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SPÉCIAL

TRANSPORT & LOGISTIQUE

➤ ÉTAT

Un passage
DES LIEUX
La chaîne logistique au Maroc peu
performante. Diagnostic de la Banque
mondiale et du cabinet McKinsey
➤ RÉFORME
Un contrat programme pour
le transport et la logistique sera signé
en mars prochain
obligé vers la
➤ ZOOM
Les professionnels de la messagerie
parlent de leur secteur
compétitivité !
Supplément à La Vie éco N °   du  janvier  NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT Réalisé par M. Benkhallouk et S. Benmansour Directeur de la Publication : Fadel Agoumi
OUV SP P2-3:Economie/une page.qxp 28/01/09 10:47 Page 2

SPÉCIAL Maroc, futur


TRANSPORT
LOGISTIQUE & plateforme logistique
pour la région ?

➤ Des pôles
logistiques se ■ Pour une économie de plus en plus ouverte, le besoin d’une chaîne logistique performante est vital. Le

dessinent en Maroc n’a malheureusement pas bien profité de son avantage géographique.

attendant la

T
anger Med constitue incontes- n’est pas par hasard que les pouvoirs
stratégie globale.
➤ Tanger Med
tablement le projet phare au- publics, à travers l’ONCF, ont mis en
tour duquel le Maroc pourrait tête des priorités le projet de liaison fer-
bâtir sa vocation dans le trans- roviaire entre Taourirt et Nador.
port et la logistique. Prévu initialement Plus au sud, c’est le pôle de Casa-
avec plus de   pour être un port dit de transborde-
ment, le projet a évolué vers un sché-
blanca qui prend le relais. Déjà le port
de Casablanca continue de constituer
hectares de zones ma bien plus ambitieux. Aujourd’hui,
Tanger Med est beaucoup plus qu’un
le principal point par lequel transite
le trafic maritime de marchandises avec
d’activités port. Il s’agit d’une véritable platefor-
me industrielle et logistique : en plus
33,6% pour l’import et 40% pour le
flux à l’export.
constitue l’une SUR UNE ÉCHELLE DE de plusieurs kilomètres de quai, le com-
plexe comprend des milliers d’hectares Un dispositif réglementaire
NOTATION DE  À , LE et institutionnel
des pièces MAROC A RÉCOLTÉ
de zones dédiées à l’activité industriel-
le et à la logistique. Récemment, 5 000 Mais la capitale économique vient de
maîtresses du UNE NOTE DE , SE
ha ont été mis en service pour donner
corps à ce grand pôle industriel dans le
se doter, en juillet 2008, de sa premiè-
re véritable plateforme logistique à tra-
dispositif. CLASSANT AINSI AU nord. Le tout relié, bien entendu, aux vers l’inauguration du port sec sous

➤ Casablanca,
réseaux autoroutier et ferroviaire. Nou- douane ouvert à 6 km du port. L’in-
ÈME RANG SUR  veauté, c’est maintenant le pôle Tan- frastructure, qui a nécessité un inves-
ger-Tétouan qui prend forme avec l’an- tissement de 100 MDH et qui s’étend
nonce de la zone dédiée à l’offshoring sur une superficie de 8 ha, est en fait la
grâce à son port, de Tétouan.
Plus à l’est, et pour compléter le
première phase d’un projet intégré vi-
sant à terme à doter le port de Casa-
reste pour maillage du nord, c’est la région de Na-
dor qui elle aussi s’érige en plateforme
blanca d’une zone logistique qui at-
teindra 40 ha et qui sera reliée au port
l’instant le hub du industrielle : projet de développement
du port et lancement de la zone franche
par voie ferrée. Cette zone, équipée avec
du matériel de dernière technologie et
Maroc. en sont les deux composantes. Et ce …/…

2 La Vie éco – Vendredi  janvier 


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SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
…/… grands opérateurs comme Marsa Ma- ment connectivité donc des moyens de Mais c’est véritablement en 2006 que
roc et Somaport. transport et des infrastructures qui per- l’on aura eu pour la première fois un état
située de manière à être facilement ac- Celle du transport des marchandises mettent justement la circulation et des lieux clair, complet avec des chiffres
cessible pour les professionnels, offrira par routes, lancée en 2003, même si l’acheminement des marchandises dans précis à travers un rapport réalisé par
à ces derniers un espace où ils pour- elle n’a pas encore produit tous les ef- les meilleures conditions, les meilleurs la Banque mondiale sur le transport et
ront effectuer leurs opé- fets, a du moins pour délais et avec un rapport coût/service la logistique. Si ce rapport était un focus
rations d’entreposage, de objectifs d’assainir, de compétitif. sur le cas marocain, la Banque était re-
transit de marchandises... professionnaliser et de Comment faire ? Et qui doit le faire ? venue à la charge en 2007 à travers la pu-
Si de tels projets consti- moderniser le secteur. C’est à ces questions précisément que blication du rapport sur l’indice de per-
tuent ensemble, en Primes de renouvelle- devait répondre l’étude du cabinet Mc- formance logistique (LPI).
quelque sorte, le noyau ment du parc de ca- Kinsey chargée depuis un an d’élabo- Intitulé «Connecting to compete : tra-
du dispositif que veut mions, formation dé- rer une stratégie pour le transport et la de logistics in the global economy», le
construire le Maroc, la diée au secteur..., plu- logistique (voir article en page 4). rapport, le premier du genre et qui se-
concrétisation de la pla- LE RAPPORT DE LA sieurs actions ont été ra actualisé chaque année, est un excel-
teforme logistique natio- BANQUE MONDIALE mises en œuvre à cet Le rapport de la Banque mondiale lent benchmark réalisé sur un panel de
nale ne peut se faire sans effet. sur l’indice de performance 150 pays, dont le Maroc, comparés sur
l’ouverture d’un autre DE  A ÉTÉ LE Force est de constater logistique la base de critères comme, par exemple,
grand chantier. Il s’agit du PREMIER VÉRITABLE que développer et mo- Cette stratégie devrait déboucher sur l’efficience et l’efficacité du processus de
dispositif réglementaire et derniser les secteurs du la signature d’un contrat-programme dédouanement et autres organismes à la
institutionnel : des instal- DIAGNOSTIC CHIFFRÉ transport et de la logis- entre le gouvernement et les profes- frontière, la qualité du transport et le de-
lations physiques et des DU SECTEUR DES tique passe désormais sionnels du secteur. Attendue pour dé- gré d’utilisation des technologies d’in-
infrastructures modernes par l’élaboration d’une cembre déjà, l’accord, nous dit-on à la formation, le degré de facilité des opé-
sont nécessaires, mais ne TRANSPORTS ET DE stratégie claire, globale fédération des transports, est prévu rations de transport international, le ni-
suffisent pas, encore faut- LA LOGISTIQUE AU et surtout cohérente, et pour le mois de mars (voir article en veau des compétences locales en ma-
il qu’il y ait des opérateurs complémentaire, avec page 7). tière de transport...
marocains eux aussi per- MAROC les grandes orientations Or, l’élaboration d’une vision straté- Et déjà ce qui était apparu à travers
formants. Là aussi le Ma- qu’a prises l’économie gique passe forcément et d’abord par le rapport de 2006 s’est trouvé confir-
roc a besoin de ce qu’on marocaine ces cinq un diagnostic. Certes, les projets lan- mé dans le comparatif de 2007 : sur
appelle des champions dernières années en cés à ce jour viennent en réponse à ces une échelle de notation de 1 à 5, le Ma-
nationaux. Et cela passe termes d’ouverture sur faiblesses que l’on connaît déjà au sec- roc a récolté une note de 2,38 se clas-
nécessairement par une le commerce mondial : teur du transport et de la logistique au sant ainsi au 94e rang sur 150 (voir ar-
mise à niveau du secteur les deux programmes Maroc : proximité, zones dédiées et in- ticle en page 8). En d’autres termes, le
et surtout de la régle- Rawaj et Emergence en frastructures appropriées, inter-moda- Maroc est en dessous de la moyenne
mentation qui le régit. Laquelle réfor- plus du Plan Maroc vert ainsi que la lité, coûts et délais, secteur dominé par au moment où d’autres pays du pour-
me est en marche. Celle des ports a mise en œuvre des accords de libre- des opérateurs de petite taille et par l’in- tour méditerranéen et concurrents font
permis de remettre de l’ordre dans la échange en sont les meilleures expres- formel, procédures administratives mieux : la Grèce (29e), laTurquie (34e),
chaîne de manutention et l’éclosion de sions. Or, qui dit ouverture dit forcé- complexes. la Jordanie (52e) et la Tunisie (60e) ■

