Sie sind auf Seite 1von 65

dossier de presse

Man Ray et la mode

9 avril - 26 juillet 2020


23 septembre 2020 - 17 janvier 2021

Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris

communiqué de presse p.3


press release p. 5
pressemitteilung p. 7
chronologie p. 9
textes des salles p.13
glossaire technique p.17
plan de l’exposition p.18
liste des œuvres exposées p.20
extraits du calogue de l'exposition p.35
catalogue de l’exposition p.42
autres publications p.43
programmation culturelle p.45
développements numériques p.47
extraits de En attentant Man Ray p.48
le musée du Luxembourg p.51
informations pratiques p.52
visuels disponibles pour la presse p.53
Mademoiselle Angelina p.62
mécène p.63
partenaires p.64

Man Ray, Peggy Guggenheim dans une robe de Poiret, 1924, épreuve contact gélatino argentique, 10,8 x 8 cm,
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art moderne/Centre de création industrielle, dation en 1994 © Centre
Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand Palais / Guy Carrard © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
2 Man Ray et la mode
communiqué

Man Ray et la mode


9 avril - 26 juillet 2020
23 septembre 2020 - 17 janvier 2021

Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris

Exposition organisée par la Réunion des musées


nationaux - Grand Palais et la Ville de Marseille
(où elle a d’abord été présentée à l’automne
2019).

Man Ray et la Mode : l’œuvre de cette grande figure de la modernité est ici présentée sous un angle
méconnu. Protagoniste de la vie artistique parisienne de l’entre-deux guerres et du surréalisme en
particulier, Man Ray a fait l’objet d’une importante rétrospective au Grand Palais en 1998, et d’une
exposition à la Pinacothèque de Paris en 2008. Mais son œuvre n’avait jamais été exploré sous l’angle
de la mode.

Man Ray arrive à Paris en 1921 sur les conseils de Marcel Duchamp, qui l’introduit dans le milieu
de l’avant-garde et dans le Tout-Paris des années folles. Pour des raisons alimentaires, Man Ray va
d’abord s’adonner avec succès au portrait mondain et glisser peu à peu des mondanités vers la mode.
Son premier contact dans le monde de la mode sera Paul Poiret, mais bien vite la plupart des grands
couturiers vont faire appel à lui : Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Augusta Bernard, Louise Boulanger,
et surtout, Elsa Schiaparelli.

Née avec le XXe siècle, la photographie de mode est balbutiante : au début des années 1920, elle est
utilitaire, documentaire et inféodée aux codes de l’illustration de mode. Rapidement, les magazines,
principaux vecteurs de diffusion des modes, vont lui consacrer de plus en plus de place. Ainsi Man Ray
commence-t-il à publier ses portraits dans les chroniques mondaines de Vogue, Vanity Fair, et Vu, mais
c’est Harper’s Bazaar, au cours des années 1930, qui fera de lui un photographe de mode célèbre. Ses
compositions étranges, ses recadrages, jeux d’ombres et de lumière, ses solarisations, colorisations et
autres expérimentations techniques vont contribuer à la création d’images oniriques et frappantes, qui
s’inscriront dans des mises en page particulièrement novatrices. C’est ainsi que l’artiste offre à la mode
une vision nouvelle du désir et du rêve et à la photographie de mode ses lettres de noblesse.

Figure de l’avant-garde, Man Ray est ainsi impliqué dans la culture de masse qui émerge au travers de
la mode et de la publicité. L’exposition met en lumière cet enrichissement permanent entre « l’art pour
l’art » et les productions assujetties à une commande. Ainsi de la photographie iconique, Les Larmes,
qui est d’abord, il convient de le rappeler, une publicité pour une marque de mascara !

Dans l’exposition, une large sélection de photographies - tirages originaux, mais également tirages
contemporains de grand format - dialogue avec quelques modèles de haute couture et des documents
cinématographiques évocateurs de la mode des années 1920 et 1930, une mode qui fait désormais la
Man Ray, Pavillon de l'élégance, Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels (détail), 1925, épreuve platine,
tirage d’exposition réalisé d’après le négatif sur plaque de verre, 23,5 x 17,5 cm, Paris, Centre Pompidou, Musée national
d'Art moderne/Centre de création industrielle, achat par commande, tirage Jean-Luc Piété © Man Ray 2015 Trust / Adagp,
Paris 2020
3
part belle à la coiffure et au maquillage. Ces courts extraits audiovisuels donnent un autre éclairage sur la
mode en montrant que la manière de filmer s’émancipe aussi. Quant aux revues de mode, elles occupent
une large place, afin de souligner le rôle majeur qu’elles ont tenu dans la diffusion toujours plus large
d’une esthétique nouvelle.

Man Ray a tout fait pour dissimuler ce qu’il considérait comme une activité mineure, son « métier » de
photographe professionnel, préférant privilégier une posture d’artiste peintre inventif et libre. Lorsqu’il
pratiquait la photographie de mode il tirait parcimonieusement, se limitant aux contacts puis seulement
aux images retenues pour la publication. A cette époque, les revues étaient propriétaires, non seulement
des tirages, mais aussi des négatifs. La dispersion et la rareté de ces images aujourd’hui réunies dans
l’exposition leur confère un caractère exceptionnel.
Le recours à des tirages modernes pour en montrer certaines permet d’apprécier les différences entre des
épreuves qui ont cependant toutes été réalisées à partir des négatifs originaux, car la photographie est un
objet, et pas seulement une image.

Le parcours de l’exposition se déroule à travers les sections suivantes: Du portrait des années 1920 à la
photographie de mode, La montée de la mode et de la publicité et L’apogée d'un photographe de mode,
les années Bazaar.
.......................................
commissaire général : Xavier Rey, directeur des musées de Marseille

commissaires scientifiques :
Alain Sayag, conservateur honoraire au Musée national d’Art moderne
Catherine Örmen, conservateur, historienne de la mode

scénographie : Agence NC, Nathalie Crinière assistée de Lucile Louveau


graphisme : Anamorphée/Pauline Sarrus
conception lumière : Studio 10-30
.......................................
horaires d’ouverture: publications aux éditions de la Réunion contacts presse :
tous les jours de 10h30 à 19h des musées nationaux - Grand Palais, Réunion des musées nationaux
nocturne jusqu'à 22h le lundi - Grand Palais
2020 :
fermetures exceptionnelles à 18h 254-256 rue de Bercy
les 24 et 31 décembre 75 577 Paris cedex 12
- catalogue de l’exposition
tarifs: 13€ ; TR9 €, 19,5 x 25,5 cm, 192 pages, 115 ill., 30€ Florence Le Moing
spécial Jeune 16-25 ans : 9€ pour - Journal de l’exposition florence.le-moing@rmngp.fr
2 personnes du lundi au vendredi 24 pages, 40 illustrations, 6€ 01 40 13 47 62
après 16h
gratuit pour les moins de 16 ans, Svetlana Stojanovic
bénéficiaires des minima sociaux *** svetlana.stojanovic@rmngp.fr
tarif réduit partenariat «Harper’s Bazaar»
accès : M° St Sulpice ou Mabillon MAD Musée des Arts Décoratifs: @Presse_RmnGP
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du sur présentation d’un billet d’entrée à l’une #ExpoManRay
Luxembourg / Sénat des deux expositions, le porteur aura accès à
l’autre exposition à tarif réduit (10 € au lieu de
informations et réservations : 14 € au MAD jusqu’au 3 janvier et 9 € au lieu
museeduluxembourg.fr de 13 € au Luxembourg).

M
M
Musées de Marseille
Cette exposition bénéficie du soutien de La Vallée Village.

4
press release

Man Ray and Fashion

9 april - 26 july 2020


23 september 2020 - 17 january 2021

Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris

Exhibition organised by the Réunion des Musées


Nationaux – Grand Palais and the City of Marseille
(where it was first presented in autumn 2019).

Man Ray and Fashion : the work of this leading figure of modernity is presented here in a new light.
Playing an active role in the artistic life in interwar Paris, and of Surrealism in particular, Man Ray was the
subject of a major retrospective at the Grand Palais in 1998, as well as exhibition at the Pinacothèque de
Paris in 2008. However, his body of work has never been explored from a fashion perspective.

Man Ray arrived in Paris in 1921, advised by Marcel Duchamp who introduced him to the avant-garde
scene and to the great and good of the Roaring Twenties. To put food on the table, May Ray first found
success by focusing on society portraits, gradually shifting from the social realm into fashion. His first
contact with the fashion world was Paul Poiret, though he was soon sought after by most of the great
couturiers, including Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Augusta Bernard, Louise Boulanger and above all,
Elsa Schiaparelli.

Fashion photography had emerged with the 20th century and was still in its infancy. In the early 1920s,
it was purely utilitarian and documentary, bound by the codes of fashion illustration. Soon however,
magazines – key conduits for the dissemination of fashion – began to devote more attention to it. Man
Ray began to publish his portraits in the society pages of Vogue, Vanity Fair and Vu, but it was Harper’s
Bazaar which, over the course of the 1930s, would make him a famous fashion photographer. His strange
compositions, reframings, plays of shadow and light, solarisations, colourisations and other technical
experiments helped create striking, dreamlike images that would form part of particularly innovative
layouts. The artist therefore brought a new vision of dreams and desire to fashion and lent prestige to
fashion photography.

A figure of the avant-garde, May Ray was part of the mass culture that emerged through fashion
and advertising. The exhibition highlights this permanent enrichment between “art for art’s sake” and
commission-based work. Such is the case with the iconic photograph Tears, which actually started out as
an advertisement for a mascara brand.

In the exhibition, a broad selection of photographs – original prints as well as large-format contemporary
prints – form a dialogue with several haute couture pieces and film footage that are illustrative of fashion in
the 1920s and 1930s, when hair and make-up first began to feature prominently. These short audiovisual

Man Ray, Pavillon de l'élégance, Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels (détail), 1925, épreuve platine,
tirage d’exposition réalisé d’après le négatif sur plaque de verre, 23,5 x 17,5 cm, Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art
moderne/Centre de création industrielle, achat par commande, tirage Jean-Luc Piété © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
clips show fashion in a different light by demonstrating how, in parallel, filming methods were becoming
more liberated. Fashion magazines also form a central focus, highlighting their major role in the ever-
broadening dissemination of a new aesthetic.

Man Ray did everything to conceal what he considered to be a minor activity, his “trade” of professional
photographer, preferring to position himself as an inventive and free painter. When doing fashion
photography he kept the prints he made to a minimum, printing only the contact sheet then just the
images chosen for the publication. At that time magazines owned the negatives in addition to the prints.
The images displayed in the exhibition have an exceptional nature due to their dispersion and rarity.
Using modern prints to show some of them enables the differences between proofs to be appreciated, all
of which were however printed from original negatives, because photography is an object, and not just
an image.

The exhibition is made up of the following sections: From 1920s portraiture to fashion photography, The
Rise of Fashion and Advertising, and The heyday of fashion photography: the Bazaar years.

.......................................
head curator: Xavier Rey, Director of the Museums of Marseille

scientific curators:
Alain Sayag, Honorary Curator at the Musée National d’Art Moderne and Catherine Örmen, Curator,
Art Historian

exhibition design: Nathalie Crinière assisted by Lucile Louveau


graphic design : Anamorphée/Pauline Sarrus
lighting concept : Studio 10-30
.......................................
opening times: published by Réunion des musées press contacts :
every day fom 10.30 am to 7 pm nationaux - Grand Palais, 2020 : Réunion des musées nationaux
nocturnal until 10 p.m. on Mondays - Grand Palais
exceptional closures at 6pm on 254-256 rue de Bercy
- exhibition catalogue
December 24th and 31st 75 577 Paris cedex 12
19,5 x 25,5 cm, 192 pages, 115 ill., 30€

price: 13€ ; TR9€, Florence Le Moing


- exhibition journal florence.le-moing@rmngp.fr
special Young 16-25 years old : 9€
24 pages, 40 illustrations, 6€ 01 40 13 47 62
for 2 people from monday to friday
after 4 pm
free for those under 16 years, Svetlana Stojanovic
minimum wage earners svetlana.stojanovic@rmngp.fr

directions: M° St Sulpice or Mabillon @Presse_RmnGP


Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; stop Musée du #ExpoManRay
Luxembourg / Sénat

information and reservations:


museeduluxembourg.fr

M
M
Musées de Marseille
This exhibition is supported by La Vallée Village.

6
comunicato stampa

Man Ray e la moda

9 aprile - 26 luglio 2020


23 settembre 2020 - 17 gennaio 2021

Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris

Esposizione organizzata dalla Réunion des


Musées Nationaux - Grand Palais e Ville de
Marseille (dove estato presentato in anteprima
nell’autunno del 2019).

Man Ray et la Mode: l’opera di questo grande personaggio della modernità viene presentata da un punto
di vista poco noto. Protagonista della vita artistica parigina del periodo tra le due guerre e in particolare
del Surrealismo, Man Ray è stato oggetto di un’importante retrospettiva al Grand Palais nel 1998 e di
un’esposizione alla Pinacothèque de Paris nel 2008. Ma la sua opera non era mai stata esplorata sotto
l’aspetto della moda.

Man Ray arriva a Parigi nel 1921 seguendo i consigli di Marcel Duchamp, che lo introduce nell’ambiente
dell’avanguardia e nel Tout-Paris degli anni folli. Per motivi di sopravvivenza, Man Ray si dedica in un
primo momento con successo al ritratto mondano, passando poco a poco dalla mondanità alla moda.
Il suo primo contatto nel mondo della moda è Paul Poiret, ma in breve la maggior parte dei grandi
stilisti lo cerca: Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Augusta Bernard, Louise Boulanger e, soprattutto, Elsa
Schiaparelli.

Nata con il XX secolo, la fotografia di moda è balbuziente: all’inizio degli anni ‘20, è interessata,
documentaristica e vassalla dei codici di illustrazione della moda. Rapidamente le riviste, principali
vettori di diffusione delle mode, le consacrano sempre più spazio. Man Ray comincia quindi a pubblicare
i suoi ritratti nelle cronache mondane di Vogue, Vanity Fair e Vu, ma è Harper’s Bazaar negli anni ‘30
che lo renderà celebre come fotografo di moda. Le sue composizioni strane, le reinquadrature, i giochi
di ombre e di luce, le solarizzazioni, le colorizzazioni e altre sperimentazioni tecniche contribuiranno alla
creazione di immagini oniriche e toccanti, inserite in impaginazioni particolarmente innovative. È così
che l’artista offre alla moda una visione nuova del desiderio e del sogno e alla fotografia di moda le sue
lettere di nobiltà.

Figura d’avanguardia, Man Ray viene coinvolto nella cultura di massa che emerge tramite la moda e la
pubblicità. L’esposizione mette in luce l’arricchimento permanente tra “l’arte per l’arte” e le produzioni
fatte su commissione. Questo vale anche per la fotografia iconica Les Larmes che è innanzi tutto, bisogna
ricordarlo, la pubblicità di un marchio di mascara!

All’interno della mostra, un’ampia selezione di fotografie - tirature originali, ma anche contemporanee in
formato grande - dialoga con alcuni modelli di haute couture e documenti cinematografici evocativi della
moda degli anni ‘20 e ‘30, una moda che dà ormai spazio anche al trucco e alla pettinatura. Alcuni brevi

Man Ray, Pavillon de l'élégance, Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels (détail), 1925, épreuve platine, tirage
d’exposition réalisé d’après le négatif sur plaque de verre, 23,5 x 17,5 cm, Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art mo-
derne/Centre de création industrielle, achat par commande, tirage Jean-Luc Piété © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
audiovisivi mettono la moda sotto una luce diversa, mostrando che anche il modo di filmare si emancipa.
Le riviste di moda occupano un posto importante, sottolineando il ruolo cruciale che hanno avuto nella
diffusione sempre più vasta di una nuova estetica.

Man Ray ha fatto di tutto per dissimulare quella che considerava un’attività minore, il suo “mestiere” di
fotografo professionista, preferendo invece privilegiare la figura di artista pittore creativo e libero. Quando
si occupava di fotografia di moda, era molto parsimonioso nel riprodurre le stampe, limitandosi ai provini
poi solo alle immagini scelte per la pubblicazione. A quell’epoca le riviste erano proprietarie non solo
delle stampe ma anche dei negativi. La diffusione e la rarità di queste immagini, oggi riunite nella mostra,
conferiscono loro un carattere eccezionale.
Il ricorso a procedure di stampa moderne per mostrarne alcune permette di apprezzare le differenze tra le
varie copie che sono state comunque tutte realizzate a partire dai negativi originali, poiché la fotografia è
un oggetto e non solo un’immagine.

Il percorso dell’esposizione si divide nelle seguenti sezioni: Dalla ritrattistica degli anni Venti alla fotografia
di moda, l'ascesa della moda e della pubblicità, e l’apogeo del fotografo di moda: gli anni di Bazaar.

.......................................
commissario generale: Xavier Rey, direttore dei Musei di Marsiglia

commissari scientifici :
Alain Sayag, conservatore onorario del Musée National d’Art moderne
Catherine Örmen, conservatrice, storica della moda

scenografia: agenzia Nathalie Crinière assistito da Lucile Louveau


design grafico : Anamorphée/Pauline Sarrus
luci : Studio 10-30
.......................................
apertura : pubblicazione per la Réunion des contatti stampa :
tutti i giorni dalle 10:30 alle 19:00 musées nationaux - Grand Palais, 2020 : Réunion des musées nationaux
notturno fino alle 22.00 del lunedì - Grand Palais
254-256 rue de Bercy
chiusure straordinarie alle 18.00 del - catalogo de la mostra 75 577 Paris cedex 12
24 e 31 dicembre 19,5 x 25,5 cm, 192 pagine, 115 ill., 30€
Florence Le Moing
tariffe: 13€ ; TR9 €, florence.le-moing@rmngp.fr
speciale Giovane 16-25 ans : 9€ 01 40 13 47 62
per 2 persone dal lunedì al venerdì
dopo le 16.00 Svetlana Stojanovic
gratuito per i minori di 16 anni e i svetlana.stojanovic@rmngp.fr
beneficiari di salario sociale minimo
@Presse_RmnGP
accesso : M° St Sulpice ou Mabillon
Rer B Luxembourg #ExpoManRay
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; stazione Musée
du Luxembourg / Sénat

informazione et prenotazione :
museeduluxembourg.fr

M
M
Musées de Marseille
Questa mostra è sostenuta da La Vallée Village.

8
chronologie

1890
Naissance d’Emmanuel Radnitsky (Man Ray) le 20 août à Philadelphie. Son père tient un atelier de
confection tandis que sa mère réalise des vêtements pour la famille.

