1
CHAPITRE I
INTRODUCTION AUX CANAUX DE
COMMUNICATION SANS FIL
2
PLAN DE L’EXPOSE
I. INTRODUCTION
II. HISTORIQUE DE LA COMMUNICATION MOBILE
III. CONCEPT DE CANAL SANS FIL
IV. SPECTRE ELECTROMAGNETIQUE
V. TYPE DE SYSTEMES DE COMMUNICATION SANS FIL
VI. OBJECTIFS DES SYSTEMES CELLULAIRES
VII. RESEAUX CELLULAIRES
VIII. LE CONCEPT CELLULAIRE
IX. CARACTERISTIQUES D’UN SYSTÈME DE COMMUNICATIONS SANS FIL
X. TECHNIQUES D’ACCES MULTIPLE ET DUPLEXAGE
XI. ALLOCATION DES RESSOURCES FREQUENTIELLES
XII. EXERCICES
XIII. CONCLUSION
3
I. INTRODUCTION
Les modes de communication ont connu une évolution fulgurante
depuis le télégraphe morse jusqu’à nos jours, où les systèmes de
communications sans fil sont devenus monnaie courante.
Ces systèmes de communication sans fil sont caractérisés par la
nature du support de transmission, l’air, dont l’interaction avec
l’information est différente de celle observée en transmission guidée.
Ce support de transmission « air » constitue ce que l’on appellera
désormais canal de communication sans fil.
La figure1 illustre les différentes interactions susmentionnées,
schématisant de façon sommaire un système de communication sans fil.
4
5
II. HISTORIQUE DE LA COMMUNICATION
MOBILE
La communication mobile existe depuis près de 100 ans, mais c’est
seulement au cours de la dernière décennie que la technologie a avancé au
point où la communication entre plusieurs points de la surface terrestre est
devenue pratique.
La communication à travers les liaisons fixes a été pratiquée il y a
longtemps, avec les liens terrestres fixes fournissant habituellement les
services téléphoniques depuis 1940, et les liaisons satellitaires étant
utilisées pour les communications intercontinentales depuis 1960.
L’industrie des communications cellulaires mobiles a récemment été
l’une des industries les plus florissantes de tous les temps, avec le nombre
d’utilisateurs grandissant rapidement et de façon indéniable.
Les grandes dates de cet essor sont énumérées ainsi qu’il suit.
6
Grandes dates de l’histoire de la communication mobile
1873 Maxwell prédit l’existence d’ondes électromagnétiques
1888 Hertz démontre l’existence d’ondes radio
1897 Marconi réalise la première communication sans fil sur un bateau
1924 La police américaine exploite les communications sans fil
1945 ARTUR C. propose des satellites de communication géostationnaires
1957 L’union soviétique lance le satellite de communication Spoutnik
1969 Les laboratoires Bell inventent le concept cellulaire
1979 Naissance du système cellulaire NTT (Japon)
1988 Naissance du système cellulaire JTAC S(Japon)
1981 NMT(Scandinavie)
1983 Allocation de fréquences cellulaires à AMPS (USA)
1985 TACS (Europe)
1991 USDC (USA)
1991 Déploiement du système cellulaire GSM (Europe)
1993 DECT et DCS
1993 Système sans fil PHS (Japon)
1995 IS95 CDMA (USA)
1998 Lancement de Iridium global, système satellitaire
2002 Prévision du lancement du système cellulaire de troisième génération IMS-
2000 7
III. CONCEPT DU CANAL DE COMMUNICATION
SANS FIL
8
Notion de canal
La figure 2 présente le système de communication
standard proposé par Claude Shannon.
SOURCE EMETTEUR RECEPTEUR DESTINATAIRE
SOURCE
DE BRUIT
CANAL
figure2
10
X +
BRUIT BRUIT
MULTICATIF ADDITTIF
11
Le bruit additif résulte d’un bruit généré par le récepteur
lui-même, ou l’émetteur (cas du bruit thermique dans les
appareils actifs et passifs) et à partir des sources externes
(cas des effets atmosphériques, des radiations cosmiques
et des interférences à partir d’autres émetteurs et des
appareils électriques).
