle sorte que |Vg|+|Vd|=|P| et que Vg et Vd sont de signes contraires.
è Il appartient au projeteur de choisir la valeur à gauche Vg ou à droite Vd de la position e de la charge pour la fibre y=e car le
programme informatique est limité à l’affichage d’une seule valeur dans une case du tableau. Mais de toute façon, il devra se
servir des 2 valeurs s’il souhaite connaître l’allure de l‘effort tranchant longitudinal ou transversal.

Nota: Longitudinalement, la question des valeurs gauche ou droite ne se pose pas car l’examen des fibres est transversal [y=-b..y=+b]
Pour déterminer les valeurs maximales des efforts tranchants, il faudra déterminer dans le sens transversal, la position la plus efficace
de la charge, définie à partir des lignes d’influence. Dans le sens longitudinal Ox, on se positionne d’habitude au droit du chargement.
N’oublions pas que les charges appliquées sont discrétisées en séries sinusoïdales de Fourier.
Les coefficients Σ alias ε’ ou χ liés aux réactions d’appuis concernent les positions longitudinales x = 0 ou x = portée L.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 48
AU SUJET DU NOMBRE D’HARMONIQUES M A CONSIDERER
On se contente normalement de l’harmonique m=1 pour le coefficient K de la flexion longitudinale.
Pour le coefficient µ de la flexion transversale, on considère plusieurs harmoniques de manière à disposer d’un résultat précis.
On retient un nombre impair d’harmoniques (3 voire 5 ou 7, à la rigueur 9) Il est admis que la précision est atteinte si θm > 2.
Par exemple (on se positionne pour x=L/2 où les harmoniques paires sont nulles) :
Θ1 = 2,25 > 2 à pas besoin de calculer les autres harmoniques. µ1 est suffisant.
Θ1 = 0,25 < 2 à La précision impose d’utiliser les autres harmoniques.
Θ3 = 3 Θ1 = 0,75
Θ5 = 5 Θ1 = 1,25 < 2 donc on continue
Θ7 = 7 Θ1 = 1,75 < 2 on continue car il faut un nombre impair d’harmoniques et nous n’avons que m=1 ;3 ;5 ;7
Θ9 = 9 Θ1 = 2,25 >2 on considère l’harmonique pour avoir un nombre impair mais on ne continue plus car > 2
En fait, cette pseudo-règle conduit à étudier les harmoniques m=1 ;3 ;5 ;7 et 9 pour les paramètres d’entretoisement θ ≤ 0,4
Θ1 = 0,45 < 2 à La précision impose d’utiliser les autres harmoniques.
Θ3 = 3 Θ1 = 1,35 < 2 on continue
Θ5 = 5 Θ1 = 2,25 > 2 on considère l’harmonique mais on s’arrête là.
Pourquoi un nombre impair ?
On peut voir la chose de la manière suivante….
La 1ière harmonique m=1 donne une valeur par excès du coefficient.
La 3ième harmonique m=3 en retranche une partie également par excès.
La 5ième harmonique m=5 rajoute une partie également par excès, comblant partiellement le
retrait précédent
Et ainsi de suite avec des coefficients µ qui tendent vers 0 pour les valeurs grandissantes de
m. Rechercher ici la précision s’avère illusoire.
C’est la raison pour laquelle quand θm ≥2, on peut ignorer les coefficients obtenus qui ne
sont en général pas très significatifs car proches de 0 sans risque de perturber la validité des
calculs entrepris.
Les graphiques ci-contre donnent une compréhension de l’explication ci-dessus pour une
dalle avec les 5 harmoniques m=1 ;3 ;5 ;7 ;9.
Et comment faire si l’on veut calculer une harmonique m paire pour une abscisse x ≠L/2 ?
Vous remplacez la valeur θ par la valeur mθ tout en laissant le choix de l’harmonique sur 1.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 49
INTERPOLATION DE SATTLER POUR LES OUVRAGES A POUTRES
A l’époque de la mise au point de la méthode GMB, les ordinateurs n’étaient pas omniprésents et on se servait plutôt d’abaques, de
tables à lecture directe et de règles de calcul. Il fallait procéder par interpolation simple pour obtenir les coefficients relevant des
situations où 0 < α < 1.
Guyon et Massonnet ont proposé une interpolation parabolique assez simple entre les valeurs K0 et K1 en multipliant par .
Sattler a néanmoins proposé dixit Massonnet, une interpolation plus précise en tenant compte de la valeur intrinsèque du coefficient
d’entretoisement θ. Il est donc préférable de mener les calculs pour 0 < α < 1 selon ladite interpolation, mais c’est vous qui voyez !

Exemple pour le coefficient K concernant la flexion longitudinale (formule identique pour le coefficient µ) :
( )

Ø Pour 0 < θ ≤ 0,1 à f(θ) = 0,05


Ø Pour 0,1 < θ ≤ 1 à f(θ) = 1 – e[(0,065-θ)/0,663]
Ø Pour θ > 1 à f(θ) = 0,5
GUYON employait la formule suivante unique : que Sattler a conservé pour θ > 1.

Les graphiques de la page suivante, illustrent les différences d’interpolation du coefficient K pour la fibre y=0m et une charge
d’excentrement e=0m, relatif à un ouvrage ayant divers paramètres d’entretoisement θ, selon la méthode initiale de Guyon et la
méthode de Sattler. Les écarts d’interpolation sont plus ou moins importants en fonction de l’augmentation du paramètre θ.
A propos des courbes pour θ > 1 : Ayan la même formule de définition, elles sont évidemment identiques.
Theta
y=e=0 Theta θ 0,10 Theta θ 0,25 Theta θ 0,45 Theta θ 0,75
θ 1,15
alpha KG θ:0,1 KS θ:0,1 KG θ:0,25 KS θ:0,25 KG θ:0,45 KS θ:0,45 KG θ:0,75 KS θ:0,75 KG θ:1,15
0,000 1,0004869 1,0004869 1,0188089 1,0188089 1,1783171 1,1783171 1,8162634 1,8162634 2,6581160
0,005 1,0004847 1,0004625 1,0184193 1,0172923 1,1717170 1,1692705 1,7818394 1,8002228 2,6002754
0,010 1,0004837 1,0004616 1,0182579 1,0170134 1,1689831 1,1660402 1,7675806 1,7911953 2,5763170
0,025 1,0004819 1,0004605 1,0179377 1,0165646 1,1635588 1,1599358 1,7392891 1,7710315 2,5287804
0,050 1,0004798 1,0004595 1,0175768 1,0161520 1,1574456 1,1533725 1,7074052 1,7455752 2,4752079
0,075 1,0004782 1,0004590 1,0172999 1,0158764 1,1527549 1,1484946 1,6829399 1,7244783 2,4341002
0,100 1,0004768 1,0004586 1,0170665 1,0156636 1,1488004 1,1444656 1,6623147 1,7057923 2,3994448
0,150 1,0004746 1,0004580 1,0166749 1,0153372 1,1421667 1,1378461 1,6277155 1,6728222 2,3413098
0,200 1,0004727 1,0004576 1,0163448 1,0150853 1,1365742 1,1323784 1,5985471 1,6436199 2,2922998
0,250 1,0004710 1,0004572 1,0160539 1,0148774 1,1316471 1,1276336 1,5728492 1,6169334 2,2491210
0,300 1,0004695 1,0004570 1,0157909 1,0146989 1,1271927 1,1233953 1,5496164 1,5920944 2,2100844
0,350 1,0004681 1,0004567 1,0155491 1,0145417 1,1230964 1,1195365 1,5282518 1,5686936 2,1741866
0,400 1,0004668 1,0004565 1,0153241 1,0144007 1,1192837 1,1159753 1,5083660 1,5464572 2,1407737
0,450 1,0004656 1,0004563 1,0151127 1,0142725 1,1157027 1,1126555 1,4896889 1,5251912 2,1093916
0,500 1,0004644 1,0004562 1,0149127 1,0141546 1,1123158 1,1095363 1,4720237 1,5047517 2,0797097
0,550 1,0004633 1,0004560 1,0147226 1,0140453 1,1090943 1,1065872 1,4552217 1,4850282 2,0514784
0,600 1,0004623 1,0004559 1,0145409 1,0139433 1,1060162 1,1037846 1,4391677 1,4659336 2,0245037
0,650 1,0004613 1,0004558 1,0143666 1,0138476 1,1030640 1,1011099 1,4237697 1,4473976 1,9986314
0,700 1,0004603 1,0004557 1,0141989 1,0137572 1,1002233 1,0985479 1,4089535 1,4293628 1,9737365
0,750 1,0004594 1,0004556 1,0140371 1,0136716 1,0974823 1,0960865 1,3946576 1,4117811 1,9497159
0,800 1,0004585 1,0004555 1,0138806 1,0135903 1,0948313 1,0937152 1,3808308 1,3946119 1,9264835
0,850 1,0004576 1,0004554 1,0137289 1,0135127 1,0922619 1,0914256 1,3674297 1,3778208 1,9039665
0,900 1,0004567 1,0004553 1,0135817 1,0134385 1,0897670 1,0892100 1,3544173 1,3613776 1,8821025
0,950 1,0004559 1,0004552 1,0134384 1,0133673 1,0873405 1,0870624 1,3417617 1,3452566 1,8608380
1,000 1,0004551 1,0004551 1,0132989 1,0132989 1,0849771 1,0849771 1,3294349 1,3294349 1,8401260
GUYON SATTLER GUYON SATTLER GUYON SATTLER GUYON SATTLER GUY/SAT
Les courbes d’interpolation figurent sur la page suivante. Elles concernent l’harmonique m=1 du coefficient longitudinal Kα.
Les courbes pour le paramètre d’entretoisement θ = 0,25 dépendent de la graduation secondaire située à droite du graphique.
KG è Coefficient K interpolation de GUYON
KS è Coefficient K interpolation de SATTLER
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 50
1,00049
COEFFICIENT LONGITUDINAL K
COMPARAISON DES METHODES D'INTERPOLATION
SELON GUYON OU SATTLER
1,00048 EN FONCTION DU COEFFICIENT DE TORSION α
PARAMETRE ENTRETOISEMENT θ = 0,10
Fibre y = 0 Excentrement e = 0

1,00047
KG θ:0,10
KS θ:0,10

1,00046

1,00045
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 0,85 0,90 0,95 1,00
1,18 1,02
1,17 COEFFICIENT LONGITUDINAL K
1,16 COMPARAISON INTERPOLATION GUYON OU SATTLER
1,019
1,15 EN FONCTION DU COEFFICIENT DE TORSION α
1,14 PARAMETRES D'ENTRETOISEMENT θ = 0,25 ou 0,45
1,13 Fibre y = 0 Excentrement e = 0 1,018
1,12
1,11 1,017
1,1
1,09
1,08 1,016
1,07
1,06 1,015
1,05
KG/S θ:0,25
1,04
graduation à droite 1,014
1,03
KG θ:0,45 KS θ:0,45
1,02
KG θ:0,25 KS θ:0,25
1,01 1,013
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 0,85 0,90 0,95 1,00
1,85 2,690
Coefficient longitudinal Kα
1,80 2,640
Comparaison des méthodes d'interpolation
1,75 GUYON -SATTLER 2,590
1,70 en fonction du coefficient de torsion α 2,540
K θ 0,75 et du paramètre d'entretoisement θ
1,65 2,490
fibre y = 0 et excentrement e = 0
1,60 2,440
KG θ:0,1 KS θ:0,1 KG θ:0,25
1,55 KS θ:0,25 KG θ:0,45 KS θ:0,45 2,390
KG θ:0,75 KS θ:0,75 KG θ:1,15
1,50 2,340
1,45 2,290
1,40 2,240
1,35 2,190
1,30 2,140
1,25 K θ 1,15 idem GUYON & SATTLER 2,090
1,20 graduation à droite 2,040
K θ 0,45
1,15 1,990
1,10 1,940
1,05 K θ 0,25 1,890
1,00 1,840
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40 0,45 0,50 0,55 0,60 0,65 0,70 0,75 0,80 0,85 0,90 0,95 1,00

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 51
DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES HARMONIQUES SINUSOÏDALES DE FOURIER
Une charge quelconque P positionnée sur le tablier de portée L à une abscisse quelconque longitudinale x avec un excentrement e
latéral, peut se développer en série de Fourier de la manière suivante :
m représente l’harmonique d’ordre m du développement de la charge en série de Fourier.
Précisons qu’en vertu du théorème de réciprocité de Maxwell, la flèche en une ordonnée transversale y, due à une force unitaire
placée à l’abscisse e, est identique à la flèche en e de la charge placée en y.
La méthode GMB traite par défaut des travées isostatiques. 1 Ainsi, les moments de flexion maximale des charges permanentes, de
la circulation générale ou des charges réparties, se situent en milieu d’ouvrage.
Pour les convois à essieux, le moment de flexion maximal se situe à proximité selon le théorème de Barrè. En se focalisant sur cette
abscisse particulière (x=L/2) correspondant à la mi-travée, la formule peut se simplifier en fonction des harmoniques m considérées.
On a mπx/L = mπ/2 . La fonction f(m)=sin(mπ/2) est une fonction périodique s’annulant pour les valeurs paires de m alors que pour
les valeurs impaires de m, elle alterne entre les valeurs de +1 et -1. Cf. graphe ci-dessous. Considérer un nombre élevé d’harmoniques
m conduit à une précision excellente mais dans les faits, on traite seulement les harmoniques 1, 3 et 5 pour une très bonne précision.
1 Dans l’optique de faciliter et de simplifier les calculs tout en
Sin(mπ/2) conservant une précision suffisamment bonne, on peut garder
uniquement les harmoniques 1 et 3 et écarter l’harmonique m=5
1 2 3 4 5 6 7 dans le cas particulier où le paramètre d’entretoisement 5θ1 est
-1 supérieur à 2, c’est-à-dire θ1 > 2/5 > 0,4.

[x=L/2] : Harmonique m Paire (2 ;4 ;6) 1 3 5 7


Sin(mπ/2) 0 1 -1 1 -1

DECOMPOSITION D’UNE CHARGE Q PONCTUELLE SITUEE A L’ABSCISSE A

Examinons la décomposition de la charge d’une roue de 6t (60KN) d’un essieu de 12t d’un convoi Bc sur un pont de portée L=20m.
On considère une roue positionnée à 3m (a) de l’appui gauche. 2Q/L=2x60/20=6 ; πa/L = 0,4712389 ; π/L = 0,15707963
Harmonique m=1 : = 6 . sin0,4712389 . sin = 2,723943 sin 0,15707963x
Harmonique m=2 :
Harmonique m=3 :
Harmonique m=4 :
Harmonique m=5 :
Et ainsi de suite…

1
Les ponts à travées continues font l’objet d’adaptation des travées hyperstatiques pour obtenir des portées équivalentes
isostatiques présentant une déformée maximale équivalente sous chargement uniforme de même intensité. (cf. plus loin)
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 52
ABSC Q
q1 q2 q3 q4 q5 q6 q7 q8 q9
X FOURIER
0 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000
1 0,4261 1,5000 2,6904 3,3541 3,0000 1,5000 -0,8363 -3,3541 -5,2802 3,0000
2 0,8417 2,8532 4,7943 5,4271 4,2426 1,7634 -0,7593 -2,0729 -1,6520 15,4380
3 1,2366 3,9271 5,8532 5,4271 3,0000 0,5729 0,1468 2,0729 4,7634 27,0000
4 1,6011 4,6165 5,6361 3,3541 0,0000 -1,0898 0,8927 3,3541 3,1423 21,5071
5 1,9261 4,8541 4,1904 0,0000 -3,0000 -1,8541 0,6637 0,0000 -3,7802 3,0000
6 2,2037 4,6165 1,8313 -3,3541 -4,2426 -1,0898 -0,2900 -3,3541 -4,3250 -8,0042
7 2,4271 3,9271 -0,9271 -5,4271 -3,0000 0,5729 -0,9271 -2,0729 2,4271 -3,0000
8 2,5906 2,8532 -3,4833 -5,4271 0,0000 1,7634 -0,5517 2,0729 5,0844 4,9024
9 2,6904 1,5000 -5,2802 -3,3541 3,0000 1,5000 0,4261 3,3541 -0,8363 3,0000
10 2,7239 0,0000 -5,9261 0,0000 4,2426 0,0000 0,9386 0,0000 -5,3460 -3,3670
11 2,6904 -1,5000 -5,2802 3,3541 3,0000 -1,5000 0,4261 -3,3541 -0,8363 -3,0000
12 2,5906 -2,8532 -3,4833 5,4271 0,0000 -1,7634 -0,5517 -2,0729 5,0844 2,3776
13 2,4271 -3,9271 -0,9271 5,4271 -3,0000 -0,5729 -0,9271 2,0729 2,4271 3,0000
14 2,2037 -4,6165 1,8313 3,3541 -4,2426 1,0898 -0,2900 3,3541 -4,3250 -1,6412
15 1,9261 -4,8541 4,1904 0,0000 -3,0000 1,8541 0,6637 0,0000 -3,7802 -3,0000
16 1,6011 -4,6165 5,6361 -3,3541 0,0000 1,0898 0,8927 -3,3541 3,1423 1,0373
17 1,2366 -3,9271 5,8532 -5,4271 3,0000 -0,5729 0,1468 -2,0729 4,7634 3,0000
18 0,8417 -2,8532 4,7943 -5,4271 4,2426 -1,7634 -0,7593 2,0729 -1,6520 -0,5033
19 0,4261 -1,5000 2,6904 -3,3541 3,0000 -1,5000 -0,8363 3,3541 -5,2802 -3,0000
20 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000
Le graphique situé ci-dessous montre l’allure de la décomposition de la charge selon les diverses harmoniques m retenues.

25

20
Décomposition en série de Fourier
Charge de 60KN positionnée à x=3m
Harmoniques m : 1 à 9
15

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

-5

q1 q2 q3 q4 q5 q6 q7 q8 q9 Q FOURIER
-10

Pour x=L/2 c’est-à-dire pour x=10m, les harmoniques paires (m=2 ;4 ;6 ;8) sont nulles.
On a vu que :
qm 2,7239 4,8541 5,9261 5,7063 4,2426 1,8541 -0,9386 -3,5267 -5,3460
harmon m=1 m=2 m=3 m=4 m=5 m=6 m=7 m=8 m=9
Quand on considère la décomposition en 1 seule harmonique, l’effet de cette charge ponctuelle de 60KN située à l’abscisse a = 3m
vaut : (courbe en rouge) soit 2,7239 KN/m quand x=L/2 puisque

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 53
CHARGE UNIFORMEMENT REPARTIE PARTIELLEMENT SUR UNE DISTANCE 2C SUR LA PORTEE L DU TABLIER
La décomposition en série de Fourier, sur un intervalle de longueur L, d’une charge Q d’étalement 2c centrée sur la section d, est :

Pour simplifier l’écriture, on pose : 2Q / c = 4q

En posant : L la portée biaise équivalente et ψ le biais mécanique de la travée considérée.


Pour une charge totale Q infiniment étroite, d’étalement 2c, d’abscisse transversale e, d’abscisse longitudinale d, le moment
transversal My(x,y,d) dans une section d’abscisse longitudinale x située sur la fibre y, est donné par la formule ci-dessus.

( , ) ( , )

A titre d’exemple :
Examinons la décomposition longitudinale d’une chenille d’un convoi militaire de type Mc80 de 72t.

Cette chenille supporte un poids total Q de 360KN (36t) développé sur une longueur au sol de 4m90. Sa diffusion au niveau du feuillet
moyen de la dalle (cf. plus loin) est de 5m50 en considérant une épaisseur de 6cm de chaussée et une dalle épaisse de 48cm.
La portée L de la travée considérée où se trouve le convoi est de 12m. Le convoi est centré en milieu d’ouvrage. d = L/2 = 6m.
Examinons la valeur de q(x) pour la valeur de x=L/2 et pour l’harmonique m=1, ce qui correspond au cas général.
Q = 360 KN à q = 360 / 5m50 = 65,4545 KN/m ; 2c = 5m50 à c = 2m75 ; d= L/2 = x = 6m à sinπd/L=sinπx/L=sinπ/2=1
q(x=L/2=6m) = 4q /π . sinπc/L = 83,33931566 . sin(0,719948316) = 54,94942901 KN/m
Quels sont les moments longitudinal et transversal, produits par ce char passant sur la dalle de cet ouvrage de largeur 7m en plein
milieu d’une chaussée de 5m ? Les chenilles ont une largeur de 85cm et sont espacées de 1m95.
On recherche le moment maximal se situant en milieu d’ouvrage, le char circulant dans l’axe longitudinal de la chaussée.
L=12m ; 2b = 7m ; α=1 (dalle) à θ = b/L = 3.5/12 = 0,29167. On retient un coefficient de poisson v=0,2.
Transversalement, chaque chenille diffuse la charge de 360KN sur une zone 2c de 1m45 (0m85+2x0m06+0m48) du feuillet moyen.
Obtenons les coefficients K et µ via le logiciel TABLE GUYON. Les courbes sont reproduites ci-dessous.

Coefficients K de répartition longitudinale : K chenille gauche (y=0,e=[-2m125..-0m675]) = K chenille droite (y=0,e=[0m675..2m125]) = 1,011329
Coefficients µ de répartition transversale : µ chenille gauche (y=0,e=[-2m125..-0m675]) = K chenille droite (y=0,e=[0m675..2m125]) = 0,079498
Les courbes sont symétriques et le char centré : Nous obtenons des valeurs identiques pour les 2 chenilles.
Le moment maximal sera le cumul du moment de chaque chenille soit le moment d’une chenille quelconque, multiplié par 2.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 54
Flexion longitudinale :
Rappel : , ² ²
Mx=6m,m=1(x=6m,y=0m,α=1) = 2 chenilles x 54,94942901 x 1,011329 x 144/(7π²) x 1 = 231,659624 KN.m/m
Vérification RDM traditionnelle
Mt iso char complet : 360KNx6m – (720KN/5m50)x2m75²/2 = 1 665 KN.m à 1 665 / 7m = 237,857143KN.m/m
Mx=6m,m=1(x=6m,y=0m,α=1) = 1,011329 x 237,857143 = 240,551826 KN.m/m (méthode de calcul usuelle)
Déformée en milieu d’ouvrage
Module instantané de Young E = 35 982 Mpa ; Rigidité unitaire de flexion ρp = E.h3/12 = 35982x0,483/12 = 331,610112 MNm
, / ×
. × ×

( ; ) ( ; )
La déformée pour le char est le double de celle d’une chenille à flèche = 2 x 0,005096304m = 0,010192608
Flexion transversale :

( , ) ( , )

On considère que l’ouvrage est droit sans biais géométrique. Le biais mécanique est de 90° donc

Pour le char complet, le moment transversal en milieu du pont est le double de celui d’une chenille à My = 25,6708825 KN.m/m
Peaufinons le résultat obtenu en considérant les harmoniques suivantes : m=3 ;5 ;7
m=3 à θ3=0,87501 à µ3 = 0,009930 ; m=5 à θ5=1,45835 à µ5 = -0,000598 ; m=7 à θ7=2,04169 à µ7 = -0,001715 ;
Il faut décomposer la charge de la chenille en fonction de l’harmonique considérée :
m=3 q3 = 2x360KN/3π2.75 x sin(3π2.75/12) x sin(3π6/12) x sin(3π6/12) = 27,7797 x 0,83147 x (-1)² = 23,0980362 KN/m
m=5 q5 = 2x360KN/5π2.75 x sin(5π2.75/12) x sin(5π6/12) x sin(5π6/12) = 16,6679 x -0,44229 x 1² =-7,37200735 KN/m
m=7 q7 = 2x360KN/7π2.75 x sin(7π2.75/12) x sin(7π6/12) x sin(7π6/12) = 11,9056165 x -0,94693013 x (-1)² =-11,273787 KN/m
My(m=3) = 23,0980362 x 0,009930 = 0,2293635 KN.m/m
My(m=5) = -7,37200735 x -0.000598 = 0,00440846 KN.m/m
My(m=7) = -11,273787 x -0,0017 = 0,01933454 KN.m/m
My = My1+My3+My5+My7 = 12,8354413 + 0,2293635 + 0,00440846 +0,01933454 = 12,8354413 + 0,2531065 = 13,0885478 KN.m/m
Pour le char complet, le moment transversal en milieu du pont est le double de celui d’une chenille à My = 26,1771 KN.m/m
Vérification des résultats obtenus (calcul aux éléments finis selon la théorie des plaques Love-Kirchhoff ou ReissLer-Mindlin)
Pour rappel : Kirchhoff : plaque mince sans cisaillement ; Reissler : plaque épaisse avec prise en compte du cisaillement transversal
Point central de la dalle x=6m y=0 et rive du tablier x=6m et y=3m50 : (graphiques issus de la modélisation EF Reissler Mindlin)
SYNTHESE : Points considérés Milieu du pont Rive du tablier
Modélisation Unité Kirchhoff Reissler GMB Kirchhoff Reissler
-231,660
Flexion longitudinale KN.m/m -237,940 -239,610 -237,010 -227,860
(-240,552)
Flexion transversale KN.m/m -32,543 -25,294 -26,177 -0,885 15,967
Déformée mm -9,8333 -9,9339 -10,193 -10,126 -10,272 Comb i n ai son 1 = Cas 1 + Cas 2

N N

-254510.00 -38880.00

-228339.11 -28674.80

-202168.22 -18469.60

-175997.33 -8264.40

-149826.44 1940.80

-123655.55 12146.00

-97484.66 22351.20

-71313.77 32556.40

-45142.88 42761.60

-18971.99 52966.80

7198.90 63172.00

INT = 26170.89 INT = 10205.20

Moment Mxx Moment Myy

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 55
CHARGE UNIFORMEMENT REPARTIE COUVRANT LA TOTALITE DE LA PORTEE L DU TABLIER
Cela concerne la décomposition des charges réparties générales de la circulation de type A(L) ou UDL et de trottoir régnant sur toute
la longueur du tablier.

En ayant Q = q.L, la formule s’écrit :

En posant : L la portée biaise équivalente et ψ le biais mécanique de la travée considérée. Cette notion sera examinée plus tard...
Pour une charge totale Q infiniment étroite, d’étalement sur la totalité de la travée L, d’abscisse transversale e, le moment transversal
My(x,y) dans une section d’abscisse longitudinale x située sur la fibre y, est donné par la formule ci-dessus.

²
( , ) ( , )

Prenons un exemple relatif à une circulation s’effectuant sur une seule voie d’un tablier d’ouvrage biais.
0.25 La charge est équivalente à celle d’une voie chargée A(l)
1.50
1.25 1.537 230+36000/(L+12) = 1986,098 kg/m² ≈ 2t/m² ≈ 20KN/m²
On ne tient pas compte des coefficients de pondération.
Il faut tenir compte du biais β pour le paramètre θ
3.073
Voie de circulation chargée 77.471192° Travée isostatique de portée biaise L = L0b = 8m50
3.00
q = 20 KN/m²
Biais géométrique β : 77,4711923° ß Arctan(9/2)
Portée droite équivalente L0d : 8m29759 = L0b.sinβ
9.00

12.528808°
6.146
9.220 Largeur droite du tablier 2bd = 9m à bd = 4m50
8.298

80.09 55
°
Largeur biaise du tablier 2bb = 2bd / sinβ = 9m2195446
chaussée de 5cm
3.00
Dalle BA C35 45 Posons η = 2bd / L0d = 9 / 8,29759 = 1,08465229
épaisseur 30cm
Ei28 = 35 982 MPa On a η < 2 à ψ = β + (90-β)(1-η/2)² = 80,0955435°=ψ
Lom = Lob . sinψ = 8,5 x sin(80,0955435) = 8m37331558
8.50

bm = bd / sinψ = 4,5 / sin(80,0955435) = 4m56808293


1.50
1.537 Rapport 1/sinψ = 1,01512954
Entretoisement équivalent θ’=bm/Lom=0,54555246=θ’
8.50 2.00

Partir bille en tête en prenant θ = 4m50/8m50 = 0,52941 constitue une erreur facile à commettre.
Egalement, en prenant θ = (9m22/2)/8m50 = 0,5423 ou θ = 4m61/8m298 = 0,5555. Il faut passer par le biais mécanique ψ via β.
Détermination des coefficients de GMB
Θ = 0,54555 ; α = 1 ; ν = 0,2 ; 2bm = 2x4m56808293=9m136.
La charge étant excentrée, considérons la fibre y=3m bord de
chaussée qui sera davantage sollicitée que la fibre centrale.
K1(y=3m ;e=0) = 0,937046 ; K1(y=3m ; e=3m)=1,580085
K1 = (0,937046+1,580085)/2=1,2585655 valeur approchée
K1[0..3m] = 1,2537 valeur exacte par intégration (Tchebychev)
μ1[0..3m] = 0,05121
μ3[0..3m] = 0,00636
μ5[0..3m] = 0,00210

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 56
Développement de la charge en série de Fourier
NOTA IMPORTANT : Le développement de la charge répartie en série de Fourier ne doit pas être effectuée sur la longueur biaise Lob
(équivalente si travée continue) mais sur la travée dans laquelle est effectuée l’analyse de guyon, à savoir la longueur L om.
Dans la mesure où l’on examine au cas présent, l’abscisse longitudinale x=L/2 correspondant à la mi-portée, cela n’a guère
d’importance puisque le rapport x/L devient ½.
La charge unitaire q = 20KN/m² s’applique transversalement sur une largeur droite équivalente de 3m à q = 20x3 = 60KN/m
Rappel : en sachant que l’intensité maximale selon l’harmonique m, vaut qm = 4q/mπ
Considérons les harmoniques m=1 ; m=3 (θ3=1,63665) et m=5 (θ5=2,72775) pour x=L/2 sachant que
m=1 : sin²π/2 = sin²π/2 =1 ; m=3 : sin(3π/2) = -1 et sin²(3π/2) = 1 ; m=5 : sin(5π/2) = 1 = sin²(5π/2)
Harmonique m=1 : q1 = 4q/π = 4x60/π = 76,3943727 KN/m = q1
Harmonique m=3 : q3 = -4q/3π = -240/3π = - 25,4647909 KN/m = q3
Harmonique m=5 : q5 = 4q/5π = +240/5π = 15,2788745 KN/m = q5
Flexion longitudinale
Si pour le développement en série de Fourier, il ne faut pas tenir compte de la portée biaise, par contre, lorsqu’on définit les
sollicitations de flexion du tablier, il faut évidemment considérer la charge agissant sur la portée biaise réelle L = Lob = 8m50 et sur
la largeur réelle biaise du tablier.
.
( ) ² . .

Vérification RDM isostatique : M0 =qL²/8


q = 20 x 3m/sinβ = 20 x 3m07318149 = 61,4636297 KN/m à M0 = 61,4636297 x 8,5²/8 = 555,093406 KN.m
Moment par mètre transversal de tablier : M0x = M0 / 2bb = 555,093406 / 9.21954446 = 60,208333 KN.m/m
Mx = 1,2537 x 60,208333 = 75,4831875 KN.m/m (bonne corrélation des valeurs du moment de flexion longitudinale)
Flexion transversale

( , )

On peut aussi écrire : , avec où


Harmonique m=1 :
Harmonique m=3 :
Harmonique m=5 :
My = 17,8710523 – 0,73982876 + 0,14656985 = 17,2777934 KN.m/m
Nota Bene : Prise en considération de l’étalement des charges sur le feuillet moyen de la dalle selon une diffusion à 45°.
La zone chargée en surface [0..+3m] intercepte le feuillet moyen de la dalle sur le segment [-0m20..3m20]
μ1[-0m20..3m20] = 0,05228 ; μ3[-0m20..3m20] = 0,00819 ; μ5[-0m20..3m20] = 0,00334 valeurs obtenues via le logiciel Table Guyon
Harmonique m=1 :
Harmonique m=3 :
Harmonique m=5 :
My = 18,2444564 – 0,95270402 + 0,23311585 = 17,5248682 KN.m/m
Vérification Dalle épaisse aux éléments finis : point situé en milieu d’ouvrage au niveau bordure de chaussée
Flexion longitudinale -71,067 KNm/m à comparer à 76,047 ou 75,483 KN.m/m (GMB)
Flexion transversale -16,5680 KNm/m à comparer à 17,278 ou 17,525 KN.m/m (GMB)
Ce point ne constitue pas la zone la plus sollicitée de la dalle sous ce chargement complet d’une seule voie de circulation.
La fibre y doit se situer au milieu de la zone transversale chargée entre 0 et 3m, c’est à dire aux alentours ou à 1m50.
Il faudrait déterminer les coefficients GMB pour ladite fibre y=1m50 et faire à nouveau les calculs précédents des moments.
Examen complémentaire de la fibre y=1m50 en flexion transversale et longitudinale
Déterminons les coefficients GMB (sans étalement au niveau du feuillet moyen) :
μ1[0..3m] = 0,09121 à
μ3[0..3m] = 0,01632 à
μ5[0..3m] = 0,00529 à
On obtient un moment transversal My = 30,3008734 ≠ 30,3 KN.m/m
Pour la flexion longitudinale, on a K1 = 1,18979 à Mx = 76,0472718 x 1,18979/1,2537 = 72,1706018 KN.m/m.
En comparant les coefficients GMB pour diverses fibres, on peut facilement arriver à cerner les plus sollicitées…
La fibre de rive y=4m568 est la + sollicitée avec K1=1,30676 à Mx = 76,0472718 x 1,30676/1,2537 = 79,2657996 KN.m/m
Par contre la fibre réelle y du tablier est 4m568 x sinψ = 4m50 (évident) puisque les calculs GMB concernent la dalle équivalente !

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 57
EXPLOITATION DU LOGICIEL TABLE GUYON POUR LA DECOMPOSITION EN SERIES DE FOURIER
Le logiciel dispose d’un onglet dédié à la décomposition en séries de Fourier. En voici la copie d’écran pour une charge ponctuelle :

L’utilisation de ce module n’appelle pas de remarques particulières quant à la saisie des informations à renseigner selon la charge.
Par défaut, le logiciel affiche sur la partie d’écran à droite, une file de roues pour un essieu d’un convoi de 2 camions de type Bc.
Considérons à titre d’exemple, un pont de 6m de portée isostatique sur lequel circule un convoi Bc.
Le moment maximal sera atteint en milieu de travée (x=L/2=3m) lorsque les 2 essieux arrières seront centrés sur le pont en application
du théorème de Barrè. L’essieu avant situé en abscisse x=8m25 et le deuxième camion ne seront pas sur le pont !

Si l’on ne considère que l’harmonique m de premier rang, alors l’intensité qm de la charge sinusoïdale sera de 36,95182 KN.
Le graphique ci-dessous a été construit à partir du transfert vers excel des décompositions du convoi selon les harmoniques impaires.
40

20

0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 5,5 6
-20 m=1 m=3

m=5 m=7

m=9
-40
Le moment longitudinal RDM à mi travée pour la file de roues du ½ essieu vaut 135KN.m, à savoir : 60 x 3m – 60 x 0m75
Comparons la fiabilité du moment obtenu par approximation en série de Fourier :
Pour la charge sinusoïdale, la formule à employer est : avec
² ²
.
Considérons m=1, x=L/2=3m et faisons abstraction du coefficient GMB Km=1 :
² ²
Le Moment unitaire moyen est évidemment divisé par la valeur 2b correspondant à la largeur du tablier. On n’en tient pas compte
pour calculer le moment global : M = 6² x 36,95182 / π² = 134,7963402 ≠ 134,80 KN.m. L’approximation de Fourier est correcte !

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 58
AU SUJET DE LA METHODE DE TCHEBYCHEV POUR CALCULER L’INFLUENCE D’UNE CHARGE REPARTIE
En présence d’une charge répartie pour laquelle il convient de trouver le coefficient GMB moyen, plusieurs méthodes sont possibles.
En général, la courbe d’influence du coefficient GMB est une fonction continue. Cela revient à un calcul numérique d’une intégrale. Il
s’agit donc de déterminer l’aire sous la courbe et de diviser par la longueur concernée pour obtenir le coefficient moyen.
Les méthodes des trapèzes ou des rectangles s’appuient sur une interpolation linéaire par intervalles. Elles sont d’autant plus précises
que le nombre d’itérations est important (découpage de la section étudiée en petits intervalles) mais consommatrices de temps de
calcul machine. Le principe est d’assimiler la région sous la courbe représentative d’une fonction f à un trapèze i ou à un rectangle i au
droit d’un segment ou intervalle [a,b] et d’en calculer l’aire Ai = (b-a) x [f(a)+f(b)] / 2. Le cumul donne l’aire totale.
Soit une charge répartie couvrant la totalité d’une chaussée de 7m : Un découpage par intervalle d’1 millimètre, nécessite le calcul de
7 000 coefficients qui demandent chacun, d’autres valeurs intermédiaires à calculer.
L’interpolation de TCHEBYCHEV nécessite seulement 9 calculs ! Elle donne en général des résultats d’une précision excellente.
Pour en connaître le principe : http://www.bibmath.net/dico/index.php?action=affiche&quoi=./i/interpolationtchebychev.html
La section [a,b] est découpée en 10 intervalles mais pas n’importe lesquels : Voici les 9 points concernés Ki pour le segment [-1,1].
+/-0.9115893077 +/-0.6010186554 +/-0.5287617831 +/-0.1679061842 0
Pour un segment continu quelconque [a,b], il faut simplement appliquer un rapport homothétique.
Soit T1 = (a+b)/2 et T2 = (b-a)/2 on pose xi = T1 + T2.Ki pour obtenir f(xi) = yi et ensuite on arrive à ymoyen = Ʃyi / 9
Par rapport à une interpolation polynomiale de lagrange, pour les courbes à fortes oscillations, l’effet de Runge n’est pas complétement
éradiqué. Les abscisses retenues dépendant des coefficients fixes ci-dessus, peuvent conduire à sous-estimer fortement certaines
phases ascendantes ou descendantes influençant in fine la valeur moyenne.
Nota : La courbe μ présente un point d’inflexion créant ponctuellement une discontinuité au droit de la fibre y considérée.
Appliquer la méthode sur un segment intégrant ce point d’inflexion, suppose de le découper en 2 zones : amont [a..y] et aval [y..b]

PRUDENCE : UN EXEMPLE D’INTERPOLATION INAPPROPRIEE SELON LA METHODE DE TCHEBYCHEV


Soit la fonction continue f sur l’intervalle [0..20] suivante :
100
80
60
40
20
0
-20
-40
-60
-80
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20

ABS. X ORD. Y X TRAP Y TRAP AIRE TRAP


Cette courbe continue présente de fortes oscillations
Coef. ki 0,0000 0,000000 0,000 0,00000 0,000000
autour de l’axe, dont on devine la susceptibilité à
-0,91158931 0,8841 2,802532 2,000 -4,16147 -4,161468
perturber l’interpolation.
-0,60101866 3,9898 -13,192693 4,000 -13,07287 -17,234341
Effectivement, l’interpolation de Tchebychev conduit à
-0,52876178 4,7124 -0,000160 6,000 28,80511 15,732236
une valeur erronée de -9,7993044.
-0,16790618 8,3209 -18,729214 8,000 -5,82000 22,985107
En définissant des intervalles de 0,5, la méthode des
0 10,0000 -41,953576 10,000 -41,95358 -47,773578
trapèzes s’avère plus précise car on obtient une surface
0,16790618 11,6791 36,876697 12,000 50,63124 8,677661
de 86,3625572 se rapprochant de la valeur exacte.
0,52876178 15,2876 -69,784003 14,000 9,57161 60,202843
Cela suppose néanmoins 41 calculs contre 9.
0,60101866 16,0102 -76,422793 16,000 -76,61276 -67,041153
0,91158931 19,1159 92,209470 18,000 59,42850 -17,184255
Si la longueur 20 avait été découpée en 10 intervalles
réguliers de 2m, l’interpolation en trapèzes, aurait
20,0000 40,808206 20,000 40,80821 100,236710
conduit à une surface de 54,439762 et une valeur
Y MOYEN -9,799304 2,721988
moyenne également fausse de 2,72198812.
AIRE -195,986088 54,439762
Par contre, pour cette courbe, prenons un segment qui n’oscille pas énormément, par exemple le segment [5..9]. La valeur exacte de
l’aire est de 36,5444764657. L’interpolation de Tchebychev conduit à une aire équivalente de 36,544543 soit une valeur moyenne de
9,136136 alors que l’interpolation par 10 trapèzes équidistants serait moins précise : surface de 35,895752 pour une valeur moyenne
fausse de 1,794788.
ð Privilégier l’interpolation de Tchebychev sur des zones chargées dont la largeur ne présente pas plusieurs ondulations.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 59
ADAPTATION DE LA METHODE GMB AUX DALLES DISPOSANT DE LARGES ENCORBELLEMENTS
La méthode GMB n’a pas été conçue initialement pour des dalles à larges encorbellements mais plutôt des dalles rectangulaires.
CALGARO dans son mastère Ouvrages d’art de l’ENPC, en 1991 préconise la démarche suivante :
Les encorbellements travaillent comme des consoles encastrées dans la dalle centrale : Il est donc possible de connaître, dans les sections
d’encastrement, les moments fléchissants et les efforts tranchants produits par les charges placées sur ces encorbellements.
La dalle centrale est supposée indépendante des encorbellements. Elle fonctionne comme une dalle isotrope où la méthode de GMB s’applique.
La participation des encorbellements à la flexion longitudinale a pour effet de réduire la torsion dans la dalle.
Pour tenir compte de ce phénomène, on procède de la façon suivante :
On substitue à la dalle réelle, une dalle équivalente de section rectangulaire de
même épaisseur et présentant la même inertie de flexion que la dalle réelle.
Pour déterminer les lignes d’influence des coefficients K, µ et τ, on applique la
méthode GMB à cette dalle fictive. Ces lignes d’influence sont prises en
considération sur la largeur nette de la partie de la dalle d’épaisseur constante,
puis extrapolées jusqu’aux bords des encorbellements en les prolongeant
simplement par leurs tangentes.
Le programme TABLE GUYON met en application ce procédé dès lors que l’utilisateur renseigne les largeurs d’encorbellements.
Néanmoins, nous allons examiner la fiabilité de cette méthode sur un exemple concret.
ANALYSE DE LA PERTINENCE DE L’EXTRAPOLATION TANGENTIELLE
Considérons une dalle de portée L=20m, supportant une chaussée à 3 voies, de 12m de large avec des encorbellements de 2m50.
Prenons un convoi exceptionnel qui au lieu de passer au centre de l’ouvrage, passerait sur la voie la plus excentrée pour générer un
moment de torsion dans le tablier. Ce convoi serait équipé de 15 essieux de 120KN que l’on compare à une charge linéique de
15x120KN=900KN convoi / 2 = 450KN file de roues / 20m = 22,5KN/m longitudinalement.
150 900 150
450
50 25 200 600

DALLE BA C35/45 Ei28=35 982Mpa v=0,2 - Portée L=20m

30 25
72,68
80

80
50

250 700 250


1200

Aire : 7,1 m² ; Inertie de la Dalle réelle Iy : 0,383860328639 m4 ; Constante de torsion de Saint Venant J = 1,16574 m4.

DALLES RECTANGULAIRES EQUIVALENTES


Associons-lui une dalle rectangulaire équivalente de même inertie. Calgaro évoque une dalle de même épaisseur selon la doctrine du
SETRA (CEREMA). Nous examinerons aussi le cas d’une dalle équivalente de même longueur et également sa poutre équivalente.
Dalle rectangulaire équivalente de même hauteur e=0m80 à Largeur 2b = 8m99673 ≠ 9m à θ = b/L = 4,5/20 = 0,225
Dalle rectangulaire équivalente de même largeur 2b=12m à hauteur e=0m7268 à θ = b/L = 6/20 = 3/10 = 0,30
Pour ces 2 dalles équivalentes, le coefficient de torsion α = 1.

POUTRE EQUIVALENTE
Examinons la section équivalente en T ayant même inertie, plan moyen et épaisseur. Comme le tablier ne possède pas de gousset, la
section en T est identique à la section réelle de la dalle. Le hourdis est constitué par la table de compression de 12mx0m30.
Pour la modélisation du grillage Poutre/Entretoise, l’entretoise est la poutre entière prise dans le sens longitudinal.
Rigidité à la flexion par unité de longueur
Poutre : ρp = E. Ip / b0 = 0,38386 E / 12 avec b0 = 12m
Entretoise : ρe = E. Ie / L0 = E.Lh3/12 / L = E.H3/12 = 0,512 E /12 (Nota : 12 vient de la formule RDM et n’est pas la largeur)
,
.
Paramètre d’entretoisement θ indépendant de la torsion : , 0,27916 = θ
.

Rigidité à la torsion par unité de longueur


Si le coefficient de poisson v est nul, alors pour un matériau isotrope on a G =E/2 mais si v≠0 alors G=E/2(1+v)
Nous considérons la situation ELS avec v = 0,2 pour un module E = 35 982 Mpa à G = 35982/2(1+0,2) = 35982/2,4 = 14 992,5 Mpa
Le tableau suivant donne les caractéristiques de la constante de Saint Venant (moment de torsion) des éléments constitutifs de la
poutre équivalente pour obtenir les rigidités à la torsion indispensables à la détermination du paramètre de torsion α.
Constante de torsion de Saint Venant : Rigidité à la torsion J = G IT

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 60
On considère La poutre sur sa hauteur totale de 80cm dans le sens transversal mais sur les 50cm dans le sens longitudinal.
Ne pas considérer la hauteur totale de la poutre sur 80cm mais uniquement sur 50cm dans le sens transversal, conduit à une
estimation vraiment trop minorée de l’inertie de torsion alors que celle-ci s’élève à = 1,16574 m4 après une modélisation aux EF.
En retenant les 80cm, les calculs ci-dessous donnent une valeur de 0,9878592 + 0,108 = 1,0958592 m4 acceptable.
SENS ELEMENTS LARG b HAUT H b/H H/b πH/2b α I torsion J torsion RIGIDITE ϒ RIGIDITE
TRANSVERSAL POUTRE 0,80 7,00 0,11429 9 13,7444679 0,27563 0,9878592 14 810,479 1 234,207 1 301,673
12 HOURDIS 0,30 12,00 0,02500 40 62,8318531 0,33333 0,1080000 1 619,190 67,466 TRANSVERS
LONGITUDINAL POUTRE 0,50 20,00 0,02500 40 62,8318531 0,33333 0,8333333 12 493,750 624,688 691,054
20 HOURDIS 0,30 20,00 0,01500 67 104,7197551 0,32790 0,1770659 2 654,660 66,367 LONGITUD
Module E 35 982,00 Mpa v= 0,2 Rapport RigFlex ρP 1 151,00 m4 MN.m² MN.m²/m MN.m²/m
5
Module G 14 992,50 Mpa E/2(1+v) 64/π 0,20914 RigFlex ρE 1 535,23 Kp ou Ke GKp ou Gke ALPHA 0,749535677
La méthode GMB impose de ne retenir que la moitié de la rigidité du hourdis.
Poutre : ϒP = G. Kp / b0 = 14 810,479/12 + [1 619,19/12]/2 =1 234,207 + 67,466 = 1 301,673 MN.m²/m
Entretoise : ϒe = G. Ke / L0 = 12 493,75/20 + [2 654,66/20]/2 = 624,688 + 66,367 = 691,054 MN.m²/m
, ,
Paramètre de torsion :
. √ × ,

RECAPITULATIF DES TABLIERS EQUIVALENTS GMB


Le tablier à larges encorbellements peut être modélisé via la méthode GMB par les structures équivalentes suivantes :
STRUCTURE TORSION ENTRETOISEMENT Largeur 2b Hauteur
A α =1 Θ = 0,225 09m 80cm
B α =1 Θ = 0,30 12m 72,68cm
C α =0,74954 Θ = 0,27916 12m 80cm
L’extrapolation préconisée par CALGARO s’applique normalement au cas A, éventuellement au cas B.
Pour le cas C, les encorbellements sont « constitutifs » du hourdis. L’extrapolation linéaire ne s’applique pas à ce cas « témoin ».
Nous allons examiner la fibre située en bordure de chaussée : y = 4m50.

COURBES D’INFLUENCE DES COEFFICIENTS K LONGITUDINAUX

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 61
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 62
Le tableau ci-dessous donne les coefficients K pour les charges linéiques, l’une sur la dalle et l’autre sur l’encorbellement.
DALLE EQUIV α θ K[2m..2m25] K[4m..4m25] K CONVOI Moment Max Moment Mx max
CAS A 1 0,225 1,10631 1,19649 2,3028 2,59065 MN.m 215,888 KN.m/m
CAS B 1 0,30 1,14755 1,29481 2,44236 2,747655 MN.m 228,971 KN.m/m
CAS C 0,74954 0,27916 1,18535 1,36288 2,54823 2,876676 MN.m 238,897 KN.m/m
Moment de flexion longitudinale Mo max = 22,5 KN/m x L²/8 = 22,5x400/8 = 22,5x50 = 1 125 KN.m pour 1 file de roue.
Si l’on préfère la décomposition de Fourier, avec la 1ière harmonique on a l’intensité q1 = 4q/π = 4 x 22,5 / π = 28,64789 KN/m

( )
On considère la largeur totale réelle.
² × ²

Voici quelques résultats d’une modélisation aux éléments finis effectuée au travers du logiciel RDM IUT Le mans v7-04, avec une
dalle équivalente 30mx12m épaisse de 72,68cm correspondant au cas B.
Localisation x=10m Moment Mx Moment My Moment Mxy
Rive du tablier y=6m -221,390 KNm/m -18,436 KNm/m +88 Nm/m
Rive chaussée y=4m50 -216,730 KNm/m -13,518 KNm/m +3,228 KNm/m
Charge encorb y=4m25 -211,530 KNm/m -14,912 KNm/m +5,836 KNm/m
Limite encorbellement y=3m50 -214,400 KNm/m -33,713 KNm/m -199 Nm/m
Charge Dalle y=2m25 -210,560 KNm/m -35,896 KNm/m -4,262 KNm/m
Milieu ouvrage y=0m -185,750 KNm/m 2,874 KNm/m +9,971 KNm/m
Flexion transversale
, avec
DALLE EQUIV α θ μ[2m--2m25] μ[4m--4m25] μ CONVOI My unité
CAS A 1 0,225 0,0734 0,12568 0,19908 34,21933136 KN.m/m
CAS B 1 0,3 0,06124 0,11819 0,17943 30,84174515 KN.m/m
CAS C 0,74954 0,27916 0,06199 0,11461 0,1766 30,35530399 KN.m/m

Les mesures obtenues sont cohérentes entre elles. La méthode d’extrapolation linéaire s’applique pour les encorbellements.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 63
VERIFICATION PARTICULIERE D’UN OUVRAGE LORS D’UN PASSAGE D’UN CONVOI EXCEPTIONNEL
Le code de la route en son article R433-1 prend en considération les transports exceptionnels et un arrêté du 4 mai 2006 modifié en
mars 2017, relatif aux transports exceptionnels de marchandises, d’engins ou de véhicules et ensembles de véhicules comportant plus
d’une remorque définit précisément les modalités à appliquer.
EXAMEN PARTICULIER D’UN CONVOI DE TYPE D3F1
L’ouvrage emprunté est droit à travée indépendante de 20m de portée, supportant une chaussée de 6m bordée de trottoir de 1m.

Le schéma de gauche montre le convoi exceptionnel et le schéma de droite donne le schéma de substitution en charge répartie.
A titre de comparaison, on examine les sollicitations d’une circulation générale A(L) sur cet ouvrage.
A(L) = 230 + 36000/(20+12) = 1 355 kg/m² èq = 1,355 t/m² x 6m = 8,130t/m
Le convoi génère une charge répartie de 250t/(5m15x17m05) = 2,847 t/m² ou 14,6628 t/m . La différence est très importante !
Paramètre de torsion α = 1 ; Paramètre d’entretoisement θ = b/L = 4/20 = 1/5 = 0,20
La dalle de l’ouvrage présente une épaisseur de 80cm avec une chaussée de 8cm d’épaisseur
è largeur 2c= 18m010 (charge équivalente répartie) ou 15m50 convoi + 0m25 roue + 2x0m08 chaussée + 0m80 dalle = 16m71.
1.475 CHARGE DE 250T sur 17m 05 1.475
15.50
1.550

22,7273t
18.010
2.25
20.00

Le moment longitudinal M maximal se situe en milieu de travée pour x=L/2 = 10m


Si l’on considère les essieux individuels :
M = 125tx10m – 22,7273(7,75+6,20+4,65+3,10+1,55) = 721,5909 t.m
Si l’on considère la charge répartie sur chaussée :
M = 125t x 10m – 125tx17m05/4 = 717,1875 t.m
Si l’on considère la charge répartie sur le feuillet moyen :
M = 125t x 10m – 125tx18m01/4 = 687,1875 t.m
Examen de la fibre centrale y=0
Les coefficients de répartition longitudinale K et transversale μ sont les suivants :
K [-3m055..3m055] = 1,002 à augmentation infime de 0,2% du moment RDM
μ1 = 0,045 ; μ3 = 0,0142 ; μ5 = 0,0046 ; μ7 = 0,015 ; μ9 = 0,0005

6.11
( , )
8.00

charge q fourier 14,9611 t/m largeur b 4,000 m


Portée L 20,000 m largeur 2c 16,710 m pour Q = 250 tonnes
milieu charge d 10,000 m largeur c= 8,355 m
distance a 1,645 m sinψ=1
Harmoniques m 1 3 5 7 9
sin(mπ/2) 1 -1 1 -1 1
sin(mπd/L) 1 -1 1 -1 1
sin(mπc/L) 0,966801 -0,714289 0,275218 0,235736 -0,685119
4qb/πm.sinψ 76,196262 25,398754 15,239252 10,885180 8,466251
Intensité qm 73,666630 -18,142063 4,194115 2,566027 -5,800393 t
coefficients μm 0,045 0,0142 0,0046 0,015 0,0005 My (tm/m)
Moment My 3,31500 -0,25762 0,01929 0,03849 -0,00290 3,11226

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 64
NOTION DE LARGEUR ACTIVE DU TABLIER ET POSITIONS ACTIVES DES POUTRES
La méthode GMB considère une largeur 2b du tablier,
supérieure à l’écartement réel des n poutres, valant n.b0, à
savoir d’une moitié de l’écartement de poutres, b0/2 sur
chacun des bords.
L’erreur théorique due à la répartition uniforme de rigidités
dans les 2 sens, inférieure à 3%, peut être négligée, dixit GMB.
Comme toutes les valeurs calculées sont basées sur la largeur du système actif, il est nécessaire que les positions transversales des
poutres principales réelles soient réduites à leurs positions actives.
La position active de la poutre ou de la charge correspond à (n-1)/n fois la position réelle de la poutre ou de la charge pour n
représentant le nombre de poutres du tablier.
Prenons un exemple d’une construction d’un grillage de 5 poutres :

Les positions réelles de l’ouvrage sont –B, -0,5B, 0, +0,5B et +B.


