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Application de la vitesse variable

au pompage centrifuge

par Jean BONAL


Ancien directeur scientifique de Jeumont-Schneider Industries
Professeur associé au CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

avec la collaboration de Monsieur Jean MANON, ancien ingénieur conseil de Jeumont-


Schneider pour les pompes industrielles et nucléaires

1. Données et hypothèses de travail ....................................................... D 5 301 – 2


2. Étude de quelques cas d’applications types .................................... — 2
2.1 Cas Z0 = HN................................................................................................... — 2
2.1.1 Puissance électrique absorbée à l’arbre de la pompe ..................... — 2
2.1.2 Puissance électrique absorbée à l’arbre du moteur ........................ — 4
2.1.3 Puissance électrique totale moyenne consommée à la source ...... — 4
2.2 Applications pour Z0 = 0,85 HN ; Z0 = 0,5 HN ; Z0 = 0 ................................ — 6
3. Cas des adductions gravitaires surpressées .................................... — 7
4. Annexe ........................................................................................................ — 8
4.1 Méthode algébrique .................................................................................... — 9
4.2 Méthode semi-graphique approchée......................................................... — 10
4.3 Méthode graphique par deux tangentes successives à la parabole Πa . — 12
4.4 Méthode utilisant la pente de la courbe débit-hauteur H(Q) de la pompe
au point ........................................................................................................ — 13
5. Conclusion ................................................................................................. — 13
Références bibliographiques ......................................................................... — 14

our illustrer, quantitativement, les propos de l’article [D 5 300] concernant


P les économies d’énergie dans les installations industrielles équipées de
machines à compression de fluide, nous avons choisi le cas d’un réseau d’adduc-
tion d’eau classique, avec hauteur géométrique d’élévation (alimentation d’un
château d’eau) et pertes de charge du réseau proportionnelles au carré du débit.

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APPLICATION DE LA VITESSE VARIABLE AU POMPAGE CENTRIFUGE _____________________________________________________________________________

1. Données et hypothèses Pour effectuer les calculs nous admettons dans un premier temps,
que les pertes de l’entraînement électrique à vitesse variable sont
de travail de 5 % sur l’ensemble du domaine puissance-vitesse considéré, et
que celles du dispositif d’entraînement à vitesse variable par cou-
pleur sont de 2 % dans les mêmes conditions. Cela signifie que nous
diviserons les puissances absorbées par la pompe par 0,95 dans le
La pompe choisie est une pompe de type NM 252 de la Société
premier cas et 0,98 dans le second. À noter que si on veut obtenir
Ingersoll Dresser Pumps dont les caractéristiques sont :
des résultats plus précis, on peut dans un cas réel d’application
— débit au rendement maximal : QRM = 1 100m3/h ; demander les courbes de rendement de ces appareils à leurs four-
— hauteur d’élévation : HRM = 59 m ; nisseurs.
— rendement maximal : ηM = 85 % ;
— puissance absorbée au rendement maximal : PRM = 208,5 kW.
Les courbes H(Q), P (Q), η(Q) de la pompe NM 252 sont repré-
sentées sur le graphique de la figure 1. 2. Étude de quelques cas
Dans notre application, nous adoptons comme point nominal de
la pompe, le point ainsi défini : d’applications types
— débit nominal : QN = 1 300 m3/h ;
— hauteur d’élévation : HN = 50 m ;
Le lecteur se reportera utilement au paragraphe 4 (Annexe).
— puissance absorbée : PN = 218 kW.

À noter que le débit dit nominal est le débit maximal de


l’installation ; pour des raisons énergétiques, il est toujours, 2.1 Cas Z0 = HN
sauf motivations spéciales, voisin du point de rendement maxi-
mal.
Ce cas est un cas théorique car, comme nous l’avons déjà dit (§ 1),
la perte de charge d’un réseau, si parfait soit-il, ne peut être nulle.
Désignons par Z0 la hauteur géométrique.
Néanmoins, nous allons l’étudier car c’est celui qui est le plus défa-
Les pertes de charge du réseau pour le débit nominal QN (notées vorable du point de vue des économies d’énergie apportées par
ϕN) s’ajoutent à cette valeur Z0 pour donner la hauteur nominale HN, l’utilisation de la variation de vitesse par rapport au fonctionnement
soit HN = Z0 + ϕN. avec vannage.
Dans le cas où ϕN = 0 (cas purement théorique puisque les pertes
de charge ne sont jamais nulles), on a évidemment HN = Z0.
Pour montrer l’intérêt de la vitesse variable électronique, nous 2.1.1 Puissance électrique absorbée à l’arbre
étudierons les puissances absorbées par l’équipement lorsque la de la pompe
pompe est entraînée :
— par un moteur alimenté à fréquence variable ; Du point de vue opératoire, nous calculons la puissance nominale
— par un moteur alimenté à fréquence fixe via un variateur de en chaque point de la courbe réseau qui se réduit ici à l’horizontale :
vitesse de type coupleur réglable (hydraulique à écope...) ;
— par un moteur fonctionnant à sa vitesse nominale constante. hR = HN = 50 m
N
La variation de débit de la pompe est alors réalisée au moyen d’une
vanne réglable. Nous choisissons sur ce réseau des débits variant par pas de
100 m3/h depuis 300 m3/h jusqu’à QN = 1 300 m3/h.
Nous avons donc une suite de points tels que :
220
Hauteurs de liquide (m)

