Mémoire DTS Statistique

REPUBLIQUE DU BENIN
********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
********
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
********
ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE MANAGEMENT
(ENEAM)
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION DE CYCLE I
Filière : Statistique Option: Economie Appliquée
33e Promotion
Déterminants de la performance des entreprises artisanales :

cas des mécaniciens automobile de cotonou
Réalisé par :
Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou
Maître de stage Maître de mémoire
Daniel N. Dalohoun, Ph. D. Albert N. Honlonkou, PRAG.
Année académique : 2014-2015

Déterminants de la performance des entreprises artisanales : cas des mécaniciens automobile
L’ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE

MANAGEMENT (ENEAM) N’ENTEND DONNER NI APPROBATION NI
IMPROBATION AUX OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE. CES
OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES COMME PROPRES A
LEURS AUTEURS.
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou ii

Nous certifions que le présent mémoire a été réalisé

par ses auteurs. Il est arrivé à terme et peut-être
soutenu devant un jury.
Cotonou, le … Janvier 2016
Signatures
Maître de mémoire Maître de stage
Daniel N. Dalohoun, Ph. D. Albert N. Honlonkou, PRAG.
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou iii

Dédicaces
 A toi père céleste qui me guide et me fortifie ;

 A Rose Agbo qui est et demeurera pour moi un modèle de vie ;
 A mes parents Prudencia Tokplo et Julien Ayivi en témoignage de leur
inlassable effort, leur sacrifice quotidien et leur souci permanent d’assurer un
avenir radieux à tous leurs enfants ;
 A tous mes proches qui de près ou de loin ont contribué à ma réussite,
Je dédie ce travail.
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou iv

Dédicaces
 A mes chers parents, Léonard Ouinsou et Clarisse Gomez. Tous les mots du
monde ne sauraient exprimer l’amour que je vous porte ni la profonde
gratitude que je vous témoigne pour tous les efforts et les sacrifices que vous
n’avez jamais cessé de consentir pour mon instruction et mon bien-être.
 A mon cher grand-père Raphaël Gomez. Je vous remercie pour tout le soutien
exemplaire, les bons conseils et l'amour que vous me portez depuis mon
enfance et j'espère que votre bénédiction m'accompagnera toujours.
 A ma sœur Gloria Ouinsou, en témoignage de mon affection fraternelle.
Puisses-tu trouver en cette œuvre l’inspiration pour toujours faire mieux que
moi.
 A tous mes proches qui m’ont soutenu tout au long de ces trois ans de
formation,
Je dédie ce travail.
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou v

Remerciements
Cette étude n’aurait été possible sans la contribution directe ou indirecte de plusieurs
personnes à qui nous exprimons nos sincères remerciements. Nous nommons :
 Pr Albert N. Honlonkou, Directeur de l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée

et de Management (ENEAM) ;
 Dr Placide da Cruz, Directeur Adjoint de l’Ecole Nationale d’Economie
Appliquée et de Management (ENEAM) ;
 Dr Daniel N. Dalohoun, notre directeur de mémoire, pour sa patience, ses
observations, ses orientations et ses conseils à notre égard ;
 Les responsables de la filière Statistique à savoir le Dr Roland Medjigbodo, Dr
Gilles Gohy et M. Vincent Kiki ;
 Les distingués membres du jury pour les remarques et suggestions que vous
ferez pour améliorer ce mémoire ;
 Le personnel enseignant et administratif de l’ENEAM ;
 Le professeur Yao Edah ainsi que M. Alain Bello, pour leurs assistances, leurs
conseils et soutiens ;
 Nos amis et proches ;
 Tous les étudiants de la 33e promotion de la filière Statistique ;
 Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce travail.
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou vi

Liste des sigles et acronymes
Sigles Définitions
BAA Bureau d’Appui aux Artisans
CGA Centre de Gestion Agréé
CNAB Confédération Nationale des Artisans du Bénin
CNSR Centre National de Sécurité Routière
CPA Centre de Promotion de l’Artisanat
CREAM Centre de Recherche en Economie Appliquée et Management
DAMA Direction de l’Apprentissage des Métiers Artisanaux
DAOP Direction de l’Artisanat et des Organisations Professionnelles
DESCO Caractérisation automatique d’une variable continue
ENEAM Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management
FNPA Fonds National de Promotion de l’Artisanat
INSAE Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du

MCAAT
Tourisme
NMA Nomenclature des Métiers de l’Artisanat
PIB Produit Intérieur Brut
PME Petites et Moyennes Entreprises
PNDAB Politique Nationale de Développement de l’Artisanat au Bénin
RGE2 Deuxième Recensement Général des Entreprises
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
UCIMB Union des Chambres Interdépartementales de Métiers du Bénin
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou vii

Liste des tableaux et graphiques
Tableau 1.1: Répartition des corps de métiers et métiers selon les branches
d’activités __________________________________________________________4
Tableau 2.1: Récapitulatif des différentes variables indépendantes de notre étude 16
Tableau 3.1: Répartition des mécaniciens suivant les marques de véhicule réparées
_________________________________________________________________ 22
Tableau 3.2: Corrélations de la variable dépendante avec les variables quantitatives

_________________________________________________________________ 24
Tableau 3.3: Caractérisation de la variable dépendante par les variables nominales24
Tableau 3.4: Output de l’estimation du modèle Tobit ________________________ 25
Graphique 2.1: Evolution de la population active artisanale et contribution au PIB __6
Graphique 3.1: Représentation en boîte à moustache de l’indicateur de performance

_________________________________________________________________ 20
Graphique 3.2: Répartition des mécaniciens suivant la tranche d’âge ___________ 21
Graphique 3.3: Répartition des mécaniciens suivant le niveau d’étude __________ 21
Graphique 3.4: Répartition suivant le nombre de marques réparées ____________ 22
Graphique 3.5: Répartition des mécaniciens suivant les risques physiques subis __ 23
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou viii

Résumé
La présente étude examine les facteurs explicatifs de la performance des

mécaniciens automobile dans la ville de Cotonou. Elle analyse l’impact du profil
général du mécanicien, de la gestion technique et financière du garage et des
conditions de travail sur leur performance. Une analyse économétrique à l’aide du
modèle Tobit sur un échantillon de 86 garages automobile montre que les facteurs de
performance sont la capacité à réparer plusieurs marques de véhicule, l’équipement
utilisé, l’organisation comptable et financière de leur atelier et les conditions de travail
stressantes.
Mots clés : performance, mécaniciens automobile, Cotonou, modèle Tobit.
Abstract
The present study examines the explanatory factors of the performance of the
automobile mechanics in the city of Cotonou. It analyzes the impact of the general
profile of the mechanic, of the technical and financial management of the garage and
the working conditions on their performance. An econometric analysis using the Tobit
model on a sample of 86 car workshop shows that the performance factors are the
ability to repair several brands of vehicle, the equipment used, the accounting
organization financial and of their workshop and the stressful work conditions.
Key words: performance, automobile mechanics, Cotonou, Tobit model.
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou ix

Table des matières
Dédicaces………...………………………………………………………………………….iv
Remerciements...……………………………………………………………………………vi
Liste des sigles et acronymes……………………………………………………………..vii
Liste des tableaux et graphiques…………………………………………………………viii
Résumé……………………………………………………………………………………….ix
Abstract……………………………………………………………………………………….ix
Table des matières…………………………………………………………………………...x
Introduction……………………………………………………………………………………1
Chapitre 1 : Cadre contextuel de l’étude……………………………………………….2
1.1 Déroulement et observations de stage .......................................................2
1.2 Le macro-environnement du secteur de l’artisanat ...................................3
1.2.1 Organismes publics dans l’artisanat béninois ..........................................3
1.2.2 Organismes de droit privé dans l’artisanat béninois .................................4
1.2.3 Lois, codes et dispositions en vigueur dans l’artisanat béninois ..............4
Chapitre 2 : Cadre théorique et méthodologique……………………………………..6
2.1 Problématique...............................................................................................6
2.1.1 Enoncé du problème ................................................................................6
2.1.2 Questions de recherche ...........................................................................7
2.1.3 Objectifs de recherche .……......……………………………………………………..7
2.1.4 Hypothèses de recherche…………………………...………………………………..8
2.2 Intérêt de l’étude ...........................................................................................8
2.3 Revue de littérature et méthodologie .........................................................8
2.3.1 Revue de littérature ..................................................................................8
2.3.2 Méthodologie ......................................................................................... 12
Chapitre 3 : Présentation et interprétation des résultats…………………………..19
3.1 Présentation et analyse des résultats ...................................................... 19
3.1.1 Analyse descriptive des variables .......................................................... 19
3.1.2 Tests de corrélation entre les variables.................................................. 23
3.1.3 Analyse économétrique.......................................................................... 25
3.2 Eléments de diagnostic.............................................................................. 27
3.3 Suggestions ................................................................................................ 28
Conclusion .......................................................................................................... 29
Bibliographie ………………………………………………………………………………30
ANNEXES…………………………………………………………………………………...31
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou x

