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Nombres complexes
Objectifs
– Connaître une définition des complexes, une interprétation géométrique. Savoir faire des calculs sur les com-
plexes et résoudre les équations du second degré.
– Connaître les notions de conjugaison, de module et d’argument d’un complexe.
– Savoir calculer les racines n-ièmes d’un complexe.
– Connaître la fonction exponentielle complexe.
– Connaître les applications géométriques : affixes, distances, angles, transformations (similitudes directes)...
Sommaire
I) Construction de l’ensemble des complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1) Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2) Opérations sur les complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
3) Notation algébrique des complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II) Module d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1) Conjugué d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2) Module d’un complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3) Équation du second degré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
III) Nombres complexes de module 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1) Le groupe unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2) Exponentielle complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3) Exponentielle d’un imaginaire pur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4) Formules d’Euler et de Moivre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
IV) Argument d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1) Forme trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2) Racines n-ièmes d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
V) Représentation géométrique des complexes, applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1) Affixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2) Distances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3) Angles orientés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4) Transformations du plan complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
VI) Annexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1) Notion de groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2) Notion de corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3) Morphisme de corps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
VII) Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
DÉFINITION 2.1
Un nombre complexe est un couple de réels. L’ensemble des nombres complexes est donc l’ensemble
. .
R2 . On peut alors écrire C = {(x, y) / x, y ∈ R}, ou encore, ∀z ∈ C, ∃x, y ∈ R, z = (x, y), de plus
les réels x et y sont uniques. Le réel x est appelé partie réelle de z , noté Re(z), et le réel y est
appelé partie imaginaire de z , noté Im(z).
Nous allons définir dans C, deux opérations (ou lois de composition internes), une addition et une
multiplication. Soient z = (x, y) et z 0 = (x 0 , y 0 ) deux complexes.
Plongement de R dans C.
THÉORÈME 2.1
. .
Ð
La fonction f : R → C, définie par ∀x ∈ R, f (x) = (x, 0), est un morphisme de corps.
En identifiant tout réel x avec son image f (x) (ie (x, 0)), on peut considérer que R est inclus dans C.
On dit que l’on a plongé R dans C et on dira dorénavant que R est un sous - corps de C. Par exemple, le
complexe (1, 0) sera noté simplement 1 car (1, 0) = f (1), de même, le complexe (0, 0) est noté simplement
0.
DÉFINITION 2.2
. .
Les complexes de la forme (0, y) sont appelés imaginaires purs, en particulier, le complexe (0, 1)
est noté i . On pose donc i = (0, 1). L’ensemble des imaginaires purs est noté iR.
THÉORÈME 2.2
. ÐÐ On a l’égalité remarquable i 2 = −1. De plus tout .
complexe z s’écrit sous la forme z = x + i y où x
Ð
est la partie réelle de z et y la partie imaginaire. C’est la notation algébrique de z .
Quelques propriétés :
Re(z) = Re(z 0 )
a) z = z 0 ⇐⇒ et .
Im(z) = Im(z 0 )
b) z ∈ R ⇐⇒ Im(z) = 0.
c) z ∈ iR ⇐⇒ Re(z) = 0.
d) Re(z + z 0 ) = Re(z) + Re(z 0 ) et Im(z + z 0 ) = Im(z) + Im(z 0 ).
e) Si α est un réel, alors Re(αz) = αRe(z), et Im(αz) = αIm(z).
f) Formule du binôme de Newton1 :
X
n X
n
∀z, z 0 ∈ C, ∀n ∈ N, (z + z 0 )n = Ckn z k z 0 Ckn z n−k z 0 .
n−k k
=
k=0 k=0
DÉFINITION 2.3
. .
Soit z = x + i y un complexe, on appelle conjugué de z , le complexe noté z et défini par z = x − i y .
On a donc Re(z) = Re(z) et Im(z) = −Im(z).
Propriétés de la conjugaison :
THÉORÈME 2.3
. .
Ð 0
Soient z, z ∈ C, on a : i) z + z 0 = z + z 0 ii) zz 0 = zz 0 iii) z = z .
DÉFINITION 2.4
. .
p
Soit z ∈ C, on appelle module de z , le réel positif noté |z| et défini par : |z| = zz .
