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Serment d'Hippocrate (IVe s. av JC)
Hippocrate de Cos Je jure par Apollon médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par
tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin, de remplir,
selon ma capacité et mon jugement, ce serment et ce contrat; de
considérer d'abord mon maître en cet art à l'égal de mes propres
Socrate, Platon, Aristote parents; de mettre à sa disposition des subsides et, s'il est dans le
besoin, de lui transmettre une part de mes biens; de considérer sa
descendance à l'égal de mes frères, et de leur enseigner cet art, s'ils
désirent l'apprendre, sans salaire ni contrat; de transmettre, les
préceptes, des leçons orales et le reste de l'enseignement à mes fils, à
• La philosophie, un champ universel  ceux de mon maître, et aux disciples liés par un contrat et un serment,
suivant la loi médicale, mais à nul autre.
mais culturel J'utiliserai le régime pour l'utilité des malades, suivant mon pouvoir et
mon jugement; mais si c'est pour leur perte ou pour une injustice à leur
égard, je jure d'y faire obstacle. Je ne remettrai à personne une drogue
mortelle si on me la demande, ni ne prendrai l'initiative d'une telle
• La philosophie morale ou éthique  suggestion. De même, je ne remettrai pas non plus à une femme un
pessaire abortif. C'est dans la pureté et la piété que je passerai ma vie
(lois de la liberté) : et exercerai mon art. Je n'inciserai pas non plus les malades atteints de
lithiase, mais je laisserai cela aux hommes spécialistes de cette
intervention. Dans toutes les maisons où je dois entrer, je pénétrerai
pratique et normative pour l'utilité des malades, me tenant à l'écart de toute injustice
volontaire, de tout acte corrupteur en général, et en particulier des
(le Bien / le Mal) relations amoureuses avec les femmes ou les hommes, libres ou
esclaves. Tout ce que je verrai ou entendrai au cours du traitement, ou
définir la meilleure conduite  même en dehors du traitement, concernant la vie des gens, si cela ne
doit jamais être répété au‐dehors, je le tairai, considérant que de telles
L’école d’Athènes – Raphaël – XVIe s. (Musée du Vatican)
possible dans une situation donnée choses sont secrètes.
Eh bien donc, si j'exécute ce serment et ne l'enfreins pas, qu'il me soit
donné de jouir de ma vie et de mon art, honoré de tous les hommes
pour l'éternité. En revanche, si je le viole et que je me parjure, que ce
soit le contraire.
Portrait d'Hippocrate de Cos, Paris Traduction : J. Jouanna, Hippocrate, Paris, Librairie Arthème Fayard,
Bibliothèque nationale, manuscrit grec 2144, f° 10 v°, XIVe siècle 1992, annexe I.

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Hippocrate de Cos

1947
• Code de Nuremberg
• Code de Déontologie

1948
• Déclaration Universelle des Droits 
de l’Homme

Portrait d'Hippocrate de Cos, Paris
Bibliothèque nationale, manuscrit grec 2144, f° 10 v°, XIVe siècle

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Expérience de Tuskegee (AL)
sur la syphilis (1932‐1972)
• respect des personnes par leur 
consentement libre et éclairé 
• connaître l'évolution de la syphilis 
lorsqu'elle n'est pas traitée (autonomie et dignité)
• « expérience » réalisée sans en  • calcul bénéfices/risques de la 
informer les sujets, sous couvert  recherche (bienfaisance)
d'une prise en charge médicale 
par le gouvernement américain
• sélection équitable des sujets de 
recherche (justice)

• Va inspirer le principisme

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Développement de la PMA
Développement des transplantations d’organe

1971 Van Rensselaer POTTER 
1983 CCNE : Comité Consultatif National d’Ethique
Bioethics : Bridge to the future
• « Première mention » du terme 
« bioéthique »… Progrès pharmacologiques (essais)

1988 loi Huriet‐Serusclat
CCPPRB

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 Claude Huriet

« La morale (est) une réponse avant la question
(alors que) l’éthique (est) un questionnement sans réponse » La Foi : tout sauf un questionnement critique…!
(questionnement critique)

Affirmation de principes moraux transcendants (caractère sacré)


La morale affirme des principes 
alors que 
l’éthique est une problématique qui interroge les principes moraux