Introduction
La croissance économique est l’une des priorités majeures des pays africains. Cette
croissance est possible grâce au développement des secteurs d’activités
économiques tel que le secteur de l’artisanat. Au Bénin, le secteur artisanal regroupe
près de 2 361 524 artisans (RGE2, 2008). La majorité de ces artisans se retrouvent
dans le département du Littoral qui abrite 30 % des entreprises artisanales. Fort du
rôle prépondérant de ce secteur pour l’essor économique du Bénin, le gouvernement
a formulé la vision que voici pour cet artisanat « un secteur bien organisé, à
l’horizon 2025, où opèrent des entreprises artisanales compétitives, contribuant
notablement, par la valorisation du patrimoine national, à la prospérité de l’économie
nationale et au bien-être social de l’artisan et du béninois, dans un pays uni et de
paix ». Ainsi, l’artisanat béninois est un secteur d’activité d’une grande importance
économique et social caractérisé par la diversité des activités qui le composent.
Au rang de ces activités, nous dénombrons la mécanique automobile qui est l’une
des activités artisanales les plus dominantes dans notre pays en particulier à
Cotonou. La mécanique automobile représente donc une source de création de
richesses non négligeable. Il advient alors de s’interroger sur les facteurs explicatifs
de la performance des mécaniciens automobile à Cotonou. Dans cette dynamique, la
présente étude vise à identifier les facteurs déterminants de la performance des
mécaniciens automobile.
Le présent rapport est articulé en trois parties. La première partie, le cadre contextuel
de l’étude qui présente le déroulement de notre stage et l’organisation du secteur de
l’artisanat. La deuxième partie présente le cadre théorique et méthodologique
notamment l’énoncé du problème, l’intérêt de l’étude, la revue de littérature, la
méthodologie, et les limites de l’étude. La dernière partie, quant à elle, présente les
résultats, leur interprétation et les recommandations.
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou 1

1 Chapitre 1 : Cadre contextuel de l’étude
1.1 Déroulement et observations de stage

Nous avons effectué notre stage à l’ENEAM, plus précisément au Centre de
Recherche en Economie Appliquée et en Management (CREAM). Dans
l’organigramme de l’ENEAM, le CREAM est directement rattaché au directeur de
l’ENEAM et a pour mission d’assurer la visibilité scientifique de l’ENEAM à travers la
promotion de la recherche, la valorisation des résultats de recherche et la prestation
de services scientifiques et techniques. Son objectif est de constituer un cadre de
recherche scientifique et technique, de promotion et de valorisation des enseignants
de l’ENEAM. Cet objectif se décline en objectifs spécifiques que sont : le volet
promotion et valorisation des enseignants et le volet recherche. Les activités de
recherches présentement menées au CREAM sont relatives aux domaines tels : la
microfinance, l’agriculture, le capital humain, la gestion des ressources humaines, le
commerce international.
Notre stage s’est déroulé dans le domaine de l’artisanat. Nous avons choisi de
focaliser notre étude sur l’activité de la mécanique automobile au Bénin. En effet,
cette étude a été réalisée dans le cadre de la recherche intitulée « Déterminants de
la performance du développement des entreprises artisanales au Bénin : cas des
mécaniciens automobile à Cotonou ».
Durant ce stage, nous avons eu l’opportunité de travailler dans un environnement

multidisciplinaire constitué d’étudiants de toutes les filières de l’ENEAM. Nous avons
pu mettre en pratique les notions de collecte, traitement et analyse de données, de
gestion de base de données et de rédaction de rapport. Le CREAM nous a offert un
cadre exceptionnel de travail où nous avons eu le plaisir de mettre en application nos
connaissances théoriques. Notre stage s’est déroulé dans une ambiance de travail
conviviale et instructive. Les enseignants chercheurs du CREAM, nous ont permis
d’acquérir et de renforcer nos compétences en recherche scientifique.
Toutefois, au cours de cette expérience, nous avons été confrontés à certaines

difficultés notamment :
 L’inexistence de données chiffrées exhaustives ;

 La réticence des enquêtés à répondre à certaines de nos questions ;
 L’insuffisance de moyens financiers.

1.2 Le macro-environnement du secteur de l’artisanat

Le secteur de l’artisanat au Bénin a une structure bien définie. Il est organisé en
secteur public et en secteur privé. Cet ensemble est régi par des lois, codes et
dispositions.
1.2.1 Organismes publics dans l’artisanat béninois

Conformément au décret n° 2015-370 du 18 juin 2015 portant composition du
gouvernement, le gouvernement de la République du Bénin est composé de vingt-
huit ministères, dont le Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et
du Tourisme (MCAAT). Le MCAAT a pour mission la conception, la mise en œuvre et
le suivi évaluation de la politique de l’État dans les secteurs de la culture, de
l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme.
1.2.1.1 Les directions techniques dans le secteur de l’artisanat

Le secteur de l’artisanat dispose de deux directions techniques placées sous la
tutelle du MCAAT à savoir :
 La Direction de l’artisanat et des organisations professionnelles (DAOP). Elle

est l’organe de conception, de mise en œuvre et de suivi évaluation des
politiques et stratégies de l’État en matière d’artisanat ;
 La Direction de l’apprentissage des Métiers Artisanaux (DAMA). Elle assure la
conception, la mise en œuvre et le suivi évaluation des politiques et stratégies
de l’État en matière de formation et d’apprentissage en milieu artisan.
1.2.1.2 Organismes sous tutelle dans le secteur de l’artisanat

Il existe trois organismes sous tutelle notamment :
 Le Centre de Promotion de l’Artisanat (CPA) qui a pour mission d’abord de

favoriser la promotion des produits de l’artisanat sur le marché intérieur et
extérieur à travers la recherche de débouchés nouveaux, ensuite de permettre
une amélioration de la qualification technique des artisans et enfin d’améliorer
les conditions d’approvisionnement en matières premières au profit des
acteurs-producteurs du secteur de l’artisanat.
 Le Fonds National de Promotion de l’Artisanat (FNPA). Il a pour mission
essentielle de relever le niveau d’organisation et de compétitivité des
entreprises artisanales béninoises par la mise en place de mécanismes de
mobilisation de ressources alternatives propres destinées à assurer la
transformation qualitative de l’environnement économique des artisans.

 L’Union des Chambres Interdépartementales de Métiers du Bénin (UCIMB).
1.2.2 Organismes de droit privé dans l’artisanat béninois

Il existe au Bénin une association nationale de droits privés dénommée
Confédération Nationale des Artisans du Bénin (CNAB) ayant :
 Au niveau national 09 fédérations de branches ;
 Au niveau départemental 98 unions de branches ;
 Au niveau communal 80 collectifs ;
 Au niveau local des associations.
En outre, le Bureau d’Appui aux Artisans (BAA) est également un organisme de droit
privé. Il est plus connu de la population. Fondé par Monsieur Comlan Cyr
DAVODOUN, le BAA est un établissement de promotion et de développement du
secteur de l’artisanat en Afrique de l’Ouest. Il a pour mission d’accompagner le
développement des entreprises comme de véritables entités de création de richesse
et de contribution de croissance économique au service du bien-être social.
Par ailleurs, les coopératives telles que « la Coopérative du Meuble » sont d’autres
organismes de droit privé intervenant dans le secteur de l’artisanat.
1.2.3 Lois, codes et dispositions en vigueur dans l’artisanat béninois
1.2.3.1 Nomenclature des métiers de l’artisanat

Tableau 1.1 : Répartition des corps de métiers et métiers selon les branches d’activités
NOMBRE DE
NOMBRES DE
BRANCHE D’ACTIVITÉS CORPS DE
MÉTIERS
MÉTIERS
Agroalimentaire, alimentation, restauration 10 46
Mines et carrières ; construction et bâtiment 08 59
Métaux et constructions métalliques,
mécanique, électromécanique,
06 84
électronique, électricité et petites activités
de transport
Bois et assimilés, mobilier et ameublement 02 17
Textile, habillement, cuirs et peau 03 23
Audiovisuel et communication 02 15
Hygiène et soins corporels 05 25
Artisanat d’art et décoration 04 42

D’après la nomenclature des métiers de l’artisanat (NMA), les métiers de l’artisanat

béninois se regroupent en huit (8) branches d’activités, quarante (40) corps de
métiers et trois cent onze (311) métiers. Le tableau 1 présente la répartition des
corps de métiers et des métiers artisanaux suivant les branches concernées.
1.2.3.2 Code de l’Artisanat de l’UEMOA

Dans le souci d’harmonisation du cadre réglementaire du secteur de l’artisanat au
sein de l’espace UEMOA, le code communautaire de l’artisanat est entré en vigueur
depuis le 1er juillet 2014. Il s’impose à tous les pays
Source : (Davodoun, 2007)
membres de l’UEMOA, dont la République du Bénin. Il
comporte des articles portant sur les titres que sont :
 Activités artisanales
 Apprentissage dans les métiers de l’artisanat et qualification professionnelle
des artisans
 Assurance et protection sociale des artisans
 Accès aux marchés publics, fiscalité et comptabilité
 Organisation de l’artisanat
1.2.3.3 Politique nationale de développement de l’artisanat au Bénin

Elle prend racine dans un certain nombre d’éléments de base qui sont fournis par le
gouvernement et les artisans eux-mêmes à savoir :
 La vision stratégique commune à chacun de ces deux groupes de partenaires;

 Les fondements définis dans l’expression de la volonté nationale ou
gouvernementale ;
 Les principes en rapport généralement avec des valeurs morales ;
 Les orientations qui retracent les grands courants de pensée pour l’action
politique ;
 Les objectifs qui représentent des ambitions, des buts à atteindre ;
 Les stratégies d’actions, par lesquelles les objectifs seront atteints.

