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Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris
Man Ray, Peggy Guggenheim dans une robe de Poiret, 1924, épreuve contact gélatino argentique, 10,8 x 8 cm,
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art moderne/Centre de création industrielle, dation en 1994 © Centre
Pompidou, MNAM-CCI, dist. Rmn-Grand Palais / Guy Carrard © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
2 Man Ray et la mode
communiqué
Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris
Man Ray et la Mode : l’œuvre de cette grande figure de la modernité est ici présentée sous un angle
méconnu. Protagoniste de la vie artistique parisienne de l’entre-deux guerres et du surréalisme en
particulier, Man Ray a fait l’objet d’une importante rétrospective au Grand Palais en 1998, et d’une
exposition à la Pinacothèque de Paris en 2008. Mais son œuvre n’avait jamais été exploré sous l’angle
de la mode.
Man Ray arrive à Paris en 1921 sur les conseils de Marcel Duchamp, qui l’introduit dans le milieu
de l’avant-garde et dans le Tout-Paris des années folles. Pour des raisons alimentaires, Man Ray va
d’abord s’adonner avec succès au portrait mondain et glisser peu à peu des mondanités vers la mode.
Son premier contact dans le monde de la mode sera Paul Poiret, mais bien vite la plupart des grands
couturiers vont faire appel à lui : Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Augusta Bernard, Louise Boulanger,
et surtout, Elsa Schiaparelli.
Née avec le XXe siècle, la photographie de mode est balbutiante : au début des années 1920, elle est
utilitaire, documentaire et inféodée aux codes de l’illustration de mode. Rapidement, les magazines,
principaux vecteurs de diffusion des modes, vont lui consacrer de plus en plus de place. Ainsi Man Ray
commence-t-il à publier ses portraits dans les chroniques mondaines de Vogue, Vanity Fair, et Vu, mais
c’est Harper’s Bazaar, au cours des années 1930, qui fera de lui un photographe de mode célèbre. Ses
compositions étranges, ses recadrages, jeux d’ombres et de lumière, ses solarisations, colorisations et
autres expérimentations techniques vont contribuer à la création d’images oniriques et frappantes, qui
s’inscriront dans des mises en page particulièrement novatrices. C’est ainsi que l’artiste offre à la mode
une vision nouvelle du désir et du rêve et à la photographie de mode ses lettres de noblesse.
Figure de l’avant-garde, Man Ray est ainsi impliqué dans la culture de masse qui émerge au travers de
la mode et de la publicité. L’exposition met en lumière cet enrichissement permanent entre « l’art pour
l’art » et les productions assujetties à une commande. Ainsi de la photographie iconique, Les Larmes,
qui est d’abord, il convient de le rappeler, une publicité pour une marque de mascara !
Dans l’exposition, une large sélection de photographies - tirages originaux, mais également tirages
contemporains de grand format - dialogue avec quelques modèles de haute couture et des documents
cinématographiques évocateurs de la mode des années 1920 et 1930, une mode qui fait désormais la
Man Ray, Pavillon de l'élégance, Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels (détail), 1925, épreuve platine,
tirage d’exposition réalisé d’après le négatif sur plaque de verre, 23,5 x 17,5 cm, Paris, Centre Pompidou, Musée national
d'Art moderne/Centre de création industrielle, achat par commande, tirage Jean-Luc Piété © Man Ray 2015 Trust / Adagp,
Paris 2020
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part belle à la coiffure et au maquillage. Ces courts extraits audiovisuels donnent un autre éclairage sur la
mode en montrant que la manière de filmer s’émancipe aussi. Quant aux revues de mode, elles occupent
une large place, afin de souligner le rôle majeur qu’elles ont tenu dans la diffusion toujours plus large
d’une esthétique nouvelle.
Man Ray a tout fait pour dissimuler ce qu’il considérait comme une activité mineure, son « métier » de
photographe professionnel, préférant privilégier une posture d’artiste peintre inventif et libre. Lorsqu’il
pratiquait la photographie de mode il tirait parcimonieusement, se limitant aux contacts puis seulement
aux images retenues pour la publication. A cette époque, les revues étaient propriétaires, non seulement
des tirages, mais aussi des négatifs. La dispersion et la rareté de ces images aujourd’hui réunies dans
l’exposition leur confère un caractère exceptionnel.
Le recours à des tirages modernes pour en montrer certaines permet d’apprécier les différences entre des
épreuves qui ont cependant toutes été réalisées à partir des négatifs originaux, car la photographie est un
objet, et pas seulement une image.
Le parcours de l’exposition se déroule à travers les sections suivantes: Du portrait des années 1920 à la
photographie de mode, La montée de la mode et de la publicité et L’apogée d'un photographe de mode,
les années Bazaar.
.......................................
commissaire général : Xavier Rey, directeur des musées de Marseille
commissaires scientifiques :
Alain Sayag, conservateur honoraire au Musée national d’Art moderne
Catherine Örmen, conservateur, historienne de la mode
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Musées de Marseille
Cette exposition bénéficie du soutien de La Vallée Village.
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press release
Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris
Man Ray and Fashion : the work of this leading figure of modernity is presented here in a new light.
Playing an active role in the artistic life in interwar Paris, and of Surrealism in particular, Man Ray was the
subject of a major retrospective at the Grand Palais in 1998, as well as exhibition at the Pinacothèque de
Paris in 2008. However, his body of work has never been explored from a fashion perspective.
Man Ray arrived in Paris in 1921, advised by Marcel Duchamp who introduced him to the avant-garde
scene and to the great and good of the Roaring Twenties. To put food on the table, May Ray first found
success by focusing on society portraits, gradually shifting from the social realm into fashion. His first
contact with the fashion world was Paul Poiret, though he was soon sought after by most of the great
couturiers, including Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Augusta Bernard, Louise Boulanger and above all,
Elsa Schiaparelli.
Fashion photography had emerged with the 20th century and was still in its infancy. In the early 1920s,
it was purely utilitarian and documentary, bound by the codes of fashion illustration. Soon however,
magazines – key conduits for the dissemination of fashion – began to devote more attention to it. Man
Ray began to publish his portraits in the society pages of Vogue, Vanity Fair and Vu, but it was Harper’s
Bazaar which, over the course of the 1930s, would make him a famous fashion photographer. His strange
compositions, reframings, plays of shadow and light, solarisations, colourisations and other technical
experiments helped create striking, dreamlike images that would form part of particularly innovative
layouts. The artist therefore brought a new vision of dreams and desire to fashion and lent prestige to
fashion photography.
A figure of the avant-garde, May Ray was part of the mass culture that emerged through fashion
and advertising. The exhibition highlights this permanent enrichment between “art for art’s sake” and
commission-based work. Such is the case with the iconic photograph Tears, which actually started out as
an advertisement for a mascara brand.
In the exhibition, a broad selection of photographs – original prints as well as large-format contemporary
prints – form a dialogue with several haute couture pieces and film footage that are illustrative of fashion in
the 1920s and 1930s, when hair and make-up first began to feature prominently. These short audiovisual
Man Ray, Pavillon de l'élégance, Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels (détail), 1925, épreuve platine,
tirage d’exposition réalisé d’après le négatif sur plaque de verre, 23,5 x 17,5 cm, Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art
moderne/Centre de création industrielle, achat par commande, tirage Jean-Luc Piété © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
clips show fashion in a different light by demonstrating how, in parallel, filming methods were becoming
more liberated. Fashion magazines also form a central focus, highlighting their major role in the ever-
broadening dissemination of a new aesthetic.
Man Ray did everything to conceal what he considered to be a minor activity, his “trade” of professional
photographer, preferring to position himself as an inventive and free painter. When doing fashion
photography he kept the prints he made to a minimum, printing only the contact sheet then just the
images chosen for the publication. At that time magazines owned the negatives in addition to the prints.
The images displayed in the exhibition have an exceptional nature due to their dispersion and rarity.
Using modern prints to show some of them enables the differences between proofs to be appreciated, all
of which were however printed from original negatives, because photography is an object, and not just
an image.
The exhibition is made up of the following sections: From 1920s portraiture to fashion photography, The
Rise of Fashion and Advertising, and The heyday of fashion photography: the Bazaar years.
.......................................
head curator: Xavier Rey, Director of the Museums of Marseille
scientific curators:
Alain Sayag, Honorary Curator at the Musée National d’Art Moderne and Catherine Örmen, Curator,
Art Historian
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Musées de Marseille
This exhibition is supported by La Vallée Village.
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comunicato stampa
Musée du Luxembourg
19, rue Vaugirard, 75006 Paris
Man Ray et la Mode: l’opera di questo grande personaggio della modernità viene presentata da un punto
di vista poco noto. Protagonista della vita artistica parigina del periodo tra le due guerre e in particolare
del Surrealismo, Man Ray è stato oggetto di un’importante retrospettiva al Grand Palais nel 1998 e di
un’esposizione alla Pinacothèque de Paris nel 2008. Ma la sua opera non era mai stata esplorata sotto
l’aspetto della moda.