Des interférences peuvent être introduites
intentionnellement, mais contrôlées soigneusement, de
sorte que les canaux soient utilisés en ordre pour
maximiser la capacité d’un système radio cellulaire.
12
Le bruit multiplicatif résulte des processus variés, rencontrés
par les ondes émises sur leur voie, de l’antenne émettrice vers
l’antenne réceptrice. Quelques uns de ces processus sont:
Les caractéristiques directives des antennes
émettrices et réceptrices;
La réflexion (à partir des surfaces lisses, des murs et
des collines);
L’absorption (les murs, les arbres et l’atmosphère);
La dispersion (des surfaces rugueuses telles que la
mer, le sol rugueux, les feuilles et les branches des
arbres);
La diffraction (à partir des bords des toitures des
maisons et les sommets des collines) ;
La réfraction (due aux couches atmosphériques et
matériaux en couches ou gradés);
13
De façon conventionnelle, les processus
multiplicatifs dans un canal peuvent être catégorisés
en trois types d’évanouissement :
Les pertes de chemin ;
Les pertes dues à l’ombrage (faible atténuation) ;
Une forte atténuation due aux chemins
multiples.
15
La figure 5 illustre les trois types d’évanouissement
mentionnés précédemment. Elle montre le signal reçu par
un récepteur mobile déconnecté d’une station de base
émettrice.
Les pertes de chemin décroissent dans le champ de
forces, à mesure que la distance entre l’émetteur et le
récepteur augmente.
16
La conception d’un système type de transmission
sans fil peut induire des variations des pertes de
chemin d’environ 150 dB dans sa zone de couverture.
17
. L’ombrage provient des obstacles particuliers entre
la base et le mobile, tels les immeubles
particulièrement élevés et les forêts denses.
Une forte atténuation entraîne des variations sur
l’échelle de demi longueur d’onde (50 cm à 300 Mhz,
17 cm à 900 Mhz) et introduit fréquemment de grandes
pertes du signal d’environ 35 à 40 dB.
Il en résulte des interférences constructive et
destructive des multiples ondes qui atteignent le mobile
en provenance de la station de base.
18
Figure 5: Les trois échelles de variation d’un signal mobile.
19
IV. SPECTRE ELECTROMAGNETIQUE
20
Figure1.6: Le spectre électromagnétique
21
Tableau 1 : Répartition du spectre radioélectrique en bandes
23
Nous nous intéresserons uniquement aux
communications à des fréquences VHF et plus, où la
longueur d’onde est faible comparée à la dimension des
obstacles macroscopiques tels que les collines, les
immeubles, et les arbres.
Comme la taille des obstacles augmente par
rapport à la longueur d’onde, leurs effets tendent aussi à
augmenter, réduisant ainsi la plage de fonctionnement
desdits systèmes en haute fréquence.
24
L’industrie des communications cellulaires mobiles
a récemment été l’une des industries les plus
florissantes de tous les temps, avec le nombre
d’utilisateurs grandissant rapidement et de façon
indéniable. En implémentant des investissements
financiers importants pour de tels systèmes, on assiste à
un essor des techniques appliquées dans les
communications sans fil. Comme ces techniques se
développent de façon perpétuelle, différentes questions
sur le comportement du canal font appel à de nouvelles
recherches dans ce domaine.
25
V. TYPES DE SYSTÈME DE COMMUNICATION
SANS FIL
La figure ci dessous montre six types de communication
sans fil qui sont sommairement développés dans la suite
du cours. Les principes développés seront aussi
appliqués à d’autres types de systèmes:
Les liaisons satellitaires fixes
Les liaisons terrestres fixes
Les Méga cellules
Les Macro cellules
Les Micro cellules
Les Pico cellules
26
27
Les liaisons satellitaires fixes:
30
Les Macrocellules
31
Les Micro cellules
Elles sont conçues pour des trafics denses dans des
régions urbaines denses et urbaines, pour des usagers
qui se trouvent à l’extérieur ou dans un immeuble. Les
antennes des stations de base sont montées en dessous
des sommets des immeubles. La largeur de la cellule est
d’environ 500m. Elles opèrent aussi en VHF et UHF.
