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» 14/09/2020 15)03
Compte tenu du contexte sanitaire, les grosses écuries resteront-elles mieux armées que les autres, ou un
nivellement est-il possible ? FRANCK FIFE / AFP
Covid, saison 2. La précédente est entrée dans lʼhistoire, plongée par une
pandémie dans le silence des stades vides ou dans le néant des
compétitions interrompues. Mais celle qui vient de commencer sera
probablement la première disputée entièrement sous régime dʼexception,
100 % dystopique.
Nul ne sait comment elle va finir, ni même avec certitude si elle va finir. Elle
ne parviendra à son terme que sur un fil, en réchappant de tous les pièges
dʼun calendrier terriblement resserré, censé sʼachever sur lʼEuro et qui
risque dʼimploser si la situation sanitaire se dégrade.
La loterie du Covid
Lʼincertitude et le suspense portent aussi sur le verdict sportif des
compétitions. Avec ces impondérables qui nʼaffecteront pas les équipes
de la même façon, avec des conditions inédites pour préparer et disputer
les matchs, la nécessité dʼimproviser et tant de facteurs X (comme
lʼabsence de public), les cartes seront-elles rebattues ? Des trouble-fêtes
vont-ils profiter de la loterie du Covid ?
Déjà, avec des équipes aux états de forme disparates, cueillies entre deux
saisons, dans les circonstances singulières dʼune compétition sous
cloche, le Final 8 de la Ligue des champions a livré sa part de surprises.
Une finale Bayern-PSG nʼest pas exactement un duel dʼoutsiders, mais la
hiérarchie habituelle a auparavant été perturbée par Lyon, lʼAtalanta
Bergame ou le RB Leipzig.
et à lʼOM « sur le papier » malgré les absences, le PSG nʼen a pas moins
enregistré deux défaites contre eux. Autant dire quʼune efficace
prévention des contaminations rapportera des points…
Il nʼest pas écrit que ces inconnues réécrivent lʼéquation, que ces
nouveaux paramètres agités dans le grand shaker des probabilités
bouleversent les équilibres. Mais lʼhypothèse existe quʼun des principaux
programmes de la libéralisation du football, au cours des trente dernières
années, soit temporairement mis à mal : la réduction de lʼaléa.
Cette nouvelle donne, provisoire si lʼon veut bien espérer vaincre la crise
sanitaire, nʼest évidemment pas de nature à enrayer une évolution qui nʼa