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INTRODUCTION
En électronique basses fréquences, la longueur d’onde des signaux électriques est toujours très
grande par rapport à la longueur des câbles utilisés.
Prenons le cas d’un câble coaxial de 1 mètre de long, parcouru par un courant sinusoïdal de
fréquence 1 MHZ, il y correspond sensiblement une longueur d’onde λ de 200 mètres, longueur
bien supérieure à celle du câble. La répartition du courant et de la tension sur le câble sera
pratiquement constante sur toute sa longueur. La position du point de mesure sur le câble
n’aura pas d’importance. Les valeurs mesurées sur le câble sont les mêmes quel que soit le point
où la mesure est effectuée (cf. chapitre précédent).
En revanche, utilisons le même câble pour transporter un signal électrique de fréquence 1 GHz à
laquelle correspond une longueur d’onde λ de 20 centimètres. Dans ce cas, la répartition
électrique le long du câble de 1 mètre n’est plus constante. Les valeurs mesurées dépendent de la
position de la section dans laquelle on effectue la mesure. Le courant qui sort par l’extrémité du
câble, à un instant donné, n’est pas identique à celui qui entre par l’autre extrémité.
Ce phénomène est suffisamment important pour en justifier une étude particulière, souvent
appelée théorie des lignes.
Lorsque cette théorie des lignes a été établie, dans la première décennie du vingtième siècle, les
longueurs d’ondes utilisées étaient relativement grandes et les dimensions des circuits, câbles et
antennes, étaient du même ordre de grandeur. Les travaux de Hertz, en 1887, ont mis en
évidence ces phénomènes. Il a du étudier la répartition du courant le long de fils métalliques et a
mis en évidence l’existence des ondes stationnaires produites par des courant HF, les longueurs
d’ondes qu’il utilisait étaient de l’ordre de 60 centimètres alors que le montage comportait des
lignes électriques bifilaires de plusieurs mètres.
Aujourd’hui, l’électronique met en œuvre des longueurs d’ondes de plus en plus courtes et les
dimensions des supports, circuits imprimés par exemple, présentent couramment des
dimensions physiques supérieures à ces longueurs d’onde. De ce fait la situation actuelle est la
même qu’un siècle plus tôt. Les critères de qualités y rajoutent de la difficulté car un souhaite
diminuer les puissances mises en jeu, il faut donc maîtriser ces techniques pour affiner les
adaptations d’impédance aux divers points des dispositifs électroniques qui exigent de telles
contraintes.
Une ligne de transmission est généralement constituée de deux conducteurs isolés par un
diélectrique. Les lignes bifilaires les plus utilisées se présentent selon deux conducteurs
parallèles ou coaxiaux.
14
Lignes sans perte
CALCUL DE LA CAPACITE
ET DE LA SELF LINEÏQUE
(cf. électricité 1ère année)
∫∫
r2 V2 Q 1
E r Q = εo E ds ⇒ E =
2πε o r
r1 V1 s
r2
∫
Q dr Q r
Il existe toujours une capacité C entre deux V= = ln 2
conducteurs. Dans un câble coaxial les 2πε o r 2πε o r1
lignes de champ E sont radiales. r1
Pour calculer C, on utilise la relation C=Q/V
où V est la circulation de E de r1 à r2. On obtient directement la valeur de C :
r2 2πε o
C ( Fm −1 ) =
∫
13
V = V2 − V1 = r
E dr ln 2
r1
r1
∫
I
H dl = I ⇒ B = µ o
r1 ds dr 2πr
c
On obtient :
I
Lignes de H dΦ = µ o l.dr
2πr
r2
∫
l I dr
Φ= µo l.
2πr r
On utilise la relation fondamentale Φ=LI où
r1
L est la self propre du circuit et Φ le flux
I r2
d’induction magnétique qui traverse la Φ = µo l. ln = LI
surface S. Le flux dans ds est : 2πr r1
La self par unité de longueur est :
dΦ = Bds (B = µH)
I r2
L = µo . ln 14
2πr r1
15
Lignes sans perte
Mise en équation
d 2v
− (R + jLω)(G + jCω) v = 0 15
dx 2
d 2i
− (G + jCω) (R + jLω) i = 0
dx 2
L
Dans tout ce qui suit, nous poserons Z c =
C
16
Lignes sans perte
Notons que les relations 16 sont bien des équations de propagation qui, comme on l’a vu
précédemment et compte tenu de la propriété des dérivées par rapport au temps d’une fonction
harmonique, peuvent s’écrire sous la forme suivante, voir les rappels en fin de chapitre.