33
VI. OBJECTIFS DES SYSTEMES CELLULAIRES
34
• La couverture et la mobilité:
Le système doit être disponible à n’ importe quel
endroit où les utilisateurs souhaitent l’ utiliser. Grâce
au développement des nouvelles technologies
(nouveaux systèmes ), on applique des larges
couvertures en extérieur qu’à l’intérieur à la
demande des usagers. Dans le souci d’ opérer avec
un simple appareil (terminal) entre différents
systèmes, les systèmes doivent ainsi permettre la
mobilité avec respect de l’allocation de ressources et
du support des inter fonctions entre différents
standards ( postes ).
35
• La capacité:
37
VII- RESEAUX CELLULAIRES
PSTN
MSC/VLR GMSC ISDN
GSM /GPRS BSS
BSC
MS HLR/AUC
BTS
PCU
SS7
BSC SMS system
MS
BTS
GPRS Backbone Internet,
SGSN Intranet
GGSN
OMC CG BG
Other PLMN
Page 39
Interface entre les différentes
entités du réseau
PSTN
MSC/VLR GMSC ISDN
GSM /GPRS BSS
A
Abis BSC
MS HLR/AUC
BTS C/D/Gs
PCU
SS7
BSC Gb SMS system
MS Um Gr/Gs/Gd/Ge Gc
BTS
GPRS backbone Internet,
SGSN Gi Intranet
Ga GGSN
OMC CG BG
Gp Other PLMN
Page 40
• Réseau mobile CDMA
PS
M2000 ANAAA AAA
Internet
Access network
PDSN HA
BTS
BSC
PLMN/PSTN
BTS BTS
VLR HLR
CS
MSC
41
Les terminologies sont les suivantes:
42
MSC
4
3
HLR & VLR
44
BSS
45
BSS (Suite)
46
Le SGSN
• Le SGSN (Serving GPRS Support Node) est une
passerelle permettant l'acheminement des données
dans les réseaux mobiles GPRS, EDGE et UMTS.
• Il gère l'interface avec le réseau de paquets externe
(e.g. IP) via une autre passerelle, le GGSN (Gateway
GPRS Support Node) pour les appels sortants
(chaque GGSN est identifié par l'Acces Point Name
fourni dans la demande d'activation du mobile) et
vers la station mobile pour les appels entrants. Il
maintient les informations identifiant l'abonné et les
services utilisés. Il contrôle la localisation du mobile
sur une « Routing Area ».
LE GGSN
• Le GGSN (Gateway GPRS Support Node) est une
passerelle d’interconnexion entre le réseau paquet
mobile (GPRS ou UMTS) et les réseaux IP externes.
• Le GGSN transmet le trafic au SGSN actif pour la
station mobile (MS) associée à l'adresse du
protocole (l'adresse IP par exemple). La structure
de données permettant la session entre le SGSN et
le GGSN est appelée Contexte PDP. Une MS peut
avoir plusieurs contextes PDP actifs simultanément
ou aucun. Le GGSN permet ainsi la mobilité en
assurant la transmission des paquets de données
vers la MS.
LE GGSN
• Le GGSN a les fonctions principales suivantes :
• il contient des informations de routage (traduction
de l’APN représentant le réseau externe à atteindre
en adresse IP) ;
51
• Un modèle très approximatif de la perte de la trajectoire
est donné par:
• PR 1 hm hb2 (1.1)
k 4
PT L r fc
• PR : la puissance reçue à l'entrée du mobile
• PT :la puissance transmise par la station de base
• hm: la hauteur de l’antenne du mobile
• hb: la hauteur de l’antenne de station de base
• r: la distance entre la station de base et le mobile
• fc: la fréquence de la porteuse
• L: perte de la trajectoire
• k: constante de proportionnalité
52
Pour augmenter le rayon de la cellule pour une
puissance transmise donnée, la variable clé sous le
contrôle du concepteur est la hauteur de l’antenne:
cette hauteur doit être grande pour contourner les
encombrements environnants (arbres, bâtiments,
etc) mais pas trop élevée pour ne pas causer
d’interférences excessives avec les canaux adjacents
des cellules distantes. Les caractéristiques du relief
et les immeubles peuvent être utilisées pour
augmenter la hauteur effective de l’antenne, afin
d’accroître la couverture, ou afin de contrôler les
limites de couverture pour agir sur les obstructions
blindées.