Puissances (kW)
(eau)

a1 : 300 m3/h − 50 m
75 200 a2 : 400 m3/h − 50 m
H au
te ur s a3 : 500 m3/h − 50 m
......................................
a13 : 1 500 m3/h − 50 m
50 150
s
Rendements (%)

ce 90 La méthode proposée consiste à trouver les points A1, A2, ... Ai, ...,
n
is sa A13 de la courbe H(Q) à pleine vitesse NR qui sont les points homolo-
Pu
gues de a1, a2, ... ai, ..., a13 (graphique de la figure 2).
25 100 50 Nous savons que les couples a1A1, a2A2, ... aiAi, ..., a13A13 sont
respectivement sur des paraboles Π1 ... Πi de forme h = λiq2 ayant
ts
en

leur sommet à l’origine des axes Q, H avec leur concavité tournée


em

vers le haut (λi > 0) et symétriques par rapport à l’axe des hauteurs.
nd
Re

0 0 0 D’après les lois de similitude, on a :


0 500 1 000 1 500 2 000
Débit (m3/h) h (a1) = χ2H (A1)
Pompe type NM 252 Ingersoll Dresser Pumps
NR = 1 485 tr/min q (a1) = χQ (A1)

Figure 1 – Courbe caractéristique de la pompe p (a1) = χ3P (A1)

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220

Hauteurs de liquide
H et h (m)

Puissances (kW)
e Ω PN
ss
te
75 Ha u vi 200
te ur s
A1 )à
A2 A3 (Q Z 0 = HN
A4 P
P (A4)

a1 a2 a3 a 4 Réseau
seau P (A3)
Z0 = hR = HN = 50 150
N

À
)
(q
es

Rendements (%)
vi
nc 90

te
sp
sa

ss
is
À vitesse Ω

ce
Pu

e
an


ss
ui
P p (a4)

Plage étudiée
étudi
tudiée
e p (a3)
25 300 à 1 300 m3/h 1 100 50

χ = ω/Ω
χ

χ (a3)
s

0,8
t
en
em
nd
Re

300
0 0 0
0 b4 500 1 000 1 300 1 500 2 000
b3 QN Q et q QM
b2
b1 q (bi) = (q (ai))/2 Débits (m3/h)

Pompe type NM 252 Ingersoll Dresser Pumps


NR = 1 485 tr/min

Figure 2 – Tracé des courbes p (q) ou χ dans le cas où le réseau n’a pas de perte de charge (à vitesse de pompe variable)

χ est le rapport de vitesses correspondant d’une part à la courbe h(q) Pour le calcul de χ, on admettra que pour les débits Q < QN
passant par le point a1 (donc à vitesse réduite) et d’autre part à la
courbe H(Q) à pleine vitesse.
h ( a1 )
χ a1 ≈ ---------------
nR ( a1 ) -
χ = ------------------ H ( A1 )
NR

3/2
avec nR(a1) (tr/min) vitesse de rotation pour laquelle la courbe  h ( a1 ) 
h(q) passe par le point a1, p ( a 1 ) = χ a31 P ( A 1 ) =  ---------------- P ( A1 )
 H ( A 1 )
NR « pleine » vitesse, ici 1 485 tr/min.

Notons que nous pouvons utiliser les vitesses angulaires corres- h ( a1 ) h ( a1 )


Nota : nous écrivons χ a1 ≈ ---------------- au lieu de χ a1 = ---------------- pour la raison que nous
ω a1 2πn R ⁄ 60 H ( A1 ) H ( A1 )
pondantes ω et ΩR puisque χ = --------- = -------------------------- venons d’expliquer mais en fait l’erreur est très légère et la précision du calcul est suffi-
ΩR 2πN R ⁄ 60 sante pour arriver au but que nous nous sommes fixé.

nR On procèdera de cette façon pour tous les ai et on pourra tracer les


χ = ------- courbes p (q) et χ(q) :
NR
— la courbe p (q) est une courbe à vitesse variable ;
Pour les calculs, nous assimilerons chaque morceau de parabole
aiAi à un tronçon de la droite tangente à la parabole en ai, laquelle — la courbe P (Q) est une courbe à vitesse constante.
coupe, comme on le sait, la droite de hauteur nulle (H = 0) pour une
La courbe p (q) donne la puissance absorbée par la pompe seule
q ( ai ) en chaque point du réseau lorsque l’on fonctionne à vitesse varia-
valeur de débit q ( b i ) = ------------- . ble. Il est facile à partir de cette courbe d’apprécier le gain de puis-
2
sance réalisé par rapport à une utilisation à pleine vitesse avec
Les points Ai considérés dans notre tracé sont donc légèrement vannage. Il suffit de lire la courbe de puissance P (Q) au même débit
différents des vrais points de la parabole (figure 2). q obtenu à vitesse réduite.

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Exemple : si q = 700 m3/h Ainsi si ηm = 0,96 et ηv = 0,95