Pour être en conformité avec la méthode, les positions actives doivent correspondre aux positions réelles multipliées par le coefficient
(n-1)/n soit 4/5 = 0,8, ce qui conduit aux positions suivantes : -0,8b ; -0,4b ; 0 ; +0,4b ; +0,8b

Cette problématique ne se pose pas pour un tablier à dalle puisque la largeur active du tablier est identique à la largeur réelle de la
dalle. Pour une construction de poutres assemblées à une dalle, la largeur active est de même conforme à celle réelle à condition
comme nous venons de le voir, que la dalle dépasse de b0/2 les poutres de rive.

ð Concrètement, à quoi cela conduit-il quand le pont à poutres dispose de poutres de rive sans dalle de rive en encorbellement ?

En reprenant l’exemple précédent d’un grillage de 5 poutres représenté par l’ouvrage schématisé par le dessin ci-dessous, d’une
largeur réelle 2B = 10m, avec un entraxe b0 = 2B/(n-1) = 10/4 =2m50, il nous faudrait prendre une largeur 2b = 2B + b0 = 10m + 2m50
soit 2b = 12m50 entrainant b = 2b/2 = 12,50/2 = 6m25.
Ce b valant 6m25 et non B = 5m, servirait ainsi au calcul du paramètre d’entretoisement θ de l’ouvrage.
Ensuite, ce même rapport homothétique (n-1)/n serait à appliquer sur la largeur active pour adresser les charges et/ou le profil en
travers réel en fonction de la demi largeur active b.
Finalement, en dehors de considérer une valeur différente de b pour le calcul du paramètre d’entretoisement, rien ne change sur la
façon de procéder quant à la position transversale e des charges / à l’axe longitudinal du tablier.
Les poutres gardent le même écartement et si la courbe d’influence des coefficients varie de –b à +b, nous nous limiterons bien
évidemment au segment du tablier réel entre [-B..+B].
Ainsi, la voie de circulation de largeur réelle 3m50 située sur le segment réel [0..3m50] du tablier de largeur 2B = 10m serait transposée
sur le même segment [0..3m50] du tablier virtuel de largeur 2b = 12m50.
LARGEUR REELLE 2B = 10m
LVOIE = 3m50

-B = 5m B=+5m

entraxe b 0 =2m50

n =5 (poutres) b=+6m25
-b = -6m25 coef :(n+1)/n

écartement réel b 0 2m50

-0,8b -0,4b 0 +0,4b +0,8b


LARGEUR THEORIQUE 2b = n x b0 = 12m50

ð A RETENIR : Attention à bien définir la valeur de la ½ largeur b du tablier pour le calcul du coefficient d’entretoisement θ.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 65
INFLUENCE D’UNE RIGIDITE DIFFERENTE AU NIVEAU DES POUTRES DE RIVE
La méthode GMB remplace le calcul de la répartition des charges sur la structure réelle par le calcul d’effets agissant sur le pont ayant
des rigidités longitudinales et transversales uniformément réparties, susceptible d’être assimilée à une dalle équivalente.
Sur certains ouvrages, la rigidité à la flexion des poutres sous les trottoirs est réduite voire augmentée. Si celle-ci est réduite, on n’en
tient alors pas compte mais par contre, l’effet de renforcement des poutres de rive ne peut être négligé vis-à-vis de la rigidité
transversale active de l’ouvrage. 2 manières d’aborder le problème sont préconisées dans la méthode GMB, à savoir :
- Une méthode exacte considérant les rigidités différentes des poutres de rive à la flexion et à la torsion / aux autres poutres
- Une méthode approchée faisant l’impasse sur l’influence de la rigidité torsionnelle supplémentaire et des moments de rive.
Les poutres de rive situées carrément en limite latérale de la largeur active 2b du pont, introduisent des moments de rive.
Abordons uniquement la méthode approchée :
Les moments de rive sont négligés car l’on considère que les poutres de rive ne présentent aucune rigidité à la torsion.
Cette méthode s’applique uniquement si le rapport entre la rigidité flexionnelle et la rigidité torsionnelle de la poutre de rive de
renfort s’avère supérieur à 5, c’est à dire si ρp/ϒp>5 è ρp > 5.ϒp
En dessous, la méthode exacte doit être appliquée mais nous ne l’évoquerons pas ici, la construction de ce type d’ouvrage est rare.
Cette méthode de calcul a été reprise dans la pièce 2.5 (page 15) de l’ancien guide VIPP 67 avec une nomenclature différente.

On considère évidemment les charges décomposées en série de Fourier. P1 étant l’intensité maximale à l’abscisse x=L/2.
²
Moments fléchissants longitudinaux :

( , ) coefficient de répartition longitudinale relatif à la fibre y pour un excentrement e


( , ) coefficient de répartition longitudinale relatif à la fibre y pour un excentrement extrême b à droite
( , ) coefficient de répartition longitudinale relatif à la fibre y pour un excentrement extrême –b à gauche
Il faut obtenir un coefficient réduit de répartition longitudinal K’ du pont renforcé.
Considérons une intensité unitaire p1 = 1 à p= 1 sinπx/L est la charge appliquée au pont à la distance e de l’axe longitudinal.
En faisant ainsi, on peut substituer au pont réel, un pont à poutres toutes identiques, chargé des forces comme auparavant mais
soumis au droit des poutres de rive aux pressions d’appui Ppi = Ti sinπx/L avec i=1 ou 2. Ces pressions sont réparties de manière
sinusoïdale agissant de bas en haut pour équilibrer le système. En égalisant les déformées du pont réel à celles du pont substitué, on
obtient le système suivant à 2 équations :

avec la valeur

On a r = Ip / Ipc avec Ip = moment d’inertie de la poutre de rive et Ipc = moment d’inertie de la poutre en section courante de travée
Sachant que nous avons par symétrie, égalités des coefficients : ;
En résolvant le système, on obtient les solutions suivantes des réactions de cisaillement des poutres de rive pour la charge unitaire:
( , ) ( , ) ( , ) ( , ) ( , ) ( , ) ( , ) ( , )

( , ) ( , ) ( , ) ( , )
Le calcul des déformées en un point quelconque y du tablier, nécessite de faire la somme des flèches dues aux différentes charges.
La flèche moyenne du pont renforcé vaut :

Le coefficient de répartition longitudinale K’ du pont renforcé par les poutres de rive s’obtient ainsi :

( , ) ( , ) ( , ) ( , )

ATTENTION aux indices du coefficient de répartition : K(e,y) = K pour la fibre y (2 indice) avec un excentrement e (1er indice)
e

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 66
POUTRES DE RIVE RENFORCEES DE RIGIDITES DISTINCTES ENTRE ELLES
La méthode GMB évoque le renforcement normal d’un pont avec des poutres de rive renforcées d’égale résistance.
En présence de poutres de rives renforcées de rigidité distincte l’une de l’autre, les formules précédentes doivent être adaptées.
Considérons le tablier suivant :
1.50 9.00 1.25

0.20

0.50
0.75
1.00 0.30
1.00 1.00 0.75
11.00
11.75

Les poutres de rive sont renforcées par rapport aux poutres courantes intermédiaires mais sont de rigidités différentes vu le trafic.
La poutre de rive gauche a été augmentée dans un but esthétique pour cacher la conduite alors que la rive droite a été renforcée par
deux poutres rectangulaires accolées similaires à la poutre employée en rive gauche pour tenir compte du trafic et de la fixation de
deux réseaux sur la joue extérieure visible et une conduite en intrados du tablier. Le profil du tablier est dissymétrique.
La dalle active conforme au mécanisme de calcul de la méthode GMB figure en bleu et mesure 11m de large (entraxe b 0=1m)
On suppose pour ce profil fictif d’illustration que les rapports entre les rigidités flexionnelles et les rigidités torsionnelles des poutres
renforcées de rive gauche puis droite s’avèrent supérieur à 5, à savoir :
Condition sinae qua non : ρPG / ϒPG > 5 et ρPD / ϒPD > 5
Exploiter la méthode approchée décrite précédemment, conduit à poser ensuite les calculs intermédiaires suivants :
IPC = moment d’inertie de flexion de la poutre intermédiaire en section courante de travée (ici poutre de section 50x30cm)
rD.IPC = IPD = moment d’inertie de flexion de la poutre renforcée de rive droite (ici poutre jumelée de section 75x60cm)
rG.IPC = IPG =moment d’inertie de flexion de la poutre renforcée de rive gauche (ici poutre de section 75x30cm)
ρPC = Rigidité flexionnelle de la poutre intermédiaire de section courante par unité de longueur dans le sens transversal
ρPC = EPC . IPC / b0 avec EPC = E = Module Young Poutre intermédiaire et b0 = entraxe transversal des poutres longitudinales

Les réactions au droit des poutres renforcées de rive sont les suivantes pour la charge unitaire:

Le coefficient de répartition longitudinale K’ du pont renforcé par les poutres de rive s’obtient ainsi :

( , ) ( , ) ( , ) ( , )

Nota : Quand ΩG = ΩD = Ω pour des poutres renforcées identiques, on obtient la formule précédente car 1+1/ΩG+1/ΩD = (Ω+2)/Ω
D’un point de vue pratique, après avoir déterminé les paramètres fondamentaux θ et α, il faut calculer les coefficients K suivants :
K(e,a) K(e,-a) K(a,a) K(a,-a) K(e,y) K(a,y) K(-a,y)
Le logiciel TABLE GUYON automatise les calculs pour une charge ponctuelle ou répartie de façon à disposer pour les fibres transversales
avec un pas de 2%, des valeurs des coefficients K et K’ et des moments de flexion Mx longitudinal et My transversal.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 67
CALCUL MANUEL DES SOLLICITATIONS D’UN TABLIER A POUTRES DE RIVE RENFORCEES
Considérons le tablier à gauche :
L=20m ; 2b=12m ; θ = 0,70 ; α = 0,25 ;
poutre de rive : ρp/ϒp = 6 > 5 ;
Rapport ρp/ρpi = Ip/Ipi = r = 3
a=3/4.b=4m50 ; e=b/4=1m50 ;b=6m
entre axes des poutres b0=3m
Une charge P transformée en série
de Fourier d’intensité P1 = 10t est
appliquée avec un excentrement
localisé à la position e=b/4.
Nous allons déterminer les moments fléchissants longitudinaux et transversaux au niveau de l’abscisse longitudinale x=L/2 et des fibres
y=b/4 (poutre courante) et y=3b/4 (poutre renforcée en rive) par la méthode approchée décrite précédemment.
Rappel : Rigidité du renforcement longitudinal Ep.Ip des poutres, divisée par l’écartement des poutres b0 à ρp = Ep. Ip / b0

DETERMINATION DES SOLLICITATIONS LONGITUDINALES


Trouvons les coefficients de répartition K pour déterminer les efforts de cisaillements T1 et T2.
Position e Fibre y K(e,y) Les efforts supplémentaires de cisaillement au droit des poutres de rive sont pour la charge unitaire :
1.5 = e a = 4.5 1,17869 ( , ) ( , ) ( , ) ( , )
4.5 = a a 2,55940 ( , ) ( , )
e -a = -4.5 0,31419 ( , ) ( , ) ( , ) ( , )
a -a -0,08297
( , ) ( , )

Nous pouvons désormais calculer les coefficients K’ du pont renforcé par les poutres de rive pour la fibre y.
Il nous faut définir les coefficients K pour la fibre y pour les 3 excentrements suivants : charge e ; position a ; position –a
Position e Fibre y K(e,y) K’(e,y)
1.5 = e 1.5 = b/4 1,54958 ( , / ) ( , ) ( , ) ( , ) )
4.5 = a 1.5 = b/4 1,17869
( , / )
-4.5 = -a 1.5 = b/4 0,31419
1.5 = e 4.5 = a 1,17869 ( , ) ( , ) ( , ) ( , ) )
4.5 = a 4.5 = a 2,55940
( , )
-4.5 = -a 4.5 = a -0,08297

Rappel de la formule du moment longitudinal , en milieu d’ouvrage.


² ²
En milieu d’ouvrage x=L/2, le moment de flexion consécutif à la charge P développée en série de Fourier vaut :
- Fibre y = b/4 = 1m50 (poutre sous chaussée) Mx =2,4403 x 10 x 20² / 12.π² = 82,41803 tm / m
- Fibre y = a =3b/4 = 4m50 (poutre de rive) Mx = 1,039435 x 10 x 20² / 12.π² = 35,1055948 tm / m
La charge P se trouve à l’aplomb de la poutre sous chaussée à droite.
Quel est le moment induit par cette charge sur la poutre positionnée à gauche de l’axe au niveau de la fibre y = -b/4 = -1m50 ?
Position e Fibre y K(e,y) K’(e,y)
1.5 = e -1.5 = -b/4 1,01454
( , / ) ( , ) ( , ) ( , ) )
4.5 = a -1.5 =- b/4 0,31419
-4.5 = -a -1.5 = -b/4 1,17869 ( , / )

Le moment Mx = 1,69219454 x 10 x 20² / 12.π² = 57,151718 tm / m

DETERMINATION DES SOLLICITATIONS TRANSVERSALES


La charge P s’accompagne selon la modélisation approchée, d’efforts verticaux de cisaillement T1 et T2 au niveau des poutres de rive.
Il faudra absolument en tenir compte dans les sollicitations transversales à calculer et faire attention à l’orientation positive ou
négative des charges car les efforts T1 et T2 sont de sens contraire à P. On ne traite ici pour l’exmple que l’harmonique m = 1.
Position e Fibre y μα=0,25 L’intensité p1 de la charge vaut 10t.
1,5 = e 0,139459 Les efforts liés de cisaillement valent ainsi :
4,5 = a 1,5 = b/4 -0,054737 T1 = 10 x 0,25986 = 2,5986t/m
-4,5 = -a -0,041184 T2 = 10 x 0,073639 = 0,73639t/m
1,5 = e 0,005522 Rappel : ; On considère m=1 et les charges P, T1,T2
,
4,5 = a 4,5 = 3b/4 0,067320
-4,5 = -a -0,009348
Fibre y = 1m50 My = 10x0,139459x6 + 2,5986x(-0,054737)x6x(-1) + 0,73639x(-0,041184)x6x(-1) = 9,40294232 tm/m
Fibre y = 4m50 My = 10x0,005522x6 + 2,5986x0,067320x6x(-1) + 0,73639x(-0,009348)x6x(-1) = -0,67700387 tm/m
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 68
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DE CISAILLEMENT D’UN TABLIER DALLE – EFFORTS TRANCHANTS
Considérons aux eurocodes, un pont dalle droit isostatique de portée L=12m50 et de profil en travers défini ci-dessous.
1.0 3.0 2.0 2.0

Voie 1 PONT DALLE


essieu TS 270KN - UDL 6,3KN/m² Portée L=12m50

2.0
Piétons Piétons & cycles
3KN/m² Aire résiduelle 3KN/m²
2,5KN/m²

0.5

Appui A Appui B
1.5 5.0 1.5

270KN 270KN 8.0

1.2 11.3
12.5

q = 3x1 + 6,3x3 + 2,5x2 + 3x2 = 32,9 KN/m

La
chaussée w fait 5m de largeur et est normalement à double voies. L’axe est matérialisé par le pointillé bleu. Toutefois, d’après les
eurocodes, au regard de la largeur w inférieure à 5m40, la chaussée supporte une seule voie conventionnelle de largeur 3m et une
aire résiduelle de 2m (w-3m). Selon les sollicitations examinées, l’aire résiduelle peut être dissociée en 2 zones autour de la voie
conventionnelle. Nous la positionnerons entièrement à droite de la voie pour examiner la réaction d’appui maximale A du tablier sous
l’effet de la circulation routière. Il s’agit de la fibre y = -2m50. La largeur du tablier est 2b=8m.
Nous examinerons également la fibre y=+2m50 correspondant à l’appui B.
Le pont urbain est de 2ième classe : Essieu tandem TS 300KN x 0,9 = 270KN ; UDL 9KN/m² x 0,7 = 6,3KN/m² ; Aire 2,5KN/m² x 1
La circulation des piétons et cycles vaut normalement 2+120/(L+30) = 4,824KN/m² mais l’étude du groupe de charges de trafic gr1a
définit une valeur de combinaison limitée à 3KN/m² selon l’annexe nationale de la norme.
Nous n’évoquerons pas la combinaison suivante : 0,75 TS + 0,4 UDL + 0,4 TROT qui s’avère moins contraignante aux ELS.
Le tandem TS circule dans l’axe de la voie conventionnelle. L’entraxe de l’essieu est de 2m et de 1m20 longitudinalement.
Pour l’exemple, nous ne traitons pas les charges permanentes mais nous nous focalisons uniquement sur les charges routières.
REACTIONS D’APPUI : CALCULS SELON LA METHODE RDM CLASSIQUE A TITRE COMPARATIF
Selon la RDM classique : R appui gauche : 32,9x12,5/2 + 270 + 270x11,3/12,5 = 719,705 KN à répartir sur les appuis latéraux A et B.
Considérons la ligne d’appui comme une poutre isostatique de 1m de largeur sur 8m de long avec des consoles d’abouts de 1m50.
Nature des charges variables routières Charges réparties q ou ponctuelles Q
Piétons trottoir gauche 3KN/m² x 6m25 = 18,75KN/m
UDL voie circulation 6,3KN/m² x 6m25 = 39,375 KN/m
Aire résiduelle 2,5KN/m² x 6m25 = 15,625 KN/m
Piétons & cycles trottoir droite 3KN/m² x 6m25 = 18,75KN/m
Roues essieux TS aplomb appui A 135KN x (1 + 11,3/12,5) = 257,04 KN
Roues essieux TS aplomb fibre y=-0m50 135KN x (1 + 11,3/12,5) = 257,04 KN
Nous obtenons les réactions d’appuis suivantes : Appui A : 533,889 KN – Appui B : 185,816 KN è charge totale de 719,705 KN
APPUIS Effort Tranchant Gauche Effort Tranchant Droite Charge aplomb Réactions
Appui A 38,4375 KN -238,4115 KN 257,04 KN 533,889 KN (74,18%)
Appui B 157,6910 KN -28,1250 KN néant 185,816 KN (25,82%)
REACTIONS D’APPUI : CALCULS SELON LA METHODE GMB
Paramètre d’entretoisement θ = 0,32 = b/L = 4/12.5 – Paramètre de torsion α = 1 car il s’agit uniquement d’un dalle.
Les charges appliquées doivent être transformées au préalable en charges équivalentes de forme sinusoïdale.
Nous n’examinerons que la première harmonique m=1 mais il faudrait considérer en plus les harmoniques 3 (θ3=0,96) et 5 (θ5=1,6)
Décomposition d’une charge uniformément répartie q couvrant la totalité de la portée L du tablier : Intensité max : qm = 4q/π
Décomposition d’une charge ponctuelle Q située à l’abscisse a : Intensité max : qm = 2Q/L . sin(mπa/L) avec harmonique m=1
Le tableau en page suivante dresse les décompositions des charges.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 69
Charges considérées q ou Q KN/m Intensité maximale qm Détails des calculs de décomposition
Piétons 3KN/m²x1m 3,81972 KN 4x3/π
UDL 6,3KN/m²x3m 24,06423 KN 4 x 18,9 / π
Aire résiduelle 2,5KN/m²x2m 6,36620 KN 4x5/π
Piétons & cycles 3KN/m²x2m 7,63944 KN 4x6/π
Essieu Tandem TS sur appui a=0 270KN / 2u = 135KN 0 KN (2x135/12,5) x sin0 = 21,6 sin0
Essieu Tandem TS : a=1m20 270KN / 2u = 135 KN 6,41610 KN (2x135/12,5) x sin(1,20π/12,50)
On remarque une intensité nulle pour les charges positionnées à l’aplomb de la ligne d’appui pour l’abscisse longitudinale x=0.
La charge de 135KN pour chacune des roues de l’essieu TS à l’aplomb des appuis d’extrémité, ne se développe pas sur le tablier.
ð Quelle est la répartition transversale d’une roue de 135KN positionnée à l’aplomb de la ligne d’appui pour x longitudinal = 0 ?
On peut considérer que cette charge se répartit sur les appuis A&B selon le schéma classique d’une charge ponctuelle sur une poutre
sur 2 appuis, à savoir : RA = Pb/L et RB = Pa/L avec a la distance de la charge P à l’appui A et b la distance de la charge P à l’appui B
- Reprise en totalité par l’appui A, de la charge de 135KN de la roue de gauche positionnée directement sur l’appui e=-2m50;
- Reprise de la charge de la roue de droite (e=-0m50) : 81KN appui A (135x3/5) ; 54KN appui B (135x2/5)
On peut aussi considérer une répartition transversale de l’impact au travers de l’épaisseur du tablier béton via la méthode GMB.
Soit la fibre y = -2m50 correspondant à l’appui A : On a ε’(e=-2m50) = 0,275191 et ε’(e=-0m50) = 0,176847
Soit la fibre y = +2m50 correspondant à l’appui B : On a ε’(e=-2m50) = 0,096331 et ε’(e=-0m50) = 0,143582
En multipliant la charge P par le coefficient de répartition ε’, on obtient sa répartition unitaire sur la fibre considérée.
Pour la charge excentrée e=-2m50 sur appui A
135 x 0,275191 = 37,1508 x 2,69163 = 99,9962 KN ≈ 100 KN à comparer aux 135 KN RDM
135 x 0,096331 = 13,0047 x 2,69163 = 35,0038 KN ≈ 35 KN à comparer aux 0 KN RDM
On a 37,1508 + 13,0047 = 50,1555 KN. Pour atteindre la charge réelle 135KN, il faut multiplier les valeurs obtenues par 2,69163.
Pour la charge Q excentrée e=-0m50 située entre les appuis A et B
135 x 0,176874 = 23,8743 x 3,12082 = 74,5074 KN ≈ 74,5 KN à comparer aux 81 KN RDM
135 x 0,143582 = 19,3836 x 3,12082 = 60,4926 KN ≈ 60,5 KN à comparer aux 54 KN RDM
Le cumul des répartitions unitaires vaut 23,8743+19,3836=43,2579KN. Posons 135/43,2579 = 3,12082 pour corréler les charges.
e=-2,5 e=-0,5 Ces calculs sur la base de 2x2 coefficients unitaires sont très sommaires.
y coef ε' ε'.Q coef ε' ε'.Q Il serait préférable d’examiner la répartition transversale de la charge Q excentrée en e
-4,0 0,203234 27,436590 0,161446 21,795210
sur l’ensemble des fibres transversales et prendre ensuite la valeur moyenne du
-3,5 0,220246 29,733210 0,161422 21,791970
coefficient ε’ pour chaque appui sur sa largeur b correspondant au ½ tablier concerné.
-3,0 0,244055 32,947425 0,166513 22,479255
-2,5 0,275191 37,150785 0,176847 23,874345
Cf. tableau ci-contre à gauche.
-2,0 0,233607 31,536945 0,192676 26,011260 Le coefficient ε’ = 0,202505 pour l’appui A correspond à la valeur moyenne des
-1,5 0,199014 26,866890 0,214381 28,941435 coefficients des fibres y du demi tablier [-4m..0m].
-1,0 0,170543 23,023305 0,242481 32,734935 Le coefficient ε’ = 0,107311 pour l’appui B correspond à la valeur moyenne des
-0,5 0,147467 19,908045 0,277643 37,481805 coefficients des fibres y du demi tablier [0m..4m].
0,0 0,129188 17,440380 0,239956 32,394060 La valeur 3,22773 correspond à 135KN/41,825100
0,5 0,115224 15,555240 0,209257 28,249695 Pour la charge sur appui A, sa répartition serait la suivante :
1,0 0,105195 14,201325 0,184804 24,948540 27,338175 x 3,22773 = 88,240 KN sur A et 46,760 KN sur B
1,5 0,098819 13,340565 0,165997 22,409595 Selon la méthode retenue, pour cette charge de 135KN directement à l’aplomb de
2,0 0,095900 12,946500 0,152371 20,570085 l’appui A, on aurait les répartitions suivantes :
2,5 0,096331 13,004685 0,143582 19,383570 ü 135 KN sur A et 0 KN sur B selon la RDM classique
3,0 0,100083 13,511205 0,139402 18,819270 ü 100 KN sur A et 35KN sur B selon GMB sommaire
3,5 0,107209 14,473215 0,139711 18,860985
ü 88,240KN sur A et 46,760KN sur B selon GMB mieux détaillé
4,0 0,117846 15,909210 0,144498 19,507230
Ci-dessous : courbes d’influence des impacts d’essieux e sur les fibres transversales y.
A 0,202505 27,338175 0,203707 27,500475
Il faut savoir que les coefficients ε’ relevant de la méthode GMB ont été établis pour
B 0,107311 14,486925 0,168842 22,793670
3,22773 41,825100 2,68421 50,294145 des charges sinusoïdales et que dans le cas précis, les charges examinées ne le sont
RA 88,240163 RA 73,817024 pas ! On peut donc douter de l’application de cette répartition pour ces charges
RB 46,759837 RB 61,182976 ponctuelles…On retiendra finalement la répartition RDM !
0,28
0,26 ε' e=-2m50 ε' e=-0m50
0,24
0,22
0,20
0,18
0,16
0,14
0,12
0,10
0,08
-4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


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Le tableau ci-dessous reprend les charges routières, leurs localisations transversales, leurs intensités maximales.
Il donne les coefficients epsilon ε’α=1 (Σ du logiciel TABLE GUYON) pour les fibres y=-2m50 (appui A) et y=+2m50 (appui B)
REACTION TOTALE 719,8934 KN Fibre y = -2m50 65,92% Fibre y = 2m50 34,08%
Chargements Intensité qm Zones Coef ε' R appui A 474,5461 Coef ε' R appui B 245,3473
Piétons Trot Gauche 3,81972 [-4m..-3m] 0,183763 2,1935 17,5481 0,078263 0,9342 7,4736
UDL voie 1 24,06423 [-3m..0m] 0,217738 16,3741 130,9924 0,119334 8,9740 71,7920
Aire résiduelle 6,36620 [0m..2m] 0,130772 2,6016 20,8130 0,198746 3,9539 31,6314
Piétons Trot Droite 7,63944 [2m..4m] 0,087360 2,0856 16,6845 0,219742 5,2460 41,9676
Roue G TS sur appui 0,00000 -2,5 0,275191 16,8750 135,0000 0,096331 0,0000 0,0000
Roue D TS sur appui 0,00000 -0,5 0,176847 10,1250 81,0000 0,143582 6,7500 54,0000
Roue G TS hors appui 6,41610 -2,5 0,275191 5,5177 44,1413 0,096331 1,9315 15,4517
Roue D TS hors appui 6,41610 -0,5 0,176847 3,5458 28,3667 0,143582 2,8789 23,0309
KN KN/m KN KN/m KN
Formule employée pour le calcul des réactions d’appuis par unité de largeur pour l’abscisse longitudinale x=0
car
èEn multipliant les résultats par la largeur 2b du tablier, nous obtenons la réaction totale de la charge pour l’appui considéré.
Prise en compte de la répartition RDM des charges de l’essieu TS sur la ligne d’appui :
Cela représente 216KN en A (135+81) et 54KN pour l’appui B
La décomposition en séries de Fourier des charges routières conduit à un chargement global sur l’appui de gauche de 719,8934 KN
Cette valeur s’avère équivalente à la valeur RDM calculée précédemment de 719,705 KN.
Par contre la répartition sur les appuis A et B sont les suivantes :
Appui A : 474,5461 KN (65,92%) ;
Appui B : 252,9265 KN (34,08%)
On s’aperçoit que les descentes de charges sur les appuis sont totalement différentes de celles obtenues par la RDM classique…

REACTIONS D’APPUI : CALCULS AUX ELEMENTS FINIS A TITRE DE COMPARAISON


Béton de module E = 35 982 MPa ; coefficient de Poisson v=0.01≈0 ; 4 Appuis ponctuels
Une modélisation aux EF donne les résultats suivants : Appui A : 533,24 KN – Appui B : 186,46 KN conformes à la RDM classique.
Par contre, si l’on traite différemment les conditions d’appuis en considérant la dalle simplement appuyée sur la totalité des 2 petits
bords opposés, en modélisant 37 points d’appuis sur les 8m de large, alors nous obtenons pour la fibre y=-2m50 une réaction d’appui
ponctuelle de 156,89 KN et pour la fibre y=+2m50 une réaction d’appui ponctuelle de 7,5711 KN conduisant aux résultats cumulés
pour l’appui A de 594,0151KN et pour l’appui B de 125,69793 KN.
La RDM et la MEF conduisent à une répartition transversale très différente de la méthode GMB è Prudence si vous l’employez!
EFFORTS TRANCHANTS LONGITUDINAUX
Nous allons déterminer la courbe des efforts tranchants longitudinaux maximum sur la longueur de l’ouvrage en tenant compte cette
fois-ci des charges permanentes pour la circulation précédente. Le tablier sera découpé en sections longitudinales de pas L/20.

DECOMPOSITION DES CHARGES PERMANENTES EN CHARGES SINUSOIDALES – FIBRE Y CENTRE DE GRAVITE


Trottoir corniche gauche : 0,38814m²x25KN/m3 = 9,7035 KN/m à qm = 4q/π ≈ 012,355 KN Yg = -3-0,71105=-3m711
Trottoir corniche droite : 0,63814m²x25KN/m3 = 15,9535 KN/m à qm = 4q/π ≈ 020,313 KN Yg = 2 + 1,23661=3m237
Dalle rectangulaire BA : 8mx0m50x25KN/m3 = 100 KN/m à qm = 4q/π ≈ 127,324 KN Yg = 0m
Chaussée étanchéité : 5mx0m10x24KN/m3 = 12KN/m à qm = 4q/π ≈ 015,279 KN Yg = -0m50

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Pour la représentation 3D ci-dessus, les charges réparties sont positionnées et « réduites » à leurs positions médianes transversales.

DETERMINATION DES COEFFICIENTS EPSILON

Le tableau ci-dessus correspond aux coefficients ε1 pour α=1 et θ=0,32


Nota: Le coefficient ε est l’effort tranchant longitudinal partiel produit par une charge partielle p1.sin(πx/L) d’excentricité e et p1=1.
Nous récupérons le tableau précédent sous excel, gardons les valeurs utiles et multiplions ε par les valeurs pi des charges excentrées.
Nous calculons aussi les coefficients pour la charge du tablier BA d’excentricité [-4m..+4m]. On obtient une seule valeur ε=0,15915.
Excentrement e=-2m50 : La charge ponctuelle des roues de l’essieu TS est assimilée à une charge répartie entre -2m5001 & -2m4999.
Excentrement e=-0m50 : on considère l’intensité des roues TS à p=6,416KN
Excentrement e=[-4m..-3m] correspondant au trottoir : on retient l’intensité p = 12,355 (trottoir) + 3,819 (piétons) = 16,174 KN
Excentrement e=[2m..4mm] correspondant au trottoir : on retient l’intensité p = 7,639+20,313 = 27,952 KN
La formule à appliquer est la suivante pour l’harmonique m :
Examinons l’abscisse longitudinale x=1m20. On a cos(1.2π/12.5)=0,954865 à

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Nous établissons le tableau suivant pour l’abscisse longitudinale x=1m20 car elle correspond à la position du second essieu TS.
intensité pi 6,416 KN 6,416 KN 16,174 KN 24,064 KN 15,279 KN 6,366 KN 27,952 KN 27,952 abs.x 1,2 L/b

TABLE GMB [-2,5001m Excentr.e [-4,00000m [-3,00000m [-3,00000m [0,00m [2,00000m [-4,00000m cosπx/L 0,954865 3,1250

ε (y \ e) -2,4999m] ε pi -0,5 ε pi -3,00000m] ε pi 0,00m] ε pi 2,00000m] ε pi 2,00000m] ε pi 4,00000m] ε pi 4,00000m] ε pi Σ(ε.pi) V(KN/m)

-4,00 0,20323 1,30392 0,16145 1,03586 0,22736 3,67732 0,18202 4,38013 0,16417 2,50835 0,1374 0,87469 0,11251 3,14488 0,15915 4,44856 21,3737 63,7781

-3,20 0,21474 1,37777 0,16334 1,04799 0,22134 3,57995 0,18851 4,53630 0,16734 2,55679 0,13559 0,86317 0,10761 3,00791 0,15915 4,44856 21,4184 63,9116

-3,00 0,21895 1,40478 0,16484 1,05761 0,21321 3,44846 0,1913 4,60344 0,16918 2,58490 0,13599 0,86571 0,10707 2,99282 0,15915 4,44856 21,4063 63,8753

-2,67 0,2272 1,45772 0,16827 1,07962 0,19817 3,20520 0,19556 4,70596 0,17231 2,63272 0,13743 0,87488 0,10677 2,98444 0,15915 4,44856 21,3891 63,8240

-2,00 0,20825 1,33613 0,1787 1,14654 0,17217 2,78468 0,19926 4,79499 0,17684 2,70194 0,14322 0,91174 0,10842 3,03056 0,15915 4,44856 21,1551 63,1259

-1,60 0,19169 1,22988 0,18735 1,20204 0,15894 2,57070 0,19844 4,77526 0,17851 2,72745 0,14861 0,94605 0,11087 3,09904 0,15915 4,44856 20,9990 62,6599

-1,33 0,18174 1,16604 0,19416 1,24573 0,15102 2,44260 0,19663 4,73170 0,17919 2,73784 0,15304 0,97425 0,11313 3,16221 0,15915 4,44856 20,9089 62,3913

-1,00 0,17045 1,09361 0,20391 1,30829 0,14207 2,29784 0,19292 4,64243 0,17957 2,74365 0,15955 1,01570 0,11666 3,26088 0,15915 4,44856 20,8109 62,0989

-0,80 0,16425 1,05383 0,21044 1,35018 0,13718 2,21875 0,18992 4,57023 0,17954 2,74319 0,16398 1,04390 0,11917 3,33104 0,15915 4,44856 20,7597 61,9459

-0,50 0,15573 0,99916 0,22124 1,41948 0,1305 2,11071 0,1843 4,43500 0,17915 2,73723 0,17142 1,09126 0,12351 3,45235 0,15915 4,44856 20,6937 61,7491

0,00 0,14348 0,92057 0,20175 1,29443 0,12099 1,95689 0,17188 4,13612 0,17753 2,71248 0,186 1,18408 0,13231 3,69833 0,15915 4,44856 20,3515 60,7278

0,50 0,13349 0,85647 0,18545 1,18985 0,11339 1,83397 0,15882 3,82184 0,17469 2,66909 0,19849 1,26359 0,1432 4,00273 0,15915 4,44856 20,0861 59,9359

0,80 0,12852 0,82458 0,17709 1,13621 0,1097 1,77429 0,1522 3,66254 0,17238 2,63379 0,20265 1,29007 0,15081 4,21544 0,15915 4,44856 19,9855 59,6357

1,00 0,12562 0,80598 0,17208 1,10407 0,10759 1,74016 0,14828 3,56821 0,17059 2,60644 0,20406 1,29905 0,15636 4,37057 0,15915 4,44856 19,9430 59,5091

1,33 0,12148 0,77942 0,16469 1,05665 0,10467 1,69293 0,14256 3,43056 0,16712 2,55343 0,20396 1,29841 0,16649 4,65373 0,15915 4,44856 19,9137 59,4215

1,60 0,11878 0,76209 0,15962 1,02412 0,10286 1,66366 0,1387 3,33768 0,1639 2,50423 0,2017 1,28402 0,17543 4,90362 0,15915 4,44856 19,9280 59,4641

2,00 0,11573 0,74252 0,15334 0,98383 0,10102 1,63390 0,13409 3,22674 0,15831 2,41882 0,19464 1,23908 0,19033 5,32010 0,15915 4,44856 20,0136 59,7195

2,67 0,11324 0,72655 0,1463 0,93866 0,10021 1,62080 0,1294 3,11388 0,15037 2,29750 0,18184 1,15759 0,21058 5,88613 0,15915 4,44856 20,1897 60,2450

3,00 0,11319 0,72623 0,14434 0,92609 0,10087 1,63147 0,12842 3,09030 0,148 2,26129 0,17738 1,12920 0,21618 6,04266 0,15915 4,44856 20,2558 60,4423

3,20 0,11355 0,72854 0,14364 0,92159 0,1016 1,64328 0,12826 3,08645 0,14708 2,24724 0,1753 1,11596 0,21813 6,09717 0,15915 4,44856 20,2888 60,5408

4,00 0,11785 0,75613 0,1445 0,92711 0,10712 1,73256 0,1309 3,14998 0,14709 2,24739 0,17137 1,09094 0,21534 6,01918 0,15915 4,44856 20,3718 60,7886
y-
0,18786 1,20531 0,18981 1,21782 0,15589 2,52136 0,19788 4,76178 0,17881 2,73204 0,1502 0,95617 0,11166 3,12112 0,15915 4,44856 20,9642 62,5561
1,5000m

L’effort tranchant longitudinal maximum dans la section transversale de l’abscisse longitudinale x=1m20 se situe au niveau de la fibre
transversale y=-3m20. Sa valeur unitaire est de 63,9116 KN/m.
Ayant déterminé ainsi la position transversale où se situe l’effort tranchant maximal, à Portée L 12,5 m
savoir y=-3m20, examinons maintenant l’évolution de l’effort tranchant maximal dans L/b Σ pi ε 66,932651 KN/m
le sens longitudinal x. Abscisse x cosπx/L V
64,0 0,000 1,00000 66,933
Effort tranchant transversal V(KN/m) 0,625 0,98769 66,109
1,250 0,95106 63,657
position longitudinale x=1m20 1,875 0,89101 59,637
62,0 2,500 0,80902 54,15
3,125 0,70711 47,329
3,750 0,58779 39,342
4,375 0,45399 30,387
60,0 5,000 0,30902 20,683
5,625 0,15643 10,471
6,250 0,00000 0
6,875 -0,15643 -10,47
58,0
7,500 -0,30902 -20,68
-4,0 -3,0 -2,0 -1,0 0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 8,125 -0,45399 -30,39
Pour cette position transversale qui s’avère dimensionnante, on pose la constante : 8,750 -0,58779 -39,34
9,375 -0,70711 -47,33
10,000 -0,80902 -54,15
10,625 -0,89101 -59,64
Pour les abscisses longitudinales du tablier définies avec un pas de L/20, on obtient 11,250 -0,95106 -63,66
11,875 -0,98769 -66,11
l’effort tranchant unitaire V de la dalle en appliquant: 12,500 -1,00000 -66,93

80

60
Effort Tranchant longitudinal V (KN/m)

40

20

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 9,5 10,0 10,5 11,0 11,5 12,0 12,5
-20

-40

-60

-80
Ne pas oublier l’essieu de 270KN positionné à l’aplomb de la ligne d’appui, à raison de 135KN pour les fibres y=-2m50 et y=-0m50.
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 73
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DE CISAILLEMENT D’UN PONT PSBA – EFFORTS TRANCHANTS
Le pont à poutres de 2ième classe présente une portée L de 20m et comporte 5 entretoises. Cf. profil en travers & coupe longitudinale.

10.50

10.00

1.50 7.00 1.50

0.13 0.16 0.40


0.08

0.20

0.25
1.20 1.05 2.10 1.25 0.40
1.30

2.10 1.20
1.40 2.50 2.50 2.50 1.40

10.30

3.75
1.25

TS 430KN TS 430KN
78,30KN 78,30KN 78,30KN 78,30KN 78,30KN

9.40 1.20 q = 140,54 KN charges permanentes + 2x3x1m50 piétons + (6,3x3m + 2,5x4m) UDL = 178,44KN/m

0.20

1.45 1.20 1.25 0.30

5.00 5.00 5.00 5.00


20.00

DETERMINATION DES ACTIONS PERMANENTES ET VARIABLES


La dalle réelle fait 10m30 de large et la largeur de chargement est de 10m50 en comptant les retombées des corniches.
Poutres : 0m4x1m25x25KN/m3=12,5KN/m x 4u = 50KN/m
Entretoises : 10,44m² x 0m30 épais x 25 KN/m3 = 78,3 KN x 5u = 391,5 KN / 20m = 19,575 KN/m si réparties
Transversalement les entretoises du tablier représentent 19,575 KN/m/10m30 ou 78,3KN/10m30/20m x 5u = 1,90KN/m²
Hourdis : 0m20 x 25KN/m3 = 5KN/m² x 10m50 = 52,5 KN/m
Trottoirs : 0m20 x 25KN/m3 = 5 KN/m² x 2u x 1m75 = 17,5 KN/m + 2x0,25KN/m (Garde-corps type S8) = 18 KN/m
Chaussée latérale : (0m08+0m13)/2 = 0m105 x 24KN/m3 = 2,52 KN/m² x 2u x 2m25 = 11,34 KN/m
Chaussée centrale: (0m13+0m16)/2 = 0m145 x 24KN/m3 = 3,48 KN/m² x 2m50 = 8,7 KN/m
Charge permanente répartie longitudinale q : 50 + 52,5 + 18 + 11,34 + 8,7 = 140,54KN/m hors entretoises ponctuelles
12,5KN/m 12,5KN/m 12,5KN/m 12,5KN/m

chaussée
Trottoir chaussée 2,52KN/m² 3,48KN/m² chaussée 2,52KN/m² Trottoir
5KN/m² 5KN/m²

HOURDIS BA 5KN//m²

ENTRETOISES : 19,575KN/m ou 1,90KN/m²

P1 P2 P3 P4
L’objectif est de déterminer les efforts tranchants longitudinaux dans la dalle et dans les poutres porteuses aux eurocodes.
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 74
La largeur w de chaussée vaut 7m soit 2 voies
2.00 0.50 2.00 0.50
conventionnelles de 3m et une aire résiduelle de 1m.
Notons v1 la voie la plus chargée n°1, située à gauche. Essieu TS voie 1 Essieu TS voie 2

La voie n°2 moins chargée est accolée à droite à la voie 1. 300x0,9=270KN 200x0,8=160KN

3.00
Selon le cas, l’aire résiduelle se situe à droite de la voie 2 ou UDL voie2
2,5x1=2,5KN/m²
Aire rés.
2,5KN/m²
Piétons UDL voie1 Piétons
bien se répartie en bordure des trottoirs. 3KN/m² 9x0,7=6,3KN/m² 3KN/m²

La modélisation de la structure du grillage à poutres 0.50


conforme à la théorie GMB, conduit à une largeur active de 2.10

4x2m50=10m.
P1 P2 P3 P4

Le cas de chargement situé en haut sollicite davantage le hourdis central alors que le cas de chargement inférieur avec l’aire résiduelle
excentrée totalement à droite, sollicite davantage les poutres P1 et P2. Les poutres P3 et P4 sont moins sollicitées.
Compte tenu de la symétrie de la circulation réelle par rapport à la modélisation du règlement de chargement, nous pourrons
considérer des sollicitations par la suite identiques pour la poutre P3 à P2 et P4 et P1.
Nous considérons uniquement à titre d’exemple, la situation aux ELS avec coefficient de poisson v=0,2 des poutres P1 et P2.
Les valeurs caractéristiques des charges de trottoirs de 5KN/m² sont à considérer pour le dimensionnement de l’encastrement de la
console des poutres de rive. Par contre, pour l’étude de la combinaison gr1a avec le chargement LM1, l’eurocode demande à ne
considérer qu’une charge de combinaison de piétons limitée à 3KN/m².
Chargement uniformément réparti de type variable : 2u x 3KN/m² x 1m50 + 6,3KN/m² x 3m + 2,5KN/m² x (3m+1m)= 37,9 KN/m
Nota : Une ligne transversale des essieux TS représente 430KN (2x135KN+2x80KN)
REACTIONS D’APPUI & EFFORTS TRANCHANTS : CALCULS SELON LA METHODE RDM CLASSIQUE
Appui gauche : R = 78,30(1+15/20+10/20+5/20)+430(10,6/20+9,4/20)+178,44x10 = 2 410,15 KN à répartir sur les 4 poutres
Considérons la ligne d’appui comme une poutre de 10m50 de long sur 1m de large avec des consoles d’about de 1m50.
Nature des charges permanentes ou variables Charges réparties q ou ponctuelles Q
Poutre porteuse longitudinale Q = 12,5KN/m x 10m = 125 KN
Entretoises q = 78,3KN/u/10m30 x 2,5u = 19 KN/m
Hourdis q = 5KN/m² x 10m = 50 KN/m
Trottoirs & corniches q = 5KN/m² x 10m = 50 KN/m
Garde-corps Q = 2u x 0,25 KN/m x 10m = 5 KN
Chaussée de rive q = 2,52 KN/m² x 10m = 25,2 KN/m
Chaussée centrale q = 3,48 KN/m² x 10m = 34,8 KN/m
Piétons q = 3 KN/m² x 10m = 30 KN/m
Essieux Tandem TS voie 1 Q = 135x(10m60/20+9m40/20) = 135KN évident
Essieux Tandem TS voie 2 Q = 80KN
UDL voie 1 q = 6,3KN/m² x 10m = 63 KN/m
UDL voie 2 & aire résiduelle q = 2,5KN/m² x 10m = 25 KN/m
Les calculs réalisés conduisent à la répartition transversale suivante sur appui pour les poutres et à la courbe des efforts tranchants :
Poutres n° P1 P2 P3 P4 Ligne Appui
Réactions KN 669,40755 702,06483 488,9977 549,62992 2 410,1 KN
2 1 6 ,6 0 0 K N 2 0 8 ,0 2 9 9 2 K N
1 9 8 ,1 4 2 4 5 K N
1 8 6 ,5 7 7 6 2 K N

-1 7 7 ,4 2 0 0 8 K N

-2 1 6 ,6 0 0 K N
-2 4 3 ,9 2 2 3 8 K N

3 2 7 ,8 0 7 5 5 K N

Nota : Réaction appui P1 : 669,40755 KN = 216,6 Vgauche+ 327,80755 Vdroite + 125 (Poutre) à idem pour les autres poutres…

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DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT THETA

RIGIDITE FLEXIONNELLE DU TABLIER : POUTRES & ENTRETOISES


2.50 5.00 0.20 2.65

1.45 1.40 1.20 1.40 2.35


1.25
0.40 0.30 0.30

Le tableau ci-dessous récapitule les calculs à effectuer pour la détermination des rigidités flexionnelles unitaires des poutres et des
entretoises. Le tablier comporte 5 entretoises dont 2 entretoises d’extrémité ayant une rigidité différente de celles en section courante
compte tenu de la longueur différente de dalle participante. Nous allons en tenir compte en prenant la rigidité moyenne pondérée
caractérisant les entretoises.
Young E 35982 Ha ute ur La rge ur Surf.m² Z C.Gra v Mt Sta t. Ine rti e Ix di s t./a xe DP S.d² Ine rti e I Ri gi di té s
Da l l e s e ul e 0,20 2,50 0,500 1,35000 0,6750 0,0016667 0,3625 0,065703 0,0673698 1010,0416
TRANSV. Poutre s e ul e 1,25 0,40 0,500 0,62500 0,3125 0,0651042 -0,3625 0,065703 0,1308073 1882,6832
4
Da l l e +Poutre 1,45 1,000 0,98750 0,9875 m di s t./a xe DE m² 0,1981771 2892,7248
Da l l e s e ul e 0,20 5,00 1,000 1,30000 1,3000 0,0033333 0,1853 0,034334 0,0376672 282,3631
LONGIT. Entre toi s e 1,20 0,30 0,360 0,60000 0,2160 0,0432000 -0,5147 0,095372 0,1385720 997,2193
4
Da l l e +Entre toi s e 1,40 1,360 1,11471 1,5160 m di s t./a xe DE 0,1762392 1279,5824
Da l l e s e ul e 0,20 2,65 0,530 1,30000 0,6890 0,0017667 0,2831 0,042491 0,0442577 625,9746
LONGIT. Entre toi s e 1,20 0,30 0,360 0,60000 0,2160 0,0432000 -0,4169 0,062556 0,1057562 1435,9696
4
Da l l e +Entre toi s e 1,40 0,890 1,01685 0,9050 m Poi s s on v 0,2 0,1500139 2061,9441
Rigidité unitaire du renforcement longitudinal Ep.Ip des poutres, divisée par l’écartement des poutres b0 à ρp = Ep. Ip / b0
Rigidité unitaire du renforcement transversal Ee.Ie des entretoises, divisée par l’écartement des poutres L0 à ρe = Ee. Ie / L0
Formule employée pour le calcul des rigidités unitaires des poutres p et entretoises e : ( ) ( ²)
Rigidité unitaire moyenne des entretoises : ρe = [ 3 x 1 279,5824 + 2 x 2 061,9441 ] / (3+2) = 7 962,635494 / 5 = 1 592,5271 MN.m

CALCUL DU PARAMETRE THETA


Pour le calcul du paramètre d’entretoisement, nous faisons intervenir la largeur b qui correspond à la ½ largeur active du tablier.
Il faut faire attention à ne pas considérer directement b= 10m30/2=5m15 ou b=10m50/2=5m25 à partir du profil en travers.
La conformité à la méthode GMB conduit à considérer une largeur active 2b de (n-1)b0 soit (5-1)x2m50 = 10m soit b=10/2=5m
,
Paramètre d’entretoisement
,

DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA

DETERMINATION DE LA RIGIDITE TRANSVERSALE A LA TORSION DE LA POUTRE LONGITUDINALE EN T


Le calcul de l’inertie de torsion fait usage de la formule du coefficient α de Sâada : à Itorsion = α x b3 x h
Rigidité à la torsion J = G.Itorsion = G.Kp ou G.Ke = E/2(1+v) . Itorsion à Rigidités unitaires à la torsion : ϒP =G.Kp / b0 et ϒe = G.Ke /L0
ELEMENTS Haut. H Larg.b r=h/b b/h πH/2b alpha I torsion MN.m² MN.m
Dalle 2,50 0,20 12,500 0,08000 19,63495 0,31660 0,00633205 RIGIDITE J RIG.UNITAIRE
Poutre 1,25 0,40 3,125 0,32000 4,90874 0,26642 0,02131335 319,5403 127,8161
Module E 35982 Mpa larg.b0 Poutre+Dalle 0,02764539 414,4736 165,7894
Poisson v 0,2 2,50 m Poutre +Dalle/2 0,02447937 367,0070 146,8028
Le tableau ci-dessus met en œuvre le calcul habituel de la rigidité unitaire en considérant le retrait de la moitié de l’inertie de dalle
Le tableau suivant met en œuvre le calcul que je préconise : Hauteur de poutre augmentée de la ½ dalle et calcul inertie ½ dalle.
ELEMENTS Haut. H Larg.b r=h/b b/h πH/2b alpha I torsion MN.m² MN.m
Dalle 2,50 0,20 12,500 0,08000 19,63495 0,31660 0,00633205 RIGIDITE J RIG.UNITAIRE
1/2 Dalle 2,50 0,10 25,000 0,04000 39,26991 0,32497 0,00081242 12,1802 4,8721
Poutre 1,35 0,40 3,375 0,29630 5,30144 0,27137 0,02344636 351,5196 140,6078
Module E 35982 Mpa G larg.b0 Poutre+Dalle 0,02977841 446,4528 178,5811
Poisson v 0,2 14993 2,50 Poutre +1/2 Dalle 0,02425878 363,6998 145,4799
Les résultats sont sensiblement équivalents mais la méthode que je préconise s’avère plus conforme à l’inertie de torsion réelle.
Nota : Un calcul aux EF donne une inertie de torsion pour la poutre et la ½ dalle : constante de Saint Venant = 0,0243018 m4.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 76
DETERMINATION DE LA RIGIDITE LONGITUDINALE TORSIONNELLE DES ENTRETOISES
Les calculs tiennent compte d’une hauteur d’entretoise de 1m20 + ½ dalle soit une hauteur de 1m30.
ENTRETOISES EN SECTION COURANTE
ELEMENTS Haut. H Larg.b r=h/b b/h πH/2b alpha I torsion MN.m² MN.m
Dalle 5,00 0,20 25,000 0,04000 39,26991 0,32497 0,01299871 RIGIDITE J RIG.UNITAIRE
1/2 Dalle 5,00 0,10 50,000 0,02000 78,53982 0,32915 0,00164575 24,6740 4,9348
Entretoise 1,30 0,30 4,333 0,23077 6,80678 0,28507 0,01000600 150,0149 30,0030
Module E 35982 Mpa G larg.b0 Entretoise+Dalle 0,02300471 344,8981 68,9796
Poisson v 0,2 14993 5,00 Entretoise +1/2 Dalle 0,01165175 174,6888 34,9378
ENTRETOISES D’ABOUTS
ELEMENTS Haut. H Larg.b r=h/b b/h πH/2b alpha I torsion MN.m² MN.m
Dalle 2,65 0,20 13,250 0,07547 20,81305 0,31755 0,00673205 RIGIDITE J RIG.UNITAIRE
1/2 Dalle 2,65 0,10 26,500 0,03774 41,62610 0,32544 0,00086242 12,9298 4,8792
Entretoise 1,30 0,30 4,333 0,23077 6,80678 0,28507 0,01000600 150,0149 56,6094
Module E 35982 Mpa G larg.b0 Entretoise+Dalle 0,01673804 250,9451 94,6963
Poisson v 0,2 14993 2,65 Entretoise+1/2 Dalle 0,01086842 162,9447 61,4886
Nous retenons une rigidité unitaire pondérée pour les 5 entretoises : [3 x 34,9378 + 2 x 61,4886] / 5u = 45,55812 MN.m = ϒe

CALCUL DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA


, , ,
Le paramètre de torsion ;
. √ , × , ,

DECOMPOSITION EN SERIES DE FOURIER DES ACTIONS


Décomposition d’une charge uniformément répartie q couvrant la totalité de la portée L du tablier : Intensité max : qm = 4q/π
Décomposition d’une charge ponctuelle Q située à l’abscisse a : Intensité max : qm = 2Q/L . sin(mπa/L) avec harmonique m=1
Dans la mesure où les charges permanentes présentent un axe de symétrie longitudinal, il n’est pas nécessaire d’examiner chacune
d’entre elles séparément mais uniquement le tablier hors poutraison dans son ensemble.
Q tablier = 140,54 – 50 (poutres) + 19,575 (entretoises) = 110,115 KN/m longitudinal
Charges considérées Positions a Q q qm
Tablier Portée 110,115 140,2028
Piétons Portée 3,00 3,8197
UDL voie1 Portée 18,90 24,0642
UDL voie2+aire résid Portée 10,00 12,7324
Roue essieu TS voie 1 9,40 135 13,4401
Roue essieu TS voie 1 10,60 135 13,4401
Roue essieu TS voie 2 9,40 80 7,9645
Roue essieu TS voie 2 10,60 80 7,9645
TABLEAUX DES COEFFICIENTS DE GUYON
Le calcul des réactions d’appui et des efforts tranchants dans les poutres, nécessite de connaître les coefficients GMB K, μ.
Les paramètres permettant de procéder à l’élaboration de ces coefficients sont :
θ α ν b La dalle équivalente est définie par une largeur active 2b=10m.
0,2902 0,0445 0,2 5m Largeur du tablier réel de 10m50 avec des garde-corps positionnés à 25cm des extrémités.
Les zones latérales des trottoirs ceinturant la chaussée ont une largeur de 1m75.
Concernant les encorbellements :
Une partie du hourdis fait partie intégrante de la dalle équivalente car il s’agit de
poutres en T juxtaposées.
Comme la dalle active fait 10m et les poutres 40cm de large, la partie de la table de
compression des poutres de rive en console, représente une longueur de 1m05.
On fixe donc la zone en encorbellement située au-delà, à savoir uniquement 25cm.
Les 25cm représentent 10cm de retombée de la corniche et 15cm d’about de dalle.
Sur cette zone extrêmement réduite d’extrémité de 25cm, on n’utilisera pas
l’interpolation tangentielle pour calculer les coefficients.
Les pages suivantes reproduisent les courbes d’influence des coefficients longitudinaux K et transversaux μ pour les 4 poutres.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


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APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
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APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
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REACTIONS D’APPUIS DANS LES POUTRES LONGITUDINALES
Rappel : Les réactions d’appuis aux extrémités pour x=0 ou x=L, par unité de largeur, sont données par l’expression suivante :

On considère uniquement l’harmonique m=1 : Pour la ligne d’appui x=0 on a évidemment


× . × ×
On a les constantes suivantes : ;
× × .
Comme chaque poutre en T « intercepte » 2m50 de largeur de dalle active, on multipliera les réactions d’appuis unitaires par 2m50,
pour disposer des réactions d’appui globales des poutres.
La répartition transversale des charges dans les poutres s’effectue au travers du hourdis et des entretoises du tablier.
Par contre, l’âme verticale des poutres au contact des culées, n’est pas soumise à la répartition transversale :
Le poids propre de l’âme ne subit donc pas de répartition sur les autres poutres et passe directement dans l’appareil d’appui.