Man Ray arriva a Parigi nel 1921 seguendo i consigli di Marcel Duchamp, che lo introduce nell’ambiente
dell’avanguardia e nel Tout-Paris degli anni folli. Per motivi di sopravvivenza, Man Ray si dedica in un
primo momento con successo al ritratto mondano, passando poco a poco dalla mondanità alla moda.
Il suo primo contatto nel mondo della moda è Paul Poiret, ma in breve la maggior parte dei grandi
stilisti lo cerca: Madeleine Vionnet, Coco Chanel, Augusta Bernard, Louise Boulanger e, soprattutto, Elsa
Schiaparelli.
Nata con il XX secolo, la fotografia di moda è balbuziente: all’inizio degli anni ‘20, è interessata,
documentaristica e vassalla dei codici di illustrazione della moda. Rapidamente le riviste, principali
vettori di diffusione delle mode, le consacrano sempre più spazio. Man Ray comincia quindi a pubblicare
i suoi ritratti nelle cronache mondane di Vogue, Vanity Fair e Vu, ma è Harper’s Bazaar negli anni ‘30
che lo renderà celebre come fotografo di moda. Le sue composizioni strane, le reinquadrature, i giochi
di ombre e di luce, le solarizzazioni, le colorizzazioni e altre sperimentazioni tecniche contribuiranno alla
creazione di immagini oniriche e toccanti, inserite in impaginazioni particolarmente innovative. È così
che l’artista offre alla moda una visione nuova del desiderio e del sogno e alla fotografia di moda le sue
lettere di nobiltà.
Figura d’avanguardia, Man Ray viene coinvolto nella cultura di massa che emerge tramite la moda e la
pubblicità. L’esposizione mette in luce l’arricchimento permanente tra “l’arte per l’arte” e le produzioni
fatte su commissione. Questo vale anche per la fotografia iconica Les Larmes che è innanzi tutto, bisogna
ricordarlo, la pubblicità di un marchio di mascara!
All’interno della mostra, un’ampia selezione di fotografie - tirature originali, ma anche contemporanee in
formato grande - dialoga con alcuni modelli di haute couture e documenti cinematografici evocativi della
moda degli anni ‘20 e ‘30, una moda che dà ormai spazio anche al trucco e alla pettinatura. Alcuni brevi
Man Ray, Pavillon de l'élégance, Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels (détail), 1925, épreuve platine, tirage
d’exposition réalisé d’après le négatif sur plaque de verre, 23,5 x 17,5 cm, Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art mo-
derne/Centre de création industrielle, achat par commande, tirage Jean-Luc Piété © Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
audiovisivi mettono la moda sotto una luce diversa, mostrando che anche il modo di filmare si emancipa.
Le riviste di moda occupano un posto importante, sottolineando il ruolo cruciale che hanno avuto nella
diffusione sempre più vasta di una nuova estetica.
Man Ray ha fatto di tutto per dissimulare quella che considerava un’attività minore, il suo “mestiere” di
fotografo professionista, preferendo invece privilegiare la figura di artista pittore creativo e libero. Quando
si occupava di fotografia di moda, era molto parsimonioso nel riprodurre le stampe, limitandosi ai provini
poi solo alle immagini scelte per la pubblicazione. A quell’epoca le riviste erano proprietarie non solo
delle stampe ma anche dei negativi. La diffusione e la rarità di queste immagini, oggi riunite nella mostra,
conferiscono loro un carattere eccezionale.
Il ricorso a procedure di stampa moderne per mostrarne alcune permette di apprezzare le differenze tra le
varie copie che sono state comunque tutte realizzate a partire dai negativi originali, poiché la fotografia è
un oggetto e non solo un’immagine.
Il percorso dell’esposizione si divide nelle seguenti sezioni: Dalla ritrattistica degli anni Venti alla fotografia
di moda, l'ascesa della moda e della pubblicità, e l’apogeo del fotografo di moda: gli anni di Bazaar.
.......................................
commissario generale: Xavier Rey, direttore dei Musei di Marsiglia
commissari scientifici :
Alain Sayag, conservatore onorario del Musée National d’Art moderne
Catherine Örmen, conservatrice, storica della moda
informazione et prenotazione :
museeduluxembourg.fr
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Musées de Marseille
Questa mostra è sostenuta da La Vallée Village.
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chronologie
1890
Naissance d’Emmanuel Radnitsky (Man Ray) le 20 août à Philadelphie. Son père tient un atelier de
confection tandis que sa mère réalise des vêtements pour la famille.
1911
Man Ray s’installe à New York et fréquente la Galerie 291, ouverte par le photographe Alfred Stieglitz,
grand défenseur de l’art moderne aux États-Unis tout autant que de la photographie qu’il élève au rang
d’art.
Man Ray étudie le dessin à l’École moderne de New York, fondée sur une pédagogie rationaliste et
sur le principe d’émancipation sociale. Il y est influencé par les idées de Francisco Ferrer, pédagogue
libertaire catalan.
Il travaille ensuite à mi-temps chez un graveur puis dans la publicité, et enfin chez un éditeur de cartes
qui l’emploie comme dessinateur.
La même année, en France, le couturier Paul Poiret demande au photographe Edward Steichen, proche
de Stieglitz, de faire un reportage sur ses collections, publié dans Art et Décoration. Il s’agit d’un des
premiers reportages photographiques de mode.
1913
Découverte par Man Ray des oeuvres de Marcel Duchamp lors de l’Armory Show, exposition internationale
d’art moderne à New York, qui, sur un air de scandale, fut la première du genre à faire découvrir les
avant-gardes européennes aux États-Unis.
Adolf de Meyer devient photographe pour la revue de mode Vogue, alors principalement illustrée par des
dessins. Ce dernier était connu pour son style pictorialiste, esthétique inspirée de la peinture qui cherche
à transformer le réel photographié à l’aide d’artifices tels que les flous, des effets de clair-obscur, et des
interventions manuelles sur le négatif.
1915
Rencontre de Man Ray avec Marcel Duchamp et publication d’un fascicule dans l’esprit dada, mouvement
littéraire et artistique d’avant-garde de remise en cause des conventions tant artistiques que sociales.
Man Ray réalise ses premières reproductions photographiques pour le catalogue d’une exposition
collective à la Daniel Gallery à New York.
1917
Man Ray s’initie à l’aérographie, procédé de peinture industriel avec un pistolet, et à la technique du
cliché-verre, relevant tant de la photographie que du dessin gravé.
1920
Présentation de son œuvre Lampshade, spirale en suspension, en carton, découpée dans un réflecteur
d’abat-jour, à l ‘exposition d’ouverture de la Société Anonyme.
1921
Arrivé à Paris au mois de juillet, Man Ray occupe une chambre dans l’appartement de Marcel Duchamp,
22, rue de la Condamine.
Il photographie Marcel Duchamp en Rrose Sélavy, personnage féminin que celui-ci a créé, photographie
réemployée dans l’oeuvre de Duchamp Belle Haleine, Eau de Voilette.
1922
Il découvre le procédé des rayogrammes, « photographies obtenues par simple interposition de l’objet
entre le papier sensible et la source lumineuse ». Publication à ce sujet d’une lettre par Jean Cocteau
dans la revue Feuilles libres.
Ses portraits de peintres et d’écrivains sont publiés dans Vanity Fair dès le mois de juin : son succès
comme photographe portraitiste lui permet de s’installer dans un véritable atelier au 31 bis, rue Campagne-
Première au mois de juillet.
Gabriële Buffet-Picabia, épouse du peintre dada Francis Picabia, l’introduit auprès de Paul Poiret.
1923
Bérénice Abbott devient son assistante jusqu’en 1926, date à laquelle elle ouvre son propre studio,
devenant elle-même célèbre pour ses portraits photographiques.
Le photographe Adolf de Meyer quitte les éditions Condé-Nast (regroupant Vogue et Vanity Fair) pour
Harper’s Bazaar.
1924
Publication du Violon d’Ingres dans Littérature.
Commence à collaborer avec Vogue (éditions anglaise, française et américaine) dès le mois de juillet.
Collabore avec le photographe de mode George Hoyningen-Huene au portfolio de mode The most
beautiful women in Paris.
Participe à La Revue surréaliste dont le premier numéro paraît cette année.
1925
Il photographie, lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, le Pavillon
de l’Élégance pour Vogue (publication au mois d’août dans le Vogue français et anglais, puis au mois
de septembre dans le Vogue américain).
Vogue recrute George Honyngen-Huene pour dessiner les figurines. Celui-ci deviendra par la suite un
des plus importants photographes de mode.
1926
Il publie Noire et Blanche dans le Vogue français du 1er mai.
1927
La couturière Elsa Schiaparelli, influencée dans ses créations par l’évolution contemporaine des beaux-
arts, ouvre son premier magasin de mode à Paris.
Participation au Bal futuriste organisé par le vicomte Charles de Noailles et son épouse Marie-Laure,
importants mécènes du mouvement surréaliste, et photographie les hôtes.
1929
Tournage des Mystères du château du Dé dans la villa Noailles à Hyères, commandité par Charles de
Noailles, un film qu’il dédie à la comtesse propriétaire des lieux.
Participation à l’exposition Film und Foto à Stuttgart, évènement emblématique de la Nouvelle Vision,
mouvement photographique caractérisé par un cadrage dynamique, des vues en plongée et contre-
plongée et des plans rapprochés jouant sur les angles et les diagonales.