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3 La Vie éco – Vendredi  janvier 
SP/McKinsey/4-6:Economie/une page.qxp 28/01/09 11:19 Page 2

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
Les détails de l’étude de McKinsey
➤ Le trafic de marchandises au Maroc dominé par le vrac et le transport
routier ➤ Le trafic conteneurisé et le Ro-Ro trop concentrés sur un nombre
réduit d’opérateurs ➤ Le Maroc ne profite que très peu de son avantage
géographique ➤ Une batterie de  initiatives pour doter le Maroc d’une
logistique compétitive.

L
e travail réalisé par le cabinet
McKinsey pour l’élaboration
d’une stratégie globale pour la
logistique au Maroc n’a pas été
de tout repos : 15 actions, 50 initia-
tives, plusieurs centaines de pages...
C’est que le secteur et les enjeux qui
en découlent ne sont pas des
moindres.
Le secteur du transport et de la lo-
gistique représente d’abord un poids
important au niveau de l’économie :
100 000 emplois directs environ et une
quote-part de 5% dans le PIB pour
l’ensemble de la filière logistique dont
3% environ pour le fret et le transport.
L’importance du secteur se mesure
également du fait qu’il a une influen-
ce directe sur la compétitivité du tis-
su économique. Pour les industries ex-
portatrices, une logistique performante
est le passage obligé pour être sur les
marchés cible dans les délais et avec
des produits de qualité. Pour les im-
portateurs, en revanche, la fonction
logistique joue un rôle fondamental
dans la mesure où les industriels ma-
rocains, travaillant souvent en flux ten-
dus, ont besoin de s’approvisionner en
matières premières dans des délais
courts et surtout avec un coût de
transport compétitif. Aujourd’hui,
comme le signale le cabinet McKin- ■ Le port Tanger Med est déjà positionné comme étant l’une des pièces maîtresses de la future stratégie. Plus qu’un
sey, le coût logistique intégré (CLI) simple port, il s’agit véritablement d’une plateforme logistique aux standards internationaux.
représente au Maroc environ 20% du
PIB, ce qui est, selon les experts du
cabinet, comparable aux autres pays nement. En un mot, le Maroc accu- l’équivalent de 2 400 euros, soit 0,96 coûtera 1,23 euro le kilomètre si elle
émergents. Dans des pays comme le se un gap de compétitivité important euro/km. Le même container, venant vient d’Ankara (2 600 km) et 1,92 eu-
Brésil, le Mexique ou la Chine, ce ra- par rapport à son potentiel géogra- de la ville de Santos au Brésil, toujours ro/km si elle provient d’Agadir (2 140
tio varie entre 15 et 17%. phique. Un exemple pour illustrer ce vers Rotterdam, soit 9 750 km, coû- km).
Mais une chose est sûre : le Maroc, manque à gagner : un container de 40 te 2 200 euros soit un coût au kilo- Pour comprendre et surtout détec-
eu égard à sa position géographique pieds (20 tonnes) acheminé d’Aga- mètre de 0,23 euro. Idem pour le ter les faiblesses de la chaîne logistique
qui représente un avantage concur- dir vers Rotterdam en Hollande, en- transport par route : l’acheminement au Maroc, les analystes de McKin-
rentiel certain, n’en profite pas plei- viron 2 500 km, coûte actuellement d’une remorque réfrigérée vers Paris sey ont opté pour une démarche ba-
sée sur les flux. En des termes plus
clairs, il a fallu découper le secteur en
  MI L L I O N S D E TO N N E S T RA N S P O RT É S C H AQ U E A NNÉE deux grandes familles à savoir les flux
domestiques (à l’intérieur) et les flux
e quoi est fait le trafic de marchandises au Maroc ? Indépendamment des tonnes) et enfin les céréales ( millions de tonnes) import-export. Pour chacun de ces

D années, aujourd’hui, le trafic de marchandises aussi bien à l’intérieur du


Maroc (trafic domestique) que celui de l’import/export est globalement
de  millions de tonnes par an.  millions de tonnes sont assurés par le
Aujourd’hui, il est clair que l’une des grandes composantes de la stratégie sera
la réforme du transport routier. La mouture finale de la stratégie n’est certes
pas encore prête, mais déjà, au mois d’octobre, McKinsey proposait quelques
deux volets, il s’agissait ensuite d’ana-
lyser l’importance de chaque mode de
transport et les performances en
maritime et les ports,  millions par voie terrestre et  millions par voie ferrée. pistes intéressantes pour relever le défi. Entre autres idées lancées, celle d’une termes d’offre de prix, de qualité de
Le flux dit import/export est presque entièrement réalisé par le maritime. réglementation plus sévère à l’entrée de nouveaux acteurs, un système de service et du taux de développement
Aujourd’hui ce trafic est à hauteur de % environ fait dans le vrac au moment rating qui aurait pour conséquence de faciliter plus l’accès au financement et actuel.
où les conteneurs ne dépassent pas une part de %. aux subventions aux entreprises bien notées. Autre idée également avancée : Ainsi, pour le transport maritime,
En revanche, pour les flux dits domestiques, il s’agit là de la chasse gardée du la création d’une instance de régulation à laquelle prendraient part les et spécialement pour le conteneur,
camion qui assure % du trafic en termes de tonnes kilométriques. Les professionnels eux-mêmes. Tous ces points seront de toutes les manières l’analyse fait ressortir une «surcon-
marchandises convoyées par camion sont principalement de trois familles : les repris dans le contrat-programme que devrait signer le secteur du transport centration» de l’offre autour de trois
matériaux de construction ( à  millions de tonnes), la distribution de routier, à travers la fédération (FNTR) avec le ministère de l’équipement et du acteurs majeurs, ce qui fait craindre
produits alimentaires ou autres auprès du commerce de détail ( millions de transport ■ aux spécialistes de McKinsey «un
…/…

4 La Vie éco – Vendredi  janvier 


CONJ.A4-TNT BON:Mise en page 1 26/01/09 11:50 Page 1
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SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
L E F E R ROVIAIRE : L’ÉPINE
D O R SALE DE LA LOGISTIQUE
es plateformes logistiques basées sur l’intermodal à destination d’autres villes, notamment Casablanca.