La morale impose, l’éthique propose
Charles Pépin

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Ethique clinique
Loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l'Etat
C’est le champ relationnel de la médecine, 
La laïcité repose sur trois principes : une exigence de comportement des professionnels au service du malade.
Ethique clinique = casuistique
 séparation des institutions publiques et des organisations religieuses
 liberté de conscience et liberté de culte
Relation de soin
 égalité de tous devant la loi (quelles que soient les croyances ou les 
convictionsde chacun)
Bio‐éthique
Neutralité de l’Etat, des collectivités et des services publics Questionnement pluridisciplinaire sur les conflits de valeur suscités par les 
Non de ses usagers ! développements technico‐scientifiques (actes médicaux, recherche) dans le 
domaine du vivant (éléments du corps humain).
La laïcité n'est pas une opinion parmi d'autres 
mais la  Questionnement d’ordre existentiel et ontologique du rapport au vivant
liberté d'avoir une opinion…  Questions de société
sous réserve du respect de l’ordre public.

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"La loi autorise, du moins ne pénalise pas, 
si certaines conditions sont respectées. 
La Loi Des objections morales tombent alors ! 
Telle est la grande faiblesse de nombre de sociétés occidentales, 
reflet des règles que la société entend se donner à un moment donné qui en viennent vite à confondre le moral et le légal. 
De plus, ce qui n'est plus condamné par la loi 
devient assez vite l'objet d'un "droit"."
Patrick Verspieren, s.j, 2014 
Les techniques nouvelles nécessitent souvent un encadrement juridique

« ce qui n’est pas éthique aujourd’hui le sera demain »
Pr Ari Massoudi, biologie cellulaire et moléculaire, Nice Antipolis

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 Loi n° 2002‐303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la 
qualité du système de santé  dite loi Kouchner   Loi n° 2005‐370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la 
fin de vie dite loi Leonetti
• Titre I porte sur la situation des handicapés, avec l'objectif de régler les difficultés
liées au préjudice causé par la naissance d’un enfant handicapé.  Art 1er obstination déraisonnable
L’obstination déraisonnable commence là où cesse l’utilité du 
• Titre II affirme la démocratie sanitaire. Il énonce les droits essentiels des patients, traitement
dont ceux de recevoir une information médicale (consentement éclairé) et
d’accéder directement au dossier médical. Il officialise les associations d’usagers du  Art 2 personne de confiance
système de santé. Il pose la création dans chaque ES d’une CRUQPC.  Art 5 décision collégiale
directives anticipées
• Titre III est consacré à la qualité du système de santé, traitant des compétences
professionnelles, de la formation continue, de la déontologie, de la prévention et
de la coopération.

• Titre IV porte sur la réparation des risques sanitaires (aléa thérapeutique =


complications graves d'un acte médical sans faute)

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Cadre juridique

 Décret n° 2010‐107 du 29 janvier 2010 relatif aux conditions de mise en 
• Parce qu’il s’agit d’une loi qui incite à des évolutions profondes dans un domaine œuvre des décisions de limitation ou d'arrêt de traitement (actifs) 
particulièrement sensible. (LATA)

• Parce que les professionnels de santé sont plus formés pour guérir et sauver que pour Traitements vains (futility)
soulager.

• Parce que le grand public ne bénéficie pas d’une information et d’une réflexion
approfondies sur ces questions et est le plus souvent interpellé sur celles‐ci dans des
contextes médiatiques avec une forte charge émotionnelle.

• Parce que personne n’aborde le sujet de la mort facilement, qu’il s’agisse de sa propre mort
ou de celle des autres. C’est vrai des patients, de leurs proches comme des soignants. Il est
important que notre société réapprenne à considérer la mort comme un phénomène
inéluctable, que la médecine doit s’efforcer de rendre la moins insupportable possible.

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Loi sur la Fin de vie Leonetti‐Claeys 2016 Loi sur la Fin de vie (Leonetti‐Claeys) 2016

Le respect de la volonté du patient en fin de vie est fondamental.


Droit inaliénable du patient.

Le droit à la sédation terminale, profonde et prolongée jusqu’à la mort


s’impose devant des douleurs réfractaires (« double effet »).

Les directives anticipées deviennent contraignantes et opposables (registre)


Elles permettent de demander par anticipation une sédation terminale.