1911
Man Ray s’installe à New York et fréquente la Galerie 291, ouverte par le photographe Alfred Stieglitz,
grand défenseur de l’art moderne aux États-Unis tout autant que de la photographie qu’il élève au rang
d’art.

Man Ray étudie le dessin à l’École moderne de New York, fondée sur une pédagogie rationaliste et
sur le principe d’émancipation sociale. Il y est influencé par les idées de Francisco Ferrer, pédagogue
libertaire catalan.

Il travaille ensuite à mi-temps chez un graveur puis dans la publicité, et enfin chez un éditeur de cartes
qui l’emploie comme dessinateur.

La même année, en France, le couturier Paul Poiret demande au photographe Edward Steichen, proche
de Stieglitz, de faire un reportage sur ses collections, publié dans Art et Décoration. Il s’agit d’un des
premiers reportages photographiques de mode.

1913
Découverte par Man Ray des oeuvres de Marcel Duchamp lors de l’Armory Show, exposition internationale
d’art moderne à New York, qui, sur un air de scandale, fut la première du genre à faire découvrir les
avant-gardes européennes aux États-Unis.

Adolf de Meyer devient photographe pour la revue de mode Vogue, alors principalement illustrée par des
dessins. Ce dernier était connu pour son style pictorialiste, esthétique inspirée de la peinture qui cherche
à transformer le réel photographié à l’aide d’artifices tels que les flous, des effets de clair-obscur, et des
interventions manuelles sur le négatif.

1915
Rencontre de Man Ray avec Marcel Duchamp et publication d’un fascicule dans l’esprit dada, mouvement
littéraire et artistique d’avant-garde de remise en cause des conventions tant artistiques que sociales.

Man Ray réalise ses premières reproductions photographiques pour le catalogue d’une exposition
collective à la Daniel Gallery à New York.

Apparition de ses premiers portraits photographiques.

1917
Man Ray s’initie à l’aérographie, procédé de peinture industriel avec un pistolet, et à la technique du
cliché-verre, relevant tant de la photographie que du dessin gravé.

1920
Présentation de son œuvre Lampshade, spirale en suspension, en carton, découpée dans un réflecteur
d’abat-jour, à l ‘exposition d’ouverture de la Société Anonyme.

1921
Arrivé à Paris au mois de juillet, Man Ray occupe une chambre dans l’appartement de Marcel Duchamp,
22, rue de la Condamine.

Il envoie deux photographies au Salon dada : exposition internationale de Paris.

Man Ray et la mode 9


En décembre, il prend une chambre au Grand Hôtel des Écoles, rue Delambre, aménagée en petit studio
photographique.

Rencontre avec Kiki de Montparnasse, qui devient sa compagne et son modèle.


Sa première exposition personnelle, intitulée « Exposition dada Man Ray », a lieu à la librairie Six.

Il photographie Marcel Duchamp en Rrose Sélavy, personnage féminin que celui-ci a créé, photographie
réemployée dans l’oeuvre de Duchamp Belle Haleine, Eau de Voilette.

1922
Il découvre le procédé des rayogrammes, « photographies obtenues par simple interposition de l’objet
entre le papier sensible et la source lumineuse ». Publication à ce sujet d’une lettre par Jean Cocteau
dans la revue Feuilles libres.

Ses portraits de peintres et d’écrivains sont publiés dans Vanity Fair dès le mois de juin : son succès
comme photographe portraitiste lui permet de s’installer dans un véritable atelier au 31 bis, rue Campagne-
Première au mois de juillet.

En décembre, il publie dans un ouvrage intitulé Champs délicieux un ensemble de rayogrammes.

Gabriële Buffet-Picabia, épouse du peintre dada Francis Picabia, l’introduit auprès de Paul Poiret.

1923
Bérénice Abbott devient son assistante jusqu’en 1926, date à laquelle elle ouvre son propre studio,
devenant elle-même célèbre pour ses portraits photographiques.

Le photographe Adolf de Meyer quitte les éditions Condé-Nast (regroupant Vogue et Vanity Fair) pour
Harper’s Bazaar.

1924
Publication du Violon d’Ingres dans Littérature.

Commence à collaborer avec Vogue (éditions anglaise, française et américaine) dès le mois de juillet.

Collabore avec le photographe de mode George Hoyningen-Huene au portfolio de mode The most
beautiful women in Paris.

Participe à La Revue surréaliste dont le premier numéro paraît cette année.

1925
Il photographie, lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, le Pavillon
de l’Élégance pour Vogue (publication au mois d’août dans le Vogue français et anglais, puis au mois
de septembre dans le Vogue américain).

Vogue recrute George Honyngen-Huene pour dessiner les figurines. Celui-ci deviendra par la suite un
des plus importants photographes de mode.

1926
Il publie Noire et Blanche dans le Vogue français du 1er mai.

1927
La couturière Elsa Schiaparelli, influencée dans ses créations par l’évolution contemporaine des beaux-
arts, ouvre son premier magasin de mode à Paris.

Participation au Bal futuriste organisé par le vicomte Charles de Noailles et son épouse Marie-Laure,
importants mécènes du mouvement surréaliste, et photographie les hôtes.

10 Man Ray et la mode


1928
Man Ray collabore avec le journal VU, spécialisé dans la photographie, et ne travaille plus pour Vogue
que de manière épisodique.

1929
Tournage des Mystères du château du Dé dans la villa Noailles à Hyères, commandité par Charles de
Noailles, un film qu’il dédie à la comtesse propriétaire des lieux.

Participation à l’exposition Film und Foto à Stuttgart, évènement emblématique de la Nouvelle Vision,
mouvement photographique caractérisé par un cadrage dynamique, des vues en plongée et contre-
plongée et des plans rapprochés jouant sur les angles et les diagonales.

Lee Miller, qu’il vient de rencontrer, devient son assistante et sa compagne jusqu’en 1932. Ils redécouvrent
ensemble la solarisation. Ce dispositif de tirage,apparu au XIXe siècle, est utilisé sciemment par Man
Ray pour produire des phénomènes d'inversion localisée et de silhouettage sur ses photographies.

1930
Durant l’été, Man Ray participe au Bal blanc chez le comte et la comtesse Pecci-Blunt. Avec l’aide
de Lee Miller, il projette sur les habits blancs des invités les images d’un film colorié à la main. Ses
photographies sont publiées dans le Vogue français d’août 1930.

1931
Réalise un album publicitaire pour la Compagnie parisienne de distribution de l’électricité. Il y combine
la méthode de la rayographie à celle du photomontage.

1932
Carmel Snow, éditrice de la revue de mode Harper’s Bazaar, engage Alexey Brodovitch comme directeur
artistique du magazine.

1933
Collaboration avec la revue Minotaure, revue d’inspiration surréaliste créée cette année même par les
éditeurs Albert Skira et Tériade, et dans laquelle Man Ray publie L’Age de la lumière.

Réalise À l’heure de l’observatoire – Les Amoureux.

Il participe au Salon du Nu hotographique, galerie de la Renaissance à Paris.

Il est embauché par Harper’s Bazaar. En septembre, ses premières Fashions by radio dans lesquelles
Man Ray mêle la rayographie à la photographie de mode y sont publiées.

Le critique d’art J. Thrall Soby publie l’album Man Ray Photographs 1920-1934.

1935
Man Ray publie son texte On Photography dans Commercial Art and Industry.

Réalise des photographies de Nusch Eluard, épouse du poète, nue, pour le recueil Facile de Paul
Eluard.

1936
Man Ray rencontre Adrienne Fidelin, une danseuse guadeloupéenne, qui devient sa compagne.

Il participe à l’exposition Cubism and Abstract Art ainsi qu’à Fantastic Art Dada Surrealism au Museum
of Modern Art à New York.

1937
Publication de La photographie n’est pas l’art avec un texte d’André Breton et douze photographies de
Man Ray.

Man Ray et la mode 11


Exposition de chapeaux africains à la galerie Charles Ratton, spécialisée dans les arts dits
« primitifs », organisée par Paul Eluard. Man Ray photographie des modèles portant ces chapeaux pour
Harper’s Bazaar sous le titre La Mode au Congo.

1938
Il participe à l’Exposition internationale du surréalisme, galerie des Beaux-arts à Paris, et photographie
tous les mannequins exposés.

Erwin Blumenfeld, célèbre photographe de mode qui, comme Man Ray, sait mettre à profit ses
expérimentations de « dadaïste futuriste » pour la photographie de mode, intègre l’équipe de Vogue et
publie également dans Harper’s Bazaar.

1940
Man Ray s’installe en Californie à Hollywood et rencontre Juliet Browner, danseuse et modèle américaine,
qu’il épouse en 1946.

1944
Dernière publication pour Harper’s Bazaar.

1951
Il expérimente la photographie en couleur.

1961
Médaille d'or de la photographie à la Biennale de Venise.

1962
Exposition Man Ray, l'œuvre photographique à la Bibliothèque nationale.

1963
Publication de son autobiographie Self portrait.

1976
Man Ray meurt à Paris le 18 novembre.

12 Man Ray et la mode


textes des salles

PROLOGUE
Emmanuel Radnitzky nait à Philadelphie en 1890. Lorsqu’il s’installe à Brooklyn en 1911 son père adopte
le nom de RAY et Emmanuel prend alors le diminutif de "Man". Après avoir étudié le dessin il rencontre en
1915 Marcel Duchamp qui l’introduit dans le petit groupe des dadaïstes New Yorkais.
En 1920, dépité par l’échec de sa troisième exposition à la galerie Daniel à New York, Man Ray s’établit
à Paris et participe aux activités du groupe Dada « en abandonnant tout espoir d’arriver à quelque chose
en peinture ».
Le couturier Paul Poiret l’encourage alors à travailler comme photographe de mode car les revues
comme Vogue, Femina, Vanity Fair offrent une place croissante à la photographie. Man Ray n’a aucune
expérience mais il est sûr qu’avec un peu de pratique il maîtrisera vite la technique et saura donner à ses
images le « cachet artistique » qui fera leur originalité. Multipliant les commandes il devient en 1933 l'un
des collaborateurs permanents du magazine américain Harper’s Bazaar. Compositions décalées ou en
mouvement, recadrage, jeux d’ombre ou de lumière, solarisation, colorisation sont autant d’innovations
qui laissent percevoir un talent parvenu à maturité. L'utilisation de ces techniques révèlent l’adéquation
entre son travail de photographe et la transformation profonde de l’image de la mode dans les années
trente. La silhouette de la femme se modifie, la mode devient un phénomène de masse et cette mutation,
les images de Man Ray l’accompagnent avec un bonheur sans cesse renouvelé.

1 - INTRODUCTION
En 1922, Man Ray est présenté par son amie Gabrielle Buffet-Picabia à Paul Poiret. La rencontre est un
semi-échec : le couturier se contente de mettre à la disposition du jeune Américain fraîchement débarqué
ses installations et ses modèles, mais il refuse de le payer pour ses photographies.
Or l’artiste doit trouver des moyens de subsister. Il s’oriente alors vers le portrait. Les commandes lucratives
affluent mais il ne renonce pas pour autant à la photographie de mode, à ce métier qui reste encore à
inventer…

2 - DU PORTRAIT DES ANNÉES 1920 À LA PHOTOGRAPHIE DE MODE


Séduit par le milieu mondain, actif et ouvert, du Paris de l’après-guerre, Man Ray s’en imprègne. Ses
premiers modèles sont des femmes du monde comme la Comtesse de Beauchamp ou de riches étrangères
comme l’américaine Peggy Guggenheim ou l’égyptienne Nimet Eloui Bey. Pour satisfaire son inspiration, il
n’hésite pas à employer aussi ses compagnes, Kiki, puis Lee Miller, pour passer subtilement du portrait à
la photographie de mode et abandonner les formes compassées de ses débuts pour adopter un style plus
spontané, où s’exprime davantage la sensualité du corps féminin.
Les formes du vêtement évoluent: chatoyantes, courtes, droites et flottantes au début des années 1920,
les robes se transforment dès la fin de cette décennie. Taillées dans le biais, elles vont s’ajuster sur le
corps et rallonger. Inspirées par l’Antiquité classique, fluides et sobres, elles feront de la femme du début
des années 1930, une « vivante sculpture ».

- Bals et mondanités
Au cours des années folles, la vie mondaine parisienne est exceptionnellement riche. Elle est animée par
une société cosmopolite soucieuse de ses plaisirs, qui compte une importante communauté américaine,
où se mêlent artistes, écrivains et couturiers.
On y renoue avec la tradition des grands bals et du mécénat. On commande des oeuvres d’art, des
spectacles ou des films à l’instar de Charles de Noailles qui emploie Man Ray, en 1929, à la réalisation
d’un film, « Les Mystères du château de Dé » pour célébrer la villa, qu’il vient de faire construire à Hyères
par l’architecte moderniste Robert Mallet-Stevens.

Man Ray et la mode 13


02-3 - Elles sont habillées par Chanel

Entre les deux guerres, Gabrielle Chanel est à la tête d’un véritable empire qui compte jusqu’à 4 000
employés. Femme libre et anti-conventionnelle, amie d’artistes aussi divers que Jean Cocteau, Pablo
Picasso, Serge de Diaghilev, Serge Lifar, Igor Stravinsky, Pierre Reverdy, Chanel fut aussi, selon Maurice
Sachs, la première couturière « reçue » dans le monde. Elle impose un style à son image, un style qui
séduit des clientes du monde entier, ici photographiées par Man Ray.

La collaboration avec les magazines

Au début des années 1920, la presse écrite est le principal vecteur de diffusion de la mode, mais la
photographie est encore rare dans les magazines. Le dessin est roi, sauf dans les rubriques mondaines
très suivies des lectrices, où des photographies d’élégantes célèbres lancent les nouveautés. Ce sont
elles qui font la mode, plus encore que les couturiers qui créent les modèles. Man Ray pénètre dans
l’univers de la mode par le portrait mondain. En collaborant avec Vogue de 1924 à 1928, pour des portraits
ou des reportages, il apprivoise ce métier nouveau. Et si la demande est si forte c’est que la presse se
métamorphose : en accordant une place toujours plus grande à la photographie, elle élargit son lectorat.

– Noire et Blanche
KiKi de Montparnasse, la compage de Man Ray depuis 1922, pose avec un masque Baoulé appartenant
au sculpteur et verrier américain Georges Sakier. Cette photographie est publiée dans le numéro de
Vogue de mai 1926 sous le titre Visage de nacre et masque d’ébène, puis dans le numéro de Variétés du
15 juillet 1928.
Man Ray fait adopter à Kiki plusieurs poses mais il n’en retiendra qu’une pour la publication. Les formes
simples du masque font écho aux traits de Kiki : les yeux clos, le maquillage qui souligne la ligne des yeux
et le trait de crayon des sourcils, les lèvres fermées. L’analogie immédiate entre le masque et le visage
permet de rapprocher ces deux « objets » dans une « étrange poésie » écrira Pierre Migennes dans Art et
Décoration en novembre 1928.

– Le Pavillon de l’Elégance
En 1925, L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes composée de cinq grands
groupes (Architecture ; Mobilier ; Parure ; Arts du théâtre, de la rue et des jardins ; Enseignement),
réserve la part belle à la mode présidée par Jeanne Lanvin. Elle investit le Grand Palais avec plus de 300
modèles exposés, mais aussi les pavillons des grands magasins et les boutiques du Pont Alexandre III. Le
prestigieux Pavillon de l’Elégance, commandité par quatre grandes maisons de couture et une maison de
joaillerie (Callot, Jenny, Lanvin, Worth et Cartier) est dessiné par Robert Fournez et aménagé par Armand
Albert Rateau. Il est dédié au luxe. Les mannequins, imaginés par André Vigneau pour Siégel, déclinés
dans différentes couleurs, ont des visages stylisés mais les poses se veulent très réalistes. Ce sont ces
mannequins que Man Ray photographie. Son reportage sera publié dans plusieurs magazines.

- Lee Miller
Lee Miller nait aux Etats-Unis en 1907. D’abord modèle pour Condé Nast, le groupe d’éditions fondateur
de Vogue, elle rejoint Paris en 1929 et parvient à convaincre Man Ray de la prendre pour assistante. En
1932, elle retourne à New York où elle ouvre un studio commercial puis s’installe à Londres en 1939.
Correspondante de guerre pour Condé Nast, elle couvre notamment la libération des camps de déportation.
Son travail de photographe, très influencé par le surréalisme, coexiste avec un métier rigoureux et engagé
de reporter de presse.

3 – LA MONTEE DE LA MODE ET DE LA PUBLICITE


Avec l’émergence de la culture de masse, les commandes publicitaires pour la mode et la beauté ne cessent
de se multiplier. La presse fait appel à Man Ray, car il est l’un des actifs représentants du surréalisme, qui
utilise à merveille l’arme du scandale et de la provocation.
Ce style parfaitement maîtrisé, corrigé par un classicisme de bon ton, pimenté par un érotisme lisse,
génère des images qui satisfont les commanditaires. Détachées de leur fonction commerciale, ces clichés
deviendront des icônes, à l’instar des Larmes.
14 Man Ray et la mode
- Les Larmes
Cette photographie iconique était à l’origine destinée à illustrer une publicité pour le mascara « Cosmécil
», accompagnée du slogan « pleurez au cinéma / pleurez au théâtre / riez aux larmes, sans crainte pour
vos yeux ».
Elle figure, recadrée, dans le premier ouvrage consacré aux photographies de Man Ray, publié en 1934, à
l’initiative de James Thrall Soby, par les Cahiers d’Art.

4 - L’APOGÉE D’UN PHOTOGRAPHE DE MODE, LES ANNÉES BAZAAR


Les années 1934 à 1939, passées sous contrat avec le magazine américain Harper’s Bazaar, marquent
l’apogée du style de Man Ray qui maîtrise dorénavant pleinement son mode d’expression. La liberté
technique et formelle du photographe, la sophistication des images qui s’accorde à celle de la mode,
s’intègrent pleinement à l’invention graphique portée par l’équipe dirigeante du magazine, Carmel Snow et
Alexey Brodovitch, dont le leadership international s’exercera pendant une vingtaine d’années.
Le cinéma et les actualités cinématographiques ne parviennent pas à rivaliser avec la presse écrite, qui
demeure le principal vecteur d’information et de diffusion de la mode. La publicité et la photographie y
occupent toujours plus d’espace, séduisant un lectorat qui ne cesse de s’élargir.