53
Figure 9: GEOMETRIE DE BASE D’UNE COUVERTURE CELLULAIRE
54
Quand les multiples cellules et les multiples
utilisateurs sont servis par un réseau, l’opérateur doit
allouer des canaux disponibles ( en fréquence, temps et
espace ) aux cellules dans un sens, afin de minimiser
l’interaction entre cellules. Une approche serait d’allouer
complètement des canaux distincts à toutes les cellules
mais ceci limiterait le nombre total de cellules possibles
dans le système conformément au spectre que le
concepteur a défini. Plutôt l’idée maîtresse des systèmes
cellulaires est qu’il est possible de servir un nombre
illimité d’abonnés et de distribuer à travers une surface
illimitée utilisant un nombre de canaux efficients
réutilisés.
55
Un ensemble de cellules, chacune d’elles opérant sur
un canal différent (ou un groupe de canaux) forme un
« cluster ». Le « cluster » est ainsi répété plusieurs fois si
nécessaire pour couvrir une large surface. La figure 10
illustre l’utilisation d’un « cluster » à sept cellules.
L’utilisation des surfaces hexagonales pour représenter
les cellules est grandement idéalisée, mais c’est toujours
communément quand la perte de trajectoire est traitée
comme une fonction uniforme. Dans ce cas, les
hexagones représentent la surface avec laquelle une BTS
émettrice donnée produit une très grande puissance
dans le mobile récepteur.
56
La dimension du « cluster » étant réduite, les canaux
disponibles sont par conséquent plus efficacement
utilisés. La dimension allouable du « cluster », et ainsi
l’efficience spectrale du système, est limitée par le niveau
d’interférence que le système peut supporter avec une
qualité acceptable. Ce niveau est déterminé par le
rapport entre les signaux voulus et les signaux interférés
qui peuvent être tolérés pour des qualités de
communication raisonnable dans le système. Ces
niveaux dépendent des types de modulation, de codage,
et des techniques de synchronisation employées entre la
station de base et le mobile.
57
Ce rapport est appelé:« rapport de la puissance seuil
de la porteuse sur l’interférence », (C/I).La figure 11
illustre un groupe de cellules de canaux adjacents, dans
ce cas l’ensemble étiqueté 3 dans la figure 10 D’autres
cellules de canaux adjacents seront étendues sur une
plus large zone que celle illustrée; mais celles montrées
ici représentent le premier tiers et sont très proches;
induisant alors des interférences très significatives.
Chaque cellule a un rayon R, et les centres des
cellules adjacentes sont séparés par une distance D
appelée distance de réutilisation.
58
Considérant la cellule centrale dans la figure 11 comme
cellule cible et les six autres interférences (voisines), la
formule de la perte de la trajectoire (1.1) suggère qu’un
mobile localisé aux bords de la cellule cible a un rapport
C/I de:
(1.2)
59
La géométrie des hexagones établit la relation entre la
dimension du « cluster » et la distance de réutilisation
D:
(1.3)
N: dimension du « cluster ».
Ainsi, prenant (1.2) et (1.3) ensemble, cette dimension et
le rapport C/I sont liés par:
(1.4)
60
FIGURE 11: UN GROUPE DE CELLULES DE CANAUX ADJACENTS
61
Par exemple, si le système peut réaliser une qualité
acceptable avec un rapport C/I =18 dB, alors la
dimension du « cluster » est égale à 6,5 après calculs.
Ainsi, la valeur N=7 serait suffisante.
La dimension du « cluster » ne peut prendre que des
valeurs bien précises, compte tenu des restrictions de la
géométrie hexagonale. Les valeurs possibles sont: 3, 4, 7,
12, 13, 19, 27.
62
A un faible rapport C/I correspond une faible
dimension du « cluster ». Par conséquent les canaux
disponibles peuvent être réutilisés sur une base
dense, desservant un grand nombre d’utilisateurs et
produisant une capacité énorme. La dépendance
suivant le paramètre r dans (1.1) aurait été faible si la
dimension du « cluster » était plus grande que 7.