2 Chapitre 2 : Cadre théorique et méthodologique
2.1 Problématique
2.1.1 Enoncé du problème

Le PIB d’un pays est la richesse annuelle produite par l’ensemble de la population
active. Cette richesse est imputable aux différents secteurs d’activités économiques.
L’observation du secteur de l’artisanat en République du Bénin révèle la présence
d’un paradoxe. En effet, la population active artisanale s’est continûment accrue
depuis 1990, mais il n’en est pas de même pour la contribution du secteur artisanal
au PIB. Le graphique suivant illustre le phénomène.
Graphique 2.1: Evolution de la population active artisanale et contribution au PIB
Graphique 2.2: Représentation en boîte à moustache de l’indicateur de

performanceGraphique 2.3: Evolution de la population active artisanale et
contribution au PIB
Données de : (Davodoun, 2007; INSAE, 2010)
Ainsi, ce secteur emploie-t-il de plus en plus de personnes actives, mais sa

contribution au PIB baisse. La contribution au PIB étant le rapport de la production
artisanale à la production totale du pays, nous pouvons logiquement expliquer cette
baisse de deux façons :
 La production artisanale diminue avec l’augmentation de la population active
artisanale, alors que la production totale augmente.
 La production artisanale augmente suite à l’augmentation de la population
active artisanale, mais la production des autres secteurs augmente plus vite
que celle de l’artisanat.

Comme la valeur ajoutée produite annuellement (PIB) ne diminue pas, on admet que
c’est la production artisanale qui augmente moins vite que la production des autres
secteurs. En d’autres termes, les artisans sont moins productifs ou ont une plus faible
productivité moyenne et marginale par rapport aux autres secteurs. Cette situation
montre l’incapacité des entreprises artisanales à s’élargir tout en générant davantage
de richesse. Cela suscite ainsi la question de la performance des artisans au Bénin.
Par ailleurs, le corps « mécanique automobile et ajustage » est le troisième corps de

métiers le plus contributif à la part de l’artisanat au PIB soit 13,6 % de la contribution
du secteur de l’artisanat au PIB (RGE2, 2008). Cependant, alors que le nombre de
véhicules particuliers estimé en 2007 par le Centre National de Sécurité Routière
(CNSR) est de 195684, on remarque en général une diminution progressive de
l’affluence autour des ateliers de mécanique automobile.
Quels sont alors les facteurs pouvant expliquer la performance des mécaniciens
automobile au Bénin ? C’est pour répondre à cette préoccupation que ce travail a été
entrepris aux fins d’identifier et d’analyser les déterminants de la performance globale
des mécaniciens automobile de Cotonou.
2.1.2 Questions de recherche

Dans le but d’atteindre nos objectifs, nous répondons aux questions suivantes :
Quel est l’effet du profil général de l’artisan sur la performance de son atelier ?
Quelle relation existe-t-il entre le mode de gestion du garage et la performance
de l’atelier ?
Quelle est l’influence du bien-être au travail sur la performance des ateliers de
mécanique automobile ?
2.1.3 Objectifs de recherche

L’objectif général de cette étude est d’identifier et d’analyser des facteurs
déterminants de la performance des ateliers de mécanique automobile.
De façon spécifique, il s’agira de :
Estimer l’effet du profil général de l’artisan sur la performance de son atelier ;
Identifier la relation entre le mode de gestion du garage et la performance de
son atelier ;
Mesurer l’effet du bien-être au travail sur le mécanicien automobile et sa
performance.

2.1.4 Hypothèses de recherche

Au regard de différents faits observés et de la situation actuelle des garages
automobiles au Bénin, nous supposons que :
Le profil général du maitre mécanicien automobile a un effet sur sa
performance ;
Le mode de gestion de l’atelier (garage) détermine la performance du
mécanicien ;
Le bien-être au travail a une influence sur la performance globale de l’artisan.
2.2 Intérêt de l’étude

L’artisanat constitue une source de richesse et de création d’emploi. Il est alors
primordial que les efforts entrepris pour corriger les tares de ce secteur soient
poursuivis en vue d’assurer une transition de microentreprises vers des unités de
production plus performantes, capables de générer une valeur ajoutée significative.
La présente étude permettra d’identifier les facteurs qui expliquent la performance
des entreprises artisanales, notamment chez les mécaniciens automobile. Les
résultats serviront tout d’abord à réorienter la politique nationale de développement
de l’artisanat. Ensuite, elle permettra de mettre en place des pratiques réalistes et
efficaces d’amélioration de la productivité des mécaniciens, ce qui contribuera à
augmenter à court ou moyen terme la richesse créée par ces acteurs du secteur
artisanal. Enfin, les résultats de ladite étude pourront servir de base pour les acteurs
qui souhaitent investir dans le développement du secteur de l’artisanat notamment de
la mécanique automobile
2.3 Revue de littérature et méthodologie
2.3.1 Revue de littérature
2.3.1.1 Le concept de performance et indicateurs de performance

Le concept de performance
Définir la performance est complexe, car elle regroupe plusieurs dimensions. Dans
une approche « gestionnaire » et classique, la performance contient une triple idée
(Pesqueux, 2004) :
 C’est un résultat qui représente le « niveau de réalisation des objectifs » ;
 C’est une action, qui implique une production réelle, donc un processus ;
 Ce peut être un succès, comme attribut de la performance, ce qui induit un
jugement, donc de la subjectivité.

Une autre approche privilégie les concepts d’efficacité et d’efficience, qui

apparaissent comme des synonymes de la performance. L’efficacité pourrait être
définie comme « la capacité à réaliser des objectifs » (de la Villarmois, 2001). Il s’agit
de faire ce que l’on a prévu, même si on doit y affecter des ressources
supplémentaires. L’efficience introduit la notion d’optimisation. Ainsi, pour Drucker,
« l’efficacité consiste à faire les bonnes choses et l’efficience consiste à faire les
choses de la bonne façon » (Jacquet, 2011).
On pourrait ainsi définir la performance comme la capacité à agir selon des critères
d’optimalité très variés, afin d’obtenir la production d’un résultat. Mais la performance
désigne aussi bien le résultat que les actions qui ont permis de l’atteindre
(Bourguignon, 1996).
Indicateurs de performance
Pour Lorino (2011), un indicateur de performance se définit comme « une information
devant aider un acteur, individuel ou plus généralement collectif, à conduire le cours
d’une action vers l’atteinte d’un objectif ou devant lui permettre d’en évaluer le
résultat ». La mesure de la performance débouche alors sur une irréductible
alternative : un seul indicateur dominant peut-il suffire ou bien s’évalue-t-il à partir
d’une synthèse de plusieurs indicateurs ?
En se ramenant au contexte d’une entreprise, on a longtemps étudié la performance

sous un angle financier. Or, l’entreprise évolue dans un environnement de plus en
plus complexe. La performance définie en terme financier ne suffit plus (Kaplan et
Norton, 1992). La réussite de l’entreprise ne se traduit plus strictement en termes
d’augmentation du bénéfice ou du rendement sur capital investi. La performance
devient multicritère et sa mesure doit tenir compte de cette caractéristique.
Norton et Kaplan (1992) avec le « Balanced Scorecard » ou « Tableau de Bord

Equilibré » (TBE), proposent un système d’évaluation des performances qui lie la
stratégie à long terme de l’entreprise avec les résultats opérationnels. C’est un
système d’information dont l’objectif est de mettre en relation les effets (aussi
appelés les objectifs organisationnels), tel le niveau de profit attendu, avec les
causes, tel que la satisfaction des clients ou du personnel.
Deux approches plus simplifiées sont proposées dans le programme de sciences de

gestion par le Ministère de l’Education Nationale quant à la mesure de la
performance (DGESCO, 2012) :

 Une approche « organique » : la performance organisationnelle (qui prend

en compte la façon de s’organiser et mesure le côté « action » de la
performance)
 Une approche plus « fonctionnelle » mesurant le côté résultat de la
performance ;
Cette dernière approche comprend :

 La performance commerciale mesurée par trois indicateurs ; un indicateur
universel, le chiffre d’affaires (en valeur, en principe HT) ; deux indicateurs
plus composites : la part de marché (en valeur, à défaut en volume) et la
fidélité du client qui ne s’applique qu’aux cas où la relation client peut être
récurrente.
 La performance financière mesurée à partir des résultats d’une part et de la
richesse produite d’autre part. Deux indicateurs sont proposés : la profitabilité
(capacité à dégager un résultat positif) ; elle se mesure directement à partir du
résultat d’exploitation (ou économique) ou du résultat net : au-delà du signe
positif, elle s’apprécie en comparant le montant du résultat par rapport aux
années antérieures ou par rapport à des organisations comparables et la
rentabilité qui se mesure par le rapport entre le résultat et les capitaux mis en
œuvre pour obtenir ce résultat.
 La performance sociale faisant explicitement référence à un outil : le bilan
social.
Que faut-il alors retenir pour analyser la performance en ce qui concerne les
microentreprises artisanales ? Le chiffre d’affaires réalisé par le mécanicien
automobile et la part de marché seraient les meilleurs indicateurs de performance
pour notre étude.
2.3.1.2 Facteurs de performance

Dans une étude exploratoire sur la performance des équipes, Langevin (2003) a
montré que les compétences des membres et du leader sont l’un des facteurs les
plus importants de la performance selon l’avis des managers.
L’innovation est reconnue de longue date comme un facteur de bénéfices
organisationnels, économiques et sociaux (Foray et Mairesse, 1999). Les entreprises
sont incitées à innover afin de garantir leur compétitivité. Les Petites et Moyennes
Entreprises (PME) n’échappent pas à cette injonction : de leur capacité à innover
dépend leur avenir (Deltour et Lethiais, 2014). Parmi les travaux récents, certaines

recherches montrent un lien positif entre la capacité à innover et la performance.