L sont assurément l’avenir. Les responsables de l’Of-


fice national des chemins de fer l’ont compris et ce
n’est pas un hasard si l’office fait preuve de grandes am-
L’office prévoit un trafic de   EVP en , soit
près de  fois le trafic actuel. Pour aller à la conquê-
te de ces nouveaux marchés, l’office table sur les atouts
bitions dans le fret pour les dix prochaines années. L’of- du rail et qui sont nombreux : prix attractifs pour les
fice a ainsi lancé un certain nombre de projets qui re- distances supérieures à  km, possibilité de trans-
flètent sa volonté de se positionner comme acteur ma- port groupé après le port, suppression d’un mouvement
jeur dans le développement des plateformes logistiques. de manutention quand le déchargement a lieu direc-
On citera, entre autres, la liaison Taourirt-Nador qui per- tement sur les wagons...
mettra de profiter du trafic de la future zone franche Cependant, la réalisation de ces objectifs passe né-
de Nador appelée à se développer, le port sec de Ca- cessairement par une densification du réseau car une
sablanca ou encore la connexion de  km entre Tan- des grandes faiblesses du rail est l’insuffisance de son
ger et le port Tanger Med. Pour ce dernier, en parti- réseau. Aujourd’hui, seuls trois ports sont desservis par
culier, l’ONCF a pour ambition de capter entre  et % la voie ferrée à savoir Safi, Jorf Lasfar et Casablanca
du trafic de conteneurs provenant de Tanger Med et en plus de Tanger Med ■

tions, le taux du trafic informel qui, les axes importants que sont le Sud et
selon McKinsey, est passé de 70% le Nord à partir de Casablanca mal-
à 40% aujourd’hui. Et gré un développement
si le secteur reste do- accéléré des infrastruc-
miné par les micro- tures depuis deux ans.
structures, c’est que de En face, il faut dire que
l’autre côté la deman- LE SECTEUR DU la demande n’est pas
de, elle, est aussi très encore très développée.
■ La première phase de l’étude McKinsey a été laborieuse. Des dizaines variable. Cela va des TRANSPORT ET DE LA Enfin, pour le volet dit
d’entretiens, plusieurs centaines de pages compilées, des benchmark... petits donneurs d’ordre LOGISTIQUE C’EST de « freight forwarding »
sensibles uniquement ( réacheminement et
au facteur prix aux en-   EMPLOIS transit de marchandises,
…/…
tier, le diagnostic évoque une per- treprises structurées qui DIRECTS ENVIRON ET transbordement...),
risque de cartellisation et donc la pratique formance extrêmement variable qui exigent une offre logis- l’offre est carrément
de tarifs élevés». Pour le trafic dit Ro- s’explique par trois facteurs essen- tique à valeur ajoutée. UNE QUOTE-PART DE embryonnaire. Aujour-
Ro (remorques), l’analyse signale éga- tiellement. D’abord, une offre très Concernant le trans- % DANS LE PIB POUR d’hui, seules quelques
lement une faible compétitivité des fragmentée avec l’existence de près port ferroviaire, l’offre firmes internationales se
prix en raison, là aussi, d’un risque de de 20 000 transporteurs dont 10% est pour l’instant le fait L’ENSEMBLE DE LA lancent dans la réalisa-
cartellisation puisque le marché est seulement sont des entreprises véri- d’un acteur unique qui FILIÈRE LOGISTIQUE tion de zones dédiées à
dominé en tout et pour tout par 10 tablement structurées au moment où est l’ONCF. Cela dit, le la logistique à cause no-
opérateurs qui se mettent le plus sou- près de 90% des opérateurs sont des benchmark de rapport DONT % ENVIRON tamment d’un frein ma-
vent en pool. entreprises qui n’ont pas plus d’un coût/service démontre POUR LE FRET ET jeur : le foncier. Mais
Dans le maritime toujours, le dia- ou deux camions, certaines n’en ayant qu’elle est comparable déjà, certains opérateurs
gnostic de McKinsey relève un pro- carrément aucun. Le rapport met avec ce qui se fait dans LE TRANSPORT et non des moindres ont
blème d’infrastructures soulignant un également le doigt sur la difficulté de d’autres pays européens flairé le filon. L’Office
manque de capacité et de quais dé- contrôle et de normalisation du sec- dont la France par national des chemins de
diés, ce qui se reflète sur la qualité de teur malgré les nombreuses amélio- exemple. L’analyse fait fer (ONCF) semble,
service. rations depuis la libéralisation du sec- ressortir, néanmoins, une densité fer- pour sa part, miser gros sur les activi-
Pour ce qui est du transport rou- teur en 2003. Parmi ces améliora- roviaire encore faible notamment sur tés de logistique ■

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6 La Vie éco – Vendredi  janvier 


SPE/CONTRAT P7:Economie/une page.qxp 28/01/09 9:49 Page 1

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
Le contrat programme avec le gouvernement
en mars 
➤ Après le diagnostic, les arbitrages entre les différents scénarios sur le point
d’être finalisés ➤ La stratégie servira de base au contrat-programme.

E
n discussion depuis plus d’un an, sieurs filières à la fois, le ministère de du processus, certains professionnels pa- le du coût de la mise en œuvre de cette
c’est finalement en mars 2009 l’équipement et du transport procéde- raissaient peu enthousiastes à l’idée nouvelle stratégie et aussi de son finan-
que sera probablement signé le ra de son côté à la signature de plusieurs qu’une «énième étude» soit entamée, ils cement. Dans les milieux professionnels,
contrat-programme pour la lo- autres contrats avec les différentes fé- sont nombreux aujourd’hui à recon- tout comme à la CGEM, on préfère ne
gistique et le transport entre le gouver- dérations du secteur chacune pour la naître l’utilité et la pertinence du travail pas divulguer ces détails même si cer-
nement et la CGEM. Et si le proces- stratégie et le plan d’action la concer- réalisé par McKinsey. tains parlent d’ores et déjà d’une contri-
sus a duré légèrement plus que prévu (la nant. Une chose est sûre : si au début Il restera alors une seule question, cel- bution du Fonds Hassan II ■
signature du contrat était initialement
prévue pour décembre), c’est qu’il a fal-
lu d’abord attendre l’avancement des
travaux du cabinet McKinsey chargé jus-
tement d’élaborer la stratégie globale et
le plan de sa mise en œuvre. Après une
première étape consacrée au diagnostic
et au benchmark, et dont un rapport pré-
liminaire avait été présenté aux profes-
sionnels, réunis en comité de pilotage,
en octobre 2008, le cabinet a entamé
une deuxième étape où il devait propo-
ser plusieurs scénarios à la réflexion. Par
la suite, il s’agissait de passer à la pha-
se dite des arbitrages qui consiste à re-
tenir un ou plusieurs scénarios selon les
filières et les traduire en plans d’actions
concrets.
Combien coûtera la mise en œuvre
de la stratégie et qui la financera ?
Selon des sources à la CGEM, le tra-
vail de McKinsey est aujourd’hui très
avancé voire au stade final de sa concep-
tion et surtout de négociation entre la
CGEM et le ministère de l’équipement
et du transport. Si tout se passe bien,
une fois la stratégie et les plans d’actions
validés, et surtout chiffrés, elle devrait
donner lieu à un contrat-programme qui
sera signé entre le gouvernement et la
CGEM. Lequel contrat, indiquent des
sources proches du dossier, devra être
signé en mars. Mais ce n’est pas tout. Le
contrat-programme concernant plu-

