Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 1
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 3
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 4 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
■ Boîte d’échangeur
C’est l’organe qui distribue ou recueille le fluide aux extrémités
des tubes. Sauf pour le tube en U, il y a une boîte à chaque extré-
mité de l’échangeur.
La disposition des boîtes dépend non seulement du type choisi
(tableau 1) mais aussi du nombre de passes (figure 8). La liaison
cloison-plaque tubulaire est en général assurée par un joint. Les
boîtes sont le plus souvent réalisées avec un matériau peu diffé-
rent de celui des tubes.
■ Calandre (ou virole)
C’est l’enveloppe métallique cylindrique entourant le faisceau
tubulaire. Son matériau doit être compatible avec le fluide utilisé.
Les matériaux les plus courants sont les aciers ordinaires, les aciers
inoxydables, le cuivre ou les matières plastiques. Il semble que la
limite technologique des calandres se trouve aux alentours d’un dia-
mètre de 2 m.
Certains très gros condenseurs sous vide sont réalisés avec une
calandre parallélépipédique (solution d’ailleurs favorable pour limi-
ter les pertes de pression en entrée) ; ils sortent alors du cadre du
code TEMA.
■ Plaques tubulaires
Ce sont des plaques percées supportant les tubes à leurs extré-
Figure 6 – Échangeur à tubes et calandre : principales technologies mités. Leur épaisseur (5 à 10 cm) est calculée en fonction de la dif-
à boîte fixe, boîte flottante et à tubes en U férence de pression entre le fluide dans la calandre et le fluide dans
les boîtes d’une part, des contraintes dues aux différences de dila-
tation entre les tubes et la calandre d’autre part.
La classe C est réservée aux échangeurs ne présentant aucun Les plaques tubulaires peuvent être en acier ordinaire, en acier
risque d’utilisation, par exemple les préparateurs d’eau chaude ; spécial massif. Un plaquage, en acier inoxydable par exemple,
cette classe C est peu utilisée en génie chimique. La classe B est peut se justifier dans le cas de plaques tubulaires déjà assez épais-
adoptée pour la majorité des cas. La classe R est réservée aux ses.
échangeurs fonctionnant dans des conditions que l’on juge très Les tubes peuvent être fixés à la plaque tubulaire par dudgeon-
dures au point de vue mécanique ou dans des conditions inhabi- nage ou par soudure, quelquefois aussi par dudgeonnage allié à
tuelles (gaz toxique par exemple). une soudure qui sert alors simplement à assurer l’étanchéité.
Un échangeur TEMA est désigné par trois lettres représentant Les plaques tubulaires sont les parties délicates des échangeurs.
respectivement le type de boîte avant, de calandre et de boîte Les interstices entre tubes et plaques sont des lieux privilégiés de
arrière de l’échangeur (tableau 1). À titre d’exemple, la figure 7 corrosion (la concentration en produit agressif y est parfois très
donne les différents éléments constitutifs d’un échangeur TEMA supérieure à celle mesurée dans les autres parties de l’échangeur,
type AEL, que l’on va détailler ci-après. car il y a stagnation du fluide). Par ailleurs, des dilatations différen-
tielles excessives peuvent faire céder les dudgeonnages ou les
soudures.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 5
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
■ Chicanes
Elles ont pour rôle d’augmenter la vitesse du fluide dans la
calandre et la rigidité du faisceau.
Dans le cas d’un transfert de chaleur sans changement de phase,
il est intéressant d’augmenter la vitesse du fluide pour ameliorer le
coefficient d’échange. La vitesse est d’autant plus élevée que les
chicanes sont rapprochées pour l’écoulement transversal au fais-
ceau de tubes (entre deux chicanes) et qu’elles ont une ouverture
faible pour l’écoulement parallèle au faisceau de tubes (au passage
Figure 8 – Configuration des boîtes de distribution de la chicane). Mais un compromis doit être trouvé pour avoir
simultanément un coefficient global d’échange thermique et des
■ Tubes pertes de pression acceptables.