EXAMEN DE LA POUTRE DE RIVE GAUCHE P1


L’axe de la poutre P1 se situe au niveau de la fibre latérale y = -3m75.
Charges considérées qm Zones K μ a1.K a2.μ R unitaire R P1
Tablier 178,9411 [-5m25..5m25] 1,018967 0,004992 0,64869457 0,00022432 116,118 290,296
Piétons trottoir gauche 3,8197 [-5m..-3m50] 2,291924 -0,008694 1,45908420 -0,00039068 5,572 13,929
Piétons trottoir droite 3,8197 [3m50..5m] -0,201616 -0,025745 -0,12835274 -0,00115689 -0,495 -1,237
UDL voie1 24,0642 [-3m50..-0m50] 1,594268 0,048611 1,01494258 0,00218441 24,476 61,191
UDL voie2+aire résid 12,7324 [-0m50..3m50] 0,561582 0,001452 0,35751422 0,00006525 4,553 11,382
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -3,25 1,980457 0,071621 1,26079814 0,00321840 16,988 42,471
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -1,25 1,363112 0,035344 0,86778409 0,00158824 11,684 29,211
Roue essieu TS voie 2 7,9645 -0,25 1,063725 0,021251 0,67718840 0,00095495 5,401 13,503
Roue essieu TS voie 2 7,9645 1,75 0,486772 -0,001855 0,30988869 -0,00008336 2,467 6,169
186,766 466,915

EXAMEN DE LA POUTRE P2
L’axe de la poutre P2 se situe au niveau de la fibre latérale y = -1m25. Copie d’écran des coefficients μ sous le tableau des résultats.
Charges considérées qm Zones K μ a1.K a2.μ R unitaire R P2
Tablier 178,9411 [-5m25..5m25] 1,005151 0,01068 0,63989903 0,00047992 114,590 286,475
Piétons trottoir gauche 3,8197 [-5m..-3m50] 1,406134 -0,127452 0,89517275 -0,00572725 3,397 8,494
Piétons trottoir droite 3,8197 [3m50..5m] 0,57765 -0,099908 0,36774343 -0,00448952 1,388 3,469
UDL voie1 24,0642 [-3m50..-0m50] 1,210582 0,115516 0,77068047 0,00519088 18,671 46,677
UDL voie2+aire résid 12,7324 [-0m50..3m50] 0,863517 0,049799 0,54973202 0,00223779 7,028 17,570
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -3,25 1,320536 -0,014572 0,84067936 -0,00065481 11,290 28,225
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -1,25 1,144318 0,224256 0,72849550 0,01007728 9,926 24,816
Roue essieu TS voie 2 7,9645 -0,25 1,046185 0,154409 0,66602209 0,00693860 5,360 13,399
Roue essieu TS voie 2 7,9645 1,75 0,83737 0,033054 0,53308632 0,00148533 4,258 10,644
175,908 439,769

EXAMEN DE LA POUTRE P3 (Y=1M25)


Charges considérées qm Zones K μ a1.K a2.μ R unitaire R P3
Tablier 178,9411 [-5m25..5m25] 1,005151 0,010680 0,63989903 0,00047992 114,590 286,475
Piétons trottoir gauche 3,8197 [-5m..-3m50] 0,577650 -0,099908 0,36774343 -0,00448952 1,388 3,469
Piétons trottoir droite 3,8197 [3m50..5m] 1,406134 -0,127452 0,89517275 -0,00572725 3,397 8,494
UDL voie1 24,0642 [-3m50..-0m50] 0,811187 0,020292 0,51641771 0,00091185 12,449 31,123
UDL voie2+aire résid 12,7324 [-0m50..3m50] 1,163065 0,121217 0,74043021 0,00544707 9,497 23,742
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -3,25 0,680017 -0,048085 0,43291229 -0,00216077 5,789 14,473
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -1,25 0,890179 0,061620 0,56670558 0,00276899 7,654 19,134
Roue essieu TS voie 2 7,9645 -0,25 0,994922 0,122100 0,63338704 0,00548675 5,088 12,721
Roue essieu TS voie 2 7,9645 1,75 1,190317 0,162172 0,75777937 0,00728744 6,093 15,233
165,946 414,865

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 82
EXAMEN DE LA POUTRE P4 (Y=3M75)
Charges considérées qm Zones K μ a1.K a2.μ R unitaire R P4
Tablier 178,9411 [-5m25..5m25] 1,018928 0,004988 0,64866974 0,00022414 116,114 290,284
Piétons trottoir gauche 3,8197 [-5m..-3m50] -0,201885 -0,025766 -0,12852399 -0,00115783 -0,495 -1,238
Piétons trottoir droite 3,8197 [3m50..5m] 2,293297 -0,008643 1,45995828 -0,00038839 5,575 13,938
UDL voie1 24,0642 [-3m50..-0m50] 0,418661 -0,004101 0,26652788 -0,00018428 6,409 16,023
UDL voie2+aire résid 12,7324 [-0m50..3m50] 1,443287 0,040986 0,91882508 0,00184177 11,722 29,306
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -3,25 0,070219 -0,016544 0,04470281 -0,00074343 0,591 1,477
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -1,25 0,628428 0,003441 0,40006971 0,00015463 5,379 13,448
Roue essieu TS voie 2 7,9645 -0,25 0,916811 0,014936 0,58366004 0,00067117 4,654 11,635
Roue essieu TS voie 2 7,9645 1,75 1,515446 0,043271 0,96476293 0,00194445 7,699 19,248
157,648 394,121

TABLEAU RECAPITULATIF DES REACTIONS D’APPUI DES POUTRES


A partir des 4 tableaux précédents donnant les réactions d’appui des charges réparties transversalement pour chacune des poutres,
nous allons établir le tableau récapitulatif des descentes de charges sur appui et nous le comparerons au calcul classique RDM.
Puisque les poutres récupèrent la répartition transversale des charges s’effectuant au niveau du hourdis et des entretoises, il faut
maintenant prendre en considération et rajouter le poids propre spécifique des âmes verticales des poutres.
Le poids réel d’une âme de poutre est de 12,5 KN/m longitudinalement soit qL/2 au niveau de l’appui : 12,5 x 20/2 = 125 KN
Le tableau ci-dessous dresse le récapitulatif des descentes de charge sur appui au niveau des poutres en intégrant les âmes.
La répartition s’avère différente d’un simple calcul classique RDM qui ne tient pas compte des effets de la répartition transversale.
RDM % GMB brut % Poutre Pi GMB sus GMB charges GMB pond % final
669,408 27,775% 466,915 27,215% 125 52,914 519,829 644,8286 26,755%
702,065 29,130% 439,769 25,632% 125 49,837 489,606 614,6063 25,501%
488,998 20,290% 414,865 24,181% 125 47,015 461,880 586,8800 24,351%
549,630 22,805% 394,121 22,972% 125 44,664 438,785 563,7852 23,393%
2410,100 1715,670 500 194,430 1910,100 2410,100
On s’aperçoit d’une différence de 194,43KN dans la réaction globale d’appui : 2 410,10 – 1 715,67 – 4x125 = 194,43 KN
Elle s’explique aisément par la transformation des charges réelles en charges sinusoïdales. Pour rester cohérent avec la descente réelle
de charges, il convient de majorer les résultats obtenus tout en conservant la même répartition transversale GMB pour chacune des
poutres. Nous majorons les charges hors âme des poutres par un coefficient de 1,11327 (1910,10/1715,67=111,327%)
En souhaitant conserver la répartition transversale initiale des charges, obtenue par la méthode GMB, on obtient ainsi la réaction P1
max pondérée d’environ 645 KN à partir du calcul suivant: 644,8286 KN = 519,829 KN {466,915 KN + 194,43x27,215%} + 125 KN
ATTENTION : Ce cas de chargement avec les essieux TS situés en milieu d’ouvrage, ne correspond pas du tout au chargement
délivrant les réactions d’appuis maximales. Elles seraient maximales pour un essieu TS situé au droit de la ligne d’appui sur culée.

EFFORT TRANCHANT LONGITUDINAL DANS LES POUTRES


La poutre P1 s’avère la poutre la plus sollicitée selon le cas de chargement examiné.
Nous examinerons la courbe de l’effort tranchant uniquement sur celle-ci, représentative des autres poutres.
L’effort tranchant dans le sens longitudinal x, par unité de largeur est donné par l’expression suivante:
0,02246823 =
Nous examinons l’abscisse longitudinale x=0 car pour cette abscisse, cos(mπx/L)=1.
Charges considérées qm Zones K μ a1.K a2.μ V unitaire V P1
Tablier 178,9411 [-5m25..5m25] 1,018967 0,004992 0,64869457 0,00011216 116,09818 290,245
Piétons trottoir gauche 3,8197 [-5m..-3m50] 2,291924 -0,008694 1,45908420 -0,00019534 5,57254 13,931
Piétons trottoir droite 3,8197 [3m50..5m] -0,201616 -0,025745 -0,12835274 -0,00057844 -0,49248 -1,231
UDL voie1 24,0642 [-3m50..-0m50] 1,594268 0,048611 1,01494258 0,00109220 24,45009 61,125
UDL voie2+aire résid 12,7324 [-0m50..3m50] 0,561582 0,001452 0,35751422 0,00003262 4,55243 11,381
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -3,25 1,980457 0,071621 1,26079814 0,00160920 16,96686 42,417
Roue essieu TS voie 1 13,4401 -1,25 1,363112 0,035344 0,86778409 0,00079412 11,67377 29,184
Roue essieu TS voie 2 7,9645 -0,25 1,063725 0,021251 0,67718840 0,00047747 5,39727 13,493
Roue essieu TS voie 2 7,9645 1,75 0,486772 -0,001855 0,30988869 -0,00004168 2,46778 6,169
TABLEAU DES EFFORTS TRANCHANTS DES CHARGEMENTS DE LA POUTRE P1 POUR LA POSITION X=0 186,68644 466,716
A ces charges sinusoïdales, il faut tenir compte de l’effort tranchant produit par la charge correspondant à l’âme de la poutre P1.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 83
L’âme de la poutre non soumise à la répartition Portée L
Abs. x
20 m V0=
cos(πx/L) V unitaire
186,68644
V Fourier
KN charge p
V charges V poutre
12,5
V P1
transversale, représente une charge répartie longitudinale 0 1,000000 186,6864 466,7161 519,5810 125,00 644,5810
1 0,987688 184,3880 460,9701 513,1841 112,50 625,6841
p de 12,5KN/m. 2 0,951057 177,5494 443,8734 494,1509 100,00 594,1509
L’expression de l’effort tranchant V pour l’âme de la poutre 3
4
0,891007
0,809017
166,3388
151,0325
415,8471
377,5813
462,9501
420,3499
87,50
75,00
550,4501
495,3499
est de la forme traditionnelle V = p ( L/2 – x) 5 0,707107 132,0072 330,0181 367,3993 62,50 429,8993
6 0,587785 109,7315 274,3288 305,4021 50,00 355,4021
Rappel : V Fourier = V unitaire x 2m50 (largeur poutre) 7 0,453990 84,7539 211,8847 235,8849 37,50 273,3849
8 0,309017 57,6893 144,2232 160,5594 25,00 185,5594
Nous appliquerons le coefficient majorant de 111,327% sur 9 0,156434 29,2042 73,0105 81,2804 12,50 93,7804
les efforts tranchants des charges sinusoïdales pour rester 10 0,000000 0,0000 0,0000 0,0000 0,00 0,0000
11 -0,156434 -29,2042 -73,0105 -81,2804 -12,50 -93,7804
cohérent avec l’effort tranchant réel RDM de l’âme de la 12 -0,309017 -57,6893 -144,2232 -160,5594 -25,00 -185,5594
poutre. Cf. page précédente pour le calcul de ce coefficient 13 -0,453990 -84,7539 -211,8847 -235,8849 -37,50 -273,3849
14 -0,587785 -109,7315 -274,3288 -305,4021 -50,00 -355,4021
Ex : Fourier 466,7161 x 1,11327 = 519,581 KN RDM 15 -0,707107 -132,0072 -330,0181 -367,3993 -62,50 -429,8993
16 -0,809017 -151,0325 -377,5813 -420,3499 -75,00 -495,3499
Nous pouvons donc à partir des informations précédentes, 17 -0,891007 -166,3388 -415,8471 -462,9501 -87,50 -550,4501
18 -0,951057 -177,5494 -443,8734 -494,1509 -100,00 -594,1509
établir le tableau des valeurs d’efforts tranchants 19 -0,987688 -184,3880 -460,9701 -513,1841 -112,50 -625,6841
longitudinaux : 20 -1,000000 -186,6864 -466,7161 -519,5810 -125,00 -644,5810

650

600

550 Poutre P1
500 Courbe longitudinale
450
des Efforts Tranchants (KN)
400

350

300

250

200

150

100

50

0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
-50

-100

-150

-200

-250

-300

-350

-400

-450

-500

-550 V charges V poutre V P1

-600

-650

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 84
DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DE CISAILLEMENT TRANSVERSAUX D’UN PONT DALLE
Considérons un tablier dalle de portée L=10m, de largeur 2b=8m, constitué par une chaussée de 4m bordée de trottoirs de 2m.
L’ouvrage est soumis à 4 charges ponctuelles représentatives de la circulation lourde noyée dans la circulation normale.
Selon les eurocodes, l’ouvrage de 2ième classe supporte une chaussée conventionnelle de 3m avec une aire résiduelle de 1m accolée à
la voie ou située de part et d’autre de celle-ci. La chaussée est à sens unique.
Pour l’exemple traité, nous faisons fi des charges réparties UDL et des trottoirs pour se focaliser sur les charges des tandems TS.
Les roues sont centrées transversalement et longitudinalement. L’excentrement latéral e = ± 1m soit la position standard ± b/4.
Paramètre d’entretoisement : θ = b / L = 4 / 10 = 0,40 ; Paramètre de torsion α = 1

L’objectif est de déterminer l’allure des efforts tranchants transversaux.


EFFORTS TRANCHANTS TRANSVERSAUX

DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES DE FOURIER – HARMONIQUE M=1


Formule de décomposition :
x=L/2 : Charge Q1 de 135KN a=4m40 : Qm = 26,52176 ; Charge Q2 de 135KN a=5m60 : Qm = 26,52176 è Qm = 53,04352 KN

COEFFICIENTS DE CISAILLEMENT TRANSVERSAL


Pour un entretoisement θ=0,40, la table GMB est la suivante avec les valeurs à gauche et à droite pour les cas où y=e :

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 85
Les valeurs à prendre sont uniquement celles de la dalle à savoir υ1 avec d’autres valeurs tous les 50cm issues de Table Guyon.
Nota : on a la relation suivante entre les coefficients opposés pour les fibres ±y et les excentrements ±e : υ1(y,e) = - υ1(-y,-e)
L’effort tranchant dans le sens Y par unité de longueur est donné par l’expression :
Sur les bords de la dalle où y = ± b, les réactions sont nulles pour une position quelconque e de la charge d’intensité maximale pm.
Rappel : Pour y=b et pour –b ≤ e ≤ 3b/4 on a υ’= 0 et pour e = b on a υ’=1. Ne pas utiliser l’option tangente de Table GUYON !
En milieu d’ouvrage pour m=1 et x= L/2, on a . On obtient le tableau suivant :
Pi 53,04352 53,04352 KN/m x sin(πx/L) Vym1 Vym2
υ1 (y\e) -b/4=-1m +b/4=1m υ1.Pi υ1.Pi Συ1.pi 0,0 0,00000 - -
-4,00 0 0 0,0000 0,0000 0,0000 0,5 0,15643 5,7379 2,5599
-3,50 0,055351 -0,020306 2,9360 -1,0771 1,8589 1,0 0,30902 11,3346 5,0568
-3,00 0,124923 0,027683 6,6264 1,4684 8,0948 1,5 0,45399 16,6521 7,4292
-2,50 0,197584 0,076355 10,4806 4,0501 14,5307 2,0 0,58779 21,5596 9,6186
-2,00 0,275131 0,126916 14,5939 6,7321 21,3260 2,5 0,70711 25,9362 11,5712
-1,50 0,359480 0,180615 19,0681 9,5805 28,6485 3,0 0,80902 29,6742 13,2389
0,452717 GAUCHE 24,0137 GAUCHE 36,6794 3,5 0,89101 32,6816 14,5806
-1,00
-0,547283 0,238779 -29,0298 12,6657 -16,3641 4,0 0,95106 34,8842 15,5632
-0,50 -0,455215 0,302847 -24,1462 16,0641 -8,0821 4,5 0,98769 36,2278 16,1627
0,00 -0,374403 0,374403 -19,8597 19,8597 0,0000 5,0 1,00000 36,6794 16,3641
0,50 -0,302847 0,455215 -16,0641 24,1462 8,0821 5,5 0,98769 36,2278 16,1627
GAUCHE 0,547283 GAUCHE 29,0298 16,3641 6,0 0,95106 34,8842 15,5632
1,00
-0,238779 -0,452717 -12,6657 -24,0137 -36,6794 6,5 0,89101 32,6816 14,5806
1,50 -0,180615 -0,359480 -9,5805 -19,0681 -28,6485 7,0 0,80902 29,6742 13,2389
2,00 -0,126916 -0,275131 -6,7321 -14,5939 -21,3260 7,5 0,70711 25,9362 11,5712
2,50 -0,076355 -0,197584 -4,0501 -10,4806 -14,5307 8,0 0,58779 21,5596 9,6186
3,00 -0,027683 -0,124923 -1,4684 -6,6264 -8,0948 8,5 0,45399 16,6521 7,4292
3,50 0,020306 -0,055351 1,0771 -2,9360 -1,8589 9,0 0,30902 11,3346 5,0568
4,00 0 0 0,0000 0,0000 0,0000 9,5 0,15643 5,7379 2,5599
10,0 0,00000 0,0000 0,0000
A droite du tableau, Vym1 correspond à l’évolution longitudinale de Vmax à gauche de la position e=-1m (36,6794KN) et Vym2
correspond également à l’évolution longitudinale de l’effort tranchant à gauche de la position e=+1m (16,3641KN)
Voici le graphique de l’effort tranchant transversal V en milieu d’ouvrage avec une valeur Vmax = 36,6794KN/m pour e = -1m.
40
35
30
25 Effort Tranchant transversal
20
15 V (KN/m)
10
5
0
-4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -5
-0,5 -10 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
-15
-20
-25
-30
-35
-40
A titre de vérification, nous avons bien au droit des charges appliquées pour y=e=±b/4=±1m : 36,6794 + 16,3641 = 53,0435 KN = Qm
40
Vym1 Vym2

30

20

10
Evolution longitudinale
Efforts tranchants max. transversaux
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 8,0 8,5 9,0 9,5 10,0

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 86
Le projeteur peut se demander comment pratiquer pour rajouter aux charges des tandems TS, l’effet concomitant des charges UDL,
des trottoirs et des charges permanentes. Voici une façon de procéder pour les charges routières de type UDL. Idem pour le reste…
Eurocode: Pont de 2ième classe : q1k= 9 KN/m² ; qrk=2,5 KN/m² ; αq1=0,7 ; αqr=1 à q1 = 9x0,7 = 6,3KN/m² ; qr = 2,5x1 = 2,5 KN/m².
Décomposition des charges
2.00 4.00 2.00
uniformément réparties en
séries de Fourier pour x=L/2
1.75 0.50 3.00 0.50

2.00 qm = 4q / πm
Aire résiduelle : 2,5KN/m²
q = 2,5 x 0m5 = 1,25 KN/m
Intensité Qr = 1,59155 KN
6,3KN/m²

UDL : 6,3 KN/m²


2,5KN/m² 2,5KN/m² q = 6,3 x 3m = 18,9 KN/m
Intensité UDL = 24,06423 KN
2.00 1.50

8.00

Le tableau remanié sous excel ci-dessous vient de Table Guyon avec quelques adaptations (ajout/sup. colonnes selon chargements)
Pour les charges réparties à l’aplomb des fibres étudiées, compte tenu des valeurs différentes de l’effort tranchant à gauche et à droite,
il est préférable/indispensable de décocher la case Tchebychev pour obtenir des résultats précis par pas millimétrique.
Nota : Les cases coloriées correspondent aux valeurs du coefficient υ1 de l’effort tranchant situé autour de la position concernée.
Qm 53,04352 53,04352 1,59155 24,06423 1,59155
TABLE GMB PL RoueG PL RoueD [-2,0000m [-1m50 [1m50 ResG UDL ResD TS REPART Gr1a
υ (y \ e) -1 1 -1,5000m] 1m50] 2m] υ.Qm υ.Qm υ.Qm Σ υ.Qm Σ υ.Qm Σ υ.Qm
-4,00 0,000000 0,000000 0,000000 0,000000 0,000000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000
-3,75 0,021184 -0,044414 0,069404 -0,013651 -0,056127 0,11046 -0,32850 -0,08933 -1,23220 -0,30737 -1,53957
-3,50 0,055351 -0,020306 0,108610 0,015344 -0,034727 0,17286 0,36924 -0,05527 1,85891 0,48683 2,34574
-3,00 0,124923 0,027683 0,189281 0,073798 0,007561 0,30125 1,77589 0,01203 8,09476 2,08918 10,18394
-2,50 0,197584 0,076355 0,274632 0,134077 0,050037 0,43709 3,22646 0,07964 14,53069 3,74319 18,27388
-2,00 0,275131 0,126916 0,365773 0,197671 0,093749 0,58215 4,75680 0,14921 21,32599 5,48815 26,81414
-2,00 0,275131 0,126916 0,366773 0,265986 0,093749 0,58374 6,40075 0,14921 21,32599 7,13369 28,45968
-1,50 0,359480 0,180615 -0,536135 0,265986 0,139780 -0,85329 6,40075 0,22247 28,64854 5,76993 34,41847
-1,00 0,452717 0,238779 -0,448182 0,173695 0,189266 -0,71330 4,17984 0,30123 36,67938 3,76776 40,44714
-1,00 -0,547283 0,238779 -0,448182 0,173695 0,189266 -0,71330 4,17984 0,30123 -16,36414 3,76776 -12,59638
-0,50 -0,455215 0,302847 -0,371309 0,085703 0,243433 -0,59096 2,06238 0,38744 -8,08214 1,85886 -6,22328
-0,25 -0,413533 0,337583 -0,336425 0,042636 0,272684 -0,53544 1,02600 0,43399 -4,02866 0,92456 -3,10410
0,00 -0,374403 0,374403 -0,303617 -0,000167 0,303617 -0,48322 -0,00402 0,48322 0,00000 -0,00402 -0,00402
0,25 -0,337583 0,413533 -0,272684 -0,042969 0,336425 -0,43399 -1,03402 0,53544 4,02866 -0,93257 3,09609
0,50 -0,302847 0,455215 -0,243433 -0,086036 0,371309 -0,38744 -2,07039 0,59096 8,08214 -1,86687 6,21527
1,00 -0,238779 0,547283 -0,189266 -0,174028 0,448182 -0,30123 -4,18785 0,71330 16,36414 -3,77577 12,58837
1,00 -0,238779 -0,452717 -0,189266 -0,174028 0,448182 -0,30123 -4,18785 0,71330 -36,67938 -3,77577 -40,45515
1,50 -0,180615 -0,359480 -0,139780 -0,266153 0,536135 -0,22247 -6,40477 0,85329 -28,64854 -5,77395 -34,42249
1,50 -0,180615 -0,359480 -0,139780 -0,266153 0,535135 -0,22247 -6,40477 0,85169 -28,64854 -5,77554 -34,42408
2,00 -0,126916 -0,275131 -0,093749 -0,197671 -0,366773 -0,14921 -4,75680 -0,58374 -21,32599 -5,48974 -26,81573
2,50 -0,076355 -0,197584 -0,050037 -0,134077 -0,274632 -0,07964 -3,22646 -0,43709 -14,53069 -3,74319 -18,27388
3,00 -0,027683 -0,124923 -0,007561 -0,073798 -0,189281 -0,01203 -1,77589 -0,30125 -8,09476 -2,08918 -10,18394
3,50 0,020306 -0,055351 0,034727 -0,015344 -0,108610 0,05527 -0,36924 -0,17286 -1,85891 -0,48683 -2,34574
3,75 0,044414 -0,021184 0,056127 0,013651 -0,069404 0,08933 0,32850 -0,11046 1,23220 0,30737 1,53957
4,00 0,000000 0,000000 0,000000 0,000000 0,000000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000 0,00000

L’effort tranchant maximal des charges réparties se situe à droite de la position y=-2m.
L’effort tranchant minimal des charges réparties se situe à droite de la position y=+1m50.
Par contre, le cumul des efforts tranchants des charges réparties (aires résiduelles + UDL) aux tandems TS donne un effort tranchant
maximal de 40,44714 KN/m transversal à gauche de la position y=-1m et une valeur mini de -40,45515 KN/m à droite de y=1m.
45
40
35 Effort tranchant transversal KN/m
30 Charges Gr1a hors trottoirs
25
20 position x=L/2 à mi portée
15
10
5
0
-4,00 -3,50 -3,00 -2,50 -2,00 -1,50 -1,00 -0,50 -5 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00
-10
TS Σ υ.Qm -15
-20
REPART Σ υ.Qm -25
-30
Gr1a Σ υ.Qm -35
-40
-45

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 87
La dalle isostatique comporte des encorbellements. Elle n’est donc pas rectangulaire : il s’agit en premier lieu de déterminer la dalle
rectangulaire équivalente de largeur 2b qui dispose pour une hauteur similaire, d’une inertie équivalente.
On retient par défaut comme hauteur caractéristique la hauteur maximale en axe du tablier de 57cm pour tenir compte de la
participation du renformis à la résistance du tablier. On verra par la suite la pertinence ou non d’une telle décision.
Remarque 1) Une hauteur comprise entre 50 min et 57cm max aurait pu éventuellement être retenue en ce sens.
Remarque 2) On pourrait aussi bien retenir une dalle équivalente de même largeur (2b=10m) ayant la même inertie…
Remarque 3) On pourrait aussi retenir une dalle équivalente ayant même intrados (2b=8m) et même inertie…
DETERMINATION DE LA DALLE RECTANGULAIRE EQUIVALENTE DE HAUTEUR 57CM
Le calcul de l’inertie de la section du tablier n’est pas compliqué mais on peut l’obtenir rapidement via les commandes REGION puis
PROPMECA dans Autocad sous réserve d’avoir défini au préalable une polyligne correspondant au périmètre extérieur du tablier et
d’avoir positionné correctement l’origine du SCU au milieu du segment d’intrados.
Voici les données partielles issues de l’exploitation du logiciel de DAO Autocad :
Aire : 47 450 cm² = 4,745 m² - Périmètre : 2 081.1375cm = 20,811375 m
Centre de gravité: X: 0.0000cm - Y: 27.710924cm
Moments d'inertie: X: 47 300 008.3335 cm4 soit 0,47300008 m4 - Y: 3 185 020 833.3334cm4
Moments principaux / centre de gravité : I = 10 863 376,5046 cm4 soit 0,108633765 m4 – J = 3 185 020 833.3334cm4
Igx = B.H3/12 è B = 12 Igx / H3 = 7m03917 = 2b è demi largeur b = 3m51959
Rem.1) Si l’on avait pris la même largeur de 10m que la dalle réelle, la hauteur serait de 50,705cm
Rem.2) Si l’on avait retenu une dalle de même largeur réduite à son intrados de 8m, la hauteur serait de 0m5462.
Rem.3) Si l’on retient une hauteur de 50cm hors renformis, la dalle équivalente aurait une largeur B=2b=10m429.
DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT Θ
Nous avons affaire à une dalle ayant un coefficient de rigidité flexionnelle de 1 avec un coefficient alpha de torsion valant 1.
Le paramètre d’entretoisement de flexion θ vaut b/L = 3m51959/18 = 0,195533 ≈ 0,196
Il faut avoir à l’esprit que ce paramètre aurait été largement différent si l’on avait retenu une toute autre largeur de tablier…
TABLE DES COEFFICIENTS DE REPARTITION TRANSVERSALE K : ETATS LIMITES ULTIMES
Poisson ν 0 Alpha α 1 Thêta θ 0,196 Largeur 2b 10,000m fibre y 3,5000m excentr.e 3,5000m Coef. K 1,090738 0,998777

K (y \ e) -b -3b/4 -2b/3 -b/2 -b/3 -b/4 0 +b/4 +b/3 +b/2 +2b/3 +3b/4 +b -3,5

Positions -5,0000m -3,7500m -3,3333m -2,5000m -1,6667m -1,2500m 0,0000m 1,2500m 1,6667m 2,5000m 3,3333m 3,7500m 5,0000m 3,5

-b 1,192935 1,139348 1,121773 1,087337 1,054085 1,037966 0,991812 0,949018 0,935468 0,90933 0,884295 0,872104 0,836301 0,996042

-3b/4 1,139348 1,104366 1,092399 1,0681 1,04373 1,031646 0,996238 0,96258 0,951801 0,930895 0,910775 0,900958 0,872104 0,99833

-2b/3 1,121773 1,092399 1,082319 1,061484 1,040149 1,029443 0,997707 0,96717 0,957339 0,93822 0,91978 0,910775 0,884295 0,999069

-b/2 1,087337 1,0681 1,061484 1,047593 1,032538 1,024685 1,000548 0,976472 0,968601 0,953183 0,93822 0,930895 0,90933 1,000414

-b/3 1,054085 1,04373 1,040149 1,032538 1,023939 1,019119 1,003067 0,985866 0,980081 0,968601 0,957339 0,951801 0,935468 1,00147

-b/4 1,037966 1,031646 1,029443 1,024685 1,019119 1,015878 1,004106 0,990546 0,985866 0,976472 0,96717 0,96258 0,949018 1,001854

0 0,991812 0,996238 0,997707 1,000548 1,003067 1,004106 1,005674 1,004106 1,003067 1,000548 0,997707 0,996238 0,991812 1,002376

+b/4 0,949018 0,96258 0,96717 0,976472 0,985866 0,990546 1,004106 1,015878 1,019119 1,024685 1,029443 1,031646 1,037966 1,001854

+b/3 0,935468 0,951801 0,957339 0,968601 0,980081 0,985866 1,003067 1,019119 1,023939 1,032538 1,040149 1,04373 1,054085 1,00147

+b/2 0,90933 0,930895 0,93822 0,953183 0,968601 0,976472 1,000548 1,024685 1,032538 1,047593 1,061484 1,0681 1,087337 1,000414

+2b/3 0,884295 0,910775 0,91978 0,93822 0,957339 0,96717 0,997707 1,029443 1,040149 1,061484 1,082319 1,092399 1,121773 0,999069

+3b/4 0,872104 0,900958 0,910775 0,930895 0,951801 0,96258 0,996238 1,031646 1,04373 1,0681 1,092399 1,104366 1,139348 0,99833

+b 0,836301 0,872104 0,884295 0,90933 0,935468 0,949018 0,991812 1,037966 1,054085 1,087337 1,121773 1,139348 1,192935 0,996042

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 88
TABLE DES COEFFICIENTS DE REPARTITION TRANSVERSALE K : ETATS LIMITES DE SERVICE
Poisson ν 0,2 Alpha α 1 Theta θ 0,196 Largeur 2b 10,000m fibre y 3,5000m excentr.e 3,5000m Coef. K 1,154019 1,03275

K (y \ e) -b -3b/4 -2b/3 -b/2 -b/3 -b/4 0 +b/4 +b/3 +b/2 +2b/3 +3b/4 +b -3,5
Positions -5,0000m -3,7500m -3,3333m -2,5000m -1,6667m -1,2500m 0,0000m 1,2500m 1,6667m 2,5000m 3,3333m 3,7500m 5,0000m 3,5
-b 1,312517 1,23285 1,20781 1,160122 1,115697 1,094723 1,036737 0,985982 0,970604 0,942036 0,916208 0,904245 0,871714 1,046088
-3b/4 1,23285 1,175295 1,156959 1,121506 1,08795 1,071967 1,027482 0,988491 0,976744 0,955114 0,93591 0,927182 0,904245 1,034531
-2b/3 1,20781 1,156959 1,140855 1,109521 1,079624 1,06532 1,025377 0,990342 0,979816 0,960521 0,943547 0,93591 0,916208 1,031651
-b/2 1,160122 1,121506 1,109521 1,086391 1,063972 1,0531 1,022436 0,995485 0,987456 0,972934 0,960521 0,955114 0,942036 1,02714
-b/3 1,115697 1,08795 1,079624 1,063972 1,049151 1,041868 1,020906 1,002406 0,996987 0,987456 0,979816 0,976744 0,970604 1,024094
-b/4 1,094723 1,071967 1,06532 1,0531 1,041868 1,036434 1,020543 1,006462 1,002406 0,995485 0,990342 0,988491 0,985982 1,023058
0 1,036737 1,027482 1,025377 1,022436 1,020906 1,020543 1,020321 1,020543 1,020906 1,022436 1,025377 1,027482 1,036737 1,021766
+b/4 0,985982 0,988491 0,990342 0,995485 1,002406 1,006462 1,020543 1,036434 1,041868 1,0531 1,06532 1,071967 1,094723 1,023058
+b/3 0,970604 0,976744 0,979816 0,987456 0,996987 1,002406 1,020906 1,041868 1,049151 1,063972 1,079624 1,08795 1,115697 1,024094
+b/2 0,942036 0,955114 0,960521 0,972934 0,987456 0,995485 1,022436 1,0531 1,063972 1,086391 1,109521 1,121506 1,160122 1,02714
+2b/3 0,916208 0,93591 0,943547 0,960521 0,979816 0,990342 1,025377 1,06532 1,079624 1,109521 1,140855 1,156959 1,20781 1,031651
+3b/4 0,904245 0,927182 0,93591 0,955114 0,976744 0,988491 1,027482 1,071967 1,08795 1,121506 1,156959 1,175295 1,23285 1,034531
+b 0,871714 0,904245 0,916208 0,942036 0,970604 0,985982 1,036737 1,094723 1,115697 1,160122 1,20781 1,23285 1,312517 1,046088

DEFINITION DES CHARGEMENTS APPLICABLES SPECIFIQUES AU FASCICULE 61 TITRE II


LARGEUR CHARGEABLE – NOMBRE DE VOIES : ARTICLE 2
La largeur roulable est la largeur comprise entre les bordures de trottoirs ou les dispositifs de retenue.
Il n’y a pas de dispositifs de retenue pour les véhicules en bordure de chaussée, en dehors des gardes corps latéraux.
La largeur chargeable correspond à la largeur roulable de 7m. Il n’y a donc pas lieu de retirer des bandes latérales de 50cm.
Par convention, les chaussées comportent un nombre de voies de circulation égal à la partie entière du quotient par 3 de la largeur
chargeable : N = Ent(LC/3) = Ent(7/3) = Ent(2,333) = 2 voies à voies de 7/2 = 3m50 = v
CLASSE DU PONT ROUTE – ARTICLE 3
Le pont est de classe 1 (chaussée de largeur roulable >= à 7m)
SYSTEME DE CHARGES A – ARTICLE 4
A(l) = 230 + 36 000 / (L+12) = 230 + 36000/(18+12) = 1 430 kg /m² = 14,3 KN/m² = A
La largeur et la longueur chargées sont choisies de manière à produire les effets maximaux dans l’ouvrage à justifier.
On considère ainsi la longueur de la travée et la largeur totale chargeable des 2 voies de circulation de la chaussée.

COEFFICIENT A1
Pont de 1ere classe avec 1 et/ou 2 voies chargées : a1 = 1

COEFFICIENT A2
On tient compte d’un coefficient d’ajustement a2 = v0/v avec v=3m50 pour les ponts de 1ere classe à a2 = 3m50/3m50=1
La charge routière uniformément répartie A(L) = A x a1 x a2 = 1 430 x 1 x1 = 1 430 kg/m²
La valeur donnée tient compte des majorations pour effets dynamiques.
SYSTEME DE CHARGES B – ARTICLE 5

SYSTEME BC
On dispose sur la chaussée au plus autant de files ou convois de camions
que la chaussée comporte de voies de circulation et l´on place toujours
ces files dans la situation la plus défavorable pour l´élément considéré.
Dans le sens transversal, chaque file circule dans l´axe d´une bande
longitudinale de 2,50 m de largeur. Les bandes peuvent être contiguës
ou séparées.
Pour le calcul des poutres maîtresses les bandes latérales peuvent
toucher les bords de la largeur chargeable, sans empiéter sur eux.
Pour le calcul des éléments du tablier (dalles sous chaussée, longerons,
entretoises) ces mêmes bandes peuvent toucher les bords de la largeur
roulable, sans empiéter sur eux.
L’axe des roues sera positionné à 25cm de la bordure de trottoir.
Dans le sens longitudinal, le nombre de camions par file est limité à deux.

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La distance des deux camions d´une même file est déterminée pour produire l´effet le plus défavorable.
Les camions homologues des diverses files sont disposés de front, Nombre files 1 2 3 4 >=5
tous les camions étant orientés dans le même sens. 1 1.20 1.10 0.95 0.8 0.7
Classe
Les valeurs des charges du système Bc sont multipliées par les 2 1 1 - - -
pont
coefficients suivants : 3 1 0.8 - - -

ROUE BR – ARTICLE 5.3


La roue isolée, qui constitue le système Br porte une masse de 10 tonnes. Sa surface d´impact sur la chaussée est un rectangle
uniformément chargé dont le côté transversal mesure 0,60 m et le côté longitudinal 0,30 m.
Le rectangle d´impact de la roue Br, disposé normalement à l´axe longitudinal de la chaussée, peut être placé n´importe où sur la
largeur roulable.

SYSTEME TANDEM BT – ARTICLE 5.4


La surface d´impact de chaque roue (portant 8 t) sur la chaussée est
un rectangle uniformément chargé dont le côté transversal mesure
0,60 m et le côté longitudinal 0,25 m. Chaque tandem est supposé
circuler dans l´axe d´une bande longitudinale de 3 m de large.
Pour les ponts à une voie un seul tandem est disposé sur la chaussée.
Pour les ponts supportant au moins deux voies, deux tandems au plus
sont disposés de front sur la chaussée, les deux bandes longitudinales
qu´ils occupent pouvant être contigües ou séparées de façon à
obtenir la situation la plus défavorable pour l´élément considéré.
La disposition de ces bandes longitudinales par rapport aux bords de
la largeur chargeable ou de la largeur roulable, est soumise aux
mêmes règles que les bandes des camions Bc.
Pour un pont de 1ière classe, on applique un coefficient 1 et un coefficient de 0,9 pour un pont de 2ième classe.

MAJORATION DYNAMIQUE – ARTICLE 5.5


Le coefficient de majoration dynamique relatif à un tel élément est déterminé par la formule :

L représente la longueur de l´élément exprimée en mètres, G sa charge permanente, et S sa charge B maximale.


La valeur de S à introduire dans la formule est celle obtenue après multiplication par le coefficient b c ou b t , fonction de la classe du
pont et (en ce qui concerne bc ) du nombre maximal de camions pris en compte.
Quand il s´agit de poutres ou fermes maîtresses, pour chaque travée ou arche de pont à plusieurs travées ou arches (solidaires ou
indépendantes) ou pour la travée ou l´arche d´un pont à travée ou arche unique total de l´ouvrage dans cette travée ou arche, S
correspond au poids total le plus élevé des essieux du système B qu´il est possible de placer sur le tablier de cette travée ou arche en
respectant les règles fixées de positionnement.
Le coefficient d ainsi obtenu s´applique à tous les éléments des poutres ou fermes maîtresses de la travée ou arche considérée, ainsi
qu´à leurs entretoises de solidarisation si ces fermes sont des fermes multiples sous chaussée.
Quand il s´agit de la couverture d´un pont à poutres multiples sous chaussée et que cette couverture est formée d´une dalle continue
(telle qu´une dalle en béton armé ou précontraint ou une dalle orthotrope métallique), la longueur L est prise égale à la largeur
roulable, ou à la portée des poutres si celle-ci est inférieure à la valeur précédente ; G est le poids total d´une section de couverture
de longueur L et de toute la largeur, limitée à cette seule couverture et aux éléments reposant sur elle : S est le poids total le plus
élevé des essieux du système B qu´il est possible de placer sur la longueur L du tablier en respectant les règles fixées de positionnement.
Le coefficient d obtenu s´applique au calcul de tous les éléments de la couverture.
Quand il s´agit du tablier d´un pont à poutres latérales, et que la couverture de ce tablier est formée d´une dalle continue, la longueur
L est la distance entre les axes des appuis sur les poutres ou la portée de ces dernières si elle est inférieure á ladite distance ; G est le
poids total d´une section de tablier de longueur L et de toute largeur, tous éléments compris, chaussée, trottoirs, chapes, couverture,
longerons, pièces de pont, mais à l´exclusion de tout élément appartenant aux poutres principales ; S est calculé comme dans le cas
précédent. Le coefficient d obtenu s´applique à tous les éléments structuraux du tablier, dalles élémentaires, longerons, pièce de pont.
Pour un tablier d´un pont de troisième classe, la valeur du coefficient d est bornée supérieurement à 1,4.
Dans le cas présent : L = 7m de chaussée et ne correspond pas à la portée de l’ouvrage !
G = [ 4,745 m² x 2,5t/m3 + 7m x 0m10 x 2,4 t/m3 + 2x1m50x0m25x2,35t/m3 + 2x0,025t/m] x 7m = 15,355t/m x 7m
G = 107,485 tonnes
L’ouvrage est équipé de garde-corps de type S8 de poids unitaire 25kg/m.

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On peut disposer 2x2 camions Bc soit 120 tonnes sur la longueur L=18m du tablier è Sbc = 120 tonnes
On peut disposer 2 groupes de 2 essieux tandems Bt sur la longueur L du tablier è Sbt = 2 x 32t = 64 tonnes
δ bc 1 + 0.4 / (1+0.2x7) + 0.6 / (1+ 4 x 107,485 / 120) = 1 + 0.16667 + 0.130923 = 1,29759 1,2976
δ bt 1 + 0.4 / (1+0.2x7) + 0.6 / (1 + 4 x 107,485 / 64) = 1 + 0.16667 + 0.077742 = 1,244409 1,2444

SYSTEME DE CHARGES MILITAIRES – ARTICLE 9

La circulation de véhicules militaires exclut toute autre


circulation routière simultanée sur l’ouvrage.
On considère l’ouvrage situé sur un itinéraire classé pour la
circulation uniquement des convois militaires de type M80.
La classe M80 comporte un système Mc de véhicules à
chenilles et un système Me de véhicules composés d’un
groupe de deux essieux.
Les véhicules des systèmes Mc peuvent circuler en convoi ;
dans le sens transversal un seul convoi est supposé circuler
quelle que soit la largeur de la chaussée ;
Dans le sens longitudinal, le nombre des véhicules du convoi
n´est pas limité et la distance des deux véhicules successifs est
déterminée pour produire l´effet le plus défavorable, la
distance libre entre leurs points de contact avec la chaussée
devant être au moins égale à 30,50 m.
La distance entre axe des impacts sur la chaussée de deux
véhicules successifs doit être au moins égale à 35m40 pour le
système Mc80 (36m60 pour le système Mc120)

Les impacts des chenilles Mc ou les rectangles d’impact des essieux des systèmes Me sur la chaussée sont dirigés parallèlement
à l´axe de celle-ci et peuvent être disposés sur toute la largeur chargeable, sans pouvoir empiéter sur les bandes de 0,50 m
réservées le long des dispositifs de sécurité.
Les majorations dynamiques sont applicables aux charges militaires.
Remarque 1) La démarche est similaire pour la classe M120.

MAJORATION DYNAMIQUE POUR LES CHARGES MILITAIRES


δ Mc80 1 + 0.4 / (1+0.2x7) + 0.6 / (1+ 4 x 107,485 / 72) = 1 + 0.16667 + 0.086066 = 1,252733 = 1,2527
δ Me80 1 + 0.4 / (1+0.2x7) + 0.6 / (1 + 4 x 107,485 / 44) = 1 + 0.16667 + 0.055703 = 1,22237 = 1,2224
SYSTEME DE CHARGES EXCEPTIONNELLES – ARTICLE 10
La démarche est similaire pour les convois règlementaires de type D ou E.
Pour l’exemple traité, on considère néanmoins que l’ouvrage n’est pas soumis à ce type de charges.
CHARGES SUR LES TROTTOIRS – ARTICLE 11
Les charges de trottoirs ne sont pas frappées de majoration pour effets dynamiques.

CHARGES LOCALES
Charge uniforme de 450kg/m² disposée tant en longueur qu’en largeur pour produire l’effet maximal défavorable.
Les effets peuvent se cumuler avec les charges de type B et les charges militaires.
Roue isolée de 6T (carré d’impact de 25cm) disposée dans la position la plus défavorable.
Les effets de cette roue ne se cumulent pas avec ceux des autres charges de chaussée ou de trottoir.
Ils sont en prendre uniquement aux ELU.

CHARGES GENERALES
On ne considère pas les charges générales notamment celles de 150kg/m² faisant l’objet de l’article spécifique 13.

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DETERMINATION DES SOLLICITATIONS DUES AUX CHARGES ROUTIERES DU FASCICULE 61 TITRE II
Les charges permanentes sont considérées comme défavorables. On examinera uniquement GMax.
CHARGES PERMANENTES G
Equipements considérés Calculs intermédiaires g MG
Tablier 4,745 m²/m x 25KN/m3 x 1,05 124,55625 KN/m 5 044,53 KN.m
Trottoirs 2 x 1,50m x 0m25 x 1,05 x 23,5 KN/m3 18,50625 KN/m 749,50 KN.m
Chape étanchéité B3a + Enrobés 7m x 0m10 x 1,2 x 24 KN/m3 20,16 KN/m 816,48 KN.m
Garde-corps métalliques latéraux S8 2u x 0,25KN/m 0,5 KN/m 20,25 KN.m
Posons L²/8 = 18²/8 = 9²/2 = 40,5. Le moment maximal en milieu de travée MG vaut g.L²/8 è 6 630 KN.m
CHARGES GENERALES DE CIRCULATION DE TYPE A(L)
Voies chargées A(L) Largeur chargée A(L) a1 a2 Mt max A(L)
1 14,3 KN/m² 3m50 50,05 KN/m 1 1 2 027,025 KN.m
2 7m 100,10 KN/m 4 054,050 KN.m
Le moment maximal s’obtient également en milieu de travée.
CHARGES DE CIRCULATION DES CONVOIS DE TYPE BC
Le moment maximal s’obtient en appliquant le théorème de Barré. Il se trouve à l’aplomb d’un essieu tel que cet essieu et la résultante
de la charge du convoi se trouve à égale distance du milieu de l’ouvrage.
Si l’on considère les 2 camions se suivant, appliquer ce théorème conduit à avoir soit le 1er ou le dernier essieu hors ouvrage.
On considère alors que le 1er essieu le moins chargé se trouve hors OA. La résultante R = 2x30t – 6t = 54t
Position de la résultante / 1er essieu du tandem arrière de 12t : (1,5x12+6x6+10,5x12+12x12)/54 = 6m
La résultante se trouve à l’aplomb de l’essieu avant de 6t du 2e camion que l’on positionne en milieu d’ouvrage.
Moment max Bc = (Réaction appui) 270KN x 9m - 120KN x (6m+4.5m) = 2430 – 1260 = 1 170 KN.m pour 1 file de camion
Files Bc Coef bc Moment Majoration dyn Moment Max Bc
1 1.2 1 170 1 821,830 KN.m
1,2976
2 1.10 2 x 1 170 3 340,022 KN.m
CHARGES DE CIRCULATION TANDEM BT
On positionne les 2 tandems Bt centrés en milieu d’ouvrage. Cela représente une charge totale de 64 tonnes (640KN)
Moment maximal en milieu de travée : 320KN (réaction appui) x 9m – 320KN x (1m35/2) = 320 x 8m325 = 2 664 KN.m
Moment RDM max Coef bt Coef dynamique Moment max Bt
2 664 KN.m 1 1,2444 3 315,082 KN.m
ROUE BR ISOLEE DE 10 TONNES
La roue est positionnée à mi travée pour un moment maximal de 450 KN.m (100KN/2 x 9m).
Cette sollicitation ne s’avère pas déterminante pour le dimensionnement au poinçonnement de la dalle épaisse.
CHARGES MILITAIRES
On examine en premier lieu le char à chenille Mc80 puis ensuite le char à essieux Me80, tous centrés en milieu d’ouvrage.

CHAR A CHENILLES MC80 DE 72 TONNES


Chaque chenille supporte 36 tonnes (360KN) sur une surface rectangulaire de 4m90 x 0m85 soit 86,4346 KN/m².
Par contre longitudinalement, cela représente une charge répartie par chenille de 73,46939KN/m
Moment maximal à mi- travée d’une chenille : 360KN/2 x 9m – 360KN/2 x 4m90/4 = 180KN x (9m – 1m225) = 1 399,5 KN.m
ð Moment maximal MC80 : 2 chenilles x 1 399,5 KN.m x 1,2527 majoration dynamique = 3 506,307 KN.m

CHAR A DOUBLE ESSIEUX ME80 DE 44 TONNES


Moment maximal à mi- travée : 220 KN x ( 9m – 1m50/2 ) = 1 815 KN.m x 1,2224 majoration dynamique = 2 218,656 KN.m
CHARGES LOCALES DE TROTTOIR

PIETONS
Trottoirs chargés Largeur chargée Charge g Moment max Trottoir (gL²/8)
1 seul (gauche ou droite) 1m25 0,45KN/m² x 1m25 = 0,5625 KN/m 22,78125 KN.m
Les deux 2x1m25 0,45KN/m² x 2m50 = 1,125 KN/m 45,5625 KN.m

ROUE ACCIDENTELLE DE 6T
La roue est positionnée en rive de tablier et à mi- portée délivre un moment maximal de 270 KN.m (60KN/2 x 9m).