- Elsa Schiaparelli (1890-1973)


Née en 1890 à Rome, c’est en 1927 qu’elle crée à Paris, ses premiers pulls que Vogue qualifie de
« chefs d’oeuvre ». Proche d’artistes tels Salvador Dalí, ou Jean Cocteau, elle s’impose par une vision
provocatrice de la mode.
Détournements, excentricité, volonté de choquer par des couleurs vives (dont le rose shocking) ou l’emploi
d’un vocabulaire étranger à la mode : elle organise son travail en thématiques qui séduisent rapidement
la presse spécialisée et une large clientèle internationale. Personnalité mondaine, elle n’hésite pas à
s’afficher et à se faire photographier dans les tenues les plus insolites. Elle sera la grande rivale de Coco
Chanel pendant toutes les années 1930.

- Mode et expérimentation
L’attractivité de Man Ray tient également à son audace. En 1934 il utilise un bélinographe (ancêtre du
télécopieur) pour envoyer de Paris à New York un cliché. Déformé, illisible, le cliché se fond avec une
élégante efficacité dans la maquette voulue pour Harper’s Bazaar par Alexey Brodovitch. Man Ray emploie
tous les « trucs » de la modernité photographique, de la vue plongeante à la surimpression en passant par
la solarisation, pour donner à ses images un caractère immédiatement reconnaissable, celui d’une image
« artistique ».

- La bienséance
Des plus luxueux aux plus populaires, les magazines féminins de l’entre-deux guerres comptent une
rubrique mondaine très appréciée des lectrices. Des images de femmes du monde illustrent la mode telle
qu’elle peut être portée. A ces images s’ajoutent des recommandations pléthoriques sur les convenances.
Ces rubriques se complètent de chroniques où les tendances sont disséquées et illustrées par des croquis
de mode avant que le reportage photographique ne devienne prépondérant au cours des années 1930.
Si la mode des années 1920 prône la simplicité et une allure sportive, celle de la décennie suivante
renoue avec le formalisme vestimentaire : les codes se multiplient et il convient à nouveau d’adapter
soigneusement sa tenue en fonction des circonstances et des lieux.

EN GUISE DE CONCLUSION
L’exceptionnelle vitalité du milieu mondain et le contexte des années 1920 favorable à l’abolition des
frontières entre les arts, ont joué en faveur d’une promotion de la mode. Les couturiers, désormais
personnalités mondaines à part entière, ont eux-mêmes encouragé les artistes et stimulé leur créativité.
En peu de temps, la mode - et plus particulièrement la haute couture –, a vu son aura s’élargir. Quant à son
corollaire, la photographie de mode, elle devient, dès les années 1930, une discipline artistique autonome.
Man Ray quitte Paris en 1939. A son retour en en mai 1951 la ville n’est n’est plus celle qu’il avait
découverte, à peine débarqué d’Amérique, au début des années 1920. La chaleur communicative des
passions partagées avec Tristan Tzara ou Marcel Duchamp, la découverte amusée d’un mode de vie

Man Ray et la mode 15


relativement confortable, sont bien loin. Il se retrouve confiné dans l’humidité obscure d’un ancien garage,
à l’ombre des tours sévères de l’église Saint-Sulpice. Sa réussite de photographe de mode recherché,
de coqueluche des riches expatriés américains, appartient désormais au passé et il se consacre à sa
vocation de peintre qui ne l’a jamais vraiment quitté.
Face à l’histoire il prend une posture, qu’il tiendra jusqu'à la fin, celle d’un « touche-à-tout » de génie,
dilettante de talent qui ne prétend faire que ce qui l’amuse et récuse toute contrainte économique et
sociale.
Pourtant, la photographie de mode, cette partie longtemps occultée de son travail de photographe
professionnel, demeure le témoignage d’une incontestable réussite.

16 Man Ray et la mode


glossaire des techniques photographiques
extrait du calalogue de l’exposition

RAYOGRAMME

En 1922 Man Ray publie dans Vanity Fair ses premiers photogrammes et les baptise
« rayogrammes ». Cette technique de « photographie sans objectif » permet d’obtenir une
épreuve par simple interposition d’un objet entre le papier sensible et la source lumineuse.
Ce procédé est à l’origine de l’invention de la photographie et fut découvert par William Henry
Fox-Talbot dès 1834 le publia sous le nom de « photogenic drawing ». Il fut repris sur un plan
purement artistique par le dadaïste Christian Schad en 1917 puis par Laszlo Moholy-Nagy
un peu plus tard. Ne nécessitant ni appareil ni objectif, le photogramme, après avoir été fixé,
révèle la trace photographique de la forme de l’objet, prenant des teintes sombres aux endroits
exposés à la lumière et des teintes claires aux endroits non exposés, elles deviennent grises si
les objets sont transparents ou translucides. En déplaçant la source lumineuse ou en procédant
à de multiples expositions on peut obtenir une image complexe.

SOLARISATION

Ce procédé de tirage est apparu en 1862 sous le nom d’effet Sabatier. Il provoque une inversion
partielle des valeurs de l’image par une exposition à la lumière du négatif ou de l’épreuve au cours
du développement. Cette action provoque l’apparition d’un liseré séparant les zones sombres des
zones claires. Man Ray, qui dit l’avoir découvert par hasard en 1931, l’a utilisé sciemment pour
produire un effet de silhouettage qui est devenu une des caractéristiques de son style
photographique. Confiant dans sa maîtrise technique, il réalisait cette opération le plus souvent
directement sur le négatif ce qui lui permettait de confier le travail du tirage à un assistant.

SURIMPRESSION

La surimpression consiste à superposer deux ou plusieurs éléments, soit à la prise de vue


(clichés successifs sur la même plaque), soit au tirage. Le plus souvent l’épreuve a été réalisée
à partir de deux ou plusieurs négatifs superposés en sandwich dans la fenêtre de l’agrandisseur.

PHOTOMONTAGE

Apparu au XIXe siècle, le montage photographique est adopté dans les années 1920 et 1930,
par les mouvements artistiques d’avant-garde (dada, surréalisme, futurisme, constructivisme
russe) qui en font un moyen d’expression à part entière. Le photomontage peut prendre des
formes très diverses : il peut être composé à partir de fragments photographiques découpés,
collés, parfois complétés d’ajouts peints ou typographiques, mais également créé à partir de plu-
sieurs négatifs combinés. Dans les années 1930, la presse s’emparera de ce nouveau moyen
d’expression souvent dans un but politique.

Man Ray et la mode 17


LES DIFFÉRENTS TYPES DE TIRAGE

Tirage par contact : un tirage contact est obtenu en plaçant le négatif directement sur le papier
photographique. Le tirage a donc les mêmes dimensions que celles du négatif. Privilégié au
XIXe siècle, ce type de tirage continue tout au long du XXe siècle à être pratiqué, notamment
pour l’obtention de planches-contact permettant au photographe de choisir l’image à retenir.
Man Ray marque souvent le cadrage souhaité directement sur cette épreuve.

Tirage original : un tirage original est un tirage effectué par l’auteur ou sous son contrôle, à
partir du négatif original. On en distingue deux types selon la période de réalisation : le tirage
d’époque et le tirage tardif. Un tirage d’époque est un tirage original produit à une date proche
de celle de la prise de vue, tandis que le tirage tardif peut être produit de nombreuses années
après la prise de vue.

Retirage (aussi appelé tirage moderne) : un retirage est un tirage réalisé après la mort de
l’auteur, à partir du négatif original. L’œuvre de Man Ray a fait l’objet de très nombreux retirages
de qualité très diverses souvent à partir de contretypes des négatifs originaux.

Contretype : le contretype est un duplicata d’une image photographique obtenu en la


rephotographiant. Le contretype d’un négatif peut être obtenu par contact. Man Ray a beaucoup
contretypé ses rayogrammes originaux pour les diffuser ou même les commercialiser.

18 Man Ray et la mode


plan de l'exposition

Plan de l'exposition
MAN RAY et la Mode

5 4

SORTIE

3
2

2
ENTRÉE 1

1. Introduction
2. Du portrait 1920 à la photographie de mode
3. La montée de la mode et de la publicité
4. L'apogée d'un photographe de mode,
les années Bazaar
5. En guise de conclusion

scénographie : Agence NC, Nathalie Crinière assistée de Lucile Louveau


graphisme : Anamorphée/Pauline Sarrus
conception lumière : Studio 10-30

Man Ray et la mode 19


liste des œuvres exposées
sauf mention contraire toutes les photographies sont de Man Ray

Les numéros précédés d'une * indiquent les revues.

1 - INTRODUCTION

Collection d’hiver
Obstruction 1936
32 cintres, bois peint et métal, edité à dix Epreuve gélatino argentique
exemplaires par la galerie Schwarz, Milan 1964 35 x 24,1 cm
1920-1964 Collection particulière
100 x 200 x 100 cm
Milan, Fondazione Marconi Anatomies
1930
Autoportrait Epreuve gélatino-argentique
1932 29 x 22,5 cm
Epreuve gélatino argentique Paris, Bibliothèque Nationale de France,
8,5 x 5,5 cm Département des Estampes et de la Photographie
Collection particulière
Close up, Fold up
Sans titre (machine à coudre) 1963
s. d. Dessin (collage, papier et épingles)
Epreuve gélatino argentique 38 x 28 cm
6 x 6 cm Milan, Fondazione Marconi
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Anatomies
dation en 1994 c. 1930
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
Le cadeau d’exposition réalisé en 2003 d’après le négatif
Epreuve gélatino argentique, tirage d’exposition souple
réalisé en 2003 d’après le négatif verre 17 x 12.5 cm
12,5 x 10 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/Centre de création industrielle,
moderne/Centre de création industrielle, achat par commande
achat par commande

Réfléxions
1929-1982 2 - DU PORTRAIT DES ANNÉES 1920 À LA
Epreuve moderne (tirage de 1982) à partir du PHOTOGRAPHIE DE MODE
négatif original
26,5 x 18,8 cm
Montpellier, Collection Fonds régional d'Art *The Little Review, “Lady Abdy, Mme Fellows”
contemporain Occitanie Montpellier Hiver 1926, volume XI n°2 p.73-74
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
La Voile moderne /Centre de Création industrielle
1931-1977
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif *Vogue France, « Avoir de la personnalité et
29 x 22,7 cm savoir l’affirmer n’est pas chose commune »
Milan, Fondazione Marconi 1er décembre 1925, p.14
Marseille, Centre de documentation Mode

20 Man Ray et la mode


Gabrielle Chanel Mode
Robe du soir en crêpe Georgette champagne à fines s. d.
bretelles, nervures en V sur le bustier, noeud incrusté Epreuve gélatino argentique
à la taille, jupe évasée à godets, long pan rapporté à Collection particulière
l’arrière cousu au départ de chaque bretelle
1930 Tania Romm
crêpe Georgette champagne s. d.
Collection Patrimoine de Chanel, Paris Epreuve gélatino argentique
11,5 x 9 cm
Gabrielle Chanel Collection particulière
Robe mi-longue en crêpe de soie beige entièrement
brodé de petites perles tubulaires dorées «broderie Bettina Jones
vermicelle» Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
1927 d’exposition d’après le négatif sur verre
crêpe de soie beige entièrement brodé de petites 18 x 13 cm
perles tubulaires dorées «broderie vermicelle» à fond Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
de robe assemblé en crêpe de soie et pongé de soie moderne/Centre de création industrielle,
beiges achat par commande
180 x 60 cm
Collection Patrimoine de Chanel, Paris Mode
s. d.
Marie-Laure de Noailles Epreuve gélatino argentique
1925 Collection particulière
Epreuve gélatino argentique
12 x 9 cm Mode
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art s. d.
moderne/Centre de création industrielle, Epreuve gélatino argentique
dation en 1994 Collection particulière

Coco Chanel Mode


1935-1976 s. d.
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif Epreuve gélatino argentique
36 x 26 cm Collection particulière
Milan, Fondazione Marconi
Mode
Mode s. d.
s. d. Epreuve gélatino argentique
Epreuve gélatino argentique , au revers tampon «Man Collection particulière
Ray» et adresse
23,7 x 18 cm Regina Fellows pour Vogue
Collection particulière s. d.
Epreuve gélatino argentique
Portrait 28 x 22 cm
1928-1960 Collection particulière
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif
24 x 18 cm Kiki de Montparnasse
Milan, Fondazione Marconi 1924
Epreuve gélatino argentique
Sans Titre 23,8 x 17,8 cm
c. 1925 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition réalisé moderne/Centre de création industrielle,
par Jean-Luc Piété en 2003 d’après le négatif sur dation en 1994
plaque de verre
18 x 13 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
achat par commande

Man Ray et la mode 21


*Vogue France, « Un port-folio de nouveaux modèles » *Vogue France, « Fantaisie et volonté des
1er novembre 1924, p.2 femmes Mademoiselle Louise Clews »
Marseille, Centre de documentation Mode 1er mars 1926, p.32-33
Marseille, Centre de documentation Mode
*Vogue France, « Mrs Lyon et Mrs Hasting Barbers »
1er juillet 1925, p.6-7 *Vogue France, « Le Bal Blanc de la Comtesse
Marseille, Centre de documentation Mode Pecci-Blunt »
1er août 1930, pages 50-52
*Vogue France, « La comtesse L. de Montgomery » Marseille, Centre de documentation Mode
1er mai 1930, p.53
Marseille, Centre de documentation Mode Nancy Cunard
vers 1920
*Vogue France, «La Comtesse Etienne de Beaumont » Epreuve gélatino argentique , Tirage d’exposition
1er mai 1925, p.30 réalisé en 2013 d’après le négatif sur plaque de
Marseille, Centre de documentation Mode verre
17, 8 x 12, 8 cm
Lee Miller, le visage peint Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
c. 1930 - 1980 moderne/Centre de création industrielle,
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif achat par commande
30,9 x 22,1 cm
Milan, Fondazione Marconi Anna de Noailles, Le bal du fond de la mer
1928
Mode Epreuve gélatino argentique
s. d. 15,7 x 11,5 cm
Epreuve gélatino argentique Marseille, musée Cantini
16,2 x 10,5 cm
Collection particulière *Vogue, « Le bal blanc »
1er août 1930,
Sans Titre Collection Julien Baulu
c. 1925
Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition réalisé Nancy Cunard
par Jean-Luc Piété en 2003 d’après le négatif sur Epreuve gélatino argentique, Tirage d’exposition
plaque de verre réalisé en 2013 d’après le négatif sur
18 x 13 cm plaque de verre
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 17,8 x 12,8 cm
moderne/Centre de création industrielle, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
achat par commande moderne/Centre de création industrielle,
achat par commande
Sans Titre
c. 1925 Jacqueline Goddard
Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition réalisé 1930
par Jean-Luc Piété en 2003 d’après le négatif sur Epreuve gélatino argentique
plaque de verre 23 x 29,3 cm
18 x 13 cm Paris, Centre Pompidou
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art Musée national d’Art moderne/Centre de création
moderne/Centre de création industrielle, industriel, achat en 1987
achat par commande
Peggy Guggenheim dans une robe de Poiret
La Marquise Casati 1924
1935 Epreuve gélatino argentique, tirage par contact
Epreuve gélatino argentique, recadrée à l’encre noire 10,8 x 8 cm
18,1 x 12,1 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/Centre de création industrielle,
moderne/Centre de création industrielle, dation en 1994
dation en 1994

22 Man Ray et la mode


Peggy Guggenheim dans une robe Poiret Jacqueline Goddard
1924 1930
Epreuve gélatino argentique, tirage par contact Epreuve gélatino argentique
11 x 7 cm 29,5 x 23 cm
Marseille, musée Cantini Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
Marjorie Muir Worthington dation en 1994
1930
Epreuve gélatino argentique *Vogue France, « Masque de nacre et d’ébène »
9 x 6 cm 1er mai 1926, p.37
Paris, Centre Pompidou - Musée national d’art Marseille, Centre de documentation Mode
moderne / Centre de création industrielle,
dation en 1994 *Art et Décoration, «Noire et Blanche»
5 novembre 1928
Nancy Cunard et Tristan Tzara au Bal costumé des Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Beaumont moderne/Centre de création industrielle,
1924 biblothèque Kandinsky, acquisition
Epreuve gélatino argentique
24 x 18 cm Noire et blanche
Marseille, musée Cantini Epreuve gélatino argentique, Tirage d’exposition
réalisé d’après le négatif sur plaque de verre
Bal au château des Noailles 20,4 x 28,2 cm
c.1929 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Epreuve gélatino argentique moderne/Centre de création industrielle,
8,5 x 11,4 cm achat par commande
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Alice Prin, dite Kiki de Montparnasse
dation en 1994 Epreuve gélatino argentique, Tirage d’exposition
réalisé d’après le négatif sur plaque de verre
Bal blanc 12 x 9 cm
1930 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Epreuve gélatino argentique moderne/Centre de création industrielle,
18 x 13 cm achat par commande
Collection particulière
Jean-Charles Worth nu vu de dos
Barbette Epreuve gélatino argentique
1926 - 1970 12 x 9 cm
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
30 x 24 cm moderne/Centre de création industrielle,
Montpellier, Fonds régional d’Art contemporain dation en 1994
Occitanie
Jean-Charles Worth nu
Mode Epreuve gélatino argentique
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif 12 x 9 cm
23,2 x 14,2 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Collection particulière moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Nancy Cunard
vers 1920 Jean-Charles Worth
Epreuve gélatino argentique, Tirage d’exposition Epreuve gélatino argentique
réalisé en 2013 d’après un négatif sur plaque de 8,9 x 6,2 cm
verre Paris, Centre national d’Art et de Culture Georges
17.8 x 12.8 cm Pompidou, Musée national d’Art moderne,
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art Centre de création industrielle
moderne/Centre de création industrielle, dation en 1994
achat par commande