EMERG E N C E
BIS PO U R L A
LOGIST I Q U E
 entretiens, plus de  pages,  rapports
de références,  rapports de benchmark...C’est
le volume de travail réalisé par les équipes de
McKinsey rien que pour la première phase de la
stratégie à savoir le diagnostic, le benchmark et
l’identification des premiers scénarios. Au
menu : un découpage minutieux de tout le trafic
de marchandises au Maroc en fonction de sa na-
ture (conteneur, vrac solide...), en fonction du
mode de transport (maritime, portuaire, routier,
ferroviaire...) et également en fonction de la des-
tination (domestique, import/export). Au terme
de ce travail, McKinsey avait présenté, en oc-
tobre , une synthèse globale où étaient
proposés des diagnostics approfondis filière par
filière et même de premières pistes d’améliora-
tion, une cinquantaine en tout ■

7 La Vie éco – Vendredi  janvier 


SPE/BANQUE MONDIALE/P.8-9:Economie/une page.qxp 28/01/09 9:39 Page 2

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
La performance logistique en  :
e
le Maroc classé  sur  pays
➤ La Banque mondiale a instauré un index de performance logistique (LPI) qui
sera désormais actualisé chaque année ➤ Pour le premier classement, au titre
de , le Maroc est en dessous de la moyenne. Sa note : , sur  !

L
e transport et la logistique sont objectives (délais moyens de passage en classé 101e pour la douane et 95e pour
désormais le nerf de la guerre douane, délai de sortie des ports, les délais.
commerciale et de la compé- nombre de documents administratifs...), Enfin, le classement est légèrement
titivité. Ce n’est pas par hasard aboutissent à la notation finale. meilleur pour la qualité du transport
d’ailleurs que la Banque mondiale a Le classement de 2007 a été le pre- et des infrastructures (77e) et la facilité
instauré depuis 2007 un observatoire mier du genre. d’organiser des expéditions à l’interna-
pour suivre l’évolution des perfor- Le Maroc s’est classé 94e sur 150 pays tional (64e).
mances des pays dans le domaine. La retenus dans le panel. Certes, il est difficile de faire la com-
banque a même instauré une tradition Pour les trois critères que sont le coût paraison avec des pays avancés. En re-
désormais annuelle, une sorte de clas- de la logistique, la traçabilité et le sui- vanche, il est plus intéressant de me-
sement des pays en fonction du niveau vi des marchandises et les compétences surer les performances du Maroc par
de performance de leur dispositif lo- logistiques des opérateurs nationaux, rapport à celle de pays relativement si-
gistique. le Maroc est, disons-le, très mauvais milaires dont certains du pourtour mé-
Pour confectionner son index, la puisqu’il a respectivement récolté pour diterranéen. Pour cela, et sur la base
Banque mondiale a demandé à 800 pro- ces trois critères, les 133e, 130e et 119e des données générales fournies par la
fessionnels de la logistique et des char- rangs. Banque mondiale, LaVie éco a sélec-
geurs à travers le monde de donner des Pour deux critères que sont l’efficaci- tionné un groupe restreint de 9 pays :
notes, sur une échelle de 1 à 5, à chacun té des procédures de dédouanement et ■ L’index de la performance logistique l’Algérie, la Tunisie, l’Egypte, la Jor-
des 150 pays du panel selon les 7 cri- le respect des délais, la performance n’est (LPI), de la Banque mondiale, danie, laTurquie, la Grèce, le Mexique,
tères retenus. pas aussi catastrophique mais toujours désormais un indicateur à suivre le Brésil et le Maroc ■
Ces notes, mixées avec des données en dessous de la moyenne. Le Maroc est

Index général de la performance logistique (LPI) Efficacité des procédures de dédouanement


La note du Maroc : 2,38/5 La note du Maroc : 2,20/5
Classement : 94e/150 pays Classement : 101e

Grèce 3,36 Grèce 33,06


,06
06
Turquie 3,15 Turquie 3,00
Inde 3,07 Inde 2,69
Jordanie 2,89 Jordanie 2,62
Mexique 2,87 Mexique 2,50
Tunisie 2,76 Tunisie 2,83
Brésil 2,75 Brésil 2,39
Maroc 2,38 Maroc 2,20
Egypte 2,37 Egypte 2,08
Algérie 2,06 Algérie 1,06
Source : Banque Mondiale Source : Banque Mondiale

Respect des délais Coûts logistiques domestiques


La note du Maroc : 2,86/5 La note du Maroc : 2,38/5
e
Classement : 95 Classement : 133e

Grèce 44,13
,13
13 Grèce 22,87
,87
87
Turquie 3,38 Turquie 2,71
Inde 3,47 Inde 3,08
Jordanie 3,17 Jordanie 2,92
Mexique 3,40 Mexique 2,79
Tunisie 2,80 Tunisie 3,20
Brésil 3,10 Brésil 2,58
Maroc 2,86 Maroc 2,38
Egypte 2,85 Egypte 2,83
Algérie 2,82 Algérie 3,17
Source : Banque Mondiale Source : Banque Mondiale

8 La Vie éco – Vendredi  janvier 


SPE/BANQUE MONDIALE/P.8-9:Economie/une page.qxp 28/01/09 9:39 Page 3

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
Traçabilité et suivi
La note du Maroc : 2,00/5
e
Classement : 130

Grèce 33,53
,53
53
Turquie 3,27
Inde 3,03
Jordanie 2,85
Mexique 2,96
Tunisie 2,83
Brésil 2,77
Maroc 2,00
Egypte 2,62
Algérie 2,27
Source : Banque Mondiale

Compétences logistiques des acteurs nationaux


La note du Maroc : 2,13/5
Classement : 119e

Grèce 33,33
,333
Turquie 3,29
Inde 3,27
Jordanie 3,00
Mexique 2,80
Tunisie 2,43
Brésil 2,94
Maroc 2,13
Egypte 2,38
Algérie 1,92
Source : Banque Mondiale

Accessibilité et faciliter d’organiser


des expéditions au niveau international
La note du Maroc : 2,75/5
Classement : 64e
Grèce 33,11
11
Turquie 3,07
Inde 3,08
Jordanie 3,08
Mexique 2,91
Tunisie 2,86
Brésil 2,61
Maroc 2,75
Egypte 2,33
Algérie 2,00
Source : Banque Mondiale

Qualité du transport et des infrastructures


La note du Maroc : 2,33/5
Classement : 77e

Grèce 3,05
3,05
Turquie 2,94
Inde 2,90
Jordanie 2,62
Mexique 2,68
Tunisie 2,83
Brésil 2,75
Maroc 2,33
Egypte 2,00
Algérie 1,83
Source : Banque Mondiale

9 La Vie éco – Vendredi  janvier 


•SPE/Transport-Messagerie P10-11:Economie/une page.qxp 28/01/09 11:38 Page 10

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
La messagerie : un secteur handicapé
par l’informel
➤ Un rythme de croissance assez soutenu ces dernières années.
➤ Une prédominance de l’informel qui s’élève à % de l’activité.
➤ Peu d’opérateurs disposent d’un réseau de distribution efficace.