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SOLLICITATIONS LONGITUDINALES PONDEREES AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELS
Aux ELS, les ouvertures de fissures sont limitées. On considère alors un coefficient défavorable de poisson v=0.2.
Nous avons déjà calculé les coefficients K de répartition longitudinale selon la méthode GMB pour plusieurs fibres standards.
Normalement pour chaque fibre, on doit déterminer le coefficient K moyen en fonction de l’excentrement des charges qui sont
évidemment positionnées de manière à produire les effets les plus défavorables.
EXAMEN DE LA FIBRE LATERALE –B ( ABSCISSE Y = -5M )

Chargements considérés Excentrements des charges Coefficients K de répartition longitudinale


Tablier + superstructures [-5m..+5m] 1,055552 (logiciel) ou 1,0561 (méthode des rectangles)
A(L) 1 voie chargée gauche [-3m50..+0m] 1,122412
A(L) 2 voies chargées [-3m50..+3m50] 1,046088
Convoi Bc 1 file à gauche -3m25 ; -1m25 (1,202897+1,094723)/2 = 1,14881
Convoi Bc 2 files à gauche -3m25 ; -1m25 ; -0m75 ; 1m25 (1,202897+1,094723+1,070643+0,985982)/4=1,08856125
Tandem Bt à gauche -3m ; -1m ; 0m ; 2m (1,188348+1,082535+1,036737+0,958834)/4=1,0666135
Char Mc80 à gauche [-3m50..-2m65][-0m70..0m15] (1,192822+1,049004)/2 = 1,120913
Char Me80 à gauche [-3m50..0m] 1,122412
Piétons trottoir à gauche [-4m75..-3m50] 1,256331
2 trottoirs chargés [-4m75..-3m50][3m50..4m75] (1,256331+0,894187)/2 = 1,075259
Roue Br 10 t bordure trot. -3m50 1,217732

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A titre de vérification, nous calculons manuellement le coefficient K pour le tablier à partir des valeurs K à 4 décimales.
Ktablier = [1,3125x1,25/2 + 1,25x(1,2328+1,1601+1,0947+1,0367+0,9860+0,9420+0,9042) + 0,8717x1,25/2]/10m = 1,056075
La valeur K = 1,055552 calculée par approximation de tchebychev, se rapproche au millième de la valeur K manuelle.
Ces données nous permettent d’établir le tableau récapitulatif des sollicitations longitudinales aux ELS des actions permanentes et
variables conformément au fascicule 62 titre I section I BAEL91 révisé 99 et notamment son article D1.1-1 de l’annexe D qui pondère
les valeurs nominales des actions sur les ponts routes pour les combinaisons à examiner.
Coefficients valeurs nominales ΨELU ΨELS S (ELS) S (ELU)
Charges de chaussées & remblais 1,07 1,2 G + 1,2 Q 1,35 G + 1,5 x 1,07 Q
Charges militaires & exceptionnelles 1 1 G+Q 1,35 G + 1,5 Q
Charges trottoirs passerelles garde-corps 1,07 1 G+Q 1,35 G + 1,5 x 1,07 Q

TABLEAU DES SOLLICITATIONS PONDEREES (MOMENTS EXPRIMES EN KN.M)


CAS CHARGEMENTS Moment RDM a1 a2 bc bt Kdyn Moment M K GMB K ELS Moment Max
1 Tablier & superstructures 6 630,000 6 630,000 1,055552 1 6 998,310
2 Circulation A(L) 1 voie 2 027,025 1 1 2 027,025 1,122412 1,2 2 730,189
3 Circulation A(L) 2 voies 4 054,050 1 1 4 054,050 1,046088 1,2 5 089,072
4 Convoi Bc 1 file 1 170,000 1,2 1,2976 1 821,830 1,148810 1,2 2 511,524
5 Convoi Bc 2 files 2 340,000 1,1 1,2976 3 340,022 1,088561 1,2 4 362,983
6 Tandem Bt 2 664,000 1 1,2444 3 315,082 1,066614 1,2 4 243,093
7 Roue Br 10t 450,000 450,000 1,217732 1,2 657,575
8 Char chenille Mc80 2 799,000 1,2527 3 506,307 1,120913 1 3 930,265
9 Char double essieu Me80 1 815,000 1,2224 2 218,656 1,122412 1 2 490,246
10 Trottoir unique 22,781 22,781 1,256331 1 28,621
11 Les deux trottoirs chargés 45,563 45,563 1,075259 1 48,991

COMBINAISONS ELS DES CHARGEMENTS


M (KN.m) 6 998,31 2 730,19 5 089,07 2 511,52 4 362,98 4 243,09 657,58 3 930,27 2 490,25 28,62 48,99 Unité

A(L) 1 A(L) Bc Bc Tandem Roue Char Char


CAS TABLIER 1 Trot 2 Trot KN.m
voie 2 voies 1 file 2 files Bt Br Mc80 Me80
COMBIN 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Moment M
A 1 1 1 9 757,12
B 1 1 1 9 777,49
C 1 1 1 12 116,00
D 1 1 1 12 136,37
E 1 1 1 9 538,45
F 1 1 1 9 558,83
G 1 1 1 11 389,91
H 1 1 1 11 410,28
I 1 1 1 11 270,02
J 1 1 1 11 290,39
K 1 1 1 7 704,88
L 1 1 1 10 957,20
M 1 1 1 10 977,57
N 1 1 1 9 517,18
O 1 1 1 9 537,55
La combinaison la plus défavorable aux ELS pour la fibre extérieure du tablier est la suivante : Moment Max : 12 136,37 KN.m
Charges permanentes G + A(L) 2 voies + les 2 trottoirs chargés

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EXAMEN DE LA FIBRE CENTRALE (ABSCISSE Y = 0M)

Chargements considérés Excentrements des charges Coefficients K de répartition longitudinale


Tablier + superstructures [-5m..+5m] 1,02502
A(L) 1 voie chargée gauche [-3m50..+0m] 1,021762
A(L) 2 voies chargées [-3m50..+3m50] 1,021766
Convoi Bc 1 file à gauche -3m25 ; -1m25 (1,025009+1,020543)/2 = 1,022776
Convoi Bc 2 files à gauche -3m25 ; -1m25 ; -0m75 ; 1m25 (1,025009+1,020543+1,020353+1,020543)/4=1,021224
Tandem Bt à gauche -3m ; -1m ; 0m ; 2m (1,024008+1.020421+1.020321+1.021373)/4=1,02153075
Char Mc80 à gauche [-3m50..-2m65][-0m70..0m15] (1,024364+1,020323)/2 = 1,0223435
Char Me80 à gauche [-3m50..0m] 1,021762 idem A(L) 1 voie
Piétons trottoir à gauche [-4m75..-3m50] 1,029965
2 trottoirs chargés [-4m75..-3m50][3m50..4m75] (1,029965+1,029965)/2=1,029965 (symétrie)
Roue Br 10 t bordure trot. -3m50 ou +3m50 1,026164
La courbe est symétrique et il reste préférable de caler les charges sur le côté (gauche ou droit) pour obtenir les effets les plus
défavorables avec le coefficient K le plus élevé possible même si celui-ci oscille entre 1,02032 min et 1,03674 max.
CAS CHARGEMENTS Moment RDM a1 a2 bc bt Kdyn Moment M K GMB Moment Max
1 Tablier & superstructures 6 630,000 6 630,000 1,025020 6 795,883
2 Circulation A(L) 1 voie 2 027,025 1 1 2 027,025 1,021762 2 071,137
3 Circulation A(L) 2 voies 4 054,050 1 1 4 054,050 1,021766 4 142,290
4 Convoi Bc 1 file 1 170,000 1,20 1,2976 1 821,830 1,022776 1 863,324
5 Convoi Bc 2 files 2 340,000 1,10 1,2976 3 340,022 1,021224 3 410,911
6 Tandem Bt 2 664,000 1 1,2444 3 315,082 1,021531 3 386,458
7 Roue Br 10t 450,000 450,000 1,026164 461,774
8 Char chenille Mc80 2 799,000 1,2527 3 506,307 1,022344 3 584,650
9 Char double essieu Me80 1 815,000 1,2224 2 218,656 1,021762 2 266,938
10 Trottoir unique 22,781 22,781 1,029965 23,464
11 Les deux trottoirs chargés 45,563 45,563 1,029965 46,928
Il s’agit du même tableau que pour la fibre externe de rive du tablier sans les coefficients aux états limites de combinaison.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 95
Nous obtenons le tableau synthétique des combinaisons des sollicitations aux ELS en appliquant les coefficients 1 et 1,2 réels.
M 6 795,88 2 071,14 4 142,29 1 863,32 3 410,91 3 386,46 461,77 3 584,65 2 266,94 23,46 46,93
KN.m
(KN.m) TABLIER A(L) 1 voie A(L) 2 voies Bc 1 file Bc 2 files Tandem Bt Roue Br Char Mc80 Char Me80 1 TROT 2 TROT

CAS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 Moment M
A 1 1,2 1 9 304,71
B 1 1,2 1 9 328,17
C 1 1,2 1 11 790,10
D 1 1,2 1 11 813,56
E 1 1,2 1 9 055,34
F 1 1,2 1 9 078,80
G 1 1,2 1 10 912,44
H 1 1,2 1 10 935,90
I 1 1,2 1 10 883,10
J 1 1,2 1 10 906,56
K 1 1,2 1 7 396,94
L 1 1 1 10 404,00
M 1 1 1 10 427,46
N 1 1 1 9 086,28
O 1 1 1 9 109,75

La combinaison la plus défavorable aux ELS pour la fibre extérieure du tablier est la suivante : Moment Max : 11 813,56 KN.m
Charges permanentes G + A(L) 2 voies + Trottoirs chargés
Examinons quand même, les convois Bc et tandems Bt centrés pour s’assurer que ces cas ne soient pas les plus défavorables !
K(e=+/-2m25) = 1,021846 ; K(e=+/-0m25) = 1,020319 à KBc = 2 x ( 1,021846 + 1,020319 ) / 4 = 1,0210825 < 1,021224 à OK
K(e=+/-2m50) = 1,022436 ; K(e=+/-0m50) = 1,020324 à KBt = ( 1,022436 + 1,020324 ) / 2 = 1,02138 < 1,021531 à OK
Ce n’est pas la peine d’examiner les autres fibres car le tableau général des fibres standards montre que les fibres +/-b étaient les
fibres dotées des coefficients de répartition transversale K les plus élevés : Nous n’aurons pas de valeurs supérieures…
ð Nous retiendrons aux ELS les résultats de la fibre externe –b.
Par contre si l’on souhaite optimiser le ferraillage longitudinal de la dalle, l’examen des fibres s’avère indispensable car nous obtenons
alors des moments de flexion différents. En les ramenant à un mètre transversal en divisant par la largeur du tablier, on obtient le
moment dimensionnant pour caractériser le ferraillage au niveau de la fibre transversale concernée.

Le tablier présente des encorbellements de 1m de largeur à partir des abscisses latérales +/- 4m. On disposera du ferraillage
longitudinal relevant de la fibre de rive sur les encorbellements.
En about d’intrados sur la section [-4m..-3m] et [3m..4m] on pourra appliquer le ferraillage calculé à partir des sollicitations obtenues
pour la fibre +/-4m ou +/-3m voire la fibre moyenne de cette section +/-3m50 à l’aplomb de la rive de chaussée.
Pour se mettre du côté de la sécurité, il est préférable d’opter pour la fibre y=+/-4m voire y=+/-3m50.
Nous examinerons ici plutôt la fibre y=-3m75 = -3b/4 dont nous disposons déjà les valeurs calculées de K au tableau général.
Nous nous limiterons aux calculs de K du tablier, de la charge A(L) 2 voies et des 2 trottoirs, correspondant au cas défavorable.
KG= [(1,23285+0,904245)x0m625+(1,175295+1,121506+1,071967+1,027482+0,988491+0,955114+0,927182)x1m25]/10m
KG= 1,041948 ou 1,041536 (méthode de tchebychev) ou 1,04207 (méthode des rectangles avec un pas de 1cm) è 1,042
K A(L) [-3m50..3m50] = 1,034531 (valeur tchebychev issue du tableau pour la charge répartie)
K trot [-4m75..-3m50] = 1,192273 Vérification manuelle : (1,220957[e=-4m75] + 1,164249[e=-3m50])/2=1,192603
K trot [3m50..4m75] = 0,920005
MtA(L) = 6 630 x 1,042 x 1 + 4 054,05 x 1 x 1 x 1,034531 x 1,2 + 22,781 x ( 1,192273 + 0,920005 ) x 1 = 11 989,4283 KN.m

Le tableau suivant donne les moments longitudinaux caractéristiques par mètre transversal du tablier aux ELS.
Abscisses transversales Mt de flexion longitudinale Mt unitaire de flexion ELS
Rive : +/-5m 12 136,37 KN.m 1 213,637 KN.m /m
Zone encorbellement +/-3m75 11 989,43 KN.m 1 198,943 KN.m/m
Milieu du tablier 0m 11 813,56 KN.m 1 181,356 KN.m/m
Le calcul des armatures doit tenir compte de la hauteur de la section rectangulaire de béton (57cm en axe et 50cm en rive)
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 96
SOLLICITATIONS LONGITUDINALES PONDEREES AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELU
Nous utilisons cette fois ci les coefficients transversaux calculés avec un coefficient de poisson v=0.
En examinant la table des valeurs K, on constate que les valeurs les plus importantes se trouvent au niveau des fibres externes. Puisque
nous avons examiné précédemment la fibre –b, nous n’examinerons alors que la fibre +b d’abscisse 5m.
K varie de 0,8363 pour une charge excentrée en rive gauche à un maximum de 1,192935 pour une charge excentrée à droite.
EXAMEN DE LA FIBRE LATERALE EXTERNE +B (ABSCISSE Y = +5M)

Chargements considérés Excentrements des charges Coefficients K de répartition longitudinale


Tablier + superstructures [-5m..+5m] 1,000051 (méthode des rectangles avec pas :1cm)
A(L) 1 voie chargée à droite [0m..3m50] 1,058342
A(L) 2 voies chargées [-3m50..+3m50] 0,996042
Convoi Bc 1 file à droite 1m25 ; 3m25 (1,037966+1,118283)/2 = 1,0781245
Convoi Bc 2 files à droite -1m25 ; 0m75 ; 1m25 ; 3m25 (0,949018+1,019101+1,0781245)/3 = 1,0154145
Tandem Bt à droite -2m ; 0m ; 1m; 3m (0,924865+0,991812+1,028468+1,107873)/4 = 1,0132545
Char Mc80 à droite [-0m15..0m70] [2m65..3m50] (1,001742+1,111030)/2 = 1,056386
Char Me80 à droite [0m..3m50] 1,058342 (idem au coef. K A(L) 1 voie)
Piétons trottoir à droite [3m50..4m75] 1,155371
2 trottoirs chargés [-4m75..-3m50][3m50..4m75] (0,861316+1,155371)/2 = 1,0083435
Roue Br 10 t bordure trot. Répartie [2m90..3m50] 1,116215 ou 1,116194 pour e=3m20
Roue isolée 6t trottoir [4m75..5m] 1,187547

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 97
TABLEAU DES SOLLICITATIONS PONDEREES (MOMENTS EXPRIMES EN KN.M)
CAS CHARGEMENTS Moments RDM a1 a2 bc bt Kdyn KGMB Moment Max
1 Tablier & superstructures 6 630,00 1,000051 6 630,34
2 Circulation A(L) 1 voie 2 027,03 1 1 1 1,058342 2 145,29
3 Circulation A(L) 2 voies 4 054,05 1 1 1 0,996042 4 038,00
4 Convoi Bc 1 file 1 170,00 1,2 1,2976 1,0781245 1 964,16
5 Convoi Bc 2 files 2 340,00 1,1 1,2976 1,0154145 3 391,51
6 Tandem Bt 2 664,00 1 1,2444 1,0132545 3 359,02
7 Roue Br 10t 450,00 1 1,116215 502,30
8 Char à chenilles Mc80 2 799,00 1,2527 1,056386 3 704,01
9 Char double essieux Me80 1 815,00 1,2224 1,058342 2 348,10
10 Trottoir unique 22,78 1 1,155371 26,32
11 Les deux trottoirs 45,56 1 1,0083435 45,94
12 Roue isolée 6t trottoir 270,00 1 1,187547 320,64

COMBINAISONS ELU DES CHARGEMENTS


COMB\CAS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mu ma x
A 1,35 1,605 1,605 12 436,38
B 1,35 1,605 1,605 12 467,88
C 1,35 1,605 1,605 15 474,20
D 1,35 1,605 1,605 15 505,69
E 1,35 1,605 1,605 12 145,68
F 1,35 1,605 1,605 12 177,17
G 1,35 1,605 1,605 14 436,57
H 1,35 1,605 1,605 14 468,06
I 1,35 1,605 1,605 14 384,43
J 1,35 1,605 1,605 14 415,92
K 1,35 1,605 1,605 9 830,88
L 1,35 1,5 1,605 14 549,22
M 1,35 1,5 1,605 14 580,72
N 1,35 1,5 1,605 12 515,35
O 1,35 1,5 1,605 12 546,84
P 1,35 1,605 8 993,20
Q 1,35 1,605 9 024,70
R 1,35 1,605 9 465,58
Mt Pond 6 630,34 2 145,29 4 038,00 1 964,16 3 391,51 3 359,02 502,30 3 704,01 2 348,10 26,32 45,94 320,64
G A[L] 1v A[L] 2v Bc 1 fil e Bc 2 fi les Bt Br 10t Cha r Mc80 Me80 Trot D 2 TROT Roue 6t

La combinaison la plus défavorable aux ELU pour la fibre extérieure du tablier donne un moment ultime de 15 505,69 KN.m.
La combinaison est la suivante : G +A(L) 2 voies + trottoirs chargés
Tout comme cela a été dit pour la situation aux ELS, l’examen des autres fibres permet d’appréhender les moments ultimes au droit
de ces fibres pour optimiser le ferraillage longitudinal en fonction de la position transversale.
Le tablier ayant une largeur de 10m, le moment ultime de flexion par unité de largeur vaut Mu = 1 550,569 KN.m /m transv.

PRISE EN CONSIDERATION DES ENCORBELLEMENTS D’EPAISSEUR VARIABLE TRANSVERSALEMENT


Normalement, les encorbellements travaillent comme des consoles encastrées dans la dalle centrale.
On peut donc connaître dans les sections d’encastrement, les moments de flexion et les efforts tranchants produits par les charges
placées sur ces encorbellements.
La participation des encorbellements à la flexion longitudinale réduit la torsion de la dalle.
Pour tenir compte de ce phénomène, on procède de la façon suivante :
On substitue à la dalle réelle, une dalle équivalente de section rectangulaire de même épaisseur et présentant la même inertie de
flexion que la dalle réelle. Pour déterminer les coefficients K, μ et τ, on applique la méthode GMB à la dalle fictive.
Ces lignes d’influence sont prises en considération sur la largeur nette de la partie de la dalle d’épaisseur constante, puis par
extrapolation jusqu’aux bords des encorbellements en les prolongeant simplement par leur tangente.
S’il s’avère que la dalle équivalente est moins large que l’intrados, la tangente démarre à la limite de la dalle équivalente.
Un croquis est plus parlant qu’un long discours.
Voilà ce que cela peut donner pour notre dalle…

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 98
On se rend tout de suite compte que nous ne disposerons pas de calculs de K «vrais» pour la fibre située à la position +/-4m.
On ne peut pas considérer la hauteur h de 57cm comme hauteur de la dalle équivalente, d’autant plus que les 57cm sont ponctuels en
axe d’ouvrage. Il est préférable de s’orienter vers une dalle équivalente rectangulaire ayant même largeur d’intrados (2b=8 soit b=4m)
et extrapoler K au niveau des encorbellements ou vers une dalle de même largeur 2b=10m.
Pour l’exemple, on retient la dalle rectangulaire équivalente de même intrados ayant même inertie de flexion.
On a vu que la hauteur théorique de cette dalle équivalente serait de 54,62cm.
Cela modifie le paramètre d’entretoisement θ qui devient alors b/L = 4 / 18 = 2 / 9 = 0,222222 arrondi à 0,22222.
Voici la table des coefficients K à prendre en considération pour une largeur b=4m.

Cette table avec le coefficient de poisson ν = 0,2 concerne évidemment les états limites de services ELS.
Pour nous rendre compte de la différence par rapport aux calculs précédents, nous nous bornerons à traiter la fibre y=-4m. Cette fibre
correspond à la section d’encastrement de l’encorbellement c’est-à-dire la rive de la dalle.
Les trottoirs se situent au-delà de la dalle rectangulaire équivalente. Les valeurs de K se trouvent sur la tangente à définir.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 99
Il faut déterminer les tangentes via les coefficients des extrémités et des fibres précédentes situées à 1centimètre.
RI VE Fi bre Y -4,00 -3,99 De l ta Y 0,01 pe nte ta ng. -0,1075 Fi bre e -4,750 -5,000
GAUCHE Coe f K 1,386069 1,384994 De l ta K -0,001075 K pos i ti on 0 0,956069 Coe f. Ke 1,466694 1,493569
RI VE Fi bre Y 3,99 4,00 De l ta Y 0,01 pe nte ta ng. -0,0363 Fi bre e 4,75 5,00
DROI TE Coe f K 0,830763 0,830400 De l ta K -0,000363 K pos i ti on 1 0,975600 Coe f. Ke 0,803175 0,794100
K [-4m..+4m] = 1,05919 ; K [e=-3m50] = 1,333378 ; K [e=3m50] = 0,849210
KG = [(1,493569+1,386069)/2 x 1m + 1,05919 x 8m + (0,8304+0,7941)/2 x 1m] / 10m = 1,072559
K TROTTOIR GAUCHE : (1,466694x0m375 + 1,386069x0m625 + 1,333378x0m25)/1m25 = 1,749648/1,25 = 1,399718
K TROTTOIR DROITE : (0,84921x0m25 + 0,8304x(0m25+0m375) + 0,803175x0m375)/1m25 = 0,825995
K A(L) 2v : 1,052624 (cf.table) à comparer à la valeur obtenue précédemment de 1,046088 (pour la fibre externe y=-5m)
K A(L) 1v [-3m50..0] = K char Me80 : 1,172797
K Bc 2 files : ( 1,307877 + 1,125904 + 1,086765 + 0,955173 ) / 4 = 1,11892975 ; K BC 1 file = (1,307877+1,125904)/2=1,2168905
K tandems Bt : ( 1,282963 + 1,106014 + 1,032824 + 0,915432 ) / 4 = 1,08430825
K char Mc80 [-3m50..-2m65][-0m70..0m15] = (1,290662 + 1,052247)/2 = 1,1714545
K Br [-3m50..-2m90] = 1,302989 ou (1,333378+1,273164)/2=1,303271

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 100
CAS CHARGEMENTS Moments RDM a1 a2 bc bt Kdyn KGMB Moment Max
1 Tablier & superstructures 6 630,00 1,072559 7 111,07
2 Circulation A(L) 1 voie 2 027,03 1 1 1 1,172797 2 377,29
3 Circulation A(L) 2 voies 4 054,05 1 1 1 1,052624 4 267,39
4 Convoi Bc 1 file 1 170,00 1,2 1,2976 1,2168905 2 216,97
5 Convoi Bc 2 files 2 340,00 1,1 1,2976 1,1189298 3 737,25
6 Tandem Bt 2 664,00 1 1,2444 1,0843083 3 594,57
7 Roue Br 10t 450,00 1 1,303271 586,47
8 Char à chenilles Mc80 2 799,00 1,2527 1,1714545 4 107,48
9 Char double essieux Me80 1 815,00 1,2224 1,172797 2 602,03
10 Trottoir unique à gauche 22,78 1 1,399718 31,89
11 Trottoir unique à droite 22,78 1 0,825995 18,82
Voici le tableau synthétique des combinaisons des sollicitations des charges aux ELS.
CAS 7 111,07 2 377,29 4 267,39 2 216,97 3 737,25 3 594,57 586,47 4 107,48 2 602,03 31,89 18,82 Unité: KN.m
COMB G PONT A(L) 1v A(L) 2v Bc 1 file Bc 2 files Tandem Bt Roue Br Char Mc80 Char Me80 TROT.G TROT.D Moment Max
A 1 1,2 1 1 10 014,52
B 1 1,2 1 1 12 282,64
C 1 1,2 1 1 9 822,13
D 1 1,2 1 1 11 646,47
E 1 1,2 1 1 11 475,25
F 1 1,2 1 1 7 865,54
G 1 1 1 1 11 269,25
H 1 1 1 1 9 763,80

La situation la plus défavorable correspond au cas de chargement A(L) sur la chaussée entière et les 2 trottoirs utilisés.
Le moment ELS est de 12 282,64 KN.m soit un moment de 12282,64/8m soit 1 535,33 KN.m /m unitaire transversal.
Si l’on compare les calculs effectués précédemment avec un coefficient d’entretoisement θ de 0,196 pour une largeur 2b de 10m, le
moment ELS était de 12 136,37 KN.m pour la fibre externe de -5m.
Si l’écart parait et est effectivement faible pour le tablier dans sa totalité, il faut garder à l’esprit que si l’on ramène ce moment au
mètre transversal de tablier, on passe ainsi d’environ 1 214 KN.m/m à environ 1 535 KN.m/m. Ce n’est pas négligeable !
REMARQUE PARTICULIERE SUR LA DEFINITION CORRECTE DU COEFFICIENT D’ENTRETOISEMENT Θ
Si l’on n’avait pas tenu compte de l’inertie de la dalle réelle pour le calcul du paramètre d’entretoisement θ ni des encorbellements,
mais uniquement de sa largeur 2B de 10m, nous aurions eu une valeur θ = B/2L = 10/2x18 = 5/18 = 0,27778.

Pour rappel, nous avons mené les calculs pour θ = 0,196 puis θ = 0,22222.
Y aurait-il eu une incidence avec ce paramètre θ = 0,27778 pour les sollicitations les plus importantes ?
Considérons les valeurs de K aux ELU avec un coefficient de poisson v=0.
Pour A(L) 2 voies : K aurait été de 0,987207 au lieu de 0,996042. K est inférieur : pas d’impact majorant.
Pour le char Mc80 : Nous aurions eu un K = ( 0,992495 [-0m15..0m70] + 1,211659 [2m65..3m50] ) / 2 = 1,102077 > 1,056386 !
Pour les 2 trottoirs : K = ( 0,748688 [-4m75..-3m50] + 1,305212 [3m50..4m75] ) / 2 = 1,02695
Combinaison M : Mu (Mc80) = 1,35x6630x1,00052 + 1,5x2799x1,2527x1,102077 + 1,5x1,07x45,56x1,02695 = 14 826,58.
Le moment Mu est certes majoré mais il ne dépasse pas la sollicitation maximale liée à la combinaison A[L].
CONCLUSION : Si la dalle est rectangulaire, la détermination de θ ne pose aucun problème. Par contre dès lors que la dalle dispose
d’encorbellements faisant varier sensiblement l’épaisseur transversale du tablier, le projeteur doit porter une attention toute
particulière à la détermination de θ via l’inertie du tablier et de la largeur de la dalle équivalente en résultant.
SECTIONS EN ENCORBELLEMENT DE LA DALLE – CALCUL DU MOMENT D’ENCASTREMENT
Les sections en encorbellement du tablier sont calculées
conformément à l’annexe 3 du document « Ponts dalles
précontraints d’inertie constante : programme de calcul PSIDP EL »
édité en octobre 1985 par le SETRA ou tout autre document plus
récent du CEREMA.

Les sections à justifier vis-à-vis des moments transversaux d’encastrement des encorbellements sont les sections Sg ou Sd.
A défaut d’utiliser les abaques proposés dans ce document, voici une méthode classique pour calculer le moment d’encastrement.
Notons ici que la zone d’encastrement se situe sous le trottoir en dehors de la chaussée circulée par les charges A(L), B et militaires.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 101
Moment lié aux charges permanentes G : 6,334375 KN.m / m
Encorbellement Dalle BA : Xg=[(0.2x1)x0.5+(1x0.1/2)x1/3]/0,25m²=0,46667m
(0m30+0m20)/2 x 25KN/m3 x 1m x 1,05=6,5625KN/m x0m4667=3,0625 KNm/m
Superstructures du trottoir :
0m25 x 23,5KN/m3 x 1m x 1,05 = 6,16875 KN/m x 0m50 = 3,084375 KNm /m
Garde-corps latéral S8 : 0,25 KN/m x 0m75 = 0,1875 KNm/m
Moment lié à la circulation piétonne Q
4,5 KN/m² x 0m75 x1m = 3,375 KN/m x 0m75/2 = 1,265625 KNm/m
Moment lié à la roue accidentelle de 6tonnes (carré d’impact de 25cm)
Il s’agit d’un cas relevant des ELU avec garde-corps défoncé et camion
positionné en limite de dalle. (Cf. croquis)
La charge verticale se diffuse à 45° jusqu’au feuillet moyen de la dalle.
L’épaisseur de la dalle sous la roue est de 20cm. L’effort se diffuse jusqu’au
feuillet moyen puis rejoint toujours à 45° la zone d’encastrement.
Il existe une zone d’environ 24,5cm de recouvrement de la diffusion des 2 roues
de 6t (60KN) des essieux du convoi Bc.
60KN/1m7449 = 34,385925KN/m ou 120KN/3m2449 = 36,981109 KN/m
Zone de recouvrement : 2x34,385925KN/mx0m2449=16,84223KN
A mon avis, on ne tiendra pas compte de la zone d’environ 25cm de recouvrement car celle-ci est trop petite et correspond au cas
improbable où le camion BC accidenté circule parallèlement sur le trottoir par rapport à la chaussée. A vous de voir !
On retient par contre l’impact des 2 roues soit 120KN sur les 3m2449 d’encastrement qui majore légèrement l’encastrement.
L’axe des roues se situe à 0m875 de la zone d’encastrement. Le moment vaut 120KN x 0m875 / 3m2449 = 32,35847KN.m/m
Poussée piétons sur Garde-Corps : q=500(1+1m25) = 1 250 N/m sur main courante hauteur 1m à Moment : 1,25 KN.m/m
M (ELS) : G + 1,2.QPIETONS +1.QGARDE-CORPSè 6,334375 + 1,2 x 1,265625 + 1 x 1,25 = 9,103125 KN.m/m = 0,009103 MN.m/m
M (ELU) : 1,35 G + 1,5x1,07 Q = 1,35 x 6,334375 + 1,605 x 32,35847 = 60,48675 KN.m/m = 0,060487 MN.m/m
Vérification / document PSIDP-EL de la valeur du moment Mu obtenu de 32,36KNm pour les roues de 6 tonnes …
β = h2/h1 = 20/30 = 0,667 ; d = 1m50 or P=12t et non 10t (il faudra majorer de 20%) ; c=0,875≈0,9 ; e=1 ; c/e=0,9 ; d/e=1.5
Il n’y a pas d’abaque pour β=2/3. On interpolera à partir des abaques pour β=1/2 et β=1
β =1/2 : M ≈ 3,095 et β = 1 : M ≈ 2,74 è β = 2/3 on a M = 3,095 + 1/6 x (2.74-3.095)/0.5 ≈ 2,977 x 1,20 = 3,572 t.m/m
La valeur devrait être légèrement inférieure puisque qu’on a pris c/e=0,9 au lieu de 0,875. On devrait avoir une valeur tournant autour
de 3,4727 tm/m. Notre valeur calculée de 32,35847 KN.m/m se situe dans l’ordre de grandeur.

Données ferraillage : B35 Fc28 :35Mpa ; Ft28=2,7 Mpa ; Ei28 = 35981,73 Mpa ; Ev28 = 12102,95Mpa ; σbc=21Mpa
Si situation accidentelle ϒb=1,15 et ϒs =1 sinon ϒb=1,5 et ϒs=1,15. Même si accident, on retient situation ELU normale
σbu=19,83 Mpa ; Fe E500 ; fst=250Mpa ; Fsu = 434,78 Mpa Fissuration préjudiciable : Ms=0,0091 MNm ; Mu=0,06049 MNm
b=1m ; h=0m30 ; d=0m25 è μ = 0,0488 PIVOT A : Ast ELU = 5,71 cm²/m Ast ELS = 1,52 cm² è 3 HA12 + 3 HA10 (5,75cm²)

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 102
DETERMINATION DE LA FLEXION TRANSVERSALE DE LA DALLE AUX ETATS LIMITES ELS & ELU
Le calcul du moment de flexion transversale de la dalle fait appel cette fois ci au coefficient μ de la méthode GMB.
Au vu de ce qui précède, nous ne retiendrons pas le coefficient d’entretoisement θ = 0,196 correspondant à h=57cm.
Nous avons examiné pour calculer K agissant au niveau de la flexion longitudinale, le paramètre θ = 0.22222 qui tient compte d’une
largeur de tablier = 2b = 8m INTRADOS. Il va de soi qu’il convient normalement dans l’étude réelle d’un ouvrage d’art, de mener les
calculs avec le même paramètre d’entretoisement pour la flexion transversale. Il ne faut donc pas se tromper !
Ici, nous allons finalement tenir compte du renformis dans la résistance de la dalle en définissant la hauteur moyenne de la dalle,
exception faite des zones moins épaisses en encorbellement, c’est-à-dire uniquement sur la largeur à l’aplomb de l’intrados plat.
Aire dalle : 0m5 x 8m + 7m x 0m07/2 = 4,245 m² = 8m x H à H = 4,245 / 8 = 0,530625m à H3 = 0,14940431
Rappel Inertie du tablier IGx : 0,108633765 m4 à B =12 IGX / H3 = 12 x 0,108633765 / 0,14940431 = 8m725352 <> 8m725
Si la largeur B de la dalle équivalente est supérieure à l’intrados, elle reste inférieure au tablier réel. On aura un coefficient réel pour
la fibre de rive d’intrados, mais il faudra procéder par interpolation pour les charges appliquées au-delà de la largeur équivalente.
B = 2b = 8m725 à b = 8m725/2 = 4m3625 è θ = b / L = 4,3625/18 = 0,242361 : Paramètre d’entretoisement θ = 0,24236
En fait, nous aurions dû dès le départ, prendre ce paramètre pour le calcul de K mais il m’a paru utile d’en choisir d’autres pour montrer
l’incidence des hypothèses de départ dans la fiabilité des résultats des calculs que nous faisons.
Pour obtenir davantage de précision dans la définition de la flexion transversale, il faudra tenir compte de plusieurs harmoniques. Dans
la section médiane du pont où x=L/2, les harmoniques paires sont nulles. On retiendra pour l’exemple, 3 valeurs : μ1 ; μ3 et μ5.
θ1 = b / L = 0,24236 à θ3 = 3 x b / L = 0,72708 ; θ5 = 5b/L = 1,2118 ; θ7 = 7b/L = 1,69653 ; θ9 = 9b/L = 2,18125 et ainsi de suite…
Le Programme TABLE GUYON à partir de sa version 1.h du 23 avril 2019 prend en considération la largeur réelle du tablier avec ses
encorbellements latéraux ainsi que la largeur de la dalle équivalente. Le programme calcule normalement les coefficients sur la largeur
droite de l’intrados et les extrapole ensuite sur les sections en encorbellement en considérant les tangentes d’extrémité.
Ces tangentes sont définies précisément par les points constitués par les coefficients µ obtenus :
- aux zones d’encastrement des encorbellements gauche et droite
- aux fibres situées à proximité (1mm) de ces zones d’encastrement, coté intrados vers le milieu de l’ouvrage.
TABLES DES COEFFICIENTS ΜU EN FONCTION DES HARMONIQUES 1 & 3 RETENUES

TABLE MU1 AVEC COEFFICIENT DE POISSON V = 0 èELU

TABLE MU1 AVEC COEFFICIENT DE POISSON V = 0,2 èELS

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 103
TABLE MU3 AVEC COEFFICIENT DE POISSON V = 0 èELU

TABLE MU3 AVEC COEFFICIENT DE POISSON V = 0,2 èELS

TABLE MU5 AVEC COEFFICIENT DE POISSON V = 0 èELU

TABLE MU5 AVEC COEFFICIENT DE POISSON V = 0,2 èELS

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 104
EXAMEN DE LA FIBRE EXTREME SITUEE AU NIVEAU DE L’ENCASTREMENT DES ENCORBELLEMENTS
La dalle équivalente fait 8m725. Sa fibre extrême située à l’abscisse 4m3625 se trouve en réalité sur l’encorbellement ayant une
épaisseur réduite par rapport à la section courante de l’intrados. C’est la raison pour laquelle, la fibre extrême que nous retenons
finalement pour l’étude technique de la dalle, y = 4m correspond à la fibre de l’encastrement de l’encorbellement.
Le graphique suivant représente pour cette fibre, les courbes d’influence du coefficient μm en fonction des harmoniques m, du
coefficient de poisson v sur la largeur uniquement de la dalle équivalente. Graphique réalisé à partir des données sous excel.
0,07
Examen de la rive de l'intrados : fibre y = 4m
Courbes coefficients μm de flexion transversale 0,06
Harmoniques m = 1;3;5;7;9
0,05
coefficients de poisson v : 0 (ELU) ; 0,2 (ELS)
0,04
m1 ELU m3 ELU
m5 ELU m7 ELU 0,03
m9 ELU m1 ELS
m3 ELS m5 ELS 0,02
m7 ELS m9 ELS
0,01

-0,01

-0,02

-0,03

-0,04
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
Le mérite du graphique ci-dessus est de mettre en évidence l’effet quasi nul des harmoniques de rang élevé en dehors de la zone
proche de la fibre y et la tendance des courbes à se rapprocher les unes des autres au fur et à mesure de l’augmentation de m.

Les parties droites de couleur verte de la courbe, représentent les valeurs de µ extrapolées linéairement automatiquement.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 105
Voici les courbes pour les harmoniques n°3 et n°5 à savoir μ3 et μ5.

Harmonique 5 pour μ5

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 106
SITUATION AUX ETATS LIMITES ULTIMES ELU (V=0)
Le tableau partiel ci-dessous donne quelques valeurs particulières de µ1 pour certains cas de chargements règlementaires.
La fibre y = 4m qui nous intéresse, correspond à la dernière ligne du tableau.

Examinons les cas de chargement. On en définit les excentrements e adéquats ou les charges réparties correspondantes.
Chargements considérés Excentrements des charges Coefficients μ1 de répartition transversale
Tablier + superstructures [-5m..+5m] 0,0033912 ou 0,0033972 (Tchebychev)
A(L) 1 voie chargée à droite [0m..3m50] 0,0133106 (idem tchebychev)
A(L) 2 voies chargées [-3m50..+3m50] -0,0001901
Convoi Bc 1 file à droite 1m25 ; 3m25 (0,0069093+0,0314558)/2 = 0,01918255
Convoi Bc 2 files à droite -1m25 ; 0m75 ; 1m25 ; 3m25 (-0,0113993 + 0,0024056 + 0,0069093 + 0,0314558)/4 = 0,00734285
Tandem Bt à droite -2m ; 0m ; 1m; 3m ( -0,0153722 -0,0034585 + 0,0045919 + 0,0276905 ) / 4 = 0,00336293
Char Mc80 à droite [-0m15..0m70] [2m65..3m50] ( -0,0013723 + 0,0289065 ) / 2 = 0,0137671
Char Me80 à droite [0m..3m50] 0,0133106 (idem au coef. K A(L) 1 voie)
Piétons trottoir à droite [3m50..4m75] 0,0466234
2 trottoirs chargés [-4m75..-3m50][3m50..4m75] (-0,0249114+0,0466234)/2 = 0,010856
On agit de la même façon pour calculer les valeurs de μ3. On définit θ à la valeur 0,72708 pour obtenir le tableau suivant :

Chargements considérés Excentrements des charges Coefficients μ3 de répartition transversale


Tablier + superstructures [-5m..+5m] 0,0059291
A(L) 1 voie chargée à droite [0m..3m50] 0,0004867
A(L) 2 voies chargées [-3m50..+3m50] -0,0023534
Convoi Bc 1 file à droite 1m25 ; 3m25 (-0,0052769+0,0167092)/2 = 0,00571615
Convoi Bc 2 files à droite -1m25 ; 0m75 ; 1m25 ; 3m25 (-0,0052769-0,0062737-0,0052769+0,0167092)/4 = - 0,000029575
Tandem Bt à droite -2m ; 0m ; 1m; 3m (-0,0049436-0,0065603-0,0058834+0,0112164)/4 = - 0,00154273
Char Mc80 à droite [-0m15..0m70] [2m65..3m50] (-0,006516+0,0132967)/2 = 0,00339035
Char Me80 à droite [0m..3m50] 0,0004867
Piétons trottoir à droite [3m50..4m75] 0,0482682
2 trottoirs chargés [-4m75..-3m50][3m50..4m75] (-0,0033883+0,0482682)/2 = 0,02243995

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 107
Finalement, on examine l’harmonique m=5 avec θ5 = 1,2118.

Chargements considérés Excentrements des charges Coefficients μ5 de répartition transversale


Tablier + superstructures [-5m..+5m] 0,0065169
A(L) 1 voie chargée à droite [0m..3m50] -0,0026668
A(L) 2 voies chargées [-3m50..+3m50] -0,0019685
Convoi Bc 1 file à droite 1m25 ; 3m25 (-0,0050603+0,0056386)/2 = 0,00028915
Convoi Bc 2 files à droite -1m25 ; 0m75 ; 1m25 ; 3m25 (-0,0014467-0,0042506-0,0050603+0,0056386)/4 = - 0,00127975
Tandem Bt à droite -2m ; 0m ; 1m; 3m (-0,0009101-0,0029773-0,0046772+0,0010558)/4 = - 0,018772
Char Mc80 à droite [-0m15..0m70] [2m65..3m50] (-0,0036772+0,0030838)/2 = - 0,0002967
Char Me80 à droite [0m..3m50] -0,0026668
Piétons trottoir à droite [3m50..4m75] 0,0450428
2 trottoirs chargés [-4m75..-3m50][3m50..4m75] (-0,0002856+0,0450428)/2 = 0,0223786

DEVELOPPEMENT EN SERIES DE FOURIER DES CHARGES & DETERMINATION DES MOMENTS DE FLEXION TRANSVERSALE
Nous allons déterminer pour chacun des chargements, l’intensité maximale qm selon l’harmonique m.
En toute rigueur, il aurait fallu prendre en considération l’étalement transversal des charges jusqu’au feuillet moyen de la dalle pour
le calcul des coefficients μ de répartition transversale. Le lecteur pourra procéder de lui-même à titre de comparaison…
CHARGES PERMANENTES
Les charges permanentes représentent une charge répartie longitudinale de 163,7225 KN/m à décomposer en série de Fourier.
harmonique m 1 3 5 q
qm = 4q/πm 208,4580 69,4860 41,6916 163,7225 KN/m
sin mπ/2 1 -1 1
Coefficient μm 0,0033912 0,0059291 0,00652
Moment My 3,534613193 -2,059946831 1,3585 2,833166 KN.m / m
Rappel : En milieu d’ouvrage, le moment transversal hors pondération vaut
CIRCULATION GENERALE A(L) SUR UNE SEULE VOIE CHARGEE A DROITE
La circulation A(l) sur une voie de largeur 3m50 représente une charge répartie de 50,05 KN/m longitudinal.
harmonique m 1 3 5 q
qm = 4q/πm 63,7256 21,2419 12,7451 50,05 KN/m
sin mπ/2 1 -1 1
Coefficient μm 0,0133106 0,0004867 -0,0026668
Moment My 4,241132467 -0,051692114 -0,169943535 4,019497 KN.m / m
CIRCULATION GENERALE A(L) SUR LA TOTALITE DES DEUX VOIES DE LA CHAUSSEE
harmonique m 1 3 5 q
qm = 4q/πm 127,4513 42,4838 25,4903 100,1 KN/m
sin mπ/2 1 -1 1
Coefficient μm -0,0001901 -0,0023534 -0,0019685
Moment My -0,12114244 0,499906398 -0,250887842 0,127876 KN.m / m

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 108
CONVOI Bc 1 FILE A DROITE
Il faudrait normalement tenir compte de la largeur des roues et de l’étalement transversal à 45° jusqu’au feuillet moyen de la dalle.
Le logiciel TABLE GUYON permet d’en tenir compte dans un onglet spécifique. Cf. copie d’écran ci-dessous relatif au cas présent…

Le tableau ci-dessus donne pour m=1 et la fibre y=4m en rive d’intrados, un coefficient μ de 0,03857144 pour une charge P de 60KN.
Nous avions trouvé précédemment pour cette harmonique m=1 pour les 2 roues de l’essieu du convoi Bc, positionnées à droite au
niveau des abscisses transversales 1m25 et 3m25, un coefficient moyen μ = (0,0069093+0,0314558)/2 = 0,0383651/2 = 0,01918255.
L’étalement transversal des charges ponctuelles a très peu d’influence : 0,03857144 pour 0,0383651. On n’en tient pas compte…
On assimile les impacts transversaux des roues à des charges ponctuelles sans trop d’erreur sur la détermination des coefficients.
Le convoi est positionné longitudinalement de manière à produire le moment de flexion longitudinal maximal. Cf. schéma gauche.

18.00

3.25
1.25

1.25 0.75

3.00
4.50
9.00
13.50
15.00 10.00

Pour une charge ponctuelle Q donnée : ,

Nous allons procéder tout d’abord par les calculs manuels via le tableur excel pour comprendre le mécanisme à utiliser puis nous
emploierons le logiciel Table Guyon pour gagner en rapidité et vérifier la concordance des résultats avec ces calculs manuels.
La démarche manuelle est fastidieuse : Il faut examiner chaque roue en déterminant son intensité q m pour chacune des harmoniques
et en fonction du coefficient transversal moyen pour les 2 files de roues, calculer le moment transversal produit.
Ayez à l’esprit le point suivant : Comme l’on examine les 2 files de roues simultanément via le coefficient transversal moyen calculé
précédemment, la charge Q représente celle de l’essieu !
Examen convoi Bc - Travée L:18m Distance a Charge Q 2Q/L π.a/L
Essieu 1 3,00 120 13,33333333 0,523598776
Essieu 2 4,50 120 13,33333333 0,785398163
Essieu 3 9,00 60 6,666666667 1,570796327
Essieu 4 13,50 120 13,33333333 2,35619449
Essieu 5 15,00 120 13,33333333 2,617993878
ordre de l'harmonique m 1 3 5 7 9 b=5m
Ess i eu 1 : qm = 2Q/L x si n(mπa/L) x s i n(mπ/2) 6,666667 -13,333333 6,666667 6,666667 -13,333333 KN
Ess i eu 2 : qm = 2Q/L x si n(mπa/L) x s i n(mπ/2) 9,428090 -9,428090 -9,428090 9,428090 9,428090 KN
Ess i eu 3 : qm = 2Q/L x si n(mπa/L) x s i n(mπ/2) 6,666667 6,666667 6,666667 6,666667 6,666667 KN
Ess i eu 4 : qm = 2Q/L x si n(mπa/L) x s i n(mπ/2) 9,428090 -9,428090 -9,428090 9,428090 9,428090 KN
Ess i eu 5 : qm = 2Q/L x si n(mπa/L) x s i n(mπ/2) 6,666667 -13,333333 6,666667 6,666667 -13,333333 KN
Intensi té cumul ée du convoi 38,856181 -38,856181 1,143819 38,856181 -1,143819 KN
Coefficients GMB répartition transversale μ 0,01918255 0,00571615 0,0028915 -0,0013568 -0,00185255 Cumul My
Essieu 1 : Moment transversal My = qm.μ.b 0,639418 -0,381077 0,096383 -0,045227 0,123503 0,433002
Essieu 2 : Moment transversal My = qm.μ.b 0,904274 -0,269462 -0,136307 -0,063960 -0,087330 0,347215
Essieu 3 : Moment transversal My = qm.μ.b 0,639418 0,190538 0,096383 -0,045227 -0,061752 0,819362
Essieu 4 : Moment transversal My = qm.μ.b 0,904274 -0,269462 -0,136307 -0,063960 -0,087330 0,347215
Essieu 5 : Moment transversal My = qm.μ.b 0,639418 -0,381077 0,096383 -0,045227 0,123503 0,433002
Cumul My (KN.m/m) 3,726803 -1,110539 0,016537 -0,263600 0,010595 2,379796
Considérer plusieurs harmoniques permet normalement de converger vers la « vrai » valeur du moment transversal. Ici, si l’on se place
dans une démarche sécuritaire, on ne retiendrait que la 1ière harmonique pour conserver un moment transversal plus élevé.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 109
Utilisons maintenant l’onglet de la décomposition en série de Fourier du logiciel Table Guyon. Le convoi est orienté dans l’autre sens.

On ne considère qu’une file de roues des essieux : L’essieu arrière du convoi de Bc de 120KN donne ainsi une charge Q de 60KN.
Pour l’harmonique m=1, nous avons obtenu qm = 19,428089 KN et nous avons obtenu pour la fibre de rive y=4, un coefficient de
répartition transversale μ pour les 2 files de roues (essieux) du convoi Bc, ayant une valeur de 0,03857144.
Le moment transversal du convoi vaut ainsi My = 19,428089 KN x 0,03857144 x 5m = 3,746847 KN.m/m
Le calcul est bien plus rapide et tient compte de la répartition transversale sur la fibre moyenne de la dalle des charges ponctuelles !
Examinons l’harmonique m d’ordre 3: Il faut sélectionner cette harmonique dans l’onglet principal de l’application puis revenir dans
l’onglet « Impacts Essieu Fibre moyenne Dalle » et relancer le calcul pour obtenir un coefficient cumulé μ3 = 0,01228894. (fibre y=4m)
Pour cette harmonique m=3 on a My = -19,428091 x 0,01228984 x 5 = -1,1938406 KN.m/m
De la même manière, on obtient pour m=5, My = 0,571909 x 0,00181158 x 5 = 0,0051803 KN.m/m
Harmonique m = 7 : My = 19,428089 x -0,00134737 x 5 = -0,1308841 KN.m/m
Harmonique m = 9 : My = -0,571911 x -0,00237497 x 5 = 0,006791357 KN.m/m
En tenant compte de l’étalement des charges et en considérant les harmoniques m=1,3,5,7 et 9, on obtient My= 2,434094 KN.m/m.
Remarque : Pour ne pas tenir compte de l’étalement et de la largeur des roues, on fixe à 0, ec l’épaisseur de la chaussée, ed de la dalle
et Lr la largeur des roues.
Par ex., pour l’harmonique m = 9, le coefficient μ9 passe à -0,00370510 è My = -0,571911 x -0,00370510 x 5 = 0,010594937 KN.m/m.
La valeur correspond en tout point à la valeur calculée manuellement sous excel. Ce qui est tout à fait logique, fort heureusement !
CONVOI Bc 2 FILES EXCENTREES A DROITE
Ce cas est similaire au précédent en rajoutant une file de camion. Cf. schéma de la page précédente à droite.
La charge Q est ainsi multipliée par 2 et les coefficients μ changent évidemment en fonction des positions transversales des roues.
harmonique m 1 3 5
Essieu 1 : qm = 2Q/L .sin(mπa/L) 13,33333 26,66667 13,33333 KN
Essieu 2 : qm = 2Q/L .sin(mπa/L) 18,85618 18,85618 -18,85618 KN
Essieu 3 : qm = 2Q/L .sin(mπa/L) 13,33333 -13,33333 13,33333 KN
Essieu 4 : qm = 2Q/L .sin(mπa/L) 18,85618 18,85618 -18,85618 KN
Essieu 5 : qm = 2Q/L .sin(mπa/L) 13,33333 26,66667 13,33333 KN
Coefficient μm 0,00734285 -0,000029575 -0,00127975
b.sin mπ/2 5 -5 5 Cumul My
Essieu 1 : Moment My 0,48952 0,00394 -0,08532 0,40815
Essieu 2 : Moment My 0,69229 0,00279 0,12066 0,81573
Essieu 3 : Moment My 0,48952 -0,00197 -0,08532 0,40224
Essieu 4 : Moment My 0,69229 0,00279 0,12066 0,81573
Essieu 5 : Moment My 0,48952 0,00394 -0,08532 0,40815
Unité : KN.m /m 2,85315 0,01149 -0,01464 2,85000
Si l’on utilise Table Guyon limité à 1 essieu transversal et non 2 essieux transversaux, il faut alors considérer le nouvel essieu.
On ne considère pas un étalement des charges ponctuelles pour être cohérent avec les calculs manuels.
Pour m=1, on a μ1 = -0,00899368 è My = 19,42089 x (-0,00899368+0,03836507) x 5 = 2,8520927KN.m/m
Nous avions défini les coefficients μ1 pour les positions e des charges {-1m25 ;0m75 ;1m25 ;3m25}
(-0,0113993 ; 0,0024056 ; 0,0069093 ; 0,0314558) à -0,0089937 Bc à gauche ; 0,0383651 Bc à droite
La démarche consiste à utiliser l’intensité correspondant à la décomposition en série de Fourier du convoi sous réserve que le second
camion soit identique au premier. Attention aux eurocodes : les tandems sur les voies adjacentes sont différents en charges.
Il faudra donc calculer le moment spécifique à un tandem puis le moment spécifique de l’autre tandem et les cumuler.

Nous n’avions pas calculé les coefficients pour l’harmonique m=7. Fixons m à 7 et retournons dans l’onglet « Impacts Essieu ».
Le coefficient μ7 vaut -0,00221218 pour la fibre transversale y=4m avec l’axe de l’essieu situé à -0m25 de l’axe longitudinal du tablier.
Le moment transversal My spécifique à cette harmonique m=7 vaut 19,428089 x (-0,00221218-0,00271365) x5 = -0,478497318 KN.m/m
Si on en tient compte, alors le moment transversal serait légèrement diminué par rapport à la valeur précédente de 2,85KN.m/m.

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TANDEM BT POSITIONNE A DROITE
La démarche serait similaire à celle mise en œuvre pour les convois Bc mais nous allons appliquer celle décrite à propos de l’étalement
longitudinal. Ce chargement est appréhendé comme une charge répartie partiellement longitudinalement, à titre pédagogique.
L’entraxe des 2 essieux est de 1m35 avec des roues de 60cm large x 25cm long, ce qui conduit à : 2c = 1m60 + 2.eC + eD
Les coefficients ont été calculés pour une dalle équivalente ayant une épaisseur de 0m530625 mais on retient l’épaisseur réelle.
Malgré le renformis transversal, on fixe l’épaisseur eD de la dalle sous le tandem, à 50cm.
L’épaisseur de chaussée eC est fixée à 10cm pour tenir compte des rechargements ultérieurs. à 2c = 1m60+0m20+0m50 = 2m30.
Le tandem BT représente une charge totale Q de 640KN soit une charge répartie partielle q = 640KN/2m30 = 278,26087 KN/m.

Pour simplifier l’écriture, on pose : 2Q / c = 4q

( , ) ( , )

Le tablier est droit avec un biais mécanique ψ = π/2 rad donc sinψ=1. La demi-largeur du tablier réel b = 5m.
Charge q 278,2609 KN/m
Portée L 18,00 m
distance a 7,85 m
largeur 2c 2,30 m
milieu charge d 9,00 m
harmoniques m 1 3 5 7 9
sin(mπ/2) 1 -1 1 -1 1
sin(mπd/L) 1 -1 1 -1 1
sin(mπc/L) 0,19937 0,56641 0,84339 0,98629 0,97237
4q/πm 354,29274 118,09758 70,85855 50,61325 39,36586
intensité qm 70,63461 66,89121 59,76149 49,91912 38,27818
Coefficients μm 0,0033629 -0,0015427 -0,0187720 -0,00159775 -0,00132623
Moment My 1,18770 -0,51598 -5,60921 -0,39879 -0,25383
Cumul Mt My 1,18770 0,67172 -4,93749 -5,33628 -5,59011
La valeur négative du moment My cumulé, interpelle ! Par convention, les moments transversaux de flexion My sont ici positifs.
Soit, on ne considère pas l’harmonique m=5, soit on examine l’harmonique suivante impaire m=7 pour θ7 = 1,69652 < seuil de 2.
Pour être sûr, il faudrait donc examiner l’harmonique m=7 et peut être m=9. L’harmonique m=9 conduit à un θ9 valant 2,18124 > 2.
Coefficient μ7 pour le tandem Bt [-2m ;0m ;1m ;3m]: (-0,0001411 -0,0009951 -0,0023350 -0,0029198)/4 = -0,00159775
Coefficient μ9 pour le tandem Bt [-2m ;0m ;1m ;3m]: (-0,0000201 -0,0002932 -0,0009977 -0,0039939)/4 = -0,00132623.
Cette fibre située à 4m de l’axe du tablier n’est pas la plus sollicitée sous ce chargement. Ce doit être plutôt la fibre y=0.
Ci-dessous, vérification aux éléments finis du chargement du tandem Bt.
Point situé à l’abscisse longitudinale x=9m et à l’ordonnée y=4m : Moment transversal My = -04,091 KNm /m
Point situé à l’abscisse longitudinale x=9m et à l’ordonnée y=0m : Moment transversal My = -41,811 KNm /m

Les signes des moments sont inversés entre la méthode manuelle et le logiciel aux EF.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 111
CHAR MC80 SITUE A DROITE
Charge Q du char : 720KN.
Longitudinalement, surface d’impact 2c :4m90+2x0m10+0m50 = 5m60
à q = 720 / 5,6 = 128,57KN/m
Charque q 128,5714286 KN/m
Portée L 18,00 m Largeur b
distance a 6,20 m 5,00
largeur 2c 5,60 m ===> c = 2,80
milieu charge d 9,00 m
Harmoniques m 1 3 5
sin(mπ/2) 1 -1 1
sin(mπd/L) 1 -1 1
sin(mπc/L) 0,469471563 0,9945219 0,64278761
4q/πm 163,7022272 54,5674091 32,7404454
Intensité qm 76,85354043 -54,2684831 21,0451527
coefficient μm 0,0137671 0,00339035 -0,0002967 Mt max My
Moment My 5,29025 0,91995 -0,03122 6,17898
CHAR ME80 SUR LA VOIE DE DROITE
Le char occupe la totalité de la largeur de 3m50 pour une charge globale de 2x220KN soit 440KN.
L’entraxe des essieux est de 1m50. La largeur d’impact 2c = 1m35+0m12+2x0m10+0m50 = 2m17
à q = 440/2,17 ≈ 202,765KN/m
Charge q 202,7650 KN/m
Portée L 18,000 m Largeur b
distance a 7,915 m 5,00
largeur 2c 2,170 m ===> c = 1,085
milieu charge d 9,000 m
Harmoniques m 1 3 5
sin(mπ/2) 1 -1 1
sin(mπd/L) 1 -1 1
sin(mπc/L) 0,188238 0,538035 0,811574
4q/πm 258,168387 86,056129 51,633677
Intensité qm 48,597217 46,301244 41,904549
Coefficients μm 0,0133106 0,0004867 -0,000297 Mt max My
Moments My 3,23429 0,11267 -0,06217 3,28480
CHARGE DE PIETONS SUR LE TROTTOIR DE DROITE
Le passage des piétons sur le trottoir de droite de 1m25, représente une charge répartie de 0,5625 KN/m longitudinal.
harmonique m 1 3 5 q
qm = 4q/πm 0,7162 0,2387 0,1432 0,5625 KN/m
sin mπ/2 1 -1 1
Coefficient μm 0,0466234 0,0482682 0,0450428
Moment My 0,166957753 -0,05761592 0,032259529 0,141601 KN.m / m
CHARGE DE PIETONS SUR LES DEUX TROTTOIRS
Les piétons sur les 2 trottoirs, représentent une charge répartie de 2x0,5625 soit 1,125 KN/m longitudinal.
harmonique m 1 3 5 q
qm = 4q/πm 1,4324 0,4775 0,2865 1,125 KN/m
sin mπ/2 1 -1 1
Coefficient μm 0,010856 0,02243995 0,0223786
Moment My 0,077750373 -0,053571434 0,032054983 0,056234 KN.m / m

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 112
TABLEAU RECAPITULATIF & PONDERATION DES SOLLICITATIONS TRANSVERSALES
Le tableau reprend les moments transversaux My calculés en tenant compte des coefficients transversaux μ.
CAS CHARGEMENTS My a1 a2 bc bt Kdyn Mt My
1 Tablier & superstructures 2,83317 2,83317
2 Circulation A(L) 1 voie 4,01950 1 1 1 4,01950
3 Circulation A(L) 2 voies 0,12788 1 1 1 0,12788
4 Convoi Bc 1 file 2,63280 1 1,3 4,09959
5 Convoi Bc 2 files 2,85000 1 1,3 4,06798
6 Tandem Bt -5,59011 1 1,24 -6,95633
7 Char à chenilles Mc80 6,17898 1,25 7,74041
8 Char double essieux Me80 3,28480 1,22 4,01534
9 Trottoir unique droite 0,14160 1 0,14160
10 Ensemble des trottoirs 0,05623 1 0,05623

TABLEAU SYNTHETIQUE DES COMBINAISONS DES CAS DE CHARGES AUX ELU


L’examen des sollicitations transversales montre qu’il n’est pas nécessaire de traiter les combinaisons avec :
- la circulation A(L) à 2 voies
- le convoi Bc à 2 files
- les 2 trottoirs
qui s’avèrent moins contraignantes que les autres pour la fibre de rive y=4m.
CAS 2,83317 4,01950 4,09959 -6,95633 7,74041 0,14160 KN.m /m
COMB G PONT A(L) 1 voie Bc 1 file Tandem Bt Char Mc80 Trot Droite Mt My max
A 1,35 1,605 1,605 10,5033
B 1,35 1,605 1,605 10,6319
C 1,35 1,605 1,605 -7,1129
D 1,35 1,5 1,605 15,6627
èTransversalement, en rive, le cas le plus défavorable aux ELU est le cas du Char Mc80 roulant sur la voie de droite.