Lee Miller, qu’il vient de rencontrer, devient son assistante et sa compagne jusqu’en 1932. Ils redécouvrent
ensemble la solarisation. Ce dispositif de tirage,apparu au XIXe siècle, est utilisé sciemment par Man
Ray pour produire des phénomènes d'inversion localisée et de silhouettage sur ses photographies.
1930
Durant l’été, Man Ray participe au Bal blanc chez le comte et la comtesse Pecci-Blunt. Avec l’aide
de Lee Miller, il projette sur les habits blancs des invités les images d’un film colorié à la main. Ses
photographies sont publiées dans le Vogue français d’août 1930.
1931
Réalise un album publicitaire pour la Compagnie parisienne de distribution de l’électricité. Il y combine
la méthode de la rayographie à celle du photomontage.
1932
Carmel Snow, éditrice de la revue de mode Harper’s Bazaar, engage Alexey Brodovitch comme directeur
artistique du magazine.
1933
Collaboration avec la revue Minotaure, revue d’inspiration surréaliste créée cette année même par les
éditeurs Albert Skira et Tériade, et dans laquelle Man Ray publie L’Age de la lumière.
Il est embauché par Harper’s Bazaar. En septembre, ses premières Fashions by radio dans lesquelles
Man Ray mêle la rayographie à la photographie de mode y sont publiées.
Le critique d’art J. Thrall Soby publie l’album Man Ray Photographs 1920-1934.
1935
Man Ray publie son texte On Photography dans Commercial Art and Industry.
Réalise des photographies de Nusch Eluard, épouse du poète, nue, pour le recueil Facile de Paul
Eluard.
1936
Man Ray rencontre Adrienne Fidelin, une danseuse guadeloupéenne, qui devient sa compagne.
Il participe à l’exposition Cubism and Abstract Art ainsi qu’à Fantastic Art Dada Surrealism au Museum
of Modern Art à New York.
1937
Publication de La photographie n’est pas l’art avec un texte d’André Breton et douze photographies de
Man Ray.
1938
Il participe à l’Exposition internationale du surréalisme, galerie des Beaux-arts à Paris, et photographie
tous les mannequins exposés.
Erwin Blumenfeld, célèbre photographe de mode qui, comme Man Ray, sait mettre à profit ses
expérimentations de « dadaïste futuriste » pour la photographie de mode, intègre l’équipe de Vogue et
publie également dans Harper’s Bazaar.
1940
Man Ray s’installe en Californie à Hollywood et rencontre Juliet Browner, danseuse et modèle américaine,
qu’il épouse en 1946.
1944
Dernière publication pour Harper’s Bazaar.
1951
Il expérimente la photographie en couleur.
1961
Médaille d'or de la photographie à la Biennale de Venise.
1962
Exposition Man Ray, l'œuvre photographique à la Bibliothèque nationale.
1963
Publication de son autobiographie Self portrait.
1976
Man Ray meurt à Paris le 18 novembre.
PROLOGUE
Emmanuel Radnitzky nait à Philadelphie en 1890. Lorsqu’il s’installe à Brooklyn en 1911 son père adopte
le nom de RAY et Emmanuel prend alors le diminutif de "Man". Après avoir étudié le dessin il rencontre en
1915 Marcel Duchamp qui l’introduit dans le petit groupe des dadaïstes New Yorkais.
En 1920, dépité par l’échec de sa troisième exposition à la galerie Daniel à New York, Man Ray s’établit
à Paris et participe aux activités du groupe Dada « en abandonnant tout espoir d’arriver à quelque chose
en peinture ».
Le couturier Paul Poiret l’encourage alors à travailler comme photographe de mode car les revues
comme Vogue, Femina, Vanity Fair offrent une place croissante à la photographie. Man Ray n’a aucune
expérience mais il est sûr qu’avec un peu de pratique il maîtrisera vite la technique et saura donner à ses
images le « cachet artistique » qui fera leur originalité. Multipliant les commandes il devient en 1933 l'un
des collaborateurs permanents du magazine américain Harper’s Bazaar. Compositions décalées ou en
mouvement, recadrage, jeux d’ombre ou de lumière, solarisation, colorisation sont autant d’innovations
qui laissent percevoir un talent parvenu à maturité. L'utilisation de ces techniques révèlent l’adéquation
entre son travail de photographe et la transformation profonde de l’image de la mode dans les années
trente. La silhouette de la femme se modifie, la mode devient un phénomène de masse et cette mutation,
les images de Man Ray l’accompagnent avec un bonheur sans cesse renouvelé.
1 - INTRODUCTION
En 1922, Man Ray est présenté par son amie Gabrielle Buffet-Picabia à Paul Poiret. La rencontre est un
semi-échec : le couturier se contente de mettre à la disposition du jeune Américain fraîchement débarqué
ses installations et ses modèles, mais il refuse de le payer pour ses photographies.
Or l’artiste doit trouver des moyens de subsister. Il s’oriente alors vers le portrait. Les commandes lucratives
affluent mais il ne renonce pas pour autant à la photographie de mode, à ce métier qui reste encore à
inventer…
- Bals et mondanités
Au cours des années folles, la vie mondaine parisienne est exceptionnellement riche. Elle est animée par
une société cosmopolite soucieuse de ses plaisirs, qui compte une importante communauté américaine,
où se mêlent artistes, écrivains et couturiers.
On y renoue avec la tradition des grands bals et du mécénat. On commande des oeuvres d’art, des
spectacles ou des films à l’instar de Charles de Noailles qui emploie Man Ray, en 1929, à la réalisation
d’un film, « Les Mystères du château de Dé » pour célébrer la villa, qu’il vient de faire construire à Hyères
par l’architecte moderniste Robert Mallet-Stevens.
Entre les deux guerres, Gabrielle Chanel est à la tête d’un véritable empire qui compte jusqu’à 4 000
employés. Femme libre et anti-conventionnelle, amie d’artistes aussi divers que Jean Cocteau, Pablo
Picasso, Serge de Diaghilev, Serge Lifar, Igor Stravinsky, Pierre Reverdy, Chanel fut aussi, selon Maurice
Sachs, la première couturière « reçue » dans le monde. Elle impose un style à son image, un style qui
séduit des clientes du monde entier, ici photographiées par Man Ray.
Au début des années 1920, la presse écrite est le principal vecteur de diffusion de la mode, mais la
photographie est encore rare dans les magazines. Le dessin est roi, sauf dans les rubriques mondaines
très suivies des lectrices, où des photographies d’élégantes célèbres lancent les nouveautés. Ce sont
elles qui font la mode, plus encore que les couturiers qui créent les modèles. Man Ray pénètre dans
l’univers de la mode par le portrait mondain. En collaborant avec Vogue de 1924 à 1928, pour des portraits
ou des reportages, il apprivoise ce métier nouveau. Et si la demande est si forte c’est que la presse se
métamorphose : en accordant une place toujours plus grande à la photographie, elle élargit son lectorat.
– Noire et Blanche
KiKi de Montparnasse, la compage de Man Ray depuis 1922, pose avec un masque Baoulé appartenant
au sculpteur et verrier américain Georges Sakier. Cette photographie est publiée dans le numéro de
Vogue de mai 1926 sous le titre Visage de nacre et masque d’ébène, puis dans le numéro de Variétés du
15 juillet 1928.
Man Ray fait adopter à Kiki plusieurs poses mais il n’en retiendra qu’une pour la publication. Les formes
simples du masque font écho aux traits de Kiki : les yeux clos, le maquillage qui souligne la ligne des yeux
et le trait de crayon des sourcils, les lèvres fermées. L’analogie immédiate entre le masque et le visage
permet de rapprocher ces deux « objets » dans une « étrange poésie » écrira Pierre Migennes dans Art et
Décoration en novembre 1928.
– Le Pavillon de l’Elégance
En 1925, L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes composée de cinq grands
groupes (Architecture ; Mobilier ; Parure ; Arts du théâtre, de la rue et des jardins ; Enseignement),
réserve la part belle à la mode présidée par Jeanne Lanvin. Elle investit le Grand Palais avec plus de 300
modèles exposés, mais aussi les pavillons des grands magasins et les boutiques du Pont Alexandre III. Le
prestigieux Pavillon de l’Elégance, commandité par quatre grandes maisons de couture et une maison de
joaillerie (Callot, Jenny, Lanvin, Worth et Cartier) est dessiné par Robert Fournez et aménagé par Armand
Albert Rateau. Il est dédié au luxe. Les mannequins, imaginés par André Vigneau pour Siégel, déclinés
dans différentes couleurs, ont des visages stylisés mais les poses se veulent très réalistes. Ce sont ces
mannequins que Man Ray photographie. Son reportage sera publié dans plusieurs magazines.
- Lee Miller
Lee Miller nait aux Etats-Unis en 1907. D’abord modèle pour Condé Nast, le groupe d’éditions fondateur
de Vogue, elle rejoint Paris en 1929 et parvient à convaincre Man Ray de la prendre pour assistante. En
1932, elle retourne à New York où elle ouvre un studio commercial puis s’installe à Londres en 1939.