Ce sont généralement des tubes normalisés dont le diamètre Par ailleurs, les chicanes sont nécessaires pour augmenter la
annoncé correspond exactement au diamètre extérieur (à la diffé- rigidité du faisceau. Le code TEMA donne le tableau suivant de lon-
rence des tubes utilisés en tuyauterie). gueur maximale non supportée, pour des tubes en acier à tempé-
rature modérée (< 400 oC) : (0)
Exemple de tubes courants : (0)
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 6 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 7
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
A E L
B F M
Couvercle
et
faisceau G N
tubulaire
démontables
Plaque fixe
et
couvercle H P
démontable
D J S
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 8 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
K T
Faisceau tubulaire en U
Parmi les échangeurs à surface primaire, le type le plus commun 3.1.1 Échangeurs à plaques et joints
est l’échangeur à plaques et joints, dont les applications sont limi-
tées par la pression maximale de service et par la pression diffé- La surface d’échange est alors composée de plaques métalliques,
rentielle entre les deux fluides. On peut réaliser industriellement équipées de joints, serrées les unes contre les autres à l’aide de
aujourd’hui des échangeurs fonctionnant à des pressions de tirants entre deux flasques, l’un fixe, l’autre mobile (figure 12). Un
l’ordre de 15 à 20 bar ; la température maximale de service est limi- rail fixé sur le flasque fixe et sur un pied supporte l’ensemble des
tée par la nature des joints. On admet, comme limite supérieure plaques et permet le déplacement de celles-ci pour les manutentions
d’utilisation des joints standards, une valeur de l’ordre de 150 oC et (montage, nettoyage, etc.). Les plaques définissent un ensemble de
de 230 oC pour les joints spéciaux. canaux dans lesquels circulent respectivement chacun des fluides.
Les échangeurs avec plaques soudées ou brasées permettent Les échangeurs à plaques et joints sont surtout utilisés pour les
d’utiliser ces surfaces d’échanges primaires à des niveaux de tem- transferts de chaleur entre fluides monophasiques, mais de plus en
pérature et de pression plus élevés que les échangeurs à plaques plus d’applications existent en double phase, condensation ou
et joints. Tous les fluides peuvent être véhiculés dans ces échan- évaporation (§ 4.3).
geurs, mais les fluides encrassants sont à utiliser avec précaution.
Le dessin des plaques et de leurs cannelures varie d’un
Les échangeurs à surface secondaire utilisent des ailettes plissées constructeur à l’autre ; il existe de par le monde une soixantaine de
ou ondulées qui sont insérées entre les plaques. Pour des applica- dessins de plaques ; aussi est-il difficile de donner les caractéris-
tions sur l’air atmosphérique, ces échangeurs sont fabriqués en tiques précises et spécifiques de chaque plaque.
tôlerie légère alors que, pour des applications cryogéniques ou
aéronautiques, les matériaux utilisés sont l’aluminium ou l’acier Les plaques sont obtenues par emboutissage. Les matériaux
inoxydable, l’assemblage de l’échangeur se faisant au moyen d’une utilisés sont en général l’acier inoxydable, le titane ou tout autre
technique de brasage sous vide. matériau suffisamment ductile (Hastelloy, Incaloy, Uranus B6,
Monel, cupronickel, etc.). Pour des applications courantes, les
plaques ont une épaisseur de l’ordre de 0,6 à 0,8 mm mais, dans cer-
tains cas, des épaisseurs supérieures au millimètre peuvent être
3.1 Échangeurs à surface primaire mises en œuvre.
Les cannelures ont pour but essentiel d’augmenter les turbu-
lences pour accroître les coefficients d’échange thermique, mais
Les échangeurs à surface primaire sont constitués de plaques cor- également d’assurer la rigidité mécanique par un grand nombre de
ruguées, nervurées ou picotées. Le dessin du profil de plaques peut contacts métal-métal. Les deux géométries de cannelures les plus
être assez varié mais il a toujours un double rôle d’intensification fréquemment utilisées sont les cannelures droites ou à chevrons :
du transfert de chaleur et de tenue à la pression par multiplication
— plaques à cannelures droites (figure 13a ) : il s’agit de canne-
des points de contact. Les différentes géométries de plaques les
lures perpendiculaires à la direction principale de l’écoulement et
plus couramment rencontrées sont présentées sur la figure 11.
parallèles entre elles. Deux types de conception de canaux sont
possibles :
• la distance entre les plaques (2 à 5 mm) est maintenue
constante grâce aux joints et à des picots qui, par les contacts
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 9
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 10 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 11
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 12 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
d’étanchéité, ni tirants de serrage. Les plaques sont en acier inoxy- Les tôles ondulées (ondes) sont réalisées par emboutissage du
dable et sont assemblées par brasure dans un four sous vide, ce qui feuillard sur des presses spéciales ; elles peuvent avoir des
limite la taille de ces échangeurs. La soudure est effective sur le pour- hauteurs, des épaisseurs et des espacements différents. Chaque
tour de la plaque ainsi qu’aux points de contact entre deux plaques type d’onde possède ses propres caractéristiques hydrauliques et
successives. thermiques : les ondes droites (perforées ou non) donnent des per-
Cet échangeur, qui reste de petite taille, peut être utilisé formances identiques à celles que donneraient des tubes de dia-
jusqu’aux conditions suivantes : une pression de service de 30 bar, mètre hydraulique équivalent ; les ondes décalées créent plus de
une température de service de 225 oC et un débit d’eau de 50 m3 /h. turbulence et améliorent donc le coefficient d’échange thermique,
tout en provoquant plus de pertes de pression.