Propriétés du module :
1
NEWTON Isaac(1642 – 1727) : mathématicien et physicien anglais.
a) |z| = 0 ⇐⇒ z = 0.
b) |Re(z)| ¶ |z| et |Im(z)| ¶ |z|.
c) Si z est réel, alors son module coïncide avec sa valeur absolue.
d) |zz 0 | = |z||z 0 |, en particulier, ∀n ∈ N, |z n | = |z|n (ceci reste valable pour n ∈ Z si z 6= 0).
e) |z| = |z|.
f) ||z| − |z 0 || ¶ |z − z 0 | ¶ |z| + |z 0 | (inégalité triangulaire).
z
g) Pour mettre le complexe 0 sous forme algébrique, il suffit de multiplier en haut et en bas par z 0 .
z
THÉORÈME 2.4
. ÐÐ Soient z et z 0 deux complexes non nuls, |z + z 0 |.= |z| + |z 0 | ssi il existe un réel strictement positif
Ð
α tel que z = αz 0 .
THÉORÈME 2.5
. ÐÐ Soit a ∈ C, l’équation z 2 = a admet dans C deux
.
solutions opposées (toutes deux nulles lorsque
Ð
a = 0).
THÉORÈME 2.6
Ð
Ð Soient a, b, c ∈ C avec a 6= 0, l’équation az 2 + bz + c = 0 admet deux solutions complexes qui
Ð
. ÐÐ −b + δ −b − δ .
sont z1 = et z2 = avec δ ∈ C tel que δ2 = ∆ = b2 − 4ac (discriminant). De plus,
Ð 2a 2a
Ð
Ð lorsque les coefficients a, b, c sont réels et que le discriminant b2 − 4ac est strictement négatif, ces
Ð deux solutions sont complexes non réelles et conjuguées.
b c
La somme et le produit de ces deux solutions, sont donnés par les relations : z1 +z2 = S = − et z1 z2 = P = .
a a
De plus on a la factorisation : ∀z ∈ C, az + bz + c = a(z − z1 )(z − z2 ).
2
DÉFINITION 2.5
. .
On note U l’ensemble des complexes de module 1 : U = {z ∈ C / |z| = 1}, c’est une partie de C∗ .
2) Exponentielle complexe
DÉFINITION 2.6
. .
Soit z = x + i y un nombre complexe, on appelle exponentielle de z le complexe noté exp(z) et
défini par : exp(z) = e x [cos( y) + i sin( y)].
Remarques :
a) Si z est réel (ie y = 0), alors l’exponentielle de z correspond à l’exponentielle réelle de z. De même,
si z est imaginaire pur (x = 0), alors exp(z) = exp(i y) = cos( y) + i sin( y).
b) exp(0) = 1.
1
c) exp(−z) = .
exp(z)
d) Re(exp(z)) = eRe(z) cos(Im(z)) et Im(exp(z)) = eRe(z) sin(Im(z)).
e) | exp(z)| = eRe(z) et Arg(exp(z)) = Im(z) (2π).
f) exp(z) = exp(z).
THÉORÈME 2.7
Ð ∗
. ÐÐ La fonction exp : C → C est 2iπ-périodique, surjective,
. et vérifie :
Ð
Ð ∀z, z 0 ∈ C, exp(z + z 0 ) = exp(z) × exp(z 0 ).
La propriété fondamentale de l’exponentielle complexe : exp(z + z 0 ) = exp(z) exp(z 0 ), est la même que celle de
l’exponentielle réelle. Par analogie, exp(z) sera noté ez . La propriété s’écrit alors :
0 0
ez+z = ez × ez
THÉORÈME 2.8
Ð
. ÐÐ La fonction f : R → U, définie par ∀x ∈ R, f (x)
. = e i x , est une application surjective qui vérifie
Ð pour tous réels x et y : f (x + y) = f (x) × f ( y). De plus, f (x) = f ( y) ⇐⇒ x = y (2π), en
Ð
particulier f (x) = 1 ⇐⇒ x ∈ 2πZ.
e i x + e−i x e i x − e−i x
Formules d’Euler3 : ∀x ∈ R : cos(x) = et sin(x) = .
2 2i
Ces formules permettent la linéarisation de cos(x)n et sin(x)n .