Correspondante de guerre pour Condé Nast, elle couvre notamment la libération des camps de déportation.
Son travail de photographe, très influencé par le surréalisme, coexiste avec un métier rigoureux et engagé
de reporter de presse.
- Mode et expérimentation
L’attractivité de Man Ray tient également à son audace. En 1934 il utilise un bélinographe (ancêtre du
télécopieur) pour envoyer de Paris à New York un cliché. Déformé, illisible, le cliché se fond avec une
élégante efficacité dans la maquette voulue pour Harper’s Bazaar par Alexey Brodovitch. Man Ray emploie
tous les « trucs » de la modernité photographique, de la vue plongeante à la surimpression en passant par
la solarisation, pour donner à ses images un caractère immédiatement reconnaissable, celui d’une image
« artistique ».
- La bienséance
Des plus luxueux aux plus populaires, les magazines féminins de l’entre-deux guerres comptent une
rubrique mondaine très appréciée des lectrices. Des images de femmes du monde illustrent la mode telle
qu’elle peut être portée. A ces images s’ajoutent des recommandations pléthoriques sur les convenances.
Ces rubriques se complètent de chroniques où les tendances sont disséquées et illustrées par des croquis
de mode avant que le reportage photographique ne devienne prépondérant au cours des années 1930.
Si la mode des années 1920 prône la simplicité et une allure sportive, celle de la décennie suivante
renoue avec le formalisme vestimentaire : les codes se multiplient et il convient à nouveau d’adapter
soigneusement sa tenue en fonction des circonstances et des lieux.
EN GUISE DE CONCLUSION
L’exceptionnelle vitalité du milieu mondain et le contexte des années 1920 favorable à l’abolition des
frontières entre les arts, ont joué en faveur d’une promotion de la mode. Les couturiers, désormais
personnalités mondaines à part entière, ont eux-mêmes encouragé les artistes et stimulé leur créativité.
En peu de temps, la mode - et plus particulièrement la haute couture –, a vu son aura s’élargir. Quant à son
corollaire, la photographie de mode, elle devient, dès les années 1930, une discipline artistique autonome.
Man Ray quitte Paris en 1939. A son retour en en mai 1951 la ville n’est n’est plus celle qu’il avait
découverte, à peine débarqué d’Amérique, au début des années 1920. La chaleur communicative des
passions partagées avec Tristan Tzara ou Marcel Duchamp, la découverte amusée d’un mode de vie
RAYOGRAMME
En 1922 Man Ray publie dans Vanity Fair ses premiers photogrammes et les baptise
« rayogrammes ». Cette technique de « photographie sans objectif » permet d’obtenir une
épreuve par simple interposition d’un objet entre le papier sensible et la source lumineuse.
Ce procédé est à l’origine de l’invention de la photographie et fut découvert par William Henry
Fox-Talbot dès 1834 le publia sous le nom de « photogenic drawing ». Il fut repris sur un plan
purement artistique par le dadaïste Christian Schad en 1917 puis par Laszlo Moholy-Nagy
un peu plus tard. Ne nécessitant ni appareil ni objectif, le photogramme, après avoir été fixé,
révèle la trace photographique de la forme de l’objet, prenant des teintes sombres aux endroits
exposés à la lumière et des teintes claires aux endroits non exposés, elles deviennent grises si
les objets sont transparents ou translucides. En déplaçant la source lumineuse ou en procédant
à de multiples expositions on peut obtenir une image complexe.
SOLARISATION
Ce procédé de tirage est apparu en 1862 sous le nom d’effet Sabatier. Il provoque une inversion
partielle des valeurs de l’image par une exposition à la lumière du négatif ou de l’épreuve au cours
du développement. Cette action provoque l’apparition d’un liseré séparant les zones sombres des
zones claires. Man Ray, qui dit l’avoir découvert par hasard en 1931, l’a utilisé sciemment pour
produire un effet de silhouettage qui est devenu une des caractéristiques de son style
photographique. Confiant dans sa maîtrise technique, il réalisait cette opération le plus souvent
directement sur le négatif ce qui lui permettait de confier le travail du tirage à un assistant.
SURIMPRESSION
PHOTOMONTAGE
Apparu au XIXe siècle, le montage photographique est adopté dans les années 1920 et 1930,
par les mouvements artistiques d’avant-garde (dada, surréalisme, futurisme, constructivisme
russe) qui en font un moyen d’expression à part entière. Le photomontage peut prendre des
formes très diverses : il peut être composé à partir de fragments photographiques découpés,
collés, parfois complétés d’ajouts peints ou typographiques, mais également créé à partir de plu-
sieurs négatifs combinés. Dans les années 1930, la presse s’emparera de ce nouveau moyen
d’expression souvent dans un but politique.
Tirage par contact : un tirage contact est obtenu en plaçant le négatif directement sur le papier
photographique. Le tirage a donc les mêmes dimensions que celles du négatif. Privilégié au
XIXe siècle, ce type de tirage continue tout au long du XXe siècle à être pratiqué, notamment
pour l’obtention de planches-contact permettant au photographe de choisir l’image à retenir.
Man Ray marque souvent le cadrage souhaité directement sur cette épreuve.
Tirage original : un tirage original est un tirage effectué par l’auteur ou sous son contrôle, à
partir du négatif original. On en distingue deux types selon la période de réalisation : le tirage
d’époque et le tirage tardif. Un tirage d’époque est un tirage original produit à une date proche
de celle de la prise de vue, tandis que le tirage tardif peut être produit de nombreuses années
après la prise de vue.
Retirage (aussi appelé tirage moderne) : un retirage est un tirage réalisé après la mort de
l’auteur, à partir du négatif original. L’œuvre de Man Ray a fait l’objet de très nombreux retirages
de qualité très diverses souvent à partir de contretypes des négatifs originaux.
Plan de l'exposition
MAN RAY et la Mode
5 4
SORTIE
3
2
2
ENTRÉE 1
1. Introduction
2. Du portrait 1920 à la photographie de mode
3. La montée de la mode et de la publicité
4. L'apogée d'un photographe de mode,
les années Bazaar
5. En guise de conclusion
1 - INTRODUCTION
Collection d’hiver
Obstruction 1936
32 cintres, bois peint et métal, edité à dix Epreuve gélatino argentique
exemplaires par la galerie Schwarz, Milan 1964 35 x 24,1 cm
1920-1964 Collection particulière
100 x 200 x 100 cm
Milan, Fondazione Marconi Anatomies
1930
Autoportrait Epreuve gélatino-argentique
1932 29 x 22,5 cm
Epreuve gélatino argentique Paris, Bibliothèque Nationale de France,
8,5 x 5,5 cm Département des Estampes et de la Photographie
Collection particulière
Close up, Fold up
Sans titre (machine à coudre) 1963
s. d. Dessin (collage, papier et épingles)
Epreuve gélatino argentique 38 x 28 cm
6 x 6 cm Milan, Fondazione Marconi
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Anatomies
dation en 1994 c. 1930
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
Le cadeau d’exposition réalisé en 2003 d’après le négatif
Epreuve gélatino argentique, tirage d’exposition souple
réalisé en 2003 d’après le négatif verre 17 x 12.5 cm
12,5 x 10 cm Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/Centre de création industrielle,
moderne/Centre de création industrielle, achat par commande
achat par commande
Réfléxions
1929-1982 2 - DU PORTRAIT DES ANNÉES 1920 À LA
Epreuve moderne (tirage de 1982) à partir du PHOTOGRAPHIE DE MODE
négatif original
26,5 x 18,8 cm
Montpellier, Collection Fonds régional d'Art *The Little Review, “Lady Abdy, Mme Fellows”
contemporain Occitanie Montpellier Hiver 1926, volume XI n°2 p.73-74
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
La Voile moderne /Centre de Création industrielle
1931-1977
Epreuve gélatino argentique, tirage tardif *Vogue France, « Avoir de la personnalité et
29 x 22,7 cm savoir l’affirmer n’est pas chose commune »
Milan, Fondazione Marconi 1er décembre 1925, p.14
Marseille, Centre de documentation Mode
Mode
sous-section : Mannequins et bustes Vers 1936
Epreuve gélatino argentique tirée par contact
13,5 x 9 cm
Man Ray/Paul Eluard Marseille, Musée Cantini
Les Mains libres
1937
Paris, Centre Pompidou, Musée d’Art moderne/ sous-section : Coiffure et maquillage
Centre de création industrielle,
biblothèque Kandinsky, acquisition
Etude pour Harper’s Bazaar (de la série: Men Jou
Pierre Imans Miller d’Ahetel Knize)
Buste de coiffeur en cire fin années 20 1936
fin années 20 Epreuve gélatino argentique
Cire, perruque de cheveux humains Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
71 x 39 x 30 cm moderne/Centre de création industrielle,
Collection privée dation en 1994
sous-section : Autour des mains Publicité pour des bijoux (mains de Nush Eluard)
1935-1980
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
Mains peintes par Pablo Picasso 28,8 x 22,6 cm
1935 Milan, Collection particulière, Fondazione Marconi
Epreuve gélatino-argentique
8,3 x 11,1 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art section 4 - L’APOGÉE D'UN PHOTOGRAPHE DE
moderne/Centre de création industrielle, MODE, LES ANNÉES BAZAAR
dation en 1994