nous en déduisons
p (q) = 122,56 kW
alors que P (Q = q) = P (700 m3/h) = 183 kW dans le cas du vannage.  e = 134 ,38 kW
Le gain théorique de puissance
 e′ = 147 ,14 kW
P ( Q = q ) – p′ ( q ) = 183 – 122 ,56 = 60 ,44 kW
 e″ = 190 ,62 kW
On observe donc que même dans le cas le plus défavorable
(Z0 = HN), l’utilisation de la variation de vitesse permet de diminuer
de manière sensible la puissance demandée à l’arbre de la pompe. d’où ∆ 1 =  e –  e′ = 56 ,24 kW = gain ponctuel avec variateur
électronique
∆ 2 =  e –  e″ = 43 ,48 kW = gain ponctuel avec coupleur.
2.1.2 Puissance électrique absorbée à l’arbre
du moteur
2.1.3 Puissance électrique totale moyenne
■ Cas de l’utilisation d’un variateur électronique de vitesse consommée à la source
La puissance électrique absorbée est égale au quotient de la puis-
sance absorbée par la pompe et mesurée à son arbre, par le rende- Nous venons de chiffrer le gain ponctuel à attendre de l’utilisation
ment électrique de l’entraînement électrique (ensemble variateur de de la variation de vitesse. En réalité, l’équipement fonctionne sur
fréquence + moteur électrique). toute une plage de débits allant du débit nominal maximal QN à un
■ Cas de l’utilisation d’un coupleur débit plus ou moins réduit qmin pendant des intervalles de temps t,
plus ou moins longs exprimés par exemple en heures ; or, ce qui
Au débit qa, point a, la puissance absorbée par la pompe est : intéresse l’exploitant, c’est d’évaluer la quantité totale d’énergie
pa = χ 3 PA = C a ω consommée.
Dans cette optique, il est nécessaire de calculer la puissance
avec Ca couple appliqué à l’arbre de la pompe. moyenne consommée sur chaque plage de débits connue ou présu-
Par essence, un coupleur est un dispositif qui modifie les vitesses mée en tâchant d’évaluer du mieux possible la loi de probabilité de
mais conserve les couples. La puissance absorbée à l’arbre du chaque débit.
moteur qui tourne à la vitesse Ω est : Une première approximation consiste à supposer que la
répartition des débits est uniforme, c’est-à-dire que ceux-ci ont tous
Ω 1
p a″ = C a Ω = C a ω ---- = P A χ 3 --- = P A χ 2 la même probabilité, ou encore que l’on travaille le même temps
ω χ dans des tranches égales de débit.
C’est ce calcul que nous allons faire.
pa
soit p a″ = ------ . Admettons que nous voulions travailler de 300 à 1 300 m3/h d’une
χ
manière uniforme. Partageons cet intervalle de 1 300 − 300 =
Comme χ est inférieur à l’unité, la puissance demandée p a″ à 1 000 m3/h en dix tranches égales de 100 m3/h.
l’arbre du moteur est supérieure à celle demandée à l’arbre de la On fonctionnera donc le dixième du temps total T dans chaque
pompe.
T
Ainsi si nous comparons les puissances absorbées à l’arbre du partie, c’est-à-dire ------ dans chaque tranche de 100 m3 si le temps
10
moteur électrique dans les trois hypothèses suivantes :
total considéré est T.
— variation de débit au moyen d’un entraînement électrique à
Nota : le choix de valeurs arithmétiques « rondes » ne diminue évidemment pas la
vitesse variable électronique ; généralité du raisonnement.
— variation de débit au moyen d’un coupleur hydraulique ;
— variation de débit au moyen d’une vanne. Si nous appelons p300 la valeur de p pour q = 300 m3/h
................................................................
Dans le premier cas (vitesse ω) : p1 300 la valeur de p pour q = 1 300 m3/h
la puissance moyenne absorbée dans la tranche de débit compris
p′ = 122 ,56 kW entre 300 et 400 m3/h sera approximativement
Dans le deuxième cas (vitesse ω) :
p 300 + p 400
p 300 ⁄ 400 = -----------------------------
1 2
p″ = p a″ ------ = 141 ,26 kW
ηc la puissance moyenne pour la plage [300 − 1 300] m3/h sera donc :
avec ηc rendement mécanique du coupleur, son p 300 + p 400 p 400 + p 500 p 1 200 + p 1 300 1
rendement hydraulique étant déjà pris en p moyenne = ----------------------------- + ----------------------------- + ... + -------------------------------------- × ------
compte dans p a″ . 2 2 2 10
Dans le troisième cas (vitesse Ω) En fait, on ne réalise rien d’autre que l’intégration graphique clas-
p = 183 kW sique par trapèzes correspondant à :

Si nous comparons les puissances électriques absorbées, en sup-


∫ ∫
QN QN
posant que le rendement du moteur électrique est le même dans les
p ( q ) dq p ( q ) dq
trois cas, nous aurons : q min q min
p moyenne plage = -------------------------------------- = --------------------------------------


QN Q N – q min
122 ,56 kW 141 ,26 kW 183 kW
 e′ = ----------------------------- ;  e″ = ----------------------------- ;  e = --------------------- dq
ηm ηv ηm ηm q min

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Puissances absorbées moyennes « plages » P, p ’, p ’’ et gains « plages » (kW)


Z0 = HN = 50 m Z0 = HN = 50 m
Puissances absorbées P, p ’, p ’’ et gains (kW)

e Ω
l ag
P p pe à
Po m
200 200
à

pe ble
m g e é gla
Po pla u r
r

e
P p ’’ uple
bl
la Co e
qu
ég

e
ni
qu
rr

o
ni ctr
eu

ge é l e
tr o
pl

150 150 pla e ur


ou

ec


p iat
C

él

r
’’

Va
ur
p

te
ia
ar
’V
p

100 100

50 Ga i n 50
var
iate
ur Gain pl
age v
a ri a t e
Gain c ur
oup
leu Gain plag
r e coup
leur

0 0
0 300 500 1 000 1 300 0 300 500 1 000 1 300
QN QN
Débits Q, q (m3/h) Débits Q, q (m3/h)

Figure 3 – Puissances et gains ponctuels pour Z0 = HN = 50 m Figure 4 – Puissances et gains plages pour Z0 = HN = 50 m