L
es professionnels sont una- sistons aujourd’hui à une recrudescence
nimes : la messagerie est un de la compétition économique à l’échelle
secteur à très haute valeur ajou- nationale, dictée par le contexte actuel du
tée puisqu’ell offre aux opéra- marché. Cet état de fait incite, ainsi, les
teurs marocains la possibilité de trans- entreprises à réduire conséquemment leurs
porter leurs documents et colis dans niveaux des stocks voire se replier da-
des délais record. Pour la plupart vantage sur leur métier de base et à délé-
d’entre eux, l’activité de transport de guer leurs activités les moins stratégiques.
messagerie affiche un grand potentiel Outre l’augmentation du volume des
de développement avec un taux de échanges, la donne d’externalisation
croissance annuel à deux chiffres. contribue à développer considérablement,
L’ouverture du pays sur l’économie en particulier le secteur de la message-
mondiale et la globalisation dévelop- rie. Celui-ci affiche un rythme de crois-
pent inévitablement ce marché qui sance assez soutenu ces dernières années».
s’avère très vaste. Il va de la message- En ne prenant donc pas compte
rie légère (monocolis de 1 à 30 kg) au d’une éventuelle répercussion de la
groupage et à l’affrètement en passant crise financière internationale, le sec-
par le transport de vrac, les liquides, teur présente un potentiel jugé très im-
etc. Comme l’explique Mme Hind portant sur le moyen et le long terme.
Lfal, directrice du Pôle messagerie de Toutefois, Mme Lfal souligne que le
Poste Maroc, le secteur structuré de marché structuré (parce que l’infor-
la messagerie et du transport de mar- mel prédomine dans ce secteur) est ■ Les systèmes d’exploitation doivent être basés sur une meilleure rationalisation
chandises présente une bonne dyna- caractérisé par «un foisonnement d’ac- de la chaîne logistique-transport depuis le ramassage à domicile jusqu’à la livraison.
mique. Le constat est confirmé par un teurs de très petite taille, ciblant à la fois
taux de croissance annuel que Mme les professionnels et les particuliers». En en plus atomisé avec une prédominance afin de tirer le marché vers le haut moyen-
Lfal estime à «20% sur les trois dernières gros, le secteur s’organise autour d’à de l’informel que j’estimerais à près de nant des prestations à forte valeur ajou-
années. Il est dominé par des généralistes peu près une quinzaine d’entreprises 85%. Mais d’un autre côté, force est de tée. On devrait mettre l’accent sur la qua-
qui proposent des offres assez similaires qui doivent faire face à une concur- reconnaître que les opéra- lité des services ainsi que
se focalisant essentiellement sur les clients rence acharnée de la part de l’infor- teurs disposant d’un ré- l’assurance et la pérenni-
professionnels» . Un cadre de la Socié- mel. Mohamed Bouda, PDG de la seau de distribution effi- té de ces services. Bref, on
té marocaine de transport et de mes- CTM, est clair sur ce point : «Le trans- cace et de produits inno- doit renforcer davantage
sagerie (SDTM) ajoute que «nous as- port de messagerie est un secteur de plus vants ne sont pas nom- les points forts (notoriété,
breux». Du côté de Pos- sécurité d’information, ré-
te Maroc aussi on affir- seau, flotte de camions,
me que le marché est ...)». On peut donc dé-
dominé par l’informel à duire d’après les expli-
une hauteur de 75% du cations des profes-
marché global. La dou- sionnnels que des ac-
zaine d’entreprises DES ACTIONS tions émanant des pou-
structurées doivent donc voirs publics sont ca-
ÉMANANT DES
faire face à la concur- pables de réguler et
rence déloyale de l’in- POUVOIRS PUBLICS structurer le secteur.
formel. Ceci étant, les SONT CAPABLES DE Des actions comme
problèmes qui caracté- l’approbation du nou-
risent l’environnement RÉGULER ET DE veau code de la route ou
de la messagerie au Ma- encore la validation des
STRUCTURER LE
roc ne s’arrêtent pas là. prix de référence pour
En effet, le secteur est SECTEUR le transport de mar-
confronté à des difficul- chandises...Il faut dire
tés inhérentes à l’aug- que la majorité des en-
mentation des facteurs treprises ont pris
de production (Smig, conscience des limites
assurances, carbu- de l’informel qui n’offre
rant...). Que comptent aucune garantie dans les
faire les professionnels prestations de transport.
pour parer à ces diffi- Plus encore, l’informel
cultés et développer le ne peut en aucun cas
secteur ? Que préconi- accompagner les entre-
sent-ils face à la prédo- prises dans leurs projets
minance de l’informel ? d’externalisation et de développement.
Réponse de M. Bouda : «Il faut que Compte tenu de la taille du marché et
les professionnels fassent tout leur possible le degré des investissements néces-