*Harper’s Bazaar, «Bijoux Cartier et Shéhérazade» Photographie publicitaire pour Elsa Schiaparelli
août 1935, p.66-67 c. 1930
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
Ville de Paris réalisé en 2003 d’après le négatif souple
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
Harper’s Bazaar moderne/Centre de création industrielle,
janvier 1937 achat par commande
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la
Ville de Paris Bettina Jones
1933
Mains, photographie publicitaire pour la marque de Epreuve gélatino-argentique, planche contact
crème pour les mains Ponds comprenant 2 images recadrée à l’encre noire
1930 9 x 12 cm
Epreuve gélatino-argentique recadrée au crayon Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
noir moderne/Centre de création industrielle,
9,2 x 6,2 cm dation en 1994
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, Schiaparelli, parapluie
dation en 1994 c. 1930
Epreuve au platine, tirage moderne d’exposition
réalisé en 2003 d’après le négatif souple
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
achat par commande
Adeline Fidelin «La mode au Congo» Portrait de Juliet et une femme non identifiée
1937 c.1945
Epreuve gélatino argentique Epreuve gélatino-argentique, tirage par contact
22 x 16 cm 9 x 6,4 cm
Marseille, musée Cantini Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle,
La mode au Congo (a) dation en 1994
1937-1980
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne Juliet «avec grattages»
30 x 22 cm c.1945
Milan, Fondazione Marconi Epreuve gélatino-argentique, retouchée
24,5 x 19,5 cm
La mode au Congo (c) Collection particulière
1937-1980
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne Juliet
30 x 22 cm c.1945
Milan, Fondazione Marconi Epreuve gélatino-argentique
23,3 x 12,6 cm
La mode au Congo (d) Marseille, musée Cantini
1937-1980
Epreuve gélatino argentique, tirage moderne Juliet en robe du soir
30 x 22 cm Epreuve gélatino argentique, tirage moderne
Milan, Fondazione Marconi 28 x 21,8 cm
Milan, Fondazione Marconi
archives audiovisuelles:
C’est en 1922, alors qu’il vient d’arriver à Paris, que Man Ray fait ses premiers pas dans la photographie
de mode. Il doit, après l’échec de son exposition à la librairie Six, en décembre 1921, trouver des
moyens de subsistance. Francis Picabia comme André Breton le poussent à exécuter des reproductions
des oeuvres de ses amis surréalistes. Il est alors prêt à accepter des commandes et à développer une
activité de portraitiste. Il avait, dès 1919, commencé à pratiquer le portrait et avait même gagné un prix
avec celui de Bérénice Abbott, qui deviendra à Paris son assistante. Il prit l’habitude, alors qu’il se livrait
au travail répétitif et fort ennuyeux de reproduction, de garder toujours une plaque vierge pour réaliser
un portrait en fin de séance. Il installe un atelier dans une chambre du Grand Hôtel des Écoles, utilisant
pour développer ses photos, s’il faut en croire Gertrud Stein, un petit cagibi.
C’est dans ces conditions qu’il rencontre par l’intermédiaire de Gabrielle Buffet, l’épouse de Picabia,
le couturier – et collectionneur – Paul Poiret. Il voulait lui proposer de faire son portrait, mais les
circonstances en décideront autrement. Avec un appareil de seconde main, quelques plaques vierges
et un certain culot, il tente de séduire son prestigieux interlocuteur par son « originalité ». Comme
Poiret lui suggère de s’essayer à la photographie de mode, il avoue crûment ne rien connaître à ce
genre particulier, qui n’est alors le fait que de quelques praticiens spécialisés qui ont du mal à exister
face aux illustrateurs, plus recherchés et mieux payés. Le couturier veut « des photos originales […]
quelque chose de différent des trucs que fournissaient habituellement les photographes de mode […]
des portraits qui mettraient en avant l’élément humain ».
Man Ray n’est alors, ni techniquement, ni intellectuellement,à la hauteur de ce défi, aussi ses premiers
clichés se révèlent d’une platitude effrayante. Pourtant, en quelques années, il va s’imposer comme un
auteur novateur dont les images séduisantes vont accompagner la libération du corps des femmes et
placer la photographie au coeur du système de représentation de la mode.
Expérimentateur impénitent, Man Ray veut introduire dans le travail qu’il produit sur commande pour les
revues de mode un style pictural qui signale son appartenance revendiquée à l’avant-garde artistique.
Mais ce style ne se dégagera d’abord que lentement de réalisations dont il faut reconnaître la médiocre
banalité. Les premières images faites pour Paul Poiret puis pour le Pavillon de l’Élégance ne tranchent
guère, en effet, sur la production de son temps. Elles sont figées dans un décor artificiel et souvent
sommaire. Elles font pâle figure à côté de la production des illustrateurs qui règnent en maîtres dans
les pages des magazines féminins. Au début des années 1920, les illustrateurs de la Gazette du Bon
Ton ou de Vogue sont les seuls à pouvoir donner à une silhouette l’élégante lisibilité requise par les
lectrices. Le dessinateur peut placer le modèle dans le cadre fantasmé de la vie « mondaine », évoqué
par quelques détails significatifs – un club de golf, un cheval de polo, une voiture de sport, un fume-
cigarette démesuré… –, tout en fournissant un document compréhensible dont la couturière de quartier
ou la modiste de province pourra tirer un modèle présentable à sa cliente. Le dessin, en épurant le
réel de détails inconséquents ou en les réduisant à n’être qu’un signe aisément décodable, fournit une
possibilité d’interpréter les formes dont l’habilité de la technicienne saura tirer parti. La photographie,
noyée dans l’absence de point de vue, est un document qui manque de « clarté », un objet inutile par la
profusion des détails dont il s’encombre. Ce n’est que de nos jours, où la mode vise à vendre un style
de vie plus qu’un objet sans réelle valeur intrinsèque, que les photographes rafleront toute la mise, mais
en 1922 cela n’est pas encore d’actualité.
Man Ray fut très désappointé quand il constata que Poiret n’avait pas l’intention de le payer, estimant
que le simple fait de lui avoir donné librement accès à ses modèles devait lui permettre de trouver des
commanditaires qui le rémunéreront. À ce moment, Man Ray est encore loin de maîtriser son sujet.
Il se révèle incapable d’éclairer correctement le modèle et fait réaliser un projecteur de fortune par le
concierge ; « un socle vénitien nanti d’un réflecteur improvisé sur lequel est vissé une grosse ampoule »
qui n’éclaire rien et fait sauter l’installation électrique de la maison. Peu importe, conclut-il rapidement :
« Le fer forgé ira bien avec les ornements du salon. » Il suffit que le modèle s’immobilise sur un sol
Dix ans plus tard, le changement est surprenant. Man Ray a souvent déclaré que si l’on faisait appel à lui
pour un reportage – où ses interventions seront de courte durée – comme dans la mode, c’était pour qu’il
confère à ses images un « chic artistique » singulier. Peu nous importe que cette posture soit convenue,
elle n’en donne pas moins à son travail un style qui va finir par s’imposer. Est-il dû à la pression des
commanditaires, dont les exigences sont certaines ? Est-il la conséquence de cette volonté de faire «
artiste » qui est aussi son meilleur atout économique ? Cette attitude ne se résume plus, comme dans
ses débuts, à la confrontation d’un modèle et d’un objet d’art, fut-ce une sculpture de Brancusi ou un objet
de Giacometti.
Il ne se borne plus à conjuguer platement « l’art et la mode » comme il s’en vantait pour ses premières
images. Sa production invente un style entièrement neuf. Tous les moyens qui sont à sa disposition et
qu’il a appris à maîtriser sont mis au service des modèles qu’il doit photographier. L’éclairage souligne
les qualités des matériaux (moirages, transparence), le cadrage, les surimpressions, les distorsions,
les gros plans, les surexpositions, les oppositions négatif-positif lui permettent de produire des images,
sinon déroutantes du moins surprenantes, qui attirent l’attention. Il ira même jusqu’à mettre en oeuvre
des techniques inédites pour produire des images singulières comme avec la bélino – ce procédé destiné
à transmettre des images très simplifiées par téléphonie – ou avec des aplats d’encre colorée. Posture
systématique qui vise à valoriser l’image de mode par le langage de l’art contemporain, même s’il en
vient à nier sa fonction même qui est de donner à voir des modèles. Premier prodrome d’un changement
fondamental qui fait de la photographie de mode le reflet d’une attitude plus qu’une technique de
reproduction de modèles.
L’accentuation du mouvement par duplication de l’image est un autre moyen – Erwin Blumenfeld l’utilisera
avec brio à la fin des années 1940 – mais il apparaît déjà dans les années 1930, dans certaines photographie
de Man Ray. La même pose, tirée du même négatif, est reproduite plusieurs fois sur le tirage, créant une
illusion qui met l’image en mouvement tout en magnifiant l’artificialité du procédé.
Et ce n’est pas un hasard si Brodovich reprit souvent celui-ci sur la page imprimée de Harper’s Bazaar.