Donc les caractéristiques de pertes de trajectoires ont
un impact direct sur la capacité du système.
63
La sectorisation
64
INCONVENIENTS DE LA SECTORISATION
65
AVANTAGES DE LA SECTORISATION
66
Le Handover (Handoff )
67
Le processus du handover a besoin d'être contrôlé
avec soin: si ce processus se produit dès que la puissance
d’une nouvelle station de base devient plus forte que
l'antérieure, alors un aiguillage très rapide entre les
deux BS se produit, surtout quand les mouvements du
mobile se font au bord de la limite cellulaire. Un
élément d'hystérésis est introduit dans l'algorithme du
handover. Par conséquent le handover se produit
seulement quand la puissance du nouveau BS est plus
forte que l’ ancienne par au moins quelque marge du
handover.
68
Si cette marge est trop grande, alors le mobile peut
se déplacer dans la zone de couverture d'une nouvelle
cellule lointaine, en causant l’interférence avec les
autres utilisateurs et lui-même souffrira de la mauvaise
qualité du signal. La marge optimum du handover est
crucialement mise par le niveau de la filature dans le
système, puisqu’elle détermine la variation du niveau
du signal le long des limites cellulaires. L'exactitude du
handover est améliorée par le « handover mobile
assisté », dans lequel le mobile veille sur la cellule
courante et plusieurs cellules avoisinantes, et renvoie
le signal et les rapports de la qualité au BS du service
courant.
69
FIGURE 12: SECTORISATION D’UNE CELLULE OMNIDIRECTIONNELLE
EN TROIS SECTEURS
70
IX-CARACTERISTIQUES D’UN SYSTÈME
DE COMMUNICATION SANS FIL
1) Notion de TRAFIC
Le nombre de canaux nécessaires pour
garantir un service à chaque utilisateur dans le
système est très grand. Il peut cependant être
réduit en remarquant que dans la plupart des cas,
le nombre d’utilisateurs désirant émettre
simultanément est considérablement faible. Le
concept de «trunking» peut être appliqué : un
réservoir commun de canaux est créé et partagé
parmi tous les utilisateurs dans une cellule. Un
canal est alloué à un utilisateur lorsqu’il émet le
désir d’effectuer une communication. A la fin de la
communication, le canal est retourné au réservoir.
71
Ceci signifie qu’il y aura des fois où un usager
sollicitera un canal et qu’il n’y en aura pas de
disponible dans le réservoir: la communication est
donc bloquée.
La probabilité de connaître le nombre de
canaux nécessaires pour un nombre donné
d’utilisateurs pour une catégorie de service est
donné par la formule de ERLANG-B , où A est le
trafic total offert (en Erlang), et C est le nombre
total de canaux disponibles.
Pr (probabilité de blocage)
72
Le trafic est mesuré en Erlang: Le nombre
d‘Erlangs représente le nombre de canaux
simultanément occupés en moyenne sur une
certaine période de temps. (Symbole: E).
La formule de Erlang-B est tracée en figure 13.
Elle donne un point de départ important dans
l’estimation du nombre de canaux requis.
73
Probabilité de blocage
2
4 5
10
15 20 25 30 40 50
100
Intensité du trafic (Erlang)
74
2) Quelques concepts de base de la
propagation radio
Avant d’installer une liaison radio entre deux antennes,
de déployer un réseau WiFi ou WiMAX (boucle locale
radio) ou d’installer les stations de base d’un réseau
cellulaire (GSM, UMTS, CDMA), on a besoin de
prédire la portée des ondes radios. La portée radio a
une incidence économique importante, car elle
détermine en partie le nombre d’équipements à
déployer : plus la portée est grande, moins il faudra
d’antennes pour couvrir une région (réseau cellulaire)
ou pour atteindre une zone éloignée (liaison radio).
75
76
La portée radio dépend de nombreux
paramètres comme la puissance d’émission ou le
type d’antenne utilisé. Mais l’environnement dans
lequel se propage l’onde ainsi que la fréquence
utilisée jouent également un rôle crucial. L’étude
de la propagation radio, c’est la prédiction de la
portée en fonction de tous ces paramètres. Elle
tente donc de répondre à la question suivante :
quelle est la puissance reçue à une distance
donnée ?