Man Ray et la mode 23


Jacques Doucet Pavillon de l’élégance, Exposition internationale des
1926 Arts décoratifs et industriels
Epreuve gélatino argentique tirée par contact 1925
23,8 x 18 cm Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
Paris, Centre Pompidou - Musée national d’art réalisé par Jean-Luc Piété en 2003 d’après le
moderne / Centre de création négatif sur verre
industrielle, dation en 1994 23,5 x 17,5 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Lucien Vogel moderne/Centre de création industrielle,
1928 achat par commande
Epreuve gélatino argentique
Paris, centre national d’Art et de Culture Georges Pavillon de l’Elégance, Exposition internationale des
Pompidou, Musée national d’Art Arts décoratifs et industriels
moderne, Centre de création industrielle 1925
dation en 1994 Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
réalisé par Jean-Luc Piété en 2003 d’après le
Coco Chanel négatif sur verre
6 épreuves gélatino argentique collées sur une 23,5 x 17,5 cm
même feuille Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Collection particulière moderne/Centre de création industrielle,
achat par commande
Nicole Groult
1925 Pavillon de l’élégance, Exposition internationale des
Planche de deux épreuves gélatino argentique Arts décoratifs et industriels
9 x 6 et 8,1 x 5,4 1925
9 x 11,9 cm Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
Paris, Centre national d’Art et de Culture Georges réalisé par Jean-Luc Piété en 2003 d’après le
Pompidou, Musée national d’Art négatif sur verre
moderne, Centre de création industrielle 23,5 x 17,5 cm
dation en 1994 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
Photographie de mode, Exposition internationale achat par commande
des Arts décoratifs et industriels
c. 1930 *Vogue France, « Siegel a créé une formule
TEX, tirage moderne d'exposition réalisé en 2003 nouvelle dans l’art du mannequin »
d'après le négatif original 1er août 1925, p.40-41
24 x 18 cm Marseille, Centre de documentation Mode
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art
moderne/Centre de création industrielle, *Vogue France, «A l’exposition des arts décoratifs»
achat par commande, tirage Jean-Luc Piété 1er juin 1925, p.45
Marseille, Centre de documentation Mode
Pavillon de l’élégance, Exposition internationale
des Arts décoratifs et industriels *La Révolution surréaliste
1925 n°4, 15 juillet 1925, couverture
Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
réalisé par Jean-Luc Piété en 2003 d’après le moderne/Centre de création industrielle,
négatif sur verre biblothèque Kandinsky, acquisition
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, WORTH
achat par commande Robe du soir en satin noir et plumes de marabout
c.1925
satin noir et plumes de marabout
180 x 60 x 60 cm
Toulon, collection Villa Rosemaine

24 Man Ray et la mode


Jeanne Lanvin Lee Miller
Apollo c. 1929-1932
1925 Epreuve gélatino argentique
Robe en deux parties (Robe en lamé et perlage et 8,2 x 5,2 cm
sur-jupe en tulle lamé doré rose) Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Paris, Patrimoine Lanvin moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Lee Miller au chapeau noir
c. 1929-1932 Lee Miller
Epreuve gélatino argentique c. 1929-1932
8,1 x 5,6 cm Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 8,4 x 6 cm
moderne/Centre de création industrielle, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
dation en 1994 moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Lee Miller au chapeau noir
c.1929-1932 Lee Miller
Epreuve gélatino argentique c. 1929-1932
8 x 5,6 cm Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 8,5 x 6 cm
moderne/Centre de création industrielle, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
dation en 1994 moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Lee Miller au chapeau noir
c. 1930 Lee Miller
Epreuve gélatino argentique c.1929-1932
7,8 x 5,6 cm Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 8,5 x 6,1 cm
moderne/Centre de création industrielle, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
dation en 1994 moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Lee Miller au chapeau noir
c. 1929-1930 Lee Miller
Epreuve gélatino argentique c. 1929-1932
7 x 5 cm Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 8,5 x 5,6 cm
moderne/Centre de création industrielle, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
dation en 1994 moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Lee Miller au chapeau noir
c. 1929-1932 Lee Miller
Epreuve gélatino argentique c. 1929-1932
9,1 x 6,2 cm Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 8,3 x 5,7 cm
moderne/Centre de création industrielle, Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
dation en 1994 moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Lee Miller au chapeau noir
vers 1929-1932
Epreuve gélatino argentique
7,7 x 5,3 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art
moderne/Centre de création industrielle,
acquisition

Man Ray et la mode 25


3 - LA MONTÉE DE LA MODE ET DE LA
PUBLICITÉ Pierre Imans
Buste de coiffeur en cire années 1930
années 30
sous-section : Les Larmes cire, perruque en fil d’argent
76 x 46 x 35
Collection privée
Lydia (Les Larmes)
1932 Pierre Imans
Epreuve gélatino argentique Buste de coiffeur en cire et aluminium années 1930
8,5 x 5,7 cm années 30
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art cire, perruque en cheveux humains, aluminium
moderne/Centre de création industrielle, 76 x 40 x 30
dation en 1994 Collection privée

Les Larmes Coat stand


1932 1920
Epreuve gélatino-argentique Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
8,3 x 5,6 cm d’exposition réalisé en 2003 d’après le négatif souple
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994 achat par commande

Les Larmes *Harper’s Bazar, « Study of a woman’s face »


1932 novembre 1942
Epreuve gélatino-argentique Librairie Diktats
16 x 23 cm
Paris, Bibliothèque Nationale de France, Le mannequin de Man Ray, Exposition internationale
Département des Estampes et de la Photographie du surréalisme
1938
*Arts et Métiers Graphiques, « Les Larmes » Epreuve gélatino argentique tirée par contact
1933-1934, p. 106 Marseille, musée Cantini
31 x 25 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art Mannequin de l’exposition surréaliste, Man Ray
moderne/Centre de création industrielle, Epreuve gélatino argentique
biblothèque Kandinsky, acquisition Collection particulière

Mode
sous-section : Mannequins et bustes Vers 1936
Epreuve gélatino argentique tirée par contact
13,5 x 9 cm
Man Ray/Paul Eluard Marseille, Musée Cantini
Les Mains libres
1937
Paris, Centre Pompidou, Musée d’Art moderne/ sous-section : Coiffure et maquillage
Centre de création industrielle,
biblothèque Kandinsky, acquisition
Etude pour Harper’s Bazaar (de la série: Men Jou
Pierre Imans Miller d’Ahetel Knize)
Buste de coiffeur en cire fin années 20 1936
fin années 20 Epreuve gélatino argentique
Cire, perruque de cheveux humains Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
71 x 39 x 30 cm moderne/Centre de création industrielle,
Collection privée dation en 1994

26 Man Ray et la mode


Têtes de Vénus maquillées *VU « Le sculpteur de masque »
1932 revue n°264, 5 avril 1933
Epreuves gélatino argentique Pa’ris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Collection particulière moderne/Centre de création industrielle,
biblothèque Kandinsky, acquisition
*Femina, « La Science et la beauté pub pour
Elisabeth Arden » La Chevelure
novembre 1932 1929-1982
Collection Julien Baulu Epreuve gélatino argentique, tirage tardif
28,7 x 19,5 cm
Composition surréaliste Milan, Fondazione Marconi
c. 1930-1980
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif Têtes de Vénus maquillées
30 x 24 cm 1932
Milan, Fondazione Marconi épreuves gélatino argentique
11 x 8 cm
*Vu, « Qui donne le ton aujourd’hui, la Comtesse Collection particulière
de Beauchamp »
n°264, 5 avril 1933, p.498 *Fémina, « La science de la beauté »
Marseille, Centre de documentation Mode 1er novembre 1932
Marseille, Centre de documentation Mode
*Minotaure, «En pleine occultation de Vénus »
revue N°5, 1934, p.14-15
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, sous-section : Beauté et maquillage
biblothèque Kandinsky, acquisition

Antoine, « le sculpteur de masques » Le baiser


1933 Epreuve gélatino argentique tirée par contact
Epreuves gélatino argentique 11 x 8 cm
11,4 x 12, 8 cm Collection particulière
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Hellstern Louis
dation en 1994 Chaussure noire à boucle
daim noir, chevreau, boucle en verre, bord métal
Antoine, « le Sculpteur de masques » festonné
1933 Romans, Musée international de la Chaussure
Epreuves gélatino-argentique
11, 1 x 7, 9 cm Hellstern Louis
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art Escarpin chevreau argent
moderne/Centre de création industrielle, 1925-30
dation en 1994 chaussure du soir chevreau argent, semelle cuir
Romans, Musée international de la Chaussure
Antoine, « le sculpteur de masques »
1933 Photographie publicitaire
Epreuve gélatino argentique 1925
8,5 x 5,8 cm Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art Collection particulière
moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994 Jambes de Lee Miller
1930
Antoine, « le sculpteur de masques » Epreuve gélatino argentique
1933 12 x 8,1 cm
Epreuve gélatino argentique Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
8,4 x 5,8 cm moderne/Centre de création industrielle,
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art dation en 1994
moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994

Man Ray et la mode 27


*Harper’s Bazaar, « Silken Shadows » Photographie publicitaire pour la marque de crème
octobre 1935, p.105 pour les mains Ponds
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la c. 1930
Ville de Paris Epreuve gélatino-argentique recadrée au crayon noir
9 x 5,8 cm
Vénus dans le miroir Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
c. 1920 moderne/Centre de création industrielle,
Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition dation en 1994
réalisé en 2003 d’après le négatif souple
11,5 x 8,6 cm Pour Harper’s Bazaar, 1935
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 1935
moderne/Centre de création industrielle, Epreuve gélatino argentique
achat par commande 15 x 12 cm
Marseille, musée Cantini
Mode
1935 Mains
Epreuve gélatino argentique 1932-1975
Collection particulière Epreuve gélatino argentique, tirage tardif
60 x 31 cm
Milan, Fondazione Marconi

sous-section : Autour des mains Publicité pour des bijoux (mains de Nush Eluard)
1935-1980
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
Mains peintes par Pablo Picasso 28,8 x 22,6 cm
1935 Milan, Collection particulière, Fondazione Marconi
Epreuve gélatino-argentique
8,3 x 11,1 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art section 4 - L’APOGÉE D'UN PHOTOGRAPHE DE
moderne/Centre de création industrielle, MODE, LES ANNÉES BAZAAR
dation en 1994

*Harper’s Bazaar, «Bijoux Cartier et Shéhérazade» Photographie publicitaire pour Elsa Schiaparelli
août 1935, p.66-67 c. 1930
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
Ville de Paris réalisé en 2003 d’après le négatif souple
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Harper’s Bazaar moderne/Centre de création industrielle,
janvier 1937 achat par commande
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la
Ville de Paris Bettina Jones
1933
Mains, photographie publicitaire pour la marque de Epreuve gélatino-argentique, planche contact
crème pour les mains Ponds comprenant 2 images recadrée à l’encre noire
1930 9 x 12 cm
Epreuve gélatino-argentique recadrée au crayon Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
noir moderne/Centre de création industrielle,
9,2 x 6,2 cm dation en 1994
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Schiaparelli, parapluie
dation en 1994 c. 1930
Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
réalisé en 2003 d’après le négatif souple
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
achat par commande

28 Man Ray et la mode


Pour Harper’s Bazaar Elsa Schiaparelli
Epreuve gélatino argentique c. 1934
Collection particulière Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
réalisé en 1998 d’après le négatif souple
Nimet Eloui Bey Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
1930 moderne/Centre de création industrielle,
Epreuve gélatino argentique achat par commande
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Elsa Schiaparelli (avec une perruque)
dation en 1994 vers 1934
Epreuve gélatino argentique
Elsa Schiaparelli 18 x 24 cm
Manteau du soir Marseille, Musée Cantini
hiver 1938-1939
drap de laine, broderies de Lesage Portrait
Marseille, Musée des Arts décoratifs, de la s. d.
Faïence et de la Mode, Chateau Borély Epreuve gélatino argentique
Collection particulière
Tanja Ramm
1930 Elsa Schiaparelli
Epreuve gélatino argentique 1933
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art Epreuves gélatino argentique
moderne/Centre de création industrielle, Collection particulière
dation en 1994
Modèle de Elsa Schiaparelli
Nimet Eloui Bey c. 1937 - 1980
1930 Epreuves gélatino argentique, tirage tardif
Epreuve gélatino argentique Milan, Fondazione Marconi
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Elsa Schiaparelli
dation en 1994 c.1931
Epreuves gélatino argentique, tirée par contact
Elsa Schiaparelli dans une robe réalisée en Marseille, musée Cantini
collaboration avec Jean Dunand, collet à
plumes de coq Nimet Eloui Bey
1931 c.1930
Epreuve moderne d’après négatif original Epreuve gélatino argentique
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Ville de Paris moderne/Centre de création industrielle,
dation en 1994
Robe de petit soir en crêpe noir imprimé, Elsa
Schiaparelli, collection février 1936, Elsa Schiaparelli
Publié dans Harper’s Bazaar, mars 1936 c.1933
1936 Epreuve gélatino argentique
Epreuve gélatino argentique Marseille, Musée Cantini
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la
Ville de Paris Mode (Elsa Schiaparelli)
1934
Lunettes spirales pour Schiaparelli Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
1936 réalisé par Jean-Luc Piété d’après le négatif sur verre
métal Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art/Centre
Paris, Maison Schiaparelli de Création industrielle,
Acquis par commande
Elsa Schiaparelli
c.1931 Elsa Schiaparelli
Epreuves gélatino argentique c.1934
Collection particulière Epreuve gélatino argentique
Paris, Collection particulière

Man Ray et la mode 29


Elsa Schiaparelli Comtesse de Beauchamp
c. 1934 1933
Epreuve gélatino argentique Epreuve gélatino argentique
Collectiion particulière Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle,
Tanja Ramm dation en 1994
1930
Epreuve gélatino argentique Comtesse de Beauchamp
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 1933
moderne/Centre de création industrielle, Epreuve gélatino argentique
dation en 1994 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle,
Nimet Eloui Bey dation en 1994
1930
Epreuve gélatino argentique Comtesse de Beauchamp
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 1933
moderne/Centre de création industrielle, Epreuve gélatinoargentique
dation en 1994 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle,
Bettina Jones dation en 1994
1933
Epreuve gélatino-argentique, planche contact Comtesse de Beauchamp
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 1933
moderne/Centre de création industrielle, Epreuve gélatino argentique
dation en 1994 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle,
Tailleur, jupe noire et veste à carreaux roses, Elsa dation en 1994
Schiaparelli, collection février 1936,
Publié dans Harper’s Bazaar, mars 1936. Comtesse de Beauchamp
1936 1933
Epreuve gélatino argentique Epreuve gélatino argentique
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Ville de Paris Centre de création industrielle,
dation en 1994
Nimet Eloui Bey dans une robe de Schiaparelli (?)
c. 1930 Comtesse de Beauchamp
Epreuve gélatino argentique 1933
Collection particulière Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Modèle de Elsa Schiaparelli Centre de création industrielle,
c. 1937 - 1980 dation en 1933
Epreuve gélatino argentique , tirage tardif
Milan, Fondazione Marconi Comtesse de Beauchamp
1933
Elsa Schiaparelli Epreuve gélatino argentique
Epreuve gélatino argentique, tirée par contact Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
16,3 x 9,5 cm Centre de création industrielle,
Collection particulière dation en 1994

Harper’s Bazaar, modèle vêtu d’une robe de Elsa Emily Davies


Schiaparelli 1930
mai 1936 Epreuve gélatino argentique
Collection Julien Baulu Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle,
dation en 1994

30 Man Ray et la mode


*Revue Harper’s Bazaar, « The pulse of fashion »
Portrait de Mode ?
janvier 1937, p.41
1930
Collection Julien Baulu
Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
*Revue Harper’s Bazaar, « La beauté aux ultraviolets »
moderne/Centre de création industrielle,
octobre 1940, p.106-107
dation en 1994
Marseille, Centre de documentation Mode
Composition
Robe, Madame Alix
1936
s. d.
Epreuves gélatino argentique, contrecollé sur
Epreuve gélatino argentique
carton
15,7 x 9,2 cm
Paris, Centre Pompidou
Collection particulière
Musée national d’Art moderne/centre de création
industrielle; achat en 1987
*Harper’s Bazaar, « Reception »
novembre 1935, p.70
Harper’s Bazaar, « Fashions by Radio »
Revue
septembre 1934, p.45
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la Ville de
revue
Paris
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la
Ville de Paris
Mode
c. 1920
Harper’s Bazaar, « The pulse of fashion by radio »
Epreuve au platine, tirage moderne réalisé en 2003
mars1935 , p.53
d’après le négatif souple
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Ville de Paris
moderne/Centre de création industrielle,
achat par commande
Harper’s Bazaar, «The life we strive for»
septembre 1935, p.88
Portrait
Collection Julien Baulu
1931
Epreuve gélatino argentique
Harper’s Bazaar « Black silk taffeta by Alix »
Paris, Galerie Françoise Paviot
février 1937, p.54-55
Collection Julien Baulu
Sans Titre
vers 1935
Harper’s Bazaar, « Patou - Lelong »
Epreuve gélatino argentique sur, retouches à l’encre
février 1938, p.60
noire
Librairie Diktats
Marseille, Musée Cantini
Harper’s Bazaar, « O tell me the truth about love »,
avril 1940, p.68-69
Chemise de nuit transparente en étamine crée par
Collection Julien Baulu
Olga Hitrova
1936
Photographie, Edition Arts et Métiers graphiques
Epreuves gélatino argentique
1937
Collection particulière
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de Création industrielle,
Mode
Bibliothèque Kandinsky
s. d.
Epreuves gélatino argentique
Harper’s Bazaar, modèle vêtu d’une chemise de
Collection particulière
nuit d’Anneck
juillet 1937, p.59
Mode pour Harper’s Bazaar
Collection Julien Baulu
1935
Epreuve gélatino argentique
*Harper’s Bazaar, « Wise Guy »
Collection particulière
juin 1936, p.52-53
Librairie Diktats

Man Ray et la mode 31


Mode Meret Oppenheim pour Harper’s Bazaar
s. d. 1935
Epreuve gélatino argentique Epreuve gélatino argentique
Paris, Collection particulière Collection particulière

*Harper’s Bazaar, « What this country need is » Mode


juillet 1936, p.52-53 c. 1930
Revue Epreuve gélatino argentique
Paris Palais Galliera, Musée de la Mode de la Collection particulière
Ville de Paris
Mode
*Harper’s Bazaar, s.d.
15 septembre 1937, p.56-57 Epreuve gélatino argentique
Collection Julien Baulu Collection particulière
*Harper’s Bazaar, « Marcel Rochas »,
*Harper’s Bazaar, « Vanity Fair » mars 1937 p 126-127
1er septembre 1937 Collection Julien Baulu
Collection Julien Baulu
*Harper’s Bazaar
Mode pour Harper’s Bazaar avril 1937
1935 Collection Julien Baulu
Epreuve gélatino argentique
Collection particulière Mode
c.1935
Mode Epreuve gélatino argentique, lignes de recadrage au
s. d. crayon graphite
Epreuve gélatino argentique Marseille, Musée Cantini
15,5 x 11,5 cm
Collection particulière Mode
c.1935
Mode Epreuve gélatino argentique
c. 1930 - 1978 Marseille, Musée Cantini
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif
Milan, Fondazione Marconi *Revue Femina, « Deux modèles »
avril 1934
Harper’s Bazaar, «To be alive » Marseille, Centre de documentation Mode
septembre 1936, p.104-105
Librairie Diktats *Harper’s Bazaar, « The Bushongo of Africa sends
his Hats to Paris »
Mode 15 septembre 1937, p.106-107
c. 1930 - 1978 Marseille, Centre de documentation Mode
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif
Milan, Fondazione Marconi *Harper’s Bazaar, « Chanel-Mainbocher »
janvier 1938
Mode (Californienne) Marseille, Centre de documentation Mode
1937-1979
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif *Harper’s Bazaar, modèle portant une robe d’Augusta
Milan, Fondazione Marconi Bernard
octobre 1934, p.52-53
*Revue Harper’s Bazaar, «The British are Collection Julien Baulu
different»
mai 1936 Augusta Bernard (ou Augustabernard)
Librairie Diktats Robe longue en crêpe marocain
c.1930
Mode Paris, Les Arts Décoratifs
s. d.
Epreuve gélatino argentique
Collection particulière