Ces calculs seraient à reproduire évidemment aux ELS avec v=0,2. L’évolution de TABLE GUYON permet de le faire plus facilement.
Par ailleurs, il faudrait examiner également la fibre centrale et éventuellement la fibre située en rive de chaussée ou plutôt à 25cm
voire 50cm de celle-ci, à l’aplomb d’une roue d’un convoi Bc ou Bt.

A titre de comparaison : examen partiel de la fibre centrale y=0


ELU - v=0 - Fibre y=0 μ1 μ3 μ5
Charges permanentes G [-5m..5m] -0,0240439 -0.0046531 -0,0008813
Circulation A(L) [-3m50..+3m50] 0,0336468 0,0079641 0,0019843
On obtient :
harmonique m 1 3 5 q charges perm
qm =4q/πm 208,457961 69,4859871 41,6915923 163,7225 KN/m
sin(mπ/2) 1 -1 1 largeur b
coefficient μm -0,0240439 -0,0046531 -0,0008813 5,00 m
Moment My -25,0607119 1,61662623 -0,183714 -23,6277997 KNm/m

harmonique m 1 3 5 q charges A(L)


qm =4q/πm 127,451278 42,4837595 25,4902557 100,1 KN/m
sin(mπ/2) 1 -1 1 largeur b
coefficient μm 0,0336468 0,0079641 0,0019843 5,00 m
Moment My 21,4416384 -1,69172454 0,25290157 20,0028154 KNm/m
è 1,35G+1,605A(L) = 1,35x-23,628+1,605x20,003=0,207 KNm/m

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 113
FLEXION TRANSVERSALE DE LA DALLE AUX ETATS LIMITES DE SERVICE ELS

Le tableau ci-dessus donne en grande partie les résultats attendus. Nous n’examinerons pour l’exemple, que la 1ière harmonique m.
L’utilisateur est en capacité d’effectuer le traitement des autres harmoniques en faisant néanmoins attention aux valeurs signées.
Nous pouvons désormais facilement examiner plusieurs fibres transversales. Nous passons par le module « impacts charges ».
De la sorte, nous tenons compte de la diffusion des charges au niveau du feuillet moyen de la dalle équivalente.

CHARGES PERMANENTES ET CIRCULATION GENERALE A(L)


Les charges permanentes du tablier et la circulation A(L) sont assimilées à des charges réparties uniques de type UDL.
Décomposition en séries de fourier: Tablier 163,7225KN/m à q1=208,457961KN ; A(L) 1v à 63,7256 KN ; A(L) 2v à 127,4513 KN

CIRCULATION DE TYPE BC
Pour une file longitudinale de roues d’un convoi Bc, la charge sinusoïdale de fourier q1 = 19,428089 KN

TANDEM BT
Nous avions assimilé précédemment à titre pédagogique les tandems Bt à une charge répartie partiellement. Nous allons considérer
cette fois, les tandems Bt comme des charges ponctuelles à convertir en charges sinusoïdales.
On examine une file longitudinale de roue de 8t soit
80KN, espacées de 1m35 longitudinalement.
Le moment de flexion longitudinal maximal
s’obtient sous l’essieu avant positionné 0m3375 au-
delà de l’axe du pont en application du théorème de
Barré. Cette position conduit à la décomposition
suivante : q1 = 9,3375 + 7,9875 = 17,62393 KN

CIRCULATION DES CHARS MILITAIRES MC80 ET ME80


Une chenille d’un char Mc80 correspond à 360KN sur 4m90 de long soit une charge répartie longitudinale de 73,46939 KN/m.

Pour le char à essieux me80, le moment de flexion longitudinal maximal s’obtient sous l’essieu avant positionné 0m375 au-delà de
l’axe du pont en application du théorème de Barré. Cette position conduit à la décomposition suivante : q1 = 24,392107+23,974751

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 114
CIRCULATION PIETONNE
Les charges piétonnes sont assimilables à des charges réparties de type UDL
Pour modéliser la circulation piétonne sur les 2 trottoirs, on considère 3 voies chargées avec une charge nulle en voie centrale.
Un trottoir est chargé à 0,45KN/m² sur 1m25 de large soit 0,5625 KN/m longitudinalement.
La décomposition en charge sinusoïdale de fourier donne une intensité maximale q1 = 0,716197 KN.

COEFFICIENTS TRANSVERSAUX MU
Nous récupérons sous un tableur, les coefficients μ1 et nous en dressons un graphique. Ci-dessous extrait des données sous tableur.

On constate évidemment que les moments nuls se situent aux extrémités de la dalle équivalente GMB et non de la dalle réelle.
La courbe du char Me80 prenant toute la voie de droite se superpose et correspond à la courbe A(L) voie de droite.

0,50
μ1 TABLIER μ1 A(L) voie droite Coefficients transversaux
μ1 A(L) 2 voies μ1 Bc 1 convoi 0,45 μ1
μ1 Bc 2 convois μ1 tandems Bt
0,40
situation aux ELS
μ1 char Mc80 μ1 char Me80
μ1 trottoir droit μ1 trottoirs
0,35

0,30

0,25

0,20

0,15

0,10

0,05

0,00
-5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
-0,05

-0,10

-0,15

-0,20

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 115
DETERMINATION DES MOMENTS TRANSVERSAUX MY
Il s’agit maintenant de calculer pour la section centrale x=L/2, les moments transversaux spécifiques aux charges selon les formules
adéquates en appliquant évidemment les différents coefficients réglementaires de pondération aux ELS.
Le biais ψ=π/2 à sinψ=1. On a comme harmonique m=1 à sin²(mπ/2) = 1 et sin(mπx/L) = 1 ; ½ largeur b de tablier : b= 5m.
Pour les charges réparties totales : ( , )
.

Pour les charges réparties partielles : ( , )


.

Pour les charges ponctuelles : ,

En fait, la formule à appliquer est identique sous réserve d’avoir fait au préalable les transformations en séries de fourier.
Pour les autres harmoniques, je rappelle l’attention à porter au changement de signe de la fonction périodique sinus…
Voici le tableau récapitulatif dressant les intensités de référence des charges sinusoïdales et les coefficients règlementaires.
ELS Tablier A(L) 1 voie A(L) 2 voies Convois Bc Tandem Bt Char Mc80 Char Me80 Piétons
Charges q1 208,457961 63,7256 127,4513 19,428089 17,62393 38,79212 48,366858 0,716197
Coefficients 1 1,2 1,2 1,2 x 1,2976 1,2 x 1,2444 1,2527 1,2224 1
On calcule les moments transversaux de chaque cas de charge en tenant compte des coefficients de pondérations.

On procède ensuite à la combinaison des différents cas de charge avec les charges permanentes du tablier. On omet les piétons…

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En effet, pour simplifier la lisibilité du graphique, nous ne tiendrons pas compte de la circulation piétonne dans les combinaisons.
Nous obtenons ainsi le graphique suivant, des moments transversaux des cas de combinaisons Tablier + charges hors piétons…
115
110
105
My G+A(L)1v 100
My G+A(L)2v 95
90
My G+Bc 1v 85
80
My G+Bc 2v
75
My G+ Bt 70
65
My G+Mc80 60
55
My G+Me80
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
-5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 -5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
-10
-15 Moments transversaux unitaires My
-20
-25
situation aux ELS
-30 charges roulantes excentrées à droite
-35
-40
unité KN.m/m

VERIFICATION MANUELLE DE CONTROLE DE COHERENCE


A titre de vérification, nous examinons la fibre centrale y=0 sous le cas de chargement unique du char Mc80 en limite de trottoir.
Nous lisons dans le tableau des moments : My (char Mc80) = 48,0361471 KN.m/m y compris pondération dynamique x1,2527.
Sans pondération, nous avons un moment transversal unitaire My de 38,34609 KN.m/m au niveau du feuillet moyen de dalle.
La disposition du char calé contre la bordure droite du trottoir est la suivante : (Nota : La règlementation l’oblige à circuler en axe)
Roue ou chenille gauche 1 : [-0,1500 ..< 0,2750>.. 0,7000] ; Roue ou chenille droite 2 : [ 2,6500 ..< 3,0750>.. 3,5000]
Largeur impact de la charge P : 1,5806m - diffusion : impact gauche: [-0,5153m .. 1,0653m] - impact droite: [2,2847m .. 3,8653m]
On édite la ligne d’influence pour la fibre y centrale et on positionne le char en reportant les coefficients μ bornant les impacts.

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Nous obtenons les coefficients particuliers pour y=0 via l’écran principal du logiciel Table Guyon en faisant varier l’excentrement e :
μ [-0m5153..+1m0653] = 0,2160071 selon tchebychev ; nous procédons à la vérification manuelle de l’ordre de grandeur …
μ(0 ;-0m5153) = 0,2076103 ; inflexion μ(0 ;0m) = 0,2640910 ; μ(0 ;1m0653) = 0,1524026
μgauche = [(0,2076103 + 0,2640910 ) x 0m5153/2 + (0,2640910 + 0,1524026) x 1m0653/2]/1m5806 = 0,21724608 à OK
μ [2m2847..3m8653] = -0,0183067 selon tchebychev ; nous procédons à la vérification manuelle de l’ordre de grandeur…
μ(0 ;2m2847) = 0,0442136 ; μ(0 ;3m8653) = -0,0788631 ; μdroite = (0,0442136 - 0,0788631)/2 = -0,01732475 à OK
μ = 0,2160071 – 0,0183067 = 0,1977004 selon tchebychev ; valeur conforme au module « impacts charges fibre moyenne dalle »
Calcul manuel de la valeur μ = 0,21724608 – 0,01732475 = 0,199921331 à OK ordre de grandeur
Moment transversal : My = q x μ x b avec q = 38,79212 KN et b = 5m
My = 38,79212 x 0,1977004 x 5 = 38,3460882 KN.m/m OK cela correspond heureusement en tout point au calcul automatique !
La vérification manuelle conduit à 38,79212 x 0,199921331 x 5 = 38,7769 KN.m/m OK ordre de grandeur
L’examen de la ligne d’influence permet de voir rapidement que la position en bordure de trottoir n’est pas celle qui sollicite le plus
la fibre centrale. Peut-être serait-ce la chenille gauche centrée en milieu d’ouvrage ou alors le char centré en milieu d’ouvrage !

NOTA : Si l’on veut être puriste, puisque nous examinons la répartition au niveau du feuillet moyen, il aurait aussi fallu considérer la
décomposition longitudinale de la charge partielle du char en série de fourier sur la longueur d’impact non pas au niveau de la
chaussée mais au niveau du feuillet moyen selon un étalement longitudinal à 45°. La valeur q1 aurait été moins importante…
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VERIFICATION COMPLEMENTAIRE VIA LE LOGICIEL RDM IUT LE MANS
Ce programme libre n’est pas à proprement parler un logiciel dédié aux calculs d’ouvrages d’art mais nous pouvons l’employer pour
déterminer si les résultats obtenus analytiquement sont cohérents avec un logiciel de modélisation aux éléments finis.
L’inertie du tablier réel étudié vaut Igx = 0,108633765 m4.
Pour rester cohérent avec la méthode GMB, nous modélisons la dalle équivalente de largeur 2b = 8m725 et d’épaisseur 0m5306.
Nous définissons une charge surfacique au droit des sous domaines correspondant aux impacts « chaussée » des chenilles.

Le moment transversal unitaire du char Mc80 en milieu du pont (x=9m ; y=0m) au niveau extrados, vaut Myy = 36,449 KN.m/m.
Le résultat est cohérent avec la valeur de 38,346 KN.m/m obtenue par les calculs analytiques selon la méthode GMB.
La déformée propre au char Mc80 en milieu d’ouvrage est de 2,13cm.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 119
8.00
7.80
L’ouvrage rectiligne est composé d’une travée indépendante de portée
L=30m pour une longueur totale de 31m.
6.00 0.75
Les poutres porteuses précontraintes sont au nombre de 3 avec un
0.20 0.275 0.1775 espacement d’axe en axe de 3m et une hauteur de 2m.
Les entretoises sont au nombre de 5 avec un espacement de 7m50. Elles
2.80
ont une épaisseur de 30cm pour une hauteur de 1m80.
2.00
Le hourdis présente une épaisseur variable de 17,75cm en rive, 20cm à
l’aplomb de l’axe des poutres de rives et 27,5cm en axe.
6.00 Chape d’étanchéité B3a de 3cm avec chaussée de 6cm déversée à 2,5%.

1.80
7.50 7.50 7.50 7.50

0.30
30.00

DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES TRANSVERSALES DES POUTRES LONGITUDINALES


Les caractéristiques mécaniques des poutres peuvent être définies en utilisant la méthode du polygone fermé examinée
précédemment ou en utilisant les commandes Region et Propmeca du logiciel de DAO Autocad.
2,4 3
0,1775

0,275
0,2375

0,479626
0,569328

0,491617
0,378034

1,157111
Axe Ox situé au niveau du talon de la poutre - Centre de gravité de la poutre : X: 0.00 ; Y: 1.157111m
Moment principal autour de son centre de gravité de la poutre : Igx : 0.386633 m4
EXAMEN DE LA POUTRE DE RIVE
Aire du hourdis : 2,4 x (0,1775+0,2375)/2 = 0.498m²
Centre de gravité de la dalle : X: 0.357831 ; Y: 2.104473m
Centre de gravité de la Poutre-dalle : Yg = (0,75x1,157111 + 0,498x2,104473)/1,248 = 1,535145m
Distance séparant les centres de gravité de la poutre et de la dalle / Centre de gravité Poutre+Dalle :
Distance Dalle = 2,104473 - 1,535145 = 0m56932813
Distance Poutre = 1,535145 – 1,157111 = 0m37803388
Moment principal dalle autour de son centre de gravité Igx : 0.001824 m4
Inertie de la Dalle / axe Poutre Dalle : Id = 0,001824 + 0,56932813²x0,498 = 0,00029443 m4 ERREURè 0,16324299 m4
Inertie de la Poutre / axe Poutre Dalle : Ip = 0,386633 + 0,37803388²x0,75 = 0,04144018 m4 ERREUR è 0,49381521m4
Module de déformation longitudinale Young E = 35 982 MPa
Rigidité flexionnelle unitaire de la dalle seule / axe du centre de gravité Poutre & Dalle
ρ’DP = E.Id /b0 = 35 982 MPa x 0,00029443 m4 / 3m = 3,53137224 MN.m
Nota : On prend b0 = 3m distance séparant les poutres et non b0 = 2m40 largeur du hourdis de la poutre de rive car la rigidité flexionnelle
de la poutre de rive se « compare » à celle de la poutre centrale située à 3m d’axe en axe.
Rigidité flexionnelle unitaire de la poutre seule / axe du centre de gravité Poutre & Dalle
ρ’P = E.Ip /b0 = 35 982 MPa x 0,04144018 m4 / 3m = 497,033502 MN.m
Rigidité flexionnelle unitaire de la poutre & dalle / axe du centre de gravité Poutre & Dalle
ELU : ν=0 à ρp = ρ’P + ρ’DP/(1-ν²) = 497,033502 + 3,53137224 = 500,564875 MN.m
ELS : ν=0,2 à ρp = ρ’P + ρ’DP/(1-ν²) = 497,033502 + 3,53137224/(1-0,2²) = 500,712015 MN.m
La rigidité flexionnelle unitaire de la poutre & dalle de rive est approximativement de 501 MN.m

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 120
EXAMEN DE LA POUTRE CENTRALE
Aire du hourdis central : 3 x (0,2375+0,275)/2 = 0.76875m²
Centre de gravité de la dalle centrale : X: 0 ; Y: 2.128354m
Centre de gravité de la Poutre-dalle : Yg = (0,75x1,157111 + 0,76875x2,12835)/(0,75+0,76875) = 2,504/1,51875=1,64872783m
Distance séparant les centres de gravité de la poutre et de la dalle / Centre de gravité Poutre+Dalle :
Distance Dalle = 2,128354 - 1,64872783 = 0m47962617
Distance Poutre = 1,64872783 – 1,157111 = 0m49161683
Moment principal dalle autour de son centre de gravité Igx : 0.004252 m4
Inertie de la Dalle / axe Poutre Dalle : Id = 0,004252 + 0,47962617²x0,76875 = 0,00075194 m4 ERREUR è 0,18109622 m4
Inertie de la Poutre / axe Poutre Dalle : Ip = 0,386633 + 0,49161683²x0,75 = 0,07008316 m4 ERREUR è 0,56789833 m4
Module de déformation longitudinale Young E = 35 982 MPa
Rigidité flexionnelle unitaire de la dalle seule / axe du centre de gravité Poutre & Dalle
ρ’DP = E.Id /b0 = 35 982 MPa x 0,00075194 m4 / 3m = 9,01878798 MN.m
Rigidité flexionnelle unitaire de la poutre seule / axe du centre de gravité Poutre & Dalle
ρ’P = E.Ip /b0 = 35 982 MPa x 0,07008316 m4 / 3m = 840,577394 MN.m
Rigidité flexionnelle unitaire de la poutre & dalle / axe du centre de gravité Poutre & Dalle
ELU : ν=0 à ρp = ρ’P + ρ’DP/(1-ν²) = 840,577394 + 9,01878798 = 849,596182 MN.m
ELS : ν=0,2 à ρp = ρ’P + ρ’DP/(1-ν²) = 840,577394 + 9,01878798/(1-0,2²) = 849,971965 MN.m
La rigidité flexionnelle unitaire de la poutre & dalle centrale est approximativement de 850 MN.m
MODIFICATION SUITE ERREURS DANS LES CALCULS – CORRECTION DU 04 SEPTEMBRE 2019
Les calculs précédents comportent une erreur manifeste dans les résultats des moments d’inertie / axe ensemble Poutre+Dalle.
Ces erreurs ont été mises à jour lors de la conception du module rigidité de la version 2.4 du logiciel. On emploie donc le module…
POUTRES DE RIVE

Nous obtenons les résultats intermédiaires suivants à partir des informations figurant dans la fenêtre des calculs intermédiaires.
***** Positions altimétriques des Centres de gravité Yg / axe horizontal 0x
DALLE SEULE : 2,10447289 m - POUTRE SEULE: 1,15711111 m - DALLE+POUTRE: 1,53514490 m
***** Distances entre les centres de gravité / centre de Gravité de la POUTRE+DALLE
DALLE : 0,569328 m
POUTRE: -0,378034 m

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 121
***** Moments principaux INERTIE DE FLEXION / Centres de gravité propres
DALLE SEULE IgxD: 0,00186127 m4
POUTRE SEULE IgxP: 0,38663291 m4
***** Moments INERTIE DE FLEXION / Axe passant par centre de gravité POUTRE+DALLE
Application du théorème de Huygens : Igx + S.d² = Iaxe
DALLE SEULE Id: 0,16328019 m4 POUTRE SEULE Ip: 0,49381507 m4 POUTRE+DALLE I : 0,65709525 m4
***** Modules YOUNG de déformation longitudinale de la structure
DALLE SEULE Ed: 35982,000 MPa POUTRE SEULE Ep: 35982,000 MPa
***** Modules de cisaillement ou de coulomb ou de rigidité G = E/2(1+v)
DALLE SEULE Gd: 17991,000 MPa POUTRE SEULE Gp: 17991,000 MPa ou 14992,500 MPa en situation ELS v=0,2
***** RAPPEL SUR LES CALCULS DES RIGIDITES UNITAIRES FLEXIONNELLES
Ecartement transversal entre les poutres ecart: 2,4000 m
Rigidité flexionnelle unitaire : Rho'i = Ei x Ii / ecart avec i=d ou p
Rigidité flexionnelle unitaire DALLE SEULE : Rhod' = Ed x Id/[ecart.(1-v²)]
Rigidité flexionnelle unitaire POUTRE+DALLE: Rhop = Ep x Ip/ecart + EdxId/ecart/(1-v²)
Rigidité flexionnelle bande de Dalle de largeur unitaire Rhod = Ed x eDal^3 / 12(1-v²)
Rigidité flexionnelle DALLE SEULE SANS AUCUNE ENTRETOISE Rhod = 26,789114MNm²/m ELU ou 27,905327MNm²/m ELS v=0,2
Nous obtenons les rigidités flexionnelles unitaire de la poutre & dalle / axe du centre de gravité Poutre & dalle : (MNm²/m)
Rigidités unitaires flexionnelles ELU v=0 ELS v=0,2
Dalle seule 2 447,9782 2 549,9773
Poutre seule 7 403,5224 7 403,5224
Poutre + Dalle 9 851,5006 9 953,4997
POUTRE CENTRALE
Voici la recopie d’écran pour v=0,2 (ELS) à gauche et v=0 (ELU) au centre puis à droite quelques calculs intermédiaires.
***** Positions alt. Centres de gravité Yg / axe horizontal 0x
DALLE SEULE : 2,12812500 m
POUTRE SEULE: 1,15711111 m
DALLE+POUTRE: 1,64861197 m
***** Distances centres gravité / Centre Grav. POUTRE+DALLE
DALLE : 0,479513 m
POUTRE: -0,491501 m
***** Moments principaux INERTIE DE FLEXION / Centres de
gravité propres
DALLE SEULE IgxD: 0,00420660 m4
POUTRE SEULE IgxP: 0,38663291 m4
***** Moments INERTIE DE FLEXION / Axe CG POUTRE+DALLE
Application du théorème de Huygens : Igx + S.d² = Iaxe
DALLE SEULE Id: 0,18096740 m4
POUTRE SEULE Ip: 0,56781273 m4
POUTRE+DALLE I : 0,74878013 m4

On se rend compte là-aussi de l’importance de l’erreur commise sur la valeur de la rigidité flexionnelle unitaire.
INCIDENCE DES ERREURS COMMISES SUR LE PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT THETA
Les erreurs ont porté exclusivement sur les rigidités de flexion des poutres longitudinales et non sur les entretoises.
Par rapport aux calculs effectués par la suite avant la détection des erreurs, on retiendra les valeurs moyennes pondérées.
Rigidité flexion Poutre ρP Rigidité flexion Entretoise ρe
Cas b/L
Rives Centrale Moyenne Abouts médianes moyenne
ELS 9 953,4997 9 071,307 9 659,43547 4 412,2863 2 824,6022 3 459,67584 1,2926444 0,323161
0,25
ELU 9 851,5006 8 980,869 9 561,29007 4 365,7228 2 802,9291 3 428,04658 1,2923122 0,323078
ρP (ELS) = 9 659,43547 = (2x9 953,4997+9 071,307)/3 ; ρe (ELS) = 3 459,67584 = (2x4 412,2863 + 3x2 824,6022)/5
Nous obtenons un paramètre θ ≈ 0,3231 qui s’avère finalement 3 fois supérieur à la valeur erronée !
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 122
INCIDENCE DES ERREURS COMMISES SUR LE PARAMETRE DE TORSION ALPHA
Le paramètre de torsion dépend également de ρP et de ρe. En ce qui concerne ϒp et ϒe on considère corrects les calculs de
. .
rigidité unitaire à la torsion qui sont développés par la suite. Le module G = E/2(1+v) dépend du coefficient de poisson v.
RIGIDITES UNITAIRES A LA TORSION DES POUTRES PORTEUSES RIGIDITES UNITAIRES A LA TORSION DES ENTRETOISES
ELS : ϒp = G.Kp/b0 = 35982/2(1+0,2) x 0,0299852 / 3 ≈ 150 MN.m ELS : ϒe = G.Ke/L0 = 35982/2,4 x 0,02142 / 7,5 = 42,81858 MN.m
ELU : ϒp = 35982/2 x 0,0299852 / 3 = 179,821244 MNm²/m ELU : ϒe = 35982/2 x 0,0299852 / 7,5 = 51,382296 MNm²/m
On simplifie la démarche en ne pondérant pas les résultats des rigidités unitaires à la torsion avec les poutres longitudinales de rive et
les entretoises d’about pour rester en cohérence avec les calculs menés par la suite avant la détection des erreurs sur les inerties.
Etats limites ρP ρe ϒp ϒe ϒP + ϒe Alpha α
ELS 9 659,43547 3 459,67584 150 42,81858 192,81858 11 561,7500 0,016677
ELU 9 561,29007 3 428,04658 179,821244 51,382296 231,20354 11 450,1612 0,020192
Nous obtenons un paramètre de torsion moyen α = 0,018435 très loin de la valeur de 0,06169 calculée plus loin dans le guide.
En ce qui concerne la rigidité unitaire à la torsion de la poutre centrale, calculée aux ELS par la suite à 150MN.m, à partir de la constante
de torsion de Saint Venant aux éléments finis : Nous avons obtenu une valeur acceptable aux ELS de 120,35 MN.m.
Nota : en ne tenant compte que de l’inertie de torsion d’une dalle d’épaisseur réduite de moitié, la rigidité unitaire de torsion aurait
été diminuée pour atteindre une valeur d’environ 90,8 MNm²/m trop faible. De la même manière, si le calcul avait été mené avec la
méthode VIPP67 mise en avant par le SETRA, la rigidité unitaire à la torsion serait encore plus faible à 73,56 MNm²/m.
èJe ne réactualise pas les calculs des pages suivantes car trop chronophage : L’essentiel étant de comprendre la méthode…
Dans la réalité, ces calculs seraient bien évidemment à reprendre en totalité puisque les paramètres θ et α ont largement changé !
DETERMINATION DES CARACTERISTIQUES LONGITUDINALES DES ENTRETOISES
La dalle présente transversalement, une épaisseur variable : A l’aplomb de l’axe de la poutre de rive, l’épaisseur est de 20cm et de
27,5cm à l’aplomb de la poutre centrale. On retiendra une épaisseur e moyenne de 23,75cm.
ENTRETOISES INTERMEDIAIRES SITUEES EN TRAVEE
Le tableau ci-dessous dresse les résultats intermédiaires des calculs menant à la détermination des rigidités flexionnelles unitaires.
Entretoises Surface Mt dist. d Inertie I
Hauteur Largeur Z CdG Inertie Igx S.d² v ELU Rigidités v ELS Rigidités
travée S Statique /axe ED / axe ED
Dalle 0,2375 7,5000 1,78125 1,91875 3,4177734 0,0083728 0,23700 0,1000469 0,10841974 0 520,1546 0,2 541,8277
Entretoise 1,8000 0,3000 0,54000 0,90000 0,4860000 0,1458000 0,78175 0,3300159 0,47581595 1/(1-v²) 2282,7746 1/(1-v²) 2282,7746
Dalle &
2,0375 m 2,32125 1,68175 3,9037734 b.h /12
3 λ= 7,5 m 1 2802,9291 1,04167 2824,6022
Entretoise
Module E 35982 Mpa m² m m3 m4 E/λ = 4797,6 MN/m3 ρE MN.m MN.m ρE MN.m

ENTRETOISES D’ABOUT SUR APPUIS


L’entretoise couvre une longueur de hourdis de 7m50/2 soit 3m75 + 0m50 d’about soit λ = L0 = 4m25.
Entretoises Surface Mt dist. d Inertie I
Hauteur Largeur Z CdG Inertie Igx S.d² v ELU Rigidités v ELS Rigidités
travée S Statique /axe ED / axe ED
Dalle 0,2375 4,2500 1,00938 1,91875 1,9367383 0,0047446 0,35506 0,1272513 0,13199589 0 1117,5238 0,2 1164,0872
Entretoise 1,8000 0,3000 0,54000 0,90000 0,4860000 0,1458000 0,66369 0,2378598 0,38365977 1/(1-v²) 3248,1991 1/(1-v²) 3248,1991
Dalle &
2,0375 m 1,54938 1,56369 2,4227383 b.h3/12 λ= 4,25 m 1 4365,7228 1,04167 4412,2863
Entretoise
Module E 35982 Mpa m² m m3 m4 E/λ = 8466,353 MN/m3 ρE MN.m MN.m ρE MN.m

DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT THETA


Le profil en travers réel du tablier ne correspond pas tout à fait
à la modélisation théorique GMB de la largeur active. Nous
devons avoir en rive un demi écartement de poutre b0/2 soit
une largeur active de 3b0 = 9m puisque nous avons n=3 poutres.

Le paramètre d’entretoisement vaut :

2b= 9 à b=9/2=4m50 ; Portée L = 30m è b/L = 4,50/30=0,15


Par défaut, la méthode GMB fixe également comme hypothèse,
un coefficient de poisson du béton à 0 pour le calcul des
paramètres. Or les poutres étant précontraintes, les auteurs
indiquent qu’il est préférable de considérer le coefficient réel
de poisson v=0,2. Nous le prendrons pour la détermination des
rigidités unitaires des poutres et entretoises.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 123
Les charges permanentes couvrirons uniquement la zone de 8m [-4m..+4m] sur les 9m de la largeur active.
Les poutres de rive ne sont pas renforcées. Valeur du rapport r = ρpoutre de rive / ρpoutre centrale = 500,712015 / 849,971965 = 0,589 < 1
On retient la rigidité flexionnelle unitaire de la poutre centrale médiane, à savoir ρp =849,971965 ≈ 850 MN.m.
On retient la rigidité flexionnelle unitaire transversale des entretoises en travée, à savoir ρe = 2824,6022 ≈ 2 825 MN.m

Finalement, nous obtenons le paramètre d’entretoisement

Si nous avions considéré la rigidité flexionnelle moins importante des poutres de rive (500MN.m), le paramètre d’entretoisement aurait
été diminué et vaudrait environ 0,0973.
DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA
Le paramètre de torsion
. .

Il nous faut désormais trouver les rigidités unitaires à la torsion.


. √ × .

RIGIDITE UNITAIRE A LA TORSION DE LA POUTRE CENTRALE


La complexité de la forme milite en faveur de l’emploi du
logiciel libre RDM IUT Le mans v7.04 pour obtenir le coefficient
de Saint Venant correspondant à l’inertie de torsion de la
poutre. Nous modéliserons ainsi la poutre en lui retirant
comme l’exige la méthode GMB, la hauteur d’une ½ dalle,
puisque la section de la poutre & dalle est en forme de T.
Pour la définition de la géométrie, nous fixons le point repère
au niveau du coin bas gauche de la dalle, les points singuliers
de construction de la poutre précontrainte seront négatifs.
Caractéristiques de la section droite Périmètre = 10.32 m
Aire = 1.16 m2
Centre de gravité :
x = 1.5000 , y = -0.5193 m
Moments quadratiques :
2
IGxx = 0.61 m4
IGyy = 0.35 m4
G 1
IGxy = 0.00 m4
IG1 = 0.61 m4
IG2 = 0.35 m4
Rayons de giration :
rG1 = 0.72 m
rG2 = 0.55 m
Angle Gx -> 1 = 0.0 degrés
Wel.1 = 0.41 m3
Wel.2 = 0.23 m3
y
x

Points x y Points x y Points x y Points x y


01 0.000 0.000 2 0.000 0.119 3 1.500 0.156 4 3.000 0.119
05 3.000 0.000 6 2.400 0.000 7 2.400 -0.100 8 1.750 -0.150
09 1.600 -0.300 10 1.600 -1.400 11 1.750 -1.800 12 1.750 -2.000
13 1.250 -2.000 14 1.250 -1.800 15 1.400 -1.400 16 1.400 -0.300
17 1.250 -0.150 18 0.600 -0.100 19 0.600 0.000
Le module section droite permet d’obtenir la constante de torsion de Saint Venant : Kp = Itorsion = 0,0299852 m4.
Le centre de cisaillement/torsion se situe aux coordonnées suivantes : yc = 1m50 ; zc = -0,052m juste sous la dalle.
Rigidité J = E Itorsion / 2(1+v) = 35982 x 0,0299852 / 2,4 = 449,5531≈ 450 MNm² à Rigidité unitaire ϒp de la poutre : 450/3m = 150MNm
Menons à titre de comparaison, le calcul manuel classique approximatif de l’inertie à la torsion de la poutre + Dalle/2.
3 4
ELEMENTS H b hb /16 b/h 1-(b/h) /12 Inertie Torsion
Dalle 3,00 0,25625 0,0031550 0,0854167 0,999995564 0,015920949
1/2 Dalle 3,00 0,12813 0,0003944 0,0427083 0,999999723 0,002046710
Gousset sup 1,45 0,20000 0,0007250 0,1379310 0,999969838 0,003530677
Ame 2,27 0,20000 0,0011350 0,0881057 0,999994978 0,005717335
Talon 0,50 0,48000 0,0034560 0,9600000 0,92922112 0,008073346
Poutre seule 0,017321358
Aire Talon 0,24 m² Poutre+Dalle 0,033242307
Aire Gousset 0,29 m² Poutre+1/2Dalle 0,019368068
Poutre+Dalle/2 0,025281832
Le gousset de la poutre contient la membrure supérieure : 0,29m² = 0m20 (largeur âme) x1m45 ou 1m80 (largeur aile) x 0m1611
L’inertie maximale de torsion du gousset est obtenue en considérant la largeur basse de 0m20.
Quoiqu’il en soit, le calcul manuel approximatif même en considérant une hauteur d’âme de 2m27 intégrant l’épaisseur de la dalle, ne
permet pas d’obtenir la précision suffisante que permet la modélisation aux éléments finis. L’écart est de -15,73%.

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RIGIDITE UNITAIRE A LA TORSION DES ENTRETOISES EN TRAVEE
Nous pourrions également faire le calcul avec le logiciel libre RDM mais dans un but didactique, nous utiliserons un calcul manuel.
Comme la dalle présente un dévers transversal de 2,5%, nous
partons sur une épaisseur moyenne de 0m25625 arrondie à
0m26 à laquelle on en retire la moitié selon la méthode GMB.
Dalle rectangulaire : H=7m50 ; b = 0m26/2 = 0m13
R=H/b=57,6923 > 6 à α = (1-0,6/R)/3 = 0,329867
Itorsion = α.b3.h = 0,329867x0,133x7,50=0,005435378m4 = Kdalle
Nous considérons une hauteur d’entretoise he =1m80+0m13/2 = 1m865 et une largeur b=0m30.
Poutre âme entretoise : R=H/b=1,865/0,3=6,2167 > 6 à α = (1-0,6/R)/3 = 0,301162
Itorsion âme = α.b3.h = 0,301162 x 0,33 x 1,865 = 0,015165m4 = Kâme
La poutre constituée par l’âme et la ½ dalle présente une inertie à la torsion Ke = 0,015165 + 0,005435378 ≈ 0,0206004 m4.
Pour information, la constante de Saint Venant pour l’entretoise surmontée de la ½ dalle d’épaisseur 13cm vaut 0,02142 m4.
Rigidité de la poutre en T : 35 982 MPa x 0,0206004 m4 / 2(1+0,2) = 308,8512 MNm²
à Rigidité unitaire entretoise ϒe = 308,8512 MNm² / 7,50m large = 41,180156 MNm
Pour information, si l’on avait voulu considérer la dalle sur toute sa hauteur pour ensuite retirer la moitié de son inertie à la torsion:
R=7,5/0,26=28,846 à α = (1-0,6/R)/3 = 0,3264 à Itorsion = 0,3264 x 0,263 x 7,50 = 0,043026m4 à Kdalle / 2 = 0,021513 m4
La poutre constituée par l’âme et la dalle/2 présente une inertie à la torsion Ke = 0,015165 + 0,021513 ≈ 0,036678 m4 >> 0,02142m4.
à Rigidité unitaire entretoise : 35982x0,036678/2,4 = 549,89527 / 7m50 = 73,31937 MNm > 41,180156 MNm à trop de différence !
PARAMETRE DE TORSION
Le paramètre de torsion
. .

Le paramètre de torsion est assez faible : l’ouvrage de 30m de portée présente ainsi une faible rigidité torsionnelle.
COEFFICIENTS LONGITUDINAUX DE REPARTITION TRANSVERSALE K
Il faut saisir dans le logiciel TABLE
GUYON une largeur de 8m pour le
tablier réel et une largeur de 9m pour
la dalle équivalente (largeur active).
Pour les encorbellements, vous
pourriez mettre une valeur de 1m pour
faire apparaitre les valeurs de K des
poutres mais les poutres de rive étant à
l’aplomb des bordures de trottoir, les
graphiques disposent déjà des valeurs.
Mettre alors 0 (corniche) ou 0,10 (rive
de dalle) pour les encorbellements.
Les coefficients qui nous intéressent
sont ceux de la poutre centrale (y=0m)
et des poutres de rive (y=-3m et y=3m).
Coef de Poisson v = 0 è situation ELU
En haut à droite : courbe d’influence pour la poutre médiane et en dessous : courbes d’influence pour les poutres de rive.

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Le coefficient d’entretoisement θ = 0,11109 et le paramètre de torsion α = 0,06169. (Ci-dessous extrait de Table GUYON v2.0)

CHARGEMENT REGLEMENTAIRE DE L’OUVRAGE


CHARGES PERMANENTES GK
Poutres précontraintes :
0,75m² x 25KN/m3 = 18,75 KN/m x 3u = 56,25 KN/m
Entretoises :
2x4,75m²x0m30x25KN/m3=71,25KNx5u=356,25KN/30m=11,875KN/m
Dalle BA :
1,76408m²x25KN/m3x1,05=46,3071 KN/m
Corniches préfabriquées :
0,325m²x25KN/m3=8,125KN x 2u = 16,25KN/m
Bordures de trottoirs T2 (85kg/m) + mortiers de pose :
1KN/m x 2u = 2KN/m
Garde-corps S8 : 0,25KN/m x 2u = 0,5KN/m
Chaussée + étanchéité :
6m x (0m03 étanchéité+0m06 enrobés) x 1,40 x 24KN/m3 = 18,144 KN/m
TROTTOIR : 8,125 corniche + 1 bordure + 0,25 garde-corps = 9,375 KN/m ;
Charges GK = 56,25+11,875+46,3071+2x9,375+18,1444 = 151,3261 KN/m
Les charges permanentes se répartissent différemment sur les poutres de
rive et la poutre centrale. Le chargement figure ci-dessous :

CHARGES UNIFORMEMENT REPARTIES DE PIETONS


Qfk = 2 + 120/(30+30) = 2 + 120/60 = 4 KN/m² x 0m75 large = 3KN/m longitudinal par trottoir
Néanmoins, l’eurocode stipule dans les valeurs de combinaisons pour les groupes de charge, de retenir sur les trottoirs, une charge
répartie de 3KN/m² soit 2,25 KN/m par trottoir pour le dimensionnement des éléments structurels non localisés.
èSi l’on vérifiait localement un encorbellement, on garderait évidemment la charge de 3KN/m et non les 2,25 KN/m.

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CIRCULATION ROUTIERE
Largeur chaussée w = 6m à Ni=w/3= 2 voies ; wi = 3m largeur conventionnelle ; Aire résiduelle : W – 3Ni = 0
Comme l’aire résiduelle est nulle, il n’est pas possible de faire varier transversalement les voies conventionnelles / bordures.

CHARGEMENT LM1
Pont de 2ième classe de trafic routier.
Circulation centrée des tandems TS
Voie 1 la plus circulée :
Essieux TS de 300KN x 0,9 ;
UDL : 9KN/m² x 0,7 x 3m large
Voie 2 la moins circulée :
Essieux TS de 200KN x 0,8 ;
UDL : 2,5 KN/m² x 1 x 3m large
Trottoirs : 3KN/m² x 0m75 = 2,25KN/m
Un tandem TS par voie avec une interdistance entre essieux de 1m20. Tandem positionné longitudinalement en milieu d’ouvrage.
Nous considérons les charges des roues des essieux comme des charges ponctuelles malgré la largeur de contact de 40cm des pneus.

CHARGEMENT LM2
L’essieu unique en milieu du pont, occupera une position transversale différente selon l’effet max. à rechercher pour chaque poutre.
La charge de cet essieu est de 400KN x 0,9 = 360KN
soit 180KN par roue en retenant βQ = αQ1 = 0,9.
On considère l’impact de la roue de largeur 60cm
comme une charge ponctuelle centrée.
La vérification donne en prenant la fibre y=-3m :
K(e=2m70)=1,2845494
K(e=[-3m..-2m40])=1,2845476
à Les valeurs sont vraiment équivalentes pour
simplifier le calcul du coefficient de répartition K.
Nota : Il n’y a pas d’autres charges concomitantes.

CHARGEMENT LM3
Ce pont routier ne supporte pas de circulation d’engins spéciaux.

CHARGEMENT LM4
Le pont routier situé en rase campagne, n’est pas soumis à une charge correspondant à un mouvement de foule piétonne.

CHARGE ACCIDENTELLE SUR TROTTOIR ET/OU VEHICULE DE SERVICE EN STATIONNEMENT SUR TROTTOIR
Le camion accidentel se trouve en
limite extrême du tablier, le garde-
corps étant plié et endommagé.
Selon la combinaison de l’eurocode,
cette situation accidentelle se produit
sans autre circulation sur la chaussée
de l’ouvrage de telle sorte que ce cas
n’est pas prépondérant pour les
sollicitations générales longitudinales
sauf pour dimensionner et vérifier
l’aile de la poutre.
La charge à l’essieu est αQ2.Q2K
0,8x200 = 160KN à 80KN par roue.

Cf. les 2 situations représentées ci-contre à droite : Pour le véhicule de service en stationnement sur le trottoir, l’axe de la roue externe
se trouve à 50cm du nu avant du garde-corps. La circulation sur l’autre voie est toutefois maintenue durant le stationnement du
véhicule de service. Ces situations impactent uniquement la poutre de rive située sous le trottoir concerné par le poids-lourds.
Il est évident que les situations sont permutables d’un trottoir à l’autre… en fonction de la direction prise par la circulation.

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SOLLICITATIONS LONGITUDINALES AUX ELU – COEFFICIENT DE POISSON V=0
COEFFICIENTS LONGITUDINAUX K DE REPARTITION TRANSVERSALE
L’utilitaire TABLE GUYON permet de calculer les coefficients K en fonction des chargements considérés. Précision de 5 décimales.
Nous employons l’interpolation de Sattler mais par l’interpolation de Tchebychev pour les charges réparties. Cf. synthèse ci-dessous :
Chargements considérés K P1 y=-3m K P2 y=0m K P3 y=+3m
Poutre P1 e=-3m 1,24981 0,99972 0,75044
Poutre P2 e=0m 0,99972 1,00069 0,99972
Poutre P3 e=3m 0,75044 0,99972 1,24981
Entretoises [-2m90..+2m90] 0,99986 1,00035 0,99986
Dalle [-3m90..+3m90] 0,99995 1,00013 0,99995
Chaussée [-3m..+3m] 0,99987 1,00033 0,99987
Trottoir gauche [-4m..-3m] 1,29143 0,99947 0,70900
Trottoir droite [3m..4m] 0,70900 0,99947 1,29143
Piétons gauche [-3m75..-3m] 1,28103 0,99954 0,71936
Piétons droite [3m..3m75] 0,71936 0,99954 1,28103
UDL voie n°1 [-3m..0m] 1,12477 1,00033 0,87498
TS voie 1 [-2m50 ; -0m50] 1,20815 ; 1,04138 0,99996 ; 1,00065 0,79190 ; 0,95809
UDL voie n°2 [0m..+3m] 0,87498 1,00033 1,12477
TS voie 2 [0m50 ; +2m50] 0,95809 ; 0,79190 1,00065 ; 0,99996 1,04138 ; 1,20815
LM2 poutre P1 [-2m70 ; -0m70] 1,22482 ; 1,05805 0,99987 ; 1,00062 0,77531 ; 0,94145
LM2 poutre P2 [-1m ; +1m] 1,08307 ; 0,91649 1,00054 ; 1,00054 0,91649 ; 1,08307
LM2 poutre P3 [+0m70 ; +2m70] 0,94145 ; 0,77531 1,00062 ; 0,99987 1,05805 ; 1,22482
PL accident [-3m80 ; -1m80] 1,31639 ; 1,14978 0,99932 ; 1,00027 0,68414 ; 0,85001
PL stationnement [1m95 ; 3m25] 0,83755 ; 0,72971 1,00021 ; 0,99960 1,16229 ; 1,27063
MOMENTS DE FLEXION LONGITUDINALE
Les charges p uniformément réparties génèrent un moment maximal de flexion à mi travée de la forme pL²/8. L²/8=30²/8=112,5
Pour les charges ponctuelles alignées longitudinalement en position e, on tient compte du K trouvé pour l’excentrement e considéré.
Si l’on considère la charge à l’essieu et non à la roue, cela correspond à 2 files à il faut prendre en compte le K moyen des 2 files.

MOMENT RDM DE FLEXION DES TANDEMS TS LM1


Longitudinalement, les 2 essieux sont distants de 1m20.
Voie n°1 : essieux de 0,9 x 300 = 270 KN à 135 KN par roue è M = 135KN x (15m – 0m60) = 1 944 KN.m par file
Voie n°2 : essieux de 0,8 x 200 = 160 KN à 80 KN par roue è M = 80KN x (15m - 0m60) = 1 152 KN.m par file

Pour les charges des tandems TS, le tableau retient les moments Mu traditionnels RDM (1944KN.m par bande de roues sur voie 1 et
1152KNm par bandes de roues sur voie 2) auxquels on applique le coefficient GMB. A titre de comparaison, examinons les résultats
obtenus si l’on considère une décomposition en série de Fourier de la charge de la bande de roulement des roues TS de la voie n°1.
Répartition transversale du Moment longitudinal classique RDM d’une bande de roues de la voie n°1 :
- Par unité de largeur sur le tablier : 1 944KN.m / 8m = 243KN.m /m
- Par poutre : 1 944KN.m / 3u = 648KN.m ou 243KN.m/m x 8m/3u (largeur 2b/n poutres)
Intensité bande de roues essieux voie n°1 : P(L/2) = 2P/L sin(πa/L) à P1 = 2x135/30 [sin(14.4π/30)+ sin(15.6π/30)] = 17,9644811 KN
Cette intensité conduit à mi travée à un moment moyen unitaire M0 = P1 . L²/2bπ² = 17,9644811 x 30²/8π² = 204,77053KN.m/m
Pour la poutre P1 : M = K.M0 = 1.20815x204,77053 = 247,39352 KN.m/m soit 247,39352 x 8m/3u = 659,716 KN.m pour la poutre P1
Dans le tableau, on a pour la bande gauche de l’essieu de la voie 1, un moment Mu (P1) = 782,881KN.m = 1944x1,20815/3
Pour la poutre P2 : M = 0,99996 x204,77053 = 204,762339 KN.m/m soit 546,032904 KN.m pour la poutre P2
Pour la poutre P2 : M = 0,79190 x204,77053 = 162,157783 KN.m/m soit 432,420754 KN.m pour la poutre P3
è Moment ultime de flexion longitudinale : bande de roues de 135KN décomposée en série de Fourier Mu = 1638,16966KN.m

Pour un dimensionnement, ces valeurs s’avèrent moins défavorables que celles obtenues par la méthode classique de la RDM traditionnelle.
On a 1 638,17 < 1 944KN.m. C’est la raison pour laquelle on utilise cette dernière méthode qui évite la décomposition en série de Fourier.

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MOMENT RDM DE FLEXION DE L’ESSIEU UNIQUE DU CHARGEMENT LM2
L’essieu unique présente une charge de 360 KN répartie sur 2 roues. L’essieu est positionné à mi travée à M = 180x15 = 2 700 KN.m

MOMENT RDM DE FLEXION DU CAMION ACCIDENTEL SUR TROTTOIR


L’entraxe entre les 2 essieux est de 2m. La charge par essieu vaut après pondération 2x80 = 160 KN. Camion situé en milieu du pont.
M = 160KN x (15m -1m) = 2 240 KN.m

MOMENT RDM DE FLEXION DE L’ENGIN DE SERVICE EN STATIONNEMENT SUR LE TROTTOIR


L’entraxe des 2 essieux est de 3m. L’essieu avant pèse 40KN et l’essieu arrière 80KN. Sa résultante Q=120KN du convoi se situe à 2m
du 1er essieu. On positionne cette résultante à 50cm de l’axe de l’ouvrage. Selon le théorème de Barrè, le moment maximal se situe à
l’aplomb de l’essieu arrière à 50cm de l’axe.

Ra = 40KNx17m50/30m + 80KNx14m50/30m = 62 KN ; Rb = 120-62 = 58 KN à M(x=15m50) = 58KNx14m50 = 841 KN.m


Soit on assimile ce moment maximal au moment en milieu de travée, soit on considère le véritable moment en milieu de travée.
Sous cette configuration, le moment de flexion à mi travée vaut M(x=15m) = 62x15 – 40x2m50 = 830 KNm.
En réalité, le moment maximal à mi travée est développé par l’action du convoi avec l’essieu arrière positionné à mi travée.
Ra = 40KNx18m/30m + 80/2 = 64KN à M(x=L/2=15m) = 64x15 – 40x3 = 840 KN.m. L’écart est vraiment très faible…
Ce moment de flexion longitudinale de 840KN.m se répartit de façon homogène si l’on ne tient pas compte de la répartition
transversale des charges, à raison de 105KN.m/m de largeur de tablier ou à raison de 280KN.m par poutre.

En présence du véhicule de service stationné sur le trottoir, la circulation est maintenue sur l’autre voie. Quelle que soit la poutre de
rive sur laquelle se trouve l’engin, on considère la circulation maintenue sur la voie conventionnelle n°1 la plus chargée.
Normalement le coefficient quasi permanant ψ2 vaut 0 pour les charges LM1 qui représentent les sollicitations de base d’un ouvrage.
Pour tenir compte de la réalité d’une circulation effective sur la voie opposée de la chaussée, on retient le coefficient partiel
d’accompagnement ψ0 censé s’appliquer pour une charge variable dominante.
1,35 [ 5 674,621(G)+(1,16229+1,27063)x½x840/3poutres (Engin)+ 0,75(782,881+674,814)TS+ 0,4x797,181UDL] = 10 026,9542 KN.m
A propos du coefficient de répartition K du véhicule accidentel :
Soit on considère une bande de roulement donnant un moment de flexion de 840/2 = 420 KN.m
à K = 1,16229 + 1,27063 = 2,4329 à appliquer à 420 KN.m car on cumule les effets des 2 bandes de roulement des roues des essieux
Soit on considère les essieux de l’engin de service pour un moment de flexion de 840 KN.m
à K = (1,16229+1,27063)/2 = 1,21646 à appliquer à 840 KN.m car on considère le coefficient moyen des 2 bandes de roulement.

TABLEAU RECAPITULATIF DES MOMENTS DE FLEXION RDM & AUX ELU AU DROIT DES POUTRES
L’obtention du moment de flexion général intéressant une poutre, s’effectue en appliquant le coefficient GMB du chargement au
moment général de flexion RDM et en divisant ensuite le résultat par le nombre de poutres de l’ouvrage.

Diviser ce moment général RDM par la largeur du tablier, mène au moment de flexion unitaire par mètre transversal pour la poutre.