C’est le cas de Hult et al. (2004) qui relient positivement « l’innovativité » de 181
entreprises industrielles étasuniennes à différentes formes de performance
(profitabilité, croissance, parts de marché, performance générale). Noisie et al.
(1993) affirment que les innovations sont des produits et procédés nouveaux et
améliorés, de nouvelles formes d’organisation, l’application de la technologie
existante à de nouveaux domaines, la découverte de nouvelles ressources et
l’ouverture de nouveaux marchés. Ainsi, on distingue les innovations
organisationnelles, les innovations de produits et les innovations de procédés.
L'innovation organisationnelle correspond à l'apparition d'une nouvelle organisation
du travail. L'innovation de produit correspond à l'apparition d'un produit nouveau ou
encore à un produit déjà existant, mais incorporant une nouveauté. L'innovation de
procédé correspond à l'apparition de nouvelles techniques/méthodes de production.
Pour qu'une entreprise fasse des bénéfices, il ne suffit pas de mettre sur le marché
un produit ou un service innovant : il faut avoir des clients et travailler la fidélisation.
Fidéliser ses clients garantit les performances d'une entreprise (Ooreka, 2015). Selon
le principe de Pareto, 80 % du chiffre d'affaires d'une entreprise est apporté par 20 %
des clients.
En outre, Castonguay (2005) affirme que les facteurs organisationnels pouvant
affecter la performance des entreprises sont les caractéristiques de l’entreprise (l’âge
de la PME, la taille, le secteur d’activité, le niveau d’endettement de l’entreprise et le
niveau de technologie dans la production) et les caractéristiques du dirigeant (l’âge,
le niveau de scolarité, l’expérience professionnelle en lien avec des activités
internationales et l’expérience à l’étranger).
Par ailleurs, les recherches de Delobbe (2009) sur le bien-être au travail et la
performance de l’organisation ont permis d’établir que le bien-être affecte
significativement et favorablement la performance individuelle et organisationnelle au
travail. Le bien-être au travail se définit comme l'ensemble des facteurs concernant
les conditions dans lesquelles un travail est effectué (Achte et al, 2010). La notion de
bien-être au travail regroupe : la sécurité au travail, la protection de la santé du
travailleur, la charge psychosociale occasionnée par le travail (stress), l'hygiène du
lieu de travail, le travail (stress), l'ergonomie, l'embellissement des lieux de travail, et
les mesures prises par l'entreprise en matière d'environnement. L’effet du bien-être
sur la performance individuelle et organisationnelle est démontré tant dans les études

abordant le bien-être sous l’angle de la satisfaction et santé au travail ou du bien-être

psychologique que dans celles qui se centrent sur les effets du stress professionnel.
2.3.2 Méthodologie
2.3.2.1 Méthodologie de collecte des données

Population étudiée et échantillonnage
L’étude a porté sur les garages de mécanique automobile de Cotonou en 2015.
Aucune étude ne fournit des statistiques qui permettent de déduire la taille de cette
population. Nous avons donc conduit une enquête à l’aide d’un questionnaire. La
formule donnant la taille « n » minimum d’un échantillon représentatif lorsque la taille
de la population est inconnue est la
suivante :
t 2 p(1- p )
n=
e2
Dans cette formule, t est le coefficient de marge déduit du seuil de confiance, e la
marge d’erreur et p la proportion (connue ou supposée estimée) des éléments de la
population qui présentent une propriété donnée (lorsque p est inconnu, on utilise p =
0.5). En considérant le seuil de confiance usuel de 95 %, on a t = 1,96. Acceptons
une marge d’erreur e de 10 % et considérons que la proportion p dans la population
mère est de 50 % (car inconnue), la taille minimum de l’échantillon représentatif est
alors de 96. La fiabilité d’un échantillon est représentée par le seuil de confiance s et
par la marge d’erreur e. En terme de fiabilité, cela signifie qu’avec cet échantillon
d’effectif 96 on a 95 % de chance qu’un résultat qui vaut 50 % est sûr à plus ou
moins 10 %.
Un prétest du questionnaire a été effectué auprès de 4 mécaniciens automobiles et a
permis de préciser certaines questions. Afin d’assurer la représentativité de
l’échantillon, deux méthodes empiriques de collecte des données ont été mises en
œuvre : la méthode dite de l’itinéraire et la méthode boule de neige. En partant de
l’ENEAM, plusieurs itinéraires ont été suivis. Chez chaque unité enquêtée, on lui
demande de nous envoyer vers un autre garage plus proche à sa connaissance. Au
total, 100 garages ont été régulièrement enquêtés. Sur ces 100 questionnaires, 86
ont été exploitables. La majorité des questionnaires inexploitables l’ont été pour des
raisons de contradiction de réponses et de questionnaires incomplets. C’est cet
échantillon qui constitue la base de données de l’étude.

Structure du questionnaire
Le questionnaire comprend 03 parties. Plusieurs questions concernent les
caractéristiques du répondant (genre, âge, département, formation initiale, nombre
d’années d’expérience, etc.). Une seconde partie est relative à la gestion du garage
(personnel, équipement, gestion comptable et financière, etc.). Enfin, une troisième
partie comprend une série de questions visant à apprécier les conditions de travail et
le bien-être du mécanicien (nombre d’heure de travail journalier, exigences
physiques, état de santé général, etc.). Le questionnaire d’enquête figure en annexe
(annexe 1).
Difficultés rencontrées
Les principales difficultés rencontrées lors de la collecte des données sont de deux
ordres : celles liées à la disponibilité des mécaniciens automobile et celles
concernant leur réticence à fournir certaines informations. La plupart des
mécaniciens sont souvent occupés et nous disent de revenir plus tard. D’autres nous
font attendre vraiment longtemps, étant en train d’effectuer une réparation ou le
temps d’aller faire un achat rapide de pièces. Une fois sur le terrain, on constate avec
regret l’absence de certains, alors que d’autres refusent catégoriquement de nous
recevoir, nous prenant pour des agents du service des impôts. La majorité des
mécaniciens n’ont pas donné suite à la question concernant leur recette mensuelle.
Par ailleurs, les ateliers de mécanique automobile ont été très difficiles à découvrir
dans certains quartiers de Cotonou.
2.3.2.2 Méthode de traitement et d’analyse des données
Identification et spécification des variables
 Variable expliquée
La variable expliquée est le niveau de performance des mécaniciens automobile. Le
chiffre d’affaires réalisé par le mécanicien automobile et la part de marché seraient
les meilleurs indicateurs de performance. La majorité des unités enquêtées n’ont pas
donné leur chiffre d’affaires et aucune étude ne fournit les statistiques permettant
d’évaluer la part de marché. Par conséquent, l’indicateur de performance a été
calculé en combinant le nombre moyen de véhicules réparés par un mécanicien
durant un mois et son évolution par rapport aux années antérieures. Nous estimons
que plus le mécanicien répare de véhicules plus cela indique qu’il est performant. Les
mécaniciens ne disposant pas très souvent d’un registre, la variable « nombre de
véhicules réparés par mois » issue de l’enquête n’est qu’une approximation de la
réalité. Elle a d’abord suivi la centration-réduction pour donner la variable Zi . La
centration-réduction consiste pour chaque observation à lui retrancher la moyenne de

la variable puis à diviser la valeur obtenue par l’écart-type de la variable. L’indice de
performance (i_performance) est construit comme ci-après :
ìï 1 : si le nombre de véhicules réparés a augmenté par rapport aux mois précédents
i_performance = Z i + ïí
ïïî 0 : si non
 Variables explicatives
Pour expliquer la variable dépendante (i_performance), nous avons identifié trois
catégories de variables : les variables indicatrices du profil du mécanicien
automobile, les variables liées à la gestion de son garage et les variables liées aux
conditions de travail.
Les variables indicatrices du profil du mécanicien automobile
 La situation matrimoniale (marital_status) : elle prend la valeur 1 si le

mécanicien est marié, et 0 si non.
ìï 1 : si le mécanicien est marié

marital_status = ïí
ïïî 0 : si non
 L’âge (age) : c’est une variable quantitative discrète dont on espère un signe
positif sur le niveau de performance. En effet, les personnes âgées sont
généralement plus expérimentées que les jeunes, ce qui leur permet, de
disposer de plus d’astuces pour améliorer leur niveau de performance.
 Le niveau d’étude (study) : la variable niveau d’étude est une variable
qualitative, recodée et ordonnée. Elle représente le niveau atteint par le
mécanicien à l’école. Il est supposé qu’un mécanicien plus instruit est plus
performant qu’un mécanicien moins instruit. Elle est définie comme suit :
Study=
 Le nombre de marques de véhicule réparées (i_marques) : elle mesure le

nombre de marques de véhicules qu’un mécanicien automobile a appris à
réparer et peut réparer. Nous avons considéré les quatre (4) marques de
véhicule automobile les plus utilisées au Bénin : les marques françaises, les

marques allemandes, les marques japonaises et les marques américaines.