Nutrition et hydratation sont définis comme des traitements

Le témoignage de la personne de confiance prévaut sur tout autre


témoignage
La personne de confiance doit cosigner la déclaration

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Sondage BVA 
pour le centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV)
6 février 2018

85 % des médecins généralistes et 60 % des Français connaissent l'existence d'une loi 
sur la fin de vie
• 42 % des Français connaissent la possibilité de rédiger des directives anticipées
• 19 % savent précisément de quoi il s'agit
• 77 % des Français trouvent cette possibilité intéressante
• 11 % des Français ont rédigé leurs DA (surtout > 64‐ans, qui ont une piètre vision de leur état de santé et 
des revenus faibles)
• libérer les proches d'une lourde responsabilité 56 %
• ne pas subir d'acharnement thérapeutique 50 %

77 % des généralistes abordent les DA à l'initiative des patients, de plus en plus 
demandeurs
• Parmi les généralistes qui en discutent, 85 % ont le sentiment que c'est bien reçu par les patients, 
et 61 % jugent que la discussion est facile

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Fin de vie Fin de vie

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Le regard des Français sur la fin de vie
Sondage Ifop pour l’ADMD
Fin de vie (Belgique) Octobre 2014

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 977 personnes,
représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Question :

Certaines personnes souffrant de maladies insupportables et incurables demandent parfois aux 
médecins une euthanasie, c’est‐à‐dire qu’on mette fin à leur vie, sans souffrance.
Selon vous, la loi française devrait‐elle autoriser les médecins à mettre fin, sans souffrance, à la 
vie de ces personnes atteintes de maladies insupportables et incurables si elles le demandent ?

Nudge ?

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 LOI n° 2019‐774 du 24 juillet 2019 relative à l'organisation et à la 
transformation du système de santé

 Suppression du numerus clausus
• Révision Lois bioéthiques
• PMA, GPA
 Révision de la carte hospitalière
• Fin de vie
 Création des assistants médicaux
 délégation administrative
 délégation davantage soignante
• CCNE
 Délégation de tâches : le pharmacien prescripteur
 Développement du numérique • 2020 ?
1. télémédecine

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Le 31 juillet 2020, l'Assemblée nationale a adopté en deuxième lecture le projet de loi.
Le texte est désormais au Sénat pour être examiné en 2éme lecture

Mardi 15 octobre 2019, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi  «L’enjeu est fondamental : il s’agit de choisir la société dans laquelle nous vivrons demain, de 
relatif à la bioéthique avec 357 votes "pour", 114 votes "contre" et 74 abstentions. dessiner la condition humaine à laquelle nous consentons à nous soumettre et l’humanité que, tout 
à la fois, nous voulons transformer» (Pr Michel Touraine, député, rapporteur)

1. Extension de l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) à toutes les femmes 1. Extension de l’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) à toutes les femmes (sauf ROPA = Réception des Ovocytes 


de la Partenaire et Sauf post‐mortem)
2. Don et autoconservation des gamètes
2. Modification de la Filiation : au sein d’un couple de femmes par reconnaissance anticipée de l’enfant auprès d’un 
1. possibilité d’un choix individuel en matière de don de gamètes (suppression de l’assentiment du conjoint)
notaire ; reconnaissance des enfants nés à l’étranger de GPA
2. possibilité d'autoconservation seulement soumise à une condition d’âge (frais liés à la conservation dans le temps à la charge des 
personnes prélevées) 3. Don et autoconservation des gamètes
1. possibilité d’un choix individuel en matière de don de gamètes (suppression de l’assentiment du conjoint)
3. Accès aux origines pour les enfants nés d’un tiers donneur 2. possibilité d'autoconservation seulement soumise à une condition d’âge (frais liés à la conservation dans le temps à 
la charge des personnes prélevées)
4. Chaînes de don d’organes (extension de la chaîne de dons croisés / donneurs vivants)
4. Accès aux origines pour les enfants nés d’un tiers donneur (levée de l’anonymat du donneur : accès aux données « non 
5. Tests génétiques (uniquement si finalité médicale ou scientifique) identifiantes » (âge, caractéristiques physiques…))
1. dépistage néonatal non inscrit dans la loi et fin de la pratique du diagnostic pré‐implantatoire (DPI) couplé à un typage HLA (DPI‐HLA)  5. Chaînes de don d’organes (extension de la chaîne de dons croisés / donneurs vivants)
connue sous le nom de « bébé médicament »
6. Tests génétiques (uniquement si finalité médicale ou scientifique)
6. Recherche : l'embryon distingué des cellules‐souches et des cellules iPS 1. dépistage néonatal non inscrit dans la loi 
2. Poursuite du diagnostic pré‐implantatoire (DPI) couplé à un typage HLA (DPI‐HLA) connue sous le nom de « bébé 
médicament »
7. Recherche sur l'embryon, sur les cellules‐souches et les cellules iPS, levée de l’interdiction de la création de 
« chimères » pour la recherche en insérant des cellules humaines dans des embryons d’animaux

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• Hume (1711–1776)
• Bentham (1748–1832)
• Stuart Mill (1806‐1873)

L’utilitarisme est une théorie éthique normative qui identifie 
le bien à l’utilité (utility) et le juste à ce qui maximise l’utilité.