DÉFINITION 2.7
. Soit z un complexe non nul, on appelle argument . de z tout réel θ tel que z = |z|e iθ , cette égalité
est appelée forme trigonométrique de z . L’ensemble des arguments de z est noté arg(z ), on a donc
arg(z )={θ ∈ R/ z = |z|e iθ }, et si θ0 est un argument de z , alors arg(z )={θ0 + 2kπ/ k ∈ Z }.
.A(z)
.2
.1
.B ( |z|z )
.0 . .θ
.−1 .0 .1 .2
.−1
DÉFINITION 2.8
. .
Soit z ∈ C∗ , z possède un unique argument dans l’intervalle ] − π; π], par définition cet argument
est appelé argument principal de z et noté Arg(z).
|z| = |z 0 |
a) z = z 0 ⇐⇒ .
θ = θ 0 (2π)
b) z ∈ R∗ ⇐⇒ θ = 0 (π).
c) z = |z|e−iθ donc Arg(z) = −θ (2π).
d) −z = |z|e i(θ +π) donc Arg(−z) = θ + π (2π).
0
e) zz 0 = |zz 0 |e i(θ +θ ) donc Arg(zz 0 ) = θ + θ 0 (2π).
z |z| 0 z
f) = e i(θ −θ ) donc Arg( ) = θ − θ 0 (2π).
z0 |z 0 | z0
g) ∀n ∈ Z, z n = |z n |e inθ donc Arg(z n ) = nθ (2π).
Remarque : Soient a,b deux réels non tous deux nuls et soit x ∈ R, en posant z = a + i b = |z|e iθ on
obtient : p
a cos(x) + b sin(x) = Re(ze i x ) = |z| cos(x − θ ) = a2 + b2 cos(x − θ ).
DÉFINITION 2.9
. .
Soit a, z0 deux complexes et n ∈ N, on dit que z0 est une racine n-ième de a lorsque z0n = a.
Résolution de l’équation z n = a :
THÉORÈME 2.9
Ð
Ð Soit n un entier supérieur ou égal à 2, et a un complexe non nul. L’ensemble des racines n-ièmes
Ð
. Ð de a (que l’on note R n (a)) est un ensemble fini .de cardinal n, et pour tout argument θ de a on a :
Ð
Ð np o
Ð θ +2kπ
Ð R n (a) = |a|e i n / 0 ¶ k ¶ n − 1 .
n
DÉFINITION 2.10
. . Un l’ensemble des racines n-ièmes de l’unité, on
Soit n un entier supérieur ou égal à deux, on note
a donc : ¦ ©
Un = {z ∈ U / z n = 1} = e2ikπ/n / 0 ¶ k ¶ n − 1
.M2 .1
.M1
.M3
.M0
.
.−1 .1
.M4
.M6
.M5 .−1
Soit a un complexe non nul et soit z0 une racine n-ième de a. L’équation z n = a équivaut à z n = z0n , ou
n
encore zz = 1. On est ainsi ramené aux racines n-ièmes de l’unité, on en déduit que z = z0 e i2kπ/n avec
0
0 ¶ k ¶ n − 1.
1) Affixe
Chaque point M du plan complexe est repéré par ses coordonnées : une abscisse x et une ordonnée
y, c’est à dire par le couple de réels (x, y). Autant dire que M est repéré par le complexe z = x + i y. Par
définition, ce complexe est l’affixe du point M .
.M (x, y)
.y
−
.→
v
.
.O −
.→
u .x
Réciproquement, tout complexe z est l’affixe d’un point M du plan que l’on appelle image de z. Les
axes (O, − →
u ) et (O, −
→
v ) sont appelés respectivement axes des réels et axe des imaginaires.
Par exemple, l’image de z est le symétrique de l’image de z par la réflexion d’axe (O, −→
u ).
De la même façon, chaque vecteur du plan a des coordonnées dans la base ( u , v ). Si −
−→ −
→ → a pour
w
−
→ −→ −
→ −
→
coordonnées (x, y), cela signifie que w = x u + y v , là encore le vecteur w peut être représenté par
le complexe x + i y, ce complexe est appelé affixe du vecteur − w→. Réciproquement, tout complexe z est
l’affixe d’un vecteur du plan. On remarquera que l’affixe d’un point M n’est autre que l’affixe du vecteur
−−→
OM .
