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Chapitre VIII Assemblages par rivets

Chapitre VIII

ASSEMBLAGES PAR RIVETS

VIII. Définition
Un assemblage par rivets consiste à réunir un ensemble de pièces à l’aide de rivets. La liaison obtenue
est fixe, indémontable sans détérioration de certaines pièces. Un rivet est constitué d’une tige
cylindrique, pleine ou creuse, terminée à une extrémité par une tête de forme variable (figure VIII.1a).
Après mise en place dans un trou préalablement percé, l’autre extrémité est refoulée et forme la rivure
(figure VIII.1b).

Tête tige

(a) (b)

Figure VIII.1

VIII.2 Types de rivets et leur pose


VIII.2.1 Rivetage massif (rivets pleins)
Le rivet plein se présente avant pose comme une tige possédant une tête, la tige ayant une longueur
suffisante pour pouvoir former la deuxième tête. Pour assembler des pièces d'acier dont la somme des
épaisseurs est Σt, la tige doit avoir une longueur Σt + f , avec f = (1,5 à 1,7)d (figure VIII.2). Le
diamètre d du trou est supérieur au diamètre d1 du rivet, pour faciliter la pose :
d ≈ d1 + 1 mm pour (d1 ≥ 10 mm)
Pour les métaux légers, on a :
d ≈ d1 + 0,1 mm pour (d1 ≤ 10 mm)
d ≈ d1 + 0,2 mm pour (d1 ˃ 10 mm)

Il existe deux manières de poser les rivets : à chaud ou à


froid.
Figure VIII.2 Rivet avant pose
1. Les rivets d'acier ayant un diamètre de 10mm et plus
sont posés à chaud. On porte le rivet à la température du

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rouge clair (≈ 900 °C) et on forme la tête à la bouterolle (figure VIII.3). En se refroidissant, le rivet se
contracte et provoque un serrage important des tôles. Il en résulte que l'assemblage est capable de
reprendre de grands efforts transversaux au rivet par frottement. Ce fait peut être mis à profit dans les
rivures d'étanchéité, ainsi qu'en fatigue (figure VIII.4).
2. Les rivets d'acier de diamètre inférieur à 10mm, ainsi que les rivets de métaux légers et de cuivre
sont montés à froid. Le serrage résiduel reste faible et on ne peut compter sur un effort de frottement
important. La transmission de l'effort dans ces rivures se fait ici essentiellement par cisaillement du
rivet et pression des tôles sur le manteau de sa tige (figure VIII.5).

Figure VIII.4 Comportement du rivet


monté à chaud.

Figure VIII.4 Façonnage du rivet


Figure VIII.5 Comportement du
rivet monté à froid

VIII.2.2 Rivets creux


Les rivets creux (figure VIII.6) s'utilisent surtout en construction aéronautique, dans les appareils de
précision, dans l'industrie légère ou encore, pour assembler des pièces de cuir. Lorsqu'un des côtés est
inaccessible, on utilise le rivet borgne, encore appelé rivet POP. Il s'agit d'un rivet creux dans lequel
passe un mandrin épaulé. On introduit le rivet avec son mandrin dans le trou, puis on tire sur le
mandrin en prenant appui sur la tête apparente du rivet. Le mandrin forme la seconde tête du rivet, puis
casse (figure VIII.7).

Figure VIII.7
Rivet borgne, encore
appelé rivet POP.

Figure VIII.6 Rivet creux

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VIII.3 Calcul des assemblages par rivets


VIII.3.1 Section du rivet
Lorsque le modelage du rivet est parfait, le trou est entièrement
rempli. cependant, cette condition ne peut être vérifiée que si le
rivet n'est pas trop long. Un rivet trop long peut en effet flamber
lors du façonnage, ce qui rend le remplissage impossible (Figure
VIII.8). C'est pourquoi il convient de respecter la condition :
Σt ≤ 4 d
VIII.3.2 Résistance des pièces assemblées
Figure VIII.8 Flambage d'un
VIII.3.2.1 Section nette et coefficient d'utilisation de la tôle rivet trop long
Les trous de rivets affaiblissent les tôles. On définit la section
nette en soustrayant à la section brute la somme des diamètres de
rivets. Le coefficient d'utilisation ρ est par définition le rapport entre la contrainte qui existerait en
l'absence de trous et la contrainte nominale calculée dans la section nette. Pour une simple rangée de n
rivets (figure VIII.9), on a donc :

𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑛𝑒𝑡𝑡𝑒 (𝑙 − 𝑛 𝑑 )𝑡
𝜌= =
𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑏𝑟𝑢𝑡𝑒 𝑙𝑡

Avec,
l largeur de la tôle
t épaisseur de la tôle
d diamètre du trou

VIII.3.2.2 Contrainte nominale de la tôle

On définit naturellement la contrainte de traction de la tôle par : Figure VIII.9


Notion de section nette
𝐹
𝜎𝑡 = 𝑡(𝑙−𝑛𝑑)
e

VIII.3.2.3 Contrôle localisé dans les zones critiques


I
e’

 Zone I III F
F
𝐹
a

𝜎𝑡 = II
𝑑
𝑡( 𝑒́ − 2 )

 Zone II
e’

𝐹
𝜎𝑡 = 𝑡( 𝑎− 𝑑)

Figure VIII.10 Pince longitudinale e


et pince transversale e’

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 Zone III

D'autre part, il convient de ménager une pince longitudinale e suffisante pour éviter la déchirure du
métal (VIII.10). Ce type de ruine se faisant par cisaillement technologique, on utilise la contrainte
nominale :

𝐹
𝜏𝑐 =
𝐴𝑐𝑖𝑠
Avec

𝑑
𝐴𝑐𝑖𝑠 = 𝑡(𝑒 − 2 ) pour les matériaux fragiles

𝑑
𝐴𝑐𝑖𝑠 = 2 𝑡 (𝑒 − 2 )𝑡 pour les matériaux ductiles

VIII.3.3 Vérification des rivets


On utilise généralement des rivets légèrement plus doux que les matériaux à assembler. Pour des
charges dépassant la limite de glissement (et pour les rivets posés à froid, quelle que soit la charge),
l'effort passe par le contact entre le rivet et les pièces assemblées. Il importe plus que jamais que le
rivet remplisse bien son trou si l'on veut éviter l'arrachement de sa tête.

Figure VIII.11 Rivet posé à froid : il faut que le rivet soit bien ajusté au trou, sous peine
d'arrachement de sa tête.

VIII.3.3.1 Calcul au cisaillement


On vérifie d'abord le rivet au cisaillement technologique.

𝐹𝑐𝑖𝑠
𝜏𝑐 =
𝑧 . 𝑖 . 𝐴𝑐𝑖𝑠

Avec,
z Nombre de rivets chargés uniformément par l’effort Fcis
i Nombre de sections transversales cisaillées d’un rivet.
2
𝜋 𝑑𝑟𝑖𝑣
Rivet plein : 𝐴𝑐𝑖𝑠 = 4

𝜋 ( 𝑑𝑒2 −𝑑𝑖2 )
Rivet creux : 𝐴𝑐𝑖𝑠 = 4

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VIII.3.3.2 pression de contact


D'autre part, il faut éviter que la pression de contact entre les pièces assemblées et le rivet ne soit trop
importante. Cette pression, supposée uniformément répartie sur la demi-circonférence du rivet (figure
VIII.12), vaut

𝐹
𝑝̅ =
𝑧 . 𝐴𝑝𝑟𝑜𝑗
Avec
Aproj = t . driv

où t est l'épaisseur de la tôle.

Figure III.12
Pression de contact

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