A propos des charges permanentes : Le moment de flexion engendré par celles-ci est à peu de chose près identique sur les 3 poutres.
On définit simplement le moment MG = 5 674,7288 KN.m soit 151,326KN/m x 30²/8 / 3 poutres.
En réalité, la décomposition des charges permanentes dans le tableau, permet d’appréhender la répartition individuelle de la structure
et de ses superstructures pour permettre le dimensionnement des membrures des poutres.
On voit que le moment de flexion lié aux charges permanentes fluctue de 5 674,621 pour les poutres situées en rives à un moment de
5 675,054 KN.m en axe d’ouvrage.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 129
TABLEAU DE VERIFICATION DES SOLLICITATIONS AU DROIT DES POUTRES EN SITUATION ELU DURABLE
L²/8 KN/m KN.m KN.m/m KN.m/m KN.m/m
112,5 charge rép. Mt RDM K P1 K P2 K P3 M P1 M P2 M P3
Poutre P1 18,7500 2 109,38 1,24981 0,99972 0,75044 878,773 702,928 527,653
Poutre P2 18,7500 2 109,38 0,99972 1,00069 0,99972 702,928 703,610 702,928
Poutre P3 18,7500 2 109,38 0,75044 0,99972 1,24981 527,653 702,928 878,773
Entretoises 11,8750 1 335,94 0,99986 1,00035 0,99986 445,250 445,468 445,250
Dalle BA 46,3071 5 209,55 0,99995 1,00013 0,99995 1736,429 1736,742 1736,429
Chaussée 18,1440 2 041,20 0,99987 1,00033 0,99987 680,312 680,625 680,312
Trottoir G 9,3750 1 054,69 1,29143 0,99947 0,70900 454,018 351,376 249,258
Trottoir D 9,3750 1 054,69 0,70900 0,99947 1,29143 249,258 351,376 454,018
151,3261 G 5674,621 5675,054 5674,621
ELU 1,35G 7660,739 7661,322 7660,739
Piétons G 2,2500 253,13 1,28103 0,99954 0,71936 108,087 84,336 60,696
Piétons D 2,2500 253,13 0,71936 0,99954 1,28103 60,696 84,336 108,087
UDL voie 1 18,9000 2 126,25 1,12477 1,00033 0,87498 797,181 708,984 620,142
TS voie 1 RG 1 944,00 1,20815 0,99996 0,79190 782,881 647,974 513,151
TS voie 1 RD 1 944,00 1,04138 1,00065 0,95809 674,814 648,421 620,842
UDL voie 2 7,5000 843,75 0,87498 1,00033 1,12477 246,088 281,343 316,342
TS voie 2 RG 1 152,00 0,95809 1,00065 1,04138 367,907 384,250 399,890
TS voie 2 RD 1 152,00 0,79190 0,99996 1,20815 304,090 383,985 463,930
TS 2129,692 2064,630 1997,813
UDL 1043,269 990,327 936,484
gr3 PIETONS 168,783 168,672 168,783
ELS 0,75TS+0,4UDL 2014,576 1944,603 1872,953
gr1a ELU 1,35(TS+UDL+PIET) 4511,354 4351,899 4189,157
Accomp. gr1a ELU 1,35(0,75TS+0,4(UDL+PIET)) 2810,821 2716,297 2619,630
ELU G+gr1a 12172,092 12013,221 11849,896
LM2 Poutre P1 2 700,00 1,14144 1,00025 0,85838 1027,292 900,221 772,542
LM2 Poutre P2 2 700,00 0,99978 1,00054 0,85838 899,802 900,486 772,542
LM2 Poutre P3 2 700,00 0,85838 1,00025 1,14144 772,542 900,221 1027,292
ELU G+gr1b 9047,582 8876,620 8703,670
ELU G+gr1b 8875,471 8876,979 8703,670
ELU G+gr1b 8703,670 8876,620 9047,582
PL accident 2 240,00 1,2331 0,9998 0,7671 920,703 746,514 572,749
ELU AC G+gr3 6595,325 6421,567 6247,371
PL sur trottoir 840,00 0,7836 0,9999 1,2165 219,416 279,973 340,609
sans circulation sur l'autre voie ELU G+gr3 7956,951 8039,287 8120,561
y compris 0,75TS + 0,4UDL voie 1 uniquement ELU G+gr3 9863,345 9945,681 10026,955
PIETONS ELU G+gr3 7888,596 7889,030 7888,596

Finalement, il s’avère que le groupe de charges gr1a est le plus critique aux ELU. Nous obtenons les moments ultimes :
- Mu = 12 172 KN.m max pour les poutres de rive soit 4 564,535 KN.m/m (12 214KNm x 3 poutres / 8m largeur)
- Mu = 12 013 KN.m pour la poutre médiane soit 4 504,958 KN.m/m.
Vu le faible écart, on retiendrait pour le ferraillage un moment ultime similaire pour les 3 poutres, à savoir Mu ≈ 4 565 KN.m/m
La démarche est similaire pour effectuer cette fois-ci les vérifications aux ELS.
Soit l’on calcule de nouveaux coefficients K en fonction de v=0,2, soit on conserve ceux déjà calculés et on applique les coefficients
partiels de pondération ELS. (cf. annexe ci-jointe)

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SOLLICITATIONS AUX ETATS LIMITES ULTIMES EN FLEXION TRANSVERSALE - V=0
Nous restons sur le dimensionnement aux ELU.
NOTA : Pour la flexion transversale aux états limites de service ELS, la démarche à entreprendre est similaire à celle des états limites
ultimes mais en considérant alors un coefficient de poisson v=0,2 et évidemment les coefficients partiels spécifiques aux ELS.
COEFFICIENTS TRANSVERSAUX MU DE REPARTITION TRANSVERSALE
L’utilitaire TABLE GUYON permet de calculer les coefficients μ en fonction des chargements considérés.
La précision du résultat du moment de flexion transversale exigerait un calcul d’un nombre élevé d’harmoniques impaires de telle
sorte que mi.θ>=2. La dernière harmonique m vaudrait alors 19, ce qui impliquerait le calcul de 10m soit {1,3,5,7,9,11,13,15,17,19}.
Pour cet exemple, nous ne calculerons les coefficients μ que pour l’harmonique m=1. Le lecteur pourra s’essayer aux autres…
Puisque θ1 = 0,11109 on a θ19 = 19x0,11109 = 2,11071 à μ19(y=-3m ;e=3,25) = 0,0000417 pour μ1(y=-3m ;e=3,25) = -0,0757239

Concernant les charges permanentes, nous considérons la charge permanente globale répartie sur le tablier de façon homogène.
Chargements considérés μ P1 y=-3m µ P2 y=0m μ P3 y=+3m
Tablier & superstructures [-4m..4m] 0,0128503 0,0256894 0,0128503
Piétons gauche [-3m75..-3m] 0,0587018 -0,1170031 -0,0793470
Piétons droite [3m..3m75] -0,0793470 -0,1170031 0,0587018
UDL voie n°1 [-3m..0m] 0,0735524 0,0774744 -0,0235830
TS voie 1 [-2m50 ;-0m50] 0,1086353 ; 0,0389828 -0,0276858 ; 0,1833924 -0,0537835 ; 0,0068600
UDL voie n°2 [0m..+3m] -0,0235830 0,0774744 0,0735524
TS voie 2 [0m50 ;+2m50] 0,0068600 ; -0,0537835 0,1833924 ; -0,0276858 0,0389828 ; 0,1086353
LM2 poutre P1 [-2m70 ;-0m70] 0,1160875 ; 0,0455966 -0,0482175 ; 0,1616878 -0,0596637 ; 0,0006045
LM2 poutre P2 [-1m..+1m] 0,0556495 ; -0,0086862 0,1294193 ; 0,1294193 -0,0086862 ; 0,0556495
LM2 poutre P3 [+0m70 ;+2m70] 0,0006045 ; -0,0596637 0,1616878 ; -0,0482175 0,0455966 ; 0,1160875
PL accident [-3m80 ; -1m80] -0,0189868 ; 0,0833041 -0,1600746 ; 0,0448587 -0,0916643 ; -0,0329847
PL stationnement [1m95 ; 3m25] -0,0374736 ; -0,0757239 0,0292134 ; -0,1043339 0,0886380 ; 0,0815533
DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES DE FOURIER
Nous examinons la position longitudinale x = L/2 en milieu d’ouvrage. Harmonique m = 1 et ouvrage droit sans biais : sinψ=1
Pour une charge uniformément répartie couvrant la totalité de la portée L du tablier : Intensité qm = 4q/mπ = q1 = 4q/π
Rappel : Moment de flexion transversale : My,m(L/2,y) = μm(y,e) . 4qb/mπsinψ = μm(y,e) . 4qb/π = μm(y,e) . b . q1
Cette décomposition concerne le tablier, les charges de piétons et la charge répartie UDL.
Les charges d’essieux ponctuels TS, LM2, le PL accidenté et l’engin de service en stationnement, correspondent à une décomposition
en série de Fourier de plusieurs charges ponctuelles à des abscisses longitudinales diverses.
Rappel : Charge Q en position a à intensité qm = 2Q/L . sin(mπa/L) et , à My,1(L/2,y)=q1.b.μ1
Tandem TS voie 1 : entraxe longitudinal 1m20 : q1 = 2x135/30 x [sin14,4π/30 + sin15.6π/30] = 17,9644811 KN ≈ 17,965 KN
Tandem TS voie 2 : entraxe longitudinal 1m20 : q1 = 2x80/30 x [sin14,4π/30 + sin15.6π/30] = 10,6456184 KN ≈ 10,646 KN
Charge LM2 : distance a = L/2 : q1 = 2x180/30 = 12 KN
PL accidenté : entraxe longitudinal 2m : q1 = 2x80/30 x [sin14π/30 + sin16π/30] = 10,6082336 KN ≈ 10,610 KN
Engin en stationnement : q1 = 2x80/30 x sin13.5π/30 + 2x40/30 x sin16.5π/30] = 07,9015067 KN ≈ 07,902 KN (entraxe long :3m)
Charge LM2 Poids Lourds accidenté sur trottoir Engin de service stationné

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 131
MOMENTS DE FLEXION TRANSVERSALE
Nous obtenons ainsi les moments transversaux de flexion en KN.m/m pour les poutres P1, P2 et P3:
CHARGEMENTS q (KN/m) q1 KN Kp1 Kp2 Kp3 My P1 My P2 My P3
Ouvrage 151,3261 192,674 0,0128503 0,0256894 0,0128503 9,9037 19,7988 9,9037
Piétons 2 trot 2,2500 2,865 -0,0206452 -0,2340062 -0,0206452 -0,2366 -2,6815 -0,2366
UDL voie 1 18,9000 24,064 0,0735524 0,0774744 -0,023583 7,0799 7,4574 -2,2700
UDL voie 2 7,5000 9,549 -0,023583 0,0774744 0,0735524 -0,9008 2,9593 2,8095
TS voie 1 17,965 0,1476181 0,1557066 -0,0469235 10,6078 11,1891 -3,3719
TS voie 2 10,646 -0,0469235 0,1557066 0,1476181 -1,9982 6,6306 6,2862
LM2 poutre P1 12,000 0,1616841 0,1134703 -0,0590592 7,7608 5,4466 -2,8348
LM2 poutre P2 12,000 0,0469633 0,2588386 0,0469633 2,2542 12,4243 2,2542
LM2 poutre P3 12,000 -0,0590592 0,1134703 0,1616841 -2,8348 5,4466 7,7608
PL accidenté 10,610 0,0643173 -0,1152159 -0,124649 2,7296 -4,8898 -5,2901
Engin stationné 7,902 -0,1131975 -0,0751205 0,1701913 -3,5779 -2,3744 5,3794
COMBINAISONS ELU 1,35 G 13,3700 26,7283 13,3700
0,40 Piétons -0,0946 -1,0726 -0,0946
TS 8,6096 17,8197 2,9142
0,75 TS 6,4572 13,3648 2,1857
UDL 6,1791 10,4168 0,5395
0,40 UDL 2,4716 4,1667 0,2158
1,35(G+TS+UDL+PIET) G+GR1a 33,0154 61,2275 17,7131
1,35(G+0,75TS+0,4UDL+0,4PIET) G+GR1a 25,2962 48,9478 16,4842
1,35(G+LM2 P1) G+GR1b 23,8471 34,0812 9,5430
1,35(G+LM2 P2) G+GR1b 15,6242 39,1526 15,6242
1,35(G+LM2 P3) G+GR1b 10,5351 32,1749 21,1308
PL accidenté ELU ACC G+PL accident G+GR3 12,6333 14,9090 4,6136
Engin stationné 1,35(G+Engin+voie1 0,75TS+0,4UDL) G+GR3 19,3276 34,8977 17,1952
Normalement, pour l’engin de service stationné sur le trottoir de la poutre P3, on pourrait considérer un flux concomitant de piétons
sur le trottoir opposé de manière simultané au maintien de la circulation de la voie n°1 la plus chargée.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 132
ETUDE COMPARATIVE DE PONTS A POUTRES DE GEOMETRIE QUELCONQUE
Messieurs PERRIN & BONDONET ont publié dans le Bulletin Ouvrages d’Art n°71 du CEREMA, un article intitulé « Calcul analytique de
flexion des ponts à poutres de géométrie quelconque, calage des inerties de torsion transversale par comparaison à des calculs aux
éléments finis » ciblant les ouvrages de structure PRAD Poutres Préfabriquées Précontraintes par pré-tension (par adhérence)
Cet article compare à titre de validation, les méthodes de calculs analytiques avec les calculs aux éléments finis de type plaques et
volumiques de 3 structures à poutres dont une structure à poutres renforcées jumelées de rive.
Le CEREMA a ainsi adapté la méthode classique GMB dans le cadre de la chaine de calcul des ponts types aux eurocodes Chamoa-P.
Le modèle retenu développé par monsieur Millan, dénommé « Millan NFA » (Nouvelle Formulation Analytique) consiste en un
assemblage d’éléments de plaques orthotropes dont les caractéristiques dépendent de l’épaisseur du hourdis et de la géométrie des
poutres. Toutefois, sa validité suppose une adaptation corrective des inerties de torsion transversale pour la modélisation des poutres
en I. Pour rappel, la méthode classique GMB transforme le tablier en 1 seule plaque orthotrope…
Voici le lien pour récupérer l’article : http://www.setra.fr/html/boa/Data_Base_BOA/Collection_Numeros/boa_71.pdf
Cet article met en évidence :
- Une bonne corrélation des méthodes aux EF avec la méthode GMB pour un tablier à poutres en T de section rectangulaire ;
- Des limites à la modélisation de la méthode classique GMB pour le tablier à poutres de rive jumelées.
A ce propos, l’article évoque l’emploi d’une modélisation GMB « classique » qui ne tient pas compte effectivement de l’influence des
inerties distinctes des poutres jumelées comme le prévoyait Charles Massonnet, dans un développement particulier de son livre.
L’objectif est ici, d’approfondir cet article en tenant compte de l’influence de la rigidité différente au niveau des poutres jumelées.
L’étude décrite dans le BOA71 a porté sur 3 OA de 20m de portée disposant d’un tablier de 10m de largeur avec hourdis de 20cm et
10 poutres espacées chacune de 1m. Les poutres de chacun des ouvrages, présentent des caractéristiques distinctes, à savoir :
L’ouvrage n°1 comporte les poutres rectangulaires.
L’ouvrage n°2 comporte en section courante, 8 poutres
rectangulaires identiques à l’ouvrage n°1 (30x70cm)
0,3 0,6 0,15 0,2 0,15 mais les poutres de rive sont jumelées de telle sorte à
avoir une largeur double (60x70cm).
L’écartement reste toutefois identique.
0,5
L’ouvrage n°3 est constitué par des poutres en I, de
section courante pour les tabliers PRAD.

Les 2 poutres identiques jumelées au niveau des rives, sont considérées mécaniquement comme une seule poutre de double largeur.
Le jumelage n’introduit aucune discontinuité dans la transmission des efforts à l’interface verticale de contact des 2 poutres.
En réalité, les poutres jumelées n’étant pas liaisonnées entre elles au niveau des âmes en dehors de la table de compression, l’inertie
de torsion ne peut pas véritablement correspondre à une poutre monolithique en T de largeur d’âme de 60cm.
Le CEREMA considère alors une inertie de torsion des poutres jumelées, limitée exclusivement à l’inertie de torsion d’une seule poutre.
La liaison au niveau du hourdis permet à mon avis de majorer quelque peu l’inertie de torsion retenue d’une poutre seule.
Voici les schémas des profils en travers des tabliers soumis à l’étude comparative :
10
0,5

0,35 0,3 0,7 1 1

0,5 1

0,2

0,6 0,55 1 1 1

0,25 0,5

0,4 0,8

0,5 1 1 1

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 133
CARACTERISTIQUES DU MATERIAU BETON
Module instantané du béton Ecm = 35 220 MPa
Coefficient de Poisson v=0,2 correspondant implicitement à un calcul ELS aux eurocodes.
Module de rigidité Erig = Ecm/(1-v²) = 36 688 MPa Module de torsion G = Ecm /2(1+v) = Erig(1-v)/2 = 14 675 MPa
CAS DE CHARGE
L’étude a soumis les ouvrages à 4 cas de charges élémentaires. Nous ne retiendrons que le cas de la charge surfacique fixe
correspondant à une charge surfacique appliquée sur toute la largeur de la chaussée de 6 mètres et sur toute la longueur du pont.
A défaut d’indication supplémentaire, on suppose que la charge appliquée
transversalement correspond à 6KN/m longitudinalement.
La transformation de cette charge en série de Fourier conduit à une charge
d’intensité q(m=1) à mi travée (x=L/2) de 7,63944 KN. (4x6/1.π)
CARACTERISTIQUES MECANIQUES DE LA DALLE ORTHOTROPE DE SUBSTITUTION LIEE A LA METHODE GMB

TABLIER N°1 A POUTRES RECTANGULAIRES EN T


10
0,5

0,35 0,3 0,7 1 1

Nous examinons la rigidité flexionnelle du tablier qui ne comporte pas d’entretoises. La dalle longitudinale en fait donc office !
Le tableau suivant donne les caractéristiques principales, avec le déroulé des calculs, tel que décrit ci-avant dans le présent guide.
Haut Larg Surface Z Gravité Mt Statique Inertie Ix d S.d² Inertie I Rigidités
Dalle transv 0,20 1,00 0,200 0,1000 0,02000 0,000667 0,23049 0,010625 0,0112916 414,2603
Poutre 0,70 0,30 0,210 0,5500 0,11550 0,008575 -0,21951 0,010119 0,0186940 658,4019
Dalle+Poutre 0,90 0,410 0,3305 0,13550 m4 m m4 0,0299856 1072,6622
Module E 35220 Mpa Pois v 0,2 1/(1-v²) 1,041667 b0 1,00 m4 MN.m
Dalle longit 0,2 20 4 0,1 0,4 0,013333 b0 20 0,0133333 24,4583
Nous examinons maintenant la rigidité à la torsion du tablier.
L’article du BOA71 arrive à une valeur de 6,737.10-3m4 en employant une formule d’approximation figurant au dossier pilote VIPP67
et en apportant une correction tenant compte de l’analogie de la membrane (théorie de Prandtl) indiquée dans ce dossier guide.
J’emploie plutôt la formule du code ASTER. Pour la hauteur corrigée de la poutre, je retiens sa hauteur augmentée de la ½ dalle.
3 4
ELEMENTS H b hb /16 b/h 1-(b/h) /12 Inertie Torsion
Dalle 1,00 0,20 0,0005000 0,2000000 0,999866667 0,002330711
Poutre rectangle 0,80 0,30 0,0013500 0,3750000 0,998352051 0,005501803
Poutre+Dalle/2 0,006667159
Dalle entretoise 10,00 0,20 0,0050000 0,0200000 0,999999987 0,026330667
-3 4
J’obtiens finalement une inertie longitudinale de torsion de 6,667.10 m , sensiblement équivalente à celle de l’article.
Transversalement, l’inertie de torsion de la dalle seule faisant office d’entretoise est estimée à 0,02666 m4 dans l’article du BOA71
contre 0,02633 m4 dans nos calculs en prenant évidemment comme hauteur du rectangle, la valeur L/2 représentant la moitié de la
portée correspondant à la zone d’influence de l’entretoise fictive d’about du tablier.

Nous obtenons finalement les rigidités mécaniques unitaires de la dalle équivalente orthotrope :
Rigidité flexionnelle de la poutre ρp = 1 072,6622 MN.m²/m = 35 220 MN/m² x [0,018694m4/1m + 0,0112916m4/1m x 1,041667]
Rigidité flexionnelle de la dalle ρe = ρD = 24,4583 MN.m²/m = Ee. Ie / L0 = 35 220 MN/m² /(1-0,2²) x 0,01333m4 / 20m
,
Paramètre d’entretoisement ,

Rigidité à la torsion de la poutre ϒp = G. Kp / b0 = 14 675 M.N/m² x 0,006667159 m4 / 1m = 97,8405583 MN.m²/m ou MN.m


Rigidité à la torsion de la dalle ϒe = G. Ke / L0 = 14 675 M.N/m² x 0,026330667 m4 / 20m = 19,3201269 MN.m²/m ou MN.m
. . ,
Paramètre de torsion
. .√ , × . √ ,

L’article ne précise pas les valeurs des paramètres d’entretoisement et de torsion.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 134
TABLIER N°2 A POUTRES RENFORCEES JUMELEES EN RIVE
Pour déterminer les paramètres caractéristiques de la dalle équivalente orthotrope, il faudra tenir compte des caractéristiques des
poutres courantes et des poutres jumelées en pondérant leurs effets en fonction du nombre de celles-ci.
10
0,5 1

0,2

0,6 0,55 1 1 1

Les caractéristiques géométriques longitudinales et transversales des poutres en section courante sont, en tout point, identiques à
celles de l’ouvrage n°1. Examinons alors les poutres jumelées de rive.
Rigidité flexionnelle
Haut Larg Surface Z Gravité Mt Statique Inertie Ix d S.d² Inertie I Rigidités
Dalle transv 0,20 1,00 0,200 0,1000 0,02000 0,000667 0,30484 0,018585 0,0192520 706,3075
Poutre 0,70 0,60 0,420 0,5500 0,23100 0,017150 -0,14516 0,008850 0,0260002 915,7255
Dalle+Poutre 0,90 0,620 0,4048 0,25100 m4 m m4 0,0452522 1622,0330
Module E 35220 Mpa Pois v 0,2 1/(1-v²) 1,041667 b0 1,00 m4 MN.m
Dalle longit 0,2 20 4 0,1 0,4 0,013333 b0 20 0,0133333 24,4583
Rigidité torsionnelle
Le tableau suivant donne les inerties de torsion à partir du calcul numérique du code Aster.
3 4
ELEMENTS H b hb /16 b/h 1-(b/h) /12 Inertie Torsion
Dalle 1,00 0,20 0,0005000 0,2000000 0,999866667 0,002330711
Poutre rectangle 0,80 0,60 0,0108000 0,7500000 0,973632813 0,031101609
Poutre+Dalle/2 0,032266965
Dalle entretoise 10,00 0,20 0,0050000 0,0200000 0,999999987 0,026330667
A titre de vérification, un calcul avec le module éléments finis du logiciel RDM est réalisé, en retirant la moitié supérieure du hourdis à
la poutre jumelée de rive. La triangulation est effectuée avec 5 000 éléments et conduit à la constante de torsion de Saint Venant
valant J = 3,14595.10-2 m4. La valeur obtenue de 3,2227.10-2 m4 par le calcul analytique approximatif ci-dessus est en cohérence.
L’article du BOA71 donne une inertie de torsion des poutres de rives jumelées Jxx = 3,8.10-2 m4 légèrement surabondante.
Caractéristiques mécaniques de la dalle équivalente orthotrope.
La rigidité finale à la flexion longitudinale tient compte des apports distincts des 8 poutres courantes et des 2 poutres jumelées.
Rigidité flexionnelle des poutres centrales ρp = 1 072,6622 MN.m²/m
Rigidité flexionnelle des poutres jumelées de rive ρp = 1 622,033 MN.m²/m
Détail du calcul figurant dans le tableau ci-dessus : 35 220 MN/m² x [0,026m4/1m + 0,019252m4/1m x 1,041667]
En pondérant les effets, on obtient : ρp = ( 8 x 1 072,6622 + 2 x 1 622,033)/(8+2) = 1 182,53636 ≈ 1 182,536 MN.m²/m
Rigidité flexionnelle de la dalle ρe = ρD = 24,4583 MN.m²/m = Ee. Ie / L0 = 35 220 MN/m² /(1-0,2²) x 0,01333m4 / 20m
,
Paramètre d’entretoisement ,

L’article du BOA71 considère : « La rigidité de torsion longitudinale retenue pour le tablier complet est celle des poutres courantes, qui
est supposée dicter majoritairement le comportement global du tablier ». Cela conduit à appliquer la méthode GMB classique en
faisant abstraction de l’apport notable de la rigidification des poutres jumelées. Cette hypothèse conduit forcément à une modélisation
erronée permettant ainsi d’affirmer que la méthode GMB classique présente de sérieuses limites par rapport aux MEF.
On constate au vu de l’inertie de torsion d’une poutre courante de 0,00666716 MN.m, une inertie de torsion de 0,0533727 MNm pour
les 8 poutres identiques, inférieure à l’inertie de torsion des 2 poutres de rives de 0,06453393 MNm = 2 x 0,03226697 MNm.
Comme l’inertie de torsion longitudinale des rives s’avère supérieure à l’inertie de torsion de la section courante, mettant en défaut
l’hypothèse de l’article, nous adopterons ici la démarche contraire telle que la prévoit le livre GMB et le guide VIPP67 du SETRA.

Rigidité à la torsion des poutres courantes ϒp = G. Kp / b0 = 14 675 M.N/m² x 0,006667159 m4 / 1m = 97,8405583 MN.m²/m
Rigidité à la torsion des poutres de rive ϒp = G. Kp / b0 = 14 675 M.N/m² x 0,032266965 m4 / 1m = 473,517711 MN.m²/m ou MN.m
En pondérant les effets des poutres, on obtient : ϒp = ( 8 x 97,8405583 + 2 x 473,517711 ) / 10 poutres = 172,975959 MN.m²/m
Rigidité à la torsion de la dalle ϒe = G. Ke / L0 = 14 675 M.N/m² x 0,026330667 m4 / 20m = 19,3201269 MN.m²/m ou MN.m
, . ,
Paramètre de torsion
. .√ , × . √ ,

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 135
TABLIER N°3 A POUTRES EN I
Nous n’examinerons pas le tablier n°3 dont le profil caractéristique d’un tablier traditionnel conforme à la méthode GMB, n’apportera
guère plus à la compréhension et l’utilisation de la méthode GMB. Ce type de poutre a déjà été examiné précédemment.
COEFFICIENTS DE REPARTITION DU TABLIER N°1 CONSTITUE PAR DES POUTRES RECTANGULAIRES EN T
L’article du BOA71 ne précise pas les paramètres du tablier mais donne les différentes rigidités flexionnelles et de torsion à partir
desquelles il est possible de calculer les paramètres caractéristiques de la dalle rectangulaire équivalente orthotrope.
Paramètres Article BOA71 Calculs manuels Nous utilisons Table Guyon avec les paramètres θ et α des calculs
Entretoisement θ 0,64742 0,64335 manuels pour déterminer les coefficients Km relatifs à la charge
Torsion α 0,36101 0,36167 surfacique fixe sur l’intervalle [-3m..+3m] et excentrée [+1m..+3m].
Voici à titre d’exemple, 2 lignes d’influence : l’une du coefficient K pour la fibre y=+3m en rive de chaussée et l’autre de μ pour y=2m.

Sous excel, on récupère les tableaux des valeurs particulières de K ou de μ pour les fibres y transversales, puis on les expurge de
manière à conserver uniquement les coefficients K et μ relevant des charges surfaciques fixes étudiées dans l’article du BOA71.
X K [-3m..3m] K [1m..3m] μ [-3m..3m] μ [1m..3m] L’examen des valeurs obtenues montre une bonne
5,00 0,717233 0,062804 0,000000 0,000000 corrélation avec les résultats de l’article du BOA71 relatifs
-4,50 0,774496 0,146427 0,000704 -0,002730 à la méthode GMC « Guyon Massonnet Classique ».
-4,00 0,835529 0,233128 0,004399 -0,005371 Pour K, la valeur maximale est proche de 1,183 pour une
-3,50 0,899165 0,323927 0,011500 -0,007642 valeur légèrement inférieure à 1,15 dans l’étude BOA.
-3,00 0,963124 0,419749 0,022560 -0,009201 Pour l’abscisse x=8m soit y=+3m, l’étude donne un K qui
-2,50 1,023885 0,521313 0,034102 -0,009646 avoisine une valeur autour de 0,95 pour 0,963124 calculé.
-2,00 1,078086 0,628999 0,042648 -0,008500
Pour la charge surfacique excentrée, l’asymptote K se situe
-1,50 1,122574 0,742695 0,048749 -0,005211
légèrement en dessous de la valeur K=1,6 pour une valeur
-1,00 1,155293 0,861604 0,052819 0,000870 calculée par nos soins assez voisine autour de 1,555.
-0,50 1,175947 0,984031 0,055147 0,010502
Les figures 25 et 26 de l’article sont reproduites ci-après.
0,00 1,183058 1,10712 0,055905 0,024575
Elles situent les résultats de la méthode GMC avec les
0,50 1,175947 1,226542 0,055147 0,044139
autres méthodes aux EF et la nouvelle formulation
1,00 1,155293 1,336136 0,052819 0,070431 analytique de Millan reposant sur une adaptation GMB.
1,50 1,122574 1,427814 0,048749 0,092377
Sur la page suivante, figurent les graphes des coefficients K
2,00 1,078086 1,494893 0,042648 0,098671
et μ alors que l’étude BOA donne K et My dépendant de μ.
2,50 1,023885 1,535475 0,034102 0,089848
Si les courbes de My et μ présentent une allure similaire,
3,00 0,963124 1,552689 0,022560 0,065762
les valeurs des moments transversaux maximum My pour
3,50 0,899165 1,554323 0,011500 0,038122
la position longitudinale x=L/2=10m et pour la fibre
4,00 0,835529 1,549316 0,004399 0,018426
centrale y=0 (charge centrée) et y=+2m (charge excentrée)
4,50 0,774496 1,544292 0,000704 0,005898
ne concordent pas, probablement à cause d’une
5,00 0,717233 1,543497 0,000000 0,000000
interprétation différente de la charge de 6KN appliquée :
Charge surfacique fixe centrée [-3m..+3m] q=6KN à intensité charge de Fourier pour harmonique m=1 : q1 = 7,63944 KN
My = 7,63944 x 0,055905 x 5 = 2,1354 KN.m pour une valeur d’environ 0,105 KN.m sur le graphique central de la figure 25
Charge surfacique excentrée [+1m..+3m] q=6Kn à q1 = 7,63944 KN
My = 7,63944 x 0,098671 x 5 = 3,7689 KN.m pour une valeur d’environ 0,183 KN.m sur le graphique central de la figure 26
Il existe entre ces valeurs, un rapport d’environ 20 correspondant à la portée L de l’ouvrage. à q1 = 7,63944 / 20 ≈ 0,38197
Il se pourrait alors que la charge de 6KN de l’étude corresponde à une charge Q = q.L conduisant à q=Q/L=6/20=0,3KN/m
Avec q=0,3 KN/m long, My [-3..+3] = 0,38197 x 0,055905 x 5 = 0,10677 KN.m & My[1..3] = 0,38197 x 0,098671 x 5 = 0,1884 KN.m
Cela permet d’être cohérent au niveau des résultats obtenus … mais pourquoi avoir fixé une telle intensité de charge q à 0,3 KN/m ?

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 136
Courbes des coefficients de répartition transversale Km
1,2 1,56
Coefficient Km 1,51
1,46
[-3m..3m] 1,41
1,36
[1m..3m] 1,1 1,31
1,26
1,21
1,16
1,11
1 1,06
1,01
0,96
0,91
0,86
0,9 0,81
0,76
0,71
0,66
0,61
0,8 0,56
0,51
0,46
0,41
0,36
0,7 0,31
0,26
0,21
0,16
0,11
0,6 0,06
-5,00 -4,50 -4,00 -3,50 -3,00 -2,50 -2,00 -1,50 -1,00 -0,50 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00

Le graphique comporte 2 axes verticaux. L’axe vertical central correspond à la courbe rouge de la charge surfacique centrée.
L’axe latéral secondaire en bleu s’applique à la courbe des coefficients K de la charge surfacique excentrée.
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 137
Courbes des coefficients de répartition transversale μ

0,10 0,060

0,09 0,055
μ[+1m..+3m]

μ[-3m..+3m] 0,08 0,050

0,07 0,045

0,06 0,040

0,05 0,035

0,04 0,030

0,03 0,025

0,02 0,020

0,01 0,015

0,00 0,010
-5,00 -4,50 -4,00 -3,50 -3,00 -2,50 -2,00 -1,50 -1,00 -0,50 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50 5,00

-0,01 0,005

-0,02 0,000

COEFFICIENTS DE REPARTITION DU TABLIER N°2 CONSTITUE PAR DES POUTRES JUMELEES EN RIVES
Rapport des rigidités flexionnelle et de torsion des poutres jumelées : r = ρp / ϒp = 1 622,033 / 473,517711 = 3,42549594 < 5
Le rapport des rigidités étant inférieur à 5, le calcul à mener ne peut faire l’impasse sur les moments se développant en rive.
Ce point a été examiné par Massonnet dans l’article 14.3 du livre « calcul des grillages de poutres et dalles orthotropes » de 1966.
Comme la méthode exacte reste cependant très lourde d’utilisation la méthode approchée qui est préconisée également dans le guide
VIPP67 avec les mêmes réserves, sera malgré tout utilisée. Celle-ci fait comme cela a été dit, l’impasse sur les moments en rive et émet
l’hypothèse au regard de rapport des rigidités des poutres de rive supérieur à 5 que la résistance à la torsion desdites poutres est nulle.
Les résultats obtenus ne seront donc pas aussi fiables que souhaités mais cela permettra de comparer la méthode GMB classique
faisant fi de la rigidité additionnelle en rives avec la méthode approchée des mêmes auteurs GMB et les autres méthodes modernes
aux EF et la nouvelle approche analytique employée par le CEREMA.
Le bon sens è La méthode approchée a été élaborée pour un domaine d’emploi bien défini. En sortir n’est pas vraiment conseillé !
La comparaison que vous allez découvrir m’amène à vous demander à être extrêmement prudent lors de l’emploi de la méthode
approchée pour des ponts dont les poutres de rive renforcées présentent des rapports de rigidité inférieurs au seuil de 5.
En pareille situation, une modélisation aux EF serait bien plus appropriée. Calculer la structure du tablier via un logiciel de la chaine
CHAMOA serait à privilégier également.
Nous considérons les inerties de flexion suivantes des poutres : 0,045252 m4 en rive et 0,029986 m4 en section courante à r=1,5091

( ) ∙ ( ). ( , ).

Les calculs sont automatisés via le logiciel Table GUYON. On rentre les paramètres fondamentaux α et θ et la géométrie du tablier.
La charge sinusoïdale de Fourier prise en compte est la charge d’intensité q=0,3KN de manière à rester conforme avec les résultats
obtenus dans l’article du BOA.
Les copies d’écran reproduites ci-après permettent d’appréhender la saisie des valeurs puis les résultats intermédiaires obtenus.
Les rapports de rigidités apparaissent sur un fond coloré en rouge d’avertissement car inférieur à 5.
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 138
EXAMEN DE LA CHARGE SURFACIQUE DE CHAUSSEE
L’étude menée par le CEREMA conduit aux graphiques suivants :

Le
graphique ci-dessous reproduit les coefficients K obtenus par les méthodes GMB normale traditionnelle et approchée (K’ renf)
1,25
Charge surfacique chaussée 1,2
[-3m .. +3m] 1,15

1,1

1,05

0,95

0,9
CRT K norm
0,85
CRT K' renf
0,8

0,75

0,7
-5 -4,5 -4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
En flexion longitudinale, la méthode approchée (non adaptée) amplifie les coefficients en partie centrale chargée et les minore
fortement en rives, au contraire des calculs aux EF.
Nous constatons que les méthodes GMB classique et approchée ne sont pas satisfaisantes pour une modélisation correcte.
La méthode exacte GMB pourrait l’être car elle tient compte du développement des moments en rive…
Par contre, en ce qui concerne la flexion transversale, la méthode approchée donne des résultats très corrects par rapport à la méthode
aux EF volumiques.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 139
0,085
0,08
0,075
0,07
Charge surfacique chaussée
0,065
Moment transversal My
0,06
0,055
0,05
0,045
0,04
0,035
0,03
0,025
0,02
0,015
0,01
0,005
0
-5 -4,5 -4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
-0,005

EXAMEN DE LA CHARGE REPARTIE EXCENTREE


L’étude menée par le CEREMA conduit aux graphiques suivants :

Voici les résultats obtenus via les méthodes GMB classique et approchée :
1,6 0,15
1,5 0,14
Charge excentrée 1,4
Charge excentrée 0,13
[1m--3m] 1,3 [1m--3m] 0,12
0,11
1,2 Moment My 0,1
1,1
0,09
1
0,08
0,9
CRT K norm 0,07
0,8
0,06
0,7 CRT K' renf 0,05
0,6 0,04
0,5 0,03
0,4 0,02
0,3 0,01
0,2 0
0,1 -5 -4,5 -4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1-0,01
-0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
-5 -4,5 -4 -3,5 -3 -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5 -0,02

On se rend compte qu’en flexion longitudinale, la méthode GMB conduit à des résultats insatisfaisants malgré le fait que l’allure
plongeante de la courbe du K renforcé de la méthode approchée tende à reproduire les courbes des autres méthodes NFA et EF…
Quant à la flexion transversale, la méthode approchée donne une courbe d’allure correcte en minorant cette fois ci les résultats !

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 140
ETUDE PARTICULIERE D’UNE STRUCTURE HYPERSTATIQUE SINGULIERE DE TYPE PORTIQUE PRAD
Nous allons considérer une structure d’ouvrage un peu particulière : un portique constitué par un tablier PRAD de portée L=18m.
Le tablier droit (ϕ=100gr) se compose de poutres précontraintes solidarisées entre elles par le hourdis supérieur avec des chevêtres
d’about liaisonnés avec les piédroits des culées. La structure est rendue ainsi hyperstatique et la construction du PIPO plus aisée.
Le hourdis en béton C35/45 a une épaisseur de 28cm. La chaussée et son complexe d’étanchéité présentent une épaisseur de 10cm.
Nous faisons abstraction du dévers transversal unique à 2,5% et de la pente longitudinale de 0,075% ayant peu d’incidence.

Le profil en travers est constitué par 20 poutres précontraintes rectangulaires HxB 70x30cm, avec un entraxe de 70cm.

L’objectif est de déterminer les paramètres fondamentaux de l’ouvrage puis de calculer les moments longitudinaux et transversaux
liés au système de chargement LM1 pour examiner la poutre la plus sollicitée du tablier. Le profil est dissymétrique pour compliquer…
Etant donné que la structure est hyperstatique et que la méthode GMB s’applique à des structures isostatiques, il convient en premier
lieu de déterminer la portée isostatique équivalente. Il faut avoir également à l’esprit pour les ponts à poutres, que la méthode GMB
considère une largeur active différente de la largeur réelle du tablier si celui-ci se termine directement sur des poutres de rives.
Nous avons n=20 poutres espacées de b0=70cm. La largeur active est ainsi de n.b0 = 20 x 70 = 1 400cm = 14m pour 13m60 réel.
DETERMINATION DU PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT Θ
Pour un tablier encastré à ses 2 extrémités, nous avons vu que l’équivalence des flèches conduit à la relation suivante :

La travée isostatique équivalente est de 12m pour le calcul de l’entretoisement θ.

, ,
En réalité, comme la structure interagit avec le sol, il reste préférable d’employer la formule avec les
×
moments d’extrémités. Il faudrait donc procéder aux calculs des encastrements. Si les encastrements des piédroits sur les semelles
sont imparfaits, il convient de se reporter au guide PIPO 1974 dont un extrait figure en annexe pour calculer notamment θ.
Or dans le cas présent, la traverse supérieure est constituée par un hourdis et des poutres ! Pour exploiter les formules du PIPO1974
il faut substituer à la traverse actuelle, une dalle pleine équivalente d’un point de vue mécanique développant une inertie identique.
La première chose à faire est de déterminer l’inertie du tablier pour obtenir la traverse traditionnelle adéquate du portique.

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INERTIE DU TABLIER & EPAISSEUR EQUIVALENTE DE TRAVERSE TRADITIONNELLE

Nous intégrons dans l’inertie du tablier, les longrines de rives. Nous obtenons sous autocad, une inertie I de 0,7753793634907 m4.
×
La largeur B du tablier est de 13m60. La dalle du portique traditionnel a donc une épaisseur 0m88115476 ≈ 0m88.

PORTEE ISOSTATIQUE EQUIVALENTE


On considère que le portique repose sur un sol de fondation ayant un module d’élasticité différé ESOL = 20 000 t/m² = 200 MPa.
Module E du béton sous charges de longue durée : 35 982 MPa. On se reporte à l’annexe pour la démarche de calculs.
Posons la hauteur du PIPO : H = 0m60/2 +7m40 – 0m88/2 = 7m26. k = (e3/e2)3 x H/L = (0,88/0,6)3 x 7,26/18 = 1,27250173
,
. Pour un portique parfaitement encastré aux semelles, on aurait k’=0.
. ² × , ²
N1 = (2k+3)(2k+k’)-k² = 114,046191 ; δ = Δ / L = 0m25 / 18 = 0,01388889 ;

Si l’on considère que les piédroits sont encastrés parfaitement au niveau des semelles, on poserait k’=0 pour obtenir λ = 15m2193.
Ces valeurs sont suffisamment éloignées de la valeur approximative de 12m pour s’orienter vers ces dernières.
On retiendra finalement une portée équivalente λ ou Leq de 15m50 pour la détermination du paramètre d’entretoisement θ.

RIGIDITE UNITAIRE DE FLEXION DES POUTRES


Nous exploitons l’onglet « Détermination des rigidités dalles et poutres » du logiciel TABLE GUYON et ses calculs intermédiaires.
Coefficient v = 0,2 --> 1/(1-v²)=1,041667
Surfaces transversales de la structure : DALLE SEULE : 0,196000 m² - POUTRE SEULE: 0,210000 m² - POUTRE+DALLE: 0,406000 m²
Positions altimétriques des Centres de gravité Yg / axe horizontal 0x
DALLE SEULE : 0,84000000 m - POUTRE SEULE: 0,35000000 m èDALLE+POUTRE: 0,58655172 m
Distances entre les centres de gravité / centre de Gravité de la POUTRE+DALLE : DALLE : 0,253448 m ; POUTRE: -0,236552 m
***** Moments principaux INERTIE DE FLEXION / Centres de gravité propres
DALLE SEULE IgxD: 0,00128053 m4 - POUTRE SEULE IgxP: 0,00857500 m4
***** Moments INERTIE DE FLEXION / Axe passant par centre de gravité POUTRE+DALLE (théorème de Huygens : Igx + S.d² = Iaxe)
DALLE SEULE Id: 0,01387079 m4 POUTRE SEULE Ip: 0,02032591 m4 POUTRE+DALLE I : 0,03419671 m4
***** Modules YOUNG déformation longitudinale : BETON C35/45 Dalle seule Ed: 35982,000 MPa – Poutre seule Ep: 35982,000 MPa
***** RAPPEL SUR LES CALCULS DES RIGIDITES UNITAIRES FLEXIONNELLES ρ
Ecartement transversal entre les poutres ecart: 0,7000 m
Rigidité flexionnelle unitaire : ρ'i = Ei x Ii / ecart avec i=d ou p
Rigidité flexionnelle unitaire DALLE SEULE : ρd' = Ed x Id/[ecart.(1-v²)]
Rigidité flexionnelle unitaire POUTRE+DALLE: ρp = Ep x Ip/ecart + EdxId/ecart/(1-v²)
Rigidité flexionnelle bande de Dalle de largeur unitaire ρd = Ed x eDal^3 / 12(1-v²)
Rigidité flexionnelle DALLE SEULE SANS AUCUNE ENTRETOISE ρd = 68,565700MNm²/m
Les résultats obtenus sont les suivants :
SAISIE (Sâada – Méthode adaptée) SITUATION ELS avec v=0,2 SITUATION ELU avec v=0

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RIGIDITE UNITAIRE DE FLEXION DES ENTRETOISES
L’ouvrage ne possède aucune entretoise car les entretoises d’about coulées avec le hourdis, font partie intégrante du piédroit des
culées. Dans le cas présent, le hourdis fait office et tient lieu d’entretoises.
La formule ρe = E. Ie / L0 devient E . L.e3/12 / L = E. e3/12 = 35 982 x 0,283/12 = 65,823072 MNm²/m. en considérant v=0.
Aux ELS, il faut tenir compte du coefficient de poisson v=0,2 à ρe = ρd = Ed x eDal3 / 12(1-v²) = 68,565700MNm²/m

PARAMETRE D’ENTRETOISEMENT
N’oublions pas qu’il faut considérer la largeur active 2b=14m soit b=7m pour la portée isostatique équivalente L ≈ 15m50.
, ,
Nous avons ;
, , , ,

Le paramètre θ moyen s’établit à 1,02355. En toute rigueur, il convient d’employer θELS avec v=0,2 et θELU avec v=0.
Nota : En retenant une portée équivalente de 12m, nous aurions obtenu θELS = 1,3181128 et θELU = 1,326066.
DETERMINATION DU PARAMETRE DE TORSION ALPHA

RIGIDITES UNITAIRES DE TORSION DES POUTRES


Les résultats figurent à la page précédente dans les recopies d’écran. Calcul inerties de torsion selon méthode GMB adaptée.
Hauteur âme = HPD totalité poutre + dalle = 0,980m
***** RIGIDITES UNITAIRES DE TORSION γ
La méthode GMB impose de ne considérer que la moitié de l'inertie de torsion de la dalle.
Formule traditionnelle : γp = Gi x Ki / Ldal avec i = d ou p
Rigidité unitaire à la torsion de la Dalle : G.eDal^3/6
Détermination du coefficient α de torsion par la Formule de Sâada
***** Rectangle base 0,1400 x hauteur 0,7000m : α torsion: 0,2915060 Itorsion = a.h.b^3 = 0,00055992 m4
***** Rectangle base 0,2800 x hauteur 0,7000m : α torsion: 0,2497435 Itorsion = a.h.b^3 = 0,00383766 m4
***** Rectangle base 0,3000 x hauteur 0,9800m : α torsion: 0,2693163 Itorsion = a.h.b^3 = 0,00712611 m4
***** INERTIES DE TORSION Ki)
DALLE SEULE : 0,00383766 MNm²/m -> Kd /2 = 0,00191883 MNm²/m
DALLE EPAISSEUR REDUITE DE MOITIE : 0,00055992 MNm²/m à titre informatif
POUTRE SEULE SANS LA DALLE : 0,00712611 MNm²/m
TORSION POUTRE+DALLE/2 : 0,00904494 MNm²/m
TORSION POUTRE+1/2DALLE : 0,00768603 MNm²/m

RIGIDITE UNITAIRE DE TORSION DES ENTRETOISES


En l’absence d’entretoises, le hourdis en fait office. On applique la formule ϒe = G. Ke / L0
On a L0 = Leq ; La méthode GMB impose de diviser par 2 l’inertie de la dalle pour que le paramètre de torsion soit correct.
Ke = α x edal3 x L = 1/3 x ½ x e3 x L à ϒe = G x . 1/3 x ½ x e3 x L / L = G . e3 / 6 avec G = E / 2(1+ν) è ϒe = E.e3/12(1+ν)
Les résultats numériques sont les suivants :
ϒe ELS 54,85256000 MNm²/m ϒe ELU 65,82307200 MNm²/m

PARAMETRE DE TORSION
Le paramètre de torsion est déterminé à partir de la formule suivante : ELS ELU
ϒp 193,723210 232,467852
ϒe 54,852560 65,823072
En fonction des situations aux ELS ou aux ELU, nous obtenons pour alpha, les ϒp + ϒe 248,575770 298,290924
valeurs suivantes dans le tableau : ρp 1787,516651 1757,808380
ρe 68,565700 65,823072
La valeur moyenne s’établit à α = 0,396742 valeur moyenne.
ρp x ρe 122562,330416 115704,347577
α 0,355018 0,438465
PARAMETRES FONDAMENTAUX DU PORTIQUE PRAD
Nous obtenons finalement les paramètres fondamentaux suivants :
ELS α = 0,355018 ; θ = 1,02047 α = 0,396742 ; θ = 1,02355
è
ELU α = 0,438465 ; θ = 1,02663 si aucune distinction ELS / ELU

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CARACTERISATION DU CHARGEMENT LM1
La largeur roulable w de la chaussée est de 12m. Nombre de voies conventionnelles n=12/3=4 à Aire résiduelle de 0m.
En réalité, l’ouvrage comporte 3 voies mais le règlement des eurocodes conduit à considérer 4 voies de circulation de 3m.
On considère que la classe de trafic de l’ouvrage est de 2ième classe. Les convois TS circulent centrés sur les voies conventionnelles.
Le schéma ci-dessous représente le système LM1 pour un calcul en flexion générale avec les coefficients réglementaires.
En flexion locale, on pourrait rapprocher les essieux sans descendre en dessous de 50cm pour mesurer l’impact max sur une poutre.

Le camion TS est composé de 2 essieux longitudinaux espacés de 1m20. Chaque roue de 40cm de côté reçoit une charge équilibrée.
Les eurocodes ne prévoient pas plus de 3 camions TS de front mêles dans la circulation générale représentée par la charge répartie.
Pour le groupe de trafic Gr1a, appliquons les coefficients suivants : 0,75 Ts + 0,4 UDL pour obtenir finalement :

CALCUL DES SOLLICITATIONS LONGITUDINALES BRUTES RDM DU CHARGEMENT GR1A


La charge répartie UDL par mètre longitudinal est de 3m x (2,52+1+1+1) = 3 x 5,52 = 16,56 KN/m
Les 2 essieux TS sont positionnés à 60 du milieu de l’ouvrage. La charge frontale par essieu représente 202,5 + 120 + 60 = 382,5 KN.
Le portique réel à traverse PRAD est encastré au niveau des semelles filantes.
H = 7m40 - 0m28/2 + 0m60/2 = 7m56
On considère pour les sollicitations, le tablier réel et non la dalle équivalente GMB.
Piédroits d’inertie I1 ; Traverse supérieure d’inertie I2
On pose le rapport k = I2/I1 x h/L
Voici les formules théoriques relatives aux cas de chargements étudiés, à défaut d’un calcul informatique via un logiciel dédié :

INERTIES DE LA TRAVERSE & DES PIEDROITS


L’inertie I1 des piédroits de largeur Lp=14m vaut I1 = Lp.0,63/12 = 0,252 m4.
L’inertie de la traverse I2 a déjà été calculée sous autocad.
I2 = 0,7753793634907 m4. è rapport k = 0,7753793634907/0,252 x 7,56/18 = 1,29229894 ; (3k+2)/(k+2)=1,7850435

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 144
L’obtention du moment maximal à mi travée, nécessite en fait de tenir compte de la poussée des terres sur les piédroits et des
sollicitations engendrées par les consoles fixées aux piédroits et supportant les dalles de transition ainsi que du poids propre.
On ne regarde ici que le moment lié aux charges roulantes. Le moment longitudinal sera maximal à mi travée pour x=18m/2=9m.

CHARGES REPARTIES UDL


Charge p = 16,56 KN/m è MUDL = p.L²/24 x (3k+2)/(k+2) = 16,56x18²/24 x 1,7850435 = 399,064325 KN.m ≈ 400 KN.m
Cela représente un moment de flexion moyen sur la totalité de la largeur du tablier de 29,342965 KN.m/m (399,064325/13m60)

TANDEM TS
Le moment de flexion maximal se
trouve à l’abscisse 8m70 à l’aplomb du
1er essieu selon le théorème de Barré.
Vu les 1m20 d’entraxe longitudinal du
tandem, le moment de flexion à mi
travée sera vraiment proche du
moment maximal. En centrant le
tandem Ts sur l’ouvrage, nous
obtenons également un moment à mi
travée proche du moment maximal.

Nous examinerons les 2 cas de figure pour déterminer quel sera le moment de flexion maximal à mi travée selon la configuration.
TANDEM TS CENTRE SUR LE MILIEU DE L’OUVRAGE
Les 1ers essieux sont positionnés à l’abscisse x = 8m40. Paramètres Essieu 1 Essieu 2
La seconde ligne d’essieux est positionnée à l’abscisse x=9m60. Distance a 8m40 9m60
Les colonnes suivantes donnent les résultats des calculs Distance b 9m60 8m40
intermédiaires à partir du formulaire RDM traitant de l’impact Alpha 0,46667 0,53333
d’une charge P ponctuelle sur un portique. 1 – alpha 0,53333 0,46677
Charge P = 202,5 + 120 + 60 = 382,5 KN RA 204,725019 177,774981
Pab/2L = 856,8 Effort H 103,271303 103,271303
(k+2)(6k+1)=28,8201055 ; H.h = 780,7310477 KN.m MA 253,718512 266,768854
Moment à mi travée pour la ligne d’essieu n°2 : MP 1 192,67762 1 192,67762
-513,962194 + 9m x (1192,67762+513,962194)/9m60 = MB -527,012536 -513,962194
1 086,01263 KN.m valeur identique pour la 1ière ligne d’essieux. MD 266,768854 253,718512
MC -513,962194 -527,012536
La symétrie des positions des 2 essieux TS, conduit à un même moment de flexion à mi travée. On les cumule.
Le moment à mi travée maximal est de 2 x 1086,01263 soit 2 172,02527 KN.m soit un moment unitaire de 159,70774 KN.m/m.
Nous retiendrons par la suite, cette valeur…
Le schéma ci-dessous correspond à l’étude menée à titre de vérification avec le logiciel RDM d’IUT Le Mans.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 145
TANDEM TS LEGEREMENT DECALE – APPLICATION DU THEOREME DE BARRE
Nous obtenons en application des formules littérales, les résultats principaux suivants :
Paramètres Essieu 1 Essieu 2
Distance a 8m70 9m90
Rapport α 0,48333 0,55000
RA (KN) 197,9887 171,0435
RD (KN) 184,5113 211,4565
Effort H (KN) 103,6171 102,6950
MA (KN.m) +257,8415 268,5246
MB (KN.m) -525,5036 -507,8497
MP (KN.m) 1 196,9983 1 185,4813
MC (KN.m) -518,9566 -527,3160
MD (KN.m) 264,3885 249,0583
Moment à mi travée pour le 1er essieu : 1196,9983 + 0m30 x (-518,9566-1196,9983)/9m30 = 1 141,664932 KN.m
Moment à mi travée pour le 2ième essieu : -507,8497 + 9m x (1185,4813+507,8497)/9m90 = 1 031,54214 KN.m
ð Moment à mi travée pour le tandem TS : 1 141,664932 + 1 031,54214 = 2 173,187072 KN.m (>2 172,02527 KN.m)
Nous constatons que le moment à mi travée est sensiblement équivalent à celui calculé pour un convoi TS centré sur l’ouvrage.
En modélisant sous le logiciel RDM IUT, nous obtenons un moment de flexion maximal de 2 178,80 KN.m à l’aplomb du 1er essieu et
un moment de flexion à mi travée de 2 174,80 KN.m se rapprochant de la valeur calculée analytiquement avec le tableur excel.

