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Faculté de Technologie
Département Ingénierie des Systèmes Electriques
Cours :
Commande des Machines Electriques
Chapitre 4
Variation de la vitesse des moteurs asynchrones
4.1 Introduction
Les progrès récemment réalisés dans les domaines de l’électronique de puissance et de la commande
numérique ont permis depuis peu l’essor des variateurs de vitesse pour les machines à courant alternatif.
Aujourd’hui les machines à courant alternatif peuvent remplacer les machines à courant continu dans la
plupart des entrainements à vitesse variable. Ce type de machine s’impose en effet dans la plupart des
applications à cause de son prix avantageux et ses qualités de robustesse et sa simplicité d’entretient par
rapport aux moteurs à courant continu.
Ils nous parient donc indispensable de rappeler le principe de construction et de fonctionnement de ces
moteurs puis de présenter les différentes méthodes de variation de vitesse des moteurs asynchrones.
Les deux vitesses du champ tournant et du rotor ne peuvent pas être synchrones d’où le nom du moteur
asynchrone. On dit que le rotor glisse par rapport au champ tournant.
Le glissement :
Le rotor tourne à la vitesse (n) plus petite que la vitesse de synchronisme (ns). On dit que le rotor
« glisse » par rapport au champ tournant, il s’exprime comme suit :
(4.1)
ou ou
ns : vitesse synchrone du champ tournant tr/s ou tr/min.
n : vitesse de rotation du rotor tr/s ou tr/min.
f : fréquence des courants alternatifs Hz.
P : nombre de paires de pôles.
( ) ( ) ( ) (4.2)
R1
I1
I0 X
Xm Rf
Vs R2/g
Im If
, (4.3)
√( )
( ) (4.4)
( )
, (4.6)
- (4.7)
- (4.8)
Si 0 < Ω < Ωs (1 < g < 0) : fonctionnement moteur de la machine asynchrone
Si Ω > Ωs (0 < g): fonctionnement générateur de la machine asynchrone
Si Ω < 0 (g < 1): fonctionnement frein de la machine asynchrone
Cem
Zone de fonctionnement
en frein Cn
Cd
Cr
Zone de fonctionnement
en génératrice
0 Ωm Ωn Ωs Ω
1 gm 0 g
Ptr PM PU
PA
STATOR ROTOR
Pm
Puissance absorbée : √
Pertes Joule statoriques :
Puissance transmise : ,
-les moteurs à couplage de pôles (Dalhander) : le stator est constitué de 06 bobinages et selon leur mode
de connexion, on obtient P1 ou P2 paires de pôles par phase.
U1 V1 W1
W2 V2 U2
La plaque à bornes
U1 V1 W1
W2 V2 U2
U1 V1 W1
W2 V2 U2
L3 L2 L1
( ) (4.9)
( )
Cem
Cmax
R4 R3 R2 R1
0 Ω4 Ω3 Ω2 Ω1 Ωs Ω
La variation de la vitesse par action sur la résistance rotorique peut être réalisée à l’aide du montage de la
figure 4.7.
L
MAS
3 C
R1 R2
Ce mode de réglage de vitesse n’est guère intéressant. La plage de réglage n’est pas très grande. De plus,
le rendement du moteur se dégrade si le glissement g augmente. En effet, d’après l’expression : PJr=g Ptr
à couple et vitesse du champ tournant imposés, les pertes par effet joule au rotor PJr sont proportionnel à g
et donc augmentent si la vitesse Ω du rotor diminue.
Que le moteur soit chargé ou non, la tension approximative aux bornes du rotor est donnée par :
.
Où : g est le glissement et Eco la tension aux bornes du rotor à circuit ouvert.
D’autre part, la tension Ed produite par le redresseur à diodes est : avec
L’onduleur de courant est raccordé à un transformateur T. Les tensions Eb et ET sont reliées par
l’équation :
(4.10)
Cette équation indique que l’on peut faire varier le glissement du moteur, donc sa vitesse, en agissant sur
l’angle de retard à l’amorçage et sur la tension ET du transformateur.
-Un autotransformateur : La variation s'effectue en modifiant la position du curseur qui réalise en fait
un transformateur à rapport de transformation variable. Les tensions obtenues en sortie sont pratiquement
sinusoïdales.
-Un gradateur triphasé à thyristors : La variation s'effectue en modifiant l'angle d'amorçage des
interrupteurs électroniques. Les tensions obtenues en sortie ne sont pas sinusoïdales et sont à fréquence
fixe et à valeur efficace variable entre 0 et celle du réseau (Figure 4.9).
Malgré tout, le procédé est assez médiocre et ne convient qu’aux charges possédant un couple résistant
négligeable aux basses vitesses : ventilateurs, compresseurs et certains pompes. En abaissant la tension,
par exemple de moitié, le couple, proportionnel à Vs2 est divisé par quatre (voir Figure 4.10).
Cem
Cmax
Vs1
Vs2=Vs1/2
Cmax/4 Cr
Vs2
0 Ω2 Ω1 Ωs Ω
Ia
Ea Phase A
Ib
Phase B
Ic
Phase C
Fréquence et amplitude
Réseau de tension
3
Unité de commande et Consigne de
allumage vitesse
La commande de la vitesse du moteur est obtenue en appliquant les impulsions appropriées aux gâchettes
des thyristors afin de varier la fréquence et d’obtenir une tension de sortie qui soit, en moyenne,
sinusoïdale (Figure 4.12).
Les cycloconvertisseurs sont employés pour entrainer des moteurs tournant au plus à 600 tr/min (broyeurs
de cimenterie), mais avec des puissances qui peuvent atteindre 10 MW.
Réseau M
Alternatif
fs, Vs 3
La tension et le flux statorique sont liés par la relation : ainsi, le couple électromagnétique
peut s’exprimer en fonction du flux statorique par :
R2 r
Cem 3.P.2s (4.12)
Lr r 2 R22
C max 3.P.2s
1 (4.13)
2 Lr
A flux constant, le couple électromagnétique ne dépend que de la pulsation . Ainsi, pour différentes
valeurs de la pulsation obtient-on une famille de caractéristiques Couple-vitesse (voir Figure 4.14).
Cem
Cr
Dans la zone linéaire (faibles glissements), cette famille de caractéristiques Couple-Vitesse est tout à fait
analogue à celle d'une machine à courant continu où la tension d'induit constitue le paramètre de réglage
de la vitesse. Les réglages de tension et de fréquence au stator de la machine sont obtenus grâce à un
onduleur de tension MLI (voir Figure 4.15). Ainsi pour faire varier en boucle fermée la vitesse d'une
machine asynchrone doit-on faire varier la fréquence d'alimentation au stator tout en maintenant le flux
constant (voir Figure 4.15).
Filtre LC Module
de freinage
L
Rf
Réseau MAS
3 U1 C U2
3
La loi de commande Vs/fs a besoin d’un ajustage aux basses vitesses (basses fréquences), la chute de
tension ohmique R1I1 ne peut pas être négligée. On compense alors en ajoutant un terme de tension V0.