∗) L’affixe de la somme de deux vecteurs est la somme des affixes. Si α ∈ R et si − → est le vecteur
w
d’affixe z, alors l’affixe du vecteur α− → est αz.
w
−−−→
∗) Soit M d’affixe z et M 0 d’affixe z 0 , l’affixe du vecteur M M 0 est z 0 − z.
2) Distances
Le module d’un complexe z représente dans le plan complexe la distance de l’origine O au point M
−−→
d’affixe z, c’est à dire |z| = OM = kOM k.
Si −
→ est un vecteur d’affixe z, alors la norme de −
w → est k−
w →k = |z|.
w
−−−→
Soit M d’affixe z et M 0 d’affixe z 0 , la distance de M à M 0 est M M 0 = k M M 0 k = |z 0 − z|.
DÉFINITION 2.11
Soit a ∈ C et R > 0, on définit dans le plan complexe :
. .
– le disque fermé de centre a et de rayon R : {M ∈ P / |z − a| ¶ R}.
– le disque ouvert de centre a et de rayon R : {M ∈ P / |z − a| < R}.
– le cercle de centre a et de rayon R : {M ∈ P / |z − a| = R}.
3) Angles orientés
Soit z un complexe non nul et M le point du plan d’affixe z, l’argument principal de z est une mesure
−−→ −−→
de l’angle orienté (−
→
u , OM ), ce que l’on écrit (−
→
u , OM ) = Arg(z) (2π).
x + i y = r e iθ avec
p
.r = x 2 + y 2 = OM
.M (x, y)
.y
M
− .r=O
.→
v .θ
.
.O −
.→
u .x
→ et −
Soient −
w
→
w 0 deux vecteurs non nuls d’affixes respectifs z et z 0 . Désignons par M et M 0 les points
→ et −
d’affixes respectifs z et z 0 , l’angle orienté entre les deux vecteurs −
w
→
w 0 est :
→, −
(−
w
→ −−→ −−→
w 0 ) = (OM , OM 0 )
−−→ → −−→
= (OM , −u ) + (−
→
u , OM 0 )
−−→ −−→
= −(−→
u , OM ) + (−→
u , OM 0 )
= −Arg(z) + Arg(z 0 ) (2π)
z0
= Arg( ) (2π)
z
Conséquence : Soient A, B et C trois points distincts d’affixes respectifs ZA, ZB et ZC . L’affixe du vecteur
−→ −→ −→ −→
AB est ZB − ZA et celui du vecteur AC est ZC − ZA, par conséquent l’angle (AB , AC ) est donné par :
−→ −→ ZC − ZA
(AB , AC ) = Arg( ) (2π).
Z B − ZA
Rappels :
0
– Produit scalaire : soient z = x + i y = r e iθ et z 0 = x 0 + i y 0 = r 0 e iθ deux complexes non nuls, soient
→ et −
−
w
→
w 0 deux vecteurs d’affixes respectives z et z 0 , alors le produit scalaire entre ces deux vecteurs
est :
→·−
−
w
→
w 0 = x x 0 + y y 0 = Re(zz 0 ) = Re(zz 0 ) = r r 0 cos(θ 0 − θ ).
→, −
Ce produit scalaire est nul ssi θ 0 − θ = π2 (mod π) ce qui revient à dire que (−
w
→
w0 ) = π
(mod π)
2
ou encore : les deux vecteurs sont orthogonaux.
– Déterminant : soient z = x + i y = r e iθ et z 0 = x 0 + i y 0 = r 0 e iθ deux complexes non nuls, soient −
→
0
w
−→
et w 0 deux vecteurs d’affixes respectives z et z 0 , alors le déterminant entre ces deux vecteurs est :
→, −
det(−
w
→
w 0 ) = x y 0 − x 0 y = Im(zz 0 ) = r r 0 sin(θ 0 − θ ).
→, −
Ce déterminant est nul ssi θ 0 − θ = 0 (mod π) ce qui revient à dire que (−
w
→
w 0 ) = 0 (mod π) ou
encore : les deux vecteurs sont colinéaires.