32 Man Ray et la mode


Maggy Rouff La mode au Congo (e)
Ensemble du soir noir 1937
c.1930 Epreuve gélatino-argentique
satin, velours 30 x 22 cm
180 x 60 x 60 cm Milan, Fondazione Marconi
Toulon, collection Villa Rosemaine
La mode au Congo (f)
*Harper’s Bazaar, avril 1936, "The bride" 1937-1980
avril 1936, p.115 Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la 30 x 22 cm
Ville de Paris Milan, Fondazione Marconi

Mode La mode au Congo (g)


1930 1937-1980
Epreuve gélatino-argentiques Epreuve gélatino argentique
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art 8,7 x 6,1 cm
moderne/Centre de création industrielle, Milan, Fondazione Marconi
dation en 1994
La mode au Congo (h)
Fashion Photograph (In Positive) 1937-1980
1933 - tirage de 1980 Epreuve gélatino argentique, tirage par contact,
Epreuve gélatino argentique cadrage au crayon
28,7 x 18 cm 8,7 x 5,4 cm
Dijon, Collection Fonds régional d’Art Milan, Fondazione Marconi
contemporain Bourgogne
La mode au Congo (i)
Mode 1937-1980
c.1935 Epreuve gélatino argentique, tirage par contact
Epreuve gélatino argentique 8,7 x 6,2 cm
Collection particulière Milan, Fondazione Marconi

Adeline Fidelin «La mode au Congo» Portrait de Juliet et une femme non identifiée
1937 c.1945
Epreuve gélatino argentique Epreuve gélatino-argentique, tirage par contact
22 x 16 cm 9 x 6,4 cm
Marseille, musée Cantini Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
La mode au Congo (a) dation en 1994
1937-1980
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne Juliet «avec grattages»
30 x 22 cm c.1945
Milan, Fondazione Marconi Epreuve gélatino-argentique, retouchée
24,5 x 19,5 cm
La mode au Congo (c) Collection particulière
1937-1980
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne Juliet
30 x 22 cm c.1945
Milan, Fondazione Marconi Epreuve gélatino-argentique
23,3 x 12,6 cm
La mode au Congo (d) Marseille, musée Cantini
1937-1980
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne Juliet en robe du soir
30 x 22 cm Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
Milan, Fondazione Marconi 28 x 21,8 cm
Milan, Fondazione Marconi

Man Ray et la mode 33


«Le Chapeau»
Epreuve gélatino argentique
24,8 x 19,4 cm
Collection particulière

La brouette d’Oscar Dominguez


c. 1937 - 1980
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
39 x 28,1 cm
Milan, Fondazione Marconi

*Minotaure, « La brouette de Dominguez »


revue n°10, 1937
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
acquisition

Oscar Dominguez, Marcel Jean


Brouette n°1
Avant 1937
Bois, feutre, satin
53 x 153 x 61 cm
Paris, Musée d’Art moderne de la Vllle de Paris

archives audiovisuelles:

Audiovisuel Elles s’habillent en Chanel, diaporama

Archives Pathé-Gaumont : présentation de mode


années 1920

Man Ray, Le Mystère du château de dés, 1929,


extrait, MMAM

Audiovisuel Le Pavillon de l’Elégance, diaporama


constitué à partir des photos du MMAM, réalisation
Sébastien Lerévérend, Rmn-GP (© Adagp, Paris
2020)

Dispositif numérique réalisé par Françoise


Lombardi-Peissel, Man Ray et la femme

Archives-Pathé-Gaumont : la beauté des mains


Archives-Pathé-Gaumont : la beauté des cheveux

Archives Pathé-Gaumont : modèle évoluant en robe


Schiaparelli

Audiovisuel sur les convenances réalisé à partir des


revues conservées au centre de documentation du
musée de la mode à Marseille, diaporama

Archives Pathé-Gaumont, présentation de mode


années 1930

34 Man Ray et la mode


extraits du catalogue de l'exposition

MAN RAY, UNE COURTE CARRIÈRE


par Alain Sayag

C’est en 1922, alors qu’il vient d’arriver à Paris, que Man Ray fait ses premiers pas dans la photographie
de mode. Il doit, après l’échec de son exposition à la librairie Six, en décembre 1921, trouver des
moyens de subsistance. Francis Picabia comme André Breton le poussent à exécuter des reproductions
des oeuvres de ses amis surréalistes. Il est alors prêt à accepter des commandes et à développer une
activité de portraitiste. Il avait, dès 1919, commencé à pratiquer le portrait et avait même gagné un prix
avec celui de Bérénice Abbott, qui deviendra à Paris son assistante. Il prit l’habitude, alors qu’il se livrait
au travail répétitif et fort ennuyeux de reproduction, de garder toujours une plaque vierge pour réaliser
un portrait en fin de séance. Il installe un atelier dans une chambre du Grand Hôtel des Écoles, utilisant
pour développer ses photos, s’il faut en croire Gertrud Stein, un petit cagibi.
C’est dans ces conditions qu’il rencontre par l’intermédiaire de Gabrielle Buffet, l’épouse de Picabia,
le couturier – et collectionneur – Paul Poiret. Il voulait lui proposer de faire son portrait, mais les
circonstances en décideront autrement. Avec un appareil de seconde main, quelques plaques vierges
et un certain culot, il tente de séduire son prestigieux interlocuteur par son « originalité ». Comme
Poiret lui suggère de s’essayer à la photographie de mode, il avoue crûment ne rien connaître à ce
genre particulier, qui n’est alors le fait que de quelques praticiens spécialisés qui ont du mal à exister
face aux illustrateurs, plus recherchés et mieux payés. Le couturier veut « des photos originales […]
quelque chose de différent des trucs que fournissaient habituellement les photographes de mode […]
des portraits qui mettraient en avant l’élément humain ».
Man Ray n’est alors, ni techniquement, ni intellectuellement,à la hauteur de ce défi, aussi ses premiers
clichés se révèlent d’une platitude effrayante. Pourtant, en quelques années, il va s’imposer comme un
auteur novateur dont les images séduisantes vont accompagner la libération du corps des femmes et
placer la photographie au coeur du système de représentation de la mode.

Expérimentateur impénitent, Man Ray veut introduire dans le travail qu’il produit sur commande pour les
revues de mode un style pictural qui signale son appartenance revendiquée à l’avant-garde artistique.
Mais ce style ne se dégagera d’abord que lentement de réalisations dont il faut reconnaître la médiocre
banalité. Les premières images faites pour Paul Poiret puis pour le Pavillon de l’Élégance ne tranchent
guère, en effet, sur la production de son temps. Elles sont figées dans un décor artificiel et souvent
sommaire. Elles font pâle figure à côté de la production des illustrateurs qui règnent en maîtres dans
les pages des magazines féminins. Au début des années 1920, les illustrateurs de la Gazette du Bon
Ton ou de Vogue sont les seuls à pouvoir donner à une silhouette l’élégante lisibilité requise par les
lectrices. Le dessinateur peut placer le modèle dans le cadre fantasmé de la vie « mondaine », évoqué
par quelques détails significatifs – un club de golf, un cheval de polo, une voiture de sport, un fume-
cigarette démesuré… –, tout en fournissant un document compréhensible dont la couturière de quartier
ou la modiste de province pourra tirer un modèle présentable à sa cliente. Le dessin, en épurant le
réel de détails inconséquents ou en les réduisant à n’être qu’un signe aisément décodable, fournit une
possibilité d’interpréter les formes dont l’habilité de la technicienne saura tirer parti. La photographie,
noyée dans l’absence de point de vue, est un document qui manque de « clarté », un objet inutile par la
profusion des détails dont il s’encombre. Ce n’est que de nos jours, où la mode vise à vendre un style
de vie plus qu’un objet sans réelle valeur intrinsèque, que les photographes rafleront toute la mise, mais
en 1922 cela n’est pas encore d’actualité.

Man Ray fut très désappointé quand il constata que Poiret n’avait pas l’intention de le payer, estimant
que le simple fait de lui avoir donné librement accès à ses modèles devait lui permettre de trouver des
commanditaires qui le rémunéreront. À ce moment, Man Ray est encore loin de maîtriser son sujet.
Il se révèle incapable d’éclairer correctement le modèle et fait réaliser un projecteur de fortune par le
concierge ; « un socle vénitien nanti d’un réflecteur improvisé sur lequel est vissé une grosse ampoule »
qui n’éclaire rien et fait sauter l’installation électrique de la maison. Peu importe, conclut-il rapidement :
« Le fer forgé ira bien avec les ornements du salon. » Il suffit que le modèle s’immobilise sur un sol

Man Ray et la mode 35


recouvert de tissus pour qu’il puisse prolonger sans risque le temps de pose et travailler en lumière
naturelle. Il ne manque pas, comme souvent, d’être content de lui : « C’était ravissant – divin comme on
disait alors dans les milieux de la mode… avec un peu de pratique la photo de mode n’aura bientôt plus
de mystère pour moi ». Pourtant, quand il tente un effet artistique, il ne fait que copier le métier très daté
d’un Adolf de Meyer : la pose et le cadrage, pris dans un flou encore pictorialiste, font une image, certes
séduisante, mais d’une très conventionnelle platitude.

Dix ans plus tard, le changement est surprenant. Man Ray a souvent déclaré que si l’on faisait appel à lui
pour un reportage – où ses interventions seront de courte durée – comme dans la mode, c’était pour qu’il
confère à ses images un « chic artistique » singulier. Peu nous importe que cette posture soit convenue,
elle n’en donne pas moins à son travail un style qui va finir par s’imposer. Est-il dû à la pression des
commanditaires, dont les exigences sont certaines ? Est-il la conséquence de cette volonté de faire «
artiste » qui est aussi son meilleur atout économique ? Cette attitude ne se résume plus, comme dans
ses débuts, à la confrontation d’un modèle et d’un objet d’art, fut-ce une sculpture de Brancusi ou un objet
de Giacometti.
Il ne se borne plus à conjuguer platement « l’art et la mode » comme il s’en vantait pour ses premières
images. Sa production invente un style entièrement neuf. Tous les moyens qui sont à sa disposition et
qu’il a appris à maîtriser sont mis au service des modèles qu’il doit photographier. L’éclairage souligne
les qualités des matériaux (moirages, transparence), le cadrage, les surimpressions, les distorsions,
les gros plans, les surexpositions, les oppositions négatif-positif lui permettent de produire des images,
sinon déroutantes du moins surprenantes, qui attirent l’attention. Il ira même jusqu’à mettre en oeuvre
des techniques inédites pour produire des images singulières comme avec la bélino – ce procédé destiné
à transmettre des images très simplifiées par téléphonie – ou avec des aplats d’encre colorée. Posture
systématique qui vise à valoriser l’image de mode par le langage de l’art contemporain, même s’il en
vient à nier sa fonction même qui est de donner à voir des modèles. Premier prodrome d’un changement
fondamental qui fait de la photographie de mode le reflet d’une attitude plus qu’une technique de
reproduction de modèles.

En 1925, quand il photographiait les mannequins monumentaux du Pavillon de l’Élégance, rien ne le


signalait à l’attention. Ses images ne tranchaient pas dans l’abondante production photographique que
suscita cette manifestation. Ce n’est que plus tard, alors qu’il se lie par contrat en 1934 avec le magazine
américain Harper’s Bazaar, qu’il réussit à concilier ses principes initiaux d’originalité avec les contraintes
commerciales. Il est plus que probable, même si les archives ne nous disent rien de ces échanges, que
cette mutation doit beaucoup au milieu dans lequel il travaille. En 1934, Carmel Snow a pris la direction
de ce périodique et s’est adjoint, l’année suivante, Alexey Brodovitch comme directeur artistique.
Leur souci commun était de hisser la photographie à la première place. Les « trucs » qu’il manie à merveille
– solarisation, inversion négative, surimpression, mise en abyme, retouche à l’encre – et qui signent sa
qualité « d’artiste » photographe, se conjuguent à merveille avec ceux qu’affectionne Brodovich pour
révolutionner la mise en page de sa revue. Et si Man Ray continue à introduire dans ses compositions
des objets artistiques – oiseaux de Giacometti, socles blancs inspirés de Brancusi ou même ses propres
oeuvres comme À l’heure de l’observatoire – Les Amoureux (1936), ce n’est plus à titre d’éléments de
décor posés dans l’image mais pour les incorporer à un univers résolument « moderne ».
Ces procédés, on l’a dit, sont nombreux. Le premier d’entre eux tient à une révolution du point de vue.
En opposition avec une vue normale, celle d’un adulte, qui est frontale, on choisit des points de vue
inhabituels, celui « de l’oiseau » ou celui « du ver de terre ». Le premier apparaît comme un des signes
emblématiques de la « modernité photographique ».
C’est par exemple celui qu’adopte l’artiste hongrois László Moholy-Nagy pour Depuis la tour de radio,
Berlin. Vue aérienne. Ce procédé reste cependant assez exceptionnel, même pour Man Ray. La « robe
de Madeleine Vionnet dans une brouette » (1937) en est un bon exemple. L’objet, une brouette de bois
capitonnée, est certes singulier et signale l’intervention d’un artiste, mais l’angle de prise de vue est plus
original encore, loin d’aplatir l’image, comme on aurait pu le craindre, il met en valeur la décontraction
de la pose tout en opposant la somptuosité de la robe du soir en plissé argent de Madeleine Vionnet
au matériau brut de la brouette d’Oscar Dominguez. L’autre point de vue, celui qui place l’objet en
contrechamp – le point de vue d’un ver de terre – est plus largement utilisé par Man Ray. Même s’il ne
fait que copier un des poncifs de la photographie de propagande qu’invente alors Heinrich Hoffmann pour
les nazis, le procédé n’en demeure pas moins redoutablement efficace. Rien d’étonnant donc qu’on le
retrouve fréquemment dans sa production commerciale et ce, dès 1925, dans le Pavillon de l’Élégance.

36 Man Ray et la mode


Le recadrage, pour obtenir une image resserrée en gros plan par rapport à la prise de vue, est aussi une
de ses techniques favorites. Il obéit d’abord à une volonté de déréalisation, qui est un de ses objectifs
systématiques. S’il resserre le cadre sur l’épreuve contact, ce n’est pas parce qu’il n’est pas satisfait de
son cadrage initial, mais dans le but d’atténuer la netteté de l’image. On en a pour preuve le contact d’une
image dont le titre définitif sera Le Dos blanc (1927). Le modèle, agenouillé sur un coussin, montre en
effet, comme les madones de Caravage auxquelles Stendhal reprochait leur origine prolétarienne, des
plantes de pied d’une propreté douteuse. Sachant qu’il recadrerait ensuite l’image, il pouvait ignorer ce
détail trivial et offrir un peu de confort à son modèle en plaçant un coussin sous ses genoux. Son objectif,
en s’éloignant du modèle, était de gommer la précision des contours de l’image. Un léger flou lui permet,
quand il recadre et agrandit en tirant, d’obtenir une douceur dans le dessin qu’il accentue plus ou moins
selon les sujets. Le corps, par le biais de la pose et du cadrage, se transforme au point d’être presque
méconnaissable : il n’a plus de tête – la chevelure noire se perd dans le fond ; les bras sont cachés,
repliés sur le ventre, les jambes sont coupées. Il poursuit toujours le même objectif : donner à l’image
photographique la capacité de dématérialiser la réalité. Qu’il soit indiqué au crayon, au stylo ou qu’il résulte
d’un pliage de l’épreuve contact, il emploie donc constamment le recadrage pour « déréaliser ses images
». De ce qui était probablement au départ une contrainte technique résultant du manque d’éclairage et
d’optiques adéquates, il en a vite fait un atout. Comme ces Larmes, exemple type du changement qu’il
peut opérer. Commande pour une marque de rimmel, le « Cosmécil » d’Arlette Bernard, publiée dans le
magazine Fiat en 1934, cette composition est devenue une des images les plus célèbres de Man Ray. Elle
juxtapose une image en gros plan de l’oeil du modèle et de larmes de verre.
Le recadrage gomme la platitude du contact photographique et lui confère un graphisme qui donne tout
son mystère à l’image.
En coupant, en tronquant l’image, le corps est privé de sa nature charnelle ; il disparaît, seule l’âme reste
et la beauté intemporelle d’un « objet » sculptural aux courbes parfaites. « Certaines de mes photos les
plus réussies, écrira-t-il, n’étaient que des agrandissements de détails d’un visage ou d’un corps. »