Pour déterminer la puissance moyenne sur une plage de débits


quelconques mais avec toujours un débit maximal égal à q = QN et ■ Cas de la variation de débit par vanne de réglage
un débit minimal qmin, il faudra faire la sommation précédente à
partir de la valeur qmin choisie. La puissance moyenne « plagée » On détermine les puissances moyennes « plage » à partir des
sera une fonction de qmin que nous calculons pour chaque valeur de puissances P de pleine vitesse lues aux mêmes débits compris entre
la hauteur géométrique Z0 300 et 1 300 m3/h et en divisant par le rendement du moteur. On
obtient p moyenne électrique .
∑ pmoyenne tranche
p moyenne plage = --------------------------------------------------------- ■ Note sur les résultats obtenus
nombre de tranches
Le graphique de la figure 3 représente pour chaque mode de
La méthode ci-avant s’étend facilement au cas où la répartition fonctionnement de la pompe les puissances absorbées sur l’arbre
des débits n’est plus uniforme. moteur et les gains de puissance que l’on peut escompter en utili-
sant un dispositif de variation de vitesse. On observe que le réglage
■ Cas de la variation électronique de vitesse de débit par variation de la vitesse de la pompe est d’autant plus
intéressant que l’on travaille loin du point de débit nominal QN. À ce
Il suffit de diviser la puissance moyenne à l’arbre de la pompe par point de fonctionnement, il est évident que le rendement des dispo-
le rendement global de l’entraînement (ensemble variateur + sitifs de variation de vitesse vient obérer la consommation d’énergie
moteur) par rapport à un dispositif où le moteur est directement alimenté par
la source d’énergie électrique.
1

p moyenne ′
électrique = p moyenne plage -------------------------------- Les courbes de la figure 4 montrent que les gains moyens sur une
η entraînement
plage donnée sont plus faibles que les gains en un point mais qu’ils
demeurent toutefois sensibles. C’est d’ailleurs ces courbes qui per-
■ Cas de la variation de vitesse par coupleur mettent de se rendre compte de l’intérêt énergétique de l’usage de
la vitesse variable.
1

p moyenne ″
électrique = p moyenne plage ------------------------- En effet, le gain énergétique est obtenu en multipliant le gain en
η c η moteur
kilowatts sur une plage donnée par le nombre d’heures travaillées
dans cette plage après avoir tenu compte du rendement du moteur
avec ηc rendement mécanique du coupleur. électrique.

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Puissances absorbées P, p ’, p ’’ et gains (kW)


Cas d’une répartition non uniforme des débits
Z0 = 0,85 HN = 42,50 m
Lorsque la répartition des débits de la pompe n’est pas uni-
forme dans le temps de fonctionnement, il faut effectuer une
moyenne pondérée au lieu d’une moyenne arithmétique.
Si nous appelons ti le nombre d’heures pendant lesquelles la 200
pompe travaille dans la tranche i où la puissance moyenne est
pi. La puissance moyenne sur toute la plage de fonctionnement
est alors pi ti
p moyenne = ∑ ---------
i T
à

où T représente le temps total en heures. pe
om
150 PP

le
ab

e
qu
2.2 Applications pour Z0 = 0,85 HN ;

gl

ni
tr o
ur
Z0 = 0,5 HN ; Z0 = 0 le
up

ec
o

él
’C
p’

ur
100

te
r ia
Nous venons de détailler la méthode de calcul dans le cas où Va
Z0 = HN. Le procédé de calcul est identique dans le cas où Z0 est infé- p’
rieur à HN.
Gain varia
teur
La seule différence provient de la modification de la courbe
réseau qui est une parabole de forme :
50
Gain co
q 2 uple
= Z 0 + ( H N – Z 0 )  --------
ur
hR
Q 
N
Puissances absorbées moyennes « plages » P, p ’, p ’’ et gains « plages » (kW)

0
Z0 = 0,85 HN = 42,50 m
0 300 500 1 000 1 300
QN
Débits Q, q (m3/h)

Figure 6 – Puissances et gains ponctuels pour Z0 = 0,85 HN


200 e
la g
P p pe à
Ω = 42,50 m
Pom
bl
e Dans le cas où Z0 = 0,85HN = 42,50 m, nous avons :
la
g e ég
p la ur r
p ’’ ple e HN − Z0 = 50 − 42,50 = 7,5 m
u qu
Co i
150 tr on
g e l ec q 2
p’
pla ur é d’où h R = 42 ,50 + 7 ,5  --------
te  Q N
ri a
Va
Les graphiques des figures 5 et 6, 7 et 8, 9 et 10 rendent compte
des résultats obtenus avec les mêmes équipements que précédem-
100 ment, respectivement dans les cas

Z0 = 0,85HN = 42,50 m (figures 5 et 6)


Z0 = 0,5HN = 25 m (figures 7 et 8)
Z0 = 0 (figures 9 et 10)

50 Gain À noter que le cas Z0 = 0 est intéressant à considérer car il repré-


plag
ev
ari
a sente le cas général d’utilisation des ventilateurs où il règne habi-
teu
r tuellement la même pression à la sortie qu’à l’entrée. En outre, ce
Gain p
lage cas permet un calcul algébrique des puissances en fonction de la
coup
leur vitesse. Puisque la courbe du réseau est alors une parabole de per-
tes de charges passant par l’origine et le point nominal (QN, HN), elle
0 est de ce fait confondue avec la parabole d’homologie passant par
0 300 500 1 000 1 300 le point nominal. Par suite, tous les points de la courbe réseau sont
QN les homologues du point (QN, HN) et, dans les conditions habituelles
Débits Q, q (m3/h) d’exploitation d’une pompe ou d’un ventilateur, on peut admettre
que le rendement de la machine centrifuge utilisée est sensiblement
Figure 5 – Puissances et gains plages pour Z0 = 0,85 HN = 42,50 m le même sur toute la plage de variation de vitesse.