Ce sont les conséquences heureuses d’une action, pour l’agent moral et pour les autres, 
qui déterminent sa valeur morale (conséquentialisme).

L’utilitarisme est une morale d’intérêt.

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Une décision est « bonne » (éthique) lorsqu’elle permet  • Peter Singer (1946 ‐ )
le plus grand bonheur pour le plus grand nombre  Professeur d’éthique à Princeton
(Par “bonheur” on entend le plaisir et l’absence de douleur ; 
par malheur, la douleur et la privation de plaisir)  Cause animale
Spécisme / antispécisme
L’utilitarisme peut justifier d’agir sur les préférences individuelles 
pour promouvoir un bien commun
(intérêts individuels vs intérêt général)

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Max Weber (1864‐1920)
L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme

• Ethique de conviction
agir en se conformant à des principes absolus (déontologisme)

• Ethique de responsabilité
agir en prenant conscience des conséquences de nos actes sur autrui
(altérité) (ce que je fais engage les autres) (conséquentialisme)

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L’éthique des vertus (Aristote)

Exemple : Epidémie Covid‐19
Dispositions à agir d’une façon 
plutôt que d’une autre (traits de caractère 
ou vertus) définissant l’agir éthique
• Ethique de conviction
• agir en se conformant à des principes absolus
« La bonne action comme combinaison d’une 
bonne manière d’agir et d’une bonne raison 
 Respect des libertés individuelles (liberté d’aller et venir, traçage) d’agir »

Par son action (son intention), l’être humain,


• Ethique de responsabilité « agent vertueux »,
• agir en prenant conscience des conséquences de nos actes sur autrui tend vers le perfectionnement moral

 Conséquences de la surveillance (traçage) sur la protection des libertés individuelles,  Ethique casuistique (individuelle) ne visant 
actuelles et futures
 Conséquences du confinement (crise sanitaire ) sur l’économie (crise économique)
pas à la recherche de principes éthiques 
universels

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L’éthique du Care L’éthique du Care

Joan TRONTO (1952 ‐ )
Ethique de la sollicitude et de la vulnérabilité
Moral Boundaries. A Political Argument for an Ethic of Care en rupture avec l’éthique de justice ou d’autonomie.
(1993)
4 principes (Tronto) 
« Si elle s’enracine dans l’histoire du féminisme,
l’éthique du « care » n’est pas pour autant le monopole des femmes.  • l’attention :  «se soucier de»
• la responsabilité : «prendre en charge»
Cette aptitude au souci des autres, le plus souvent portée par les femmes, 
• la compétence :  «prendre soin» (le travail effectif 
concerne aussi les hommes dans de nombreux métiers. 
qu’il est nécessaire de réaliser)
Mais ces compétences sont occultées au profit de valeurs de performance » • la capacité de réponse :  «recevoir le soin»

« (Le Care) comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et  réparer notre 
“monde”, de sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible » Importance de la relation à l’autre
Mais les « pourvoyeurs de “care” » – une majorité de femmes – sont trop souvent 
dévalorisés (négation et invisibilité de la dépendance au soin)

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Le Dilemme du tramway
(Philippa FOOT – 1967)
Le Dilemme du tramway

Que choisissez‐vous ?

Provoquer un décès pour en éviter plusieurs
(utilitarisme, éthique de responsabilité) ?

Ou vous abstenir,
car même pour une bonne raison, on ne peut tuer
(déontologisme, éthique de conviction) ?

Sidetracked by trolleys: Why sacrificial moral dilemmas tell us little
(or nothing) about utilitarian judgment
Kahane, 2015 

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Information loyale / Consentement éclairé Sondage Odoxa 2018

«… Il s’agirait désormais de partir du


principe qu’ on ne sait pas forcément ce
qui est bon pour le malade, et qu’il
faudrait aller à sa rencontre pour obtenir
de lui ces informations. »
(Mira, 2015)

Encore faut‐il que le patient puisse dire, 
expliquer, demander, entendre, 
comprendre,… (« littéracie »)

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Sondage Odoxa 2018
La (difficile) autonomie 

« L'acte de volonté que constitue le consentement 
ne peut être confondu 
avec le droit de choisir le traitement »