10 La Vie éco – Vendredi  janvier 


•SPE/Transport-Messagerie P10-11:Economie/une page.qxp 28/01/09 11:38 Page 11

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
à domicile (Door to door). Cepen-
Questions à dant, malgré toutes ces remarques,
l’espoir demeure tout de même plus
Seule une poignée d’opérateurs présent, puisqu’en général les mêmes
professionnels sont confiants et par-
est au point lent d’un contexte actuel très favo-
rable au développement du secteur
qui suit l’essor économique du pays
En faisant un screening du marché structuré, cadre des coopérations avec les postes du et ses projets structurants. Ils se dé-
on se rend compte qu’il est également caracté- monde au niveau de 220 pays, il s’agit d’une clarent optimistes quant à la prise de
HIND LFAL risé par un foisonnement d’acteurs de très peti- offre de messagerie internationale économique. conscience par les pouvoirs publics
■Directrice du pôle te taille , ciblant à la fois les professionnels et Pour l’année 2009, un budget d’investissement de la nécessaire mise à niveau de ce
messagerie (Poste Maroc) les particuliers. La prédominance de l’informel de 56 millions de DH a été attribué à l’activité secteur d’activité par la prise de dé-
explique les prix pratiqués et également l’inca- messagerie de Poste Maroc, ce budget servira cisions permettant de protéger les
■ La Vie éco : Comment évaluez-vous pacité de l’offre structurée à répondre aux be- principalement à l’aménagement et la création opérateurs structurés de la concur-
l’état actuel du marché de la messagerie soins de la demande. Cela dit, nous constatons de 10 centres de traitement messagerie et rence déloyale. Comme c’est le cas
et du transport de marchandises que de plus en plus d’acteurs de ce secteur se d’une deuxième plateforme à Casablanca. pour le renforcement du cadre juri-
au Maroc ? modernisent en rajeunissant leurs flottes, en se dique et l’amélioration de l’infra-
H. L. : Le marché de la messagerie et du dotant de systèmes d’information performants ■ Jusqu’à quel point, selon vous, le sec- structure routière. Ils comptent aus-
transport est un marché très vaste, il va de la et en agissant sur leur ressources humaines. teur est-il aligné sur les normes si sur le développement de l’externa-
messagerie légère (monocolis de 1 à 30 kg), au universelles de modernisation et de lisation considérée par certains d’entre
groupage, à l’affrètement en passant par le ■ Où se situe Poste Maroc dans tout cela compétitivité ? eux comme un nouveau gisement de
transport de vrac, les liquides, etc. et quelle est sa stratégie ? La situation actuelle du marché fait ressortir croissance. Un noyau qui va vite
Malheureusement, le marché de la messagerie Poste Maroc a entamé durant l’année 2007 une deux types de contrastes: les opportunités prendre sachant que, de nos jours,
et du transport de marchandises est dominé restructuration interne lui permettant de mieux sont nombreuses mais les acteurs du marché toutes les grandes entreprises se dé-
par l’informel. Certaines études parlent de 75% gérer ses domaines d’activité stratégiques. La rencontrent encore des difficultés centrées es- tachent de cette fonction pour se
du marché global ! messagerie en est un, et cette activité a été éri- sentiellement sur des insuffisances organisa- concentrer sur leurs métiers. Et ain-
Le secteur structuré de la messagerie et du gée en pôle afin de lui donner tous les moyens tionnelles, un manque de compétences et in- si ils permettent aux professionnels
transport de marchandises présente une bonne nécessaires pour son développement. Actuelle- tégration des NTIC (notamment EDI, tracking). de la logistique d’exercer et de per-
dynamique. Il a enregistré un taux de croissan- ment, sur le marché de la messagerie Express Une poignée d’acteurs est au point mais la former. Les enjeux, à moyen terme,
ce annuel moyen de l’ordre de 20% sur les trois nationale, Poste Maroc accapare une part de majorité devra obligatoirement investir forte- de l’activité de messagerie résident
dernières années. Il est dominé par des généra- marché de 12% avec sa gamme de produits ment en terme de marketing, de systèmes ainsi dans l’évolution vers plus de
listes qui proposent des offres assez similaires Amana lancée en 2002. Sur le marché interna- d’information et en formation des ressources transparence et de structure du mar-
se focalisant essentiellement sur les clients tional, Poste Maroc offre un service universel humaines pour s’aligner aux normes univer- ché. De quoi inscrire une bonne
professionnels. qui est le colis Postal international dans le selles du secteur. perspective au secteur et favoriser sa
réorganisation ■
saires pour le développement de cet- formes pour être plus compétitives sur
te activité, les sociétés organisées sont le marché. Les systèmes d’exploitation
obligées de réaliser des économies doivent être basés sur une meilleure
d’échelle en procédant à des groupages rationnalisation de la chaîne logistique-
de lots de marchandises. Elles de- transport depuis le ramassage à do-
vraient aussi mutualiser leurs plates- micile jusqu’à la livraison également

Questions à

Face à l’informel, il
faut tirer le marché
vers le haut
tirer le marché vers le haut, moyennant des
MOHAMED BOUDA prestations à forte valeur ajoutée. Il faudrait
■ PDG de la CTM aussi mettre l’accent sur la qualité des ser-
vices ainsi que l’assurance et la pérennité de
ces services. A mon avis, les professionnels
■ La Vie éco : Comment devraient renforcer davantage les points
se présente l’activité de transport de forts ( notoriété, sécurité d’information, ré-
messagerie au Maroc en prenant en seau, flotte de camions, ...)
compte cette conjoncture internationale
morose ? ■ Avec sa longue expérience dans le do-
M.B. : Le transport de messagerie est un maine, quelle est la stratégie adoptée
secteur de plus en plus atomisé avec une par CTM face à cette situation ?
prédominance de l’informel que j’estimerais En plus de l’amélioration continue des presta-
à plus de 85%. En gros, je dirais que pour tions de services et les services à valeur ajou-
2008 le secteur est en difficulté à cause no- tée, nous renforçons nos systèmes d’informa-
tamment de la conjoncture. Il faut dire aussi tion (traçabilité, ...) comme nous nous occu-
que peu d’opérateurs disposent d’un réseau pons de la densification du réseau et la massi-
de distribution efficace et de produits inno- fication des flux. La CTM propose en effet des
vants. produits de messagerie Express à travers un ré-
seau de plus de 120 agences, des services de
■ Que suggérez-vous en tant que profes- ramassage et de livraison à domicile (couvertu-
sionnel pour réguler un marché à fort re totale du réseau), des services de gestion de
potentiel sauf qu’il est rongé par l’infor- documents, une traçabilité sur Internet, des
mel ? produits de location de véhicules professionnels
Face à la prédominance de l’informel, il ainsi que des produits et services logistiques
faut que les professionnels œuvrent afin de (cross-dock,...)

11 La Vie éco – Vendredi  janvier 


SP/Infrastructures/P12-13:Economie/une page.qxp 28/01/09 10:38 Page 2

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
Construction et aménagement d’infrastruc-
tures : le gouvernement ne lâche pas prise
➤   km de routes rurales opérationelles d’ici  avec un coût de   MDH.
➤ Une trentaine de ports dont  sont polyvalents,  autres consacrés à la pêche et  ports
de plaisance.

D
epuis près d’une dizaine
d’années, le Maroc fait des
efforts importants pour dé-
velopper ses infrastructures,
extrêmement vitales pour la croissan-
ce d’un pays. Et pour que le rythme
de construction garde sa cadence, di-
vers mécanismes ont été mis en place
tels que la possibilité de recours à
l’émission d’emprunts obligataires ga-
rantis par l’Etat, l’augmentation du ca-
pital d’ADM (Autoroutes du Ma-
roc)...On peut également citer le prêt
accordé par la Banque mondiale à la
Caisse pour le financement routier
(CFR), destiné au cofinancement de
la première tranche du PNRR2. Ce
prêt concerne la construction et l’amé-
nagement d’environ 7 900 km de
routes rurales qui seront opération-
nelles en 2010 avec un coût de 6 200
millions de dirhams. Dans d’autres do-
■ Le réseau autoroutier actuel devrait atteindre   km d’ici  sur les axes Nord-Sud et Est-Ouest.
maines, les autorités s’appuient dé-
sormais sur des partenariats pu-
blic/privé. C’est la meilleure méthode
pour atteindre les objectifs fixés. Car Il y a seulement 14 ans, le taux d’ac- seulement. C’est en effet en 1995 que 54% en 2005.
les ressources à mobiliser sont telles cessibilité des populations rurales aux fut lancé le premier Programme na-
qu’elles ne pourraient être supportées différents équipements administratifs tional des routes rurales (PNRR) avec Routes :   km supplémentaires
par le seul concours de l’Etat. et sociaux était évalué à près de 36% pour ambition de porter ce taux à et  km d’autoroutes par an
Le ministère de l’équipement et des
transports visait la construction et
PRINCIPALES ÉTUDES EN COURS D’EXÉCUTION - JANVIER 2009
l’aménagement de 11 236 km de
Objet Port concerné Bureau d’étude ou laboratoire Montant du marché (DH) routes rurales en dix années, soit un
Etude d’un nouveau terminal à conteneurs rythme de 1 000 km de routes par an.
Effectivement, les objectifs ont été at-
au port de Mohammédia : APD et DAO Mohammédia CID   
teints, mais le résultat probant s’est
Etude d’extension du port de Jebha Jebha CID   avéré bien en deçà des besoins réels
Etude de confortement du musoir nord de la population ciblée. Lorsqu’on fait
du port de Mehdia Mehdia CID   du désenclavement du monde rural
Etude d’extension du nouveau port de Dakhla Dakhla CID    l’un des objectifs de sa politique de
Etude de conception d’une darse pour pratique proximité, il est clair que 54% de-
meure insuffisant. D’où l’élaboration
à sangles de t a -,m/zh au port de Safi Safi CID  
par le ministère de tutelle d’un deuxiè-
Actualisation de l’étude de réalisation d’une darse me programme ( le PNRR II) en 2002
pour élévateur à bateau au port de Sidi Ifni Sidi Ifni CID    avant l’achèvement du premier. Nou-
Etude de plan de passe pour le transfert du port vel objectif : porter le taux d’accessi-
de pêche au port de Casablanca Casablanca CID   bilité à 80 % d’ici 2015, grâce à l’amé-
Etude de plan de masse de la nouvelle zone nagement et à la construction de
15 000 km de routes supplémentaires.
de réparation navale au port de Casablanca Casablanca CID-TECT   
L’accélération du rythme des travaux
Etude d’agitation par modèle mathématique (1 500 km annuel au lieu de 1 000),
des futurs bassins de pêche de réparation navale dont le coût est estimé à quelque 1
du port de Casablanca Casablanca LPEE   milliard de dirhams par an, est rendue
Etude d’agitation pour modèle mathématique possible grâce à un mode de finan-
de l’extension du nouveau port de Dakhla Dakhla LPEE    cement qui implique tous les acteurs.
Le réseau autoroutier a connu la mê-
Etude de définition du schéma de mise
me effervescence, sachant que depuis
en valeur du littoral d’Agadir Agadir In Vivo environnement   2005 le rythme de construction a été
Etude de reconnaissances géotechniques porté de 100 km/an (rythme de réali-
au port de Safi Safi LPEE   sation entre 2002 et 2005) à 160 km.
Source : Ministère de l’équipement et du transport Le réseau actuel devrait atteindre
1420 km d’ici 2010 sur les axes Nord-
12 La Vie éco – Vendredi  janvier 
SP/Infrastructures/P12-13:Economie/une page.qxp 28/01/09 10:38 Page 3