CHARGEMENT GR1A
Finalement, le moment maximal brut RDM à mi travée est de 399,064325 + 2 172,02527 = 2 571,08959 KN.m
Le moment unitaire de flexion moyen est de 189,050705 KN.m/m.
CALCUL DES COEFFICIENTS LONGITUDINAUX K DE REPARTITION TRANSVERSALE
Voici la recopie d’écran du programme TABLE GUYON aux ELS avec ν = 0,2 ; α = 0,35502 ; θ = 1,02047
La charge UDL de la voie n°1 se situe sur le segment [-6m10..-3m10] ; La charge UDL des autres voies se situe sur [-3m10..5m90]

DETERMINATION DES COEFFICIENTS K ET MOMENTS LONGITUDINAUX POUR LES CHARGES REPARTIES UDL
Il existe 2 façons de procéder :
- La 1ière consiste à récupérer la vingtaine de valeurs de la colonne jaune de droite des charges UDL [-6,1..-3,1]&[-3,1..5,9]
- La 2nde consiste à employer le module « Impact charges fibre moyenne dalle »
Dans un souci pédagogique, nous emploierons la 1ière méthode pour bien assimiler ce que fait automatiquement le module « impact »
On ne peut pas additionner tels quels les coefficients K obtenus car ils s’appliquent à des charges d’intensités différentes.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 146
Dans le tableau général, on récupère sous excel, les coefficients des charges UDL en examinant également la fibre centrale y=0.
La charge UDL de la voie n°1 de charge 2,52KN/m² couvre 3m transversal pour une charge répartie p longitudinale de 7,56KN/m.
Elle développe un moment maximal à mi travée de p.L²/24 x (3k+2)/(k+2) = 7,56 x 18²/24 x 1,7850435 = 182,18154 KN.m
Ce moment longitudinal correspond à un moment unitaire de 13,3957014 KN.m/m transversal sur les 13m60 du tablier.
L’autre charge UDL de 1KN/m² couvre 9m transversal pour une charge répartie longitudinale p de 9 KN/m.
Elle développe un moment maximal à mi travée de p.L²/24 x (3k+2)/(k+2) = 9 x 18²/24 x 1,7850435 = 216,882785 KN.m
Ce moment longitudinal correspond à un moment unitaire de 15,9472636 KN.m/m transversal sur les 13m60 du tablier.
Sous Excel, nous appliquons les coefficients aux moments unitaires des charges UDL pour en faire ensuite la somme.
Mt unitaire 13,39570144 15,94726362 KN.m/m
Fibres y K UDL [-6m10..-3m10] K UDL [-3m10..5m90] Mt UDL1 Mt UDL2 Mt Σ UDL
-6,80 2,7382969 0,1607459 36,68141 2,56346 39,24486
-6,65 2,7142455 0,1825405 36,35922 2,91102 39,27024
-5,95 2,6092929 0,2889486 34,95331 4,60794 39,56125
-5,25 2,4884715 0,4051412 33,33482 6,46089 39,79571
-4,55 2,3212121 0,5327633 31,09426 8,49612 39,59038
-3,85 2,0952314 0,6711397 28,06709 10,70284 38,76994
-3,15 1,8174221 0,8158076 24,34564 13,00990 37,35554
-2,45 1,5151901 0,9570241 20,29703 15,26192 35,55895
-1,75 1,2211454 1,0841074 16,35810 17,28855 33,64665
-1,05 0,9551328 1,1909115 12,79467 18,99178 31,78645
-0,35 0,7265365 1,2747102 9,73247 20,32814 30,06061
0,00 0,6272579 1,3077055 8,40256 20,85432 29,25688
0,35 0,5379125 1,3347738 7,20572 21,28599 28,49170
1,05 0,3875942 1,3714058 5,19210 21,87017 27,06227
1,75 0,2715318 1,3853441 3,63736 22,09245 25,72981
2,45 0,1845578 1,3774672 2,47228 21,96683 24,43911
3,15 0,1212255 1,3487696 1,62390 21,50918 23,13308
3,85 0,0763353 1,3006001 1,02256 20,74101 21,76358
4,55 0,0452352 1,2351735 0,60596 19,69764 20,30359
5,25 0,0239617 1,1563974 0,32098 18,44137 18,76236
5,95 0,0092699 1,0710767 0,12418 17,08074 17,20492
6,65 -0,0014152 0,9896866 -0,01896 15,78279 15,76384
6,80 -0,0033859 0,9736809 -0,04536 15,52755 15,48219
Nous obtenons le graphique suivant :
40
39
38
37
36
flexion longitudinale
35
34 Courbe des moments unitaires
33
32
31
Charges répartie UDL système LM1
30
29
28
27
26
25
24
23
Mt UDL [-6m10..-3m10] 22
21
20
Mt UDL [-3m10..5m90] 19
18
17
16
Mt Σ UDL 15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
-1
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 147
On obtiendrait aussi la même courbe finale en cumulant uniquement les coefficients K mais en veillant évidemment à leur appliquer
un ajustement correspondant au rapport des charges réparties :
La charge UDL 1KN/m² correspond à une charge longitudinale de 9KN/m ; la charge UDL 2,52 KN/m² à une charge de 7,56 KN/m.
Le rapport de ces charges UDL est de 0,84 = 7,56/9 (si on prend la charge de 9KN/m en référence).
Ainsi à titre d’exemple, pour la fibre y=0 :
On obtiendrait un coefficient K de 1,3077055 + 0,6272579 x 0,84 = 1,83460214 à appliquer au moment unitaire lié à la charge de
référence de 9KN/m conduisant à un moment unitaire cumulé des charges UDL de 29,256884 KN.m/m.
15,9472636 x 1,83460214 = 29,256884 KN.m/m valeur figurant sur le graphique et dans le tableau excel.
Le module « impacts charges fibre moyenne » fonctionne de la sorte pour automatiser le traitement de charges distinctes. Il présente
l’avantage de traiter davantage de fibres transversales puisque l’intervalle entre les fibres est de 0,5% de la largeur transversale.
INFLUENCE DES 3 CAMIONS TS CIRCULANT DE FRONT SUR LA REPARTITION TRANSVERSALE K DES CHARGES
On utilise cette fois-ci l’onglet « IMPACTS CHARGES FIBRE MOYENNE ».
On pourrait rester cohérent avec les coefficients K des charges UDL appliquées au niveau supérieur de la dalle et non au niveau du
feuillet moyen en définissant des épaisseurs nulles pour la chaussée et la dalle, mais on retiendra une diffusion sur le feuillet moyen.

***** DESCRIPTION DU PROFIL DU TABLIER


Largeur de dalle: [-6,8000m .. 6,80m]=[-b .. +b]=13,6000m
Segment roulable: [-6,1000m .. 5,9000m]
Epaisseur corps de chaussée ec: 0,1000m
Epaisseur Dalle équivalente ed: 0,2800m
Dalle rect. équivalente GMB:14,0000m
***** DESCRIPTION DE L'ESSIEU DU POIDS LOURDS OU CHENILLE DU CHAR
Entraxe des roues Les : 2,000m
Largeur des roues Lr : 0,400m
***** POSITIONS TRANSVERSALES ET ZONES D’IMPACT DES ROUES DES ESSIEUX SUR LA CHAUSSEE
ESSIEU N° 1 : Roue ou chenille gauche 1 : [-5,8000 ..<-5,6000>.. -5,4000] ; Roue ou chenille droite 2 : [-3,8000 ..<-3,6000>.. -3,4000]
ESSIEU N° 2 : Roue ou chenille gauche 3 : [-2,8000 ..<-2,6000>.. -2,4000] ; Roue ou chenille droite 4 : [-0,8000 ..<-0,6000>.. -0,4000]
ESSIEU N° 3 : Roue ou chenille gauche 5 : [0,2000 ..<0,4000>.. 0,6000] ; Roue ou chenille droite 6 : [2,2000 ..<2,4000>.. 2,6000]
***** DIFFUSION DES CHARGES AU NIVEAU DU FEUILLET MOYEN DE LA DALLE
La charge P des roues ou des chenilles du char se diffuse sous un angle de 45° à gauche et à droite.
La charge P intercepte la fibre moyenne de la dalle sur une largeur de 0,8800m correspondant à Lr + 2 x ec + ed
La distance impactée par un essieu transversal est ainsi de 2,8800m (Les + Lr + 2 x ec + ed)
Les impacts des roues du même essieu sont séparés de 1,1200m
***** DIFFUSION ESSIEU 1 : Zone du 1er impact: [-6,0400m .. -5,1600m] ; Zone 2ième impact: [-4,0400m .. -3,1600m]
***** DIFFUSION ESSIEU 2 : Zone du 1er impact: [-3,0400m .. -2,1600m] ; Zone 2ième impact: [-1,0400m .. -0,1600m]
***** DIFFUSION ESSIEU 3 : Zone du 1er impact: [-0,0400m .. 0,8400m] ; Zone 2ième impact: [1,9600m .. 2,8400m]
***** INFLUENCE DES ESSIEUX DE CHARGES 2xPi DIFFERENTES SUR LA REPARTITION TRANSVERSALE
Pour des essieux de charges différentes sur la même ligne transversale, les charges Pi sont ajustées par les coefficients réglementaires.
La charge de référence pour tous les coefficients GMB est la charge P1 valant 202,500 KN.
ESSIEU 1 : charge totale de 405,0000 KN soit 2 x 202,500 KN en tenant compte des coefficients règlementaires.
Les coefficients GMB obtenus pour les impacts des roues de cet essieu sont affectés d'un coefficient multiplicateur de 1,000000
ESSIEU 2 : charge totale de 240,0000 KN soit 2 x 120,000 KN en tenant compte des coefficients règlementaires.
Les coefficients GMB obtenus pour les impacts des roues de cet essieu sont affectés d'un coefficient multiplicateur de 0,592593
ESSIEU 3 : charge totale de 120,0000 KN soit 2 x 60,0000 KN en tenant compte des coefficients règlementaires.
Les coefficients GMB obtenus pour les impacts des roues de cet essieu sont affectés d'un coefficient multiplicateur de 0,296296

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 148
***** DETERMINATION DES COEFFICIENTS GMB - Harmonique m = 1
Les coefficients correspondent au cumul des coefficients de la diffusion de chaque impact Pi sur la fire moyenne de la dalle.
Ces coefficients s’appliquent au moment unitaire de flexion longitudinale produit par la charge de référence P1 de 202,5KN, répartie
sur 2 roues de 101,25 KN, longitudinalement positionnée chacune à 60cm de part et d’autre du milieu du pont.
Mt unitaire 42,27557835 KN.m/m Il faut donc déterminer le moment de flexion longitudinale spécifique
Fibres y K TS Moment Mx TS à cette file longitudinale de 2 roues P1.
-6,188 6,22459764 263,14847 Nous avions calculé un moment brut RDM à mi travée maximal pour
-6,120 6,22791067 263,28853 l’ensemble des camions TS de 2 172,02527 KN.m.
-6,052 6,23127485 263,43075 Ce moment correspondait à une charge roulante P de 382,5 KN pour
-5,984 6,23460329 263,57146 chacun des 2 files longitudinales des 3 essieux transversaux.
-5,916 6,23780946 263,70700 Ici, la charge P1 vaut 101,25 KN soit 26,470588% des 382,5 KN
-5,848 6,24081497 263,83406 représentatifs des 3 essieux roulant de front.
-5,780 6,24355075 263,94972 Le moment maximal vaut 2 172,02527 x 26,470588%.
-5,712 6,24595689 264,05144 Mx TS = 574,947866 KN.m
-5,644 6,24798259 264,13708 Le moment unitaire correspondant Mx TS = 42,2755784 KN.m/m.
-5,576 6,24958608 264,20487 Nous appliquons sous tableur, les coefficients K calculés à ce moment
unitaire dont un extrait figure ci-contre à gauche pour obtenir la
-5,508 6,25073463 264,25342
courbe suivante du moment longitudinal Mx TS.
-5,440 6,25140439 264,28174
On se rend compte de l’impact significatif de la répartition
-5,372 6,25158049 264,28918 transversale des charges sur la flexion longitudinale au regard du
-5,304 6,2512569 264,27550 moment unitaire brut RDM de 159,70774 KN.m/m.
-5,236 6,25043652 264,24082 La poutre 3 est la plus sollicitée au regard de la fibre y = -5m372.
-5,168 6,24913107 264,18563 On a vu que ce chargement correspond à des camions circulant dans
-5,100 6,24736085 264,11079 l’axe des voies conventionnelles avec un espacement de 1m entre eux.
-5,032 6,24514853 264,01727 En réduisant cet espacement à 50cm minimal, en rapprochant les
-4,964 6,24251171 263,90579 camions sur le côté gauche, le moment maximal augmenterait.
270
260
flexion longitudinale
250
Courbe des moments unitaires
240
230
Tandems TS système LM1
220 circulation de 3 camions de front
210 unité : KN.m/m
200
190
180
170
160
150
140
130
120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 149
INFLUENCE TRANSVERSALE DU SYSTEME GR1A : UDL + TS
Nous tenons compte cette fois-ci de la diffusion au niveau du feuillet moyen de la dalle
pour les charges UDL. Nous exploitons le module « impacts charges fibre moyenne dalle »
en sélectionnant la charge répartie UDL et en saisissant les valeurs ci-contre à droite.
La charge de référence est la charge p = 7,56 KN/m longitudinal.
Les coefficients relatifs à la charge de 9KN/m ont été multipliés par 1,190476.
Le moment de la charge de référence vaut MUDL = p.L²/24 x (3k+2)/(k+2)
MUDL = 7,56 x 18²/24 x 1,7850435 = 182,1815396 KN.m soit 13,39570144 KN.m/m unitaire
On récupère les coefficients K longitudinaux sous excel pour calculer les moments et les
additionner avec les moments des tandems.
Nous obtenons le graphique ci-dessous.
320
310
300
290
280
270
260 Flexion longitudinale
250
240
230
Courbe des moments unitaires
220
210
Unité : KN.m/m
200
190
180
170
Mx UDL 160
150
Mx TS 140
130
Mx GR1a 120
110
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0
Mt unitaire 13,39570144 42,27557835 KN.m/m
Fibres y K UDL K TS Mx UDL Mx TS Mx GR1a
-6,256 2,99427473 6,22141738 40,1104 263,0140 303,124
-6,188 2,99414201 6,22459764 40,1086 263,1485 303,257
-6,120 2,99407587 6,22791067 40,1077 263,2885 303,396
-6,052 2,99405437 6,23127485 40,1075 263,4307 303,538
-5,984 2,99405689 6,23460329 40,1075 263,5715 303,679
-5,916 2,99406024 6,23780946 40,1075 263,7070 303,815
-5,848 2,99403857 6,24081497 40,1072 263,8341 303,941
-5,780 2,99396341 6,24355075 40,1062 263,9497 304,056
-5,712 2,99380361 6,24595689 40,1041 264,0514 304,156
-5,644 2,99352526 6,24798259 40,1004 264,1371 304,237
-5,576 2,99309562 6,24958608 40,0946 264,2049 304,299
-5,508 2,99249342 6,25073463 40,0865 264,2534 304,340
-5,440 2,99170371 6,25140439 40,0760 264,2817 304,358
-5,372 2,99072239 6,25158049 40,0628 264,2892 304,352
-5,304 2,98954451 6,25125690 40,0470 264,2755 304,323
-5,236 2,98816224 6,25043652 40,0285 264,2408 304,269
-5,168 2,98656492 6,24913107 40,0071 264,1856 304,193
-5,100 2,98473897 6,24736085 39,9827 264,1108 304,093
-5,032 2,98266790 6,24514853 39,9549 264,0173 303,972
-4,964 2,98033234 6,24251171 39,9236 263,9058 303,829
-4,896 2,97770995 6,23946203 39,8885 263,7769 303,665
-4,828 2,97477846 6,23600499 39,8492 263,6307 303,480
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 150
CALCUL DES COEFFICIENTS DE FLEXION TRANSVERSALE DE REPARTITION µ POUR LES CHARGES UDL
Compte tenu que la dalle équivalente fait 14m pour 13m60 de tablier réel, nous aurons forcément un moment transversal non nul au
niveau des rives réelles du tablier car les valeurs nulles se situent en théorie au niveau des rives de la dalle équivalente de 14m.
Les coefficients sont calculés avec la méthode de tchebychev qui s’avère bien plus rapide pour des différences minimes.

DECOMPOSITION DES CHARGES EN SERIES DE FOURIER


Le calcul des moments transversaux impose de décomposer en séries de
Fourier, les charges appliquées. On retient seulement l’harmonique m=1.
Charge UDL voie 1 : 2,56KN/m² x 3m = 7,56KN/m long.
è intensité q1 = 9,625691 KN pour x=L/2=9m
Charge UDL autres voies : 1KN/m² x 3 x 3m = 9KN/m long.
è intensité q2 = 11,459156 KN pour x=L/2=9m

SCHEMA DE L’ETALEMENT SUR LA FIBRE MOYENNE DE LA DALLE DU CHARGEMENT LM1 GR1A

IMPACT DES CHARGES GENERALES DE CIRCULATION UDL


***** DESCRIPTION DU PROFIL DU TABLIER
Largeur dalle: [-6,8000m .. 6,80m]=[-b .. +b]=13,6000m ; Segment roulable: [-6,1000m .. 5,9000m]
Epaisseur corps de chaussée ec: 0,1000m ; Epaisseur Dalle équivalente ed: 0,2800m
Dalle rectangulaire équivalente GMB:14,0000m
***** POSITION TRANSVERSALE DES CHARGES REPARTIES SUR LA CHAUSSEE
Charge répartie n°1 : [-6,1000 ..<-4,6000>.. -3,1000] - Charge répartie n°2 : [-3,1000 ..<1,4000>.. 5,9000]
***** DIFFUSION DES CHARGES SOUS UN ANGLE DE 45° AU NIVEAU DU FEUILLET MOYEN DE LA DALLE SOU
CHARGE 1 - Zone impact : [-6,3400m .. -2,8600m] - CHARGE 2 - Zone impact : [-3,3400m .. 6,1400m]
***** AJUSTEMENT DES COEFFICIENTS POUR TENIR COMPTE DES CHARGES REPARTIES DIFFERENTES
CHARGE REPARTIE 1 - 09,6257 KN : ajustement des coefficients en les multipliant par 1,000000
CHARGE REPARTIE 2 - 11,4592 KN : ajustement des coefficients en les multipliant par 1,190476
b 7 m Le programme TABLE GUYON donne un tableau dans lequel nous récupérons sous un
charge q 9,625691 KN tableur, les valeurs des coefficients μ.
Fibres y μ UDL My UDL Un extrait figure ci-contre à gauche.
-4,352 0,0347139 2,339018 Le moment transversal s’obtient par la formule suivante en considérant la position
-4,284 0,0349038 2,351814 médiane x = L/2 :
-4,216 0,0350551 2,362008 My,m = qm x µm x b x sin(mπ/2)
-4,148 0,0351677 2,369597 La question que l’on pourrait se poser est de savoir quelle valeur retenir pour la ½
-4,080 0,0352417 2,374581
largeur b ? Faut-il prendre b=6m80 ou b=7m ?
-4,012 0,0352769 2,376953
On sait que les calculs GMB s’effectuent sur la largeur active de la dalle équivalente
2b=14m et non sur le tablier réel de largeur 2b=13m60.
-3,944 0,0352732 2,376704
Il faut retenir la ½ largeur b correspondant à la ½ largeur équivalente du tablier GMB,
-3,876 0,0352304 2,373821
soit b=7m et non 6m80.
-3,808 0,0351483 2,368286
On s’inscrit alors pleinement dans la démarche logique GMB.
-3,740 0,0350265 2,360081
Sur la page suivante, figure l’allure des courbes des coefficients μ et des moments My.
-3,672 0,0348647 2,349179

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 151
2,4 0,04
2,3
2,2
2,1 0,035
2,0 CIRCULATION GENERALE DE TYPE UDL
1,9 Moments transversaux unitaires My
1,8 0,03
Coefficients μ (graduation à droite)
1,7
1,6
unité : KN.m/m
1,5 0,025
1,4
1,3
1,2 0,02
1,1
1,0
0,9 0,015
0,8
0,7
My UDL 0,6 0,01
0,5
μ UDL 0,4
0,3 0,005
0,2
0,1
0,0 0
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0

CALCUL DES COEFFICIENTS DE FLEXION TRANSVERSALE DE REPARTITION µ POUR LES CHARGES DES CAMIONS TS

DECOMPOSITION DES CHARGES TS EN SERIES DE FOURIER


On considère uniquement une file longitudinale de 2 roues des essieux TS.
La 1ière roue se situe à la position a=9m60 et la 2ième roue à x=8m40.
Convoi TS voie 1 : P=101,25KN è intensité Q1 = 2 x 11,188371 = 22,376742
Convoi TS voie 2 : P=60KN è intensité Q2 = 2 x 6,630146 = 13,260292 KN
Convoi TS voie 3 : P=30KN è intensité Q3 = 2 x 3,315073 = 06,630146 KN

IMPACT DES 3 CAMIONS TS CIRCULANT DE FRONT SUR L’OUVRAGE


On prend en considération l’étalement au niveau de la fibre moyenne de la dalle en béton. Cf. écran avec commentaires remaniés.

Nous obtenons la courbe suivante pour les coefficients transversaux μ spécifiques aux 3 tandems TS circulant de front sur le tablier.
Les moments obtenus à partir des coefficients μ sont calculés en considérant la charge de référence qm = 22,376742 KN.
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 152
16,0 0,100
15,5 0,095
15,0 CIRCULATION FRONTALE DE 3 TANDEMS TS
14,5 0,090
14,0 Moments transversaux unitaires My 0,085
13,5
13,0 coefficients μ (graduation à droite) 0,080
12,5
12,0 unité : KN.m/m 0,075
11,5 0,070
11,0 0,065
10,5
10,0 0,060
9,5 0,055
9,0
8,5 0,050
8,0 0,045
7,5
7,0 0,040
6,5 0,035
My TS 6,0
5,5 0,030
μ TS 5,0
4,5 0,025
4,0 0,020
3,5 0,015
3,0
2,5 0,010
2,0 0,005
1,5
1,0 0,000
0,5 -0,005
0,0
-0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 -0,010
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5
-1,0 -0,015
-1,5
-2,0 -0,020

MOMENTS TRANSVERSAUX LIES AU CAS DE CHARGEMENT GR1A


Rappel : Le moment transversal s’obtient pour x=L/2 et l’harmonique m, par la formule suivante : My,m = qm x µm x b x sin(mπ/2)
On dispose des intensités de Fourier q1 =9,625691 KN pour les charges UDL et q1 =22,376742 KN pour les charges des camions TS.
Sous tableur, on calcule les moments transversaux My UDL et TS en fonction de leurs coefficients respectifs sur l’étendue des fibres.
Le guide PIPO 1974 stipule qu’il convient de majorer le moment transversal obtenu selon la méthode GMB par (ν+cos²ϕ)Mx
Le coefficient ELS de poisson ν=0,2 et le biais géométrique ϕ = π/2 rad. Le moment transversal vaut ainsi My = My GMB + 0,2.Mx
Voici un extrait des données traitées sous tableur à partir duquel on obtient les courbes des moments transversaux My.
La fibre la plus sollicitée y = -3m604 se trouve vers la poutre n°5.
My = ( 2,33556 MyUDL + 14,26609 MyTS ) + 0,2 x 295,27381 MxGR1a = 75,65641 KN.m/m
b 7 m Moments unitaires
charge q 9,625691 KN 22,376742 13,39570144 42,27557835 unité : KN.m/m
Fibres y μ UDL My UDL μ TS My TS My Gr1a K UDL K TS Mx UDL Mx TS Mx GR1a My
-6,800 0,00189 0,12707 0,00387 0,60585 0,73292 3,00155 6,21264 40,20784 262,64310 302,85094 61,30311
-6,732 0,00275 0,18532 0,00565 0,88423 1,06955 2,99978 6,21241 40,18414 262,63331 302,81745 61,63304
-6,664 0,00373 0,25133 0,00766 1,19998 1,45131 2,99830 6,21279 40,16437 262,64908 302,81345 62,01400
-6,596 0,00483 0,32519 0,00992 1,55354 1,87873 2,99710 6,21372 40,14823 262,68865 302,83688 62,44610
-6,528 0,00604 0,40699 0,01242 1,94537 2,35236 2,99614 6,21517 40,13543 262,75002 302,88545 62,92945
-6,460 0,00737 0,49683 0,01517 2,37598 2,87281 2,99541 6,21709 40,12563 262,83103 302,95666 63,46415
-6,392 0,00883 0,59482 0,01817 2,84593 3,44075 2,99488 6,21941 40,11846 262,92930 303,04776 64,05031
-6,324 0,01040 0,70073 0,02142 3,35579 4,05652 2,99451 6,22208 40,11353 263,04223 303,15576 64,68767
-6,256 0,01196 0,80598 0,02494 3,90619 4,71217 2,99427 6,22504 40,11041 263,16702 303,27743 65,36765
-6,188 0,01346 0,90695 0,02871 4,49779 5,40474 2,99414 6,22820 40,10863 263,30065 303,40929 66,08659
-6,120 0,01490 1,00376 0,03276 5,13127 6,13504 2,99408 6,23149 40,10775 263,43990 303,54765 66,84457
-6,052 0,01627 1,09653 0,03708 5,80740 6,90393 2,99405 6,23484 40,10746 263,58131 303,68877 67,64168
-5,984 0,01759 1,18536 0,04141 6,48706 7,67243 2,99406 6,23814 40,10749 263,72119 303,82868 68,43816
-5,916 0,01885 1,27036 0,04530 7,09517 8,36552 2,99406 6,24133 40,10754 263,85591 303,96345 69,15821
-5,848 0,02006 1,35162 0,04871 7,63057 8,98219 2,99404 6,24432 40,10725 263,98218 304,08942 69,80008
-5,780 0,02121 1,42924 0,05167 8,09390 9,52314 2,99396 6,24703 40,10624 264,09685 304,20309 70,36376
-5,712 0,02231 1,50331 0,05417 8,48571 9,98901 2,99380 6,24942 40,10410 264,19769 304,30179 70,84937
-5,644 0,02336 1,57391 0,05622 8,80644 10,38035 2,99353 6,25142 40,10037 264,28255 304,38292 71,25693
-5,576 0,02436 1,64112 0,05782 9,05650 10,69762 2,99310 6,25301 40,09462 264,34943 304,44404 71,58643
-5,508 0,02530 1,70502 0,05897 9,23619 10,94120 2,99249 6,25413 40,08655 264,39692 304,48347 71,83790
-5,440 0,02620 1,76568 0,05966 9,34573 11,11141 2,99170 6,25477 40,07597 264,42418 304,50015 72,01144
-5,372 0,02706 1,82317 0,05992 9,38529 11,20846 2,99072 6,25493 40,06282 264,43072 304,49354 72,10717
-5,304 0,02787 1,87755 0,05972 9,35494 11,23249 2,98954 6,25458 40,04705 264,41597 304,46301 72,12510
-5,236 0,02863 1,92888 0,05908 9,25469 11,18357 2,98816 6,25373 40,02853 264,38012 304,40865 72,06530
-5,168 0,02934 1,97722 0,05800 9,08444 11,06166 2,98656 6,25240 40,00713 264,32379 304,33092 71,92785
-5,100 0,03002 2,02262 0,05675 8,88982 10,91245 2,98474 6,25060 39,98267 264,24773 304,23040 71,75853

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 153
80

75

70

65
Moments transversaux unitaires My
chargement Gr1a LM1
60
situation ELS
55

50
My UDL 45
My TS
40
My Gr1a
35
My
30

25

20

15

10

0
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0
-5
MOMENTS TRANSVERSAUX UNITAIRES MY DES CHARGES PERMANENTES DU TABLIER
Pour être exhaustif, à la courbe des moments My transversaux unitaires GR1a, il faudrait rajouter celle des charges permanentes.

Le programme permet de traiter 3 charges réparties contiguës : Considérons la rive gauche, la section centrale et la rive droite.
Déterminons les charges permanentes au mètre longitudinal de tablier.
Barrière lourde de type BN4 à gauche : 70kg/m = 70daN/m = 0,7 KN/m
Glissière béton profil New Jersey à droite : 6 KN/m
Chaussée en enrobés : 0m07 x (12m-2x0m15) x 1,2 x 24KN/m3 = 23,5872 KN/m
Complexe d’étanchéité : 0m03 x 12m x 1,02 x 24 KN/m3 = 8,8128 KN/m
Longrine rive gauche : 0,2375 m² x 1,05 x 25 KN/m3 = 6,234375 KN/m
Longrine rive droite : 0,1005 m² x 1,05 x 25 KN/m3 = 2,638125 KN/m
Dalle Hourdis sous rive gauche : 0m70 x 0m28 x 1,02 x 25 KN/m3 = 4,998 KN/m
Dalle Hourdis section centrale sous chaussée : 12m x 0m28 x 1,02 x 25 KN/m3 = 85,680 KN/m
Dalle Hourdis sous rive droite : 0m90 x 0m28 x 1,02 x 25 KN/m3 = 6,426 KN/m
Coffrages perdus : Rives gauche ou droite 1 x 0m03 x 0m45 x 12,5KN/m3 = 0,16875 KN/m ; section courante (17u) : 2,86875 KN/m
Poutres précontraintes sous la rive gauche : 1u x 0m70 x 0m30 x 25 KN/m3 = 5,25 KN/m ;
Poutres précontraintes en section courante : 17u x 5,25 KN/m = 89,25 KN/m
Poutres précontraintes sous la rive droite : 2u x 5,25KN/m = 10,50 KN/m ;
Les rives ne sont pas identiques : La rive gauche est chargée à 17,3511 KN/m ; la rive droite à 25,7329 KN/m soit +48,307 %
Nous tiendrons compte de cette particularité.
La charge permanente G s’établit à 210,199 section courante + 17,3511 rive gauche + 25,7329 rive droite soit G = 253,28275 KN/m

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 154
Décomposition en séries de Fourier pour l’harmonique m=1 et la position longitudinale x=L/2=9m
Tablier de section courante q=210,199 KN/m è intensité q1 = 267,633679 KN
Rive gauche q =17,3511 KN/m è intensité q1 = 22,092107 KN
Rive droite q =25,7329 KN/m è intensité q1 = 32,764146 KN
Rappel : La transformation de la charge répartie longitudinale q correspond à la formule assez simple qm = 4.q/π
Voici la copie d’écran de la saisie pour obtenir les coefficients μ relatifs au tablier.

Le moment transversal s’obtient pour x=L/2 et l’harmonique m, par la formule suivante : My,m = qm x µm x b x sin(mπ/2)
b 7 m Moments unitaires
charge q 9,625691 KN 22,376742 13,39570144 42,27557835 unité : KN.m/m 22,092107 M = q. μ . b (KN.m/m)
Fibres y μ UDL My UDL μ TS My TS My Gr1a K UDL K TS Mx UDL Mx TS Mx GR1a My Gr1a μ Tablier My G tablier Σ My ELS
-5,576 0,02436 1,64112 0,05782 9,05650 10,69762 2,99310 6,25301 40,09462 264,34943 304,44404 71,58643 0,06051 9,35781 80,94423
-5,508 0,02530 1,70502 0,05897 9,23619 10,94120 2,99249 6,25413 40,08655 264,39692 304,48347 71,83790 0,06033 9,32908 81,16698
-5,440 0,02620 1,76568 0,05966 9,34573 11,11141 2,99170 6,25477 40,07597 264,42418 304,50015 72,01144 0,06015 9,30231 81,31375
-5,372 0,02706 1,82317 0,05992 9,38529 11,20846 2,99072 6,25493 40,06282 264,43072 304,49354 72,10717 0,05999 9,27742 81,38459
-5,304 0,02787 1,87755 0,05972 9,35494 11,23249 2,98954 6,25458 40,04705 264,41597 304,46301 72,12510 0,05984 9,25439 81,37949
-5,236 0,02863 1,92888 0,05908 9,25469 11,18357 2,98816 6,25373 40,02853 264,38012 304,40865 72,06530 0,05971 9,23316 81,29846
-5,168 0,02934 1,97722 0,05800 9,08444 11,06166 2,98656 6,25240 40,00713 264,32379 304,33092 71,92785 0,05958 9,21368 81,14153
-5,100 0,03002 2,02262 0,05675 8,88982 10,91245 2,98474 6,25060 39,98267 264,24773 304,23040 71,75853 0,05946 9,19590 80,95443
-5,032 0,03065 2,06513 0,05581 8,74166 10,80679 2,98267 6,24836 39,95493 264,15293 304,10786 71,62836 0,05936 9,17977 80,80813
-4,964 0,03124 2,10479 0,05516 8,64062 10,74541 2,98033 6,24569 39,92364 264,04015 303,96379 71,53817 0,05927 9,16523 80,70340
-4,896 0,03178 2,14165 0,05482 8,58660 10,72824 2,97771 6,24261 39,88851 263,90986 303,79837 71,48792 0,05918 9,15224 80,64016
-4,828 0,03229 2,17573 0,05477 8,57955 10,75528 2,97478 6,23912 39,84924 263,76231 303,61156 71,47759 0,05911 9,14074 80,61833
-4,760 0,03276 2,20707 0,05503 8,61947 10,82654 2,97153 6,23522 39,80569 263,59750 303,40318 71,50718 0,05904 9,13067 80,63785
-4,692 0,03318 2,23570 0,05558 8,70639 10,94210 2,96795 6,23091 39,75771 263,41515 303,17286 71,57667 0,05899 9,12198 80,69865
-4,624 0,03357 2,26166 0,05644 8,84040 11,10205 2,96402 6,22617 39,70514 263,21474 302,91988 71,68603 0,05894 9,11462 80,80065
-4,556 0,03391 2,28495 0,05760 9,02161 11,30655 2,95974 6,22098 39,64779 262,99550 302,64329 71,83521 0,05890 9,10852 80,94373
-4,488 0,03422 2,30559 0,05905 9,25019 11,55578 2,95509 6,21532 39,58556 262,75640 302,34197 72,02418 0,05887 9,10365 81,12782
-4,420 0,03449 2,32361 0,06082 9,52636 11,84997 2,95009 6,20917 39,51847 262,49617 302,01464 72,25290 0,05884 9,09992 81,35283
-4,352 0,03471 2,33902 0,06289 9,85038 12,18940 2,94471 6,20248 39,44646 262,21325 301,65971 72,52134 0,05883 9,09731 81,61865
-4,284 0,03490 2,35181 0,06526 10,22254 12,57436 2,93896 6,19520 39,36944 261,90585 301,27529 72,82941 0,05882 9,09574 81,92515
-4,216 0,03506 2,36201 0,06795 10,64320 13,00521 2,93284 6,18731 39,28740 261,57191 300,85931 73,17707 0,05881 9,09516 82,27223
-4,148 0,03517 2,36960 0,07095 11,11275 13,48234 2,92635 6,17872 39,20045 261,20910 300,40955 73,56425 0,05882 9,09553 82,65978
-4,080 0,03524 2,37458 0,07426 11,63162 14,00620 2,91949 6,16940 39,10867 260,81484 299,92351 73,99090 0,05882 9,09677 83,08767
-4,012 0,03528 2,37695 0,07783 12,19034 14,56729 2,91228 6,15926 39,01209 260,38627 299,39836 74,44696 0,05884 9,09884 83,54580
-3,944 0,03527 2,37670 0,08109 12,70214 15,07885 2,90472 6,14824 38,91072 259,92036 298,83108 74,84506 0,05886 9,10168 83,94674
-3,876 0,03523 2,37382 0,08393 13,14716 15,52098 2,89679 6,13627 38,80451 259,41438 298,21889 75,16476 0,05888 9,10523 84,26999
-3,808 0,03515 2,36829 0,08635 13,52578 15,89407 2,88849 6,12329 38,69339 258,86565 297,55904 75,40588 0,05891 9,10945 84,51533
-3,740 0,03503 2,36008 0,08835 13,83832 16,19840 2,87982 6,10925 38,57722 258,27218 296,84939 75,56828 0,05894 9,11428 84,68256
-3,672 0,03486 2,34918 0,08992 14,08504 16,43422 2,87076 6,09412 38,45584 257,63240 296,08823 75,65186 0,05897 9,11967 84,77153
-3,604 0,03466 2,33556 0,09108 14,26609 16,60164 2,86130 6,07785 38,32912 256,94469 295,27381 75,65641 0,05901 9,12555 84,78196
-3,536 0,03442 2,31918 0,09181 14,38158 16,70075 2,85144 6,06042 38,19707 256,20788 294,40495 75,58175 0,05905 9,13189 84,71364
-3,468 0,03414 2,30001 0,09213 14,43152 16,73154 2,84119 6,04182 38,05979 255,42135 293,48114 75,42776 0,05909 9,13864 84,56640
-3,400 0,03381 2,27802 0,09203 14,41588 16,69390 2,83057 6,02203 37,91750 254,58496 292,50246 75,19439 0,05914 9,14573 84,34012
-3,332 0,03344 2,25313 0,09151 14,33452 16,58765 2,81959 6,00107 37,77043 253,69853 291,46896 74,88144 0,05919 9,15311 84,03455
-3,264 0,03298 2,22190 0,09057 14,18726 16,40917 2,80827 5,97892 37,61874 252,76223 290,38097 74,48536 0,05924 9,16075 83,64611
-3,196 0,03239 2,18213 0,08921 13,97382 16,15595 2,79661 5,95561 37,46257 251,77697 289,23953 74,00385 0,05929 9,16859 83,17244
-3,128 0,03167 2,13373 0,08751 13,70688 15,84061 2,78462 5,93117 37,30200 250,74370 288,04570 73,44975 0,05934 9,17658 82,62633
-3,060 0,03082 2,07664 0,08602 13,47412 15,55076 2,77231 5,90562 37,13709 249,66370 286,80079 72,91092 0,05939 9,18468 82,09560

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 155
RECAPITULATIF DES MOMENTS TRANSVERSAUX UNITAIRES AUX ELS DU TABLIER AVEC LE CHARGEMENT GR1A
Le cas étudié aux ELS donne un moment transversal maximal autour de la fibre latérale y=-3m604 soit à proximité de la poutre 5.
Voici le graphique des moments transversaux obtenus. La graduation bleue à droite concerne la courbe des moments du tablier.
La non symétrie des rives assez lourdes par rapport à la section courante du tablier modifie la répartition du moment My du tablier.
85 11,5
Moments transversaux My unitaires
80 11,0
G permanent + GR1a
situation ELS 10,5
75
unité : KN.m/m 10,0
70
9,5
65
9,0
60 8,5

55 8,0

7,5
50
7,0
My Gr1a 45
6,5
Σ My ELS 40
6,0
My G tablier 35 5,5

30 5,0

4,5
25
4,0
20
3,5
15
3,0
10 2,5

5 2,0
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0

Ces valeurs des moments concernent évidemment la position du milieu de l’ouvrage pour l’abscisse x=L/2.
Pour une abscisse longitudinale quelconque x, il vous suffit de multiplier les résultats par sin(mπx/L).
La même démarche serait à entreprendre pour examiner la situation aux ELU.
Il faudrait alors poser ν = 0 en faisant attention à prendre comme paramètres fondamentaux α = 0,43847 et θ = 1,02663.
DETERMINATION DE LA DEFORMEE MAXIMALE ELS EN AXE LONGITUDINAL EN MILIEU D’OUVRAGE
Nous allons considérer cette fois ci que la voie conventionnelle la plus chargée se trouve côté droit, plus proche de l’axe du pont.
Les poids lourds TS continueront de circuler sur leurs voies respectives mais en limite de celles-ci de manière à respecter une distance
minimale de 50cm entre essieux voisins et une distance minimale de 25cm en bordure de voie. La partie centrale doit être chargée !
Cela donne le profil suivant pour cette étude particulière en flexion locale :

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DECOMPOSITION EN SERIES DE FOURIER
L’étude des déformées avec la méthode GMB impose de passer par la décomposition en séries de Fourier pour les sollicitations
longitudinales. Celles-ci ont déjà été effectuées précédemment. En voici les résultats pour x=L/2=9m et l’harmonique m=1.
Charges considérées Positions Charges réparties ou ponctuelles Intensités
Rive gauche [-6m80..-6m10] q = 17,3511 KN/m q1 = 22,092107 KN
Tablier section courante [-6m10..+5m90] q=210,199 KN/m q1 = 267,633679 KN
Rive droite [5m90..6m80] q = 25,7329 KN/m q1 = 32,764146 KN
Convoi TS voie 1 5m15 & 3m15 P=101,25KN Q1 = 2 x 11,188371 = 22,376742
Convoi TS voie 2 2m15 & 0m15 P=60KN Q2 = 2 roues x 6,630146 = 13,260292 KN
Convoi TS voie 3 -2m35 & -0m35 P=30KN Q3 = 2 roues x 3,315073 = 06,630146 KN
Charge UDL voie 1 [2m90..5m90] 2,56KN/m² x 3m = 7,56KN/m q1 = 9,625691 KN
Charge UDL autres voies [-6m10..2m90] 1KN/m² x 3 x 3m = 9KN/m q2 = 11,459156 KN

RIGIDITE FLEXIONNELLE DU TABLIER


La flèche moyenne dépend de la rigidité flexionnelle du tablier ρ = E x I /2b = E x I / 13m60 avec 2b largeur du tablier réel.

En ayant intégré dans l’inertie du tablier, les longrines de rives, l’inertie calculée sous autocad vaut 0,7753793634907 m4.
La rigidité ρ à la flexion du tablier vaut 35 982 M pa x 0,7753794 m4 / 13m60 = 2 051,448645 MN.m²/m.

FLECHE MOYENNE SOUS UNE CHARGE LINEAIRE P SINUSOIDALE


La formule de la flèche moyenne GMB est la suivante : Pour x=L/2 on a sin(πx/L)=1
.

Portée L=18 à L4 = 104 976 m4 ; largeur 2b = 13m60 ; ρ = 2 051,44865 MN.m²/m ou 2 051 448,65 KN.m²/m
2b. ρ.π4 = 2 717 684 570 KN.m² ; L4 / 2b. ρ.π4 = 3,8627.10-5
Charge P KN/m 22,092107 267,633679 32,764146 22,376742 13,260292 06,6630146 09,625691 11,459156
Flèche w0 (m) 8,5335.10-4 1,0338.10-4 1,2656.10-4 8,6435.10-4 5,1221.10-4 2,5737.10-4 3,7181.10-4 4,4263.10-4

COEFFICIENTS K DE REPARTITION LONGITUDINALE


Il faut déterminer les coefficients longitudinaux K pour les excentrements définis des charges P diverses.
Les calculs se feront sans tenir compte de la diffusion à 45° au niveau de la fibre moyenne de la dalle. Pas d’interpolation tchebychev.

On récupère sous tableur, les données des charges réparties et ponctuelles liées à notre cas d’étude. On examine aussi y=+6m80
On change la distance / bord du trottoir gauche pour les charges ponctuelles et les abscisses des charges réparties (colonnes jaunes)
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 157
Coefficients K RIV G TABLIER Milieu RIV D Tandem TS voie 3 Tandem TS voie 2 Tandem TS voie 1 UDL voies 2à4 UDL voie 1

Poutres Position e [-6m8..-6m10] [-6m10..5m90] [5m90..6m80] -2m35 (Q3) -0m35 (Q3) +0m15 (Q2) +2m15 (Q2) +3m15 (Q1) +5m15 (Q1) [-6m10..2m90] [2m90..5m90]

BORD G -6,80 5,3056718 0,8052353 0,0555329 0,7650021 0,1219792 0,0504931 -0,0510870 -0,0428993 0,0124052 1,0767429 -0,0092718

1 -6,65 5,1075005 0,8155716 0,0511707 0,8095403 0,1578788 0,0820295 -0,0362100 -0,0343957 0,0120028 1,0895847 -0,0064553

2 -5,95 4,1917774 0,8691553 0,0316043 1,0270494 0,3318443 0,2348563 0,0363828 0,0075938 0,0113171 1,1561126 0,0082794

3 -5,25 3,3201388 0,9261112 0,0138984 1,2593799 0,5202498 0,4010208 0,1174055 0,0558849 0,0137928 1,2257024 0,0273149

4 -4,55 2,5419475 0,9800290 -0,0010712 1,4987174 0,7273305 0,5856269 0,2118918 0,1145608 0,0214283 1,2888802 0,0534304

5 -3,85 1,8812233 1,0273287 -0,0119630 1,7266773 0,9547578 0,7922459 0,3253413 0,1884207 0,0368597 1,3397185 0,0900867

6 -3,15 1,3430709 1,0663818 -0,0166013 1,9100389 1,1995886 1,0212402 0,4631084 0,2827033 0,0635262 1,3746622 0,1414331

7 -2,45 0,9208754 1,0967277 -0,0116165 1,9949395 1,4515813 1,2675734 0,6295576 0,4026558 0,1057853 1,3915116 0,2122247

8 -1,75 0,6014890 1,1185116 0,0078989 1,9212739 1,6896815 1,5179423 0,8269061 0,5528924 0,1689516 1,3887413 0,3076172

9 -1,05 0,3688559 1,1320902 0,0486978 1,7309139 1,8773897 1,7470021 1,0536447 0,7364645 0,2592236 1,3651018 0,4327848

10 -0,35 0,2064377 1,1377682 0,1196120 1,4871055 1,9565986 1,9123630 1,3023975 0,9535436 0,3834431 1,3194783 0,5922918

AXE OA 0,00 0,1466480 1,1376845 0,1697193 1,3586054 1,9338739 1,9516470 1,4304296 1,0734763 0,4604852 1,2881326 0,6859530

11 0,35 0,0987348 1,1356393 0,2316523 1,2306635 1,8747314 1,9487228 1,5570397 1,1995886 0,5486144 1,2510005 0,7891259

12 1,05 0,0321423 1,1255155 0,3978921 0,9862725 1,6849735 1,8303171 1,7888313 1,4628379 0,7610849 1,1594236 1,0232741

13 1,75 -0,0046654 1,1069382 0,6330176 0,7672513 1,4460378 1,6229064 1,9512356 1,7209100 1,0252631 1,0458229 1,2896859

14 2,45 -0,0206736 1,0792742 0,9523973 0,5791057 1,1950198 1,3778534 1,9757225 1,9362231 1,3417102 0,9136728 1,5754201

15 3,15 -0,0226743 1,0419078 1,3704753 0,4221708 0,9535436 1,1268542 1,8523873 2,0498237 1,7043986 0,7704073 1,8557339

16 3,85 -0,0155371 0,9945501 1,8982505 0,2935639 0,7323673 0,8876066 1,6478628 2,0084554 2,0968601 0,6273457 2,0955203

17 4,55 -0,0025481 0,9376988 2,5395417 0,1886166 0,5348596 0,6680787 1,4093703 1,8646574 2,4868594 0,4927450 2,2719769

18 5,25 0,0142221 0,8732933 3,2856702 0,1019160 0,3596394 0,4697504 1,1653846 1,6763235 2,8191891 0,3698389 2,3831435

19 5,95 0,0335380 0,8056257 4,1080969 0,0280557 0,2025903 0,2900900 0,9310075 1,4792497 3,0581425 0,2585508 2,4464086

20 6,65 0,0546148 0,7419082 4,9574902 -0,0378290 0,0584000 0,1244490 0,7119420 1,2928298 3,2662577 0,1568341 2,4967558

BORD D 6,80 0,0592944 0,7294106 5,1409123 -0,0513095 0,0286510 0,0902653 0,6670087 1,2551341 3,3122381 0,1359993 2,5092831

Ces coefficients ont les allures suivantes.


5,5
Coefficients K
[-6m8..-6m10]
[-6m10..5m90] 5,0 selon l'excentrement des cas de charges
[5m90..6m80]
-2m35 (Q3) 4,5
-0m35 (Q3)
+0m15 (Q2)
4,0
+2m15 (Q2)
+3m15 (Q1)
+5m15 (Q1) 3,5

[-6m10..2m90]
[2m90..5m90] 3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5

0,0
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0

-0,5

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 158
DEFORMEE DU TABLIER
La flèche w liée à une charge sinusoïdale d’intensité P au niveau d’une fibre transversale y correspond à sa flèche moyenne multipliée
par le coefficient K de la fibre considérée pour la charge P d’excentrement e. è wP(y,e) = - K(y,e) x w0(P)
Le tableau ci-dessous donne les déformées w exprimées en millimètres pour les fibres correspondant aux poutres du tablier.
charge P (KN/m) 22,092107 267,633679 32,764146 6,6630146 6,6630146 13,260292 13,260292 22,376742 22,376742 11,459156 9,625691

flèche w0 (m) 8,5335E-04 1,0338E-02 1,2656E-03 2,5737E-04 2,5737E-04 5,1221E-04 5,1221E-04 8,6435E-04 8,6435E-04 4,4263E-04 3,7181E-04
UDL voies
DEFORMEES (mm) RIV G TAB.MIL RIV D Tandem TS voie 3 Tandem TS voie 2 Tandem TS voie 1 UDL voie 1 G PERM système Gr1a G+Q
2à4
Position [-6m8.. [-6m10.. [5m90.. [-6m10.. [2m90..
Poutres -2m35 (Q3) -0m35 (Q3) +0m15 (Q2) +2m15 (Q2) +3m15 (Q1) +5m15 (Q1) TABLIER TS UDL Σw ELS
e -6m10] 5m90] 6m80] 2m90] 5m90]
BORD G -6,80 -4,528 -8,324 -0,070 -0,197 -0,031 -0,026 0,026 0,037 -0,011 -0,477 0,003 -12,922 -0,202 -0,473 -13,597

1 -6,65 -4,358 -8,431 -0,065 -0,208 -0,041 -0,042 0,019 0,030 -0,010 -0,482 0,002 -12,855 -0,253 -0,480 -13,588

2 -5,95 -3,577 -8,985 -0,040 -0,264 -0,085 -0,120 -0,019 -0,007 -0,010 -0,512 -0,003 -12,602 -0,505 -0,515 -13,622

3 -5,25 -2,833 -9,574 -0,018 -0,324 -0,134 -0,205 -0,060 -0,048 -0,012 -0,543 -0,010 -12,425 -0,784 -0,553 -13,761

4 -4,55 -2,169 -10,131 0,001 -0,386 -0,187 -0,300 -0,109 -0,099 -0,019 -0,571 -0,020 -12,299 -1,099 -0,590 -13,989

5 -3,85 -1,605 -10,620 0,015 -0,444 -0,246 -0,406 -0,167 -0,163 -0,032 -0,593 -0,033 -12,211 -1,457 -0,626 -14,294

6 -3,15 -1,146 -11,024 0,021 -0,492 -0,309 -0,523 -0,237 -0,244 -0,055 -0,608 -0,053 -12,149 -1,860 -0,661 -14,670

7 -2,45 -0,786 -11,338 0,015 -0,513 -0,374 -0,649 -0,322 -0,348 -0,091 -0,616 -0,079 -12,109 -2,298 -0,695 -15,102

8 -1,75 -0,513 -11,563 -0,010 -0,494 -0,435 -0,777 -0,424 -0,478 -0,146 -0,615 -0,114 -12,086 -2,754 -0,729 -15,570

9 -1,05 -0,315 -11,703 -0,062 -0,445 -0,483 -0,895 -0,540 -0,637 -0,224 -0,604 -0,161 -12,080 -3,224 -0,765 -16,069

10 -0,35 -0,176 -11,762 -0,151 -0,383 -0,504 -0,980 -0,667 -0,824 -0,331 -0,584 -0,220 -12,090 -3,689 -0,804 -16,582

AXE OA 0,00 -0,125 -11,761 -0,215 -0,350 -0,498 -1,000 -0,733 -0,928 -0,398 -0,570 -0,255 -12,101 -3,906 -0,825 -16,832

11 0,35 -0,084 -11,740 -0,293 -0,317 -0,483 -0,998 -0,798 -1,037 -0,474 -0,554 -0,293 -12,118 -4,106 -0,847 -17,071

12 1,05 -0,027 -11,635 -0,504 -0,254 -0,434 -0,937 -0,916 -1,264 -0,658 -0,513 -0,380 -12,166 -4,463 -0,894 -17,524

13 1,75 0,004 -11,443 -0,801 -0,197 -0,372 -0,831 -0,999 -1,487 -0,886 -0,463 -0,480 -12,241 -4,774 -0,942 -17,957

14 2,45 0,018 -11,157 -1,205 -0,149 -0,308 -0,706 -1,012 -1,674 -1,160 -0,404 -0,586 -12,345 -5,008 -0,990 -18,343

15 3,15 0,019 -10,771 -1,734 -0,109 -0,245 -0,577 -0,949 -1,772 -1,473 -0,341 -0,690 -12,486 -5,125 -1,031 -18,642

16 3,85 0,013 -10,282 -2,402 -0,076 -0,188 -0,455 -0,844 -1,736 -1,812 -0,278 -0,779 -12,671 -5,111 -1,057 -18,839

17 4,55 0,002 -9,694 -3,214 -0,049 -0,138 -0,342 -0,722 -1,612 -2,150 -0,218 -0,845 -12,906 -5,012 -1,063 -18,980

18 5,25 -0,012 -9,028 -4,158 -0,026 -0,093 -0,241 -0,597 -1,449 -2,437 -0,164 -0,886 -13,198 -4,842 -1,050 -19,090

19 5,95 -0,029 -8,328 -5,199 -0,007 -0,052 -0,149 -0,477 -1,279 -2,643 -0,114 -0,910 -13,556 -4,607 -1,024 -19,187

20 6,65 -0,047 -7,670 -6,274 0,010 -0,015 -0,064 -0,365 -1,117 -2,823 -0,069 -0,928 -13,990 -4,374 -0,998 -19,363

BORD D 6,80 -0,051 -7,541 -6,506 0,013 -0,007 -0,046 -0,342 -1,085 -2,863 -0,060 -0,933 -14,097 -4,330 -0,993 -19,420

Aux ELS, la déformée à mi travée en axe du tablier est de 16,832mm pour une flèche maximale de 19,42mm en rive droite y=6m80.
0
-7,0 -6,5 -6,0 -5,5 -5,0 -4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5
-1 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0
-2
-3
-4
-5
-6
TABLIER
TS -7 Déformées transversales du tablier
UDL -8 situation ELS
Σw G+Gr1a -9
unité : mm
-10
-11
-12
-13
-14
-15
-16
-17
-18
-19
-20
La courbe verte correspond à l’allure de la déformée du tablier sans circulation et la courbe rouge avec la circulation Gr1a définie.
On mesure visuellement l’impact du poids non symétrique des longrines de rive sur la déformée générale du tablier hors circulation.
Le tablier fléchit davantage au niveau des rives notamment au niveau de la rive droite la plus chargée.
La circulation générale de type UDL donne une déformée relativement assez faible de l’ordre du millimètre.
Le positionnement excentré des 3 tandems TS conduit à une déformée maximale spécifique de 5,125mm pour la fibre y=3m15.
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Supposons que nous souhaitons maintenant connaître l’influence de la diffusion des charges sur le feuillet moyen de la dalle pour la
circulation des 3 tandems excentrés au niveau de la fibre centrale y=0. Nous avons vu que w = -3,906mm sans en tenir compte.
On exploite la souplesse du module « Impact des charges ». Cf. recopie d’écran de saisie ci-dessous.

Au niveau de la fibre centrale y=0, nous obtenons un coefficient K pondéré de 15,20806880 s’appliquant à la charge sinusoïdale de
référence de l’essieu gauche de 6,630146 KN.
La flèche moyenne w0 pour cette charge sinusoïdale P vaut 0,00025737m comme nous l’avons vu précédemment.
ð Déformée w pour les 3 tandems circulant de front = - 15,20806880 x 0,25737 mm = -3,9141007mm au niveau fibre y=0m.
On se rend compte que l’étalement des charges a très peu d’influence sur les déformées.