Les ondes, grâce à leur configuration particulière, peuvent
procurer une surface secondaire allant jusqu’à 90 % de la surface
3.2 Échangeurs à surface secondaire totale, ce qui permet de loger dans un volume réduit une très grande
surface d’échange : plus de 1 500 m2/m3. En outre, ces échangeurs
souvent réalisés en aluminium allient une légèreté exceptionnelle
Ces échangeurs sont réalisés en aluminium ou en acier (masse volumique de 900 kg/m3 à 1 200 kg/m3) à une excellente
inoxydable ; ils sont constitués par un empliage de tôles ondulées tenue mécanique ; ils sont particulièrement utilisés dans le domaine
formant des ailettes séparées par des tôles planes. On se reportera de la cryogénie où leur efficacité est élevée avec des niveaux de tem-
utilement au paragraphe 2.2 ainsi qu’à l’article Echangeurs de cha- pérature compris entre – 269 oC et + 65 oC et des niveaux de pression
leur. Intensification des échanges thermiques [B 2 343] pour la pouvant atteindre 75 bar.
représentation des géométries d’ailettes les plus fréquentes.
Pour certaines applications spécifiques touchant au domaine de
On distingue, suivant le mode de fabrication et les matériaux l’aéronautique, des échangeurs en acier inoxydable sont égale-
utilisés : les échangeurs à plaques serties et les échangeurs à ment utilisés.
plaques brasées.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 13
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 14 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
● Évaporateurs monopasses à tubes et calandre : de conception Ces appareils de grosse taille sont utilisés dans de nombreux
récente, ils possèdent une passe unique côté fluide frigorigène. Les secteurs industriels (colonnes de distillation, évaporateurs frigo-
tubes sont de faible diamètre et généralement équipés d’inserts rifiques). Si le liquide à vaporiser est propre et ne contient pas de
pour conserver une longueur raisonnable. Ils sont utilisés dans les matières dissoutes, le déversoir et la purge peuvent être supprimés
domaines de puissance thermique plus faible (< 100 kW) que les (un drain est nécessaire pour les purges occasionnelles). Le niveau
échangeurs multipasses. du liquide est assuré par une régulation agissant sur le débit du
● Évaporateurs coaxiaux : ils se composent d’une enveloppe liquide à évaporer. L’inconvénient de ces appareils réside dans la
extérieure et d’un ou plusieurs tubes intérieurs (§ 2.1) ; l’ensemble a difficulté de nettoyage des tubes.
une forme hélicoïdale. Leur domaine d’application est comparable à ■ Évaporateurs à tubes arrosés (figure 23b )
celui des évaporateurs précédents ; ils peuvent être équipés de
tubes spéciaux qui améliorent le coefficient d’échange thermique. Ces évaporateurs sont utilisés pour concentrer des solutions
chimiques ou agroalimentaires, des rejets industriels pollués ainsi
que pour le dessalement de l’eau de mer. La solution à concentrer
4.1.2 Évaporation à l’extérieur de tubes s’évapore à l’extérieur d’un faisceau tubulaire horizontal, tandis que
le fluide chauffant circule à l’intérieur des tubes. Le ruissellement
de la solution sur les tubes est réalisé à l’aide des plateaux d’arrosage
Ces évaporateurs utilisent généralement des tubes horizontaux.
ou de buses de pulvérisation qui répartissent au-dessus du faisceau
On distingue deux types : les évaporateurs noyés (ou submergés)
tubulaire la solution qui ruisselle autour des tubes.
et les évaporateurs arrosés (ou aspergés).
Cette technique est intéressante lorsque l’on recherche une sur-
■ Évaporateurs noyés (figure 23a ) face d’échange réduite (bon coefficient d’échange amélioré par le
Ce sont des évaporateurs de type K dans la dénomination TEMA, ruissellement) et une absence de primage (faible vitesse de la vapeur
également connus sous le nom de kettle reboiler (tableau 1). Ils sont qui réduit le risque d’entraînement du liquide).
constitués d’un faisceau de tubes en U de grande longueur (4 à
10 m) placé dans le fond d’une calandre. Le niveau du liquide est
maintenu grâce à un baffle vertical muni d’un déversoir.