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
Sud et Est-Ouest. Depuis 2002 jus-
qu’à nos jours, ce sont 304 nouveaux GRANDS CHANTIERRS EN COURS DE DEMARRAGE
kilomètres qui ont été ouverts à la cir- Objet Port Délai Entreprise Montant du
culation : la voie de contournement de
Casablanca, 33 km en 2003, le tron- concerné (Mois) marché (DH)
çon Casablanca-Had Soualem, 16 km, er
Travaux de réalisation de la  tranche du nouveau port de Boujdour-Lot . : ouvrages d’accostage Boujdour  SOMAGEC SUD   ,
début 2004, le tronçon Had Soualem
Travaux de maintenance des ouvrages de protection de la plage de Skhirat Plage de Skhirat  SOMAGEC   ,
- Tnine Chtouka, 35 km et le tronçon
Tanger - Asilah, 30 km en juin 2005, Travaux de maintenance des ouvrages du port de Ksar Sghir (province fahs anjra) Ksar Sghir  S.G.T.M   ,
la voie de contournement de Settat, Travaux de réalisation d’un nouveau port de Ksar Sghir - Lot : ouvrages de protection et remblais Ksar Sghir  SOMAGEC   ,
17 km, en novembre 2005, le tronçon e
Tnine Chtouka-El Jadida, 28 km en Travaux de construction de la voie de dégagement du port de Tanger -  tranche - Tanger  S.G.T.M   ,
novembre 2006 et Settat-Marrake- Source : Ministère de l’équipement et du transport
ch, 145 km, en avril 2007. En somme,
il reste 635 km à construire dont 28 Ville, Kénitra, Mohammédia, Casa- à la pêche, à savoir Ras Kebdana, Al les ports de Saïdia, Kabila, Marina-
pour le tronçon Tétouan-Fnideq, 54 blanca, Jorf-Lasfar, Safi, Agadir, Tan- Hoceima, Jebha, M’diq, Asilah, La- Smir, Asilah, Sables d’or, Bouregreg et
pour la desserte du port Tanger Mé- Tan, Laâyoune et celui de Dakhla. Une rache, Mehdia, El Jadida, Essaouira, Marina d’Agadir qui sont dits ports de
diterranée, 233 pour relier Marrake- autre douzaine de ports est consacrée Sidi Ifni,Tarfaya et Boujdour. Et enfin plaisance ■
ch à Agadir (travaux lancés en janvier
2006 et mise en service prévue en
2009) et 320 pour relier Fès à Ouj-
da (travaux lancés en janvier 2007 et
mise en service prévue en 2010).
Les aéroports relookés
Sans infrastructure aéroportuaire, le
secteur touristique ne peut connaître
les objectifs qui ont été tracés dans
le cadre de la fameuse Vision 2010.
Même avec une capacité d’accueil sa-
tisfaisante, sans infrastructure aéo-
roportuaire, sans modernisation des
installations et des équipements aéo-
ronautiques, il serait difficile d’at-
teindre le but. A Marrakech comme
à Casablanca, à Tanger ou à Oujda,
des chantiers sont lancés et plusieurs
projets sont annoncés. Il faut bien por-
ter la capacité d’accueil de 12 à 18
millions de passagers d’ici 2010. Par-
mi les chantiers les plus importants fi-
gure l’aéroport Mohammed V dont le
nouveau terminal (une superficie cou-
verte de 66 000 m2) est entré en ac-
tivité avec une capacité d’accueil an-
nuelle de 6 millions de passagers. Le
résultat d’un peu plus de deux ans de
travaux et plus d’un milliard de di-
rhams d’investissements. A l’aéoroport
Marrakech Menara un deuxième ter-
minal a été mis en service depuis avril
2006 sans oublier le lancement des
travaux de réaménagement du hall du
premier terminal et de construction
d’une nouvelle salle d’embarquement.
D’autres projets concernant le nou-
veau terminal de l’aéroport de Tanger,
la nouvelle aire de stationnement dé-
diée aux avions et le nouvel aérogare
passagers à Essaouira et un nouveau
terminal pour l’aéroport d’Oujda sont
également à citer dans ce sens.
Un patrimoine portuaire
de près de  ports
La grande majorité des échanges
commerciaux passent inévitablement
par les ports (plus de 95%). Ce qui dé-
montre l’importance de ces infra-
structures pour le développement de
l’économie. Avec un littoral long de 3
500 km, le Maroc dispose d’une tren-
taine de ports en plus de cinq abris de
pêche sans parler des études en cours
d’exécution concernant d’autres ports
(voir tableau). Près d’une douzaine de
ces ports sont polyvalents (commerce,
pêche, Marine royale). Il s’agit des
ports de Nador,Tanger-Med,Tanger-
13 La Vie éco – Vendredi  janvier 
SP/LEXIQUE P 14:Economie/une page.qxp 28/01/09 10:10 Page 2