d2v d2v
+ LC =0
dx 2 dt 2 1
on en déduit directement la vitesse de propagation v =
d 2i d 2i LC
+ LC =0
dx 2 dt 2
17
Lignes sans perte
SOLUTION GÉNÉRALE
i(x) =
j
Zc
(A cos βx − B sin β x ) 18
i(x) =
j
Zc
(
v i e − jβ x − v r e + jβx ) 20
Calcul de vi et vr.
G
v +i Z
v o = vi + v r vi = o o c
2
x=0 Pour x = 0 1 ⇒
i o = Z ( vi − v r ) v = v o − i o Zc
Les constantes A et B se calculent en tenant c
r
2
compte des conditions au x limites.
V(x) =
1
(vo + i o Zc )e − jβx + 1 (vo − io Zc )e+ jβx
v(x) = v O cosβ x − jZci O sinβ x 21 2 2
1 1
v
i(x) = i O cos β x − j O sin β x i( x ) = (vo + i o Zc )e − jβx − 1 (v o − i o Zc )e + jβx
Zc Zc 2 2
22
18
Lignes sans perte
Zl
x=0
On reprend les équations 19 en remplaçant x par
Pour exprimer v et i en fonction de leurs –x. Un calcul identique à celui- qui a été conduit
valeurs au récepteur, soit vl et il, on recalcule pour trouver la relation 22 nous amène à la
les constantes A et B en écrivant : relation ci-dessous 24.
à x=0 on a : v=vl et i= il
Il est cependant plus rapide de remplacer x
par –x.
V(x) =
1
(v l + i l Z c )e + jβx + 1 (v l − i l Z c )e − jβx
v(x) = v l cosβ x + jZ c i l sinβx 2 2
23
1 1
v
i(x) = i l cos βx + j l sin β x
i( x ) = (vl + i l Z c )e + jβ x
−
1
(v l − i l Z c )e − jβx
Zc 2 2
Zc
24
19
Lignes sans perte
IMPÉDANCE D’ENTRÉE
x=0
v cosβ l + jZ c i l sinβ l
Zo = l
v
i l cos β l + j l sin βl
Zc
Z l + jZ c i l tgβ l
Zo =
Z
1 + j l tgβ l
Zc
Z l + jZ c i l tgβ l 26
Zo = Zc
1 + jZ l tgβ l
Ainsi, une ligne de longueur l=λ/2 présente une impédance d’entrée Zo égale à celle de sa
charge.
Remarque importante.
20
Lignes sans perte
CAS PARTICULIERS
l l = λ/4
Zo Zc Zl=Zc Zo Zc Zl
x=0 x=0
Zo = Zc 27
Application. Si on veut ramener une
impédance Zl à la valeur Zo, il suffit d’utiliser
Conclusion. Lorsqu’une ligne de une ligne quart d’onde d’impédance
transmission d’impédance caractéristique Zc caractéristique :
est chargée par une impédance de charge Zl =
Zc, son impédance vue de l’entrée est égale à Zc= Zl Zo 29
son impédance caractéristique.
Zl = 0 (court circuit) ⇒ Zo = ∞
Conséquences mises à profit. Inverseurd' impédance
Zl = ∞ ( circuit ouvert) ⇒ Zo = 0
21
Lignes sans perte
Z(x)
Court circuit V=0
Selfique
On reprend les relations 23.
0
v(x) = v l cosβ x + jZ c i l sinβ x π/2 π π/2 2π βl
vl
i(x) = i l cos β x + j Z sin β x
c
Le court circuit impose Vl=0,
Capacitif
v(x) = jZ c i l sinβx
i(x) = i l cos β x
v(x) jZ c i l sinβ x
Z(x) = =
i(x) i l cos βx
Z ( x ) = jZ c tgβ x 30
22
Lignes sans perte
Z(x)
i=0
Selfique
On reprend les relations 23.