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Puissances absorbées moyennes « plages » P, p ’, p ’’ et gains « plages » (kW)


Puissances absorbées P, p ’, p ’’ et gains (kW)

Z0 = 0,5 HN = 25 m Z0 = 0,5 HN = 25 m

200 200 e
la g Ω
P p pe à
Po m

à

e
pe bl
la

ue
om e g
le
150 PP l a g ré
lab

niq ’ p ur
150
p ’ ple
ré g

ctr o
u
Co

ue
ur

éle

iq
n
ple

ro
ct
ur
ou

e
ge él
ate
’C

a
pl ur
p’

ri

p ’ iate
Va

100 a r
V
p’

100
G
ai

Gain
n

pla
va

ge
ria

Ga va
ria
teu

in te
co ur
r

50 up 50 Gain
le plag
ec
ur

ou
ple
ur

0 0
0 300 500 1 000 1 300 0 300 500 1 000 1 300
QN QN
Débits Q, q (m3/h) Débits Q, q (m3/h)

Figure 7 – Puissances et gains ponctuels pour Z0 = 0,5 HN = 25 m Figure 8 – Puissances et gains plages pour Z0 = 0,5 HN = 25 m

Le graphique de la figure 13 donne la courbe p (q) dans le cas d’une


application de la pompe NM 252 dans le cas où Z0 = − HN = − 50 m.
3. Cas des adductions
gravitaires surpressées QN
On remarque sur ce graphique que le point  H = 0, Q = -------- est
 2 
un « point pivot » pour les tangentes aux paraboles d’homologies Πi
Dans ce type d’application (figure 11), la hauteur Z0 est négative. passant par les points αi, puisque QN est une valeur fixe pour tous
Le rôle de la pompe est d’augmenter un débit gravitaire insuffisant
ces points.
et très souvent de régler ce débit complémentaire en fonction de
l’heure de la journée, de la saison... etc., pour éviter de gaspiller Par ailleurs, contrairement aux cas où la hauteur Z0 est positive,
l’eau tout en satisfaisant aux besoins. on travaille ici sur les débits de sorte que pour calculer le rapport des
Dans ce type d’application, le débit minimal est imposé ; il est vitesses χ(ai) correspondant au point ai, il faut écrire :
égal au débit gravitaire de l’installation. À débit plus faible, on q ( ai )
consommerait de l’énergie en pure perte : la pompe travaillerait à χ ( a i ) ≈ ---------------
hauteur faiblement négative, en parallèle avec le clapet by-pass. La Q ( Ai )
plage de fonctionnement sera donc a priori fixe, comprise entre le
débit gravitaire qG et le débit nominal QN (figure 12). et ensuite
Pour déterminer les puissances absorbées pour les divers débits p (ai) = [χ (ai)]3P (Ai)
du réseau supérieurs à qG, il faut connaître les courbes H(Q) et P(Q)
(hauteurs et puissances à vitesse Ω) jusqu’au débit à hauteur nulle comme dans les cas où Z0 est positive.
QM . La courbe du réseau est :
Dans la pratique, les caractéristiques H(Q), P(Q) et η(Q) à vitesse Ω
hR = Z0 + Kq 2
sont rarement disponibles très au-delà du point nominal HN, QN.
Pour obtenir ces courbes jusqu’au point de débit maximal à hauteur avec hRN = HN pour q = QN,
nulle QM, il faut se les procurer auprès du constructeur de la pompe
ou les construire par des méthodes approchées. K coefficient à déterminer.

Il faut noter en effet que les points homologues Ai à vitesse Ω, des Dans le cas de notre pompe, lorsque HN = 50 m et Z0 = − 50 m :
divers points ai du réseau, correspondent à des débits compris entre 2
QN et QM. H N = 50 = – 50 + KQ N

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Puissances absorbées P, p ’, p ’’ et gains (kW)

Puissances absorbées moyennes « plages » P, p ’, p ’’ et gains « plages » (kW)


Z0 = 0 Z0 = 0

200 200 e
la g
P p pe à Ω
Pom

à

pe
om
PP
150 150

le
Gain v

ab
ari

ue
ate

gl
le ge

niq

u

up pla
ur

t ro
r

’’
Gai p

ec
nc
Co

él
ou

te e
pl

r i a l ag
ur
eu

Va p
p’
r

100 100
G
ai
n

pl
le

ag
lab

Ga

e
in

va
e
rég

pl
i qu

ria
ag
e

te
ur

on

50 50 co

ur
ple

ctr

u
ou

éle

pl
eu
’C
p’

ur

r
te
ia
ar

V
p’
0 0
0 300 500 1 000 1 300 0 300 500 1 000 1 300
QN QN
Débits Q, q (m3/h) Débits Qmin, qmin (m3/h)

Figure 9 – Puissances et gains ponctuels pour Z0 = 0


Figure 10 – Puissances et gains plages pour Z0 = 0

100 100
d’où K = ---------- = ------------------ = 0 ,591 7 ⋅ 10 –4 .
QN 2 1 300 2
Z0 < 0
Il en résulte
Réservoir Pompe
amont
q 2
hR = – 50 + 100  -------- = – 50 + 0 ,591 7 × 10 –4 q 2 Réservoir
 Q N aval
Clapet by-pass
le débit gravitaire qG est atteint pour hR = 0
Figure 11 – Schéma d’une adduction gravitaire surpressée
50
- = 0 ,845 × 10 6
2 = --------------------------------------
soit q G
0 ,591 7 × 10 –4

soit q G = 0 ,845 × 10 3 ≈ 920 m 3 ⁄ h .