4.2 Condenseurs tubulaires
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 15
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 16 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 17
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 18 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 19
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 20 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 21
ÉCHANGEURS DE CHALEUR ______________________________________________________________________________________________________________
Avantages Inconvénients
bon marché, faible conductivité thermique,
bonne tenue à la corrosion, contrainte admissible limitée,
facile à transformer, température limitée,
bon comportement dilatation importante,
aux salissures, fluage important,
légèreté, inflammabilité,
progrès constants sur les vieillissement peu connu.
matériaux,
qualité alimentaire.
En milieu corrosif, les polymères les plus utilisés sont les poly-
mères fluorés : PVDF (polyfluorure de vinylidène), FEP (fluorinate
d’éthylènepropylène), PFA (perfluoralkoxy), ECTFE (éthylène/mono-
chlorotrifluoroéthylène) et PTFE (polytétrafluoroéthylène). Leurs
principales propriétés sont résumées dans le tableau 2, que l’on peut
comparer au verre ou au graphite. Ces polymères peuvent résister
jusqu’à des températures comprises entre 140 et 250 oC.
On distingue différents types d’échangeurs en matière plastique.
■ Échangeurs à immersion
Il sont composés de tubes cylindriques de faible diamètre hydrau-
lique constituant le faisceau tubulaire, sans calandre externe. Ils
peuvent être de géométries très variées (à titre d’exemple,
figure 33a ).
■ Échangeurs à tubes et calandre
Ils sont de même technologie que les échangeurs métalliques
(figure 33b ). Ils peuvent être en simple ou double passe, à tête fixe
ou flottante. La calandre peut être en acier, verre ou matériau plas-
tique renforcé selon la nature des fluides et la pression. Le diamètre
des tubes est compris entre 1,5 et 15 mm et l’épaisseur va de 0,15
à 1 mm. Certains échangeurs peuvent être monoblocs, entièrement
en matériau plastique, ne comportant aucun joint d’étanchéité. Pour
des raisons de fabrication, leur taille est limitée à des surfaces
d’échange de 400 m2. Ils sont fabriqués en PVDF, en ECTFE ou en
Téflon. La température limite d’utilisation est de l’ordre de 150 oC
et ils peuvent atteindre une pression d’utilisation de 1 MPa. Les prin-
cipales applications sont dans les secteurs de l’industrie chimique,
agroalimentaire, pharmaceutique, microélectronique et nucléaire. Figure 33 – Échangeurs en matière plastique
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
B 2 341 − 22 © Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique
______________________________________________________________________________________________________________ ÉCHANGEURS DE CHALEUR
atteindre 32 mm pour une longueur de 10 m. Les polymères utilisés part, les matériaux plastiques ont la propriété d’empêcher l’adhé-
peuvent être le PEHD réticulé, le PVDF ou le PA (polyamide). Les rence des particules solides et, d’autre part, le mouvement perma-
domaines d’applications concernent la récupération à bas niveau de nent de vibration des surfaces d’échange créé par le fluide entraîne
température en climatisation ou le séchage (température inférieure un effet autonettoyant. Dans le cas d’utilisation de gaz comportant
à 100 oC). Ces échangeurs sont d’un coût peu élevé à cause du gain des risques d’agglomération, des systèmes de nettoyage in situ
important réalisé sur la matière. Jusqu’à un certain seuil, on peut peuvent être utilisés. Ces échangeurs peuvent aussi avoir une appli-
considérer ces échangeurs comme autonettoyables. En effet, d’une cation en condenso-évaporateur à film tombant.
Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie est strictement interdite.
© Techniques de l’Ingénieur, traité Génie énergétique B 2 341 − 23
P
O
U
Échangeurs de chaleur R
E
par André BONTEMPS N
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
Alain GARRIGUE
Université Joseph Fourier. Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble)
S
Charles GOUBIER A
Université Joseph Fourier, Institut universitaire de Technologie,
Département Génie thermique et Énergie (Grenoble) V
Jacques HUETZ
Directeur de Recherche émérite au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS),
Professeur à l’École Centrale de Paris
O
Christophe MARVILLET
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
I
Pierre MERCIER
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble
R
et Roland VIDIL
Centre d’Études Nucléaires de Grenoble.
et de masse. Éd. MIR, Moscou, édition originale ration (1983). trales thermiques. Éd. Techniques de l’Ingé-
de 1979, traduction française de 1985. nieur, traité Génie énergétique B 1 540, mai
KAYS (W.M.) et LONDON (A.L.). – Compact heat
SACADURA (J.F.). – Initiation aux transferts ther- exchangers. Éd. McGraw-Hill (1964). 1990.
miques. Éd. Tech. et Doc., Paris (1982) réédition VERDU (J.). – Vieillissement des plastiques.