Bien d’autres procédés techniques sont aussi à l’oeuvre : surimpression de trames ou de négatifs,
inversion jusqu’à la solarisation, qui deviendra un de ses marqueurs favoris.
On sait que Man Ray prétend que cet effet aurait été inventé par hasard. Lee Miller, qui était alors son
assistante et sa compagne, raconte dans une lettre à son frère, non datée, mais probablement de 1929,
que c’est en travaillant tous deux dans la chambre noire que le procédé fut découvert : « Quelque chose
m’effleura la jambe, je criai et rallumai brusquement la lumière. Je ne découvris pas ce que c’était, une
souris peut-être, mais je réalisai que le film avait été exposé.
Dans le bac de révélateur se trouvaient une dizaine de négatifs développés d’un nu sur fond noir. Man
Ray les attrapa, les plongea dans le bac d’hyposulfite et regarda. La partie non exposée du négatif, le fond
noir, avait sous l’effet de la lumière été modifié jusqu’au bord du corps nu et blanc ».
Ce n’est évidemment qu’une légende et l’artifice était connu depuis longtemps sous le nom d’effet Sabatier.
Il n’en reste pas moins que Man Ray le systématisa pour en faire une figure de style. Il apprit à le maîtriser
totalement, offrant ainsi à l’écriture photographique une des caractéristiques du dessin : le trait noir qui
vient souligner les formes et donne cet aspect irréel et flatteur dont raffolent les « amateurs de chiffons ».
S’il multiplie les collaborations au début des années 1930 avec de grands magasins new-yorkais comme
Bergdorf Goodman ou Tiffany, des magazines comme Vogue, Vanity Fair ou Variétés, c’est en 1934
qu’il se liera durablement avec Harper’s Bazaar, devenant un des piliers de l’équipe réunie par Snow et
Brodovitch.
La Grande Dépression s’éloignant des États-Unis, alors qu’elle frappe toujours l’Europe, les magazines
outre-Atlantique ont retrouvé une prospérité qui ne peut que profiter à cet Américain résidant à Paris. Man
Ray écrivit à Julian Levy que c’est à la fin de 1932 « que la crise l’avait durement atteint » en France.
En 1933, il peut se permettre de louer deux ateliers, l’un rue Campagne-Première, où il habite, dans un
immeuble cossu, l’autre, pour peindre, au 8 de la rue du Val-de-Grâce.
Et si l’on en croit Lucien Treillard, qui fut son assistant durant de longues années, Man Ray était le seul
des surréalistes qui pouvait vivre bourgeoisement. « Il avait toujours de quoi payer ses consommations,
faisait faire ses costumes à Londres et conduisait une Voisin. Il put même s’acheter une petite maison de
« La mode au temps de Man Ray » permet de découvrir les relations entre le vêtement d’une époque,
celle de l’entre-deux-guerres, et sa représentation, à travers le regard d’un artiste, peintre et photographe,
Man Ray. [...]
La confrontation de ses photographies et des modèles emblématiques des grandes maisons de couture –
comme Chanel, Augustabernard, Schiaparelli – révèle que ces créateurs recherchèrent la vision singulière
du photographe pour communiquer de façon novatrice dans les revues de mode. [...]
Les photographies aident à mesurer l’originalité de ces éléments vestimentaires qui, en raison de leur
fragilité et de leur usage, ont rarement survécu, contrairement aux robes de soirée, bien plus nombreuses
dans les garde-robes des musées car beaucoup moins portées, mais parfois remaniées et transformées
au cours du temps. [...]
Pour comprendre la mode au temps de Man Ray, il est utile de feuilleter les magazines qui donnent des
conseils de beauté et de savoir-vivre suivis par des millions de lectrices, ou encore de regarder des films
qui apportent toute la lumière sur la manière d’être et de bouger. [...]
LE COSTUME « SPORT »
Oublier le passé, mener sa vie à toute allure, tels sont les leitmotivs des années d’après-guerre. L’automobile
se répand. Les transports publics s’améliorent. Le chauffage central investit les appartements. Autant de
facteurs qui favorisent la mobilité et l’allègement des toilettes. [...]
Sous le chapeau cloche qui ombre les yeux, les femmes désormais osent se maquiller, même en plein
jour : jeune ou âgée, mariée ou célibataire, bourgeoise ou prolétaire, femme active ou simple ménagère,
toutes sont concernées : la mode étend son empire au visage. [...]
UNE CODIFICATION TRÈS PRÉCISE SELON LES LIEUX ET LES HEURES DU JOUR
La mode se complique. « Tous les effets faciles ou pauvres sont d’ores et déjà périmés.
Et l’influence “ sport ” ne sera plus longtemps tolérée à la ville. » [...]
Bien des images de Man Ray retracent ces grands moments d’une suprême élégance. Frivolité inouïe et
exubérance de la toilette pour oublier que l’on vivait alors des temps plus qu’incertains ?
MAN RAY
paru le 6 novembre 2019 A
Y
en vente dans toutes les librairies ou sur : ET LA MODE
www.boutiquesdemusees.fr
sommaire
« We nominate for the hall of fame », Man Ray et les revues de mode, Emmanuelle de l’Ecotais
Annexes
Glossaire des techniques photographiques
Chronologie
Liste des illustrations
Repères bibliographiques
Index des noms
fac-similé FACILE
39€
Fruit d’une collaboration entre le poète Paul Eluard, le photographe Man Ray et l’imprimeur-éditeur
Guy Lévis Mano, Facile, livre d’artistes par excellence, est ici réédité en un fac-similé à la fabrication
exceptionnelle, fidèle à l’édition originale.
Ode à la femme, sous les traits de Nusch, muse du poète et modèle du photographe, Facile met en
scène l’emprise amoureuse.
Cinq poèmes d’Eluard épousent les contours sinueux du corps féminin, magnifié par Man Ray.
La réédition de ce recueil, tiré à 25 exemplaires sur Japon impérial en 1935, se compose d’une
couverture rempliée et illustrée d’une composition au plomb de Guy Lévis Mano photographiée par
Man Ray, d’une photographie signée par le photographe et de douze photographies en noir et blanc
reproduites en héliogravure.
Ce fac-similé de l’exemplaire numéro 1 de l’édition originale, conservé à la Bibliothèque nationale
de France et dédicacé par le poète et le photographe, est accompagné d’un livret rédigé par Nicole
Boulestreau, spécialiste de l’oeuvre de Paul Eluard.
Fac-similé
Le recueil comporte cinq poèmes de Paul Eluard et se compose d’une couverture rempliée et illustrée
d’une composition au plomb photographiée par Man Ray, d’une photographie signée par le photographe
et de douze photographies en noir et blanc reproduites en héliogravure.
Livret
- 8 pages
- 4 illustrations
- texte de présentation de Facile par Nicole Boulestreau
P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS
Éditions de la Réunion des musées nationaux-Grand Palais,
Paris 2019
24 pages
40 illustrations
2 couvertures
6€
P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS
les va et vient permanents quiexistent entre « l’art pour l’art » et les
productions assujetties à une commande.
CONFÉRENCE DE PRÉSENTATION
jeudi 1er octobre, 18h30
au cinéma Les 3 Luxembourg
67, rue Monsieur le Prince, Paris 6e
avec Alain Sayag, conservateur honoraire du cabinet de la Photographie, Centre Pompidou, MNAM/ CCI
et Catherine Örmen, conservatrice et historienne de la mode
De la chronique mondaine à la photographie de mode pour les plus grands magazines, Man Ray a contribué
à inventer un nouveau genre, largement influencé par le surréalisme. Cette conférence, donnée par les
commissaires, vous présente les grands enjeux de l’exposition.
NUIT BLANCHE
samedi 3 octobre de 19h30 à 1h, dernière entrée 0h30
entrée libre et gratuite
Pour la Nuit Blanche, le Musée du Luxembourg propose une soirée qui surprendra les sens des visiteurs
de « Man Ray et la mode », entre poésies surréalistes, musiques oniriques et parfum de myrrhe. Au cœur
de l’exposition, la CIE 44 présente des intermèdes de lecture-concert, tandis qu’une création olfactive
exclusive, conçue par la designer Carole Calvez comme une vision moderne des photos de Man Ray, fait
écho au corps féminin sublimé dans l'exposition.
VISITES GUIDÉE
VISITE EN FAMILLE
à partir de 6 ans, durée : 1h
en français : à 14h30 tous les dimanches
en anglais : à 14h30 le 4ème samedi du mois et samedi 2 janvier
Découvrez en famille les images mystérieuses et frappantes que Man Ray a réalisées autour de la mode
de l’entre-deux-guerres. Un conférencier guide les plus jeunes et leur entourage à la découverte de ces
clichés et de leurs modèles qui ont marqué leur temps par leur audace.
www.museeduluxembourg.fr
un nouveau design et une meilleure ergonomie pour le site du musée du Luxembourg à partir du 6 mai :
vidéos, articles, informations pratiques, programmation culturelle, billetterie en ligne.
SUR INSTAGRAM
Elsa Muse est une artiste de stop-motion. Dans son studio de création,
le Studio Mumuse, elle imagine et fabrique des histoires oniriques et
surréalistes pour des clients ou ses propres réseaux sociaux.