Le module examine 201 fibres transversales soit un examen plus approfondi du tablier.
Pour cette circulation TS excentrée, nous avions trouvé la fibre y=3m15 comme étant celle la plus sollicitée des 23 fibres étudiées.
Via le module, nous trouvons désormais que la fibre y=3m468 dispose du coefficient K maximal valant 20,00186018.
La déformée maximale correspondante vaut -20,00186018 x 0,25737 = -5,1478788mm.
A vous de choisir la méthode la plus appropriée…

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EXAMEN D’UN PONT CADRE FERME SOUS CHARGEMENT REGLEMENTAIRE DE TYPE TANDEM BT & A(L)
GEOMETRIE ET POSITIONNEMENT DES TANDEMS BT
Le cadre LxH 420x320 est constitué par
des piédroits, une traverse supérieure et
un radier de même épaisseur de 30cm.
Le cadre dispose de goussets de
30x30cm. La chaussée et l’étanchéité
représentent une épaisseur de 10cm.
Matériau constitutif : Béton B30 ν=0,20

Les 2 tandems Bt sont centrés transversalement sur cet ouvrage de classe 2. Longitudinalement, les essieux sont positionnés de
manière à produire le moment de flexion maximal à l’aplomb d’un essieu selon le théorème de Barré.
La modélisation retenue du cadre s’apparente à la modélisation préconisée dans le guide CHAMOA-PICF du CEREMA d’avril 2016.

Les piédroits sont modélisés jusqu’en pied de radier pour tenir compte de la poussée des terres sur toute la hauteur du piédroit.
Le radier est modélisé par une barre sur sol élastique placée au niveau de son centre d’inertie. Un ressort linéique horizontal est
introduit au niveau des points de contact du radier avec de faibles caractéristiques pour bloquer les déplacements horizontaux.
Soit k le module de réaction du sol (MPa/m) permettant de modéliser les ressorts sous le radier.
On admet que le module à court terme est sensiblement équivalent au double du module à long terme : Ki≈2Kv
Considérons un sol d’assise de type sable et gravier serré de module ESOL = 170 MPa
On a ≈ 55 MPa/m ; On pose Kh = 2,5 MPa/m.
×
Prise en considération des goussets : La variation d’épaisseur des goussets entraine un déplacement vertical du centre de gravité de
la barre 2D de la section considérée. On considère néanmoins une barre horizontale 2D d’épaisseurs distinctes en section courante,
au niveau du gousset puis à l’encastrement du piédroit : Epaisseur de 60cm, puis variable de 60cm à 30cm puis constante à 30cm.
On saisit la structure dans le module ossature plane du logiciel RDM IUT LE MANS en considérant les charges ponctuelles ou réparties.
Comme la barre 2D se situe au niveau du feuillet moyen, on retiendra le chargement composé par des charges partielles réparties.
Charges ponctuelles Charges réparties correspondant aux impacts des roues

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PORTEE EQUIVALENTE & PARAMETRES FONDAMENTAUX
La définition des paramètres fondamentaux nécessite de définir au préalable la portée équivalente sous chargement réparti.
On charge de manière uniforme la traverse supérieure avec une charge de -10KN/m. La déformée maximale est de 1,16.10-4m.
Les moments d’encastrement au niveau des extrémités valent MB = MC = 10,7293 KN.m. ; Mmax à mi travée = 14,5832 KN.m

On considère une portée équivalente Leq de 3m77 pour la travée réelle de 4m50. On a 2b=9m à b=4m50.
Paramètre d’entretoisement θ = b / Leq = 4,5 / 3,768 ≈ 1,1944 ; paramètre de torsion α = 1. La traverse supérieure est une dalle.
IMPACTS DES TANDEMS BT AU NIVEAU DU FEUILLET MOYEN DE LA TRAVERSE SUPERIEURE

La saisie effectuée correspond au cas de chargement Bt modélisé par des roues ayant un impact réparti partiel.
COEFFICIENT K DE REPARTITION LONGITUDINALE – MOMENTS BRUTS DE FLEXION LONGITUDINALE MX
La courbe obtenue par le logiciel correspond à la courbe des coefficients K cumulés pour chaque fibre y transversale.
Le coefficient maximal se situe au niveau de la fibre centrale y=0 et vaut K=5,07274756.
Nous aurions retenu K tel quel si le moment Mx avait été calculé pour une seule ligne longitudinale de roues. Or ce n’est pas le cas : Il
nous faut évidemment le diviser par le nombre d’impacts transversaux car le calcul du moment de flexion longitudinal a été effectué
en considérant un impact longitudinal comme étant la somme de 4 impacts transversaux.
Fibre y=0 : K = 5,07274756 / 4 = 1,2681869 à appliquer au moment de flexion maximal unitaire moyen de 32,8231 KN.m/m.
Le graphique se trouve à la page suivante. Moments longitudinaux pour les fibres y : Mx = k /4 x 32,8231
COEFFICIENT MU DE REPARTITION TRANSVERSALE – MOMENTS BRUTS DE FLEXION TRANSVERSALE MY
Le chargement doit être transformé en charge sinusoïdale de fourrier pour le calcul du moment transversal My.
Rappel : La transformation est menée en considérant la portée réelle L=4m50 du cadre et non la portée équivalente !
Position du 1er essieu : 3m2625 ; Position du 2ième essieu : 1m9125 ; charge de chacun des essieux : roue q = 80 KN
Pour m=1, on obtient pour l’abscisse x=L/2=2m25 : q1 = 27,036657 + 34,573153 = 61,609810 KN ; q3=8,458930 KN
Le moment transversal s’obtient pour x=L/2 et l’harmonique m, par la formule suivante : My,m = qm x µm x b x sin(mπ/2)
On a ainsi My = 61,609810 x 4m50 x µ1.
Le graphique se trouve à la page suivante.

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Le moment unitaire de flexion longitudinale maximal au niveau de la fibre transversale y=0, vaut Mx Bt = 41,6258 KN.m/m
42
Circulation de front de 2 tandems Bt 41
Examen à mi travée du cadre 40
Moments de flexion longitudinaux 39
unité : KN.m/m 38
37
36
35
34
33
32
31
30
29
28
27
26
25
24
23
22
-4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5
Le moment unitaire de flexion transversale au niveau de la fibre transversale y=0, vaut My Bt = 20,39754 KN.m/m

Circulation de front de 2 tandems Bt


Examen à mi travée du cadre
Moments My de flexion transversale
unité : KN.m/m

-4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

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Extrait du tableau récupéré sous excel des valeurs des
coefficients avec calcul des moments de flexion adéquats.
REMARQUE IMPORTANTE
Les moments Mx ont été calculés à partir du moment de
référence unitaire brut maximal de 32,8231KN.m/m.
Cette approximation sécuritaire n’est guère gênante…
Selon le théorème de Barrè, le moment maximal se situe
à l’aplomb de la charge ponctuelle située à proximité
immédiate du milieu de l’ouvrage. Les charges ici sont
réparties et nous avons pris pour référence le moment
maximal brut produit par ces charges réparties.
En toute logique, nous aurions du prendre le moment à
mi travée au niveau du nœud 8 valant 293,9515KN.m.
Nous aurions eu un moment unitaire de 32,6612KN.m/m
Fibre y=0 : Mx = 32,6612x 1,2681869 = 41,4205KN.m/m
En ce qui concerne le moment maximal de la travée qui se
situe à l’abscisse x=1m9125+0m26=2m1725 proche du
milieu de travée x=L/2=2m25, nous aurions ainsi :
Mx = 32,8231 x 1,2681869 x sin(mπx/L) = 41,565 KN.m/m
sin(mπx/L)=0,99853667 avec m=1 et L=4m50

VERIFICATION DES RESULTATS OBTENUS ANALYTIQUEMENT VIA LE LOGICIEL PICF DE LA SOCIETE CYPE
Ce module PICF du logiciel CYPE3D ne prend pas en considération la particularité des goussets d’angle favorisant les encastrements.
Le modèle de calcul utilisé consiste en éléments finis triangulaires du type lamelle épaisse tridimensionnelle, qui considère la
déformation par l'effort tranchant. Chaque élément est constitué de six noeuds, aux sommets et aux milieux des côtés, avec six degrés
de liberté chacun. Le maillage du pont-cadre est réalisé en fonction de ses dimensions (épaisseur et portée).
Module de réaction du sol : 50 000 KN/m3 – contrainte admissible sol d’assise : 150 KN/m² - frottement béton/sol support : 0,58
TRAVERSE SUPERIEURE DU PONT CADRE

ATTENTION : La désignation des axes Ox et Oy est différente : L’axe Oy de ce programme désigne l’axe longitudinal du PICF.
ð Nous constatons une minoration sensible des résultats obtenus par les calculs aux EF 2D complétés par la répartition
analytique GMB par rapport à ceux que l’on peut obtenir par des calculs menés aux EF 3D.
ð Quant à la flèche, le calcul effectué en 2D, majore légèrement celle-ci : 1,92mm pour 1,61mm.
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
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AMELIORATION DE LA CONVERGENCE DES RESULTATS ANALYTIQUES
Essayons d’améliorer la convergence en reprenant la modélisation 2D RDM en faisant abstraction cette fois ci des goussets.
Le cadre sera constitué exclusivement par des barres de section courante 300mm x 9000mm. Utilisons à nouveau le logiciel RDM.
Nous obtenons une déformée de 1,961mm et 1,953mm respectivement pour les charges ponctuelles puis partielles.
Le moment maximal de flexion longitudinale est de :
- charges ponctuelles : 323,204 KN.m soit un moment unitaire moyen Mx de 35,9116 KN.m/m sur les 9m de la traverse.
- charges réparties : 309,288 KN.m soit un moment unitaire moyen Mx de 34,3653 KN.m/m
Sous charge répartie uniforme de 10KN/m, les moments d’encastrement au droit des piédroits valent 10,1316 KN.m.
, , ,
La portée équivalente isostatique GMB vaut ainsi
× . ² ,

Pour la fibre transversale centrale y =0 :


Flexion longitudinale circulation Bt
Moment unitaire maximal Mx charges ponctuelles
5,04764878/4 x 35,9116 = 45,3173 KN.m/m
Moment unitaire maximal Mx charges réparties partielles
5,04764878/4 x 34,3653 = 43,366 KN.m/m
Moment unitaire de flexion transversale maximal My Bt
0,07533274 x 4m50 x 61,609810 = 20,8856 KN.m/m
Occulter les goussets dans la modélisation, n’apporte pas de franche amélioration par rapport au calcul du logiciel Cype3D.

AMELIORATION DES RESULTATS ANALYTIQUES DU MOMENT MX DE FLEXION LONGITUDINALE


Les calculs RDM bruts ont été menés en considérant le chargement complet Bt sur le cadre de largeur 2b=9m.
Le moment brut RDM a été ensuite divisé par la largeur du cadre pour le moment de référence moyen unitaire de 32,8231 KN.m/m
auquel on a appliqué le coefficient de répartition transversale GMB. Ce faisant, on a considéré que les charges appliquées régnaient
sur la totalité de la largeur de la traverse poutre. En réalité, l’étalement transversal des charges à 45° des roues des tandems Bt impacte
uniquement une largeur réduite de 6m10 sur les 9m de la traverse supérieure.
Pour se rapprocher davantage des conditions réelles, il est préférable de considérer que la « poutre RDM 2D » fasse plutôt une largeur
de 6m50 correspondant à la largeur d’impact de 6m10 augmentée de chaque coté d’une bande de rive fixe réduite à 20cm.
Le moment brut à mi travée de 295,4082 KN.m donne un moment unitaire de 45,4474 KN.m/m sur ces 6m50 de largeur de référence.
Ce moment unitaire s’avère plus réaliste pour lui appliquer la répartition transversale GMB couvrant la totalité de la largeur du cadre.
Pour la fibre centrale y=0, nous obtenons alors : Mx = (5,07274756 / 4) x 45,4474 = 1,2681869 x 45,4474 = 57,6358 KN.m/m.

Le résultat s’avère ainsi conforme à la modélisation 3D du logiciel CYPE3D donnant un moment unitaire de 57,85 KN.m/m.

A RETENIR POUR UNE MODELISATION 2D : Le moment unitaire brut de référence doit être calculé sur la largeur effective d’impact
de la charge appliquée au niveau du feuillet moyen, majorée ou non d’un débord latéral minime d’environ 20cm de chaque coté.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


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Voici le nouveau graphique du moment unitaire de flexion longitudinale régnant sur le profil en travers du cadre.
58
Circulation de front de 2 tandems Bt 57
Examen à mi travée du cadre 56
Moments de flexion longitudinaux 55
54
unité : KN.m/m
53
52
51
50
49
48
47
46
45
44
43
42
41
40
39
38
37
36
35
34
33
32
31
30
-4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

Ces valeurs sont à comparer avec celles du logiciel PICF de CYPE3D, à savoir : (le signe – dépend de la convention de signes adoptée)
Nœud Fibre y Moment Nœud Fibre y Moment Nœud Fibre y Moment
45 -4m50 -20,11 41 0 -57,85 37 +4m50 -20,11
Nous pouvons en conclure ceci :
Calculer le moment longitudinal unitaire moyen de référence en fonction de l’impact transversal des charges permet de mieux cibler
avec précision la flexion longitudinale unitaire dans la partie centrale du tablier mais majore celle-ci au droit des rives.
Cette majoration s’avère finalement sécuritaire pour les zones de rives.
Pour ces rives, utiliser le moment unitaire moyen calculé sur la largeur du tablier, caractérise au mieux les moments longitudinaux.
Si l’on veut rechercher la précision à tout prix sur la répartition transversale GMB (pourquoi faire ?), il faudrait alors tenir compte :
- du moment unitaire majoré (45,4475 KN.m/m) sur la section transversale de 6m50 impactée par la diffusion à 45° des charges ;
- d’un moment unitaire interpolé (entre 45,4475 et 32,8231) selon la position de la fibre y entre la section centrale chargée et les rives.
Le graphique de la page suivante montre le résultat finalement obtenu, à partir des calculs intermédiaires ci-dessous.

APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES


Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 166
58
57
Circulation de front de 2 tandems Bt 56
Examen à mi travée du cadre 55
Moments unitaires Mx 54
53
de flexion longitudinale 52
unité : KN.m/m 51
50
49
48
47
46
45
ZONE 44 ZONE
D'INTERPOLATION 43 D'INTERPOLATION
DU MOMENT 42 DU MOMENT
UNITAIRE 41 UNITAIRE
40
DE REFERENCE DE REFERENCE
39
38
37
36
APPLICATION DU MOMENT UNITAIRE 35
DE REFERENCE DE 45,4475 KN.m/m
CORRESPONDANT A LA ZONE IMPACTEE34 PAR LES ESSIEUX DES TANDEMS BT
33
32
31
30
INTERPOLATION DU 29 INTERPOLATION DU
MOMENT UNITAIRE DE REFERENCE 28 MOMENT UNITAIRE DE REFERENCE
fibre y = -4m50 : 32,8231 KN.m/m 27 fibre y = +3m25 : 45,4475 KN.m/m
fibre y = -3m25 : 45,4475 KN.m/m 26 fibre y = +4m50 : 32,8231 KN.m/m
25
24
23
22
-4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

AMELIORATION DES RESULTATS ANALYTIQUES DU MOMENT MY DE FLEXION TRANSVERSALE


Si nous voulons affiner les résultats des moments transversaux My, il nous faut considérer plusieurs harmoniques m autres que la 1ière.
Nous avons θ1=1,1944. Pour m=3 on a θ3=3,5832 >2 ; θ5=5,972 >2 ; θ7=8,3608 >2 ; θ9=10,7496 >2
Nota : Il est d’usage de considérer dans le cadre de la méthode GMB, qu’au-delà de θm > 2, la recherche de précision n’est guère utile.
Revenons à la décomposition de la charge du tandem Bt en série de Fourrier.
En considérant les impacts longitudinaux d’une file de roues de 8t, nous avons :

TABLE GUYON donne les coefficients μm suivants pour les 2 essieux tandems Bt circulant de front sur la traverse du cadre :

A partir de l’intensité qm, nous pouvons déterminer le moment transversal My pour chacune des harmoniques m et en faire la somme.
m qm μ My My final
1 61,609810 0,07357250 20,3975 20,3975
3 8,458930 0,01024142 0,3898 20,7874
5 -19,242528 0,00376454 -0,3260 20,4614
7 5,510623 0,00203172 0,0504 20,5118
9 16,868223 0,00131512 0,0998 20,6116
Nous constatons la véracité de la règle qui stipule qu’au-delà de θm > 2, la recherche de précision des résultats s’avère superflue.
APPLICATION PRATIQUE DE LA METHODE GUYON MASSONNET BARES
Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 167
EXAMEN DU MEME PONT CADRE SOUS CHARGEMENT REPARTI DE TYPE A(L)
Nous ne considérerons pour l’exemple qu’une seule voie chargée pour bien souligner l’influence de la répartition transversale.
Portée L=4m50 ; Charge répartie : A(L) = 230 + 36 000 / (L+12) = 2 411,818 kg/m² x 3m voie chargée = 7 235,4545 kg/m longitudinal.
Cela correspond à environ 71 KN/m se répartissant sur une largeur de 3m50 sur le feuillet moyen de la traverse supérieure du cadre.
Le logiciel RDM v7.04 donne à mi travée un moment fléchissant maximal Mx de 103,541 KN.m et une flèche centrale de 0,8236mm.
Notons que nous avons remarqué à l’occasion de l’étude du chargement Bt, l’influence certaine de l’impact transversal de la charge
dans la détermination du moment unitaire moyen de référence couvrant la traverse, auquel il faut appliquer les coefficients GMB.
Moment unitaire moyen maximal de flexion de référence : 103,541 / 3m70 (largeur impact réel + 2x10cm) = 27,984 ≈ 28 KN.m/m
Moment unitaire moyen de flexion sur la totalité de la traverse : 103,541 / 9m = 11,5046 KN.m/m (valeur moyenne retenue en général)
Nous employons le module impact pour lequel il ne serait pas indispensable pour une seule charge répartie, de renseigner sa valeur.

EXAMEN DE LA FLEXION LONGITUDINALE


Nous appliquerons le coefficient K calculé :
- au moment unitaire de référence de 27,984 KN.m/m sur la section transversale chargée directement [-0m35 .. +3m35]
- à un moment unitaire interpolé sur les sections transversales non chargées directement [-4m50 .. -0m35] et [+3m35 .. +4m50]
L’interpolation du moment unitaire se fera entre les valeurs limites de 11,5046 et 27,984 KN.m/m pour éviter toute discontinuité.
La 1ière section s’étend sur 4m15 et la 2ième section sur 1m15 avec une variation du moment unitaire de référence de 16,479498 KN.m.
Le moment unitaire de référence permettant de calculer in fine le moment de flexion, apparait en pointillé jaune sur le graphique.
La courbe bleue tend à minimiser l’impact transversal de la charge répartie sur la traverse alors que la courbe verte la maximalise.

45
Circulation A(l) voie de droite
FLEXION LONGITUDINALE 40
Examen à mi travée du cadre
Unité : KN.m/m 35

30

25

20

15
MunitREF Mx

10 Mx min Mx max

CHARGEMENT REPARTIE A(L)


0
-4,5 -4,0 -3,5 -3,0 -2,5 -2,0 -1,5 -1,0 -0,5 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 168
Le graphique de la page précédente provient de l’exploitation des données reproduites partiellement ci-dessous.

Pour la fibre transversale y = -3m, l’application de la charge répartie A(l) entre


-0m25 et +3m25 au niveau du feuillet moyen de la traverse supérieure du cadre,
donne une valeur de k= 0,2894218 selon l’exploitation faite de l’onglet principal
du logiciel TABLE GUYON. On effectue le calcul manuel suivant :
Mx = [11,504556 + (-3m - -4m50) x (16,479498/4m15)] x 0,2894218
è Mx = 17,461001 x 0,2894218 = 5,0535943 KN.m/m. (cf.graphique)
EXAMEN DE LA FLEXION TRANSVERSALE
Nous décomposons en série de fourrier, la charge répartie A(l) de 71KN/m longitudinal régnant sur la seule voie chargée à droite pour
obtenir l’intensité maximale qm selon l’harmonique m. Moment transversal pour x=L/2 et l’harmonique m : My,m = qm x µm x b
Nous examinons les harmoniques m impaires de 1 à 9 de telle sorte que ,

Dans le cas présent, il est préférable de s’en tenir à la 1ière harmonique pour disposer d’un moment maximal My de flexion transversale.
10,5
10,0
9,5
9,0
Circulation A(l) voie de droite 8,5
8,0
FLEXION TRANSVERSALE 7,5
7,0
Examen à mi travée du cadre 6,5
6,0
Unité : KN.m/m 5,5
5,0
4,5 My1
4,0
3,5
3,0 My
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
-4,50 -4,00 -3,50 -3,00 -2,50 -2,00 -1,50 -1,00 -0,50-0,5 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50 4,00 4,50
-1,0
-1,5

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 169
VERIFICATION DES RESULTATS VIA LE LOGICIEL PICF DE LA SOCIETE CYPE.
Assurons nous de la concordance des résultats du calcul analytique RDM+GMB notamment l’interpolation pour la flexion longitudinale.

Le point central du tablier présente un moment


unitaire de flexion de 16,96 KN.m/m alors que le
moment en rive droite est de 12,36 KNm/m pour un
moment maximal de 20,46 KNm/m.
La courbe maximale RDM+GMB s’avère trop
pénalisante au contraire de la courbe minimale
Au regard de cette dernière, le moment maximal de
20,46KNm/m est supérieure de 8,09% par rapport à
la valeur de 18,928 KNm/m et pour le point central,
l’écart entre les moments – l’un de 14,472 l’autre de
16,96 - s’établit à 17,19%. On constate pour les rives,
une cohérence des moments. En fait, à l’aplomb de
la zone chargée, le moment unitaire minimal de
référence ne convient plus et devrait être majoré…
L’allure de la courbe GMB de la répartition
transversale s’avère néanmoins cohérente.
NOTA BENE: Un maillage plus dense réduirait les
imprécisions entre les valeurs des 2 méthodes.

Le point central du cadre présente un moment


de flexion transversale de 5,98 KN.m/m pour
une valeur d’environ 6,26 KNm/m selon GMB.
L’allure de la courbe GMB semble conforme
avec la flexion transversale du logiciel CYPE.

La déformée en axe du milieu d’ouvrage au


nœud n°41 est de 0,66mm pour une flèche
maximale sous chargement de 0,86mm à
comparer à la flèche brute de 0,8236mm
calculée par le logiciel RDM. C’est cohérent.

Une vérification similaire avec un autre programme comme Autodesk Robot Structural Analysis serait intéressante à mener
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 170
CARACTERISTIQUES DU MATERIAU BETON EMPLOYE C35/45 EX B35
Les propriétés des matériaux sont spécifiées en termes de leurs valeurs caractéristiques, qui correspondent généralement à un fractile
défini d’une distribution statistique supposée de la propriété considérée (généralement le fractile 5 % inférieur).
PARAMETRES EN FONCTION DU BAEL 99
Résistance caractéristique : à la compression à 28 jours : Fc28 = 35 MPa - à la traction : Ft28 = 0,6 + 0,06.Fc28 = 2,7 MPa
Module de déformation longitudinale instantanée du béton : Eij = 11 000 (Fcj)1/3 à Ei28 = 35 981,729 MPa
Module de déformation longitudinale différée Evj = 3 700 (Fcj)1/3 à Ev28 = 12 102,945 MPa
Coefficient de poisson η ou ν à retenir : 0,2 en ELS et 0 en ELU
Armatures en acier haute adhérence Fe E500 ou B500 - Valeur de la limite caractéristique d’élasticité de l’acier : f yk = 500 MPa
PARAMETRES EN FONCTION DE L’EUROCODE 2
Durée de vie de l’ouvrage : 75 ans - Classe de résistance du béton : C-35/45
Résistance caractéristique à la compression à 28 jours : fck28 = 35 MPa ; Fctk,0,05 = 2,2 MPa - Fctk,0,95 = 4,2 MPa - Ecm = 34 GPa
Résistance de calcul en compression du béton : fcd = 0,85 . fck / ϒc
Résistance de calcul en traction du béton : fctd = 1 . fctk,0,05 / ϒc
Les valeurs des coefficients partiels de sécurité ϒc et ϒs figurent dans le tableau ci-dessous
Situation de projet ϒc ϒs
ELU durable 1,50 1,15
Accidentelle hors incendie 1,20 1,00
Accidentelle en incendie 1,00 1,00
ELS 1,00 1,00
Enrobage pour les exigences d’adhérence cmin,b
Pour assurer à la fois la transmission sans risque des forces d’adhérence et un béton suffisamment compact, il convient que l’enrobage
minimal ne soit pas inférieur au diamètre de la barre. Ce minimum doit être majoré de 5mm si la dimension du plus gros granulat est
supérieure à 32mm.
Enrobage pour les exigences de durabilité cmin,dur : 35mm
Cet enrobage dépend des classes d’environnement et structurale du béton. Il doit être majoré de 10mm pour du béton précontraint.
On prend une classe environnementale XF2 (Attaque gel/dégel : saturation modérée de l’eau avec agents de déverglaçage)
PRESENTATION SYNTHETIQUE DES CHARGEMENTS SPECIFIQUES LIES AU TRAFIC A L’EUROCODE EC1-2
Malgré sa complexité, le règlement des eurocodes vise à harmoniser les règles techniques de conception et de calcul des structures.
L’eurocode EC0 et son annexe A2 définit notamment les combinaisons d’actions.
A ce jour, les actions sur les ponts, dues au trafic sont régies par la norme NF EN1991-2 de mars 2004 (Eurocode 1 partie 2) et de son
annexe nationale NF EN 1991-2/NA de mars 2008 pour des ponts dont la longueur chargée est inférieure à 200m.
Le trafic routier a ainsi été calibré selon plusieurs modèles statistiques de charges en considérant les effets dynamiques.
Les effets des charges sur les chantiers de construction routière (scrapeurs et autres) ne sont toutefois pas couverts par ces modèles.
Les modèles de charges ne décrivent pas des charges réelles mais leurs calibrages couvrent normalement les effets du trafic réel.
DECOUPAGE DE LA CHAUSSEE EN VOIES CONVENTIONNELLES
La largeur de chaussée se mesure entre bordures de hauteur minimale 10cm ou entre limites intérieures des dispositifs de retenue.
Le tableau suivant définit la largeur wi des voies conventionnelles ainsi que le nombre ni entier maximum de voies sur la chaussée.
Largeur chaussée w Nombre de voies Largeur voie conventionnelle wi Largeur aire résiduelle
W < 5,40m Ni =1 3m W – 3m
5,40m ≤ w < 6m Ni =2 w/2 0
6m ≤ w Ni = partie entière (w/3) 3m W – 3 x Ni
EMPLACEMENT ET NUMEROTATION DES VOIES
La voie donnant l’effet le plus défavorable est numérotée voie 1, la voie donnant le 2ième effet le plus défavorable est numérotée voie
n°2 et ainsi de suite… l’aire résiduelle étant ensuite positionnée après la dernière voie.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 171
LES DIFFERENTS MODELES VERTICAUX DE CHARGEMENT DES PONTS ROUTIERS
MODELE DE CHARGE 1 – LM1
Charges concentrées cumulées avec des charges uniformément réparties. Effet dynamique inclus évalué à 30%
Cette disposition est censée couvrir la plupart des effets du trafic fluide ou congestionné des camions et voitures.
MODELE DE CHARGE 2 – LM2
Une charge d’essieu unique est appliquée à des surfaces spécifiques de contact des pneumatiques, couvrant les effets dynamiques du
trafic normal sur des éléments structuraux courts.
MODELE DE CHARGE 3 – LM3
Une série d’ensembles de charges d’essieu représentant des véhicules spéciaux pouvant circuler sur les itinéraires autorisés aux
convois exceptionnels.
MODELE DE CHARGE 4– LM4
Un chargement de foule (manifestations,courses). Cela concerne davantage les ponts très larges en zones urbaines ou péri urbaine.

DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 1 – LM1 (CF. ARTICLE 4.3.2)


Il se compose de deux systèmes partiels, à savoir :
- Des charges concentrées à double essieu (tandem TS), chaque essieu ayant pour poids : αQQk
- Des charges uniformément réparties (système UDL) que sur les parties défavorables
Il convient de considérer au plus 1 tandem par voie conventionnelle et de considérer que des tandems complets.
Chaque tandem circule dans l’axe des voies conventionnelles. Il n’y a pas plus de 3 tandems par chaussée.
L’entraxe transversal entre les roues d’un essieu est de 2m ; les essieux sont séparés de 1m20 longitudinalement.
La surface de contact de chacune des roues est un carré de 40cm de côté.
La charge par roue est équilibrée : elle correspond ainsi à : ½ αQ.Qk
Pour les vérifications locales, il convient d’appliquer un tandem à l’emplacement le plus défavorable.
Ainsi, lorsque 2 tandems sont pris en compte sur 2 voies conventionnelles adjacentes, ils peuvent être rapprochés, la distance entre
essieux ne devant cependant pas être inférieure à 50cm. Quelques exemples ci-dessous de positionnement selon l’effet recherché.

Le tableau suivant donne les valeurs caractéristiques du modèle de charge hors coefficients d’ajustement α.
emplacements Essieu tandem TS Qik Système UDL qik
Voie i=1 300 KN 9 KN/m²
Voie i=2 200 KN 2,5 KN/m²
Voie i=3 100 KN 2,5 KN/m²
Autres voies 0 2,5 KN/m²
Aire résiduelle qik 0 2,5 KN/m² (qrk)
Les charges UDL sont frappées de coefficients d’ajustement αq
Les coefficients d’ajustement αQ et αq sont définis dans l’annexe nationale au niveau de la clause 4.3.2(3) notes 1 et 2.
Pour les OA neufs ne comportant pas de limitation de tonnage, 2 classes de trafic sont définies par les coefficients suivants :
Classe Trafic αQ1 αQi (i≥2) αq1 αqi (i≥2) αqr La 1ere classe couvre des ouvrages larges en site urbain et des ouvrages
supportant un trafic avec une très grande proportion de véhicules liés à
1ière classe 1 1 1 1,2 1,2
des activités utilitaires lourdes ou avec un trafic international important.
2ième classe 0.9 0.8 0.7 1 1 La 2eme classe est similaire mais concerne le reste du réseau routier.
Le modèle s’applique sur chacune des voies conventionnelles et sur les aires résiduelles.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 172
DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 2 – LM2 (CF. ARTICLE 4.3.3)
Le modèle de charge 2 consiste en une charge d’essieu unique βQ.Qak composé de pneus de 35cm
(long) x 60cm (large) ayant un entraxe transversal de 2m qui peut être appliqué en un point
quelconque de la chaussée. La roue peut être accolée à la bordure de trottoir.
Qak = 400 KN majoration dynamique incluse. Il est recommandé d’adopter βQ = αQ1.
L’annexe nationale dans sa clause 4.3.3(2) préconise de retenir βQ = 0,80.
A proximité des joints de chaussée, la charge doit être majorée par le coefficient ∆ϕfat = 1,3(1-D/26) ≥ 1 où D représente la distance
de l’essieu au joint de chaussée. Ce coefficient est ≥ 1 pour une distance D ≤ 6m. Ainsi, au-delà de 6m, on n’en tient pas compte.

DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 3 – LM3 (CF. ARTICLE 4.3.4)


Il s’agit de la circulation d’engins spéciaux. Ces véhicules spéciaux sont définis dans l’annexe A et dans l’annexe nationale.
L’annexe nationale stipule que l’annexe A informative n’est pas applicable dans notre pays et qu’il convient de s’en référer à la note
relative à l’application de l’article 4.2.1(2). Cette note indique que le projet peut viser des véhicules spéciaux type définis par la
règlementation française sur les transports exceptionnels ou sur les charges militaires, soit des véhicules particuliers susceptibles
d’emprunter effectivement l’ouvrage.
Les effets des véhicules spéciaux des 1ières et 2ièmes catégories au sens de la règlementation française sur les convois exceptionnels,
vérifiant les règles de répartition longitudinale des charges de cette règlementation et circulant à vitesse normale et mêlés au trafic
routier, sont couverts par les effets des 1ières et 2e classes de trafic du modèle de charge LM1.
Le projet définit les conditions de circulation longitudinale et transversale (usage des bandes dérasées ou non) des engins :
- Ceux-ci sont considérés se déplaçant à faible vitesse inférieure ou égale à 5km/h ou à vitesse normale (70km/h).
- Les véhicules circulent seuls ou mêlés à la circulation du trafic courant
- A vitesse normale, les charges verticales tiennent compte d’une majoration dynamique.
- Les convois circulent ou non dans l’axe des voies conventionnelles.
Lorsque les véhicules spéciaux se déplacent à vitesse normale, il faut tenir compte d’une majoration dynamique des charges verticales
via l’usage de la formule suivante : δ = 1 + 0,70/(1+0,2L) avec L = longueur d’influence en mètres
La longueur d’influence peut être déterminée de la sorte pour l’examen des sollicitations :
longitudinales Longueur de la travée
Transversales Dalle de couverture des ponts à poutres multiples sous chaussée
L = largeur de chaussée ou portée des poutres si celle-ci est inférieure à la largeur de chaussée
Dalle de couverture continue des ponts à poutres latérales
L = distance entre les axes des appuis des poutres ou portée de ces dernières si portée < distance entre poutres
Pour davantage d’informations pratiques sur le positionnement des engins et l’application d’un trafic routier concomitant sur la
chaussée, il convient de se reporter à l’annexe « guide pour la prise en compte des véhicules spéciaux sur les ponts routiers » à l’annexe
nationale EN1991-2/NA :2008-03. Cette annexe en son article 6, définit les combinaisons d’actions adéquates.

DESCRIPTION DU MODELE DE CHARGE 4 – LM4 (CF. ARTICLE 4.3.5)


Lorsqu’il y a lieu de considérer le chargement d’une foule, il convient de représenter un modèle consistant en une charge
uniformément répartie comprenant une majoration dynamique, égale à 5 KN/m2.
Cette foule occupe toute la largeur de l’ouvrage en dehors des zones dédiées aux dispositifs de protection.

MODELES DE CHARGES DE FATIGUE


Se reporter à l’article 4.6 de la norme qui donne plusieurs silhouettes de camions.

CAS PARTICULIER DES ENGINS DE TERRASSEMENT


(cf. Note 2 de la clause 4.2.1(1) de NF EN1991-2 NA 2008-03)
On peut envisager le passage d’engins de terrassement de largeur d’encombrement 4m avec des empattements de 3m en avant et en
arrière. Les roues de chaque essieu produisent des impacts carrés de 60cm de côté.
Engin Poids total Essieu 1 Essieu 2 Entraxe latéral essieu Entraxe longitudinal
23 m3 1 200 KN 700 KN 500 KN 2m 7m50
34 m3 1 500 KN 750 KN 750 KN 2m40 9m50
Normalement, sauf indication contraire, un seul véhicule circule dans l’axe de la chaussée à vitesse normale.
L’impact de la majoration dynamique estimé à 1,5 est compris dans l’enveloppe des 2 engins modélisés de chantier, décrits.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 173
CHARGES VERTICALES PARTICULIERES SUR LES TROTTOIRS

VEHICULE ACCIDENTELS SUR LES TROTTOIRS (CF. ARTICLE 4.7.3.1)


Si une barrière de sécurité d’un niveau de retenue approprié est prévue, il n’est
pas nécessaire de prendre en considération des charges de roue ou de véhicule
au-delà de cette protection. Au projeteur de s’en assurer.
Il convient de placer une charge accidentelle permettant d’obtenir l’effet le plus
défavorable. Il s’agit d’un essieu du camion TS de la voie 2 du LM1.
Il n’y a pas lieu de considérer la présence simultanée d’aucune autre charge
variable sur le tablier. Si des contraintes géométriques rendent impossible, une
configuration à 2 roues, il convient de ne prendre en compte qu’une seule roue.
Au-delà du dispositif de retenue des véhicules, il convient d’appliquer s’il y a
lieu, la charge variable concentrée prise à sa valeur caractéristique,
indépendamment de la charge accidentelle valant αQ2Q2k.

CHARGES UNIFORMEMENT REPARTIES DE PIETONS (CF. ARTICLE 5.3)


A défaut d’application du modèle LM4 correspondant à une phase d’exploitation transitoire de l’ouvrage, l’intensité recommandée de
la charge qfk comprise entre 2,5KN/m² et 5KN/m² vaut 2 + 120/(L+30) KN/m² avec L représentant la longueur chargée en mètres.
La valeur de 5 KN/m² est destinée à couvrir les effets d’une foule continue très dense.
En général, on retient la valeur de 5KN/m² pour l’étude en flexion locale pour le calcul des encorbellements et une intensité limitée à
3 KN/m² lorsqu’elle est combinée au trafic routier. Ces intensités tiennent compte de la majoration dynamique.

CHARGE CONCENTREE QFWK DE 10 KN SUR TROTTOIR OU PASSERELLE (CF. ARTICLE 5.3.2.2)


Cette charge de 10KN agit sur une surface carrée de 10cm de côté. Cela correspond à l’effet vertical d’un cric soulevant un engin.
En présence d’un véhicule de service sur trottoir, cette charge n’a pas à être prise en compte pour les passerelles.

VEHICULE DE SERVICE QSERV (CF. ARTICLE 5.3.2.3)


Il n’y a pas lieu de considérer un véhicule de service si des dispositions à caractère permanent
empêchent l’accès de tout véhicule sur la passerelle ou le trottoir du pont.
A l’utilisateur d’en vérifier la pertinence en fonction de la largeur du trottoir et de la présence
d’une glissière !
Si toutefois, un tel véhicule circule ou plusieurs autorisés, on recommande d’utiliser le véhicule
accidentel défini en l’article 5.6.3. Il s’agit donc d’un groupe d’essieux Qsv1 de 80KN et Qsv2
de 40KN distants longitudinalement de 3m avec une distance transversale entre centres de
roues de 1m30 avec des surfaces carrées de contact de 20cm de côté.

LES MODELES DE CHARGES POUR LES EFFORTS HORIZONTAUX QLK


Hors sujet. Se reporter à l’article 4.4 de la norme pour les forces :
- de freinage et d’accélération Qlk = 0,6.αQ1.2Q1k + 0,10.αq1.wi.L à 180. αQ1 ≤ Qlk ≤ 900KN (500KN hors convois militaires STANAG)
- centrifuges et autres forces transversales sur des ouvrages courbes.
GROUPES DE CHARGES DE TRAFIC SUR LES PONTS ROUTIERS
Il faut évidemment tenir compte de la simultanéité des systèmes de chargement. Reproduction du tableau 4.4a de la norme.

L’annexe nationale précise que les forces horizontales associées au groupe gr1a sont prises égale à 0.
Le tableau suivant précise les modalités de considération d’autres valeurs représentatives des actions à composantes multiples.

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 174
Pour les situations de projets transitoires (par exemple une phase de chantier d’exploitation sur l’ouvrage durant sa vie où la circulation
est restreinte et réduite sur des axes particuliers), on conserve les mêmes valeurs caractéristiques, fréquentes et quasi permanentes
sauf pour les valeurs caractéristiques des tandems qui sont frappées d’un coefficient minorateur de 0,8.
LES PRINCIPES DE JUSTIFICATION AUX ETATS LIMITES POUR LES OUVRAGES D’ART
Le dimensionnement aux eurocodes vise la résistance, l’aptitude de l’ouvrage au service et sa durabilité pour une durée de 100 ans.
Les textes en vigueur sont :
- La norme NF EN1990 de mars 2003 définissant les bases de calcul des structures ;
- La norme NF EN 1990/A1 de juillet 2006 regroupant les spécifications particulières aux ponts et passerelles ;
- La norme NF EN1990/A1/NA de décembre 2007 définissant les conditions d’application en France de la norme précédente ;
- La norme NF EN1990/NA de décembre 2011 correspondant à l’annexe nationale de la norme NF EN1990:2003 Eurocode 0
- Les eurocodes spécifiques aux matériaux employés et les eurocodes 7 et 8 sur la géotechnique et la sismicité.
Il existe une multitude d’états limites, à savoir :
- EQU équilibre statique
- STR défaillance structurelle
- GEO défaillance géotechnique
- FAT défaillance de la structure ou d’éléments structuraux par phénomène répété de fatigue
- UPL perte d’équilibre à cause d’un soulèvement causé par la pression hydrostatique ou par d’autres actions (EC7)
- HYD défaillance trouvant sa cause dans une origine hydraulique – gradients hydrauliques érosion régressive du terrain
Nous ne considérons ici que les situations relatives à la défaillance structurelle.
ETATS LIMITES ULTIMES DE RESISTANCE (STR/GEO) : Ed ≤ Rd
Les effets des actions doivent rester inférieurs ou égales aux valeurs de calcul des résistances R de calcul des matériaux de structure.
Des coefficients partiels sont employés, majorant les actions et minorant les résistances.
ETATS LIMITES DE SERVICE ELS : Ed ≤ Cd
Les valeurs de calcul des effets des actions Ed spécifiées dans le critère d’aptitude au service ne doivent pas dépasser la valeur limite
de calcul du critère C d’aptitude au service considéré (non plastification des matériaux, limitation des fissures, etc.)
LES SITUATIONS PARTICULIERES A PRENDRE EN CONSIDERATION
L’eurocode 0 définit plusieurs situations justifiant des calculs à mener aux états limites de service et/ou ultimes.
Durables OA en service à vérifications aux ELS et ELU
Transitoires Phases de construction ou conditions particulières d’exploitation à vérifications aux ELS et ELU
Accidentelles OA en construction ou en service à Vérifications aux ELU
sismiques OA en construction ou en service à Vérifications aux ELS et ELU

LES ACTIONS PERMANENTES G ET DE PRECONTRAINTE P


Les actions permanentes ou quasi-permanentes sont de longue durée (poids propre, tassements différentiels, précontrainte, retrait
fluage) Ces charges permanentes GK sont caractérisées par 2 valeurs caractéristiques : Gsup et Ginf selon les effets recherchés.
Pour les dalles et poutres précontraintes réalisées in situ, il y a lieu d’adopter Gksup = 1,03G et Gkinf = 0,97G.
Pour les remblais de couverture des PIPO, PICF, on considère : Gksup = 1,10G et Gkinf = 0,90G. Autres remblais : on retient Gk
Les poids volumiques moyens en KN/m3 sont prédéfinis dans l’annexe A de l’EC1-1-1.
Béton non armé : 24 ; Béton armé/précontraint : 25 ; béton frais : 26 ; acier de charpente : 77 ; enrobés : 24 ; sols : 18 à 22 (20)
Marge de 3% pour le béton précontraint des dalles ; de +40%/-20% pour les enrobés et l’étanchéité

ACTIONS PERMANENTES DE PRECONTRAINTE P


Pm = Pmax – ∆P : précontrainte appliquée Pmax diminuée des pertes ∆P
Pk,sup = rsup.Pm et Pk,inf = rinf.Pm avec en ELS : rsup=1,10 et rinf=0,90 en post tension et rsup=1,05 et rinf=0,95 en prétension
ACTIONS VARIABLES CLIMATIQUES W, QSN, T
Il s’agit du vent (Wind) de la neige (Snow) ou des variations de température (Temp)

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 175
ACTIONS VARIABLES D’EXPLOITATION
Les charges variables QK concernent les charges de trafic routier (ferroviaire), piétonnier et leurs effets dynamiques, les vibrations et
les actions dues aux mouvements des fluides.
LES ACTIONS ACCIDENTELLES AD
Les charges accidentelles Ad sont aléatoires et exceptionnelles. Chocs, explosions, crues, affouillements, éboulements, séismes,…
Elles sont appliquées en situation accidentelle aux ELU. Elles sont considérées via leurs valeurs caractéristiques de calcul.
Les charges sismiques sont considérées via leurs valeurs caractéristiques AEK ou de calcul AED.
LES ACTIONS EN COURS DE CHANTIER
Passage d’engins spécifiques, de personnels ou de fixation provisoire d’équipements
LES VALEURS REPRESENTATIVES DES ACTIONS
Il faut savoir notamment que la valeur caractéristique Qk d’une action Q est définie comme la valeur extrême de la variable
correspondant à une probabilité Pr de dépassement choisie au cours d’une durée de référence R.
Ainsi, le modèle LM1 conforme aux préconisations de l’eurocode EC0, présente pour la valeur caractéristique Q, une probabilité Pr de
dépassement de 10% en 100ans sur une période de retour de 1000 ans.
Les charges d’accompagnement sont considérées via leurs valeurs caractéristiques (Températures T, précontrainte P, etc.)
Les valeurs représentatives des actions variables sont obtenues à partir de la
valeur caractéristique Qk et des coefficients ψ.
Ψ0. Qk valeur de combinaison d’une action d’accompagnement
Ψ1. Qk valeur fréquente d’une action à période de retour :1 semaine pour OA
Ψ1,nfrq. Qk valeur non fréquente d’une action à non utilisée en France
Ψ2. Qk valeur quasi permanente d’une action à généralement nulle pour les
ponts sauf dans les combinaisons sismiques
Tableaux des facteurs ψ pour les ponts routiers et passerelles piétonnes (distincts des coefficients ψ pour les ponts ferroviaires)

PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC GR1A


Le modèle de charge LM1 composé de charges ponctuelles Tandems TS et de charges réparties UDL n’est pas linéaire. Ses différentes
charges le composant, doivent faire l’application de coefficients pondérateurs particuliers. Ces valeurs par défaut sont les suivantes :
Pondération LM1 Ψ0 Ψ1 Ψ2
Ψ0.gr1ak = 0,75.TSk + 0,4.UDLk + 0,4.TROT
TSK 0,75
è Ψ1.gr1ak = 0,75.TSk + 0,4.UDLk
UDLK 0,40 0
Ψ2.gr1ak = 0
TROTTOIR qfk,comb=3KN/m² 0,40 0

PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC GR1B


Le groupe gr1b se compose du modèle de charges 2 seul LM2 sans aucune autre charge concomitante.
On a : ψ0 = 0 à ψ0.gr1b = 0 ; ψ1 = 0,75 à ψ1.gr1b = 0,75.LM2k ; ψ2 = 0 à ψ2.gr1b = 0 ;

PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC GR2


Ce groupe gr2 se compose des forces horizontales FH et du modèle de charges 1 (LM1) avec ses valeurs fréquentes.
On a ψ0 = ψ1 = ψ2 = 0 à Le développement des forces horizontales est à priori indépendant de la répartition des charges LM1.
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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 176
PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC GR3
Il s’agit de charges non concomitantes appliquées exclusivement aux trottoirs. On a ψ0 = ψ2 = 0 et ψ1 = 0,4
Le SETRA préconise de prendre ψ0 = ψ1 = ψ2 = 0 pour la charge concentrée QFWK et l’éventuel véhicule de service QSERV

PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC GR4


Chargement exclusif de foule LM4 sans aucun véhicule. On a ψ0 = ψ1 = ψ2 = 0 à ψ0.gr4 = ψ1.gr4 = ψ2.gr4 = 0

PARTICULARITE DE LA PRISE EN COMPTE DU GROUPE DE TRAFIC GR5


Ce groupe gr5 correspond au modèle de charges 3 LM3 (véhicule spécial mêlé ou non à la circulation générale)
A faible vitesse, le véhicule spécial est affecté d’un coefficient d’incertitude de déséquilibre de charge sur les essieux δinc = 1,10
A vitesse normale, le véhicule est affecté du coefficient de majoration dynamique : δdyn = 1 + 0,7/(1+0,2L)
LES COMBINAISONS AUX ETATS LIMITES A PRENDRE EN CONSIDERATION – NORME NF EN1990/A1 JUILLET 2006
NB: Les actions autres que celles verticales du trafic routier et des charges permanentes du tablier, ne sont pas évoquées ici.
Les combinaisons sont nombreuses : On n’examine finalement que celles ayant les effets les plus défavorables.

COMBINAISONS AUX ETATS LIMITES DE SERVICE


Combinaisons ELS caractéristiques en exploitation (situation durable)
Gk + gr1a à G + LM1 + TROT à G + TS + UDL + TROT
Gk + gr1b à G + LM2
Gk + gr2 à G + FH(Qlk + Qtk) + 0,75 TS + 0,4 UDL
Gk + gr3 à G + TROT(qfk) ; G + Qserv ; G + QFWki
Gk + gr4
Gk + gr5 à G + LM3 ou G + LM3 + LM1(fréquent) si engin spécial circulant dans le trafic normal
Combinaisons ELS fréquentes en exploitation (situation durable)
G + 0,75TS + 0,4 UDL
G + 0,75 LM2
G + 0,40 TROT(qfk) ; G + Qserv ; G + QFWk
Combinaisons ELS quasi-permanentes en exploitation (situation durable)
G

COMBINAISONS AUX ETATS LIMITES ULTIMES


La vérification à la fatigue est exclue. On n’examine pas ici la vérification d’équilibre statique mais que la situation STR-GEO.
Les ouvrages d’art non sujets à des aléas géotechniques particuliers, sont soumis à la vérification fondamentale suivante :

Combinaison fondamentale ELU en exploitation (situation durable)


On tient compte :
des valeurs de calcul des actions permanentes ϒG,j QK,j , de la valeur de calcul d’une action variable dominante ϒQ,1 QK,1 et si besoin des
valeurs de combinaison de calcul des actions variables d’accompagnement : ∑i>1 ϒQ,i ψ0,i QK,i
ð 1,35 Gsup + 1 Ginf + 1,35 gri
Pour le groupe gr1a : 1,35 Gsup + 1,35 x ( TS + UDL + PIETONS )
Pour le groupe gr1a : 1,35 Gsup + 1,35 x ( 0,75 TS + 0,4 UDL + 0,4 PIETONS )
Pour le groupe gr1a : 1,35 Gsup + 1,35 x ( 0,75 TS + 0,4 UDL )
Pour le groupe gr1b : 1,35 Gsup + 1,35 x 0,75 LM2
Combinaisons ELU en situation accidentelle et sismique
1 Gsup + 1 Ginf + 1 AD + 0,75 TS + 0,4 UDL

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 177
PARTICULARITE DU TRAITEMENT DES PORTIQUES SELON LE GUIDE PIPO 1974
Extraits du programme PIPO74 mise à jour 1991 notice d’emploi SETRA 1981 réimpression 2002

MODULE D’ELASTICITE DIFFERE DU SOL DE FONDATION ESOL SOUS CHARGE DE LONGUE DUREE D’APPLICATION
Ce module est issu de la formule simplifiée suivante : W = 4.P.R/ESOL où W est le tassement, P la pression appliquée et R la ½ largeur
de la semelle. En introduisant le module de réaction du sol K défini par la relation W=P/K, la détermination de ESOL se ramène à :
ESOL (T/m²) = 4 . K (T/m3) . R (m)
Le module de réaction K peut être déterminé à partir du module pressiométrique Ep.
Le tableau suivant donne l’ordre de grandeur en tonne/m² du module ESOL en fonction des sols susceptibles d’être rencontrés.
Type de sol (1 tf/m² ≈ 10KPa ≈ 0,01MPa) argiles Limons Sables Sables & graviers Roches
Surconsolidé ou très serré 8 000 7 000 18 000 30 000 160 000 peu fracturés
Normalement consolidé ou serré 5 500 5 000 15 000 17 000 110 000
80 000 très fracturées
Sous consolidé, altéré, remanié ou lâche 3 000 1 500 3 000 Sans objet
16 000 très altérées
EFFORTS DANS LE SENS LONGITUDINAL
Soit E : module d’élasticité du béton sous charge de longue durée
Soient les coefficients particuliers :
k = (e3/e2)3 x H/L et

avec w correspondant à la largeur (width) de la semelle et non le tassement évoqué plus haut
Si le portique est parfaitement encastré sur ses semelles, alors on a k’ = 0.
Si le portique est articulé au niveau de ses semelles de fondations, alors k’ tend vers l’infini.

Le paramètre d’entretoisement θ est défini par b / λ avec b étant la ½ largeur transversale du tablier et λ la portée fictive équivalente.

Δ correspond à l’excentrement de la semelle par rapport à l’axe du piédroit.


Δ est compté positivement si le centre de la semelle est à l’intérieur du portique ou négativement dans le cas contraire

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 178
EFFORTS DANS LE SENS TRANSVERSAL
Pour se placer dans le sens de la sécurité, le programme PIPO prend en compte pour un ouvrage de biais géométrique ϕ, un ouvrage
droit associé qui a pour largeur, la largeur biaise 2b/sinϕ et pour portée, la portée droite L.sinϕ.
Notons que les calculs effectués par la méthode des réflexions biharmoniques ont montré que la notion de portée fictive équivalente
n’avait pas de sens pour les moments transversaux et que ceux-ci ne sont pratiquement pas sensibles à un encastrement partiel. Donc,
pour le calcul des moments transversaux, le programme POPO prend en compte la portée droite réelle de l’ouvrage, le paramètre
d’entretoisement θ étant défini par b/sinϕ / Lsinϕ = b /(L.sin²ϕ)

La notice PIPO 1974 précise également :


Pour le moment transversal maximal au centre de la traverse supérieure…
Comme le développement en série de Fourier de μ converge lentement, il a été nécessaire pour avoir une précision convenable du
résultat, de calculer les cinq premières harmoniques.
Lorsque chaque moment transversal My de charge est calculé selon la méthode de Guyon Massonnet en prenant v=0, on lui ajoute le
produit du facteur (ν +cos²ϕ) par le moment longitudinal Mx, somme des effets de la charge permanente et de la charge
correspondante.
ν correspond au coefficient de poisson du béton = 0,15 et ϕ désigne le biais géométrique.

L’expression générale du moment transversal unitaire devient alors Mt = My + (0,15 + cos²ϕ).Mx

Nota : à l’époque les règlements considéraient v=0,15 pour le béton alors qu’aujourd’hui, aux eurocodes, on prend v=0,20.

BIBLIOGRAPHIE
Ø Le calcul des grillages de poutres et dalles orthotropes selon la méthode Guyon-Massonnet-Bares – Edition Dunod 1966
Ø Calcul pratique des dalles minces : J A Calgaro : Mastère Ouvrage d’Art ENPC 1991
Ø Eurocodes 0 et 1 application aux ponts routes et passerelles – SETRA février 2010
Ø Guide Technique CHAMOA P édité en décembre 2016 par le CEREMA
Ø Calcul analytique de flexion des ponts à poutres de géométrie quelconque – article Bulletin OA n°71 CEREMA
Ø Annexe 6 - Guide SETRA Programme de calcul PICF-EL – 2e édition Juillet 1992
Ø Formulaire des cadres simples – A.Kleinlogel 1962 extrait sur https://vdocuments.site/kleinlogel-cadres.html
Ø Portiques en béton armé – programme PIPO 74 mise à jour 1991
https://www.cerema.fr/fr/centre-ressources/boutique/portiques-beton-arme-programme-pipo-74-mise-jour-1991

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Auteur : Philippe SERVAT - Version du lundi 9 décembre 2019 179

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