PEZE (A.). – L’échangeur platulaire dans les procé-
1993. AFNOR, Technique. Éd. AFNOR diffusion
dés. Informations Chimie no 291, janv.-fév. 1988.
VIDIL (R.), GRILLOT (J.M.), MARVILLET (C.), Eyrolles (1984).
MERCIER (P.) et RATEL (G.). – Les échangeurs à HOLGER (M.). – Heat exchangers. Éd. Hemisphere
DERONZIER (J.C.) et LAURO (F.). – Les échangeurs
Publishing Corporation, Washington (1992).
Doc. B 2 345
ENV 305
à la conception, la réalisation et le mode d’exploitation des
échangeurs thermiques.
Échangeurs thermiques. Définitions de la performance des échan-
ENV 1148 Échangeurs thermiques. Échangeurs eau/eau pour le chauffage
urbain. Procédures d’essais pour la détermination des perfor-
mances (E 38-331, déc. 1993).
E
geurs thermiques et procédure générale d’essai pour la détermi-
nation de la performance de tous les échangeurs thermiques
(E 38-321, déc. 1990).
Ce document s’applique aux appareils fabriqués en série pour les
appareils de chauffage urbain et son objet est de définir un essai
type.
N
ENV 1397 Échangeurs thermiques. Ventiloconvecteurs à eau. Procédures
Ce document donne les termes généraux et la méthodologie de
d’essais pour la détermination des performances (E 38-332,
calcul à utiliser pour déterminer les caractéristiques de perfor-
déc. 1994).
ENV 306
mances des échangeurs thermiques. Il inclut des considérations
théoriques et un mode opératoire d’essai général.
Échangeurs thermiques. Méthodes de mesurage des paramètres
Ce document s’applique aux ventiloconvecteurs utilisant de l’eau
ou des mélanges à base d’eau chaude ou glacée.
S
nécessaires à l’évaluation des performances (E 38-322,
déc. 1990).
Ce document indique les méthodes et la précision de mesurage
Normes françaises
NORDTEST
L
(E 38-325, avril 1991).
Ce document s’applique aux appareils isolés fonctionnant avec un
NT-VVS-021 1983
NT-VVS-022 1983
Heat recovery units. External leakage.
Heat recovery units. Internal leakage.
U
ENV 328
fluide réfrigérant (primaire). Son but est de définir des méthodes
d’essais uniformes.
Échangeurs thermiques. Procédures d’essai pour la détermina-
NT-VVS-023 1983
NT-VVS-024 1983
Heat recovery units. Air flow capacity.
Heat recovery units. Temperature efficiency.
S
tion de la performance des aérofrigorifères à convection forcée
(E 38-326, nov. 1992). NT-VVS-025 1983 Heat recovery units. Functioning at low outdoor tempe-
ratures.
Ce document s’applique aux appareils utilisant soit l’expansion
directe d’un fluide frigorigène, soit un fluide frigoporteur. Son but MET-84-24 Air to air heat recovery units. Test methods.
est de préciser une méthode unique. Il ne concerne pas les
aérofrigorifères à convection naturelle. Normes allemandes
ENV 1048 Échangeurs thermiques. Refroidisseurs de liquide à convection
forcée. Batteries froides. Procédures d’essais pour la détermina- EUROVENT
tion des performances (E 38-327, août 1993). 10/1 1986 Récupérateurs de chaleur. Définitions, terminologie, clas-
sification et caractéristiques de fonctionnement.
Ce document s’applique aux refroidisseurs de liquide à convec-
tion forcée pour lequel n’intervient pas de changement de phase. 10/2 1986 Récupérateurs de chaleur. Méthodes d’essais pour dispo-
ENV 1117 Échangeurs de chaleur. Condenseurs à eau. Procédures d’essai sitifs de récupération de chaleur destinés aux systèmes
pour la détermination des performances (E 38-328, avril 1994). de traitement d’air.
Ce document s’applique aux condenseurs à eau qui fonctionnent 7/3 1986 Réchauffeurs d’air et refroidisseurs d’air à écoulement
avec un fluide frigorigène. forcé. Règles d’essai relatives avec échangeurs ther-
miques.
P Brown Fintube
BTT Batignolles Technologies Thermiques
Nordon Cryogénie
Packinox
Calor Secan
L Carrier
Cepic
SEPR Sté Européenne des Produits Réfractaires
Setrem
U Chaffoteaux et Maury
CIAT Cie Industrielle d’Applications Thermiques
Spirec
Tétra Laval, Division Alfa-Laval SNC