L’accentuation du mouvement par duplication de l’image est un autre moyen – Erwin Blumenfeld l’utilisera
avec brio à la fin des années 1940 – mais il apparaît déjà dans les années 1930, dans certaines photographie
de Man Ray. La même pose, tirée du même négatif, est reproduite plusieurs fois sur le tirage, créant une
illusion qui met l’image en mouvement tout en magnifiant l’artificialité du procédé.
Et ce n’est pas un hasard si Brodovich reprit souvent celui-ci sur la page imprimée de Harper’s Bazaar.
Bien d’autres procédés techniques sont aussi à l’oeuvre : surimpression de trames ou de négatifs,
inversion jusqu’à la solarisation, qui deviendra un de ses marqueurs favoris.
On sait que Man Ray prétend que cet effet aurait été inventé par hasard. Lee Miller, qui était alors son
assistante et sa compagne, raconte dans une lettre à son frère, non datée, mais probablement de 1929,
que c’est en travaillant tous deux dans la chambre noire que le procédé fut découvert : « Quelque chose
m’effleura la jambe, je criai et rallumai brusquement la lumière. Je ne découvris pas ce que c’était, une
souris peut-être, mais je réalisai que le film avait été exposé.
Dans le bac de révélateur se trouvaient une dizaine de négatifs développés d’un nu sur fond noir. Man
Ray les attrapa, les plongea dans le bac d’hyposulfite et regarda. La partie non exposée du négatif, le fond
noir, avait sous l’effet de la lumière été modifié jusqu’au bord du corps nu et blanc ».
Ce n’est évidemment qu’une légende et l’artifice était connu depuis longtemps sous le nom d’effet Sabatier.
Il n’en reste pas moins que Man Ray le systématisa pour en faire une figure de style. Il apprit à le maîtriser
totalement, offrant ainsi à l’écriture photographique une des caractéristiques du dessin : le trait noir qui
vient souligner les formes et donne cet aspect irréel et flatteur dont raffolent les « amateurs de chiffons ».
S’il multiplie les collaborations au début des années 1930 avec de grands magasins new-yorkais comme
Bergdorf Goodman ou Tiffany, des magazines comme Vogue, Vanity Fair ou Variétés, c’est en 1934
qu’il se liera durablement avec Harper’s Bazaar, devenant un des piliers de l’équipe réunie par Snow et
Brodovitch.
La Grande Dépression s’éloignant des États-Unis, alors qu’elle frappe toujours l’Europe, les magazines
outre-Atlantique ont retrouvé une prospérité qui ne peut que profiter à cet Américain résidant à Paris. Man
Ray écrivit à Julian Levy que c’est à la fin de 1932 « que la crise l’avait durement atteint » en France.
En 1933, il peut se permettre de louer deux ateliers, l’un rue Campagne-Première, où il habite, dans un
immeuble cossu, l’autre, pour peindre, au 8 de la rue du Val-de-Grâce.
Et si l’on en croit Lucien Treillard, qui fut son assistant durant de longues années, Man Ray était le seul
des surréalistes qui pouvait vivre bourgeoisement. « Il avait toujours de quoi payer ses consommations,
faisait faire ses costumes à Londres et conduisait une Voisin. Il put même s’acheter une petite maison de

Man Ray et la mode 37


campagne à Saint-Germain. » Et cette aisance il l’a due, sans conteste, à son travail de photographe de
mode.
Mais il finira par se lasser de ces jeux formels. En 1938 il mit fin à sa collaboration avec Harper’s Bazaar
et il n’hésitera pas en 1940 à refuser l’offre que lui fait la rédaction de s’installer à New York. Il songe à
suivre les pas de Gauguin à Tahiti mais il n’ira pas plus loin que Hollywood et, s’il donne encore quelques
images aux magazines américains, c’est sans s’embarrasser des contraintes de la mode. Il avouera
pourtant que ces contraintes furent assez légères : « Je ne vais jamais dans les maisons de couture,
écrivait-il à sa soeur, les modèles me sont envoyés pratiquement prêts à photographier. »
« I hate photography, clame-t-il, je ne fais que ce qui est nécessaire à ma survie pour produire quelque
chose qui m’intéresse personnellement. » « La photographie de mode est devenue pour moi a social
and automatic process. » Commencée dans une maison de couture, celle de Poiret, sa carrière de
photographe « s’achève aussi avec la mode, écrit Serge Bramly, comme si celle-ci l’éclairait, la sous-
tendait de bout en bout.
Épuisé par l’une, il renonce à l’autre. Ses appareils ne ressortiront plus de leur étui » et il se figera dans
la prétention de n’être que peintre. C’est pourtant dans l’éphémère de la mode, dans la fugacité facile de
la photographie, qu’il a accompli une oeuvre qui demeure un des sommets du siècle.
Au fond, ce qui l’attirait dans la mode c’était le « sex appeal » des modèles qui lui étaient livrés. Il ne
tenta jamais de cacher sa prédilection pour les plaisirs éphémères de la chair, aussi bien dans ses
oeuvres – le Violon d’Ingres est assez explicite à cet égard – que dans son autobiographie. Pourtant, peu
d’images atteignent la séduisante pudeur de bien de ses nus. La sculpture classique n’est jamais bien
loin mais ces photographies inventent un langage pictural moderne qui est un des apports majeurs de la
photographie à l’art du xxe siècle. Sa carrière fut certes courte, à peine dix-huit ans, elle n’en préfigure
pas moins le rôle pivot que la photographie va jouer dans la conquête par la mode d’un public en passe
de devenir universel.

QUAND MAN RAY PHOTOGRAPHIE LA MODE


par Claude Miglietti

L’ACTIVITÉ COMMERCIALE D’UN ARTISTE MAJEUR


L’exposition « Man Ray, photographe de mode » raconte notre fascination pour le travail d’un artiste
majeur dans un domaine considéré comme mineur. Dès son arrivée à Paris, Man Ray devient un
photographe de mode puis, très vite, un photographe à la mode : toute l’intelligentsia et la communauté
américaine de passage à Montparnasse se précipitent alors dans son studio. Ses portraits de commande
le rendront célèbre, il saura utiliser pour certains toute sa connaissance des effets spéciaux (cadrage
audacieux, surimpression, solarisation…) afin d’apporter une dimension supplémentaire à ses modèles
dans le contexte de réalisations aux codes bien définis.
Dès 1924, Vogue publie ses portraits : comtesses, marquises et duchesses apparaissent dans des
poses « naturelles ». À l’instar de la société de l’époque, Man Ray ne donnait guère d’importance à
la photographie, moyen d’expression considéré comme marginal. Mais même les images banales
sont riches d’enseignement et témoignent de son savoir-faire : ses indications de recadrage pour ses
assistants, les séries et les variations sur un même motif permettent un voyage dans l’infini des possibles.
En 1935, il publie dans Minotaure une publicité pour son atelier. Sa réputation de portraitiste et de
photographe de mode est désormais bien établie et lui assure aussi bien aisance matérielle que célébrité.
Ses photographies témoignent du monde qu’il côtoie, celui des fêtes et des excentricités d’une époque
bientôt révolue. Ce ne sont pas précisément des photographies de mode mais certaines nous renvoient
à l’extravagance des défilés d’aujourd’hui.
Plus tard, au milieu des années 1930, Man Ray fera poser ses amies ; Kiki est encore son modèle mais
Nusch Eluard, Consuelo de Saint-Exupéry ou Adelin Fidelin, photographiées pour « La mode au Congo»
(Harper’s Bazaar de septembre 1937), deviennent des mannequins, comme aujourd’hui les célébrités
du monde du sport ou des arts.
Ces photographies font partie de l’important corpus publié dans Harper’s Bazaar qui voit l’apogée de
sa carrière de photographe de mode magnifié par les audacieuses mises en page de son directeur
artistique, Alexey Brodovitch.

38 Man Ray et la mode


« … LIER L’ART À LA MODE »
Man Ray a dit vouloir lier l’art à la mode pendant que les artistes dadaïstes et surréalistes cherchaient à lier
l’art à la vie. « Des liens viscéraux entre le monde de l’art et de la mode se tissent alors, dans l’effervescence
de la modernité […] », selon Nina Rodriguez. Sonia Delaunay crée des robes poèmes avec Tristan Tzara,
Gabrielle Chanel travaille avec Dalí, Elsa Schiaparelli pose avec son Chapeau-chaussure tandis qu’en
Belgique Magritte travaille pour la maison Norine. Avec le surréalisme, les passerelles entre le monde de l’art
et celui de la couture vont se multiplier et décloisonner les disciplines. Man Ray renouvelle la photographie
de mode jusqu’alors strictement documentaire. Il pose un regard sur la femme où réalité et imaginaire se
confondent.
Compositions, recadrages, jeux d’ombres et de lumière, solarisations, colorisations et autres expérimentations
techniques contribuent à la création d’images oniriques. Il apporte un regard neuf, fait d’inventivité technique
et de liberté à la gloire de la femme et de ses vêtements. Pour coller au sujet La Beauté aux ultraviolets
(Harper’s Bazaar d’octobre 1940), Man Ray demande d’ajouter de l’encre violette à l’impression de la
photographie solarisée d’un nu réalisée quelques années auparavant. L’art du détournement est ici au
service du sujet et d’une vérité poétique en même temps que cette image semble littéralement préfigurer les
sérigraphies d’Andy Warhol.
Sa créativité technique et sa liberté s’inscrivent dans une période qui voit, dans les années 1920, l’avènement
de La Nouvelle Vision. Ce mouvement photographique est en rupture avec les règles admises jusqu’alors et
partage avec Man Ray le choix de perspectives basculées et de prises de vue en plongée ou contre-plongée
facilitées par la miniaturisation des appareils.
Les concessions faites inévitablement à son activité commerciale ne nuisent donc pas à sa créativité,
d’autant plus que les directeurs artistiques de journaux valorisent l’expression d’une sensibilité originale pour
un public épris de nouveauté. La publicité répond « au besoin de créer une poésie de la publicité et du haut
commerce », relate Pierre Mac Orlan en 1929 dans Métiers graphiques, ainsi la photographie iconique de
Man Ray Larmes a d’abord été une image pour la publicité d’une marque de mascara.
Comme le soulignent Alain Sayag et Emmanuelle de l’Ecotais : « Son oeuvre s’inscrit aussi bien dans les
mouvements d’avant-garde de son temps que dans la culture de masse qui émerge alors. »
Ses photographies promeuvent autant la mode parisienne que l’esthétique surréaliste.

D’UN MONDE À L’AUTRE


Son travail pour la mode est la face cachée de sa pratique artistique faite de courts-circuits visuels et
symboliques. Le répertoire de son univers personnel trouve une résonance là où la mode et la femme sont
mises en scène : Coat-stand (portemanteau), 1920 ; Anatomie, 1930 ; Collection d’hiver, 1936…
Surréaliste, Man Ray n’en restera pas moins un artiste dada. Sa formation à New York, au Ferrer Center,
créé selon les principes de l’éducateur anarchiste catalan Francisco Ferrer Guardia, sera déterminante en
le libérant du respect des valeurs établies et en désacralisant les techniques d’expression traditionnelle
nous rappelle Alain Jouffroy. « Ouvrir les yeux sur l’invisible, voilà le but, en faisant fi des ricanements, de la
bienséance, de l’esthétisme », assure Man Ray en 1933 dans le numéro 3-4 de Minotaure.
Il est fréquent de le voir réutiliser son travail de commande. Ainsi retrouve-t-on une des photographies du
Pavillon de l’Élégance sur la couverture de la revue La Révolution surréaliste de juillet 1925.
Dans ce contexte, le mannequin déréalise le sujet et fait alors écho à ceux qui seront présentés à Paris, à
la galerie des Beaux-Arts de Georges Wildenstein, treize ans plus tard, pour l’Exposition internationale du
surréalisme de 1938. L’iconographie du mannequin et du corps de la femme fétichisée nous renvoie à la
porosité qui existe entre photographies commerciales et artistiques.
Le remploi, l’association d’idées à l’origine du ready-made nous emmènent bien au-delà de la stricte
représentation du sujet. Les exemples sont nombreux et celui de la Lampe shade est significatif : un bout de
papier sorti de la poubelle en 1919 deviendra sujet photographique, abat-jour édité à plusieurs exemplaires
dans les années 1960, puis, en changeant d’échelle, boucles d’oreilles que Catherine Deneuve portera pour
une série de portraits.
« Man Ray et les surréalistes en cherchant à saisir l’instant surréaliste dans une photographie de la réalité […]
nous la montrent dans un autre contexte, nous obligeant à re lire, ou à re voir son sens », avance Christian
Bouqueret. En retraçant son parcours méconnu de photographe de mode, l’exposition cherche à mettre en
lumière l’enrichissement permanent qui existe entre ses oeuvres et son travail de photographe professionnel.
Tandis que sa famille artistique, le surréalisme, trouve une magnifique résonance dans son travail, Man Ray
offre, au monde de la mode, le désir et le rêve.

Man Ray et la mode 39


COMPRENDRE LA MODE DE L’ENTRE DEUX GUERRES
par Marie-Josée Linou

« La mode au temps de Man Ray » permet de découvrir les relations entre le vêtement d’une époque,
celle de l’entre-deux-guerres, et sa représentation, à travers le regard d’un artiste, peintre et photographe,
Man Ray. [...]

La confrontation de ses photographies et des modèles emblématiques des grandes maisons de couture –
comme Chanel, Augustabernard, Schiaparelli – révèle que ces créateurs recherchèrent la vision singulière
du photographe pour communiquer de façon novatrice dans les revues de mode. [...]

Les photographies aident à mesurer l’originalité de ces éléments vestimentaires qui, en raison de leur
fragilité et de leur usage, ont rarement survécu, contrairement aux robes de soirée, bien plus nombreuses
dans les garde-robes des musées car beaucoup moins portées, mais parfois remaniées et transformées
au cours du temps. [...]

Pour comprendre la mode au temps de Man Ray, il est utile de feuilleter les magazines qui donnent des
conseils de beauté et de savoir-vivre suivis par des millions de lectrices, ou encore de regarder des films
qui apportent toute la lumière sur la manière d’être et de bouger. [...]

BRÈVE ÉVOCATION DE LA MODE AU TEMPS DE MAN RAY


par Catherine Örmen

LA GARÇONNE DES ANNÉES 1920

DES ROBES COURTES MÊME POUR LE SOIR !


Juste après la guerre, les robes sont à mi-mollet. Pour le soir, la longueur est inégale, avec des mouvements
en pointes, de longues chutes de tissu sur le côté ou parfois des traînes. En 1925, l’ourlet couvrira à peine
le genou, du jamais vu ! [...]

« LA RICHESSE DES ÉTOFFES DU SOIR REND SUPERFLUE TOUTE COMPLICATION DE FORME »


La simplicité de la coupe, qui ne peut être qu’apparences fallacieuses au regard des modèles de haute
couture, réserve donc la part belle à l’ornementation. [...]

LE COSTUME « SPORT »
Oublier le passé, mener sa vie à toute allure, tels sont les leitmotivs des années d’après-guerre. L’automobile
se répand. Les transports publics s’améliorent. Le chauffage central investit les appartements. Autant de
facteurs qui favorisent la mobilité et l’allègement des toilettes. [...]

ON NE NAÎT PAS GARÇONNE, ON LE DEVIENT !


La silhouette parallélépipédique de la garçonne se construit. Pour demeurer invisible, la lingerie se réduit
au minimum. Tout ce qui est encombrant est réformé. [...]

Sous le chapeau cloche qui ombre les yeux, les femmes désormais osent se maquiller, même en plein
jour : jeune ou âgée, mariée ou célibataire, bourgeoise ou prolétaire, femme active ou simple ménagère,
toutes sont concernées : la mode étend son empire au visage. [...]

40 Man Ray et la mode


LA FEMME ÉPANOUIE DES ANNÉES 1930

UNE FEMME CAMÉLÉON


Le visage doit faire l’objet de soins attentifs. Les instituts de beauté se multiplient et le maquillage s’accentue
au fil des heures. La mode en change l’aspect et le soumet à une codification précise qui fait de la femme
un véritable caméléon. [...]

LE RAFFINEMENT DE LA COUPE ET DES FINITIONS


Oubliant l’apparente simplicité de la décennie précédente, le vêtement des années 1930 se repère au
raffinement et à la complexité de sa coupe ainsi qu’au soin apporté aux finitions. [...]

UNE CODIFICATION TRÈS PRÉCISE SELON LES LIEUX ET LES HEURES DU JOUR
La mode se complique. « Tous les effets faciles ou pauvres sont d’ores et déjà périmés.
Et l’influence “ sport ” ne sera plus longtemps tolérée à la ville. » [...]

DE SPECTACULAIRES ROBES DU SOIR


Au début des années 1930, la plupart des couturiers définissent une mode épurée qui évolue vers plus de
fantaisie, de romantisme et d’emphase à partir de 1935. [...]

Bien des images de Man Ray retracent ces grands moments d’une suprême élégance. Frivolité inouïe et
exubérance de la toilette pour oublier que l’on vivait alors des temps plus qu’incertains ?

Man Ray et la mode 41


catalogue de l’exposition

Éditions de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais,


Paris 2019
M
relié - 19,5 x 27,5 cm - 248 pages - 200 illustrations - 39€ A
R N

MAN RAY
paru le 6 novembre 2019 A
Y
en vente dans toutes les librairies ou sur : ET LA MODE

www.boutiquesdemusees.fr

sommaire

Quand Man Ray photographie la mode, Claude Miglietti

Man Ray, une courte carrière, Alain Sayag

Le photographe et ses modèles, Paméla Grimaud

Années 1920 : du portrait à la photographie de mode


Mode et publicité à la lumière du surréalisme
Années 1930 : femmes du monde, modèles et compagnes
L’apogée d’un photographe de mode : les années Bazaar

Comprendre la mode de l’entre-deux-guerres, Marie-Josée Linou

Brève évocation de la mode au temps de Man Ray, Catherine Örmen

Des artistes de vitrine aux mannequins d’avant-garde, Erwan de Fligué

« We nominate for the hall of fame », Man Ray et les revues de mode, Emmanuelle de l’Ecotais

Au croisement des arts et de la vie mondaine, l’émergence de la photographie de mode,


Maud Marron-Wojewodzki

Annexes
Glossaire des techniques photographiques
Chronologie
Liste des illustrations
Repères bibliographiques
Index des noms

42 Man Ray et la mode


autre publication

fac-similé FACILE

Poèmes de Paul Eluard (1895-1952)


Photographies de Man Ray (1890-1976)

Éditions de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais,


Paris 2019

39€

Facsimile ManRay Couverture.indd 1 25/03/2019 09:53

Fruit d’une collaboration entre le poète Paul Eluard, le photographe Man Ray et l’imprimeur-éditeur
Guy Lévis Mano, Facile, livre d’artistes par excellence, est ici réédité en un fac-similé à la fabrication
exceptionnelle, fidèle à l’édition originale.
Ode à la femme, sous les traits de Nusch, muse du poète et modèle du photographe, Facile met en
scène l’emprise amoureuse.
Cinq poèmes d’Eluard épousent les contours sinueux du corps féminin, magnifié par Man Ray.
La réédition de ce recueil, tiré à 25 exemplaires sur Japon impérial en 1935, se compose d’une
couverture rempliée et illustrée d’une composition au plomb de Guy Lévis Mano photographiée par
Man Ray, d’une photographie signée par le photographe et de douze photographies en noir et blanc
reproduites en héliogravure.
Ce fac-similé de l’exemplaire numéro 1 de l’édition originale, conservé à la Bibliothèque nationale
de France et dédicacé par le poète et le photographe, est accompagné d’un livret rédigé par Nicole
Boulestreau, spécialiste de l’oeuvre de Paul Eluard.