−−→ −−→
C M 0 = |a|C M , et (C M , C M 0 ) = Arg(a) (mod 2π).
Comme az + b = a(z − z0 ) + z0 , cette transformation est la composée (commutative) entre l’ho-
mothétie de centre C(z0 ), de rapport |a| et la rotation de centre C(z0 ), d’angle Arg(a). C’est
1
une bijection et sa réciproque est la similitude directe de centre C(z0 ), de rapport |a| et d’angle
−Arg(a).
VI) Annexe
1) Notion de groupe
Un groupe est un ensemble non vide G muni d’une opération ∗ (ou loi de composition) qui vérifie les
propriétés suivantes :
– elle doit être interne : ∀x, y ∈ G, x ∗ y ∈ G.
– elle doit être associative : ∀x, y, z ∈ G, x ∗ ( y ∗ z) = (x ∗ y) ∗ z.
– elle doit posséder un élément neutre : ∃e ∈ G, ∀x ∈ G, e ∗ x = x ∗ e = x. Si la loi est une addition
l’élément neutre sera noté 0G et on parlera de groupe additif. Si la loi est une multiplication, l’élé-
ment neutre sera noté 1G et on parlera de groupe multiplicatif. Dans le cas général l’élément neutre
est souvent noté eG .
– tout élément de G doit avoir un symétrique dans G : ∀x ∈ G, ∃x 0 ∈ G, x ∗ x 0 = x 0 ∗ x = eG . En
notation additive, le symétrique de x est appelé opposé de x et noté −x, en notation multiplicative
on l’appelle inverse de x et on le note x −1 .
Lorsque toutes ces conditions sont remplies, on dit (G, ∗) est un groupe. Si en plus la loi ∗ est commu-
tative (∀x, y ∈ G, x ∗ y = y ∗ x), alors on dit que (G, ∗) est un groupe abélien (ou groupe commutatif).
2) Notion de corps
Un corps est un ensemble E muni de deux opérations (ou deux lois de composition), une addition et
une multiplication. Ces deux opérations doivent vérifier les propriétés suivantes :
– Pour l’addition :
– elle doit être interne : ∀x, y ∈ E, x + y ∈ E (on parle alors de loi de composition interne).
a) ∀x ∈ E, 0 E x = x0 E = 0 E .
b) ∀x, y ∈ E, x y = 0 E =⇒ x = 0 E ou y = 0 E .
3) Morphisme de corps
Soient (E, +, ×) et (F, +, ×) deux corps commutatifs, et soit f : E → F une application. On dit que f
est un morphisme de corps lorsque :
– ∀x, y ∈ E, f (x + y) = f (x) + f ( y) et f (x y) = f (x) f ( y).
– f (1 E ) = 1 F .
VII) Exercices
Æ Exercice 2.1
z+i
Soit f : C → C définie par : ∀z ∈ C, f (z) = . Montrer que f induit une bijection de C \ {i}
z−i
sur C \ {1}, déterminer la bijection réciproque. Déterminer la forme algébrique de f (z), en déduire
l’image réciproque de R et de U.
Æ Exercice 2.2
Déterminer les complexes z tels que :
1
a) z, et 1 − z aient le même module.
z
b) (z − i)(z − 1) ∈ R.
c) (z − i)(z − 1) ∈ iR.
Æ Exercice 2.3
a) Soient u et v deux nombres complexes, montrer que |u| + |v| ¶ |u + v| + |u − v|.
b) Soient u et v deux nombres complexes, montrer que |u + v|2 + |u − v|2 = 2 |u|2 + |v|2
(formule de parallèlogramme).
c) Soient x, y, z, t des complexes, montrer que |x − y|×|z − t| ¶ |x −z|×| y − t|+|x − t|×|z − y|
(inégalité de Ptolémée).
Æ Exercice 2.4
p 20
1+i 3 1 + e iθ
Déterminer le module et l’argument des complexes suivants : a) b) .
1−i 1 − e iθ
Æ Exercice 2.5
Soit x, y, z trois réels tels que e i x + e i y + e iz = 0. Montrer que e i2x + e i2 y + e i2z = 0.
Æ Exercice 2.6
a (c−b)2
Soient a, b, c trois complexes de module 1 distincts deux à deux, montrer que b (c−a)2
∈ R∗+ .