F. Vialla, 2018 

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Les 4 piliers de l’éthique médicale La bientraitance selon l’HAS

Bienfaisance 

considérer la primauté du bien et de l’intérêt du patient

accomplir au profit du patient un acte 
qu’il puisse reconnaître comme un bien

se donner les moyens d'être "bienfaisants" 
(nécessité de la recherche, devoir de formation continue, 
devoir d'entretenir et de développer son savoir et son savoir‐faire)

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Les 4 piliers de l’éthique médicale Les 4 piliers de l’éthique médicale

Autonomie / Bienfaisance Autonomie / Bienfaisance

Ethique individuelle Ethique individuelle
Colloque singulier médecin‐patient Colloque singulier médecin‐patient

Alliance thérapeutique Alliance thérapeutique
Incertitude

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Les 4 piliers de l’éthique médicale Les 4 piliers de l’éthique médicale

Justice  Justice 

partager entre tous les ressources disponibles partager entre tous les ressources disponibles
(processus distributif : optimiser les coûts/bénéfices collectifs) (processus distributif : optimiser les coûts/bénéfices collectifs)

Indépendant des 3 autres principes Allocation des ressources médicales

Optimum de Pareto : on ne peut pas améliorer le bien‐être d’un individu 
sans détériorer au moins celui d’un autre (# et ≠ utilitarisme)

Justice sociale et équité

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Les 4 piliers de l’éthique médicale Les 4 piliers de l’éthique médicale

Justice  Justice 

Débuts de l'hémodialyse
« Triage »
nombre insuffisant de places 

conflit avec le principe d'utilité Un des premiers centres a adopté une solution "démocratique" :
instituer un comité de citoyens pour décider qui aurait accès au traitement 
(et donc survivrait) 
utilité sociale

Critères de sélection ?

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Les 4 piliers de l’éthique médicale Les 4 piliers de l’éthique médicale

Justice 

Critères de sélection : jugement sur la "valeur sociale" des individus

Forte indignation suscitée dans la population par cette procédure 
qui allait à l'encontre d'intuitions morales fortes :
le calcul utilitariste implicite
entrait en conflit avec une composante fondamentale de l'idée de justice :
celle de l'égale valeur de chaque vie humaine

(source : http://www.unige.ch/medecine/ieh2/ethiqueBiomedicale/enseignement)

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Les 4 piliers de l’éthique médicale Les 4 piliers de l’éthique médicale

Justice  Justice 

Mesurer le fardeau des maladies  Mesurer le fardeau des maladies 

le concept de QALY et de DALY QALY = Quality‐Adjusted Life‐Year


(Espérance de vie pondérée par la qualité de vie liée à la santé)

« la durée qu’une personne est susceptible de vivre dans un état de santé donné » 
estimer la valeur de la vie (sa durée et ses conditions ; EQ5D)
entre 1 = parfaite santé et 0 = décès  
(pondérée par un coefficient d’utilité)
ratio coût‐utilité

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Les 4 piliers de l’éthique médicale Les 4 piliers de l’éthique médicale

Justice  Justice 

Mesurer le fardeau des maladies  Mesurer le fardeau (burden) (le coût) des maladies 

QALY = Quality‐Adjusted Life‐Year DALY = Disability‐Adjusted Life‐Year


(Espérance de vie corrigée de l'incapacité (EVCI))
Lier durée de vie et conditions (qualité) de vie (# espérance de vie en bonne santé =
(« rien ne justifie de maintenir en vie une personne coûte que coûte »)
espérance de vie corrigée du nombre d'années « perdues » à cause de la 
S’oppose maladie, du handicap ou d'une mort précoce)
Dignité de la personne # la vie, valeur absolue, en soi
Quantifie la charge de morbidité
(entre 0 = parfaite santé  et 1= décès)

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Les 4 piliers de l’éthique médicale Les 4 piliers de l’éthique médicale

Justice  Justice 

Mesurer le fardeau des maladies  Mesurer le fardeau des maladies 

QALY et DALY QALY / DALY

mesure de la mortalité et de la morbidité Les jeunes adultes et les valides sont‐ils plus productifs et utiles à la société ? 
La valeur de la santé diminue‐t‐elle avec l’âge ?
évaluer les interventions de santé et les traitements
choisir des solutions de santé adéquates au « bon rapport » 
coût/efficacité

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Les 4 piliers de l’éthique médicale

Le Coz : une autre conception du principe  de justice

Les 3 principes (autonomie/bienfaisance/non‐malfaisance) 
déclinent chacun le principe de justice
Trouver le ton juste et ajuster sa décision au contexte 
en traitant  comme des semblables ceux qui ne sont pas identiques