77
Les contraintes de la propagation radio
La propagation des ondes radio obéit à des règles
complexes, surtout lorsqu’il y a des obstacles entre
l’émetteur et le récepteur. Parmi les modifications que
peut subir une onde, on peut citer :
• La réflexion,
• La diffraction,
• La diffusion,
• La réfraction.
Une onde peut également suivre plusieurs chemins
parallèles décalés dans le temps, de telle sorte que le
récepteur peut recevoir différentes copies du même signal
à des instants différents. Ces phénomènes dépendent bien
sûr de la fréquence utilisée et de la nature des obstacles
rencontrés (murs en béton, forêt dense, façade en
verre,...ou espace ouvert).
78
Comme souvent, lorsque les phénomènes sont
complexes, on s’appuie sur des modèles
mathématiques. C’est-à-dire une série
d’équations qui donnent une « bonne idée » du
phénomène. La notion de « bonne idée » est bien
sûr relative au degré de précision qu’on désire :
plus la précision requise est grande, plus le modèle
mathématique est complexe.
En propagation radio, on utilise trois modèles
qui s’emboîtent pour donner une précision
croissante : l’affaiblissement de parcours, l’effet de
masque et l’évanouissement rapide.
79
L’affaiblissement de parcours
Une chose est sûre : plus on s’éloigne de
l’antenne émettrice, plus faible est la puissance
reçue. Mais une question demeure : comment
caractériser cette décroissance ?
Si on mesure la puissance reçue en fonction de
la distance à l’antenne, on risque d’obtenir ce type
de résultat :
80
C’est dire que la puissance reçue en W, Pr, est
une fonction de la puissance rayonnée (ou plus
précisément la Puissance Isotrope Rayonnée, PIRE),
du gain de l’antenne de réception, Gr, de la distance,
d, et de la fréquence, f :
Pr[W] = PIRE[W]*Gr*K/(da*f b)
81
Ou en dBm :
Pr[dBm] = PIRE[dBm] + 10 log(Gr) + 10 log(K) - 10a log(d) -
10b log(f)
K, a et b sont des constantes qui dépendent de l’environnement.
83
En effet, le modèle d’affaiblissement de parcours
suppose que l’environnement est homogène. En fait, il y a
des obstacles, ou masques, entre l’antenne et le récepteur
qui peuvent affaiblir le signal ou au contraire le guider.
Pour modéliser cet effet de masque, on doit ajouter une
variable aléatoire à l’affaiblissement de parcours :
Pr[dBm] = PIRE[dBm] + Gr[dBi] - PL[dB] + M[dB]
M en dB, est une variable aléatoire de distribution
gaussienne avec moyenne nulle et d’écart-type s. Ceci
signifie qu’à une distance d donnée, la puissance moyenne
reçue est donnée par l’affaiblissement de parcours.
Cependant, en un point, la puissance reçue n’est pas tout-
à-fait prédictible et peut s’écarter de la valeur moyenne.
84
Un écart-type habituel en milieu rural est 6dB.
85
Les évanouissements rapides
86
La distance d’observation est maintenant très
petite (de l’ordre de la demi longueur d’onde). C’est
dire que la puissance moyenne est pratiquement
constante (y compris en prenant en compte l’effet de
masque). En revanche, en se déplaçant d’une petite
distance, on observe d’assez grandes variations autour
de cette puissance moyenne : cela est dû aux
évanouissements rapides.
En effet, l’onde qui se propage peut suivre
différents chemins, de telle sorte que différentes
copies du même signal peuvent arriver au récepteur :
87
A l’antenne réceptrice, les signaux peuvent
s’additionner ou se soustraire. Dans ce dernier cas, la
puissance reçue est beaucoup plus faible, on dit qu’il y a un
trou d’évanouissement (fading hole). Lorsqu’il y a une vue
directe entre l’émetteur et le récepteur (Line Of Sight, LOS),
la puissance suit une distribution de Rice, sinon (Non Line of
Sight, NLOS) une distribution de Rayleigh.
88
En général, ce phénomène n’est pas pris en
compte lors de la phase de déploiement. Son effet
est globalement inclus dans le seuil de puissance
nécessaire en réception (sensibilité du récepteur).