4. Annexe
Les puissances p absorbées par la pompe entre les débits QN et
qG sont obtenues en choisissant des débits décroissants à partir de
QN par la méthode déjà utilisée pour les cas d’applications où nous De l’usage des paraboles d’homologie dans le calcul de la
avions Z0 > 0. puissance absorbée par une pompe centrifuge fonctionnant à
vitesse réduite
Les graphiques des figures 14 et 15 donnent respectivement les
puissances et gains ponctuels d’une part et les puissances et gains
« plages » d’autre part dans le cas du fonctionnement de la pompe
type NM 252 en régime de variation de vitesse pour une utilisation Le fonctionnement des turbomachines (pompes ou turbines
en adduction gravitaire surpressée. hydrauliques) est régi par les lois de la mécanique des fluides qui ne
sont pas du ressort de ce traité.
L’observation de ces graphiques montre que dans le cas de ces
applications (Z0 < 0) la diminution des puissances p′ et p″ est très Toutefois, dans le but de faciliter la compréhension de notre
rapide. exposé sur les économies d’énergie obtenues grâce à l’utilisation

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On écrit h a = λ q a2
ha ha
P (Ai) d’où λ = ------ et h = ------ q 2
Hauteurs pompe H, h
Puissances P
Hauteurs réseau hR

Pmax
q a2 q a2

Π (ai) On donne ensuite à q des valeurs croissantes à partir de q = qa et


on calcule chaque fois la valeur de h. On porte sur le papier quadrillé
Q)
HN P( les points a1, a2, ... ai représentatifs en mesurant toutes les abscisses
ce
essé
an et les ordonnées en millimètres et en calculant sur ces valeurs. Il
is s faut aller jusqu’au point ai situé au-dessus de la courbe H(Q). En pra-
Pu
surpr

Ai tique, trois ou quatre points sont nécessaires et suffisants pour tra-


cer la parabole Πa qui recoupe la caractéristique H(Q) en A.
aire

Ha
u
On relève les coordonnées QA, HA. On sait que pour les points
ravit

te
ur
situés sur une parabole d’homologie, on peut écrire :
αi
H
au g

(Q
)p
Rése

ha
------- = χ 2
om Ha
ai pe

ha
d’où χ = ------- .
0
Ha
qG
QN QPmax QM
Pour calculer la puissance pa, deux cas se présentent :
Débits Q, q
1˚) On dispose de la courbe P (Q) à la vitesse Ω ; on peut alors rele-
ver la puissance PA absorbée par la pompe au point A(QA, HA)Ω.
Z0 < 0
2˚) On ne dispose pas de la courbe P(Q), mais seulement des ren-
dements indiqués en colline ou sur l’axe des débits et alors on cal-
Marche cule la puissance PA par la formule :
en
gravitaire
QA HA
P A = g -----------------------
3 600 E A
Figure 12 – Courbes types du réseau gravitaire surpressé et débit
gravitaire avec g = 9,81 m · s−2,
QA (m3/h) débit au point A,
des entraînements à vitesse variable, nous indiquons ici comment HA (m de colonne de liquide) hauteur au point A,
calculer la vitesse réduite ω correspondant à un point a(q, h) de
fonctionnement donné d’une pompe. Le résultat peut être obtenu EA (pas en %) rendement de la pompe < 1,
de diverses manières : nous nous limiterons à exposer succincte-
ment quatre méthodes. Pour des informations plus détaillées, nous PA (kW) puissance au point A.
invitons le lecteur à consulter des ouvrages spécialisés dont certains
sont cités en bibliographie [2] [3]. Lorsque le débit QA s’exprime en m3/s, la formule donnant la
QA HA
puissance devient P A = g ---------------- .
EA
4.1 Méthode algébrique
La puissance absorbée au point a est alors :

Notons tout d’abord que nous employons toujours par prin- ha 3 / 2


p a = P A χ 3 = P A  -------
cipe des lettres majuscules pour les débits, hauteurs, et ... cor-  H A
respondants aux points de la courbe caractéristique de la
pompe lorsqu’elle fonctionne à sa vitesse nominale Ω ; soit H, Q
etc. ainsi que les points A, A′ , etc.
En revanche, nous utilisons des lettres minuscules lorsqu’il On admet que le rendement reste le même en des points homo-
s’agit de courbes qui correspondent à des fonctionnements à logues lorsque la vitesse diminue. Cette hypothèse est générale-
vitesse réduite ω < Ω, soit h, q, a, etc. ment vérifiée.

Si la vitesse considérée est très faible par rapport à la vitesse


nominale Ω, l’hypothèse ci-avant n’est plus tout à fait vérifiée
Considérons (figure 16) le point a(q, hR = ha) donné, on veut déter-
mais comme la puissance est très faible dans cette zone, on
miner la vitesse ω < Ω pour laquelle la nouvelle courbe débit-hauteur
n’introduit pas en valeur absolue une erreur de puissance très
h(q) passe par a, connaissant le tracé H(Q) à pleine vitesse Ω.
sensible. En toute rigueur, on peut tenir compte de la variation
Pour cela, il faut tracer la parabole d’homologie Πa qui passe par de rendement si le constructeur fournit la colline des rende-
le point a. ments en fonction de la vitesse.

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220
Hauteurs de liquide
H et h (m)

Puissances (kW)
P(A3)
Z0 = – HN

75 Ha u 1 200
te ur s

χ = ω/Ω
H (Q ) à
vitesse

χ
0,75

e

ss
vite
50 = HN ) à 0,5 150
(Q
sP

Rendements (%)
ce Réseau
seau gravitaire 0,4 90
san Puissances p (q)
(
is
Pu

Ω Π3
25 100 50
e
ss

α4
te
vi

a4 Π2
α3 A'2
t
en
em

a3 A2
nd

α2
Re

a2 Tangente
α1 en α2 à Π2 A1
0 0 0
0 500 1 000 1 300 1 500 p (a3) 2 000
a1 = q G
Pivot des tangentes en QN/2 QN Q et q QM
QN/2 = 650 Débit (m3/h) Figure 13 – Tracé des courbes p (q) et χ
dans le cas où la pompe est utilisée
Pompe type NM 252 Ingersoll Dresser Pumps
dans une adduction gravitaire surpressée
NR = 1 485 tr/min
(Z0 = − HN = − 50 m)