Formats des différents éléments


Coffret : 205 x 270 x 22 mm
Fac-similé : 182 x 245 mm
Livret : 148 x 210 mm
Feuillet de présentation : 148 x 210 mm

Fac-similé
Le recueil comporte cinq poèmes de Paul Eluard et se compose d’une couverture rempliée et illustrée
d’une composition au plomb photographiée par Man Ray, d’une photographie signée par le photographe
et de douze photographies en noir et blanc reproduites en héliogravure.

Livret
- 8 pages
- 4 illustrations
- texte de présentation de Facile par Nicole Boulestreau

Man Ray et la mode 43


Journal de l'exposition
LE 6€
Musée du Luxembourg JOURNAL Éditions de la Réunion
du 8 avril au 26 juillet 2020 DE L’EXPOSITION des musées nationaux — Grand Palais

Alain Sayag et Emmanuelle de l’Ecotais


MAN RAY ET LA MODE

P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS
Éditions de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais,
Paris 2019

24 pages
40 illustrations
2 couvertures

6€

Introduit auprès des artistes dadaïstes puis surréalistes, Man Ray


devient photographe pour les couturiers Paul Poiret, Elsa Schiaparelli Musée du Luxembourg
du 8 avril au 26 juillet 2020
LE
JOURNAL
DE L’EXPOSITION
6€
Éditions de la Réunion
des musées nationaux — Grand Palais

et Coco Chanel, et travaille également pour des magazines féminins,


dont Harper’s Bazaar, Vanity Fair et Vogue. Le journal révèle un MAN RAY ET LA MODE

aspect méconnu du travail de cet artiste majeur, et met en lumière

P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS
les va et vient permanents quiexistent entre « l’art pour l’art » et les
productions assujetties à une commande.

Le journal propose une sélection des plus beaux tirages vintage de


l’artiste et évoquera l’importance des revues dans son parcours tout
en les mettant en regard avec des modèles et des accessoires de
mode de l’époque.

44 Man Ray et la mode


programmation culturelle
CONFERENCES DU MUSEE
réservation obligatoire, entrée gratuite

CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION
jeudi 1er octobre, 18h30
au cinéma Les 3 Luxembourg
67, rue Monsieur le Prince, Paris 6e
avec Alain Sayag, conservateur honoraire du cabinet de la Photographie, Centre Pompidou, MNAM/ CCI
et Catherine Örmen, conservatrice et historienne de la mode
De la chronique mondaine à la photographie de mode pour les plus grands magazines, Man Ray a contribué
à inventer un nouveau genre, largement influencé par le surréalisme. Cette conférence, donnée par les
commissaires, vous présente les grands enjeux de l’exposition.

AUTOUR DE POSER NUE


lundi 2 novembre à 18h30
à l’American Center for Art and Culture
34, avenue de New York, Paris 16e
avec Nancy Huston, romancière et essayiste
Dans son ouvrage Poser nue, l’écrivaine revient sur son expérience de modèle pour des artistes à Paris
dans les années 1970. S’appuyant notamment sur la figure de Lee Miller, qui ne fut pas seulement la
compagne et le modèle de Man Ray mais aussi une immense photographe elle-même, Nancy Huston
explore les thèmes du corps, du regard, et de la sourde violence qui affleure parfois dans l'intimité de
l'atelier.

TABLE RONDE : LA PHOTOGRAPHIE DE MODE AUJOURD’HUI


jeudi 26 novembre à 18h30
à l’Auditorium du Grand Palais, square Jean Perrin
3, avenue du Général Eisenhower, Paris 8e
modération : Frédéric Monneyron, écrivain et professeur d’université
avec : Simon Baker, directeur de la Maison Européenne de la Photographie, Coralie Comblez, mannequin
et doctorante en sociologie et Marcel Partouche-Sebban, photographe, directeur du Festival International
de la Photographie de mode
Man Ray fut un précurseur de la photographie de mode. Depuis, les codes, les techniques, les vêtements
comme les modèles ont bien changé. A partir de leurs expériences différentes, de part et d’autre de l’objectif,
les intervenants de cette table-ronde proposent une réflexion sur la photographie de mode aujourd’hui.

MAN RAY ET LE CINEMA


jeudi 10 décembre, 18h30
au cinéma Les 3 Luxembourg
67, rue Monsieur le Prince, Paris 6e
avec Carole Aurouet, maîtresse de conférences HDR à l’Université Gustave Eiffel
Des années 1920 à 1940, Man Ray entretient un lien dense avec le cinéma comme en témoignent certains
extraits présentés dans l’exposition. L’artiste réalise quatre films, filme régulièrement son quotidien,
collabore et apparaît même parfois dans les films de ses amis surréalistes. Cette conférence se propose
d’éclairer cette relation méconnue.

Man Ray et la mode 45


EVENEMENTS ET SOIREES

SOIRÉE CARNET DE DESSIN


mardi 6 octobre de 19h à 21h
réservation obligatoire, gratuit pour les moins de 26 ans, 10 € au-delà
Les noirs et blancs de Man Ray vous fascinent ? A moins que ce ne soient les vêtements de haute cou-
ture ? Venez avec votre matériel de dessin au Musée et profitez d’une soirée dédiée pour croquer les
œuvres de l’exposition.

NUIT BLANCHE
samedi 3 octobre de 19h30 à 1h, dernière entrée 0h30
entrée libre et gratuite
Pour la Nuit Blanche, le Musée du Luxembourg propose une soirée qui surprendra les sens des visiteurs
de « Man Ray et la mode », entre poésies surréalistes, musiques oniriques et parfum de myrrhe. Au cœur
de l’exposition, la CIE 44 présente des intermèdes de lecture-concert, tandis qu’une création olfactive
exclusive, conçue par la designer Carole Calvez comme une vision moderne des photos de Man Ray, fait
écho au corps féminin sublimé dans l'exposition.

NUIT EUROPÉENNE DES MUSÉES


samedi 14 novembre de 19h30 à minuit, dernière entrée 23h30
entrée libre et gratuite
Visitez l’exposition dans des conditions exceptionnelles : dans les salles, les étudiants de l’Université
Paris-Dauphine vous font découvrir leurs œuvres préférées tandis que les danseurs du collectif La Ville
en feu présentent une création originale, confrontant leurs corps et leurs chants aux œuvres exposées.

VISITES GUIDÉE

VISITE GUIDÉE GENERALE


à partir de 13 ans, durée : 1h15
en français : à 12h15 du mardi au dimanche, à 17h tous les vendredis, dimanches, lundis et jours fériés
(dates supplémentaires : 2eme samedi du mois et vacances scolaires) et à 20h tous les lundis
en anglais : à 17h les samedis sauf le 2ème du mois
Les photographies de mode de Man Ray s’inscrivent dans un contexte marqué par un renouvellement
sans précédent de la mode, dont les revues se font l’écho. A travers la présentation des clichés de Man
Ray et des modèles de haute couture, découvrez un aspect méconnu de la production du photographe.

VISITE EN FAMILLE
à partir de 6 ans, durée : 1h
en français : à 14h30 tous les dimanches
en anglais : à 14h30 le 4ème samedi du mois et samedi 2 janvier
Découvrez en famille les images mystérieuses et frappantes que Man Ray a réalisées autour de la mode
de l’entre-deux-guerres. Un conférencier guide les plus jeunes et leur entourage à la découverte de ces
clichés et de leurs modèles qui ont marqué leur temps par leur audace.

VISITE-ATELIER ENFANTS « LE NEZ CONTEUR »


à partir de 6 ans, durée : 2h
samedi 14 et dimanche 15 novembre à 14h15
Une visite comme un voyage à travers les senteurs : accompagnés par une créatrice-parfumeuse, les
enfants sont invités à écouter un petit conte autour de l’exposition, à jouer avec leur mémoire des odeurs,
avant de créer une eau florale, inspirée des images de Man Ray, qu’ils pourront emporter avec eux.

VISITE –ATELIER ENFANTS : « PHOTOGRAPHE OU MANNEQUIN ? »


à partir de 6 ans, durée : 2h
jeudi 22, dimanche 25 et lundi 26 octobre, dimanches 27 décembre et 3 janvier à 14h15
Et pourquoi pas les deux ? Après une visite qui éclaire les choix techniques et artistiques de Man Ray
pour mettre en valeur le vêtement, les enfants se glissent tour à tour dans la peau du photographe et du
mannequin. Ils dessinent ensuite un décor d'inspiration surréaliste autour de leur photographie.
développements numériques

NOUVEAU : L'APPLICATION DU MUSÉE DU LUXEMBOURG


le musée du Luxembourg a lancé son application mobile, gratuite. Un outil
indispensable pour suivre l’actualité, préparer sa venue, vivre pleinement les
expositions et les événements du musée du Luxembourg. L’application permet de
conserver en souvenir ses œuvres préférées, ses plus belles photographies et les
meilleurs moments de visite, et rester en contact.

• accès gratuit en version française et anglaise : l'exposition salle par salle, la


programmation culturelle, un parcours découverte L'univers féminin de Man Ray, et
une promenade sonore

• accès payant aux audioguides (français, anglais, allemand, espagnol, enfants en


français) : 3,49 €.

à télécharger sur Google Play et l’App Store


https://tinyurl.com/MLappli

PROMENADE SONORE A TÉLÉCHARGER - GRATUIT


Le label Tsuku Boshi a invité Rainier Lericolais à élaborer une interprétation musicale
des différentes sections de l’exposition.
Sur SoundCloud et depuis l’application mobile du musée du Luxembourg

NOUVEAU (IN SITU) : INSTALLATION NUMÉRIQUE ET ÉCRAN HD


Une installation numérique est dorénavant proposée au cœur des parcours d’exposition du musée du
Luxembourg.
Compte tenu de la situation sanitaire actuelle, le programme prévu initialement en mode interactif tactile
sur tablette couplé à un écran vidéo sera proposé pour l’exposition Man Ray et la Mode en affichage
automatique sur écran vidéo 4K.
Dans un défilement d'images, le visiteur découvrira une sélection pertinente de photographies de l’ar-
tiste selon trois thématiques : De la robe à la photo, Robes du soir, évolution de la silhouette de 1924 à
1940, Coiffure et maquillage de 1924 à 1945, mettant ainsi en valeur son regard incisif sur la mode et
ses modèles.

www.museeduluxembourg.fr
un nouveau design et une meilleure ergonomie pour le site du musée du Luxembourg à partir du 6 mai :
vidéos, articles, informations pratiques, programmation culturelle, billetterie en ligne.

SUR INSTAGRAM
Elsa Muse est une artiste de stop-motion. Dans son studio de création,
le Studio Mumuse, elle imagine et fabrique des histoires oniriques et
surréalistes pour des clients ou ses propres réseaux sociaux.
Pour illustrer l'exposition Man Ray et la mode au musée de Luxembourg, elle
a imaginé une série de contenus intitulés " Les Mani de Man Ray", des jeux
de mots et d'images autour du lexique de la main, sujet cher au photographe,
pour mettre en exergue son univers surréaliste et des moments clés de sa
carrière abordés dans l'exposition.
@museeduluxembourg

Man Ray et la mode 47


Extraits de En attentant Man Ray
série de témoignages de personnalités du monde de l’art

Les témoignages sont disponibles sur le site du musée du Luxembourg.

En attendant Man Ray est un contenu numérique réalisé en attendant l’ouverture de l’exposition suite
à son report. La Rmn – Grand Palais et le Musée du Luxembourg ont demandé à des personnalités du
monde de l’art, de la photographie et de la mode de parler de leur rapport à cet artiste, l’influence qu’il a
exercée sur eux, ce qu’il éveille, révèle encore aujourd’hui.

« Je ne me rendais pas compte à quel point Man Ray avait compté dans la formation de mon
goût... C'est par les réactions des autres que j'ai compris combien son surréalisme était en moi
et continue de l'être. »
Martin Margiela, Plasticien, ex-Créateur de mode

« Cette photo illustre parfaitement la raison pour laquelle l’œuvre de Man Ray est devenue une
pierre angulaire de la mode moderne et de la photographie artistique : elle est à la fois une photo
de mode, un portrait et une œuvre d’art. »
Beda Achermann, directeur Artistique et fondateur du Studio Achermann
A propos de Man Ray, Lee Miller, 1930 Centre Pompidou, MNAM-CCI dist. Rmn-Grand Palais / Guy Carrard ©
Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

« Ce qui me fascine lorsque je regarde les photographies de Man Ray dans le monde de la mode,
c’est la façon dont elles parviennent à révéler et à mettre à nu les rouages de la photographie de
mode. »
« Principal vecteur de la mode hier comme aujourd’hui, la photographie de mode est une œuvre
d’art totale qui, à l’instar de l’opéra, puise dans l’art, l’architecture, la lumière, le mobilier et tout
ce qui se trouve sur la scène. »
Thom Bettridge, Rédacteur en Chef de Highsnobiety

« Il n'a pas seulement inventé tout un vocabulaire visuel mais il s'est aussi rêvé, lui-même, Man
Ray, ce fameux surréaliste. »
Seb Emina, Ecrivain, Rédacteur-en-Chef de The Happy Reader

« Pour plonger dans la flamboyance des années 1920 et 1930 en France, il n’y a guère de lecture
plus évocatrice que celle de l’Autoportrait de Man Ray […] »
« Est-ce parce que l’objet le fascine que Man Ray est de ces photographes de mode par inadver-
tance qui n’oublient pas la mode elle-même ? »
Olivier Gabet, Directeur du musée des Arts décoratifs, Paris

« Man Ray représentait une voie nouvelle vers un monde dans lequel la mode viendrait des
États-Unis, où les vêtements auraient autant d’importance que l’image, non davantage, et où la
seule possibilité serait d’accepter la modernité et d’avancer vers l’avenir. »
Donatien Grau

48 Man Ray et la mode


« La photographie de Man Ray fige un instant, qui se retrouve cristallisé dans l’ombre et l’argent.
Ses images transcendent le temps. »
Shauna Toohey et Misha Hollenbach, Stylistes, Créateurs de Perks And Mini (P.A.M.)

« Cette Peggy Guggenheim, photographiée par Man Ray en 1924 dans une robe de Paul Poiret,
n’est pas qu’une photographie, c’est un bijou. »
Guillaume Houzé, Directeur de l'Image et de la Communication des Galeries Lafayette
et BHV Marais

« Il y a une telle limpidité et une telle intention dans la vision de Man Ray. La complexité et le
désordre n’y ont pas leur place. »
« La façon dont Man Ray voyait et montrait le monde m’apparaît aujourd’hui comme essentielle :
montrer ce qui est dans toute sa beauté, simplement en jouant avec l’ombre et la lumière. »
Lutz Huelle, Créateur et styliste Allemand

« Man Ray a capté l’essence des femmes de son temps, celles qui étaient libérées des préjugés
et de la bourgeoisie. Nous voyons, à travers ses yeux, leur force, leur audace et leur courage. »
Rabih Kayrouz, Couturier fondateur Maison Rabih Kayrouz

« Je suis un dictionnaire de la mode en général. Mais particulièrement de Chanel… J’aimais son


personnage et son allure sur les portraits de Horst P. Horst et de Man Ray. […] Je trouvais qu’elle
avait des similarités avec ma mère. […] Elle avait ce même air de brune méchante… mais drôle!
»
Karl Lagerfeld, Grand Couturier, Photographe,
Directeur Artistique de CHANEL de 1983 à 2019
interview donnée à Hélène Guillaume pour Madame Figaro, le 6 décembre 2017.

« Il est curieux que les images les plus évocatrices pour moi de l’idée de la mode soient celles
où la mode est absente. »
Miuccia Prada, présidente, Fondazione Prada, Italie

Liste complète des contributeurs :

Anja Aronowsky Cronberg, chercheuse au London College of Fashion, créatrice de la revue Vestoj
Miren Arzalluz, directrice du Palais Galliera, Paris
Simon Baker, directeur, MEP, Paris
Thom Bettridge, rédacteur-en-Chef de Highsnobiety
Geert Bruloot, fashion Entrepreneur
Kristina de Coninck, mannequin, muse de Martin Margiela
Kaat Debo, directeur, conservateur en Chef. MoMu-ModeMuseum Antwerpen – Musée de la Mode
d’Anvers
Chris Dercon, président, Rmn - Grand Palais
Seb Emina, écrivain, rédacteur-en-Chef de The Happy Reader
Roe Ethridge, photographe et Artiste
Olivier Gabet, directeur du musée des Arts décoratifs, Paris
Donatien Grau

Man Ray et la mode 49


Inge Grognard, Make-up Artist pour la mode
Nina Hollein, créateur et directeur artistique
Guillaume Houzé, directeur de l'Image et de la Communication des Galeries Lafayette et BHV Marais
Lutz Huelle, créateur et styliste Allemand
Gert Jonkers, auteur, éditeur et journaliste
Rabih Kayrouz, couturier fondateur Maison Rabih Kayrouz
Karl Lagerfeld, grand couturier, photographe, directeur artistique de CHANEL de 1983 à 2019 (interview
donnée à Hélène Guillaume pour Madame Figaro, le 6 décembre 2017)
Linda Loppa, conseillère indépendante stratégie et vision, conservateur et auteur
Martin Margiela, plasticien, ex-créateur de mode
Hans-Ulrich Obrist, directeur artistique des Galeries Serpentine, Londres
Diana W.Picasso, historienne de l'art et co-fondatrice de la marque innovante de bijoux 24k Menē
Thaddaeus Ropac. directeur de la Galerie Thaddaeus Ropac
Charles Schumann, artiste et gastronome
Juergen Teller, photographe et artiste
Shauna Toohey et Misha Hollenbach, stylistes, créateurs de Perks And Mini (P.A.M.)
Francesco Vezzoli, artiste et réalisateur Italien
Barbara Vinken, professeur de littérature française et littérature comparée à la Ludwig-Maximilians-Uni-
versität Munich (Allemagne)

50 Man Ray et la mode


le Musée du Luxembourg

En 2019 à la suite d’une procédure de mise en concurrence, le Bureau du Sénat a décidé, de confier à
nouveau la délégation de service public pour la gestion du Musée du Luxembourg à la Réunion des musées
nationaux-Grand Palais du 1er janvier 2020 au 31 juillet 2026.

Depuis février 2011, la Rmn-Grand Palais a produit dans l’écrin du Musée du Luxembourg 18 expositions
dont la qualité scientifique a été saluée par la critique. Elles ont permis au public de découvrir ou redécouvrir
de grandes figures et thématiques de l’histoire de l’art. La programmation a été marquée par d’immenses
succès populaires, notamment l’exposition Chagall. Entre guerre et paix en 2013, ou plus récemment, Al-
phonse Mucha.