Æ Exercice 2.7
Linéariser sin3 (x) cos(x).
Æ Exercice 2.8
Résoudre cos(3x) − 2 cos(2x) = 0.
Æ Exercice 2.9
Soient a, b, c, d quatre complexes tels que a + c = b + d et a + i b = c + id. Que dire du quadrilatère
formé par les quatre points d’affixes respectives a, b, c et d ?
Æ Exercice 2.10
Soit z un complexe de module 1. Montrer que |1 + z| ¾ 1 ou |1 + z 2 | ¾ 1.
Æ Exercice 2.11
Résoudre dans C les équations suivantes :
z+3 1+i
a) =1+i b) (1 + i)z + (z − i)z = 2i c) z(z − i) =
z+i 1−i
d) z 2 = −z 2 e) 8z 2 = z f) 8z 2 = z − 1
p
1+i 3 1−i
j) z =
6
p k) z 4 = p l) z = z n+1
1−i 3 1+i 3
m) z 4 − z 3 + z 2 − z + 1 = 0
Æ Exercice 2.12
Résoudre dans C les équations suivantes :
Arg(z) = −Arg(z + 1) (2π)
a) 1 + 2z + 2z 2 + · · · + 2z n−1 + z n = 0 b)
|z| = 1
.
Æ Exercice 2.13
a) Résoudre dans C l’équation (1 − z)2n = (1 + z)2n et calculer le produit des solutions non
nulles.
b) Soient a ∈ R et n ∈ N∗ , résoudre l’équation (z + 1)n = e2ina .
Æ Exercice 2.14
P
n i − ni n − (n + 1)i n+1
a) Démontrer que ki k−1
= .
k=1 2
b) En déduire une simplification des sommes réelles :
Æ Exercice 2.15
π
Soit u = e2i 7 , S = u + u2 + u4 et T = u3 + u5 + u6 .
a) Montrer que S et T sont conjugués et que la partie imaginaire de S est positive.
b) Calculer S + T et ST . En déduire S et T .
Æ Exercice 2.16
a) Calculer la somme puis le produit des racines n-ièmes de l’unité.
P
n
b) Soit " une racine n-ième de l’unité, simplifier la somme : k" k−1 .
k=1
Æ Exercice 2.17
Simplifier les sommes suivantes :
P
n P
n
a) Ckn cos(x + k y) et Ckn sin(x + k y) pour x et y réels.
k=0 k=0
P
n cos(kx) P
n sin(k x)
b) et pour x réel et cos(x) 6= 0.
k=0 cos(x)k k=0 cos(x)k
P
n 1 π
c) k
cos(k ).
k=1 2 3
P
n P
n
d) cos2 (kx) et sin2 (kx)
k=0 k=0
Æ Exercice 2.18
Déterminer dans le plan l’ensemble des points M (z) tels que les trois points A(1), M (z) et B(1 + z 2 )
soient alignés.
Æ Exercice 2.19
Soient A, B et C trois points du plan d’affixes respectives a, b et c. Montrer que le triangle (A, B, C)
est équilatéral direct ssi a + b + c 2 = 0.
Æ Exercice 2.20
a) Soit ABC D un carré dans le plan complexe. Montrer que si A et B ont des coordonnées
entières, alors il en va de même pour C et D.
b) Peut-on trouver un triangle équilatéral dont les trois sommets ont des coordonnées entières ?
Æ Exercice 2.21
Soient z = e2iπ/5 .
a) Montrer que z vérifie z 4 + z 3 + z 2 + z + 1 = 0.
b) Soit u = z + 1z , Montrer que u vérifie une équation du second degré (à préciser).
c) En déduire cos( 2π
5
) et sin( 2π
5
), puis cos( π5 ) et sin( π5 ).
Æ Exercice 2.22
Soient a, b, c, d quatre complexes de module 1 et de somme nulle. On note A, B, C, D les points
d’affixes respectives a, b, c, d et on suppose que le quadrilatère (A, B, C, D) est non croisé.
a) Montrer que ce quadrilatère est un parallèlogramme (et même un rectangle). Que dire alors
des complexes a, b, c, d ?
b) Application : trouver tous les complexes a, b, c de module 1 vérifiant :
a+b+c = 1
abc = −1