Cet indice est construit comme suit :
å
4
i_marques = k= 1 x k
k étant les différentes marques de véhicules et les X définis comme suit :

k
ìï 1 : si le mécanicien répare la marque k

Xk = ïí
ïïî 0 : si non
Les variables liées à la gestion du garage
 L’indice de fidélisation (i_fidélisation) : cette variable traduit l’effort de

fidélisation de la clientèle. La fidélisation du client est une pratique très utilisée
qui permet aux entreprises d'avoir une relation durable avec ses clients en
instaurant un climat de confiance. L’indice de fidélisation prend la valeur 1 si le
mécanicien appelle régulièrement ses clients et 0 si non. Le mécanicien peut
appeler ses clients soit pour prendre de leur nouvelle, soit pour s’enquérir de
l’état de leurs véhicules ou pour rappeler une vidange. On attend que cette
variable influence de façon positive la performance des mécaniciens
automobiles.
 La tenue de comptabilité (accounting) : cette variable mesure la gestion
comptable et financière de l’activité. La comptabilité d’une entreprise se définit
comme l’ensemble des techniques et documents au moyen desquels celle-ci
retrace les opérations économiques qu’elle effectue avec l’environnement
extérieur. Cette variable est dichotomique et prend la valeur 1 si le mécanicien
automobile établit ses comptes selon les normes et pratiques en vigueur au
Bénin et 0 si non. Un garage disposant d’une comptabilité est supposé être
plus performant qu’un garage n’en disposant pas.
 L’indice d’innovation (i_innovation) : cette variable mesure la capacité des
ateliers de mécanique automobile à innover du point de vue de l’équipement
utilisé. Elle tend à mesurer l’application de la technologie à leurs procédés.
Tout garage est supposé avoir un certain équipement de base. C’est alors la
présence des outils modernes qui sera appréciée. Douze (12) outils modernes
ont été retenus pour élaborer cet indice : pont élévateur, démonte-pneu
électronique, compressiomètre, équilibreuse de roue, extincteurs, tonneau
pour recyclage des huiles, clé de roue pneumatique, camionnette de
dépannage, appareil de programmation, bureau, ordinateur et imprimante.
å
12
i_innovation = k= 1 x k
k étant la variable représentant les outils modernes et les X k

définis comme
suit :
ìïï 1 : si le garage dispose de l'outil k

X k íïïî 0 : si non
=
Les variables liées aux conditions de travail
 Le nombre d’heures de travail journalier (hour_day) : il s’agit du temps de

travail par jour exprimé en heures. Nous estimons que la performance du
mécanicien automobile peut diminuer si le nombre d’heures de travail
journalier augmente.
 L’indice de risques physiques (exhaustion) : cette variable apprécie les
dangers et exigences physiques qu’implique l’activité. Il a été demandé aux
mécaniciens s’ils sont souvent confrontés à des positions inconfortables et
fatigantes (k=1), à des tâches physiquement lourdes (k=2) et s’ils ont déjà subi
un accident grave de travail comme une blessure (k=3).
å
3
exhaustion = k= 1 x k
ìïï 1 : si le mécanicien a subi déjà une fois le risque k

avec X = í
k ïïî 0 : sinon
 Le stress au travail (stress) : cette variable indique l’état psychologique des

mécaniciens automobile au travail. Le critère choisi pour la mesurer est la
pression qu’exercent très souvent les clients sur les mécaniciens automobiles
lorsqu’ils veulent que leur véhicule soit prêt au plus tôt. Nous estimons que ce
facteur influence négativement la performance de l’artisan. La variable stress
prend la valeur 1 lorsque le mécanicien subit souvent la pression des clients et
0 si non.
Tableau 2.1: Récapitulatif des différentes variables indépendantes de notre étude

Variables Effet attendu
sur la variable
Nature dépendante
Libellé Nom [(+) si positif et
(-) si négatif]
Situation Qualitative nominale
marital_status (-)
matrimoniale binaire

Quantitative
Âge age (+)
discrète
Niveau d’étude study Qualitative ordinale (+)
Nombre de
Quantitative
marques de i_marques (+)
discrète
véhicule réparées
Qualitative nominale
Indice de fidélisation i_fidelisation (+)
binaire
Tenue de Qualitative nominale
accounting (+)
comptabilité binaire
Quantitative
Indice d’innovation i_innovation (+)
discrète
Nombre d’heures de Quantitative
hour_day (-)
travail par jour discrète
Indice de risques Quantitative
exhaustion (-)
physiques discrète
Qualitative nominale
Stress au travail stress (-)
binaire
Choix du modèle de régression

Les modèles Tobit se réfèrent de façon générale à des modèles de régression dans
lesquels le domaine de définition de la variable dépendante est contraint sous une
forme ou une autre. En économie, de tels modèles ont été initiés par James Tobin
(1958). Son analyse portait sur les dépenses de consommation en biens durables et
reposait sur une régression tenant compte spécifiquement du fait que ces dépenses
ne peuvent pas être négatives. La variable dépendante était ainsi assujettie à une
contrainte de non négativité. Tobin qualifia son modèle de modèle à variable
dépendante limitée (limited dépendent variables model) : c’est un modèle pour lequel
la variable dépendante est continue, mais n’est observable que sur un certain
intervalle.
La pertinence de ce choix se trouve dans le fait que notre variable dépendante ici est
continue et censurée à gauche. Elle est observable sur un certain intervalle. En effet,
tout comme les dépenses de consommation, le nombre de véhicules réparés ne peut
prendre des valeurs négatives. La variable Zi issue de la centration-réduction se
retrouve aussi censurée à gauche par -x / s où x désigne le nombre moyen de
véhicules réparés et s l’écart type de la variable. Lorsqu’on lui ajoute la variable
« évolution par rapport aux années antérieures » ne prenant que les valeurs 0 et 1,
notre indicateur de performance n’est observable que sur l’intervalle : ù

- x / s; + ¥
ú
é.
êë
û

En effet, le seuil de censure à gauche devient - x / s + 0 , 0 étant la plus faible valeur

que peut prendre la variable « évolution par rapport aux années antérieures ».
En considérant y *i , l’indice de performance du mécanicien (variable latente, car
systématiquement non observable) et les variables explicatives x i , le modèle s’écrit
de manière classique comme dans le cas des modèles à choix discrets :

y i = xi β + ε i
avec :
y i valeur de l’indice de performance pour le mécanicien i
x i , la matrice des valeurs des variables explicatives,
β , la matrice des coefficients du modèle,
ε i , le terme d’erreur avec ε i ® N(0;σ2ε )
Les valeurs observées de la variable expliquée y i sont données par :
ìï y = -x / s si y* £ -x / s
ïï i i
í
ïï y i = y*i si y*i > -x / s
ïî
-x / s est le seuil de censure à gauche.

L’estimation des paramètres du modèle est effectuée à l’aide d’un algorithme de
maximisation de la fonction de la log-vraisemblance. Les résultats d’estimation
s’apprécient directement par la significativité des coefficients à l’aide des ratios
appelés t-statistique. Les valeurs des coefficients du modèle estimé sont directement
interprétables en termes de propension marginale sur y i* , du fait de la continuité
dans l’intervalle des seuils de la variable expliquée.
Outils et processus d’analyse

L’analyse a consisté à :
 Faire une analyse descriptive des données à l’aide du logiciel MS Excel et des
tests de corrélation sous le logiciel SPAD (version 5.5) pour vérifier l’existence
réelle des liaisons soupçonnées entre les variables ;
 Réaliser une modélisation économétrique des données à l’aide du modèle «
Tobit ». Cette modélisation a été faite à l’aide du logiciel statistique STATA
(version 14).

2.3.2.3 Limites de l’étude

On ne saurait avoir identifié dans cette étude tous les facteurs déterminants de la
performance des mécaniciens automobile. Notre étude ne s’est limitée qu’aux
facteurs endogènes, c’est-à-dire propres à l’artisan lui-même et à son environnement
immédiat. Elle ne prend pas en compte les facteurs exogènes imposés par l’extérieur
et qui affectent l’environnement normal du mécanicien.
Par ailleurs, la construction de notre indice de performance ne s’est basée que sur
l’aspect « résultat » de la notion de performance, résultat en termes de nombre de
véhicules réparés. Elle n’inclut ni l’aspect financier (rentabilité du métier et
profitabilité) ni l’aspect « action » mesurant le processus qui a permis d’atteindre le
résultat.
En outre, nous ne pouvons être totalement sûrs que les réponses obtenues de
l’enquête sont vraies. Cependant, en supposant que toutes les unités enquêtées ont
fait une économie de vérité dans la même proportion, nos données ont quand même
une certaine fiabilité.
3 Chapitre 3 : Présentation et interprétation des résultats
Ce chapitre présente les résultats d’analyse des données, les éléments diagnostics
et permettra au regard de ceux-ci de formuler des suggestions et recommandations.
3.1 Présentation et analyse des résultats
3.1.1 Analyse descriptive des variables

L’indice de performance

Nous présentons ici la boîte à moustache correspondante à la variable dépendante

de notre modèle.
Graphique 3.1: Représentation en boîte à moustache de l’indicateur de performance
Graphique 3.2: Répartition des mécaniciens suivant la tranche d’âgeGraphique 3.3:

Représentation en boîte à moustache de l’indicateur de performance
Source : Données d’enquête, 2015
L’analyse du graphique révèle que nous sommes en présence d’une distribution

asymétrique étalée vers la droite par rapport à la médiane, variant d’une valeur
minimum de -1,08 à la valeur maximum de 3,44 qui en constitue un point aberrant.
Plus de la moitié des observations ont un niveau de performance en dessous de la
moyenne. Une minorité a des indices de performance dépassant la moyenne. Ce
graphique fait ainsi ressortir une conclusion assez intéressante : le niveau de
performance est globalement bas au niveau de l’échantillon.
L’âge
Nous présentons sur le graphique 3.2 ci-dessous la répartition de la population
enquêtée suivant l’âge. La classe modale est constituée par les mécaniciens ayant
entre 35 et 45 ans et représente 44,19 % de la population enquêtée. La majorité des

Graphique 3.2: Répartition des mécaniciens suivant la tranche d’âge
50
44,19%
Graphique
45 3.4: Répartition des mécaniciens suivant le niveau
d’étudeGraphique
40 3.5: Répartition des mécaniciens suivant la tranche
d’âge 35 31,40%
Fréquence
30
25
20 15,11%
15
10
4,65% 4,65%
5
0
Moins de 25 [25;35[ [35;45[ [45;55[ [55;65[
ans
mécaniciens (90,70 %) ont entre 25 et 55 ans. Dans notre échantillon, très peu de
maîtres mécaniciens automobile ont moins de 25ans (4,65 %) et très peu ont plus de
55ans (4,65 % aussi). Aucun mécanicien de plus de 65ans n’a été enquêté : il est
donc vraiment rare de trouver des personnes âgées exerçant cette activité.
Le niveau d’étude
Graphique 3.3: Répartition des mécaniciens suivant le niveau d’étude
Graphique 3.6: Répartition des mécaniciens suivant

Supérieur le niveau
Jamais été à d’étude
5% l'école
Secondaire 2 8%
10%
Ne sait pas
6%
Secondaire 1
29%
Primaire
42%
Nous présentons sur le graphique 3.3 la répartition des mécaniciens suivant leur
niveau d’étude. La plupart (42 %) des mécaniciens se sont arrêtés au niveau

primaire. Ce constat n’est pas étonnant dans l’artisanat et constitue d’ailleurs l’une de
ses caractéristiques. Une plus faible proportion a atteint le 1 er cycle du secondaire
(29 %)Seulement 5 % des unités statistiques enquêtées ont atteint le niveau
supérieur et 8 % n’ont jamais été à l’école.
La répartition suivant les marques de véhicule réparées
Tableau 3.1: Répartition des mécaniciens suivant les marques de véhicule réparées
Marques de véhicule Catégories %
Non 3.49
JAPONAISES
Oui 96.51
Non 23.26
AMERICAINES
Oui 76.74
Non 8.14
FRANÇAISES
Oui 91.86
Non 18.60
ALLEMANDES
Oui 81.40
Graphique 3.4: Répartition suivant le nombre de marques réparées

Graphique 3.7:
Répartition suivant le
Graphique 3.8: Répartition des mécaniciens suivant les risques
nombre subisGraphique
physiques de marques3.9: Répartition suivant le nombre de
marques
réparéesréparées
Source : Données
d’enquête, 2015
Le tableau ci-dessus présente la répartition des mécaniciens enquêtés suivant les

marques de véhicules qu’ils réparent et le graphique 3.4 leur répartition suivant le
nombre de marques réparées. La majorité (72 %) des unités enquêtées prétendent
réparer toutes les marques. Les marques japonaises semblent être les plus faciles à
réparer : près de 97 % des mécaniciens les réparent. Les marques américaines par
contre semblent n’être pas à la portée de tous : 23 % affirment ne pas pouvoir les
réparer.
La répartition des unités suivant les risques physiques subis

Le graphique 3.5 de la page suivante indique que la majorité des mécaniciens
affirment avoir déjà été victimes de blessures (86 %), de tâches physiquement

lourdes (87 %) et positions inconfortables et fatigantes (69 %) dans l’exercice de leur

activité. Il en ressort que la mécanique automobile est une activité à forte exigence
physique.
Graphique 3.5: Répartition des mécaniciens suivant les risques physiques subis
3.1.2 Tests de corrélation entre les variables

Ces tests permettent de ressortir les liaisons qui existent entre les variables
quantitatives explicatives et la variable dépendante. Ils permettent également de
mettre en évidence les relations entre les variables nominales explicatives et la
variable dépendante. La procédure DESCO du logiciel SPAD permet d’obtenir la
caractérisation d’une ou plusieurs variables quantitatives (ou continues) en explorant
l’ensemble des liaisons qu’elle entretient avec toutes autres variables quel que soit
leur type. La procédure effectue des analyses de variance lorsque les variables
caractérisantes sont nominales. Le tableau 3.2 de la page suivante présente les
résultats avec les variables quantitatives.

Tableau 3.2: Corrélations de la variable dépendante avec les variables quantitatives

Valeur-
Libellé de la variable Corrélation Probabilité Poids
Test
i_performance 1.000 99.90 0.000 86.0
i_innovation 0.337 3.20 0.001 86.0
i_marques 0.259 2.41 0.008 86.0
age 0.223 2.06 0.020 86.0
exhaustion -0.018 -0.16 0.436 86.0
hour_day -0.038 -0.35 0.364 86.0
Source : Données d’enqu
Les valeurs en gras sont significativement différentes de zéro au seuil de 5 %. Les

variables explicatives « i_innovation », « i_marques » et « age » sont
significativement corrélées avec le niveau de performance, leur p-value respectives
étant strictement inférieures à 0,05 avec les valeur-tests toutes supérieures à la
valeur 2. L’analyse révèle également qu’il n’existe pas une évidence statistique
permettant d’associer les variables « exhaustion » et « hour_day » à la variable
dépendante (valeur-tests inférieures à 2). Le tableau 3.3 ci-dessous présente les
résultats avec les variables qualitatives.
Tableau 3.3: Caractérisation de la variable dépendante par les variables nominales

Nombre
Valeur-
Libellé de la variable de Degrés Fisher Probabilité
Test
de liberté
stress 84 3.62 1.88 0.061
study 81 2.31 1.52 0.064
marital_status 84 0.88 0.93 0.351
i_fidelisation 84 0.23 0.48 0.631
accounting 84 0.01 0.10 0.924
On note que la quasi-totalité des variables qualitatives ne sont pas significativement

corrélées avec la variable expliquée : toutes les p-value sont supérieures au seuil
usuel de 5%. Cependant, en considérant un risque d’erreur de 10%, les variables
« stress » et « study » tendent à avoir une liaison avec la variable expliquée (valeur-
tests proches de 2).

3.1.3 Analyse économétrique
3.1.3.1 Régression à l’aide du modèle Tobit

La régression Tobit réalisée par le logiciel STATA (version 14) fournit l’output
Tableau 3.4: Output de l’estimation du modèle Tobit

suivant :
Variable explicatives Coef. Std. Err. P-value
HOUR_DAY .0129677 .0636882 0.839

STRESS -.6604021 .2101792 0.002
AGE .0228805 .0109769 0.040
MARITAL_STATUS -.400008 .2771988 0.153
STUDY1 .1007019 .2761751 0.716
I_MARQUES .3642881 .0999976 0.000
I_INNOVATION .2204802 .0467164 0.000
ACCOUNTING -.827987 .3845665 0.034
EXHAUSTION .0659091 .1191206 0.582
I_FIDELISATION -.2989682 .2244458 0.187
_cons -2.1785 1.008715 0.034
Source : Traitement des données d’enquête sous STATA, 2015
Significativité globale du modèle

La p-value du modèle est 0,000 et est inférieur à 0,05. Le modèle est donc
globalement significatif au seuil de 5%.
Significativité des variables

L’âge, la situation matrimoniale, le niveau d’étude, l’indice de fidélisation, le nombre
d’heures approximatif de travail journalier et les risques physiques du métier n’ont
pas d’influence statistiquement significative sur la performance des mécaniciens
automobiles au seuil de 5%. Les variables « i_marques », « i_innovation», « stress »
« accounting » et « Age » ont chacune une influence statistiquement significative sur
la performance des mécaniciens au seuil de 5% (les p-value respectives sont toutes
inférieures à 0,05).

3.1.3.2 Interprétation des résultats d’estimation

 Âge et performance : L’âge influence la performance des mécaniciens.
Autrement dit, le nombre de véhicules réparés par le mécanicien automobile varie
suivant son âge. Ainsi, un mécanicien âgé a probablement plus de clientèle qu’un
jeune mécanicien.
 Situation matrimoniale et performance : La situation matrimoniale n’influence
pas la performance. Que le mécanicien soit marié ou pas, cela n’affecte pas
réellement sa performance.
 Niveau d’étude et performance : Le niveau d’étude n’a à priori aucun effet sur le
niveau de performance du mécanicien. Le degré d’instruction semble n’apporter
aucun gain de performance.
 Marques réparées et performance : La variable « i_marques » est
statistiquement significative au seuil de 5% avec un coefficient positif : un
mécanicien est d’autant plus performant s’il répare plusieurs marques de
véhicules.
 Innovation et performance : La variable « i_innovation » est statistiquement
significative et a un coefficient positif. Ainsi, plus le garage est équipé avec des
outils modernes de travail, plus le mécanicien est performant.
 Tenue de comptabilité et performance : La variable « accounting » est
statistiquement significative et a un coefficient positif. Par conséquent, dans les
mêmes conditions, les garages qui tiennent régulièrement une comptabilité sont
plus performants que celles qui n’en tiennent pas.
 Fidélisation de la clientèle et performance : La variable « i_fidelisation » n’est
pas statistiquement significative : la relation avec la clientèle n’a pas d’effet sur la
performance des mécaniciens.
 Bien-être au travail et performance : Le nombre d’heures de travail journalier
quoiqu’un peu élevé par rapport à la norme (voir annexe 5) qui est de huit (8)
heures n’a pas d’influence sur le niveau de performance des mécaniciens
automobiles. Par contre, la variable « stress » est significative et possède un
coefficient négatif : dans les mêmes conditions de travail, le niveau de
performance d’un mécanicien qui subit la pression des clients est inférieur à celui
d’un mécanicien qui n’en subit pas. Travailler sous pression réduit ainsi la
performance. Finalement, les exigences physiques de l’activité n’affectent pas la
performance.