D’abord installé dans le Palais du Luxembourg, que Marie de Médicis fait construire entre 1615 et 1630, le
Musée du Luxembourg est le premier musée français ouvert au public en 1750. Les visiteurs peuvent alors
y admirer les vingt-quatre toiles de Rubens à la gloire de Marie de Médicis et une centaine de tableaux
provenant du Cabinet du Roi, peints par Léonard de Vinci, Raphaël, Véronèse, Titien, Poussin, Van Dyck ou
encore Rembrandt. Après le transfert de ces oeuvres au Louvre, le Musée du Luxembourg devient, en 1818,
un « musée des artistes vivants », c’est-à-dire un musée d’art contemporain. David, Ingres, Delacroix, entre
autres, y sont exposés.

Affectataire du Palais et du Jardin du Luxembourg en 1879, le Sénat fait édifier le bâtiment actuel entre 1884
et 1886. Les impressionnistes y sont pour la première fois exposés dans un musée national, grâce au legs
Caillebotte qui comporte des oeuvres de Pissarro, Manet, Cézanne, Sisley, Monet, Renoir... Cette collection
se trouve aujourd’hui au musée d’Orsay. Fermé après la construction d’un musée national d’art moderne
au Palais de Tokyo en 1937, le Musée du Luxembourg rouvre ses portes au public en 1979. Le Ministère
de la Culture y organise des expositions sur le patrimoine des régions et les collections des musées de
province, le Sénat conservant un droit de regard sur la programmation et l’usage du bâtiment. En 2000, le
Sénat décide d’assumer à nouveau l’entière responsabilité du Musée du Luxembourg, afin de conduire une
politique culturelle coordonnée dans le Palais, le Jardin et le Musée.

S’il a pour missions premières, en sa qualité d’assemblée parlementaire, le vote de la loi, le contrôle du Gou-
vernement, l’évaluation des politiques publiques et la prospective, le Sénat se doit également de mettre en
valeur le patrimoine dont il est affectataire. Pour garantir un rayonnement et un niveau d’excellence dans la
production et l’organisation des expositions présentées au Musée du Luxembourg, le Sénat a choisi de faire
appel à des professionnels de ce secteur. Le Musée du Luxembourg s’est ainsi imposé au fil des ans comme
l’un des principaux lieux d’expositions parisiens, en permettant à ses très nombreux visiteurs d’apprécier les
chefs-d’oeuvre de Botticelli, Raphaël, Titien, Arcimboldo, Véronèse, Gauguin, Matisse, Vlaminck, Modigliani,
Chagall, Fragonard…

La Rmn – Grand Palais est l’un des premiers organisateurs d’expositions dans le monde. Exposer, éditer,
diffuser, acquérir, accueillir, informer : elle contribue, pour tous les publics, à l’enrichissement et à la meilleure
connaissance du patrimoine artistique aux niveaux national et international.

Toute l’actualité du Musée du Luxembourg sur museeduluxembourg.fr


Man Ray et la mode 51
informations pratiques

adresse
Musée du Luxembourg, 19, rue Vaugirard, 75006 Paris

téléphone
01 40 13 62 00

ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h / nocturne jusqu'à 22h le lundi
fermetures exceptionnelles à 18h les 24 et 31 décembre

tarifs
13 € ; TR 9 €

spécial jeune 16-25 ans : 9 € pour 2 personnes du lundi au vendredi après 16h
gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux

tarif réduit partenariat « Harper’s Bazaar » - MAD Musée des Arts Décoratifs:
sur présentation d’un billet d’entrée à l’une des deux expositions, le porteur aura accès
à l’autre exposition à tarif réduit (10 € au lieu de 14 € au MAD et 9 € au lieu de 13 € au
Luxembourg).
Ce tarif sera accessible pour toute la période du 23 septembre 2020 au 3 janvier 2021.

« Places aux jeunes ! » : gratuité pour les moins de 26 ans


quota de places gratuites réservées sur les créneaux horaires suivants :
- du lundi au vendredi à 17h sauf les 11 novembre et 1er janvier

L’opération « Places aux Jeunes ! » a été rendue possible grâce au mécénat de la Caisse
d’Epargne Ile-de-France.

accès
M° St Sulpice ou Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat

informations et réservations :
museeduluxembourg.fr

#ExpoManRay

52 Man Ray et la mode


visuels disponibles pour la presse
Autorisation de reproduction uniquement pendant la durée de l’exposition et pour en faire le compte-rendu.
Reproduction authorised only for reviews published during the exhibition.

L’œuvre doit être reproduite dans son intégralité, ne doit être ni taillée, ni coupée, et aucun élément ne doit y être
superposé.
The image must be shown in its entirety. It must not be bled or cropped in any way. Nothing may be superimposed on the image.

Chaque photographie doit être accompagnée de sa légende et du crédit photographique appropriés.


Each image should include the proper credit line.

Toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du
service presse de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais.
No publication may use an image as a cover photo for a magazine, special insert, Sunday magazine, etc., without the prior
consent of the press office of Réunion des musées nationaux-Grand Palais

Les sites web ne peuvent reproduire les images dans une résolution supérieure à 72 dpi.
Internet use shall be restricted to low resolution images, no greater than 72 dpi.

« Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur.
Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes :
- Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux stipulations de celle-ci
- Pour les autres publications de presse :
• exonération des deux premières reproductions illustrant un article consacré à un évènement d’actualité en
rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’ 1/4 de page;
• au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduction/
représentation;
• toute reproduction en couverture ou à la une devra faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès du Service
Presse de l’ADAGP ;
• le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivie de
• © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020, et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation
de l’œuvre. 
• Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant entendu que pour les
publications de presse en ligne, la défibition des fichiers est limitée à 1 600 pixels (longueur et largeur cumulés)
Suite à la reproduction illégale d’images et à la mise en vente de contrefaçon, toutes les hd fournies devront être détruites
après utilisation spécifiée dans les conditions ci-dessus.

La gratuité des deux premières images dans un format maximum d’un quart de page ne concerne que la France. Les pays
européens, ou extérieurs à l’Europe, doivent adresser une demande d’autorisation de reproduction à press@adagp.fr afin que
la demande soit ensuite renvoyée aux sociétés sœurs de l’ADAGP.

MAGAZINES AND NEWSPAPERS LOCATED OUTSIDE FRANCE :


The first two images in a maximum format of a quarter page are free of charge for France only. European countries, or
countries outside Europe, must send a request for permission to reproduce to press@adagp.fr so that the request can then be
returned to ADAGP’s sister companies.

Man Ray
Sans titre
1925
épreuve platine, tirage d’exposition réalisé en 2003
d’après le négatif sur plaque de verre
18 x 13 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle, achat par commande,
tirage Jean-Luc Piété

© Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. RMN-Grand Palais /


image Centre Pompidou, MNAM-CCI
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray et la mode 53


Du portrait des années 1920 à la photographie de mode

Man Ray
Lee Miller, le visage peint
1930 circa - 1980
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
30,9 x 22,1 cm
Milan, Fondazione Marconi

© collection particulière, courtesy Fondazione Marconi


© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Anatomies
1930
épreuve gélatino-argentique
29 x 22,55 cm
Paris, Bibliothèque Nationale de France, Département
des Estampes et de la Photographie

© BnF
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Bal au château des Noailles
vers 1929
épreuve gélatino argentique
8,5 x 11,4 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, dation en
1994

© Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand


Palais / Guy Carrard
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

54 Man Ray et la mode


Man Ray
Peggy Guggenheim dans une robe de Poiret
1924
épreuve contact gélatino argentique
10,8 x 8 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art
moderne/Centre de création industrielle, dation en
1994

© Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand


Palais / Guy Carrard
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Pavillon de l'élégance, Exposition internationale
des Arts décoratifs et industriels
1925
épreuve platine, tirage d’exposition réalisé d’après
le négatif sur plaque de verre
23,5 x 17,5 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art
moderne/Centre de création industrielle, achat par
commande, tirage Jean-Luc Piété

© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Le Pavillon de l’Élégance, exposition internationale des
arts décoratifs et industriels
Robe du soir « Apollo » de Jeanne Lanvin
1925/1995
épreuve platine, tirage d’exposition réalisé d’après le
négatif sur plaque de verre
23,5 x 17,5 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
- Mnam/ Centre de création industrielle

© Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. RMN-Grand


Palais / image Centre Pompidou
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray et la mode 55


Jeanne Lanvin
« Apollo », robe du soir
1925
Traîne amovible pouvant former cape. Soie, toile lamée,
tulle à réseau rectangulaire, perles de verre
Patrimoine Lanvin.
Cette robe a été photographiée par Man Ray dans la
section Parure de l’Exposition Internationale des Arts
décoratifs et industriels modernes, en 1925
Paris, Patrimoine Lanvin

© François Doury

WORTH
Robe du soir en satin noir et plumes de marabout
c.1925
satin noir et plumes de marabout
180 x 60 x 60 cm
Toulon, collection Villa Rosemaine

© Villa Rosemaine / Selma Berny

La Montée de la mode et de la publicité

Man Ray
La chevelure
1929
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
28,7 x 19,5
Milan, Fondazione Marconi

© collection particulière, courtesy Fondazione Marconi


© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

56 Man Ray et la mode


Man Ray
Mains peintes par Pablo Picasso
1935
épreuve gélatino-argentique
8,3 x 11,1 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art moderne/
Centre de création industrielle, dation en 1994

© Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand Palais /


Guy Carrard
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Tête de Vénus maquillée
1932
épreuve gélatino argentique
11 x 8 cm
Collection particulière

© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Publicité pour des bijoux (mains de Nush Eluard)
1935-1980
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
28,8 x 22,6 cm
Milan, Collection particulière, Fondazione Marconi

© Collection privée, courtesy Fondazione Marconi, Milan


© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray et la mode 57


Pierre Imans
Buste de coiffeur en cire fin années 1920

Cire, perruque de cheveux humains


71 x 39 x 30 cm
Collection privée

© Nicolas Descottes

L’apogée d’un photographe de mode : les années


Bazaar

Man Ray
Robe de petit soir en crêpe noir imprimé, Elsa Schiaparelli,
collection février 1936 n°104. Publié dans Harper’s Bazaar,
mars 1936, p.72d.
1936
épreuve gélatino argentique
27,8 x 22 cm
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris

© Galliera / Parisienne de Photographie


© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Elsa Schiaparelli
Vers 1931
épreuve contact gélatino-argentique
10 x 7,5 cm
Marseille, Musée Cantini

© Musées de Marseille
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

58 Man Ray et la mode


Man Ray
Nimet Eloui Bey
vers 1930
épreuve gélatino argentique
11 x 6,5 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art moderne/Centre
de création industrielle, dation en 1994

© Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand Palais /


Guy Carrard
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Man Ray
Portrait de femme non identifiée, mode?
1930
épreuve gélatino-argentique (dont une solarisation)
12,2 x 9,3 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle, dation en 1994

© Centre Pompidou, MNAM-CCI, dist. RMN-Grand Palais /


image Centre Pompidou, MNAM-CCI
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Elsa Schiaparelli
Manteau du soir
Collection automne-­hiver 1938/39
Drap de laine. Broderies de Lesage.
Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la
Mode-château Borély.

© Château Borély / photo R. Chipault - B. Soligny

Man Ray et la mode 59


Revue Harper’s Bazaar «Black silk taffeta by Alix»,
février 1937, p.54-55
Revue pages 54-55

© Galliera / Parisienne de Photographie


© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020

Madeleine VIONNET
Robe manteau
1936
Paris, Les Arts Décoratifs

© Les Arts Décoratifs, Paris / Patrick Gries / akg-


images

affiche de l’exposition
© Réunion des musées nationaux - Grand Palais,
Paris 2020

60 Man Ray et la mode


M
A
R N
M A N R AY

A couverture du catalogue de l’exposition


Y 19,5 x 27,5 cm - 248 pages - 200 illustrations - 39€

ET LA MODE © Réunion des musées nationaux - Grand Palais,


Paris 2020

LE 6€
Musée du Luxembourg JOURNAL Éditions de la Réunion
LE 6€
du 8 avril au 26 juillet 2020 DE L’EXPOSITION des musées nationaux — Grand Palais Musée du Luxembourg JOURNAL Éditions de la Réunion

MAN RAY
du 8 avril au 26 juillet 2020 DE L’EXPOSITION des musées nationaux — Grand Palais

ET LA MODE
MAN RAY ET LA MODE
P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS
P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS

couvertures du Journal de
l’exposition
24 pages, 40 illustrations, 6€

© Réunion des musées nationaux -


Grand Palais, Paris 2020

Man Ray et la mode 61


Mademoiselle Angelina

Angelina remporte la consultation lancée par le Musée du Luxembourg


avec un nouveau concept de marque : Mademoiselle Angelina

Mondialement connue pour son chocolat chaud et son Mont-Blanc, l’adresse mythique d’Angelina
rue de Rivoli accueille depuis 120 ans ses visiteurs dans un style Belle-Epoque très caractéris-
tique. Sa clientèle étrangère vient de loin pour savourer ses pâtisseries iconiques, et ses habitués
en font leur lieu de rendez-vous. Depuis 2019, Angelina prend un virage et accélère son déploie-
ment en France et à l’international. Une stratégie articulée entre qualité, luxe et excellence qui
en fait toute sa renommée. Implantée dans des lieux emblématiques de Paris, Angelina remporte
pour la seconde fois la concession très convoitée du Musée du Luxembourg pour y développer
son nouveau concept : Mademoiselle Angelina.

Un nouveau projet qui s’inscrit dans une stratégie de déploiement et diversification

En perpétuelle évolution, Angelina a su s’exporter à l’international est aujourd’hui présente dans 10 pays.
Elle a par ailleurs développé une vraie expertise dans le domaine des concessions notamment sur des
sites culturels. Déjà présente au Musée du Luxembourg depuis quelques années, la marque prévoit
d’investir à nouveau cet établissement très prisé avec un nouveau concept de marque. Ancrée dans le
paysage parisien, la marque n’hésite pas à dévoiler une nouvelle facette d’Angelina et à conquérir de
nouveaux marchés et une nouvelle clientèle.
« Mes équipes et moi sommes très enthousiastes à l’idée de voir naître ce nouveau concept Mademoi-
selle ANGELINA au sein du Musée du Luxembourg. C’est rendre hommage à Angelina, une magnifique
marque institutionnelle, en la replaçant dans l’air du temps », témoigne la Directrice Générale d’Angelina,
Isabelle De Bardies.

Innover pour élargir sa clientèle

A l’automne 2020, Mademoiselle Angelina ouvrira ses portes au Musée du Luxembourg. Un nouveau
visage de la marque, avec des produits s’adressant à une clientèle plus jeune et de quartier. Dans une
ambiance contemporaine et décontractée, ce nouveau positionnement témoigne de la vitalité d’Angelina.
Une marque à l’identité forte, qui reprendra dans son nouveau salon de thé ses fameux codes architectu-
raux tout en intégrant des éléments de décors. Les visiteurs pourront apprécier le projet d’aménagement,
notamment avec la conception d’une nouvelle terrasse, d’un bar central à l’intérieur et d’une offre culinaire
entièrement repensée allant du petit-déjeuner au début de la soirée. L’univers inédit de Mademoiselle
Angelina saura subjuguer sans mal ses nouveaux clients, en quête de gourmandise et de raffinement.

Informations pratiques

Ouverture prévue fin septembre 2020

Contact Médias
Melchior- Agence de communication
Chloé FUCHS
chloe@agencemelchior.com / 06 89 20 13 91

62 Man Ray et la mode


La Vallée Village aime la mode et Man Ray

2019 La Vallée Village organisait un festival d'expressions artistiques multiples


En mai dernier,
célébrant les Muses de Montparnasse dans la maison et le jardin de Columbia University au
cœur du 6e arrondissement de Paris, et décidait d’exposer à cette occasion, en partenariat
avec l’agence photographique de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, une
dizaine de photographies de Man Ray célébrant Lee Miller, son intrépide muse et icône de la
mode des années 30.

Quelques mois plus tard, d’octobre à fin décembre 2019, enthousiasmés par le projet
d’exposition Man Ray et la mode et en accord avec la Réunion des musées nationaux –
Grand Palais et les Musées de Marseille, nous avons été ravis de rendre un nouvel hommage
à Man Ray via ses photographies de mode comme un premier aperçu de cette grande
exposition, avec la sélection d’une quinzaine de photographies inédites sous forme de tirages
modernes d’originaux vintage, exposées dans la galerie d’art de La Vallée Village au sein
même du Village.

Nous sommes très heureux aujourd’hui de soutenir l’exposition Man Ray et la mode au
Musée du Luxembourg, dont la large sélection de photographies montre de manière
éblouissante combien la mode a inspiré Man Ray et combien le regard si inventif de ce dernier
a révolutionné la photographie de mode dans les années 20 et 30.

Cette initiative prolonge l’action de mécénat culturel menée par La Vallée Village main dans
la main avec la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, débutée en 2015 avec
l’exposition Élisabeth Louise Vigée Le Brun et poursuivie avec les expositions Empires de
Huang Yong Ping (Monumenta 2016) et Irving Penn en 2017.

À propos de La Vallée Village

Situé à 40 minutes du centre de Paris, La Vallée Village réunit 120 marques prestigieuses
proposant une sélection de leurs collections précédentes autour de ses allées fleuries.

La Vallée Village, 3 cours de la Garonne, 77700 Serris


www.lavalleevillage.com

Contact presse
Pascal Collet
Tel : 06 80 65 99 48
Email : pcollet@valueretail.com

Man Ray et la mode 63


partenaires

www.franceculture.fr

www.fnac.com

www.arte.tv

www.lemonde.fr/m-le-mag

www.troiscouleurs.fr

www.elle.fr

www.publicsenat.fr

www.polkamagazine.com
9 mm
minimum

PUBLIC SÉNAT 64166


LOGOTYPE PRINCIPAL

DRAGON ROUGE

www.aufeminin.com
C=95 - - -
M=80
J=70
N=0

- - - -

10/07/2019
Ce fichier est un document de référence contenant des informations ayant fait l'objet de contrôles et de vérifications préalables.
This file is a reference document containing information that has been subject to prior checking and verification..

www.france.tv

64 Man Ray et la mode


notes
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
......................................................................................................................................................................................
.....................................................................................................................................................................................

Man Ray et la mode 65

Das könnte Ihnen auch gefallen