Exemple : (figure 17) Connaissant la vitesse NA en tr/min au point A, nous avons la vitesse
Cas de la pompe 252 NM 1-L de la société IDP dont les caractéris- na au point a :
tiques ont été données figure 1. Nous voulons connaître la vitesse à na = 1 485 × 0,734 = 1 089,7 tr/min
laquelle doit tourner la roue au diamètre Φ = 454 mm pour obtenir la
vitesse ω et la puissance au point a (600 m3/h, 35 m). soit n a ≈ 1 090 tr ⁄ min
Nous traçons la parabole Πa par points : la puissance pa = PAχ3 = 184 × (0,734)3
— point a1 pour q a1 = 700 m3 ⁄h pa = 72,7 kW
700 2
Notons qu’au même débit de 600 m3/h, la pompe fonctionnant avec
d’où h a1 = 35  ------------ = 47 ,64 ;
 600 un vannage à la vitesse N aurait absorbé une puissance PV = 165 kW,
c’est-à-dire plus du double de l’autre.
— point a2 pour q a2 = 800 m 3 ⁄ h

800 2
d’où h a2 = 35  ------------ = 62 ,22 m ; 4.2 Méthode semi-graphique approchée
 600
— point a3 pour q a3 = 900 m 3 ⁄ h

d’où h a3 = 78 ,75 m. Reprenons (figure 18) le point a précédent et traçons la parabole


Πa comme avant. Elle coupe H(Q) en A homologue de a. Maintenant
En reliant a1, a2, a3, on trace la parabole d’homologie Πa qui coupe
plutôt que de faire cela, traçons la tangente à la parabole au point a.
H(Q) au point A homologue du point a. Ce point A est défini par
qa
Q A ≈ 815 m 3 ⁄ h On sait que pour h = 0, elle passe par le débit q t = ------ . Cette tan-
2
H A ≈ 65 m gente tt′ coupe H(Q) en A′ voisin de A.
Comme nous disposons de la courbe de puissance P (Q), nous
lisons au débit QA : PA = 184 kW
ω ha
La véritable valeur de ---- est ------- . On peut la remplacer par
ha 35 = 0 ,734 Ω HA
nous calculons χ = -------- - = --------
HA 65
ω1 ha
ω n ------ = --------- , ce qui est une valeur ω1 approchée de ω obtenue sans
nous avons χ = ----- = ----- . Ω
Ω N H A′
avoir à tracer de parabole.

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Puissances absorbées P, p ’, p ’’ et gains (kW)

Puissances absorbées moyennes « plages » P, p ’, p ’’ et gains « plages » (kW)


Z0 = HN = – 50 m Z0 = HN = – 50 m

P plage
200 200 Pompe à Ω
P Pompe à Ω

Gain variateur

150 Gain coupleur 150

p’’ plage
Coupleur réglable

p’ plage
100 100 Variateur électronique Gain plage variateur

Gain plage coupleur

50 50
p’’ Coupleur réglable

p ’ Variateur électronique

0 0
0 500 920 1 000 1 300 0 500 920 1 000 1 300
QN QN
Débits Q, q (m3/h) Débits Qmin , qmin (m3/h)

Figure 14 – Puissances et gains ponctuels pour Z0 = − HN = − 50 m Figure 15 – Puissances et gains plages pour Z0 = − HN = − 50 m

ω1
Il faut calculer ------ sur le rapport des hauteurs et non sur celui des

débits qui est moins approché à gauche du point nominal, car la
courbe H(Q) y est assez plate. Pour les grands débits et faibles hau- H, hR , h
teurs, ce serait l’inverse.
Πa
Si on reprend la figure 17 et si on trace la tangente en a, on voit
qu’elle coupe H(Q) au point (860 m3/h − 64,5 m) le point précis étant
(815 m3/h − 65 m) la courbe débit-hauteur de la pompe étant très ai
plate.
HA A
ω1 HN
a2 H (Q) à Ω
Si on calcule ------ par les hauteurs, nous obtenons :

a1
ω1 35
χ = ------ = ------------ = 0 ,737 au lieu de 0,734 pour le point exact. a
Ω 64 ,5 hR = ha

L’erreur est donc très faible.


Réseau hR(q)
ω1 600
Si on calculait ------ = χ = ---------- = 0 ,698 par le rapport des débits,
Ω 800
l’erreur eut été plus élevée ; ce qui confirme l’intérêt de passer par le
rapport des hauteurs plutôt que par le rapport des débits.
0 qa QA QN Débits Q, q
Limitée à son approximation, cette méthode est facile et rapide.
Notons que des méthodes semi-graphiques pratiquement exactes
consistent à chercher le point A homologue du point a en deux
temps, dont le premier temps est toujours le point A′ précédent. Figure 16 – Méthode algébrique

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100 H, h, hR
rendement (%) Πa
H (m) t'
Πa
80 a3
ø 454 m
m 40 50 60 65 70
75 78
A
ø 431 mm Â
a2 HÂ = 64,5 m A
60 80 HA' A'
ø 408 H (Q)
mm 84
ø 385 m 80 HN
m a1 78
75
40
a
a
ha
20

Πa
0
0 t 500 1 000 1 500
Q (m3/h)
Réduction
de rendement t
Étapes Points 0 qa/2 qa QN Débits Q, q
3 0
2 1
Figure 18 – Méthode semi-graphique approchée
250
P (kW)
200
184 Parabole Πa
165 T'
150
ø 454 mm
ø 431 mm
ø 408 mm A t'
100 A''
ø 385 mm
a'
Hauteurs

50 A' Parabole Πa
0 500 1 000 1 500 T'
Q (m3/h) a H (Q)

Pompe type NM 252 Ingersoll Dresser Pumps t'