Pour illustrer l'exposition Man Ray et la mode au musée de Luxembourg, elle
a imaginé une série de contenus intitulés " Les Mani de Man Ray", des jeux
de mots et d'images autour du lexique de la main, sujet cher au photographe,
pour mettre en exergue son univers surréaliste et des moments clés de sa
carrière abordés dans l'exposition.
@museeduluxembourg
En attendant Man Ray est un contenu numérique réalisé en attendant l’ouverture de l’exposition suite
à son report. La Rmn – Grand Palais et le Musée du Luxembourg ont demandé à des personnalités du
monde de l’art, de la photographie et de la mode de parler de leur rapport à cet artiste, l’influence qu’il a
exercée sur eux, ce qu’il éveille, révèle encore aujourd’hui.
« Je ne me rendais pas compte à quel point Man Ray avait compté dans la formation de mon
goût... C'est par les réactions des autres que j'ai compris combien son surréalisme était en moi
et continue de l'être. »
Martin Margiela, Plasticien, ex-Créateur de mode
« Cette photo illustre parfaitement la raison pour laquelle l’œuvre de Man Ray est devenue une
pierre angulaire de la mode moderne et de la photographie artistique : elle est à la fois une photo
de mode, un portrait et une œuvre d’art. »
Beda Achermann, directeur Artistique et fondateur du Studio Achermann
A propos de Man Ray, Lee Miller, 1930 Centre Pompidou, MNAM-CCI dist. Rmn-Grand Palais / Guy Carrard ©
Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
« Ce qui me fascine lorsque je regarde les photographies de Man Ray dans le monde de la mode,
c’est la façon dont elles parviennent à révéler et à mettre à nu les rouages de la photographie de
mode. »
« Principal vecteur de la mode hier comme aujourd’hui, la photographie de mode est une œuvre
d’art totale qui, à l’instar de l’opéra, puise dans l’art, l’architecture, la lumière, le mobilier et tout
ce qui se trouve sur la scène. »
Thom Bettridge, Rédacteur en Chef de Highsnobiety
« Il n'a pas seulement inventé tout un vocabulaire visuel mais il s'est aussi rêvé, lui-même, Man
Ray, ce fameux surréaliste. »
Seb Emina, Ecrivain, Rédacteur-en-Chef de The Happy Reader
« Pour plonger dans la flamboyance des années 1920 et 1930 en France, il n’y a guère de lecture
plus évocatrice que celle de l’Autoportrait de Man Ray […] »
« Est-ce parce que l’objet le fascine que Man Ray est de ces photographes de mode par inadver-
tance qui n’oublient pas la mode elle-même ? »
Olivier Gabet, Directeur du musée des Arts décoratifs, Paris
« Man Ray représentait une voie nouvelle vers un monde dans lequel la mode viendrait des
États-Unis, où les vêtements auraient autant d’importance que l’image, non davantage, et où la
seule possibilité serait d’accepter la modernité et d’avancer vers l’avenir. »
Donatien Grau
« Cette Peggy Guggenheim, photographiée par Man Ray en 1924 dans une robe de Paul Poiret,
n’est pas qu’une photographie, c’est un bijou. »
Guillaume Houzé, Directeur de l'Image et de la Communication des Galeries Lafayette
et BHV Marais
« Il y a une telle limpidité et une telle intention dans la vision de Man Ray. La complexité et le
désordre n’y ont pas leur place. »
« La façon dont Man Ray voyait et montrait le monde m’apparaît aujourd’hui comme essentielle :
montrer ce qui est dans toute sa beauté, simplement en jouant avec l’ombre et la lumière. »
Lutz Huelle, Créateur et styliste Allemand
« Man Ray a capté l’essence des femmes de son temps, celles qui étaient libérées des préjugés
et de la bourgeoisie. Nous voyons, à travers ses yeux, leur force, leur audace et leur courage. »
Rabih Kayrouz, Couturier fondateur Maison Rabih Kayrouz
« Il est curieux que les images les plus évocatrices pour moi de l’idée de la mode soient celles
où la mode est absente. »
Miuccia Prada, présidente, Fondazione Prada, Italie
Anja Aronowsky Cronberg, chercheuse au London College of Fashion, créatrice de la revue Vestoj
Miren Arzalluz, directrice du Palais Galliera, Paris
Simon Baker, directeur, MEP, Paris
Thom Bettridge, rédacteur-en-Chef de Highsnobiety
Geert Bruloot, fashion Entrepreneur
Kristina de Coninck, mannequin, muse de Martin Margiela
Kaat Debo, directeur, conservateur en Chef. MoMu-ModeMuseum Antwerpen – Musée de la Mode
d’Anvers
Chris Dercon, président, Rmn - Grand Palais
Seb Emina, écrivain, rédacteur-en-Chef de The Happy Reader
Roe Ethridge, photographe et Artiste
Olivier Gabet, directeur du musée des Arts décoratifs, Paris
Donatien Grau
En 2019 à la suite d’une procédure de mise en concurrence, le Bureau du Sénat a décidé, de confier à
nouveau la délégation de service public pour la gestion du Musée du Luxembourg à la Réunion des musées
nationaux-Grand Palais du 1er janvier 2020 au 31 juillet 2026.
Depuis février 2011, la Rmn-Grand Palais a produit dans l’écrin du Musée du Luxembourg 18 expositions
dont la qualité scientifique a été saluée par la critique. Elles ont permis au public de découvrir ou redécouvrir
de grandes figures et thématiques de l’histoire de l’art. La programmation a été marquée par d’immenses
succès populaires, notamment l’exposition Chagall. Entre guerre et paix en 2013, ou plus récemment, Al-
phonse Mucha.
D’abord installé dans le Palais du Luxembourg, que Marie de Médicis fait construire entre 1615 et 1630, le
Musée du Luxembourg est le premier musée français ouvert au public en 1750. Les visiteurs peuvent alors
y admirer les vingt-quatre toiles de Rubens à la gloire de Marie de Médicis et une centaine de tableaux
provenant du Cabinet du Roi, peints par Léonard de Vinci, Raphaël, Véronèse, Titien, Poussin, Van Dyck ou
encore Rembrandt. Après le transfert de ces oeuvres au Louvre, le Musée du Luxembourg devient, en 1818,
un « musée des artistes vivants », c’est-à-dire un musée d’art contemporain. David, Ingres, Delacroix, entre
autres, y sont exposés.
Affectataire du Palais et du Jardin du Luxembourg en 1879, le Sénat fait édifier le bâtiment actuel entre 1884
et 1886. Les impressionnistes y sont pour la première fois exposés dans un musée national, grâce au legs
Caillebotte qui comporte des oeuvres de Pissarro, Manet, Cézanne, Sisley, Monet, Renoir... Cette collection
se trouve aujourd’hui au musée d’Orsay. Fermé après la construction d’un musée national d’art moderne
au Palais de Tokyo en 1937, le Musée du Luxembourg rouvre ses portes au public en 1979. Le Ministère
de la Culture y organise des expositions sur le patrimoine des régions et les collections des musées de
province, le Sénat conservant un droit de regard sur la programmation et l’usage du bâtiment. En 2000, le
Sénat décide d’assumer à nouveau l’entière responsabilité du Musée du Luxembourg, afin de conduire une
politique culturelle coordonnée dans le Palais, le Jardin et le Musée.
S’il a pour missions premières, en sa qualité d’assemblée parlementaire, le vote de la loi, le contrôle du Gou-
vernement, l’évaluation des politiques publiques et la prospective, le Sénat se doit également de mettre en
valeur le patrimoine dont il est affectataire. Pour garantir un rayonnement et un niveau d’excellence dans la
production et l’organisation des expositions présentées au Musée du Luxembourg, le Sénat a choisi de faire
appel à des professionnels de ce secteur. Le Musée du Luxembourg s’est ainsi imposé au fil des ans comme
l’un des principaux lieux d’expositions parisiens, en permettant à ses très nombreux visiteurs d’apprécier les
chefs-d’oeuvre de Botticelli, Raphaël, Titien, Arcimboldo, Véronèse, Gauguin, Matisse, Vlaminck, Modigliani,
Chagall, Fragonard…
La Rmn – Grand Palais est l’un des premiers organisateurs d’expositions dans le monde. Exposer, éditer,
diffuser, acquérir, accueillir, informer : elle contribue, pour tous les publics, à l’enrichissement et à la meilleure
connaissance du patrimoine artistique aux niveaux national et international.
adresse
Musée du Luxembourg, 19, rue Vaugirard, 75006 Paris
téléphone
01 40 13 62 00
ouverture
tous les jours de 10h30 à 19h / nocturne jusqu'à 22h le lundi
fermetures exceptionnelles à 18h les 24 et 31 décembre
tarifs
13 € ; TR 9 €
spécial jeune 16-25 ans : 9 € pour 2 personnes du lundi au vendredi après 16h
gratuit pour les moins de 16 ans, bénéficiaires des minima sociaux
tarif réduit partenariat « Harper’s Bazaar » - MAD Musée des Arts Décoratifs:
sur présentation d’un billet d’entrée à l’une des deux expositions, le porteur aura accès
à l’autre exposition à tarif réduit (10 € au lieu de 14 € au MAD et 9 € au lieu de 13 € au
Luxembourg).