Il faut en revanche en tenir compte lors de la
conception du traitement du signal dans le
récepteur.
89
3) Modèle de propagation
Plusieurs études ont été menées afin d'évaluer les
pertes de propagation du signal. Ces études ont
montré que l'atténuation du signal dépend des
caractéristiques de l'onde électromagnétique
(exemple: la longueur d'onde) et de l'environnement
de propagation. Les modèles obtenus à la suite de ces
travaux, permettent de prédire de manière théorique
la qualité du signal en un point donné. La figure ci-
dessous récapitule les principaux modèles de
propagation. Ce sont principalement les modèles des
microcellules, picocellules et macrocellules.
90
91
92
TECHNIQUES D’ACCÈS MULTIPLE ET DUPLEXAGE
93
Plusieurs méthodes permettent aux mobiles
d’accéder à la ressource radio. Ces méthodes ont toutes
pour principe de diviser la bande de fréquences,
généralement très limitée, en plusieurs canaux physiques
assurant la communication tout en respectant les
contraintes permettant d’éviter les interférences. Les trois
principales méthodes d’accès utilisées par les réseaux de
mobiles sont FDMA (Frequency Division Multiple Access),
TDMA (Time Division Multiple Access) et CDMA (Code
Division Multiple Access).
94
Accès multiple à répartition par fréquence (AMRF/ FDMA)
Power Power
Power
1D 2D 3D
Développement des communications
mobiles.
98
Accès multiple à répartition par fréquence
(AMRF/FDMA)
99
Accès multiple à répartition dans le temps (AMRT/ TDMA)
101
Accès multiple à répartition dans le temps (AMRT/ TDMA)
103
Combinaison FDMA et TDMA
105
Accès multiple à répartition par codes(AMRC/CDMA)
106
Accès multiple à répartition par codes(AMRC/CDMA)
107
Accès multiple à répartition par codes(AMRC/CDMA)
111
FCA (Fixed Channel Assignment)
113
DCA (Dynamic Channel Assignment)
114
HCA (Hybrid Channel Assignment)
115
116
117
118
119
120
Exercice 1.1
Un opérateur cellulaire a créé un système à 900 MHz
qui couvre une zone de 500 cellules et une hauteur
d’antenne de stations de 1,5m. On alloue à
l’opérateur une nouvelle fréquence dans la bande
1800 MHz.
Combien de cellules devront être déployées à cette
nouvelle fréquence utilisant la même hauteur
d’antenne et de puissance.
Déterminer la hauteur des antennes pour produire le
même ordre qu’à 900 MHz
121
solution
(1)
Notons respectivement R1,f1,N1,hm1 et R2,f2,N2,hm2 les
caractéristiques des systèmes à 900MHz et 1800 MHz
Nous avons : kh h 2
m1 b khm 2 hb4 R12 f2
4
=> R22
f1 (1)
R1 f1 R24 f 2
Notons S l’aire de la surface couverte pas cet opérateur, Si
nous assimilons la zone de couverture Sb d’une cellule à
un hexagone dont le rayon du cercle circonscrit est R alors
nous avons
3 2
Sb R
Ainsi : 4
R12 N 2
3 2 3 2
S R1 N1 R2 N 2 => R22
N1 (2) 122
4 4
On déduit de (1) et (2) que :
f2
N 2 N1
f1
AN : N2=710 cellules
(2)
Déterminons la hauteur des antennes pour avoir le même
nombre de cellule
khm1 hb2 khm 2 hb2 h h
4 m1 m 2
R14 f1 R2 f 2 f1 f2
f2
=> hm 2 h.m1
f1 => hm 2 30m
123
Exercice 1.2
Quel est le rapport entre dimensions des clusters de 2 systèmes
nécessitants respectivement 9dB C/I et 19dB C/I
solution
Notons respectivement N1 et N2 les dimensions du cluster à
9db et à19db.
2 C 2
N1 * *100,9 2,3 N1 3
3 I 3 N1 3
2 C 2
=>
N2 * *101,9 7,27 N 2 7 N2 7
3 I 3
124
XIII.CONCLUSION