SPÉCIAL TRANSPORT
LOGISTIQUE &
Lexique Transport et logistique
➤ Dans un domaine où le vocabulaire semble fait uniquement pour les
professionnels, un petit lexique peut s’avérer utile pour les non initiés.
➤ Voici des mots et des expressions (en français et en anglais) que l’on
rencontre souvent dans l’univers du transport et de la logistique.
Approvisionnement en ligne - (e- Contrôle des stocks (Inventory dé sur des normes matérielles et logi- Palettier (Rack) : Rayonnage pour
procurement) : Mode d’approvision- control) : Mesures destinées au contrô- cielles. palettes, composé de plusieurs échelles
nement via le commerce électronique le a posteriori de l’efficacité des mé- et lisses délimitant les emplacements de
interentreprises (B to B). thodes de gestion des stocks. Empilage (Racking) : Superposi- stockage.
tion de conteneurs sur des wagons
Besoins bruts (Requirements) : Coûts de distribution (Distribu- construits à cet effet. Plate-forme (Hub) : Etablissement
Somme des demandes de la nomencla- tion cost) : Coût de l’ensemble des ac- de passage des transporteurs plus dédié
ture produit. tivités de suivi des commandes, de ges- Entrepôt (Warehouse) : Lieu de au cross-docking qu’au stockage pro-
tion des stocks et de transport qui as- réception, stockage et de préparation prement dit.
Besoins nets (Net Requirements): surent l’acheminement des produits fi- de produits avant leur livraison aux
Différence entre les besoins bruts et le nis aux acheteurs. clients. Production juste-à-temps - JAT
stock disponible (en tenant compte des (Just in time production - JIT) : Sys-
prévisions de réception et du niveau sou- Coût de maintien des articles en Ferroutage (Piggyback traffic) : tème de gestion globale de production
haité de stock de sécurité). stock (Carrying cost) : Ensemble des Transport combiné rail/route. à flux tendus reposant sur le juste-à-
coûts liés au maintien d’un article en temps et permettant la maîtrise quasi
Capacité de charge : Poids maximal stock. Frais de manutention (Handling absolue des quantités, de la qualité par
autorisé à un moyen de transport. costs) : Coûts associés à la manipula- des procédures simples, des temps par
Délai (Lead-time) : Durée d’un pro- tion des marchandises entre le moyen cycles courts et la tenue serrée des dé-
Carnet de commandes (Order cessus, d’une tâche, d’un flux... de transport et le site de livraison ou lais.
Backlog) : Ensemble des commandes d’entreposage.
clients reçues, mais non encore livrées. Délai d’approvisionnement (Pro- Remorque sur wagon plat - RSWP
curement lead time) : Temps qui Flux tendu : Acheminement régulier, (Trailer on flat car - TOFC) : Dans
Centre de distribution (Distribu- s’écoule entre l’expression d’un besoin en temps utile, de produits destinés à le contexte du transport intermodal, re-
tion center) : Entrepôt ayant pour ob- par un service de l’entreprise et sa sa- être vendus immédiatement, sans stoc- morque routière transportée par chemin
jectif la distribution des produits aux tisfaction. kage. de fer sur un wagon plat.
clients.
Délai de livraison (Llead time) : Gerbage (stacking): Opération Semi-remorque (Articulated trai-
Centre d’expédition (Shipping Temps s’écoulant entre la réception consistant à superposer des contenants. ler) :Véhicule routier sans moteur, com-
center) : Centre d’acheminement des d’une commande client et sa livraison. prenant un espace pour le chargement
produits en vue de leur expédition aux Gestion de la qualité (Quality ma- de marchandises qu’il soutient avec le
clients. Demande (Demand) : Besoin d’un nagement) : Ensemble des activités de véhicule motorisé qui le tire.
composant ou d’un produit donné. Les planification, de direction et de contrô-
Chaîne d’approvisionnement origines de la demande peuvent être : le destinées à établir ou à maintenir la Stock (Stock) : Ensemble des ma-
(Supply chain) : Flux des produits et commandes client, prévisions, demandes qualité de la production, compte tenu tières premières, marchandises, four-
de l’information le long des processus inter-usines, demandes de réapprovi- des attentes des clients et de leur évo- nitures, produits semi-ouvrés, produits
logistiques à partir de l’achat des ma- sionnement des dépôts, etc. lution. finis, produits en cours, emballages, etc.,
tières premières jusqu’à la livraison des qui appartiennent à une entreprise à une
produits finis au consommateur. La chaî- Demande attendue (Expected de- Juste à temps - JAT (Just in time - date donnée.
ne d’approvisionnement inclut tous les mand) : Quantité de produits qu’on JIT delivery) :Technique qui permet
fournisseurs de service et les clients. s’attendrait à sortir du stock pendant le aux biens d’arriver sur le site précisé- Transbordement (Cross docking) :
délai total de mise à disposition si la ment au moment où ils sont nécessaires, Action de faire passer des marchandises
Chargeur (Shipper / shipper) : consommation du produit suivait les pré- ce qui permet de réduire les niveaux de des quais d’arrivée aux quais de départ,
Personne physique ou morale confiant visions (égale à la prévision pendant la stock et par là même les investissements sans passage par le stock.
une marchandise à acheminer à un période). et frais qui y sont rattachés.
transporteur pour compte d’autrui. Il Demande inter-usines (Interplant Transitaire (Forwarding agent) :
s’agit du propriétaire de la marchandi- demand) : Articles à livrer à une autre Logistique (Logistics) : Ensemble Entreprise mandatée par l’expéditeur
se transportée. usine ou à une autre structure d’orga- des opérations qui permettent de mettre ou le destinataire d’une marchandise qui
nisation, traités comme tels dans le cadre à disposition le bon produit au bon mo- doit subir plusieurs transports succes-
Conteneur (Container) : Outil de du Plan directeur de production et/ou ment, au bon endroit et à moindre coût. sifs. Sa mission est d’organiser la liaison
transport de dimensions normalisées uti- du Plan de distribution. entre les différents transporteurs et d’as-
lisé pour le transport de marchandises. Manutention (Handling) : Dépla- surer ainsi la continuité du transport.
Documents d’expédition (Ship- cement physique des marchandises dans
Conteneur sur wagon plat - ping documents) : Documents adres- l’entrepôt (mise en stock, préparation Transpalettes : Appareil permettant
CSWP (Container on flat car- sés par l’expéditeur au destinataire et de commandes, réapprovisionnement de transporter horizontalement les pa-
COFC) : Dans le contexte du transport mentionnant le poids, la nature des mar- du picking, etc.) lettes.
intermodal, les conteneurs peuvent être chandises et les conditions de leur ex- Transport combiné (Combined
transportés par voie maritime, ferroviaire pédition. Palette perdue (Single use pallet): transport) : Transport d’une mar-
ou par camions. Palette destinée à ne servir qu’une seu- chandise en utilisant plusieurs modes de
Echange de données informati- le fois. Généralement de qualité infé- transport (par exemple : le ferroutage
Contrôle de la qualité (Quality sées - EDI (Electronic data inter- rieure. qui est le transport combiné rail/rou-
control-QC) : Méthodes et moyens change - EDI) :Transfert de données te) ■
mis en œuvre pour mesurer et mainte- entre systèmes d’information provenant Palette prisonnière (Stack pallet):
nir la qualité d’un produit fabriqué en d’utilisateurs de différents domaines (ju- Palette destinée à ne jamais quitter l’en- Source : www.faq-logistique.com
conformité avec son cahier des charges. ridique, économique, commercial), fon- trepôt.
14 La Vie éco – Vendredi  janvier 
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