Ce tarif sera accessible pour toute la période du 23 septembre 2020 au 3 janvier 2021.
L’opération « Places aux Jeunes ! » a été rendue possible grâce au mécénat de la Caisse
d’Epargne Ile-de-France.
accès
M° St Sulpice ou Mabillon
Rer B Luxembourg
Bus : 58 ; 84 ; 89 ; arrêt Musée du Luxembourg / Sénat
informations et réservations :
museeduluxembourg.fr
#ExpoManRay
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Man Ray
Sans titre
1925
épreuve platine, tirage d’exposition réalisé en 2003
d’après le négatif sur plaque de verre
18 x 13 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle, achat par commande,
tirage Jean-Luc Piété
Man Ray
Lee Miller, le visage peint
1930 circa - 1980
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
30,9 x 22,1 cm
Milan, Fondazione Marconi
Man Ray
Anatomies
1930
épreuve gélatino-argentique
29 x 22,55 cm
Paris, Bibliothèque Nationale de France, Département
des Estampes et de la Photographie
© BnF
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
Man Ray
Bal au château des Noailles
vers 1929
épreuve gélatino argentique
8,5 x 11,4 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art
moderne/Centre de création industrielle, dation en
1994
Man Ray
Pavillon de l'élégance, Exposition internationale
des Arts décoratifs et industriels
1925
épreuve platine, tirage d’exposition réalisé d’après
le négatif sur plaque de verre
23,5 x 17,5 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d'Art
moderne/Centre de création industrielle, achat par
commande, tirage Jean-Luc Piété
Man Ray
Le Pavillon de l’Élégance, exposition internationale des
arts décoratifs et industriels
Robe du soir « Apollo » de Jeanne Lanvin
1925/1995
épreuve platine, tirage d’exposition réalisé d’après le
négatif sur plaque de verre
23,5 x 17,5 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
- Mnam/ Centre de création industrielle
© François Doury
WORTH
Robe du soir en satin noir et plumes de marabout
c.1925
satin noir et plumes de marabout
180 x 60 x 60 cm
Toulon, collection Villa Rosemaine
Man Ray
La chevelure
1929
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
28,7 x 19,5
Milan, Fondazione Marconi
Man Ray
Tête de Vénus maquillée
1932
épreuve gélatino argentique
11 x 8 cm
Collection particulière
Man Ray
Publicité pour des bijoux (mains de Nush Eluard)
1935-1980
épreuve gélatino argentique, tirage tardif
28,8 x 22,6 cm
Milan, Collection particulière, Fondazione Marconi
© Nicolas Descottes
Man Ray
Robe de petit soir en crêpe noir imprimé, Elsa Schiaparelli,
collection février 1936 n°104. Publié dans Harper’s Bazaar,
mars 1936, p.72d.
1936
épreuve gélatino argentique
27,8 x 22 cm
Paris, Palais Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris
Man Ray
Elsa Schiaparelli
Vers 1931
épreuve contact gélatino-argentique
10 x 7,5 cm
Marseille, Musée Cantini
© Musées de Marseille
© Man Ray 2015 Trust / Adagp, Paris 2020
Man Ray
Portrait de femme non identifiée, mode?
1930
épreuve gélatino-argentique (dont une solarisation)
12,2 x 9,3 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’Art moderne/
Centre de création industrielle, dation en 1994
Elsa Schiaparelli
Manteau du soir
Collection automne-hiver 1938/39
Drap de laine. Broderies de Lesage.
Musée des Arts décoratifs, de la Faïence et de la
Mode-château Borély.
Madeleine VIONNET
Robe manteau
1936
Paris, Les Arts Décoratifs
affiche de l’exposition
© Réunion des musées nationaux - Grand Palais,
Paris 2020
LE 6€
Musée du Luxembourg JOURNAL Éditions de la Réunion
LE 6€
du 8 avril au 26 juillet 2020 DE L’EXPOSITION des musées nationaux — Grand Palais Musée du Luxembourg JOURNAL Éditions de la Réunion
MAN RAY
du 8 avril au 26 juillet 2020 DE L’EXPOSITION des musées nationaux — Grand Palais
ET LA MODE
MAN RAY ET LA MODE
P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS
P.12 TENDRE DES PONTS ENTRE L’ART ET LA MODE ♦ P.20 MAN R AY ET HA RPER’S BAZAAR ♦ P.24 PARIS N’EST PLUS PARIS
P.2 NEW YORK, DÉBUTS PHOTOGR APHIQUES ♦ P.3 PARIS, ÉMERGENCE D’UN PHOTOGR APHE DE MODE ♦ P.8 COUTURIERS
couvertures du Journal de
l’exposition
24 pages, 40 illustrations, 6€
Mondialement connue pour son chocolat chaud et son Mont-Blanc, l’adresse mythique d’Angelina
rue de Rivoli accueille depuis 120 ans ses visiteurs dans un style Belle-Epoque très caractéris-
tique. Sa clientèle étrangère vient de loin pour savourer ses pâtisseries iconiques, et ses habitués
en font leur lieu de rendez-vous. Depuis 2019, Angelina prend un virage et accélère son déploie-
ment en France et à l’international. Une stratégie articulée entre qualité, luxe et excellence qui
en fait toute sa renommée. Implantée dans des lieux emblématiques de Paris, Angelina remporte
pour la seconde fois la concession très convoitée du Musée du Luxembourg pour y développer
son nouveau concept : Mademoiselle Angelina.
En perpétuelle évolution, Angelina a su s’exporter à l’international est aujourd’hui présente dans 10 pays.
Elle a par ailleurs développé une vraie expertise dans le domaine des concessions notamment sur des
sites culturels. Déjà présente au Musée du Luxembourg depuis quelques années, la marque prévoit
d’investir à nouveau cet établissement très prisé avec un nouveau concept de marque. Ancrée dans le
paysage parisien, la marque n’hésite pas à dévoiler une nouvelle facette d’Angelina et à conquérir de
nouveaux marchés et une nouvelle clientèle.
« Mes équipes et moi sommes très enthousiastes à l’idée de voir naître ce nouveau concept Mademoi-
selle ANGELINA au sein du Musée du Luxembourg. C’est rendre hommage à Angelina, une magnifique
marque institutionnelle, en la replaçant dans l’air du temps », témoigne la Directrice Générale d’Angelina,
Isabelle De Bardies.
A l’automne 2020, Mademoiselle Angelina ouvrira ses portes au Musée du Luxembourg. Un nouveau
visage de la marque, avec des produits s’adressant à une clientèle plus jeune et de quartier. Dans une
ambiance contemporaine et décontractée, ce nouveau positionnement témoigne de la vitalité d’Angelina.
Une marque à l’identité forte, qui reprendra dans son nouveau salon de thé ses fameux codes architectu-
raux tout en intégrant des éléments de décors. Les visiteurs pourront apprécier le projet d’aménagement,
notamment avec la conception d’une nouvelle terrasse, d’un bar central à l’intérieur et d’une offre culinaire
entièrement repensée allant du petit-déjeuner au début de la soirée. L’univers inédit de Mademoiselle
Angelina saura subjuguer sans mal ses nouveaux clients, en quête de gourmandise et de raffinement.
Informations pratiques
Contact Médias
Melchior- Agence de communication
Chloé FUCHS
chloe@agencemelchior.com / 06 89 20 13 91
Quelques mois plus tard, d’octobre à fin décembre 2019, enthousiasmés par le projet
d’exposition Man Ray et la mode et en accord avec la Réunion des musées nationaux –
Grand Palais et les Musées de Marseille, nous avons été ravis de rendre un nouvel hommage
à Man Ray via ses photographies de mode comme un premier aperçu de cette grande
exposition, avec la sélection d’une quinzaine de photographies inédites sous forme de tirages
modernes d’originaux vintage, exposées dans la galerie d’art de La Vallée Village au sein
même du Village.
Nous sommes très heureux aujourd’hui de soutenir l’exposition Man Ray et la mode au
Musée du Luxembourg, dont la large sélection de photographies montre de manière
éblouissante combien la mode a inspiré Man Ray et combien le regard si inventif de ce dernier
a révolutionné la photographie de mode dans les années 20 et 30.
Cette initiative prolonge l’action de mécénat culturel menée par La Vallée Village main dans
la main avec la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, débutée en 2015 avec
l’exposition Élisabeth Louise Vigée Le Brun et poursuivie avec les expositions Empires de
Huang Yong Ping (Monumenta 2016) et Irving Penn en 2017.
Situé à 40 minutes du centre de Paris, La Vallée Village réunit 120 marques prestigieuses
proposant une sélection de leurs collections précédentes autour de ses allées fleuries.
Contact presse
Pascal Collet
Tel : 06 80 65 99 48
Email : pcollet@valueretail.com
www.franceculture.fr
www.fnac.com
www.arte.tv
www.lemonde.fr/m-le-mag
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9 mm
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DRAGON ROUGE
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10/07/2019
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