NR = 1 485 tr/min Agrandissement
de la zone AA’A’’ A A''
a'
ha' = HA' A'
Figure 17 – Exemple d’application de la méthode algébrique
H (Q) pompe
qA"

4.3 Méthode graphique


par deux tangentes successives
à la parabole Πa a

À partir du point A′ (figure 19), point d’intersection de tt′ et de


la courbe H(Q), on calcule le débit de la parabole Πa pour la hauteur Πa
ole
H A′ . On a en effet : Parab t T
0
ha qa /2 qa'/2 qa qa' qA' Débits
h a = λ q a2 d’où λ = ------
q a2 tt ’ tangente en a
TT ’ tangente en a’
et
Figure 19 – Méthode graphique par deux tangentes successives
ha
h = λ q 2 = ------ q 2 d’où q = q a h
------
q a2 ha On trace alors la tangente TT′ à la parabole Πa au point a′ . Cette
tangente passe par le point ( h = 0, q = q a′ ⁄ 2 ) et coupe la caractéris-
par suite, pour la hauteur H A′ , on obtient le débit q a′ tel que tique H(Q) en A″ très proche du point A homologue « vrai » du
point a.
H A′ ωa ha
q a′ = q a --------- sur la parabole Πa. Par suite ------ = ----------
Ω H A″
ha

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Cette pente, qui peut être facilement déterminée graphiquement,


y = h/HN et Y = H/HN

Πa ne peut l’être algébriquement puisque l’on ne connaît pas l’équation


littérale de la courbe H(Q).
τy
La figure 20 montre que p A′ = -----
τx
Cette pente sera en principe toujours négative du fait de la forme
T habituelle des courbes H(Q), sauf parfois dans les zones à très faible
débit dont on peut se passer.
Le point d’intersection de TT′ avec la parabole d’homologie Πa
donne alors le point A très voisin du point A « vrai » mais toujours
H (Q ) p
ompe Vitesse Ω
Vites
légèrement au-dessus.
ici H/H se Ω
N (Q/Q Calculons les coordonnées XA, YA de ce point.
N) A t'
YA Pour la parabole d’homologie passant par a, nous pouvons
A « vrai »
YA' A' écrire :
Point nominal
1 y = Kx2 avec y a = Kx a2
τy
τx ya
d’où K = ------
x a2
t

T'
en

ya
em

et y = ------ x 2
ul

x a2
fo
re
de

L’équation de la tangente TT′ est :


u
ea

s
a Ré Y – Y A′ = p ( X – X A′ )
ya
Vitesse ω d’où le point A donné par
cherchée
yA
Y = Y A′ + p ( X – X A′ ) = ------- X 2
t x A2
0 xa /2 xa XA XA' 1 Soit
x = q/QN et X = Q/QN
ya
------ X 2 – pX + pX A′ – Y A′ = 0
Figure 20 – Méthode utilisant la pente de la courbe débit-hauteur x a2
H (Q) de la pompe au point A′
ya
p + p 2 – 4 ------ ( pX A′ – Y A′ ) x A2
x a2
4.4 Méthode utilisant la pente et X A = ----------------------------------------------------------------------------------------
de la courbe débit-hauteur H (Q) 2y A
de la pompe au point A′ On choisit le signe + car on veut la racine positive. Tant que p est
négatif, le sous-radical est sûrement positif. Il est évident graphique-
Considérons la figure 20 où nous avons tracé en coordonnées ment que l’équation a deux racines de signe contraire.
q h Q H On a ensuite :
réduites  -------- ,  -------- ;  -------- ,  -------- , le point nominal (HN, QN) à
Q  H  Q  H  ya
N N N N
vitesse Ω a alors pour coordonnées (1, 1). Y A = ------ X A2
x a2
Comme dans la méthode semi-graphique approchée (§ 4.2), on ωa ya xa
trace la tangente tt′ à la parabole d’homologie au point a de coor- d’où ------ = ------ = -------
Ω Ya Xa
qa ha
données réduites x a = -------- ; y a = -------- .
QN HN
5. Conclusion
xa
Elle passe toujours au point x = ------ , y = 0 et coupe la courbe H(Q)
2
Nous venons d’exposer une méthode simple pour estimer rapide-
en A′ . On trace ensuite la droite TT′ tangente en A′ à la courbe ment les économies d’énergie électrique procurées par l’utilisation
pompe H(Q). de la vitesse variable dans le cas de l’utilisation des pompes centri-
Cette droite d’équation Y(X) fuges à débit variable.
H Q À ce propos, nous devons rappeler que la vitesse variable permet
Y = -------- X = -------- de faire des économies non seulement sur le plan énergétique mais
HN QN
aussi sur le coût d’usage du matériel en allongeant sa durée de vie
a pour pente en A′ : puisque les contraintes mécaniques, les vibrations et les conditions
de démarrage des pompes sont améliorées (voir pour des complé-
dY
p A′ =  -------- ments d’informations sur ce sujet les références bibliographiques
 dX A′ [1] et [2]).

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Références bibliographiques
[1] BONAL (J.). – Entraînements électriques à [3] VOVARD (J.). – La circulation des fluides et Dans les Techniques de l’Ingénieur
vitesse variable. Tome 1 Éditions Lavoisier les pompes centrifuges. Document Jeumont-
Tec et Doc, 1997. Schneider – département pompes hydrau- BONAL (J.). – Entraînement à vitesse variable des
liques, 1985. machines à compression de fluide. [D 5 300],
[2] MANON (J.). – Les pompes. Manuel de sélec-
Génie électrique, 08-2002.
tion. Application à la vitesse variable. Collec-
tion technique. Schneider electric, 2002.

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