« Est juste, une décision qui intègre sans que le médecin ne s’en soit
explicitement rendu compte, la reconnaissance de l’autonomie du 
patient, le devoir de bienfaisance et le souci de non‐malfaisance » 

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Dekeuwer :
Dekeuwer (2011)
5 effets de l’institutionnalisation qui vont à l’encontre de la réflexion éthique « L’éthique : réflexion inlassable sur le sens de ce que l’on fait et sur le rapport à l’autre.

trop peu d’éthique = immoralité et inhumanité
L’éthique « institutionnalisée » :
• relève plus de la pratique habituelle que de la réflexion
trop d’éthique = bonne conscience qui rend aveugle aux exigences de la moralité »
• est réduite à l’obéissance à la loi civile
• est réduite à l’application d’une procédure
• est confiée à des experts ou à des professionnels de l’éthique
• à force d’être confrontée à des problèmes collectifs, est réduite à un utilitarisme 
dévoyé

145 146

• Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE)
1983

• 39 membres, 3 collèges :
• 5 représentants des familles spirituelles et philosophiques 
• 15 représentants institutionnels des organismes de recherche
• 19 représentants qualifiés (compétences en éthique)
• (et les usagers ?)

• Avis consultatif
• 137 avis rendus à ce jour (dont 3 sur la covid‐19)
• Président : Pr Jean‐François Delfraissy
(depuis 2016, renouvelé en 2020)

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Agence de la Biomédecine   Comités d’Ethique
2004 Institutionnels : INSERM, CNRS, INRA,…

• Fusion de l’ Etablissement Français des Greffes et de la Commission de   Espaces Ethiques (CHU)
biologie de la reproduction
AP‐HP
• Réflexion AP‐HM
• Activité décisionnelle (recherche sur l’embryon) Relais du CCNE
• Conseil (Gouvernement, Assemblée Nationale, Sénat)

 Les Comités de Protection 
des Personnes (CPP)

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• Réglementation ? • Association Médicale Mondiale (AMM) 1947


Déclaration d’Helsinki (principes éthiques applicables à la recherche médicale), 1964
• Comité d’éthique clinique = comité d’aide éthique à la décision médicale
• double rôle : 
• lieu de mobilisation (définir la ligne éthique de la pratique dans l’hôpital)
• Comité de Bioéthique (Conseil de l’Europe) 1992
• appui au soignant confronté dans ses pratiques professionnelles à une Convention sur les droits de l’homme et la biomédecine (Convention 
situation qui remet en question ses décisions et agissements d’Oviedo), 1997 (protection des droits fondamentaux médecine quotidienne et 
nouvelles techniques biomédicales)
• Certification des ES
• Comité International de Bioéthique (CIB) (UNESCO) 1993
Déclaration Universelle sur la Bioéthique et les Droits de l’Homme (2005)

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Cette dimension éthique a pour but 
de corriger l’aspect asymétrique de la relation 
en une relation symétrique

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• Intéresse toutes les décisions, incertitudes, conflits de valeurs et dilemmes 
auxquels les médecins et les équipes médicales sont confrontés au chevet du 
patient en cabinet, en clinique (et même au domicile)

• Centrée sur le patient, elle tient compte de sa situation médicale, de ses 
souffrances, de son histoire personnelle et familiale et de ses volontés

• MAIS elle s’occupe aussi des souffrances des soignants et des malaises 
institutionnels

• Elle tient compte des principes et des valeurs en cause afin d’éclairer la situation

D’après : http://umvf.univ‐nantes.fr/chirurgiegenerale/enseignement/ethique/site/html/cours.pdf

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• Les hôpitaux britanniques sont eux aussi sous pression. Une dure réalité dont les 
habitants de l'île ont pris conscience avec la diffusion d'une série documentaire 
de la BBC 2. Ils y ont notamment découvert le
cas d'un hôpital saturé contraint de faire des choix entre deux patients : 
un malade atteint d'un cancer devant rapidement bénéficier d'une opération a
ainsi été renvoyé chez lui afin de libérer un lit en soins intensifs pour une
femme victime d'une hémorragie de l'aorte.

HOSPIMEDIA, le 10/02/17 

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La réunion de délibération éthique, 
Réunion de délibération éthique
Qui participe?

Disposition de la salle +++ Travail d’équipe = réunion pluridisciplinaire


Favoriser la discussion dans le respect de tous

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