π/2 π π/2 2π βl
0
v(x) = v l cosβ x + jZ c i l sinβ x
vl
i(x) = i l cos β x + j Z sin β x Capacitif
c
Le circuit ouvert impose il=0,
v(x) = v l cosβx
vl
i(x) = j Z sin β x
c
v(x) v cosβ x
Z (x) = = l
i(x) v
j l sin β x
Zc
1
Z ( x ) = − jZ c 31
tgβx
2π λ
tg l = ∞ ⇒ l = (2n + 1)
λ 4
Si on veut Zo=∞ il faut
2π λ
tg l = 0⇒ l = n
λ 2
23
Lignes sans perte
v ( x , t ) = R ( v i e − jβx e + jωt )
v ( x , t ) = v i cos(ωt − β x ) 32
2π
β= 33
λ
T
2π
ω= 34
T
On a :
t x dx ω 1
v( x , t ) = v i cos 2π − 35 = = 36
T λ dt v LC
24
Lignes sans perte
[ ]
v ( x, t ) = R v ( x) e jωt = R[ jZc i l sin βx(cosωt + j sin ωt )] [ ]
v ( x , t ) = R v ( x ) e jωt = R [ jv l cos β x (cos ωt + j sin ωt )]
π π
v (x, t) = Z c i l sin β x sin(ωt + π) 37 v (x, t) = v l sin(β x + ) sin(ωt + ) 39
2 2
[ ]
i ( x , t ) = R i ( x ) e jωt = R [ jZ c i l cos β x (cos ωt + j sin ωt )]
i (x, t)
v
= R j l sin βx e jωt
= − Z c i l s cos β x cos ωt Zc
v
i (x, t) = R j l sin β x (cos ωt + j sin ωt )
π π Zc
i (x, t) = i l sin(β x + ) sin(ωt + ) 38
2 2 v
i (x, t) = − l sin β x sin ωt
Zc
Les deux expressions 37et 38 montrent que v(x)
et v(x) sont en quadrature dans l’espace et dans v
le temps. i (x, t) = − l sin β x sin ωt 40
Zc
l l
i(x) v(x)
V(x) i(x)
λ
v(x,) = 0 pour βx = nπ ⇒ x = n
2
π λ
v(x,) = maxou minpourβx = (2n +1) ⇒ x = (2n +1)
2 4
λ
i(x,) = maxou min pour βx = nπ ⇒ x = n
2
π λ
i(x,) = 0 pour βx = (2n +1) ⇒ x = (2n +1)
2 4
25
Lignes sans perte
Rappels
e x + e −x e x − e −x
jϕ ch x = sh x =
e = cos ϕ + j sin ϕ 2 2
e j2 π = 1 ex − e− x
th x =
e j π = −1 ex + e− x
π ch jx = cos x
j
e 2 =j sh jx = j sin x
th jx = j tg x
e α + j β = e α e j β = e α (cos β + j sin β )
On écrit [ ] [
V(t) = R VM e j ϕ e j ω t = R VM e j (ω t + ϕ ) ]
Et v(t) = VM cos(ω t + ϕ)
Le but de cette écriture est de mettre l’expression complexe de la tension sous la forme d’un
produit dont un terme dépend du temps et l’autre n’en dépend pas. De plus, la manipulation
des grandeurs sous la forme exponentielle est relativement facile.
Bien sûr, les constantes ne sont pas les mêmes dans les deux expressions.
26
Lignes sans perte
Exemple
Pour un quadripôle constitué uniquement de R1=5Ω
résistances comme indiqué sur le schéma ci-
contre, Zo=Zr=Zc
R2=100Ω Zr=22,36Ω
R1
Zc = = 22,36Ω .
G2
Donc si Zr =22,36 Ω, on a Zo=22,36 Ω,
soit Zo=Zr=Zc 5Ω 5Ω
En d’autres termes, Zc est la valeur limite vers
laquelle tend Zo lorsque le nombre de cellules
Zo=56 Ω 100Ω 100Ω
élémentaires tend vers l’infini.
Avec une seule cellule, Zo=105 Ω.
Avec deux cellules Zo=56Ω
Si on augmente le nombre de cellules, la
valeur de Zo tend vers une limite égale à
22,36Ω.
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Lignes sans perte
Supplément
i i+di
v - (v + dv) = Rdx i R.i dv
⇒ = v Rdx v+dv
i - (i + di) = Gdx v G.v di
Gdx
v2 R
G.v.dv = R.i.di ⇒ =
i2 G dx
v R
= = Zc
i G
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