3.2 Eléments de diagnostic

L’échantillon, base de notre étude est composé à 100% d’hommes. Ils sont pour la
plupart âgés de 25 à 45 ans (75,59%), mariés (86,05%) et se sont arrêtés au
primaire-secondaire (81%) du cursus scolaire. Mais on note que ces facteurs
n’influencent pas significativement leur niveau de performance. C’est plutôt le
nombre de marques de véhicules qu’ils savent réparer, le niveau d’équipement,
l’organisation financière et comptable de leur atelier (garage) ainsi que les conditions
de travail stressantes qui déterminent leur performance.
Sur le marché local, ce sont les marques allemandes, japonaises, françaises et

américaines qui dominent. Lorsque le mécanicien répare davantage de ces marques
de véhicule, son offre de prestation de service est plus large et donc il s’adapte à
toute sorte de besoins de la clientèle. Il accroit ainsi dans une certaine mesure sa
clientèle potentielle.
Les véhicules étant de plus en plus automatisés, ils requièrent un certain nombre
d’outils techniques pour leur réparation. Ceci fait défaut aux artisans mécaniciens
béninois et limite leur performance. En effet, sans équipement moderne, les
diagnostics de panne sont effectués à tâtons. Les mécaniciens mettent plus de
temps à détecter les pannes et aussi à réparer. Alors le nombre de véhicules qu’ils
peuvent réparer par jour, par semaine, par mois diminue. Cela peut conduire des
propriétaires de véhicules à abandonner leurs mécaniciens initiaux. Ceci peut aussi
justifier le fait que des mécaniciens aient avoué que le nombre de clients est en
baisse par rapport aux années précédentes.
Par ailleurs, le manque de connaissance en matière de gestion comptable et

d’organisation des ressources humaines est un facteur qui ralentit également l’essor
des ateliers de mécanique. Ils sont gérés dans leur majorité sans la mise en place
d’une gestion comptable et financière. Cela pourrait s’expliquer par le caractère
individualiste de ces microentreprises, où le patrimoine du propriétaire est confondu à
celui de l’entreprise.

3.3 Suggestions
Au terme de cette étude, il ressort que les variables telles que la spécialisation à la
réparation de plusieurs marques, l’équipement moderne, la tenue de comptabilité et
le stress au travail sont déterminantes du niveau de performance du mécanicien
automobile.
A l’endroit du secteur privé, notamment les artisans mécaniciens et en particulier

leurs associations, nous proposons :
 d’initier des formations et des recyclages de mise à niveau pour réduire le

déphasage des mécaniciens face au niveau technologique des nouveaux
véhicules présents sur le marché ;
 d’établir des passerelles de collaboration entre les Centres de Gestion Agrées
(CGA) et les entreprises artisanales aux fins d’organiser des cycles de
formation en management pour renforcer le capital humain du secteur de
l’artisanat ;
 de sensibiliser les artisans à l’ouverture de comptes bancaires pour sécuriser
les fonds de l’activité ;
 d’établir un climat de confiance entre les clients et eux.
Quant au secteur public, le MCAAT devrait :
 rendre obligatoire la tenue des comptabilités en milieu artisan ;

 travailler de commun accord avec les acteurs du privé pour promouvoir
l’acquisition à coût abordable des outils à la pointe de la technologie ;
 accompagner les associations dans le processus de renforcement des
compétences en mettant à disposition des experts internationaux pour assurer
la formation lors des cycles de spécialisations ou en offrant des opportunités
pour que des mécaniciens béninois puissent aller se spécialiser dans des
pays disposant de la technicité en matière de mécanique automobile.
En outre, le gouvernement devrait initier un recensement des artisans en particulier

des mécaniciens en vue de pallier au manque chronique de données exhaustives sur
l’artisanat et d’obtenir un répertoire national des artisans du Bénin.

Conclusion
L’artisanat béninois est un secteur d’activité d’une grande importance économique et

social caractérisé par la diversité des activités qui le composent. En effet, après
l’agriculture et le commerce, il occupe la troisième place en terme de sa contribution
au PIB (12%) et emploie (13%) de la population active suivant le Recensement
Général de la Population et de l’Habitat (RGPH 2002). Parmi les acteurs de ce
secteur, les mécaniciens automobiles occupent une place assez importante et font
face à des contraintes de productivité qui amenuisent leur performance.
Au nombre des facteurs qui pourraient expliquer leur performance, nous avons
supposé le profil général des mécaniciens automobile, la gestion du garage et les
conditions de travail. Au terme de nos analyses, il ressort que la capacité à réparer
plusieurs marques (profil général), l’équipement utilisé, la tenue de comptabilité
(gestion technique et financière) et les conditions stressantes de travail (conditions
de travail) sont déterminants du niveau de performance du mécanicien automobile.
Des dispositions doivent être prises afin d’assurer une transition de ces
microentreprises vers des unités de production plus performantes, capables de
générer une valeur ajoutée significative. Ces mesures doivent être initiées dans un
cadre concerté impliquant notamment les principaux acteurs. Des dispositions
doivent également être prises afin de promouvoir l’accès aux centres de gestion
agréés qui aident les artisans à mettre en place des structures organisationnelles
plus efficientes et productives. Des dispositions plus souples doivent notamment être
adoptées en vue de permettre aux mécaniciens automobiles de l’artisanat d’accéder
facilement à l’équipement moderne. Montrons qu’une initiative pionnière existe au
niveau du Bureau d’Appui aux Artisans (BAA). Toutefois, cette institution reste peu
connue et la confédération nationale des artisans devrait faciliter sa vulgarisation.

Bibliographie
1. Achte, I., Delaflore, J.-L., Fabre, C., Magny, F., & Songeur, C. (2010).
Comment concilier la performance et le bien-être au travail ? Paris: Dauphine
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2. Bergeron, H. (2000). Les indicateurs de performance en contexte PME, quel
modèle appliquer? . Quebec: HAL (HAL Id: halshs-00587425).
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entreprises françaises : une étude empirique. France: EDHEC Business School.
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performance organisationnelle ? . Université catholique de Louvain .
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12. DGESCO. (2012). La notion de performance dans le programme de sciences de
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13. Hult, G., Hurley, R., & Knight, G. (2004). Innovativeness: Its Antecedents and
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pilotage de performance, exemple d'une entreprise énergétique. Metz.
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http://crm.comprendrechoisir.com/comprendre/fidelisation
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20. Piette, A. (2014). VOW/QFT Version 2010 : Manuel d'utilisation. Bruxelles:
Direction de la Recherche sur l'Amélioration des Conditions de Travail (DIRACT).

ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire d’enquête
ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE MANAGEMENT (ENEAM)

CENTRE DE RECHERCHE EN ECONOMIE APPLIQUEE ET MANAGEMENT
(CREAM)
ENQUETE SUR LES DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE DES ACTIVITES

ARTISANALES :
CAS DES MECANICIENS AUTOMOBILES
Nous sommes étudiants en fin de formation en Statistique à l’ENEAM. Nous
souhaiterions votre contribution pour la réalisation de notre mémoire en remplissant
ce questionnaire.
I. Identification
Code enquêteur : |__||__| Numéro questionnaire :

|__||__||__|
Quartier : ……………………………………………. Date

: …………/……………/…………….....
II. Profil général du maitre mécanicien automobile

Genre
1 |__|
1. Homme 2. Femme
Age
2 1. Moins de 25ans 2. [25;35[ 3. [35;45[ 4. [45;55[ 5. |__|
[55;65[ 6. 65ans et plus
Situation matrimoniale
3 1. Marié 2.Célibataire 3.Divorcé |__|
4.Veuf
Nationalité
4 1. Béninoise 2. Autre à |__|
préciser : ……………………………………………..
Vous avez atteint le niveau :
5 1. Je n’ai jamais été à l’école 2. Primaire 3. Secondaire 1 4. |__|
Secondaire 2 5. Supérieur 6. Ne sait pas
Quelle est votre langue maternelle ?
6 ………………………………………………………………………………………
……………………………………………….
Quel est votre département d’origine ?
7 1. Alibori 2.Atacora 3.Atlantique 4.Borgou 5.Couffo 6.Collines 7.Donga |__||__|
8.Littoral 9.Mono 10.Ouémé 11.Plateau 12.Zou
Vous avez été formés à la mécanique auto :
8 1. Dans une école spécialisée 2. Dans un processus d’apprentissage |__|
3. Autre : ………………………………
Depuis environ combien de temps pratiquez-vous la mécanique auto, après
9 |__||__|
l’obtention de votre diplôme ?
1
En quelle année avez-vous ouvert ce garage ? |__||__||__||__|
0
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou b

1 Après l’obtention de votre diplôme, combien de formations

|__||__|
1 complémentaires avez-vous suivi ?
Dans quel(s) domaine(s) avez-vous suivi la formation complémentaire ?
1
………………………………………………………………………………………
2
…………………………………………………..
Cochez les marques de véhicules que vous réparez ?
g Marques japonaises (à préciser)
………………………………………………………………………………………………….
g Marques américaines (à préciser)
………………………………………………………………………………………………..
1 g Marques françaises (à préciser)
3 ………………………………………………………………………………………………….
g Marques allemandes (à préciser)
………………………………………………………………………………………………...
g Autre à préciser :
………………………………………………………………………………………………………………
……
Pourquoi avez-vous choisi de faire la mécanique auto ?
1
4 ………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
III. Gestion du garage

Section 1 : Personnel
Acceptez-vous habituellement des apprentis dans votre établissement ?
15 1. Oui |__|
2. Non
16 Combien d’apprentis avez-vous actuellement ? |__||__|
17 Combien d’ouvriers avez-vous actuellement ? |__||__|
18 Quel est la durée du temps d’apprentissage ? (en années) |__|
Cochez les autres métiers que vous avez dans votre garage :
g Soudeur autogène
19 g Electricien |__|
g Peintre
g Frigoriste
Section 2 : Equipement
Cochez les outils que vous avez
dans votre garage :
g un pont élévateur
g un démonte-pneu électronique
g un compressiomètre
20 g une équilibreuse de roue
g des extincteurs
g un tonneau pour le recyclage des
huiles
g une clé de roue pneumatique
g une camionnette plateforme
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou c

Cochez le matériel que vous avez

dans votre garage :
g un appareil de programmation
21
g un bureau
g un ordinateur
g une imprimante
Disposez-vous d’un puits ou d’un accès à l’eau dans votre garage ?
22 1. Oui 2. |__|
Non
Avez-vous du courant électrique dans votre garage ?
23 1. Oui 2. |__|
Non
Section 3 : Gestion comptable et financière
Comment établissez-vous vos comptes ?
1. Comptabilité écrite formelle 2. Comptabilité simplifiée 3. Notes
personnelles 4. Ne fait pas de comptes
24 |__|
5. Autre (à préciser) :
…………………………………………………………………………………………
………………………..
Délivrez-vous des factures à vos clients ?
25 1. Oui 2. |__|
Non
|__||__||__||__|
26 Au cours de l’année 2014, à combien estimez-vous vos recettes mensuelles ?
|__||__|
Section 4 : Gestion commerciale
Appelez-vous souvent vos clients pour connaitre l’état de leurs véhicules,
après un dépannage ?
27 |__|
1. Oui 2.
Non
Comment obtenez-vous des clients (les stratégies que vous mettez en
œuvre) ?
28
…………………………………………………………………………………………
………………………………………………
Au cours de l’année 2014, à combien estimez-vous le nombre de clients que
29 |__||__||__|
vous recevez par mois ?
Comment a évolué votre nombre de clients depuis la création du
garage ?
1. a toujours augmenté 2. monte & descend en dent de scie
30 3. a toujours diminué |__|
4. Autre (à préciser) :
…………………………………………………………………………………………
…………………….
IV. Conditions de travail et bien-être

ls sont vos jours de repos ?
…………………………………………………………………………………………………………………………………….
dant combien d’heures vous travaillez par jour ?
hez les dangers/risques que vous avez déjà subis :
ress g P
ccidents inconfortable
empératures extrêmes fatigantes
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou d
aladies (à préciser) : ………………………………….......................................... g Vibrations

ou de machin
g
physiquemen
lourdes
g Sub
toxiques
utre (à préciser) : …………………………………………………………………….
mment qualifierez-vous votre état de santé général ces deux dernières semaines ?
Mauvais 2. Moyen 3. Bon 4. Très bon 5.
ellent
uel point pensez-vous que votre métier est rentable ?
as du tout rentable 2.Peu rentable 4.Moyennement rentable 5.Très
able
ommanderiez-vous à votre enfant de faire la mécanique automobile ?
ui 2. Non
Annexe 2 : Statistiques sommaires des variables quantitatives
Libellé de la Ecart-
Effectif Poids Moyenne Minimum Maximum
variable type
hour_day 86 86.00 10.90 1.49 7.00 15.00
age 86 86.00 38.37 9.00 20.00 60.00
i_marques 86 86.00 3.47 0.92 1.00 4.00
i_innovation 86 86.00 4.08 2.34 0.00 10.00
exhaustion 86 86.00 2.42 0.83 0.00 3.00
i_performance 86 86.00 0.14 1.05 -1.08 3.44
Annexe 3 : Répartition suivant la situation matrimoniale

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou e

Annexe 4 : Répartition des mécaniciens automobile suivant la tenue de comptabilité

Annexe 5 : Répartition suivant le nombre d’heures de travail journalier
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou f

Annexe 6 : Répartition suivant la variable « Stress au travail »
Annexe 6 : Répartition des mécaniciens suivant l’indice de fidélisation
Annexe 5 : Répartition suivant l’indice d’innovation
Equipements Catégories Effectif %

Non 71 82.56
PONT_ELEVATEURS
Oui 15 17.44
Non 74 86.05
DEMONTE_PNEU_ELECTRONIQUE
Oui 12 13.95
COMPRESSIOMETRE Non 67 77.91
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou g

Oui 19 22.09
Non 70 81.40
EQUILIBREUSE_DE_ROUE
Oui 16 18.60
Non 27 31.40
EXTINCTEURS
Oui 59 68.60
Non 15 17.44
TONNEAU_POUR_RECYCLAGE_D_HUILES
Oui 71 82.56
Non 8 9.30
CLE_DE_ROUE_PNEUMATIQUE
Oui 78 90.70
Non 75 87.21
CAMIONETTE_PLATEFORME
Oui 11 12.79
Non 74 86.05
APPAREIL_DE_PROGRAMMATION
Oui 12 13.95
Non 56 65.12
BUREAU
Oui 30 34.88
Non 69 80.23
ORDINATEUR
Oui 17 19.77
Non 75 87.21
IMPRIMANTE
Oui 11 12.79
Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou h

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REPUBLIQUE DU BENIN

Filière : Statistique Option: Economie Appliquée

Déterminants de la performance des entreprises artisanales :

Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou

Maître de stage Maître de mémoire

Daniel N. Dalohoun, Ph. D. Albert N. Honlonkou, PRAG.

Année académique : 2014-2015

L’ECOLE NATIONALE D’ECONOMIE APPLIQUEE ET DE

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou ii

Nous certifions que le présent mémoire a été réalisé

Cotonou, le … Janvier 2016

Maître de mémoire Maître de stage

Daniel N. Dalohoun, Ph. D. Albert N. Honlonkou, PRAG.

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou iii

 A toi père céleste qui me guide et me fortifie ;

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou iv

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou v

 Pr Albert N. Honlonkou, Directeur de l’Ecole Nationale d’Economie Appliquée

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou vi

Liste des sigles et acronymes

BAA Bureau d’Appui aux Artisans

CGA Centre de Gestion Agréé

CNAB Confédération Nationale des Artisans du Bénin

CNSR Centre National de Sécurité Routière

CPA Centre de Promotion de l’Artisanat

CREAM Centre de Recherche en Economie Appliquée et Management

DAMA Direction de l’Apprentissage des Métiers Artisanaux

DAOP Direction de l’Artisanat et des Organisations Professionnelles

DESCO Caractérisation automatique d’une variable continue

ENEAM Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management

FNPA Fonds National de Promotion de l’Artisanat

INSAE Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique

Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du

PIB Produit Intérieur Brut

PME Petites et Moyennes Entreprises

PNDAB Politique Nationale de Développement de l’Artisanat au Bénin

RGE2 Deuxième Recensement Général des Entreprises

RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat

UCIMB Union des Chambres Interdépartementales de Métiers du Bénin

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou vii

Liste des tableaux et graphiques

Tableau 2.1: Récapitulatif des différentes variables indépendantes de notre étude 16

Tableau 3.2: Corrélations de la variable dépendante avec les variables quantitatives

Tableau 3.3: Caractérisation de la variable dépendante par les variables nominales24

Tableau 3.4: Output de l’estimation du modèle Tobit ________________________ 25

Graphique 2.1: Evolution de la population active artisanale et contribution au PIB __6

Graphique 3.1: Représentation en boîte à moustache de l’indicateur de performance

Graphique 3.2: Répartition des mécaniciens suivant la tranche d’âge ___________ 21

Graphique 3.3: Répartition des mécaniciens suivant le niveau d’étude __________ 21

Graphique 3.4: Répartition suivant le nombre de marques réparées ____________ 22

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou viii

La présente étude examine les facteurs explicatifs de la performance des

Mots clés : performance, mécaniciens automobile, Cotonou, modèle Tobit.

Key words: performance, automobile mechanics, Cotonou, Tobit model.

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou ix

Table des matières

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou x

Réalisé par Elodie Ayivi-Vinz & Hermann Ouinsou 1

1 Chapitre 1 : Cadre contextuel de l’étude

1.1 Déroulement et observations de stage

Durant ce stage, nous avons eu l’opportunité de travailler dans un environnement

Toutefois, au cours de cette expérience, nous avons été confrontés à certaines

 L’inexistence de données chiffrées exhaustives ;